La vérité se cache dans les rêves - par Lizzie [T]

EDIT : Cette fanfiction a participé au premier concours.

Titre : La Vérité Se Cache Dans Les Rêves.
Série : Stargate Atlantis
Thème :Un personnage voyage dans les rêves de ses coéquipiers


« Colonel ! Colonel Sortez-vous de là ! »
Teyla le lui criait depuis déjà cinq minutes, elle voulait l’extirper de là mais elle ne pouvait pas. McKay lui avait dit que si elle aidait leur supérieur, elle finirait à sa place, or ce n’était pas une place vraiment convoitée. John Sheppard était coincé dans un rayon lumineux, il lévitait de quelques centimètres au-dessus du sol. Il était comme paralysé, son visage se tordait dans une immense grimace de douleur. Rodney avait expliqué aux personnes présentes que ce rayon était extrêmement radioactif et que John ne pouvait pas sortir de là car la douleur le foudroyait sur place. Le visage de Teyla était ravagé d’angoisse et de désespoir. Dieu, ce qu’elle aimait John et il était en train de mourir devant son regard. Elle ferma les yeux et se réconforta intérieurement :
« Il aurait préféré que je reste en vie. »
Ce fut à cause de cette pensée que Teyla n’alla pas risquer sa vie pour sauver celui qu’elle aimait. Ronon attendait l’issue de la souffrance de John tout en regardant Rodney pianoter sur la console pour trouver un moyen.
« Docteur Weir ! » s’exclama Ronon.
Mckay se retourna brusquement, bien qu’il ne s’appelait pas Docteur Weir, il s’était senti tout de suite concerné. Ses craintes se confirmèrent hélas. Elizabeth qui les avait accompagné pour déchiffrer certaines runes avait lâché son sac et était en train de se précipiter vers le halo lumineux qui tuait John. Elle ferma les yeux et plongea vers son collègue. Le visage de McKay se disloqua…elle était folle !
Sheppard fut projeté en avant et quitta le rayon paralysant qui enfermait désormais Weir. Cette dernière restait à genou en train de se tenir le poignet, la tête baissée, le visage encadré par ses cheveux. Teyla se précipita vers le colonel de même que Ronon. Rodney lui resta figé à observer Elizabeth qui se crispait. Emmagan mit la tête de John sur ses genoux et lui passa une main sur la joue :
« Colonel Sheppard… »
Ce dernier répondit immédiatement en ouvrant les yeux. Ses vêtements étaient à moitié déchirés, sa peau était rouge vif et parfois saignait en abondance. Il sourit à Teyla et posa une main sur le cou de l’athosienne:
« Teyla, vous avez réussi à me sortir de là… » chuchota-t-il, ému.
« Oui, c’est fini. » répondit Teyla, heureuse.
Ronon la foudroya du regard, mais il se dit qu’une fois rentré sur Atlantis, elle lui dirait tout. Le trio était proche de la sortie du temple, Emmagan demanda alors à Dex de l’aider à transporter le blesser vers le jumper qui se trouvait à l’extérieur pour retourner sur Atlantis. Cette tâche se révéla plus difficile que prévue car Sheppard perdit connaissance. Ronon se tourna vers Mckay :
« On retourne sur Atlantis pour soigner John ! Restez ici on vous enverra des renforts. »
« Elizabeth… » murmura Rodney, effrayé par la position de la diplomate.
« Je prends ça pour un « oui » » trancha Ronon en portant Sheppard sur son dos.
Rodney attendit qu’ils furent tous partis pour s’approcher du halo lumineux, il se mit face à Elizabeth et commença à parler :
« Je vais trouver un moyen de vous sortir de là… »
« Il y a un moyen…. » murmura furieusement Elizabeth, les cheveux mouillés par la sueur. Elle se tut brusquement et ferma les yeux. Mckay mit quelques secondes à comprendre, elle avait arrêté de respirer. Il se mit à gesticuler autour du halo en criant :
« Docteur Weir ! Respirez ! Ce n’est pas la bonne solution, il suffirait que vous teniez quelques… »
Il s’arrêta, se rendant brusquement compte que pour trouver ne serait-ce le début d’une solution, il lui faudrait des heures de recherches. Or un quart d’heure dans ce rayon d’énergie était fatal. Il regarda sa montre, Weir y était depuis à peu près huit minutes. Après quatre minutes, le rayon disparut et Weir s’effondra à terre. Rodney s’approcha doucement et s’agenouilla, elle ne respirait toujours pas….il voulait se rappeler de ses cours de secourisme. Il mit alors ses deux mains sur le cœur d’Elizabeth et commença à s’embrouiller :
« On appuie dix fois ensuite on bouche à bouche trois fois…mais qu’est-ce que je dis ! Bouche à boucher ca n’existe pas…c’est que pour les noyés ! Oh mon dieu ! qu’est-ce que je vais faire… »
Il se mit alors simplement à appuyer sur le cœur d’Elizabeth, désespéré, tout en la suppliant de respirer. Après quelques secondes, elle se mit à tousser et elle se retourna sur le côté en gémissant. Pour la première fois depuis très longtemps, McKay se signa.
*


Teyla quitta le chevet d’Elizabeth qui dormait pour aller à celui de John qui se trouvait juste à côté. Il se remettait très bien de ses blessures, et elle en était très contente. Elle s’assit et prit la main de John, ce dernier qui regardait vers la fenêtre sursauta et tourna la tête vers Teyla. Elle fut tellement heureuse quand il lui sourit d’une manière indéfinissable. Il lui serra la main :
« Bonjour Teyla. »
« Bonjour John, vous allez mieux ? »
« Bien évidemment ! Je peux même dire que je suis prêt à recommencer cette petit aventure les doigts dans le nez ! »
« Les doigts dans le nez ? » demanda Teyla, curieuse et amusée par cette expression.
Elizabeth bougea un peu et se réveilla, elle voulut s’étirer mais la douleur qui parcourait son corps ne le lui permit guère. Elle tourna la tête et aperçut John et Teyla, mieux que les apercevoir, elle pouvait les entendre :
« C’était une rude expérience… » approuva Emmagan.
« Je ne vous remercierai jamais assez de m’avoir sauver la vie. J’étais en train de souffrir d’une manière horrible, je voulais que l’on me tue… » dit John, ému de nouveau.
« C’était normal, John. Je serais prête à recommencer. » sourit Teyla.
Weir détourna la tête, partagée entre un sentiment de haine et d’incompréhension. Teyla avoir sauvé la vie de Sheppard. Cela ne s’était pas passé comme ça, bien au contraire. Emmagan n’avait rien fait pour sortir de John là, à part pleurer bien évidemment. Elizabeth serra les poings et ferma les yeux pour essayer de dormir. Mais le sommeil ne vint pas.

*

Sheppard entra dans le bureau d’Elizabeth, elle était sortie de l’infirmerie hier. Quand elle aperçut le militaire pénétrer dans son sanctuaire, elle voulut sortir. Elle décida de rester pour savoir ce qu’il allait lui dire. John s’avança en sifflotant et s’assit, comme à son habitude, sur le bureau de la diplomate, avec un air confiant et complice. Weir ne fit pas attention à lui et continua le rapport sur la mission qui les avait blessé tous les deux. Quand elle repensa à la scène de l’infirmerie son cœur se pinça, elle préféra ne rien dire. Ce fut donc John qui prit la parole :
« Content de voir que vous allez mieux. Cette sale lumière a failli nous transformer en bouilli. »
« Oui, j’ai eu beaucoup de chance de m‘en être sortie seule. » répondit simplement Elizabeth, d’un ton sec.
« C’est vrai, ce n’était pas donné à moi en tout cas. Qu’aurai-je fait sans Teyla ? »
Elizabeth arrêta de taper sur son ordinateur et se retourna brusquement vers John le foudroyant du regard. Elle se mordit la lèvre d’indignation. Sheppard, lui y vit autre chose :
« Oh je ne dis pas que vous n’êtes pas courageuse parce que vous n’avez pas agi comme elle…pas du tout…c’est une guerrière, elle connaît le risque. Vous êtes… »
« Désolée Colonel, vous permettez ? » le coupa Elizabeth, à bout, avant de se lever pour partir.
« Bien évidemment, vous devez être demandée après votre retour. » sourit John.
« Merci. » lâcha durement Weir.
Il la regarda quitter la pièce, ne comprenant pas l’origine de son ressentiment. Il pensa qu’il avait été maladroit mais se dit que tout cela allait passer. Il soupira, se passa une main dans les cheveux et sauta à terre pour sortir du bureau.
*
John était dans ses quartiers et admirait la ciel étoilé depuis la fenêtre de la salle de bain. Il passa une main sur son torse nu et mit une serviette autour de son cou avant de retourner dans la pièce principale. Il s’assit sur son lit, s’essuya le visage où des gouttes d’eau perlaient avant de s’allonger sur le matelas confortable. Après une dure journée, il ne pensait qu’à se reposer. Hélas qui aurait cru que cette nuit là, Sheppard allait encore avoir l’équivalent d’une dure journée.

John était assis à la place d’Elizabeth, il regardait l’écran de l’ordinateur où il écrivait un rapport. Il examina ses mains qui étaient devenues beaucoup plus fines et beaucoup plus gracieuses. Pris d’un soudain malaise, il porta ses nouveaux doigts à sa poitrine qui s’annonçait également nouvelle, vu qu’elle avait pris un peu plus de volume. Il se leva rapidement, craignant le pire…il vint se camper devant une vitre qui lui confirma ses craintes. Il était dans le corps d’Elizabeth Weir. Il se maudit intérieurement de rêver à des choses aussi tordues…car oui cela devait bien être un rêve.
Ronon entra dans le bureau, ne sachant plus où se mettre, John s’avança et prit place dans le siège que Liz occupait habituellement. A partir de là, il ne contrôla plus rien. Il fit un geste pour que Dex s’assit en face du bureau. Ce dernier hocha la tête et s’exécuta. Le Runner s’accouda à la table et se pencha vers Elizabeth (John). Son regard était brillant d’incompréhension et de tension. Ses muscles étaient bandés et sa mine indignée. Il finit par parler :
« Voulez-vous que je lui dise ! »
« Non Ronon ! » lâcha Elizabeth. John trouva bizarre d’avoir la voix de sa collègue.
« Pourtant elle a menti comme une hypocrite ! Je déteste ça ! je pourrai aller la tuer pour vous Docteur Weir ! Elle ne mérite que ça ! » s’exclama sauvagement Dex. Sheppard fut à nouveau étonné par l’agressivité dont usait Ronon devant Weir ou plutôt devant lui.
« Ronon, c’est très gentil de vouloir m’aider. Mais je trouverai bien un moment pour dire la vérité à John. Une vérité que Teyla lui a malheureusement caché. » répondit calmement Weir. John commença vraiment à douter. « J’ai subi une injustice c’est vrai, mais courir après la reconnaissance du Colonel serait se rabaisser au niveau de Teyla… »
« C’est vrai, mais votre reconnaissance est largement méritée. Vous ne devez la vie qu’à vous-même… »
« Je sais, Ronon…maintenant disposez…et merci » termina Liz, à bout. Sheppard finit par comprendre que ce n’était pas son rêve qu’il était en train de vivre. Tout était bizarre, quand il rêvait cela ne se passait pas comme ça. Il ne rêvait jamais de telles choses. De plus, il ne savait rien de cette histoire de mensonge/vérité là.
Ronon se leva, salua distinctement Weir et prit la direction de la sortie où il croisa Rodney qui entra. Elizabeth, donc John en même temps, sourit à l’astrophysicien. Ce dernier s’assit sur le siège, de manière décontractée mais les yeux ne cessant de bouger tellement il était nerveux. Elizabeth mit une main en avant et lui demanda de se calmer, ce qu’il fit avec un rire nerveux. Elle croisa ses mains devant elle et lui sourit :
« Tout d’abord, j’aimerai vous remercier pour avoir essayé de me sauver la vie. »
« C’était normal Elizabeth. J’ai eu une peur bleue quand vous avez plongé pour… »
« Rodney, je sais ce que j’ai fait merci. » le coupa Elizabeth avec un sourire.
« Oui mais je voulais accentuer ce trait de bravoure. Un trait de caractère qui a sauvé la vie de l’un des nôtres. D’ailleurs comment l’a pris John ? » demanda innocemment Rodney en jouant avec ses mains. « C’est tellement rare que la dirigeante se mette à sauver quelqu’un de l’équipe. »
« Ne vous inquiétez pas pour la réaction de John parce qu’il n’est pas au courant. » craqua Lizzie en se prenant la tête des deux mains pour cacher les larmes qui commençaient à perler à ses yeux. Rodney blêmit et la montra du doigt :
« Il n’est pas au courant pour… »
« Non. » dit Weir dans un sanglot.
« Ca doit faire mal. Mais pourquoi il ne le sait pas ? oh ! Je vois maintenant ! Teyla ne lui a rien dit ! »
« Oui, j’ai demandé à Ronon de ne pas ne parler et vous non plus. Je ne vais pas déchirer notre équipe pour ça n’est-ce pas ? Cette affaire n’est pas si importante. J’aurai pu faire pareil avec n’importe qui. C’est oublié. » expliqua sincèrement Elizabeth. Même si John commençait à comprendre, il était vachement touché par la sincérité d’Elizabeth, une sincérité qu’il pouvait ressentir vu qu’il était dans son corps. Rodney bougea dans son siège mal à l’aise :
« Même c’est quand même, je sais que vous ne courrez pas après la gloire mais quand même…moi j’aurais tenu à ce que tout le monde sache que j’ai sauvé une vie en particuliers cette vie! » s’indigna McKay.
« Je sais Rodney, mais sauver une vie est un acte normal, on doit pas s’enorgueillir à cause de cela. Teyla doit avoir ses raisons, je suis sûre. Je crois qu’elle a un faible pour notre Colonel, elle ne voulait peut-être pas perdre la face devant lui. C’est une affaire entre elle et lui maintenant. » continua calmement Elizabeth en arrivant à sourire au scientifique. Ce dernier se pencha vers elle :
« Je ne suis pas dupe Elizabeth. Vous avez souffert plus que John pour ça. A votre place je serai en rage, parce qu’on m’a trahi. Pour moi dire la vérité est plus important que sauver la vie, parce que la vérité peut en épargner des vies. Alors dîtes-là moi cette fameuse vérité, vous avez le plus de haine contre Teyla qui a menti ou contre John qui est ignorant. »
« Oh Rodney, bien sûr que je suis plus en colère contre John. Il n’a même pas essayé de comprendre ce qui s’était réellement passé. Il a foncé tête baissé et il a cru Teyla. Je fais dans la diplomatie et la politique et je suis bien évidemment indignée de voir quelqu’un se faire duper ainsi…il est le seul responsable. » avoua Weir. Sheppard eut l’esprit frappé par une telle révélation, sa vue se brouilla.

OoO°OoO

« Il est le seul responsable. »
« Il est le seul responsable. »
John ouvrit brusquement la yeux et se redressa dans son lit au milieu de draps trempés de sueur. Il rejeta les draps par terre et mit les pieds au sol, le contact froid du dallage avec sa peau lui fit énormément de bien. Il détendit ses épaules et se leva dans un bond tout en jetant un coup d’œil au réveil numérique installer sur son chevet : 10:45 AM. Il passa une main moite dans ses cheveux, les ébouriffa et se dirigea vers la salle de bain.
Après quelques minutes passées à réfléchir, on entra dans ses quartiers. Il sortit de la sale de bain où il méditait en entendant une personne entrer. Il sourit en apercevant Teyla qui restait sur le seuil à lui rendre son sourire. Il lui fit un geste et la pria d’entrer. L’athosienne fut un peu gênée car Sheppard était torse nu et avait un simple pantalon de pyjama. Elle essaya cependant de ne pas loucher sur des parties douteuses et expliqua la raison de sa présence tout en plongeant son regard dans les yeux magnifiques du Colonel. Ce dernier se tapa la paume de la main contre le front. Il avait oublié l’entraînement qui débutait à 10h30, Teyla était venu le lui rappeler. Il s’excusa car sa nuit avait été mouvementée et qu’il venait à peine de se réveiller. Ce fut avec un sourire amusé qu’il accepta les sarcasmes assez gentils sur sa paresse. Ils rirent tous les deux quand il lui demanda si elle permettait qu’il allât se changer. Elle dit « oui » en rougissant et en baissant la tête.
Quelques minutes plus tard, ils étaient en route pour le gymnase. Teyla, un peu inquiète, voulut savoir les raisons de cette fameuse nuit agitée. Il ne s’attarda pas sur la raison, prétextant un cauchemar. Cela n’arrangea pas son cas, elle lui rappela que lui-même lui avait conseillé d’aller voir la psychologue lorsque son don s’était réveillé. Il lui promit d’y réfléchir au moment où ils arrivaient au gymnase. L’immense salle était vide et baignée par la lumière généreuse du soleil. Il commença à faire une blague à laquelle sourit l’athosienne quand l’intercom s’enclencha, c’était la voix d’Elizabeth :
« Rodney Mckay ! Où est votre radio ? ! Je dois être obligée de brancher l’intercom pour vous appeler ! Je suis pas d’humeur alors dépêchez-vous de venir en salle de contrôle, sinon vous serez le seul responsable de ce qu’il vous arrivera ! »
John n’entendit pas la fin de sa phrase, son esprit bloqua sur « le seul responsable ». Il voyait la silhouette fantomatique d’Elizabeth assise à son bureau en face de Rodney, dans un coin du gymnase…mais si le bureau, ses accessoires et les deux personnes étaient pâles comme des spectres, leur voix s’entendaient clairement :
« Il est le seul responsable » avoua Elizabeth.
Sheppard recula brusquement mettant un bras devant ses yeux car le « fantôme » d’Elizabeth s’était levé et s’approchait de lui en disant :
« Il est le seul responsable. »
Il était en train de rêver éveillé. Teyla le ramena à la réalité, il vit sa mine inquiète et sentit le contact de sa peau sur son avant-bras. Elle se pencha vers lui :
« John ? Vous allez bien ? »
« J’aimerais savoir quelque chose Teyla ? »
« Elizabeth vous aurait-elle sauvé la vie ? »
« Non, pas du tout. » répondit Emmagan, perplexe.
« J’aimerais savoir ce qui s’est passé…comment elle a pu se retrouver prisonnière de ce rayon. Elle ne m’a pas laissé accès au rapport qu’elle doit envoyer dans une semaine. »
Emmagan fut soulagée que John n’eût pas accès au rapport de Weir, car elle n’aurait pas eu le courage de lui expliquer son mensonge. Elle finit par lui sourire :
« Allons John, pourquoi remuer de méchants souvenirs ? » Teyla ne voulut pas mentir davantage, elle détestait cela mais devant la mine non satisfaite de Sheppard elle s’obligea à le faire :
« J’ai plongé pour vous sortir de ce rayon, Elizabeth a voulu m’en empêcher et finalement…c’est elle qui s’est retrouvée coincer dedans. »
« Donc, Elizabeth vous a empêché de me sauver la vie. D’une certaine façon vous m’avez menti par omission, en oubliant de me dire qu’Elizabeth vous avait empêché de me sauver la vie. Vraiment, je ne la croyais pas aussi tordue… »
« Oui, c’est ça.. » approuva doucement Teyla sans s’empêcher de frissonner. Même si le début de haine que John portait à Elizabeth l’arrangeait, elle ne l’approuvait pas pour autant mais elle n’eut pas le courage de le contredire. Après tout, c’était lui qui allait trop loin, pourquoi Weir aurait empêché Teyla de sauver John ? Elle n’avait pas du tout dit ça, au contraire, elle voulait faire comprendre que Weir avait essayé de la sauver, elle, Teyla. Compensant ainsi son premier mensonge. Teyla ressentit un malaise, elle était allée trop loin et c’était pour cette raison qu’elle ne pouvait pas revenir en arrière. Weir était une diplomate, elle saurait régler son futur conflit avec John. Elle recula un peu avec un sourire forcé :
« Je dois vous laisser John, j’ai promis à Aling de lui rendre visite aujourd’hui. »
« D’accord. Faîtes attention à vous. »
« Merci » répondit Emmagan en se précipitant hors du gymnase.
*
John était fatigué, il avait l’impression d’avoir fait du sport toute la journée, il était allé voir Elizabeth et il lui avait fait un vrai scandale…elle en avait presque pleuré. C’était pour cela, qu’on le retrouva à vingt heures trente, en train de se préparer à dormir. Il s’assit sur son lit, enleva ses chaussures puis ses chaussettes tout en pensant qu’il rêverait peut-être simultanément de nouveau avec Elizabeth, pouvant découvrir sa culpabilité. Il était bien placé pour savoir que quand on se sentait coupable, on faisait des rêves explicites, montrant notre culpabilité et nous rongeant encore plus les sangs.
Vraiment, jamais il n’aurait cru qu’Elizabeth pouvait empêcher Teyla de faire un acte de bravoure par jalousie. Sa seule fut récompense fut de se retrouver à son tour prisonnière de ce halo mystérieux. Dire qu’il avait été content qu’elle en sortît. Il avait cru qu’il portait des sentiments dignes envers, elle avait perdu son respect et bien d’autres choses qu’il avait envers elle. Il secoua la tête, pris d’une fièvre soudaine. Ses pensées n’étaient plus vraiment claires quant à ces histoires. Mais dans sa folie, qu’une seule chose comptait…Teyla disait la vérité et celle qui mentait c’était Elizabeth. Il la maudit, s’allongea sur le lit confortable et calla sa tête dans le creux de l’oreiller avant de fermer les yeux.

John était dans le bureau du Dr. Heightmeyer, psychologue de la cité. Cette salle était particulièrement belle et agréable, parfaite pour se confier. Elizabeth devait se culpabiliser à mort au point de rêver d’aller voir la psychologue pour régler ses problèmes. Seulement, Sheppard se rendit vite compte que quelque chose ne tournait pas rond ici. Il ne se sentait pas comme la dernière fois…il tourna la tête vers une vitre qui lui renvoya un nouveau reflet. Celui de Teyla. Son esprit fut violemment frappé...il trouva milles excuses dans une fièvre intense. Elle était là pour avouer ce qu’Elizabeth avait fait, pour dire qu’elle était soulagée qu’elle eût réussi à sauver John…il était dans le rêve de Teyla et à partir de maintenant, il ne contrôlait plus rien.
Teyla (John) bougea nerveusement dans son fauteuil, elle avait la gorge sèche…un verre d’eau qui n’était pas là avant apparut sur le bureau, elle le prit et but au moment où Kate revenait et s’asseyait devant elle avec un grand sourire. Emmangan (Sheppard) lui rendit un sourire crispé mais confiant…Kate décida de commencer la séance :
« Bonsoir Teyla, vous allez bien ? »
« Oui Docteur… »
« Je vous en prie, nous nous connaissons bien maintenant, appelez-moi : Kate » sourit la psy.
« Je vais bien…Kate » lâcha l’athosienne en insistant bien hypocritement sur le prénom.
« Bon, alors Teyla, c’est encore votre ADN Wraiths qui fait des ravages ? » voulut plaisanter la psychologue. Humour qui déplut franchement aussi bien à Teyla qu’à John qui vivait son rêve.
« Pas du tout…je viens en quelque sorte me confesser… » expliqua difficilement Teyla.
« Oh ! Mais je ne suis pas prêtre…je ne pense pas que Freud approuverait cela… » commença gentiment Heightmeyer.
« Docteur ! J’ai fait d’immenses efforts pour venir ici alors s’il vous plaît ! » s’exclama une Teyla indignée. Sheppard l’approuva inconsciemment.
« Bien alors racontez-moi… » reprit sérieusement Kate, en prenant son agenda électronique.
« J’ai menti plusieurs fois… » commença l’athosienne. John ne fut pas plus alarmé que cela.
« Réellement, vous avez peur d’être mythomane ? Mais continuer, c’est intéressant. » intervint la psychologue.
« C’était il y a quelques jours quand nous sommes partis en mission…John a été pris dans une sorte de rayon lumineux horriblement mortel d’après McKay, il souffrait milles morts. J’ai pleuré Doc...Kate…mais c’est tout ce que j’ai fait…j’étais tétanisée, je n’ai pas bougé alors que John se faisait torturer. Mckay essayait de trouver un moyen de le faire sortir de là. Elizabeth qui déchiffrait des runes à l’entrée est arrivée pour nous annoncer quelque chose. Elle a vu John dans cette mauvaise passe, elle n’a pas hésité, elle a balancé ses affaires…elle s’est précipitée dans la lumière, presque sans réfléchir, elle en a fait sortir John et elle a été retenue dedans. Je suis allée soutenir John qui gisait à terre, mais je n’ai pas eu le courage de lui dire que ce n’était pas moi qui l’avait tiré des griffes de la mort…pire maintenant, il déteste Elizabeth à cause de moi… »
« Alors et bien, vous pourriez aller le lui dire, je ne pense pas que ce soit de la mythomanie mais ce qui pourrait vous alléger serait d’aller le lui dire… » répondit simplement la psychologue avec un air dégoûté. Puis Kate se leva, salua sèchement Teyla et vaqua à ses occupations.
Le décor changea soudainement, Teyla (John) était dans le gymnase et justement elle était devant John qui lui souriait. Sheppard qui vivait le rêve ne savait plus quoi penser, voilà que Teyla rêvait de lui et il se doutait bien pourquoi. Elle demanda gentiment à John de s’asseoir avec elle, le John du rêve d’Emmagan s’exécuta avec plaisir. Elle lui prit la main et déglutit après un silence de quelques secondes, elle finit par craquer :
« C’est Elizabeth qui vous a sauvé la vie. »
« Pardon ? Mais Teyla, c’est impossible, Elizabeth ne pourrait jamais me sauver la vie. » répondit John en posant une main sur la joue de l’athosienne :
« C’est vous qui m’avez sauvé Teyla…parce que vous êtes une femme courageuse et je vous aime. »
la scène s’arrêta tout à coup, le décor changea et Teyla (John) se retrouva de nouveau debout dans le gymnase où John lui faisait face avec sourire. Elle demanda gentiment à John de s’asseoir avec elle, le John du rêve d’Emmagan s’exécuta avec plaisir. Elle lui prit la main et déglutit après un silence de quelques secondes, elle finit par craquer :
« C’est Elizabeth qui vous a sauvé la vie…d’une manière courageuse et… »
« Pardon ? » lâcha cette fois-ci John.
« J’ai menti, je n’ai pas eu la force de vous dire que c’était elle… »
« Vous m’avez menti pour que je vous sois reconnaissant de m’avoir sauvé la vie. »
« C’est un peu ça… »murmura l’athosienne, coupable.
« Désolé, mais je suis déçu… » dit simplement John en lâchant la main de Teyla. Il se releva et partit brusquement, laissant une Teyla au bord des larmes. Elle se retourna et vit Ronon approcher. Il s’agenouilla près d’elle et montra la porte du menton, les lèvres d’Emmagan tremblèrent. John qui vivait son rêve était partagé entre une envie de meurtre et un sentiment de culpabilité. Ronon prit la main de l’athosienne :
« C’est pas bien grave, il saura vous pardonner… »
« Comment ? » demanda Teyla, n’y croyant pas.
« On peut pas en vouloir à quelqu’un parce qu’il nous aime. » répondit Ronon en écrasant une larme qui coulait sur la joue de la jeune femme.
« Merci d’être là en ce moment Ronon. » chuchota Teyla en prenant la main de Dex.
« Ca me fait drôle de dire ça, mais les amis c’est fait pour ça. Je vous apprécie trop pour vous laisser seule »
Teyla se jeta alors dans les bras de Ronon en pleurant. L’ancien Runner la serra contre elle.

OoO°OoO

John se redressa brusquement en ouvrant les yeux, il secoua sa tête pour se remettre les idées en place. Il se traita de crétin plusieurs fois à voix basse. Il repensa à la façon dont il avait traité Elizabeth, croyant qu’elle avait été jalouse au point d’empêcher Teyla de lui sauver la vie. Il l’avait vraiment blessée, il n’avait même pas entendu les arguments de la diplomate, et il ne s’en souvenait même plus. Le pire c’était qu’il était sorti de cette entrevue encore plus furieux qu’avant. Mais désormais, il culpabilisait de ne pas avoir cherché la vérité, de ne pas avoir posé les bonnes questions. En fait, son espoir, était qu’Elizabeth fût réellement jalouse d’Emmagan, il savait ardemment que Weir avait un faible pour lui mais il voulait qu’elle le désirât d’une autre façon. Il avait senti dans ce rêve que Teyla s’était découvert un nouveau sentiment, car oui, quand vous rentriez dans les rêves de certaines personnes, vous ressentez leur émotions réelles car elles sont remises en question par le subconscient. Jusque là Emmagan croyait réellement aimer Sheppard, elle avait du l’aimer avant l’arrivée de Ronon.
Sheppard ne savait plus où se mettre, dans le rêve d’Elizabeth, il n’avait pas senti d’amour particulier quand la diplomate parlait de lui. Il se maudit une nouvelle fois et regarda l’heure : 1:02 AM. Il ne put se retenir et malgré l’heure plongea hors du lit et se propulsa dans les couloirs. Il arpenta ces derniers en quatrième vitesse, plus sa vélocité s’intensifiait, plus tout devenait clair dans sa tête, ses idées s’éclaircirent et il put remettre correctement les pièces du puzzle. Il appuya sur le bouton de la porte et cette dernière s’ouvrit, ce fut ainsi qu’il ralentit pour marcher doucement dans les quartiers de Weir. Il avançait à pas feutré pour ne pas réveiller Elizabeth, il approcha du lit doucement mais découvrit avec étonnement qu’elle n’y était pas.
Un instant, il eut peur qu’elle fut dans les quartiers d’un autre homme. Il chassa vite cette pensée et se précipita dehors. Il s’arrêta à mi-chemin pour regarder autour de lui…il n’y avait personne, même à cette heure-ci le vide était anormal. D’habitude, on croisait toujours des soldats de garde. Il ne fit guère plus attention et reprit sa course en direction du bureau de Weir, il rentra dedans brusquement et se calma avant de faire une mine adoucie devant le spectacle qui s’offrait à lui. Elizabeth s’était assoupie sur son bureau, une tasse de café à côté d’elle, l’ordinateur en veille et des tonnes de notes sous son visage. Il s’approcha doucement et posa une main sur le bureau…il avança ses doigts doucement jusqu’à ce qu’ils touchent le coude nu de la diplomate.

Il était à nouveau dans le corps d’Elizabeth, ayant l’habitude de cette sensation, il s’en rendit tout de suite compte sans avoir besoin d’un reflet dans une vitre. De toute manière, il se trouvait sur les balcons, donc il n’y avait pas beaucoup de vitres à disposition. La légère brise de l’océan s’engouffrait dans les cheveux d’Elizabeth, lui donnant une sensation de fraîcheur et de bonheur que John ressentait également étant dans son corps. Puis tout changea brusquement, le ciel s’assombrit et Weir ressentit de la peur et de la tristesse. Elizabeth (John) se retourna vers l’accès qui menait aux balcons pour y découvrir Sheppard. Ce dernier s’avança, les traits distordus par la colère. Liz dut reculer brusquement jusqu’à la rambarde car le militaire s’avançait de trop. John pouvait comprendre ce qu’elle avait ressenti quand ce jour-là, il était venu lui parler de sa jalousie. Sheppard s’arrêta à un centimètre du visage d’Elizabeth et dit rageusement :
« Vous avez empêchez Teyla de me sauver la vie ! »
« John…qui vous a dit ça ? » demanda Elizabeth terrifiée.
« Vous n’avez même pas à le savoir ! Je vous croyais honnête avec votre entourage, pourquoi avoir fait ça ? Me laisser mourir vous aurez apporté quoi ? » hurla de nouveau John.
« Jamais je ne vous aurai laissé mourir John… » gémit Weir, en se tassant devant le regard furieux que lui lançait l’homme.
« Vous mentez ! Comme d’habitude ! Manipulez les gens vous savez bien faire ! » cria Sheppard. John qui vivait à travers Elizabeth voulut se tuer, tellement son attitude le dégoûtait pourtant Weir revivait bien la scène qu’il avait oublié cet après-midi. Elizabeth lui posa une main sur le torse pour le faire reculer car il était dangereusement près. Oui, elle avait peur que dans sa frénésie, il ne la fît passer par dessus bord. Il lui attrapa brusquement le poignet et le lui tordit :
« Jamais je n’ai vu une femme plus tordue que vous, vous êtes froide et sans cœur! »
A ce moment, John qui voyait à travers Elizabeth aurait juré qu’il était parti en laissant Weir en larmes. C’était ce qu’il avait fait d’ailleurs, mais dans son rêve, Liz rajouta et rêva une réplique qu’elle n’avait jamais dîtes dans la réalité et qui blessa énormément John :
« Puisque nous en sommes à nous dire nos quatre vérités, laissez moi vous dire ce que je pense de vous ! » s’exclama Elizabeth en se dégageant vivement. « La première fois que je vous ai vu, je vous ai trouvé, grossier, arrogant et irrespectueux…je m’étais dit qu’il était possible…possible que je me trompe, mais je ne m’étais pas trompée, vous êtes le dernier homme qui ferait mon bonheur. »
Loin derrière, la foudre frappa et le tonnerre gronda. Elizabeth avait les yeux en larmes et l’autre John avait reculé, le visage disloqué par la blessure qu’elle lui avait infligé. Le vrai Sheppard comprit vite ce que cela voulait dire, il ne devait pas attendre qu’Elizabeth le blessât pour se rendre compte réellement du plus important.

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John ôta sa main du coude d’Elizabeth et ouvrit les yeux. Il avait de nouveau vécu un de ses rêves. Weir gémit, bougea mais resta endormie. Il lui sourit et fit demi-tour.

*

Teyla para rapidement le coup de Sheppard qui était très en forme ce matin. La dernière fois qu’elle l’avait vu aussi compétent était le jour où le rétrovirus s’était emparé de lui. Confirmant ses craintes, John finit de la désarmer et la renversa à terre, la maintenant au sol avec son avant-bras sur son cou. La sueur qui perlait au front du militaire vint tomber sur le visage de l’athosienne quand il se rapprocha. Il sourit volontairement :
« Et si nous étions sincères Teyla… »
« Colonel Sheppard… »
« Oh, John suffira. Pourquoi ne pas m’avoir dit qu’Elizabeth m’avait sauvé ? »
« Je n’avais pas eu le courage, vous paraissiez tellement ému…je n’ai pas voulu que vous me délaissiez…je n’ai pas bougé parce que je me disais que vous auriez voulu que je reste en vie… »expliqua Teyla, le souffle coupé par le coude de John.
« Là vous avez été honnête avec vous-même en disant cela. Vous ne lésinez pas sur les moyens Teyla. »
« Je suis confuse Colonel. Dieu seul sait que je n’ai voulu porté préjudice à personne, je me suis emmêlée dans mes propres sentiments… » dit simplement Emmagan en essayant de se dégager.
John ôta son coude et l’athosienne put s’asseoir, son compagnon s’assit également attendant qu’elle continuât :
« Elizabeth a fait preuve d’un courage extraordinaire, elle a plongé vers vous et vous a poussé hors de ce rayon. Je sais qu’elle a du être touchée par mon mensonge. Mais la haine que vous lui avez porté venait de vous et non de moi, je ne vous ai jamais dit qu’elle m’avait empêché de vous sauver. » se défendit farouchement Teyla.
« Oui, j’ai été tordu sur ce coup-là, j’étais dans une transe… »
« Ne vous en faîtes pas, nous avons tous nos moments. » le rassura la jeune femme en lui mettant une main sur le bras. « Elizabeth faisait des recherches de traduction sur le temple où ça vous ait arrivé, il semble que ce rayon ait des effets secondaires, maintenant qu’elle est partie vous pourrez avoir accès aux dossiers. »
« Partie ? » lâcha John, abruti par la nouvelle.
« Oh vous n’êtes pas au courant… » souffla Emmagan.
*

John lâcha le mot, il regarda Rodney, Ronon et puis Teyla avant de jeter un coup d’œil à Carson. Il hocha la tête, McKay avança un petit appareil ancien et l’activa…la voix d’Elizabeth leur parvint alors :
« Je suis dans le regret de vous annoncer, que j’ai décidé de partir pendant une semaine faire le point sur ces derniers jours. Sur ce coup, je ne suis pas tordue mais faible. Je reviendrai dans sept jours…Nous vous inquiétez pas, n’essayez pas de me chercher. Vous me manquez déjà. »
L’enregistrement se termina. Rodney se conforta dans son siège avec un petit air nerveux :
« Le Dédale ne revient que dans deux semaines, la Terre ne sera pas au courant… »
« Si elle revient bien dans les délais qu’elle a avancés. » répliqua Ronon.
« Elle reviendra dans sept jours. » affirma John, sûr de lui, en serrant le petit mot. Il aurait voulu dire tant de choses à Elizabeth, et si elle avait fui s’était en partie à cause de lui. Même s’il était dans un état secondaire quand il avait proféré des accusations à son égard, il se culpabilisait. Elle lui avait sauvé la vie, sachant qu’elle pourrait mourir, il fallait plus que de l’amour pour pousser à un tel acte car même Teyla qui l’aimait alors n’avait pas bougé. Il se concentra sur le briefing :
« Je peux faire croire qu’elle est en convalescence dans ses quartiers à cause des effets secondaires contagieux du halo de lumière. Ce ne sera pas difficile à mettre dans un rapport, vu qu’elle a prouvé par les traductions que cette lumière faisait des dommages particuliers à ceux qui en ressortaient vivants...elle parlait de « Celui Qui Marche Dans Les Rêves et de Vérités », enfin les Anciens sont toujours énigmatiques. » déclara Beckett.
« Excellente idée, Docteur Beckett. » approuva Teyla.
Pour John, cette traduction n’était pas si énigmatique que cela. Il regarda de nouveau le mot qu’Elizabeth n’avait laissé que pour lui. Rodney leva les yeux ciel :
« Espérons qu’il ne lui arrive rien. »
« Nous le saurons. » réfuta John en caressant le mot des doigts.
« C’est quoi ce mot ? » demanda Ronon.
John ne répondit pas et le relit une dernière fois avant de le mettre dans sa poche :
« La Vérité peut se chercher dans les Rêves. Ce fut ainsi que l’Ancien Qui Marche Dans les Rêves créa la lumière de Vérité renfermée dans le Temple ». Les Anciens avaient tout simplement inventé un moyen de communiquer par les rêves…cela sera à développer…à cette nuit, je pense que nous aurons beaucoup de choses à nous faire vivre et ressentir.

FIN