Après une si longue absence [F]

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A cette idée, un sourire machiavélique étira ses lèvres. Plus elle s’approchait des cellules de ses sœurs plus elle sentait l’excitation la gagner. Quand les Wraiths découvriraient ça, elle imaginait déjà la récompense que les siennes recevraient.

Enfin, les cellules furent dans son champ de vision. Certes des gardes étaient en faction devant la porte mais c’était sans importance, elle les maîtriserait sans difficulté. Rien ne pourrait l’empêcher de faire son devoir : ses maîtres méritaient bien cela, en échange du cadeau qu’ils leur avait fait, à elle et ses sœurs.

- Elizabeth ! ELIZABETH ! hurla le Dr Mc Kay dans son oreillette.
- Je ne suis pas sourde Rodney, s’exaspéra la diplomate. Que se passe-t-il ?
Le scientifique canadien s’apprêtait à lui expliquer la situation, mais son collègue tchèque le devança :
- Les secrets des Anciens pour atteindre l’Ascension ont été volés ! lâcha-t-il à une vitesse impressionnante.
L’intéressée stoppa net dans le couloir. En effet, depuis un bon quart d’heure, elle arpentait la cité à la recherche du major Lorne, mais sans grand succès.
- Mais … comment est-ce possible ? s’énerva-t-elle. Tous nos fichiers sont cryptés.
- Nous l’ignorons Elizabeth, répondit Rodney.

Le Dr Weir ferma un instant les yeux et porta sa main à sa tête, en signe de désespoir. Néanmoins, elle se ressaisit bien vite.
- Bon écoutez, nous allons tâcher de régler ce problème au plus vite, en attendant avez-vous fait ce que je vous avais demandé ?
- Presque …
Rodney pianota quelques secondes sur son ordinateur.
- … Ca y est.
- Bien, y a-t-il quelque part un point isolé ? Ou quelqu’un qui ne semblerait pas à sa place ?
Les deux astrophysiciens observèrent avec insistance le plan de la cité sous toutes les coutures.
- Là ! s’exclama Radek, victorieux.
- Elizabeth, renchérit Rodney, il y a un point isolé dans l’aile Nord de la cité, où êtes vous ?
- Dans l’aile Ouest, je vais dans l’Aile Nord, c’est quel couloir ?
- Le deuxième sur la gauche après la salle de contrôle.
- D’accord, je suis près d’un téléporteur, je m’y rend immédiatement. Bon travail messieurs.

Rodney Mc Kay s’enorgueillit plus que jamais en entendant ce compliment au grand désespoir de Zelenka qui n’en demeurait pas moins flatté par les paroles du Dr Weir.

- Des nouvelles de Sheppard ? demanda le paon le plus connu de la cité.
- Non, toujours pas. Et Teyla ne donne plus signe de vie non plus d’ailleurs.
Pour toute réponse, le scientifique soupira avant de couper la communication. Désormais Elizabeth était seule dans les couloirs.

Enfin elle arriva à l’endroit indiqué par Mc Kay et Zelenka. Avec une certaine appréhension, elle pressa le boîtier commandant l’ouverture de la porte. Celle-ci coulissa de chaque côté, avec le bruit habituel. Bonne nouvelle, la porte était ouverte, personne ne l’avait assommée ni mise en joug. Les choses s’annonçaient donc plutôt bien. Mais quand elle entra, le Dr Weir déchanta bien vite.

Lorne était là, gisant inconscient sur le sol. Un mince filet de sang s’échappait de sa nuque et il était d’une pâleur extrême. Son pouls était faible mais régulier, c’était déjà ça, se dit Elizabeth sans grande conviction.
- J’ai besoin d’une équipe médicale d’urgence dans l’aile Nord ! appela-t-elle avec un certain affolement dans son oreillette.

Péniblement Teyla ouvrit les yeux. Sa tête lui semblait lourde. Que s’était-il passé ? Mais oui bien sûr ! Elle se souvenait maintenant : Dreya avait pris possession de son corps pour … Aussitôt, la belle Athosienne prit soin de vérifier qu’elle pouvait bouger de son propre chef. Oui, ça allait. Elle se trouvait sur une étrange couche. D’ailleurs aussi confortable soit-elle, il fallait qu’elle se lève, elle devait savoir ce qu’il en était.

Lasse, elle se redressa donc, puis entreprit de retrouver John dans le vaisseau. Ce ne fut pas bien difficile, il était dans la salle des commandes.
- John, appela-t-elle.
- Teyla, tu te sens mieux ? s’enquit-il.
- Oui, ne t’inquiètes pas, où est Nola ?
L’intéressé esquissa un sourire amusé. Teyla s’était beaucoup attachée à la petite fille et ça lui faisait très plaisir. Oui, c’était mieux ainsi. Elles veilleraient l’une sur l’autre, ça serait plus facile pour lui de les préserver.
- Elle est partie jouer.
- John, un vaisseau peut être dangereux pour une enfant ! lui reprocha-t-elle.
- Ne t’inquiète pas, la rassura l’intéressé. Sur ce vaisseau, il y a des capteurs Asgards, je peux la localiser sans soucis.

Teyla n’était qu’à demi rassurée mais elle n’insista pas. John ne semblait pas s’inquiéter, et puis après tout c’était sa fille, alors s’il ne se faisait pas de soucis, c’est qu’il n’y avait pas de raison de s’en faire.
- Est-ce que tu connais une planète sûre sur laquelle personne ne pourrait vous menacer, toi et Nola ?
L’Athosienne resta un instant interloquée.
- Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ?
- Parce que …
John savait qu’il devait lui expliquer mais il redoutait sa réaction. C’est vrai, depuis son retour, il n’avait pas été très franc avec elle.
- Parce que j’aimerais vous éloigner d’Atlantis le temps que les choses ne sont pas arrangées là-bas.
- Quelles choses ? s’énerva l’Athosienne. John, qu’est-ce qui se passe sur Atlantis ?

C’est alors qu’une étrange alarme retentit dans tout le vaisseau.
- Qu’est-ce que c’était ? demanda Teyla.
- Une partie du vaisseau semble endommagée, c’est étrange, personne ne nous a attaqué pourtant.
Après avoir contrôlé divers panneaux holographiques, il laissa échapper un juron.
- John que se passe-t-il ?
- Ce sont des coups de feu à l’intérieur même du vaisseau qui l’ont endommagé, s’alarma-t-il.
- Où ?
- Dans la cellule où se trouvait Dreya !
- J’y vais ! proposa spontanément l’Athosienne.
- Je t’accompagne ! imposa le colonel.

Sur ce, les deux compagnons se précipitèrent à travers le vaisseau, jusqu’à la cellule de Dreya. Quand ils ouvrirent la cellule, le corps de la Wraith gisait sur le sol, calciné. Une explosion locale semblait s’être produite.

Les deux amis ne se l’expliquaient pas, il n’y avait aucun explosif nulle part pourtant. C’est alors que Nola fit irruption dans la pièce :
- Je suis désolée, murmura-t-elle. Il le fallait.

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Son père se tourna vers elle et la fixa intensément. Il ne semblait pas y avoir de colère dans ses yeux, juste de l’incompréhension. Mais Nola savait qu’il ne comprendrait pas. Comment le pourrait-il ? Il n’avait pas vu ce qu’elle avait vu.

Tandis que le colonel Sheppard peinait à se remettre de ses émotions, Teyla demanda à la fillette :
- Est-ce que c’est toi qui as fait ça ? demanda-t-elle.
La petite acquiesça, ne semblant pas beaucoup regretter son acte.
- Pourquoi ? poursuivit l’Athosienne, tâchant de masquer son trouble face à cette réponse.
- Parce que son but était d’anéantir la cité des Anciens, je l’ai vu.

Teyla comprenait mieux maintenant, et John semblait sorti de sa torpeur. La fillette était comme elle, mais elle ne contrôlait pas son don. Elle avait lu dans l’esprit de sa mère, sans doute par mégarde.
- No … Nola …
- Vous croyez que je suis un monstre, c’est ça !? hurla la fillette au bord des larmes.
- Mais non, pas du tout, protesta John, retenant sa fille par le bras. J’aimerais juste savoir … enfin comment tu as fait ça !?
- Je n’ai rien fait, je lui ai envoyé des images qui l’ont poussé à se faire ça toute seule. Je ne voulais pas qu’elle vous fasse du mal, à Teyla et toi, sanglota la fillette.

Le colonel, attendri par les pleurs de l’enfant, l’attira contre lui. Teyla assista à cette scène quelques instants avant de lancer :
- John, est-ce que je peux te parler un instant ?
Le militaire acquiesça. Doucement, il se libéra de l’étreinte de sa fille et alla à l’écart, en compagnie de l’Athosienne.
- John, elle a de grands pouvoirs, tu ne devrais pas être aussi souple avec elle, lui conseilla-t-elle.
- Mais enfin, je viens à peine de la retrouver, je … je serais plus exigeant, mais … après.
- John, je te connais assez bien pour savoir que tu remettras toujours le moment de te durcir à plus tard, protesta l’Athosienne. Et nous savons tous les deux que ce n’est pas une bonne chose.

A contre cœur le militaire acquiesça. Satisfaite, Teyla décida que le moment était venu d’expliquer à John comment elle s’était retrouvée dans une cellule aux côtés de Nola. Le colonel eut peine à croire que sa fille en était responsable, néanmoins il finit par l’admettre : elle avait téléporté Teyla et manipulé l’esprit des Genii … sa fille ! C’était si difficile à croire ! Et pourtant il était conscient que ce n’était pas impossible. Nola était différente, il allait falloir apprendre à vivre en en tenant compte.

Une équipe médicale, fermement dirigée par le Dr Beckett, s’afférait autour d’un lit. Sur celui-ci gisait le major Lorne. Son état semblait assez préoccupant, même si Carson pensait qu’il avait de grandes chances de s’en sortir. Elizabeth avait fait les cent pas dans le couloir pendant quelques temps mais ça l’avait bien vite agacée, et maintenant, elle cherchait une réfugiée qui serait susceptible de se balader librement dans la cité, et peut-être même avec le secret de l’ascension.

- Elizabeth, on a décelé une grande quantité d’énergie du côté des cellules ! annonça Rodney dans l’oreillette de la diplomate.
Celle-ci ne prit même pas la peine de répondre et se dirigea immédiatement vers le lieu suspect, ordonnant aux militaires qu’elle croisait sur son chemin de l’accompagner.

Quand elle arriva, elle n’en crut pas ses yeux. Les quelques militaires présents à ses côtés non plus d’ailleurs. Ils ne pouvaient plus distinguer aucune des réfugiées, elles étaient toutes devenues des lueurs blanches d’une intensité exceptionnelle.
- Il est trop tard, souffla Elizabeth, comme pour elle-même. Elles ont fait leur ascension.

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Il était inutile de s’apitoyer sur son sort. Après ce qu’il venait de se passer, la seule chose à faire, c’était de chercher une solution. Résignée, le Dr Weir retourna à l’infirmerie. Le Dr Beckett l’accueillit avec quelques paroles rassurantes :
- Le major Lorne va s’en tirer, il a eu beaucoup de chance que vous le retrouviez, il n’aurait plus tenu très longtemps compte tenu de ses blessures à la tête. Il va totalement s’en remettre.
- C’est une excellente nouvelle Carson, sourit tristement Elizabeth.

A peine eut-elle achevé sa phrase que le Dr Mc Kay entra en trombe dans l’infirmerie.
- Elizabeth, on a un gros problème ! annonça-t-il.
- Et c’est reparti, soupira la diplomate. Que se passe-t-il Rodney ?
- Elles sont en train d’attaquer la cité.
- Qu .. quoi ? Mais comment ça ? Qui ? bredouilla la dirigeante de la cité.
- Mais enfin qui voulez-vous que ce soit ? Paris Hilton peut-être ! s’énerva Rodney.
- Les réfugiées ? le coupa son amie.
L’astrophysicien acquiesça vivement. Ni une ni deux, la diplomate se rendit en salle de contrôle et demanda au technicien de la brancher sur les hauts parleurs de la cité.

« Ici le Dr Elizabeth Weir. Les réfugiées étaient en fait au service de nos ennemis, les Wraiths, elles ont fait leur ascension, et par conséquent disposent des pouvoirs des Anciens et s’apprêtent à attaquer. C’est pourquoi je demanderai à chacun de se mettre à son poste et de se préparer à la défense de la cité. Merci à tous et bonne chance. »

Le vaisseau du colonel Sheppard arrivait à proximité d’Atlantis. Teyla se tenait derrière lui, tâchant de faire comprendre à Nola que quand il y avait un problème, elle devait leur en parler avant de le supprimer de façon particulièrement radicale. L’Athosienne était bien consciente que ce n’était pas à elle de tenir ce discours à la fillette, mais à son père. Néanmoins, celui-ci semblait juger qu’il pouvait remettre ça à plus tard et elle n’était pas d’accord.
- Teyla, il se passe quelque chose sur Atlantis ! annonça le colonel Sheppard.
- Quoi ? Comment ça ?
- Comme des armes qui sont pointées dans toutes les directions et un bouclier au maximum, répondit gravement l’intéressé.

Mais les deux compagnons n’eurent guère le temps de se poser plus de questions. La cité venait d’exploser sous leurs yeux.

Une violente secousse se fit ressentir à l’intérieur du vaisseau.
- Boucliers à 10 %, hurla John. L’hyperpropulsion ne fonctionne plus, nous sommes coincés ici !
- John, il y a des grottes sur le continent, nous pourrions peut-être nous y réfugier, le temps de réparer le vaisseau.

Le militaire acquiesça et amorça la descente, tandis que Teyla serrait Nola contre elle, tentant tant bien que mal de la protéger. C’est alors que Laura Cadman entra dans la pièce. Oh non, Laura, John espérait qu’elle n’avait pas perdu son bébé, il avait voulu la protéger … mais si … oh non, il avait probablement échoué. C’était trop tard maintenant, il n’arriverait pas à la ramener sur Terre.
- Que se passe-t-il ? demanda Laura.
Brièvement, Teyla lui expliqua la situation. La militaire s’effondra aussitôt sur le sol, pleurant à chaudes larmes.
- Stephen, murmura-t-elle entre deux sanglots. Non …
C’est alors que le vaisseau se posa, non sans quelques secousses, sur le continent.

Tout le monde sortit précipitamment de l’appareil. Il était impossible de le dissimuler, le mode furtif ne fonctionnait plus, mais tant pis, ils devaient se mettre à l’abri. Pour le moment, c’était le plus urgent. Courant à toutes jambes, les trois amis se dirigèrent alors vers les grottes, dirigés par Teyla. Enfin, ils y arrivèrent.

- ILS SONT LA ! appela alors Nola, à la surprise générale.
C’est alors que plusieurs êtres élevés se matérialisèrent. Les trois amis découvrirent avec horreur qu’il s’agissait des réfugiées. Mais ils n’eurent guère le temps de poser la moindre question. L’une d’elle usa de ses mystérieux pouvoirs pour blesser Teyla de part en part.

L’Athosienne s’effondra, lacérée de toutes parts. Aussitôt, John s’agenouilla à ses côtés, furieux contre Nola, furieux contre lui-même.

- Tout ça … dit Teyla d’une voix faible et haletante, tout ça est de ta faute John, ça ne serait jamais arrivé si … si tu n’avais pas été là !
Sur ce, elle ferma les yeux, pour toujours. Aussitôt après, John sentit une violente douleur lui irradier tout le corps, et il tomba, raide mort, à côté de celle qui avait été, pour un temps très bref, sa compagne.

C’est alors que le colonel Sheppard se réveilla en sursaut.

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C’est alors que le colonel Sheppard se réveilla en sursaut. Sa respiration était haletante. Il regardait partout autour de lui avec des yeux affolés. Que s’était-il passé ? Où était-il ? Que … Quand enfin le colonel comprit qu’il se trouvait dans sa chambre et que tout ça n’était qu’un cauchemar, il commença à se détendre. Cependant, ça continuait de le perturber. Ca paraissait si réel, c’était … si étrange ! Etait-ce son inconscient qui voulait lui délivrer un message ? Non, non et non, il refusait de l’envisager ! Et pourtant, plus il y réfléchissait plus cette explication se présentait à lui comme une évidence.

Après plusieurs essais infructueux, John renonça à se rendormir. Las, il se leva et alla se passer un peu d’eau sur le visage. Puis, résolu, il enfila un jean et un tee-shirt _ pas très règlementaire tout ça, mais la discussion qu’il s’apprêtait à avoir avec son amie ne l’était pas non plus alors … _ et quitta ses quartiers.

Elle devait encore dormir. La jeune femme étant déjà furieuse contre lui depuis la veille, il jugea plus judicieux d’attendre qu’elle se réveille pour aller lui parler. A contrecoeur il se rendit donc au mess, dans l’espoir d’y trouver quelque chose à grignoter.

Arrivé là-bas le colonel s’empara d’un croissant et se servit une tasse de café avant d’aller s’asseoir à une table, seul. De toute façon, il aurait difficilement pu trouver de la compagnie, la pièce était déserte ! Mc Kay devait probablement se trouver dans son labo, comme d’habitude mais il n’avait aucune envie de parler avec le scientifique. D’habitude il l’aurait taquiné mais pas aujourd’hui.

Aujourd’hui c’était différent. Il allait renoncer à la personne qui comptait le plus pour lui, il allait y renoncer pour toujours. C’était pour leur bien à tous les deux, alors pourquoi est-ce que ça lui faisait si mal ? Pourquoi n’arrivait-il pas accepter ce qu’il s’apprêtait à faire ?

- Colonel, que faites-vous ici ? demanda Teyla, sur le ton glacial qu’elle avait adopté à son égard après leur dispute de la veille.
- Euh rien, je … je m’apprêtais à partir, bredouilla le colonel, en fait … en fait il fallait … il fallait que je vous parle.
Le regard de la belle Athosienne restait impassible. Non, elle ne céderait pas. De toute façon qu’avait-il à lui dire ? Qu’il était désolé ? Elle n’en croirait pas un mot ! Oh ça non, elle savait très bien qu’il ne l’était pas, elle était consciente qu’il désapprouvait son choix.
- Nous n’avons plus rien à nous dire, colonel, rétorqua froidement la jeune femme.
- Non, VOUS n’avez plus rien à me dire, mais moi j’ai encore énormément de choses à vous dire, je …

Teyla en avait suffisamment entendu. Furieuse, elle tourna les talons. Il l’appela à plusieurs reprises alors qu’elle partait, mais elle ne se retourna pas. S’il refusait de l’accepter, alors elle n’avait plus rien à lui dire.

Le militaire, quant à lui, resta planté là, au beau milieu du mess. Il aurait voulu la retenir mais à quoi bon, elle refusait de l’écouter de toute façon. Peut-être aurait-il plus de chance quand elle se serait calmée.

Il flâna dans la cité durant toute la matinée. Pour une fois c’était une journée tranquille, ensoleillée … une journée parfaite en somme. Du moins, elle aurait été parfaite s’il n’y avait pas eu ce maudit rêve, s’il n’avait pas vexé Teyla hier, si …

***FLASHBACK***

L’équipe du colonel Sheppard venait d’achever avec succès l’une de ses missions. Le débriefing se déroulait tout à fait normalement. Ils avaient trouvé un E2PZ presque plein, ce qui ravissait Elizabeth.

Lui était ravi par autre chose. Un sourire éclatant de fraîcheur et de beauté, un sourire qui ravissait son cœur depuis deux ans déjà. Elle se tenait juste en face de lui, assise, elle semblait particulièrement sereine depuis quelques jours et ça emplissait le colonel d’une joie inexprimable.

Enfin le débriefing s’acheva.
- Teyla, vous aviez une annonce à faire il me semble.
La jeune femme acquiesça et se leva, un air très solennel sur le visage.
- Comme vous le savez, Ronon s’est absenté pour parler à quelques réfugiés de son peuple que nous avons retrouvé au cours de différentes missions, commença-t-elle d’une voix calme et posée. Il y a été pour une raison très précise, pour la même raison que celle pour laquelle je vous parle aujourd’hui, à la fin de ce débriefing.
- Venez-en au fait Teyla, gémit Mc Kay, piqué par la curiosité.
L’Athosienne esquissa un sourire amusée avant de répondre :
- Très bien, Rodney. Je veux juste vous convier à mon … à notre mariage.

John n’en crut pas ses oreilles, il avait rêvé ou Ronon et Teyla allait bientôt se … non il n’arrivait même pas à prononcer le mot … se M… non non il ne pouvait pas … SE MAR … non il avait du mal comprendre ce n’était pas possible autrement … SE MARIER.

- Mais enfin vous n’êtes pas sérieuse ?

***FIN DU FLASHBACK***

La suite était simple. Lui et Teyla avaient parlé après le débriefing, en privé. Au lieu de la féliciter, il le lui avait reproché, lui avait affirmé que Ronon n’était pas fait pour elle … elle s’était fâchée.

Alors qu’il était plongé dans ses pensées, il arriva à un balcon, sur lequel se tenait Teyla. Elle ne semblait pas avoir remarqué sa présence. Le moment était venu, il le savait. Il le fallait.

- Teyla …
La jeune femme tressaillit mais resta muette. Elle se tourna vers lui, une lueur glaciale au fond des yeux.
- Teyla, je voulais vous dire que … que j’approuvais votre mariage avec Ronon, je …
- Vous mentez, John, répliqua-t-elle.
L’intéressé soupira.
- Ce que je veux dire, c’est que je ne veux que votre bonheur et si vous pensez que Ronon peut vous rendre heureuse, alors soit.
Il avait pensé ne jamais y arriver. Et pourtant ça y est, c’était fait.
- Je n’ai aucunement besoin de votre permission John, répondit-elle sur un ton glacial.
Puis elle laissa passer une minute et avoua avec un large sourire :
- … Mais je suis très heureuse que vous acceptiez ma décision. D’ailleurs, j’ai quelque chose à vous dire. Personne n’est encore au courant à part Ronon, vous êtes le premier à qui j’en parle.
- De quoi s’agit-il ? demanda le militaire sur un ton qui se voulait détaché.
- Je vais être mère, annonça la jeune femme.

Le jeune homme eut toutes les peines du monde à retenir un hoquet de surprise. Néanmoins, il se força à arborer une mine réjouie. C’était la meilleure chose à faire, Teyla serait plus heureuse avec Ronon, il le savait maintenant.
- C’est une excellente nouvelle, toutes mes félicitations, répondit-il avec un sourire forcé.
Sur ce il serra dans ses bras la jeune femme, amicalement, oui uniquement par amitié, hélas.

FIN

Non je vous rassure je suis toujours sheyla mais j'ai décidé de faire la paix avec les teylnon le temps d'une fic.

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