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 Après une si longue absence [F]

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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptySam 26 Aoû 2006 - 8:30

Lorne haussa doucement les épaules, veillant à ne pas faire mal à Teyla.
- Qu’est-ce qu’on fait ? demanda-t-il.
- Comme prévu, vous ramenez Teyla sur Atlantis et je vais m’occuper de ces femmes.
- Ne perdez pas de temps avec moi, répliqua l’Athosienne d’une voix faible.

Néanmoins, elle s’endormit aussitôt après, laissant ainsi les deux hommes agir à leur guise. Une fois encore, ils mirent au point des petits détails. Quand ils eurent fini, Lorne se releva, s’apprêtant à partir, mais il stoppa net quand Teyla s’agita dans ses bras. Un instant, les deux militaires crurent qu’elle allait se réveiller mais il n’en fut rien. Bien au contraire, la belle endormie attrapa le col du militaire entre ses doigts et mit sa tête dans son cou.

Tandis que les joues du major viraient au rouge vif en un temps record, le colonel, lui, adressa un regard noir à l’Athosienne qui ne semblait plus décidée à s’agiter dans son sommeil. Sans doute jugeait-elle cette position relativement confortable.

Les deux hommes se séparèrent donc, Lorne se dirigeant vers la porte des étoiles et Sheppard vers la grotte qu’avait brièvement mentionnée Teyla.

Laura Cadman se réveilla en sursaut. Il faisait noir autour d’elle. Elle se trouvait dans un lit plutôt moelleux, du moins elle en avait l’impression. La jeune femme tâcha de se détendre. Elle était sans doute dans ses quartiers, ce n’était qu’un cauchemar et elle venait de se réveiller … oui, ça ne pouvait être que cela.

La jeune femme laissa ses yeux s’habituer à l’obscurité avant de se lever. A sa grande stupeur, elle découvrit dans le lit à côté d’elle un … un …un homme nu, velu, apparemment mal rasé. Un peu plus et elle aurait pu le prendre pour une bête. Un mince filet de bave s’échappait de ses lèvres entrouvertes. Dégoûtée, Laura se leva vivement, ou du moins essaya. En effet, elle fut retenue dans le lit par une poigne de fer.

L’homme qui quelques minutes plus tôt semblait dormir profondément, se tenait désormais face à elle, et fixait intensément la jeune femme.
- Où vas-tu comme ça ma jolie ? demanda-t-il d’une voix mielleuse.
Pour toute réponse, Cadman lui décocha un violent coup de poing. Pour un Satedien de cette carrure, l’impact en lui-même n’était rien mais il lâcha prise sous le coup de la surprise.

Laura en profita pour se lever mais elle se sentit défaillir. Tout tournait autour d’elle, ses jambes étaient chancelantes. De toute évidence, elle avait été droguée.

Néanmoins, la jeune femme se ressaisit et avança aussi rapidement que ses jambes le lui permettaient. Hélas, au bout de quelques mètres à peine, elle s’effondra, face contre terre. Son front qui heurtait le sol dur et froid, ce fut la dernière chose dont Laura eut conscience.

Arborant un sourire satisfait, le Satedien s’approcha d’elle et, la prenant dans ses bras, la porte jusqu’au lit où il la rallongea.

Rodney émit un petit grognement avant d’ouvrir les yeux. Une migraine l’avait envahi. D’un geste las, il se massa les tempes mais stoppa net son geste quand il prit conscience du lieu où il se trouvait.

Bien qu’il fasse extrêmement sombre, il pouvait distinguer des barreaux tout autour d’un petit carré de paille sur lequel il était couché.
- Il y a quelqu’un ? demanda-t-il d’une voix qui ressemblait fort à celle d’un enfant effrayé.

Aussitôt, un homme à carrure massive entra et alluma une faible lumière qui suffit néanmoins à éblouir Mc Kay.
- Hé, les réveils en douceur ça existe ! grogna-t-il.
- Oui, mais vous n’y avez pas droit, rétorqua l’intéressé. Faites attention Dr Mc Kay, nous n’avons pas besoin de vous, au premier faux pas, nous n’hésiterons pas à vous exécuter. Debout !
- On va où ?
- DEBOUT !!!

Le scientifique s’exécuta en maugréant et suivit le Satedien. Une lame froide lui piquait les côtes, le Canadien tremblait de tous ses membres, ce qui arrachait des sourires amusés à son geôlier.

Enfin, ils arrivèrent dans une vaste salle qui portait d’étranges inscriptions sur les murs.
- Déchiffrez ces symboles, sinon la jolie blonde mourra !
Sur ce il partit, fermant soigneusement la porte derrière lui.

Laura Cadman était certes blonde, mais jolie il ne fallait pas pousser quand même, songea Rodney. Et puis il se prenait pour qui ce type ! Il n’avait pas le droit de la juger, il ne la connaissait pas. De toute façon, tout ce qu’il pourrait dire serait en dessous de la réalité, Laura était une femme … « Oh Rodney qu’est-ce qui te prend ? Tu perds la boule mon vieux ! » dit-il à voix haute.

Lorne venait d’arriver à la porte des étoiles. Teyla avait encore un peu resserré son emprise autour de son col, mais tandis qu’il allait composer les coordonnées de la porte, elle gémit :
- Ronon … Ronon c’est toi mon amour ?
Le militaire blêmit. Néanmoins, il se ressaisit rapidement, se rassurant à l’idée qu’elle ne faisait que parler dans son sommeil. Ca, il vaudrait mieux qu’il évite d’en parler au colonel Sheppard.

Il composa les coordonnées et franchit l’horizon des évènements, la belle Athosienne dans les bras.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptySam 26 Aoû 2006 - 13:23

Il composa les coordonnées et franchit l’horizon des évènements, la belle Athosienne dans les bras.

- Dr Weir, nous recevons le code d’identification du major Lorne, annonça un technicien.
- Bien, baissez le bouclier.
Le jeune homme s’exécuta sur le champ et Stephen traversa, Teyla serrée contre lui.
- Besoin d’une équipe médicale de toute urgence, annonça-t-il.
Elizabeth appela immédiatement Carson, et alla à la rencontre du militaire tandis que la porte des étoiles se désactivait derrière eux.

Le jeune homme déposa l’Athosienne sur le sol avant de répondre aux nombreuses questions d’Elizabeth. La colère perçait dans la voix de la diplomate tandis qu’elle fusillait son interlocuteur du regard. Décontenancé par cette réaction, le major crut bon d’ajouter :
- Dr Weir, il n’y avait aucun moyen d’empêcher ça.
- Je ne vous demandais pas d’empêcher ça, rétorqua froidement Elizabeth, seulement de ne pas ramener une femme gravement blessée sans la protéger du froid !
- Euh … madame, il fait très chaud sur cette planète.
- Peu importe ! répliqua-t-elle durement. Dès que le Dr Beckett aura pris Teyla en charge, je veux vous voir dans mon bureau, suis-je assez clair ?

Stephen acquiesça respectueusement, tandis que la diplomate lui tournait déjà le dos, visiblement furieuse.

Rodney continuait d’examiner les symboles dans la mystérieuse salle. Il avait toutes les peines du monde à traduire les inscriptions, et pour cause, ce n’était pas de l’Ancien comme semblaient le croire les Satediens.

C’était un dialecte fait pour le Dr Jackson ou le Dr Weir mais certainement pas pour lui ! Il était astrophysicien ! C’était un génie mais tout de même, les langues ce n’était pas son domaine ! Et puis, en même temps, il devait bien admettre qu’il n’était pas très concentré. Il pensait sans cesse à ce que ces brutes avaient peut-être fait à Laura, ça l’obsédait, son cerveau semblait incapable de se concentrer sur autre chose que sur cette menace : « sinon la jolie blonde mourra ! »

- C’est fait ? demanda un Satedien, entrant en trombe dans la pièce.
- Non, j’ai besoin d’une preuve que mon … mon amie … est en vie ! Je suis incapable de me concentrer sinon !
- Soit.
Le Canadien resta un moment interdit avant de demander :
- Sérieusement ? Vous êtes d’accord ? Oh miséricordieux !
L’intéressé ne sembla pas comprendre le sens de cette expression mais quand Rodney tenta de l’en instruire, le remerciement fut un coup de poing dans le ventre.

- Avancez ! ordonna durement le geôlier.
Pour la première fois de sa vie, l’astrophysicien obtempéra sans discuter.

Quand Cadman se réveilla, elle constata qu’elle était attachée au lit. Bien sûr, elle tenta immédiatement de faire céder les cordages qui la retenaient mais en vain. Ils étaient bien trop résistants.

Un homme se dirigea vers elle, un sourire mauvais sur les lèvres. Cet homme, elle ne le reconnaissait que trop bien. C’était celui qui était dans ce lit, à côté d’elle quand elle … rien que l’idée qu’il ait pu dormir à ses côtés lui donnait la nausée. Elle tenta de ne plus y penser et fixa le Satedien d’un regard noir, continuant à tirer sur les cordages.

- Cessez immédiatement ! ordonna-t-il.
L’ordre avait claqué comme un coup de fouet, tant et si bien que l’intéressée s’exécuta immédiatement.
- Comment vous appelez-vous ?
- Ce n’est pas vos affaires ! répondit-elle, ayant soudainement retrouvé toute sa véhémence.
Il la frappa violemment avant de reposer la question. Le résultat fut le même. Au bout de la sixième fois, enfin elle murmura « Laura, je m’appelle Laura ».

- Alors, Laura, continua-t-il, j’accepte de vous détacher mais à une condition : vous ne vous débattez pas, sinon vous le paierez très cher.
A contrecoeur, Cadman accepta. De toute façon, elle n’était pas de taille à lutter contre ce tas de muscles.
- Vous devenez raisonnable, c’est bien !
Sans un mot de plus, il la détacha et l’invita à s’asseoir. Le banc était couvert de toiles d’araignées mais elle ne broncha pas. Aussitôt, il posa devant elle une sorte d’écuelle en bois. Celle-ci non plus n’était pas d’une propreté exemplaire et elle pouvait distinguer divers insectes qui grouillaient dans son repas.
- Je n’ai pas faim, dit-elle, retenant à grand peine une petite moue dégoûtée.
- Vous mangerez quand même ! répliqua durement le Satedien.

La jeune femme ne protesta pas mais ne mangea pas pour autant. Elle espérait qu’il détournerait la tête, ne serait-ce qu’une petite minute. Le sol était si poisseux qu’il ne s’en rendrait même pas compte si elle parvenait à y jeter son repas.

A cet instant précis, la porte s’ouvrit sur un Satedien, suivi du Dr Mc Kay. Laura se débarrassa précipitamment du contenu de son écuelle avant d’observer le scientifique.
- Vous n’avez rien ? demanda-t-elle à l’astrophysicien.
- Une horrible migraine, des courbatures et je suis couvert de bleus ! geignit l’intéressé.

Laura afficha une moue désespérée mais s’abstint de tout commentaire.
- Ils ne vous ont pas torturée ? s’étonna-t-il à son tour.
- Ca fait toujours plaisir de voir qu’on est appréciée, ironisa Laura. Non, je vais bien, navrée de vous l’apprendre !

Le scientifique afficha une mine faussement déçue. Cadman ne put réprimer un petit rire mais un violent coup de poing dans l’épaule la ramena à la réalité.

John se tenait devant la grotte. Enfin il l’avait trouvée ! Il voyait des ombres se terrer à l’intérieur, sans doute les prisonnières que Teyla avait libérées. Enfin, après plusieurs minutes d’hésitation, il se résigna à entrer.

- Où est-elle ? demanda une jeune femme tremblante.
Son visage était pâle, ses yeux vitreux. De toute évidence, elle était gravement malade mais que pouvait-il bien y faire lui, John Sheppard ? Tout son corps était recouvert de bleus. Elle aurait pu devenir une très jolie jeune femme si ces hommes ne l’avaient pas brisée, il n’en doutait pas un seul instant.

- Les Satediens lui ont fait du mal, comme à vous. Nous l’avons ramenée chez nous.
Sans qu’il s’en rende compte, toutes les femmes s’amassaient autour de lui pour écouter ce qu’il avait à leur dire.
- Qui nous dit que ce n’et pas l’un des leurs !? s’exclama soudain une voix.
La petite foule s’écarta, laissant passer une femme d’une trentaine d’années. Sa voix était claire mais ferme. Elle était d’une maigreur affligeante. Son visage était tâché de boue et plusieurs ecchymoses décoraient ses tempes. Elle portait une longue robe déchirée. Ses yeux, bleu pâle, étaient empreints d’une profonde tristesse mêlée à une furieuse envie de vengeance.

Le colonel se présenta le plus humblement possible, tentant de cacher la pitié qui s’était emparée de lui.
- Je peux vous aider, dit-il enfin. Pouvez-vous toutes marcher ?
- Certaines d’entre nous vont bientôt donner naissance, elles ne pourront pas marcher sur de longues distance, répondit la réfractaire, toujours aussi méfiante.
- Ce n’est pas grave, la porte des étoiles n’est pas très loin.
Face à l’incompréhension de l’assemblée, il expliqua la découverte de la cité d’Atlantis douze ans plus tôt, l’utilité de la porte des étoiles et le leurre dont son peuple avait été victime.

- Je m’appelle Erina, se présenta alors la jeune femme d’une voix plus chaleureuse. Et au nom de toutes mes sœurs, j’accepte l’aide de votre peuple avec grand plaisir.

Il fut donc décidé qu’ils partiraient à la nuit tombée, ce qui leur laissait une journée pour rassembler leurs affaires et se reposer un peu. Quelques bébés pleuraient dans les bras de leur mère. Sans qu’il sache pourquoi, ça réveilla une série d’images en John.

FLASHBACK

Une femelle Wraith était entrée dans la cellule, un sourire carnassier aux lèvres.
- Nous allons prendre un peu de plaisir tous les deux, dit-elle.

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La femelle Wraith vint de nouveau lui rendre visite, arborant un large sourire et caressant son ventre rond.

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Une fillette qui semblait humaine alla rendre visite à John dans sa cellule. Lui sautant au cou, elle s’exclama :
- Papa !

FIN DU FLASHBACK
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyDim 27 Aoû 2006 - 12:27

Sans qu’il s’en rende compte, une larme venait de rouler sur la joue du colonel.
- C’est triste, n’est-ce pas ? lui glissa gentiment Erina.
- Hum, répondit vaguement l’intéressé.
C’est alors que le militaire réalisa qu’il s’était assis dans un coin de la grotte sans même s’en rendre compte.
- Euh … excusez-moi je n’ai pas écouter, vous disiez ?
- Rien d’important, sourit la jeune femme. A quoi pensiez-vous ?

John se mordit un instant la lèvre inférieure, ne sachant que faire. Pouvait-il vraiment se dévoiler à une inconnue ? Etait-ce une bonne idée ? Il n’avait pas la réponse à ces questions, mais une chose était certaine, il avait besoin de parler.
- Que pensez-vous des Wraiths ?
Erina se rembrunit.
- Les Wraiths sont la cause de tous nos malheurs, même ceux causés par les hommes de notre propre peuple sont de leur faute.

John hésita de nouveau mais face au regard d’Erina, qui attendait visiblement qu’il prenne la parole, ses doutes s’envolèrent une fois de plus.
- Je suis resté prisonnier des Wraiths durant dix ans. Quand j’ai enfin pu retrouver les miens, la femme que j’aimais était mariée à Ronon Dex et enceinte.
- Je … je suis désolée.
- Ne le soyez pas, je regrette simplement de ne pas avoir plus profité de ces dix années.

La jeune femme resta un moment interdite. Devait-elle poser la question qui lui brûlait les lèvres ? Etait-ce une bonne idée ?

- Comment auriez-vous pu profiter des dix dernières années si vous étiez prisonnier des Wraiths.
- Je … je suis tombé amoureux d’une autre prisonnière, c’est une longue histoire.

FLASHBACK

John était assis dans un coin de sa cellule froide et impersonnelle. Les Wraiths se dirigeaient vers la « cage », mais ça lui importait peu. Qu’ils en finissent ! Ils le gardaient ici depuis trois longues années déjà. Il aurait encore préféré leur servir de plateau repas plutôt que de vivre cet enfer … ces expériences incessantes.

Les Wraiths se présentèrent devant la grille de sa cellule. Ils l’ouvrirent et y jetèrent l’une des leurs.
- Nous allons prendre un peu de plaisir tous les deux, annonça-t-elle d’emblée.
Les autres s’éloignèrent et elle resta plantée là, sans bouger.
- Ben alors ? Je croyais qu’on allait rire et danser moi ! ironisa John.
- Colonel Sheppard, ils veulent que je vous soutire des informations, mais je n’en ai aucunement l’intention.
L’intéressé lui adressa un regard surpris.

- Je sais que vous ne me croirez sans doute pas mais je hais ce que je suis et comment j’agis. Mais je n’ai guère le choix, je suis née ainsi et les animaux ne suffisent pas à me nourrir.
- Et vous espérez vraiment que je vais vous plaindre ? continua le militaire, cynique.
- Non, je n’attends rien de vous. Simplement sachez une chose : je mourrai plutôt que de vous faire du mal. Je vous en donne ma parole.
- Ah parce que vous en avez une ? Comme c’est intéressant !

La femelle Wraith ne broncha pas et s’assit à ses côtés.
- Les miens n’ont dit que vous aviez coutume de nous demander notre nom.
- Oh les nouvelles vont vite ! Elles ne mettent que trois ans à arriver ! continua John.
- N’avez-vous donc pas l’intention de me demander le mien ?
Il lui adressa un regard exaspéré avant de demander avec nonchalance :
- C’est quoi votre petit nom ?
- Je me nomme Dreya.
- Très joli.

Cette fois, il n’y avait plus d’ironie dans sa voix, sa remarque était des plus sincères, ce qui n’échappa pas à Dreya.
- Je vous remercie.
Puis elle tira quelque chose d’une petite besace qu’elle avait emportée avec elle. Dedans se trouvaient divers instruments de torture.
- Je croyais que vous ne me feriez aucun mal, lui rappela le colonel, suspicieux.
- Ce n’est pas mon intention, dit-elle, sortant une petite masse enveloppée dans du tissu.
Calmement, elle le déplia et laissa apparaître de la nourriture. Il y avait différents fruits et un peu de viande.
- Euh, ce n’est pas de l’humain ça hein ?
- Non, c’est un animal que nous appelons liraï.
- C’est la vérité ?
- Absolument, répondit-elle. Par contre si vous pouviez simuler quelques cris, cela m’éviterait de gros ennuis.

John la dévisagea un instant, surpris par cette requête, mais s’exécuta.
- Maintenant je vous prie de m’excuser mais je dois vous quitter. Mes barrières mentales s’affaiblissent et les autres risquent de découvrir que je ne vous ai rien fait.
Elle sortit de sa besace un petit animal qu’elle tua sur le champ et en couvrit le visage du colonel à divers endroits avant de s’éclipser.

FIN DU FLASHBACK

- Oh … ils l’ont tuée ? demanda Erina d’une voix hésitante.
- Non, pas tout à fait, répondit-il. Excusez-moi, je vais voir si les préparatifs avancent bien.
Sur ce, il se leva, laissant la jeune femme quelque peu surprise de cette réponse pour le moins étrange.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyMar 29 Aoû 2006 - 18:07

Teyla était étendue sur un lit, à l’infirmerie. Le Dr Beckett ne l’avait pas quittée depuis son arrivée ici. Il avait nettoyé et pansé les plaies de l’Athosienne. Il régnait un calme dans la pièce que Carson se jura de savourer malgré la situation peu rassurante. Et pour cause, les cris perçants de John Jr lui avaient envahi les oreilles durant plusieurs heures.

Mais Elizabeth avait eu la gentillesse d’accepter de s’occuper du bébé quelques heures. Etrangement, Radek et lui évitaient soigneusement le bureau de la diplomate depuis.

Teyla ignorait où elle se trouvait. Elle était vêtue d’une magnifique robe blanche. La pièce, du sol au plafond, était couverte de cette couleur.

- Bonjour mon amour, l’appela une voix derrière elle.
L’Athosienne sursauta avant de se retourner.
- Ronon ? Mais enfin tu es mort.
- Ecoute, les Anciens m’ont proposé l’Ascension. Je ne devrais pas être ici, je dispose de très peu de temps. Alors ne m’interromps pas.
Teyla acquiesça. Inconsciemment, elle recula lentement vers le mur à l’autre bout de la pièce et afficha une mine surprise quand elle le heurta.
- Il y a une lettre que j’ai glissée dans ta table de nuit, lis-la dès ton réveil.
Sur ce, il disparut dans une lumière éclatante.

A cet instant, tout devint noir autour de l’Athosienne. Tout à coup, elle se sentit faible, fragile. Elle tenta d’ouvrir les yeux mais les referma aussitôt. Une forte lumière l’aveuglait.

« Teyla » l’appela une voix lointaine.
Cette simple parole résonnait dans sa tête. C’était la voix du Dr Beckett, il était plus que probable qu’elle soit à l’infirmerie. Peu à peu, toute sorte d’images lui revinrent en mémoire : les femmes, la cellule, Dursin, John, les coups de fouet …

Péniblement elle ouvrit les yeux et trouva le médecin à ses côtés.
- Bonjour Teyla.
- Bonjour, répondit l’Athosienne d’une voix quelque peu ensommeillée.
- Comment vous sentez-vous ?
Elle n’eut guère le temps de répondre à cette question que l’Ecossais l’examinait déjà de la tête aux pieds.
- Ca a l’air d’aller, constata-t-il. Alors ? Vous ne m’avez pas répondu.
- Juste un peu vaseuse mais sinon ça va.
Carson afficha une mine satisfaite :
- Je vais prévenir les autres que vous êtes réveillée, dit-il en tournant les talons.

Teyla hocha la tête mais dès que le médecin fut hors de vue, elle se leva avec lassitude, passa un blue-jean et un débardeur kaki, se rechaussa et quitta l’infirmerie. La tête lui tournait légèrement mais c’était tout sauf ingérable.

Les soldats en faction dans le couloir ne firent guère attention à la jeune mère qui déambulait un peu au hasard. Elle avait juste besoin de prendre un peu l’air, c’était tout ce qu’elle voulait : de l’air frais ! Quand enfin, elle arriva à un balcon un peu en retrait, elle se pencha vers l’océan et inspira à pleins poumons.

Peu à peu, les images de son rêve lui revinrent en mémoire, parce que c’en était forcément un, il ne pouvait en être autrement. Et pourtant … un doute persistait en elle. Déterminée, la jeune femme retourna vers ses quartiers.

Quand elle arriva, elle fut surprise d’y trouver Tania en train de ranger soigneusement ses affaires dans un sac de toile noir. Au début, un sentiment de fierté l’envahit, décidément sa fille était parfaitement autonome, le complexe de Cheyenne Moutain avait fait d’elle une jeune fille très mature pour son âge, débrouillarde, une jeune femme dans un corps de fillette.

Puis elle fut frappée par la réalité. Tania préparait ses affaires. Mais que se passait-il ? Pourquoi ?
- Où vas-tu ? demanda l’Athosienne.
- Maman, le Dédale part dans une heure et mes cours reprennent dans huit jours.
- Déjà ? s’étonna sa mère. Mais enfin tu viens d’arriver, je pensais que tes vacances devaient durer plusieurs semaines.
La fillette se retourna, soupirant bruyamment.
- Mes vacances sont finies, tu le saurais si tu m’avais accordée ne serait-ce que quelques minutes au lieu de partir à l’aventure en oubliant que tu avais une famille ! Est-ce que tu t’es seulement préoccupée de mon sort que tu as tué Papa ? Hein ?
Les derniers mots avaient été prononcés en hurlant. Sur ce, ne laissant guère à sa mère l’occasion de répliquer, elle zippa la fermeture éclair de son sac et quitta la chambre, bousculant légèrement Teyla.

« Zut, j’ai oublié mon livre de sciences »
Rageusement, Tania fit de nouveau irruption dans la chambre. Elle fut surprise d’y trouver sa mère assise sur le lit, la tête baissée, tentant d’étouffer ses sanglots.

Elle prit alors conscience de ce qu’elle venait de faire. Elle n’aurait pas du, elle s’en rendait compte maintenant, mais ça avait été si dur pour elle. Elle se retrouvait livrée à elle-même les trois quarts de l’année et quand elle revenait, c’était comme si elle n’existait pas. Inconsciemment, la petite fille se mit elle aussi à sangloter, en silence.

Doucement, elle s’approcha du lit sur lequel était assise sa mère.
- Pardon Maman, j’ai eu tort de te dire ça, s’excusa-t-elle entre deux sanglots.
L’Athosienne se tourna vers sa fille, surprise. Elle était si désemparée qu’elle ne l’avait même pas entendue arriver.
- Non c’est la vérité, je t’ai ignorée ces temps-ci, je suis désolée. Est-ce tu me pardonnes ?
Pour toute réponse, Tania essuya les larmes de sa mère, posa un bisou humide sur sa joue et lui fit ce que les terriens appelaient un gros câlin.

A contrecoeur, Teyla finit par se dégager et demanda :
- Comment as-tu su que j’avais tué ton père ?
La jeune fille se mordit la lèvre inférieure et baissa les yeux.
- Quand le colonel Sheppard m’a dit qu’il était mort, je ne l’ai pas cru au début mais j’avais besoin d’être sûre. J’ai fouillé dans le bureau d’Elizabeth pendant qu’elle déjeunait et j’ai lu le rapport.
- Viens, lui dit sa mère, je crois que nous devons avoir une petite discussion toutes les deux, mais promets-moi de te comporter en grande fille.
La fillette promit, récoltant un maigre sourire de la part de sa mère.

Les deux Satediens étaient en train de discuter. Ils semblaient avoir oublié la présence des prisonniers atlantes, du moins c’est ce qu’espérait Cadman. Discrètement, elle fit quelques gestes au scientifique légèrement empoté qui l’accompagnait. Bien sûr celui-ci n’y comprit absolument rien, mais il croyait deviner les intentions de Laura. Ses pensées se confirmèrent quand elle commença à compter jusqu’à trois sur ses doigts.

Quand enfin le nombre fatidique arriva, Laura frappa de toutes ses forces sur la tête de l’un des deux Satediens qui s’écroula lourdement sur le sol, inconscient. En revanche, Rodney s’en sortait nettement moins bien. En effet, il était sur les épaules de son geôlier et tentait tant bien que mal de l’aveugler.

Si les circonstances avaient été différentes, Cadman aurait éclaté de rire mais là, elle n’en fit rien et se saisit de l’arme de l’homme déjà K.O. avant de tirer sur l’autre. Celui-ci, surpris, cessa instantanément de se débattre et tomba à quelques mètres de l’autre Satedien.

- Aïe ! protesta le Dr Mc Kay, vous pourriez faire attention tout de même !
- Rodney, je viens de vous sauver la vie. Maintenant avancez et surtout … surtout … fermez –la !

Sur ce, elle aida le scientifique à se relever et les deux meilleurs ennemis se mirent en route.

- Oh oh pas si vite vous deux ! les interpella une voix roque.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyMer 30 Aoû 2006 - 11:29

- Oh oh pas si vite vous deux ! les interpella une voix roque.
Bien sûr, les deux complices ne l’entendaient pas de cette oreille et se mirent à courir dans le dédale de couloirs, mais sans grand succès. A peine avait-il parcouru quelques mètres que Rodney tomba à terre, paralysé. Laura, refusant d’abandonner le scientifique, se retourna et tenta de le porter. Un claquement sinistre se fit entendre et elle gémit de douleur. « Il faudrait qu’il pense à faire un régime, il vient de me déboîter l’épaule » songea avec agacement la jeune femme. Cet instant d’inattention fut suffisant pour qu’elle subisse le même sort que son complice.

John s’était réfugié dans un recoin sombre de la grotte e pleurait à chaudes larmes. Dreya et leur enfant, les reverrait-il seulement un jour ? Qu’avaient-il bien pu faire à Dreya pour sa trahison ?

FLASHBACK

Ca faisait plus d’un mois que John était en cellule. C’était désormais devenu un rituel. Dreya rendait visite au prisonnier environ deux fois par jour, même s’il arrivait parfois qu’elle ait un empêchement. Eh oui ! Ca arrivait même aux Wraiths de poser des lapins, ce qui avait légèrement amusé le colonel Sheppard.
- Je te dis que j’ai eu un empêchement et tu ris. Pourquoi ? demanda Dreya, incrédule.
- Parce que ça te rend très humaine, répondit l’intéressé le plus sérieusement du monde.
Tout se passa comme d’habitude, elle lui offrit un peu de nourriture et à boire et tâcha son visage du sang des animaux qu’elle avait tués pour lui.

A cet instant, elle était très proche de lui, beaucoup trop proche. Il sentait le souffle chaud de Dreya sur son visage. Contrairement à ses congénères, elle n’avait pas mauvaise haleine. Son corps dégageait un doux parfum : celui de l’air frais du matin et des fleurs exotiques. Ses cheveux étaient soigneusement peignés et attachés en demi-queue. Sa peau était claire, propre, ses yeux étincelaient. Il ne pensait plus du tout au fait qu c’était un Wraith. Non, désormais, il la considérait comme une humaine et toutes ses tentatives pour revenir à la réalité se soldèrent par un échec cuisant.

Doucement, il se rapprocha encore un peu d’elle et s’empara de ses lèvres, tendrement, avant de s’écarter. Puis il posa son front contre celui de Dreya.
- Est-ce vraiment là ce que tu ressens pour moi ? demanda-t-elle dans un souffle.
Il laissa passer un silence, observant le visage de son interlocutrice. Quand il la vit se crisper, il jugea qu’il était temps :
- Oui Dreya, je t’aime.
Cette fois-ci, ce fut elle qui l’embrassa, puis elle déchira sa chemise d’un geste violent. John frémit mais ne protesta pas. Il avait une totale confiance en elle, elle ne lui ferait aucun mal. En effet, elle ne lui fit rien. Elle disposa soigneusement les lambeaux de veste sur le sol avant d’ôter sa longue robe blanche, qui mettait sa silhouette en valeur. Elle déposa la fine étoffe aux côtés de la veste du colonel. Puis elle s’allongea sur le tissu.

John, qui avait compris où elle voulait en venir, s’allongea à ses côtés et l’enlaça. Commença alors la première visite véritablement intéressante, mais certainement pas la dernière.

FIN DU FLASHBACK

La nuit commençait à tomber. D’un revers de main, le colonel Sheppard essuya les larmes qui roulaient sur ses joues. Puis, il se leva et se dirigea vers l’entrée de la grotte.
- Tout le monde est-il prêt ? demanda-t-il.
Un murmure d’approbation parcourut l’assemblée. Un sourire satisfait s’afficha sur le visage du militaire qui annonça :
- Sans ce cas en route, les plus en forme d’entre vous marcheront sur les côtés, les plus faibles au centre. Si l’une d’entre vous va mal, faites cesser le convoi et mettez-la sur une civière. Nous reprendrons ensuite notre route. Même si nous nous arrêtons fréquemment, nous devrions avoir atteint la porte des étoiles avant le lever du soleil. Je vous emmène dans un lieu où vous serez en sécurité, personne ne vous réduira en esclavage comme ça a été le cas ici.
Sur ce, le long convoi s’ébranla. Certaines femmes regardaient droit devant elles, déterminées, d’autres avançaient, tête basse, inquiètes. Il s’agissait généralement des femmes enceintes. Et il restait une troisième attitude : celle des femmes qui venaient de mettre au monde leur enfant et qui le serraient contre elles, remerciant le ciel que les Satediens ne le leur ait pas ôté.

Elizabeth poussa un long soupir d’exaspération. John Jr hurlait à pleins poumons tandis qu’elle tentait désespérément de travailler malgré la migraine qui avait investie sa tête. Alors qu’elle allait se lever une énième fois pour calmer le bébé, la porte s’ouvrit et Teyla entra.
- Teyla ?
- Je suis désolée que vous ayez du vous occuper de lui Elizabeth, je peux vous assurer que ça ne se reproduira plus. Je vais m’en occuper, merci encore.
- Teyla ! Le Dr Beckett vous cherche partout ! Vous avez quitté l’infirmerie sans prévenir qui que ce soit. Pourrais-je savoir où vous étiez passée ? s’énerva la diplomate
La jeune mère baissa les yeux, honteuse d’avoir causé tant de soucis à ses amis.
- Excusez-moi, j’ai eu une petite discussion avec Tania. J’ai compris que j’avais trop délaissé ma famille ces derniers temps et … je voulais vous prévenir seulement j’ai oublié. Je suis sincèrement désolée.
L’intéressée soupira avant de répondre :
- Ce n’est rien, pour cette fois, mais que ça ne se reproduise plus Teyla. Je me suis bien fait comprendre ?
L’Athosienne acquiesça avant de prendre son enfant dans ses bras. Le petit garnement, emmailloté dans une couverture beige, se calma instantanément et adressa un petit sourire innocent à sa mère qui le lui rendit.

Pendant ce temps, le Dr Weir venait d’avertir le médecin en chef que sa patiente allait bien, qu’elle s’était juste éclipsée pour parler à sa fille.
- Puis-je vous demander une dernière faveur ? demanda Teyla d’une voix hésitante.
- Allez-y, je verrai ce que je peux faire, répondit l’intéressée sur un ton conciliant.
- Pourriez vous retarder le départ du Dédale ? J’aimerais rattraper un peu du temps que j’ai perdu avec mes deux enfants.
Elizabeth afficha un large sourire avant de contacter Caldwell, lui intimant l’ordre de repousser le décollage au lendemain.

L’Athosienne la remercia avant de quitter le bureau, son enfant serré contre elle. Quand elle revint dans la chambre, elle annonça la bonne nouvelle à sa fille qui sauta sur le lit, l’air radieux.
- Descends immédiatement de ce lit, Tania, la réprimanda faussement sa mère.
La fillette s’exécuta et se dirigea vers Teyla et John Jr. Doucement, elle prit l’enfant dans ses bras, et alla s’asseoir sur le lit, sous le regard attendri de l’Athosienne. Celle-ci alla se placer aux côtés de ses deux enfants.

- Maman, j’ai trouvé ça dans la table de nuit, ça t’est adressé.
L’intéressée pâlit brusquement. En effet, Tania lui tendait une lettre soigneusement rangée dans une enveloppe portant l’inscription « Pour toi, Teyla, mon amour ».
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptySam 2 Sep 2006 - 10:15

La jeune femme tressaillit mais se ressaisit rapidement et, tout en esquissant un maigre sourire, elle remercia sa fille. Etait-ce possible ? Elle avait supposé qu’il ne s’agissait que d’un rêve et même si un petit doute persistait en elle, elle ne s’était pas vraiment préparée à trouver cette lettre.

D’une main tremblante, et sous le regard insistant de sa fille, elle déplia le petit bout de papier.

Teyla, mon amour …

Si tu lis cette lettre, c’est que je suis probablement mort ou en cellule, c’est que j’ai échoué. Je suis conscient que tu n’as probablement pas envie de découvrir les lignes qui vont suivre mais je te prie de ne pas la déchirer avant d’en avoir achevé la lecture.

Tu dois sans doute croire que je ne t’ai jamais aimée, que je t’ai manipulée pendant ces dix dernières années. Laisses-moi t’informer de ton erreur. Certes, j’ai tenté de te faire assassiner, mais je t’aimais profondément Teyla. Quand Solen m’a parlé de ce camp, j’ai été intrigué, voilà tout, et je voulais le voir de mes propres yeux.

C’est là que j’ai rencontré Dursin, notre fils. Il vient du futur, un futur dans lequel les Wraiths nous ont vaincu. J’ai découvert ce qu’il faisait subir aux femmes de notre peuple. J’ai voulu arrêter tout cela, mais quand Dursin m’a dit que je devais devenir leur chef, j’ai accepté … j’ai accepté parce que je pensais que je pourrais faire bouger les choses. Mais Dursin les avait convaincu que c’était le seul moyen et j’ai échoué.

Quand tu m’as appris que tu attendais un enfant, un garçon, de moi, j’ai réalisé que le seul moyen d’empêcher Dursin de continuer sa tâche était de le tuer. Pendant un moment j’ai essayé de te faire peur, de t’inquiéter, dans l’espoir que tu le perdes, mais une fois de plus, j’ai échoué. Alors, je n’ai plus trouvé qu’une solution, j’ai eu du mal à m’y résoudre mais c’était le seul moyen : te tuer et l’enfant que tu portais.
Je reste persuadé que nous pourrons vaincre les Wraiths, un jour. Avant l’arrivée des terriens, nous n’avions aucun espoir de victoire. Si notre destin a déjà changé une fois, il peut encore le faire.

J’espère que tu pourras me pardonner un jour.

Je t’aime

R.D.


Des larmes roulaient sur les joues de l’Athosienne. Qu’avait-elle fait ? Comment avait-elle pu faire une chose pareille ? Il voulait seulement sauver toutes ces femmes ! Même si ça n’excusait pas le fait qu’il ait voulu la tuer, ses intentions étaient honorables. Comment pourrait-elle se regarder dans un miroir maintenant ?

- Maman, maman, qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qu’elle dit, cette lettre ? demanda doucement Tania.
L’intéressée leva les yeux vers elle, surprise. Avec tout ça, elle en avait oublié la présence de ses deux enfants à ses côtés. Pouvait-elle lui dire ? Etait-ce le bon choix de dire à sa fille que son frère allait devenir un monstre ? Et comme le disait Ronon dans sa lettre, le destin avait déjà changé une fois avec l’arrivée des terriens, peut-être le pourrait-il encore, du moins elle l’espérait.
- Il … il me demande de le pardonner, murmura Teyla.
- Oh …

Tania ne savait quoi répondre. Pendant tout ce temps, elle avait aimé Ronon comme son père même si depuis quelques semaines elle soupçonnait la vérité. Elle se souvenait encore de la façon qu’il avait de la soulever pour la mettre sur ses épaules, l’habitude qu’elle avait, quand elle avait trois ans tout au plus, de lui tirer les dreads. L’ex-Runner détestait ça mais quand elle le lui faisait, il ne protestait pas, sauf si elle lui faisait mal. Tous ces souvenirs, Ronon Dex était son père, même si la science n’était pas d’accord avec ça, son cœur le lui disait.

A cet instant, John Jr commença à s’égosiller dans les bras de la fillette. Elle essaya de calmer son petit frère, mais sans grand succès.
- Donnes-le moi, sourit Teyla.
- Non, ne t’inquiètes pas maman, je peux me débrouiller avec lui.
La jeune femme émit un petit soupir de résignation mais aussi de joie. Elle avait une chance incroyable d’avoir une fille comme Tania.

Cadman se réveilla avec une petite grimace de douleur. Combien de fois, faudrait-elle qu’elle le répète, sa tête n’était pas supposée accueillir de marteaux ! Il ne lui fallut pas moins d’une minute pour se remémorer ce qui s’était passé. Sa tête avait heurté durement le sol, elle avait probablement perdu connaissance. C’est alors qu’elle prit conscience de la situation : elle était attachée à un mur et … oh Mc Kay qui marche sur un plafond, curieux, songea-t-elle.

- Rodney, qu’est-ce que vous fabriquez là-haut ? gémit-elle, exaspérée.
Le scientifique se retourna vers elle, surpris.
- Oh ! Vous êtes réveillée ?
- Non non je vous parle dans mon sommeil, ironisa l’intéressée. Bon alors Mc Kay, qu’est-ce que vous fichez au plafond et comment vous arrivez à tenir debout dessus.
Le Canadien ne put réprimer un petit rire moqueur :
- Euh Laura, c’est vous qui êtes attachée par les pieds la tête en bas.
Quand la jeune femme comprit, elle ne put retenir un petit « oups » innocent. En se tournant légèrement vers la gauche, elle vit un Satedien affaissé contre le mur, profondément endormi. Bien sûr, il était plus qu’improbable que le Canadien l’ait maîtrisé, il devait sans doute s’être endormi à force d’attendre là.

- J’ai trouvé ! s’exclama joyeusement Rodney.
- Mc Kay fermez-là, le gronda Laura en désignant le Satedien.
Hélas, ce qu’elle craignait se produisit : leur geôlier commença à s’agiter puis ouvrit les yeux.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyDim 1 Oct 2006 - 12:18

Hélas, ce qu’elle craignait se produisit : leur geôlier commença à s’agiter puis ouvrit les yeux. Il émit un petit grognement avant de retourner dans les bras de Morphée. Laura poussa un petit soupir de soulagement avant de chuchoter :

- Bon alors Rodney, cette découverte ?
- Euh … hein, qu … quoi ?
C’est alors que Cadman comprit : le scientifique s’était recroquevillé dans un coin de la pièce, cachant son visage de ses mains.
- Mc Kay, il n’y a rien à craindre, il s’est rendormi aussitôt, s’exaspéra-t-elle.
- Ah … euh … c’est vrai ? demanda le canadien, tout en relevant timidement la tête.
- Non il est parfaitement réveillé, répliqua l’intéressée.

L’astrophysicien allait s’insurger quand il comprit que ce n’était que de l’humour. Vraiment pas drôle cette Cadman !
- C’est vous qui n’êtes pas drôle du tout ! protesta Laura.
- Quoi ? Mais … mais je n’ai rien dit !
- Non mais je sais ce qui se passe dans votre ciboulot Rodney, surtout depuis que j’ai été y faire un petit tour !

Mc Kay ouvrit la bouche pour parler mais finalement se ravisa. Il la referma avant de la rouvrir pour enfin dire quelque chose d’important :
- D’après ce qui est écrit, si on appuie sur certaines runes, on ouvrira un vortex, chuchota-t-il.
- Quoi !? Un vortex ? Mais il n’y a pas de porte ici ! rétorqua la militaire.
- Je sais mais il manque des pages dans leur mode d’emploi, comme d’habitude me direz-vous, certaines choses paraissaient évidentes pour les Anciens.

Non, non elle allait se taire. Elle avait tellement envie de dire quelque chose, garder les lèvres serrées relevait vraiment du supplice mais elle ne devait rien dire, un scientifique vexé, c’est pire que tout ! Oh et puis zut !

- Il y a une chose qui paraissait évidente pour les Anciens, sur laquelle ils ont pourtant fait une grossière erreur Rodney, déclara-t-elle, un sourire narquois sur les lèvres.
- Ah oui ?
- Oui, votre intelligence ! Ils l’ont de loin surestimée, acheva son interlocutrice.

Plus qu’agacé, Rodney ramassa le couteau qui avait glissé de la poche du Satedien et le lança en direction de Cadman.

John continuait à avancer en direction de la porte des étoiles, au milieu du long convoi qu’Erina dirigeait avec une grande habileté. En effet, elle s’arrêtait dès que quelqu’un était en difficulté. Malgré les lourdes responsabilités qu’elle s’était attribuée, rien ne lui échappait. Pour le colonel Sheppard, c’était stupéfiant. Il y avait de nombreux militaires sur Atlantis et il ignorait jusqu’au nom de bon nombre d’entre eux, de même qu’Elizabeth ne connaissait que les personnes les plus qualifiées d’Atlantis, alors qu’Erina connaissait toutes les jeunes femmes, elle les appelait par leur prénom, elle connaissait leur passé. Elle et les autres étaient tellement soudées, quelque part, il aurait préféré que les Wraiths agissent de la même façon.

FLASHBACK

Dreya était dans la cellule de John. Tandis que celui-ci mangeait, elle restait assise dans un coin, sans piper mot.
- Tu ne dis rien ? s’étonna le prisonnier.
La Wraith leva la tête, affichant une mine surprise, avant de se ressaisir.
- Excuse-moi, je … c'est-à-dire que j’ai quelque chose à te dire mais je ne sais pas comment tu vas accueillir cette nouvelle et …
L’intéressé cessa de manger pour se rapprocher de Dreya.
- Tu peux tout me dire ma chérie, absolument tout, murmura-t-il avant de l’embrasser tendrement.
Elle ne le repoussa pas mais attendit patiemment qu’il se détache d’elle pour lui parler. Au bout de quelques secondes, le moment fatidique arriva. Il se recula lentement avant de demander :
- Alors cette nouvelle ? demanda-t-il.
- Je … je porte ton enfant, lâcha-t-elle enfin.

Un sentiment de panique envahit le colonel. Il, il aimait Dreya et … et il avait toujours rêvé d’avoir des enfants mais un enfant avec une Wraith, ça impliquait tellement de choses. Il était toujours prisonnier, ça faisait maintenant trois ans qu’il était enfermé ici, trois ans que Dreya lui apportait de la nourriture chaque jour et … et trois ans qu’il l’aimait. Oui, même s’il avait mis beaucoup de temps à l’admettre, dès le premier jour, il l’avait aimée.

Finalement il se rapprocha d’elle et l’embrassa une nouvelle fois, avant de caresser le ventre, pour le moment plat, de Dreya.
- Alors, tu … tu es content, ça ne te gène pas que …
- Non, non ça ne me gène pas. Je t’aime ma chérie, c’est le plus beau cadeau que tu pouvais m’offrir.
- Plus beau que la liberté ? demanda sombrement l’intéressée.
Le colonel Sheppard resta un instant interdit devant ce comportement. Il se souvint des personnes qui l’attendaient sur Atlantis. Qui l’attendaient ? Que disait-il ? Ca faisait trois ans, ils devaient le croire mort maintenant, la cité disposait à coup sûr d’un nouveau chef militaire et … qui l’attendrait si jamais il sortait d’ici un jour ? Qui ?

- Ne crois pas qu’ils t’aient oublié John, personne ne peut oublier un homme comme toi, répondit Dreya aux interrogations muettes du militaire.
- Oui, articula-t-il enfin, oui plus beau que la liberté.

FIN DU FLASHBACK

- Fuyez, cachez-vous ! hurla Erina à l’intention de tout le convoi. Aussitôt, toutes les femmes se dispersèrent autour de John et allèrent se cacher derrière des rochers, à l’abri des regards. Avant même qu’il n’ait eu le temps de réagir, il se retrouva seul au milieu du chemin.

Erina s’était cachée derrière le renfoncement d’une falaise aride quand elle le vit. S’il restait là, il allait se faire enlever par les Wraiths. Qu’attendait-il pour bouger ? Constatant qu’il restait dans sa tétanie, elle courut vers lui pour l’entraîner avec elle, mais il était trop tard, une lumière aveuglante transperça le ciel sombre et tous deux disparurent.

Teyla dormait sur son lit, Tania blottie contre elle, et John Jr dans son berceau. Son sommeil semblait agité.

Il faisait noir, elle courait, elle courait encore et encore. Les pas se rapprochaient, elle ne devait pas s’arrêter. Non, surtout pas ! Il fallait qu’elle continue, encore et encore, elle ne devait pas renoncer. Epuisée, l’Athosienne trébucha, elle voulut se relever mais il était trop tard. Une douleur fulgurante lui envahit le dos. Elle sentit la lame traverser sa chair, le bout de la lame pointer dans son ventre rond.
- Ro … Ronon.
La jeune mère se réveilla en sursaut, alertant Tania par la même occasion. Elle était en sueur. Sa respiration était haletante. Il lui fallut plusieurs minutes pour comprendre que ce n’était qu’un cauchemar et entendre la question pressante de sa fille.
- Ca va Maman ? Maman ?
- Oui … oui ça va, répondit l’intéressée, encore secouée par ce qu’elle venait de rêver.

A la fois lasse et nerveuse, elle se leva et se dirigea vers la salle de bain, laissant là Tania, complètement hébétée par le comportement de sa mère.

Teyla se passa un peu d’eau sur le visage et s’observa quelques secondes dans le miroir avant de rejoindre la chambre, un peu plus calme.

- Maman … rappela Tania, inquiète.
- Ce n’est rien ma puce, juste un cauchemar, la rassura l’Athosienne.
C’est le moment que John Jr choisit pour recommencer à pleurer. Laissant échapper un léger soupir, la jeune mère se dirigea vers le berceau et prit le petit être dans ses bras, le berçant délicatement, chantant d’une voix douce une berceuse que Charrin lui avait apprise.

Péniblement, John se redressa pour constater avec stupeur qu’il se trouvait dans une cellule de vaisseau-ruche. Décidément, ça va devenir une habitude, songea-t-il avec agacemement. Très vite, un flot d’images apparut. La dispersion du convoi, Erina qui avait voulu l’aider, la lumière …

Promenant un regard furtif dans la petite pièce exiguë, il découvrit un corps étendu sur le sol, vêtu d’une robe blanche déchirée. Aussitôt il se précipita vers elle en appelant :
- Erina !
Mais quand il mit celle qu’il croyait être Erina, il ne put réprimer un petit cri de stupeur.
- Dreya, souffla-t-il, interdit.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyDim 15 Oct 2006 - 13:45

Il n’en croyait pas ses yeux. Comment était-ce possible ? Et … et pourquoi ?

L’intéressée tressaillit en entendant son nom, malgré l’état de faiblesse dans lequel elle se trouvait. Sa voix, elle avait bien cru ne plus jamais l’entendre.
- John, murmura-t-elle. Mais que fais-tu ici ?
- Ca serait beaucoup trop long à expliquer mais ça va aller, tu m’entends, je te promets que ça va aller.
Dreya secoua négativement la tête :
- Ne dis pas ça John, ils … ils ont tout découvert, ils savent que … Nola est … humaine !
Le colonel n’en croyait pas ses oreilles ! Nola humaine !? Mais c’était impossible ! Sa mère était Wraith, comment pouvait-elle …
- Qu … quoi ? Je ne comprends pas.
- Nola est comme cette femme que tu n’as jamais cessé d’aimer, Nola est … Nola est humaine … mais elle est liée à nous, plus … plus qu’aucun humain ne l’a jamais été.

Sur ce, elle ferma les yeux, exténuée. Délicatement, John la prit dans ses bras et écarta les quelques mèches de cheveux qui lui barraient le visage. Elle était Wraith, et pourtant il la trouvait si belle quand elle dormait.

FLASHBACK

Dreya était serrée tout contre John. Son ventre commençait à s’arrondir, et la jeune Wraith semblait de plus en plus soucieuse.
- Je vais partir quelques temps, loin de la ruche, lâcha-t-elle enfin.
- Quoi ? Mais enfin pourquoi ?
L’intéressée esquissa un maigre sourire.
- Crois le ou non mais notre peuple a lui aussi de nombreuses coutumes. L’une d’entre elles est que quand on est dans mon état, on quitte pendant un temps notre peuple. Je reviendrai quand notre enfant sera mis au monde.
Le colonel Sheppard déglutit difficilement. L’idée ne lui plaisait guère mais avait-il seulement le choix ?

FIN DU FLASHBACK

- Mais vous êtes complètement dingue ! glapit Laura.
En effet, le couteau avait, par un heureux hasard, sectionné la corde qui retenait Cadman au plafond mais revenir sur terre était toujours douloureux, tant au sens propre qu’au figuré.

Après avoir réussi à ramper jusqu’au couteau, elle était en train de se délier les mains.

- Quoi ? Mais, c’est vous qui avez commencé ! s’insurgea Rodney !
- Non c’est vous ! rétorqua Laura.
- Non vous !

S’étant libérée de ses dernières entraves, Laura se releva brusquement, alla d’un pas maîtrisé vers l’astrophysicien et le gifla. Avant même qu’il n’ait eut le temps de réagir, elle lui demanda :
- Bon alors ! Vous allez appuyer sur ces fichues runes oui ou non ?
- Mais qu’est-ce que vous croyez ? Que c’est des devinettes peut-être !
Laura s’apprêtant à le gifler pour la seconde fois, il se ravisa :
- Bon d’accord d’accord, mais si ça tourne mal et que vous mourez, ça sera pas de ma faute !
L’intéressée leva les yeux au ciel, tandis que Rodney commençait à appuyer sur les symboles qui s’illuminaient.

Quand il eut fini, la paroi se troubla, devint translucide, puis enfin disparut. Les deux meilleurs ennemis échangèrent un regard intrigué. Mais quand ils reportèrent leur attention sur le passage, la paroi était déjà redevenue tout ce qu’il y a de plus rocheux.
- Recommencez Rodney, murmura Laura.
Pour une fois, l’astrophysicien ne protesta pas. Quelques secondes plus tard la paroi avait de nouveau disparu. Laura poussa sans ménagement le scientifique dans le passage. Celui-ci s’apprêtait à grogner quand il s’arrêta net.

Les deux complices se trouvaient dans ce qui ressemblait fort à une galerie secrète. Celle-ci menait à une vaste salle dont ils apercevaient déjà le contenu : une porte des étoiles !

Avec précautions, Laura pénétra dans la pièce, bientôt rejointe par Rodney qui semblait peu enthousiaste à l’idée de rester seul dans un couloir sombre. L’idée qu’il ait peur du noir effleura l’esprit de Cadman et, par mégarde, elle afficha un petit sourire.
- Qu’est-ce qu’il y a ENCORE !? s’exaspéra l’astrophysicien.
- Mais rien, répondit innocemment l’intéressée, profondément amusée par la situation.

Le lieutenant jugea bon de rentrer sur Atlantis. Si elle passait ne serait-ce qu’une minute de plus seule avec Rodney Mc Kay, elle ne répondrait plus de ses actes ! Rapidement, elle composa donc les coordonées de la cité.

- Dr Weir, ici le lieutenant Cadman, demande permission de revenir sur Atlantis.
Des centaines de questions se bousculaient dans la tête d’Elizabeht mais elle aurait tout le temps de les leur poser.
- Allez-y.

Satisfaite, la jeune femme allait traverser quand elle remarqua qu’elle n’avait entendu aucune jérémiade depuis quelques temps.
- Mc Kay ?
Une fois encore, elle regarda tout autour d’elle.
- Rodney, si c’est une blague, elle n’est absolument pas drôle ! Où êtes-vous ?

« Ici » lui répondit une voix lointaine.

- Où ici ?
Un mur devint translucide et le scientifique canadien reparut dans la pièce.
- J’ai fait une découverte formidable, vous devriez venir voir ça, c’est …
- On reviendra plus tard Rodney !
- Non mais vous ne comprenez pas c’est …
Ayant épuisé le peu de patience qu’il lui restait, Cadman empoigna avec bien peu de délicatesse l’astrophysicien et le poussa dans l’horizon des évènements avant de franchir à son tour l’anneau.

Teyla était allongée sur son lit. John Jr s’était rendormi et Tania avait très rapidement rejoint son frère dans les bras de Morphée. Ca faisait maintenant une heure qu’elle essayait de trouver le sommeil, sans succès. Finalement, agacée, elle se leva et quitta sa chambre.

Elle marchait dans la cité, au hasard. Peu lui importait où elle allait, elle voulait juste se détendre un peu. Au bout de plusieurs minutes, elle réalisa qu’elle était arrivée en salle de contrôle. Fidèle à son poste, Elizabeth était dans son bureau, tout était paisible.

- Activation extérieure de la porte des étoiles, annonça alors un technicien.
Le Dr Weir et Teyla s’approchèrent du jeune homme et la voix de Cadman résonna dans la salle.

Quelques minutes plus tard, les deux amies virent un petit groupe de personnes traverser l’horizon des évènements. Elles pensaient toutes deux qu’il s’agissait du reste de l’équipe mais il n’en était rien. Peu à peu la salle de contrôle devint noire de monde, des femmes continuaient à franchir la porte par dizaine.

Les militaires gardaient leurs armes braquer sur la foule, ne sachant que faire, attendant des ordres. Elizabeth était aussi perplexe qu’eux : personne ne franchissait la porte et pourtant celle-ci ne se refermait pas.
- Que se passe-t-il sergent ? demanda-t-elle.
- Je n’en sais rien Madame, il semblerait que deux personnes aient traversé.
En effet, aussitôt après, Laura et Rodney arrivèrent enfin. Tous deux affichèrent une mine surprise en constatant le monde qui avait envahi la salle.

- Branchez le haut-parleur, ordonna Elizabeth.
Le technicien s’exécuta.

« Bonjour à tous. Je suis le Docteur Elizabeth Weir, je dirige cette cité. Je pense savoir qui vous êtes, cela dit j’aimerais parler à votre chef, si toutefois elle est présente parmi vous. »

Le silence envahit l’assemblait. Personne ne pipait mot, toutes visiblement gênées.
Enfin, une adolescente apparut au milieu de la foule :
- Je m’appelle Walia. Nous n’avons aucun chef mais j’accepte de me faire porte-parole de mon peuple à votre égard.
- Très bien, veuillez approchez, je vous prie, l’invita poliment Elizabeth.

L’intéressée s’exécuta.
- Racontez-moi comment vous êtes arrivées ici, vous et les autres.
- Je …
- John n’est pas avec vous !? s’affola soudainement Teyla.
Ne pouvant que constater la soudaine inquiétude de son amie, Elizabeth posa une main rassurante sur son épaule. L’Athosienne murmura un mot d’excuse, gênée.

- La porte s’est ouverte soudainement et nous avons entendu « allez-y » alors nous sommes passées.
Puis, elle reporta son attention sur Teyla. Sans qu’elle sache pourquoi, cette femme l’intriguait. Elle semblait dotée d’une force de caractère hors du commun, et pourtant tellement vulnérable en cet instant.
- Vous vouliez parler du colonel John Sheppard, je présume.
- Hein … euh … oui, bredouilla l’intéressée.
Walia se reprocha aussitôt d’avoir posé cette question. Son but n’avait pas été de la mettre mal à l’aise mais c’était en tout vraisemblance ce qui s’était produit. Qui plus est, elle semblait particulièrement proche du colonel. Comment lui dire que …
- Il a été fait prisonnier par les Wraiths, avec Erina, avoua-t-elle à contrecoeur.

Sonnée par cette nouvelle, Teyla s’appuya presque inconsciemment à la table, comme si elle allait tomber.
- Je suis sincèrement désolée, déclara Walia.
- Moi aussi, murmura l’Athosienne, moi aussi.
Sur ce, elle quitta la pièce dans un état second.

Un passage à l’infirmerie fut imposé à chacune des rescapées. Celles que le Dr Beckett décida de ne pas garder en observation se virent attribuées des quartiers tandis que l’Ecossais et les infirmières qui l’assistaient développaient des trésors d’ingéniosité pour rassurer les autres.

Pendant ce temps, Laura et Rodney faisaient leur rapport à Elizabeth. Celle-ci n’obtint que très peu de réponses aux questions qu’elle se posait mais dut bien s’en contenter. Finalement, dépitée, elle prit congé de la militaire et du scientifique.

Dreya s’était réveillée. Son corps s’affaiblissait un peu plus à chaque instant. Sous le regard inquiet de John, elle se redressa :
- Il faut que tu t’échappes, murmura-t-elle.
- Je ne vois pas comment, soupira l’intéressé.
- Moi si !
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyVen 27 Oct 2006 - 17:41

Le colonel la dévisagea un instant, comme s’il n’avait pas compris le sens de ses paroles. Bien sûr, il savait ce que Dreya voulait faire, mais il avait pu éviter ça la dernière fois, et il l’éviterait encore cette fois-ci ! C’était hors de question qu’elle fasse ça !

- Non … non Dreya, je ne peux pas te laisser faire ça, souffla-t-il.
Péniblement, l’intéressée se leva et vint se placer face au militaire.
- John, tu … tu dois la sauver, notre … notre fille, s’ils la retrouvent, ils vont la tuer John ! Tu dois la protéger.
- Je le ferai mais on va sortir d’ici par un autre moyen, je suis sûr que c’est possible, on …
- Et je suis persuadée du contraire, trancha Dreya.

Le colonel Sheppard voulut répliquer mais il n’en eut guère le temps. La Wraith s’était écroulée sur le sol, inerte. John se précipita vers elle, même s’il savait que c’était inutile. Le corps de celle qu’il aimait était sans vie, c’était comme si elle était morte.

Des larmes commencèrent à rouler sur les joues du colonel. « Pourquoi », cette question se répercutait à l’infini dans sa tête. Il avait la réponse mais son désespoir l’empêchait d’en prendre conscience.

Alors qu’il restait là, à genoux devant le corps de Dreya, tête basse, la cellule s’ouvrit sur un Wraith.

- Je ne tiendrai pas longtemps, va-t-en, va-t-en vite.
L’intéressé ne bougea pas.
- John, sors d’ici !
- Pas sans toi, murmura-t-il.
- Si ! Il le faut !
Constatant que John ne réagissait toujours pas, elle le poussa avec humeur hors de la cellule et la referma.

Une fois encore, le colonel voulut protester mais son injonction mourut sur la barrière de ses lèvres quand le Wraith se figea un quart de secondes. Un instant, l’idée de se laisser capturer une nouvelle fois lui traversa l’esprit, mais Dreya serait morte en vain, parce qu’elle était morte. Il lui était pénible de l’admettre mais il ne pouvait en être autrement, l’effort qu’elle s’était imposée était beaucoup trop important, elle était beaucoup trop faible.

A contrecœur, il partit en courant dans les couloirs sombres du vaisseau ruche. Par bonheur, celui-ci s’était posé sur une planète déserte. « Pour une fois », songea John. Petit détail nettement moins réjouissant, il avait un Wraith aux trousses, et il y avait fort à parier que ses petits copains le rejoindraient bientôt.

Il voyait la porte des étoiles un peu plus haut, sur une dune, mais la distance à parcourir était particulièrement longue, il savait qu’il n’y parviendrait pas. Mais quel autre choix avait-il sinon courir ? Il ne s’arrêtait pas, il continuait. Il s’essouflait mais courait toujours plus vite, chaque minute le rapprochait un peu plus du DHD de la porte mais il demeurait tellement loin.

Finalement, exténué, il trébucha.

- Colonel, où allons-nous ? demanda une technicienne.
- A proximité de la planète où le colonel Sheppard a été vu pour la dernière fois. Peu de temps s’est écoulé, avec un peu de chance, le vaisseau ruche est encore dans le coin.

- J’en doute fort, protesta une voix féminine derrière lui.
Steven ne put s’empêcher de sursauter.
- Teyla Dex ! Que faites-vous ici !? la réprimanda-t-il.
- Ne me dites pas que vous ne vous êtes pas posé de questions quand votre vaisseau a décollé tout seul, colonel ! répliqua une autre voix, la plus hautaine que le colonel n’avait jamais entendu.

- Mc Kay ! hurla-t-il.
- Ne m’insultez pas, je vous prie, répliqua un petit être gris, rejoignant Caldwell aux commandes du vaisseau.
Teyla ne put réprimer un petit rire. Heureusement que Mc Kay n’était pas présent, cette petite altercation aurait déclenché une crise de jalousie sans précédent si tel avait été le cas.
- Euh … excusez-moi Hermiod ! se reprit Caldwell, penaud.
- Pardon ? intervint un second Asgard. Vous m’avez appelé ?

L’intéressé devint plus livide que jamais. Deux Asgards sur le Dédale ! Mais que se passait-il ? C’était une mutinerie ou quoi ?
Rapidement la pâleur du colonel vira au rouge vif.
- J’EXIGE UNE EXPLICATION ! TOUT DE SUITE ! hurla-t-il.

Ne renonçant pas à son ton arrogant, le premier Asgard expliqua :
- Je me nomme Couasire, Hermiod a fait appel à mes compétences suite à la demande de Mme Dex.
- Qu … quoi ? Quelle demande ?
Teyla s’avança et sur un ton humble, expliqua :
- J’ai demandé à Hermiod de prendre le contrôle du Dédale sans que vous ne vous en rendiez compte. N’y voyez pas un acte à votre encontre, colonel, je veux simplement secourir un être qui m’est cher.
- VOUS N’AVIEZ PAS À FAIRE CA ! C’EST MON VAISSEAU ! VOUS N’ETES PAS AUTORISE À VOUS RENDRE OU QUE CE SOIT SANS MON ACCORD ! EST-CE CLAIR ?
- Très clair colonel, je vous prie de m’excuser, cela ne se reproduira pas.

Caldwell fut surpris que l’Athosienne jette les armes aussi rapidement mais ne s’en formalisa pas. D’un ton plus calme, il ordonna :
- Envoyez immédiatement un message à Atlantis, nous rentrons immédiatement !

Teyla n’en croyait pas ses oreilles, il n’allait quand même pas faire ça !
- Colonel, vous ne pouvez pas …
- Je ne peux pas quoi ? demanda le militaire, plus sûr de lui que jamais.
Face à cette question pleine d’assurance, l’intéressée ne sut quoi répondre.

La main griffue du Wraith n’avait de cesse de se rapprocher de son torse, il la retenait de toutes ses forces mais l’issue de ce combat était bien connue des deux adversaires. Le colonel John Sheppard allait mourir, et pour de bon cette fois. Pour la première fois de sa vie, il ne pouvait se permettre aucun optimisme. C’était bel et bien fini.

Lassé de faire joujou, le Wraith tordit le poignet du colonel d’un geste brusque. Un craquement sinistre se fit entendre, suivi d’un hurlement de douleur. Un sourire carnassier étira les lèvres du monstre sanguinaire, il arracha sans ménagement la veste de sa future victime, et plaqua sa main sur son torse.

A cet instant, une lumière aveuglante apparut, puis le désert de la planète sur laquelle le vaisseau ruche se trouvait laissa place à un décor gris métallisé.
Des impacts de balles se firent entendre. Le Wraith tomba lourdement sur son ex future victime, qui repoussa sans ménagement la carcasse répugnante. Aussitôt après, il eut l’agréable surprise de voir Teyla penchée au-dessus de lui, morte d’inquiétude.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyLun 30 Oct 2006 - 15:21

- Teyla, qu’est-ce que … qu’est-ce que tu fais ici, qu’est … qu’est-ce que vous faites tous ici ?
- Nous aussi, nous sommes heureux d’être arrivés à temps, John, ironisa l’Athosienne.
Tandis qu’Hermiod et Couasire prenaient une expression désespérée, le colonel Sheppard adressa un large sourire à Teyla.

- Si nous allions nous nourrir, suggéra Couasire.
- Avec joie, répondit poliment Hermiod en emboîtant le pas du Asgard.

Les deux amoureux, quant à eux, ne faisaient guère attention à l’autre couple qui venait de se montrer au grand jour, bien trop occupés à se remettre de leurs émotions. Mais il n’en allait pas de même pour le colonel Caldwell qui dut faire un énorme effort pour se retenir d’éclater de rire.

Des Asgards … ensemble … en couple ! E.T. amoureux … non, non il n’aurait jamais pu imaginer ça !

John s’était relevé, sous l’œil attentif de Teyla.
- Colonel, l’interpella-t-il, remarquant le trouble de Steven.
- Euh oui … qu… quoi ?
- Nous … ne rentrons pas sur Atlantis ? renchérit Teyla, avec une expression plus qu’insistante.
- Euh … bien sûr que si, nous rentrons sur Atlantis, pourquoi ? répliqua le commandant du Dédale sur un ton autoritaire, ayant enfin repris une certaine constance. Novak ! On rentre sur Atlantis, IMMEDIATEMENT !

Les deux tourtereaux échangèrent un regard entendu mais s’abstinrent de toute remarque.

La cité d’Atlantis était en pleine effervescence. Si la plupart des femmes étaient installées, ce mode de vie était très différent de celui qu’elles connaissaient. Certaines étaient esclaves depuis leur plus jeune âge et se sentaient obligées de courber l’échine dès qu’elles croisaient un atlante. Si ça flattait considérablement l’ego de Kavanagh, d’autres s’inquiétaient fort de ce respect démesuré.

Tania sortait de la chambre de sa mère, quand Walia passa dans le couloir. A la vue de la jeune fille, elle s’agenouilla avec ferveur, ce qui laissa celle-ci perplexe. Avec douceur, elle releva la frêle jeune femme et lui demanda :
- Pourquoi vous agenouillez-vous devant moi ?
- Les vôtres ont vaincu les Satediens, j’appartiens désormais à votre peuple, répondit humblement Walia, comme s’il s’était agi d’un test.
- Ooh !

Atlantis avait un gros problème, elle devait voir Elizabeth immédiatement, ça ne pouvait pas durer.
- Suivez-moi, invita-t-elle poliment Walia.
Et elle se dirigea vers le bureau du Dr Weir, la supposée Satedienne sur les talons. Quand elle arriva, elle fut surprise de constater que le bureau de la diplomate était bondé. Un brouhaha inimaginable s’élevait de la petite pièce.
« Elle s’est agenouillée ! » s’exclamait l’un. « Elle m’a baisé les pieds ! » s’insurgeait un autre. « Elle a refusé que je parte avant qu’elle ne m’est rasé la barbe ! » s’égosillait un troisième.

Tania dut se rendre à l’évidence, son cas n’était pas isolé et elle n’arriverait jamais à se faire entendre au milieu de tous ces militaires et autres scientifiques. A défaut d’autre solution, elle conduit Walia dans sa chambre, bien décidée à avoir une conversation sérieuse avec la jeune femme.

Laura s’était enfermée dans sa chambre. Recroquevillée dans un recoin sombre de la pièce, son oreiller serré contre elle, elle pleurait toutes les larmes de son corps. Qu’allait-elle faire maintenant ? Comment pourrait-elle se supporter en sachant que ce … porc, l’avait touchée ?

Comment pourrait-elle le regarder en face ? Comment pourrait-il l’épouser alors qu’un étranger, un monstre l’avait touchée ?

- John, l’une des femmes nous a dit que … qu’une certaine Erina avait été sélectionnée avec toi.
Le colonel baissa la tête, honteux. Erina, il l’avait abandonnée. Non, non il ne l’avait pas abandonnée, pire il l’avait oubliée. Quand il était parti, pas une seule fois, il n’avait pensé à elle, il était tellement obnubilé par Dreya, par son sacrifice que … et Dreya ! Il devait retrouver sa fille ! Mais Teyla ignorait même qu’il avait une fille.
- Teyla, je crois que j’ai quelque chose à t’avouer.

A cet instant précis, la porte s’ouvrit en trombe :
- Oh pardon … j’ignorais que … je repasserai plus tard.


Qui est-ce ?
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyMer 1 Nov 2006 - 18:51


A cet instant précis, la porte s’ouvrit en trombe :
- Oh pardon … j’ignorais que … je repasserai plus tard.
Tandis que la trouble-fête s’éloignait, une série de hoquets se fit entendre dans le couloir.

- Alors, cet aveu ? demanda Teyla, reportant son attention sur John.
- Je … tu m’as terriblement manqué, lâcha-t-il enfin.
Non, il ne pouvait pas lui annoncer ça. Elle avait déjà trop souffert par sa faute, il ne pouvait pas lui faire encore davantage de mal. Il le lui dirait mais pas maintenant. Il retrouverait sa fille, il dirait à Teyla que c’est une réfugiée amnésique qui le considère comme son père, elle ne remettrait pas sa justification en cause, elle finirait par ne plus y penser, Nola ferait partie de la famille ni plus ni moins, et alors il lui avouerait tout. Elle l’accepterait sans doute beaucoup mieux ainsi !

La belle Athosienne s’approcha de lui et l’embrassa tendrement.
- Toi aussi tu m’as terriblement manqué, murmura-t-elle.
Doucement, elle se leva et attira l’homme qu’elle aimait vers la chambre qui lui avait été attribuée. Il ne protesta pas, bien au contraire. Une fois arrivés dans les quartiers de la jeune mère, celle-ci ferma la porte et délaça son haut, lentement, avant de s’allonger sur le lit.

Après s’être à son tour déshabillé, John vint la rejoindre. Qu’est-ce qu’elle pouvait être belle ! A chaque caresse, à chaque baiser qu’il déposait sur sa peau mate, elle frémissait. Comme il aimait ses soubresauts de plaisir ! Il y avait si longtemps qu’il n’avait pas pu passer une telle nuit avec Teyla ! Il était temps de remédier à cela. Alors qu’il allait l’embrasser une énième fois, la jeune mère se redressa et lui murmura à l’oreille « J’aimerais … un autre enfant de toi, si tu es d’accord, un enfant qui serait vraiment à nous, rien qu’à nous deux ».

Le militaire ne répondit pas mais l’idée ne sembla pas lui déplaire puisqu’il la serra encore un peu plus contre lui avant de l’embrasser une nouvelle fois.

Le major Lorne se trouvait dans ses quartiers. La journée avait été assez éprouvante, et après avoir pris une douche bien méritée, il somnolait sur son lit. C’est alors que quelqu’un frappa à la porte.
- Entrez ! lança-t-il, en se levant précipitamment.
Cadman apparut dans l’embrasure de la porte :
- Oh excuse-moi, je te dérange, je … je n’aurais pas du venir et …
- Laura ? Mais non tu ne me déranges pas ma chérie, entre !
Mal à l’aise, elle pénétra donc dans la chambre, particulièrement en désordre il fallait bien le dire, du major.
- Excuse-moi Stephen, je sais que j’aurais du t’en parler mais … commença-t-elle nerveusement en se laissant tomber sur le lit, apparemment à bout de forces.
Surpris de trouver sa compagne dans cet état, il s’assit à ses côtés et posa une main affectueuse sur celle de la jeune femme.
- Laura, que se passe-t-il ? demanda-t-il, incrédule.
- Je … je lui ai demandé … je veux dire au Dr Weir … j’ai demandé au Dr Weir la permission de rentrer … enfin de … de rentrer sur Terre.
Le sourire rassurant de Lorne s’était subitement effacé. Peinant à réaliser ce que Laura venait de lui annoncer, il se leva et commença à faire les cent pas dans la chambre.
- Qu … quoi ? Mais pourquoi ? Et … et notre mariage … on devait l’annoncer aux Atlantes dans une semaine, je …
- Tu devais démissionner, je me souviens Stephen, le coupa Laura, les larmes aux yeux. Je te propose que ce soit moi qui démissionne, je … je ne peux plus Stephen, je ne peux plus vivre ici avec ...

- AVEC MOI, C’EST CA !? hurla subitement l’intéressé.
- Non ! se défendit vivement Cadman. Ca ne vient pas de toi Stephen !
- AH OUI ? CA VIENT DE QUI ALORS ? DE RODNEY MC KAY PEUT-ETRE ! QUOI ? TU CROYAIS VRAIMENT QUE JE N’AVAIS RIEN REMARQUE ?
- Quoi !? Mais enfin Mc Kay n’est qu’un ennemi … euh un ami … mais qu’est-ce qui te prend ?
- TOI QU’EST-CE QUI TE PREND !?

L’intéressée ne prit pas même le temps de répondre. En larmes, elle quitta rapidement la pièce. Elle marchait dans les couloirs, sans se poser de questions. Elle voulait juste s’éloigner, elle ne voulait pas que qui que ce soit puisse voir qu’elle pleurait. Tête baissée, elle ne put éviter l’homme qui arrivait en face, plongé dans divers documents.

Les quelques feuilles vinrent s’éparpiller sur le sol. Sans le moindre regard pour leur propriétaire, Laura s’apprêtait à ramasser les documents, confuse.
- Non mais vous pourriez faire attention ! s’insurgea une voix qu’elle ne connaissait que trop bien.
Ses joues s’empourprèrent encore d’avantage quand elle releva la tête pour confirmer ce qu’elle avait cru comprendre : elle s’était heurtée à Rodney. Partagée entre la confusion la plus totale et une colère aussi profonde qu’injustifiée, elle lui rendit ses précieuses feuilles d’un geste rageur avant de s’éloigner.

Mais le quart de secondes où elle avait relevé la tête avait suffi à Rodney pour voir ses larmes. Si le scientifique était très imbu de lui-même, il n’était pas insensible pour autant. Gêné de lui avoir parlé ainsi, il la rattrapa par le bras :
- Je suis désolé, je n’aurais pas du, c’est … j’ai pas du prendre assez de café … écoutez Laura je … je suis vraiment navré. Est-ce … est-ce que ça va ?
- Vous voyez bien que je ris aux éclats, ironisa la jeune femme.
Il n’y avait aucun reproche dans son ton, bien au contraire, elle voulait le rassurer, lui montrer qu’elle ne lui en voulait pas. En définitive, même si ils se charriaient en permanence, aucun d’eux n’avait jamais vraiment eu de disputes sérieuses. Peut-être aurait-elle du lui accorder son amitié et sa confiance depuis longtemps … peut-être bien oui, mais que pouvait-elle y faire maintenant. De toute façon, elle allait rentrer sur Terre, dans quelques jours, cette page de sa vie serait définitivement tournée.

- Est-ce que vous voulez … qu’on en parle ? demanda l’astrophysicien avec le maximum de gentillesse dont il était capable.
- Je ne veux pas vous ennuyer avec ça Rodney, vous avez à faire. Au revoir !

Le scientifique resta planté dans le couloir, tandis que Laura disparaissait dans un téléporteur. Quelque chose l’avait choqué dans les paroles de la militaire, mais il ne parvenait pas à déterminer de ce dont il s’agissait. Finalement, il se résigna à retourner dans son labo et à étudier les runes de l’objet trouvé sur … sur quelle planète d’ailleurs ? Ouh là, il y avait du laisser aller, il devait se ressaisir, et vite !

Ca faisait maintenant une bonne heure que Walia et Tania parlaient de leur vie. A l’origine, Tania voulait juste faire comprendre à la jeune femme qu’elle était l’égale des Atlantes, qu’elle ne leur devait pas un respect aussi marqué, mais ça avait très vite conduit au récit de ce qu’avait été la vie de la Satedienne jusqu’alors.

Tania réalisait l’erreur qu’elle avait commise. Elle avait traité le colonel Sheppard comme un moins que rien parce qu’elle n’acceptait pas qu’il soit son père, et pourtant elle aurait du s’en sentir flattée. Tout à coup, elle ne ressentait plus que du dégoût pour Ronon, pour celui qu’elle avait appelé ‘papa’. Walia lui avait dit ce que lui et les autres hommes lui avaient fait, il était cruel, comment ne s’en était-elle pas rendue compte plus tôt ?

Ca expliquait bien des choses, le comportement de sa mère depuis quelques temps, les … les missions dont elle ne voulait pas lui dévoiler le but, maintenant elle comprenait, elle comprenait tout.

Il faisait sombre, tout autour d’elle n’était que barreaux. C’était une cellule, elle était froide, humide. Une petite fille était recroquevillée dans un coin. Elle se rapproche, ou plutôt elle était plus près alors qu’elle n’avait pas bougée. Elle leva les yeux.
- Aide-moi, rends-moi mon papa.
Une lumière aveuglante envahit la pièce, la fillette disparut.

Teyla se réveilla en sursaut. Paniquée, elle avait le souffle court, sa respiration était haletante. Son cœur battait à tout rompre, sa poitrine se soulevait de manière rapide et irrégulière. Qu’est-ce que c’était ? Qu’est-ce qui …

Peu à peu, elle réalisa que ce n’était qu’un cauchemar. Tout allait bien. Elle n’avait pas vu de Wraiths dans son ‘rêve’, ce n’était donc pas son ADN qui faisait des siennes.
- Est-ce que ça va ? demanda John qui s’était réveillé quand la jeune femme avait commencé à s’agiter.
- Oui, oui ce n’est rien. On devrait se lever, on arrive dans une heure à peine.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyJeu 2 Nov 2006 - 19:15

Le colonel parut suspicieux, mais elle n’y prêta guère attention. Déposant un rapide baiser sur ses lèvres, elle se leva et alla se passer un peu d’eau sur le visage. D’abord Ronon, maintenant cette fillette, elle en avait plus qu’assez de tous ces cauchemars plus étranges les uns que les autres.

- Tu es sûre que ça va ? demanda John, la rejoignant dans l’étroite salle de bain.
- Oui, oui tout va bien, ne te fais pas de soucis. J’ai juste fait un mauvais rêve.
- Teyla !
Le militaire l’observait, gravement. Ces cauchemars n’étaient pas à prendre à la légère, elle ne devrait pas en parler ainsi, comme si c’était ceux de n’importe qui.
- Ne t’inquiète pas, il n’y avait pas de Wraiths, c’était parfaitement anodin.
Bien que peu convaincu, John renonça à faire parler sa compagne. Se passant un peu d’eau fraîche sur le visage juste après Teyla, il resta pensif quelques temps avant de rejoindre l’Athosienne au mess.

Quand il arriva, il fut surpris de ne pas la trouver à leur table habituelle. Néanmoins, il ne s’en formalisa pas, peut-être avait-elle fait un arrêt quelque part en chemin. Elle allait arriver.

Teyla marchait rapidement, elle devait parler à Hermiod, et le plus tôt serait le mieux. Les Atlantes lui avaient expliqué que les Asgards comptaient parmi les races les plus évoluées de leur galaxie, elle avait donc bon espoir que l’alien puisse la renseigner. Enfin, elle arriva dans la salle de commandes.

- Hermi … oh pardon, je … je repasserai plus tard !
- Non, non restez, ce … je m’excuse, nous n’aurions pas du faire ça ici et …
Teyla eut grand peine à cacher son amusement. Malgré sa peau grise, le Asgard semblait rougir comme quelqu’un pris en faute. Il avait mis fin au baiser qu’il échangeait avec Couasire de manière brusque. Il n’avait pas voulu, mais il se sentait réellement pris en flagrant délit, comme le disaient si fréquemment les Terriens.

- Vous auriez pu faire attention, reprocha Couasire.
L’intéressée allait présenter ses excuses quand son compagnon intervint :
- Non, non Couasire, conviens que nous aurions du être plus prudents. Je suis certain que madame acceptera de garder ce secret si nous le lui demandons.
- Euh … oh oui bien sûr, n’ayez aucune inquiétude, je ne dirais rien, s’empressa de confirmer Teyla.
Après avoir présenté plusieurs fois encore ses excuses, elle se retrouva seule avec le second Asgard.
- Vous désiriez me parler, il me semble, lui rappela-t-il poliment.
- Euh, oui, voilà en fait … je ne sais pas trop comment vous dire ça, est-ce que … est-ce que vous avez déjà été confronté à une situation dans laquelle rêves anodins et prémonitions se mêlaient ?

Hermiod s’accorda un petit temps de réflexion avant de répondre :
- Personnellement, non, mais SG1 s’est déjà retrouvé confronté à une situation qui pourrait plus ou moins être assimilée à cela. Pourquoi cette question ?
Après une légère hésitation, Teyla lui fit part de son lien télépathique avec les Wraiths, et de son cauchemar.

Quand elle eut fini, le Asgard hocha la tête avant de lui tendre un petit objet circulaire qu’il sortait de Dieu seul sait où.
- Qu’est-ce que c’est ?
- La Tok’ra l’utilise pour tester la fiabilité de ses agents. Nous allons arriver sur Atlantis dans peu de temps, c’est pourquoi je ne peux guère effectuer cette expérience sur vous, mais si vous avez quelques heures à m’accorder après notre arrivée …
- Je vous remercie du fond du cœur Hermiod, merci infiniment !
- Cessez ces flatteries, Couasire pourrait se révéler jaloux, se moqua gentiement l’intéressé.

Hermiod avait passé de nombreuses années sur le Dédale et avait pris quelques habitudes terriennes, notamment leur humour, ce qui ne semblait pas déplaire à l’équipage.

Nola se réveilla en sursaut. Elle était terrifiée, qui était cette femme qui s’était approchée d’elle ? Elle était différente, elle lui faisait si peur. Elle … elle était comme eux, comme ceux qui avaient obligé sa maman à l’abandonner.
- Tiens, mange ! lui ordonna un homme, lui jetant une étrange nourriture sur le sol.
La fillette sursauta mais s’empressa d’obéir. Elle savait ce qui arriverait si elle ne mangeait pas, elle savait ce qu’il lui ferait.

- Rodney, est-ce que je vous dérange ? demanda le Dr Beckett à l’astrophysicien.
- Vous pénétrez dans mon labo alors que je suis en plein travail, à votre avis, est-ce que vous me dérangez ? répondit le Canadien. Non mais c’est dingue ça, ça fait dix ans que nous sommes sur Atlantis, et vous n’avez toujours pas compris, il faut que je vous le dise en quelle langue ? Peut-être que je devrais demander à Zelenka de traduire ça en tchèque, au moins vous comprendriez que …
L’homme le plus arrogant de la galaxie de Pégase (après Kavanagh) fut bien obligé de se taire, quand son collègue l’embrassa avec une mélange de fougue et de douceur.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyDim 3 Déc 2006 - 16:44

Mc Kay resta un instant interdit avant d’hurler :
- NON MAIS VOUS ETES MALADE !
Pour toute réponse, le Dr Beckett bredouilla quelques mots d’excuse avant de se réfugier dans son bureau, qui jouxtait l’infirmerie. A peine se fut-il assis dans son fauteuil qu’une infirmière fit irruption.
- Docteur, il faut que vous veniez immédiatement.
- Que se passe-t-il ? demanda le médecin, las.
- Eh bien, c’est le lieutenant Cadman, elle s’est blessée.

Beaucoup de questions se bousculaient dans la tête du médecin, mais il ne prit guère le temps de tergiverser, il devait s’occuper de Laura Cadman. Sans demander davantage d’explications, il quitta en trombe l’infirmerie. Mais alors qu’il avait parcouru la moitié du couloir, il stoppa net ! Oh oh, il était si inquiet qu’il en avait oublié de demander à l’infirmière …
- ELLE EST SUR LE BALCON PRES DE LA TROISIEME STATION KERONIQUE ! l’informa la voix lointaine de sa jeune assistante, alors qu’il s’apprêtait à revenir sur ses pas. Malgré son inquiétude, cette synchronisation parfaite lui arracha un sourire. Cependant, il se ressaisit rapidement et, appelant quelques autres médecins via son oreillette, il reprit sa route.

Quelques minutes plus tard, il arriva sur la petite terrasse. Lorne était aux côtés de la jeune femme. Il avait posé la tête de celle-ci sur ses genoux tandis que ses yeux s’emplissaient de larmes, silencieusement.

Respectueusement, le Dr Beckett vint d’un pas plus lent vers le militaire.
- Laissez-moi faire, lui intima-t-il d’une voix douce, je m’occuperais bien d’elle, je vous le garantis.
Las, Stephen se laissa convaincre. Dans un état second, il s’écarta, tandis que les collègues du médecin arrivaient précipitamment.

Avec près d’une demi-heure de retard, Teyla fit irruption dans le mess. Aussitôt, John se précipita vers elle :
- Teyla, mais qu’est-ce qui s’est passé ? lui demanda-t-il, fou d’inquiétude.
- Rien, excuse-moi je crois que j’ai perdu la notion du temps, ne t’inquiète pas.
Le colonel demeurait suspicieux, mais n’en laissa rien paraître.
- On va déjeuner ? lança-t-il sur un ton faussement enjoué.
L’intéressée acquiesça en souriant.

Alors que les deux tourtereaux se dirigeaient vers leur table habituelle, l’Athosienne grimaça de douleur et tomba à genoux, emprisonnant sa tête entre ses mains.
« Aide-moi, rends-moi mon papa » « Rends-le moi » « RENDS LE MOI ! »
Quelques secondes plus tard, la voix avait cessa, les vagues de douleur qui irradiaient son corps commencèrent à s’apaiser.

- Teyla, tu vas bien ? demanda John sur un ton pressant.
- Oui, en … enfin je crois.

Elizabeth était en train de parcourir divers dossiers quand quelqu’un toqua à la porte.
- Entrez, invita-t-elle poliment.
La porte s’ouvrit sur le Dr Beckett.
- Carson, comment va le lieutenant Cadman ? demanda la diplomate.
- Elle va s’en sortir mais …
Le médecin s’interrompit, hésitant, peinant encore à réaliser ce qu’il avait découvert.
- Mais quoi, Carson ? insista Weir.
- Elle avait été empoisonnée, Elizabeth, je m’apprêtais à analyser la substance mais j’ai pensé qu’il était nécessaire que vous le sachiez au plus vite.

- Elizabeth !
Rodney stoppa net en remarquant la présence de Carson dans le bureau. Le souvenir du baiser envahit son esprit, ses joues s’empourprèrent.
- Euh, je … je re … je repasserais plus tard.
- Ce n’est pas nécessaire, Rodney, j’avais fini, l’informa le Dr Beckett, plongeant son regard bleu de l’océan dans ceux du scientifique canadien.
Sur ce, il quitta la pièce, laissant Rodney face au Dr Weir, plus incrédule que jamais.

Elle n’était pas dupe, il y avait quelques soucis entre les deux scientifiques. Elle ignorait ce dont il s’agissait, mais il y avait quelque chose. Sans qu’elle sache pourquoi, cette situation la dérangeait énormément, ce n’était pas de la jalousie, non simplement, Rodney et Carson étaient ses amis et elle se faisait du soucis pour eux, oui ce n’était que ça, qu’est-ce que ça pourrait bien être d’autre de toute façon !

- Rodney, vous vouliez me voir, n’est-ce pas ? rappela la diplomate à son ami.
- Euh oui, en … en fait voilà, il y avait des runes étranges sur une paroi des grottes dans lesquelles nous nous trouvions avec Cadman mais elle m’a empêché de les lire ! J’ai bien essayé de lui dire que c’était capital mais bien sûr les militaires, tous les mêmes ! Elle a …
- Rodney, l’interrompit Weir, peinant à cacher son agacement, venez-en au fait, je vous prie !
L’astrophysicien joua nerveusement avec ses mains durant quelques secondes avant de reprendre :
- Je n’ai eu le temps de déchiffrer que quelques mots en fait.
- Quels étaient ces mots ? demanda Elizabeth, curieuse et intriguée.
- Je ne suis pas certain de ma traduction mais …
- RODNEY ! le pressa l’intéressée.
- Je crois que c’était : « Wraith » « descendant des Atlantes » et « mariage ».
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyDim 10 Déc 2006 - 19:29

La diplomate blêmit en entendant ces trois mots. Non, ce n’était pas possible, ça ne pouvait pas … non, non et non ! Elle ne pouvait se résoudre à croire cela ! John … John n’aurait jamais fait ça ! Les Wraiths avaient tenté de le tuer maintes fois, et ils avaient décimé le peuple de la femme qu’il aimait, oui ils avaient ‘mangé’ sans scrupules des dizaines d’Athosiens de génération en génération ! Non il en était incapable !

- Il n’aurait jamais fait ça, souffla-t-elle, choquée. Non il n’aurait jamais pu.
Le Dr Mc Kay ressentit un petit pincement au cœur face à la mine dépitée de son amie. Ses soucis avec le Dr Beckett n’avaient plus aucune importance à cet instant. Elle semblait tellement … si bouleversée. Avec sa gaucherie habituelle, il attira Elizabeth contre lui, mu d’un sentiment qu’il ne comprenait pas, qui lui échappait totalement. Ce n’était pas de la pitié, ni de l’amour mais … il était incapable de décrire ce qu’il ressentait.
- Elizabeth, il a disparu pendant dix ans, lui rappela-t-il. Qui sait ce qui a pu se passer durant tout ce temps !

La dirigeante de l’expédition releva brusquement la tête. L’espace d’un instant, une lueur furieuse traversa son regard. Comment pouvait-il ? Comment osait-il penser cela ?
- Non, Rodney, non John n’est pas un monstre, il ne nous aurait jamais trahi ! Jamais ! répliqua-t-elle d’une voix à peine audible, mais glacial. Sortez … immédiatement !

L’espace d’un instant, le Canadien voulut se défendre mais il y renonça bien vite. Elizabeth était aveuglée par la sympathie qu’elle éprouvait à l’encontre du colonel Sheppard. Il ne pouvait pas lui reprocher ce comportement, lui aussi avait réagi ainsi au début, mais il avait bien du se faire une raison. Il était déçu, très déçu que le colonel ait pu se comporter ainsi mais c’était la seule explication plausible !

D’un pas lent, pensif, il quitta le bureau du Dr Weir pour retourner dans son laboratoire. C’est alors qu’il tomba nez à nez avec Teyla qui semblait pour le moins perturbée.
- Teyla ? Est-ce que … est-ce que vous avez réussi ? lui demanda-t-il.
- Hélas oui ! répliqua-t-elle durement.
Rodney voulut lui demander davantage d’explications mais la belle Athosienne avait déjà disparue au détour d’un couloir.

Laura ouvrit les yeux. Eblouie par la lumière, elle les referma bien vite. Mais elle savait où elle se trouvait, cette lumière aveuglante, elle la connaissait ! Elle était caractéristique de l’infirmerie.

Le Dr Beckett, ayant remarqué que Cadman avait brièvement ouvert les yeux, s’approcha aussitôt d’elle.
- Laura ?
A l’appel de son nom, la militaire consentit à ouvrir de nouveau les yeux.
- Docteur, que … que s’est-il passé ?
Oups ! Elle n’avait pas perdu de temps ! Un moyen d’éluder la question, il lui en fallait un et vite ! Il ne pouvait pas lui annoncer ça, comme ça, dès son réveil.
- Comment vous sentez-vous ? demanda-t-il avec le plus de naturel dont il était capable à l’heure actuelle.
- Comme quelqu’un qui a été assommée de somnifères. Vous n’avez pas répondu à ma question Docteur ! Que m’est-il arrivé ?
L’Ecossais soupira bruyamment mais dut se rendre à l’évidence. Il allait devoir répondre à la jeune femme, que ça lui plaise ou non !
A cet instant, un hurlement se fit entendre. Carson n’aurait jamais cru cela possible mais il fut heureux d’entendre ces pleurs stridents. Après s’être excusé auprès de Laura, il accourut vers John Jr, qui venait de se réveiller, et ne semblait pas décidé à laisser le gentil docteur en paix.

Avec calme, Beckett prit le bébé dans ses bras et commença à le bercer, avec une infinie douceur.

John se trouvait dans ses quartiers. Il jouait de la guitare. Teyla y avait toujours était sensible, mais ce temps était révolu. Aujourd’hui, elle le haïssait, du plus profond de son être ! Il la dégoûtait ! Comment avait-il pu lui faire ça, à elle ? Comment avait-il osé ?

Avec un calme apparent, elle entra dans la pièce, sous le regard pétillant de malice et d’amour de John. Oui d’amour, mais cet amour ne lui était pas destiné, ou du moins il ne l’était plus ! Comment avait-elle pu ne pas s’en rendre compte ?

Doucement, John l’attira vers lui. Une fois encore, elle se laissa faire. Il voulut l’embrasser. Elle se rapprocha de lui, lentement, comme à son habitude. Mais quand il tenta de poser ses lèvres sur les siennes, elle le repoussa avec fureur !
- UNE WRAITH ! COMMENT AS-TU PU ME FAIRE CA AVEC UNE WRAITH ? hurla-t-elle, véhémente.
Le colonel Sheppard bredouilla quelques mots parfaitement incohérents, mais Teyla se fichait éperdument de ses excuses minables ! Oui, minables ! Elle n’avait pas besoin de les entendre pour savoir qu’elles le seraient, puisque de toute façon, aucune excuse pour justifier une telle trahison ne pouvait être autre que minable !

« TEYLA EMMAGAN EST DEMANDEE D’URGENCE A L’INFIRMERIE »

Le haut-parleur résonnait dans toute la cité. La colère bouillait en elle, mais pour qu’elle soit appelée ainsi, ce devait être important ! Ses règlements de compte avec John pouvaient attendre, elle devait aller voir ce qui se passait.

Sans un mot, elle courut à travers les couloirs, plus vite que jamais, mue par un sentiment de rage qui ne cessait de monter en elle. Toute cette rage qu’elle avait réprimée, oui elle l’avait réprimée pour ne pas dire à John combien elle lui en voulait de l’avoir abandonnée ! Il l’avait abandonnée il y a dix ans, mais maintenant elle savait que finalement, il aurait mieux fait de l’abandonner définitivement.

Quand elle arriva à l’infirmerie, le Dr Beckett l’attendait, la mine sombre, l’air grave. Le Dr Weir était là également, arborant la même expression. La peur s’empara de la belle Athosienne. Que s’était-il passé ? Pourquoi la regardaient-ils ainsi sans rien dire ?

Il devait lui dire mais il n’en avait pas la force, non il n’aurait pas la force de le lui annoncer, et apparemment Elizabeth non plus. Finalement le mieux était peut-être qu’il s’écarte pour qu’elle constate par elle-même. ‘Le mieux’, y en avait-il seulement un dans ce genre de situation !

Il se résolut néanmoins à s’écarter, laissant apparaître un lit d’hôpital sur lequel gisait un corps sans vie. Ses longs cheveux bruns reposaient sur ses épaules, mettant en valeur son visage aux traits si fins, mais reflettant pourtant toute sa force de caractère. Ses yeux, ses magnifiques yeux verts étaient clos. Son teint était livide, ses lèvres inanimées, pâles. Sa poitrine demeurait irrémédiablement inerte. C’était fini, elle était morte, elle …

- Tania, murmura Teyla, des larmes ruisselant sur ses joues par milliers.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyDim 31 Déc 2006 - 13:00

Ce fut le seul mot qu’elle parvint à articuler. C’était sa fille, c’était son bébé. Comment tait-ce possible ? Que s’était-il passé ? Pourquoi le sort s’acharnait-elle sur elle ainsi ? Pourquoi tous les êtres qui lui étaient chers lui étaient-ils ôtés, de cette façon ou d’une autre.

Dans un état second, l’Athosienne s’approcha du corps sans vie de sa fille et le serra contre elle. Elle se balançait d’avant en arrière, berçant un être qui ne pouvait désormais plus y être sensible, oui elle se balançait, telle un automate qui n’avait plus aucune raison d’être.

Le Dr Beckett voulut s’approcher d’elle, mais Elizabeth le retint. En dix ans, elle avait eu tout le loisir d’apprendre à connaître Teyla, et dans l’état où elle était actuellement, son amie rejetterait tout le monde, et ce sans ménagement. C’était inutile, elle ne ferait que se renfermait davantage.

Carson, comprenant qu’il avait tout intérêt à obtempérer, revint à sa place initiale. John Jr s’agitait sur un petit lit pas très loin. Délicatement, l’Ecossais le prit dans ses bras, mais le petit bout de chou ne semblait pas disposer à se tenir tranquille. Il se mit à hurler dans les bras du bon docteur. Le médecin tenta de le calmer, mais en vain.

Au moins, les tympans de Carson et Elizabeth n’auraient pas été percés pour rien. En effet, leur amie sembla revenir à elle. D’un revers de main, elle essuya ses larmes et, la gorge nouée, retourna vers le médecin et la diplomate. Doucement, elle tendit ses bras vers son fils que le Dr Beckett lui confia délicatement.

L’Athosienne fit un très léger signe de tête avant de quitter la pièce, son désormais unique enfant dans les bras. Elle se dirigea vers sa chambre et y entra.

John était toujours dans ses quartiers, il peinait encore à comprendre ce qui venait de se passer. Comment Teyla avait-elle su pour lui et Dreya ? Et savait-elle pour sa fille ? Il aurait tellement aimé avoir le courage de sortir de la pièce et d’aller lui parler. Mais elle avait été appelée à l’infirmerie et si elle y était encore, non il ne pouvait aborder ce sujet devant Carson et les autres … Il s’agissait simplement d’excuses pour ne pas y aller. Quelque part au plus profond de lui, il en avait conscience. Mais son instinct reprenait bien vite le dessus, ses maudites habitudes de militaire étaient tenaces. Pour une fois, ce n’était peut-être pas plus mal.

Quelqu’un toqua à la porte, tirant le colonel Sheppard de ses réflexions. Il feignit d’être absent. Il n’avait aucune envie de parler à qui que ce soit, si quelqu’un voulait lui parler, eh bien il faudrait repasser plus tard.
- Ouvrez-moi colonel, c’est important … c’est au sujet de Tania, résonna la voix du Dr Beckett au travers de la porte.
Laissant échapper un soupir, le colonel se leva et déverrouilla la porte qui s’ouvrit sur le médecin écossais.

Rodney demeurait dans son laboratoire, tentant tant bien que mal de rassembler ses souvenirs concernant les runes, essayant d’y voir clair. Il avait besoin de parler à Sheppard, il était le seul à pouvoir tirer tout ça au clair, du moins à aider le scientifique le plus éminent de l’univers à résoudre ce mystère pour être plus exact ! D’un air déterminé, il vida sa tasse café et sortit de son laboratoire, direction les quartiers du colonel John Sheppard.

Une fois arrivé, il s’apprêta à ouvrir la porte, mais, comble de malheur, Beckett sortit à cet instant. Et à en juger par le fracas épouvantable qui se faisait entendre dans la chambre, ça ne devait pas être le moment.

Carson fut très surpris de tomber nez à nez avec le Canadien. Mais aussitôt cette surprise passée, son acte lui revint en mémoire et il baissa les yeux, rougissant à vue d’œil.
- Que se passe-t-il ? demanda Rodney d’une voix mal assurée, et pourtant glaciale.
- Tania Sheppard est décédée il y a quinze minutes, l’informa presque professionnellement Carson. Elle a été empoisonnée, tout comme Laura Cadman.

L’astrophysicien n’en crut pas ses oreilles. Quoi ? Laura avait été empoisonnée ? Et … et Tania était morte ? Mais qu’est-ce que c’était que tout ce cirque ?

Prenant son courage à deux mains, le Dr Beckett proposa à Mc Kay d’aller dans son bureau pour en parler. Le Canadien hésita longuement, redoutant que Carson l’embrasse une fois de plus et … et non il ne fallait pas penser à ça, Tania était morte et Laura … et Laura il ne savait pas exactement, mais il devait savoir, il fallait qu’il voie clair dans toute cette histoire.

- Entendu, allons-y mais vous n’a … vous n’allez pas faire vous savez quoi, hein ?
- Non Rodney, je m’excuse sincèrement pour mon comportement de l’autre jour, je peux vous assurer que je ne recommencerai pas… jamais.
- Alors je vous suis, répondit le scientifique avec arrogance.

L’Ecossais ne put réprimer un petit sourire. Décidément, Rodney Mc Kay ne changerait jamais ! Il n’aurait peut-être pas du s’excuser finalement, oh moins, il n’aurait pas eu à supporter les remarques de son ami.

Teyla était dans sa chambre. Elle berçait doucement son bébé, pleurant silencieusement. John Jr finit par s’endormir. Délicatement, elle le déposa dans son berceau avant de s’allonger sur son lit. Epuisée de larmes, rompue par la fatigue, elle se laissa envahir par le sommeil.

Quand elle se réveilla en sursaut, elle était dans une pièce sombre, ligotée de part en part. Ses vêtements avaient été troqués contre une robe fine de soie blanche. Tout autour d’elle, elle pouvait distinguer des barreaux, mais ce n’était pas une cellule atlante. Oh non, ces cellules, elle les connaissait, elle ne les connaissait même que trop.

C’est alors que quelqu’un sortit de la pénombre, dans la cellule d’en face, et vint se coller aux barreaux.
- Je suis désolée, c’était le seul moyen pour que tu viennes jusqu’à moi, et que tu me ramènes à mon papa, dit-elle d’une voix douce et triste.
L’intéressée resta quelques instants abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre. De nombreuses questions se bousculaient dans sa tête. Comment cette petite était-elle arrivée ici ? Pourquoi pensait-elle qu’elle pouvait lui ramener son père ? Et … comment la fillette avait-elle réussi à l’amener ici ? Certes, le lien qu’elle entretenait avec les Wraiths était particulièrement puissant mais tout de même !

- Où sommes-nous ? demanda Teyla d’une voix douce.
A quoi bon se mettre en colère contre cette fillette, elle n’était pas responsable des actes de son père.
La petite fille haussa les épaules en signe d’ignorance avant d’informer l’Athosienne de ce qu’elle savait :
- Un monsieur vient régulièrement me donner à manger, il est habillé bizarrement. Il me fait peur, il a une cicatrice sur la joue, son chapeau cache toujours ses yeux, mais on voit qu’ils brillent. Il me force à manger, sinon …
Nola s’interrompit. Ses yeux s’emplissaient de larmes, elle tentait de les retenir mais n’y parvenait pas. Cet homme la terrorisait tellement !

Remarquant le trouble de sa jeune voisine, Teyla suggéra :
- Et si tu me disais comment tu t’appelles, ma puce, hein ?
- Nola … Nola Sheppard.
L’Athosienne ne put s’empêcher de frémir même si elle s’attendait à cette réponse. Elle allait demander de plus amples informations à la fille de John, mais n’en n’eut guère l’occasion. En effet, à cet instant précis, la porte de sa cellule s’ouvrit sur un homme qu’elle ne connaissait que trop bien.
- Kolya, souffla-t-elle.
Entendre sa prisonnière prononcer son nom arracha un sourire au Genii.
- Moi aussi je suis ravie de vous revoir, Teyla, railla-t-il.

Tandis qu’il s’approchait, Teyla reculait, telle une bête effarouchée, vers le fond de sa cellule. Son geôlier jouissait, s’approchant irrémédiablement de l’Athosienne. Il finit alors par arriver à sa hauteur.

Son regard noir la fixait intensément alors que Teyla, elle, tentait de détourner la tête, pour ne pas voir cette paire d’yeux qui la fixait inlassablement, un air mauvais sur le visage. Quand enfin, elle y parvint, Kolya resserra brusquement ses mains sur la gorge de sa prisonnière, l’obligeant ainsi à revenir à sa hauteur. Il ignorait encore que cette erreur allait lui être fatale.

Il voyait les mains de la jeune femme s’agiter en mouvements désordonnés, sous l’emprise d’une panique presque convulsive. Il la voyait entrouvrir les lèvres, quémandant un peu d’oxygène. En vain ! Non, il ne lâcherait pas.

Peu à peu, Teyla cessa de s’agiter, sa respiration haletante ralentit jusqu’à devenir à peine perceptible. Son corps devint mou, tel celui d’une poupée. Ses yeux se fermèrent.

Affichant une mine satisfaite, Kolya relâcha son étreinte, laissant le corps inerte de l’Athosienne tomber lourdement sur le sol, et tourna les talons. Mais à peine eût-il baissé sa garde qu’il sentit une lame acérée entrer dans sa chair, dans le bas de son dos. Surpris, il resta un moment sans réagir, avant de se retourner.

Teyla se tenait debout derrière lui, le fusillant du regard, un couteau à la main. Kolya blêmit. Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, elle pouvait lire de la peur dans ses yeux, la peur de mourir. Qui sait, peut-être y avait-il un soupçon d’humanité dans cet homme au cœur de pierre ? Oui, il devait y en avoir un, mais ça n’était que de l’égoïsme ! D’un geste rapide mais précis, elle lui trancha la gorge.

Le Genii s’écroula aussitôt sur le sol. Une mare de sang se dessinait autour de la blessure, s’élargissant impitoyablement. Teyla ne ressentait aucun plaisir face à ce spectacle, juste du soulagement, celui de savoir que Kolya ne ferait plus jamais de mal à personne.

Quand elle tourna la tête vers Nola, elle constata que celle-ci gardait les yeux rivés sur le corps de son geôlier, comme fascinée.
- Je ne veux pas que tu regardes ça !
Ces quelques mots avaient claqué comme un ordre, brefs, secs. Surprise de cette réaction, la jeune fille obéit aussitôt, ne pouvant cependant s’empêcher de jeter des coups d’œil discrets au Genii. Ca n’échappa pas à Teyla, mais elle n’en laissa rien paraître. Elle s’empara des clefs, ouvrit la cellule que Kolya avait fermée derrière lui, puis celle de Nola.

- Suis-moi, je vais te conduire en sécurité, murmura-t-elle à la fillette.
- Près de mon papa ? demanda l’intéressée, pleine d’espoir.
- Patience, sourit tristement Teyla, entraînant sa jeune protégée à l’extérieur de la cage.

Nola lui rappelait douloureusement Tania, Tania qu’elle n’avait pas su protéger, Tania qu’elle avait laissée mourir. Sans qu’elle ne s’en rende compte, des larmes commencèrent à rouler sur les joues de l’Athosienne.
- T’es triste ? demanda innocemment la fillette.
- C’est juste que tu me rappelles quelqu’un, oublie ça et viens.

Silencieusement, les deux évadées progressaient dans les couloirs sombres et tortueux, typiques des installations geniis. Beaucoup de monde s’y serait perdu, mais Teyla connaissait bien ce peuple. Ladon leur avait donné des informations non négligeables avant de mourir et visiblement peu de choses avaient changé depuis trois ans. Quand elles virent un large croisement, Teyla aperçut une silhouette de genii se dessiner dans l’obscurité. Doucement, elle se plaqua contre le mur et chuchota à l’intention de Nola :
- Reste ici et ne fais pas de bruit, je reviens.

Sur ce, elle progressa lentement et discrètement le long de la paroi. Quand enfin elle arriva au croisement, elle maîtrisa sans difficulté aucune les gardes. Nola la rejoint quelques minutes plus tard et les deux complices continuèrent leur progression.

Enfin, après avoir assommé de nombreux soldats geniis, après maintes prises de risques, de nombreux chassé-croisé avec les geôliers et autres, ils purent voir la lumière du jour. Mais à cet instant précis, l’alerte fut donnée par un Genii. L’information se répandit, comparable à une traînée de poudre : le commandant Kolya avait été assassiné.
- Cours, souffla Teyla à sa jeune protégée.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyLun 1 Jan 2007 - 13:55

La fillette ne se fit pas prier. Elle sortit du tunnel à toutes jambes, suivie de très près par Teyla. De nombreux geniis les poursuivaient. Hélas, Nola se fatiguait vite, en effet, ça faisait bien longtemps que la fillette n’avait pas mangé à sa faim. A la lumière du jour, ses côtes étaient visibles à travers les haillons dont les geniis avaient bien voulu la vêtir. Très vite, elle s’effondra sur le sol, manquant cruellement de forces.

Mais Teyla ne se laissa pas démonter. Elle aida la petite à se relever, et l’entraîna dans un fourré, à l’abri des regards, et à l’insu des geniis.

Ceux-ci passèrent tous sans même jeter un regard vers les broussailles. Il n’en restait plus qu’un quand Nola fit malencontreusement craquer une branche. L’homme s’arrêta aussitôt et regarda autour de lui.

Les deux complices, quant à elles, attendaient, immobiles. Elles osaient à peine respirer, redoutant que le genii les aperçoive. Si jamais ça se produisait, elles seraient toutes deux mises à mort. Aussi précieuses soient-elles de par ce qu’elles savaient, et ce qu’elles étaient, elles avaient assassiné Kolya.

- CE N’EST PAS UNE REQUETE COLONEL, C’EST UN ORDRE ! hurla Elizabeth, furieuse.
Le militaire qui se tenait face à la diplomate n’osa pas insister d’avantage. Le Dr Weir était rouge de colère. Laura Cadman avait été empoisonnée, Tania Sheppard était morte, et Teyla, une de ses meilleures amies, avait disparue ! C’en était trop, elle ne tolèrerait pas que quiconque lui dicte sa conduite.

- Elizabeth, j’aime Teyla plus que tout au monde, je souhaite autant que vous la retrouver ! C’est ma fille qui est morte, je vous le rappelle ! Et Laura est un officier compétent ! Mais interroger toute la cité prendrait des mois et …

L’intéressée ne répondit pas. La colère ne cessait de monter en elle, elle voyait bien ce qui était en train de se passer, elle savait pourquoi il s’opposait à sa décision. Où était passé l’homme courageux qu’elle avait connu ? Qu’était devenu le militaire près à se sacrifier pour sauver la galaxie ?
- Ne croyez pas que j’ignore ce que vous avez fait durant ces dix années, John, ne commettez pas cette erreur, lui asséna-t-elle, sur un ton des plus menaçants.

***FLASHBACK***

Elizabeth allait se rendre au mess quand elle crut entendre des sanglots. Intriguée, elle se dirigea vers le balcon d’où semblaient provenir ces bruits suspects. Quand elle arriva à destination, elle découvrit avec stupeur Teyla adossée contre la rambarde, en larmes.

Un peu déboussolée par cette constatation, la diplomate reprit rapidement le dessus sur la femme. Doucement, elle s’approcha de Teyla, et lui posa une main réconfortante sur l’épaule.
- Que se passe-t-il Teyla ? demanda-t-elle d’une voix douce.
Au début l’Athosienne ne sembla pas décidée à parler, mais après plusieurs minutes, elle annonça d’une traite :
- John a eu un enfant avec une Wraith.
Sur ce, elle s’enfuit en courant à travers les couloirs de la vaste cité.

***FIN DU FLASHBACK***

Cette révélation fit au colonel l’effet d’une bombe. Il savait Teyla furieuse mais il n’aurait jamais cru qu’elle agirait de la sorte, qu’elle le confierait à d’autres personnes, sans même en avoir discuté avec lui, sans lui avoir donné une chance de s’expliquer.

Heureusement, l’Athosienne ne savait pas tout, et ce qu’elle ignorait aujourd’hui, elle ne le saurait jamais.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyMar 2 Jan 2007 - 16:47

Désolé c'est très court mais j'ai un léger contretemps.

Le colonel avait perdu toute chance de faire céder Elizabeth. Tant pis, se dit-il, il trouverait un autre moyen.

Après quelques minutes de silence, l’ordre de la diplomate claqua, tel un coup de fouet :
- DEHORS !
Le militaire ne protesta pas et sortit, mais tandis qu’il tournait le dos au Dr Weir, un sourire narquois naquit sur ses lèvres. Qu’allait-il faire ? C’était une question qu’Elizabeth n’eut guère le loisir de se poser, d’une part car elle n’avait pas vu la mimique de John, et d’autre part parce que Beckett et Mc Kay venaient tous deux d’arriver en trombe dans son bureau, très vite rejoints par le Dr Zelenka.

Le Canadien et l’Ecossais semblaient s’être réconciliés, au grand soulagement de la diplomate. En même temps, qui pourrait ne pas se réconcilier avec un homme aussi charmant que Carson ? Oups, elle devait se ressaisir, en plus ils commençaient à la regarder de manière étrange. Quoi de plus étonnant ? Ils avaient déboulé de nulle part, l’air très inquiet et elle ne posait aucune question.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle alors, s’efforçant de ne pas laisser paraître ses dernières pensées.
- Personne d’Atlantis ne peut avoir empoisonné Laura et Tania, Elizabeth ! commença le médecin, sûr de lui.
- Et pourquoi cela ? demanda la diplomate, dubitative.
Ce fut alors au tour de Mc Kay de prendre la parole … enfin, Mc Kay ou Zelenka, nul n’aurait su le dire. En effet, l’arrogance du Canadien le poussait à prendre la parole avant son compère et à la conserver longtemps, tandis que Zelenka était prêt à tout pour impressionner son « rayon de soleil ». Les deux hommes partirent donc dans de savantes explications à laquelle le Dr Weir ne comprenait rien.

- Messieurs, venez en au fait, je vous prie, les reprit gentiment la jeune femme.
- Euh oui, bredouilla Rodney, soudain assez penaud. Ca ne peut pas être quelqu’un d’Atlantis parce que d’après l’analyse …
- RODNEY ! le coupa l’intéressée, plus brusquement cette fois.
- Le poison contient un composant qui nous est inconnu, annonça Zelenka, fier comme un paon d’avoir pu donner l’explication sans que la dirigeante le reprenne.

Les méninges d’Elizabeth fonctionnaient à toute vitesse. Si ce n’était pas l’œuvre d’un Atlante, alors qui ? Les jeunes femmes ? Mais enfin, elles n’avaient aucun intérêt à agir de la sorte, c’était les Atlantes qui les avaient sauvées !

- Avez-vous une suggestion à me faire concernant l’identité de la personne qui a fait ça ?
- Elizabeth, le composant que nous n’avons pas réussi à identifier est très similaire à l’enzyme des Wraiths, je ne voix qu’une personne qui aurait pu faire ça.
- John Sheppard, lâcha Mc Kay.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptySam 6 Jan 2007 - 12:38

Elizabeth sentit une colère noire monter en elle. Mais, contrairement à toute attente, ce n’était pas contre le colonel Sheppard qu’elle était si furieuse. Non, elle était furieuse contre Rodney, contre Teyla, contre elle-même, mais elle ne l’était pas contre lui. Peut-être parce qu’au fond de son être, elle ne pouvait se résoudre à admettre que John ait pu … non c’était impossible, il devait y avoir une autre explication !

- IL Y A FORCEMENT UNE AUTRE EXPLICATION ! vociféra-t-elle. C’EST IMPOSSIBLE ! ENFIN MESSIEURS, VOUS DEVEZ TOUS DEUX LA VIE AU COLONEL SHEPPARD, MOI EGALEMENT, TOUTE CETTE CITE LUI DOIT, NE SERAIT-CE QU’UNE FOIS LA VIE !
- Nous en sommes conscients Elizabeth, répondit Carson d’une voix douce qui contrastait avec celle du Dr Weir. Soyez certaine que nous avons-nous aussi eu beaucoup de mal à nous y résoudre mais … c’est la seule explication plausible !
- Et une explication qui ne le serait pas, ça donne quoi ? demanda l’intéressée sur un ton radouci.

Les deux hommes se consultèrent du regard avant que Rodney ne dévoile un autre nom bien connu des trois amis :
- Le lieutenant Ford !

Le Dr Weir s’apprêtait à hurler de nouveau mais se ravisa. C’était elle qui leur avait posé la question, ils n’avaient fait que répondre et … et en effet, c’était impossible ! Aiden Ford était mort, bien sûr ils n’en avaient jamais eu la preuve, mais il ne s’était jamais manifesté depuis la destruction des vaisseaux-ruches, il ne pouvait donc être que mort, et probablement dans un état avancé de décomposition d’ailleurs … mais qu’est-ce qui lui prenait de penser à cela !

- En effet c’est impossible, répondit-elle avec aplomb. Maintenant, je vous prierai de quitter ce bureau, il faut que je m’entretienne avec le colonel Caldwell à ce sujet. Merci messieurs.
Les deux hommes ne se firent pas prier pour quitter la pièce, étant donné l’atmosphère orageuse qui y régnait.

Finalement, le genii avait passé son chemin. Les deux fugitives purent enfin souffler un peu, mais ce moment de détente fut de courte durée. En effet, elles ne devaient pas rester ici, sinon les hommes de Kolya finiraient par la repérer.
- Suis-moi, souffla Teyla à sa jeune protégée.
La fillette ne se fit pas prier. Aussitôt, elle emboîta le pas à l’Athosienne qui avançait à pas de loup, dos courbé, à l’affût du moindre bruit. Elles allaient dans la direction opposée de celle des genii, ainsi elles limitaient les risques de faire de mauvaises rencontres … du moins, c’était ce qu’elles croyaient.

Alors que les deux complices étaient arrivées en lieu à peu près sûr, loin de leurs traqueurs, elles disparurent dans une lumière aveuglante et se rematérialisèrent sur un vaisseau dont ni l’une ni l’autre ne connaissait la structure.

Tout autour d’eux était clos, les murs étaient dorés, gravés de divers symboles inconnus à l’Athosienne, mais qui ne semblaient pas si étrangers à Nola.
- Reconnais-tu ces symboles ? demanda la jeune femme d’une voix apaisante.
La fillette semblait terrifiée. Teyla ne se l’expliquait pas, mais elle aurait mis sa main au feu que ses inscriptions n’y étaient pas pour rien.
- Je les ai déjà vus mais je ne sais pas les lire, répondit l’intéressée, dont les yeux continuaient à s’affoler.
- Calmes-toi ma puce, ce n’est pas grave … ce n’est rien.
Sans avoir vraiment conscience de ce qu’elle faisait, Teyla attira la jeune Sheppard contre elle. Nola sanglotait silencieusement.

Ces symboles, elle les avait déjà vus … oh oui, elle ne les connaissait que trop bien.

***FLASHBACK***

- S’il vous plaît, je vous en supplie, prenez soin de mon bébé, pleurait Dreya, tandis que la petite qui devait avoir environ dix-huit mois gambadait à droite à gauche.
Un homme s’approcha de la Wraith. Il n’était pas habillé comme les geniis, il avait des habits que la fillette n’avait jamais vus auparavant.
- Nous le ferons, mais en échange, vous devrez nous rendre un … petit service ! répondit une voix désincarnée.
- Tout ce que vous voudrez, accepta humblement Dreya, courbant l’échine avec respect.

***FIN DU FLASHBACK***
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptySam 6 Jan 2007 - 16:07

Les pensées de Nola furent interrompues par l’entrée de deux hommes. Instinctivement, la petite se rapprocha de Teyla, serrant la main de l’Athosienne dans la sienne, le plus fort qu’elle le pouvait.

La jeune femme peina à retenir un sursaut quand elle sentit la petite main. Nola ne la connaissait que depuis quelques heures, mais elle se serrait contre elle lorsqu’il y avait du danger, elle lui confiait ce qui lui était arrivée, elle … elle agissait avec elle comme si elle la considérait comme sa mère. A cette pensée, la gorge de l’Athosienne se noua. Ses yeux commencèrent à briller. Mais, heureusement aucune larme ne coula. Ce n’était pas le moment, pas maintenant, alors que ces hommes les dévisageaient, elle et Nola.

L’un des deux s’approcha de Nola, un sourire narquois sur les lèvres. Pour toute réaction, la fillette se serra d’avantage contre Teyla, qui passa un bras autour de ses épaules, afin de la rassurer.

- Emmène-les, ordonna-t-il à son compagnon.
- Et l’autre ? demanda l’intéressé.
- L’autre, on va la ramener chez elle, elle ne nous sera d’aucune utilité de toute façon. Je vais annoncer la nouvelle à Sheppard.

L’Athosienne frémit en entendant ce nom. Mais qu’est-ce que tout cela pouvait-il bien vouloir dire ? John les aurait piégées ! Non c’était impossible ! Il avait certes commis une erreur en faisant ce qu’il avait fait avec cette Wraith mais … non, ça elle ne pouvait l’accepter, elle ne pouvait croire que John ait trahi les siens de la sorte. Car ces hommes ne vivaient pas sur Atlantis, elle aurait pu le jurer, et ils ne ressemblaient d’ailleurs à aucun terrien qu’elle avait rencontré.

Le Dr Weir cherchait John dans toute la cité depuis près d’une heure. Rien à faire ! Il demeurait introuvable ! Elle commençait à s’inquiéter. Elle avait été si dure avec lui, et s’il avait fait une bêtise, si jamais … mais oui bien sûr ! L’infirmerie, elle n’était pas encore allée vérifier qu’il ne s’y trouvait pas !

La diplomate quitta donc précipitamment le balcon sur lequel elle se trouvait, direction l’infirmerie ! Quand elle arriva en trombe, le Dr Beckett, occupé avec un patient, se retourna affichant une mine surprise.

- Un problème Elizabeth ?
- Est-ce que le colonel Sheppard est ici ? demanda l’intéressée, essoufflée et énervée.
- Non, enfin je vous aurai prévenue Elizabeth, je …
C’est alors qu’il prit conscience de la mine véritablement bouleversée de son amie. Que se passait-il ? Y avait-il eu un accident grave ?
- Tout va bien ? demanda Carson.
- Mais oui bien sûr, tout va parfaitement bien, s’emporta la dirigeante d’Atlantis. Teyla est introuvable ! John aussi ! Tania et Laura ont été empoisonnées et … et …

La voix de la jeune femme se brisa. Des larmes commencèrent à rouler sur ses joues. Elle n’avait pas dormie depuis des jours, elle était à fleur de peau et toutes les personnes qui la soutenaient autrefois s’étaient volatilisées.

Carson posa une main affectueuse sur l’épaule de son amie. Ca lui faisait de la peine de la voir dans cet état. Elle semblait vraiment épuisée, d’énormes cernes étaient apparues sous ses yeux, son teint était pâle. Une idée insensée germa dans l’esprit du médecin, du moins insensée il l’espérait.
- Elizabeth, si vous le permettez, j’aimerais vérifier quelque chose.
- Allez-y, sanglota doucement l’intéressée.
Doucement l’Ecossais entraîna donc son amie sur un lit, un peu plus loin, mais alors qu’il s’apprêtait à s’occuper d’elle, une infirmière entra en trombe.
- Docteur, Laura Cadman a disparu !
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyDim 7 Jan 2007 - 16:13

Le médecin et la diplomate relevèrent la tête d’un même mouvement, à l’annonce de cette nouvelle.
- Comment !? demandèrent les deux amis, en chœur.
L’infirmière haussa les épaules, en signe d’ignorance. Comment pourrait-elle le savoir ? Elle venait à peine de s’en apercevoir.
- Là, ça suffit ! s’exclama Elizabeth d’une voix forte.
Sur ce, elle se dirigea vers la salle de commande et demanda à un technicien de la mettre sur la fréquence des hauts parleurs de la cité.
- C’est bon ? s’énerva-t-elle.
- Oui, madame, répondit le pauvre technicien qui percevait l’agacement de sa supérieure.

« Ici le Dr Weir, je demanderai à chacun d’entre vous de rester là où vous êtes, nous allons effectuer un contrôle du personnel. Ne vous inquiétez pas, il s’agit uniquement de déterminer qui est présent, ou qui ne l’est pas. Une fois que vous aurez été recensés, je vous prierai de vous rendre à l’infirmerie où le Dr Beckett vous fera un check up complet. »

Le pauvre médecin tressaillit à cette annonce. Un check up complet ? A toute la base ?

« Merci à tous pour votre compréhension »

Ah non ! Là il ne comprenait pas du tout ! Un check up complet ? Mais que devait-il chercher au juste ? D’un autre côté, il pourrait peut-être repérer du poison dans les analyses sanguines de certains membres de la cité, qui sait.

Quant à Rodney, il blêmit. Ce n’était pas du tout le moment ! Il devait lui faire part d’une information de la plus haute importance, immédiatement, et elle, elle ordonnait que … non ! Non, c’était un cauchemar, il allait se réveiller ! Allons, il divaguait ce n’était pas possible autrement ! C’est alors qu’une vision d’horreur l’envahit ! Non, non ça ne pouvait pas être un rêve, il … il n’y avait pas Samantha Carter !
- Oh non ! C’est donc bien réel ! s’exclama-t-il alors.

Le Dr Zelenka leva vers lui un regard surpris mais s’abstint de poser la moindre question. Avec son collègue de scientifique canadien, il valait mieux éviter à tout prix, ça le tchèque l’avait compris depuis bien longtemps !

Mais alors qu’il reportait son attention sur l’écran de son ordinateur, il comprit beaucoup mieux la réaction du Dr Mc Kay.
- Rodney, Elizabeth, tout à l’heure elle a bien …
- Oui, c’est pour ça que nous devons la voir immédiatement, Radek ! s’énerva l’intéressé.
- Nous ne pouvons pas Rodney, pas avec l’annonce que …
- On a pas le choix, il faut la prévenir, ou Carson ou … mais il faut prévenir quelqu’un ! s’égosilla le Dr Mc Kay.

- Que se passe-t-il ? demanda Walia qui se trouvait dans la pièce adjacente.
- Euh rien … rien d’important, bredouillèrent les deux scientifiques.
La jeune femme haussa les épaules, avant de retourner dans la salle juste à côté.

Par précaution, les deux hommes poursuivirent leurs tergiversions à voix basse.
- Tout le monde doit bien se présenter à l’infirmerie, non ? rappela Zelenka.
- Mais oui bien sûr ! s’exclama son collègue. Je vis envoyer un mail à Carson. Lui peut se déplacer librement dans la cité. Il pourra avertir Elizabeth.

Aussitôt, Rodney joignit les gestes à la parole.

Un petit bruit caractéristique de l’ordinateur de Carson se fit entendre. Le médecin, n’ayant rien d’autre à faire pour le moment, se dirigea vers son bureau. Ah, il avait reçu un e-mail de Rodney … mais que se passait-il encore ? Ah oui c’est vrai il avait oublié … ce bon vieux Rodney était claustrophobe ! Un léger sourire sur les lèvres, l’Ecossais lut le message. Mais dès la première ligne, sa mine souriante laissa place à un air grave.

Il devait parler à Elizabeth … et tout de suite !

Quant à Teyla et Nola, elles furent escortées par l’un des deux hommes jusqu’à une autre cellule, protégée par un champ de force.
C’est alors qu’elles y découvrirent une femme qu’elles connaissaient bien.
- Mais, que faites-vous ici ? s’inquiéta Laura Cadman.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyDim 7 Jan 2007 - 18:11

Alors que Teyla s’apprêtait à lui répondre, avant de lui retourner la question, son geôlier lui asséna un violent coup de poing dans la nuque. L’Athosienne s’effondra sur le sol, inconsciente. Avec tout autant de violence, il poussa la fillette à l’intérieur de la cellule.

Enfin, il s’approcha de Laura Cadman, un sourire narquois flottant sur les lèvres :
- Avancez, vous allez rentrer à la maison, vous êtes contente j’espère !
Pour toute réponse, la jeune femme lui cracha au visage, ce qui sembla profondément déplaire à sa malheureuse victime. Il l’empoigna brutalement et l’emmena hors de la cellule.
- Ca, vous allez devoir en répondre auprès de votre supérieur, très chère ! grogna l’homme.
Sur ce, il l’emmena dans une autre pièce. Quelle ne fut pas la surprise de Cadman quand elle y découvrit le colonel Sheppard !
- Colonel ! Vous aussi ils vous ont fait prisonnier ? s’étonna Laura, le plus sincèrement du monde.
Un sourire moqueur étira les lèvres de l’intéressé.
- Non, c’est moi qui vous ai téléportée dans la cellule dans laquelle vous vous trouviez encore il y a … oh allez, disons cinq minutes !
Il pouvait lire de l’incompréhension dans le regard de sa subordonnée. Pourquoi personne ne le comprenait ? Etait-ce si difficile à concevoir ?
- Laissez-nous, ordonna-t-il.
L’homme ne protesta pas, et sortit sans un mot.
- Dites-moi que tout cela n’est qu’une mascarade, dites-moi que ce n’est pas vrai, murmura Laura, sans trop y croire. Mais enfin pourquoi ?
- Je vous pensais suffisamment intelligente pour comprendre. Je ne cherche pas à nuire à Atlantis, Laura, bien au contraire je veux vous aider. Simplement, je n’ai plus ma place là-bas, je n’y ai plus ma place depuis que j’ai disparu pendant dix ans !

Le lieutenant Cadman ne répondit pas. Elle ne comprenait pas beaucoup mieux qu’avant. S’il ne voulait pas nuire à Atlantis, alors pourquoi l’avoir enlevée ? Et Teyla ? Et cette fillette ? Non, trop de choses lui échappaient. Il devait y avoir une explication, mais elle ne la trouverait pas seule.

- Est-ce … est-ce que c’est vous qui m’avez empoisonnée ? demanda-t-elle enfin, à mi-voix.
- Non, je n’aurai jamais fait une chose pareil, s’insurgea John. Simplement, j’ai compris que les règlements et toutes ces paperasses terriennes nous faisaient perdre du temps. Pendant dix ans, j’ai pu prendre conscience du fait que nous ne parviendrions jamais à vaincre les Wraiths ainsi ! D’ailleurs il n’est pas nécessaire de les vaincre, ils ont simplement besoin d’aide, comme d’autres peuples que nous avons déjà rencontrés.

La jeune femme demeurait sceptique, mais elle ne fit pas part de ses doutes au colonel.
- Il paraît que vous allez me ramener chez moi !
- Oui, sur Terre. Je veux seulement vous protéger Laura.
- Mais de quoi ? s’énerva l’intéressée.
- Vous le comprendrez bien assez tôt.

Sur ce, il invita le lieutenant à s’asseoir et lui dit qu’il avait à faire.

Carson, quant à lui, courait dans les couloirs de la cité à la recherche d’Elizabeth. Hélas, il ne la trouvait nulle part ! Elle n’était pas dans son bureau, même pas dans la salle de contrôle, ni …

- Carson, mais que faites-vous ici ? Enfin vous devriez être …
Un sentiment de soulagement envahit le Dr Beckett. Un instant, il avait cru qu’elle aussi, elle avait … disparue ! Mais il avait quelque chose à lui dire, il n’y avait pas de temps à perdre.
- Elizabeth, nous devons immédiatement isoler les personnes qui ont été en contact avec les réfugiées.
- Mais enfin pourquoi ? s’étonna la diplomate
- Parce que ce sont elles qui ont amené le poison ici ! s’énerva-t-il. Nous ignorons encore qui est contaminé, mais elles l’ont mélangé à une boisson qu’elles ont fait goûter à Laura et apparemment quelques autres membres de la cité.
- Carson, articula Elizabeth, la boisson, j’en ai bu !
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyMer 28 Fév 2007 - 13:53

Un éclair de panique passa dans les yeux de l’Ecossais. Quoi !? Mais comment était-ce po … oh non, mais bien sûr, il … il y avait eu un petit pot d’amitié entre les réfugiées et les membres d’Atlantis. Bien sûr, cette petite « fête » avait été organisée dans la précipitation et peu de personnes y avaient participé mais en tant que dirigeante d’Atlantis, Elizabeth …

Carson fut interrompu dans ses pensées par la diplomate qui l’appelait d’une voix étranglée. Sa respiration était haletante, le Dr Weir sentit ses jambes se dérober sous son poids. Le Dr Beckett la rattrapa de justesse avant que sa tête ne heurte le sol et l’allongea avec douceur sur un lit. Sans perdre une minute, il appela ses assistantes et Elizabeth fut conduite d’urgence dans ce qui faisait office de bloc opératoire.

Laura Cadman était prise de vertiges. Elle ignorait ce qui était en train de lui arriver, mais elle ne se sentait vraiment pas bien. Peut-être était-ce le poison qui n’était pas tout à fait éliminé de son système, oui ça ne pouvait être que ça, quoi d’autre !

John se tenait devant la cellule de Teyla et Nola. Il savait qu’elles étaient là, derrière, à se poser de nombreuses questions. Et elles s’en poseraient encore davantage quand il pénètrerait dans cette pièce. Teyla lui en voudrait sans doute énormément. Mais elle n’aurait même pas du savoir, non ça ne devait pas se passer ainsi ! Il finit par se décider à entrer.

Dès qu’elle le vit, une profonde colère s’empara de Teyla. John ! Mais comment avait-il osé ? Comment avait-il pu les enfermer ici, laisser ces brutes faire du mal à Laura, comment ?

Nola, quant à elle, se sentait perdue. Elle avait senti sa nouvelle amie se crisper et craignait qu’elle se fâche si elle allait voir son père. Mais d’un autre côté, elle le reconnaissait, il lui avait tellement manqué … toutes ces années, elle n’avait rêvé que d’une chose, pouvoir revoir son père.

A la vue de cette fillette innocente, serrée contre Teyla, une vague d’émotion submergea le colonel Sheppard. C’était Nola, c’était sa petite fille qu’il rêvait de revoir depuis si longtemps.

Sans prendre conscience de la fureur qui habitait la belle Athosienne, il s’approcha de la jeune fille. Mais quand il arriva près d’elle, Teyla le ramena durement à la réalité : une gifle retentissante venait de claquer contre la joue du colonel.
- Teyla, attends, bredouilla-t-il, laisse-moi t’expliquer je ne vous veux aucun mal, je …
- Alors quoi !? hurla l’intéressée. Tu nous as enfermées pour mieux nous mettre à ton service, c’est vrai nous ne sommes que des objets pour toi ! Tu m’as abandonnée alors que je portais ton enfant ! Pendant ce temps, tu t’es consolé dans les bras d’une Wraith avec laquelle tu as eu une petite fille ! Et elle aussi tu l’as abandonnée !

John ne put rien répondre, il ne pouvait même pas nier puisque tout était vrai. Cette remise en place, il l’avait méritée. Mais il faisait ça pour leur bien, Teyla serait bientôt forcée de s’en rendre compte.
- Tu as raison, Teyla, j’en suis sincèrement désolé, murmura-t-il, mais je te promets que je vais réparer ça, je t’ai fait du mal mais je vais me rattraper, je …
- Nous ne sommes pas des jumpers, John, répliqua sèchement l’Athosienne. Tu ne peux pas demander au Dr Mc Kay de les réparer et les réutiliser ensuite jusqu’à un nouveau problème !

Le colonel Sheppard resta un instant interdit. Pensait-elle vraiment ce qu’elle venait de dire ? Croyait-elle vraiment qu’elle n’était pour lui qu’un Jumper avec un aspect différent ?
- Teyla, je ne te considère pas comme un Jumper. Je ne peux pas considérer une personne comme un Jumper enfin, je sais bien que j’ai commis beaucoup d’erreurs mais … je t’en supplie, ne me dis pas que tu penses ce que tu viens de dire !

L’intéressée ne répondit pas. Le colonel semblait véritablement au bord des larmes et pourtant elle ne pouvait se résoudre à croire qu’il était sincère. Il l’avait tellement fait souffrir ! S’en rendait-il seulement compte ? Elle n’en était pas tout à fait certaine.

- Teyla, écoute-moi. Ce que j’ai fait aujourd’hui, je l’ai fait pour toi et pour Nola.
- Mensonge, répliqua Teyla.
Elle faiblissait. Son cœur lui disait d’aller vers cet homme qu’elle aimait depuis leur première rencontre, de se serrer contre lui, de tout lui pardonner. Mais son esprit s’y opposait. Il l’avait déjà trahie, il l’avait faite enfermée … si elle lui pardonnait, que ferait-il la prochaine fois ?

Le colonel, quant à lui, refusait de s’avouer vaincu. Peu lui importait qu’elle le croit ou non, mais il voulait qu’elle sache la vérité. Il ne lui demandait pas de l’accepter, juste de l’écouter.
- Teyla, je … quand Dreya est partie pour mettre Nola au monde, elle l’a fait pour la protéger. Mais elle s’est retrouvée seule avec un enfant et elle a eu besoin d’aide. Des terriens ont accepté de lui en offrir.
- C’est impossible ! Le Dr Weir aurait été au courant, elle m’en aurait parlé ! rétorqua Teyla, véhémente.
- Je ne te parle pas des Atlantes, reprit posément le colonel, mais d’autres Terriens. Sur Terre, ils se font appeler « les défenseurs », ou avant cela, ils se sont nommés « NID » « Confrérie » … quoi qu’il en soit ils sont peu recommandables. Ils ont accepté de venir en aide à Dreya, de protéger Nola mais il y avait une condition : elle devait leur donner la technologie d’Atlantis. Jusqu’à ce qu’elle ait cinq ans, Dreya a toujours su protéger Nola, mais elle a voulu que je vois ma fille, et quand elle me l’a amenée dans ma cellule, les autres de son clan ont compris. Alors, les défenseurs ont prétendu qu’ils allaient honorer leur part du marché. Ils ont pris Nola avec eux. Quand Dreya a pris conscience de la supercherie, il était trop tard, ils l’avaient déjà livrée aux Geniis.

Teyla allait une nouvelle fois interrompre John pour lui signifier qu’elle ne croyait pas un mot de son histoire mais les larmes de Nola montraient bien qu’il s’agissait de la vérité. Elle éprouvait tellement de tendresse pour cette petite fille. Il n’y avait pourtant aucune véritable raison mais … l’histoire de Nola lui rappelait la sienne : elle aussi avait de l’ADN Wraith, et ce n’était pas pour ça qu’elle était Wraith. Elle aussi avait eu une enfance difficile… Nola était son égal, elle ne pouvait cesser de le penser.

- Ca n’explique pas le fait que tu aies trahi ma confiance, murmura-t-elle sur un ton qu’elle voulait menaçant.
Mais elle était au bord des larmes et le colonel en avait conscience. Il s’en voulait de lui faire subir cela mais n’avait pas d’autre choix.
- Attends, je n’ai pas fini, se justifia-t-il. J’ai été fait prisonnier à bord d’un vaisseau ruche avec une femme prisonnière des Satediens quand nous les avons aidés à s’enfuir. Dreya était à bord de ce vaisseau ruche, mais en cellule. Les Wraiths de son clan l’ont punie pour avoir mis au monde une enfant humaine. Elle s’est sacrifiée pour me sauver. Il y a quelques heures de cela, les défenseurs m’ont téléporté à bord d’un vaisseau qu’ils ont probablement volé. Ils avaient appris la mort de Dreya et voulaient que j’honore sa part du marché. J’ai accepté et je me suis débrouillé pour qu’ils m’accordent un vaisseau.
- Celui-là ? demanda Teyla d’une voix radoucie.
- Oui, celui-là. J’y aie découvert Dreya, ils l’ont téléportée et l’ont ramenée à la vie avec une technologie de notre galaxie. Teyla, je n’ai pas l’intention de livrer aux défenseurs les secrets de la cité des Anciens mais il faut que je vous protège, toi, Dreya et Nola, sinon ils vont vous tuer quand ils s’en rendront compte.

L’Athosienne resta plusieurs minutes sans souffler mot. Ca faisait beaucoup d’informations d’un seul coup mais une chose était certaine, John n’était pas l’homme sans cœur qu’elle avait cru pendant quelques instants, il était le John Sheppard qu’elle avait toujours connu, charmeur _même avec une Wraith, malheureusement_ mais courageux et loyal.

Avec douceur, Teyla desserra son étreinte, permettant à Nola de se précipiter dans les jambes de son père. Le sourire aux lèvres, une lueur de bonheur pétillant dans les yeux, le colonel souleva sa fille et la prit dans ses bras.

Teyla ne put s’empêcher d’être émue face à ce spectacle. Pour la première fois depuis son arrivée dans ce vaisseau, elle laissa parler son cœur et se rapprocha du militaire. Ses yeux bruns plongèrent dans ceux couleur de l’océan de son compagnon. Celui-ci comprit le message et l’attira tendrement contre lui. L’orage était passé … il espérait d’ailleurs que ce soit définitif.

- Nola, tu peux nous laisser une seconde, ton père et moi, il faut qu’on discute, lui intima Teyla avec douceur.
La fillette ne broncha pas et quitta la pièce.

Délicatement, Teyla s’écarta de John et lui demanda :
- Qui sont les autres hommes ?
- Des membres des défenseurs dont il va falloir se débarrasser … j’ai ma petite idée.
Sur ce il l’embrassa tendrement, l’Athosienne ne le repoussa pas, même si de nombreuses questions se bousculaient encore dans sa tête, cette fois John était sincère, elle en était certaine.

Pendant ce temps, en se faufilant discrètement dans différents couloirs, Nola était parvenue jusqu’à la cellule de sa mère. Doucement, elle y entra, puis se précipita joyeusement dans les bras de Dreya. Elle pensait que sa ère serait heureuse de la voir mais ce ne fut pas vraiment ce qui se passa :
- Nola, mais que fais-tu ici ? Dehors, je ne veux plus te voir !

Sur Atlantis, l’heure était à la lassitude. Elizabeth était tirée d’affaires mais de nombreux cas s’étaient déclarés et le pauvre Dr Beckett ne savait plus d’où donner de la tête. Alors qu’il courait d’un patient à l’autre, Walia pénétra dans la pièce :
- Il ne faut pas les sauver, c’est la volonté des Wraiths ! annonça-t-elle, sur un ton menaçant.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyJeu 1 Mar 2007 - 12:18

Navrée, pour une fois j'ai de l'avance, j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop ! Après une si longue absence [F] - Page 2 Sad20pan

Le Dr Beckett resta incrédule quelques minutes, peinant à réaliser ce que signifiaient les paroles de Walia. Néanmoins, il finit par reprendre ses esprits et répondit posément :
- Non, je refuse. Je suis médecin, c’est mon devoir de les sauver.
- Même s’ils vont conduire votre planète à sa perte ? répliqua la jeune femme avec une assurance sans bornes.
- Mon devoir est de sauver des êtres vivants, quels qu’ils soient, répéta posément l’Ecossais.
Walia esquissa un sourire mauvais avant de chuchoter « prouvez-le » à l’oreille du médecin. Sur ce, elle recula, sortit d’une petite besace en peau _ probablement un cadeau des Athosiens_ une petite fiole dans laquelle se trouvait un liquide d’un bleu étrange, presque translucide. Sans un mot, elle déboucha le petit récipient et en but le contenu.

Instantanément, la jeune femme s’effondra sur le sol, convulsant violemment. Le Dr Beckett ne savait pas quoi faire. Walia était persuadée qu’il allait la sauver, elle n’aurait pas ingurgité le poison sinon et effectivement, son cœur lui disait de la sauver. Mais il était également conscient du fait que c’était elle qui avait provoqué cette situation, qu’elle était responsable de la mort de Tania, de l’empoisonnement de Laura et … et de beaucoup d’autres Atlantes.
- Mettez-la sur un lit et faites-lui un lavage d’estomac, murmura-t-il, presque à contre cœur.
Bien que marqués par la surprise, ses assistantes ne bronchèrent pas.

Alors que Carson restait planté au milieu de la pièce, fixant un point invisible, une infirmière vint le sortir de sa torpeur :
- Docteur, le Dr Weir vient de se réveiller, l’informa-t-elle.
En entendant ces mots, le médecin sursauta légèrement, avant de se précipiter vers le lit où avait été installée la diplomate.

- Elizabeth ? appela-t-il doucement.
Son amie semblait vaseuse mais ça ne l’inquiétait pas outre mesure. Après ce qu’elle venait de subir, c’était bien naturel. A peine, le Dr Weir avait-elle émis un petit râle que le bon docteur était déjà en train de l’ausculter sous toutes les coutures.
- Je vais bien Carson, protesta-t-elle après quelques minutes, ne vous en faites pas.
- Avec tout le respect que je vous dois Elizabeth, c’est à moi de déterminer si vous allez bien ou non.
L’intéressée dut bien admettre qu’il avait raison et consentit à se laisser faire.
- Avez-vous retrouvé le colonel Sheppard ? demanda-t-elle tandis qu’il s’était armé de stéthoscope.
- Non, je suis navré Elizabeth mais les choses ont beaucoup évolué depuis votre perte de connaissance.

Et il tenta tant bien que mal de relater au Dr Weir tous les évènements récents, commençant par sa perte de connaissance, en passant par la vitesse avec laquelle les cas s’étaient multipliés, jusqu’à l’intervention de Walia.

Le Dr Weir en resta estomaquée. Mais comment était-ce possible ? Toutes ces filles qu’ils avaient accueillies sur Atlantis servaient-elles les Wraiths ou était-ce seulement Walia ? Comment avait-elle pu se laisser manipuler aussi facilement ? Et John, où était-il passé encore ? Dans quel pétrin s’était-il fourré ?

Furieuse non seulement contre les réfugiées mais aussi contre elle-même, la dirigeante de la cité voulut se lever mais Carson l’en empêcha.
- Carson, protesta-t-elle sur un ton glacial.
Cette réplique était sans appel, le Dr Beckett le savait bien. A contre cœur, il laissa la diplomate se lever et la regarda s’éloigner. Elle était si en colère qu’elle en avait oublié d’enlever sa blouse d’hôpital. Il lui recommanda d’être prudente, mais il était trop tard, déjà l’intéressée s’aventurait dans les couloirs de la cité, à la recherche de quelqu’un ou peut-être de quelque chose … il l’ignorait.

Sur sa route, elle croisa le major Lorne :
- Stephen, je veux que vous mettiez en cellule toutes les réfugiées.
- Qu … quoi ? Mais … mais comment ça ? bredouilla le pauvre militaire.
- Je ne vous demande pas de comprendre, ni de réfléchir Lorne, je vous donne un ordre et j’exige que vous l’exécutiez ! hurla-t-elle, hors d’elle.
Le major jugea plus judicieux de ne pas protester et alla à la rencontre des jeunes femmes, les emmenant une par une en cellule, usant d’une nouvelle ruse à chaque fois. Ainsi, il inventa que Carson voulait procéder à des analyses pour s’assurer que l’une d’elle soit en bonne santé, prétendit à une autre qu’il allait la conduire au poste de contrôle pour qu’elle leur dise si elle reconnaissait des coordonnées … seule sa dernière supercherie ne fut guère efficace. En effet, ayant un instant perdu de vue dans quelles conditions toutes ces jeunes femmes avaient été retrouvées, il prétendit à la dernière que Rodney Mc Kay se sentait seul et qu’il désirait … comment dire … un peu de compagnie.

Le militaire comprit bien trop tard son erreur, sa tête heurtait déjà le sol et quelques minutes plus tard, il sombra dans l’inconscience, après avoir tout de même fait preuve de suffisamment de lucidité pour donner l’alerte.

Avec l’aide de Teyla, John avait assommé ses pseudos compagnons et les avait enfermé dans une cellule, sous la bonne garde de Laura Cadman, qui ne comprenait décidément plus ce qui était en train de se passer.

Teyla et John étaient désormais dans la salle des commandes. Tandis que le colonel Sheppard dirigeait le vaisseau à travers la galaxie de Pégase, la belle Athosienne tentait désespérément de localiser Nola qui demeurait introuvable.

- Elle est peut-être dans le local où se trouve Dreya, suggéra John. C’est le seul endroit du vaisseau où les capteurs sont brouillés.
- Pourquoi ? demanda la jeune femme, retrouvant soudainement toute sa méfiance.
- Parce que les défenseurs ne voulaient pas que j’apprenne où elle se trouvait, répondit l’intéressé, déçu par la réaction de sa compagne.

Cette réponse sembla convenir à la jeune femme qui proposa d’aller voir. Bien que soupçonnant une obscure raison à cette proposition, John accepta.

C’est ainsi que l’Athosienne se retrouva en train de déambuler dans le vaisseau à la recherche du local. Cependant, quand enfin, elle arriva devant la porte, une étrange sensation l’envahit. Soudain, elle ne put plus contrôler ses mouvements. Ses pas la portaient vers l’endroit d’où elle venait : la salle des commandes. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait.

Quand elle entra dans la salle, ne prenant pas la peine de se retourner, John demanda :
- Tu ne l’as pas retrouvée ?
- Merci John, tu m’as offert ce que j’ai toujours rêvé d’avoir, un corps d’humaine, susurra alors l’intéressée.
- Dreya, souffla le colonel.
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyVen 2 Mar 2007 - 12:24

En une seconde à peine, le militaire était devenu blême, et pour cause, c’était Teyla qui se tenait derrière lui, physiquement tout du moins, et ça il en était certain.

- Tu as toujours aimé ce corps John, tu n’es pas content ?
- Non Dreya, s’énerva-t-il. Je pensais que tu comprenais les humains, mais ce que tu viens de faire me prouve que j’avais tord ! C’est Teyla que j’aime, c’est elle, pas son corps !

La Wraith parut déstabilisée par cette réaction, ce qui n’échappa pas au colonel. Il fallait qu’il saisisse cette opportunité. Cette occasion ne se représenterait peut-être plus jamais et il refusait que Dreya investisse définitivement le corps de l’Athosienne.
- Dreya, quitte ce corps, s’il te plait, demanda-t-il.
Son ton se voulait ferme, mais ses yeux étaient suppliants. Il se dégageait de lui une émotion que la Wraith ne connaissait pas, qu’elle ne parvenait pas à définir. Ce n’était pas de la peur, ni même de la haine, et encore moins de la pitié.

Tandis que Dreya réfléchissait, Teyla y vit une occasion de refaire surface.
- John … John, aide-moi, articula-t-elle péniblement, elle … ce n’est pas mon … mon corps qu’elle veut … c’est juste … juste être humaine !
Hélas, l’esprit de l’Athosienne fut brutalement renvoyé derrière un mur invisible. Dreya venait de reprendre le contrôle de son corps, elle le savait. Une colère noire montait en elle. Partager les pensées, les sentiments de Dreya la rendait malade. Pourtant, il y avait une chose qu’elle ne pouvait nier : aussi étrange que cela puisse paraître, cette Wraith aimait profondément John, elle était prête à tout pour ne pas le perdre, y compris voler un corps !

- Est-ce qu’elle a raison ? demanda John plein d’espoir. Est-ce que c’est juste devenir humaine que tu veux ?
L’intéressée hocha la tête, avant de baisser les yeux, telle une enfant prise en faute.
- Mais enfin, il fallait le dire au lieu de prendre le corps de Teyla, le Dr Beckett a un moyen de te faire devenir humaine.
- Vraiment ? insista Dreya, sans trop y croire.
- Vraiment, bien sûr c’est un traitement extrêmement lourd mais … mais si tu veux devenir l’une des nôtres, c’est la seule solution.

Tandis que la Wraith réfléchissait à la proposition du père de Nola, Teyla se donnait énormément de mal pour contrôler ses pensées. Elle tentait de cacher à Dreya l’échec qu’avait été l’expérimentation sur Michael, elle essayait de la convaincre que c’était la meilleure chose à faire en lui montrant des images rassurantes. Certes, ces images sortaient tout droit de son imagination, mais elle espérait simplement qu’elles aient l’air assez réelles pour que Dreya y croit.

Après plusieurs minutes de débat avec elle-même, la Wraith finit par acquiescer.
- Que dois-je faire ? demanda-t-elle.
John fut le premier surpris par la réponse positive de Dreya mais il n’en laissa rien paraître.
- Il faut que tu quittes le corps de Teyla et que nous rentrions sur Atlantis. Là-bas, le Dr Beckett s’occupera de toi.
- D’accord…
Elle s’apprêtait à quitter le corps de l’Athosienne mais se ravisa, il valait mieux e^tre prudente :
- John ?
- Oui, Dreya, soupira-t-il.
- Tu ne me trahiras pas, n’est-ce pas ?
Le colonel répondit par la négative, plongeant ses yeux verts dans ceux de Teyla / Dreya.

Bon grès mal grès, la Wraith quitta donc son hôte pour réinvestir son propre corps.

Epuisée par le combat mental qu’elle venait de livrer, Teyla s’effondra sur le sol. Aussitôt le colonel se précipita vers elle :
- Teyla, est-ce que ça va ? demanda-t-il, posant délicatement la tête de l’Athosienne sur ses genoux.
L’intéressée acquiesça avant de sombrer dans un profond sommeil. Avec douceur, John la souleva et la ramena dans une cellule plus ou moins aménagée. C’est alors que, à sa grande surprise, il y retrouva Nola recorquevillée dans un coin, des traces humides sur les joues.

- Qu’est-ce qui s’est passé Nola ? Où étais-tu ? demanda-t-il, inquiet.
- Je suis un monstre, s’énerva-t-elle, ses larmes redoublant.
- Mais enfin pourquoi dis-tu ça ?
- Parce que … parce que je suis une wraith !
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MessageSujet: Re: Après une si longue absence [F]   Après une si longue absence [F] - Page 2 EmptyDim 4 Mar 2007 - 11:14


Un petit cri de stupeur s’échappa des lèvres de John. Nola, une Wraith ? Mais où avait-elle été cherché ça ? C’était ridicule enfin !

- Nola, pourquoi dis-tu ça ? demanda-t-il, encore stupéfait par la réaction de la fillette.
- Parce que … parce que je vous ai entendu parler tout à l’heure, toi et Maman ! Pourquoi voudrait-elle changer de corps si elle n’est pas un monstre ? Les monsieurs qui m’ont enfermé m’ont souvent dit que j’étais un monstre, mais je ne les croyais pas. Maintenant, je sais qu’ils avaient raison. Si Maman est un monstre, alors j’en suis un aussi, murmura-t-elle entre deux sanglots.

En cet instant, le colonel Sheppard semblait désemparé. Il ne voulait pas que Nola se considère comme un monstre, au contraire, elle était une petite fille très jolie, et totalement humaine, elle devait en prendre conscience. Il ne fallait pas qu’elle garde cette image d’elle ! Non, surtout pas !

- Tu sais Nola, une partie de ta maman est humaine, même si son corps ne l’est pas.
Pour toute réponse, la fillette fronça les sourcils, ce qui incita le militaire à continuer.
- Et moi, je suis humain, ce qui fait que tu es humaine.
- Pourquoi ? demanda-t-elle avec intérêt.
- Ecoute, le pourquoi du comment tu l’apprendras quand tu seras plus grande, mais ce que ta mère t’a donné, c’est un don.
- Un don ?
- Oui, elle … c’est grâce à elle que tu as pu communiquer avec Teyla par la pensée.
- Mais Papa, je ne sais pas comment j’ai fait ça.
- Je sais, mais … écoute c’est compliqué, mais Teyla est comme toi, et c’est pour ça que vous pouvez communiquer par la pensée toutes les deux, mais tu peux aussi le faire avec d’autres gens, même avec ta mère si tu veux.

La fillette resta un moment sans rien dire mais ses pleurs cessèrent peu à peu. Enfin, avec un magnifique sourire, elle s’exclama :
- Merci Papa !
Et elle partit en courant à travers le vaisseau.
- Sois prudente, certains endroits peuvent être dangereux ! lui recommanda son père.
Mais la fillette était déjà loin et elle n’avait rien entendu.

Pendant ce temps, sur Atlantis, les choses étaient beaucoup plus alarmantes. Lorne ne répondait à aucun appel radio, et dans les cellules de la cité, l’une des réfugiées manquait à l’appel.

Le Dr Weir tentait tant bien que mal de gérer cette situation pendant que de son côté Carson enchaînait les soins aux différentes personnes empoisonnées. Heureusement, jusque là aucun mort n’était à déclarer.

- Rodney ? appela le Dr Weir.
- Quoi ? répondit le scientifique, visiblement très énervé.
La diplomate ne se formalisa pas du ton de son ami, après tout chez Rodney Mc Kay c’était habituel, un ton particulièrement aimable aurait été beaucoup plus inquiétant.
- Pouvez-vous accéder aux capteurs de la cité de votre laboratoire ?
- Mais … enfin vous me prenez pour qui ? s’exaspéra le scientifique. Bien sûr que je peux le faire, laissez moi juste quelques minutes !
Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la dirigeante d’Atlantis. Décidément son ami ne changerait jamais !
- Parfait ! A tout de suite Rodney !

A peine eut-elle coupé la communication avec son ami que Rodney commençait déjà à martyriser le pauvre Zelenka. Il lui avait garanti qu’il pouvait le faire en quelques minutes, mais enfin qu’est-ce qui lui avait pris ! Lui, le plus défaitiste d’Atlantis après le Dr Kavanagh venait de promettre à sa supérieure l’impossible !
- Bon alors Radek, il arrive ce disque dur !
- Il est là ! répondit l’intéressé, déposant précipitamment l’objet de la convoitise du Dr Mc Kay sur la table.
- Ah ben c’est pas trop tôt ! râla de plus bel le scientifique.

Le pauvre Zelenka retint difficilement un soupir exaspéré et se remit à sa tâche.
- Rodney, nous avons un problème ! annonça-t-il alors qu’il pianotait sur son ordinateur.
- Quoi ? Comment ça nous avons un problème ?
- Des problèmes comme quelqu’un qui a consulté certains de nos fichiers.
- Quels fichiers ? demanda le Canadien, cédant à la panique.
- Ceux issus de la base de données des Anciens qui concernent l’Ascension, répondit Radek. Et il y a pire …
- Quoi encore !?
- Ils ont été copiés !

Kara déambulait dans la cité, veillant à ne croiser personne. Elle avait ce qu’il lui fallait ! Maintenant, il ne lui restait plus qu’à libérer ses sœurs et à offrir aux Wraiths le plus grand secret de tous les temps.
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