Je t'ai oublié[E]

Je t’ai oublié



Auteur: Laetitia
Genre: Romance
Saison: aucune en particulier
Spoilers: aucune
Disclamers: la série ni les persos ne m'appartient
Résumé: Elle ne doit pas m’oublier parce que je l’aime (je sais c’est pas vraiment un résumé, mais si je vous en dit trop, il n’y aura plus de suspense)

Cet fic est en cour, je l’écris au fur et à mesure, alors ça peut prendre du temps pour que je poste des suites.

J’espère que sa vous plaira !!!









John était glacé par le froid, il était gelé. Mais peut lui importait, c’était le mineur de ses problèmes en ce moment. En ce moment, il était davantage préoccupé par la femme dans ses bras. Elle était en train de se noyé, alors John avait sauté dans l’eau à sa rencontre pour la sauver, « la sauver, il faut que je la sauve ».

Ces mains entre les siens étaient tellement glacées, qu’il se demandait si elle était encore en vie. La jeune femme était sûrement dans un état de profonde hypothermie, elle était toute bleue. Il faisait un froid stupéfiant sur cette planète, à vous glacer les os. Il toucha le côté de son visage avec ses doigts engourdis.

-Allez, réveillez-vous ! Lui chuchota l’homme, embrassant sa main, Vous n’allez pas mourir, vous m’entendez ? Vous n’allez pas mourir

Elle était si raide, presque comme une poupée de chiffon, et d’une pâleur à vous donner froid dans le dos

-OH MON DIEU ….. NON !!!!!!





Je sais que c’est très court pour se faire une vraie opinion mais j’essaierais de poster une suite demain car j’ai un problème avec mon ordis

Voila une suite, un peu court je sais mais du à mon problème d'ordis je peut pas faire plus pour l'instant
à Sefe pour son coup de main[pleure 2]




-Allez, s’il vous plaît !! Réveillez-vous !

John tourna et secoua son corps tellement mou, il poussa ses cheveux sur la partie de son visage bleu. Sa peau molle, normalement magnifique et douce, était pâle et moite. Ses yeux étaient grands ouverts, sans vie.
Il se sentait impuissant face à cette situation, et cela le terrifiait.
Tout à coup il entendit derrière lui un bruit de pas familier. C’était Ronon et Rodney qui arrivaient en trombe.

-Où est Carson ? hurla le militaire.

-Il arrive… Oh mon Dieu, qu’est-ce qui s’est passé ?

-Il y avait quelque chose dans l’eau… Elle… elle était en train de se noyer, cette chose a failli l’emporter dans les profondeurs.

-Est-ce qu’elle est… ?

-NON, cria John, ELLE NE L’EST PAS !!!!!
Rodney et Ronon espéraient de tout cœur que ce qu’ils pensaient tous les deux n’était pas vrai.

En attendant que le médecin pointe le bout de son nez, John enroula ses jambes autour de la femme pour la tenir au chaud.

McKay était stupéfait, elle était si pâle alors que d’habitude elle était… elle était…

Voila une autre suite,elle est toute aussi courte que les précédantes. Je vais essayer d'en faire de plus long une fois que j'aurais réparé le probléme(mécanicien dans mes heures perdus)c'est promis!!!!



John la tenait fermement dans ses bras, il poussa tendrement ses cheveux loin de ses yeux blancs sans vie.
Mckay s’était rapproché du couple afin de fermer les yeux grands ouverts de la jeune femme mais John le repoussa violemment. Ne voyant toujours pas Carson arriver, il s’agenouilla à ses côtés afin de lui faire un massage cardiaque. Il souffla sur sa bouche et commença à compresser.

-1,2,3, allez, respirez… 1,2,3, respirez bon sang !!!

John entendait le scientifique lui parler mais il ignorait ce qui l’entourait préférant se concentrer sur elle. Il continua à compresser pour elle.

-John, le docteur Beckett arrive !!! lui indiqua le scientifique.

Et c’était le cas, le médecin arrivait en courant.

-Que lui est-il arrivé ?
-Elle… elle a failli se noyer… sauvez-la, Carson. Sauvez-la, gémit le colonel.

Le militaire était terrifié. C’était la première fois qu’il dévoilait ses sentiments aussi ouvertement mais la peur de la perdre l’empêchait d’être lucide.

Voila une suite pas très joyeux



John se déplaça rapidement à l’écart laissant à Beckett le soin de l’examiner. Il vérifia le pouls de la jeune femme... Aucune pulsation. Le médecin enleva sa veste et déchira sa chemise exposant à moitié sa poitrine chaleureuse. Carson détermina la zone d'appui de façon à commencer son massage cardiaque. Il plaça le talon d’une main juste en dessous du milieu repéré et l’autre main au-dessus de la première en entre-croissant les doigts des deux mains. Le médecin poussa ses mains rapidement vers le bas, les bras bien tendus et coudes bloqués. Le corps de la jeune femme était secoué à chaque compression mais toujours aucune réponse. Derrière eux, Ronon et McKay, nerveux, observaient dans l’horreur la scène. John arpentait la plage nerveusement. Les minutes s’écoulaient sans que la situation ne se développe dans le bon sens. Beckett continuait ses compressions mais toujours aucune réponse de la part de la jeune femme. Il commençait sérieusement à perdre l'espoir de la réanimer.

Et soudain le verdict fut annoncé :

-C’est fini, elle est partie.

Il se retourna vers les trois hommes.

-Je suis désolé, elle est…..elle est morte !




A suivre.......

Et oui c'est une suite, cette foi elle est beaucoup plus longue
J'espère qu'elle vous plaira[love]



John s’avança brusquement dans leur direction, il repoussa violemment Carson vers sa gauche et prit sa place à genoux devant elle.

-Colonel……..John !!

Mais celui-ci n’écoutait déjà plus, il redémarrait son massage cardiaque.

-NON !!! Elle n’est pas morte, elle va vivre !!!

Les trois autres le regardaient, ils savaient qu’il ne se résoudrait pas à la laisser partir.

-Colonel, elle est partie….c’est fini.
Carson espérait que ces mots pourraient le calmer et lui faire comprendre qu’il était trop tard, mais rien n'y faisait.

-Tu ne partiras pas... je t’empêcherai de partir, tu entends ? Je t’en empêcherai !!!

Le jeune homme repensait à la conversation qu’il avait eue avec Rodney avant cette mission. Ils étaient devenus très amis depuis quelques temps. Ce jour là, il avait eu envie de se confier à lui….


Flashback

-Si je vous disais, histoire d’alimenter la conversation que j’étais… c’est une hypothèse… tombé amoureux ou sur le point de tomber amoureux de la seule personne sur cette planète, enfin sur Atlantis dont je ne devrais pas tomber amoureux, qu’est-ce que vous me diriez ?

Le scientifique le regarda et lui fit un sourire au coin

-Que dans les situations qualifiées d’impossible, les choses ne s’arrangent que si on prend le taureau par les cornes au lieu de pleurer.

-Conclusion, répondit John, je devrais lui déclarer ma flamme pour qu’elle rigole comme une malade ?! Super idée !!!

Le militaire se mit à rire, d’un rire jaune.

-Elle est jolie au moins ?

-Oui, elle est jolie en plus, cette femme est vraiment, vraiment très jolie. Le genre de beauté qui vous fiche des papillons dans le ventre, vous voyez ?

-Alors la question qui se pose, c’est qu’est-ce que vous allez faire ?

John fut surpris par cette question :

-Faire ?

-Oui, le verbe faire, synonyme d’agir.

-Je sais pas !!

-Qui vous dit que ça la fera rigoler ou qu’elle se moquera de vous ? D’accord, cette femme pour qui vous dites avoir développé des sentiments insensés, resterez-vous auprès d’elle ou laisserez-vous la frustration et l’orgueil vous freiner et vous empêcher d’être l’ami pour lequel vous essayez de vous faire passer avec tellement d’innocence ?

-Tout ce que je peux dire c’est que je souffre…

-Alors foncez !!!! Si vous ne dites pas à cette femme en question ce que vous ressentez, vous finirez dans une prison où vous vous serez vous même enfermé.

Il allait lui répondre quand elle apparut soudain devant lui et lui adressa le plus tendre et le plus beau des sourires auquel il répondit sans la moindre hésitation.

-Ok !!! John, il est temps de te jeter à l’eau…..

Fin du flashback



-John, elle est morte !!!
Cette fois, ce fut Rodney qui prit la parole. Peut-être que le scientifique pourrait le résonner. Mais toujours rien….

Le militaire avait stoppé son massage cardiaque, il commençait à cogner avec son poing et la giflait sur le visage avec brutalité.

« Elle ne doit pas partir, elle ne doit pas me laisser .»

-Tu ne partiras pas, je t’empêcherai de partir !!!!!!!

Et il cognait sur sa poitrine, il cognait encore, toujours plus fort, une lutte contre la mort, le fil ne devait pas se casser, il ne devait pas. Comme un écho à son cœur, John finit par sortir la frustration qui lui faisait mal et blessait son l’âme. Il poussa un cri de souffrance.

-Tu ne dois pas, tu ne peux pas… Je t’en supplie. Ne m’abandonne pas !!!!! TEYLA !!!!!!!!!!!!


A suivre.......

Il voulait les revoir, il voulait revoir ses beaux yeux noirs qui le scrutaient d’habitude avec bienveillance, la voir lui sourire de son sourire si merveilleux.

Et soudain, elle les ouvrit, elle ouvrit enfin les yeux et se mit à tousser, rejetant l’eau de ses poumons. L’athosienne était enfin sauvée.

-John ?!… toussa la jeune femme.

Il lui sourit et posa sa main sur son visage.

-Ne me refais plus jamais ça, tu entends ?!!!

Le militaire ne s’était pas rendu compte qu’il l’avait tutoyée.
Derrière lui, les trois hommes furent soulagés. Carson resta bouche bée, elle était morte durant cinq minutes…..et il lui avait redonné la vie. « Incroyable !!!!». Le colonel la souleva et la prit dans ses bras

-Je t’aime, Teyla.

Il en est ainsi depuis la nuit des temps : les malheurs succédaient aux malheurs, les chagrins aux chagrins. Jusqu'à ce que la lumière veuille bien pointer le bout de son nez……







Plénitude, joie, amour étaient les seuls mots qui entouraient le jeune homme. Un an s’était écoulé après cet incident, un an où rien ne vint perturber ce bonheur, pas même Rodney et ses interminables ablutions. Mais depuis quelque temps, il s’était considérablement calmé. « Va savoir pourquoi ! ». Teyla prétendait que c’était grâce à Elisabeth Weir, « un très bon remède miracle pour calmer les ardeurs du scientifique ». Mais bon, tant qu’il ne dérangeait pas son monde, tout allait bien.

Il était comblé par cette femme qu’il admirait et aimait. Chaque jour, il en apprenait beaucoup plus sur elle. Cela ne faisait que renforcer cette conviction qu’elle était la femme de sa vie.

Chaque nouvelle journée leur apportait joie et bonheur. Et chaque nuit, les trouvait ensemble dans leur grand lit, les membres entremêlés, soudés l’un à l’autre. John continuait à l’admirer sans réserve. Leur amour plus profond et plus intense encore le comblait.

Teyla n’avait jamais rêvé d’un compagnon aussi tendre, aussi attentionné. Elle était très heureuse. Depuis le début de leur relation, il n’y avait pas eu un seul instant où le jeune homme n’avait pas comblé tous ses désirs. John n’avait jamais imaginé qu’ils seraient aussi heureux ensemble. « Je prie pour que rien ne vienne perturber notre bonheur. »



Mais ce « bonheur » sans nuage ne dura qu’un an. Une seule petite année…

_________________

PX20055, une mission sans encombre et sans danger avait affirmé Elisabeth. L’équipe ne devait rester que quelques heures, puis revenir à la base. En gros, une mission de reconnaissance.

John était, évidemment, resté près de Teyla malgré son désaccord. Le militaire ne pouvait se résoudre à la laisser avec un autre depuis l’incident survenu un an plus tôt.

La jeune femme se sentait un peu surprotégée depuis quelques temps. Elle avait essayé de lui en parler mais chaque fois quelque chose venait les déranger : Rodney, les missions, les athosiens, Rodney… Mais en ce moment ce n’était pas vraiment ce qui l’inquiétait…



Sur cette planète, la forêt demeurait très dense, une atmosphère pesante hantait ces lieux, une atmosphère étrange. L’athosienne avait le teint pâle, ce que le militaire remarqua aussitôt.

-Teyla, est-ce que tu ressens quelque chose ?

Elle se réveilla brusquement de sa torpeur, la main sur son cœur qui battait à se rompre. Des yeux, elle parcourut les recoins de cette forêt dense. Quelque chose l’avait tirée de ses pensées. Un mauvais rêve ou un bruit lointain, elle n’aurait pas su le dire mais la sensation de menace persistait.

-Je ne sais pas, c’est….c’est encore confus.

-Moi je dis qu’on ferait mieux de rebrousser chemin.

-Qu’est-ce qui se passe McKay, vous avez peur ?!

-N’importe quoi, arrêtez de rêver Ronon, il n’y a rien à voir ici, à part de l’herbe.

-Vous avez la frousse, dites-le ?!

-Non je n’ai pas la « frousse » comme vous dites…

Et c’est parti. D’habitude cette joute verbale concernait Rodney et John, mais ce dernier était beaucoup trop occupé à surveiller l’athosienne, alors Ronon avait pris la relève.

John soupira faiblement, se remémorant ce qui s’était passé avant le briefing. La jeune femme était venue le chercher et elle avait failli voir quelque chose qu’elle ne devait pas voir. Pas maintenant en tout cas.

A suivre

Teyla avait hâte de faire taire la sourde angoisse qui soudain la tenaillait et de s’assurer que tout allait bien. Elle fit une halte, hésitante, jeta, alentour, un regard empreint d’appréhension mais n’entendit rien, ni ne vit personne. Les lieux étaient silencieux comme une tombe, bien sûr à part la dispute entre Ronon et Rodney. La jeune femme avait remarqué les regards persistants du militaire mais préféra ne pas en tenir compte.

Le silence qui régnait autour d’elle formait une sorte de boule épaisse au fond de sa gorge. Son cœur battait la chamade. Une planète aussi désertée était indéniablement un mauvais signe. De temps à autres, elle levait les yeux, l’air anxieux. Mais personne ne se montrait.

Et soudain……….



Et soudain une rafale de tirs de flèches vint stopper le calme de ces lieux.

-En retrait, vite !!! cria John.

Ils coururent tous en direction de la porte.

-Rodney, courrez plus vite !!!

-Je fais ce que je peux !!! cria à son tour le scientifique.

-Un régime s’impose McKay, affirma le runner.

S'ils n’étaient pas en danger de mort, le colonel se serait bien mis à rire.

-Doucement les enfants !!!

Mais Teyla, elle n’était pas d’humeur à plaisanter.

-Vite, ils se rapprochent !!!!!

Cet ennemi invisible semblait très menaçant et se mouvait rapidement dans les arbres.

Tout à coup, la jeune femme s’étala au sol. Elle venait de percuter quelque chose du pied. Les autres n’avaient rien remarqué et continuaient à courir, jusqu'à disparaître dans la forêt. Elle resta seule au sol.

Des pas se rapprochaient d’elle…………..

Une peu court je sais



Les trois hommes couraient toujours, jusqu'à ce que le scientifique s’aperçoive de la disparition de Teyla.

-Attendez !!!… Où est Teyla ???

Le militaire prit peur.

-Teyla !!!!! TEYLA !!!!!!

-Elle est… Elle est restée dans la forêt.

-Restez près de la porte, je vais la chercher.

-Mais colonel…

-C’EST UN ORDRE !!!!!! hurla ce dernier avant de courir en sens inverse.

Il sentit une vague de peur l’inonder. Le vent soufflait très fort, mais il courait. En proie à une confusion grandissante, il courait toujours.

Ils allaient la tuer, elle le savait, elle le sentait. Ils se rapprochaient inlassablement d’elle. Ces hommes la scrutaient d’un air glacial. Tétanisée, terrorisée, elle essayait de reculer avec ses mains. Mais ils s’avançaient toujours menaçant.

Son arme, il lui restait son arme pour se défendre.

Il courait, plus vite, « dépêche-toi John !!». Un mauvais pressentiment le tenaillait, le sentiment qu'il arriverait trop tard « Teyla ne meurs pas ». Il était glacé par la peur….

John s’était rué vers la forêt en s’efforçant d’apaiser l’inquiétude qui le tourmentait.

Elle était par terre, son corps était inanimé, sans vie. Il courut vers Teyla. Ses vêtements étaient déchirés. John s’agenouilla près d’elle, la prit dans ses bras et la secoua doucement. Mais elle ne se réveillait pas. Plusieurs bleus et égratignures ornaient ses bras et son bas ventre. Le militaire tâta fébrilement son pouls. Elle respirait…….

Les battements étaient faibles mais réguliers sous le col empesé. Un filet de sang coulait de sa tempe vers ses cheveux. Furieux, il passa en revue les traces qu’avaient laissé ses ravisseurs. Des rougeurs marbraient le ventre et les cuisses de la jeune femme. Une empreinte rougeâtre marquait son cou.

Il était en colère, des éclairs perçaient ses yeux verts, il était fou de rage, surtout contre lui-même, il n’aurait jamais dû la laisser en arrière jamais. En ce moment, elle était souvent fatiguée. Il aurait du écouter son instinct et la laisser à la base mais têtue comme elle était…

-Teyla, pardonne-moi !

Le colonel ôta son pardessus et la couvrit d’un geste tendre. Il la souleva dans ses bras et se dirigea vers la porte. Il traversa la forêt guettant le moindre bruit suspect mais rien, personne, à croire qu’il n’y avait jamais eu personne. Les individus qui les avaient attaqués avaient disparu dans la nature, mais John savait bien qu’ils les observaient. Leur présence n’était pas désirée, mieux valait en rester là. Teyla était gravement blessée, la ramener à Carson était la priorité.

-Tiens bon ma chérie, tiens bon…

« Se réveiller ! Mais comment ? L’obscurité, le froid, j’ai froid !! Une lumière, quelqu’un m’appelle, cette lumière, il faut…..Il faut que je la suive !! »



Une semaine d’attente d’un progrès, une semaine que l’athosienne était dans le coma, une longue semaine interminable. John était resté à son chevet veillant sur elle nuits et jours avec l’espoir qu’elle se réveille enfin. « Ne pas perdre espoir, ne pas perdre espoir » était sa seule pensée malgré les paroles défaitistes de Carson.
«Elle est dans un coma profond, je doute qu’elle arrive un jour à se réveiller ». Mais cela était impossible pour lui, impossible de vivre sans elle…

Cela faisait un an, un an jour pour jour qu’ils étaient ensemble, ils avaient bien appris à se connaître l’un l’autre. Les mots étaient superflus, seul les regards suffisaient pour se comprendre. Un regard de Teyla lui suffisait pour savoir ce qu’elle ressentait. John n’avait jamais ressenti une telle osmose, la sensation étrange qu’il était enfin complet.

Et dire que cela ne devait pas se passer comme ça, il avait tout prévu, tout, sauf le fait qu’il pourrait la perdre un jour….



Flashback

Un certain militaire faisait les cent pas dans sa chambre, la main gauche dans sa poche.

-D’accord, voilà comment ça doit se passer !!

Il se positionna devant sa glace.

-Teyla… Teyla, j’aimerais… je voudrais… Non c’est pas comme ça, si tu te mets à bégayer mon pauvre John, tu vas tout faire foirer !! Ok recommence.

Devant la glace, John se remit à parler…

-Teyla, voilà ça fait deux ans qu’on se connaît et un an qu’on est ensemble, je n’ai pas besoin de plus de temps pour savoir que tu es la femme de ma vie. J’aime ton sourire, tes lèvres, ta peau douce et le seul fait de penser que tu peux un jour être loin de moi me terrifie, c’est pourquoi j’aimerais te demander….

Le jeune homme s’agenouilla, toujours devant la glace.

-C’est pourquoi j’aimerais te demander si tu….

Il prit une grande bouffée d’air frais et sortit la bague de sa poche.

-Teyla Emmagan, veux-tu m’épouser ?

C’est ce moment-là que choisit la jeune femme en question pour entrer dans sa chambre.

-John ?!

Le militaire surpris remit la bague dans sa poche avant qu’elle ne la voie.

-Teyla… Qu’est-ce que tu fais là ??

-On a un briefing dans deux minutes, tu as oublié ?

-NON, j’arrive tout de suite !!!

-Qu’est-ce que tu faisais par terre ?

-Euh, je… je refaisais mes lacets !!

Elle n’eut pas le temps de riposter, qu’il la poussa hors de sa chambre.

« J’ai eu chaud !! »



Fin du Flashback



Il se pencha au-dessus d’elle et lui murmura à l’oreille.

-Teyla, réveille-toi ! Je t’en supplie !!

Se réveiller, y arriverai-je ? »

Une main chaude près du mien, sensation désagréable, douleur atroce, lumière aveuglante.



La jeune femme ouvrit les yeux subitement, sortant de la brume, mais les referma aussitôt. La lumière les lui brûlait après les ténèbres qui l’avaient envahie. Elle pouvait sentir quelqu’un à côté d’elle, il dormait, d’un sommeil agité. Les cheveux ébouriffés, un visage tendre, cette personne ne lui disait rien.

« Quel est cet endroit étrange ? Où suis-je ?… AAHUI !!! Ma tête !! ».
Elle essaya de se remettre debout, mais ses pieds tremblaient. Heureusement, la personne endormie n’avait pas senti son mouvement.
« Qui est-ce ? Je ne le connais pas. Ni cet endroit d’ailleurs !! ».

La jeune femme commençait sérieusement à être terrifiée.
« Je dois sortir d’ici !! »
Se dirigeant d’un pas lent vers la porte, elle entendit quelqu’un crier derrière elle.

-Teyla, NON ATTENDEZ !!…

« Teyla ? … Qui est Teyla ? »
Elle prit peur et se mit à courir.

Cet endroit était vraiment très étrange, les murs étaient bâtis d’une façon qui ne lui était pas familière. Se dirigeant près d’un couloir, elle heurta quelque chose de plein fouet, quelqu’un pour être plus précise…..

-AHUI !!! C’EST PAS VRAI !!!

A suivre.....

AAHUI, C’EST PAS VRAI !!!!

La jeune femme et l’inconnu s’étaient tous deux étalés au sol. Elle était complètement sur lui, son torse sur le sien.

-Ca va ? Vous n’êtes pas blessée ?

Sentant une certaine gêne due à sa position, elle s’écarta de la personne.

-Teyla, vous m’écoutez ?

« Encore ce prénom ! »

-Qui… Qui êtes vous ?… Où est-ce que je suis ?

-Vous ne vous souvenez de rien ?

Elle hocha la tête, « me souvenir de quoi ? De cet endroit, de ce que je fais là ? Sûrement. »

-Comment êtes-vous sortie de l’infirmerie ?

-L’inf… l’infirmerie ?

-Cet endroit tellement glauque peint tout en blanc, d’ailleurs je me demande bien pourquoi Carson ne la peint pas en bleu, ça serait beaucoup plus gai et moins flippant !!! Mais imposer une idée à Carson ce serait…..

La jeune femme ne comprit que deux ou trois mots de son monologue. Elle le regardait parler, il avait l’air sympathique, un joli visage, des yeux noir intense. Le contempler fut la chose la plus agréable qu’elle ait pu faire depuis son réveil. Cet homme inspirait la confiance. Il la dévisageait de ses yeux noirs où brillait une lueur espiègle, son sourire charmeur était teinté d’ironie. Teyla en était bouleversée, connaissait-elle cet homme ?

-Est-ce que vous vous souvenez de votre nom au moins ?

Sa voix fit vibrer l’athosienne.

-Je m’appelle… Je m’appelle… Je ne…

Elle se mit soudainement à sangloter

-Je ne me souviens pas…..

-Calmez-vous ! Tout ira bien !

Il se rapprocha d’elle et lui prit les mains.

-Je ne me souviens de rien et je ne sais même pas où je suis !!!!

Elle avait peur, elle tremblait, ses jambes la maintenaient à peine debout. Attendri par cette scène, le jeune homme la prit dans ses bras, histoire de la réconforter.

-Ca va aller, je vais vous ramener à l’infirmerie.

La jeune femme eut un sursaut de peur et recula.

-N’ayez pas peur, je serai avec vous.

Il la souleva de terre et se dirigea vers l’infirmerie. Elle posa sa main sur son torse, sentant la fatigue arriver, elle posa également sa tête sur son épaule.

-Et vous, comment vous appelez-vous ? lui murmura t-elle à demi réveillée.

-Moi ?!

L’homme lui fit un sourire.

-Lorne, Evan Lorne.

John se réveilla en sursaut :

-Qu’est-ce qui se passe, Carson ? Pourquoi hurlez-vous comme ça ? Vous allez réveiller Tey… Où est Teyla ?

-Elle s’est enfuie de l’infirmerie. J’ai essayé de la retenir mais elle… elle ne semblait pas me reconnaître

-Comment ça ?!

-J’ai crié son nom, mais elle ne s’est pas arrêtée.

Le militaire prit peur, le fait qu’il lui arrive quelque chose le terrifiait, et ça depuis le jour où elle avait failli se noyer. Il avait beau être près d’elle, il n’en était pas plus rassuré pour autant, il avait toujours peur.



Flashback

Un mois depuis cet accident, John et Teyla s’étaient considérablement rapprochés. Leurs séances d’entraînement étaient ponctuées de baisers enflammés, mais ça n’allait pas plus loin. Ils n’avaient pas encore passé de véritable nuit ensemble. Ils dormaient quelquefois tous les deux mais sans faire l’amour. Le militaire voulait attendre qu’elle soit prête. Les coutumes athosiennes empêchaient Teyla de faire le premier pas.

Mais ce jour là…..

John et Teyla étaient assis au bord du lit, à parler de tout et de rien. La jeune femme s’était logée contre sa poitrine, se troublant des battements fous de son cœur. Elle savait que c’était ce soir, elle allait laisser sa peur et ses doutes au placard pour se donner entièrement à lui. Lorsque son cœur s’emporta, elle leva sur lui un visage étonné et sensuel qui jeta à bas ses maigres résolutions :

-Teyla….

John s’empara de sa bouche entrouverte avec le sentiment d’épouser la propre tempête de son cœur, de ses sens, de son désir. Teyla se laissa guider en gémissant. Le militaire s’écarta de son visage ruisselant, essoufflé par ce baiser comme s’il avait absorbé son âme. L’athosienne gémit encore, abandonnée et lascive. D’un doigt agile, le jeune homme fit glisser les lacets du corsage et la dénuda jusqu'à la taille. Teyla s’allongea sur le lit, les yeux fermés. Elle était tremblante mais John ne put s’empêcher de la trouver plus belle qu’aucune autre. Il la sentait tressauter, se tendre et se détendre, s’offrir autant que se laisser convoiter. John s’attarda longuement à la découvrir.

-Vous a-t-on jamais dit mademoiselle Emmagan, que vous étiez superbe sans vos vêtements ?

Elle lui sourit timidement :

-Seulement vous, monsieur.

-J’espère bien….

Une bouffée de contentement le submergea lorsque l’athosienne jouit de ses caresses. Sûr de son fait, il la pénétra tendrement en buvant son plaisir sur ses lèvres, comme d’une source que nul autre n’avait regardé jaillir.



C’était leur première nuit. John ne s’était pas résolu à s’endormir. Il avait passé le reste de la nuit à la contempler dans son sommeil, veillant sur elle, jusqu'à ce que les rayons du soleil baignent de lumière la chambre des deux amants et se reflète sur son corps doré.



Fin du Flashback



-Je vais la retrouver.

Le militaire allait s’engager dans les couloirs, quand le major Lorne arriva brusquement avec dans les bras une Teyla endormie paisiblement, la main sur le torse du major. Ce spectacle révulsa quelque peu le colonel mais il ne dit mot.

-Teyla !!!

-Je l’ai retrouvée en train de courir dans les couloirs… Dr Beckett, je crois qu’on a un sérieux problème.

Dr Beckett, je crois qu’on a un sérieux problème.

-Et lequel ? s’enquit le médecin.

-Et bien, Teyla ne se souvient de rien.

-Comment ça de rien ?! interrogea le colonel.

-De rien, absolument de rien, les athosiens, Atlantis, les wraiths… de rien comme je vous dis.

-Mais… Carson qu’est-ce qui lui est arrivé ?!!!

-Elle est amnésique.

-QUOI ?!!!!!!

-Calmez-vous, colonel. Son amnésie est due à une altération du cerveau provoquée par son accident. Je n’en étais par sûr… mais cela confirme mes craintes.

-Quelles craintes ?!

-Il existe de nombreuses sortes d’amnésie. Certaines, par exemple, n’effacent que les souvenirs récents comme la composition du déjeuner. D’autre touchent les souvenirs lointains comme le nom de personnes connues.

Le major était resté bouche bée, alors que la nervosité du colonel augmentait à vue d’œil.

-Vous voulez dire qu’elle ne se souvient plus de rien ?

-Oui de rien !!

-Ca, je l’ai déjà dit, ajouta le major.

-Même pas de… même pas de moi ?! murmura John.

-Je suis désolé colonel.

-Est-ce que c’est éphémère ?

-Je ne sais pas, cela peut durer plusieurs semaines, plusieurs années, elle peut même ne plus se souvenir du tout…

-Je comprends.

-Colonel, est-ce que… ?

-Laissez-moi seul avec elle, s’il vous plait.

Les deux hommes quittèrent la pièce, le militaire avait l’air chamboulé, il valait mieux le laisser seul un instant.

-Dites-moi Carson, vous n’avez jamais pensé à peindre l’infirmerie en bleu ? murmura Evan.

Le médecin le foudroya du regard.

-Je disais ça comme ça !!!

:[^^]:

Une caresse dans le vent, la chaleur de cette journée ensoleillée…

La jeune femme était allongée sur le lit, somnolant paisiblement, le vent soufflait dehors et faisait s’envoler les rideaux de sa chambre. Les yeux fermés, elle écoutait la mer s’agiter telle une berceuse, quand une main vint se loger sur ses chevilles. La main commençait tout doucement à remonter jusqu'à sa cuisse, comme une caresse, monter toujours plus haut. « Quelle sensation agréable… »La personne lui déposa un baiser sur le ventre, remonta sur la poitrine, sur le cou, la joue, les lèvres…..





Teyla se réveilla encore dans le même endroit. Cet endroit étrange peint en blanc, l’infirmerie… Evan… Elle le chercha du regard mais ne vit à la place qu’un homme assis près d’elle. Ce même homme qui dormait à côté d’elle. Il la contemplait de ses yeux verts.

-Bonjour, vous êtes réveillée ?

Elle ne répondit pas, se contentant de l’observer, maintenant qu’elle regardait de plus près, elle avait l’impression de le connaître.

-Lorne m’a parlé de l’incident dans les couloirs.

-Où est Evan ?

-Le major Lorne avait quelque chose à faire, il reviendra plus tard vous voir !

-Major ?

***
Majors attendez, vous ne pouvais pas partir seul

***



-Oui, c’est un major……

-Et vous qui êtes-vous ?

-Et vous qui êtes-vous ?

-Moi, je suis le colonel John Sheppard !! répondit l’homme fièrement.

-Et moi… qui je suis ?

-Vous vous appelez Teyla Emmagan, vous êtes athosienne…

-Racontez-moi, s’il vous plaît !!!

Le colonel se rapprocha doucement d’elle et se mit à raconter, tout ce qu’il savait : Athos, les athosiens, les wraiths. Teyla l’écoutait attentivement, mais rien ne lui revenait en mémoire, absolument rien. La façon dont il la regardait la troublait quelque peu. Comme s'il y avait un lien entre eux ou qu’il voulait lui passer un message. « Ces yeux verts, où j’ai vu ça ? » Elle continuait à l’écouter buvant ses paroles. Mais elle finit par poser la question qui lui trottait dans la tête :

-Est-ce qu’on était ensemble ?

-Ensemble ?

-Ensemble, en tant que couple ?!

-Euh… NON, pourquoi me dites-vous ça ? hésita le militaire.

-Parce que… c’est la façon dont vous me regardez.

Le jeune homme lui jeta un regard intrigué.

-J’ai l’impression que vous voulez me dire quelque chose mais que vous hésitez.

Il sourit intérieurement, ce lien entre elle et lui n’était pas brisé. Il y avait encore un espoir malgré tout.

-Je n’ai rien à dire, Teyla !!

-Vous en êtes sûr ?

Il rit, détendu.

-Absolument !!!

-Bien.

-Bien… il faut que je parte, je vais vous laisser vous reposez. Il partit, hésitant, voir Elisabeth pour lui parler de la situation. « C’est mieux comme ça !. Si tu lui avais dit la vérité elle… un couteau sous le gorge…c’est ça, tu lui aurais mis le couteau sous la gorge, mieux vaut attendre un peu. »

-Colonel, attendez !!!!

John, se retourna surpris « peut-être que… »

-Est ce que le major Lorne va venir me voir ?!

«Lorne ? », l’homme tiqua, mais repris contenance.

-Oui ! répondit l’homme. Il viendra……il viendra vous voir.

Arrivé derrière la porte, il resta quelques minutes la main sur la poignée puis se résolut enfin à partir. « Peut être que rien du tout. »

Après le départ du colonel Sheppard, Teyla était restée seule dans l’infirmerie. Le docteur Beckett ne voulait pas la laisser sortir. Elle espérait pouvoir revoir le major Evan Lorne. Il avait l’air tellement gentil et mignon en plus de ça. Et son sourire… son sourire la faisait frissonner.



Quelques heures plus tard, le fameux jeune homme vint lui rendre visite. Il avait apporté une sorte de cadre blanc avec une tablette de couleur. Lorne lui avait expliqué que cela était utile pour peindre. Il lui avait peint de belles choses : quelques endroits de la cité d’Atlantis, elle… « Il dessine drôlement bien ! » Ils avaient parlé de tout et de rien, enfin Evan de tout et Teyla de rien car elle ne se souvenait toujours pas. Lorne lui avait promis de l’aider dans sa quête de mémoire.



Après avoir bien bavardé, il lui proposa de faire une promenade afin de visiter Atlantis. Les choses dont le colonel lui avait parlé : les atlantes, les wraiths… surtout les wraiths l’avaient terrifiée. Elle en avait parlé à Evan. Il lui avait avoué que lui aussi avait eu peur la première fois qu’il en avait vu un de près, ce qui soulagea un peu Teyla. Parler avec lui était tellement agréable. Elle rougissait malgré elle à chaque fois qu’il la regardait avec insistance. L’envie qu’il la porte dans ses bras encore une fois la tenaillait.



Ils avaient longuement déambulé dans la cité. Un balcon leur avait offert l’intimité nécessaire pour mieux se connaître. Le major avait parlé longtemps de ses années de guerre dans le golfe, de son besoin d’autonomie. Il lui avait avoué combien parfois sa famille lui manquait sur Terre. « La Terre », elle aimerait bien, un jour, pouvoir y aller, histoire de voir à quoi elle ressemblait. Il avait ensuite raconté quelques anecdotes amusantes qui avaient fait rire Teyla aux éclats… Evan maniait fort bien l’humour et excellait dans l’autodérision. Teyla avait apprécié le fait qu’il ne se prenne, finalement, pas trop aux sérieux. Le soir arriva bien vite, ils étaient restés toute la journée à discuter et à rire. Lorne l’avait raccompagnée à l’infirmerie, pas décidés à se quitter, enfin surtout Teyla. Ils discutèrent un long moment à l’infirmerie. Un certain écossais ramena vite à la réalité ce cher militaire. Mais avant de partir l’athosienne lui déposa un baiser sur la joue pour le remercier.

Durant ces trois jours passés à l’infirmerie, Teyla avait eu la visite de plusieurs personnes.
Evan, bien sûr, qui était venu la voir à de nombreuses reprises.
Laura Cadman, une militaire plutôt sympathique et très bavarde de surcroît. Elle avait même pu la voir jeter de petits clins d’œil au docteur Beckett, qui les lui rendait, pas vraiment discrètement d’ailleurs.
« Je vois… Ils ont l’air amoureux ces deux-là… ».
Cela lui faisait penser à Lorne. Ils passaient beaucoup de temps ensemble et Teyla espérait un rapprochement plus significatif entre eux.
Laura était venue la voir avec un homme qu’elle trouva bizarre au premier regard, surtout à cause de sa coupe de cheveux… Ronon Dex, il s’appelait Ronon Dex.

Le docteur Elisabeth Weir avait eu la gentillesse de lui rendre visite malgré sa surcharge de travail. D’après Evan, c’était la chef de la base et une diplomate, une très bonne diplomate, enfin selon les dires du major car il l’estimait beaucoup. Toujours d’après lui, Elisabeth et elle étaient de très bonnes amies.
Elle était accompagnée d’un scientifique un peu enrobé, du nom de Rodney McKay. « Je suis le scientifique le plus qualifié de cette base… », avait affirmé ce dernier. Mais hormis son grand ego, elle le trouvait très attachant et très drôle avec ses petites mimiques. En écoutant le scientifique se vanter à propos de ses découvertes et de son génie, de petites anecdotes lui revinrent en mémoire. Elle le voyait en train de prendre une flèche dans les fesses, de creuser un mur avec sa cuillère…

Cela fit rire l’assemblée et Laura ne put s’empêcher de le taquiner en voyant son air contrit.

D’après le docteur Carson, c'était bon signe. Ses souvenirs pourraient lui revenir petit à petit avec un peu d’efforts et de temps.
Seul le colonel Sheppard n’était pas revenu la voir, depuis la dernière fois. Trop occupée à penser à Lorne, elle ne s’était pas demandé pourquoi…





***



-Je viens de décider quelque chose, et c’est certainement la chose la plus importante dont j’ai pris conscience dans l’heure qui vient de s’écouler, alors il faut que je t’en parle….

-Je vous écoute mademoiselle Emmagan.

-Je me suis arrêtée sept fois dans les couloirs et sur ces sept fois, je me suis stoppée six fois en pensant, tu sais à qui ? A toi. C’est un truc secret que j’utilise à chaque fois que je me sens mal dans ma peau, nerveuse, démoralisée, bouleversée ou triste. J’essaie de penser à toi et je me sens tout de suite plus heureuse, c’est quelque chose de magique. Je m’étais promis de ne jamais t'en parler parce que c’est un truc de fille, un peu débile. Si j’ai osé t’en parler, c’est pour essayer de me faire pardonner le manque d’explication.

L’homme sourit :

-Continue.





***



Teyla bascula sur le sol froid de l’infirmerie. Qu’est-ce que c’était ? Un flash ?

Elle se voyait, dans une chambre, parler de ses sentiments avec quelqu’un mais elle n’arrivait pas à voir la personne. Elle commençait à croire que sa mémoire lui jouait des tours. C’était trop brumeux, les images étaient trop floues.

« Qui est cette personne ?… Est-ce que c’est… Est-ce que c’est Lorne ? »

Je poste une suite avant l'heure car j'aurais pas le temps demain[lool]






Malgré les remontrances de Ronon, John n’était pas retourné voir Teyla. Il prétextait la fatigue. Mais il avait peur. Il avait bien vu la manière dont Teyla parlait de Lorne : « Est-ce que le major Lorne va venir me voir ?! ».

Il n’avait jamais été jaloux de lui, c’était un bon soldat, sympathique et généreux. Il comprenait pourquoi certaines femmes de la base lui tournaient autour et maintenant il avait en plus Teyla.

-Non, c’est pas possible murmura John.

Couché dans son lit, l’homme était au bord de la crise de nerfs.

-Je ne veux pas la perdre !!

Le militaire parlait tout seul en remuant de gauche à droite sur son lit quand une voix derrière la porte le sortit de sa rêverie.

-Colonel, vous êtes là ?

-Non, il n'y a personne !!!

-C’est Rodney, ouvrez-moi !!!!

Il soupira, passa les doigts dans ses cheveux ébouriffés et contempla un instant le cadre sur la commode. C’était une photo de lui et Teyla. Ce jour-là, ils avaient découvert une magnifique planète qui pourrait faire office de site alpha. L’équipe avait trouvé une magnifique oasis. John et Teyla s'y étaient baigné durant des heures. Ronon s’était contenté de faire barboter ses pieds. Rodney était resté sur la plage, après quelques minutes d’hésitation, il avait fini par les rejoindre. Sheppard, farceur, enfin plus pour lui faire peur, s’était amusé à lui prendre les pieds dans l’eau pour le couler.

-Sheppard ?!!!

Avant de faire entrer McKay dans sa chambre, John enferma le cadre dans le tiroir de sa commode. Cette photo lui faisait plus de mal que de bien.

-Entrez, Rodney !!

Il ne voulait pas se fâcher avec le scientifique, il savait très bien ce qu’il allait lui dire car même Ronon et Elisabeth lui avaient fait la morale. Mais il connaissait Teyla, la brusquer ne lui ferait pas retrouver la mémoire. Et elle préférait sûrement la compagnie de Lorne à la sienne.

La visite de Rodney ne l’avait pas apaisé. « Vous ne vous battez même pas », lui avait-il dit.

Cela faisait une semaine et trois jours qu’il n’avait pas dormi paisiblement. la veille, alors qu’il se rendait à l’infirmerie, il était passé près d’un balcon et avait reconnu Lorne et Teyla. Elle semblait boire ses paroles et riait même à ses blagues. « D’habitude ce sont mes blagues qui la font rire. » Amèrement, il se rendit compte que Lorne était en train de prendre sa place.
Depuis cet évènement, il n’avait plus quitté sa chambre, les missions de son équipe étant suspendues pour trois semaines. Il aurait bien aimé en avoir une, histoire de se changer les idées, mais rien. Toutes ses pensées revenaient vers Teyla, même sa chambre lui faisait penser à elle. Son odeur flottait encore dans l’air, mélangée à celle du miel…



Flashback



Le matin, avant que l’équipe ne parte en mission sur PX20055, Teyla se trouvait sur son lit, elle se massait les tempes, affaiblie par le manque de sommeil. Un petit problème était survenu sur le continent. Etant le chef, elle avait dû s'y rendre. Durant une semaine, elle avait fait plusieurs allers et retours entre le continent et la base. Cela l’avait considérablement épuisée et blasée.

Le bruit de la porte la fit sursauter. Des yeux verts vinrent contempler la douce endormie. Sitôt qu’il eut franchi le seuil et refermé la porte, John s’empressa de poser un plateau chargé de nourriture sur la commode après avoir enlevé le cadre puis il se laissa tomber à genoux. Il prit les mains de Teyla et les embrassa. Il saisit ensuite son visage et la força à le regarder. Elle glissa de son lit pour se mettre, elle aussi, à genoux et se serra tout contre lui. Ils s’embrassèrent en une tendre étreinte puis elle cacha son visage dans la chaleur du cou de John pour le respirer et laisser errer ses lèvres sur sa joue.

-Est-ce que tu vas bien ma chérie ?! finit par demander John.

-Oui, ça peut aller, murmura la jeune femme.

Elle finit par se rasseoir au bord du lit. Il l'y aida mais resta à ses pieds, la tête posée sur ses genoux. Teyla plongea les mains dans sa chevelure ébène. L’homme se mit à embrasser passionnément ses cuisses. Les mains autour de sa taille. Elle s’offrit, malgré la fatigue, l’accueillit plus étroitement et creusa les reins. Il repoussa sa robe et enfouit son visage au creux de sa taille.

-John…, murmura l’athosienne.

Elle finit par le repousser, elle savait comment cela finirait mais elle était si fatiguée.

-Pardonne-moi. Je sais que tu es fatiguée mais c’est plus fort que moi.

Puis il se releva.

-Tu n’as encore rien mangé…

-Je ne peux rien avaler.

-Je sais que tu as des problèmes avec ton peuple en ce moment mais ce n’est pas une raison pour ne pas te nourrir.

-Je… John, je suis perdue. Parfois, je me demande si je ne devrais pas passer le relais à Halling. Les athosiens lui font plus confiance qu’à moi.

-Non, ne dis pas ça. Tu es un très bon chef, tu ne dois pas en douter.

-Mais…

-Chuttt… Allez, laisse-moi m’occuper de toi. Oublie tout, juste pour quelques heures. Pour commencer, mange un peu.

Il lui tendit une tasse de chocolat avec son irrésistible sourire et Teyla rendit les armes. Elle trempa ses lèvres, puis but avec reconnaissance le chocolat chaud parce qu’elle avait faim, très faim mais pas que de nourriture. Elle reposa la tasse et soupira de lassitude. Ce fut loin de satisfaire le jeune homme qui revint à la charge.

-Mange, je t’en prie.

Elle secoua vivement la tête en signe de désapprobation.

-Attention, mademoiselle Emmagan. Ne m’obligez pas à vous torturer.

Il s’était penché sur elle, à demi assis. Elle admirait cette tendresse qui émanait de lui. Elle lui sourit timidement.

-Me torturer ?… Voilà qui commence à m’intéresser…

Entendre sa voix se changer en un murmure presque rauque au fond de sa gorge la rendait folle.

-… et comment compte-tu t’y prendre ?

Il s’activa brièvement vers le plateau.

-Comme ceci….

Sans pouvoir esquisser le moindre mouvement, Teyla reçut sur sa bouche deux lèvres enduites d’une fine pellicule de miel qui se firent un devoir de lui en faire pleinement goûter la saveur. Un goût sucré, doux, collant mais fondant….

Elle mit plusieurs secondes à rouvrir les yeux, après qu’il se fut détaché d’elle, et recommença à respirer tant bien que mal.

-C’est… encore John…, furent les seuls mots qu’elle put prononcer.

Son cerveau était définitivement hors de fonction. Il reprit un peu de miel et resta parfaitement passif. Il se pencha mais la laissa venir à lui. Gourmande, elle captura ses lèvres. Puis elle se leva, se détourna une brève seconde pour à son tour cueillir de la pointe de son doigt un peu de liquide ambré et en laquer ces lèvres viriles si tentatrices. Teyla prit sa bouche comme la plus exquise des gourmandises. Elle plongea encore son doigt. John ferma les yeux quand elle lui offrit son index, il en suça la chair dorée avant de reprendre sa bouche. Il prit une rasade de miel et lui macula non pas les lèvres mais le menton…. jusqu'à ce que sa bouche se referme sur la tendre courbe, léchant les gouttes qu’il avait égaré là…. exprès… Il déposa un peu de nectar sur sa peau. Elle défaillit de se sentir dégustée de cette manière. Il dut la ceinturer au creux des reins pour qu’elle ne tombe quand son sein, brusquement dénudé, reçut la caresse liquide du miel. Il y plaqua la bouche. Elle se renversa sur son lit. John se mit sur elle, l’embrassant, la goûtant…

Sans savoir plus clairement ce qu’elle faisait Teyla prit un peu de nectar ambré pour l‘égarer sur son propre ventre. Elle protesta de jouissance quand il dévora sans attendre la chair dorée…



Fin du Flashback



-Teyla, murmura John d’une voix rauque avant de s’endormir.

Depuis quelque temps Lorne était émoustillé. Il repensait inlassablement à une jolie jeune femme. Sa fragilité, sa douceur. Jamais il ne l’avait vue ainsi. Teyla alliait très bien force et tendresse mais il semblait bien que sa force ait disparu en même temps que sa mémoire, elle semblait si fragile parfois. Elle lui faisait maintenant l’effet d’une parfaite étrangère. Elle l’intriguait au plus haut point… et elle l’attirait. « Mais enfin, qu’est-ce qui t’arrive Lorne, tu deviens fous ou quoi !! ». Cette pensée revenait inlassablement dans sa tête. La jeune femme alliait aussi à la perfection de son visage, un corps magnifique. Il le savait pour l’avoir tenue un instant dans ses bras lorsqu’ils étaient malencontreusement entrés en collision. Mince, souple, élancée, avec des rondeurs là où il le fallait, elle avait enflammé son imagination.

Le jeune homme était en train de s’élancer sur une pente raide. La perspective de souffrir était au bout du chemin. Il le savait mais c’était plus fort que lui.



Teyla était sûrement loin d’imaginer les pensées du jeune homme à son égard. A chaque fois qu’elle pensait à lui, ses joues s’empourpraient. Elle essayait de prendre un air dégagé mais rien n'y faisait. Elle pouvait encore sentir la fragrance de son eau de cologne. Elle perçut la chaleur qui lui enflammait le visage et se sentit encore plus désemparée. Elle devait absolument se ressaisir. C’est vrai que cet endroit était plutôt étrange et seul Evan lui inspirait confiance. Les autres aussi avaient l’air de bien la connaître et le colonel Sheppard était surment quelqu’un de bien également mais…

« Vous vous appelez Teyla, vous êtes athosienne… ».

-Athosienne ?

Rodney et Elisabeth marchaient tranquillement dans les couloirs de la cité. Le scientifique lui exposait des théories quelque peu ennuyeuses et le seul moyen qu’elle avait trouvé pour le faire taire était de l'embrasser. Et ça marchait du tonnerre. Son pouvoir de séduction marchait de plus en plus sur lui, à croire qu’il n’avait aucune volonté de la repousser. Quand ils se séparaient enfin, Rodney ne pouvait s’empêcher de bégayer, ne sachant plus quoi dire, ni même où il en était, ce qui finissait toujours par la faire rire aux éclats.

-Je déteste quand tu fais ça !!

-Fais quoi !! dit la diplomate d’un air détaché, faussement étonnée.

-Tu le sais très bien !!!

Elle rit de plus belle.

-C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour te faire taire…

-D’accord, j’arrête de parler, répondit l’homme vexé.

-Pardonne-moi de t’interrompre, Rodney, mais on a pas toujours le temps, ni l’occasion d’être ensemble, tous les deux, rien que tous les deux et j’ai envie de parler d’autre chose que de tes trouvailles.

-Bien, de quoi veux-tu qu’on parle ? demanda le scientifique.

-Ben, je ne sais pas, de tout et de rien… De John et de son sale caractère.

-John, rit McKay, c’est quelqu’un de vraiment très têtu et borné de surcroît.

-Il ne veut toujours pas dire la vérité à Teyla ?

-Non, il refuse catégoriquement et ça m’énerve, il ne se bat même pas. Si un jour tu perdais la mémoire, sois sûre que je me battrais pour te reconquérir, dit l’homme, d’un ton ferme.

Cela fit sourire la diplomate.

-Je t’aime aussi, Rodney, lui répondit-elle émue.

Elle allait l’embrasser quand le dit colonel apparut à l’embrasure d’une porte. Les deux amants se retournèrent vivement et partirent à sa rencontre.

-JOHN !!! cria Elisabeth.

Mais il ne répondit pas et continua sa marche.

-JOHN !!!!! cria de plus belle la jeune femme.

Cela eut l’effet escompté, le militaire se retourna enfin.

-John, où allez-vous ?! questionna le scientifique.

-Dans ma chambre, répondit brusquement le colonel.

Ne tenant pas compte de son air cynique, Rodney reprit :

-J’ai entendu dire que Teyla voulait se rendre sur le continent afin de voir les athosiens et discuter avec eux de son rôle de chef et de leurs coutumes. Pourquoi ne pas aller avec elle ?

Le militaire le regarda fixement l’œil noir.

-Je lui ai proposé de l’accompagner mais…

-Mais quoi ?!!

-Elle préfère y aller avec Lorne.

Sur ce, il repartit précipitamment en direction de sa chambre.

Evan et Teyla avaient décollé, quelques minutes plus tard, à bord d’un jumper, se dirigeant vers le continent. Lorne était aux anges, l’athosienne lui avait proposé de l’accompagner et il avait répondu positivement sans se faire prier, trop heureux de pouvoir venir avec elle. Ces temps-ci, il n’avait cessé de penser à elle, jour et nuit. « Ce n’est que de l’amitié, Evan, rien que de l’amitié », lui disait sa conscience.

Parfois ils se lançaient des regards furtifs. Cela faisait rosir les joues de la jeune femme. C’était tellement agréable de le regarder, rien que de le regarder.

Ils arrivèrent enfin sur le continent. Halling les attendait. Le docteur Weir lui avait exposé la situation alors il s’était préparé à accueillir la jeune femme. Il fut étonné de ne pas voir Teyla en compagnie du colonel Sheppard. D’habitude ces deux-là ne se quittaient quasiment jamais. Ils se baladaient souvent près de la plage. Il les avait même surpris un jour…

-Major Lorne, bonjour… Teyla.

L’athosienne fixa un instant cet homme devant elle, mais rien ne lui revenait en mémoire.

-Bonjour. Teyla, je te présente Halling. C’est un athosien. Quand tu n’es pas là, c’est lui qui veille sur ton peuple.

-Bonjour, dit simplement Teyla en voulant lui serrer la main, comme l'avait fait Evan. Mais l’athosien préféra se rapprocher d’elle. Il pencha sa tête en avant et posa ses deux mains sur ses épaules.

-C’est notre geste rituel pour prouver notre amitié, lui dit Halling.

Cela surprit la jeune femme.

-Je connais… je connais ce geste, sourit l’athosienne.

Les deux hommes sourirent également. C’était en bonne voie.
L’athosien leur fit une visite détaillée du campement. Il lui parla d'Athos, de Tagan, de Charrine et de leurs coutumes. De tout ce qui la reliait à son peuple. Près de la plage, Teyla fut surprise de voir une sorte de terrain avec quatre planches de bois dressées en forme de poteaux et des lignes qui délimitaient le terrain.

-Qu’est-ce que c’est ? Demanda l’athosienne aux deux hommes.

-C’est un terrain de football, répondit Evan.

-Le colonel Sheppard ne vous a pas parlé de ça ?! s’étonna Halling.

-Pourquoi devrait-il m’en parler ?

-C’est à lui de vous le dire, dit Evan.

Il venait de comprendre la situation. John ne lui avait rien dit à propos de leur couple, mais pourquoi ?

Le major et l’athosienne finirent la journée seuls près de la plage. Pour lui faire plaisir, le jeune homme avait organisé un pique-nique. Il avait déposé un drap sur le sol et comme nourriture, quelques sandwiches. Après avoir mangé, ils s’étaient tous les deux allongés sur le drap



***

Elle était allongée près d’un homme, la tête posée sur son torse. Elle pouvait entendre les battements de son cœur, mélodie apaisante.

-Teyla, regarde !!!

L’homme pointa le ciel. Elle détourna la tête et contempla ce qu'il lui montrait.

-Regarde ce nuage, on dirait Rodney quand il est en manque de chocolat.

Ils rirent tous les deux aux éclats.

-Et là, on dirait la tête que tu fais quand tu te retrouve au sol, sourit la jeune femme.

-Vraiment ?!!! rit l’homme.

Elle rit à son tour.

-Regarde là, ce nuage, on dirait un berceau.



***



-Teyla, est-ce que ça va ?

La jeune femme s’était endormie tout près de Lorne. « Elle est tellement belle quand elle dort », pensa le militaire.