Je t'ai oublié[E]

Une ptite suite mimi



Teyla ne se souvenait que brièvement des athosiens, de sa vie de chef, de ses parents et des autres. Un voile noir de 25 ans s’était installé dans sa vie et l’empêchait d’avancer. La peur que cette amnésie dure toujours l’empêchait de dormir paisiblement la nuit.

Mais elle n’était pas la seule à ne pas trouver le sommeil, deux militaires avaient également des nuits agitées.

Un an de vie commune ne peut s’oublier ainsi, un an d’amour. John était terrifié à l’idée qu’elle ne puise jamais se souvenir de lui mais il ne pouvait rien y faire, il ne devait pas. Il avait l’impression de retourner à la case départ, de devoir tout recommencer. Il avait bien remarqué les regards que Teyla lançait à Lorne et, à chaque fois, il sentait monter une bouffée de colère. Son rêve de vivre avec elle, d’avoir des enfants, s’éloignait malgré lui.



Flashback



John était dans sa chambre. Après six mois avec Teyla, il s’était dit que, maintenant, ils pouvaient vivre ensemble. Enfin avoir une intimité tous les deux, se réveiller à ses côtés sans qu’elle doive repartir dans sa chambre. Le militaire avait demandé la permission à Elisabeth et celle-ci avait donné son accord sans rechigner. Elle était heureuse pour Teyla, les parties de poker entre filles les avaient soudées. Teyla n’était pas au courant de la décision d’Elisabeth, elle était anxieuse et John le savait, c’est pour ça qu’il avait décidé de la taquiner un peu.

-Teyla !! Tu es là ?

L’athosienne avait remarqué son air contrit

-Alors, qu’est-ce qu’elle t'a dit ?

-Eh bien….Viens là !

Elle s’assit à côté de lui.

-Elisabeth, n’est pas tout à fait d’accord.

-Quoi !!!

-Elle a dit que c’était trop tôt !

Elle se leva précipitamment et quitta la chambre en trombe.

-Je vais lui parler et elle va m’écouter !

Teyla avançait très vite mais John réussit à l’attraper

-Teyla, attends !!!

Il se mit à rire.

-Qu’est-ce qui te fait rire !!

-Qu’est-ce que tu comptais faire ? Tu n’allais tout de même pas te battre avec Elisabeth ?

-Pourquoi tu me dis ça ?!

Il rit de plus belle, la jeune femme comprit aussitôt et s’indigna.

-John !!! Je trouve pas ça drôle !!

-Pardonne-moi, mais c’était trop tentant.

Il la prit dans ses bras et lui déposa des baisers dans le cou.

-Allez, viens, je vais t’aider à ranger tes affaires.

La jeune athosienne le regarda, une lueur espiègle dans les yeux et un sourire au coin des lèvres, elle voulait se venger.

-Tout compte fait, je ne sais pas si j’ai envie d’emménager.

-Quoi !!

-C’est vrai, c’est peut-être trop to…..

Il ne lui laissa pas le temps de finir, qu’il la souleva pour la déposer sur son épaule. La jeune femme, surprise, se mit à crier.

-John, repose-moi !! John, repose-moi tout de suite !!!!!



Fin du Flashback



Evan avait passé beaucoup de temps à discuter avec Teyla. Il ne voulait pas faire comme Sheppard et lui mentir. Il lui avait dit tout ce qu’il savait d’elle. Tous les moments qu’ils avaient partagé ensemble, certes il n’y en avait pas beaucoup mais l’athosienne n’avait pas semblé en être offusquée, loin de là. Le militaire s’était même proposé de l’accompagner sur le continent une seconde fois, afin de la soutenir. Elle avait peur de s'y rendre seule car les athosiens étaient des étrangers pour elle… « Un ami pour l’épauler c’est tout ! » Evan voulait se convaincre mais c’était bien plus profond qu’il voulait l’admettre.

L’athosienne marchait tranquillement à la recherche du major. Cela faisait deux jours qu’elle n’était pas retournée sur le continent et elle voulait refaire un essai. La présence du major la stimulait et suffisait à la réconforter. Elle ne regardait pas devant elle, quand elle percuta le colonel Sheppard.

-Oh ! Colonel, excusez-moi !!

-Ce n’est rien Teyla. Qu’est-ce que vous faites ?

-Je cherche le major Lorne

-Bien sûr, le major Lorne, répondit froidement le militaire.

Teyla ne s’était pas aperçue du ton employé par le jeune homme et posa la question.

-Au fait, colonel, est-ce que vous savez pourquoi il y a un terrain de football sur le continent ?

-Pourquoi me le demander à moi ?

-C’est le major qui m’a dit de vous poser la question.

« Mais elle va arrêter de parler tout le temps de lui ! Ça devient agaçant ! », pensa l’homme mais il se contenta de lui sourire brièvement.

-C’est un cadeau que l’on m'a offert, dit-il avant de partir, laissant la jeune femme seule.



Flashback

John avait les yeux bandés par Teyla. Ils se dirigeaient vers leur chambre.

-Teyla, qu’est-ce que tu fais ?

-C’est une surprise, mon chéri ! sourit l’athosienne.

Arrivés à leur chambre, la jeune femme le fit asseoir sur le lit puis se dirigea discrètement vers la salle de bain pour se préparer. Quelques minutes plus tard, elle se retrouva devant John et lui défit le bandeau.

-Bon anniversaire, John !!!

-Whooou… Teyla !!! dit le jeune homme, les yeux ronds.

Elle était habillée avec un maillot de football américain bleu marqué du numéro 25 sur le devant. Celui de son joueur préféré. L’athosienne avait dessiné deux traits noirs sur ses joues et, comme coiffure, de jolies couettes. Elle était tout simplement sublime.

-J’te plaît comme ça ?

Il lui répondit par un sourire carnassier et se rapprocha d’elle pour l’embrasser passionnément. Il mit ses mains sur sa taille pour renforcer son baiser fougueux. Mais l’athosienne le stoppa en riant.

-John…

-Mmmm…, murmura l’homme en l’embrassant sur le cou.

-La surprise n’est pas terminée.

Il s’arrêta, étonné. Elle sourit puis lui prit la main. Ils se dirigeaient vers le hangar à jumper, direction le continent. John fut émerveillé par ce qu’il voyait. Les athosiens avaient aménagé un petit terrain de football. Un vrai terrain de football, enfin dans la mesure du possible.

-C’EST GENIAL !!!! cria John.

Sur le terrain Rodney, Ronon et Carson les attendaient. Ils étaient accompagnés de Laura, Elisabeth et Kate.

-Dis-moi John, demanda l’athosienne, tu es prêt pour un match ?



Fin du Flashback



John sourit en se remémorant se souvenir. Ce fut l’anniversaire le plus heureux qu’il ait passé depuis longtemps. Grâce à elle….

La suite[love]




Jane Huston était aux anges. Enfin, elle allait avoir sa revanche sur Teyla Emmagan. Son amnésie était une aubaine pour elle, un cadeau tombé du ciel. L’athosienne s’était, grâce à elle, considérablement rapprochée du major Lorne. Leur couple était en bonne voie, et tant mieux, comme ça, elle aurait John Sheppard pour elle toute seule. Pouvoir le consoler, le dorloter... Rien que d’y penser, un sourit resplendissant se dessinait sur ses lèvres. Plus rien ne l’empêchait d’être avec lui maintenant et la fête de Noël approchait. Jane avait très envie que le colonel Sheppard soit son cavalier. « Très envie ?! » Le mot était faible, elle en rêvait toutes les nuits. C’était pour ces raisons qu’elle avait dû éloigner Sheppard de Teyla, c’était pour ces raisons qu’elle avait dû faire ça. « Tous les moyens sont bons pour avoir ce que l’on veut, non ? Et en amour, tous les coups sont permis ! » pensait l’infirmière.



Flashback

« Teyla est amnésique, whoua, quelle nouvelle !!! ». L’infirmière avait entendu la conversation du colonel avec sa compagne…

-Est-ce qu’on était ensemble ?!! lui avait demandé Teyla.

L’homme lui avait répondu négativement. Jane avait souri à cette perspective qui se présentait à elle.

-Est-ce que le major Lorne va venir me voir ?

« Ne t’inquiète pas Teyla, il va venir te voir, je m’en charge ! »

Une fois le colonel parti, Teyla s’était endormie. Quelques minutes plus tard, cela avait permis à l’infirmière de sortir sans être vue de personne. Elle retrouva le major près du hangar à jumper en train de discuter avec un scientifique.

-Major Lorne !! l’interpella Jane.

-Ah ! Bonjour, mademoiselle Huston !

-Bonjour major, euh…j’ai appris la nouvelle à propos de Teyla.

-Et…

-Vous savez une amnésie c’est très difficile à gérer, vous voyez…

-Non pas vraiment, mais ça ne me regarde pas, le colonel Sheppard est avec elle, non ?

-Oui, effectivement, mais votre rencontre fortuite dans les couloirs à créé un lien entre vous.

-Un lien ?

-Oui, elle s’est prise d’amitié pour vous et elle vous fait confiance.

-Je ne vois pas où vous voulez en venir !

-Ce que je veux dire, c’est que vous êtes la seule personne à qui elle se confira, les autres, même le colonel ne sont que des étrangers pour elle.

-Si je comprends bien, vous voulez que je prenne soin d’elle…

-Oui, c’est ça.

-Que je m’occupe de l’aider à retrouver la mémoire ?

-Vous êtes le seul à qui je peux demander ça. Une amnésie n’est pas à prendre à la légère major.

-D’accord, je vais aller la voir !

-Merci major !

-Au fait...

Elle se retourna

-Pourquoi ce n’est pas Carson qui me le demande ?

-Et bien, il est occupé ailleurs, répondit rapidement la jeune femme.

Sur ce, elle repartit pour l’infirmerie le sourire aux lèvres. « Trop facile ».

Arrivée à l’infirmerie, l’athosienne s’était réveillée, elle la détailla du regard. « C’est vrai qu’elle est très belle, mais je le suis aussi et le colonel préfère les blondes, donc j’ai toutes mes chances » pensait-elle.

-Vous êtes réveillée ?!

-Oui, euh…

-Jane Huston, je m’appelle Jane Huston, je suis infirmière alors si vous avez besoin de quelque chose…

-Non, mais c’est gentil.

L’athosienne se releva péniblement. La visite de ce colonel la tracassait, elle avait l’impression qu’il ne lui avait pas tout dit. Peut-être que cette infirmière en savait plus.

-J’aimerais savoir si… le colonel Sheppard…

-Oh oui, le colonel Sheppard, c’est le militaire le plus haut gradé de cette base.

-C’est… Comment est-il ?

L’infirmière se mit à le détailler. « Un militaire qui ne prend pas en compte les ordres de ses supérieurs, un séducteur de surcroît, qui collectionne les histoires sans lendemain… ». L’athosienne en fut très étonnée… Pourtant les yeux de cet homme reflétaient quelque chose d’autre.

Jane Huston quitta l’infirmerie plus heureuse que jamais. « Vraiment trop facile, je m’étonne moi-même !! »

Evan était venu voir Teyla, elle l’avait vu entrer dans l’infirmerie. Les deux jeunes gens en sortirent quelques minutes plus tard. Le major lui avait fait une visite de la base, enfin quelques endroits. Ils s’étaient ensuite rendus sur un balcon. Jane n’avait rien manqué, trop contente que son plan marche aussi bien.

John se dirigeait vers l’infirmerie en question, un bouquet de fleurs à la main. Il voulait faire plaisir à Teyla, même si elle ne se souvenait pas de lui, c’était un bon moyen de renouer des liens. La jeune femme l’avait vu arriver de loin

-Colonel Sheppard !!

-Bonjour mademoiselle Huston… Je…

-Appelez-moi Jane.

L’homme lui sourit.

-Bien sûr, Jane… je cherchais Teyla. Est-ce que…

-Je l’ai vue, elle se dirigeait vers un balcon, indiqua-t-elle, en omettant de lui dire qu’elle était accompagnée.

-D’accord, merci…

Le militaire prit la direction désignée, quand il vit Teyla en compagnie de Lorne…

Fin du Flashback



-C’est vraiment trop facile !!! sourit Jane.

Suite.....





Evan et Teyla marchaient silencieusement près de la plage, l’homme voyait l’air anxieux qu’affichait son visage.

-Teyla, ça ne va pas ?!

-Si, ça va, enfin dans la mesure du possible.

-Alors, pourquoi vous avez l’air triste ?

-C’est… le colonel Sheppard, il a l’air de ne pas vraiment m’aimer !!

-Pourquoi vous dites ça ?!

-On a discuté un peu avant de partir et…

-Et quoi ?

-Depuis que je me suis réveillée, il n’est jamais venu me voir, j’ai eu la visite de plusieurs personnes… mais pas de lui, j’ai l’impression qu’il m’évite.

-Teyla, il faut que vous lui parliez ! C’est quelqu’un de bien, je vous l’assure et il vous aime beaucoup !!

-Mais Jane…

-Oui….

-Non rien.

Elle lui sourit, il avait l’art de la réconforter. Ses pensées dérivèrent une seconde fois vers le colonel Sheppard, son attitude la rendait parfois indécise. Elle avait la sensation étrange qu’il lui cachait quelque chose ou qu’il voulait lui dire quelque chose. La première chose, chez lui, qui l'avait troublée, c’était ses yeux. Ils lui rappelaient quelque chose. Et quelque chose d’important, mais quoi ?

Les deux jeunes gens se dirigèrent vers une tente que leur avait montré Halling. Celle de Charine. Teyla s’était mise à en contempler chaque recoin. Des sensations familières flottaient dans l’air : joie, amour… tristesse…



***



-Teyla tu ne dois pas pleurer, tu es la fille de Tagan, et quand tu seras grande tu seras le chef de notre peuple.

La jeune femme se rapprocha d’elle pour la serrer dans ces bras.

-Allez, sèche tes larmes, ma chérie.

-Merci, Maman.



***



La jeune femme s’écroula au sol. Le militaire réussit à la rattraper de justesse.

-TEYLA !!!

-J’étais… je… je suis la fille de Tagan.

-Vous avez eu un flash ?

-J’ai vu ma mère… elle était… elle était tellement belle.

De fines larmes ruisselaient sur ses joues. Ce flash avait été plus précis que tous les autres.



***



Un jeune adolescent courait vers elle.

-TEYLA !!!

-Halling, qu’est-ce qu’il y a ?

Il arriva à sa hauteur et lui déposa un baiser sur le front.



***



-Halling…

L’athosienne était comme en transe. Le jeune homme préféra ne rien dire pour ne pas la brusquer.



***



La jeune fille était en train de courir seule dans la forêt sombre.

-PAPA !!!…HALLING !!!…CHARINE !!!… OU ÊTES VOUS ?!!!!!

Aucune réponse, elle était seule. Seule face à l’obscurité. Soudain une ombre se rapprocha d’elle et vint la percuter. Elle tomba lourdement sur le sol froid. L’ombre se rapprocha. C’était…C’était un Wraith. Il se rapprochait d’elle. Elle aurait voulu courir, elle devait courir mais la peur la pétrifiait. Tout à coup, son père arriva en trombe et se mit devant elle pour la protéger.



***



-Teyla ? murmura l’homme inquiét.

-Je veux… Je veux rentrer, sanglota la jeune femme.

Une petite suite mais lourd de sens[love]




Après leur retour du continent, Teyla avait préféré rester seule. Elle se souvenait à peu près de tout : les athosiens, les wraiths… son père. Sa disparition fut la chose la plus douloureuse qu’elle ait pu vivre et, revoir ses images comme si c’était la première fois, l’avait troublée. La douleur était là, encore vive. Elle s’était rendue en salle d’entraînement et s’était assise près de la fenêtre, regardant l’océan.



***

-Teyla tu seras bientôt le chef de notre peuple, sois en digne.



***



En être digne ? Comment l’être alors que la seule chose dont j’ai envie, c’est fuir mes responsabilités.



***



-Tu ne dois pas avoir peur, Teyla, je t’y aiderais, parole d’Halling.



***



Halling, elle se souvenait maintenant de lui. Comment avait-elle pu l’oublier alors que c’était l’athosien qu’elle estimait le plus. Et dire qu’à un moment de sa vie, elle avait cru en être amoureuse. Elle le suivait partout et écoutait toujours ses conseils.



***



-Je serai toujours fière de toi, Teyla, même si je meurs aujourd’hui, je sais que notre peuple sera toujours en sécurité.



***



La mort de Charine. Elle s'en souvenait également. Elle s’était enfermée dans sa chambre pour laisser couler ses larmes à l’abri des regards. Le colonel avait bien essayé de la consoler mais…

-Ça y est, je me souviens !!!





A suivre.....

Suite posté



***



-Votre chef regarde à travers moi comme si j’étais transparente.

-Est-ce que j’ai le même regard ?

Elle le regarde puis répond.

-Non !



***



-Je me souviens, je me souviens des terriens.

C’est ce moment-là que choisit John pour faire irruption dans la pièce. Il avait entendu les cris de Teyla et il avait pris peur.

-Teyla, est-ce que… ça va ? finit par dire le militaire.

Elle était là, au beau milieu de la pièce, en train de sautiller, elle riait même. Sous le choc, Sheppard demanda :

-Qu’est-ce qui se passe ?!

-Je me souviens, Colonel… Je me souviens de notre rencontre sur Athos, de l’attaque des Wraiths, de la disparition d’Aiden, de la rencontre avec Ronon… Ce jour-là, il nous avait même ligotés !!

John sourit. Il avait même cru que Teyla était en train de le tripoter alors qu’elle ne faisait qu’essayer de dénouer les liens.

-Et de quoi est-ce que vous vous souvenez d’autre ?

-Et bien, je vois Bates en train de m’accuser et vous prenant ma défense, vous en train de me sauvez d'un Wraith, encore vous en train de me disputer d’avoir frappé Bates…

Il sourit de plus belle. « Elle se souvient de moi ». Il se rapprocha d’elle.

-Quoi d’autre ?!

-Moi en train de vous mettre à terre lors d’un combat, Elisabeth qui refuse de vous adresser la parole après que vous lui ayez désobéi, Rodney qui nous expose son point de vue sur le Dédale qui est en retard et qu’il est en manque de chocolat, Ronon qui me plaque violemment au sol lors d’un entraînement..

-Et… ?

-C’est tout… mais c’est déjà ça, non ?

-Bien sûr… bien sûr, répondit l’homme.

Il fut un peu déçu qu’elle ne se souvienne pas en détail de lui, mais bon, elle avait fait d’excellents progrès, malheureusement pas grâce à lui.

-Et en plus, je me souviens de vous, dit-elle, un sourire aux lèvres. Il répondit à son appel et lui sourit en retour.

-Colonel, j’ai… j’ai des sentiments pour…

-Des sentiments…

-Oui, je crois que je suis amoureuse !! dit-elle en le regardant timidement.

Il se rapprocha tout doucement d’elle.

-Amoureuse…

-C’est un militaire, alors je ne sais pas si j’ai le droit de…

-Vous en avez le droit, lui répondit Sheppard.

Il était aux anges, elle se souvenait de lui et en plus elle allait lui avouer qu’elle l’aimait.

-Continuez...

Elle se retourna, dos à lui.

-C’est un garçon très gentil, très attentionné…

-Teyla, moi aussi je vous…

-Je crois que je suis amoureuse du Major Evan Lorne !!!

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Une petite suite






John s’était retrouvé dans sa chambre ne voulant voir personne, ne souhaitant pas rejeter ses frustrations sur quelqu’un d’autre. Il y passait beaucoup de temps ces temps-ci. Surtout à cause de la révélation de Teyla : « Je crois que je suis amoureuse du Major Lorne… du Major Lorne… Major Lorne… Lorne… Lorne… ».

Il cogna violemment sa commode, faisant tomber tout ce qu’elle contenait : des photos, des papiers, des petites bricoles… sa bague… Il avait failli l’oublier. Sheppard la déposa sur la paume de sa main pour la contempler. Une bague simple car Teyla aimait les choses simples, une bague magnifique tout comme elle. Machinalement il se dirigea près de la fenêtre tout en contemplant toujours l’anneau.

-A quoi ça sert que je la garde, se dit-il.

Son regard s’échoua sur l’océan puis il reprit de plus belle :

-Elle ne me sert plus à rien…

Il fit un mouvement de bras comme s'il voulait jeter l’anneau dans l’étendue d’eau mais à la dernière seconde il fit machine arrière.



Flashback

-Un merci, c’est trop demander, Teyla ? demanda l’homme en souriant.

-Pourquoi ? répondit-elle faussement étonnée.

-Ben, pour mille raisons. Pour avoir défendu ton honneur, bravé le système…

-Et sauvé la demoiselle en détresse comme dans les dessins animés ? rit la jeune femme.

-Ca aussi, oui. Dit Sheppard en se rapprochant d’elle pour l’embrasser.

-John, si je devais te remercier pour quelque chose, ce serait d’abord d’être toi-même… de n’écouter que ton cœur. Et puis d’avoir été présent… Chaque fois que j’ai eu besoin de toi !!!

Il lui sourit et déposa un tendre baiser sur ses lèvres chaudes.



Fin du Flashback



-Il faut que j’aie une discussion avec elle...

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Une suite pour la route[love]





Teyla et Evan arrivèrent en riant dans le self. Ils s’étaient croisé dans les couloirs et n’ayant aucune chose de prévue, ils avaient décidé de déjeuner tous les deux. Arrivée au self, la jeune femme aperçut le colonel Sheppard en galante compagnie, Jane Huston, ce qui lui parut étrange.



Teyla étudia à la dérobée le visage du colonel. Une ombre de tristesse ternissait l’éclat de ses yeux vert. Ses yeux devenait pour elle une vraie obsession depuis quelques temps, elle se demandait bien pourquoi. Elle pensait à ce que l’infirmière Huston lui avait dit à propos de lui : « le prétendu héros ne valait pas tripette ». Alors pourquoi restait-elle avec lui et lui lançait-elle des sourires?



Jane trouvait John fascinant et, de toute façon, elle avait toujours eu un faible pour lui et avait voulu éloigner Teyla de lui. Même amnésique, la jeune femme représentait encore un risque.



-Majors Lorne ?!



-Colonel !



-Que faites-vous là ? Vous n’êtes pas sensé être en mission ? Demanda cyniquement Sheppard.



-Oui, mais elle a été annulée, répondit sèchement Evan.



-On s’est rencontré dans les couloirs. Comme, tous les deux, nous avions rien de prévu, j’ai demandé à Evan de déjeuner avec moi. Crut bon de dire Teyla avant de lancer un sourire au major.

Cet échange ne fut pas du goût du colonel.



-Pourquoi vous et Jane ne mangeriez pas avec nous ? Continua la jeune femme.



-Je ne sais pas si… répondit Jane mais John la coupa dans sa phrase.



-J’en serais ravi, Teyla.



Puis il s'assit en face de l’athosienne et lança un regard noir au major. Il savait qu’il ne devait pas lui en vouloir mais c’était plus fort que lui.



Jane soupira et prit place à son tour près du colonel. Elle était ravie que la petite tension entre les deux militaires soit retombée car, enfin, elle allait pouvoir essayer d’attirer l’attention de John. « En voilà un homme intéressant », songea-t-elle en le regardant.



Evan fronça les sourcils. Jane continuait à décocher à Sheppard des regards et des sourires espiègles mais Teyla n’avait pas l’air chagrinée le moins du monde… « Elle ne se souvient toujours pas de lui, de leur couple… » Sans le savoir, un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il reporta son attention sur elle. Tous les hommes s’accordaient à voir en elle une femme aussi belle que désirable et il était naturel que Lorne compte parmi ses nombreux admirateurs. Il avait même surpris, un jour, Bates en train de la relooker la langue pendante. Il avait beau faire l’indifférent et avoir l’air en colère contre elle, il l’admirait tout de même en secret. Son amertume envers elle n’était qu’une facette.



Alors que Lorne était perdu dans ses pensés, John Sheppard se disait que Jane Huston, dont il entrevoyait les intentions, ne manquait pas de charme : cheveux d’or pâle, yeux bleu ciel, bouche peut-être un peu trop pulpeuse mais tendre et attirante. Des boucles vaporeuses encadraient son visage de poupée. Les œillades provocantes qu’elle lui lançait délivraient un message assez clair, elle était prête à accepter ses avances, bien qu’il ne sache pas jusqu'à quel point. Il se surprit à comparer les deux beautés. La blonde et la brune. Teyla, il était tombé sous le charme dès leur rencontre. Pourtant, il avait toujours été attiré par les blondes mais la première fois qu’il avait vu Jane Huston, il ne s’était même pas retourné. C'était Teyla Emangan qui comptait et personne d’autre. Il n’avait pas le cœur à penser à une autre personne mais depuis qu'elle était amnésique, il était devenu plus un ami qu’autre chose, ce qui le chagrinait beaucoup. Il n’avait plus envie de parler, il voulait la toucher, l’embrasser, lui faire l’amour. Cela lui manquait, il était en manque d’elle.



Jane s’employait à détourner John de Teyla d’une façon méprisable. Lorne l’avait bien remarqué et il n’aimait pas du tout ça. «C’est pour ça qu’elle m’a demandé de prendre soin de Teyla ». OK, il était tombé amoureux d'elle, rien qu’à l’idée de la perdre... Mais ce n’était pas une raison pour se comporter de la sorte. Il devait en parler à Teyla.

Au self, cinq individus discutaient entre eux, enfin... complotaient plutôt…



-Nous sommes aujourd’hui le 15 Décembre, heure précise : 23h30, nous sommes réunis en ce lieu pour un but précis. La mission que nous devons réussir s’intitulera : « Il faut sauver le soldat Sheppard »…



L’homme fut interrompu par une femme.



-Non, McKay, on avait dit que la mission allait s’intituler « Il faut sauver le couple Sheyla »…



-Vraiment n’importe quoi Cadman !! A croire que vous perdez vos neurones à chaque pleine lune… et puis ça veut dire quoi «Sheyla» ?



-Sheyla ?!! Sheppard et Teyla voyons, il faut suivre Rodney et puis mes neurones…



Mais Elisabeth décida de clore la discussion.



-Ca suffit tous les deux, arrêtez ces enfantillages, on a mieux à faire !!!



Ronon prit la parole après que le calme fut rétabli.



-Bien, je crois savoir pourquoi Sheppard évite Teyla en ce moment.



-On vous écoute Ronon, répondit Weir qui semblait la seule à rester professionnelle et stoïque jusqu’au bout.



-Je crois que cela a un rapport avec l’infirmière Jane Huston.



-Jane !!! Mais qu’est-ce qu’elle vient faire là dedans ?? s’offusqua Beckett.



-J’en suis pas sûr mais je pense qu’elle a monté Teyla contre John ou John contre Teyla.



-Comment vous savez ça ?? questionna Rodney.



-J’ai mes sources, lui répondit le runner visiblement fier de lui.



-Tiens, voilà qu’il se prend pour James Bond maintenant, murmura sous sa barbe le scientifique. Mais au faible sourire que lui décocha Elisabeth, il n’avait pas dû être très discret.



-Oui… maintenant que vous le dites, je trouve que ces temps-ci, elle est souvent avec le colonel, affirma Laura les yeux ronds.



-C’est ridicule, dit Beckett, se levant de sa chaise. Jane est quelqu’un de bien.



-Ben voyons… répondit Cadman visiblement énervée que Carson prenne sa défense.



Mais Weir remit tout ce beau monde à la raison.



-Arrêtez, on s’éloigne du sujet là !!!



-C’est vrai, il faut qu’on trouve un plan, dit Mckay.



-Au fait, c’est bientôt la fête de Noël, non ? demanda Ronon.



-OUI !!!!! répondirent à l’unisson les deux couples.



-Bien, parce que… je crois que j’ai un plan…

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Le menton posé sur ses mains jointes, Jane Huston réfléchissait à ce qu’elle pouvait bien faire de la journée. Ses pensées revenaient inlassablement sur un beau militaire. C’était plus fort qu’elle. Elle avait cru mourir quand on lui avait dit qu’il était avec cette athosienne. « Ridicule !!! ». Maintenant c’était bien fini, Lorne était avec Teyla, le danger était écarté. Il ne restait plus qu’a attirer John dans ses filets. Elle souffla fortement en se remémorant les chuchotements entre Ronon et Rodney et le scientifique n’était vraiment pas discret. Ces deux-là faisaient tout pour remettre John et Teyla ensemble. Mais elle avait un plan…

Et puis tout les hommes fantasment sur les infirmières, non ?



A ses yeux, John Sheppard représentait l’homme idéal. Des yeux verts brillants, un corps de rêve, des cheveux soyeux… Bref l’homme idéal.
Jane jeta un regard dans les environs. Soudain, elle sursauta. Etouffant un cri de surprise. Elle venait de reconnaître l’objet de sa rêverie. Le colonel John Sheppard en personne ! L’homme marchait, l'air hagard, dans les couloirs.
Le cœur battant à se rompre, Jane se rua en direction du militaire. Elle trottinait d’un pas alerte vers l’endroit où elle l'avait aperçu un peu plus tôt. Avec un peu de chance, il penserait à une rencontre fortuite. Il ne se douterait pas qu’elle le suivait, comme un chien pistant un sanglier.
Enfin, du coin de l’œil, elle aperçut celui qu'elle cherchait fiévreusement. Sans remarquer son admiratrice, John accéléra le pas. Jane se rendit compte que, si elle ne forçait pas l’allure, elle risquait de râter l’occasion de bavarder avec le militaire. Cet homme incarnait véritablement tout ce dont elle rêvait.
La jeune femme avait beau accélérer le pas, la distance entre eux augmentait… Bientôt, elle s’aperçut que, si elle s’en tenait aux bonnes manières, elle perdrait la partie. Elle regarda la silhouette qui s’éloignait rapidement, en songeant que le prix de ses efforts était encore à sa portée. A condition d’agir vite. En désespoir de cause, elle mit sa main en cornet près de sa bouche et cria :



-Hé !! Colonel Sheppard !!!



Le cœur battant, elle le vit se retourner et balayer les lieux du regard. L’ayant aperçue, il fit demi-tour en lui adressant un sourire éclatant.



-Mademoiselle Huston, comme on se retrouve !



-Oui…, parvint-elle à articuler, la main sur la poitrine.



Elle avait tellement couru qu’elle était hors d’haleine.



-Vous vous promenez ?!



L’infirmière acquiesça d’un gracieux mouvement de tête. Elle essayait de se recomposer un visage mais cette voix basse et mélodieuse, la plus belle qu’elle ait jamais entendu, la fit frissonner. Ils longèrent le couloir côte à côte.



-Je suis content de vous voir !



-Ah oui !! sourit la jeune femme.



-Vous m’êtes d’un grand soutien en ce moment.



-Je sais que je vous ai dit de ne rien dire à Teyla à propos de vous deux et que vous en souffrez mais…

-Mais c’est pour son bien je sais.



Elle regardait le colonel en biais, mettant ainsi en valeur le contraste entre le noir de ses longs cils et le bleu de ses iris.
Elle lui avait fait croire que pour que Teyla retrouve la mémoire, il devait s’éloigner d’elle et la laisser travailler sa mémoire. Idée absurde, vous allez me dire mais John avait semblé y croire. Etant infirmière, personne n’aurait eu la jugeote de remettre sa parole en cause.



-Ca vous manque de ne plus partir en mission, n’est-ce pas ?



-C’est vrai, je l’admets mais ce n’est que provisoire !



-J’ai entendu dire que l’athosienne était partie sur le continent avec le major Lorne pour rencontrer ses semblables.



« L’athosienne », tiqua Sheppard. Il sentit monter en lui une subite bouffée de colère. Le discours de cette blonde sur la jeune femme l’irritait. Visiblement, Jane voulait dénigrer Teyla, sa Teyla.



-« L’athosienne », comme vous dites, m’a sauvé la vie plus d’une fois et c’est une femme formidable, elle ainsi que ses « semblables ».



L’infirmière se mordit les lèvres. Elle avait commis une erreur et John semblait profondément agacé. Elle s’empressa de rectifier le tir, ne voulant pas donner l’impression qu’elle s’efforçait de rabaisser l’autre femme.



-Je ne voulais pas dédaigner Teyla, colonel.



-Je vous crois, répondit-il d’une voix tendue.



John voulait retourner à ses affaires, il s’apprêtait à prendre congé quand un regard en direction d’un appartement lui fit suspendre son mouvement.







à suivre.......

Deux femmes venaient de sortir d’une chambre. L’une était facilement reconnaissable. En fait, elle n’avait pas cessé de tourmenter l’esprit du militaire depuis plusieurs semaines. Chaque nuit, dans la pénombre de sa chambre, son image venait le hanter comme une apparition. La personne aux cheveux dorés qui se hâtait près de Teyla était Laura Cadman.
Jane fixa quelques instants le jeune homme, il regardait l’athosienne, il dévorait des yeux la beauté brune.
S’excusant auprès de l'infirmière, John s’en fut vers elles.
Quand elles l’aperçurent, elles s’arrêtèrent, surprises. Laura laissa échapper une sorte de couinement étonné après quoi, elle renversa la tête, afin de jauger le colonel. Elle fit un pas de côté, laissant à Teyla le soin de faire la conversation au militaire. Teyla fixa Laura, étonnée par son mouvement de recul. Déguisant son embarras sous un sourire, elle soutint le regard qui la transperçait.



-Colonel Sheppard !



-Vous ne vous décidez toujours pas à m’appeler John.



-Bien sûr… John.



Il lui décocha son sourire le plus irrésistible, presque aussi étincelant que ses yeux verts. L’athosienne était de plus en plus mal à l’aise. « Pourquoi il m’observe comme ça ? », pensait-elle. Jane s’empressa de les rejoindre, ne voulant pas que le militaire lui échappe.



-Ah ! Teyla ! s’exclama-t-elle.



L’exaltation que Laura avait ressentie en reconnaissant John s’éteignit d’un seul coup lorsqu’elle réalisa qu’il accompagnait Jane Huston. « Mais quelle sangsue, celle là ! »



-Bonjour Jane, répondit Laura, espérant que sa voix paraîtrait moins glaciale que son sourire.



Sheppard assistait à cet échange anodin en souriant. Son sourire s’effaça quand Laura lui jeta un coup d’œil glacial. Elle devait penser qu’il avait donné rendez-vous à Jane. Il lança un regard malicieux à Teyla qui détourna la tête.



-Comment se passent les missions avec votre équipe, lieutenant ?lui demanda Sheppard.


-A merveille, pas de wraiths à l’horizon. Ils n’ont pas montré signe de vie depuis plusieurs semaines.


Il se retourna vers Teyla.


-Et vous, Teyla, vous comptiez vous rendre quelque part ?



-Euh non… en fait, Laura allait m’expliquer les règles du poker, vous connaissez ? sourit la jeune femme.



-Oh oui, j’y joue de temps en temps avec les autres.



-D’après ce que Laura m’a raconté, ça a l’air intéressant, dit Teyla



Il sourit béatement en la regardant.



-Très intéressant…



Jane réprima un soupir dû au peu d’attention que Sheppard lui portait. Depuis dix minutes, l’athosienne avait monopolisé son intérêt. L'infirmière jeta un coup d’œil oblique à cette jeune femme brune, cherchant à découvrir le secret de son charme. Sur Terre, les hommes se retournaient sur son passage et elle adorait ça. Alors pourquoi le colonel Sheppard semblait-il si indifférent à ses attraits ? L’infirmière se rapprocha du militaire, afin de lui rappeler sa présence. En vain, car l’homme donnait l’impression d’être subjugué par Teyla, avec laquelle il conversait à présent sur un ton complice.
Teyla était aux anges, elle et John discutaient gentiment, se taquinant presque. C’était agréable, après l’animosité qu’il avait affichée à son égard. Ils riaient de bon cœur, ce qui fit plaisir à Laura.
Sheppard jeta un coup d’œil à Jane qui s’était beaucoup rapprochée de lui et affichait une expression boudeuse.
La jeune femme en question était en train de se rappeler la façon dont la brune était entrée en collision avec le major. C’était une excellente stratégie. Elle se mit soudain à tanguer de gauche à droite comme si le talon de sa bottine s’était décroché puis elle s’agrippa de toutes ses forces à John.



-Oh, merci John !! Sans “toi” je serais tombée.



John qui n’était pas dupe, tapota gentiment la petite main.
Laura étouffa un juron, en voyant ce spectacle. Elle prit Teyla par le bras et partit précipitamment.



-Teyla et moi avons des choses à faire. Au revoir colonel, dit-elle d’un ton brusque.



John repoussa l’infirmière, surpris.



-Mais… Attendez !!!!



Teyla se retourna.



-Au revoir, John !



-Au revoir, Teyla…





......

Voila la suite[love]




Teyla et Laura se dirigeaient vers la salle où les filles se réunissaient pour une partie de poker. Mais à vrai dire, Teyla n’avait pas le cœur à ça. Depuis deux jours, de petites nausées venaient la déranger tous les matins. C'en devenait insupportable. Cela lui donnait quelquefois des vertiges ainsi que des migraines pas possibles et cela sans compter ces flashs qui pouvaient se manifester à n’importe quel moment de la journée. Mais heureusement il y avait Evan pour la soutenir. Elle ne lui avait toujours pas dit ses sentiments. La peur peut-être. « Dès demain, je me lance ! ».

Laura avait pressé le pas.
Depuis cette rencontre, quelques minutes plus tôt, avec Jane et John, elle semblait très énervée. « Va savoir pourquoi !!… Jane et John… Ils formaient un beau couple… », se disait l’athosienne. Soudain, une autre nausée vint la sortir de ses pensées. La main sur la bouche, elle se dirigea vers les toilettes pour femme.



-C’est bien la dernière fois que je mange des sushis avec Rodney.



Laura avait accourue derrière elle…



-Teyla, ça va ?!!



-Oui, ça va, rien de bien grave.



-Tu es sûre, lui demanda Cadman, visiblement très inquiète.



-Oui je t’assure que ça va !!



-D’accord… il faut y aller, les autres doivent nous attendre.



-J’te suis.



Et elles reprirent leur chemin.





Dans une autre salle, quatre hommes discutaient en jouant au poker…



-Rodney, vous avez mangé toutes les cacahuètes, c’était notre dernier paquet.



-Mais j’avais faim, moi.



-Vous avez toujours faim, McKay.



-Oh ça va, répondit Mckay visiblement véxé que Beckett et Ronon se liguent contre lui.



-On pourrait demander aux filles de nous en donner, proposa Carson.



-Je crois pas qu’elles voudront.



-Pourquoi ? demanda Sheppard, qui avait enfin émergé de son silence.



-Parce que, répondit Rodney en imitant la voix de Laura Cadman, « vous les hommes, vous êtes tous comme ça… c’était notre idée les parties de poker, vous n’êtes que des copieurs… »

Les deux autres hommes rirent chaleureusement, sauf Beckett qui ne trouvait pas la plaisanterie de très bon goût.



-Ca suffit Rodney !!



Profitant de la petite dispute entre le médecin et le scientifique, Ronon posa la question qui lui trottait dans la tête.



-Sheppard, un problème ?!



-Non tout va bien…



-A quoi vous pensez ?!



-Je pensais à… Teyla.



Les trois hommes sourirent entre eux.



-Teyla... elle m’a dit qu’elle était amoureuse de Lorne.



-Quoi !!! répondirent de concert le scientifique et le runner. Carson faillit s’étouffer avec une cacahuète.



Un lourd soupir franchit les lèvres de John.



-Jusqu'à ce jour, je n’ai rencontré qu’une femme susceptible de satisfaire les exigences de mon cœur et voilà que je la perds.



-Et quelles sont-elles, ces exigences, cher colonel ?



Il haussa les épaules, ne sachant pas vraiment quoi répondre au scientifique.



-Peut-être, tout simplement, combler le vide de ma vie de militaire.



-Vous pensez à Teyla en disant ça ? rétorqua Ronon. Il voulait être sûr qu’il parlait bien de Teyla et pas de Jane.



Mais le militaire ne répondit pas, un silence de plomb vint perturber la partie de poker entre amis.



-Bien, si on continuait de jouer…

_________________

Voila la suite[love]




Alors que l'état de tristesse de Sheppard minait un peu la partie de poker entre hommes, celle entre femmes se passait dans la bonne humeur ; fou rire en perspective, à vous faire mal au ventre.



Laura prit la parole en imitant la voix de Rodney McKay :



-« Vous savez, je me demande pourquoi le Dédale est en retard, c’est vrai quoi j’ai besoin de mes tablettes de chocolat, j’suis en manque là, si ça continue je vais finir à l’infirmerie pour
manque de sucre ».



Les trois jeunes femmes éclatèrent en un fou rire à faire trembler les murs de la cité. Mais pour Elisabeth ce n’était pas très drôle.



-Arrêtez de vous moquer de mon Rodney !!



-Désolée Elisabeth, mais c’est trop drôle.



-Hé, moi je me moque pas de Carson !!!



-Pourquoi se moquer de lui, c’est l’homme idéal, beau, attentionné et il sait faire la cuisine.



-C’est vrai que ça aide, dit Kate.



-Ouais !!!!



-Bon, on joue oui, dit Weir visiblement vexée que l’on s’en prenne à Rodney, « son petit Rodney Mckay ».



-Dis-moi Kate, avec qui te rends-tu au bal ? Demanda Laura.



Elle rougit :



-Eh bien… Ronon m’a invitée !



-Ronon !!! Whoua, qui aurait cru ça !



-Il me l’a demandé hier soir, sourit le docteur.



-Et toi Teyla ?!



-Moi, euh… personne pour l’instant. Mais j’aimerais bien…



-Quoi ??? demandèrent les trois autres jeunes femmes.



-J’aimerais bien pouvoir y aller avec Evan, répondit timidement l’athosienne.



Elisabeth, Kate et Laura se regardèrent l’air contrit.



-Pourquoi tu n’y vas pas avec John ? Demanda Weir.



-Le colonel Sheppard ?!! Mais Jane m’a dit qu’elle était sa cavalière.



Laura sentit la colère lui monter au nez. A voir son visage tout rouge, on aurait presque dit de la rage. L’ennemi était plus coriace qu’ils ne l’auraient cru.




Quelque heure plus tard:


-Nous sommes réunis aujourd’hui jeudi 18 décembre, heure locale 23h 55 pour une seconde réunion de la mission qui s’intitule « il faut sauver le soldat Sheppard ». Bien au rapport…



Quatre paires d’yeux blasés se tournèrent vers lui :



-Rodney arrêtez de faire ça, ça devient agaçant !



-Faire quoi ?!



-Vous croire dans mission impossible… et puis, on avait dit que la mission s’intitulait « Il faut sauver le couple Sheyla », lui répondit Cadman.



-C’est vous qui êtes agaçante !!



-Bon, quelque chose de nouveau ? demanda Weir pour mettre fin à cette dispute.



-C’est foutu, répondit Laura, le colonel Sheppard a proposé à Jane d’être sa cavalière.



-C’est faux, il n’a jamais fait ça !!! s’offusqua Rodney.



-Mais Teyla nous a dit que Jane…



-Elle lui a menti… A la fin de notre partie de poker, on a proposé à Sheppard de demander à Teyla d’être sa cavalière.



-Ca veut dire qu’il n'est avec personne alors ?!



-Non Cadman !!!! Il faut suivre, lui répondit le scientifique.



-Bien, John n’a plus qu’à lui demander avant que le major Lorne ne le fasse.



-Connaissant Sheppard, il va prendre beaucoup de temps avant de le lui proposer.



Ronon prit la parole :



-Dans ce cas, on a qu’à lui forcer la main…




A suivre

John marchait silencieusement vers la salle d’entraînement, espérant ne trouver personne, surtout pas Ronon. Il voulait garder son dos intact jusqu'à la fête de Noël qui approchait et où il comptait à tout prix demander à Teyla d’être sa cavalière. Il lui restait quatre jours, quatre petits jours. Le militaire sortit de ses pensées quand il percuta l'épaule de Rodney.



-Désolé Rodney, je…


-Ce n’est rien…



Puis il repartit, un sourire aux lèvres… Bizarre. En ce moment, ils étaient tous bizarres. Rodney, Ronon, Laura et même Elisabeth…

Arrivé en salle d’entraînement, une personne était assise près de la fenêtre.



-Teyla ?!



La jeune femme se retourna surprise.



-Colonel !!



-Qu’est-ce que vous faites là ?



-Eh bien, Ronon m’a dit que vous vouliez me parler !



-Quoi !! Je n’ai jamais dit ça !!



-Alors pourquoi il m’a menti ?



Il n’eut pas le temps de répondre que la porte se referma violemment. Sheppard se précipita vers la porte tentant de l’ouvrir mais sans succès.



-Super, on est enfermé ici !!!



Le militaire tenta de joindre quelqu’un avec sa radio, mais personne ne répondit. Teyla était près de la fenêtre se demandant ce qui se passait. Et avec John qui frappait contre la porte, ça ne l’aidait pas vraiment à réfléchir.



-Colonel arrêtez, ça ne sert à rien !!



Il se retourna pour la regarder, elle semblait tellement calme. Finalement il s’arrêta pour s’asseoir près d’elle.



-Je suis désolé.



-Ce n’est rien, voyons.





En salle de contrôle quatre personnes attendaient un certain scientifique.



-Alors ?!!!



-C’est bon, c’est réglé, les vieilles méthodes sont toujours les meilleures.



-Vous croyez que ça va marcher ?!



-Espérons-le…

Voila la suite,
J'espère que c'est assez long pour vous et que ça vous plaira
Comme le dit Sefe: A lire ça en écoutant "si je t'avais pas" de goldman






cinquante minutes plus tard, toujours pas de signe d’une équipe de techniciens. Un silence pesant régnait dans la pièce, on pouvait entendre les mouches voler, enfin il n’y en avait pas mais on aurait pu les entendre.

Teyla était assise sur le rebord de la fenêtre, l’océan comme seul spectacle. John, lui, avait préféré s’asseoir par terre.

Personne ne parlait, une gêne palpable s’était installée entre eux, une gêne inexplicable et pourtant…

La jeune femme en avait marre de ce silence, d’être ici. Elle aurait préféré être avec Lorne. Evan lui avait demandé de la rejoindre sur un balcon à vingt-deux heures. Cela approchait et elle était toujours coincée là. Par dépit, Teyla balaya du regard la pièce, avant d’apercevoir le visage de John Sheppard. Celui-ci se tenait un peu plus loin, son attention était entièrement accaparée par la beauté brune.
Depuis le début, il épiait ses moindres faits et gestes. Au début, il s’était contenté de la dévisager, après quoi, il avait laissé errer son regard sur elle, s’attardant sur chaque courbe, chaque creux de son corps.
La jeune femme se sentit rougir, ces regards insistants la déstabilisaient. Elle aurait voulu lui tourner le dos mais elle n’arrivait pas à bouger. Elle tenta par un vain effort de détourner son regard mais c’était plus fort qu’elle. « John, arrêtez de me regarder comme ça… »

John n’avait de cesse de la regarder, il savait ce qu’elle pensait, ce qu’elle pouvait se dire. Il s’amusait à la déstabiliser. C’était un petit jeu qu’il adorait.

Elle était magnifique. La lumière du soleil se reflétait sur ses cheveux bruns et sur ses yeux, leur donnant une couleur marron clair, vraiment très craquant.

Teyla s’efforçait de ne pas rentrer dans son jeu mais le regard vert continuait de l’observer, aussi persistant que le soleil dans le ciel.

Soudain Sheppard se leva tout doucement et vint s’asseoir près de la jeune athosienne. Une exquise chaleur flamba dans le corps de Teyla quand la main de l’homme lui frôla la cuisse irradiant son front, ses joues, sa gorge. Sensation étrange de déjà vu. Depuis qu’elle avait ces nausées, ce genre de sensation revenait beaucoup surtout en présence de colonel. Pour ne pas perdre la face, elle lui adressa un pâle sourire. Le jeune homme lui sourit en retour.



-Teyla… J’aimerais vous poser une question.



Elle toussa pour s’éclaircir la voix, puis répondit :



-Oui colonel…



-Eh bien, j’aimerais savoir si vous avez un cavalier pour la fête ?



La jeune femme fut surprise par sa demande.



-En fait, je ne sais pas si…



-Je vous écoute…



-Je crois que le major Lorne va me le demander aujourd’hui !!



-Aujourd’hui ?



-Oui, j’ai rendez-vous avec lui ce soir !!



-Ah, très bien, répondit l’homme visiblement déçu. Le major Lorne se débrouillait toujours pour avoir une longueur d’avance sur lui. Ç'en devenait agaçant.



-Mais pourquoi cette question colonel ?



-Oh non pour rien… pour rien Teyla.



Le silence refit son apparition pendant dix bonnes minutes interminables pour le militaire. Quand l’athosienne reprit la parole.



-Je trouve que vous que vous et Jane formez un très beau couple.



Sheppard en eut les yeux ronds. « Jane et moi… Jane et moi… non… Teyla et moi… »



-Jane et moi ?!!



-Oui, comme moi et Evan, lui répondit Teyla le sourire aux lèvres.



« NON !!!!!! » pensait John, il sentait la colère monter en lui. Il aurait voulu crier « C’est moi que tu aimes Teyla, c’est moi que tu devrais aimer, pas Lorne ».



-Colonel ?!!… murmura Teyla.



-Oui…, répondit froidement celui-ci.



-J’aimerais vous demander si vous…



Son visage était rouge comme une pivoine, elle semblait gênée de quelque chose.



-Dites-moi Teyla ?!



-Est ce que… est-ce que vous savez danser ?



Sheppard se mit à rire faiblement.



-Danser ?!

-Oui, danser…



L’homme rit de plus belle.



-Arrêtez de rire, c’est très gênant.



-Vous êtes adorable Teyla.



John se releva et lui tendit la main. La jeune le regarda étonnée.



-Premier cours de danse, mademoiselle Emmagan.



Il la mena au milieu de la pièce. Il posa la main à plat sur son dos et l’attira près de lui. Il prit une de ses mains dans la sienne et elle posa sa tête en dessous de son menton.



-Colonel, il n’y a pas de musique comment voulez-vous que l’on danse ?



Il se rapprocha un peu plus d’elle.



-Bien sûr que si Teyla… vous n’entendez pas cette musique ?



Elle le jaugea quelques instants.



-Fermez les yeux, lui dit-il.



Mais la jeune femme se contenta de le regarder, quelque peu intriguée.



-Faites-moi confiance !



Quand elle se décida finalement à fermer les yeux, John l’attira encore plus près de lui. Il respirait son parfum et se sentait tellement bien. Cela faisait des semaines qu’il vivait une véritable torture, à ne pas pouvoir la toucher, la serrer dans ses bras, l’embrasser….

Il se rapprocha et vint loger ses lèvres près de son oreille afin de fredonner un petit air…



















Elle écoutait les battements du cœur de John et se sentit en paix, protégée et…

Et heureuse ?

Teyla leva les yeux vers lui, elle avait déjà ressenti cette sensation, maintenant elle en était sûre. Et c’était John... c’était lui qui lui procurait cette sensation, pourquoi… pourquoi lui ?

Leurs regards se mêlèrent et il crut que son cœur allait bondir hors de sa poitrine. Comme animés par une force autonome, ses bras la saisirent et il la serra contre lui passionnément. Sa bouche s’écrasa contre la sienne et sa langue se glissa entre ses lèvres. Il l’embrassa avec fougue, goûtant au miel de sa bouche. Il pouvait la sentir frissonner…



Quand une voix se fit entendre derrière la porte, stoppant leur étreinte.



-Colonel Sheppard, Teyla, est-ce que tout va bien ?

_________________

Une fois sortie de la salle d’entraînement, Teyla se précipita dans le couloir.

21H57. C’est bon, il lui restait encore 3 minutes. Evan devait l’attendre sur un balcon. Quand les techniciens étaient arrivés, la jeune femme s’était écartée brusquement du colonel Sheppard. Un trouble étrange l’avait gagnée quand il l’avait embrassée mais une sensation pourtant merveilleuse, « NON, NON, NON ET ENCORE NON… c’est impossible… John et… non !!! » pensait-elle. C’est avec cette drôle d’idée que l’athosienne arriva sur le balcon en question où un beau jeune homme l’attendait. Quand elle apparut devant lui, les yeux d’Evan s’illuminèrent. « Cette femme…cette femme est merveilleuse !! » se dit l’homme.



-Teyla !!



-Bonsoir, j’espère que je ne t'ai pas fait trop attendre ?!



-Non, tu es pile à l’heure.



-Bien !



Lorne avait quelque chose à lui dire et cela depuis quelques temps, à vrai dire depuis leur excursion sur le continent où il avait pu la contempler dans son sommeil. C’était quelque chose qui le tourmentait nuit et jours. Il était assailli par les mêmes images : Teyla endormie ou éveillée près de lui, riant ou pleurant, en tenue de soldat ou d’athosienne, elle ensorcelait son esprit par son mélodieux chant de sirène. Telle une fée aux grands yeux sombres et lumineux, elle traversait les ombres de son esprit, altérant ses facultés de concentration quelle que soit l’importance de la tâche qu’il devait accomplir. Il s’était longtemps cru à l’abri de l’emprise des femmes mais Teyla hantait ses pensées, Teyla, sans le faire exprès, l’obsédait littéralement… A tel point que, récemment, en se rasant, il avait failli se couper quand une pensée incongrue lui avait traversé l’esprit. Il avait longtemps cru que ce n’était que de l’amitié mais non… Il devenait fou, complètement fou et tout cela cause d’une jeune et jolie athosienne.



Alors que Lorne réfléchissait à la façon dont il allait dévoiler ses sentiments à Teyla, la jeune femme en question pensait au baiser échangé avec le colonel quelques minutes plus tôt, ce baiser avait un goût tellement sucré. Elle rougit en se remémorant une seconde fois ce qu’ils avaient échangé. Elle était envahie par de nouvelles et délicieuses sensations. Mais pour son bien, elle savait qu’elle devait les taire, oui pour son bien.

-Teyla ?!!



-Oui, répondit brusquement l’athosienne.



-J’aimerais te dire que… enfin c’est…



Il avait la tête baissée.



-Ca ne va pas ?



Elle lui sourit, il adorait la voir sourire.



-Est-ce que tu veux bien être ma cavalière pour la fête de Noël ? proposa d’une traite le jeune homme.



Elle mit plusieurs minutes avant de lui répondre en souriant.



-Oui, bien sûr !!



Il prit soudainement son visage entre ses paumes et la contempla avidement en souriant, il était aux anges, puis finalement il l’embrassa. Leurs bouches s’unirent, la langue de Lorne se glissa entre les lèvres de la jeune femme mais, tout à coup, il s’écarta, confus de son geste. Il avait tellement rêvé de ce moment qu’il prit peur.



-Je dois m’en aller, murmura t-il, desserrant son étreinte.



Mais ne résistant pas à la tentation, il l’embrassa de nouveau avec fougue.



-Je n’aurais pas dû, pardonne-moi.



-Evan… je…



-Il faut que je parte !!



Le major se dirigea précipitamment vers la sortie. Il devait coûte que coûte calmer ses ardeurs, mais elle avait été tellement douce et fragile quand il l’avait embrassée et ses lèvres… un goût de « miel »…

Jane avait eu vent de l’évènement qui s’était déroulé dans la salle d’entraînement. John et Teyla y étaient resté enfermés pendant des heures. Décidément cette athosienne réussissait toujours à avoir une longueur d’avance sur elle.



Près de l’infirmerie, elle entendit deux femmes discuter. Intriguée, elle tendit l’oreille pour écouter ce qu’elles se disaient.



-On les a retrouvés en train de s’embrasser !!



-Oh, c’est trop romantique !



-Décidément, ce John Sheppard est un vrai tombeur !!



-Tu l'as dit, mais il s’est assagi.



-Oui, grâce à Teyla. Ils forment un beau couple tous les deux !!!



-Ils sont tellement mignons ensemble, ils sont faits l’un pour l’autre.



-Vous dites n’importe quoi !!! Intervint brusquement Jane Huston.



Elle n’allait pas laisser ces deux bécasses dire des idioties.



-Je vous signale que le colonel Sheppard n’est plus avec cette athosienne !!!!



-Mais Jane…



-Vous n’avez rien de mieux à faire ? Leur cria l’infirmière Huston très en colère.



Les deux jeunes femmes se regardèrent puis sortirent toutes les deux, étonnées du comportement de leur collègue. L’une d’elle chuchota à l’autre.



-Encore une qui est amoureuse de Sheppard !



-Oui, visiblement…



-La pauvre, elle va tomber de haut !!



-De très haut !!!





Evan, de son côté, faisait les cent pas dans sa chambre, se demandant pourquoi ce baiser volé à Teyla illuminait ses rêves. Teyla éveillait en lui un sentiment plus confus, mélange insidieux d’amitié, de respect et de sensualité. Un sentiment qu’il avait perçu et partagé lorsqu’il l’avait embrassée. Il n’avait pu s’en défaire, malgré son affection et son amitié pour Sheppard. Il s’était senti satisfait, au-delà du raisonnable, d’être le seul auprès d’elle, d’être le seul à qui elle parlait de ses doutes et de ses craintes, d’être le seul à la réconforter.

Lorne se sentit submergé par une chaleur singulière. Qu’était-ce ? De l’amour ? De la compassion peut-être ? Ou simplement du désir ? Il n’aurait pas su le dire, mais quel que soit le nom que l’on pouvait lui donner, cette chaleur s’insinuait en lui, malgré lui.




Dans un autre appartement, une certaine athosienne, assise au bord de son lit, rêveuse, se remémorait le doux moment qu’elle avait échangé avec un certain militaire. Peignant ses cheveux mouillés, elle affichait un sourire ravageur. Elle effleura ses lèvres, la sensation, la douceur des lèvres d’Evan y était encore présente.

L’athosienne se leva et se mit devant la fenêtre, tout en se brossant les cheveux. Pour une étrange raison, la vue lui semblait encore plus magnifique aujourd’hui.







***





Elle était près de la fenêtre et contemplait le paysage tout en se brossant les cheveux. Elle se sentait bien, tellement bien.

Quand soudain une main douce vint effleurer son dos tendrement. Elle frémit à ce contact, se retourna et lui sourit.



-Laisse-moi te peigner les cheveux, ma chérie !



Elle lui sourit à nouveau et lui donna la brosse. Leurs doigts se touchèrent. « Ce contact, rien que ce contact… » L’homme se mit à lui peigner les cheveux puis lui déposa un doux baiser dans le cou.



-Tu as des cheveux magnifiques, mon amour.





***





Teyla se releva péniblement de sa chute; Un flash, elle venait d’avoir un flash, encore un et des nausées de surcroît.

« Un moment de mon passé !! ». Elle se trouvait avec une personne, un homme. Des mains douces qui ne sont pas celles de Lorne. Qui est-ce ?!!



-John ?… Se demanda-t-elle.



Elle déambula longuement dans sa chambre.



-NON !!! Ce n’est pas lui, ça ne peut pas être lui, je ne veux pas que ce soit lui.



Le baiser qu’ils avaient échangé lui revint en tête, ainsi que les sensations qu’elle avait ressenties.



« Allons, Teyla, il ne faut pas, tu ne dois pas tomber amoureuse de lui, tu sais ce qui arrivera sinon. Tu as Evan, c’est quelqu’un de bien. Il est gentil, doux, attentionné et il ne te fera jamais de mal…», lui disait sa conscience.



-Oui, c’est vrai, Evan est l’homme qu’il me faut et pas John… pas John.

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Elisabeth, Teyla et Laura s’étaient réunies au self pour discuter entre filles de la fête qui allait se préparer dans quelques jours. Le déjeuner se déroulait dans une ambiance plutôt gaie. Laura n’arrêtait pas de faire des blagues débiles à propos de Rodney McKay. Ces deux-là alors !

Mais Teyla mangeait peu et ne participait pas à la conversation…



Deux yeux verts, un peu plus loin, ne la quittaient depuis son arrivée. La jeune femme gardait les yeux baissés sur son assiette, elle était tendue comme un ressort. Le jeune homme n’avait de cesse de la tourmenter.



De l’autre côté de la pièce, une autre paire d’yeux, pleine de haine, regardait avec jalousie ce simple échange de regards entre l’athosienne et le militaire. C'en était trop, si ça continuait comme ça, elle allait perdre la partie. Il fallait réagir au plus vite. Tout à coup, une idée lumineuse lui vint en tête.



-Oui, le coup classique, se dit-elle, un léger sourire aux lèvres. Ca devrait l’éloigner pour de bon.



De son côté, John remuait dans tous les sens sur sa chaise. Il avait envie d’aller lui parler. La jeune femme avait attaché ses cheveux en chignon mais quelques mèches de cheveux s’étaient échappées et venaient frôler sa nuque dorée, une nuque qu'il avait follement envie d’embrasser, de caresser. Quelques secondes plus tard, n'y tenant plus, il se leva et prit la direction de la table des filles. Teyla le vit arriver de loin et sentit la panique la gagner.



-Mesdemoiselles, est-ce que je peux me joindre à vous ? Demanda l’homme d’un ton charmeur.



-Bien sûr !!! répondirent de concert le lieutenant et la diplomate.



L’athosienne préféra ne rien répondre, elle l’aurait volontiers envoyé à l’autre bout de la galaxie de pégase plutôt que de sentir à chaque moment son regard persistant mais Sheppard ne semblait pas disposé à lui faciliter la tâche car il poussa sa chaise vers la table.



-Qu'y a-t-il Teyla ? Vous avez l’air exténuée, s'enquit le militaire.



-Non, tout va bien…



-Vous en êtes sûre ?



-Absolument, répondit-elle d’un ton hargneux.



Cadman et Weir assistèrent à la scène sans rien dire, heureuses qu’ils se parlent. Finalement leur plan avait plus que bien marché. Il ne restait plus qu’à attendre et laisser faire les choses, enfin pas trop !



-Bon, je crois que Laura et moi, on va vous laisser !



-Non restez !! répondit Teyla, paniquée.



-J’ai du travail qui m’attend.



-Et moi, je dois retrouver Carson.



-A tout à l’heure, Teyla.



Les deux jeunes femmes quittèrent précipitamment la pièce sous le regard effaré de l’athosienne. Elle se retrouvait maintenant seule avec lui. Un lourd soupir gonfla la poitrine de Teyla. A contre cœur, elle se pencha vers John qui ne l’avait toujours pas quittée des yeux.



-Moi aussi, je dois vous laisser.



-Vous n’avez pas besoin de fuir, Teyla.



-Je ne fuis pas.



-Alors, où allez-vous ?



-Je dois aller m’entraîner avec Ronon.



-Ronon est sur le continent avec Kate et Lorne est parti en mission, alors où allez-vous ?



La jeune femme ne sut quoi répondre d’autre.



-Teyla, restez, il faut qu’on parle.



Il se pencha vers elle, saisit une mèche de cheveux sur la nuque de la jeune femme, la tint un instant entre le pouce et l’index puis la reposa doucement. L’athosienne se sentit fondre, comme à chaque fois qu’il la touchait. Plissant légèrement les yeux, elle le regarda à travers ses longs cils noirs, soudant les prunelles vertes. Pendant un instant, une éternité, leurs regards se confondirent puis les yeux de John se posèrent sur ses lèvres comme une caresse. John avait de plus en plus de mal à contenir son impétueuse envie de l’embrasser, encore.



-Teyla… je…



Il fut interrompu par une jolie jeune femme au visage colérique.



-Bonjour !!



Teyla eut un mal fou à détourner son regard de lui pour répondre à Jane.



-Bonjour Jane.



-Excusez-moi, je ne voulais pas déranger mais j’aimerais vous parler Teyla !!



-Me parlez ?



-Oui, c’est très important…




à suivre

Teyla titubait dans les couloirs de la cité, sous le choc de ce qu’elle venait d’apprendre de la bouche de Jane Huston. Elle croyait le connaître, elle le croyait…

Mais c’était faux. On croit connaître quelqu’un et…

Deux ans… mais insuffisant…



Flashback



-Je sais, Teyla, que vous vous posez des questions mais…



-Vous me dites du mal de lui, mais je vous retrouve presque tout le temps près de lui, pourquoi ?



-Je vais tout vous expliquer.



-Alors, je vous écoute, dit l’athosienne en se rapprochant d’elle.



L’infirmière se mit dos à elle.



-Et bien voilà… moi et John étions amants, on s’aimait. John avait décidé de garder le secret pour ne pas avoir de problèmes parce qu’il est militaire. Mais il…



-Il quoi ? demanda Teyla visiblement nerveuse.



-Il m’a trompée… Je l’ai retrouvé, un jour, avec une autre femme, dit-elle des sanglots dans la voix.



Teyla en fut toute retournée.



-Oh, Jane je suis… je suis désolée.



Jane se mit à sourire, toujours dos à l’athosienne. Elle était très convaincante.



-Mais je l’aime… je l’aime, vous entendez, je n’arrive pas à l’oublier !!



-Je comprends.



Teyla se rapprocha d’elle pour la serrer dans ses bras.



-Tout ira bien… calmez vous…



Fin du Flashback



C’était un vrai salopard. Et dire qu’elle avait cru avoir des sentiments pour cet homme. Heureusement qu’elle avait eu cette discution avec l’infirmière Huston, sinon, elle serait tombée dans le piège comme Jane, comme toutes les autres.

L’athosienne marchait tranquillement quand elle le vit qui arrivait droit devant elle un sourire aux lèvres. Teyla se retourna violemment, rebroussant chemin. Elle se retrouva sur un balcon. L’air était frais, un peu trop frais pour la petite tenue qu’elle portait. Elle se mit à claquer des dents. Cependant, elle se réjouissait d’avoir échappé aux griffes de John Sheppard.

Soudain, elle sentit une caresse sur sa peau. Le colonel en question avait ôté son blouson en cuir pour la couvrir, lui caressant par la même occasion les épaules et le cou.



-Tiens, couvre-toi, lui dit-il.



Quand il l’avait vue rebrousser chemin, il avait accéléré le pas pour la rejoindre, pour lui parler, lui dire qu’il l’aimait.



-Teyla, écoute… pour le baiser…



-Non, vous écoutez-moi… c’était une erreur !! dit-elle en voulant s’échapper de ses bras.



Il sourit, content de la troubler.



-Une erreur… vous en êtes sûre Teyla ?!



-Oui, j’en suis sûre !!



-Alors pourquoi vous rougissez ?!



-Je ne rougis pas colonel !!! lui répondit l’athosienne, faisant tout pour ne pas le regarder dans les yeux.



-Je vous en prie, Teyla, appelez-moi John !



-Comme vous voulez… John.



L’homme lui caressa doucement la joue et lui releva le menton.



-Pourquoi vous ne me regardez pas ?… Ce sont mes yeux qui vous troublent ?



Teyla tressaillit, elle se sentait piégée. John faisait preuve d’une telle persévérance à son égard. Il se rapprochait inlassablement d’elle.



-Notre baiser ma laissé un goût sucré sur le bout de la langue, Teyla !



Les joues en feu, Teyla détourna le regard.



-John arrêtez !!!



-Arrêter quoi ?!!!! dit-il innocemment.



-De faire ça !!



-Je ne vois pas de quoi vous parlez, Teyla ?!!



Il adorait ça. Il adorait jouer à ce petit jeu, surtout avec elle et qu’avec elle...

Son regard croisa celui de Sheppard qui lui souriait. Elle pouvait sentir sur son corps la caresse sensuelle de ses yeux. Elle détourna la tête sentant la fièvre lui monter jusqu’aux joues une nouvelle fois. Elle en avait assez de lui, il fallait qu’elle s’échappe. A cet instant, elle ne pensait même plus à Jane ou à Evan. Ces yeux qui la scrutaient lui faisaient tout oublier.

John parcourait le cou, la joue, l’oreille de la jeune femme avec ses lèvres. Teyla se sentait mal à l’aise, elle n’était qu’une marionnette face à lui, elle n’avait même plus la force de bouger.



-Teyla… murmura-t-il... Je t’aime…



Ces quelques mots la sortirent brusquement de sa rêverie. Jane…



-Non, John !!!



Il releva son visage pour la contempler, surpris par le ton brusque de sa voix.



-Vous ne m’aimez pas !



-Quoi ?… Teyla... pourquoi ?



La jeune athosienne ébaucha un pas titubant en arrière afin de mettre entre eux un peu de distance.



-C’est sans doute ce que vous avez dit à Jane avant de… avant de lui briser le cœur ?!!



-Quoi ?!!!



-Et vous comptiez faire la même chose avec moi…



-Teyla…



-ALLEZ AU DIABLE !!!



Elle voulut s’échapper mais John la tenait fermement près de lui.



-Ce n’est pas Jane que j’aime c’est vous… c’est toi.



Elle secoua la tête en signe de désaccord.



-Et vous ressentez la même chose…



-Non, c’est faux… J’aime Evan. C’est lui que j’aime pas vous !



-Vous m’avez embrassé !



-Non c’est vous qui m’avez embrassée.



-Mais vous vous êtes laissée faire !



Elle ne sut que répondre.



-Teyla… je t’aime, lui dit-il une seconde fois.

-Ah oui ? Depuis quand ?



-Depuis toujours…



La jeune femme en eut un rire jaune.



-Vous m’aimiez quand vous étiez en train d’embrassez Chaya. Est-ce que vous m’aimiez toujours quand vous étiez en train de coucher avec Mara ou Teir ?



-A ce moment là, je n’avais pas conscience de mes sentiments.



-Bien sûr…



-Il faut me croire !



-Et pourquoi ?!



Teyla luttait de toutes ses forces contre une furieuse envie de vomir, un goût amer de bile lui emplissait la bouche. Elle porta une main à ses lèvres, tandis qu’une violente nausée lui tordait l’estomac.



-Parce que je ne m’intéresse qu’à toi, objecta-t-il en désespoir de cause. Je ne pense qu’à toi, je ne vois que toi. Tu hantes mes rêves. Chaque matin en me réveillant, je n’ai qu’un seul désir, t’avoir près de moi.



Ces mots ne lui arrachèrent qu’un pâle sourire.



-Je suis désolée, dit-elle avant de se dégager.



-Attends !!!!



Elle se retourna à deux pas de la porte.



-Je n’abandonnerai pas Teyla, ça m’est impossible !

John était resté seul sur le balcon après cette entrevue avec Teyla. Cette discutions lui avait laissé plein d’espoir. Il était à deux doigts de la retrouver.
Pouvoir la toucher, la sentir, cela lui manquait atrocement.
C’était fini le John Sheppard passif. Il n’aurait jamais dû écouter Jane. Le seul à pouvoir aider Teyla, c’était lui, John Sheppard. Parce qu’il l’aimait, parce qu’il était prêt à tout pour elle. La fête de Noël serait le meilleur moyen pour lui.



Un voix derrière lui le ramena sur Atlantis.



-Colonel Sheppard !!!



-Major Lorne !



-Pourquoi m’avez-vous convoqué ?



-C’est à propos de Teyla.



-Teyla ?!



-J’irai droit au but. Je l’aime… et je ferai tout pour la retrouver !



Le major Lorne baissa les yeux, le regard hésitant.



-Colonel… je l’aime aussi !



-Alors je me battrai pour elle !



Sur ces paroles, il voulu quitter la pièce sans le moindre regard pour Evan, ne voulant pas s’étendre sur le sujet. Mais Evan n'était pas disposé à le laisser partir aussi facilement, utilisant son corps pour l'empêcher de passer. En avisant l'obstacle qui barrait la sortie, John se demanda s'il parviendrait à éviter une altercation avec le major. Si la confrontation se révélait inévitable, il se promit de lui donner une bonne leçon. C'était sûrement le seul moyen dont il disposait pour enfoncer un peu de bn sens dans le crâne de Lorne. Ce dernier semblait incapable d'accepter le fait que Teyla ne lui appartiendrait jamais.

Les yeux noirs fixèrent les yeux verts ardents.

-J'aurais vraiment adoré vous casser la figure, mais je ne veux pas faire du mal à Teyla, alors pousser vous!! hurla presque le colonel

John toisa le jeune homme avant de quitter la piéce.

"Peut importe!!" se dit Evan, il se battrait avec l'énergie du désespoir.....C'était cela ou renoucer à ses aspirations pour toujours. Et i n'était pas près à le faire, c'était trop dur......






Jane Huston, de son côté, était dans sa chambre en train d’essayer des petites tenues sexy. Cette fête de Noël allait être inoubliable, pour elle comme pour un certain jeune homme. L'infirmière se repositionna devant sa glace. Elle portait de magnifiques sous-vêtements blancs en dentelle. La totale pour séduire un homme, et pas n’importe quel homme : John Sheppard. Rien que l’idée de passer une nuit torride avec lui la transportait de joie. Une joie extrême.



-Encore quelques jours et tu seras à moi, John Sheppard !



Elle fit quelques pas le long de sa chambre en roulant des hanches sensuellement.

Quel homme normalement constitué pourrait résister à ça ?

Il fallait qu’elle se montre subtile ; ne pas critiquer, ni même parler de Teyla, lui faire des regards et des allusions coquines, ne parler que de lui, se serrer le plus possible contre lui. Si elle tenait compte de tout cela, c,e serait dans la poche.



-Oh, j’ai hâte d’y être dit-elle en sautillant sur elle-même le sourire aux lèvres.



Une fois son défiler de lingerie terminé, elle se décida finalement à se rhabiller en tenue d’infirmière.



-Tu t’en souviendras longtemps de cette nuit, John !




à suivre......

Voila cadeau



Teyla se précipita vers ses appartements. Elle avait hâte de se baigner et de se changer avant la fête de Noël. Elle était tout excitée. Lorne lui avait demandé d’être sa cavalière et elle avait hâte de pouvoir danser avec lui, de pouvoir être serrée ses bras.

L’athosienne avait pris du retard à cause de Rodney qui avait, soit disant, trouvé quelque chose d’extraordinaire à propos des Anciens. Quand il s’agissait des Anciens, le docteur McKay avait tendance à perdre la tête.

La fête commençait à huit heures précises et Evan devait venir la chercher. Cela voulait dire que Teyla avait un peu plus d’une heure pour faire sa toilette, s’habiller et se coiffer, avant de partir au self.

La jeune femme traversa en courant la chambre et entra dans la salle de bain adjacente. Compte tenu de son retard, Teyla envisagea sans enthousiasme d’écourter sa toilette. De plus, elle allait mettre une jolie robe neuve, noire, offerte par Elisabeth ainsi que de jolies boucles d’oreille, cadeau de Lorne. Elle l’avait embrassé avec passion et amour pour le remercier. C’était la première fois qu’on lui offrait un tel cadeau. Mais avant de les porter, elle aurait bien aimé se plonger dans un bain chaud et parfumé.

Teyla contempla un instant l’eau couronnée d’un nuage de vapeur. Une ample serviette de lin était posée sur le rebord de son lit. Teyla retira ses chaussures à la hâte, jeta pêle-mêle ses habits et ses sous-vêtements sur le sol de sa chambre. Arrivée dans la salle de bain, elle grimpa sur le marche-pied, saisit un flacon d’essences et en fit tomber quelques gouttes dans le liquide puis elle pénétra dans l'eau avec un soupir d’aise. Le bain était plus profond et plus chaud que celui qu’elle préparait d’habitude mais elle appréciait ce changement. Pensivement, Teyla pressa l’éponge gorgée d’eau, faisant ruisseler un nuage de gouttelettes sur sa poitrine. Sa tête reposait sur la partie arrondie de la cuve. Dans la chaleur liquide, elle sentit son corps se décrisper. Après tout ce qui s’était passé pendant ces deux semaines, elle avait grand besoin de se détendre et d’apaiser son esprit qui s’angoissait chaque fois qu’elle avait un nouveau flash. Le fait de penser que cet homme près d’elle pouvait être John la rendait encore plus nerveuse.

Déterminée à s’accorder un peu de répit, elle mouilla un linge, le plia et le passa sur ses yeux. Elle s’enfonça plus profondément, jusqu'à ce que l’eau vienne lui caresser le menton.

Un toussotement vin tout à coup l’arracher à sa léthargie. Elle se releva à contre cœur…





John se précipita vers sa chambre. Il avait hâte de prendre un bain. Rodney et ses trouvailles. Il avait sérieusement tendance à énerver son monde.

Il voulait assister à tout prix à la fête. Certes le fait de voir Teyla avec un autre le mettait dans une colère noire mais il ne pouvait pas en vouloir à Lorne si Teyla le préférait à lui, enfin pour l’instant, et il avait été franc avec lui. De plus, il avait promis à Jane d’y assister.




Teyla entendit un « Hum ! » rauque qui la fit sursauter. Alarmée, elle ôta le linge humide de ses yeux.

Pendant une fraction de seconde, elle crut rêver puis elle regarda, effarée, l’homme à moitié nu qui se tenait devant la baignoire. Ses yeux sombres s’écarquillèrent.

Il ne portait, pour tout vêtement, qu'une serviette de bain autour des hanches…

Le souffle court, Teyla replia ses jambes et les entoura de ses bras, dans un effort dérisoire pour cacher sa nudité au colonel.

John, qui avait admiré à loisir la belle endormie, ne se donna pas la peine de dissimuler un sourire amusé.



-J’espère que je ne vous dérange pas !

-J’espère que je ne vous dérange pas.



-Pourquoi n’êtes-vous pas dans vos appartements ? s’écria-t-elle avec colère.



-Vous êtes dans ma chambre Teyla, enfin dans ma salle de bain ! Si j’avais su que nous allions partager un bain, je serais venu plus tôt, dit-il taquin.



-Nous n'allons rien partager du tout ! Répondit-elle en attrapant le linge humide et en le jetant à la figure de son interlocuteur.



La pièce d’étoffe atterrit sur la poitrine musclée de John. Il la saisit entre le pouce et l’index et secoua la tête d’un air désapprobateur.



-Et moi qui étais prêt à accepter votre invitation…



-Vous croyez vraiment que je vous attendais ?



John émit un rire moqueur mais Teyla soutint son regard. Il haussa les épaules, il voulait la déstabiliser afin de retrouver un peu de la Teyla qu’il aimait tant. Il se languissait de goûter à sa peau dorée. Son corps était tellement délectable et la tentation de se laisser aller à son désir tellement grande .



-Vous êtes la femme la plus attirante que j’ai jamais vu…



Lorsqu’il était entré dans la pièce, il ne l’avait pas tout de suite remarquée. Mais après s’être dévêtu et approché de la vaste cuve, il l’avait aperçue, nymphe endormie dans toute la splendeur de sa nudité. Tout homme normalement constitué aurait succombé à ses charmes. John en avait éprouvé un réel choc. Il avait longtemps admiré les courbes féminines, les seins ronds, le ventre doux et plat, les belles jambes fuselées, les plus parfaites qu’il ait jamais vu. Il avait senti le désir monter en lui. S'il n’y avait pas eu cette fête, il n’aurait pas réveillé Teyla et aurait continué à l’admirer jusqu’au lendemain matin. A vrai dire, cela lui rappelait de bons souvenirs.



Flashback



John retira son dernier vêtement sous le regard brillant de sa compagne. D’un geste de la main, il la pria de lui faire de la place dans la baignoire.



-J’aurais voulu prendre un bain toute seule, pour changer, le taquina-t-elle.



Elle s’adossa à la grande cuve et commença à se savonner lentement. Elle laissa filtrer un regard coquin en direction du militaire. Depuis qu’elle avait découvert son pouvoir érotique sur John, Teyla n’hésitait pas à en user.



Il la contempla embraser de désir.



-Fais-moi de la place, au lieu de discuter. Et de toute façon, que tu le veuilles ou non, j’arrive !!



Feignant de se résigner à contrecœur, Teyla obtempéra.

-Tu ne me laisses jamais finir de me laver…



-Quel don d’observation ! sourit-il. Il est vrai que tu éveilles en moi une passion insatiable…



Il glissa dans la baignoire, derrière elle, se savonna les mains et commença à lui frictionner énergiquement le dos. Tête baissée, elle émit un soupir satisfait. Les mains de John se firent peu à peu plus câlines, se glissèrent sous les aisselles de Teyla, vers ses seins. En redressant le buste, elle se cala contre la poitrine de l’homme, entre ses jambes.



-Tu est confortablement installé ? demanda-t-elle jetant un coup d’œil taquin derrière son épaule.



-Pas tout à fait, souffla-t-il.



En tortillant des hanches, elle se repositionna. Elle l’entendit déglutir, signe que ce contact ne le laissait pas indifférent. Elle tourna la tête vers lui.



-Ca va mieux ?



Il se pencha et lui déposa des baisers sur le cou. Teyla pouvait sentir ses doigts sur sa taille. Il promena ses lèvres sur la peau fine de son cou et de ses épaules. Elle ferma les yeux d’un air rêveur et renversa la tête, afin de mieux se délecter de ses baisers. Il voulait qu’elle se retourne vers lui.



-Vous me surprendrez toujours, John Sheppard, murmura-t-elle.



-Et toi, tu me rends fou, Teyla.



John se pencha d’avantage pour admirer ses seins sur lesquels il pressa l’éponge gorger d’eau chaude. Elle laissa échapper un soupir langoureux tandis qu’il lui frottait doucement la poitrine.



-Toi aussi ! Méfie-toi, un jour je pourrais bien abuser de toi !!



Avec un doux rire, il pressa ses lèvres sur ses cheveux parfumés.



-Je t’autorise à le faire…



Sa main glissa plus bas… lentement. Les yeux dilatés, la jeune femme se tourna pour lui faire face. S’agrippant aux larges épaules de John, elle s’offrit à ses caresses. Elle eut l’impression que des myriades de petites bulles explosaient dans son corps. Elle renversa la tête, les yeux clos. De longues mèches brillantes d’humidité s’échappèrent de la masse de sa chevelure mais elle continua à onduler, à ondoyer jusqu'à ce que leurs corps s’enflamment à l’unisson. Leurs soupirs se muèrent en gémissements, en cris de plaisir et soudain, ils eurent la sensation de s’envoler vers les étoiles, les galaxies et plus loin encore, vers les confins de l’univers… Beaucoup plus tard, ils atterrirent serrés l’un contre l’autre.



-Je t’aime, Teyla, plus que les mots ne peuvent le dire.



Elle fut surprise de sa révélation. Ravie, elle laissa ses doigts parcourir la large poitrine de l’homme.



-Quand as-tu découvert que tu m’aimais ?



-Si tu veux vraiment le savoir, je crois que mon statut de célibataire a pris un sérieux coup… la première fois que nous nous sommes vus.



Elle lui sourit. A nouveau, le désir faisait étinceler les yeux verts du militaire.



-Je t’aime ma chérie !



-Ah oui ? Prouve-le !!!



-Quoi ?!



Elle se retourna et lui sourit. Le colonel fit mine de s’offusquer.



-Tu vas voir…



Elle bondit sur ses pieds et enjamba le rebord de la baignoire. Ses seins dansaient, tandis qu’elle s’éloignait à reculons, en riant aux éclats. John se redressa à son tour et sortit de la cuve, ruisselant. L’espace d’un instant, ils se firent face. L’athosienne le scrutait intensément, essayant de deviner dans quelle direction il partirait. Il feignit d’aller à gauche… et l’attrapa au moment où elle s’élançait à droite. Ils rirent tous deux aux éclats. Il la souleva dans ses bras et fit semblant de lui dévorer le cou en grognant.



-John, doucement, on risque de nous entendre.



-Ils ne sont pas censés écouter aux portes.



Teyla cessa de gigoter et passa les bras autour du cou de son amant. Il la souleva davantage pour lui embrasser goulûment la pointe d’un sein.



-T’ai-je dit que je t’adore ? demanda-t-elle d’une voix enrouée.



-Je me souviens que tu m’as dit quelque chose comme cela, hier soir, avant de t’endormir, et avant hier aussi, et avant-avant hier encore, murmura-t-il en se penchant vers ses lèvres entrouvertes. Peu m’importe combien de fois tu me le dis, je ne m’en lasse pas…



Fin du Flashback

-Je crois que je vais sortir et vous laisser la baignoire.



Tout en parlant, elle promena son regard alentour à la recherche du drap de bain. Ne le trouvant pas, elle prit soudain conscience que celui-ci ceignait les hanches de John et ses vêtements étaient sur son lit.



Furieuse, elle le fusilla du regard.



-Tournez la tête ! Où plutôt, fermez les yeux. Je n’ai rien pour me couvrir.



Un petit rire roula dans la gorge de John. Si elle savait depuis combien de temps il la contemplait, elle comprendrait qu’il était trop tard pour se montrer pudique. Malgré le nombre de fois où il l’avait vue nue, il ressentait toujours la même excitation, le même désir.



-C’est comme si on refermait la clôture quand les chevaux se sont déjà échappés. En tout cas, jamais cette image ne s’effacera de mon esprit.



Avec un cri d’indignation, Teyla prit appui sur le rebord de la baignoire, se soulevant un peu, ce qui fit tressauter ses seins, arrachant un gémissement étouffé à John dont le désir avait atteint des sommets. Cette image d’elle, endormie dans sa baignoire, le hanterait si elle ne se souvenait plus jamais de l’amour…







Il la dévorait des yeux, comme un lion qui se prépare à attaquer sa proie. Curieuse, elle leva la main en guise d’avertissement.



-Reculez !! ordonna-t-elle. Laissez-moi passer et ne marchez pas sur votre langue ! Je ne peux pas, en même temps, me couvrir et essayer d’enjamber cette fichue baignoire !!



-Je peux vous aider ? dit-il d’un ton plein de sollicitude en lui tendant la main.



Il l’aurait bien entraînée dans la chambre pour y apaiser son désir brûlant. De sa vie, il n’avait jamais ressenti une telle fièvre. Une Vénus surprise au bain…



-Je voudrais m’assurer que vous n’êtes pas une vision, ajouta-il tout en se rapprochant, mais un être de chair et d’os.



-Une gifle aurait exactement le même effet, si vous osez me toucher John Sheppard !!!



Il émit un long soupir, il ne pouvait s’en empêcher, il adorait la taquiner.

Teyla franchit le rebord de la baignoire et il en eut les jambes coupées. Son regard effleura les longues cuisses, les seins… Il se serait damné pour caresser cette peau satinée encore une fois. De nouveau, il soupira. Il avança la main avec un sourire câlin qu’il savait irrésistible. Teyla était bien placée pour le savoir.

La jeune femme considéra un instant la longue main hâlée qui s’offrait puis leva les yeux. Son regard effleura le beau visage ciselé de John, elle fut tout à coup comme aspirée par son sourire. Cette sensation lui était brusquement familière, trop familière. Mais elle ne voulait pas perdre la face devant lui.

Elle le toisa d’un air froid.



-Posez la main sur moi et je me mets à hurler !!!



En temps normal, Teyla se serait contentée de le plaquer au sol violemment mais dans sa situation…



-D’accord, répondit-il en reculant.



Le jeune homme avait vraiment du mal à ne regarder que son visage. Son regard dévia malgré lui vers son corps.
Il en était de même pour la jeune athosienne. Malgré elle, Teyla baissa le regard sur sa serviette qui lui ceignait les reins. Elle aperçut une petite cicatrice pourpre à l’intérieur de sa cuisse. Elle avait déjà vu cette cicatrice. « Non, c’est impossible. C’est la première fois que je vois John dans cet accoutrement… C’est bien la première fois ?…». Cette vision fugitive fut vite remplacée par celle de la bosse révélatrice qui gonflait le drap de bain. La jeune femme prit une profonde inspiration. John esquissa un sourire lascif. Embarrassée, l’athosienne essaya de nouveau, vainement, de dissimuler sa nudité avec ses bras.



-Dites-moi pendant combien de temps vous m’avez regardée avant de vous décider à me réveiller ?



Il fit un énorme effort pour détourner son regard des jambes magnifique devant lui.



-Assez longtemps, dit-il finalement. Je n’ai jamais vu une femme à qui le costume d’Eve sied aussi bien qu’à vous Teyla. Je ne suis pas aveugle et il est impossible de ne pas vous regarder.



-Non seulement vous me contempler dans mon sommeil mais en plus, vous gardez le seul drap de bain !!!



-C’est vrai ! J’aurais dû penser d’abord à toi !



Il défit le nœud de la serviette enroulée à sa taille et avec un sourire narquois lui présenta la pièce d’étoffe.



-Voilà !! Elle est chaude au moins !



Ils se retrouvèrent nus tous les deux, l’un en face de l’autre. Les joues en feu, elle tourna le dos à John, ne voulant pas regarder plus bas. Celui-ci s’approcha d’elle par derrière se pencha par-dessus son épaule nue, il admira une dernière fois ses seins.



-Eh bien, ma chérie, tu ne veux plus de cette serviette ?



-Laissez-moi tranquille !!



Elle se recouvrit tant bien que mal, se retourna pour découvrir le visage de John, dangereusement proche. Ses yeux verts luisaient. Son regard se posa, insistant, sur la bouche de Teyla. Elle sentit sa main sur ces côtes. « Ce contact… » et l’espace d’un instant, elle crut qu’il allait l’embrasser. Voyant les lèvres pleines de Sheppard s’entrouvrir, elle fit un bond en arrière, affolée.

-Je vais être en retard, colonel !



-John, murmura-t-il. Appele-moi John. C’est le prix que je demande pour te laisser partir.



Elle leva son petit nez en l’air.



-Que feriez-vous si je me mettais à crier au secours ?!



Il lui sourit.



-Je continuerais à t’admirer, en attendant les autres !



-D’accord John… maintenant laissez-moi sortir !



-Je ne sais pas si je peux, tu as peut-être besoin d’aide pour t’habiller ? Je promets de ne plus regarder ce que j’ai déjà vu !!



Excédée, Teyla prit un flacon de shampoing et le lui balança en pleine tête avant de s’élancer vers la sortie. A peine eut-elle franchi le seuil qu’elle se retourna pour s’assurer qu’il ne l’avait pas suivie. Elle le vit s’éloigner en direction de la baignoire, comme il lui tournait le dos, elle remarqua une petite tache de naissance sur sa fesse droite. John se retourna en souriant.

-Tu es encore là ?! Je croyais que tu étais pressée. A moins que tu ne veuilles finalement qu’on prenne un bain ensemble ?



Elle eut envie de hurler, de l’injurier mais elle se contenta de claquer la porte de la salle de bain de toutes ses forces. John, quant à lui, s’élança dans la baignoire un sourire au coin. Inconsciemment Teyla s’était rendue dans sa chambre, il y’avait donc une chance qu’elle puisse se souvenir de cette période passée ensemble. Finalement, le fait d’aller à cette fête lui semblait une bonne idée maintenant.

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Une petite suite


Redoutant les retrouvailles avec John Sheppard après leur rencontre dans la salle de bain, Teyla s’attarda autant qu’elle le put. Mais Evan, qui était son cavalier, devait venir la chercher.



Lorsqu’elle se décida enfin à quitter sa chambre, il avait déjà rejoint la salle de fête vêtu d’une belle chemise et d’un pantalon noir. Il était adossé près d’une table et chahutait avec Ronon. Rodney et Elisabeth se trouvaient sur la piste de danse, enlacés l’un l’autre.



Sitôt que le colonel aperçut Teyla au bras de Lorne, ses prunelles vertes s’allumèrent. Son regard remonta, depuis ses chaussures, le long de sa robe noire, s’attarda un instant sur son décolleté, avant de caresser ses cheveux des yeux. Gênée, la jeune femme proposa à Evan de se réfugier à l’autre bout de la pièce, dans l’espoir d’échapper au regard pénétrant qui les suivait partout. Mais Lorne voulait saluer les autres, alors à contre cœur elle le suivit.



Elle put entendre Ronon demander :



-Sheppard, vous avez mis du parfum ?



-Non ! Pourquoi ?!



-Pour rien, vous sentez la même odeur que Teyla le matin !!!



Il n’eut pas le temps de reprendre que Lorne et Teyla arrivaient.



-Colonel, Ronon !!



-Bonsoir Major !!!



-C’est une belle soirée, dit Evan tout en jetant un regard admiratif sur les décors qui ornaient la salle.



-Très belle, répondit John tout en fixant l’athosienne.



La jeune femme voulait se détacher du groupe. Elle aperçut Laura Cadman qui discutait avec Kate, elle décida d’aller les rejoindre et ainsi échapper à John. Ses regards insistants la perturbaient.



John regarda Teyla partir puis reporta son attention sur le reste du groupe, de peur que son désir ne flambe à nouveau. Il murmura des remerciements, serra les mains de plusieurs militaires, tapota l’épaule de Rodney avec ses blagues ridicules mais une fois de plus, son regard chercha la jeune femme brune qui, les joues rosies, s’acharnait à l’éviter.

Lorne se rapprocha de Teyla avec deux verres d’alcool mais la jeune athosienne préféra ne boire que de l’eau, elle ne se sentait pas bien en ce moment.



-Tu es très belle ce soir, dit-il le regard amoureux. Mais tu as l’air un peu fatiguée !



-Un peu, fit-elle avec un vaillant sourire. Ma journée fut riche en émotions !



-Vous avez raison, répondit John, elle fut très riche pour moi aussi mais un bon bain et tout va mieux !

Il s’était approché d’eux silencieusement. Lentement presque effrontément, il dévisagea la jeune femme. Il ne se rappelait que trop bien son corps ruisselant de gouttelettes diamantées. Lorne tiqua mais ne dit mot, préférant garder son calme et ne pas gâcher la soirée, il se l’était promis, pour Teyla. Pour échapper une nouvelle fois à John, la belle brune proposa à Lorne une danse qu’il accepta aussitôt, laissant le colonel les observer. Jane profita de cela pour proposer au militaire de lui accorder une danse, dépité, il accepta la proposition, après tout c’était soit disant sa cavalière. Mais malgré cela, il ne consentit pas à quitter Teyla des yeux.
Après quelques danses avec Lorne, l’athosienne préféra s’éloigner à l’écart, ses pieds la faisait atrocement souffrir. Elle n’était pas habituée à ce genre de chaussures.



-AAHUI !!! J’aurais dû en porter une paire avec moins de talons.







***



-Tu aurais dû prendre une paire avec moins de talons, tu n’es pas habituée à ce genre de chaussures terriennes !!



-Mais elles sont tellement jolies.



Il soupira nerveusement.



-Teyla, ce que tu peux être têtue.



-Et toi… ce que tu peux être soupe au lait !



-Soupe au lait ?!!



-Oui, soupe au lait !!!



Il rit aux éclats.



-Tu ne sais même pas ce que ça veut dire !



-Si je sais !!!



-Ah oui ?!



Il se rapprocha pour l’embrasser.





***





-Qu’est-ce qui m’arrive ?!




La jeune femme demeura assise. En fait, elle avait égaré une de ses chaussures sous la table et, à présent, son pied tâtonnait frénétiquement sur le sol froid. Elle récupéra enfin la chaussure égarée. Alors qu’elle s’apprêtait à y glisser le pied, une main douce lui saisit le coude, la faisant basculer sur le côté. Comme elle chancelait, un bras s’enroula autour de sa taille. Les effluves d’une eau de Cologne mélangées à son propre parfum l’enveloppèrent et un petit cri de surprise lui échappa, étouffé par la musique. Cet homme l’avait déséquilibrée. Les dents serrées, Teyla cala son pied dans sa chaussure avant de se retourner pour affronter l’individu… Stupéfait, elle avisa alors une chemise et un pantalon noirs. Levant les yeux, elle aperçut un sourire éclatant.

-John ! s’exclama-t-elle. Une bouffée de chaleur embrasa le visage de l’athosienne.

-A mon avis, votre bain ne vous a pas fait autant de bien qu’à moi, Teyla !! C'est moi qui vous met dans cet état ?!

-Vous m’avez effrayée, c’est tout !

-Désolé, que diriez vous d’une danse pour me faire pardonner ?

L’athosienne regarda dans la direction où elle avait aperçu la jolie blonde un peu plus tôt.

-Vous pouvez aller retrouver votre cavalière.

Les mains dans le dos, John lui sourit. Son léger parfum l’enivra et il ferma les paupières… Cette femme était aussi envoûtante que son parfum.

-C’est avec vous que j’ai envie de danser.

-Pourquoi ?

-Parce que c’est vous que je préfère.

Une lueur amusée brilla dans les prunelles vertes, il lui frôla la joue.

-Ma chérie !

-Je ne suis pas votre chérie !!

-Si vous l’êtes.

La jeune femme se pinça les lèvres. Elle aurait souhaité qu’il cesse de se moquer d’elle mais il avait l’air de se divertir follement. N’ayant pas trouvé de riposte cinglante, elle se contenta de tourner la tête. « Où est Evan ? » Les yeux verts plongèrent avidement sur son décolleté. Elle leva les mains vers sa poitrine afin de le cacher à sa vue.

-Trop tard, murmura-t-il. J’ai déjà vu ça tout à l’heure.

-Allez donc danser avec Jane ! Marmonna-t-elle en colère.

Mais le ton qu’elle avait employé voulait dire autre chose et le militaire l’avait bien remarqué.

-Vous n’avez pas à être jalouse, je vous l’ai dit, c’est vous que je veux !

Elle tourna de nouveau la tête.

-Dansez avec moi, lui susurra-t-il à l’oreille.

La jeune femme se contenta de lui tourner le dos mais sentant encore sa main autour de sa taille, elle se retourna, le colonel l’entraîna vers la piste de danse.

-Vous êtes têtu !

-Plutôt oui, mais je ne suis pas le seul !!

Il enlaça sa taille et prit sa main dans la sienne. Une musique familière se répandit dans la salle.