Nul ne sait ce qui dort dans notre inconscient (F)

Bon voila une ch'tite nouvelle fic...peut être pas si ch'tite que ça au final! On verra bien! J'espère que ça vous plaira!



Titre : Nul ne sait ce qui dort dans notre inconscient (c'est compliqué comme titre mais j'arrivais pas à en trouver un bien!lol)
Genre : De l’action, de l’aventure, du Sheyla, du mystère (pleins de trucs quoi !!!)
Personnages : SGA et tout plein de monde et probablement des personnages inventés (qui sait ce que réserve cette fic ?)
Situation : Je n’y ai pas vraiment réfléchie ! La saison 1 et on va dire plus vers la fin !
Résumé : Bon pour faire court et pour ne pas trop en révéler... toujours faire attention quand il s’agit d’objet ancien !



Ça aurait pu être une journée tranquille pour John Sheppard si le docteur Mc Kay n’avait pas fait son apparition dès le petit déjeuner avec un sourire aux lèvres qui ne présageait rien de bon ! Ford, Teyla et John discutaient joyeusement autours de leurs plateaux repas, Mc Kay n’était pas là car comme à son habitude il s’était levé à l’aube pour être sûr qu’il y aurait suffisamment d’œuf au plat pour satisfaire son insatiable appétit.
Il avait surgit tel un diable sortant de sa boîte alors qu’il était à peine 10h30 (déjà ?), c’était « dimanche » pour l’équipe et le major comptait bien se reposer en s’entraînant avec Teyla (chacun ça façon de se reposer !). Mais Mc Kay avait une toute autre idée de la façon dont aller se dérouler l’emplois du temps de Sheppard.

_ Bonjour tout le monde ! S’exclama le scientifique un sourire jusqu’aux oreilles

_ Bonjour ! Répondirent Ford et Teyla en cœur

_ Vous, vous avez fait un sale coup ou vous en préparer un ! S’écria Sheppard en pointant vers Mc Kay une fourchette pleine de bacon sans même lui dire bonjour.

_ Moi ? Pourquoi dites vous cela ?

_ Je ne sais pas un mauvais pressentiment !

Mc Kay fit un sourire le plus naturel possible et s’assit à leur table comme s’il était venu passer un moment avec eux ! Mais le scientifique était très agacé par le major qui avait vu juste ! Il ne voulait pas vraiment jouer un mauvais tour mais il avait besoin du gène ATA de Sheppard pour activer des objet anciens or il savait à quel point le major était réticent à cette idée. Il réfléchissait à la façon de le convaincre de jouer les cobayes quand John lui dit :

_ Mc Kay si vous avez quelque chose à demander à l’un d’entre nous allez-y tout de suite au lieu de faire semblant d’être parmi nous pour le plaisir !

_ Mais ça me fait plaisir d’être là et de discuter avec vous !

_ Sauf que vous n’avez pas ouvert la bouche depuis que vous vous êtes assis ! Remarqua Teyla

_ Ah tiens dont ! Vous êtes sûr ?

_ Bon allez-y poser là votre question ! Insista Ford

_ Mais je n’ai aucune question à vous poser ! S’emballa Mc Kay vexé que ses trois compagnons aient découvert si vite ses intentions. Et puis de toute façon vous n’acceptez jamais quand je vous demande quelque chose ! Alors à quoi bon !

_ C’est faux ! S’emporta le major qui savait très bien qu’il avait tendance à dire non avant même que Mc Kay ait demandé quelque chose. Allez-y demandez moi quelque chose !
Le scientifique eu un sourire, le major venait de se piéger tout seul !

_ Pourriez-vous m’aider à activer des objets anciens dont nous venons de finir l’analyse ?

Le major s’affaissât sur son siège, il venait de se faire avoir comme un bleu.

_ Vous avez le gène vous aussi ! Maugréa-t-il en connaissant déjà la réponse de Rodney

_ Oui mais il n’est pas aussi développé que le votre !

_ Bon d’accord ! Fini par lâcher à contre cœur le militaire

_ Bien allons-y alors ! S’exclama Mc Kay joyeux en se levant

_ Quoi, tout de suite ?

_ La science n’attend pas major !

Le major se leva résigné et suivi le scientifique en lançant un regard de chien battu à ses deux collègues restés assis et qui riaient déjà à l’idée de ce qu’aller lui faire endurer Rodney.
Malgré toute la bonne volonté du monde et même en traînant des pieds ils finirent par arriver jusqu’au laboratoire où était entreposés et analysés tout les objets découvert dans la cité ou sur d’autres planètes. En entrant Sheppard avisa tout de suite Zelenka assis derrière un bureau qui lança un regard complice à Mc Kay.
Alors comme ça ils sont de mèche tous les deux, pensa le major, il faudra que je songe à me venger !

_ Bonjour major ! Lança le tchèque comme si de rien n’était
Sheppard lui fit un sourire hypocrite qui voulait dire « je sais très bien que vous êtes dans le coup alors attention faites pas de zèle » (et oui on peut dire tout ça dans un sourire !)

_ Bien major, venez on va commencer par là ! Lui dit Mc Kay en émergeant de derrière une pile de caisse.

Et la séance de torture commença, John activait des objets dont il ne connaissait même pas l’utilité puis Mc Kay et Zelenka se plonger alors dans une analyse approfondie pendant que, le major activait un autre objet. Cela faisait deux heures que ça durait et Sheppard commençait vraiment à en avoir marre surtout qu’il avait activé tous les objets que Mc Kay lui avait confiés. Il avait activé une sorte de petite sphère qui lui avait limite brûlée la main en s’allumant, un autre truc bizarre qui avait illuminé pendant plusieurs minutes tout le labo, une sorte de télé qui avait laissé s’échapper un bruit strident et encore un nombre incalculable d’autre objet. Les deux scientifiques étaient maintenant en pleine discussion autours d’un espèce de néon qui brillait d’une lumière verdâtre et qui semblait aider la guérison des brûlures bien que Sheppard ait laissé entendre qu’il s’agissait peut être d’un spot de boîte de nuit, mais bizarrement aucun des deux hommes ne semblaient d’accord avec lui !

_Mc Kay ? Vous n’avez pas un autre objet ? Je m’ennuis là ! Cria le major assis à une table derrière sa pile de caisse.

Rodney ne prit pas la peine de répondre pour la huitième fois à cette question, il jeta un regard réprobateur au major masqué par les caisses. John fini par se lever et commença à déambuler au milieu du fouillis d’objets et de boîtes de toutes tailles qui encombraient la pièce.
_ Major ne touchait à rien ! S’exclama Mc Kay qui avait entendu la chaise racler le sol

John poussa le soupir le plus bruyant qu’il pouvait et continua sa promenade, il fini par tomber sur un objet qui lui parut enfin intéressant. Ça ressemblait à un gros cerveau en plastique fixé sur un pied en métal qui arrivait juste à la hauteur des mains, le major s’approcha et frôlât la surface lisse du cerveau avec le bout du doigt, aussitôt l’objet émis une faible lumière et un léger ronron. Le militaire recula instinctivement, il ne savait pas à quoi servait cet objet et encore moins s’il était dangereux, Mc Kay aller le tuer quand il verrai qu’il l’avait activé ! John regarda derrière l’engin s’il n’y avait pas un mécanisme pour l’arrêter avant de se rappeler qu’il s’agissait d’un objet ancien et que ces derniers n’avaient pas pour habitude de mettre des boutons marche/arrêt sur leurs appareils ! Il regarda plus attentivement l’objet, on ne pouvait pas se tromper il s’agissait bien de la représentation d’un cerveau en plus gros, les différentes zones avaient été esquissées, le major se creusa la tête pour se souvenir à quoi elle correspondaient. Il effleurât une zone qui lui semblait être en rapport avec la vision, mais soudain un rayon bleu sortit de la zone touchée et vint frapper Sheppard au front.

Bon je vous met une petite suite, je sais c'est court mais mieux que rien...!




_ Mais puisque je vous dis que...
Mc Kay fut coupé au beau milieu de sa phrase par un hurlement retentissant, pendant quelques secondes il resta bouche bée avec son collègue avant de réagir.

_ Major ? Cria-t-il

Mais le cri continuait de plus belle et il ne faisait aucun doute que c’était le militaire qui hurlait de la sorte.

_ Allez chercher de l’aide ! Ordonna Rodney à Zelenka en se dirigeant vers la source du bruit. Il contourna plusieurs piles d’objets avant de tomber sur John et l’étrange objet. Le cerveau brillait d’une intense lumière blanche et un rayon bleu le reliait au major, à intervalle régulier des petites boules lumineuses blanches partaient de la tête de l’homme et se dirigeaient vers l’objet. Ce dernier couché sur le sol, les mains agrippaient à sa tête se contorsionnait comme s’il se battait avec un ennemi invisible et semblait en proie à une intense douleur. Il donnait des coups de pied dans tous les sens et fini par heurter le trépied sur lequel était fixé l’objet. Rodney vit le cerveau de plastique vacillait, il s’avança pour le stabiliser mais à peine ses mains eurent-elles touchées la chose qu’un rayon rouge apparut et se fixa sur le front du scientifique.




Houla c'est vrai que ça fait vraiment court...peut être un autre bout demain alors! Si vous êtes sages!!

Rodney sentit une douleur fulgurante lui vriller les tympans, il porta ses mains sur ses oreilles comme pour les empêcher d’exploser, il tituba, trébucha sur une caisse et tomba à la renverse derrière celle-ci. Le rayon disparut immédiatement ainsi que la douleur et il se rendit seulement compte que le major hurlait toujours. Quand le rayon l’avait touché il n’y avait plus eu aucun son, il n’y avait plus que la lumière rouge, la douleur et un défilé d’image sans queue ni tête qu’il avait déjà oublié. Zelenka arriva en courant et tomba sur Mc Kay couché derrière sa boîte, Radek avait l’air totalement affolé par les cris de Sheppard qui ne s’arrêtait pas et par la position incongru de Rodney.
Puis soudain se fut le silence, John avait cessé d’hurler, le rayon bleu avait disparut et le cerveau c’était éteint. Le tchèque s’approcha du major recroquevillé par terre en prenant soin d’éviter l’étrange objet et s’agenouilla aux côtés du militaire.

_ Major ?

_ ...

_ Dites moi quelque chose !

Mais la seule réponse qu’eu le scientifique fut des convulsions qui secouèrent le corps de Sheppard, Zelenka détestait voir des gens convulsaient, ça lui avait toujours donné l’impression qu’ils étaient possédés mais il prit son courage à deux mains et tenta de maintenir le major pour lui éviter de se cogner. Par chance Beckett apparut soudain au détour d’un monticule de boîte accompagné par une équipe médicale. Il semblât sur le coup un peu désorienté mais Mc Kay, toujours derrière sa caisse lui fit signe que tout allait bien pour lui, deux infirmières l’aidèrent à s’étendre sur un brancard pendant que le docteur se précipitait près de Zelenka et du major qui convulsait toujours.

_ Relevez sa manche et maintenez lui le bras ! Ordonna Beckett à Zelenka
Celui-ci s’exécuta pendant que Carson sortait de sa trousse médicale, une seringue et un flacon de tranquillisant. Le major se calma quelques secondes après l’injection et Beckett tenta de lui faire reprendre connaissance.

_ Major vous m’entendez ? Serrez ma main !

Le docteur senti une faible pression de sa main, son patient était en train de revenir à lui. Mis à part les convulsions et une marque rouge là où le rayon avait frappé le major il n’y avait aucun signe de blessures externes. Beckett attendait avec impatience l’arrivée d’un brancard pour pouvoir faire des examens plus poussés.

Rodney et John étaient étendus chacun sur un lit de l’infirmerie, Beckett été plongé dans l’étude approfondie de leurs analyses. Sheppard était encore un peu sonné par ce qui venait de lui arriver mais il se sentait tout de même assez bien, Rodney quand à lui était en pleine forme étant donné qu’il sermonnait le militaire depuis que ce dernier avait ouvert les yeux.

_ Je vous avez pourtant dit ne toucher à rien mais il faut que vous en fassiez toujours qu’à votre tête. C’est bien les militaires ça, ils pensent pouvoir tout régler avec les muscles mais c’est bien la preuve que des fois le cerveau est plus utile...

_ Rodney s’il vous plaît...marmonna le major pour la énième fois

_ Il n’y a pas de « Rodney s’il vous plaît », vous n’aviez pas a toucher cet objet...

_ Vous aussi vous l’avez touché à ce que je sache !

_ Oui car vous avez donné un coup de pied dedans et que vous avez faillit le faire tomber ! Si vous ne l’aviez pas activé je n’aurais pas eu à le toucher ! C’est terrible de voir ce que l’on peut faire quand on a, ne serais-ce que, quelques neurones de moins que moi...

Et Mc Kay repartit dans une longue litanie sur l’utilité d’utiliser son cerveau avant ses muscles.

_ Rodney s’il vous plaît...

_ Il n’y a pas de « Rodney... ». Oh pardon Docteur Weir je ne vous avais pas entendu entrer !

_ C’est normal vous n’arrêtez pas de parler depuis un quart d’heure ! Se plaignit John

_ Je n’aurais pas eu à parler si vous...

_ S’il vous plaît Messieurs ! S’exclama Weir. J’aimerai savoir ce qui c’est passait exactement ?

_ Ce qui s’est passé c’est que Môssieur a activé un objet qu’il n’aurait pas dû toucher et dont nous n’avions même pas encore commencé les analyses préliminaires ! Cria Mc Kay

_ Ce n’est pas la peine de nous énerver Rodney ! Dit Elisabeth en haussant le ton. Major expliquez moi calmement ce qui vous est arrivé.

_ J’ai touché l’objet qui s’est activé, c’est vrai, et en cherchant un moyen de l’éteindre je l’ai frôlé et tout ce dont je me souviens après c’est d’une lumière bleue très vive, d’une impression que ma tête aller exploser et puis des images qui défilaient devant mes yeux et après plus rien jusqu’à ce que je me réveille ici !

_ Bien et vous Rodney ?

_ J’étais en train de parler avec Zelenka quand nous avons entendu le major hurler, Radek est parti chercher de l’aide pendant que je cherchais le major. Je l’ai trouvé couché au pied de cet objet qui brillait d’une lumière blanche, il a donné un coup de pied sur le socle qui maintenait l’appareil que j’ai retenu pour pas qu’il ne tombe et là... j’ai vu une lumière rouge, et puis comme le major, une impression que mon cerveau essayer de sortir par mes oreilles, des images. Je suis tombé derrière une caisse et je pense que c’est la boîte qui a fait obstacle au rayon qui m’unissait à l’objet.

_ Voila il n’était pas nécessaire de s’énerver ! Je vais voir le Docteur Beckett et je ne veux entendre aucun bruit, je pense que vous avez tous les deux besoins de calme ! Et elle s’éloigna en lançant un regard voulant dire « je vous ait à l’œil ! ».

_ Vous ne pouviez vraiment pas rester assis, les mains dans les poches ? Murmura Rodney

_ Chut, vous avez entendu ce qu’a dit Elisabeth ! Chuchota le major en se calant dans ses oreillers

_ Je m’en fous ! A cause de vous je perds un temps précieux dans mon travail !

_ Votre acolyte continu votre travail, inutile de me sermonner encore !

Et les deux hommes recommencèrent à se disputer à voix basse, Elisabeth qui les observait depuis le bureau de Beckett poussa un profond soupir entre l’amusement et l’agacement. Ces deux là était incapable de communiquer comme des êtres humains normaux !

_ Alors Carson comment vont-ils ?

_ Et bien d’après leurs analyses, ils vont bien ! Tout est normal, prise de sang, scanner, IRM, encéphalogramme.... Je n’ai rien trouvé !

_ Bien, allons leur annoncer la bonne nouvelle !

Mc Kay cessa de disputer le major quand il vit Beckett et Weir entrer :

_ Bien Messieurs tout va bien, toutes vos analyses sont normales ! Rodney vous pouvez sortir !

_ Super ! Marmonna se dernier en se levant

John repoussa sa couverture pour se lever à son tour mais le docteur lui fit un petit signe négatif de la tête.

_ Pourquoi il a le droit de sortir et pas moi ? Demanda le major qui n’avait aucune envie de rester à l’infirmerie

_ Major vous avez convulsé et perdu connaissance ! Je vous garde jusqu’à ce soir et vous pourrez reprendre vos activités demain si tout va bien ! Répondit Carson

Sheppard croisa les bras et pris un air renfrogné.

_ Ne faites pas cette tête major, moi je vais travailler pour essayer de trouver ce que VOUS nous avez fait ! S’insurgea Rodney

_ Non Rodney, vous allez vous reposer ! Vous avez suffisamment fait travailler vos méninges pour aujourd’hui ! S’interposa le Docteur

_ Mais il faut bien trouver à quoi sert cet objet...

_ Le docteur Zelenka s’en occupe, Rodney, je veux que vous vous reposiez sinon je vous garde aussi à l’infirmerie ! S’exclama Carson

Mc Kay lança un regard noir à John avant de sortir de la pièce d’un pas rapide, suivi peu après par Elisabeth.
Sheppard poussa un soupir quand il se retrouva seul, il savait qu’il n’aurait pas dû toucher au cerveau, il espérait que Mc Kay n’allait pas lui reprocher cette perte de temps pendant 150 ans.

Elisabeth se dirigeait vers le labo où avait eu lieu l’accident, elle avait eu si peur quand on lui avait appris l’accident, John et Rodney étaient les hommes les plus importants sur cette cité. Un qui dirigeait les militaires et l’autres les scientifiques, s’ils venaient à disparaître elle aurait bien du mal à menait tout ce beau monde comme elle le souhaitait et puis malgré son rang elle les considéraient comme des amis et peut être même plus qui sait...
Mais maintenant elle était un peu calmée, Beckett avait dit qu’ils allaient bien tout les deux, alors pourquoi s’en faire ? Parce qu’elle savait que les objets des anciens avaient toujours une utilité et qu’ils n’auraient pas crées une machine qui rayonne pour leur simple plaisir ? Plaisir, quel vain mot sur cette cité, il semblait que les anciens n’avaient pas souvent l’occasion de se faire plaisir ! Elle entra dans le labo et se dirigea aux voix qu’elle entendait et fini par tomber sur Zelenka et une équipe travaillant sur l’étrange objet.

_ Docteur Zelenka ? Appela Weir

_ Ah Elisabeth !

_ Vous avez découvert quelque chose d’intéressant sur l’utilité de cet objet ?

_ Et bien, d’après ce que nous avons pu traduire des explications des Anciens, il s’agirait d’un appareil permettant de stocker des données...

_ Une sorte de disque dur ? Questionna Elisabeth

_ Oui et non, un disque dur va enregistrer des données numériques, cet objet va enregistrer et stocker de la mémoire.

_ Je ne suis pas sûre de comprendre !

_ Ce...cerveau permet de stocker de la mémoire humaine !

_ Qu... vous voulez dire que les mémoires de Sheppard et de Mc Kay ont été enregistrées dans cet appareil ? Bégaya Elisabeth

_ Je crois oui ! D’après ce que j’ai compris, toute leur mémoire n’a pas été téléchargé, seulement celle..., on va dire pour faire simple, celle des souvenirs a été enregistrée. L’appareil n’a pas touché à la mémoire des sons, des goûts ou de la parole. Vous voyez ce que je veux dire ?

_ Oui je crois ! En fait les souvenirs personnels de Rodney et John ont été enregistrés dans cette machine !

_ Voila, c’est un bon résumé ! Je continue mes recherches pour en savoir un peu plus et j’espère que nous pourrons effacer les informations car je ne pense pas que Rodney apprécies beaucoup que ses souvenirs soient enregistrés ailleurs que dans sa tête.

_ Bon travail, Docteur, je vous laisse continuer et prévenez moi dès que vous avez du nouveau !

_ D’accord !

Elisabeth fit demi tour et repartit vers son bureau...une machine pour stocker de la mémoire humaine, des souvenirs, à quoi cela pouvait-il bien servir ?
Elle enclencha son oreillette et invita Beckett et Mc Kay à la rejoindre dans son bureau, où elle arriva quelques minutes plus tard. Rodney était déjà là faisant les cent pas devant la porte.

_ Entrez Rodney, dès que Carson sera là je vous expliquerai ce que m’a dit Zelenka !

Rodney prit place en face de Weir, il détestait ne rien faire, il détestait ne pas pouvoir aller dans son labo et surtout en cet instant, il détestait par-dessus tout le major John Sheppard.
Beckett arriva enfin et ferma la porte derrière lui.

_ Bien, allons droit au but, Zelenka pense que cet objet sert à stocker de la mémoire humaine.

_ De la mémoire humaine ? S’étonna Beckett

_ Oui, apparemment, l’objet n’aurait stocké que ce qui correspond aux souvenirs.

_ Vous voulez dire que cette machine a enregistré mes souvenirs ? Et ceux du major ? Demanda Rodney

_ Oui mais Zelenka continu ses recherches pour en savoir plus et pour pouvoir effacer cette mémoire ! Dès que j’en saurai plus je vous préviendrez ! Carson je vous laisse mettre au courant le major !

_ Oui bien sûr !

Les deux hommes se levèrent et quittèrent le bureau, Elisabeth était soulagée, Rodney ne l’avait pas si mal pris que cela.

Mais ce dernier n’en revenait pas, il n’avait pas voulu encore faire d’éclat dans le bureau du Docteur Weir mais à cet instant précis si le major tombait entre ses mains il aurait passé un très mauvais quart d’heure. Le scientifique se dirigea vers un des balcons de la cité pour essayer de se détendre. Il avait essayé de rallier son labo mais Beckett l’ayant surpris en avait fait garder l’entrée.
La fin de la journée approchait, le major avait passé son temps à tourner en rond dans l’infirmerie d’où il venait d’être mis dehors par un Beckett passablement énervé de le voir faire les cent pas pendant des heures. John c’était précipité vers le labo où Zelenka travaillait pour en savoir plus sur cet engin.

_ Docteur Zelenka, avez-vous trouvé quelque chose de nouveau sur l’appareil ?

_ Heu pas vraiment..., nous pensons que l’appareil a chargé plus de votre mémoire que de celle de Rodney car il a coupé le lien en tombant alors que pour vous le lien c’est coupé de lui-même...

_ Est-ce que... tous mes souvenirs ont été chargés ?

_ Je ne sais pas. Il fort probable que oui étant donné que le lien c’est coupé sans intervention.

_ Et quelqu’un peut-il voir, consulter ces souvenirs d’une manière où d’une autre ?

_ C’est possible nous avons trouvé une sorte d’écran qui se branche sur le cerveau mais ne vous en faites pas personne n’ira voir votre passé !

Le major fit un petit signe de tête et remercia le scientifique avant de s’éclipser dans ses quartiers. Il s’assit sur son lit et réfléchit, depuis que Beckett lui avait annoncé que ses souvenirs avaient été téléchargés dans cette machine, une idée le hantait. Il ne savait pas s’il serait capable, s’il aurait le courage d’affronter ça et pourtant il avait toujours voulu savoir....
Il préféra arrêter d’y penser, s’il ne s’en souvenait pas lui-même comment une machine le pourrait ?

Mc Kay avait de son côté réintégré son labo où il reprit avec joie ces analyses et autres trucs de scientifiques puis se souvenant qu’il avait une mission assez tôt le lendemain, il décida d’aller faire un petit somme, après tout cette journée avait été plutôt mouvementée.
Teyla avait rendu visite au major en début d’après-midi et l’avait trouvée passablement distrait, il n’avait cessé de tourner en rond en regardant le sol mais Beckett n’avait rien trouvé d’alarmant dans son comportement, « après tout » avait il dit « il viens d’apprendre que ses souvenirs on été dupliqués ailleurs que dans sa propre tête ! Comment réagiriez-vous à sa place ? ». Elle serait troublée c’était-elle dit mais c’était bien la première fois qu’elle voyais le major afficher sa contrariété au grand jour, il y avait autre chose, elle en était persuadée, elle essayerai de lui en parlait mais demain car aujourd’hui il c’était enfermé dans ses quartiers et ne semblait pas disposé à communiquer. Elle retourna donc elle-même dans sa chambre pour être fraîche et dispo pour leur mission du lendemain.



Il faisait noir dans sa chambre et très chaud aussi, il avait peur, des bruits lui étaient parvenu alors qu’il était tard, très tard. Sa porte s’ouvrit violement sur un homme de grande taille et puis il vit dans le couloir des flammes lécher les murs, certaines entraient déjà par la porte ouverte, ils allaient brûler, BRULER..., Rodney se réveilla en sursaut et fût soulager de constater qu’aucun incendie ne c’était déclaré dans sa chambre, ce n’était qu’un horrible cauchemar parmi tant d’autre qu’il faisait ces temps-ci, sauf que pour une fois il n’y avait pas de wraiths ! Il se tourna et se rendormit presque aussitôt.

Le lendemain dès la première heure toute l’équipe été réunie dans la salle de briefing avant le départ par la porte. Le Docteur Weir était un peu inquiète, deux des membres de l’équipe avaient subit un choc la veille mais le major lui avait clairement fait comprendre qu’il ne voulais pas annuler cette mission.

_ Bon, je sais que cette planète est théoriquement inhabitée mais je vous demande quand même de faire attention !

_ Ne vous en fait pas Docteur Weir, je suis sûr que cette planète fera un parfait site alpha ! S’exclama John

_ Le Docteur Mc Kay n’a détecté, ni énergie, ni signe de vie, je suis sûre qu’il n’y aura aucun problème ! Ajouta Teyla

_ Bien alors allez-y et bonne chance !

L’équipe commença à sortir mais Weir retint le lieutenant Ford par le bras :

_ Je veux, qu’aux moindres signes qui vous paraissent inhabituels chez le major ou chez Mc Kay, vous rentriez immédiatement ! Je compte sur vous lieutenant ! Murmura-t-elle

_ Ne vous en faites pas Madame, Teyla et moi nous les tiendront à l’œil !

L’équipe traversa la porte et arriva dans une vaste plaine bordée à l’est par une haute chaîne de montagne et à l’ouest par un immense lac aux reflets verts sur les bords duquel poussait un petit bois.

_ Mc Kay vous ne détectez toujours rien ? Demanda le major

Le scientifique poussa un profond soupir et consulta ses appareils :

_ Teyla, dites à la personne qui est à côté de vous que je ne détecte toujours rien, comme il y a une demi heure ! Lâcha Rodney en fixant les montagnes au loin

_ Wohwohwho Rodney ça ne va pas pouvoir se passer comme ça ! S’exclama John en levant un index désapprobateur. Vous n’allez pas encore m’en vouloir pour ce qui est arrivé hier ? Ça va, j’ai compris la leçon ! Alors cessez vos enfantillages !

_ Mes enfantillages ? Mes... ENFANT-TILLAGES ? Ce n’est pas moi qui laisse traîner mes mains partout, c’est à cause de vous si ma mémoire est enregistrée dans cet appareil !

_ La mienne aussi y est ! Vous ne pensez pas que je suis assez puni ? Ça ne me plaît pas plus qu’à vous, je vous signale. Et puis seulement une petite partie de votre mémoire à été enregistrée alors...

_ C’est déjà beaucoup trop à mon goût ! Hurla Mc Kay. C’est vous qui y avez touché, ça n’aurait dû être que votre problème...

Teyla et Ford regardaient cet échange dont le ton montait de plus en plus, est-ce qu’ils devaient considérer ça comme un comportement anormal ? Mc Kay et Sheppard qui se disputent, non c’était quelque chose de normal se dit Ford! Teyla était un peu moins optimiste que le lieutenant, le major avait l’air à bout de nerf, elle se demandais s’il serai capable de se contrôler encore longtemps, elle se prépara à intervenir au cas où les deux hommes voudraient en venir aux mains. Mais soudain le major cria :

_ Je regrette ! C’est bon, ça vous va ? Je regrette mon geste et je m’excuse de vous avoir fait perdre votre précieux temps ! Vous êtes content ?

_ Oui ! Répondit simplement Rodney sans vraiment regarder le major

Le major souffla un bon coup, il avait faillit choisir l’option « sauter sur Mc Kay et lui coller une bonne raclé » mais il avait réussi à ce contrôler, il était vraiment sur les nerfs à cause de toute cette histoire et cette dispute l’avait amené dans ses derniers retranchements, il était tellement à bout qu’il en tremblait, il fallait qu’il se calme, qu’il réfléchisse encore à tout cela, à tout ce que pouvais impliquer l’existence de cette machine.

Aller, un petit bout avant le Week end!!!




_ Lieutenant vous sécurisez le périmètre à l’est avec Mc Kay, Teyla et moi on va l’ouest. On se contact dans une heure.

Et sur ce il partit à grande enjambée sans même attendre que Teyla ne le suive. Mais cette dernière laissa au major une longueur d’avance pour qu’il se calme, ça ne servait à rien d’essayer de parler avec lui à ce moment.
Le major était fatigué, il avait mal dormi, non en fait il n’avait pas fermé l’œil de la nuit à cause de cette question qui le poursuivait et là encore, alors qu’ils étaient loin d’Atlantis et qu’il lui fallait toute sa concentration, elle ne le lâchait pas. Soudain il se rendit compte qu’il avait marché si vite qu’il avait déjà atteint le bois et que Teyla n’était plus qu’une petite forme mouvante au loin. Il s’assit dans l’herbe à l’orée du bois et se prit la tête dans les mains, Teyla fini par le rejoindre et s’approcha doucement, elle avait remarqué qu’il été fatigué mais ce n’était pas dans ses habitudes de le laisser transparaître à ce point. Elle s’assit à ses côtés et resta silencieuse.

_ Je suis désolé. Fini-t-il par murmurer

_ Pourquoi ? Demanda-t-elle intriguée

_ Que vous ayez eu à subir ça !

_ Je crois que tout le monde serait sur les nerfs à votre place !

Il ne répondit rien, ça se voyait tant que ça ? En même temps il avait été à la limite de tuer Mc Kay, c’est le genre de chose qui ne devait pas passer inaperçu !

_ Vous savez major, si vous avez besoins de parler...

_ Non ça va aller, merci ! Et il se releva, il ne savait pas s’il avait envie d’en parler, à vrai dire il ne savait plus trop où il en était.
Teyla n’avait pas bougé d’un poil :

_ Major, je vois bien que quelque chose ne va pas, ça soulage, parfois de parler de ... ce qui nous angoisse. Elle avait un peu hésiter sur les derniers mots, elle savait que le major n’aimait pas dévoiler ses sentiments et encore moins ses peurs.

Le cœur de John se serra, comment avait-elle deviné que la question qu’il se posait l’angoissait, alors que lui-même avait eu tant de mal à définir ce qu’était cette sensation sourde qui étreignait tous son corps depuis la veille ? Il se laissa retomber lourdement à côtés d’elle, il ramena ses genoux contre lui et posa son menton dessus, il prit une grande inspiration. Teyla se taisait, elle voyait que ce qu’il allait faire lui coûter.

Aller, je vous met un bout un peu en avance!






_ Quand j’était enfant, j’ai... ... j’ai assisté à un... un événement. Il essaya de maîtriser le tremblement de sa voix mais en vain. Un événement qui a beaucoup,... beaucoup d’importance pour moi, qui a... bouleversé ma vie et dont je n’arrive pas à me souvenir, dont je n’ai jamais réussi à me souvenir. On m’a toujours dit que j’y avais assisté, que j’étais présent mais ma mémoire me refuse l’accès à se souvenir et hier quand Beckett m’a annoncé que tous mes souvenirs avaient été transférés dans cette machine, je me suis dit que peut être, j’aurai ma chance de pouvoir le voir !

_ Ne vous êtes-vous jamais dis que votre mémoire avait de bonne raison de vous cacher ce moment ? Demanda doucement Teyla

_ Si, mais j’aimerai savoir ce qui c’est passé ce soir là.

_ Parfois il ne vaut mieux pas savoir, il vaut mieux laisser les choses douloureuses enfouies au plus profond de soi.

_ Cela fait maintenant des années que ce souvenir me fait du mal...

_ Vous ne pensez pas qu’il sera encore plus douloureux de l’avoir sous les yeux en permanence, de le voir ressurgir à n’importe quel moment ?

_ Je ne sais pas. Je pense que ça me soulagerait de savoir ce qui est arrivé et après je pourrais oublier, peut être.

Teyla crut voir une larme perler au coin de l’œil de John mais un dixième de seconde plus tard il n’y avait plus rien et le major c’était relevé, elle fit de même.

_ Merci de m’avoir écouté !

_ Ce n’est qu’un juste retour des choses, pour toutes les fois où vous avez été là quand j’en ai eu besoin.

Il lui sourit, il eu envie de la serrer dans ses bras, de la sentir tout contre lui pour qu’elle réchauffe cette froide peur qui s’insinuait dans ses veines, mais il ne bougea pas.

_ Si...si vous décidez d’utiliser cette machine pour voir ce souvenir, sachez que si vous avez besoin d’un soutien, je serai...

_ Je sais. Dit-il en la coupant dans sa phrase. Et je vous en remercie mais se souvenir est vraiment très personnel.

Elle acquiesça, elle comprenait tout à fait que le major veuille vivre ça seul mais ça avait l’air d’être un mal si profond et si douloureux que, pour une fois, elle douta de sa force. Ils se jetèrent un dernier regard et reprirent leur chemin, Sheppard se sentant un peu plus léger.



Sur Atlantis.

Zelenka se passa une main moite dans les cheveux, ça faisait des heures qu’il travaillait sur cette machine et il sentait qu’il y avait quelque chose qui clochait mais il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Il respira un grand coup et se replongea dans ses calculs. Puis une jeune scientifique japonaise entra en courant dans le laboratoire et en criant :

_ Docteur Zilinka, Docteur Zilinka !

_ Zelenka ! Rectifia machinalement le scientifique

_ Oui ! Zi-lin-ka ! Nous avons fini di traduire la seconde partie di explications !

_ Ah, bon travail ! Merci ! Continuait comme ça !

Radek pris le cd que lui tendait la jeune femme et celle-ci reparti en courant. Il commença à lire les explications anciennes et son regard s’illumina soudain. Il ressortis ses calculs et alors tout devint limpide autour de lui, il venait de débusquer l’erreur !

Le docteur Weir arriva en courant, elle venait de recevoir un appel plutôt décousu de la part de Zelenka dans son oreillette et elle espérait vivement qu’il ne fut pas victime d’une machine ancienne. Elle le trouva plongé dans ses notes avec un sourire béat sur les lèvres.

_ Radek est ce que tout va bien ? Demanda-t-elle soudain très inquiète

_ Je viens de trouver l’erreur qui me fait tourner en bourrique depuis hier soir !

_ OH ! Et qu’elle est-elle ?

_ Nous, nous étions trompés depuis le départ ! S’exclama-t-il

_ Comment ça ? Cette machine ne sert pas à stocker de la mémoire ?

_ Si mais d’après mes calculs il en manquait !

_ Ecoutez Docteur Zelenka, je ne comprend plus rien alors s’il vous plaît venez en au fait !

_ Nous sommes partis du principe que 100% de la mémoire du major avait été téléchargée dans la machine et que seulement 8% de celle de Mc Kay l’avait été. C’est d’ailleurs bien ce que nous indique l’appareil, il y a eu un échange de 108% de mémoire.

_ D’accord...

_ Mais la machine ne nous indique la présence que de 92% de mémoire. Il nous manquait donc 16% de mémoire. Vous me suivez toujours ?

_ Oui, enfin je pense !

_ En fait il n’y a jamais eu 108% de mémoire dans cette machine, le maximum atteint a été de 100%. Il ne nous manque plus que 8%...

_ La mémoire du major n’a pas été téléchargée en entier ! S’exclama Weir persuadée d’avoir trouvé la bonne réponse

_ Non ! Toute la mémoire du major a été téléchargée, nous en sommes sûr...

_ Mais si 100% de la mémoire de John a été téléchargée, où se trouve les 8% de celle de Mc Kay est pourquoi manque-t-il 8% a...

Le regard d’Elisabeth devint vague, se pouvait-il que...

_ Oui Docteur Weir je crois que vous êtes entrain de saisir. Dans les explications que nous venons de finir de traduire nous avons découvert que la mémoire pouvait être téléchargée de la machine vers un autre cerveau. Ces 8% manquant ne sont pas 8% de mémoire appartenant à Mc Kay enregistrée dans la machine mais 8% de la mémoire du major qui ont été téléchargée dans le cerveau de Rodney.

Elisabeth resta un moment bouche bée :

_ Si j’ai bien compris, une partie de la mémoire de Sheppard, 8% pour être exacte, ont été téléchargée dans la tête de Rodney...

_ C’est ça, pendant que le major voyait sa mémoire entrer dans l’appareil par le rayon bleu, Rodney a touché l’engin et la mémoire du major déjà enregistrée dans l’objet a commencé à être téléchargée dans le cerveau de Rodney par le rayon rouge. Il y a bien eu un échange de 108%, 100% de mémoire du major enregistré, 8% redistribué à Mc Kay !

_ Ok ! Elisabeth était encore un peu retournée par cette situation un peu incongrue. Je ne pense pas que le major va apprécier que sa mémoire soit dans la tête de Rodney alors trouvé vite un moyen de lui retirer tout ça, d’accord ? Et au fait avez-vous trouvé à quoi pouvait servir l’échange de souvenirs aux anciens ?

_ Non pas encore mais j’y travaille !

_ Bien ! Continuez et tenez moi au courant !


Deux heures plus tard l’équipe traversa la porte dans le sens inverse, la mission c’était relativement bien passé (si on omettait la dispute du départ), ils se réunirent dans la salle de briefing.

_ Bien, comment c’est passé cette mission ? Demanda Weir en lançant des regards un peu suspects à Rodney et John.

_ Bien ! Nous n’avons trouvé aucune trace d’activité dans le coin, je pense que cette planète ferait un excellent site alpha ! Répondit Mc Kay

_ Qui plus est le cadre est vraiment idéal ! Enchaîna le major. Montagne pour le ski, lac pour la baignade, forêt pour les promenades...

_ Oui, enfin j’espère ne pas avoir à nous établir définitivement là-bas ! S’exclama Weir

_ Nous pourrons y retourner demain pour finir de sécuriser le périmètre et pour installer les appareils de surveillance. Proposa Sheppard, la petite conversation et la ballade plutôt agréable qui s’en était suivi avec Teyla, l’avait revigoré et il se disait qu’une seconde journée comme celle-là, serait peut être bénéfique pour lui et pour ses relations avec Rodney.

_ Oh, heu...oui...enfin nous verrons ! Marmonna Weir, après tout elle ne savait pas quelles conséquences pouvaient avoir eu l’échange de mémoire sur les deux hommes et elle préférait attendre que Beckett ait fait de nouveau tests sur eux.

_ Bien, vous pouvez disposer ! Major, Dr Mac Kay venez avec moi, s’il vous plaît ! Sollicita-t-elle

John lança un regard surpris à Teyla qui leva un sourcil interrogateur, il tenta de croiser le regard de Mc Kay mais c’était peine perdue car celui-ci lui tournait le dos ostensiblement. Ils suivirent Elisabeth jusqu’à son bureau mais à peine eurent-ils franchis le pas de la porte que Rodney se mit à la harceler de question :

_ Zelenka a trouvé quelque chose sur la machine, n’est-ce pas ?

_ Oui, je....

_ Mais c’est grave et c’est pour ça que vous ne vouliez pas en parler devant Ford et Teyla !!!!

_ Non, j’ai...

_ Ne mentez pas Elisabeth, Zelenka a découvert que nos cerveaux vont ce liquéfier ou quelque chose comme ça ! C’est obligé avec la douleur que sa procure !

_ Rodney, voyons...

_ C’est horrible je vais mourir dans d’atroces souffrances et je ne pourrais jamais travailler sur le E2PZ et je....

_ RODNEY ! C’était le major qui avait crié. Arrêtez d’être parano ! Si vous laissiez le Docteur Weir parler nous serions de quoi il en retourne !

_ Merci major. Rodney si vous voulez bien vous asseoir. Implora Weir. Bien, maintenant que vous êtes calme je vais vous expliquer ce que Zelenka a trouvé. En fait, Rodney, aucun fragment de votre mémoire n’a jamais été téléchargé dans la machine.

_ Pourtant, je peux vous dire que le rayon et la douleur étaient bien réels !! S’énerva le scientifique

_ Oui, je sais mais laissez moi finir ! En fait seule la mémoire du major a été entièrement téléchargée dans l’appareil...

Rodney grogna et John tiqua au mot « entièrement », peut être pourrait-il...

_ En fait quand vous avez touché l’appareil, c’est une partie de la mémoire du major qui était déjà enregistrée dans la machine qui a été téléchargée dans votre tête. Elle avait dit ça le plus vite possible pour que Rodney ne l’interrompe pas. Elle observa les réactions des deux hommes suite à cette révélation. Rodney se mit à sourire bêtement :

_ Vous voulez dire qu’aucun de mes souvenirs n’est dans cette machine mais que j’ai des souvenirs du major dans ma propre mémoire ?

_ Voila c’est ça, 8% de la mémoire du major pour être exacte.

Rodney se sentait beaucoup mieux, ses souvenirs ne se trouvaient pas dans la machine bon d’accord il avait des souvenirs du major mais c’était pas pareil que de voir ses souvenirs dans une machine sauf pour le major bien sûr. Elisabeth fut soudain très inquiète face au mutisme de Sheppard, il était devenu plus pâle qu’à l’ordinaire mais semblait se contrôler ou alors il allait péter un plomb d’ici peu. La porte s’ouvrit soudain sur Zelenka, il resta un moment interdit en voyant les deux hommes assis.

_ Ah ! Vous leur avez annoncé ? Interrogea-t-il

Elisabeth acquiesça sans lâcher le major du regard, ce dernier ne bougeait pas et évitait son regard.
Son sang n’avait fait qu’un tour dans ses veines, SES souvenirs étaient dans la tête de Mc Kay, 8% de sa mémoire était dans la tête de ce scientifique de malheur ? Il se sentait mal, très mal même, une boule de glace oppressait sa poitrine et l’empêchait de respirer, il voulait éviter à tout pris les regards des autres car il craignait de perdre son sang froid d’une manière ou d’une autre.

_ En fait je suis venu vous voir car j’ai trouvé un petit quelque chose qui pourrait intéresser ces messieurs.
Voyant que personne ne bronchait il continua :

_ Nous avons constaté que le fragment de mémoire qui a été téléchargé dans le cerveau de Rodney correspond à l’inconscient...du major.
Comme Rodney et Elisabeth le regardait avec des grands yeux ronds, il affina son explication :

_ En gros, se sont les souvenirs refoulés qui ont été téléchargé dans votre propre inconscient...

_ Je ne veux pas qu’il est accès à ces souvenirs ! Hurla soudain Sheppard en se levant et en montrant Mc Kay du doigt. Se sont des souvenirs personnels, vous allez lui enlever ça tout de suite !

_ Nous cherchons encore la procédure ! Bredouilla le tchèque qui c’était ratatiné près de la porte face à tant de colère. Il n’avait jamais vu John dans cet état, tout comme les deux autres personnes qui étaient avec eux, d’ailleurs.
Sheppard était devenu très pâle, encore plus pâle que quelques minutes auparavant si c’était possible, Elisabeth était terrifiée, le major semblait capable de tous les tuer à l’instant, il respirait de façon saccadée et tremblait comme si ses nerfs étaient sur le point de lâcher, elle eu d’ailleurs l’impression que s’ils lâchaient, il les étriperait tous sur le champs.

_ Je vous rappel que c’est de votre faute si...commença Mc Kay

Mais John renversa le bureau d’Elisabeth qui se fracassa sur le sol sous une cascade de document, il s’empara de sa chaise et l’écrasa contre une vitre qui vola en éclat puis il sortit de la pièce en courant, laissant les trois autres encore sous le choc, Elisabeth repris ses esprits et appela le Docteur Beckett, qui sait ce que John serait capable de faire dans cet état ?

Lui-même ne le savait pas, il courait le long des couloirs renversant quiconque se trouvant sur son passage, il avait l’impression que son cœur c’était arrêté de battre. Ce n’était pas possible, impossible, le souvenir qu’il avait tant cherché, dont il avait désespérément tenté à se rappeler depuis toutes ses années, venait d’être dupliqué dans la tête de Rodney et il aller pouvoir le voir alors que ça lui était interdit, à lui, son propre souvenir, SON souvenir, le sien, celui qui devait lui révéler comment.... Il refoula un sanglot, c’était injuste, il arriva devant le gymnase, y pénétra comme une fusée et s’arrêta soudain. Il leva son poing qui s’abattit avec violence sur le puching-ball, une fois, deux fois, trois fois...

Teyla le vit entrer en courant dans le gymnase, il avait l’air furieux et encore le mot était faible, elle s’approcha doucement de l’entrée et fut choquer de voir la violence qui émanait de lui. Le puching-ball commençait à se vider tellement le major frappait fort mais quand ce ne fut plus qu’ un sac informe et vide, le major se laissa tomber sur le sol à genoux pour reprendre sa respiration. Son sang cognant contre ses tempes lui donnait l’impression qu’un concert de rock se déroulait dans sa boîte crânienne. Teyla s’approcha doucement mais garda une certaine distance de sécurité avec Sheppard.

_ Major... est-ce que ça va ? Demanda-t-elle, non bien sûr que ça n’allait pas, elle le voyait bien mais qu’aurai-t-elle pu dire d’autre ?
John ne répondit rien, il avait du mal à reprendre son souffle et ses poings étaient douloureux d’avoir dévasté le puching-ball, il ne savait pas s’il avait envie de parler de ça...pourtant il se souvint que sur la planète l’écoute et la présence de cette femme lui avait fait du bien.

_ Mes souvenirs ont été enregistrés dans la tête de Mc Kay. Il avait lâché ça sans même se retourner, sans même la regarder. Mes souvenirs refoulé en particuliers et donc celui dont je vous ait parlé !

_ Je comprends mais je ne crois pas qu’il soit utile de vous mettre dans cet état !

Sheppard se releva et lui fit face, à ce moment, Rodney et Elisabeth apparurent dans l’embrassement de la porte, John sentit de nouveau une bouffée de colère l’envahir mais c’était contre lui-même qu’elle était dirigée, Rodney était tout simplement l’incarnation de son erreur, de son geste insensé, cependant il ne trouva rien d’autre que de répéter encore une fois en hurlant :

_ Je ne veux pas qu’il les voient !

Beckett fit soudain son entrer dans le gymnase accompagné par les deux militaires les plus baraqués qu’il ait pu trouvé, il fut surpris de voir le visage du major déformé par la colère, Elisabeth ne lui avait pas mentit, il était vraiment dans un état...

_ John, vous allez venir gentiment avec moi à l’infirmerie ! Dit-il comme s’il parlait à un enfant de cinq ans.

Mais celui-ci refusa tout net, répétant une fois de plus qu’il ne voulait pas que Rodney puisse voire SES souvenirs !

_ Messieurs ! S’exclama le docteur

John n’eu pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, les deux militaires fondirent sur lui et le plaquèrent au sol tant et si bien que le major eu beau se débattre, il resta cloué par terre. Carson s’approcha avec une seringue pleine d’un liquide transparent aux reflets dorés, Sheppard se débattit de plus belle, éructa tous ce qu’il pu contre le roi de la seringue mais eu le droit à son injection.

_ Maintenez au sol jusqu’à ce que ça fasse effet ! Ordonna Beckett au deux gorilles.

Le major se débattait toujours mais petit à petit il se sentit tomber à la renverse, il tomber, tomber encore plus loin, pourtant il était déjà par terre, puis des points noirs commencèrent à danser devant ses yeux, il se sentait vider de toutes forces, il entendit vaguement Beckett lui dire :

_ Détendez vous major, ne vous inquiétez pas, c’est le médicament qui fait effet !

Pour faire effet ça fait effet se dit John, il se sentit voler mais sa tête était lourde, trop lourde pour qu’il ne puisse la soutenir par ses propres forces mais une main vint l’aider à la soutenir et il fût porté jusqu’à l’infirmerie.
Carson s’arrêta auprès de Rodney et d’Elisabeth :

_ Avec la dose que je lui ai mis il devrait dormir pendant au moins 6h ! Je vais pouvoir lui faire des examens pendant ce temps. Rodney vous venez avec moi. Ne vous en faites pas ! Ajouta-t-il en voyant la mine déconfite du scientifique pensant qu’il aller subir le même traitement que John. Je vais juste vérifier que vos résultats sont normaux !


Quelques heures plus tard, couché sur un lit d’infirmerie, John se sentit émerger d’un sommeil profond et pas vraiment naturel ! Il essaya de se rappeler...ah oui, ça y est, il y était, la sensation de voler, la piqûre, les deux gorilles, et puis cette colère. Maintenant il se souvenait parfaitement, ses souvenirs, son souvenir dans la tête de Rodney...mais tout était flou et vague, il avait ressentit tellement de haine...et s’il avait fais du mal à quelqu’un ? Pourquoi avait-il fallut qu’il touche à cet objet ? Sans son geste tout ceci ne serai pas arrivé, il avait envie de se taillader lui-même, tellement en cet instant il s’en voulait ! Il s’agita dans son lit, il fallait qu’il prenne l’air pour se calmer sinon il sentait qu’il aller retomber dans une crise de démence. Il se leva mais ses jambes étaient de coton et la tête lui tournait, il ne savait pas ce que Beckett lui avait donné mais c’était drôlement efficace pour clouer un homme au lit.

_ Major recouchez vous immédiatement ! C’était Carson qui venait d’entrer. Sinon je vous refais une piqûre.

John ne se le fit pas répéter deux fois et se recoucha, de toute façon ses jambes ne l’auraient pas portées bien loin. Le docteur commença à l’examiner.

_ Carson... je n’ai fait de mal à personne ? Demanda-t-il soudain en se souvenant qu’il avait violement frappé quelque chose ou quelqu’un

_ Non, si vous mettez à part le puching-ball, le bureau d’Elisabeth et une vitre de son bureau, bien sûr ! Je vous ai fait des examens et tout semble normal mais j’avoue que vous nous avez fait peur ! Rodney ne va plus oser vous approcher sans bouclier individuel !

_ Je suis désolé. Répondit tout bas Sheppard. Mais mes souvenirs sont dans sa tête et c’est de ma faute si tout ceci est arrivé. Je ne lui en veux pas à lui mais je ne savais plus où j’en étais ! Je voudrais m’excuser, vous croyez qu’il va accepter de venir ?

_ Ne vous en faites pas major, vous êtes excusé ! Rodney venait d’entrer dans la pièce. Il venait de finir ses examens avec Beckett et avait entendu le major parler. C’est vrai que dans les premières minutes il avait été tenté de fuir et de mettre le plus de distance possible entre lui et ce monstre de fureur qu’était devenu Sheppard mais les paroles de ce dernier l’avaient un peu rassuré. Apparemment il ne semblait pas près à le tuer.
Beckett pris Zelenka, qui venait d’arriver, par le bras et laissa John et Rodney seul pour qu’il puisse s’expliquer.

_ Rodney, je suis sincèrement désolé et...Commença Sheppard

_ Ecoutez major, je comprends votre réaction, je crois que j’aurai eu la même si mes souvenirs avaient été téléchargés dans la tête de quelqu’un d’autre ! Tout ce que je peux vous promettre c’est que je ferai tout mon possible pour ne pas les voir et que je ne chercherai pas à les voir !

_ Merci.

_ De tout façon vos souvenirs ont été téléchargés dans mon inconscient donc techniquement je ne devrais pas plus pouvoir les voir que les miens qui se trouvent dans cette partie de mon cerveau !

Sheppard le remercia encore une fois, les paroles de Rodney l’avaient soulagé ou alors c’était le tranquillisant du docteur qui faisait toujours effet.

Rodney sortit de la chambre, soulagé que le major n’est pas tenté de l’étrangler et tomba sur Zelenka :

_ J’ai entendu votre conversation et en fait je ne suis pas sûr que vous n’ayez pas accès à ses souvenirs ! Murmura-t-il

_ Mais enfin c’est vous-même qui m’avait dit que...

_ Oui je sais mais en étudiant encore la machine, je viens de me rendre compte qu’il pouvait y avoir un risque de rejet de la part de votre cerveau par rapport aux souvenirs du major.

_ Donc, il se peut que ses souvenirs s’imposent à moi sans que je le veuille ?

_ Oui !

_ Ok, alors ça vous ne le dites pas à Sheppard, il vaut mieux qu’il pense que je n’y aie pas accès ! Sinon je crois que la prochaine fois il ne me ratera pas !



La nuit été tombée sur la cité d’Atlantis, John Sheppard dormait profondément dans un lit de l’infirmerie, suite à l’absorption contre son grès d’un somnifère. Elisabeth Weir lisait un rapport assommant dont les mots dansaient devant ses yeux sans qu’elle n’en saisisse le sens. Ford ronflait si fort que ça voisine de chambre tentait de défoncer la porte de sa chambre pour le faire taire. Teyla, quant à elle s’agitait dans son lit, se débattant avec un Wraith invisible qui tentait de la dévorer. Rodney lui dormait paisiblement et comme Teyla il rêvait mais pas de Wraith.
Il était dans un salon, la scène lui semblait étrangement monochrome et pour cause toutes les personnes qui étaient présentes été vêtues de noir. Il voyait des gens pleurer, certain effondré sur un canapé ou sur une chaise, lui-même sentait les larmes couler sur ses joues et avait l’impression que son cœur avait éclaté en 1000 morceaux. Un homme s’approcha de lui, c’était un militaire apparemment, il le regarda droit dans les yeux et lui dit :

« Tu ne dois pas pleurer, ce n’est pas digne d’un homme ! Montres leur l’exemple ! » Et il désigna du doigt les gens de la pièce.

Rodney ouvrit soudain les yeux, les enterrements, il détestait ça, il en avait subi trop de fois et il n’avait jamais pu supporter la vision de tous ces gens qui pleurent ensemble, lui préférait toujours pleurer dans la solitude même s’il ne se contrôlait pas les ¾ du temps.




Il était 10h du matin, Ford, Teyla et Mc Kay s’apprêtait à traverser la porte quand le major arriva en courant en finissant de mettre son gilet par balle.

_ Major ? Je pensais que vous voudriez vous reposer ! S’étonna Weir

_ Je suis parfaitement reposer, Docteur ! Et en pleine forme ! Et il fonça rejoindre son équipe pour traverser la porte.

Elisabeth fronça les sourcils et retourna dans son bureau où une pile de dossier l’attendait. Elle fut surprise de voir Beckett débarquer quelques minutes après :

_ Vous n’auriez pas vu le major par hasard ? Demanda-t-il essoufflé

_ Bien sûr, il vient de partir en mission il y a quelques minutes !

_ C’est pas vrai !

_ Il y a un problème ?

_ Je lui avais demandé de rester sur Atlantis pour la journée pour qu’il se repose ! Et pour que je puisse le garder à l’œil !

_ Y a-t-il un danger quelconque pour lui ou pour les autres membres de l’équipe ? S’inquiéta Elisabeth se demanda soudain si cette planète n’allait pas devenir le lieu d’une tuerie orchestré par l’un des membres les plus influent de la cité.

_ Non, non, non ! S’empressa de répondre Carson. C’était une précaution mais le major avait retrouvé tous ses esprits dès hier soir !

Elisabeth poussa un soupir, pendant quelques secondes elle avait imaginée le titre des une de journaux : « Un homme tue ses trois coéquipiers lors d’une mission. Le drame aurait pu être évité si Elisabeth Weir avait empêché cette mission ! »
« Alors qu’elle le savait mentalement instable, Weir laisse Sheppard partir en mission, entraînant le drame que nous connaissons. »

Elle c’était arrêtait là en se souvenant que de toute façon il n’y avait pas de journaux sur Atlantis ! La nouvelle se serait su par les bruits de couloirs, les ragots et le bouche-à-oreille ce qui aurait été encore pire car la véritable version aurait été déformé, transformant Weir en complice, Beckett en maniaque de la seringue et Zelenka en savant fou créant des monstres dans son labo !

_ Vous êtes vraiment certain qu’il n’y a aucun danger ? Sinon je l’ai fait rappeler ! Répéta-t-elle

_ Je ne peux pas affirmer que cette mission se passera parfaitement bien mais en tout cas il ne devrait pas y avoir de problème côté Sheppard ! Cependant quand il sera rentré envoyé le moi illico presto à l’infirmerie. Demanda Carson. M’en vais lui montrer ce qu’il en coûte de désobéir à son médecin, surtout quand ce médecin c’est moi ! Marmonna-t-il en quittant le bureau de Weir.

Sur la planète

L’équipe marchait tranquillement le long du lac et installait des instruments de détection aux points stratégiques. Teyla marchait aux côtés du major et le surveillait étroitement sans que celui-ci ne s’en rende compte, elle était encore un peu sous le choc de voir quelle violence pouvait émaner de John. Elle l’avait toujours vu comme un homme doux et prévenant, bon certes il avait tué des hommes mais c’était toujours un acte réfléchi qui devait permettre d’aider ses compatriotes. Mais hier, ce puching-ball ne lui avait pourtant rien fait et qu’aurait-il pu se passer si Beckett n’était pas intervenu avec ces deux militaires ? Aurait-il était capable de tuer Mc Kay sur un coup de tête ? Elle savais qu’ils c’étaient réconcilier, que le major c’était excusé,... mais elle ne pouvais s’empêcher de remarquer que Rodney restait à une distance raisonnable de John.
Ford n’avait pas eu l’opportunité d’assister au coup de folie de son supérieur mais rien qu’en voyant le comportement de Teyla et de Mc Kay, il se dit que ça avait dû être sacrément choquant. D’ailleurs il aurait préféré que le major ne les accompagne pas, après tout ils ne savaient pas comment il pourrait réagir, et si...et s’il sautait à la gorge de Mc Kay pour essayer de l’égorger ? Il ne pourrait rien faire, ni lui ni Teyla d’ailleurs, ils ne pouvaient anticiper les gestes du major.
Ce dernier sentait la tension qui régnait au sein de l’équipe et il savais que tout cela était de sa faute alors il fit mine de ne pas voir les regards de Teyla et Ford continuellement posé sur lui. Il voulait profiter du paysage, de la fraîcheur que le lac amenait dans l’air, c’était parfait bien qu’il ressente un pincement au cœur en pensant que Teyla puisse avoir peur de lui. Mail il parviendrait à lui faire oublier ce mauvais épisode, d’une manière ou d’une autre. Il y avait aussi se léger mal de tête qui le harcelait depuis que Beckett lui avait injecté un demi-litre de calmant mais là non plus il ne pouvait s’en plaindre.

L’équipe continua d’avancer pendant une bonne demi heure, la vigilance commença à s’abaisser, le major avait un comportement tout à fait normal et semblait même plus calme qu’à l’ordinaire quand soudain il s’agenouilla.
Sur le coup les trois autres crurent qu’il avait trouvé quelque chose par terre mais quand ils le virent les mains sur les tempes et la respiration saccadée ils se doutèrent que c’était autre chose.




bon c'est une petite suite mais comme je suis en vacances vous en aurez dans la semaine!

Bon je remet un bout pour ceux qui reprennent les cours lundi!!!






_ Major, que se passe-t-il ? Demanda Teyla en s’agenouillant à ses côtés.

Ce dernier ne répondit pas, il resta là, les mains agrippées à la tête, les yeux fixés sur le sol et une respiration qui se faisait de plus en plus haletante.

_ MC Kay aidez moi à le porter, on rentre sur Atlantis ! Ordonna Ford

Mais Rodney, toujours fidèle à sa réputation de grand courageux, recula de quelques pas. Il était absolument hors de question qu’il s’approche du major qui était probablement en train de leur préparer une nouvelle crise de quelque chose. Ford leva les yeux au ciel, qu’avait-il fait pour devoir faire équipe avec le roi des poltrons ?

John n’avait cessé de sentir croître la douleur depuis un moment, mais il pensait que c’était un simple mal de tête consécutif aux traitements un peu barbares de Beckett. Mais la douleur avait atteint un point insoutenable, il ne c’était même pas rendu compte qu’il était tombé à genoux, tout ce qu’il savait c’est que sa tête était en train de se fendre en deux, du moins c’est l’impression qu’il avait. Puis des images avaient commencer à défiler devant ses yeux, sans ordre apparent, anniversaire, soirée entre amis, mission avec l’armée, le jour où il avait appris que ses deux meilleurs amis étaient mort lors d’une mission dans les lignes ennemies, la première fois où il avait couché avec une fille, la fois où il c’était battu avec un soldat qui faisait deux fois sa taille et qui lui avait cassé le bras, cette soirée désastreuse où il avait rencontré les parents d’une de ses petites amies,...tous ses souvenirs s’imposait à lui. Plus ça aller, plus ils allaient vites, semblant faire augmenter la pression dans sa boîte crânienne, ça devenait insoutenable, il fallait qu’il trouve un moyen de faire baisser cette tension.

_ Arrêtez ! Murmura-t-il faiblement

_ Pardon ? Demanda Teyla

_ Arrêtez, arrêtez, arrêtez les, arrêtez les, ARRETEZ LES ! Le major hurlait s’en même s’en rendre compte, ses trois collègues se regardaient sans comprendre, arrêter qui, quoi ?

Mais c’était trop tard, John sentit tous ses sens exploser, les images furent remplacées par une lumière blanche très vive qui lui brûlait les yeux, un cris strident lui vrilla les tympans, un goût amer imprégna sa bouche, tout son corps lui sembla piqué par des aiguillons de feu. Et aussi soudainement un noir profond et glacial l’enveloppa.




Sur Atlantis

Weir regardait avec fierté une pile de dossier qu’elle venait juste de finir de classer, il ne lui restait plus qu’à les ranger dans un placard mais tout d’un coup la porte de son bureau s’ouvrit et laissa entrer une tornade humaine incarné par le Docteur Zelenka. Celui-ci se prit les pieds dans une chaise et s’affalât de tout son long sur le nouveau bureau d’Elisabeth, faisant tomber par terre les précieux dossiers, si bien rangé, qui n’était maintenant plus qu’un fouillis de papier sur le carrelage.
Le scientifique jura en tchèque avant de ramasser pèle mêle les feuilles de Weir.

_ Je suis désolé Elisabeth mais je viens de découvrir quelque chose de très important au sujet de la machine ! Balbutia-t-il

Toute la colère de Weir s’envola aussi tôt :

_ De quoi s’agit-il ?

_ J’ai découvert à quoi servait la machine ! Elle avait deux utilités, soit elle servait aux anciens envoyés comme espions chez des ennemis, soit elle servait aux personnes ayant subit un grand traumatisme ! Dans le premier des cas, on y enregistrait tous les souvenirs qui auraient pu apporter des informations à l’ennemi si l’espion tombait entre leurs mains. Dans le second cas, on enregistré le souvenir du traumatisme pour qu’une personne puisse vivre normalement.

Voyant qu’Elisabeth ne réagissait pas, Zelenka ajouta :

_ Cette machine ne duplique pas les souvenirs, elle les effacent de la mémoire de leur propriétaire !

_ Que...quoi ? Vous êtes en train de me dire que le major a perdu la mémoire ?

_ Il va la perdre, les anciens n’avaient pas réussi à rendre la perte de mémoire immédiate, contrairement à l’enregistrement de mémoire qui est directe. Il y avait environ un battement de deux jours entre l’enregistrement et la disparition de la mémoire.

_ Vous ne pouviez pas le dire tout de suite ? L’enregistrement a eu lieu il y deux jours ! Il faut rappeler l’équipe tout de suite ! S’exclama Elisabeth en se levant.

_ Autre chose, dans le description de la procédure, les anciens ne mentionnent nulle part la douleur qu’on ressenti Mc Kay et Sheppard, il est fort probable que notre cerveau n’étant pas aussi développé que celui des anciens, nous réagissions plus violement alors dites au reste de l’équipe de faire attention, on ne sait pas comment il va...réagir !

_ D’accord ! Allez prévenir Beckett que l’on va avoir besoin d’une équipe médicale !

Sur ce, ils se séparèrent précipitamment.



Sur la planète

Le major venait de perdre connaissance, Teyla était en train de vérifier son pouls quand leur radio grésilla :

_ Ici Elisabeth Weir, vous me recevez ?

_ Affirmatif, madame. Répondit Ford

_ Il faut absolument que vous rentriez sur Atlantis, la santé du major est en jeu !

_ Nous, nous apprêtions à rentrer, le major vient de faire une sorte de crise et il a perdu connaissance !

_ Bien, alors revenez le plus vite possible ! Terminé.

_ Bien Madame. Terminé.




Sur Atlantis, le docteur Weir faisait les cent pas sur le balcon qui surplombait la porte, l’équipe médicale attendait depuis 15 minutes déjà que la porte s’active mais il n’y avait toujours personne.

Weir savait pertinemment que l’équipe ne devait pas se trouver à proximité de la porte mais elle ne pouvais s’empêcher de penser au scénario catastrophe : John se réveillant soudainement et tuant tout le monde dans un excès de rage et fuyant à toute enjambée dans la forêt. Mais la porte s’activa à ce moment :

_ Activation non programmée de la porte.

_ Vous recevez un code d’identification ? Demanda Weir, et si c’était celui du major, s’il avait tué ses coéquipiers et qu’il veuille tuer tout le monde sur Atlantis ? Devrait-elle levait le bouclier ou le laisser baisser entraînant ainsi la mort de quiconque traverserait la porte ?

_ C’est le code du lieutenant Ford !

_ Lever le bouclier ! S’empressa-t-elle de dire.

L’équipe arriva quelques minutes plus tard, Ford et Mc Kay (incroyable, quel courage) soutenait le major qui semblait toujours inconscient, ils avaient tous l’air en bon état, remarqua Weir.




_ Tout est normal ! Répéta Beckett à Elisabeth pour la cinquième fois. Pour savoir s’il est amnésique il faudra attendre qu’il se réveille !
Toute l’équipe était là, réunie autours de Beckett, Weir les avaient rapidement mis au courant pendant que le médecin faisait des examens. Ils étaient tous impuissant face à cette situation, un amnésique pouvait retrouver la mémoire mais là, la mémoire de John avait été littéralement effacée de son cerveau. De quoi allait-il se souvenir à son réveil ?

_ D’après Zelenka, il devrait se souvenir de tout ce qui est général et qui n’est pas un souvenir, tout ce qu’il a appris mais pas sa vie personnelle ! Expliqua Elisabeth

_ Que va-t-on lui dire à son réveil ? On ne peut pas lui expliquer toute sa vie, ni Atlantis, les Wraith... ! Paniqua Rodney

_ Zelenka devrait trouver un moyen de remettre les choses dans l’ordre mais je ne sais pas combien de temps ça peut prendre. En attendant il faudra bien lui raconter quelque chose ! Murmura Elisabeth

_ Personnellement je pense qu’il faut lui raconter quelque chose comme quoi il a eu un accident, qu’il a perdu la mémoire et qu’il est dans un centre de repos. Ça devrait nous laisser le temps de lui rendre sa mémoire ! Proposa Beckett

_ Nous pouvons essayer mais il ne faudra pas qu’il sorte de l’infirmerie sinon il risque de tomber sur des choses étranges pour un centre de repos ! Ajouta Weir. L’un d’entre vous pourrez peut être se faire passer pour un malade est rester avec lui dans la même chambre. Comme ça, on aura toujours un œil sur lui.

Mc Kay dégluti, il n’avait aucune envie de rester à l’infirmerie pour surveiller un Sheppard amnésique.

_ Moi je dois aider Zelenka sur la machine ! Dit-il soudain, trouvant l’excuse parfaite. Ford le regarda un peu paniqué, il aimé beaucoup Sheppard mais de là à jouer les garde malade...une excuse, trouver une excuse vite ! Mais Teyla se dévouât :

_ Je veux bien jouer les malades et surveiller le major.

Ford la regarda un peu surpris, Teyla était une fille pleine de vie et dynamique, ça ne lui ressemblait pas de vouloir s’enfermer dans l’infirmerie ! Elle devait sacrément tenir à Sheppard pour faire ce sacrifice !

_ Bien, merci Teyla, dans ce cas je vous laisse voir avec Beckett pour endosser votre nouveau rôle ! S’exclama Weir.



Teyla avait revêtu le pyjama blanc réglementaire et c’était assisse sur lit voisin de John, elle le regardait dormir, il paraissait si paisible alors que semblait sommeiller au plus profond de lui-même des événements bien tragiques...enfin pour le moment ces événements dormaient dans l’inconscient de Mc Kay !

La nuit tomba sur Atlantis sans que le major ne se soit réveillé, Weir, Ford, Mc Kay, Zelenka et Beckett avaient improvisés une mini réunion dans le bureau de Carson pour mettre au point l’histoire qu’ils allaient tous raconter puis ils c’étaient séparés pour aller vaquer à leurs occupations, c’est-à-dire dormir pour la plus part d’entre eux.

Rodney se glissa avec délice entre les draps de son lit, il avait travaillé tout le reste de la journée avec Zelenka sur l’étrange cerveau et il était fatigué. A peine eut-il fermé les yeux qu’il s’endormis et il repris le rêve qu’il avait fait la veille. Il était de nouveau dans le salon avec les gens en noirs, oh non pas encore se rêve pensa-t-il mais il n’arrivait pas à en sortir alors il décida de le laisser filer. Le militaire réapparut et lui dit de nouveau : « Tu ne dois pas pleurer, ce n’est pas digne d’un homme ! Montres leur l’exemple ! », Il désigna une fois de plus les gens qui l’entouraient. Mais cette fois Rodney ne se réveilla pas, il laissa le rêve se poursuivre.
Le militaire était parti en lui lançant un regard courroucé, Rodney c’était levé pour déambuler parmi les invités, personne ne faisait attention à lui mais il s’en moquait, à l’emplacement de son cœur il n’y avait plus rien, il avait l’impression que plus jamais il ne pourrait aimer et rire, il ne pourrait plus que pleurer. D’ailleurs ses yeux étaient secs d’avoir trop pleurés, il n’y avait plus de larme en lui, il n’y avait plus rien, il était devenu une carapace vide. Il se sentait si seul à présent, il avait l’impression de marcher dans un désert où tous sentiments autres que la haine et le désespoir étaient brûlé par le soleil.
Il entra dans un couloir, tout au bout il y avait un grand miroir, il fit un pas et Rodney se rendit soudain compte qu’il était enfant, cet enterrement dater de son enfance, il ne s’en était pas rendu compte ! Dans son rêve, le petit garçon s’approcha encore du miroir, il s’observait, il était seul, il pouvait compter que sur lui-même, il ne pouvait avoir confiance qu’en lui-même. Il s’approcha encore pour voir à quoi il ressemblait après avoir tant pleuré, il se regarda longuement dans le miroir puis Rodney se réveilla en sursaut.

Son cœur battait à toute allure, il n’en revenait pas, il ne s’en était pas rendu compte...pas rendu compte que ce petit garçon n’était pas lui, que ce souvenir n’était pas le sien ! En s’observant dans la glace, il ne c’était pas vu lui enfant mais il avait entrevu un petit garçon de 4 ou 5 ans, les cheveux noirs avec des épis et des yeux verts. Il avait vu en rêve l’un des souvenirs refoulés de John Sheppard. Son cœur se serra en repensant à toute la douleur qu’il avait ressentit, c’était inconcevable qu’un si jeune enfant ait ressenti une telle souffrance et que personne ne s’en soucie, et puis ce militaire qui lui disait de ce comportait comme un homme alors que ce n’était qu’un bambin.
Rodney frissonna, il avait du arriver quelque chose de terrible dans l’enfance du major pour qu’il ressente de tels sentiments. C’était probablement pour cela que John c’était tant énervé la veille, il ne voulait pas que Rodney voie ce qu’il lui était arrivé, qu’il voie ses faiblesses, ses peurs.
Mc Kay n’osait plus s’endormir, il avait top peur de voir de nouveau le souvenir de John, il lui avait promis de ne pas essayer de voir ses souvenirs, et s’il devait s’empêcher de dormir pour tenir sa promesse et bien soit, il ne dormirait plus jusqu’à ce que ces souvenirs soient de retour dans la tête de leur propriétaire !
Il se leva, s’habilla et se rendit au self pour absorber un litre de café, la nuit aller être longue alors autant se préparer. Il s’enferma dans son bureau et continua ses recherches sur l’objet des anciens.

Le jour se levait lentement sur Atlantis, Teyla somnolait dans son lit de l’infirmerie, elle n’avait pas grand-chose d’autre à faire mais elle ne c’était pas rendu compte qu’à quelque mètres d’elle, un John Sheppard quelque peu désorienté venait d’ouvrir les yeux.

Il avait eu un peu de mal à émerger de son profond sommeil, sa tête était lourde et il n’avait pas du tout envie d’ouvrir les yeux. Il essayer de souvenir de ce qui c’était passé mais la mémoire lui faisait défaut pour la journée de la veille. Il se creusa la tête pour trouver la dernière chose dont il se souvenait mais il ne trouva rien, sa mémoire était totalement vierge de tout souvenir.
Il ouvrit soudain les yeux, son cœur battant la chamade, pourquoi ne se souvenait-il de rien ? Il observa le lieu où il se trouvait en espérant que ça lui rappelle quelque chose mais rien, cet endroit lui était parfaitement inconnu. Une pièce blanche, un lit d’hôpital, des perfusions et une femme qui dormait sur un lit tout près de lui.
Il commençais à paniquer, où était-il ? Que lui était-il arrivé ? Depuis combien de temps était-il là ? Peut être qu’il était dans le coma jusqu’à maintenant ? Il n’osait pas bouger, il avait peur, peur de quoi d’ailleurs ? Peur de l’inconnu qui s’étalait partout où ses yeux se posaient, il n’y avait nulle part un élément qui lui semblait familier.

Beckett, Mc Kay et Zelenka l’observaient à travers la vitre de la chambre, John ne pouvait pas les voir d’où il était mais eux le voyaient très bien.

_ Vous disiez Rodney ? Interrogea Carson en fixant toujours le major qui c’était réveillé au moment au Mc Kay commençait son exposé.

_ Je disais donc que même les souvenirs des deux derniers jours qui n’ont pas été enregistré dans la machine puisque les événements ont eu lieu après le téléchargement, ont dû être effacés. En fait après le téléchargement dans l’appareil, la mémoire est programmée pour s’effacer automatiquement, normalement seuls les souvenirs qui ont été téléchargés et les souvenirs correspondant aux deux jours de battement doivent être effacé comme ça même si la personne voit des choses « compromettantes » pendant ce laps de temps ce n’est pas grave, se sera effacé. Dans le cas du major ça veut dire que tout a été effacé !

_ Quand avez-vous découvert cela ? Demanda Zelenka intrigué

_ Cette nuit !

_ Vous ne dormez pas la nuit ? S’étonna Beckett

_ Si mais là je n’avais pas sommeil ! Mentit Rodney, il ne pouvais parler de ses insomnies volontaires à personne, il aurait été obligé d’avouer qu’il voyait l’enfance de Sheppard, obligé de raconter ce qu’il avait dû subir.



Dans la chambre, Sheppard était toujours stoïque dans son lit. Teyla ouvrit les yeux et tourna machinalement la tête vers John. Son cœur fit un bond quand elle vit qu’il était réveillé mais elle s’étonna de le voir aussi immobile, seul ses yeux bougeaient. Elle prit une profonde inspiration et se lança :

_ Bonjour !

John sursauta en l’entendant, il avait à peine prêté attention à la personne à côté de lui, il la fixa de son regard vert intense mais ne répondit rien. Il était totalement perdu, il ne connaissait pas cette personne, il ne savait pas ce qu’il faisait ici et encore moins où il était, les mots étaient bloqués dans sa gorge.

Teyla fut surprise de voir un regard si différent dans les mêmes yeux verts qu’elle connaissait si bien. La confiance et la malice qu’on y lisait habituellement avaient fait place à une peur et une solitude que Teyla n’avait jamais vue chez personne. Le contact allait être plus difficile à prendre que ce qu’elle pensait, elle repoussa les draps et s’assit pour faire face à John, les jambes pendant dans le vide.

_ Bonjour ! Répéta-t-elle en souriant espérant le mettre en confiance

Mais le major la fixait toujours, elle se dit soudain qu’il ne comprenait peut être pas ce qu’elle disait mais Zelenka avait pourtant bien dit que seuls ses souvenirs avaient été effacés.

_ Vous avez perdu votre langue ? Tu ou vous, la question l’avait obsédée un moment mais cet homme paralysé par la peur restait toujours le major et puis quand il aurait retrouvé ses souvenirs il ne serait plus question de le tutoyer.

John réagit enfin, il fit un signe négatif de la tête, c’était bête il le savait, cette personne lui avait demandé s’il avait perdu sa langue et lui il répondait sans parler ! Mais il était pour le moment incapable d’émettre le moindre son.

_ Je m’appelle Teyla Emmagan. Et vous ? Quel est votre nom ?

Cette fois, plus moyen d’y échapper, il fallait qu’il réponde mais il hésitait, un nom et un prénom lui était venu à l’esprit mais il n’était pas certain que ce fût les siens.

_ Jo...John Sheppard. Bégaya-t-il. Je crois.

_ Vous n’êtes pas sûr ? Vous voulez qu’on vérifie ? Demanda Teyla. Beckett lui avait bien dit de le laisser chercher lui-même les informations pour voir de quoi il se souvenait puis de faire semblant de vérifier s’il doutait, pour le rassurer, lui redonner confiance.
Elle se leva et s’approcha du pied du lit de John où était accroché sa feuille de maladie, elle l’a prit et lui apporta :

_ C’est ça, John Sheppard, c’est écrit là !

Il ne l’avait pas lâché du regard, mais il ne pu s’empêcher de baisser les yeux sur cette feuille où il vit en effet écrit en toute lettre : John Sheppard. Teyla reposa la fiche là où elle l’avait prise et sourit à John, celui-ci lui rendit en retour un timide sourire. La confiance été installée.

_ Où sommes nous ? Demanda-t-il au bout de plusieurs minutes de silence

_ C’est un centre de repos. Répondit Teyla

_ Pourquoi suis-je ici ?

La jeune femme hésitât, elle savait qu’on devait lui faire croire à l’accident de voiture mais elle se dit que ça pourrait paraître louche qu’un malade soit au courant de tant de chose sur son voisin de lit, elle préféra feindre l’ignorance :

_ Je ne sais ! Vous n’aurez qu’à poser la question au Docteur Beckett, c’est le médecin qui s’occupe de nous, enfin de moi et de vous aussi je suppose!

John acquiesça, il se sentait toujours aussi perdu mais cette jeune femme pourrait peut être l’aider, certes pas à retrouver la mémoire mais au moins à se sentir moins seul !

_ Et vous, vous êtes là pourquoi ? Questionna-t-il

_ J’ai eu un accident et je suis devenue amnésique mais maintenant je suis presque guérie ! Elle détestait mentir, elle détestait jouer la comédie et elle était persuadée que le résultat n’était pas très convainquant mais avait-elle vraiment le choix ?

La porte de la chambre s’ouvrit sur Beckett, il c’était collé un sourire sur le visage, il appréhendait un peu cette première confrontation.

_ Docteur Beckett ? Interrogea Sheppard

Carson s’arrêta net, son sourire se figea, le major se souvenait de lui ? Comment était-ce possible ? Ça allait singulièrement compliquer les choses !

_ Vous, vous souvenez de moi ?

Sheppard nota tout de suite que l’homme avait un curieux accent, il roulait les R et puis il avait l’air très mal à l’aise !

_ Pas le moins du monde, c’est juste que votre nom est écrit sur votre blouse et que Madame (il montra Teyla du pouce) m’a parlé de vous ! On est censé se connaître ?

Carson tu es un imbécile ! S’insurgea la conscience du docteur.

_ Heu... bref, comment vous sentez-vous ?

_ Bien, mais j’aimerai savoir ce qui m’est arrivé ?

_ Accident de voiture ! Répondit Carson qui n’osait plus faire une phrase entière de peur de gaffer.

_ Il y a combien de temps ?

_ Environ un mois !

_ J’étais dans le coma pendant tout ce temps ?

_ Oui. Quelle est la dernière chose dont vous vous souveniez ?

_ Rien, je ne me souviens de rien !

_ Ne vous en fait pas, nous allons vous aider à retrouver la mémoire ! Je vais vous demander de ne pas sortir de cette pièce sans mon autorisation, le centre est très grand, vous risqueriez de vous perdre !

_ D’accord.

_ Bien je vais vous faire porter votre petit déjeuner !

Et sur ce il sortit rapidement de la pièce et rejoignit Rodney et Zelenka qui avaient observés la scène.

_ Alors comment j’ai été ? Demanda-t-il

_ Je crois qu’on aurait pas pu faire plus mauvais ! S’exclama Mc Kay. Vous aviez l’air un tantinet crispé !

_ J’aurais voulu vous y voir ! Ce n’est pas facile de mentir, il est intelligent, je suis sûr que la moindre incohérence dans notre histoire lui sautera aux yeux !

_ Vous auriez au moins pu l’ausculter un peu ! Répliqua Rodney. Faire semblant de faire votre métier !

_ Et bien allez-y vous !

_ Nous avons du travail ! Rétorqua Radek, qui lui fit un sourire compatissant avant de s’éclipser rapidement, suivi de près par Rodney.

Fac bloquée = Suite publiée!






La journée se passa relativement bien, le major n’avait pas bougé de son lit et Teyla avait parfaitement remplis son rôle, elle commençais à sentir que John lui faisait confiance, en même temps à qui d’autre aurait-il pu la donner étant donné que personne ne leur avait rendu visite ?
Rodney et Zelenka avançaient à saut de puce dans leur travail, les explications traduites étaient livrées au compte goûte et ils ne pouvaient se permettre d’expérimenter la machine au risque de voir leur mémoire disparaître !
Teyla avait passé sa journée à parler avec le major ou plutôt à lui mentir ! Ainsi John se croyait dans un centre de repos du nom d’Atlantis construit sur une île du pacifique, il était là depuis un mois et Teyla depuis trois. Il n’avait fait aucun commentaire mais il ne comprenait pas pourquoi on avait construit un centre de repos au beau milieu du pacifique. Il n’avait jamais eu connaissance de ce genre de pratique, isoler des gens sur une île...en même temps, il ne fallait pas trop qu’il compte sur sa mémoire en ce moment. Mais voila il avait posé une question à laquelle la jeune femme avait donné une réponse pour les moins étrange.
_ Comment la famille des malades fait-elle pour venir, si nous nous trouvons au beau milieu de l’océan ? Les familles peuvent venir souvent ? Lui avait-il demandé.

La jeune femme avait bégayé pendant plusieurs minutes avant de répondre que personne de l’extérieur ne rendait visite aux malades. Quelle mère, quel père aurait accepté de ne pouvoir rendre visite à leur enfant ? Et puis même s’il ne l’avait pas avoué, il espérait tout au fond de lui, que sa famille, son père, sa mère peut être sa femme et ses enfants, s’il en avait, viendraient le voir, peut être que ça l’aiderait à retrouver la mémoire, peut être qu’il aurait l’impression de voir quelque chose de familier.
En attendant, il se familiarisait petit à petit avec le monde qui l’entourait, enfin pour l’instant avec la chambre d’où il ne pouvait sortir et avec Teyla.
Il la trouvait magnifique, en fait il l’avait trouvait belle dès qu’il l’avait vu mais à ce moment il était trop perdu pour s’en rendre vraiment compte. Mais maintenant il ne se lassait pas de l’admirer. Elle semblait même parfois un peu gênée par ses regards insistants.
Teyla ne savait comment réagir face aux magnifiques yeux vert qui ne la lâchait pas, elle aurait voulu poser ses lèvres sur celles du major, pouvoir sentir ses mains la caresser mais elle ne devait pas profiter de la faiblesse de cet homme pour qui elle était le seul élément stable pour le moment. Elle connaissait ses sentiments pour Sheppard mais elle préférait les ignorer, les fuir. Une fois elle avait aimé sincèrement un homme jusqu’au jour où il était mort, enlevé par les wraith. Son cœur c’était brisé et elle c’était presque jurée de ne jamais plus aimer ! Mais comment lutter contre ses sentiments ? Comment s’empêcher de trouver un homme séduisant ? Comment faire pour ne pas tomber sous son charme ? John l’avait ensorcelé dès son premier regard, tout en lui était parfait et il avait su, d’un simple sourire lui faire oublier les douleurs d’un amour disparu.
Cependant, elle savait qu’avec cette guerre qu’ils menaient jour après jour contre les wraith, elle ne pourrait le garder pour elle, il risquait sa vie sans cesse. Si elle venait à l’aimer et qu’il mourrait, elle ne s’en remettrait pas.

Une seconde journée s’écoulât comme la première, John et Teyla se rapprochèrent encore un peu plus, cette situation devenait difficile à gérer pour la jeune femme. Sheppard quand à lui, espérait au plus profond de lui, que sa mémoire ne lui cachait pas une petite amie ou une femme et que Teyla n’avait elle non plus personne dans sa vie.
Le seul incident qui vint animer un peu cette journée fut l’irruption dans la chambre d’un homme habillé en militaire qui ressorti presque aussitôt en murmurant une vague excuse. Quelques secondes plus tard, Beckett était arrivé, un sourire forcé plaqué sur les lèvres :

_ Ça va comme vous voulez ? Leur avait-il demandé

_ Un homme en treillis vient de rentrer ! C’était exclamé John qui se demandait ce qu’un militaire pouvait bien faire dans un centre de repos.

_ Ah, heu vous avez...heu vu...heu...Jeff, c’est un patient qui se prend pour un militaire, alors nous lui avons donné la panoplie complète,... pour lui faire plaisir ! Et il était reparti sans leur poser d’autre question comme s’il était juste venu parler de Jeff !


Rodney s’arrachait les cheveux sur cette machine, il y travaillait jour et nuit mais elle résistait la bougresse ! Sur les centaines et centaines de pages concernant la machine, les linguistes, et il n’était pas nombreux à lire l’ancien, n’arrivaient pas à mettre la main sur les passages qui auraient pu aider les scientifiques. Un nouveau soir arriva sans que Rodney ne sans aperçoive. A ses côtés Zelenka, s’étirât bruyamment et dit :

_ Bon je vais me coucher, je ne suis plus d’aucune efficacité ! Vous devriez en faire de même Rodney, vous n’avez pas dormi depuis deux jours ! Ça ne sert à rien, vous savez comme moi que votre cerveau à besoin de repos pour obtenir des résultats !

Mc Kay marmonna une phrase sans queue ni tête mais ne bougea pas d’un poil. Radek se leva en maudissant dans sa langue natale cette tête de mule canadienne puis il partit rejoindre son lit.
Rodney était toujours assis devant un fouillis de feuille pour chercher le moindre petit renseignement. Ses paupières étaient lourdes mais il luttait vaillamment pour ne pas sombrer dans les bras de Morphée qui l’appelait de sa douce voix en disant « te comportait comme un homme, montre leur l’exemple ». Le scientifique avait malgré lui rejoint le royaume des songes et faisait une fois de plus ce rêve, il vit au travers des yeux du petit Sheppard, les gens pleurer, le couloir, le miroir. Un trou noir puis il se retrouva dans une pièce dans laquelle il faisait noire comme dans un four et où il y faisait aussi chaud. La porte s’ouvrit violement sur un homme, des flammes léchaient le mur du couloir et commençaient à s’attaquer à la porte ouverte, une femme enceinte arriva en courant. Elle pleurait, John ne l’avait jamais vu pleurer, ça ne fit qu’augmenter son angoisse et il se mit à pleurer à son tour. Il l’appela entre deux sanglots « maman » et tendit ses bras vers elle. Sa mère le prit dans ses bras malgré son ventre imposant et l’embrassa « N’ait pas peur mon chéri, ça va aller, maman est là ». Mais John fut arraché des bras de sa mère par l’homme, son père. Ce dernier s’approcha de la fenêtre grande ouverte, il regarda son fils, lui déposa en baiser sur le front. John entendit un vague « je t’aime mon amour » de sa mère puis il se sentit propulsé dans le vide, son père l’avait jeté du deuxième étage. Il se sentit tomber, il cria mais atterrit rapidement dans les bras d’une personne qui attendait au pied de la maison en flamme. C’était le voisin, il tenait l’enfant serré dans ses bras et essayait de lui maintenir la tête pour qu’il ne regarde pas la maison brûler, pour qu’il ne voit pas ses parents disparaître dans l’épaisse fumée qui s’échapper par la fenêtre de sa chambre. Mais John avait déjà une force de caractère et une volonté peu commune pour un enfant de cet âge, il se débattit tant et si bien qu’il finit par voir la silhouette de son père éloigner celle sa mère de la fenêtre. Il vit sa maison entièrement en feu, les flammes du rez-de-chaussée, léchait les murs extérieurs en bois et s’additionnaient aux flammes des étages qui dépassaient le toit, il entendait les vitres explosaient sous la chaleur, des objets se brisaient lorsque leurs supports rongeaient pas les flammes, s’effondraient. Le voisin s’éloignât de la maison pour laisser la place aux pompiers, mais quelques secondes plus tard, John vit des flammes jaillirent de toutes part suivies par des milliers d’étincelles flamboyantes et d’une bouffé de chaleur qui vint lui brûler le visage, sa maison venait de s’écrouler avec toute les personnes qui s’y trouvaient encore. L’enfant se mit à appeler ses parents désespérément, sa vision été brouillée par les larmes puis il cessa de crier et plongea sa tête dans le cou de l’homme qui le portait comme s’il comprenait que c’était inutile, qu’il n’y avait plus rien à faire, que désormais il était seul.
Rodney se réveillât en sursaut, il tremblait de tout ses membres, il sentit plusieurs larmes rouler sur son visage, c’était...c’était... il ne trouvait pas de mot à mettre sur cette tragédie. Il avait l’impression que ça lui été arrivé à lui, son cœur avait cessé de se manifester dans sa poitrine et ses entrailles semblaient congelées, il avait l’impression qu’il venait de perdre ses propres parents. C’était trop horrible pour qu’il garde ça pour lui tout seul, il savait qu’il avait promis mais il ne pouvait pas, c’était trop dur.

Beckett ronflait légèrement, il rêvait qu’il était sur Terre et que sa mère lui préparait un succulent repas, soudain, cette dernière s’approcha de lui et commença à le secouer comme un prunier. « Maman qu’est ce que tu fais » protesta Carson dans son sommeil.
« Ce n’est pas votre mère, c’est Rodney » lui répondit-elle. Beckett se réveilla enfin et fut un peu surpris de se trouver nez à nez avec Mc Kay.

_ Rodney maikeski.....
Carson se réveilla totalement en voyant la mine sombre et les yeux rougis de Mc Kay.

_ Mais qu’est qui se passe ? Il y a eu un accident ? S’écria le médecin en se levant.
Cependant voyant que Rodney c’était au contraire assis sur le lit, il en déduisit que rien de grave n’avait dû arriver. Mais alors, bon sang qu’est ce que Rodney Mc Kay, astrophysicien de son état, faisait dans sa chambre à (il jeta un coup d’oeil là sa montre) 3h du matin alors qu’il était un caleçon ?

_ Rodney mais qu’est qui se passe ? Pourquoi n’êtes-vous pas en train de dormir comme tous les habitants de cette cité ?

_ J’étais en train de dormir...

_ Bien alors retournez-y !

_ ... mais j’ai vu quelque chose de...de.... Rodney semblait complètement dans son monde, il parlait tout bas comme pour lui-même. Beckett commençait sincèrement à s’énerver, il aurait voulu dormir mais un individu de sexe masculin squatter son lit. Il essaya de se calmer quand il vit une larme couler le long de la joue du scientifique, Rodney était donc capable de sentiments ?

_ J’ai vu en rêve....Rodney ne savait pas comment expliquer à Carson ce qu’il avait vu, sa tête était encore pleine des images d’horreur dont il avait rêvé.

_ Ils ont brûlés dans leur maison, John a été sauvé in extremis...

Quoi, le canadien venait le réveiller car il avait fait un cauchemar ? Il ne comprenait pas très bien ce que John venait faire ici mais si Rodney n’était pas capable d’assumer seul ses propres cauchemars il n’était pas sorti de l’auberge.

_ Bon, Rodney vous avez fait un mauvais rêve, il n’y a pas de maison en feu, le major DORT bien en sécurité à l’infirmerie. Alors je vous conseil de retourner vous coucher et d’oublier ce cauchemar !

_ Mais ce n’est pas cauchemar, Carson ! J’ai vu en rêve un des souvenirs de Sheppard ! Rodney avait parlé d’une voix beaucoup plus forte comme s’il émergeait soudain d’un profond sommeil.

_ Co...Quoi ? Mais comment ça ? Bégaya Beckett qui comprenait enfin ce qu’il se passait

_ Ce n’est pas la première fois que ça me le fait ! Mais là c’était horrible, il a quasiment vu ses parents mourir, brûlés vif. Ce n’était qu’un gamin,... la fenêtre, le voisin... Becket ne comprenait plus rien au discours décousu de Mc Kay, de toute évidence il été choqué.

_ Rodney, racontez moi ce qui s’est passé depuis le début ! Demanda doucement Beckett

_ Je ne sais pas si je peux, j’ai promis à John de ne pas voir ses souvenirs !

_ John est amnésique et il n’en saura jamais rien car ni vous, ni moi ne lui diront ! Racontez moi ce que vous avez vu cette nuit.
Rodney semblât réfléchir un instant puis se lança à l’eau :

_ Il est dans sa chambre, il y fait très chaud et très sombre, il a peur, il y a des bruits anormaux dans la maison. Son père entre dans la chambre d’un coup et là il voit que le couloir est en feu. Sa mère arrive, elle est enceinte. Mon dieu c’est horrible elle été enceinte, Carson !

_ Continuez, Rodney, ne vous arrêtez pas !

_ Elle le prend dans ses bras pour le rassurer, lui dit de ne pas avoir peur et son père le prend à son tour, il s’approche de la fenêtre et il le jette du deuxième étage. En bas c’est le voisin qui le réceptionne. La maison est entièrement en flamme et malgré les pompiers elle s’écroule et ils sont toujours dedans. Ils sont mort brûlés vif dans cette enfer, et elle était enceinte...

Beckett n’avait rien dit, il savait que les parents du major été mort dans son enfance mais il n’avait jamais demandé comment, il n’aurait pu imaginer une pareille tragédie.

_ ... il avait tout juste 4 ou 5 ans, c’était qu’un bout de chou...

Carson n’écoutait le discours de Rodney que d’une oreille, il comprenait beaucoup mieux pourquoi le major c’était tant énervé quand il avait su que ses souvenirs étaient dans la tête de Mc Kay. Mourir brûlé vif, y’avait plus tendre comme mort !

_ Aller venez Rodney, je vais vous donner un somnifère et vous allez passer la nuit à l’infirmerie...

_ Non ! Je ne veux plus dormir tant que ces souvenirs sont dans ma tête ! Je ne veux pas le revoir, ni celui-ci ni les autres !

_ Ah parce qu’il y en a d’autres ?

_ Oui, au moins un, l’enterrement de ses parents ! Et je ne tiens pas du tout à savoir s’il y en a encore d’autre ! Protesta Mc Kay

_ Ne vous en fait pas je vais vous donner un médicament qui vous fera dormir d’un sommeil sans rêves, enfin j’espère !

_ Je tiens quand même à me réveiller ! Ironisa le scientifique

_ Aller suivez moi !

Les deux hommes se levèrent et se dirigèrent vers l’infirmerie, là Rodney s’installa dans un des lits et Carson partit chercher son médicament magique. Il revint au bout d’un moment avec une seringue.

_ Who ! Vous n’auriez pas la version cacheton ? Demanda Mc Kay

_ Allons Rodney, ne faites pas l’enfant, les somnifères en cachet ne sont pas assez puissants. S’exclama Beckett en faisant gicler un peu du produit hors de la seringue. Votre bras !
Mc Kay se résigna à tendre son bras et poussa un « aaaaïïïïïeee » retentissant quand le docteur le piqua.

_ Je suis sûr que vous aimez ça ! Dit-il au docteur qui jetait la seringue

_ De quoi ?

_ Piquer brutalement vos patients ! Vous êtes un sadique (;-) ) !

Rodney n’entendit, cependant, pas la réplique de Beckett car il sombra rapidement dans un profond sommeil, y avait pas à dire Beckett avait des produits sacrement efficaces dans son armoire !

Le lendemain vers 11h, Rodney dormait toujours, ce qui commença à inquiéter le docteur qui vérifiait la dose qu’il avait injecté au scientifique mais Mc Kay se réveilla soudain en sursaut, il avait vu un autre souvenir, pourtant le médecin lui avait bien dit qu’il ne rêverait pas !

_ Alors Rodney bien dormi ? Interrogea Beckett qui émergea de derrière un paravent

_ J’ai vu un autre souvenir ! Vous m’aviez dit que ça n’arriverait pas !

_ J’ai dit « j’espère » ! Vous voulez en parler ?

_ Il était à l’hôpital, quelque jour après l’accident et apparemment il refusait de se nourrir depuis tout ce temps. Il demandait sans cesse ses parents alors qu’il savait qu’ils étaient morts. Un homme, le militaire de l’enterrement, est venu le voir et lui a dit que son père aurait honte de lui s’il l’avait vu en train de pleurer et d’appeler sa mère ! On ne dit pas ça à un enfant qui vient de perdre ses parents !

_ C’est sûr ! Je suis désolé que vous n’ayez pas pu dormir tranquillement !

Mc Kay poussa un soupir et se leva, il devait continuer à travailler sur cette machine, il ne pouvait pas continuer à voir les souvenirs du major !
Il rejoignit Zelenka dans le laboratoire et se replongea dans l’étude de la machine plus déterminée que jamais à lui faire cracher le morceau, enfin à trouver la procédure pour rendre ses souvenirs à Sheppard.

Dans une chambre de l’infirmerie, Teyla et John jouaient à un jeux de carte que leurs avaient appris Carson car il faut dire que les discussions entre amnésique étaient plutôt restreintes. John ne se souvenant plus de rien ne pouvait qu’écouter ce que les autres avaient à lui dire mais Teyla ne pouvais se risquer à lui parler de sa vie. Sheppard avait vaguement abordé les sujet des petits-amis mais Teyla n’en n’ayant pas la discussion avait tournée court ! Cependant John se réjouissait intérieurement de cette nouvelle, si lui aussi était seul... . Il la trouvait si belle, si rayonnante, il aimait la regarder, il ne s’en lassait pas. D’ailleurs elle ne fuyait plus ses regards comme au début et il lui arrivait de se perdre pendant plusieurs minutes dans le brun profond de ses yeux.
Cette dernière avait décidé de ne plus essayer d’éviter son destin, si elle devait aimer John, elle ne s’en empêcherait plus. Avec les regards qu’il lui lançait, l’attirance ne pouvait qu’être réciproque. Mais son cœur se serrait quand elle pensait à l’avenir, comment réagirait-il une fois qu’il aurait retrouvé la mémoire ? Serai-t-il toujours attiré par elle comme il semblait l’être en ce moment ? Tant pis, elle verrait bien, pour le moment elle pouvait à loisir plonger son regard dans le sien et le sentir tout près d’elle.

_ J’ai encore gagné ! S’exclama Teyla en montrant ses cartes pour la douzième fois d’affilée

_ Vous avez triché ! S’insurgea John avec un petit sourire en coin

_ Mais pas du tout ! Vous êtes mauvais joueur !

_ Non, c’est juste que je... déteste perdre ! Il c’était levé et lui tournait le dos.

Elle se demanda pendant un moment s’il était réellement fâché d’avoir perdu mais Sheppard agrippa son oreiller et l’abattit sur la tête de sa compagne de chambre. Elle resta un instant interdite mais compris vite le but du jeu et s’arma à son tour de son oreiller. S’en suivi une bataille de polochon comme jamais la cité des anciens n’avait dû en connaître.
John fini par bloquer Teyla sur son lit et commença à la chatouiller, la jeune femme se mit à hurler de rire, elle ne pouvait résister aux chatouilles sous les pieds. Puis John se retourna brusquement et leur visage se retrouvèrent à quelques centimètre l’un de l’autre. Sheppard se retrouva une nouvelle fois accroché par le regard de Teyla qui elle-même se noyait dans le vert intense des yeux de l’homme. Ils sentaient leurs souffles se mêler, ils n’avaient jamais étaient aussi proches, leurs visages se rapprochèrent petit à petit, leurs lèvres n’étaient plus qu’à quelques millimètres lorsque la porte s’ouvrit soudain.

Dites merci aux facs bloquées!!! Car voila une suite!





Le major se releva pour faire face à un Beckett rouge de confusion :

_Heu...je... heu ! Excusez moi,...mais quelqu’un demande à voir Teyla, alors si vous vouliez bien me suivre !
La jeune femme se leva, elle était très gênée que Carson les ait surpris et en même temps plutôt frustrée de ne pas avoir réussi à aller jusqu’au bout.

John aussi été déçu, il avait été si proche d’elle qu’il sentait encore son odeur enivrante mais il était tout de même perturbé par une question : avait-il une famille, une femme, des enfants ? Si tel était le cas, il ne pouvait se permettre d’aller plus loin avec Teyla même si son cœur lui hurlait le contraire.
La jeune femme revint une heure plus tard, ils ne savaient, ni l’un ni l’autre comment réagir, Sheppard tenta de renouer le contact qui avait été si abruptement rompu une heure auparavant :

_ Alors qui voulait vous voir ? Enfin si ce n’est pas indiscret ?

_ C’était le Docteur Weir ! Teyla se mordit la langue, elle aurait dû dire que c’était une infirmière qui devait lui faire des tests, n’importe quoi mais pas le Docteur Weir.
Mais pour Sheppard ce fut tout à fait logique qu’il y ait un docteur, autre que Beckett dans ce centre.

_ C’est quoi comme docteur ? Demanda-t-il

Teyla paniqua un peu, comment ça «c’est quoi comme docteur » ? Il en existait tant que ça ? Trouver une réponse...

_ Un psychiatre ! C’était le seul autre « docteur » qu’elle connaissait sur Atlantis et elle fut soulagée de voir que cette réponse parut convenir à John.



Dans un labo de la cité, Rodney hurla soudain. Zelenka arriva en courant un peu paniqué mais il trouva Mc Kay, un sourire jusqu’au oreilles.

_ J’ai trouvé !!! S’exclama-t-il

_ De quoi ?

_ Comment enlever les souvenirs du major de ma tête !

_ Et comment les remettre dans sa tête ?

_ Heu non, ça j’ai pas encore trouvé mais on ne doit plus être très loin !

_ Bien montrez moi ce que vous avez trouvé, on va vérifier avant de faire quoique ce soit !

Mc Kay s’empara de son ordinateur et commença sa démonstration, une demi-heure plus tard il acheva :

_...et en appuyant là, les souvenirs dont la morphologie est différente des miens, seront téléchargés dans la machine et réintégré dans la mémoire enregistrée ayant la même morphologie !

_ Ça m’a l’air correcte ! Vous tenez vraiment à essayer tout de suite ? Demanda Radek un peu soucieux

_ Oui je ne tiens plus à avoir ses souvenirs dans ma mémoire !

_ Bien !

Ils s’approchèrent de la machine et commencèrent à la paramétrer grâce à un clavier qu’ils avaient découvert la veille.

_ Vous êtes prêt ? Interrogea Zelenka

Mc Kay fit un petit signe de tête et tendit les mains vers la machine, à peine eut-il frôlé l’appareil qu’un rayon bleu surgit et vint se coller à son front. La douleur lui vrilla une nouvelle fois les oreilles, il tituba mais ne tomba pas, les images défilèrent de nouveau et il eut le temps de reconnaître l’incendie meurtrier, puis tous s’arrêta aussi rapidement que ça avait commencé.

_ Ça va ? Questionna Zelenka

Rodney s’appuya à une table et acquiesça, il se sentait un peu étourdi mais ça lui avait déjà fait ça la dernière fois.

_ 100%, c’est bon la machine est pleine à 100% ! Vous avez réussi ! S’extasia Zelenka. Vous devriez quand même aller à l’infirmerie pour être sûr que tout va bien !



John réfléchissait, il trouvait vraiment bizarre que personne ne soit venu le voir, cela faisait trois jour qu’il était sorti du coma et aucun médecins n’étaient venu lui faire des analyses ou lui poser des questions pour l’aider à retrouver la mémoire. Ce centre de repos avait vraiment de drôle de méthodes ! Et il fallait qu’il demande des renseignements à Beckett, qui était-il ? Que faisait-il dans la vie ? Avait-il une famille ?
Teyla était partie prendre une douche, c’était le moment idéal pour aller voir Beckett, son bureau ne devait pas être loin à en juger avec quelle rapidité le médecin pouvait apparaître au moindre appel !
Il se leva, s’approcha doucement de la porte et l’entrouvrit. Il se surpris lui-même à prendre autant de précautions, mais il sentait qu’il fallait qu’il soit prudent, pourquoi ? Il n’en savait rien, il le sentait, c’est tout.
La pièce dans laquelle il entra était comme celle qu’il venait de quitter mais en plus grand, il n’y avait personne dans les lits. Etrange, un centre de repos où Teyla et lui étaient les seuls malades ! Quelque chose clochait, il fallait qu’il découvre ce qui se passait ici. Son cœur accélérât, une soudaine montée d’adrénaline vint aiguiser tous ses sens.
Il vit par une porte grande ouverte au fond de la salle, le docteur Beckett plongé dans un tas de papier. John s’apprêtait à le rejoindre quand la porte principale de l’infirmerie s’ouvrit. Sheppard plongea derrière un paravent juste à temps pour voir, par un interstice, entrer un homme, châtain qui se dirigea vers le docteur.

_ Rodney ! Est-ce que tout va bien ? Demanda ce dernier

_ Oui, en fait je viens de réussir à retirer les souvenirs de Sheppard de ma tête !

_ C’est vrai ! Vous avez réussi ? Et vous avez trouvé le moyen de lui rendre ses souvenirs ?

_ Heu non pas encore, Zelenka continue les recherches !

John ne comprenait plus rien, c’était bien de lui que ces deux hommes étaient en train de parler, à moins qu’il y ait un autre Sheppard dans cet endroit ? A moins qu’il ne s’appelle pas Sheppard et qu’on lui ait menti ? Et qu’est ce que c’était cette histoire de souvenirs dans la tête de quelqu’un d’autre ?
La porte de l’infirmerie s’ouvrit de nouveau, cette fois une femme brune entra et se dirigea à son tour vers le bureau de Beckett.

_ Bonjour Rodney ! S’exclama-t-elle

_ Docteur Weir ! Répondit Mc Kay

_ Je viens de voir Zelenka qui m’a dit que vous aviez réussi à effacer les souvenirs du major Sheppard de votre cerveau ! Bon travail !

_ Merci mais nous avons encore du travail pour trouver comment les remettre dans sa tête.

John resta bouche bée, ces gens n’étaient-ils pas en train de dire que ses souvenirs étaient dans la tête de cet homme ? Enfin apparemment ils n’y étaient plus ! Il fallait qu’il découvre la vérité, où il se trouvait, qu’est que c’était toute cette histoire, que lui avait-on fait ?

_ Rodney j’ai besoin de vous, l’équipe de Stackhouse a trouvé un objet et je voudrais que vous soyez là quand ils vont arriver ! Sollicita Weir

_ Bien je vous suis, je reviens tout de suite après Carson !

John, toujours derrière son paravent, vit les deux personnes quitter le bureau du médecin et ouvrir la porte. Sheppard sentit que c’était le moment ou jamais, Beckett lui tournait le dos pour trifouiller dans une armoire et les deux autres avaient un peu d’avance...il se faufila rapidement en dehors de l’infirmerie.

Il se retrouva dans un couloir qui faisait très futuriste, pour l’instant il était désert mais qui sait pour combien de temps ? Et son instinct lui disait qu’il ne fallais pas qu’on le voit. Il aperçut devant lui, le docteur Weir et Mc Kay qui avançaient en discutant, il décida de les suivre.

_ Vous savez quel genre d’objet va ramener l’équipe ? Interrogea Rodney

_ Non pas la moindre idée, il m’a juste dit que ça émettait beaucoup d’énergie ! Répondit Weir
Elle s’arrêta soudain en voyant Rodney se retourner :

_ Un problème ?

_ Non j’avais l’impression que nous étions suivi, mais il n’y a personne, ça doit être mon imagination ! Murmura Mc Kay

_ Vous avez surtout besoin de vous reposer, cette machine vous a donné du fil à retordre !

Et ils recommencèrent à marcher tout en parlant de la machine qui avait ôté les souvenirs de Sheppard. Ce dernier était caché dans un renforcement du mur, il avait faillit être repéré mais le moindre de ses sens étaient aux aguets, il ne se ferai pas avoir une deuxième fois. Ils suivi les deux individus jusqu’à un escalier, là il se camoufla et observa l’étrange endroit où il venait de débarquer.
C’était une grande salle, une sorte de balcon la surplombait, John voyait des dizaines de machines, des sortes de consoles avec des gens penchaient dessus. Au pied de l’escalier il y avait un immense anneau vertical avec des symboles qui lui faisait vaguement penser aux constellations. Soudain une sirène retentis et les symboles de l’anneau se mirent à scintiller de bleu. Puis une sorte de grande vague sortie du centre de l’appareil qui se remplit d’une sorte de liquide bleuté.
Sheppard était tétanisé, qu’est que c’était ce machin ? Il fut encore plus surpris quand il vit quatre personnes sortir de la masse bleue, il ne comprenait rien à ce qui se passait mais il savait maintenant qu’il ne se trouvait nullement dans un centre de repos, il fallait qu’il se cache, qu’il s’efforce de retrouver la mémoire. Mais où aller ? Il ne connaissait pas cet endroit qui de plus semblait fourmiller de militaire.
Teyla, il fallait qu’il la sorte de là aussi, de toute évidence on lui mentait autant qu’a lui !
Il se leva et repartit en arrière, par chance les couloirs étaient vides, il se retrouva rapidement dans le couloir de l’infirmerie mais stoppa net en entendant la voix de Teyla et celle de Beckett. Il s’approcha lentement en tendant l’oreille :

_ Quand je suis sortie de ma douche il n’était plus là !

_ Mais je ne l’ai pas vu sortir et Rodney et Elisabeth étaient avec moi ! Ce n’est pas vrai ! J’étais sûr que ça aller arriver !

_ Il faut absolument le retrouver, il peut lui arriver n’importe quoi dans la cité ! Il risque d’activer des objets sans même s’en rendre compte ! S’exclama Teyla

_ Je vais prévenir le Docteur Weir, il faut mettre une équipe en place !

_ Et moi je vais enfiler une tenue plus adapter ! Cria Teyla pardessus son épaule en courant vers ses quartiers.

John resta caché jusqu’à ce que les bruits de pas s’éloignent, alors Teyla était avec eux ? Son cœur se serra, elle lui avait mentit depuis le début ? Il était seul, il ne pouvais compter que sur lui-même et bien soit, il découvrirai ce qui se passait tout seul.
Il parti en courant sans vraiment savoir où il allait mais se heurta soudain à un homme. Ils tombèrent à la renverse, John se releva la plus rapidement possible mais l’homme le retint par le bras :
_ Monsieur, vous ne devriez pas être à l’infirmerie ?

Sheppard le reconnut, c’était le militaire qui était entré dans sa chambre quelques temps auparavant, « Jeff », selon le Docteur Beckett, enfin il avait tout à parier qu’il ne s’appelait pas plus Jeff que Teyla n’était malade ! Il se libéra de l’étreinte de l’homme et voulu repartir mais ce dernier n’était pas décidé à le laisser tranquille.

_ Allons, monsieur, je vais vous raccompagner dans votre chambre ! Vous allez attraper froid dans cette tenue ! Il lui agrippa le bras plus fort.

John comprit que s’il voulait fuir il lui faudrait employer la méthode forte, il leva son poing et l’abattit sur le visage de l’homme. Mais pas suffisamment fort cependant car l’homme le rattrapa une nouvelle fois et le plaqua au sol. Ils commencèrent à se battre, mais contrairement à John le militaire été armé et il sorti un couteau qu’il colla sous la gorge de Sheppard :

_ Vous allez me suivre bien gentiment maintenant !

John se laissa faire mais quand il fut à nouveau libre de ses mouvements, il tenta de désarmer son ennemi cependant le militaire c’était attendu à cette attaque et parât son coup. John sentit une violente douleur dans son épaule gauche, le militaire le regarda comme s’il regrettait son geste, Sheppard en profita pour lui coller son poing dans la figure en y mettant toute la force qu’il pu et cette fois l’homme tomba au sol assommé.
John repris sa course en tentant de faire abstraction de la douleur qui irradiait son épaule et son bras.

Fac toujours bloquée!




Dans le bureau du docteur Weir, Teyla, Ford, Zelenka, Mc Kay et Beckett faisait le point sur la situation :

_ Bien il faut former plusieurs équipes pour avoir plus de chance de le retrouver ! Décida Weir. Teyla, Ford vous prenez chacun le commandement d’une faction. Carson pensez-vous qu’il puisse être dangereux ?

_ Non, il n’a ni armes, ni quoi que ce soit ! C’est plutôt pour lui que je me fais du souci !

La porte du bureau s’ouvrit soudainement sur le sergent Bates dont le nez était en sang. Beckett s’approcha immédiatement de lui.

_ Sergent que vous est-il arrivé ? S’exclama Weir

_ J’ai rencontré le major Sheppard dans les couloirs ! J’ai voulu le ramener à l’infirmerie mais il a refusé de me suivre, nous nous sommes battus...

_ Vous avez attaqué un homme sans défense ? S’étonna Teyla

_ À vrai dire c’est lui qui a attaqué le premier !

_ Et il a réussi à s’échapper ? Demanda Mc Kay

_ Oui mais...

_ C’est quoi tous ce sang ? Coupa Beckett en montrant les mains du Sergent. Il vous a blessé ailleurs ?

_ Non en fait, c’est...c’est son sang. Lâcha Bates

_ Vous plaisantez ? Lança Beckett

_ Que c’est-il passé ? S’inquiéta Elisabeth

_ Je l’ai menacé avec mon couteau et il s’est débattu...

_ Vous l’avez poignardé ? Cria Teyla qui n’en revenait pas, comment Bates avait osé poignarder John qui était sans défense ? Plus ça aller plus elle détestait cet homme.

_ Heu... oui...

_ Vu la quantité de sang, la blessure doit être profonde ! Où se situe-t-elle ? Questionna le docteur

_ L’épaule gauche il me semble !

_ Il faut se dépêcher, si vous avez touché une artère, il ne va pas vivre bien longtemps ! Montrez-nous où ça s’est passé ! Ordonna Beckett



John courrait dans les couloirs, il fallait qu’il se cache rapidement et qu’il panse cette blessure qui saignait abondamment, à tel point qu’on pouvait le suivre à la trace. Il arriva dans une impasse mais alors qu’il aller repartir en sens inverse, une porte s’ouvrit d’elle-même, devant lui, sur une petite pièce. Sheppard entra prudemment à l’intérieur, un panneau glissa verticalement, découvrant une sorte de plan.

_ Qu’est ce que c’est que ce machin ? Chuchota-t-il pour lui-même

Un point briller au centre du plan, ça lui fit un peu penser au point « vous êtes ici » des plans de ville, il appuya sur le point le plus éloigné qu’il le pouvait de l’endroit où il semblait se trouver actuellement. Il entendit la porte se fermer derrière lui puis se rouvrir, il se retourna et remarqua qu’il n’était plus face a un couloir bien éclairé mais au contraire dans un endroit très sombre. Il fit un pas dans ce nouveau lieu, il n’y avait rien ni personne, pas un bruit, il ne voyait quasiment rien, un autre pas et la porte du téléporteur se referma coupant la principale source de lumière. John fit encore un pas, de petites veilleuses s’allumèrent progressivement, diffusant une faible lueur autours de lui, pour l’instant ça lui suffisait pour essayer de soigner son bras.
Il s’adossa contre le mur à un endroit d’où on ne pouvait le voir si on arrivait avec le téléporteur et reporta toute son attention sur sa blessure. Il se rendit seulement compte que le couteau du militaire était toujours planté dans son épaule, il ne bougea pas pendant plusieurs minutes, tentant d’évaluer les dégâts et de trouver une solution. Il en vint à la conclusion qu’il n’avait pas vraiment le choix, il devait retirer le couteau pour pouvoir arrêter l’hémorragie.



Bates mena Beckett à l’endroit où il avait rencontré Sheppard, sur le sol on pouvait distinguer sans problème des traces de sang :

_ On va peut être pouvoir le retrouver en suivant les traces ! Suggéra Ford

_ Oui mais il vaudrait mieux le retrouver avant que tout son sang soit sur le sol de la cité ! Répondit Beckett de plus en plus inquiet

_ Teyla, Beckett et Ford vous suivez ces traces ! Mc Kay, Zelenka, vous retournez travailler à cette machine pour rendre au major tous ses souvenirs le plus vite possible. Bates vous allez à l’infirmerie. Ordonna Weir. Je serai dans mon bureau, je veux être tenu au courant du moindre élément nouveau !



John agrippa le manche du couteau et tira sèchement dessus, il poussa un cri et lâcha l’arme pour plaquer sa main sur la plaie. Une gerbe de sang avait suivi le poignard et maculée maintenant le sol et les pieds de Sheppard. La tête lui tournait, la douleur était plus violente à chaque respiration, il commença à douter de la solution qu’il avait choisie. Il retira tant bien que mal sa chemise de clinique, la déchirât et se bandât l’épaule aussi bien qu’il le pu. Cela ne suffisait pas à stopper le sang mais au moins ça l’absorbait, il se laissa aller quelques instants contre le mur pour reprendre sa respiration, et tenta de se remettre debout mais des lumières blanches dansaient devant ses yeux, il s’agrippa à un rebord et fini par se relever. Il fallait qu’il trouve un endroit où il pourrait se reposer sans danger, un endroit où il pourrait réfléchir à comment se sortir de ce pétrin. Il reparti en titubant dans les couloirs sombres de la cité.

Teyla, Ford et Beckett entrèrent dans le bureau d’Elisabeth, un peu essoufflés.

_ Vous l’avez déjà retrouvé ? Demanda Weir pleine d’espoir

_ Négatif Madame, les traces nous ont menées jusqu’à un téléporteur, il peut être n’importe où dans la cité ! Répondit Ford

_ Il faut le retrouver rapidement, il perd beaucoup de sang ! Renchérit Carson

_ Allons voir si les détecteurs de vie de la cité détectent quelque chose dans les zones inhabitées ! Proposa Weir
La petite troupe se rendit en salle de contrôle, le technicien paramétra la console pour étendre à toute la citée les détecteurs de vie.

_ Il n’y a rien dans les zones inhabitées, Madame !

_ C’est bon signe, quelqu’un va bien finir par le croiser ! Supposa Elisabeth

_ Excusez moi Madame, mais nous avons tous lieux de penser que les détecteurs de certaines zones non explorées, sont endommagés. Expliqua le technicien

_ Autrement dit, il n’apparaîtra pas sur les écrans ! Murmura Teyla

_ Quelles sont ces zones ? Demanda Weir

Le technicien leur montra plusieurs endroits, puis alors qu’il indiquait une des zones les plus éloignées du centre de la citée, un point blanc clignota quelques instants puis disparut.

_ Qu’est ce que c’était ? Interrogea Elisabeth

_ Je ne sais pas, peut être que tous les capteurs ne sont pas endommagés et que certain fonctionnent encore ! Ce qui signifie qu’il y a quelqu’un là-bas ! Répondit le technicien.

_ Il y a tout lieu de penser que c’est lui ! A moins que quelqu’un se soit introduit dans la cité ! Remarqua Beckett

_ Bien, Ford, Teyla vous prenez chacun trois hommes et vous partez dans cette zone. Carson vous partez avec l’une des deux équipes ! Décida Elisabeth

Les trois personnes acquiescèrent et se séparèrent pour se retrouver 15 minutes plus tard devant un téléporteur.

_ Bien, Teyla vous prenez la zone par le sud et mon équipe on part du nord. On garde le contact par radio toute les 15 minutes.

L’équipe de Ford et le Docteur Beckett entra dans la pièce et se téléporta, puis se fut le tour de Teyla et de ses compagnons.



Aux tréfonds de la cité, John était roulé en boule dans un coin pour essayer de se réchauffer un peu. Mais c’était peine perdue, il n’avait plus que sur lui un pantalon léger imbibé par endroit de sang et une chemise enroulée autours du bras. Il grelottait, il savait qu’il aurait été plus sage de retourner à l’infirmerie mais il ne pouvais s’y résoudre tant qu’il ne savais pas exactement ce qui lui été arrivé et puis il ne pensait pas être capable de retrouver son chemin de toute manière.

Teyla et son équipe progressait dans un milieu des plus sombre, ni elle ni Ford n’avait trouvé quoique se soit. La zone était trop vaste, il y avait trop de cachette possible, il n’y avait qu’une solution s’ils voulaient le trouver, il fallait qu’ils se séparent. L’équipe se dispatcha donc dans la zone et bientôt Teyla perdit ses compagnons de vu.
De leur côté Ford et Beckett progressait toujours en équipe, dans la salle où ils avaient atterrit avec le téléporteur, ils avaient trouvé le couteau de Bates et surtout beaucoup de sang. Il avait suivis des empreintes ensanglantées de pied nu mais elles c’étaient rapidement effacées.
Beckett était très inquiet, le major s’emblait sérieusement blessé, il faudrait qu’il en touche deux mots au sergent Bates, on avait pas idée d’utiliser un couteau contre un homme totalement désarmé et sans défense !

Teyla avancé depuis une bonne heure quand elle se rendit compte que sa radio ne fonctionnait plus, il devait y avoir des ondes quelconque dans le coin qui affectaient la transmission des ondes radios. Comment allait-elle savoir si les autres avaient retrouvé John ?
Son cœur battait un peu plus fort qu’à l’habitude, elle avait beau être courageuse, avoir affrontées les wraiths et toutes sortes d’ennemis, l’obscurité qui l’entourait à ce moment était des plus inquiétante. Il faisait plutôt froid dans cette partie de la cité et elle sentait ses cheveux se dressaient sur sa nuque.
Elle entendit soudain un léger bruit, elle s’arrêta et tendit l’oreille. Un faible gémissement se fit entendre, elle suivit le son qui devenait un peu plus fort au fur et à mesure qu’elle s’approchait de la source. Elle avait levé son P-90 mais son cœur lui disait que ce n’était rien d’autre que John. Et effectivement, quelques minutes plus tard elle le trouva pelotonné par terre.
Il ne l’avait pas entendu approcher, quand il se rendit compte de sa présence il se remit debout le plus rapidement possible est commença à reculer en longeant le mur.