Raiders of the Lost City [E]

Et voici le parallèle. Je vous le mets maintenant pour que ça fasse moins lourd. Non mais c’est vrai ! Si je poste rien pendant la semaine et que je reviens en postant un truc semblable au précédent, vous allez m’étriper !


Ils avaient beaux eu se dire chacun de leur côté qu’il n’y avait aucune raison d’être gêné, c’était plus facile à dire qu’à faire. Ils étaient de nouveaux silencieux. Ils avaient un peu discuté au cours du repas, sûrement moins embarrassés d’être entouré par du monde, mais maintenant qu’ils étaient seuls, ils n’osaient rien dire. Il fallait qu’ils parlent. Evan culpabilisait qu’elle se sente désormais mal à l’aise en sa présence. Il avait vraiment eu une mauvaise façon de se déclarer. Il avait plus failli tout faire foirer que réussir.

Quoi qu’à la réflexion, elle ne semblait pas si embarrassée que ça lorsqu’ils se frôlaient. Ça la faisait sourire. Dieu qu’elle avait un si beau sourire ! Et il était le seul à pouvoir en profiter en plus ! Il bénissait l’étroitesse de certains couloirs. A chaque fois qu’elle se tournait vers lui, il était là. Et il lui rendait aussi gentiment que possible. Il avait l’impression de flotter. C’était une sensation hautement plus euphorisante que lorsqu’il était à bord d’un vaisseau...

- Hey !, interpella-t-il soudainement. Je me disais...Vous avez le gène et...moi aussi et...Je me demandais si ça vous tenterait de...d’apprendre à piloter. Enfin, un Jumper. Je me doute que vous savez déjà...piloter
- Vous pourriez faire ça ?, demanda Kathleen d’une voix émerveillée
- Bien sûr ! C’est pas très compliqué, et je l’ai déjà fait !, répondit-il d’une voix fière de ses compétences de moniteur
- Est-ce qu’il faut seulement ‘penser’, comme pour tous ces objets Anciens ?
- Euh...En majeur partie, oui. Mais il y a...des...espèces de poignées, mima Evan, et plein de bouton aussi
- Il faut avoir une sacrée patience pour ça, non ? Je veux dire. Tout le monde n’a pas un talent naturel comme vous ou...le Colonel Sheppard. Moi faut que je me concentre beaucoup
- Vous ne pouvez pas être pire que Jimmy...James...Grey
- Lui aussi il a le gène ?
- Et il a interdiction de s’approcher à moins de dix mètres d’un Jumper...Enfin j’aimerais bien...
- Pourquoi cela ? Mauvaise expérience ?
- Premier cours dans l’espace : slalom entre les astéroïdes de la lune Lantienne (6). Il a bien failli nous tuer !
- N’était-ce pas un peu dangereux de faire ça là-bas ?
- Non, on s’entraînait sur les plus petits, ne vous en faites pas. Donc, slalom entre les cailloux, n’importe qui peut faire ça. Cet idiot a donc voulu jouer aux acrobates et s’est mit à faire des pirouettes avec le Jumper. On s’est retrouvé sans dessus dessous, et comme il n’y a pas de ceinture dans ces vaisseaux, on a tous fini dans la cale de fond, avec le peu de matos qu’on avait emporté, sauf Jimmy. Qui s’est mis à paniquer. Il a mis plus de cinq minutes pour remettre le vaisseau à l’endroit. On est rentré de suite, il était blanc comme un cachet d’aspirine et il s’est fait remonter les bretelles par Sheppard, qui nous avait suivit avec un autre Jumper. Autant il avait l’air puéril à midi, autant quand il est question de nos vies, il peut être tyrannique des fois !

Kathleen éclata de rire, imaginant la tête rouge de colère de son supérieur. Evan rit avec elle mais la regarda plus qu’autre chose.

- Ça a dû lui servir de leçons
- Pas qu’un peu ! Je ne l’ai pas revu toucher un tableau de bord depuis. C’est pas plus mal à vrai dire
- Je vous rassure, si vous devez me donner des cours de pilotage, je ne ferais pas ce genre de pirouettes !

Evan fit un sourire à la jeune femme, qui se transforma en une petite grimace de dépit une fois qu’ils arrivèrent à une intersection. Kathleen se racla la gorge et se tortilla des doigts, puis se racla de nouveau la gorge.

- Je...Je vais à l’infirmerie, dit-elle en indiquant du doigt sa destination, pour voir si je peux...faire quelque chose. On peut...On peut se retrouver pour dîner ?
- Ok, oui, absolument, acquiesça Evan d’un vif mouvement de la tête et un léger sourire

Kathleen sourit à sa tour et s’en alla vers son lieu de travail, sous le regard d’Evan.


(6) Pitit spoiler « First Strike » : Evan y pilote un astéroïde (non, mais si, c’est vrai, je l’ai vu !) vers un laser Réplicateur, ça m’a marqué. En plus, il fait ça avec humour, sérieux, il était trop fort

Kathleen avait vraiment eu une mauvaise idée en s’échappant dans l’infirmerie. Oh bien sûr, ce qu’elle faisait ne cassait pas trois pattes à un canard, mais elle était tellement guillerette qu’elle en était déconcentrée. Ce qu’elle était venue éviter en voulant travailler. Il fallait croire que soigner des bobos ne l’empêchait pas de penser sans cesse au Major. Enfin, de ce qu’il s’était passé entre eux.

Elle n’arrivait pas à s’ôter de l’esprit le regard flamboyant du jeune homme alors qu’il se penchait pour l’embrasser. Encore moins la chaleur qui s’était alors emparée d’elle. Et elle ne parvenait définitivement pas à oublier le doux contact de ses lèvres sur les siennes. Ce baiser, ou plutôt, cette succession de petits et tendres baisers, la hantait, mais au lieu de la rendre complètement affolée, elle en était toute guillerette.

Si bien qu’elle en avait oublié de prendre sa clé alors qu’elle devait prendre un flacon d’aspirine dans l’armoire à pharmacie. Elle se trouvait agaçante par moment !

Kathleen allait pour chercher la clé sur son bureau lorsqu’elle entendit des bruits étranges émaner de la pièce d’à côté. Curieuse, elle s’y dirigea et entra pour voir ce qu’il se tramait. Les bruits s’avérèrent être des chuchotements, et même des gloussements, provenant de derrière le rideau.

- Eh oh ?, appela Katie en retenant son souffle. Il y a quelqu’un ?

Il y eut des petits cris de stupeurs et plusieurs secondes de vêtements froissés quand Leah Duncan sortit de derrière le rideau, le visage rouge comme une tomate et les cheveux mal recoiffés, suivit de près par le Dr Beckett, l’allure proche de celle de sa...compagne. « Oh ! » fut tout ce que trouva à dire Kathleen.

- Oh bonjour Kathleen !
- Bon...Bonjour Melle Duncan, Dr Beckett

Le médecin hocha simplement la tête, incapable de dire quoi que ce soit.

- Je ne savais pas que...vous deux...
- Oh oui, c’est vrai que vous êtes nouvelle ici...En fait, le Dr Beckett et moi sortons ensemble depuis...depuis euh...plusieurs mois déjà. On ne devrait pas normalement vous savez, pas pendant le travail...
- Non mais je comprends. Et je ne dirais rien, promis, juré
- Ok, promis, juré. On s’est juste laissé emporter. En fait, Carson vient...on vient de se fiancer alors
- Vraiment ? Oh c’est...c’est bien. Toutes mes félicitations
- Merci. Mais ne dites rien à personne surtout ! Les gens savent que nous sommes ensembles mais pas qu’on veut...qu’on va se marier
- J’ai dit que je garderais ça pour moi, je le ferais
- Bien, ok, d’accord. Merci, merci pour, vous savez...
- Oui, pas de problème. Je...J’y vais, j’ai du travail !

Leah hocha la tête et le couple regarda la blondinette s’enfuir de la pièce.

- T’étais obligée de lui dire ?
- Quoi ? Qu’on va se marier ? Carson, je t’en prie...Je savais pas quoi dire et tu ne m’étais pas d’une grande aide franchement
- J’ai perdu mes moyens ! C’est la première fois qu’on nous surprend en pleine action, excuse-moi si je n’avais pas de plan de secours
- Ça va, elle a promis
- Ah parce que tu fais confiance aux inconnus maintenant ?
- C’est une infirmière chéri ! Les infirmières sont les femmes les plus discrètes du monde !

Carson soupira en secouant la tête et ôta sa blouse sous le regard pétillant de sa fiancée avant de s’engager vers la porte pour les enfermer de l’intérieur.


Hey, je vous l’avais dit qu’il y avait un couple mystère dans ma fic :mrgreen:

Une micro-suite !


Bon ok. En fait, elle aurait mieux fait de rester au lit ce matin. Sa sœur l’emmerde, son supérieur l’embrasse, elle surprend son second supérieur en plein ébats avec sa chef infirmière...Non franchement, elle pouvait pas mieux tomber. Pégase était une galaxie affreuse ! Enfin, pas si affreuse que ça, il y avait Evan et...Merde, merde, merde ! Fallait sérieusement qu’elle se pose cinq minutes pour réfléchir sur elle-même, c’était pas possible d’être aussi envahie par toutes ces émotions !

- Kathleen ?

La blonde fit un bond et se retrouva face au Lieutenant Grey, qui afficha ce petit sourire charmeur qu’elle avait remarqué quelques heures auparavant.

- Je ne voulais pas vous faire peur
- C’est rien ! J’étais juste perdue dans mes pensées
- J’ai cru comprendre. Un problème ? Je veux dire, quelque chose vous tracasse ? Vous voulez m’en parler ?
- Non, non merci, ça ira, je vais m’en sortir
- Ok
- Qu’est-ce qui...vous amène ici ? Pas que vous n’ayez pas le droit d’être à l’infirmerie mais vous aviez l’air d’aller bien tout à l’heure alors...
- Je vais très bien, rassurez-vous. Je venais juste vous informer que l’entraînement de demain après-midi était reporté à demain matin. Si vous saviez qu’on avait un entraînement demain...
- Si, oui ! Le Major Lorne me l’a dit

Kathleen vit les yeux du Lieutenant se plisser de mécontentement un instant à l’évocation d’Evan, ce qui l’a mit d’autant plus mal à l’aise.

- Demain matin, pas de problème, c’est noté, finit-elle par articuler
- Vous êtes sûre que tout va bien ? Vous avez l’air assez déboussolé
- C’est juste...sans importance. Faut juste que je me pose cinq minutes
- Vous voulez venir boire un café avec moi ?
- En fait, je pensais faire un petit somme, mais merci tout de même Lieutenant...euh, Jimmy
- Comme vous voudrez. Mais ne vous fatiguez pas trop non plus. On est vite submergé ici alors prenez autant de repos que vous pouvez tant que vous en avez la possibilité
- Sage conseil, merci
- Eh bien dans ce cas, je ne vous retiens plus. On se verra sans doute demain matin
- Sans doute, oui. Au revoir
- Bonne soirée
- Vous aussi
- Merci

Le militaire sourit une fois de plus à Kathleen et sortit de l’infirmerie. Elle était peut-être naïve par moment, mais elle n’était pas aveugle. Il lui faisait du gringue. Mais qu’est-ce qu’elle avait avec les hommes de cette Cité bon sang ? Après son supérieur qui lui faisait du rentre-dedans, voilà que son équipier semblait également sous son charme ! Elle était maudite, c’était pas possible autrement !

Encore une micro-suite, je sais, mais je vous en mets deux aujourd’hui


Voilà. Il finissait sa soirée ronchon ! Il rejoignait ses quartiers les mains dans les poches et la mine renfrognée. Un dîner avec Kathleen aurait été des plus parfaits à son goût, mais il avait beau avoir attendu plus d’une heure au mess, la jeune infirmière n’avait donné aucun signe de vie à l’heure du repas ! Du coup, il était sûrement passé pour un gros idiot avec son repas froid et son air triste !

Evan secoua la tête pour chasser ses idées noires et ouvrit la porte de ses quartiers, non sans un profond soupir. Alors qu’il passait sa main sur l’interrupteur Atlante pour avoir un peu de lumière, il vit un bout de papier accroché au dessus. Il le prit et se dirigea vers son lit, jetant nonchalamment sa veste sur la chaise de son bureau au passage.

« Major
Je suis désolée mais je ne pourrais pas dîner avec vous ce soir.
Je risque de travailler plus tard que je ne l’avais prévu et Leah m’a proposé de dîner avec elle quand nous aurons terminé.
Serez-vous à l’entraînement demain ? Si oui, nous nous y verrons sûrement.
Passez une bonne nuit, n’oubliez pas de prendre vos antidouleurs,
Kathleen »

Le cœur d’Evan se mit à faire des bonds dans sa poitrine. Il lut et relut le petit mot et son sourire s’agrandit à chacune de ses lectures.

Un peu qu’il serait à l’entraînement de demain ! Le Colonel Sheppard mettait un point d’honneur à ce qu’il soit présent aux premiers entraînements des nouvelles recrues. Mais là, il irait avec un plaisir innommable ! Il allait voir sa Katie se battre...Ça avait un côté...excitant...Hmpf, fallait qu’il aille prendre une douche peut-être.

Bon sang ! Il était tellement dingue de cette fille qu’il n’arrivait même pas à lui en vouloir, et le peu de déception qu’il avait pu ressentir s’était envolée pour laisser place à une profonde impatience que son réveil sonne l’heure où il retrouvait enfin Kathleen...

Et de deux...


Un peu en retrait, Evan cherchait sa petite tête blonde parmi la file que formaient ses collègues. Il n’avait pas réussi à l’attraper avant son entrée dans la salle de tir et il avait passé la session entière à la regarder du coin de l’œil. Une heure plus tard, son uniforme sentant encore la poudre et les oreilles bourdonnantes, il soupira de bonheur quand il vit enfin Kathleen sortir de la pièce. Il se faufila entre ses camarades pour se retrouver derrière elle. Une fois que la file fut arrêtée dans le gymnase, il se pencha sur elle.

- Vous êtes entré chez moi, hier soir, murmura Evan au creux de l’oreille de Kathleen

La jeune femme sursauta en posant sa main sur son cœur et fit volte-face.

- Major ! Vous m’avez fichu une de ses trouilles !

Le Major se contenta d’un petit sourire alors que la jeune femme secouait la tête.

- Vous avez trouvé mon message ?
- J’ai trouvé votre message
- Je suis désolée, mais j’étais assez pressée voyez-vous, et je ne voulais pas que tout le monde puisse le lire. C’était...privé. Et pour ma défense, je n’ai fait qu’y entrer et y accrocher le mot ! Je n’ai pas été fouillé dans vos affaires !
- Non, ça, vous en avez eu pour votre dose hier matin
- Major !, s’insurgea l’infirmière avec une moue outrée. Combien de fois va-t’il encore falloir que je m’excuse ? Je suis désolée d’avoir un peu fouillé dans vos affaires hier, je vous promets que ça ne se reproduira pas !
- Relax, je vous taquinais juste un peu Kathleen
- Major Lorne !

Le jeune homme se redressa d’un coup et sortit de la file pour se retrouver en face du Colonel Sheppard.

- Mon Colonel ? Que puis-je faire pour vous ?
- Vous allez commencer par cesser de bavarder avec votre charmante voisine. Et ensuite, vous êtes volontaire pour faire une petite démonstration de vos talents avec Ronon

Evan grimaça en se massant nerveusement la nuque et se dirigea vers le Satédien, qui lui tendit un banto avec un sourire de prédateur. Il jeta un rapide coup d’œil à Kathleen, qui lui sourit en levant les pouces pour l’encourager. Il se mit en position et attendit...attendit...et Ronon attaqua.

Il se jeta sur lui en laissant peu de temps au jeune homme pour réagir et lui donna un coup de banto dans le bras. Evan réussit à parer le coup suivant mais son bras l’élançait douloureusement.

- Vous devriez lui dire d’y aller doucement, s’inquiéta Kathleen. Il souffre encore de sa précédente mission
- Lorsque vous serez sur le terrain Lieutenant, votre adversaire ne compatira pas à vos précédentes blessures, il en tirera avantage, au contraire
- Je sais bien mon Colonel, mais nous ne sommes pas sur le terrain pour le moment
- C’est très aimable à vous de vous préoccuper du Major, mais il s’en tire très bien à mon goût

Kathleen soupira de dépit et tourna son regard vers le Major. Les coups pleuvaient toujours, les bruits des bantos se heurtant brutalement résonnant dans toute la pièce. Ronon frappait de plus en plus vite et de plus en plus fortement et Evan avait de plus en plus de difficulté à suivre le mouvement. Profitant d’un moment où le Major baissa sa garde, le Satédien frappa Evan à l’abdomen, puis plaça son bâton sous sa gorge tout en lui faisant un croche-pied. Evan s’étala sur le sol dans un bruit mat et un grognement de douleur.

John sourit de satisfaction et se plaça devant ses recrues, qui grimaçaient de douleur avec le pauvre Major.

- Voilà ce qu’il arrive lorsque l’on n’est pas assez concentré !
- J’étais concentré !, se plaint Evan en massant son ventre
- Non !, répliqua Ronon. Vous avez baissé votre garde
- Aidez-moi à me relever

John sourit un peu plus et vint aider le militaire à se redresser.

- Je déteste quand vous faites ça
- Quoi ?, demanda innocemment John
- Vous profitez toujours que je sois là pour que je me fasse mettre une branlée. Seulement vous faites jamais mieux que moi lors de vos entraînements privés
- Mais ça, ils ne sont pas obligés de le savoir
- Vous préférez que je me ridiculise ?
- Ne vous en faites pas Lorne ! Je suis sûr que le Lieutenant Bright vous a trouvé très héroïque !
- Ahaha !, ironisa Evan en levant les yeux au ciel

- Très bien !, annonça John en frappant dans ses mains. Tout le monde prend des bantos et forme des groupes de deux. Essayez de laisser suffisamment d’espace entre vous pour ne pas vous blesser les uns les autres !

Alors que ses compagnons se dirigeaient religieusement vers le matériel, Kathleen se précipita sur le Major, qui se massait alternativement le ventre et le bras.

- Evan ! Vous allez bien ? Il ne vous a pas fait trop mal ?

Yes ! Elle m’a appelé ‘Evan’, comme ça, spontanément !

- Euh...Oui, se reprit Evan en se redressant un peu et en souriant à Kathleen. Je veux dire, je vais bien, ça va
- Vous êtes sûr ? Sinon je botte les fesses au Colonel. Je lui ai dit que vous aviez encore mal mais il n’a pas voulu m’écouter !
- Vous avez fait ça ? Vraiment ?
- Oui...

C’est tellement mignon ! Les joues de la jeune femme rosir et elle se balança doucement sur ses rangers. Evan sentit ses papillons s’agiter.

- Je...Je m’inquiète pour vous, c’est tout, murmura timidement la blonde

Evan leva une main tremblante pour la poser sur l’épaule de Kathleen et se pencha sur elle. La jeune femme posa sa main par-dessus la sienne, serrant son poignet comme pour l’empêcher d’aller trop loin. Lorsqu’Evan murmura au creux de son oreille qu’il trouvait son geste adorable, il la sentit vibrer sous ses doigts. Malheureusement, un raclement de gorge interrompit ce moment intime.

- Lieutenant Grey, soupira Evan en relâchant son étreinte
- Vous allez bien Major ?
- Impec, merci. On peut faire quelque chose pour vous ?
- Euh...Oui. Je voulais proposer à...au Lieutenant de se joindre à moi, pour l’entraînement

Kathleen en resta bouche bée. Elle se retrouvait coincée entre les deux hommes qui la courtisaient.

- Désolé Lieutenant, notre infirmière ne veut pas me lâcher et elle a insisté pour qu’on le fasse ensemble, histoire de garder un œil sur moi
- Oh ! Je comprends. Eh bien, une autre fois sans doute
- Sans doute, réussit à articuler Kathleen

Alors que le militaire s’éloignait, Kathleen se tourna vers Evan en fronçant les sourcils.

- Ben quoi ?, sourit Evan en haussant les épaules. Vous aviez l’air de ne pas vouloir aller avec lui !
- Et vous vous êtes dit que je préférerais être avec vous ?
- Exactement !
- J’allais vous ordonner de rentrer chez vous pour vous reposer !, s’exaspéra Kathleen
- M’ordonner ? Il me semble que je suis votre supérieur !
- Que vous soyez préposé au garde-manger ou Président des Etats-Unis, quand il va de la santé d’un patient, c’est moi qui commande. Enfin, je suis une des personnes qui commande
- De toute façon, c’est trop tard. Il se doutera qu’on lui a menti si je disparais comme ça
- « On lui a menti » ?
- Ok, que je lui ai menti. Mais c’était pour vous sauver de ses griffes !
- Très honorable de votre part Major. Maintenant excusez-moi, mais j’ai des bantos à aller chercher
- Je m’occupe de nous trouver une petite place tranquille !

Petite suite mais avec une surprise pour cette fin de chapitre ^^


John regarda précautionneusement à droite et à gauche et entra dans le laboratoire, prenant soin de refermer derrière lui. Lindsay travaillait avec sérieux à sa table, le nez plongé dans des papiers, les sourcils froncés sous la concentration.

- Lindsay ?
- Hmm ? Quoi ? Oh ! Salut John
- Salut. Je passe juste deux minutes, j’ai une réunion avec Caldwell dans pas longtemps
- Et que me vaut le plaisir de ce petit détour ?, demanda-t-elle avec un sourire charmeur
- Je viens te donner des nouvelles de notre petit couple en devenir

Le sourire de Lindsay s’effaça. Elle descendit de sa chaise et croisa les bras en soupirant.

- Raconte. Quels exploits ont-ils fait ce matin ?
- Ils ont flirté ! Sous mon nez !
- Sérieux ?
- Hein, hein ! J’ai même cru un moment qu’ils allaient s’embrasser !
- « Cru » ?
- Ils ne l’ont pas fait. Lorne a juste dû murmurer un truc à Kathleen. Mais t’aurais dû voir ça. Il n’arrêtait pas de sourire comme un gamin ! Il doit venir à la réunion avec Caldwell mais je parie qu’il sera distrait !
- C’est vraiment génial !, ironisa Lindsay en grimaçant
- Si ça peut te consoler, il s’est fait mettre une raclée par Ronon
- Comment ça ?
- Ben, comme il n’arrêtait pas de bavasser avec ta sœur pendant le cours, j’ai essayé de lui remettre les idées en place. Bon, ça n’a pas fonctionné mais au moins, j’aurais essayé !

Lindsay rit devant son air fier avant de le prendre dans ses bras. John la prit par la taille et déposa un baiser sur sa joue.

- C’est gentil de vouloir m’aider
- Je trouve ça tout de même encore étrange que tu ne veuilles pas me donner tes raisons. Mais c’est pas grave. Je fais ce que je peux !
- Et je ne t’en aime qu’encore plus !

Le sourire de John s’estompa sous la surprise et il sentit Lindsay se raidir sous ses mains.

Un petit sourire amusé étirait les lèvres d’Evan depuis quelques minutes. Kathleen avait passé en revue son matériel à deux reprises et depuis que son équipe était en salle d’embarquement, elle avait le regard fixé sur la Porte des étoiles, les sourcils froncés, les doigts jouant nerveusement avec son P-90.

- Nerveuse ?
- Ça se voit tant que ça ?
- Non, juste un tout petit peu

Kathleen se tourna vers Evan et lui sourit. Un de ses grands sourires qui agita une fois de plus les papillons d’Evan.

- Elle n’a mangé personne jusque là vous savez
- Vraiment ? Même pas les petites novices ?
- Les novices ont même droit à une escorte spéciale
- Oh ? On m’avait caché cette information
- Ah oui ? C’est un ténébreux et séduisant Major de l’USAF. Il paraît qu’aujourd’hui, il fait une offre spéciale pour les jolies infirmières : porteur de bagages
- Eh bien j’ai déjà porté des paquetages plus lourds que celui-là, mais c’est réconfortant de savoir que j’aurais quelqu’un de compétent, et de surcroît joli à regarder, à mes côtés

Evan trouvait le petit retroussement de nez taquin de la jeune femme fort joli. Il lui fit un clin d’œil, ce qui lui valut des rougeurs aux joues en retour. Il dévora son équipière du regard jusqu’à ce que Chuck l’interpelle du balcon.

- La voix est libre Major. Il fait 6° mais le soleil devrait bientôt se lever
- Bien reçu Chuck, merci
- Contact radio dans quatre heures Major, ordonna Elizabeth. Soyez prudent
- Comme toujours Madame

Après un bref hochement de tête commun, Evan se tourna vers son équipe. Il capta le regard du Lieutenant Grey. Un regard qu’il jugea noir de jalousie lorsqu’il dériva quelques secondes sur la jeune infirmière à ses côtés. Puis Jimmy traversa le vortex, suivit par Frank. Entendant Kathleen pousser un soupir, il se tourna pour la voir sautiller doucement d’un pied sur l’autre, ses doigts se tortillant désormais sous l’excitation.

- Prête ?
- Oui ! C’est parti pour ma première mission dans la galaxie de Pégase, ténébreux et séduisant Major !

Un immense sourire éclairant son visage, Kathleen attrapa Evan par la manche de son uniforme et les guida vers le vortex.

Evan entendit le vortex se refermer derrière lui mais il était trop occupé à contempler Kathleen pour s’en soucier véritablement. La jeune femme tenait toujours son bras de ses petits doigts aux allures frêles et regardait un peu partout autour d’elle. Lorsque son regard se porta finalement sur lui, le Major lui offrit un immense sourire.

- Ça va ? Pas de bobos ?
- Aucune envie de vomir ou de m’évanouir sur l’herbe fraîche !
- Pourquoi forcément dans l’herbe ?
- Si je tombe dans vos bras, vous allez en profiter
- Non ! Absolument pas ! Je suis un homme galant et respectueux. Tellement qu’aujourd’hui, vous avez l’honneur de nous ouvrir la marche

Evan sentit avec regret la main de Kathleen desserrer son étreinte...afin de la faire doucement glisser le long de son bras pour frôler le dos de sa main. L’infirmière lui adressa un léger sourire, puis quitta sa place aux côtés d’Evan. Elle rajusta les sangles de son sac à dos avant d’armer son P-90. Elle hocha ensuite doucement la tête vers Evan, signe que le flirt n’était désormais plus de la partie et qu’il était temps pour eux de démarrer cette exploration.

Le Major se tourna alors vers les deux autres membres de l’équipe, et remarqua avec stupéfaction qu’ils formaient un parfait tandem de sentiments contradictoires. Frank feignait de ne pas avoir assisté à la scène mais le sourire en coin qu’il n’arrivait pas à effacer le trahissait ouvertement. Et à l’opposé, James arborait toujours ce regard jaloux, presque assassin, et tout sauf heureux du ‘spectacle’ de l’amoureux transi qu’Evan offrait un peu malgré lui. Il s’y reprendrait à deux fois avant de flirter quelques minutes avant une mission...

- Hum, bien, bafouilla Evan après s’être raclé la gorge. Puisque tout le monde est prêt, on peut y aller
- On attendait que vous, Major

Evan nota le sarcasme du Lieutenant Grey mais passa au dessus, le moment étant très malvenu pour s’engager sur le terrain glissant de la convoitise féminine. Il indiqua aux deux hommes de suivre Kathleen, qui les avait déjà devancés d’une bonne centaine de mètres. Frank passa en premier et alla engager la conversation avec elle, alors que Jimmy attendit qu’Evan soit à sa hauteur pour se mettre en marche.

- Permission de parler librement Monsieur ?

Evan hésita. Il n’était pas du genre à refuser pareilles requêtes, mais il savait pertinemment ce que James allait lui reprocher et il n’avait pas vraiment envie de l’entendre.

- Allez-y, soupira-t-il
- Je ne le noterais pas dans mon rapport mais il va de soit que je ne cautionne pas ce genre d’actions, encore moins en mission
- C’était un moment d’égarement, qui ne se reproduira pas. Mais nous sommes bien d’accord que ce qu’il se passe entre le Lieutenant Bright et moi en dehors des missions n’est pas de votre ressort
- Tout comme ce qu’il se passe entre le Lieutenant Bright et moi ne regarde que nous

Evan hocha doucement la tête mais était à deux doigts d’éclater de rire. Il doutait sérieusement qu’il y avait quoi que ce soit entre ses deux Lieutenants. Il n’avait échangé avec Kathleen qu’une unique série de baisers et quelques minutes de flirt par-ci par-là, et Evan savait que Kathleen n’était pas à l’aise avec le fait que James lui aussi l’avait dans l’œil. Mais le jeune Lieutenant semblait croire qu’il avait toutes ses chances, et il serait ignoble et prétentieux de sa part de lui dire qu’il se faisait de faux espoirs.

Novembre ?!? La dernière update date de Novembre !! Pfiou...Toutes mes excuses :oops:


- Chéri ?

Carson, qui somnolait durement au dessus de résultats d’analyse, fut réveillé par la douce voix de sa fiancée, qui s’assit de manière fort peu gracieuse sur un pan de son bureau dénué de matériel. A vrai dire, elle sauta sur le bureau avec une telle vigueur que celui-ci en trembla quelques secondes, faisant rouler quelques stylos, et réveillant complètement leur propriétaire.

- Leah, trésor, je suis toujours des plus ravis de te voir à mes côtés, mais pitié, cesse de tourmenter ainsi mon plan de travail !
- Hey ! Je te signale que ton « plan de travail » adore mon derrière !

Le médecin tenta un soupir pour marquer son mécontentement, mais il ne parvint qu’à sourire à son infirmière.

- Que me vaut l’honneur de ta visite ma chérie ?
- Rien de spécial. Je voulais juste voir comment se portait mon futur époux !

A l’entente de ces mots, Carson oublia rapports et conscience professionnelle et attrapa sa fiancée par la taille, la forçant à s’asseoir sur ses genoux pour pouvoir l’embrasser avec passion. Mais un raclement de gorge sonore les fit sursauter et se séparer. Alors que Leah tentait de se rendre plus présentable, Carson se tourna vers l’entrée, où Rodney se tenait, les bras croisés en un signe caractéristique de mécontentement.

- Ne vous dérangez pas voyons, dit le scientifique avec sarcasme. J’ai arrêté une expérience importante pour venir sur votre demande...
- Rodney, je vous ai demandé de venir il y a plus d’une heure déjà
- Oui, bien pardon si certains ont actuellement du travail à faire
- Rodney !, s’insurgea l’écossais
- Oui, oui, oui ! Bon, je vous écoute maintenant Carson. Je voudrais pas radoter, mais j’ai pas toute la journée moi
- Comme vous le savez, Leah et moi sommes ensemble depuis de nombreux mois maintenant, et nous avons décidé de nous marier
- Vous ne m’avez tout de même pas fait venir pour me raconter votre vie amoureuse ?, s’exclama nerveusement le Canadien
- Non Rodney. On aimerait vous demander quelque chose. Quelque chose d’important
- J’avais compris, merci. Venez-en au fait Carson
- J’aurais aimé savoir si vous accepteriez d’être mon témoin, voilà
- M...Moi ? Pourquoi moi ? Non attendez, ça va de soi. On est ami et tout ça et...Non en fait, je vois pas du tout. C’est une blague, c’est ça ? Vous savez que je suis pas doué pour ce genre de truc...
- Il n’y a pas de formation pour être témoin de mariage vous savez, répliqua Leah
- Merci, je le sais très bien
- Vous l’avez dit vous-même Rodney. Vous êtes mon ami...et ça me ferait très plaisir si vous acceptiez

Le scientifique regarda alternativement les deux fiancés, puis leva le menton avec un petit sourire.

- C’est d’accord
- Merci Rodney !, s’exclama le médecin en serrant vivement sa main
- Oui, je vous en prie
- Il serait bien que vous vous libériez prochainement, enchaîna Leah, afin de pouvoir rencontrer mes demoiselles d’honneur et qu’on puisse discuter ensemble de l’organisation du mariage
- Vous avez déjà vos témoins ? Je suis le dernier à qui vous avez demandé ?
- En fait, non. Mes amies ont déjà accepté depuis un moment, mais Carson a préféré prendre son temps !
- Hey ! C’est une chose importante Leah
- Quoi qu’il en soit, non, vous n’êtes pas le dernier. Carson va parler avec Lorne dès son retour, déclara l’infirmière en regardant son futur époux d’un regard insistant
- Je t’ai dit que je le ferais, je tiens toujours ma parole !
- Lorne ? Vraiment ? Et qui sont ces filles là ?
- Ces femmes sont mes amies, les meilleures que j’ai. Et vous ne les connaissez pas, c’est pour ça qu’il faudrait que vous les rencontriez rapidement
- Si rapidement que ça ? Vous comptez vous marier quand ?
- D’ici la fin du mois
- Eh ben ! Vous perdez pas de temps
- Quoi ? Et attendre que la prochaine catastrophe nous oblige à repousser le mariage ?
- Hum, pas faux. Bon...Je vais...retourner travailler. Je vous dirais quand je peux me libérer
- Encore merci Rodney

Le Canadien hocha la tête tout en quittant l’office du Dr Beckett.

- Dites, pas que je m’ennuie mais...
- Mais vous vous ennuyez

Kathleen et Frank échangèrent un sourire avant de soupirer. Tous leurs efforts pour intégrer leurs collègues à leur discussion avaient été un échec, et ils avaient tout simplement fini par cesser de parler eux même. Et depuis plus de deux heures, ils marchaient, Evan juste derrière eux, regardant soit au loin, soit le bout de ses chaussures, mais jamais vers eux, et James, lui, ne lâchant pas de ses yeux menaçants son supérieur, tout ça dans un silence de mort.

- Ils sont toujours comme ça ?, demanda doucement la jeune femme
- Si par « comme ça », vous voulez dire ‘fâchés’, alors c’est non. Du moins pour cette raison là
- Qui est ?
- Une jolie fille
- Vous pensez que c’est de ma faute s’ils sont muets comme des carpes ?
- Ce n’est pas volontairement de votre faute, mais je pense que c’est évident
- Que je sois une « jolie fille » ?, taquina Kathleen
- Qu’ils essayaient d’entrer dans vos bonnes grâces
- Vous sentez ça ?

Kathleen et Frank stoppèrent net leur marche, surpris par les mots qu’Evan prononçait après des heures de silence. Ils reniflèrent cependant l’air et constatèrent qu’en effet, une bonne odeur y circulait.

- C’est pas trop tôt !, soupira Kathleen. Je commençais à me demander si cette planète était simplement remplie de champs de blés et de militaires amoureux
- Ce n’est pas du blé que nous sommes en train de fouler, Kathleen, corrigea James
- Oh ! Eh bien ça y ressemble beaucoup
- Et c’est militai-re, rectifia à son tour Frank
- Ah non ! Là j’en suis sûre, il y en a plusieurs dans les parages, sourit le Lieutenant en fixant Evan du regard
- Oui euh...Ça a l’air de venir de par là, allons-y, ordonna le Major à son équipe avec des joues roses

Un coup de coude de Frank sortit Kathleen de sa contemplation honteuse du postérieur d’Evan, et ils se remirent en route. Le Major les fit descendre une colline, puis la contourner, et après une quinzaine de minutes de marche, ils aperçurent enfin des habitations, soigneusement cachées entre deux pans de collines remplies d’arbres. Ils avancèrent de plusieurs mètres entre les maisons avant que les villageois ne s’aperçoivent de leur présence et viennent à leur encontre.

Alors que certains d’entre eux chuchotaient en les montrant du doigt, une escorte de jeunes femmes les approcha, chantant et dansant autour d’eux, et d’autres encore, comme les Hawaiiens, encerclèrent leurs cous de fleurs.

- Euh...Merci, tenta courtoisement Evan. Est-ce que vous avez un...chef ici ? Quelqu’un qui vous...guide ?

La jeune femme qui lui avait donné son lei pencha la tête sur le côté, puis le gratifia de plus de sourires et de colliers. Evan se rendit compte qu’il venait de tomber sur une tribu fort accueillante, mais qui ne parlait pas un mot de leur langue.

Une fois les festivités de leur arrivée terminées, l’équipe fut pompeusement guidée vers le reste des autochtones, et ce qui semblait être une célébration à leur divinité. En effet, une petite centaine de personnes faisait des offrandes de toutes sortes à une statue qui trônait au milieu d’un cercle de pierre, représentant une femme armée d’un arc et de flèches et drapée d’une fine robe semblable à celles des ‘vahinés’ qui les avaient accueilli.

Lesdites jeunes femmes les postèrent devant leur lieu de culte, et tous les villageois se turent pour observer les Atlantes.

- Euh...Que fait-on, Major ?, demanda le Lieutenant Whitman dans un murmure
- Je pense qu’ils veulent nous aussi qu’on fasse des offrandes, proposa Kathleen en désignant celles déjà présentes au pied de la femme de marbre
- Vous croyez ?, s’enquit nerveusement mais aussi curieusement Evan
- Oui. Mais comme je suppose qu’aucun de vous n’est prêt à chanter ou danser devant ces gens...

Avant qu’Evan ait pu répliquer, Kathleen fit les quelques pas qui les séparaient du cercle de pierre. Elle ouvrit ensuite une des poches de son gilet en kevlar et en sortit une barre énergétique.

- C’est de la nourriture, expliqua-t-elle aux villageois en levant la barre à leur vue. C’est très bon. On en mange beaucoup chez nous

Elle mima quelques gestes de nutrition que les villageois suivirent avec intensité avant de les répéter religieusement. Et lorsque Kathleen déposa sa barre au pied de la statue, ils poussèrent de grands cris de joie. La jeune femme se tourna donc vers les hommes de son équipe avec un sourire fier.

- Et voilà ! Il faut toujours se fier à l’intuition féminine. Allez Messieurs, à vous maintenant

Evan rendit son sourire à Kathleen et, accompagné de ses Lieutenants, alla déposer sa propre barre. Les chants et les danses reprirent alors de plus bel, maintenant rythmés par des instruments ressemblants fortement à des tam-tams, des flûtes, ou encore des harpes. La musique cognant dans sa poitrine détendit Evan, mais lorsqu’il se tourna avec l’intention de montrer à son Lieutenant préféré qu’il pouvait et voulait danser devant des inconnus, il constata que celle-ci était fort accaparée par des vahinés.

Les jeunes filles avaient dévêtu Kathleen de son gilet et de son chignon, et caressaient son uniforme et ses longs cheveux blonds en poussant ici et là de petits hochements de tête approbateurs. Evan, déjà bien peu content qu’on tripote sa collègue de la sorte, vit rouge lorsque les vahinés commencèrent à l’embarquer vers une des maisons. Mais alors qu’il se dirigeait vers le groupe pour intercepter Kathleen, il fut à son tour encerclé.

- John ?

Le militaire susnommé sursauta et lâcha brusquement l’artéfact qu’il était en train d’examiner. Il se tourna ensuite vers la porte pour voir avec soulagement Lindsay entrer dans la pièce.

- Tu m’as fichu la trouille !, soupira John
- Contente de te voir moi aussi, ricana la jeune femme
- Oui, oui, bien sûr
- Peut-on savoir ce que tu fais ici ?, demanda Lindsay en s’appuyant contre la table
- Rodney...Il m’a demandé de passer. Allumer des trucs...Lui servir de cobaye quoi. Et toi ?
- Je travaille ici...Mais en l’occurrence, j’étais venue faire mon rapport. Tu sais où il est ?
- Yep ! A l’infirmerie. Beckett lui a demandé de passer le voir, mais je sais pas pourquoi. Rajoute le temps des réprimandes parce que Monsieur a pris son temps, et on va en avoir pour le reste de la journée d’ici à ce qu’il revienne !
- Oui, mais c’est que je n’ai pas toute la journée moi. Tu lui diras que je suis passée ?
- Tu t’en vas déjà ?
- Oui, John. Quand je disais que j’avais du travail, ce n’était pas une blague. Et pour une fois que c’est moi qui dirige une équipe, je ne veux pas faire mauvaise impression
- Mais...On s’est pas vu ce matin, se plaint John. Si tu as cinq minutes pour Rodney, t’en as au moins le double pour moi !
- Ouais. Et je dis quoi moi si on me demande de rendre des comptes ?
- Tu es très intelligente, tu trouveras. Allez, viens par là ma chérie
- Un bisou pour la route, c’est le mieux que je puisse offrir

John sourit à sa petite amie alors que celle-ci faisait le tour de la table pour l’embrasser. Il fit glisser ses mains sur son postérieur pour la coller tout contre lui, et faire durer leur baiser. Mais ils furent interrompus par le couinement perçant que poussa Rodney en rentrant dans son laboratoire.

- Non mais qu’est-ce que...Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?, s’écria le scientifique alors que ses collègues se séparaient
- Oups, murmura Lindsay. Euh...Je te laisse régler ça, hein. Faut que j’y aille
- Non Lindsay ! Lindsay !

Trop tard, la jeune femme entamait sa retraite sous le regard noir de son compagnon et celui ahuri de son patron. Tandis que la porte se refermait derrière la jeune femme, Rodney riva son regard sur John et croisa les bras.

- Euh...Alors, demanda John après s’être éclairci la gorge. Que vous voulez le Doc’ ?
- Ah non ! Vous ne me ferez pas changer de sujet ! Je peux savoir ce que votre langue faisait dans la bouche dans mon assistante ? Mon assistante, Sheppard ! Vous pouviez pas en choisir une autre pour vous envoyer en l’air, non ?
- Oh ça suffit, McKay !, gronda le Colonel. Vous êtes insultant là
- J’attends, Sheppard !
- Je pense que c’était évident ! On s’embrassait
- Depuis quand exactement vous vous « embrassez » ?
- Ce ne sont pas vos affaires !
- C’est mon assistante. C’est pas vous qui en pâtirez quand vous la jetterez après avoir fait vos petites affaires !
- Ça ne risque pas d’arriver, croyez-moi. Je...Hum...Je l’aime. On s’aime. Il n’y a donc aucune raison pour qu’on se sépare, bien au contraire

John fixa son ami des yeux, l’appréhension faisant battre la chamade à son cœur. Puis Rodney poussa l’artéfact vers John avec un petit sourire, et le soulagement que le militaire ressentit le fit sourire à son tour.

- Bon. On la finit notre expérience ?, proposa Rodney, radoucit
- Avec plaisir


Je sais, c’est plutôt court. Mais au moins, vous devinez que ça s’est plutôt bien passé entre nos deux tourtereaux après la déclaration en peu inattendue de Lindsay

- Kathleen !

Evan vit la jeune femme le chercher à travers la foule suite à son appel, sans réussir à le voir. Il chercha alors à son tour un contact avec ses deux autres équipiers, mais ne vit que James, lui aussi cerné par des vahinés. Le Major essaya alors de se libérer de ses étreintes, mais ne parvint qu’à pousser les jeunes femmes à le serrer davantage. Scannant la foule, il constata qu’il était emmené vers une autre maison que celle où son Lieutenant se faisait embarqué. La panique le gagna un peu plus et il força les jeunes vahinés à prendre la même direction que celle qu’empruntait Kathleen.

- S’il vous plaît, supplia-t-il après avoir capté l’attention des jeunes femmes. Emmenez-moi avec elle, s’il vous plaît

Il regarda à nouveau dans la direction de Kathleen et reporta son attention vers une des vahinés, qui tournait la tête entre lui et la jeune femme. Elle murmura alors quelques paroles et les autres hochèrent la tête avant, au grand soulagement d’Evan, de prendre la direction de la maison où Kathleen venait d’entrer.

Il fut si brutalement poussé à l’intérieur de la maison à peine la porte passée qu’il en perdit l’équilibre. Evan sentit des mains prendre fermement ses bras pour l’aider à se stabiliser, et une fois que ce fut chose faite, il constata que les mains en question appartenaient à Kathleen. Les siennes se placèrent alors instinctivement sur la taille de son Lieutenant et il bomba le torse avec un petit sourire charmeur.

- Est-ce que vous allez bien ?, s’enquit Kathleen
- Oui, je vais très bien. Et vous ?
- Je suis sincèrement désolée. Je vous assure que je pensais que c’était ce qu’il fallait faire ! Ils avaient pourtant l’air content quand j’ai mis cette barre au pied de la statue. Si j’avais su...
- Eh, eh !, l’interrompit Evan. C’est bon, ne vous en faites pas. Je suis moi aussi certain que c’était la chose à faire. Et puis, si ça se trouve, ils veulent simplement nous remercier à leur façon !
- Vous croyez ?
- Okay, je ne sais pas vraiment en fait. Mais au moins, quoi qu’il arrive, on est ensemble

La jeune femme hocha la tête tandis que tout son visage se colorer de rouge. Alors qu’Evan se penchait pour embrasser sa joue, une voix masculine et autoritaire s’éleva derrière lui et une grosse main attrapa son épaule. Le Major n’eut d’autres choix que de lâcher Kathleen, et il se retrouva alors face à un homme dont la carrure surpassait la voix. Mais lorsque le géant tenta de pousser Evan pour pouvoir attraper Kathleen, le jeune homme ressentit une telle rage qu’il se ficha éperdument qu’il soit plus grand et plus fort que lui.

- Ah ça je ne crois pas, mon vieux, grogna Evan en fusillant l’autre homme du regard
- Major ?, s’inquiéta Kathleen
- Restez derrière moi, ordonna le Major sans quitter des yeux le géant

Kathleen obéit, mais agrippa tout de même un pan du gilet d’Evan pour s’assurer que lui irait bien. Le jeune homme serra davantage son P-90, prêt à tirer sur le géant. Cependant, celui-ci se recula d’un pas, puis d’un autre, et retourna finalement auprès des jeunes femmes, qui n’avaient pas perdu une miette du spectacle. Evan perçut quelques bribes de conversation, et lorsque le géant fit un signe de main à une jeune femme, celle-ci se dirigea vers eux.

Une fois qu’elle fut à la hauteur d’Evan, elle glissa une main sur sa joue en lui offrant un grand sourire. Puis, elle agrippa subitement son menton et força le militaire à pencher la tête vers elle, visiblement pour pouvoir mieux l’embrasser. L’action surprit Kathleen, qui en lâcha sa poigne, autant qu’Evan, qui eut tout juste le temps de tourner la tête quand son visage arriva à destination des lèvres de la jeune femme. Celle-ci grogna très sauvagement de son échec avant de rejoindre son groupe.

- Ils commencent sérieusement à m’agacer ses gens !, râla Evan en essuyant sa joue d’un revers de manche
- Moi ils me font peur, avoua Kathleen

Evan se retourna pour constater qu’effectivement, la jeune femme arborait un air plutôt paniqué. Il prit donc sa main et déposa un baiser sur son dos.

- Ne vous inquiétez pas, Kathleen...
- Bien sûr que je m’inquiète !, l’interrompit la jeune femme. Ils ont l’air déterminé et ils sont beaucoup plus nombreux que nous !
- Je crois qu’ils veulent simplement nous tester
- Et sur quoi, à votre avis ? Le temps qu’il nous faudra pour craquer ?
- Si c’est ça, ils ne vont pas tarder à le découvrir, c’est moi qui vous le dis !
- Vous ne sauriez pas résister à toutes ses belles jeunes femmes consentantes
- Là, c’est mal me connaître. Parce qu’il se trouve que je suis très amoureux de quelqu’un depuis quelques temps et que je suis du genre ultra fidèle...

Evan interrompit son argumentation quand Kathleen prit son visage entre ses mains. Et quand elle l’incita ensuite à se pencher, cette fois-ci, il n’hésita pas une seconde et obtempéra plus qu’agréablement. Il pressa ses lèvres contre celles légèrement entrouvertes de Kathleen et captura sa lèvre inférieure entre les siennes tandis que ses mains passaient sous sa veste grande ouverte pour qu’elles retrouvent leur place auprès de sa taille.

- Moi aussi je suis très fidèle, murmura Kathleen contre ses lèvres. Et très amoureuse

Evan fut tellement surpris qu’il rouvrit subitement les yeux et se sépara de la jeune femme pour s’assurer qu’il avait bien entendu. Mais c’est ce même moment que choisirent leurs kidnappeurs pour de nouveau se manifester. Avant qu’aucun d’eux ne puisse faire quoi que ce soit, on les attrapa et ils furent forcer de se mettre à genoux. Puis on maintint fermement leur tête pour pouvoir leur injecter un produit à l’aide d’une seringue. Une grosse seringue, qui faisait au moins le double de celles que Carson utilisait, et une aiguille en conséquence. Sans parler de la dose de produit qu’elle semblait contenir...

- Bon, ça suffit, on est en train de perdre notre temps !, s’exclama Rodney avec colère
- Rodney...
- Non ! Si vous, vous ne pouvez pas allumer ce machin, ça sert à rien d’insister !
- Sauf si ce « machin » sert à ouvrir quelque chose
- Quoi ? Comme une clé ?
- Ben...Ouais. Une clé

Rodney secoua la tête tout en poussant un long soupir désespéré, puis s’empara de l’objet Ancien que le Colonel et lui manipulaient inutilement depuis plusieurs heures déjà.

- Qu’est-ce que vous allez en faire ?
- J’ai très envie de le balancer à la flotte, mais je risquerais les foudres d’Elizabeth. J’ai plus qu’à le remettre avec ses petits copains les archivés
- Ou alors, on peut regarder dans la base de données s’il est répertorié
- Vous avez vraiment du temps à perdre, Sheppard

John ne put que lancer un regard assassin à son ami car sa radio se mit à crépiter, la voix du Dr Weir lui parvenant quelques secondes plus tard.

// - J’écoute, Elizabeth
- Désolée de devoir vous importuner, Colonel, mais l’équipe du Major Lorne ne nous a pas contactés à l’horaire prévu et personne ne répond à nos appels. J’aimerais que vous alliez voir ce qu’il en est
- Très bien. Rodney est avec moi, le temps d’avertir Teyla, Ronon et quelques Marines et nous serons prêts à partir d’ici une dizaine de minutes
- Prenez également un Jumper et une équipe médicale, on ne sait jamais
- A vos ordres //
- Où partons-nous ?, s’enquit Rodney
- Chercher Lorne

Le Canadien hocha brièvement de la tête et alla déposer l’artéfact Ancien dans la boîte « NE PAS TOUCHER » qui arrachait toujours un sourire au militaire – cette fois-ci ne faisant pas exception. Puis ils sortirent du laboratoire, et tout en se dirigeant vers un transporteur, John avertit son équipe et lui donna rendez-vous dans la baie des Jumpers. Quelques minutes plus tard, les deux collègues entrèrent dans ladite baie. L’équipe qu’il avait rassemblé les attendait comme prévu Rodney et lui, et on leur donna l’équipement adéquat.

Alors que John attachait son P-90 à son gilet, une voix l’interpella. Il se retourna et croisa le regard interrogateur de sa petite amie. Il congédia donc ses collègues – qui regardaient alternativement la jeune femme et leur supérieur avec de grands yeux ronds bien qu’amusés – avant de reporter son attention sur Lindsay.

- Hey !, sourit-il en s’approchant de la scientifique. Toujours sur ton Jumper ?
- Oui, répondit distraitement Lindsay. Que se passe-t-il ? Je croyais que tu n’avais pas de mission aujourd’hui ?
- Non, en effet. Mais Lorne est en mission, et comme il a oublié de nous contacter et qu’il ne répond à aucun appel, on va le chercher
- Lorne ? Mais...Kathleen !, s’exclama la jeune femme avec terreur
- Ne t’en fais pas, je suis sûr que tout va bien
- Ah oui ? Alors les militaires armés jusqu’aux dents et l’équipe médicale à bord d’un Jumper, c’est juste pour la figuration ?
- Je les ramènerai, ok ?, tenta John pour la réconforter
- Ok...Sois prudent. Soyez tous prudents

John lui répondit d’un bref baiser avant de grimper dans son Jumper.



Le soleil était à son zénith lorsque le vaisseau Atlante passa la Porte. Avec un bip, il afficha la carte que John avait demandée, qui lui indiqua des signes de vies, regroupés à plusieurs kilomètres au nord-est de leur position. Le militaire y dirigea donc son Jumper, et après quelques minutes de vol, ils atterrirent près du village. John essaya de contacter une nouvelle fois Evan et son équipe, mais comme personne ne répondit, l’équipe de secours laissa quelques-uns de ses membres à bord du Jumper avant de le quitter pour commencer leurs recherches.

Ils constatèrent rapidement que les rares villageois encore présents dans les rues étaient des mômes qui, effrayés par les Atlantes, se hâtèrent de rentrer chez eux. Nullement découragé, John continua de guider son équipe à travers le village jusqu’à ce qu’ils arrivent sur une grande place, au centre de laquelle séjournait cinq personnes attachées, telles des offrandes, au pied d’une statue de marbre blanc.

Le Colonel remarqua ensuite en s’avançant un peu plus, Ronon sur ses talons, que, d’une, deux des membres de l’équipe disparue faisaient parti des ‘offrandes’, et, de deux, la tâche sombre qui les entourait n’était pas des ombres comme il l’avait d’abord pensé, mais de grandes flaques de sang que la terre était en train d’absorber.

Du langage cru et des passages assez graphiques dans cette petite suite (en deux parties, la suivante arrivera prochainement).
Que ceux que les NC déplaisent passent donc leur chemin...


Evan se réveilla avec un sursaut, passant d’une position sur le ventre à une sur le dos si vite que sa tête se mit à lui tourner. Il se força péniblement à de nouveau se tourner pour pouvoir se mettre à genoux et, tremblant, ferma les yeux en prenant de grandes inspirations pour calmer les nausées qui lui tiraient le cœur. Son malaise se dissipant peu à peu, il rouvrit les yeux, et ne reconnut pas l’endroit où il se trouvait – et à bien y réfléchir, ne savait pas non plus comment il y était arrivé.

Doucement, il se releva sur des jambes fourmillantes. Il remarqua alors que la seule source et de chaleur et de lumière, était des bougies parsemées un partout dans la pièce. Lorsqu’il se tourna à la recherche de la porte, l’arrière de ses genoux butèrent contre un meuble, et il réussit tant bien que mal à ne pas s’affaler dessus, ni à se blesser. Lorsqu’il se rendit compte que ses mains serraient quelque chose de doux, il se tourna et découvrit qu’il avait failli tomber dans un lit – ou plus précisément, sur le corps nu qui l’occupait.

Surpris, Evan recula du lit, et eut ainsi une meilleure vue dudit corps, qui n’était autre que celui de sa subordonnée. La jeune femme était positionnée telle une invitation, allongée sur le dos, ses bras relevés au-dessus de sa tête et ses jambes légèrement écartées. Ses longs cheveux blonds cascadaient sur sa poitrine et ses épaules, les mèches inégales dévoilant ici et là des globes laiteux. Evan fut d’abord soulagé de la voir, avant qu’un sentiment de possessivité ne le saisisse. Les personnes qui les avaient amenés ici, quelles qu’elles soient, avaient osées toucher sa Kathleen.

Il se précipita sur le lit, maintenant inquiet de savoir s’ils s’étaient contentés de la déshabiller. Il dégagea doucement les cheveux de sa poitrine en quête de marques qui s’avérèrent inexistantes, et poursuivit son examen en écartant un peu plus les jambes de la jeune femme toujours endormie. Avec un soupir de soulagement, il lâcha les longues et fines jambes et attrapa la taille de Kathleen pour la serrer contre lui. Et alors qu’il se disait qu’il aurait bien aimé être lui aussi nu pour pouvoir mieux sentir la chaleur et les courbes de l’infirmière, celle-ci poussa un petit gémissement et bougea dans ses bras.

Evan la prit par les épaules et l’aida à se mettre à genoux tout comme lui. Il murmura le prénom de Kathleen pour la rassurer alors que ses gémissements se transformaient en halètements et que ses mains semblaient hésiter entre cacher son visage dans leur creux et s’agripper à lui pour trouver un semblant d’équilibre. La jeune femme finit par passer ses bras autour de son cou, ce qui lui permit de presser son visage contre celui du Major, son souffle rapide et chaud glissant contre sa joue et dans son cou.

Plus Evan tenait sa jolie blonde contre lui, plus l’envie qu’il ressentait depuis qu’il l’avait vu devenait dur à résister. Il raffermit sa poigne autour de sa taille et glissa son autre main dans ses cheveux. Kathleen sembla finalement se calmer, et resserra elle aussi son étreinte, s’éloignant un peu d’Evan pour mieux le voir. Celui-ci ne put résister aux yeux non plus bleu mais noir de la même envie que la sienne, et empoigna quelques mèches blondes pour rapprocher les lèvres de Kathleen des siennes.

Prit dans un tourbillon de sensations électriques, Evan rompit son baiser aussi vite qu’il l’avait initié, ceci pour mieux attraper les épaules de Kathleen et la pousser à s’allonger.
Pendant que la jeune femme suivait obligeamment le mouvement, Evan ôta son T-shirt et déboutonna son pantalon, puis à l’aide de coups de pieds, il l’envoya valser, avec son caleçon, à travers la pièce. Une fois que Kathleen fut installée comme il le souhaitait, il se mit à califourchon au-dessus d’elle et s’empara de nouveau de ses lèvres rouges et gonflées, joignant dans le même temps ses mains à leurs ébats et caressant sa poitrine.

Au fur et à mesure que ses mains descendaient dans leur exploration, ses lèvres suivaient leurs propres traces. Il goba le menton de Kathleen, puis glissa sa langue jusqu’à son lobe d’oreille. Lorsqu’il lui murmura qu’il avait envie d’elle, l’infirmière jeta sa tête en arrière avec un long grognement de plaisir qu’il savoura en mordillant sa gorge.

- Oh oui, gémit-elle sa réponse d’une petite voix. Prends-moi, Evan

Ledit militaire sourit sa satisfaction contre le cou de la jeune femme et tapota doucement ses hanches pour lui signaler de les passer par-dessus les siennes. Ce que Kathleen fit en se tortillant sous lui, ses cuisses s’ouvrant pour lui frôlant son érection. Evan se mit à genoux devant elle et agrippa le dessous de ses genoux, puis ses fesses, pour pouvoir la positionner sur ses cuisses.

D’un impatient et rapide mouvement fluide, il entra en elle, et arracha son premier cri à Kathleen. Celle-ci croisa les jambes dans son dos alors que ses bras retrouvaient leur place au-dessus de sa tête et ses mains serrèrent les draps sur lesquels ils se trouvaient. Entamant des va-et-vient longs et aussi rapides que le premier, Evan fit courir ses mains entre ses cuisses, sentant au bout de ses doigts les vibrations que ses assauts multiples procuraient à son amie.

Dans un bref moment de lucidité, il se dit que Kathleen serait désormais bien plus que la simple subordonnée qu’elle n’avait jamais été pour lui ; bien plus qu’une amie. Elle était à lui, rien qu’à lui. Il se rendit compte qu’il avait parlé tout haut en entendant la jeune femme lui crier que, oui, elle lui appartenait. Il se laissa alors tomber sur ses avant-bras et entreprit quelques caresses buccales aux seins tendus de désir. Un instant plus tard, les mains de Kathleen glissaient dans ses cheveux et appuyaient un peu plus son visage contre sa poitrine. Evan accéda à sa requête et se mit à délicatement mordiller ses tétons roses.

Les cris de Kathleen devinrent alors plus longs et plus gutturaux, et ses talons descendirent sur ses fesses pour le presser. Evan ne put une fois de plus que consentir, d’autant plus qu’il sentait lui aussi que la tension de son organisme n’allait pas tarder à exploser. Il mordilla un chemin jusqu’au cou de la jeune femme, dont les muscles comprimèrent son érection à chaque trace rouge qu’il laissait ; et la mordit littéralement, plantant ses dents sur sa carotide tel un vampire.

Son action provoqua l’orgasme de Kathleen, qui griffa son dos sous la force de ses convulsions. Evan poussa un cri de douleur, mais loin de le refroidir, cela le plongea au contraire un peu plus dans la torpeur dans laquelle ils se trouvaient. Il continua ses déhanchements dans la jeune femme, la force et la vitesse de sa recherche d’extase faisant bouger le corps désormais inerte sous lui. C’est ainsi que ses bras, qui avaient jusque là miraculeusement tenus autour de son cou, retombèrent le long de son corps, et qu’Evan sut que l’élancement dans son dos était tout sauf un effet de son imagination.

Les doigts de Kathleen étaient rouges de son sang, et de petites fourmis virent chatouiller sa colonne vertébrale à cette vision. Il prit une des mains de la jeune femme, qui sembla reprendre peu à peu conscience à l’arrêt soudain de ses coups de bassin, et la porta à ses lèvres. Il fit glisser le bout de ses doigts le long de ses lèvres, avant de délicatement prendre son index et son majeur dans sa bouche. Le goût métallique du sang et celui salé de la sueur déclencha une véritable explosion.

Evan trembla sous la soudaineté de sa jouissance, ses cris à peine étouffés par les doigts toujours dans sa bouche, qu’il manqua d’ailleurs de mordre. Le bras sur lequel il s’appuyait, et qui serrait les draps, finit par lâcher, et le militaire s’écrasa sur Kathleen. Ses derniers soubresauts furent accompagnés par des caresses de sa compagne – qui ne semblait pas gêner par le fait qu’il l’étouffait sans doute un peu sous son poids – ses doigts humides de sa salive glissant sur les marques qu’elle lui avait infligées.

Quand il retrouva un peu de force, Evan tourna sa tête pour chercher les lèvres de Kathleen et lui donner un long baiser. Puis il sortit de la jeune femme, lui arrachant un petit gémissement et quelques tremblements, et lui ordonna de ne pas bouger avant de descendre du lit.


J’aurais pu me contenter de simples petites allusions, mais j’avais envie de quelque chose de bien plus explicite que ça. Alors, même si ce NC pourra vous paraître futile, il n’est pas non plus totalement inutile.