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Elle finit par s’arrêter de rire, et prend une mine un peu plus sérieuse. Elle semble chercher ses mots un moment, et dit finalement :
« Je suis désolée pour tous les risques que je vous ai fait prendre. J’ai laissé mes sentiments personnels influencer mon jugement, et je sais que ça aurait pu nous coûter la vie... »
« Teyla. » la coupe-t-il. « Je crois qu’on a tous laissé nos sentiments personnels influencer nos jugements. » continue-t-il doucement en la regardant dans les yeux.
« Je voulais juste vous dire que... Que ça ne se reproduira plus. »
« J’espère bien ! Hors de question qu’on retourne à la chasse au fiancé perdu retrouvé ! » sourit-il.
« Ne vous inquiétez pas, il n’y a personne d’autre. » répond-elle sur le même ton détendu.
Personne d’autre ?
Personne d’autre que Kehnan ?
Ou personne d’autre que lui ?
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Ses lèvres parcouraient les seins de sa compagne, laissant à chaque seconde des milliers de baisers enflammés sur sa peau. Mais le même problème revenait à lui. Dès qu’il voulait partir à la recherche des terres en haute altitude, sa bouche trouvait un mur entre lui et Teyla : un très désagréable morceau de tissu, qui lui allait fort bien, certes, mais dans d’autres circonstances. Il captura à nouveau ses lèvres, et glissant une main dans son dos, il fit en sorte qu’elle se redresse un peu. Il allait se charger de faire disparaître cette frontière entre lui et elle très très rapidement. Aucun sous-vêtement de résistait à John Sheppard. C’était sa réputation au lycée. Il détachait un soutien-gorge aussi vite que Lucky Luke dégainait son colt.
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« En tous cas de mon côté, il n’y a aucune inquiétude à se faire ! Je ne me suis jamais fiancé, et je n’ai aucune ex dans la galaxie de Pégase ! » affirme-t-il légèrement.
Il voit Teyla tiquer à cette réplique.
« Quoi ? »
« Rien. » répond-elle aussitôt.
Il ne voit pas trop ce qui cloche dans ce qu’il vient de dire... ... Oh. Ohoh. Et
merde...
« Oui enfin... quand je disais... » Comment va-t-il se sortir de là ? Bien sûr qu’il a une ex dans cette galaxie, et pas des moindres ! Ok, elle avait de jolies formes, mais à l’époque il était persuadé que Teyla s’intéressait à Ford (idée stupide !) alors... Il s’humecte les lèvres et termine :
« Rien qui n’ait vraiment compté. »
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Bon sang ! Maudit soit celui qui créa les sous vêtements Athosiens ! Non, sérieusement, ils auraient pu installer un supermarché sur le continent histoire que les jolis petits hauts de ces demoiselles soient plus faciles à décrocher ! Il se battait avec le bustier de la jeune femme depuis un moment qui lui paraissait une éternité... Il avait la sale impression que si ça continuait elle commencerait à
s’ennuyer. Quel cauchemar.
Elle déposa un léger baiser sur ses lèvres en riant légèrement.
« Alors ? Trop nerveux pour défaire mon haut ? » murmura-t-elle entre deux baisers.
« Désolé, personne ne m’a donné le mode d’emploi... » chuchota-t-il alors qu’il laissait une traînée de baisers ardents dans son cou, tout en affairant ses mains à la fichue fermeture.
« Besoin d’aide, soldat ? » lui susurra-t-elle au creux de l’oreille, alors qu’ils entendirent tous deux un petit ‘clc’.
Rien ne lui résistait. Absolument rien.
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Cette phrase peut être prise de deux manières différentes pour la demoiselle en face de lui. Soit « Bon sang ce type se tape tout ce qui bouge sans que ça ne signifie rien », ou alors « Ce qui veut dire que moi je compte ? ». Il avait déjà utilisé cette phrase hypocritement avec plusieurs Terriennes, et les trois quarts du temps, ça signifiait la première solution mais elles comprenaient à tort la deuxième. Bref, John Sheppard était vraiment un salopard quand il était au lycée.
Mais, ça faisait longtemps qu’il avait quitté le lycée.
Cette fois-ci, c’était sincère.
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« Hmm pourquoi, je ne m’en sors pas assez bien à ton goût ? » murmura-t-il.
« Est-ce que c’est une question piège ? » demanda-t-elle malicieusement avant de l’embrasser.
Il la rendait dingue. Totalement dingue. Elle ne savait plus où elle était, ni quand, pourquoi ou avec qu.. Euh si, avec qui, ça, elle le savait ! Pour lui faire un effet pareil, elle ne pouvait être qu’avec John Sheppard. Ses mains exploraient son torse musclé comme pour en mémoriser les moindres détails (au cas où on lui demanderait une carte...) Ses doigts parcouraient avec agilité chaque cicatrice, chaque ligne, chaque vertèbre de son dos, le creux de ses reins...
La chaleur était infernale, elle avait l’impression de bouillonner de l’intérieur. Mais elle voulait prendre son temps. Elle voulait qu’ils prennent leur temps.
Quand il essaya l’embrasser à nouveau, elle recula la tête au dernier moment avec un sourire de contentement. Une lueur espiègle apparu dans les yeux de son compagnon, qui essaya à nouveau de capturer ses lèvres, mais elle semblée plus douée que lui à ce petit jeu là.
- Hey ! finit-il s’exclamer avec un large sourire. C’était amusant mais il commençait à être en manque là !
Elle glissa doucement son index sur sa bouche, et y déposa ses lèvres quelques secondes plus tard. Elle profita du baiser pour le faire basculer sur le côté, et s’installa alors au dessus de lui.
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« Teyla... Et si on arrêtait de parler de tout ça ? On s’est tous les deux excusés, et pardonné enfin... je crois... »
« Oui, bien sûr ! »
« Alors... On oublie tout ? »
« Presque tout. » répond-elle doucement.
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Elle perçut un gémissement de mécontentement de la part de son partenaire.
« C’est de la triche » chuchota-t-il alors qu’elle détachait ses lèvres des siennes.
« Je ne savais pas qu’il y avait des règles... »
Elle déposait des baisers dans son cou, goûtant la peau de son amant, la caressant de sa langue, y laissant les marques des tendres morsures de son amour. Lui, dont le cerveau commençait à lancer dans signaux de détresses pour manque d’oxygène, savait qu’il devrait prévoir un moyen de se justifier du joli suçon que s’occupait à faire sa vampire. Car c’est ce qu’elle était : une vampire, qui au lieu de lui boire son sang, lui transfusait des litres et des litres de désir brûlant.
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Il sait à quoi elle vient de faire allusion. Quelque chose qu’il n’oublierait pour rien au monde. Le baiser qu’il avait déposé sur ses lèvres, l’autre soir sur le balcon. Il sourit, et répond :
« Oui, presque tout. »
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Les lèvres de Vampirella avaient repéré leur nouvelle cible, à savoir le torse de sa victime. C’est comme ça qu’il se considérait, une véritable victime puisqu’elle lui faisait subir les pires tourments sans qu’il puisse faire le moindre mouvement, son esprit tentant de contrôler son corps un minimum. Tout ce dont il était capable de faire, c’était de faire glisser ses mains sur le dos de la jeune femme, comme pour se convaincre qu’il avait le contrôle d’une situation qui le dépassait complètement. Mon Dieu, cette femme était une vraie démone.
Quand les mains de Teyla finirent par rencontrer son boxer, son cœur loupa un battement. Et quand ses doigts se mirent à esquisser une danse sur le tissu, un soupir rauque lui échappa. Elle était en train de lui faire perdre la tête, non, elle lui avait déjà fait perdre la tête.
Dans un dernier soupçon de lucidité, il se redressa et l’attira tout contre lui pour l’embrasser fougueusement et lui faire ressentir son désir ardent. Leurs langues entamèrent un ballet sans fin alors que Sheppard détachait la jupe de sa compagne avec agilité.
Il reprit bientôt le dessus sur la jeune femme, et les derniers remparts à leur union furent vite oubliés. Leurs bouches refusaient à présent de se détacher, leurs mains parcouraient habillement le corps de l’autre ; la moindre petite parcelle de leurs peaux se touchait, et lentement ils ne firent plus qu’un.
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« J’oubliais, j’ai parlé à Rodney tout à l’heure. Il m’a vaguement expliqué pour vos cauchemars. » dit-elle. « Est-ce que vous dormez mieux ? »
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A chaque seconde, des milliers de frissons parcouraient leurs corps qui se touchaient et se frôlaient en un doux mouvement incessant. Tous leurs sens étaient en ébullition, et ils oubliaient tout à part le présent. Leurs respirations se faisaient courtes, et de plus en plus rapides. Le moindre désir était comblé peu à peu, mais revenait à la surface en demandant encore plus. Ils ne contrôlaient plus les desseins de leurs corps, ni les majestueuses mélodies qui s’échappaient de leurs êtres, et ne finirent leur nuit qu’après la parfaite union de leurs âmes.
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« J’oubliais, j’ai parlé à Rodney tout à l’heure. Il m’a vaguement expliqué pour vos cauchemars. Est-ce que vous dormez mieux ? »
Les cauchemars ? Un sourire espiègle se glissa sur ses lèvres.
« Oui, ne vous inquiétez pas, Teyla. Je ne fais plus que de beaux rêves. Oui...
de très jolis rêves... »
Fin