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 Après une si longue absence [F]

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MessageSujet: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyMar 4 Juil 2006 - 8:52

APRES UNE SI LONGUE ABSENCE


AUTEUR : Julianna Alemara
GENRE : romance Sheyla et Teylnon
SAISON : dans un bon moment
DISCLAIMER : Pas à moi, pas de sous, que du plaisir.
RESUME : Dix ans après la disparition de Sheppard, beaucoup de choses ont changé.


Teyla Emmagan était allongée sur son lit. Son mari n’était pas là ce soir. Il était rentré sur Terre et ne reviendrait que la semaine suivante. Elle, elle se laissait aller, pensant à l’enfant qui grandissait en elle, à l’homme qu’elle aimait.

« L’homme qu’elle aimait », ça sonnait tellement faux. Certes, elle l’aimait mais il ne remplacerait jamais le colonel Sheppard. Celui-ci avait disparu dix ans plus tôt. Ils l’avaient cherché pendant des mois, en vain. Elle avait mis longtemps à l’accepter … en fait, elle ne l’avait pas encore accepté et ne l’accepterait jamais.

John … ils ne s’étaient avoués leurs sentiments qu’un mois auparavant. Elle s’était retrouvée seule et enceinte. John ne l’avait jamais su, il n’était pas resté suffisamment longtemps auprès d’elle pour le savoir.

Quelqu’un toqua à la porte, tirant Teyla de ses pensées.
- Entrez !
La porte s’ouvrit et une petite fille apparut dans l’embrasure.
- Entre ma puce, lui sourit l’Athosienne.
La jeune fille s’exécuta. Elle avait de longs cheveux bruns soigneusement tressés. Sa peau était mate, mais plus claire que celle de Teyla.
- Maman ?
- Oui ?
- Ronon n’est pas mon père, n’est-ce pas ?

La jeune mère tressaillit. Elle ne s’attendait en aucun cas à cela. Qui plus est, cette question revêtait des allures d’affirmation.
- Qu’est-ce qui te fait dire cela Tania ?
- Les cours de biologie. Ronon rendait visite aux autres rescapés de Sateda quand …
- Tu fais erreur ma puce, répondit Teyla d’une voix tremblante. Vas te recoucher et surtout, ôtes-toi cette idée de la tête !

La fillette obéit mais n’était visiblement pas convaincue. Au cours de l’année scolaire, elle vivait dans la base de Cheyenne Mountain, elle ne revenait sur Atlantis que lorsque c’était les vacances. Hélas, ces vacances n’allaient pas être de tout repos si sa fille demeurait convaincue que Ronon n’était pas son père … ce qui en soit était la vérité.

Une vague de chaleur avait envahie le corps de la jeune femme. Elle se sentit mal. Son enfant s’agitait en elle. Elle avait de plus en plus chaud. L’Athosienne tenta de se lever mais toutes ses tentatives se soldèrent par un échec.

Dans son oreillette, elle appela :
- Dr Beckett, s’il vous plait !
- Teyla ? Que se passe-t-il ?
- Je ne me sens pas bien, je ne tiens plus sur mes jambes.
- Essayez de vous détendre, j’arrive tout de suite.

En effet, quelques minutes plus tard, le Dr Beckett entrait dans la chambre de la jeune femme, suivi d’une poignée d’infirmières et traînant derrière lui un brancard. Il ausculta rapidement Teyla :
- On l’emmène.

Quelques minutes plus tard, Teyla était à l’infirmerie. Le malaise s’était dissipé, elle se sentait mieux maintenant.
- Teyla, que s’est-il passé ? demanda Carson d’une voix conciliante. Y a-t-il quelque chose qui vous a contrarié ?
L’intéressée acquiesça et, à contre cœur, elle raconta au médecin la visite de Tania.

Le médecin allait tenter de rassurer l’Athosienne quand la voix d’Elizabeth Weir se fit entendre dans toute la cité :
« J’ai besoin d’une équipe médicale d’urgence dans la salle de contrôle. Je répète … »

- Excusez-moi, il faut que j’y aille !
La patiente hocha la tête et le bon docteur partit précipitamment en direction de la porte des Etoiles. Quand il arriva, personne n’était encore arrivé.

- Que se passe-t-il ?
- Nous l’ignorons, répondit le Dr Weir. Nous avons reçu le code d’identification du colonel Sheppard.


Dernière édition par le Mer 25 Avr 2007 - 15:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyMar 4 Juil 2006 - 9:50

Quelques minutes plus tard, un homme franchit la porte des Etoiles, traînant un homme derrière lui.
- Il est mal en point, il a besoin d’être soigné ! dit l’homme.
Le Dr Weir dit signe à Carson qu’il pouvait y aller tandis que les militaires de la salle de contrôle tenaient l’homme en joug.
- Je ne vous veux aucun mal, commença-t-il. Je sais ce que vous pensez. Oui, c’est vrai je suis un genii, oui je porte leur uniforme, mais je suis venu en paix, dans l’espoir de restaurer une bonne entente entre nos deux peuples. Je vous assure que je ne suis pas responsable de l’état de votre ami.

Elizabeth était sceptique quant à l’identité du blessé. Néanmoins, un regard de Carson fut suffisamment éloquent pour confirmer ce qu’elle se refusait à admettre : le colonel John Sheppard était en vie !

Le Dr Beckett lui-même peinait à le croire. Il était d’ailleurs difficile de reconnaître le colonel, son visage étant lacéré de toute part. Son torse avait été tailladé. Carson ne put réprimer un haut-le-cœur devant cette boucherie. Néanmoins, son professionnalisme reprit vite le dessus :
- On l’emmène à l’infirmerie, immédiatement.
Son équipe s’exécuta.

Quand il entra à l’infirmerie, Teyla se leva brusquement, envahie par un mauvais pressentiment :
- Qui est-ce ? demanda-t-elle.
Le médecin soupira avant de révéler l’identité du blessé à la jeune femme.
- C’est le colonel Sheppard, Teyla.

La jeune femme déglutit difficilement. Comment était-ce possible ? Dans un état second, elle se rassit sur le lit. Le Dr Beckett était toujours à côté, s’affairant autour du colonel. Elle le voyait sans le voir. Ses yeux étaient perdus dans le vague.

Elizabeth entra à l’infirmerie :
- Teyla, est-ce que ça va ?
- L’homme que j’ai aimé, que j’aime, a disparu pendant dix ans … pendant dix ans je l’ai cru mort et voilà qu’il réapparaît, je … je …comment je vais annoncer ça à Ronon ?
La diplomate regarda son amie d’un air compatissant, ce qui déplût fort à Teyla :
- Teyla, je suis désolée, je conçois que ce soit difficile pour vous …
- Je n’ai pas besoin de votre pitié, hurla l’intéressée, j’ai besoin d’une solution, d’un retour en arrière, de …
Sa voix se brisa. Des larmes roulaient sur ses joues. Etait-ce de la joie ou de la tristesse ? Elle n’aurait su le dire. Elle marmonna quelques mots d’excuse avant de quitter la pièce, mais Elizabeth la retint.

- Teyla ! Où allez-vous ?
- Dans un endroit plus tranquille, murmura la jeune femme.
- Je vous accompagne, vous êtes choquée, dans votre état, je ne veux pas que …
Encore de la pitié ! N’avait-elle donc pas été claire à ce sujet ? Néanmoins, elle n’avait plus la force de se mettre en colère contre son amie. Elle se contenta d’hocher la tête et se dirigea vers un des nombreux balcons de la cité.

Teyla observait l’océan, silencieuse. Ce silence était pesant et Elizabeth se devait d’informer son amie pour …
- Teyla, c’est … c’est un genii qui a conduit le colonel Sheppard jusqu’ici !
- Quoi ? C’est un genii qui lui a fait ça ! explosa Teyla.

Elizabeth voulut lui expliquer la fin de l’histoire mais elle n’en eut guère le temps. L’Athosienne se dirigeait d’un pas décidé vers la cellule qui avait abrité Steve, Bob, Michael et bien d’autres.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyMar 4 Juil 2006 - 12:09

- Laissez-moi seule avec lui, ordonna-t-elle aux gardes sur un ton dur.
Ceux-ci hésitèrent, ne pouvant que remarquer le ventre proéminent de Teyla mais la rage qu’il était possible de lire dans ses yeux les dissuada de protester. Sans souffler mot, ils s’écartèrent.

L’Athosienne désactiva nerveusement le champ de force puis pénétra en trombe dans la cellule. Le genii la regarda, tout d’abord surpris de son entrée fracassante, puis sa mine s’assombrit.

- Je n’ai rien fait au colonel Sheppard … ce n’est pas moi.
La jeune femme ne répondit pas. Elle s’approcha du jeune homme avec un calme assez déconcertant. Ses yeux reflétaient une colère sans bornes qui contrastait avec le reste de son visage parfaitement détendu. Sans un mot, elle organisa une violente rencontre entre son poing et le nez du genii. Celui-ci ne put réprimer un gémissement mais répéta :
- Je vous assure encore une fois que je ne suis pas responsable de l’état de votre ami.
- Vous mentez, répondit-elle d’un ton neutre.
Puis elle sortit un poignard.

- Teyla, non !
L’intéressée se retourna pour découvrir, non sans surprise, le Dr Beckett. Le Dr Weir se trouvait derrière lui, jetant des regards fuyants à Teyla.

Jusqu’alors, elle avait toujours trouvé le courage d’assumer ses actes, mais les regards noirs que son amie lui lançait lui étaient insupportables. Elle faisait ça pour son bien, quand le comprendrait-elle enfin ? Néanmoins, elle fut tirée de ses pensées par la voix de Carson qui poursuivit :

- Les dégâts occasionnés dans le corps du colonel Sheppard n’ont pu être occasionnés par les genii, c’est tout bonnement impossible !
Mais la jeune femme ne voulait rien entendre. Elle allait poignarder le prisonnier quand un coup de feu retentit. Teyla sentit une douleur fulgurante lui envahir la jambe et tomba lourdement sur le sol, laissant apparaître le tireur : Bates !

- Mais vous êtes complètement fou ! hurla le Dr Beckett hors de lui, tandis qu’il s’agenouillait auprès de Teyla.
- Elle allait tuer un prisonnier qui possède peut-être de précieuses informations, je ne pouvais permettre que …
- Je vous ferai remarquer qu’elle est enceinte de sept mois, le coupa durement le médecin.

Le sergent allait répliquer mais le Dr Weir, refusant de courir le risque d’un incident supplémentaire rappela l’homme à l’ordre, lui conseillant vivement de s’enfermer dans ses quartiers et de ne pas tenter d’en sortit le temps qu’elle n’aurait pas décidé de quelle sanction prendre. Le militaire s’exécuta, un rictus mauvais sur le visage.

Une fois ce problème partiellement résolu, elle reporta son attention sur le Dr Beckett et Teyla.
- Carson ?
- La blessure est superficielle, Dieu merci !
La jeune femme grimaçait de douleur mais ne pipait mot.

Quinze minutes plus tard, Elizabeth la trouva au chevet de John, assise dans un fauteuil roulant. Considérant l’état de la jeune femme, le Dr Beckett avait jugé bon de ne pas recourir aux béquilles.

- Teyla, puis-je vous parler ?
- Quelque soit ma réponse, vous me parlerez, répliqua sèchement Teyla.
La diplomate soupira et s’assit aux côtés de Teyla.
- Je sais que vous êtes dans une situation difficile mais …
- Non, vous ne savez rien, rétorqua l’Athosienne.
- Teyla, j’aimerais que vous écoutiez ce que j’ai à vous dire, requit Elizabeth d’une voix apaisante.

Teyla hocha la tête. Elle était en colère, nul doute là-dessus, mais elle se tut, écoutant les paroles de son amie qui, à l’heure actuelle, lui paraissaient dérisoires.
- Teyla, ce genii n’était pas responsable. Je connais votre aversion pour ce peuple qui a trahi votre confiance mais il est innocent du crime dont vous l’accusez. Je ne pouvais vous laisser faire.
- Aucun genii n’est innocent ! répliqua l’intéressée.
- Le Dr Beckett vous a dit pour ... demanda Weir d’une voix hésitante, ayant peur de faire une gaffe.
- Oui, il m’a expliqué que c’était l’œuvre des Wraiths.
Teyla marqua une pause avant de dire :
- Je vous ai écouté comme vous l’avez exigé …
- Teyla, je …
- Si, vous l’avez EXIGE ! Maintenant, c’est mon tour : j’exige d’être seule, qu’on me fiche la paix, qu’on cesse de me faire des beaux discours ! Je vous le répète : je ne veuxp as de votre pitié !

Elle avait prononcé les derniers mots en hurlant. Elizabeth n’insista pas :
- Très bien, vous voulez affronter cette épreuve seule, vous l’affronterez seule ! Mais sachez que si vous changez d’avis, ma porte vous sera toujours ouverte. Bonsoir Teyla.

Sur ce, elle tourna les talons.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyMar 4 Juil 2006 - 16:58

Se trouvant enfin seule comme elle l’avait souhaitée, Teyla ne fit plus aucun effort pour se contenir. Des larmes roulaient en abondance sur ses joues mais elle ne les essuyait pas. Il y a quelques années, à la mort de Charrin, certains terriens dont John lui avaient affirmé que pleurer soulageait, elle avait fini par comprendre que c’était la vérité.

Pourtant cette fois, ses larmes semblaient inépuisables. Pour elle, il était déjà mort une fois, elle ne supporterait pas de le perdre une seconde fois. Elle ne pourrait pas revivre la torture qu’avait été la sienne après sa disparition. Ca avait été si difficile de faire son deuil … une peine inutile, puisqu’il était en vie. L’Athosienne avait doucement posé sa tête sur l’épaule gauche du colonel, l’un des rares endroits de son corps qui n’avait pas été mutilé.

En effet, de nombreuses coupures étaient visibles sur le visage du blessé. Un pansement blanc décorait l’une de ses tempes tandis que l’autre laissait apparaître une longue croûte qui descendait jusqu’au coin de sa lèvre. Son torse était recouvert de bandages serrés, non seulement parce qu’il avait été tailladé mais également parce que le Dr Beckett avait repéré de nombreuses côtes cassées.

Ca lui faisait tellement mal de voir l’homme qu’elle aimait dans cet état ! Dire qu’il était le père de Tania et qu’elle l’ignorait !

La jeune femme campa fermement sur ses positions toute la semaine. Elle veillait John jour et nuit, ne le quittant pas même pour aller manger. Si Elizabeth venait rendre visite au militaire, elle feignait de l’ignorer. Sa colère s’était dissipée mais elle n’éprouvait aucune envie de se confier à quelqu’un. Etre seule avec lui, c’était tout ce qu’elle souhaitait.

De loin, Carson veillait sur elle, elle le savait. Après plusieurs essais infructueux, il avait renoncé à lui parler. Il lui avait simplement dit qu’il y avait de grandes chances que le colonel Sheppard se réveille dans les jours à venir. Cependant, tous les jours, inlassablement, il déposait un plateau à côté d’elle. Elle attendait qu’il soit parti, puis elle mangeait, sans quitter des yeux l’homme qu’elle aimait.

Tania était venue une fois. Face au mutisme de sa mère, elle avait demandé à rejoindre son père, ou du moins l’homme qu’elle considérait comme tel. Elizabeth avait refusé mais lui avait proposé d’aller vivre sur le continent le temps que Teyla aille mieux, prétextant que ce serait un bon moyen d’en apprendre plus sur ses origines. La fillette avait cédé, bien que peu convaincu par l’excuse de la diplomate.

Ce jour-là était comme tous les autres. John était toujours là, étendu sur son lit d’hôpital, le teint blême. Teyla était en train de manger ce que Carson avait apporté quand elle sentit une légère pression sur sa main.

Une lueur d’espoir s’alluma dans les yeux de l’Athosienne. Elle voulait regarder le visage de John, elle voulait s’assurer qu’elle n’avait pas rêvé … mais elle avait si peur d’être déçue ! Elle craignait tellement que ce ne soit qu’une illusion ! Lentement, elle tourna la tête et rencontra les yeux verts de John. Une joie intense s’empara de son être. Des larmes coulaient sur ses joues mais là, nul doute n’était possible, c’était des larmes de joie ! Elle était tellement heureuse, elle ne l’avait jamais autant été si ce n’est le jour de la naissance de sa fille.
- John ? appela-t-elle doucement.
Le militaire fronça les sourcils avant d’articuler péniblement :
- Qui … qui êtes-vous ?
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyMer 5 Juil 2006 - 8:19

Interdiction d'attenter à la vie de l'auteur ! Après une si longue absence [F] Sad20pan

Aussitôt Teyla se rembrunit … le Dr Beckett n’avait jamais parlé d’amnésie, même passagère ! Voyant la mine déconfite de l’Athosienne, John esquissa un sourire qui n’échappa guère à la jeune femme.
- John, ce n’est pas drôle ! grogna-t-elle gentiment.
- Au contraire, je trouve ça très drôle, moi. Il fallait bien que je m’assure que tu tenais encore à moi, sourit-il.

La jeune femme lui rendit son sourire mais ne répondit pas. Elle était relativement basse par rapport au lit, ce qui impliquait que John n’ait pas vu son ventre rond.

Si elle s’était retournée, elle aurait pu voir Ronon tourner les talons, furieux, fou de jalousie. Bien sûr, comme elle ne voulait parler à personne, nul n’avait pris la peine de lui annoncer que le Dédale était arrivé, avec à son bord Ronon et le Dr Mc Kay.

- Je vais prévenir le Dr Beckett que tu es réveillé mais je dois t’annoncer quelque chose avant … commença-t-elle, mal à l’aise.
- Teyla, que … qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi as-tu l’air aussi triste tout d’un coup ?
La jeune femme soupira avant d’avouer :
- John, tu sais, ça fait dix ans maintenant, je te croyais mort !
- Oh, répondit le militaire sur un ton neutre.
- Quelques temps après ta disparition, j’ai appris que j’étais enceinte. J’étais seule et je ne savais pas vers qui me tourner. Ronon a été là pour moi, pour me soutenir. Je, je suis tomber amoureuse de lui, John !

Le colonel ne répondit pas mais Teyla pouvait lire de la déception dans ses yeux. Ca lui faisait mal, elle avait l’impression que son cœur allait se briser en mille morceaux, cesser de battre. Elle n’avait aucune idée de tout ce que John avait pu endurer, mais elle savait qu’il avait souffert … et là, c’était elle qui le faisait souffrir.
- John, je, je suis enceinte … de Ronon ! Et Tania, ta fille, croit que Ronon est son père.

Le jeune homme tourna la tête et dit sèchement :
- J’ai enduré tout ça pour toi ! Je ne me suis pas laissé attirer par la mort parce que je t’aimais, parce que je voulais te revoir. Finalement, j’aurais du refuser l’aide de Sonu, le genii … j’aurais mieux fait de crever là-bas !

Teyla quitta la pièce aussi vite que son fauteuil roulant le lui permettait, ne prenant même pas la peine d’appeler Carson. Comment osait-il la juger ? Croyait-il être le seul à avoir souffert dans cette histoire ? Elle arriva sur un balcon auquel elle trouva Ronon accoudé. Elle savait qu’il l’avait entendu arriver, elle ne pouvait donc plus faire demi-tour. Dans un immense effort, elle retint ses larmes et d’une voix aussi naturelle que possible, lança :
- Bonsoir chéri !

Le Runner se retourna et, sans un mot, les yeux noirs de colère, il la gifla violemment. La jeune femme ne put réprimer un gémissement.
- Ronon, qu’est-ce qui te prend ?
- Qu’est-ce qui me prend ? s’insurgea l’intéressé. J’ai été là, toutes ces années j’ai été là pour toi ! Et quand tu apprends que le colonel Sheppard est en vie, tu me laisses tomber, tu m’oublies, je retourne au statut de simple ami … et encore !
- Comment oses-tu penser ça ? hurla-t-elle. Dehors !
Comme son mari ne bougeait pas, la jeune femme répéta :
- Dehors, fiche le camp !

Il n’insista pas et partit, fou de rage, direction l’infirmerie.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyMer 5 Juil 2006 - 12:27

Bon allez j'ai envie de faire joujou avec vos nerfs ! Après une si longue absence [F] Sad20pan

Quand il arriva, il trouva Carson devant l’entrée, les bras croisés, l’air assez calme.
- Eloignez-vous Dr Beckett ! ordonna-t-il durement.
- D’une je n’ai aucun ordre à recevoir de vous, commença calmement le médecin, de deux vous ne semblez pas blessé et de trois mes patients ont besoin de calme.
- Ca m’est égal ! rétorqua le Runner. C’est Teyla qui vous a averti ?

Le bon docteur soupira. Dex était dans une colère noire, s’il le laissait entrer, John ne serait bientôt plus de ce monde, nul doute là-dessus. Et puis s’il répondait par l’affirmative à Ronon, il serait encore plus furieux contre Teyla. Vu l’état de la jeune femme, il fallait éviter cela à tout prix.

- Je ne suis pas aveugle, répondit le médecin, esquivant soigneusement la question.
- Je veux seulement lui parler.
La voix du Satedien s’était soudainement radoucie, mais Carson savait qu’il ne pouvait s’y fier. C’était un homme impulsif. Une simple gaffe de la part du colonel et ce calme s’envolerait aussi soudainement qu’il était apparu.
- Je vous laisse entrer à une condition, soupira le médecin.
- Laquelle ?
- Vous acceptez des menottes par sécurité.

A contre cœur, le Runner accepta. Il fallait qu’il parle au colonel, même si son ego devait en pâtir. Satisfait, Carson demanda des menottes à un soldat qui passait par là, entrava les poignets du Satedien puis s’écarta.

Ronon, sans un regard pour le médecin, entra dans la pièce. John était allongé, mais il semblait aller mieux. Son visage avait retrouvé quelques couleurs et ses yeux pétillaient de malice, comme autrefois.
- Je m’attendais à votre visite, déclara simplement le blessé.
- Colonel, vous avez disparu pendant dix ans. Votre histoire avec Teyla est terminée, vous m’entendez ! TERMINEE !
- Inutile d’hurler Ronon, je ne suis pas sourd. Et Teyla a déjà été suffisamment claire à ce sujet !

Le Runner se tut un instant, décontenancé par les dernières paroles de celui qu’il avait autrefois considéré comme un ami. « Teyla a déjà été suffisamment claire à ce sujet » « Teyla a déjà été suffisamment claire à ce sujet » Qu’est-ce que ça voulait dire ? Avait-il accusé à tort son épouse ? Avait-il mal interprété ce qu’il avait vu ?
- Mais tout à l’heure …
- Je vous ai vu, mais je n’ai rien dit à Teyla. D’ailleurs je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’annonce ça ! Teyla ne m’avait pas encore expliqué, j’ignorais tout. Je ne me serais pas comporté ainsi sinon. Elle m’en a parlé aussitôt après votre départ.

Dex acquiesça silencieusement. Ses yeux ne contenaient plus aucune colère, juste de la culpabilité. John l’avait bien vu mais il avait choisi de se taire, ayant peur de dire quelque chose d’inapproprié ou désobligeant. Après plusieurs minutes, le Runner avoua ce qu’il avait fait au colonel qui l’écouta jusqu’au bout, sans l’interrompre.

- Vous savez, je ne suis pas sûr de valoir mieux, avoua John quand l’autre eut fini.
- Comment ça ?
- Puisqu’on est dans les confidences … tout à l’heure, j’ai fait comprendre à Teyla que je lui reprochais de ne pas m’avoir attendu. J’ai eu tort. Si j’étais vraiment mort, je n’aurais pas souhaité qu’elle se morfonde toute sa vie.

Le Runner ne répondit pas, un silence pesant s’installa une nouvelle fois.
- Je vais aller m’excuser auprès de Teyla, décida-t-il enfin.
Sheppard approuva.
- Pourrez-vous lui demander de passer à l’infirmerie ? J’aimerais en faire de même.
L’intéressé acquiesça et partit. Pour la première fois depuis qu’il connaissait Ronon, John avait cru lire de la gratitude dans ses yeux. Ce n’était peut-être qu’une illusion, il n’en savait rien ! Probablement …

Teyla, quant à elle, était toujours sur le balcon. Elle avait quitté le fauteuil roulant, trop énervée pour rester assise, et arpentait en boitillant la petite terrasse. Son bébé lui donnait inlassablement des coups de pieds mais elle n’y prêtait guère attention. Comment Ronon avait-il osé prétendre qu’elle le délaissait ? Certes elle aimait John, elle ne pouvait le nier … mais elle ne quitterait pas Ronon pour autant. Tania le considérait comme son père, dans trois mois elle mettrait au monde un enfant de lui ! Comment, après tout cela, pourrait-elle le quitter ? « Quand tu apprends que le colonel Sheppard est en vie, tu me laisses tomber, tu m’oublies, je retourne au statut de simple ami … et encore ! » Ces paroles résonnaient dans la tête de la belle Athosienne. Elle était blessée, au plus profond de son être ! Le pensait-il vraiment ? Mais bien sûr qu’il le pensait ! Ronon était connu pour sa franchise et sa violence ! Et c’était ça qui la rendait malade : il pensait ce qu’il avait dit !

Sans qu’elle ne s’en rende compte, des larmes avaient commencé à rouler sur les joues de la jeune femme. Ca lui faisait si mal ! Elle avait été heureuse avec John, puis avec Ronon, et maintenant qu’elle pouvait avoir les deux hommes auxquels elle tenait le plus auprès d’elle, elle les perdait tous deux.

Soudain, Teyla sentit une lame froide qui effleurait sa gorge.
- Sonu ? demanda-t-elle, calme.
Le genii émit un rire diabolique, appuyant un peu plus la lame sur la peau de l’Athosienne.
- Que voulez-vous ?
- Ce que je veux, parla lentement le traître, je veux votre technologie, je veux votre C4, je veux vos médicaments … je veux Atlantis !
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyJeu 6 Juil 2006 - 8:05

Soudain, Teyla sentit une lame froide qui effleurait sa gorge.
- Sonu ? demanda-t-elle, calme.
Le genii émit un rire diabolique, appuyant un peu plus la lame sur la peau de l’Athosienne.
- Que voulez-vous ?
- Ce que je veux, parla lentement le traître, je veux votre technologie, je veux votre C4, je veux vos médicaments … je veux Atlantis !
- Alors tuez-moi tout de suite, lança hargneusement la jeune femme, parce que nous n’accèderons jamais à votre requête ! JAMAIS !

L’homme émit un nouveau rire mauvais. Sa prisonnière avait du caractère, elle était forte ! Mais c’était sans importance. De toute évidence, elle donnerait bientôt naissance, il doutait fort que le père de l’enfant accepte un tel sacrifice !

D’un geste calme, Sonu défit l’oreillette de Teyla et la plaça sur lui-même.
- Dr Elizabeth Weir, vous m’entendez ? demanda-t-il d’une voix mielleuse.

Dans son bureau, la diplomate était quelque peu décontenancée. Etait-ce une personne qu’elle ne connaissait pas mais qui appartenait à l’expédition Atlantis ou … non, ce n’était pas possible, non le genii n’aurait jamais pu s’échapper !
Rodney, présent dans le bureau de la jeune femme, la regardait perplexe. Remarquant l’expression du Canadien, auquel elle n’avait pas encore eu le temps d’annoncer le retour du colonel Sheppard, elle ôta son oreillette un court instant et, par acquis de conscience lui demanda simplement de vérifier que les soldats en faction devant les cellules étaient bien à leur poste.

Le scientifique voulut en savoir plus mais il n’eut guère le temps de poser la moindre question, Elizabeth ayant remis son oreillette.

- Que voulez-vous ? demanda Weir d’un ton neutre.
En fonction de la réponse, elle arriverait bien à déterminer de qui il s’agissait. Sonu exposa sa requête à la jeune femme avant d’ajouter :
- Si vous ne faites pas exactement ce que je vous dis, vous le paierez très cher.
- Est-ce une menace ?

Le genii ne répondit pas, se contentant de faire entendre à la diplomate la respiration haletante de son amie. Un frisson parcourut tout son corps. Non, ce n’était pas possible ! Il n’avait pas ...
- Teyla ? demanda-t-elle.
- Oui, Dr Weir, répondit la jeune femme.
- Vous allez bien ?
- Pour le moment oui … Elizabeth ne l’écoutez pas, faites ce que …

La jeune femme n’eut guère le temps d’achever sa phrase, la main de Sonu s’étant plaquée contre sa bouche. La proximité du genii avait fait parvenir à ses narines une odeur âcre, et il lui était impossible de respirer par la bouche. Cette odeur … elle lui donnait la nausée. Elle se sentait mal, sa vue se brouillait. Au bout de quelques minutes, elle n’y tint plus, tout devint noir autour d’elle.

- Elizabeth ! haleta Rodney. J’ai appelé une équipe médicale, les gardes sont à terre, ils ont été poignardés !
Devant la mine déconfite mais peu surprise de son amie, le scientifique s’impatienta :
- Mais vous allez me dire ce qui se passe à la fin ?!

Le Dr Weir se résigna. Elle n’avait aucune envie d’en parler, cette dernière semaine s’étant révélée harassante, mais l’astrophysicien avait le droit de savoir : le colonel Sheppard et Teyla étaient ses amis même s’il entretenait des rapports houleux avec Ronon.

Sur un ton monocorde, elle commença le récit de cette dernière semaine. Au bout de quelques minutes à peine, Rodney l’interrompit :
- Quoi !? Sheppard est en vie ? demanda-t-il, les yeux pleins d’espoir.
- En effet, il est à l’infirmerie, répondit la jeune femme.
A peine avait-elle achevé sa phrase que Rodney partait en trombe vers l’infirmerie, sous le regard amusé de la diplomate : lui qui avait tant insisté pour savoir ce qui s’était passé ne cherchait même pas à connaître la fin de l’histoire ! C’était bien Rodney Mc Kay !

Néanmoins son bonheur fut de courte durée. En effet, très vite la voix de Rodney et celle de Carson résonnèrent dans son oreillette :
- Elizabeth, Sheppard n’est plus là ! s’affola Rodney.
- Je pense qu’il a du partir à la recherche de Sonu. Il a entendu quand Rodney m’a appelé parce que les gardes étaient à terre.
- Je vois, soupira Elizabeth.

Une profonde inquiétude pouvait se lire dans les yeux de Carson tandis que des larmes de joie coulaient malgré lui sur les joues de Mc Kay.
- Rodney ?! s’amusa légèrement Beckett.
Honteusement, l’intéressé essuya ses larmes. Mais il était tellement heureux que Sheppard soit en vie et … c’était si inattendu ! Certes ils se prenaient toujours la tête il y a dix ans mais le colonel n’en restait pas moins son ami ! Sa perte avait été très difficile à supporter pour chacun d’entre eux et voilà que …
Un coup de feu retentit, tirant l’astrophysicien de ses pensées.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyVen 7 Juil 2006 - 8:15

Teyla émergeait difficilement. Ses nausées n’avaient pas disparu, mais l’odeur âcre qui l’avait envahie s’était estompée, sans doute parce que Sonu s’était éloigné d’elle. Quand elle entendit le coup de feu, une boule lui noua l’estomac. Qui avait tiré ? Quelqu’un avait-il été blessé ? Péniblement l’Athosienne ouvrit les yeux. Ce qu’elle vit, ça lui paraissait inconcevable.

John se tenait là, face au genii. Comment était-ce possible ? Comment avait-il trouvé la force de … Mais Sonu … ils étaient tous deux debout ! John avait du rater sa cible ! Oh non, il était en danger, autant sinon plus qu’elle désormais. Elle aperçut un éclat lumineux près de la main de son kidnappeur. C’est alors qu’elle comprit : le couteau ! C’était le couteau, il reflétait la lumière du soleil ! Oh non, dans un combat au corps à corps, John n’avait aucune chance ! Il y a dix ans, elle le mettait au sol sans aucune difficulté, et les geniis étaient des combattants hors pair, sans compter l’état de santé du colonel …

Son cœur se serra un peu plus encore. Non, elle ne pouvait le laisser faire. Sonu lui tournait le dos, il n’avait pas vu qu’elle était réveillée. Lentement, non seulement pour ne pas éveiller l’attention mais aussi en raison de son état, la jeune femme se redressa. Ses jambes étaient flageolantes mais, au prix d’un immense effort, elle réussit à tenir debout. Sa jambe gauche la faisait énormément souffrir mais c’était sans importance. Avec difficulté, elle se rapprocha du genii, celui-ci toujours occupé à fixer John, ne la voyait pas. Le plus doucement possible, elle se saisit du manche du couteau qui dépassait légèrement et retint son souffle… heureusement, Sonu ne réagissait toujours pas.

Alors, brusquement, elle tira d’un coup sec. Le genii ne put retenir un gémissement de douleur, sa main en sang. Il se retourna et envoya valdinguer Teyla à l’autre bout du balcon. La tête de la jeune femme heurta durement la rambarde avant qu’elle ne s’effondre sur le sol.
Au prix d’un immense effort, l’Athosienne parvint à ne pas sombrer dans l’inconscience mais elle n’avait plus la force de tenter quoi que ce soit.

Oh non … le couteau … elle ne l’avait plus ! A ce moment précis, elle entendit un hurlement de douleur. C’était John ! Regardant fixement le sol, elle remarqua le corps du colonel, inerte, une mare de sang autour de l’abdomen.

C’était bien plus que ce qu’une femme enceinte pouvait supporter. A son grand désespoir, alors que Sonu l’observait d’un regard menaçant, elle sentit ses vêtements s’humidifier. Non, pas maintenant, elle ne pouvait pas accoucher maintenant … une violente douleur la tira de ses tergiversions. Inconsciemment, ses mains se crispèrent sur son ventre rond. Elle avait peur, mais elle s’efforçait de ne rien en montrer, soutenant obstinément le regard du genii. Une autre contraction survint, puis encore une. Elle luttait de toutes ses forces dans l’espoir de retarder l’inévitable.

Finalement, Sonu baissa les yeux, ne pouvant supporter plus longtemps le regard perçant de la jeune femme. Il reporta son attention sur John qu’il traîna en dehors du balcon. Pendant son absence, Teyla se traîna péniblement jusqu’à la porte, ne pouvant éviter la mare de sang poisseuse. Quand elle arriva à la porte, un sentiment de désespoir l’envahit. La commande de la porte était à hauteur d’homme mais elle ne pouvait se lever. Les contractions étaient de plus en plus rapprochées et Sonu allait revenir. Elle ne pouvait plus rien faire !

Avec la force du désespoir, elle commença à taper sur la porte. Que pouvait-elle faire d’autre !?

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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyVen 7 Juil 2006 - 16:15

Le genii avait amené le colonel Sheppard dans un endroit où nul n’irait le chercher. Il souriait à l’idée que le militaire allait se vider de son sang ici, sous le nez des autres, sans que personne ne le sache. Pour le moment il était toujours inconscient … mais non ça n’allait pas du tout ! Calmement, il glissa un peu d’eau entre les lèvres de l’Atlante qui reprit connaissance.

Il avait mal. Sa respiration était difficile. Sa tête était sur le point d’exploser. Quand il vit Sonu penché sur lui, il voulut se relever mais ne put réprimer un cri de douleur. C’est alors qu’il réalisa, bien que sa vue soit brouillée, que le couteau était toujours enfoncé dans son abdomen. Le genii, satisfait, lui donna un violent coup de pied avant de tourner les talons.

Il devait le faire, il n’avait pas le choix, il devait le faire ! Pour Teyla, pour l’enfant qu’elle portait, pour Tania qui avait besoin de sa mère ! Serrant les dents, il ôta d’un geste brusque le poignard de sa blessure. Il eut envie d’hurler sous le coup de la douleur mais se retint … il ne devait sous aucun prétexte avertir Sonu.

Essayant tant bien que mal de clarifier sa vue, il lança l’arme qui vint transpercer le cœur de sa cible. Celle-ci se retourna lentement pour dévisager une dernière fois son assassin avant de s’effondrer sur le sol.

John poussa un soupir de soulagement. Mais ce n’était pas fini ! Il devait prévenir Elizabeth, il fallait s’assurer que Teyla allait bien ! Péniblement, il se traîna jusqu’au corps du genii, laissant derrière lui des traces de sang, qui devenaient plus importantes lorsqu’il interrompait quelques secondes sa progression.

Enfin, au bout de plusieurs minutes, le colonel arriva aux côtés de Sonu. Celui-ci avait les yeux clos, il n’aurait su dire s’il était déjà mort mais ça lui importait peu : il était hors d’état de nuire. Avec des gestes désordonnés, il retira l’oreillette que sa victime s’était appropriée et la mit à son oreille. D’une voix faible, il appela :

- Elizabeth, est-ce que vous m’entendez ?
- John ? demanda la diplomate. Mais où êtes-vous ?
- C’est sans importance, il faut sauver Teyla, il faut …
- John, où est-elle ?
- Il faut la sauver, continua-t-il de répéter, il faut la sauver …

« Il est en état de choc » murmura le Dr Beckett « vous devez lui parler avec douceur, sinon il ne vous dira rien ».

La dirigeante de l’expédition Atlantis acquiesça avant de reprendre d’une voix beaucoup plus douce :
- John, ça va aller, détendez-vous, nous allons la sauver, êtes-vous blessé ?
- Non, non je ne le suis pas mais Teyla est en danger !
Sa voix était de plus en plus haletante. Carson se rendait bien compte qu’il était mal en point. Sans doute avait-il oublié son état, la peur de perdre Teyla ayant pris le dessus. Il échangea un regard lourd de sens avec Elizabeth qui demanda :
- John, où est Teyla ?
- Je ne sais pas, murmura l’intéressé.
- Où … où l’avez-vous vu pour la dernière fois ?
- Sur le balcon de l’aile ouest.

Sa voix n’était plus qu’un souffle à peine audible, ce qui inquiétait profondément Elizabeth. A mi-voix, elle ordonna à Carson :
- Dites au colonel Caldwell d’envoyer une équipe là-bas.
- D’accord.

Aussitôt le médecin quitta la pièce, à la recherche du colonel Caldwell qui était désormais le chef militaire d’Atlantis.

- John où êtes-vous ?
Le militaire avait entendu la question mais il ne répondit pas, bien trop occupé à tenter de comprendre les dernières paroles que Sonu était en train de marmonner.
- Quoi ? demanda-t-il.
Le colonel retira son oreillette, s’appliquant à comprendre chaque mot. Le genii répéta une dernière fois avant de rendre l’âme, si toutefois il en avait une ! « P2S 257 » et « Ronon Dex », c’était les seules choses que John avait comprises. A bout de force, il sombra dans l’inconscience. Elizabeth allait sauver Teyla, il pouvait désormais se laisser envahir par les ténèbres, plus rien n’avait d’importance.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptySam 8 Juil 2006 - 15:07

Elizabeth poussa un soupir, renonçant à contacter le colonel Sheppard. Quelques minutes plus tard, Rodney entra en trombe dans l’infirmerie.
- J’ai trouvé !
- Trouvé quoi, Rodney ? demanda Weir interdite.
- Ah oui, Carson n’est pas encore revenu je présume !
La diplomate secoua négativement la tête.
- Rodney ?
- J’ai activé tous les capteurs de la cité pour tenter de localiser Sheppard …
- Et ?
- Aucune trace dans un coin isolé !
- Mais vous disiez …
- Euh oui, bafouilla le Canadien, je parlais du moyen d’activer les capteurs sans …

Elizabeth lança un regard exaspéré au scientifique mais se tut … de toute façon, même si elle l’avait souhaité, elle n’aurait guère eu l’occasion de faire la moindre remarque car le Dr Beckett entra en trombe avec un brancard sur lequel s’agitait Teyla.

- Ronon … où est-il ? demanda-t-elle entre deux gémissements.
Tous se regardèrent, haussant les épaules en signe d’ignorance. L’Athosienne soupira avant d’être conduite dans une pièce isolée de l’infirmerie. Elizabeth était inquiète pour son amie, son accouchement n’était pas prévu pour tout de suite et elle ignorait ce qu’elle avait subi.

- Sergent Bates, appela-t-elle dans son oreillette.
- Madame !?
- Trouvez-moi Ronon Dex, tout de suite ! Sa femme est en train d’accoucher.

Le militaire, loin de l’agitation de l’infirmerie esquissa une petite moue. Déjà la mère et la fille étaient insupportables alors encore un, non, tout mais pas ça ! Néanmoins, il sortit le détecteur de signe de vie de sa poche. Il y avait d’innombrables point blancs, trouver Ronon Dex dans toute cette foule était impossible !

Il choisit donc d’agir méthodiquement , commençant par la salle d’entraînement ! Une heure plus tard, il cessa de chercher, bien qu’ayant fait chou blanc.
- Dr Weir, il est introuvable ! grogna-t-il dans son oreillette.
- Vous avez bien regardé partout ? demanda-t-elle, soupçonneuse.
- Mais oui enfin, je …

La jeune femme soupira bruyamment, de telle sorte que le sergent n’insista pas. Il défit son oreillette, histoire d’avoir la paix et s’en retourna tranquillement dans ses quartiers.

Carson sortit discrètement de l’infirmerie, laissant entendre à Rodney et Elizabeth des pleurs de bébé.
- Alors ? demanda aussitôt Elizabeth.
- Entrez si vous voulez le savoir, sourit Carson.

La jeune femme s’exécuta, suivie de Rodney Mc Kay.

Teyla était allongée. Elizabeth pouvait discerner sur son visage une grande fatigue mais également un bonheur sans bornes. Elle serrait son enfant contre elle, le petit garçon pelotonné dans une épaisse couverture.

Rodney esquissa une petite moue qui arracha un petit rire à Elizabeth et Teyla. La petite grimace disparut aussitôt du visage du Dr Mc Kay. En effet, cette réaction était devenue rituelle. A chaque fois que l’astrophysicien se trouvait devant un bébé (ce qui dieu merci n’arrivait que très rarement) il se comportait ainsi, plus dans un but humoristique que par profond dégoût.

- Félicitations Teyla ! lâcha enfin Mc Kay.
Celle –ci le remercia d’un hochement de tête avant de demander :
- Où est John ?

La diplomate soupira, ne sachant comment annoncer la nouvelle à Teyla. Finalement, elle expliqua tout ce qui s’était passé.
- Et il n’y a aucun signe de vie suspect donc nous ignorons où il peut être.
- Il est gravement blessé, peut-être même mort, avoua l’Athosienne, se mettant à sangloter doucement.
Elle ne pouvait supporter l’idée de le perdre une seconde fois. Non, elle ne pouvait pas ! Elle l’aimait tellement ! Elle serra un peu plus son enfant contre elle, mais soudain un éclair illumina son visage :
- Teyla ?
- Je crois savoir où est John ! Les geniis opèrent au grand jour Dr Weir !
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptySam 8 Juil 2006 - 17:44

- Je … je ne comprends pas, avoua la jeune femme.

Teyla prit une profonde inspiration avant de conseiller à la diplomate d’envoyer des hommes dans les quartiers de John. Aussitôt dit aussitôt fait ! Quelques minutes plus tard, une petite poignée de militaires se dirigeait vers la chambre de John.

Le bébé s’époumonait dans les bras de sa mère. Celle-ci le berçait doucement. Elle aurait aimer lui chanter une berceuse athosienne comme elle le faisait avec Tania mais une boule d’angoisse lui nouait la gorge. Elle en était incapable. Les cris ne cessant pas, Teyla se déshabilla légèrement, laissant son enfant téter tranquillement.

Ce contact lui permit d’acquérir une certaine sérénité malgré la dure journée qu’elle avait vécue. Le simple fait de serrer le nouveau-né contre elle lui permettait de se relaxer. La jeune mère finit par s’endormir, épuisée, le petit être collé à son corps, toujours pas rassasié.

Ronon s’était enfermé dans ses quartiers. Il attendait patiemment que Sonu ait massacré son épouse. Il ne pouvait le faire lui-même, c’était trop dangereux, il risquerait d’être découvert et puis … c’était si facile de manipuler un genii ! Derrière leurs airs hautains, ils étaient si … naïfs !

Quand les quelques militaires entrèrent dans les quartiers du colonel Sheppard, l’un d’eux trébucha sur un corps. Aussitôt, un sentiment d’effroi envahit le jeune lieutenant, mais il fut soulagé quand il constata qu’il s’agissait du genii.
- Eh bien on n’a pas à s’inquiéter pour Sheppard ! railla-t-il.
- Hey, regarde ! le héla son équipier.
En effet, le corps inerte du colonel était étendu sur le sol, les vêtements poisseux, imbibés de sang. Le jeune militaire s’approcha :
- Il est en vie, appelles Beckett vite !
La jeune recrue s’exécuta, choquée par cette boucherie.

Quelques minutes plus tard, le Dr Beckett s’affairait autour du corps du colonel Sheppard, tandis qu’Eizabeth et Rodney tournaient comme des lions en cage dans le couloir, rejoints par Caldwell :
- Comment va-t-il ?
- On n’en sait rien Steven, répondit Elizabeth, plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu.

Le colonel esquissa un sourire. Elle l’avait cru mort pendant dix ans mais n’était pas moins protectrice pour autant ! Il se souvenait encore de son comportement quand John et Teyla lui avaient appris qu’ils étaient ensemble. Elle était restée bouche bée, complètement interdite, ne sachant quoi dire. Finalement, elle s’était ressaisie et leur avait souhaité beaucoup de bonheur.

Le médecin en chef d’Atlantis le tira de ses pensées.
- Comment va-t-il ? redemanda-t-il.
- Il a perdu énormément de sang mais il va s’en tirer. Le plus gros est derrière lui. Il a bien survécu à l’opération, maintenant il lui faut juste un peu de repos.
Elizabeth ne put réprimer un soupir de soulagement, sous le regard amusé de Caldwell. Néanmoins, sans savoir pourquoi, il ressentait un petit pincement de jalousie. La diplomate était jolie, intelligente … le colonel se gifla mentalement.
- Est-ce qu’on peut le voir ? demanda la jeune femme.
- Bien sûr, sourit Carson. Il devrait se réveiller dans quelques heures.

Quand ils arrivèrent, ils découvrirent Teyla, assise sur une chaise aux côtés de John. En effet, Carson avait installé les deux « amis » dans la même chambre et Teyla avait émergé de son sommeil en entendant le bip régulier de l’électrocardiogramme du colonel.

L’Athosienne parlait à Sheppard d’une voix douce. Elle avait déposé son fils sur le torse mutilé du colonel et lui murmurait des paroles dans une langue particulière aux Athosiens. Elle savait qu’il ne l’entendait pas et que quand bien même il ne pourrait comprendre ce qu’elle disait mais ça lui était égal. Elle avait besoin de lui parler et était intimement persuadée que sa présence comptait plus que ses mots.

Le militaire était livide, à cause de l’importante perte de sang, lui avait expliqué le Dr Beckett. Elle était tellement soulagée d’apprendre qu’il allait s’en sortir. Bien sûr, elle ne l’avouerait jamais à Ronon mais si elle l’avait perdu, elle serait retournée sur le continent pour vivre auprès de son peuple. Elle n’aurait plus supporter de vivre dans cet endroit !

Ronon avait vu l’équipe médicale passer. Sonu était mort … tant pis il allait devoir effectuer le travail lui-même !
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyLun 10 Juil 2006 - 11:01

Ronon avait vu l’équipe médicale passer. Sonu était mort … tant pis il allait devoir effectuer le travail lui-même ! Avec un calme déconcertant, il commença à réunir ses couteaux avant de quitter ses quartiers, direction l’infirmerie !

Quand il arriva, il entendit la voix d’Elizabeth, puis celle de Caldwell, sans compter Rodney qui lâchait un sarcasme toutes les dix secondes. Tant pis, il repasserait plus tard … quand Teyla serait seule avec le colonel.

Le Runner se dissimula donc dans un recoin sombre, attendant patiemment que les amis de Teyla quittent la pièce. D’ailleurs, il n’eut guère longtemps à attendre. En effet, Carson chassa sans ménagement ses compagnons de l’infirmerie, leur rappelant que ses patients avaient besoin de repos… cette habitude qui, en temps normal, agaçait le Satedien, l’arrangeait bien aujourd’hui. Il allait pouvoir mener à bien son sinistre dessein.

Ronon attendit encore plusieurs minutes avant de se faufiler dans la chambre. Teyla était de retour dans son lit mais ne dormait pas, malgré l’insistance du Dr Beckett sur son besoin de repos. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir son époux se glisser dans la pièce en catimini.
- Aurais-tu peur du cruel Dr Beckett ? s’amusa l’Athosienne, ignorant le sort qui l’attendait. Il est sans pitié tu sais ! Sois prudent surtout !

Le jeune homme tressaillit, il pensait qu’elle serait endormie. Tant pis ! Il lâcha un petit rire afin de ne pas éveiller les soupçons de sa compagne mais ce fut un échec cuisant :
- Ronon Dex le sourire aux lèvres ! Qu’est-ce qui t’arrive ?
- Euh rien … rien ! bredouilla l’intéressé.

Teyla se rembrunit. D’une, son mari avait vraiment une attitude étrange et de deux il ne semblait pas se soucier le moins du monde de son enfant que Carson avait couché un peu plus loin.

- Ronon, dis-moi ce qui se passe ! exigea-t-elle sur un ton sans réplique.
- Mais rien mon amour enfin, tu me connais, tu sais que je n’ai aucun secret pour toi !
- Et depuis quand m’appelle-tu mon amour, je peux savoir ? rétorqua Teyla.

Cette appellation ne la gênait guère, bien au contraire, mais Ronon se jouait d’elle, elle le sentait et détestait cette situation.

Le Runner s’approcha de la jeune mère et s’apprêta à l’enlacer tendrement. Teyla voulut le repousser, furieuse, mais elle ne fut pas suffisamment rapide. Elle sentit une lame froide pénétrer sa chair. Une violente douleur lui envahit le ventre.

Afin de vérifier, elle baissa la tête et vit le manche d’un poignard dépasser de son corps. Sa vue se troubla. Au prix d’un immense effort, elle réussit à rester consciente. Ronon la regardait, arborant un sourire narquois, satisfait.

- Pourquoi Ronon ? Pourquoi ? demanda Teyla d’une voix étranglée.

Le jeune homme lui adressa un large sourire mais ne répondit pas. Teyla sentait une colère sourde monter en elle. Elle avait été trahie, trahie par son propre époux. Il avait osé lui faire ça et il le paierait … oh oui il le paierait très cher. Sa colère était très vite devenue de la rage. D’un geste brusque, elle attrapa son propre couteau, dissimulé sous le drap.

Ronon lui jeta un regard amusé avant de lâcher négligemment son arme.
- Que fais-tu ? cracha Teyla.
- Je ne vais pas me battre contre un adversaire aussi faible, aussi pitoyable que toi … il est hors de question que je me ridiculise de la sorte ! répondit-il d’une voix mielleuse.

La jeune femme ne pipa mot mais commença à attaquer. Le Runner para le coup sans la moindre difficulté, son maudit sourire toujours peint sur le visage. Le combat, si toute fois on peut appeler cela ainsi, se poursuivit pendant plusieurs minutes de la sorte. Teyla lançait une attaque que Ronon parait sans difficulté mais lui ne faisait aucune tentative, attendant tranquillement que la jeune mère s’épuise.

Teyla fulminait. La passivité de son adversaire la rendait folle de rage mais elle devait se contrôler, si elle laissait sa colère la guider ses mouvements deviendraient désordonnés et elle signerait son arrêt de mort. L’Athosienne cessa ses attaques répétitives, comprenant que c’était inutile. Le Runner l’observait toujours, imperturbable.

Finalement, elle trouva une solution. Elle s’y était tout d’abord refusée, ne trouvant pas cette méthode très loyale mais en définitive, Ronon n’avait pas été loyal en la poignardant tandis qu’il feignait de la serrer dans ses bras. D’un geste précis, mesuré, elle lança son arme qui alla se ficher dans le front du Runner qui s’effondra sur le sol

- Nouvelle version de la trépanation, ça te plait ? railla-t-elle.
Bien sûr, le Satedien ne répondit pas, tombé raide mort quelques secondes plus tôt.

Constatant qu’elle venait de tuer son époux, la colère de Teyla s’évanouit d’un coup. Une vague de douleur envahit son corps. Elle alla s’allonger sur son lit en titubant. D’un geste fébrile, elle prit son oreillette posée sur la table de chevet.

« Docteur Beckett … » appela-t-elle d’une voix étranglée.

Elle n’eut guère le temps de finir sa phrase. A bout de force, la jeune femme avait perdu connaissance.



P'tite note : pour l'explication du comment Teyla a fait pour tenir le coup, vous l'aurez dans la prochaine suite de la bouche de votre médecin préféré.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyLun 10 Juil 2006 - 14:16

- Désolé Rodney mais il faut que j’y aille, s’excusa rapidement Beckett avant de quitter le labo en trombe.
- Quoi ? Mais …
- Rodney, je vous laisse des compresses, je suis désolée mais vous allez devoir soigner cette méchante brûlure tout seul, expliqua le médecin comme s’il s’était adressé à un enfant, tandis qu’il revenait sur ses pas.

Mc Kay, vexé par le ton de son ami, ne répliqua pas et prit de mauvaise grâce le matériel que Carson lui tendait. Le médecin, exaspéré, repartit vers sa deuxième maison : l’infirmerie.

Quelle ne fut pas sa surprise quand il arriva à destination ! En effet, un certain colonel de l’US Air Force parfaitement réveillé était assis sur le lit de Teyla serrant la jeune femme contre lui.
- John ? John, que s’est-il passé ? demanda-t-il.
L’intéressé se retourna. Son regard était vide, comme s’il ne comprenait pas ce qu’il se passait.
- John, vous m’entendez ?
Le jeune homme dévisagea longuement le médecin avant d’opiner du chef. Il semblait n’éprouver aucune émotion et pourtant, Carson savait qu’il ressentait une profonde tristesse.

Avec douceur l’Ecossais le prit par les épaules et l’obligea à se rallonger.
- Elle … elle a besoin de vous … vous devez l’aider, murmura Sheppard.
- Ne vous inquiétez pas colonel, je vais m’occuper d’elle immédiatement. Ca va aller, ne bougez pas, je vous tiendrai au courant. Tout ira bien.

La voix du Dr Beckett était apaisante et très vite le colonel Sheppard se détendit. Des larmes coulaient silencieusement sur ses joues, il allait les essuyer d’un revers de la main quand Carson l’en empêcha.
- Laissez-vous aller colonel, vous en avez besoin, murmura-t-il.

A peine avait-il achevé sa phrase que Carson reporta son attention sur Teyla. Il se serait bien passé de devoir faire de la psychologie avec le colonel mais celui-ci ne l’aurait pas laissé approcher de Teyla vu l’état de choc dans lequel il se trouvait. Il était encore en état de choc sans compter qu’il devrait l’examiner mais ce problème pouvait attendre, il devait s’occuper de Teyla et vite.

Quand il approcha de la jeune femme, sa première réaction fut de vérifier qu’elle était en vie. A son grand étonnement c’était le cas. Le médecin poussa un soupir de soulagement avant de rameuter son équipe pour opérer l’Athosienne d’urgence.

L’Ecossais était tellement préoccupé par l’état de la jeune mère et du colonel q’il n’avait même pas remarqué le corps de Ronon qui gisait sur le sol, une mare de sang formant une auréole autour de sa tête.

Ainsi, quand il revint dans la pièce deux heures plus tard, il émit un petit cri de stupeur.
- Carson ? l’interpella Elizabeth.
La diplomate était accompagnée de Rodney qui avait soigné sa pauvre petite main innocente et du colonel Caldwell.
- Euh oui, je n’avais pas vu le …
La jeune femme acquiesça avant de reporter son attention sur le colonel. Celui-ci était assis dans son lit, les jambes collées à sa poitrine, le menton sur les genoux. Son regard était redevenu totalement vide d’émotions.

Carson s’agenouilla aux côtés du Runner puis se releva comme si de rien n’était. Seul son regard trahissait son incompréhension.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? interrogea-t-il.
- En fait j’espérais assez que vous pourriez nous le dire. Sheppard n’a rien dit depuis notre arrivée.

Le médecin hocha la tête et raconta à Elizabeth l’appel radio de Teyla, la présence de John aux côtés de l’Athosienne et le reste.
- Teyla est sauvée, conclut-il.
A cette annonce, les traits de John se détendirent à vue d’œil. Peu à peu les tremblements commencèrent à se calmer.
Rodney était rouge de confusion. S’il avait su, il n’aurait pas retenu Carson pour une malheureuse brûlure. Il baissa les yeux, honteux.
- Mais enfin le colonel Sheppard n’aurait pas pu … bredouilla Elizabeth.
- Je pense que c’est Teyla qui a tué Ronon, lâcha l’Ecossais.
- Quoi ? Mais enfin vous aviez dit qu’elle était … répliqua Steven.
- Je sais ce que j’ai dit, colonel Caldwell, s’exaspéra Beckett, seulement je pense que c’était possible. Quand je me suis occupé de Teyla, j’ai constaté que le couteau était planté bien à la verticale dans le ventre de Teyla, ce qui fait que le sang n’a pas coulé. Avec la volonté que nous lui connaissons, il est possible qu’elle …
John, dont les tremblements avaient totalement cessés, marmonna des mots ressemblant forts à « P2S 257 » et « Ronon Dex ».
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyJeu 13 Juil 2006 - 14:30

Si quelqu'un se plaint du délai de livraison, je ne réponds plus de mes actes !

- Pardon ? Colonel, qu’essayez-vous de nous dire ? demanda Elizabeth

L’intéressé répéta exactement les mêmes mots avant de s’expliquer, à contrecœur. Il semblait être redevenu « normal », plus aucune trace de l’état de choc. Quand il eut fini, Weir décida :
- Je refuse d’envoyer une équipe d’exploration sur cette planète, c’est bien trop dangereux.
- Ronon est mort, répliqua Sheppard. Quel danger une équipe pourrait-elle courir ?
- Non colonel, ça me peine de devoir l’admettre mais le Dr Weir a raison, ces informations ont été données par un genii. Dieu seul sait ce qu’une équipe pourrait trouver là-bas, répliqua Caldwell.

En entendant cela, Elizabeth ne put s’empêcher d’ouvrir des yeux ronds. Etait-ce elle qui rêvait ou le colonel Caldwell venait-il bien de lui donner raison !? Non, non ça devait être son imagination ! Steven Caldwell resterait toujours Steven Caldwell !

- Un problème Dr Weir ? demanda Steven, amusé de cette réaction.
La jeune femme bredouilla quelques mots mais fut interrompue par une voix qu’elle connaissait bien mais … comment était-ce possible ?

Carson avait lui aussi tressailli. D’un même geste tous se retournèrent vers la nouvelle venue.

- Te … Teyla ? Mais enfin vous devriez encore être … endormie !? bafouilla le médecin.
- Eh bien vous avez surestimé votre anesthésiant Docteur, sourit la belle Athosienne.
Le médecin esquissa un sourire avant de lui ordonner sur un ton ferme d’aller s’allonger sur le lit d’à côté. La jeune femme s’exécuta mais, au grand damned de Carson, ce fut John qui se leva pour rejoindre la mère de Tania.

Il leva des yeux désespérés vers le plafond de l’infirmerie, mais renonça à faire le moindre commentaire. John, fou de joie, serra la jeune femme dans ses bras, mais desserra son étreinte quand celle-ci poussa un gémissement.
- Désolé.
- Ce n’est pas grave John, sourit-elle.

Puis, à la demande d’Elizabeth, Teyla raconta en détails son affrontement avec Ronon.
- Ronon a essayé de tuer Teyla, nous devons aller sur cette planète ! retenta le colonel Sheppard.
A ces mots, Teyla leva un regard surpris vers l’homme qu’elle aimait.
- John ! Quelle planète !?
Le militaire ne se rendit compte que trop tard de son erreur mais ce qui était dit était dit ! Il ne pouvait plus retourner en arrière. A contrecoeur il s’expliqua. L’Athosienne approuva aussitôt l’idée de John mais se heurta, tout comme lui, au refus de ses compagnons.

Alors, pour la première fois de sa vie, Rodney prit la parole à l’avantage de ses compagnons :
- Mais qui sait ? Il y a peut-être un E2PZ sur cette planète !
- Rodney ! rétorquèrent en chœur Elizabeth, Steven et Carson.

John et Teyla réprimèrent tant bien que mal une envie de fou rire. La discussion se poursuivit ainsi pendant plusieurs minutes encore avant que Carson chasse les visiteurs.

Teyla se leva et se dirigea en titubant vers le lit de son enfant qu’elle prit délicatement dans ses bras, avant de revenir vers sa couche.
- John … demanda-t-elle d’une voix grave, accepterais-tu que … que cet enfant t’appelle papa ?
- Ah parce qu’il parle déjà !? répondit malicieusement le militaire.
La jeune femme esquissa un sourire. Le visage rayonnant de John, malgré ses traits fatigués, montrait qu’il était d’accord.

DEUX SEMAINES PLUS TARD

Ca faisait désormais une semaine que le Dr Beckett avait rendu leur liberté à John et Teyla. Les deux compères avaient d’un commun accord décidé d’attendre un peu avant de se remettre ensemble. En effet, si John n’était absolument pas troublé, Teyla ne se sentait pas prête à tourner la page aussi rapidement. Au bout de plusieurs jours, elle avait d’ailleurs réalisé qu’elle n’arriverait pas à tourner la page le temps qu’elle ignorerait la vérité sur Ronon Dex.

A force de persévérance, ils avaient réussi à convaincre leurs amis de les laisser aller sur cette planète, demandant à y aller seuls. Bien qu’étant le plus réticent, Carson dut déclarer forfait et récolta la corvée de garderie pour John Jr… baptisé ainsi par ses parents.

« Porte des Etoiles activée » annonça un technicien.

- Bonne chance, souhaita Elizabeth à ses amis.
Ceux-ci hochèrent la tête en guise de remerciement avant de traverser.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyDim 16 Juil 2006 - 13:03

Quand ils arrivèrent, ils furent surpris par l’atmosphère suffocante qui régnait sur P2S 257. En effet, John et Teyla n’avaient pas souhaité l’envoi d’une sonde de reconnaissance, de peur d’alerter d’éventuels ennemis. Des torrents de lave brûlante sinuaient sur toute la plaine désertique qui s’offrait à eux. Le ciel était noir de cendres, la terre se craquelait de toute part.

- John, je doute qu’on puisse respirer cet air très longtemps sans …
L’intéressé acquiesça et ils se mirent en route. Une petite demi-heure plus tard, ils arrivèrent devant une immense galerie, taillée dans la pierre. Les deux compères échangèrent un regard à la fois plein d’espoir et inquiet avant de s’engouffrer dans la galerie. Quand ils franchirent ce qui ressemblait le plus à un portique, ils eurent une étrange sensation mais comprirent vite ce qui s’était passé.

- Ca doit être une sorte de champ de force ! suggéra John.
- Oui, sans doute.
En effet, l’air était désormais étonnamment pur. Teyla avait la gorge sèche, elle toussait énormément.
- Est-ce que ça va Teyla ?
- Oui, tout va bien, c’est juste …
Le jeune homme adressa un regard inquiet à sa compagne mais n’insista pas. Plusieurs pièces de part et d’autre de la galerie principale étaient creusées dans le roc. Elles étaient fermées par des grilles métalliques.

- Ce doit être une prison, supposa Teyla.
- Teyla regardes ! l’interpella l’intéressé.

Quand elle porta le regard sur ce que lui montrait John, Teyla tressaillit. Chaque cellule était « habitée » par cinq ou six femmes, c’était beaucoup trop pour un espace aussi petit. Elles portaient toutes de misérables haillons. Leur visage était noir de suie. Elles étaient d’une maigreur affligeante. Des chaînes entravaient l’un de leurs pieds même si elles étaient suffisamment longues pour permettre à leurs porteuses de se déplacer librement dans leur cellule. Des petites écuelles se trouvaient ça et là sur le sol, on voyait quelques résidus de nourriture à l’intérieur, petites miettes sur lesquelles se ruaient les cafards.

- Choisissez-moi, je vous en prie ! sanglota l’une des prisonnières.
John et Teyla échangèrent un regard perplexe.
- Vous choisir pour quoi ? demanda l’Athosienne.
L’intéressée écarquilla les yeux quand elle vit son interlocutrice. En effet, jusque là celle-ci était derrière le colonel Sheppard, ne permettant en aucun cas aux prisonnières de la voir.
- Mais … vous n’avez pas de chaînes … vous … vous avez été choisie n’est-ce pas ? Ils vous on fait ce cadeau.
- Quel cadeau ? interrogea John.

La pauvre prisonnière baissa les yeux. Cet homme voulait sans doute s’assurer de sa fidélité. Elle devait faire très attention à ce qu’elle allait répondre, il ne fallait pas faire d’offense envers les sauveurs de son peuple.

- Le cadeau de porter un enfant qui fera partie des sauveurs de notre peuple, maître bienveillant, répondit-elle, gardant les yeux rivés sur le sol.

John, choqué, s’accroupit et, passant sa main au travers des barreaux, il releva la tête de la prisonnière qui jusque là, n’avait guère levé la tête. Quelle ne fut pas sa surprise de constater qu’elle devait avoir quinze ans, tout au plus.

- Comment est-tu arrivée ici ? demanda John, échangeant un regard interloqué avec Teyla.
- Eh bien, quand Sateda a été détruite …
- Sateda ? intervint Teyla.
- Oui, c’était mon monde. Quand Sateda a été détruite, un petit groupe de prisonniers s’est échappé et ils nous ont aidé. L’un d’eux s’est fait capturé par les Wraiths mais il en est revenu. Les anciens prisonniers ont commencé à regrouper toutes les femmes parce qu’ils disaient qu’ils voulaient monter une armée avec nos enfants, une armée de sauveurs.

John et Teyla se regardèrent une fois encore. Décidément, ils ne s’étaient vraiment pas attendus à cela.
- As-tu déjà entendu parler de Ronon Dex ? demanda Teyla à l’adolescente.
L’intéressée acquiesça :
- C’est lui qui a voulu le premier monté l’armée des sauveurs et il est le père de beaucoup de futurs sauveurs.

Teyla blêmit. Comment avait-elle pu aimer cet homme ? Que disait-elle !? Un homme ? Non, un monstre ! L’idée d’avoir partagé sa vie, de l’avoir aimé, la répugnait.

- Teyla, est-ce que ça va ? demanda John.
La jeune femme acquiesça et entraîna discrètement le colonel dans un recoin sombre.
- John, on doit faire cesser tout ça, on doit empêcher les complices de Ronon de … je n’aurais jamais imaginé que …
- Chut, je sais Teyla, je sais.
Des larmes roulaient sur les joues de l’Athosienne. Elle était terriblement secouée par ce qui s’était produit et n’osait guère imaginer ce qu’il se serait produit si … s’il avait réussi à la tuer et à emmener son fils … car il l’aurait amené ici, elle en avait la certitude. D’une voix tremblante de tristesse et de colère, elle dit :
- John, enchaînes-moi.
- Quoi ?
- Enchaîne-moi et fais-toi passer pour un nouveau complice de Ronon, c’est le seul moyen de mettre fin à tout ça !
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyLun 17 Juil 2006 - 16:24

Le colonel voulut protester mais il n’en eut guère le temps. En effet, des bruits de pas leur parvinrent. Quelqu’un approchait et il n’y avait aucune cachette en vue.

- John, dépêche-toi ! chuchota Teyla sur un ton sans réplique.
Le militaire se résigna donc. Il enchaîna l’Athosienne avant de dire :
- Tu sais j’aurais préféré me passer la corde au cou plutôt que de t’enchaîner ?
- Quoi ? John qu’est-ce que tu racontes !?
Sheppard soupira. Quel imbécile ! Il lui avait appris ce qu’était une fête foraine mais il avait omis le plus important ! Cette expression, elle devrait être intergalactique ! Tout le monde devrait la connaître. Hélas, il n’eut guère le temps d’en expliquer la signification à Teyla. En effet, au détour d’une galerie, un homme apparut.

- Solen ! cracha hargneusement Teyla.
- Tais-toi insolente ! répondit l’intéressé sur un ton hautain.

La colère envahit John. Comment osait-il ? Comment osait-il parler à Teyla sur ce ton ? Inconsciemment, il resserra son étreinte si fort sur le bras gauche de Teyla que les jointures de ses doigts en blanchirent.

Mais que lui prenait-il ? Elle se doutait qu’il n’avait pas apprécié les paroles de Solen mais s’il continuait à serrer si fort, son bras serait bientôt réduit en bouillie… le Dr Mc Kay se ferait sans doute une joie d’en faire son quatre heures mais tout de même … mais qu’est-ce qu’elle racontait, il n’était pas anthropophage ! Quoique …

- John, lâche-moi ! gémit Teyla.
- La ferme ! répliqua-t-il durement.
Néanmoins il desserra son étreinte. Ca le rendait malade de devoir lui parler comme à un chien, et encore même les chiens il ne les traitait pas ainsi ! Mais il n’avait pas le choix !

- Je vous imaginais plus forte que cela ! lui susurra Solen à l’oreille.
Pour toute réponse, l’Athosienne lui cracha au visage, geste que le Satedien ne sembla pas apprécier. Il s’empourpra avant de frapper violemment Teyla.

- Détachez-la, grogna-t-il.
- Mais enfin je vous apporte un spécimen unique et vous me dites de la relâcher ! s’insurgea John.
Le visage du tortionnaire se déforma en un rictus mauvais, fixant le nouveau venu d’un regard insistant. Ce regard … le colonel Sheppard comprit qu’il n’avait pas le choix et, à contrecoeur, ôta les chaînes de Teyla. C’était un comble ! Il y a quelques minutes, il refusait de les lui mettre et maintenant il ne voulait pas les lui enlever !

- Eloignez-vous ! ordonna Solen.

L’intéressé s’exécuta mais son sang se glaça quand il vit l’ami de Dex sortir un couteau à la lame très effilée.

Teyla quant à elle faisait preuve d’un calme déconcertant. Elle fixait son adversaire droit dans les yeux, n’attendant qu’un seul mouvement de sa part pour commencer le combat.

Elle n’eut d’ailleurs pas longtemps à attendre. Submergé par la rage, Solen perdait en concentration. Au début ses mouvements n’en restaient pas moins vifs et précis. Teyla parait toutes ses attaques avec succès mais elle était consciente que s’il continuait à ce rythme, elle finirait par craquer. Heureusement pour elle, au bout de quelques minutes, les attaques de Solen se firent plus confuses. Il perdait patience, ce qui était un bon point pour elle. En revanche il attaquait avec davantage de force et ça c’était dangereux. S’il ne l’atteignait ne serait-ce qu’une seule fois, la lame la traverserait sans aucune difficulté. Pendant un bon quart d’heure, aucun des deux ne prit l’avantage. Quand l’un commençait à prendre le dessus l’autre répliquait aussitôt avec une force décuplée.

Les traits de John étaient tirés. Il aurait voulu intervenir mais il ne faisait pas le poids contre Solen et ne ferait que gêner Teyla … qui plus est elle lui en voudrait, lui reprochant de manquer de confiance envers elle.

Enfin, Teyla réussit à faire voler le couteau de Solen qui atterrit plusieurs mètres plus loin. Au passage elle avait sans doute briser le poignet de son adversaire car celui-ci hurla de douleur. L’Athosienne n’hésita pas un seul instant. Elle s’engouffra dans la brèche offerte par son adversaire, enchaînant des attaques plus précises et plus complexes que jamais.

Solen ne comprenait pas ce qui lui arrivait. A peine comprenait-il qu’il avait reçu un coup qu’un deuxième venait le malmener. Il avait la lèvre fendue.

Dans une chorégraphie impressionnante, Teyla parvint enfin à faire tomber violemment son ennemi sur le sol. Un craquement sinistre se fit entendre. Solen crispa une main sur sa jambe gauche, poussant un nouveau cri de douleur. Désormais il était immobilisé, il était à sa merci … elle était libre de lui faire payer autant qu’elle le souhaitait ce qu’il avait fait à toutes ces femmes. D’ailleurs elle n’allait pas s’en priver.

Calmement la jeune femme s’éloigna un peu, ramassa le couteau et revint près de Solen. Elle s’immobilisa face à lui. A cet instant, son regard était vide, dépourvu d’émotions.

Bien sûr des sentiments contradictoires se bousculaient dans sa tête, mais elle ne voulait pas que le Satedien s’en rende compte. Elle voulait lui faire payer pour toutes ces femmes qu’il avait manipulées, psychologiquement et physiquement, mais d’un autre côté, elle se disait qu’il y a quelques jours à peine, elle le considérait encore comme un ami cher… non, les Ronon et Solen qu’elle connaissait n’avaient jamais existé ailleurs que dans sa tête ! Elle devait oublier ! Elle devait penser à ces femmes et rien qu’à elles … et au sort qu’aurait subi son fils si Ronon avait réussi à la tuer.

Teyla se baissa vivement, plaquant la lame du couteau contre la carotide de son souffre-douleur. S’il esquissait le moindre mouvement, il aurait la carotide tranchée, voire il serait décapité. L’Athosienne pouvait lire de la peur dans ses yeux et elle en éprouvait un certain plaisir. Ca la répugnait d’en jouir et pourtant …

Avec une grande rapidité, elle ôta le couteau du cou de Solen et le lui planta dans le poumon gauche.
- J’ai entendu dire que c’était une mort atroce, sourit Teyla, mais … je pense que ce n’est pas suffisant.
Avec des gestes précis, elle lui entailla l’autre jambe, lui transperça l’épaule et, pour finir, perfora le deuxième poumon. A chaque fois que le poignard pénétrait dans la chair de sa victime, celle-ci poussait un hurlement qui arracherait une larme authentique à un crocodile. Mais Teyla demeurait impassible, accomplissant son sinistre dessein, mutilant chaque membre de Solen avec soin.

Ses bras étaient recouverts d’éclaboussures sanguines, son tee-shirt également, mais elle n’y prêtait guère attention. Chacun de ses actes tachait un peu plus sa peau et ses vêtements, à chaque fois elle sentait le liquide chaud dégouliner le long de l’arme puis sur son bras.

Finalement elle s’arrêta et fondit en larmes. Qu’avait-elle fait ? Elle ne valait pas mieux que Sonu, elle ne valait pas mieux que Solen, elle ne valait pas mieux que Ronon ! Elle s’était abaissée à leur hauteur, elle avait Sali son nom et celui de sa famille ! Elle avait marqué les siens du sang de cet homme ! Elle l’entendait encore suffoquer mais elle aimait ça, elle se dégoûtait elle-même de le penser mais ne pouvait le nier, elle éprouvait du plaisir. Les larmes continuaient à rouler sur ses joues.

John l’avait vue s’affaisser bien qu’il n’ait face à lui que le dos de la jeune mère. Lentement, il s’approcha. C’est bien ce qu’il pensait, elle pleurait à chaudes larmes. Et il savait pourquoi. Pour Teyla elle avait commis un acte barbare, un acte qui allait à l’encontre de tous ses principes. Quand elle avait senti sa présence à côté d’elle, elle avait détourné la tête mais il savait tout ça.

D’un geste doux mais ferme, il attira la femme qu’il aimait contre lui.
- Je suis devenue comme eux, John. Il va mettre des heures à mourir, sanglota-t-elle.
- Chut, n’y penses plus, murmura-t-il.
Teyla allait répliquer quand elle sentit un liquide chaud inonder son corps.
- John, je crois que …
Elle n’eut guère le temps d’achever sa phrase qu’elle perdit connaissance. Le colonel réalisa alors avec horreur que la blessure de l’Athosienne s’était rouverte…. Et … oh non ! Des pas se rapprochaient … se rapprochaient vite …
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyJeu 20 Juil 2006 - 11:42

Pendant ce temps, sur Atlantis, Carson était pour le moins exaspéré. En effet, il peinait à s’occuper à la fois de John Jr et de ses patients, sans compter que Tania était revenue sur Atlantis sans prévenir avec l’équipe du major Lorne qui aidait à la récolte.

L’Ecossais était en train de s’occuper du Dr Kavanagh qui s’était légèrement irradié quand Tania arriva derrière son dos, furieuse.

- Comment avez-vous pu … comment avez-vous pu me cacher ça !? hurla-t-elle.
- Te cacher quoi Tania ? demanda calmement le médecin.
- Ca !

Et la jeune fille brandit sous le nez du Dr Beckett un papier que celui-ci ne connaissait que trop bien… le papier qui attestait que le colonel Sheppard était le père de la jeune Athosienne.

- Tania, ce n’était pas à moi de te l’apprendre, et tes parents souhaitaient que tu n’en saches rien, expliqua Carson.
- Mes parents ?! Ronon n’est pas mon père, il ne l’a jamais été et ne le sera jamais ! reprit l’intéressée avant de quitter la pièce en trombe.

Le Dr Beckett soupira. Il n’y pensait plus mais Tania ignorait encore que Ronon Dex était mort et ce qu’il avait fait.

Pendant ce temps, les pas continuaient à se rapprocher dans la sombre galerie. John aurait souhaité partir, mais à en juger par l’état de Teyla c’était impossible et puis, elle ne lui aurait jamais pardonné d’avoir abandonné toutes ces femmes.

Quelques minutes plus tard, une poignée de Satediens fit son apparition. John, en désespoir de cause, tenta de suivre le plan initialement prévu.
- Salut les gars ! lança-t-il sur un ton enjoué. Ronon m’a dit pour votre petite armée, je me suis dit que cette jolie fille ferait l’affaire, le truc c’est qu’elle a été blessée par Solen, c’est pas de chance hein !
Les traits des intéressés se tendirent sous le coup de la colère. L’un d’eux remarqua d’ailleurs un petit bruit et mit peu de temps à comprendre qu’il s’agissait de Solen en train d’agoniser. Ni une ni deux, cinq hommes se jetèrent sur Sheppard qui ne put opposer la moindre résistance. L’un d’eux lui enserra la gorge. Il sentit sa vue se brouiller, il n’arrivait plus à réfléchir. Finalement ce fut le noir total.

Quand il se réveilla, Teyla était à ses côtés, toujours inconsciente, une tache rouge perçant à travers son tee-shirt. Il avait du mal à respirer, une odeur âcre envahissait implacablement ses narines. Finalement, en regardant autour de lui, il comprit. Ils étaient à l’extérieur de la galerie … ils allaient mourir par empoisonnement si personne n’arrivait à les retrouver.

Le colonel constata alors avec soulagement qu’il n’était en aucun cas entravé. Sans l’ombre d’une hésitation, il prit donc Teyla dans ses bras pour rejoindre la porte des étoiles mais quand il arriva, un spectacle désolant s’offrit à lui.

Carson continuait sa tâche auprès de Kavanagh quand John Jr se mit à hurler à pleins poumons. Le médecin soupira avant de s’excuser auprès du scientifique.
- Vous ne vous occupez pas correctement de vos patients, soyez sûr que le SGC en sera informé.
- Faites donc, sourit hypocritement l’intéressé. Je suis certain qu’ils seront ravis d’apprendre que vous vous montrez quelque peu discourtois envers l’un de nos plus précieux alliés, les Asguards.
Et, l’air de rien, le bon docteur disparut dans une pièce adjacente, pour s’occuper du petit monstre.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyMer 26 Juil 2006 - 16:23

Non, non, c’était un cauchemar ! C’était la seule explication, tout ça ne pouvait pas être réel ! John déposa délicatement Teyla sur le sol avant de tomber à genoux, désespéré. Qu’allait-il donc faire maintenant ? Teyla était blessée, de son côté ce n’était pas la grande forme non plus et la porte des étoiles était … ensevelie sous une montagne de cendres. Sans compter le fait que même s’il tentait de la dégager, ça ne les sauverait pas. Autant de cendres était toxique, c’était indiscutable. Mais … même s’il ne pouvait sauver sa propre vie, au moins pouvait-il épargner celle de Teyla.
D’un geste à la fois las et déterminé, John prit son sac de couchage afin de s’en servir comme pelle et se mit au travail.

- Nous devons les tuer, ils représentent une menace pour nous ! décida un Satedien.
Celui-ci était devenu chef en l’absence du runner.
- Mais on n’ attend pas les ordres de Dex ? protesta un autre.
- Ouvres les yeux, vieux, ce bon vieux Ronon est sans doute mort, ils ont du le massacrer !
- Mais il avait un allié … les geniis sont des durs à cuire ! Non, il ne peut pas être mort ! protesta un troisième homme.

Le nouveau chef lâcha un soupir à fendre l’âme :
- On ne peut pas rester sans rien faire, finit-il par déclarer. Je prends la tête des opérations à la place de Solen en attendant le retour de Ronon Dex, si toutefois il revient un jour, si alors il estime que j’ai pris de mauvaises décisions je le laisserai libre d’en changer.
- Si on les tue, il n’y aura plus rien à changer ! railla un des compères.
Il fut acclamé par les autres Satediens présents, ce qui poussa le chef à réagir :
- C’est vrai … mais de toute façon, ils ne survivront guère longtemps en dehors de nos murs, nous dirons à Dex que c’était un accident si jamais il revient.

Cette ultime prise de parole sembla satisfaire tout le monde car nul ne répliqua.

John ignorait depuis combien de temps il remuait toute cette poussière mais cela lui semblait faire une éternité. Epuisé, il se laissa tomber sur le sol, chose qu’il regretta bien vite. En effet, un goût de brûlé envahit sa bouche. Aussitôt, il recracha les centres qui s’étaient sournoisement glissées sous sa langue. Il toussa plusieurs fois avant de se relever et de se remettre au travail. Mais, alors qu’il allait reprendre son sac de couchage qui n’en était plus vraiment un, un gémissement attira son attention.

- Teyla ? Teyla, tu es réveillée ?
- Jo … John qu’est-ce qui s’est passé, où est-ce qu’on est ?
L’intéressé lui exposa rapidement la situation. Au fil du récit, les yeux de la jeune femme reflétaient tantôt de la peur, tantôt du découragement. Quand elle eut conscience de tout ce qui s’était passé durant sa perte de connaissance, elle tenta de se relever mais le militaire la retint, posant une main douce sur son épaule. Par réflexe, l’Athosienne baissa les yeux. C’est là qu’elle vit …
- Il ne manquait plus que ça ! Le Dr Beckett ne va pas être content quand on va rentrer, tenta de plaisanter Teyla.
Mais John n’esquissa pas l’ombre d’un sourire. Au contraire, il la refroidit sans ménagement :
- Teyla, si on s’en sort ça relèvera déjà du miracle.
- Où est passé ton légendaire optimisme ? demanda l’intéressée sur un ton assez froid.
- Je l’ai laissé dans le vaisseau ruche ! rétorqua durement John.
Aussitôt, il murmura un vague mot d’excuse. Teyla l’accepta mais elle n’était pas dupe. Le colonel semblait déçu qu’elle ne lui ait jamais demandé ce qui lui était arrivé mais elle … elle s’était tue pour lui, parce qu’elle pensait qu’il ne voulait pas revivre ça !

Finalement, elle prit une profonde inspiration avant de demander :
- John, que t’es-t-il arrivé durant ses dix ans ?
- Depuis quand ça t’intéresse, je peux savoir ? répliqua-t-il.
Teyla avait une irrésistible envie de le gifler mais quelque chose détourna son attention. En effet, le vortex venait de s’ouvrir, désintégrant la majeure partie des cendres. Seule une fine pellicule demeurait sur le sol. On distinguait mieux la forme du DHD bien qu’il soit encore recouvert.

La voix du Dr Weir grésilla dans leur radio :
- Ici le Dr Weir, m’entendez-vous ?
- Oui Elizabeth, on est là ! s’exclama Sheppard d’une voix qui trahissait son soulagement.
- Vous pouvez m’expliquer pourquoi vous n’avez pas …
- Désactivez le vortex, on rentre immédiatement, on va tout vous expliquer, la coupa le colonel.
- D’accord. Terminé.

De la colère se reflétait dans les yeux de Teyla.
- On ne peut pas les abandonner, on ne peut pas laisser tomber toutes ces femmes John ! s’écria-t-elle.
- On reviendra avec des armes et plus d’hommes Teyla, seuls nous n’avons aucune chance.

Il lui tendit la main pour se relever. Elle l’accepta, de mauvaise grâce mais tout de même. Mais alors qu’ils allaient traverser, elle lâcha la main du colonel.
- Je suis désolée John.
Et elle partit en courant aussi vite qu’elle le pouvait en direction des galeries. John était partagé entre l’envie de la suivre et la nécessité de rentrer sur Atlantis. Finalement, il se dit que dans l’immédiat il ne serait d’aucune aide à l’Athosienne et rentra sur Atlantis.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyVen 28 Juil 2006 - 14:48

J'ignore si quelqu'un part en vacances bientôt dans celles qui lisent cette fic mais si c'est le cas, voilà une suite :


- Colonel, où est Teyla ? demanda aussitôt le Dr Weir.
- Elle a refusé de revenir, avoua John, penaud. Et elle est blessée.
- Pardon !? Elle est blessée et vus l’avez laissée n’en faire qu’à sa tête ! s’insurgea Elizabeth, le fusillant du regard.

Le militaire baissa les yeux, confus. Il savait que la diplomate avait raison, il aurait du la retenir, même s’il n’aurait pas pu lui apporter l’aide dont elle aurait eu besoin.
- J’espérais que vous me permettriez de reparti avec des renforts, lâcha-t-il enfin.
- Et pourquoi ferais-je cela ? Je ne pense pas que des renforts proprement dits soient nécessaires pour secourir Teyla. L’équipe du major Lorne fera très bien l’affaire.
- Si vous croyez ça, vous avez tout faux ! rétorqua John sur un ton sec.

Elizabeth leva vers lui un regard surpris.
- Vous avez gagné John, vous avez toute mon attention, maintenant veuillez me suivre dans mon bureau pour m’expliquer ce qui s’est passé. Ensuite, une visite à l’infirmerie s’imposera.
Le colonel ne protesta pas et suivit docilement son amie. Une fois la porte refermée derrière lui, il lui déballa toute l’histoire.
- Très bien, vous m’avez convaincue. Mais les Satediens sont des combattants aguerris, vous ne pouvez pas dire le contraire. Ils pourraient être de précieux alliés.
- Quoi !? Mais qu’est-ce que ça veut dire ça !? hurla John, hors de lui.

La dirigeante de l’expédition Atlantis poussa un long soupir avant de s’expliquer :
- Ca veut dire que je vous prierai d’éviter les bains de sang. J’aimerais beaucoup que vous les remettiez dans le droit chemin plutôt que de les massacrer sans autre forme de procès.
Le colonel se força à acquiescer, même si la demande de son amie lui restait en travers de la gorge.
- Les renforts se composeront de vous-même, le major Lorne et son équipe, le lieutenant Cadman, Rodney et Carson.
John esquissa une moue enfantine :
- Rodney ET Cadman … vous êtes sûre que vous ne voulez pas d’effusions de sang ? Parce que si Rodney et Laura viennent tous les deux, c’est perdu d’avance !
- Je suis sûre que Carson sera ravi de désamorcer ces petits conflits internes. Maintenant allez à l’infirmerie. A moins que le Dr Beckett n’y voie une objection, vous repartez dans une heure.

Le colonel acquiesça et sortit du bureau de la diplomate. Alors qu’il se dirigeait vers l’infirmerie, une fillette le percuta de plein fouet. Au début, il crut que c’était une petite athosienne parmi tant d’autres mais quand celle-ci releva la tête vers lui, il ne put s’empêcher d’ouvrir de grands yeux ronds.

La jeune fille avait de longs cheveux d’un brun assez foncé. Ses yeux étaient noisette, son teint mate. Elle était habillée d’un simple jean et un tee-shirt sur lequel trônait le logo de l’Air Force … vêtement un peu cocasse pour une fille de neuf ans.

Alors que la fillette s’apprêtait à partir, il la retint par le bras :
- Eh, tu pourrais t’excuser au moins ! la réprimanda-t-il un peu. Tania c’est bien ça ?
- Lâchez-moi, je suis peut-être de votre sang mais vous ne serez jamais mon père. Mon père s’appelle Ronon Dex, cracha-t-elle, véhémente.
- Ronon Dex est mort ! hurla John, hors de lui.
Il ne pouvait supporter de se faire rejeter par sa propre fille. Il savait que c’était difficile pour elle, mais pour lui aussi ! Que s’imaginait-elle !? En tout cas, une chose était certaine, elle avait hérité du caractère bien trempé de sa mère.
- En plus d’être un inconnu qui croit pouvoir remplacer mon père, vous êtes un menteur ! rétorqua-t-elle, une moue vindicative sur le visage.
John n’eut guère le temps de répliquer qu’elle s’était brusquement dégagée et était partie en courant.

Il resta planté là, en plein milieu du couloir, secoué par ce qui venait de se passer, quand le Dr Beckett vint le tirer de ses pensées.
- Colonel ? Je peux savoir pourquoi vous faites le pied de grue dans le couloir ? demanda-t-il innocemment.
- Je viens de croiser Tania, soupira John.
- Aaaaaah !
Le ton du médecin montrait qu’il se doutait de ce qui avait bien pu se passer.
- Que veut dire ce ah Carson ?
- Ce ah veut dire qu’il est temps que je vous examine, dit Carson, esquivant habilement la question du colonel.
- Carson !?
- Je vais vous expliquer … allez, je n’ai pas de temps à perdre, entrez ! le bouscula gentiment l’Ecossais.

Sheppard poussa un soupir exaspéré mais s’exécuta.

Sur P2S 257, Teyla continuait son chemin vers les grottes. Elle avait cessé de courir, une douleur lancinante lui taraudant les tempes et la poitrine. Elle avait couru à un rythme soutenu pendant près de dix minutes, la rage lui ayant permis de faire abstraction de sa souffrance, mais maintenant qu’elle était relativement calmé, elle refaisait surface.

Finalement épuisée, l’Athosienne décida de se mettre un peu à l’écart pour se reposer quelques minutes, malgré l’air suffocant qui lui envahissait les poumons. Elle marcha un peu sur un sentier couvert de braises qui se trouvait à l’écart, histoire d’être à l’abri d’éventuels regards staediens. A cet instant, elle était ravie d’avoir des chaussures aux semelles aussi épaisses. Après quelques minutes de marche, la jeune femme se trouva face à une petite grotte. Avec maintes précautions, serrant son Beretta contre elle, elle entra dans la galerie sombre.

La lampe de son arme lui permettait de voir où elle allait … la cavité paraissait déserte. Après être restée crispée pendant un long moment la jeune femme se détendit. Avec précaution, elle déballa son paquetage dans lequel se trouvait un couteau et une lampe torche. Méthodiquement, elle commença à répartir les objets à sa disposition de part leur utilité. Elle disposait de trois rations de survie et d’une gourde d’eau … une gourde, elle ne tiendrait pas très longtemps avec si peu et il lui était impossible de trouver de l’eau sur cette planète. Elle devrait résoudre ce problème. A côté se trouvaient ses armes : un P90, son Beretta et son couteau, une corde aussi, ça pouvait toujours servir … de ce côté-là ça allait. Un peu plus loin, elle avait disposé le peu de matériel médical dont elle disposait : de la gaze, de l’alcool et des antalgiques.

Elle décida de commencer par sa blessure. Avec des gestes précis, elle déchira son maillot, nettoya le sang qui coulait et banda sa plaie. Le Dr Beckett arrangerait ça à son retour sur Atlantis, d’ici là ces soins de fortune feraient l’affaire.

Bon, deuxième étape, trouver un peu d’eau … elle entendait un égouttement plus loin dans la grotte, sans doute une des galeries devait-elle s’enfoncer profondément dans le sol au point d’atteindre une nappe souterraine.

Sa gourde était encore pleine. Elle s’en empara ainsi que de son Beretta et de la corde, et laissa le reste sur place, avant de s’enfoncer dans la galerie qui lui semblait descendre le plus. C’était toujours aussi désert, aucune menace en vue. Au bout de quelques mètres, elle se retrouva au bord d’un précipice. En bas s’éculait une petite rivière. Elle s’assit quelques minutes et but une gorgée d’eau. Après s’être sommairement reposée, elle attacha la corde à un rocher qui dépassait de la paroi de la galerie et entama la descente. La pente était abrupte mais ça ne l’effrayait pas. Il suffisait qu’elle prenne son temps et tout irait bien.

Patiemment, elle descendit et finit par toucher le sol. Elle libéra sa taille de l’étreinte de la corde et but le contenu de sa gourde avant de la remplir à nouveau.

Visiblement la galerie s’étendait encore sur plusieurs kilomètres. Elle choisit donc de suivre le courant. Et d’ailleurs, elle ne regretta pas le voyage. En effet, s’étendait devant elle une vaste salle, suivie d’une autre, et encore une autre. Rien n’indiquait qu’un être humain, quel qu’il soit, soit déjà venu ici.

Finalement, la jeune femme trouva qu’elle en avait découvert suffisamment pour aujourd’hui et remonta. Une fois de retour à l’entrée de la grotte, elle s’empara d’un sac qui traînait avec son matériel et qui lui était rarement utile … mais pour une fois il allait l’être.

D’un pas décidé, l’Athosienne, repartit en direction de la vaste prison. A son grand soulagement, quand elle arriva, il n’y avait personne en vue. Elle s’engouffra dans la galerie, éclairée par ci par là. Un seul chemin semblait possible. Enfin, elle eut le choix entre deux portes. Elle supposait que chacune donnait sur une salle similaire à celles qu’elle avait découvertes dans l’autre grotte. De l’une d’elle s’échappaient des rires sonores et des petits gémissements plaintifs.

Préférant retarder l’affrontement le plus possible, Teyla ouvrit l’autre porte. Quand elle arriva, elle n’en crut pas ses yeux. Comment était-ce possible que les Satediens aient récolté autant d’armes ? Comment se pouvait-il que …

C’est alors qu’un éclair de colère passa dans ses yeux. Ces armes, elles n’étaient pas toutes satediennes, certaines étaient geniis ! Alors comme ça Sonu était avec eux ! Mais bien sûr tout s’expliquait maintenant ! Ronon, il était encore plus indigne qu’elle ne le croyait depuis quelques heures ! Décidément, comment avait-elle pu se tromper à ce point !?

Cela dit, est-ce que John valait beaucoup mieux ? C’était discutable ! Certes, il n’avait trahi personne, mais il avait choisi de rentrer sur Atlantis alors que des centaines de femmes se trouvaient prisonnières ici ! Soit disant pour chercher des renforts, elle n’en croyait pas un mot. Il reviendrait parce qu’elle avait choisi de rester, sinon il les aurait laissées à leur sort, elle ne se faisait pas d’illusion.

Tant pis, elle allait devoir mettre fin à tout cela seule, et avant le retour du colonel.

D’un geste rageur, elle remplit son sac d’armes et retourna à la grotte. Elle fit dix voyages ainsi, ramenant dans son antre plus de cent cinquante armes. Cette fois était la bonne, elle allait les libérer. Le moment était venu !
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyMer 2 Aoû 2006 - 19:10

Discrètement, Teyla se faufila une fois de plus dans les galeries. Elle commença à ouvrir l’une des grilles derrière lesquelles s’amassaient les prisonnières, puis une deuxième, encore une autre … elle libéra près d’une centaine de jeunes femmes, sans s’en rendre compte. Ses gestes étaient devenus machinaux. A chaque fois, elle ouvrait une grille en crochetant la serrure, indiquait aux détenues d’un simple doigt posé sur les lèvres qu’elles devaient faire silence et désignait du menton les jeunes femmes qui s’acheminaient déjà vers la sortie.

Certaines étaient si faibles qu’elles ne pouvaient marcher. Mais l’Athosienne refusait de les abandonner à leur sort si cruel. Elle appelait alors d’autres femmes et leur demandait d’aider celle qui avait été leur « colocataire » forcée. Généralement, elles ne protestaient pas, comprenant qu’on leur offrait la liberté, ni plus ni moins. Néanmoins, il y avait des exceptions, des femmes qui avaient été si endoctrinées qu’elles refusaient de quitter leur vie bien que celle-ci soit un enfer. Alors Teyla les laissait, se refusant à les entraîner de force, même si ça la révulsait.

Si jamais, par malheur, un Satedien arrivait, elle l’atteignait d’un rayon paralysant avant que celui-ci ne donne l’alerte et se remettait inlassablement à sa tâche. Enfin, elle arriva dans une galerie qu’elle n’avait encore jamais « visitée».

Contrairement aux autres, aucun bruit ne régnait dans celle-ci. L’atmosphère se faisait de plus en plus oppressante à mesure que l’Athosienne avançait dans la sombre galerie. A son grand étonnement, elle avait déjà parcouru plusieurs mètres sans apercevoir le moindre cachot. Il y avait quelque chose d’anormal, elle le sentait. Tous ses sens étaient en éveil, ses muscles étaient tendus, tout son corps était prêt à agir de la façon la plus appropriée quelque soit la situation. Du moins, c’était ce qu’elle croyait, mais qui pourrait se préparer au spectacle qui allait s’offrir à elle quelques minutes plus tard ?

En effet, après avoir parcouru encore quelques mètres, la jeune femme stoppa net. Elle demeura là, immobile, l’oreille tendue. Elle était persuadée d’avoir entendu un bruit, elle en aurait mis sa main à couper. Quelques fractions de secondes plus tard, le bruit se fit à nouveau entendre. Ce n’était qu’un faible gémissement, mais elle l’entendait distinctement.

Lentement, elle s’approcha. Ce qu’elle vit, jamais elle ne pourrait l’oublier. Une dizaine de femmes enceintes étaient là, allongées à même la paille, dans un cachot, le visage souillé de poussière et de sueur.

- Aidez-nous, murmura l’une d’entre elles.
- Oui, ne vous inquiétez pas, je vais vous sortir d’ici. Je m’appelle Teyla Emmagan, et vous ? chuchota-t-elle.
Chaque prisonnière déclina son identité puis l’Athosienne procéda comme avec les autres. Néanmoins, alors qu’elle allait faire sortir la dernière femme du cachot, cette dernière crispa ses mains sur son ventre rond. « Non, non pas maintenant », gémissait-elle. Hélas sa voix alerta les Satediens, et très vite une trentaine d’hommes armés encerclèrent Teyla et la dernière rescapée.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyDim 6 Aoû 2006 - 9:07

Ni une ni deux, l’Athosienne braqua son arme sur chacun des hommes, tour à tour.
- Si vous tentez quoi que ce soit, je tue l’un des vôtres, menaça Teyla.
Les Satediens échangèrent des regards amusés avant d’éclater d’un rire sonore. Mais très vite, l’un d’entre eux reprit son sérieux.
- Tu es encerclée par trente des miens, crois-tu vraiment pouvoir nous faire peur avec ta menace, ma jolie ? Tu seras morte avant d’avoir eu le temps de tirer.
- D’une je ne suis pas votre jolie, cracha l’intéressée, et de deux je n’ai rien à perdre puisque vous allez me tuer de toute façon !
- C’est vrai, répondit calmement l’homme.

A côté d’eux la jeune femme continuait de gémir de douleur sous le coup des contractions.
- Si je me rends, vous lui permettez d’accoucher dans les meilleures conditions ? demanda Teyla.
Oui, s’il le fallait elle se rendrait. De toute façon, elle n’avait aucune chance, et Merina avait besoin d’aide.
- C’est d’accord.
La jeune femme lâcha son beretta et mit les mains bien en évidence. Satisfait, le Satedien fit un petit signe à deux des siens qui s’emparèrent de Teyla. Elle n’opposa aucune résistance, tandis que deux autres emmenaient Merina dans une pièce un peu à l’écart.

L’Athosienne, quant à elle, fut conduite en cellule. John allait lui en vouloir ! « Mais non, se réprimanda-t-elle, il ne pourra pas t’en vouloir s’ils te massacrent avant ! » Elle disposait encore de son couteau, caché sous la jambe de son pantalon, mais si elle s’en servait, dieu seul sait ce qu’ils feraient à Merina, elle ne pouvait prendre ce risque, pas après le sacrifice qu’elle venait de faire pour la sauver.

John allait sans doute arriver avec les secours, les terriens prendraient soin des autres femmes, elle en était certaine. Elle en était certaine … non, elle n’en était pas certaine, elle n’en avait aucune idée. Certes elle leur faisait confiance, mais certaines de leurs décisions étaient tout de même discutables. Elle n’abandonnerait jamais un peuple à son sort, mais est-ce que eux feraient preuve de la même compassion ? Ils l’ont fait avec les Athosiens, mais seraient-ils prêts à recommencer ? Le colonel Sheppard avait été réticent à secourir la famille d’Orrin il y a dix ans, elle ne l’avait jamais oublié, même si elle l’aimait profondément, même si les terriens étaient ses amis.

Teyla, résignée, alla s’asseoir dans un recoin de sa cellule crasseuse et ôta son tee-shirt, afin de voir comment évoluait sa blessure. Ce n’était pas joli à voir, elle avait légèrement ressaigné et du sang séché décorait les bords de sa plaie. Si ça continuait elle allait s’infecter. Mais elle n’aurait pas le temps de souffrir, les Satediens l’auraient sans doute tué bien avant que les premiers symptômes ne se manifestent.

Alors que l’Athosienne était perdue dans ses pensées, un Satedien pénétra dans la cellule. Teyla en resta bouche bée :
- Ronon ?
Mais comment était-ce possible ? Pourtant elle était formelle c’était Ronon mais … elle l’avait tué, comment se pouvait-il que …
- Ronon ? Mais tu es mort !
L’homme éclata d’un rire sonore :
- C’est vraiment ce que tu as cru ? Tu croyais vraiment pouvoir m’abattre aussi facilement ? Ricana-t-il. Pitoyable !
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyLun 7 Aoû 2006 - 16:15

La pauvre n’en croyait pas ses yeux. Qu’est-ce que tout cela signifiait ? Si Ronon était en vie, qui était mort ? Y avait-il seulement un mort ? Mais oui bien sûr ! Le Dr Beckett l’avait lui-même affirmé … à moins que … non non, c’était quelqu’un d’intègre, jamais il n’aurait …

L’Athosienne se fourra la tête dans les mains, comme si ce simple geste l’eut aidé à se concentrer, à se remettre les idées en place.
- Comment va Merina ? demanda-t-elle, évitant soigneusement d’appeler le Satedien par son nom.
Une fois encore il ricanna. Teyla sentit la colère monter en elle. Pourquoi riait-il de cette façon ? Qu’était-il arrivé à Merina ?
- Comment va-t-elle ?! insista-t-elle.
- Elle est morte en mettant son enfant au monde, mais c’est sans importance.
- Alors c’est comme ça que vous traitez les femmes ! s’insurgea-t-elle. Comme des objets !?

Elle l’avait vouvoyé, ça n’avait pas échappé au Satedien. Se doutait-elle de quelque chose ? Allait-il réussir à la convaincre de son identité ?
- Tu vas tout de suite voir comment on traite les femmes ! sourit-il narquoisement.
A peine eut-il achevé sa phrase que deux hommes entrèrent. Ils l’empoignèrent brutalement et la traînèrent jusqu’à une autre pièce, ne lui laissant guère l’occasion de se relever. Quelle peine inutile : une cellule reste une cellule, peut-être y avait-il un brin de paille en plus, quelle importance ! Néanmoins, très vite, ils apportèrent une autre personne.

La vue de Teyla était brouillée de telle sorte qu’elle ne reconnaissait guère la prisonnière en question.
- Teyla ? Teyla, comment vous sentez-vous ?
Cette voix, elle connaissait cette voix, ce n’était pas une femme, c’était …
- John !? appela-t-elle d’une voix hésitante.
- Je suis là, ta blessure n’a pas l’air de s’arranger … je vais te sortir d’ici, ça va aller…
- Comment ?
- Euh … je ne sais pas … avoua-t-il … mais je vais trouver, je te le jure.
Sa compagne ne put réprimer un léger sourire. A cet instant son ton ressemblait tellement à celui d’un enfant, elle aurait tellement aimé qu’il élève Tania, elle aurait pu être si heureuse.

Péniblement, la prisonnière se releva et embrassa tendrement le colonel.
- Ca ne faisait pas partie de mon plan de sauvetage ça ! déclara-t-il sur un ton faussement vexé.
- Tu n’as pas de plan John, tu viens de le dire à l’instant, murmura-t-elle entre deux baisers.

Il devait lui parler de Rodney, Laura et … oh non Rodney et Laura ! Ils allaient s’entretuer s’ils restaient ensemble ! Tant pis, Lorne saurait très bien gérer ça tout seul, il était major oui ou non ! A cette pensée rassurante, John se laissa aller et rendit à Teyla ses baisers, sans se faire prier le moins du monde.

A cet instant, plus rien ne comptait. Elle était dans les bras de l’homme qu’elle aimait, heureuse. Le reste était sans importance.

Néanmoins, ce moment de pur bonheur fut de très courte durée. En effet, très vite Teyla fut de nouveau assaillie par l’image de toutes ces femmes. Oh non, qu’allaient-elles faire sans guide ?

- Est-ce que tu as retrouvé les femmes ? demanda-t-elle soudainement, interrompant un baiser passionné.
- Quoi !? Quelles femmes !? demanda John, fronçant les sourcils.
- Celles que j’ai libérées !
- Je ne sais pas, Lorne les a peut-être trouvé, je … j’étais censée partir en éclaireur avec Stackhouse.
- Stackhouse ? Où est-il ? demanda Teyla.
- Euh … mort.

Pendant ce temps, de l’autre côté, la situation n’était guère mieux. Rodney, soi-disant épuisé, s’était assis à même le sol … mais son altesse ne semblait pas encore satisfaite :
- Mais, ce sol est brûlant ! geignit-il.
- Eh bien levez-vous dans ce cas, lança Cadman, agacée. Je n’ai aucune envie de panser vos fesses brûlées et toutes fripées !
- Quo … quoi !? s’insurgea Rodney. Je ne vous permets pas de parler de mon derrière fragile de la sorte, je vous rappelle que ce qu’il y a là-dedans …
Le Canadien enfonça un doigt sur sa propre tempe dans un grand geste théâtral.
- … a déjà bien des fois sauvé les vôtres.
- Ah oui c’est vrai, me faire partager votre corps, vous parlez d’un acte héroïque ! rétorqua Cadman.

Lorne, exaspéré, poussa un long soupir avant d’intervenir :
- Bon écoutez tous les deux …
- LA FERME !!! hurlèrent les deux intéressés en chœur.

Le major, dépité, repartit à l’avant du convoi.
- Debout Mc Kay, ordonna Cadman sur un ton sans réplique, nous allons perdre la trace de notre éclaireur !
- Hum … notre éclaireur ! Notre éclaireur est tellement une lumière qu’on ne le voit déjà plus depuis belles lurettes !
- Raison de plus, nous devons le rattraper … tenta Laura.
Finalement, de mauvaise grâce, Rodney daigna se lever.

Violemment, Ronon le mort-vivant tira John de la cellule. La tête de ce dernier vint heurter violemment le mur d’en face, tandis que le Satedien se déshabillait.
- Que faites-vous ? demanda Teyla.
- Mon devoir, j’enrichis notre armée.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptySam 12 Aoû 2006 - 12:59

Puisque Clélia est là j'en profite !

Une lueur d’effroi passa dans le regard de la belle Athosienne, mais elle s’estompa rapidement. Non, il était hors de question qu’elle lui montre qu’elle avait peur, jamais … ça lui ferait bien trop plaisir.

Elle n’osait regarder au-delà du corps du Satedien, ayant trop peur de découvrir un cadavre … comment avait-elle pu vivre sans lui durant dix ans ? Elle l’ignorait, sa fille peut-être, mais désormais elle n’en aurait plus la force. Elle avait besoin de lui, besoin de le sentir à ses côtés.

Quand Ronon se déshabilla, un sentiment de soulagement envahit la jeune femme. Ce n’était pas lui … non ce n’était pas Ronon Dex, ce n’était pas le monstre qu’elle avait épousé… même si ça n’en restait pas moins un monstre.
- Qui êtes-vous ? demanda Teyla avec aplomb.
Sa voix contrastait avec les émotions qui se bousculaient en elle, mais, bien qu’elle en soit surprise, c’était mieux ainsi.
- Ronon Dex, répondit l’intéressé, sûr de lui.
- Mensonge ! rétorqua Teyla. Ronon Dex possède des cicatrices, cicatrices que je ne vois nulle part sur votre corps.

L’homme éclata d’un rire sonore, irréfléchi, mais très vite il se rembrunit :
- Quelle importance, finit-il par dire, votre sort sera le même.
- Cela m’ennuierait de mourir dans l’ignorance, ironisa l’Athosienne.
Une fois encore, l’usurpateur rit aux éclats, mais cette fois, il ne daigna cesser que pour répondre à la question de sa future victime.
- Je m’appelle Dursin, je suis le fils de Ronon Dex et le vôtre, mère.

L’intéressée déglutit difficilement. Mais … comment était-ce possible ? Comme pour répondre à sa question muette, il expliqua :
- Dans quelques décennies les atlantes me considèreront comme un traître. Vous aurez perdu votre cité mais vous maîtriserez les dimensions parallèles. Je m’enfuirai et je remontrai le temps, pour empêcher les Wraith d’envahir la galaxie de Pégase.
- Est-ce vous qui avez mis cette idée dans la tête des Satediens … celle de l’armée ?

Le jeune homme acquiesça, arborant un sourire arrogant, fier comme un paon.

Teyla dut faire un gros effort pour ne pas vomir. Ca la répugnait. Etait-ce là son fils ? Allait-il devenir ainsi ? Elle avait tellement honte, honte d’avoir mis au monde un monstre, honte de ne pas avoir su l’élever comme il se doit, de ne pas l’avoir ramené dans le droit chemin.

Lorne et son équipe venaient d’arriver à l’entrée de la grotte. Sur l’ordre gestuel du major, Laura pénétra dans la sombre galerie. Elle fut surprise d’y trouver des cellules vides, ça ne correspondait en rien à ce que le colonel Sheppard leur avait décrit.

- Major, il s’est passé quelque chose ici.
L’intéressé, qui venait de la rejoindre, acquiesça :
- Il n’y a plus aucune femme. Teyla nous a peut-être devancés.
- Ou les Satediens les ont toutes tuées pour ne pas qu’on les trouve ! objecta Mc Kay d’une voix blanche.
- Mc Kay, arrêtez un peu, soupira Laura.
- Ah oui ! S’arrêter ça c’est une bonne idée, renchérit le Canadien, le plus sérieusement du monde. On devrait même retourner en arrière !

Le major Lorne leva des yeux faussement désespérés vers le ciel cendré. Décidément, ce Rodney Mc Kay ne changerait jamais, heureusement que le Dr Weir ne l’avait jamais mis dans son équipe auparavant.
- On y va, le colonel Sheppard ne doit pas être bien loin, soupira-t-il.
Les autres acquiescèrent à une exception près :
- Mais c’est de la folie !
- Très bien Mc Kay, restez là dans ce cas, on revient bientôt … si les Satediens ne vous ont pas trouvé avant ! proposa Cadman.
- Quoi !? Vous voulez vous débarrasser de moi !?
- Oui Mc Kay voyez-vous c’était un peu le but de ma suggestion ! lança Laura, exaspérée.
- Puisque c’est comme ça je viens, reprit Rodney d’un ton boudeur. Vous allez voir qu’on ne se débarrasse pas aussi facilement d’un génie de mon rang !

Cadman arbora un sourire satisfait que Rodney prit pour une moquerie. Bien sûr, il se braqua encore davantage mais la militaire n’y prêta guère attention. Quand Stephen se mit en route, elle lui emboîta le pas comme si rien ne s’était passé.

Il avait mal à la tête … mais enfin que s’était-il passé ? Pourquoi était-il … Le colonel porta une main lasse à sa nuque, ses doigts en revinrent tâchés de sang.
- Il ne manquait plus que ça, grogna-t-il.
Néanmoins, il cessa ses jérémiades dès qu’il vit une silhouette tremblante couchée à même la paille de la cellule qu’il avait hélas réintégrée.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyLun 21 Aoû 2006 - 11:03

Aussitôt, il tenta de se lever pour s’approcher d’elle, mais tout devint flou autour de lui. Il se résigna donc à s’asseoir dans la paille et rampa jusqu’au corps frémissant de l’Athosienne.
- Teyla ? Teyla est-ce que tu m’entends ? demanda-t-il doucement.
Aucune réponse. Le colonel sentit une boule d’angoisse lui nouer l’estomac, néanmoins il décida de ne pas s’avouer vaincu. Si elle était en état de choc, il n’était guère étonnant qu’elle ne réponde pas.
- Teyla, est-ce tu es blessée ?
- Non, articula une petite voix.

L’intéressé hocha la tête d’un air à peu près satisfait. Teyla était couchée sur le côté, dos à lui. Il ne pouvait donc pas la voir, et n’osait point la mettre sur le dos, de peur de lui faire mal. Qui plus est l’Athosienne était entièrement nue, et il ne voulait pas la mettre mal à l’aise ou la fâcher.

Doucement il s’approcha encore davantage et, d’une main tremblante, il commença à lui caresser le dos, lentement, pour ne pas l’effrayer. Ce petit moment d’intimité dura plusieurs minutes, des minutes de plaisir intense pour John, mais de souffrance pour Teyla.

Finalement, n’y tenant plus, l’Athosienne se mit sur le dos. Le colonel ne put retenir un petit cri de stupeur. Tout son abdomen était en sang. Il pouvait distinguer des entailles, nettes, profondes, nombreuses, entrecroisées telles les différents chemins d’un labyrinthe.
- Teyla, pourquoi tu ne m’as pas dit que …
- Parce que je n’en avais pas le courage, avoua péniblement l’intéressée.
- Que… qu’est-ce qui s’est passé ? bredouilla-t-il. Qu’est-ce que ce s***** t’a fait ?
L’intéressée soupira. Devait-elle lui dire ? Etait-ce le bon moment ? Non, bien sûr que non, c’était le pire moment qu’y soit pour lui annoncer une telle nouvelle !
- Tiens, j’ai réussi à lui subtiliser les clefs de notre cellule pendant qu’il me fouettait.
- Qu’il te quoi !? explosa John.

Faiblement, Teyla posa une main apaisante sur l’épaule de l’homme qu’elle aimait, qui tâcha donc de se contrôler.
- On va sortir d’ici Teyla, tu m’entends, on va sortir d’ici tous les deux.
L’intéressée murmura un « oui » à peine audible, épuisée. Avec moult précautions, le militaire se leva. Il attendit patiemment que sa vision s’éclaircisse, puis se dirigea vers les barreaux de la cellule. Il colla sa tête contre les barreaux et, grimaçant sous l’effet de la concentration, tenta de mettre la petite clef dans la serrure. Enfin, alors qu’un bruit métallique venait de se faire entendre, Sheppard lâcha un juron. La clef venait de tomber sur le sol.

Soupirant bruyamment, il se baissa et, du bout des doigts, parvint à la ramasser. Puis il se redressa et se remit à sa tâche. Après plusieurs minutes, la porte émit enfin un petit crissement caractéristique et s’ouvrit.

John se retourna donc vers Teyla. L’Athosienne venait de perdre connaissance, ce qui affola un instant son compagnon. Il l’avait crue morte ! Finalement, rassuré de la savoir encore en vie, il la prit délicatement dans ses bras et quitta la cellule, refermant précautionneusement la porte derrière lui. Après tout, si leur absence pouvait ne pas être remarqué trop tôt, il ne s’en plaindrait guère.

Quelques minutes plus tard, alors qu’il déambulait dans les couloirs menant vers la sortie, le colonel entendit des bruits de pas, une lueur d’effroi passa dans son regard. Délicatement, il déposa Teyla sur le sol. Ainsi l’Athosienne serait dissimulée par le renfoncement du mur, présent à cet endroit. Même si lui ne survivait pas, elle au moins aurait ses chances. Il suffisait que les Satediens passent à côté d’elle sans la voir.

Lorne venait d’entendre quelqu’un arriver, il en aurait mis sa main au feu. Quoique non, peut-être pas, il y tenait à sa main quand même, elle lui était très utile ! Le major se réprimanda intérieurement pour cette pensée qui était sans conteste l’une des plus stupides qu’il n’ait jamais eue. Il leva la main bien en évidence.

Ni une ni deux Laura se dissimula le long de la paroi gauche, poussant sans ménagement Rodney contre celle d’en face.
- Eh mais vous êtes … s’insurgea Rodney.
L’intéressée plaqua un doigt sur sa bouche, intimant au scientifique qu’elle avait le malheur de devoir supporter, de se taire. A son grand soulagement, le Canadien obéit sans broncher.

- Avez-vous des nouvelles de Sheppard et son équipe ? demandèrent deux hommes en chœur.
Elizabeth leva la tête vers les trouble-fête et haussa les sourcils d’un air intrigué.
- Messieurs, frapper ne vous aurait pris que quelques secondes de plus, déclara-t-elle sur un ton de reproche dans lequel perçait néanmoins une pointe d’amusement.
Les intéressés, qui n’étaient autres que Carson et Radek, échangèrent un sourire gêné.
- Excusez-nous Elizabeth, commença le médecin, mais …
- Mais vous n’avez toujours pas répondu à notre question, acheva le Dr Zelenka.
La diplomate les observa un moment, avant de répondre :
- Nous sommes toujours sans nouvelles.

Les deux hommes affichèrent une mine dépitée qui poussa Elizabeth à continuer :
- Mais le contact radio ne doit avoir lieu que dans trois heures. Messieurs, ça ne fait qu’une heure et demi qu’ils sont partis.
Zelenka lâcha quelques mots en tchèque tandis que Carson se passaient une main sur le visage. Tous deux avaient la très nette impression que ça faisait beaucoup plus longtemps.

Radek se dandinait nerveusement, ce qui n’échappa pas au médecin. Finalement le tchèque dit à Elizabeth :
- Ne vous inquiétez pas je suis sûr qu’ils vont bien.
- Vous n’y croyez pas vous-même, répliqua la diplomate d’un ton conciliant.
- Je sais, bredouilla-t-il, mais je suis sûr que même s’ils ne revenaient pas, vous leur rendriez un superbe hommage et …
- Et on va vous laisser travailler Elizabeth, excusez-nous, intervint Carson.

Sur ces mots, il quitta le bureau, entraînant Radek derrière lui.
- Vous avez le béguin pour lui ?
- Vous avez le béguin pour elle ?
Les deux hommes, d’un même mouvement se retrouvèrent l’un en face de l’autre. Ils avait parlé en même temps, mais aucun des deux n’avaient une réponse.
- Quoi !? s’exclamèrent les deux en cœur.
Carson poussa un soupir à fendre l’âme.
- Bon alors, vous êtes amoureux d’Elizabeth ? demanda enfin le médecin, bien qui ait honte de son manque de subtilité.
- Euh … oui, avoua timidement le tchèque. Et vous de Rodney n’est-ce pas ?
- Eh bien, puisque l’on est dans les aveux, oui, enfin je crois.

Toutes les armes se braquèrent en même temps. Soudain, un coup de feu retentit.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] EmptyVen 25 Aoû 2006 - 20:20

Que venait-il de se passer ? Nul n’aurait su le dire. Ils avaient tous entendu un coup de feu mais d’où venait-il ?
- Qui êtes-vous ? demanda Lorne avec aplomb.
- Major !?
Le colonel Sheppard sortit de l’ombre, son arme ballant contre son torse, les mains bien en évidence.
- Désolé major, j’ignorais que c’était vous, s’excusa le colonel. Personne n’est blessé.

« Mais vous êtes cinglée ! » geignit une voix que Sheppard ne connaissait que trop bien.
« Oh la ferme Mc Kay, si ça avait été un véritable ennemi, vous me devriez la vie ! »

Stephen ne put réprimer un petit sourire gêné.
- Oui, tout le monde va bien ! répondit-il sur un ton un peu trop enjoué pour être naturel.

Le Dr Mc Kay et le lieutenant Cadman continuaient de se disputer à un volume sonore relativement élevé, mais les deux hommes n’y accordaient plus que très peu d’attention, voire plus du tout.

- Toujours aucune trace de Teyla ? demanda le major.
- Je l’ai retrouvée mais elle est mal en point.
D’un petit signe de tête, il invita Lorne à jeter un coup d’œil dans le renfoncement que présentait le mur.

Teyla était toujours inconsciente. Son visage était devenu pâle, le sang continuait de s’écouler des entailles laissées par le fouet sur son abdomen encore légèrement proéminent à cause de sa récente grossesse.

- Il faut la ramener sur Atlantis, immédiatement.
A cet instant précis, l’Athosienne agrippa le bras du colonel et ouvrit péniblement les yeux. Ses lèvres bougèrent mais John ne comprit pas ce qu’elle disait. Rebuté par la présence de Lorne, il se résigna néanmoins à rapprocher considérablement son oreille des lèvres de la jeune femme.
« Grotte… quelques kilomètres … femmes … attendent … refuse … abandonner »
Ce furent les seuls mots qu’il comprit mais c’était amplement suffisant et … et hors de question !
- Teyla tu as besoin de soins, je vais te confier au major Lorne pour qu’il te ramène sur Atlantis, d’accord ? Pendant ce temps, j’irai avec Mc Kay et Cadman dans cette grotte.

Bien que très affaiblie, l’intéressée secoua négativement la tête et prit un air buté qui ressemblait étonnement à celui de Tania … c’est bien la fille de sa mère, songea-t-il, néanmoins il s’abstint de tout commentaire sur ce sujet. Après tout, elle était également sa fille et, de cela il était absolument certain, Teyla n’aurait pas manqué de le lui rappeler s’il avait laissé échapper cette remarque qui lui brûlait les lèvres.

- Teyla, reprit-il d’un ton conciliant, je sais que tu es prête à tout pour aider ces femmes mais morte tu ne leur sera d’aucune aide, et c’est ce qui va arriver si tu restes ici. Je t’en prie Teyla, je t’ai déjà perdue il y a dix ans, je refuse de te perdre encore.

La jeune femme n’émit aucune protestation mais n’accepta pas non plus. Cependant, le colonel s’étant découvert un subit et très vif intérêt pour le dicton « qui ne dit mot consent », indiqua à Lorne qu’il pouvait la conduire jusqu’à la porte des étoiles.
- Tu veilleras sur elles, articula péniblement la blessée, promets-le moi John.
L’intéressé s’exécuta et Stephen s’apprêtait à partir mais soudain quelque chose parut étrange aux deux hommes … un calme assez déconcertant. Au début, aucun des deux ne comprit ce qui rendait cette atmosphère si inhabituelle, mais très vite ils réalisèrent que la dispute avait cessé.

- Tant mieux ! s’exclama joyeusement Lorne.
- Non je ne crois pas, répliqua John. Je sais que beaucoup de choses peuvent changer en dix ans, mais Rodney Mc Kay est un moulin à parole, et ça c’est une caractéristique inébranlable du modèle « scientifique pénible et arrogant ».

Stephen ne trouva rien à répliquer et tous deux se dirigèrent vers l’endroit où leurs amis s’écharpaient quelques minutes plus tôt. L’endroit semblait désert à l’exception de … un étrange reflet dansait sur le mur. Balayant le sol du regard, John découvrit une chaîne portant la plaque de Laura et à côté, une arme satedienne.
- Ils ont été enlevés, annonça-t-il sombrement.

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