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 The Legend Across The Stars [Abandonnée]

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Lizzie Weir
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Lizzie Weir


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MessageSujet: The Legend Across The Stars [Abandonnée]   The Legend Across The Stars [Abandonnée] EmptyDim 3 Sep 2006 - 10:50

Titre : The Legend Across the Stars
Traduction Approximative : La Légende de l’Autre Côté Des Etoiles
Auteur : Lizzie Weir
Genre : Romance [Multi Ships] Action, Fantastique.
Type : Fanfiction Longue
Personages Stargate: Elizabeth Weir, Cameron Mitchell, John Sheppard, Rodney McKay, Teyla Emmagan, Ronon Dex, Carson Beckett, Daniel Jackson, Samantha Carter, Major Lorne, Expedition Atlantis
Original Characters : A voir au cours de la fic
Rating : PG13
Spoiler : Saison 3 (cf. Progeny), Saison 2, HS
Résumé : Alors le dieu des dieux, Zeus, qui règne suivant les lois et qui peut discerner ces sortes de choses, s’apercevant du malheureux état d’une race qui avait été vertueuse, résolut de les châtier pour les rendre plus modérés et plus sages. A cet effet, il réunit tous les dieux dans leur demeure, la plus précieuse, celle qui, située au centre de tout l’univers, voit tout ce qui participe à la génération, et, les ayant rassemblés, il leur dit :...
Note: Le titre est tiré de la Légende de l’Atlantide et du Thème Musical de Padmé et Anakin dans de l’Attaque des Clones. Star Wars m’a beaucoup inspiré et je dois dire que le mélange Star Wars/Atlantide avait du m’attendre…j’ai hâte de voir ce que cela donne. La Saga du Cycle de Pendragon m’a également beaucoup inspiré, ainsi on pourra retrouver des personnages qui portent les mêmes noms que ceux du livre.


Bonne Lecture.




Volet I : Love Theme


La nuit était fraîche sur Atlantis, oui très fraîche sur les balcons de la cité qui accueillaient inexorablement le vent. Ils étaient ouverts à tous et pour tous, le vent était leur quotidien car la brise océanique ne laissait guère le choix. Il fut un temps où ces balcons connaissaient les pluies exotiques ou la neige froide. Mais mieux que le manteau de neige dont Atlantis adorait être enveloppée les hivers froids et rudes, la Cité aimait que la nuit la borde d'obscurité. Ainsi, elle pouvait se parer de tous ses feux, brillants, étincelants. Une parure exquise.

C'était cette même nuit qui réveilla Elizabeth, pour elle ne savait quelles raisons, elle se vit parcourir les immenses couloirs déserts de la cité à une heure très tardive. Ne pouvant prendre un téléporteur, par mesure de restriction d'énergie la nuit, elle fit marcher ses longues et belles jambes blanches mises à nues. Elle se sentait légère, comme la brise qui caressait Atlantis sur les balcons. Malgré le flou dans lequel elle se trouvait, son chemin était tout tracé. Elle avait faim, une faim qui la prenait dans sa gorge sèche et dans son ventre tellement vide – comme les couloirs qu’elle parcourait. Elle fit une petite pause sur l’un des fauteuils de détente du grand couloir Sud. Elle se cala confortablement sur ce dernier, s’enfonçant dans un monde de confort et d’oubli. Elle referma ses genoux contre ses deux avant-bras qu’elle avait baissés. Elle réfléchissait, ses pensées étaient claires mais ses sentiments confus. Oui son âme entière se perdait quand elle parcourait seule cette cité. Des sentiments lui revenaient par fragments, subtiles, quasiment inexistants, en devenant presque insaisissables.. Durant ces moments là, à traverser seule Atlantis, elle n’était plus de chair et de sang, mais de peur et d’angoisse. Angoisse qu’elle essayait de combler par la nourriture, seul remède qui pour l’instant s’avérait efficace. On dormait plus facilement le ventre rempli. Elle changea de position, appuyant ses paumes sur le bord du fauteuil et redressant un peu la tête. Il ne faisait pas noir, mais la lumière était réduite au minimum pour ne pas épuiser le ZPM qui arriverait bientôt à la phase terminale d’une vie de plusieurs millions d’années. Il n’était pas à deux ou trois années près, mais pour Elizabeth et son expédition, ils en étaient à une heure près parfois. Elle déplia une jambe et se releva pour continuer son chemin emprunt d’oubli. Elle se demandait, comment, elle ferait pour se rappeler de tout ça. Le vide qui s’était emparé de son ventre, s’emparait de son esprit. Parfois, elle ne se souvenait même plus de qui elle était, oh bien évidemment, cela ne prenait qu’une seconde. Pas de quoi s’affoler, mais la peur qui la prenait à ce moment là, lui faisait rater plusieurs battements de son précieux cœur.
Elle traînait des pieds, ne voulant pas aller trop vite, peut-être qu’un endroit précis la ferait revenir à elle. Elle s’arrêta brusquement et secoua vivement la tête, elle devait arrêter de penser à ça. Elle était le Docteur Elizabeth Weir, elle avait trente six ans et elle était née sur Terre. Surtout, elle avait faim, alors direction le mess. Elle se décida après un rude combat psychologique à accélérer le mouvement. Tenant ses yeux baissés tout au long du parcours, voulant oublier même qu’elle se trouvait sur Atlantis, elle arriva bien rapidement devant les portes du mess. La panique commença à s’instaurer dans son corps. Une douce panique qui avait pour origine une hésitation singulière. Elle avait faim, mais devait-elle manger pour autant ? Elle mit une main sur la porte du mess et tendit son bras vers le boîtier de commande. Un mauvais pressentiment s’empara d’elle, cette nuit-là allait tout déclencher. Elle le savait maintenant, elle retira son bras avant de le relancer, ses longs doigts fins frôlèrent les cristaux d’ouverture et la cantine se présenta à elle. Elle se dirigea vers la cafetière et se servit du café, elle admira la grande cafétéria, et elle fut tellement surprise qu’elle commença à renverser le café à côté de sa tasse. Sentant le liquide brûlant dégouliner sur son pied, elle lâcha brusquement le récipient et jura avec un petit cri. Ce qu’elle n’aurait pas du faire, cela allait de soi. Des bruits de chaise que l’on refoule brusquement. Comme une intruse, elle se jeta derrière le self et rampa au moment où deux hommes approchaient en courrant. Elle se tourna sur le dos et put voir leurs pieds près du désastre qu’elle avait commis. Elle arrêta de respire et surtout de se faire remarquer. Elle se retourna une nouvelle fois sur le ventre, se mit à quatre pattes et voulut longer le mess pour s’échapper par la porte de l’autre côté. Deux rangers lui barrèrent la route.
« Elizabeth ? »
Elle jura intérieurement et leva ses yeux émeraudes hors de prix sur l’homme dont elle avait reconnu la voix. Elle se força à sourire mais n’y arriva pas.
« John…quelle bonne surprise » murmura-t-elle entre ses dents.
« Bonsoir Docteur Weir ! »
Liz manqua de s’étouffer, elle posa un coude à terre et bascula sur ce dernier pour voir qui se tenait derrière elle. En le reconnaissant ses yeux s’illuminèrent. Elle se releva rapidement mais manqua de tomber. Sheppard voulut la rattraper, l’autre fut plus rapide. Il lui sourit et Lizzie lui rendit un sourire d’ange :
« Colonel Mitchell. »

« Donc vous aviez faim ? » demanda John avec un sourire moqueur tout en posant une tasse de café devant Elizabeth qui était assise à côté de lui et en face de Cameron qui était venu avec SG-1 pour, elle ne savait plus quelles recherches.
« Oui. » répondit-elle en ne quittant pas Mitchell des yeux. Elle était captivée par cet homme. Sheppard l’avait remarqué et commença à regretter d’avoir insister pour que Cameron l’accompagne au mess ce soir là.
« J’aime bien votre nounours » complimenta John, en se penchant pour admirer le débardeur de nuit que Liz portait pour dormir. Cette dernière rougit et posa une main sur sa poitrine. Une main que les yeux verts de Mitchell suivirent avidement. En effet, pour dormir, Elizabeth avait un pyja-short comme elle l’appelait. Il se composait naturellement, d’un short moulant lui arrivant un peu au dessus des cuisses et d’un débardeur à bretelles fines. Sur ce fameux débardeur, un immense nounours était imprimé. C’était sa meilleure amie qui lui avait offert après sa rupture avec Simon. Pour son fabuleux retour à la vie de jeune fille. Elle sourit, posa ses mains à plat sur la table pour s’y appuyer et se leva.
« Je vais retourner dormir je crois, Messieurs. »
Cameron admira avec une satisfaction non dissimulée, le bas ventre de la diplomate et le début de ses cuisses. Se rendant compte de son manque de tact, il détourna la tête et passa sa langue sur la lèvre inférieure. John fit comme si de rien n’était et se leva.
« Je vais vous accompagner. »
« Cela ne sera pas nécessaire. » lui sourit-elle avant de faire demi-tour. Sheppard fut réellement froissé, ce dont ne parut pas se rendre compte Elizabeth qui prenait déjà le chemin de la sortie. Mitchell resta perdu dans ses pensées, pensées presque romanesques qui convergeaient vers Weir. Juste avant de franchir la porte, cette dernière se retourna dans une ultime tentation et vit Cameron debout en train de saluer Sheppard. Son désir qui naquit dans son ventre fut pris d’une ardeur tellement forte qu’elle dût se mordre la lèvre pour ne pas gémir. Elle s’adossa contre la porte en soupirant et naturellement activa la commande d’ouverture. Les portes s’ouvrirent et elle tomba à la renverse. Elle se maudit intérieurement, alors que les portes se refermèrent. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine et y posa son menton, réfléchissant. Des voix lui murmuraient en Ancien de se retourner, d’arrêter de voir vers le futur. Ils lui répétaient inlassablement la même chose depuis maintenant quarante nuits. Elle ne saurait dire combien de temps, elle médita dans cette position, deux heures, cinq minutes. Quand ses voix lui parlaient, le Temps se perdait dans l’éternité. Elle décida enfin à se relever et reprit le chemin vers les habitations.


Dernière édition par le Sam 30 Juin 2007 - 18:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Legend Across The Stars [Abandonnée]   The Legend Across The Stars [Abandonnée] EmptyDim 3 Sep 2006 - 15:31

Cameron retira son T-Shirt noir et le jeta au loin avant de se rapprocher de l’immense fenêtre qui donnait un spectacle fantastique sur la mer noire. Il posa sa main sur la vitre, sans peur de laisser de trace. Il pouvait seulement entendre le bruit des vagues qui amenaient en lui une sérénité nouvelle. Sérénité qu'il n'arrivait pas à trouver sur Terre, pour la bonne raison que ces derniers temps, il déprimait comme jamais aucun homme ne le faisait. Oui, chaque pas qu'il marquait sur le sol lui donnait envie de vomir. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait plus de vie sociale. Comment pouvait-il se faire des amis en dehors des personnes de la base ? Il ne les verrait qu’une fois l’an et puis sans parler d’avoir une femme ! Quelle fille censée accepterait de vivre sans voir son homme pendant trois cents cinquante jours de l’année ? Il se noyait dans un océan de pensées sombres. Il poussa un gros soupir et posa son front contre la vitre, ordonnant à son cœur de s'inspirer des chuchotements des vagues. Malgré l'obscurité ambiante, il arrivait à dégager les contours d'un paysage hors du commun. Il aurait voulu rester sa vie entière ici, aux côtés d'une personne qui le rendait de nouveau heureux. Il sourit à la mer, aux vagues, au ciel étoilé qui le couvrait d'espoir.
« Magnifique n'est-ce pas ? »
Cameron eut un sursaut, dans sa contemplation, il n'avait pas remarqué qu'elle s'était introduite dans ses quartiers sombres et emplis d'un manque d'amour apparent. Il inspira profondément et se retourna, un sourire aux lèvres. Il ne pouvait empêcher son cœur de louper quelques battements quand elle apparaissait devant lui. Et là, en cette nuit que comblait encore le désespoir, elle était entrée dans son intimité sans plus se poser de questions. Il s'adossa à la vitre, et essaya de prendre son air le plus surpris.
« -Docteur Weir ? Que faîtes-vous là ?
-Je venais m'assurer que tout allait bien, Colonel Mitchell. » Répondit-elle en s'avançant d'un pas. Elle était subjuguée par l'attraction qu'avait Cameron sur elle. C'était un militaire, mais tellement différent de ceux d'Atlantis. Ces émotions étaient tellement réelles, elles dansaient devant les yeux de la diplomate avant de s'introduire dans son cœur. Mitchell croisa les mains sur sa poitrine et coula son regard sur elle.
« -Ce n'est pas très décent de venir voir un homme en petite tenue la nuit. A moins que ce soit une tradition sur Atlantis.
-Oh non! Non! »
On y était, elle avait rougi, même dans la pénombre ambiante, il sentait la chaleur qui se dégageait d'elle.
« -Je vous taquinais. Tout va bien, la rassura-t-il.
"-Pour tout vous dire, je n'arrive pas à dormir, » commença-t-elle en avançant encore.
Mitchell décroisa ses bras, la regardant, étonné. John l'avait mis en garde...il lui avait dit :
"Elizabeth n'est pas une femme de cœur, elle cache facilement ses sentiments et les montre très difficilement, que ce soit en privé ou en public... Elle a un self control très développé. Si un jour, elle m'allongeait sur une table et me faisait l'amour c'est que vraiment...je sais pas, Dieu m'aura accepté au Paradis."
Ils avaient ensuite ri tous les deux. Mitchell savait bien que John tenait énormément à elle. Il sortit de ses pensées et se rendit compte qu'Elizabeth était à moins d'un mètre de lui. Il déglutit et avança sa main vers sa joue. Liz ferma un instant les yeux, elle fermant son ouïe, elle devait profiter un maximum du toucher. Les doigts de Cameron frôlèrent d'abord sa peau. Des frissons lui parcoururent la colonne vertébrale. Des frissons chauds, une sensation qu'elle n'avait jamais ressenti. Elle entoura le poignet de Mitchell de ses doigts fins et le serra légèrement. Cameron posa son autre main sur la taille de la diplomate. Weir plongea ses yeux dans ceux de Mitchell, ce dernier, n'en pouvant plus, poussa sa main dans le dos de la diplomate, entoura sa taille de son bras et se retourna pour la plaquer contre la vitre. Elle en eut le souffle et le cœur coupé, l'un tout court et l'autre en deux.
" Cameron... faîtes vite... attendre c'est mourir..."
Mitchell passa donc à l'acte, il avança son visage et colla ses lèvres contre celle d'Elizabeth. Cette dernière entoura le cou du militaire de ses bras fins et se plaqua contre lui. Elle ressentit les caresses osées de Cameron - dont les mains ne cessaient d'aller et venir sur ses cuisses, comme le souffle d'un ange sur son corps qui vibrait à chaque fois qu'il intensifiait le baiser. Il finit par la décoller de la vitre, la porter et se diriger vers le lit.

" Non sérieusement McKay, vous pouvez pas me lâcher ?"
La voix de John raisonnait comme les prémices d'une tempête dans le couloirs. Il avançait, agacé et de mauvaise humeur. Il avait passé une très mauvaise nuit. Il avait rêvé qu'Elizabeth était en danger, qu'elle lui échappait. En somme, il n'avait vraiment pas dormi, et voilà que Rodney le suivait sans état d'âme, sans pitié pour qu'il initialise une machine qui pourrait le faire griller dès la seconde où il la toucherait.
" Mais Colonel, vous pouvez pas vous dérober, Carson est chez un peuple allié pour au moins trois jours ! Nous avons besoin de cette machine !"
"Non !" lui cria Sheppard en se retournant brusquement. McKay se vit couper sa course et se retrouva à deux centimètres du visage du militaire qui le toisa méchamment.
" C’est Elizabeth qui veut ça. Moi je fais qu'obéir..." dit le scientifique d'une petite voix.
" Ah...elle vous a ordonné quoi au juste ?" demanda John, se radoucissant brusquement.
" Il serait temps de vous lever ! Je n'aimerai pas vous mettre en retard !" s'écria une voix. Les deux hommes se retournèrent, les quartiers de Cameron étaient ouverts. Ce dernier était habillé et appuyé à l'encadrement des portes d'une pose nonchalante et décontracté. Il avait du passer une bonne nuit. Sheppard trouva là son échappatoire et se dépêcha de se diriger vers lui avant que McKay ne réagisse. Il arriva près de Mitchell, ce dernier pâlit....il voulait refermer les portes mais hélas il était trop tard. Le coup était déjà porté, John avait déjà tout vu. Elizabeth debout là, avec une simple serviette de bain autour de son corps. Quand elle voulut répondre à Cameron, elle vit John à ses côtés. Effrayée, elle ouvrit grand ses yeux et se retint de hurler. Elle se contenta de détourner pudiquement la tête, pour ne plus voir ni l'un ni l'autre. Mitchell poussa un John et ferma les portes avant de rejoindre le reste de SG-1 sans plus d'explication. Sheppard se retint de ne pas réouvrir la porte et....après tout qu'est-ce qui l'en empêchait. Rodney qui avait voulu la scène de loin, sentait venait le désastre. Il s'éclipsa discrètement sans demander son reste.
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MessageSujet: Re: The Legend Across The Stars [Abandonnée]   The Legend Across The Stars [Abandonnée] EmptyVen 15 Sep 2006 - 12:29

John resta un moment devant la porte des quartiers de Mitchell. Il espérait peut-être y voir à travers, voir Elizabeth enfiler les habits qu’elle avait enlevé pour…à cette pensée, il la maudit intérieurement et se dirigea vers le gymnase. Il marchait comme un pantin désarticulé, la conscience envolée, refroidie, le cœur gelé. Il regardait d’un mauvais œil les militaires qui passaient près de lui ou encore les scientifiques qui le frôlaient de trop près. Il arriva bientôt en salle d'entraînement qui sentait encore la sueur des combats de l'avant-veille qui avaient opposés Ronon et Teyla. Maintenant ils étaient partis sur autre planète avec le Major Lorne pour retrouver d'éventuels survivants à la catastrophe de Sateda. John se mit une main sur le ventre, la jalousie lui serrant les entrailles et la tristesse lui engloutissant le cœur. Chaque souffle qu'il prenait lui rappelait que son amour pour ELizabeth s'était échoué sur des rochers fracassés. Des rochers qui avaient l'allure d'un certain Cameron Mitchell à qui il n'avait pourtant rien à envier. A part peut-être le fait qu'il n'était pas sous le commandement du Docteur Weir et si on prenait cela en compte, il avait une certaine longueur d'avance qui lui faisait faire du surplace. Sheppard prit donc des bâtons de combat et au lieu de se défouler avec, les observa avec une patience déterminée. Il passa ensuite ses doigts sur la matière des bâtons, s’imprégnant de leur forme. Il serrait la mâchoire pour canaliser sa colère et sa frustration. La passion ne l’emportait jamais sur la raison. C’était la première leçon que lui avait donné Elizabeth en venant sur Atlantis. En repensant à ces moments de complicité, il frappa brutalement l’air vide avec les armes. Et pourtant, il se rendait à l’évidence, Elizabeth ne l’avait pas trahie, il ne l’avait jamais possédée. A cette pensée, il balança les bâtons lourds contre la fenêtre. Les vitres se brisèrent dans un bruit de fracas et les armes de bois firent une chute qui se termina par un plongeon dans l’océan. Se rendant compte de sa rage nouvelle et surtout de sa bêtise, Sheppard quitta le gymnase avant que l’on découvrît que ce fut lui qui était responsable de ses dégâts.

« Non, ce n’est pas ça. Le conditionnement de la réaction à froid est faite de telle sorte que non seulement on économise l’énergie mais en plus on minimise les risques de dégâts. C’est pour cela que je tenais à l’initialisation de cette machine ! » s’exclama Rodney en balançant ses bras en avant dans un dernier geste d’agacement.
« Pourquoi ne l’avez-vous pas initialisé ? » demanda innocemment Ronon, qui faisait semblant de s’impliquer dans le briefing.
« Pourquoi vous êtes pas revenus avec des survivants ? Je vous en pose moi des questions ? » réfuta hostilement le scientifique.
« Rodney ! Voyons, calmez-vous ! » s’écria Elizabeth en remettant brusquement une mèche derrière son oreille. Elle n’arrêtait pas de se tordre les doigts et n’écoutait le briefing que d’une oreille discrète.
« Apparemment le Colonel Sheppard aurait eu un manque de coopération poussé. » expliqua Samantha avec un sourire moqueur. Elizabeth lança un regard léger à John avant de reporter son attention sur le bout de table qui se trouvait devant elle. Ainsi, elle ne fit pas de commentaire sur le comportement du Colonel vis à vis de son implication dans le domaine scientifique. Elle voulait éviter de se permettre trop de choses et dans l’état où il était, il pourrait très bien avouer certains faits gênants sur un coup de tête. Elle se mordit la lèvre et ferma un instant les yeux.
« Elizabeth ? Tout va bien ? » intervint la voix bienveillante de Daniel.
Elle ressentait tellement de choses en même temps, elle réouvrit les yeux et jeta un coup d’œil par la fenêtre, il faisait encore jour alors pourquoi ses voix si familière revenaient. Elle lui murmurait dans cette langue ancienne si douce, qu’elle comprenait parfaitement. Puis la seconde suivante, cette langue ne voulait plus rien dire, et les voix lui paraissaient étrangères. Le Docteur Weir referma donc les yeux espérant que ce geste construirait des digues pour stopper les vagues de murmures qui déferlaient en elle. Mais tout recommençait le manège nocturne venait tourner le jour. Elle se releva brusquement en repoussant sa chaise qui alla se cogner contre un mur plus loin. Tous relevèrent la tête pour l’observer et sous leur yeux, le Docteur Weir s’effondra. Cameron se releva immédiatement pour accourir près d’elle, il fut suivi de John et Rodney. Mitchell prit un bras et John l’autre, ils la relevèrent doucement, sans la brusquer. Elizabeth était comme essoufflée, elle haletait et ouvrit doucement les yeux. John ne reconnut pas ce regard, il agrippa un peu plus le bras de Weir, de même que Cameron. Les yeux d’Elizabeth furent pris de panique. Sa bouche eût tout juste le temps de souffler : « Ne me faîtes pas de mal » avant qu’elle ne sombre de nouveau. John se retourna vers McKay qui restait là patois. De son bras libre il lui fit un geste violent pour le brusquer :
« Prévenez une équipe médicale vite ! »
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MessageSujet: Re: The Legend Across The Stars [Abandonnée]   The Legend Across The Stars [Abandonnée] EmptyVen 3 Nov 2006 - 10:10

Il reporta alors une attention bienveillante sur sa supérieure qui semblait sommeiller paisiblement. Ni lui, ni personne ne pouvait pas voir la bataille intérieur qui faisait rage en elle. Il fronça les sourcils inquiet, et passa une main dans le dos de la diplomate et une autre sous ses cuisses. Cameron le vit arriver et ne voulait surtout pas qu’il soulève Elizabeth. Tout les moyens étaient bons pour l’éloigner et ce fut Daniel qui vint à son secours.
« - Arrêtez John ! Nous ne savons pas ce qu’elle a. La porter ou la faire bouger pourrait peut-être… »
- Ne soyez pas ridicule Docteur. Elle a besoin de moi….oui elle a besoin de moi" murmura-t-il en la soulevant. Cameron se releva brusquement et planta son regard de celui de l’atlante. Sheppard soutint ce regard de braise qui lui ordonnait silencieusement de reposer le corps de la jeune femme. John n’était pas prêt de céder, il ne voulait pas céder, il était sur son terrain et il estimait juste de pouvoir le régenter à sa manière. Elizabeth bougea un peu, elle se mordit inconsciemment la lèvre. Le militaire le remarqua mais ne la reposa pas pour autant. Comme quelque chose qui lui était dû, il la serra contre lui. Elizabeth se réveilla, elle revenait de loin. Elle ouvrit les yeux et vit le plafond, elle remonta tout de suite son torse en s’accrochant mécaniquement au cou de John qui surpris, fut déséquilibré. Ils tombèrent tous les deux à terre dans un mouvement de panique. Mitchell se précipita pour aider Weir qui préféra se consoler dans ses bras plutôt que dans ceux de son second. Cameron la serra à son tour contre lui, il la sentit trembler et regarda Sheppard toujours à terre qui devait digérer sa défaite. John se releva difficilement avec l’aide de Teyla qui observait le chef de SG-1 avec beaucoup de retenue. Elle n’avait pas apprécié le défi que les deux hommes s’étaient lancé. Surtout que le défi tournait autour d’Elizabeth, Teyla n’était pas une femme jalouse, mais comme tout être humain elle était en train de succomber à ce péché qui pour l’instant n’avait l’air de rien. Du moins de son angle de vue. Sheppard sentait une excitation sombre parcourir ses veines à la place de son sang. Il voyait désormais noir, il avait cauchemardé cela. Il allait perdre Elizabeth à tout jamais. Il la regarda dans les bras de Cameron et ne put s’y résigner. Emmagan lui serra le bras pour lui faire comprendre qu’elle le soutenait. John lui fit un signe de tête et quitta la salle de réunion avec elle, alors que l’équipe médicale entrait suivie d’un Rodney nerveux. Samantha, assez intriguée mais vite lassée par le comportement de Mitchell se décida à réagir.
« - Cameron, laissez le médecin ausculter le Docteur Weir. »
Ce dernier obéit à Sam et se dégagea d’une Elizabeth en état de choc. Ses petits tremblement continuaient de secouer la moindre parcelle de son être mais également de son âme. Il lui était déjà arrivé de partager son corps avec une autre entité. Mais le partage d’âme, elle n’avait encore jamais connu. Le Docteur Beckett poussa un peu ses infirmiers et se rapprocha vite d’Elizabeth pour la prendre en main. Il lui demanda gentiment de s’asseoir sur un siège et ouvrit sa trousse médicale. Weir jeta un dernier regard empli d’émotion à Mitchell avant que ce dernier et ses coéquipiers quittent la salle.

Le Jumper décrivit de grands cercles près de la plage du continent atlante avant de se poser doucement. Teyla sentait la crispation de son ami et avait peur qu’il fasse un atterrissage assez risqué. Mais John resta égal à lui-même et d’un self-control admirable se posa sur la plage déserte avant de commander l’ouverture de la porte arrière du Jumper. Il laissa sortir Teyla en premier et suivit les pas de la jeune femme sur le sable fin. Le soleil se cachait derrière quelques nuages gris qui ne s’annonçaient pas plus menaçant que cela. La légère brise froide leur rappelait q’ils étaient à l’équivalence du mois de janvier sur Terre. John inspira brusquement l’air, laissant ses poumons se geler dans la température fraîche. Il en fut quasiment requinqué. Il tourna sa tête et put apercevoir la chevelure rousse de Teyla se promener dans le vent. Il l’admira quelques temps obnubilé par cette danse capillaire. Ses yeux allèrent ensuite au ciel et il s’effondra à genou dans le sable avant de frapper le sol de ses poings en voulant hurler sa haine nouvelle. Teyla le regarda, s’accroupit près de lui et lui posa une main sur le dos. Elle ne dit rien et le laissa se défouler un instant assez inquiète. Au bout de quelques interminables cinq minutes, Sheppard finit par se fatiguer et se redressa un peu pour faire face à la mer. Emmagan retira sa main et s’assit près de lui avant de rabattre ses genoux contre sa poitrine. Ils étaient sur la plage depuis à peu près un quart d’heure et aucun d’eux n’avait prononcé un seul mot. Teyla savourait juste ce moment d’intimité avec son Colonel et ne voulait en aucun cas le briser. John semblait loin d’elle mais sentait sa présence. Sans la regarder, il commença à parler :
- Que faîtes-vous quand vous perdez quelque chose ?
- Pardon ? demanda Teyla en redressant la tête vers lui.
- Vous cherchez ? insista-t-il en plongeant son regard dans le sien. Teyla écarquilla un peu les yeux surprise par la détermination de Sheppard à avoir une réponse d’ordre philosophique. Elle posa ses mains au sol et d’un geste assez habile se mit face à lui. Il ne quitta pas son regard.
- Vous avez égaré quelque chose d’important Colonel ?
- Oui…il me semble…
Teyla doté d’un esprit agile comprit de quoi il en retournait. Elle se mit à genou et se pencha vers John, elle posa une main sur son torse et baissa la tête. John, intrigué ne sut quoi faire.
- Teyla, vous vous sentez bien ?
- Vous ne vous rendez pas compte de tout ce que vous êtes en train de gagner…murmura-t-elle avant de se relever brusquement. Elle s’éloigna de John et fit quelques pas seule sur le bord de plage. Sheppard l’admira de loin, il observa sa silhouette. Il s’allongea ensuite sur le dos en mettant les mains derrière sa nuque. Le ciel se présenta naturellement à ses yeux, et il remarqua que les nuages étaient plus sombres que tout à l’heure, exactement comme son cœur. Il vouait désormais une véritable haine à Atlantis, qui ne lui avait pas apporter la seule chose qu’il désirait. Soudain il entendit un cri, immense qui monta haut. Il se releva précipitamment en hurlant à son tour :
- Teyla !
Il commença à courir sur la plage n’apercevant plus son amie. Sa main glissa vers sa cuisse et il sortit son neuf millimètre qui ne le quittait jamais hors mission. Il s’arrêta au bout de cinq minutes de course à vitesse maximale, essoufflé. Il regarda autour de lui, la mer, le sable et les falaises. Où était passé Teyla ? Un mauvais pressentiment s’empara de lui. Le temps était lourd mais toujours aussi froid. Il sentait le danger partout, un danger assez insolent qui venait le frôler avant de repartir tout aussi vite. Il tourna plusieurs fois sur lui-même, arme en avant. Il devait retrouver Emmagan.
- Teyla ! hurla-t-il, de nouveau.
Un sentiment nouveau se coinça dans sa gorge. Il courut encore quelques mètres, toujours prêt à tirer.. Il inspira l’air glacial qui le réveillait, le vent tout aussi froid lui fouettait le visage. Il s’arrêta de nouveau, près d’une falaise qui paraissait immense et infranchissable. Il se retourna pour apercevoir l’océan, la plage. Rien d’autre.
- Pas elle ! Rendez-la moi ! rugit-il.
Pour lui, il n’y avait aucun doute, on avait enlevé Teyla. Un nouveau cri se fit entendre et ce n’était pas l’écho de celui de John. Un cri qui appartenait à une voix de femme. Il venait de partout à la fois, les oreilles de Sheppard étaient agressées. Apeuré, il fit demi-tour, essayant de ne pas échafauder des scénarios tous plus horribles que les autres. Le Jumper, c’était le seul moyen pour demander des secours. Il accéléra, c’était décidément pas son jour avec les femmes. Il glissa, déséquilibré par sa propre vitesse, et atterrit sur le sol. Il mangea un peu de sable et resta la quelques secondes à broyer du noir. Il se releva ensuite, tenant fermement son arme et continua sa course. Il voyait d’ailleurs la ligne d’arrivée, au loin le jumper présentait déjà ses contours. Il se précipita dedans et se jeta sur le tableau de bord avant d’enclencher sa radio.
- Atlantis ! Ici Sheppard ! répondez !
- On vous reçoit Colonel, que se passe-t-il ? répondit Samuels.
- Teyla a disparu ! J’ai besoin de renforts envoyez-moi mon équipe ! s’écria-t-il.
- J’en informe tout de suite le Docteur Weir…elle prendra…commença le technicien.
- Au Diable le Docteur Weir ! Je décide ici ! MON EQUIPE DANS LE JUMPER 2 DANS CINQ MINUTES ! hurla John, à bout…alors que les cris de détresse revenaient.
- Au Diable le Docteur Weir ?
John se raidit sur place. Son souffle fut coupé. Il venait d’entendre la voix d’Elizabeth. A ce moment là, sa détresse n’avait plus de nom. Elle l’avait entendu l’insulter. Il n’osait pas imaginer la tension qui devait régner dans la salle de contrôle. Ni dans l’état de frustration dans lequel Elizabeth devait être.
- John, rentrez sur-le-champ, ordonna-t-elle froidement.
- Je ne peux pas Elizabeth ! J’ai…perdu Teyla…souffla-t-il en s’effondrant sur le siège du pilote.
- Vous rentrez comme un grand garçon ou bien je viens vous faire chercher par la main, continua Weir, impassible.
John scruta l’horizon derrière le pare-brise. Il inspira fortement et toucha le tableau de bord.
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Lizzie Weir
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Lizzie Weir


Capricorne
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MessageSujet: Re: The Legend Across The Stars [Abandonnée]   The Legend Across The Stars [Abandonnée] EmptyDim 24 Déc 2006 - 17:13

Teyla se débattait, elle frappait avec ses pieds, griffait avec ses ongles, mordait avec ses dents. Mais elle n’attrapait que du vide. Son agresseur semblait invisible. Il lui avait plaqué une main sur la bouche pour qu’elle arrête de hurler au moment où le Colonel Sheppard était passé tout près. Elle en avait déduit qu’elle était également invisible. Après, plus de traces du Colonel, il avait subitement fait demi-tour après avoir hurler des mots qui avaient émus Teyla. Son agresseur la relâcha enfin et fatiguée, elle s’effondra au sol, en baissant la tête. L'air vibra et elle se sentit de nouveau matérielle, elle vit un pied se poser devant elle. Elle releva ses yeux qui coulèrent sur les jambes de l'homme, puis sur son torse avant d'atterrir avec horreur sur son visage. Les lèvres de Teyla se confondaient maintenant dans un rictus d'incompréhension et de surprise. Ses mains serrèrent le sable fin et sa mâchoire se crispa. Elle ne voulait pas y croire…elle ne pouvait d’ailleurs. L’homme se pencha vers elle et d’une voix énormément douce murmura :
- Vous m’avez manqué aussi…
- Comment….je vous croyais…commençait à répondre Emmagan.
- Mort ? sourit l’homme.

Carson referma brusquement sa trousse médical, il était un peu en colère contre Elizabeth. Apparemment, il s'agissait encore de surmenage. Il se releva brusquement et toisa Weir qui se faisait toute petite sur son siège.
- Depuis combien de temps n'avez-vous pas dormi ?
La diplomate rougit comme une enfant prise sur le fait. Elle détourna la tête et se mordit la lèvre. ELle n’avait pas dormi depuis quarante jours en effet. Quarante nuits, qu’elle était deux personnes à la fois. Parfois, quelque chose lui disait qu’Elizabeth Weir n’existait pas. Son esprit glissait ailleurs, au gré du vent elle était en quête de récepteur. A chaque nuit qui la poursuivait l’ombre de quelqu’un d’autre venait effleurer ses songes. Elle se sentait prisonnière d’une identité qui n’était pas sienne. Mais, cela elle devait le tenir secret, elle n’avait pas choix, elle devait y aller. Elle se releva brusquement, le rouge de ses joues avait disparu. Elle toisait maintenant Beckett qui recula d’un pas. Il reconnaissait là, le leader de cette expédition. Il comprit qu’au point où en était Elizabeth, elle n’avait plus rien à perdre.
- Dehors Carson, j’ai du travail.
- j’ai des vitamines…
- Et moi j’ai dit dehors, c’était un ordre, répéta froidement Elizabeth.
- Vous le regretterez. Vous ne pouvez pas continuer comme ça, cria Beckett, énervé.
- Elizabeth ! Me voilà ! Vite !
Tous se retournèrent vers l’entrée de la salle de réunion. John était équipé et essoufflé, il se tenait à l'encadrement des portes de la pièce. Carson le maudit, il allait encore donner du fils à retordre à Elizabeth. Il agrippa brusquement sa trousse et sortit en bousculant un John qui ne pensait qu’à secourir Teyla. Weir trembla un peu, cette sensation étrange voulait revenir. Elle fixa Sheppard dans les yeux. Comment avait-il osé proféré de tels mots à son égard, elle qui croyait qu’il la soutenait corps et âme et qu’il comprenaient ses décisions. Elle s’était trompée sur son compte, elle le regrettait amèrement, une brèche s’ouvrit dans son cœur. Mais elle savait comment punir John.
- Colonel.
- Elizabeth ! Je vous en prie…
- Docteur Weir, le ramena-t-elle à l’ordre en s’asseyant doucement sur la table de briefing.
- Teyla…continua Sheppard en sentant son cœur disparaître au fur et à mesure que sa supérieure le regardait froidement.
- J’enverrai Ronon, Cameron et Lorne la ramener, elle sera entre de bonnes mains, décida Elizabeth en regardant par la vitre.
- Non ! cria John.
- Désolée John, mais vous êtes un peu sous le coup de l’émotion, vous ferez une bêtise, expliqua Weir sur un ton sec.
- J’ai plus rien à perdre…j’irai la chercher.
- Et qui pourrait croire à ça, dit doucement Weir.
- Pardon ? demanda John. Oui, elle avait bien parlé dans une langue étrangère. Il s’approcha en fronçant les sourcils.
- A chaque choix….je n’ai aucun remords, continua Liz en le regardant. John ne reconnut pas ce regard, elle se mettait à parler une langue étrange. Sheppard commença à s’inquiéter, il était perdu dans les ténèbres de l’incompréhension et de la peur. Tout ce qu’on ne comprenait pas nous faisait peur. Elizabeth cligna un peu des yeux et posa ses doigts sur sa tempe abasourdie. Elle regarda de nouveau Sheppard :
- Vous ne discutez pas mes ordres.
- Vous vous foutez de moi ? s'indigna le militaire en frappant contre la table. Elizabeth le regarda longuement, elle essayait de trouver ses mots, mais l'anglais était devenu une langue totalement étrangère. C'était comme si elle se noyait, elle ne parvenait jamais à atteindre la surface. Elle manquait de mots, elle manquait d'air. Elle posa une main sur sa gorge et se donna du courage :
- Je suis sérieuse Colonel…
- Elizabeth ! Je vous en prie ! Teyla est en danger ! hurla Sheppard en s’approchant de Weir d’une façon exaspérée.
La diplomate ne pouvait plus bouger tellement son étonnement était grand. Elle mit son autre main sur sa gorge et doucement tâta ses cordes vocales comme si elle était devenue muette. Sa vision se dédoubla progressivement et des voix revenaient dans sa tête. Elle lâcha sa gorge pour ses oreilles. Elle appuya bien fort ses dernières pour arrêter l’invasion de mots anciens qui l’assaillait. Elle se pencha en avant dans une grimace d’imploration que John ne comprit pas. Il ne savait plus quoi faire, l’incompréhension et la haine le gagnait. D’un côté Teyla qui disparaissait et de l’autre Liz qui souffrait. Il n’en pouvait plus, il voulait hurler, il voulait frapper. Oui, il avait besoin de se défouler, une partie sombre de lui se réveillait. Mais Weir ne faisait plus attention à lui, ni à ce monde. Elle était projetée autre part. Les formes autour d’elle se disloquèrent, un tourbillon s’empara d’elle et en peu de temps tout s’arrêta.




Elizabeth était désormais assise sur une chaise, l'espace de quelques merveilleuses secondes, elle avait réussi à parler anglais, autorisant John à rechercher Teyla. Elle était seule et cette sensation horrible revint. Cette sensation d’avoir une âme pour deux, une simple âme. Elle soupira et regarda la salle de contrôle qui grouillait de monde. Oui, elle partageait son âme, ou plutôt n'avait-elle pas l'impression de partager l'âme de quelqu’un d'autre. Elle baissa la tête et ferma les yeux.
Qui que vous soyez, je vous en prie laissez-moi
- Pourquoi Elizabeth ? pourquoi vouloir revenir dans un mensonge qui dure depuis déjà trois ans.

Elle releva brusquement la tête et ouvrit les yeux, elle pouvait très bien être manipulée, les Asurans l’avaient encore infectée ? Mais au fond d’elle, elle savait, elle savait tout, cependant elle refusait de le croire. C’était immense. Trop immense, même pour une victoire si attendue. Elle se dirigea d’un pas peu sûr vers la salle d’embarcation pour pouvoir regagner ses quartiers. Oui, elle devait partir…rester sur la Neuvième Cité n’était pas ce qu’on attendait d’elle.
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