Révélation [E]

Révélation

Résumé : John ne sait pas comment gérer les sentiments qu’il éprouve pour Rodney.

Genre : Romance MacShep

Disclaimer : Aucun des personnages de Stargate Atlantis ne m’appartient, je ne fais pas d’argent avec mes fics.

Pitite note : Cette fic a été écrite pendant mes cours au lycée, lorsque que je m’ennuyais ferme. Je ne sais pas d’où l’inspiration m’est venue car le cours où j’ai commencé l’écriture n’avait pas du tout rapport avec la fic mais n’empêche que ça m’a permit de bien l’entamer et j’ai continuer pendant les autres cours. Oui je sais vous allez dire que c’est pas bien, mais franchement, vous préférez écouter un prof débiter son cours inintéressant ou écrire des fics ? Je vous laisse choisir…Sur ce bonne lecture !

Chapitre 1 : Déboussolé

John était complètement déboussolé, les sentiments qu’il ressentait étaient en contradiction avec ce qu’il pensait. Il était amoureux d’une personne et cette personne était son meilleur ami : le docteur Rodney MacKay. Il était arrivé à cette conclusion lors de leur mission sur Durandan, lorsque Rodney et lui avaient failli mourir. Ce qu’avait fait Rodney l’avait touché plus fort qu’il ne l’avait pensé et cela lui avait fait prendre conscience de ses réels sentiments pour le scientifique. Il l’aimait, pas comme un coéquipier, mais comme un amour. Et il avait honte de ce qu’il ressentait parce que Rodney était un homme et que lui aussi en était un, et qu’on ne ressentait pas de l’amour pour son meilleur ami. Depuis qu’il s’en était rendu compte, il évitait Rodney au maximum, ne restant qu’avec lui lorsque c’était vraiment nécessaire. Il savait que les autres s’en étaient rendus compte et il s’arrangeait pour changer de sujet lorsque quelqu’un lui en parlait. Mais John savait que cette situation ne pourrait pas durer éternellement. Il était justement en chemin vers le bureau de la seule personne avec qui il pensait pouvoir en parler : le docteur Kate Heightmeyer.

DANS LA BAIE DES JUMPERS

L’objet des sentiments du colonel Sheppard se trouvait dans Jumper 3. Ce dernier avait été endommagé lors d’un affrontement avec un chasseur Wraith. Rodney effectuait des réparation sur le système d’occultation du Jumper, endommagé par un tir de Dart. Il était entrain de tester des circuits lorsqu’il entendit la voix cristalline du lieutenant Laura Cadman. Il se releva et se cogna la tête contre le panneau de contrôle.

Rodney (se frottant la tête) : Aieuh !
Laura : Hey, salut Rodney !
Rodney (grognant) : Salut…
Laura : Ça va ?
Rodney : Ça allait…jusqu’à ce que vous arriviez…
Laura (souriant) : Arrêtez d’être grognon MacKay…vous n’êtes pas content de me voir ?

Elle s’asseya sur le siège en face de lui.
Rodney : Non.

Laura ferma les yeux et sourit. Depuis qu’elle avait partagé son corps et ses pensées, elle s’amusait à le taquiner. Quand elle n’était pas en mission ou sur le Deadelus, elle aimait lui rendre de petites visites, plus pour l’embêter qu’autre chose…

Laura : Alors ?

Rodney se releva en se massant le cuir chevelu à l’endroit où il s’était cogné. Il répondit avec lassitude.

Rodney : Alors quoi ?
Laura : Vous lui avez parlé.

Rodney la regarda sans comprendre au début, puis inclina la tête et soupira.

Rodney : Non et je ne lui dirait jamais. Vous pourriez arrêter de remettre sa sur le tapis à chaque fois que l’on se voit ?

Laura se leva pour se trouver au même niveau que Rodney.

Laura : Non, je vous en parlerai jusqu’à ce que vous lui en ayez parlé.

Rodney se tourna vers un écran de contrôle.

Rodney : Depuis quand l’armée américaine est elle devenue tolérante envers l’homosexualité ?

La jeune militaire soupira.

Laura : Ce que vous pouvez être borné Rodney…(elle se dirigea vers la sortie du Jumper)…vous devriez lui en parler Rodney, pour votre bien…et le sien.

Elle sortit du Jumper et le laissa seul, perdu dans ses pensées.

Chapitre 2 : Entretien

DANS LE BUREAU D’HEIGHTMEYER

John frappa à la porte. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit sur la psychiatre de la base.

Kate (souriant) : John ? Je suis surprise de vous voir ici.

John sourit timidement.

John : Oui…heu…moi aussi je…heu…
Kate : Entrez.

Elle s’effaça pour le laisser passer. John entra dans le cabinet, nerveux. Kate lui indiqua un siège sur lequel John s’asseya. Kate s’installa en face de lui. John fuyait son regard. Kate s’en rendit compte et observa la posture de John : il se tenait droit sur son siège, ses mains étaient immobiles posées sur ses genoux. La jeune s’humecta les lèvres avant de parler.

Kate : Comment vous sentez vous John ?
John : Ce…ça va.
Kate : Vous en êtes sûr ?
John : Je…je ne sais pas, c’est…compliqué.
Kate : Expliquez moi, on verra si je peu comprendre.

John ne répondit pas, Kate tenta de creuser un peu.

Kate : Il y a un problème avec un de vos coéquipiers ?

John acquiesça. Kate se risqua à poser une autre question.

Kate : Est ce que je me trompe si je dis que c’est le docteur MacKay ?
John (soupirant) : Non.
Kate : Vous voulez bien me dire ce qu’il s’est passé ?
John : Je crois que j’ai fait une énorme bêtise.
Kate (surprise) : Vous avez fait une bêtise ?
John : Je…je me suis éloigné de lui…pour une raison stupide.
Kate : Qu’est ce que vous ressentez pour lui ?
John : Quoi ? ! Ce que je ressens pour lui ?

Kate acquiesça.

John (prenant peur) : Je…c’est un ami, rien de plus.
Kate : Vous savez que tout ce que vous me direz restera confidentiel.
John : Je ressens de l’amitié pour Rodney, point final.
Kate (s’humecte les lèvres) : John, on ressent parfois des choses qui sont en totale contradiction avec ce que l’on est, et s’interdire de les ressentir peut être néfaste pour la santé.

John ne répondit pas, il se contentait de fixer la jeune femme.

Kate (reprenant) : Lors de temps de guerre lorsque sa vie est menacée, que le jour que l’on vit put être le dernier, les êtres humains ont tendance a s’attacher différemment aux personnes qui nous entourent. Et on éprouve es sentiments que l’on aurait pas ressentis en temps normal, même pour des personnes du même sexe que nous.

John considéra les paroles de la psychiatre puis se massa les tempes avant de lui répondre.

John : Je crois que…je crois que je l’aime.

Kate soupira intérieurement : le plus dur était passé.

Kate : Quand vous en êtes vous rendus compte ?
John : Après la mission sur Durandan.
Kate : Quand vous et Rodney avez failli mourir ?
John : Oui.
Kate : C’est pour cela que vous vous êtes éloigné de lui ?
John : (acquiesçant) : Oui, je pensais que comme ça mais sentiments pour lui diminueraient et que je n’y penserais plus mais…
Kate : Cela a eu l’effet contraire.
John : Oui, je n’arrête plus de penser à lui.
Kate : Mais vous ne voulez pas lui en parler.
John : Il en est hors de question ! Ce n’est pas possible entre nous.
Kate : Parce que vous êtes deux hommes ?

Le militaire acquiesça en silence.

Kate : Je présume que vous savez que l’amour est possible entre deux hommes, je veux dire, physiquement.
John : Je n’ai pas besoin de dessin docteur.
Kate : Ce que je veux dire, c’est que le corps de l’autre ne doit pas être une barrière à votre amour. Ce n’est pas parce que vous possédez le même corps que vous ne pouvez pas vous aimer.
John : Et s’il ne m’aimait pas ? Il ne voudrait plus être mon ami, je le dégoutterai et je ne veux pas qu’il pense ça de moi.
Kate : Alors vous préférez vous éloigner de lui et souffrir en silence.
John : Je…je ne sais plus quoi faire…
Kate : Allez lui parler pour commencer. Je connais Rodney et je peux vous dire que quelque soit sa réaction face à ce que vous lui direz, il n’éprouvera pas de dégout pour vous.

John considéra les paroles de la jeune femme puis se leva et se dirigea vers la porte.

John : Merci Kate
Kate (souriant) : De rien John, c’est mon métier.

Il lui souriat puis activa l’ouverture de la porte. Il se tourna vers la jeune femme avant de partir.

John : Tout ça reste…
Kate : …entre nous, pas de problème.
John : Merci.

Ils échangèrent un dernier sourire puis John sortit. Kate soupira en souriant puis se leva. Les hommes étaient de sacrées bêtes curieuses…

Chapitre 3 : L’aveu

DANS LA BAIE DES JUMPERS

Rodney avait presque finit de réparer le Jumper. Encore quelques vérifications et le Jumper serait bon pour repartir en mission. Il allait faire passer un mémo à tous les pilotes de la cité pour leur expliquer que les Jumpers n’étaient pas la pour faire joujou et qu’ils étaient F-R-A-G-I-L-E-S ! ! ! Rodney effectuait une dernière vérification lorsque sa radio s’activa. Il manque de se cogner une seconde fois.

John (par la radio) : Rodney, c’est Sheppard.

Les battements du cœur de Rodney doublèrent lorsqu’il reconnut la voix de John. Il était surprit que John le joigne directement, lui qui était si distant depuis plusieurs semaines. Depuis leur mission sur Durandan en fait. Il fut interrompu dans ses pensée lorsqu’il entendit la voix de John l’appeler une seconde fois.

Rodney : Heu…oui ?
John : Où êtes vous ?
Rodney (surprit) : Je…je suis dans Jumper 3 pourquoi ?
John : Attendez moi là bas, je vous rejoint.

La voix de ce dernier était enjouée. Rodney murmura pour lui même un oui puis se remit au travail en attendant John.

COULOIRS D’ATLANTIS

John parcourait les couloirs en direction de la baie des Jumpers, heureux mais en même temps nerveux. Il avait enfin prit sa décision : il allait lui avouer à ses sentiments. Il savait qu’il y avait peu de chances pour que Rodney les partage. Mais s’il voulait se sentir en paix avec lui même il fallait qu’il lui dise la vraie nature de ses sentiments pour lui. John arriva devant la baie des Jumper et se dirigea vers l’un d’eux.

John : Rodney ?

Il entendit une voix lui répondre venant du Jumper situé à sa gauche. John prit une grande inspiration et se dirigea vers Jumper 3. Il s’arrêta à l’entrée et regarda Rodney pendant un petit moment. Il sourit puis entra à l’intérieur.

John : Rodney ?

Ce dernier répondit par l’affirmative, puis se leva et se tourna vers John. Il sentit son cœur battre la chamade à nouveau lorsqu’il croisa le regard de John. Il déglutissa puis s’approcha un peu de lui.

Rodney : Que puis pour vous colonel ?

John sentit son enthousiasme diminuer un peu en entendant Rodney l’appeler colonel. Malgré cela, il avança à l’intérieur du Jumper.

John : Je sais que je n’est pas été très sympathique avec vous ces derniers jours…
Rodney : …je dirais même plus ces dernières semaines…
John : Je sais, et je me rend compte que j’ai agi bêtement et que toute cette histoire est stupide.

Rodney crois la bras sur sa poitrine. Son cœur continuait à battre la chamade, il avait un peu peur de ce qu’allait dire John. Le colonel s’était légèrement rapproché de Rodney, ils n’étaient séparés que par une vingtaine de centimètres à présent. Il attendit quelques secondes avant de se lancer.

John : Les derniers événements m’ont permis de me rendre compte de la nature réelle des sentiments que je ressentais pour vous.
Les bras de Rodney se décroisèrent et ses yeux s’emplirent de stupéfaction. Il resta interdit, ne sachant quoi répondre. John ne savait pas comment agir lui non plus. Il décida d’agir et avança vers Rodney. Il le regarda quelque secondes puis pencha son visage vers le sien. Ses lèvres touchèrent celles de Rodney timidement. Les lèvres du scientifique avaient un léger goût sucré, probablement du aux barres chocolatées que le canadien mangeait. Rodney laissa John faire puis réalisa ce qu’il était entrain de se passer et se recula du militaire, horrifié.

Rodney : Non, il ne faut pas. Vous n’auriez pas du…

John sentit les larmes lui monter aux yeux.

John : Non, je comprends. C’est…c’est pas grave. Au revoir.

Il sortit précipitamment du Jumper. Rodney s’asseya sur un des bancs du Jumper et prit son visage dans ses mains.

John courait à travers les couloirs de la Cité et arriva jusqu’à un des balcons. Il s’accouda à la rambarde, laissant son regard se perdre dans le vide. Il sentait les larmes couler sur ses joues mais il ne les chassa pas. John se sentait idiot : comment avait il pu penser que Rodney partageait ses sentiments ! Il donna un coup contre la rambarde et s’en mordit immédiatement les doigts après. Ça lui faisait un mal de chien. Il entendit Elisabeth l’appeler par la radio et essuya les larmes sur ses joues.

John (par la radio) : Je serais là dans 5 minutes, Sheppard terminé.

Il renifla puis sortit du balcon, massant sa main endolorie.

Chapitre 4 : Cadman

Rodney se trouvait toujours dans le Jumper. Il n’avait pas bougé depuis que John était parti, cela devait bien faire 20 minutes qu’il était dans cette position. Comme il ne répondait pas aux appels radios de Zelenka, ce dernier alla le rejoindre. Il fut surprit de voir Rodney dans cette position, si désemparé. Radek s’approcha du scientifique lentement et posa une main sur son épaule.

Radek : Rodney ?

Ce dernier se releva subitement, surprenant la scientifique tchèque.

Rodney : Ça va Radek, je suis juste un peu fatigué.
Radek : Vous êtes sûr ?
Rodney : Oui, oui. Qu’est ce que vous voulez ?
Radek : Je voulais juste savoir si vous aviez fini avec Jumper 3.
Rodney : Oh, heu…oui, il est bon pour repartir en mission.
Radek : Très bien.

Rodney se força à un sourire.

Rodney : Vous m’excusez.

Il sortit du Jumper et se dirigea vers ses quartiers mais c’était sans compter Cadman, qui le coinça devant ses quartiers.

Laura : Comment va mon scientifique préféré ?
Rodney (agacé) : Qu’est ce que vous me voulez encore ?
Laura : Voir si vous étiez un peu moins grognon et…savoir comment allait votre tête.
Rodney : Ma tête ?
Laura : Oui. Vous vous êtes bien cogné tout à l’heure ?
Rodney : Ah ça…oui, ça va.

Il entra dans ses quartiers, suivit de Cadman.

Rodney : Mais qu’est ce que vous faites ? !
Laura : Ça se voit non ?
Rodney (soupirant) : Bien, faites ce que vous voulez…

Le scientifique se dirigea vers la salle de bain sous le regard plus que surprit de la jeune lieutenant.

Laura : Vous êtes sûr que tout va bien Rodney ? Parce que d’habitude, vous êtes moins conciliant que ça, surtout avec moi.
Rodney : Il faut croire que j’ai apprit à vous connaître, et à vous supporter…
Laura : Oh non, vous ne vous en tirerez pas comme ça Mackay, qu’est ce qui se passe ?
Rodney : Je suis un peu fatigué c’est tout.

Laura se posta à l’embrasure de la porte de la salle de bain, bloquant ainsi la sortie à Rodney.

Rodney : Quoi ?
Laura : Je vous connais mieux que quiconque Rodney, et je sais quand vous n’allez pas bien.
Rodney : Mais je vais bien !

Il tenta de passer mais Laura l’en empêcha. Rodney lui envoya un regard noir mais la jeune femme ne cilla pas.

Laura : C’est John n’est ce pas ?

Rodney ne répondit pas et détourna le regard.

Laura : C’est ça, que s’est il passé ?
Rodney : Il m’a dit que ses sentiments pour moi n’étaient pas ceux que je croyais puis il m’a…il m’a embrassé.
Laura : Oh.

Elle laissa Rodney passer puis se tourna vers lui.

Laura : S’il vous a embrasser, pourquoi êtes vous si triste ?
Rodney : Parce qu’il n’aurait pas du.
Laura (intriguée) : Pourquoi ?
Rodney : Parce qu’il n’est pas gay.
Laura : Tout le monde peut changer.
Rodney : Oui mais…pas lui.
Laura : Pourquoi ? Parce que c’est un grand coureur de jupons ? Rodney, il vous a dit qu’il vous aimait et vous l’aimez aussi, alors foncez !

Rodney s’affaissa sur son lit.

Rodney : Je ne sais plus ce que je ressens Laura, tout est confus depuis qu’il…
Laura : Depuis qu’il vous a avoué son amour.

Rodney la regarda.

Rodney : J’ai réagi comme un imbécile, il m’a embrassé et je l’ai repoussé.

Laura s’asseya à côté de lui et posa une main sur son épaule. Le canadien tourna la tête vers elle.

Laura : Vous êtes un gars intelligent, vous savez quoi faire.

Elle lui souriat puis se leva et sortit. Rodney la regarda partir puis se leva et sortit à son tour avec une seule idée en tête, trouvez John, et vite.

Chapitre 5 : Bonne nuit

Elisabeth : Ça va colonel ?

John leva la tête vers elle.

John : Oui, ça baigne.

Elisabeth le regarda, incrédule. Elle connaissait John depuis un moment maintenant, et avait apprit à le connaître. Et malgré ce qu’il pensait, il n’était pas aussi transparent qu’il ne le croyait. Mais la diplomate savait également que lorsque la militaire avait décidé de ne rien dire, il était impossible de le faire changer d’avis. Elle tenta néanmoins de le faire parler.

Elisabeth : Vous êtes sûr , Vous n’avez pas l’air dans votre assiette.
John (souriant) : Non, non. Je vous assure que ça va.
Elisabeth ; Ok, reprenons.

Le colonel acquiesça. Elle le regarda suspicieusement mais reprit sa lecture. John tentait de se concentrer sur le rapport qu’Elisabeth était entrain de lire. Mais c’était peine perdue. Il se voyait sans cesse entrain d’embrasser Rodney puis être repoussé par le scientifique. Il voyait aussi ses yeux bleus, si expressifs, qui montraient l'horreur que ressentait Rodney. Après le briefing, qui sembla lui durer une éternité, il alla à ses quartiers et resta stupéfait lorsqu’il vit que Rodney était assit sur son lit. Ce dernier se leva et s’approcha un peu du militaire. John ne bougea pas.

Rodney : John je…
John : Je suis désolé Rodney, je n’aurais pas dummmf…

Rodney venait de plaquer ses lèvres contre celles de John. Ce dernier, tout d’abord surprit se laissa finalement faire. Rodney posa ses mains sur les hanches de John pour se rapprocher de lui. John et lui séparèrent leurs lèvres. John posa son front contre celui de Rodney.

John : Pourquoi ?
Rodney : Je ne sais pas, je crois que j’ai eu peur.
John : Peur de quoi ?
Rodney : Peur de tout ce que ça impliquait.

John recula un peu son visage et posa ses mains sur les joues du scientifique. Il embrassa Rodney. La radio de Rodney s’activa et ce dernier se sépara avec regret de John et répondit à l’appel de Zelenka.

Rodney : Je dois y aller, il semblerait que tes militaires aient encore fait joujou avec un Jumper…
John : Tu sais, dès que les hommes ont un nouveau joujou…

Il haussa les épaules.

Rodney : Oui je sais…(il soupira)…allez j’y vais sinon ils vont se demander ce que je fais.
John (souriant) : A plus.

Rodney déposa un rapide baiser sur ses lèvres puis sortit des quartiers de John. Un sourire naquit sur le visage de ce dernier qui se laissa tomber sur son lit.

UN PEU PLUS TARD

Rodney arriva devant les quartiers de John et frappa trois coups légers à la porte. Il entendit John grommeler puis la porte s’ouvrit sur une Sheppard pas très réveillé.

John : Rodney ? Mais qu’elle heure est il ?
Rodney : Heu…(il regarda sa montre)…une heure du matin. Je suis désolé de t’avoir réveillé, mais je n’avais pas envie de dormir tout…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car il fut happé par un John bien réveillé à présent. John attira Rodney à lui et l’embrassa, dévorant ses lèvres avec passion.

Rodney : Wow, tu m’as l’air bien réveillé…

John sourit, puis quelque temps après son sourire s’effaça.

John : Tu…tu restes ici ce soir ?
Rodney : Je…j’aimerais bien…

Ils se sourirent et se dirigèrent vers le lit. John se coucha pendant que Rodney enlevait ses chaussures et son pantalon. John le regarda faire avec un petit sourire en coin. Après avoir fini, Rodney se glissa dans le petit lit et se pelotonna contre John, d’une part pour ne pas tomber et d’autre part pour se tenir au chaud contre John.

John : Bonne nuit, Rodney.
Rodney : Bonne nuit, John.

Les deux hommes s’endormirent rapidement, apaisés d’avoir enfin trouvé l’amour.

Chapitre 6 : Frisson

Rodney se réveilla le premier. John et lui étaient restés dans la même position toute la nuit. Rodney avait la tête posée sur la poitrine de John qui était torse nu. Le scientifique pouvait entendre les battements de coeur du militaire. Il dessinait des lignes invisibles sur le torse de John, s'amusant a en repérer les moindres détails. Quelques minutes plus tard, il entendit le rythme cardiaque s'accélérer un peu puis il le sentit bouger sous lui. Rodney se releva et le regarda se relever en souriant.

Rodney : Bonjour.

John se frotta les yeux et posa ses yeux endormis sur Rodney. Il souriat.

John : Salut, comment va ?
Rodney : Bien et toi ?

John se releva à demi pour se trouver au même niveau que Rodney.

John : Super bien.

Il approcha son visage du canadien et l’embrassa. Rodney posa une de ses mains sur la joue de John et son autre main se posa sur son torse qu’il caressa doucement. Cette caresse fit frissonner John qui se sépara de Rodney.

John (un peu effrayé) : Je suis désolé, je ne voulais pas...
Rodney (souriant) : C’est pas grave John, je comprends.
John (pas très rassuré) : Vraiment ?

Rodney acquiesça.

Rodney : Oui John, je suis déjà passé par là.
John (étonné) : Attends une secondes, tu veux dire...

Rodney acquiesça.

John : Donc tu as déjà...

Le scientifique acquiesça une seconde fois et prit le visage de John dans ses mains.

Rodney : Tu n’as rien à craindre John, je ne te forcerai pas si tu n’es pas prêt ou que tu n’as pas envie, on ira à ton rythme.

Le canadien lui souriat et John souriat en retour. Il posa sa main sur celle de Rodney.

John : ...merci...

Rodney lui fit un clin d’œil, l’embrassa puis se releva à la recherche de ses vêtements. Après les avoir trouvé, il s’asseya au bord du lit de John à côté de ce dernier qui n’avait pas bougé. Il l’avait observé pendant tout ce temps. Rodney s’habilla, mit ses rangers et se tourna vers son compagnon.

Rodney : On se voit dans un quart d’heure au mess ?
John (souriant) : Avec plaisir.

Rodney lui souriat et caressa tendrement sa joue, puis il se leva et sortit des quartiers du militaire, faisant attention que personne ne le voie. John soupira, de contentement mais aussi de soulagement. Il ne pensait pas que Rodney avait déjà fréquenté d’autres hommes et qu’il avait déjà...sauté le pas. Il savait que le geste de Rodney avait été anodin, une preuve d’amour mais il avait eu peur, peur qu’ils puissent aller plus loin et aussi, peur de l’effet que ce simple contact avait eu sur lui. Il avait réussi à le cacher à Rodney et s’était calmé mais ça lui faisait peur. Parce qu’il n’avait jamais ressenti ça avec des femmes, du moins pas aussi fort. John jeta un coup d’œil à son réveil et se précipita sous la douche. Il devrait se dépêcher s’il voulait être à l’heure pour Rodney...Ledit Rodney se baladait dans les couloirs en sifflotant, recevant des regards étonnés de la part des personnes qu’il croisait. Au détour d’un couloir il croisa Cadman qui, contrairement à d’habitude, avait l’air fatiguée. Tant mieux, Rodney pourrait se venger...

Rodney (souriant) : Bonjour lieutenant, comment ça va ?

La jeune femme s’arrêta et posa une main sur sa tempe.

Laura : Parlez moi fort s’il vous plait. Je me traîne la migraine du siècle.
Rodney (tout sourire) : Alcool athosien ? (Laura acquiesça) On fait pas attention au début mais après on retient la leçon.
Laura (acquiesçant) : Je le saurais pour la prochaine fois.

C’est alors qu’elle remarqua l’état dans lequel se trouvait la canadien : il était heureux, et Laura eut beau fouiller dans sa mémoire elle n’arrivait pas à se souvenir de l’avoir déjà vu heureux.

Laura : Attendez une minute, qu’est ce qu’il vous arrive ?
Rodney (inquiet) : Comment ça ? J’ai un bouton sur le visage ou quoi...
Laura (souriant) : Non, ce n’est pas ça...(elle baissa la voix)...vous lui avez parlé ?

Avec un petit sourire triomphant, le scientifique acquiesça. Le jeune lieutenant sauta sur place.

Laura : Bravo ! Et à voir votre air, ça s’est bien passé.

Les yeux de Rodney brillèrent d’une étrange lueur.

Rodney : Effectivement, ça s’est bien passé mais...(il s’approcha de Laura pour qu’elle seule puisse l’entendre)...il ne faut en parler à personne.
Laura : No problem Rodney, je serais muette comme une tombe, motus et bouche cousue...

Rodney leva sa main pour stopper la pétillante jeune femme.

Rodney : Je crois que j’ai compris Laura. Vous devriez aller voir Beckett pour votre mal de tête.
Laura : C’est justement là où je me rendais. Bonne journée Rodney.
Rodney (souriant) : Bonne journée Laura.

La jeune femme s’éloigna et Rodney continua son chemin vers ses quartiers. Laura avait raison : aujourd’hui ne pouvait être qu’une bonne journée.

Chapitre 7 : Première fois

Avertissement : chapitre NC17 !!!

UN MOIS PLUS TARD

Rodney regarda une dernière fois la table : il y avait les couverts, les verres, les serviettes, le vin, il ne manquait plus que les bougies. Il alla les chercher et les posa sur la table. Le canadien était un peu nerveux, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas dîné seul avec quelqu’un...mais lui et John avaient un évènement à fêter aujourd’hui : cela faisait un mois jour pour jour qu’ils étaient ensembles. Un mois de bonheur, sans nuage gris à l’horizon. Au bien sûr, ils s’étaient déjà disputés mais c’était une caractéristique commune à tous les couples non ? Il entendit la porte s’ouvrir et il se dépêcha d’allumer les bougies. Il se tourna pour faire face à la porte et glissa discrètement le briquet dans sa poche arrière. John souriat puis se dirigea vers la table sur laquelle il posa le paquet qu’il tenait. Rodney se pencha et huma l’odeur qu’il s’en dégageait. John se plaça derrière lui et l’entoura de ses bras.

Rodney : Ça sent bon...
John : Attends d’y goûter.
Rodney : Qu’est ce qu’on attends alors ?

John souriat et alla s’asseoir à table. Rodney fit de même et ils commencèrent à dîner. Ils discutaient de tout et de rien, oubliant pendant quelques temps la menace Wraith et la Cité. John servit deux verres d’un alcool athosien que Teyla lui avait donné et tendit un verre à Rodney. Il leva le sien.

John : Je tenais à te dire que depuis un mois maintenant, je vis la plus merveilleuse des histoires. Tu m’as aidé à m’accepter, à accepter l’amour que j’éprouvais pour toi et tu m’as rendu plus fort. Pour tout ça et tout ce que j’oublie, merci.

Rodney sentait les larmes lui monter aux yeux. Il n’était pas si émotif que ça d’habitude mais les paroles de John l’avait touché parce qu’il parlait avec son cœur. Le scientifique leva son verre à son tour.

Rodney : Je tiens également à te dire merci car grâce à toi je n’ai plus à avoir peur de passer le reste de mes jours car je t’ai enfin trouvé ma moitié.

John lui souriat, un sourire vrai, amoureux qu’il ne réservait qu’à Rodney, son Rodney. Il posa sa main sur celle du scientifique et entrelaça ses doigts avec lui. Ils trinquèrent puis burent leurs verres, reprenant leur conversation là où ils l’avaient laissées. Après avoir fini de manger, ils rangèrent tout et se dirigèrent devant la baie vitrée qui se trouvait devant le lit de Rodney. Le canadien se plaça derrière John et posa sa tête sur son épaule. Le militaire passa sa main droite derrière son dos et caressa doucement les cheveux de Rodney. Ils ne dirent rien pendant plusieurs minutes, admirant le ciel étoilé. Ce fut John qui rompit le silence. Il dit d’une voix sérieuse.

John : Je suis prêt Rodney.

Le scientifique enleva sa tête de l’épaule de John ce qui permit au militaire de lui faire face.

Rodney : John, je t’ai déjà dit que je ne voulais pas que tu te forces.
John (souriant) : Ne t’inquiètes pas Rodney, je ne me force pas. J’en ai envie Rodney.
Rodney : Vraiment ?

L’américain acquiesça. Rodney lui souriat et l’embrassa. Comme il lui avait dit au début de leur relation, lui et John étaient allés au rythme de ce dernier, franchissant les étapes au fur et à mesure. Et la dernière étape était l’acte d’amour. Rodney prit la main de son compagnon et le conduisit vers le lit. Ils s’asseyèrent l’un en face de l’autre. Leurs visages se rapprochaient l’un de l’autre et bientôt, ils ne furent séparés que par quelques centimètres. Ils se regardèrent, cherchant l’autorisation d’aller plus loin dans le regard de l’autre. Ils reprirent leur progression et leurs lèvres s’effleurèrent dans un premier contact. Elles se touchèrent une seconde fois, approfondissant le contact précédent. Ils échangèrent un baiser timide, hésitant. Rodney sentait la langue de John se presser contre ses lèvres closes. Il entrouvrit ses lèvres et le militaire put enfin satisfaire son envie d’exploration. Rodney faisait de même avec John, puis il mêla sa langue avec celle de l’américain. Le baiser timide était devenu passionné. Leurs mains exprimaient cette passion en touchant, caressant les parties du corps découvertes. Elles ne se contentèrent bientôt plus de cela et passèrent sous les vêtements. Les deux hommes se séparèrent. Rodney leva une de ses mains pour la poser sur la joue de John et la caressa. Le militaire laissa ses yeux clos et souriat. Rodney dessina les traits et passa ses doigts sur les lèvres de John qui les embrassa. L’américain rouvrit les yeux et prit la main de Rodney dans la sienne pour y déposer de légers baisers. Il remonta le long du bras et s’arrêta lorsqu’il sentit le tissu du t-shirt contre ses lèvres. Sans un mot, il le lui enleva et recommença à l’embrasser. Rodney se laissa faire, aidant John lorsqu’il lui enleva son t-shirt. Ils ne dirent rien, laissant leurs désirs guider leurs actions. Rodney se coucha pour laisser un champ d’action plus vaste à John. Ce dernier passa sur lui et reprit son activité, avide parcourir la moindre partie du torse de Rodney. Il embrassa, mordilla la peau du scientifique, en apprécia la texture et l’odeur. Il entendit un léger gémissement venant de Rodney et remonta pour capturer ses lèvres. Le scientifique en profita pour passer ses mains sous le t-shirt de John, lui caressant tendrement le dos. Une de ses mains passa sur son torse qu’il caressa également. Rodney fit basculer le militaire et échangea leurs places. Il le débarrassa de son t-shirt et l’embrassa à nouveau. Il se releva et le regarda dans les yeux.

Rodney : Tu es bien sûr de ce que tu veux faire John ?
John : Si tu reposes une seconde fois la question, j’arrête tout, compris ?

Rodney acquiesça en souriant. Il hésitait encore, il avait peur que John se force. Son visage prit une grave expression et il posa sa main sur sa joue.

Rodney : Je t’aime John.

Le militaire attira le scientifique à lui pour échanger un baiser passionné. L’américain prit les mains du canadien dans les siennes et les amena vers la fermeture de son pantalon. Alors que Rodney s’occupait de lui enlever ses derniers vêtements, John faisait de même avec ceux du scientifique. Les deux pantalons et caleçons se retrouvèrent à terre. Les peaux des deux hommes étaient en contact à présent et le frottement de l’une contre l’autre augmentait les frissons de plaisir de John et Rodney. Ce dernier prit le membre tendu du militaire dans ses main et débuta un mouvement de va et vient tout en embrassant John. Les hanches de l’américain ne restèrent pas longtemps collées au lit. Rodney caressa de sa main libre le cou de John, puis son torse avant d’arriver à ses fesses. Tout en continuant son mouvement de va et vient, il entra progressivement un premier doigt puis un second dans l’intimité jusque là inviolée de John. Ce dernier se mordait les lèvres. Rodney déposa un baiser sur son front. Il attendit que John s’habitue puis il retira ses doigts. Le militaire rouvrit les yeux et acquiesça. Rodney lui souriat puis il le pénétra lentement, le laissant s’habituer à cette inhabituelle présence. Il déposa de multiples baisers sur son visage et le haut de son torse. Lorsque le militaire fut habitué il commença à se mouvoir en lui, doucement. Il reprit le membre de John qu’il avait délaissé et calqua les mouvements de sa main sur ceux de ses reins. Il ferma les yeux, se concentrant sur le plaisir qu’il sentait naître et grandir en lui. John se retenait pour ne pas gémir, mais il savait qu’il atteindrait bientôt le point où il ne pourrait plus se retenir. Il sentait l’ultime plaisir arriver et sentit Rodney accélérer ses mouvements. Il se cambra, permettant à Rodney d’entrer plus en lui. John poussa un râle et chercha la main de Rodney qui était posée sur son torse et la serra. Il se tendit brusquement lorsqu’il fut prit par l’orgasme et serra la main du scientifique de toutes ses forces. Rodney poussa à son tour un râle rauque avant de s’écrouler sur le corps de son amant et compagnon. Il délaissa le membre encore palpitant de John et se retira de lui. Il se coucha à ses côtés, sa main toujours dans celle de John. Il entendit l’américain souffler un « wow » et souriat. John attendit de reprendre sa respiration avant de se tourner vers Rodney. Le scientifique avait les yeux clos.

John : Rodney ?

L’intéressé murmura un oui. John se mordit la lèvre inférieure puis passa sur Rodney qui ouvrit les yeux, surprit.

Rodney : John ? Mais qu’est ce que tu...
John : Eh bien...je n’ai pas très envie de dormir, en fait je pensais faire autre chose.

Son visage prit une expression coquine.

Rodney : Je n’osais pas te le demander, mais puisque tu le proposes...

Il souriat puis embrassa John et passa sur lui. Cette nuit fut remplie de passion et d’amour pour les deux hommes qui ne s’endormirent que tôt dans le matin.

Chapitre 8 : Réveil

John fut le premier à s’éveiller. Il regarda l’heure sur le réveil : 8h00. Rodney et lui avaient encore une heure avant le début du briefing qui avait lieu ce matin. Il se leva à moitié, s’appuyant sur son coude droit. Il observa Rodney, les traits de son visage, son expression endormie. Il souriat. La nuit dernière avait été inimaginable. John n’avait jamais pensé qu’il aurait pu ressentir autant de plaisir en une seule nuit et plusieurs fois de suite. Rodney s’était montré attentionné pendant l’acte, s’arrêtant plusieurs fois pour vois si tout allait bien. John n’aurait pas pu rêver meilleur amant et aussi meilleur compagnon. Car tout ce qu’il s’était passé ce dernier mois lui avait fait prendre conscience d’une chose : Rodney était l’homme de sa vie. John ne désirait qu’une seule chose : finir sa vie avec Rodney. Il posa sa main sur la joue de Rodney et murmura un « je t’aime ». John posa doucement ses lèvres sur celles de Rodney et les embrassa délicatement sans réveiller le canadien. John regarda à nouveau le réveil : 8h30 et le scientifique dormait profondément. John se mit alors à déposer des baisers dans le cou, puis sur le torse de son compagnon qui commença à s’éveiller doucement.

Rodney fut réveillé par les douces caresses prodiguées par John. Le scientifique ouvrit un œil puis un second. John souriat quand il vit que Rodney ouvrait les yeux.

Rodney : Bonjour.
John : Salut.

Le militaire se coucha à côté de lui, posant sa tête sur la poitrine du scientifique. Rodney le laissa s’installer et caressa ses cheveux noirs.

Rodney : Comment tu te sens ?
John (souriant) : Bien, tu a été...extraordinaire.

Ils sourirent tous les deux. John leva le visage vers le canadien.

John : Est-ce que je peux te poser une question ?

Rodney acquiesça silencieusement.

John : Tu as toujours su que tu étais...
Rodney : Bisexuel ?
John (d’une petite voix) : Oui...

Rodney savait que cette question arriverait un jour, et d’ailleurs il était étonné que John n’ait pas demandé plus tôt.

Rodney : D’une certaine manière, oui, mais au début je ne voulais pas le voir. J’étais mal dans ma peau et puis...j’ai eu une révélation.
John : Une révélation ?
Rodney (acquiesçant) : Oui, et cette révélation s’appelait Craig. On s’est rencontrés au lycée. Il m’a montré qui j’étais vraiment et que je ne devais pas en avoir honte. Il m’a beaucoup aidé.
John : On peut dire que tu es ma révélation alors.
Rodney : C’est vrai ?

Le militaire acquiesça puis il embrassa le scientifique.

Rodney : Attends, on a pas un briefing aujourd’hui ?
John : Si attends...(il regarda le réveil)...oh oh...
Rodney : Quoi ?
John : Si on ne se dépêche pas on va être en retard, le briefing commence dans moins de dix minutes.

Rodney s’asseya dans le lit.

Rodney : Je n’ai pas le temps de retourner dans mes quartiers ! Et si je suis en retard, Elisabeth m’en voudra à mort.

Le militaire s’était levé et ramassait les vêtements du scientifique pour les lui donner.

John : Pourquoi ?
Rodney : Parce que c’est moi qui ait demandé à ce que ce soit notre équipe qui explore cette planète.
John : Et peut on connaître ce soudain intérêt pour cette planète ?

Rodney attrapa les vêtements que John lui tendait et commença à se rhabiller, imité par John.

Rodney : La base de données des Anciens indique que cette planète cacherait un laboratoire Ancien où ils fabriquaient les E2PZ.
John : Ça pourrait nous être utile.
Rodney : C’est bien moi le génie de cette base, non ?

John leva les yeux au ciel et se dirigea vers la porte. Rodney finissa de mettre ses rangers et se dirigea vers la porte que John commençait à activer. Rodney le stoppa et captura ses lèvres avant que John ne lui pose des questions.

Rodney : Je ne pourrais pas le faire jusqu’à ce soir, alors j’en profite jusqu’au dernier moment.

Rodney et John se sourirent puis sortirent et partirent en direction de la salle de briefing où ils arrivèrent 5 minutes en retard.

Chapitre 9 : Le placard

6 MOIS PLUS TARD

Rodney : Si tu savais comme tu m’as manqué.
John : Toi aussi.

Les deux hommes s’embrassèrent passionnément puis se séparèrent, à bout de souffle. John enlaça Rodney et déposa des baisers dans son cou. Le scientifique ferma les yeux et soupira de contentement.

Rodney : On ne peut plus continuer comme ça John, c’est invivable.

L’américain se sépara de lui et alla se coucher sur son lit. Le scientifique l’y rejoignit.

Rodney : Peut être qu’on devrait leur dire.

John se releva et s’appuya sur ses coudes.

John : Ou peut être pas.
Rodney : John, tu sais très bien que ça se saura un jour ou l’autre.
John : Oui, et pour le moment ce jour n’est pas arrivé alors profitons en.

Le militaire se recoucha. Rodney le regarda puis se leva en soupirant.

Rodney : Et si j’avais envie qu’ils le sachent. Si j’avais envie de pouvoir t’embrasser quand je le désire ?
John : Je doute que tu puisses m’embrasser toutes les 5 minutes devant tout le monde Rodney, même s’ils nous acceptent.

Le canadien se tourna vers lui.

Rodney : John, tu sais très bien ce que je veux dire.

Il alla vers le militaire et s’asseya à côté de lui. Il posa sa main sur la joue du militaire qui posa sa main sur la sienne.

John : Moi aussi j’aimerais pouvoir t’embrasser quand j’en ai envie mais Caldwell et mes hommes...

Le militaire ne termina sa phrase. Rodney commençait à s’énerver.

Rodney : Eh bien quoi ?
John : Ils ne comprendraient pas.
Rodney : Nous ne sommes pas obligés de le dire à tout le monde pour le moment. Juste Elisabeth, Teyla, Ronon et Carson.

L’américain se releva et regarda Rodney dans les yeux.

John : Rodney je...je ne me sens pas prêt à...
Rodney (se levant) : Tu as honte de moi, tu as honte d’éprouver de l’amour pour un homme ?

Le militaire se releva également.

John : Pas du tout, je suis fier de t’aimer.
Rodney : Ah oui ? Eh bien on ne dirait pas.

Il avait dit ces derniers mots sur ton sec. John appliqua alors la seule technique qu’il connaissait pour éviter qu’il ne se dispute avec le scientifique. Pas très fair play comme technique mais...John n’avait pas envie de se brouiller avec Rodney, ce n’était pas vraiment le moment. Les missions d’explorations devenaient de plus en plus dures, surtout avec le fait de faire attention à ne pas révéler qu’Atlantis était toujours debout. Et Rodney était la seule chose tangible à laquelle John pouvait se raccrocher. Tout simplement parce que lorsqu’il était avec lui, John se sentait en vie. Le militaire s’approcha donc de Rodney, l’enlaça et approcha son visage du sien mais le scientifique le repoussa.

Rodney : Tu ne t’en sortiras pas comme ça cette fois ci. C’est trop important pour moi...ainsi que pour toi.

L’américain s’humecta les lèvres. Okay, ça allait plus dur que prévu, mais pas irréalisable. Il refit une nouvelle tentative qui eu pour résultat de mettre Rodney vraiment en colère.

Rodney : Alors voila comment tu règles les problèmes dans un couple, le sexe c’est ça ? Tu crois que c’est la solution à tout ? Eh bien détrompe toi, car ce n’est pas le cas.
John : Est que ce que tu veux faire alors ? Aller dire au micro qu’on couche ensemble c’est ça ? Vas y, te prive pas. On verra la réaction qu’auront les autres.
Rodney : John, ce ne sont pas des êtres sans cervelle, ils comprendront.
John : Eh bien tu vois, je n’ai pas envie de tester. Si jamais Caldwell apprend que je suis avec un homme ma carrière est fichue !
Rodney : Alors c’est ça, ta précieuse carrière, il n’y a que ça qui compte ?

Le militaire secoua la tête et bassa les yeux. Il posa les mains sur ses hanches. Il attendit quelques minutes avant de répondre au scientifique.

John : Non, ma carrière n’est pas importante à mes yeux, tu passes devant. Mais tu sais très bien à quel point Caldwell veut ma place, s’il convint les autres que du fait de mes préférences je ne suis pas apte à diriger cette Cité alors je serais renvoyé sur Terre et je ne pourrais plus te voir. Et ça je...je ne pourrais pas le supporter.

Rodney le regarda avec peine et s’approcha de lui.
Rodney : Tu dois faire confiance à tes hommes John, tu ne peux pas imaginer à quel point ils te respectent, à quel point ils te font confiance. Ils ne sont pas stupides, ils savent que ce n’est pas les préférences sexuelles d’un homme qui font de lui un bon chef ou non. Caldwell n’est là qu’une semaine voire deux maximum sur un mois. De plus, il n’est pas sur le terrain avec eux, et ce n’est pas lui qui leur ont sauvé la vie plusieurs fois.
John : Je...je ne peux pas prendre ce risque Rodney, pas maintenant. Je refuse de dire qui je suis si cela doit provoquer mon renvoi sur Terre. Tu comprends ?

John caressa la joue de Rodney. Cette fois ci, le scientifique ne le repoussa pas et il acquiesça.

Rodney : Je comprends, mais je n’accepte pas.

Il lui sourit tristement puis sortit des quartiers de John. Il se contrôla le temps d’arriver à ses quartiers et lorsque la porte se referma, il s’affaissa au sol et laissa ses larmes couler le long de ses joues.

John sentait de la colère montait en lui, plus même, de la haine. De la haine contre lui-même, contre Rodney et contre les autres. Bon Dieu, pourquoi n’auraient ils pas le droit de s’aimer devant tous les autres sans risquer les moqueries, les insultes ou la perte d’un emploi. John donna un coup de pied dans le lit. Voyant que se défouler lui faisait du bien, il sortit et se dirigea vers la salle de gym, bien décider à passer ses nerfs sur quelque chose, ou quelqu’un.

Chapitre 10 : Prise de conscience partie 1

DEUX SEMAINES PLUS TARD

John n’avait toujours pas reparlé à Rodney de ce qu’il s’était passé dans ses quartiers deux semaines auparavant. Ils ne s’adressaient la parole que pour les missions. Même quand Rodney avait besoin de quelqu’un pour initialiser un objet, il demandait à Lorne qui acceptait bon gré malgré de se plier à ses tests. Rodney se doutait que John était derrière cela mais il ne lui en avait pas parlé. Tout le monde s’était rendu compte que quelque chose n’allait pas. Teyla et Ronon plus que les autres : l’ambiance durant les missions avait changé. Il n’y avait plus les échanges de vannes entre les deux hommes et même Ronon avouait que cela rendait les missions plus ennuyeuses. Teyla avait bien essayé d’en parler au colonel lorsqu’ils se séparaient mais ce dernier restait muet comme une tombe à la moindre mention du nom de Rodney. La jeune athosienne ne pensait pas qu’une telle amitié puisse se briser si facilement, à moins qu’il n’y ait autre chose...mais Teyla n’avait pas essayé d’en savoir plus. Quand à Rodney, eh bien il se plaignait moins, prenait plus sur lui. Ronon n’aurait jamais cru dire ça un jour mais ses plaintes lui manquaient. Il avait prit l’habitude de dire au scientifique de se taire mais là ce n’était même plus la peine. Rodney ne lui parlait que lorsqu’il pensait avoir découvert quelque chose. Il en avait parlé avec Teyla et cette dernière était autant perplexe que lui. Aujourd’hui, l’équipe de John devait explorer des ruines découvertes lors d’une première exploration. Vu l’étendue du bâtiment, John avait séparé l’équipe en deux. Teyla et Rodney et lui avec Ronon. Il ne voulait pas affronter les questions de l’athosienne et pensait qu’avec Ronon, il serait tranquille. Le petit groupe se sépara. Teyla et Rodney entrèrent dans le bâtiment pendant que Ronon et John explorer les alentours. Teyla et Ronon échangèrent un regard puis suivirent leurs partenaires respectifs. Teyla observa le canadien un moment avant d’aller le voir. Elle décida de lui parler franchement, elle en avait marre de devoir caresser ces messieurs dans le bon sens du poil pour avoir ses réponses.

Teyla : Est-ce que tout va bien Rodney ?

Ce dernier leva la tête vers elle, surprit. Teyla l’appelait par son prénom très rarement, lorsqu’ils étaient en danger par exemple. Il se donna un air convaincant et répondit en souriant à la jeune femme.

Rodney : Tout va bien Teyla, merci.

Il reprit la lecture de son ordinateur. La jeune athosienne s’humecta les lèvres. Elle se mit au niveau du scientifique.

Teyla : Ne jouez pas à ce jeu avec moi Rodney. Je vous connais et, je vois bien que...quelque chose ne tourne pas rond.

Rodney sourit en entendant l’expression si terrienne de la jeune femme puis il baissa la tête. Bingo, Teyla avait tapé juste. Mais le scientifique releva la tête.

Rodney : Vous devriez arrêter de traîner avec Sheppard, il commence à déteindre sur vous...
Teyla : Peut être, mais vous vous devriez peut être passer plus de temps avec lui.

Rodney se releva et s’éloigna vers le mur pour scanner les sigles gravés dessus. Teyla ne se démonta pas et le suivit.

Teyla : Rodney je vous en prie. Vous souffrez tous les deux à cause de quelque chose de futile. Le fait que vous soyez deux hommes ne devrait pas vous empêcher de vous...

La radio de Teyla se mit à grésiller.

John (par la radio) : Nous sommes attaqués, je répète nous sommes attaqués ! Retournez à la base et aller chercher du renfort !
Rodney (par la radio) : Non ! On part tous ensemble !
John (par la radio) : C’est un ordre Rodney, partez maintenant !
Teyla : Rodney il faut y aller.

Ce dernier la regarda, les yeux embués de larmes.

Rodney (murmurant) : Désolé, mais je ne peux pas le laisser...

Il arma son P-90 et sortit en direction de Ronon et John.

Teyla : Docteur MacKay !

La jeune athosienne n’eut pas d’autre choix que de suivre le scientifique.

Chapitre 10 : Prise de conscience partie 2

Ronon et John marchaient tranquillement le long du bâtiment. John était perdu dans ses pensées et était observé intensément par l’ancien Runner. Il ne savait pas comment débuter la conversation. Teyla lui avait fait part de ses pensées sur ce qu’il se passait entre le colonel et Rodney. Même s’il ne parlait pas beaucoup, Ronon avait longuement observé les deux hommes et avait souvent surprit le regard de John envers Rodney : un regard triste. Il en était arrivé aux mêmes conclusions que Teyla, il ne restait plus qu’à les valider. Ronon prit une inspiration et se lança.

Ronon : Dîtes colonel, vous ne trouvez pas que Rodney s’est amélioré ces derniers temps ? Il ne se plaint plus, c’est un signe d’amélioration non ?

John ne répondit pas trop, absorbé dans se pensées. Il l’était d’ailleurs trop qu’il manqua de se casser la cheville en marchant dans un trou. Il fut rattrapé de justesse par le sétidien.

Ronon : Ça va ?

John acquiesça en murmurant. Ronon s’éclaircissit la voix.

Ronon : Vous êtes sur ?

John qui se trouvait devant lui s’arrêta. Ronon s’arrêta également. John sentait qu’il n’allait pas tarder à exploser si on continuait à lui poser des questions sur lui et Rodney. Quand ce n’était pas Teyla ou Elisabeth c’était Carson ou encore Heightmeyer, et maintenant, voila que Ronon s’y mettait. Mais qu’est ce qu’ils avaient tout à la fin, ils ne comprenaient pas qu’il n’avait pas envie d’en parler ? A chaque fois qu’il pensait au scientifique, il se sentait défaillir. La discussion qu’ils avaient eu deux semaines plus tôt était toujours dans son esprit et depuis il ne cessait de se demander si avouer à tout le monde que lui et Rodney étaient ensembles n’était pas une bonne idée. Mais ensuite, l’image de Caldwell lui revenait en tête et il revenait sur sa décision. Il se tourna lentement vers Ronon et se força à sourire.

John : Oui, j’en suis sûr Dex, on peut continuer ?
Ronon : Oui, je voulais juste vous aider Sheppard, rien de plus.

John se retourna et reprit le chemin. Il se demandait bien en quoi Ronon pouvait l’aider avec Rodney. Ronon ne devait même pas imaginer qu’une relation de ce type pouvait exister entre deux hommes. Le sétidien reprit aussi la marche, derrière le militaire. Il savait que John ne parlerait pas facilement. Teyla l’avait bien mis en garde, quand il s’y mettait John pouvait être une vraie tête de mule. Ronon ne comprenait pas trop comment le colonel pouvait être amoureux de Rodney. Pas parce que c’était un homme, il avait déjà vu ce genre de relation se nouer entre plusieurs de ses amis, ça ne le dérangeait pas, tant qu’ils étaient heureux. M’enfin, MacKay n’était pas le plus facile des hommes...Sheppard et Mackay n’étaient plus heureux. Ils arrivèrent bientôt vers le bout du bâtiment lorsque John vit un mouvement et fit signe à Ronon de s’arrêter. Ce dernier sortit son arme et mit en joue les alentours. Leurs ennemis envoyèrent une première rafale de balles. Par chance, Ronon et John ne furent pas touchés. Ils se baissèrent, John contacta Teyla et Rodney pour leur dire d’aller chercher des renforts. Il fut surprit lorsqu’il entendit Rodney lui répondre.

Rodney (par la radio) : Non ! On part tous ensemble !

Non, il ne fallait pas que Rodney rapplique, avec toutes les emmerdes que celui-ci attirait il risquait de se faire blesser voire...Non, il ne fallait pas penser à ça. Il répondit d’une voix assurée à Rodney.

John (par la radio) : C’est un ordre Rodney, partez maintenant !

Il n’entendit pas de réponse de la part du scientifique. John envoya une rafale de balles. Il commença à reculer, suivant Ronon. Il se cogna à ce dernier.

John : Continuez d’avancer !
Ronon : Si des hommes nous bloquaient pas le passage se serait avec plaisir !

Le militaire leva la tête et vit effectivement 3 hommes leur tirer dessus. Lui et Ronon ripostèrent mais les deux hommes savaient qu’ils ne tiendraient pas longtemps. John pensait à Rodney, à ce qu’il aurait aimé lui dire avant de mourir. Les 3 hommes s’écroulèrent brutalement et Rodney suivit de Teyla arrivèrent. John croisa le regard du scientifique et les deux hommes se sourirent puis une détonation se fit entendre...

Chapitre 11 : Just a kiss

La première chose dont Rodney fut conscient en se réveillant était une brûlure à son épaule gauche. Il était visiblement couché, sa tête posée sur quelque chose. Rodney ouvrit les yeux. Il y a avait peu de lumière dans l’endroit où il se trouvait et il ne put reconnaître du premier coup la forme qu’il y avait au dessus de lui. C’était une forme sombre, visiblement appuyée contre le mur. Le mur ? Rodney tourna la tête dans tous les sens : il y avait d’autres murs. Ok, il se trouvait dans une pièce et Rodney se doutait qu’il se trouvait dans une cellule. Mais ce n’était pas le problème le plus important. Du moins pour le moment...Rodney referma les yeux pour les rouvrir. Il put distinguer mieux la forme se trouvant au dessus de lui. Une forme humaine, avec une coupe de cheve...Sheppard ! Il avait du le dire car la forme au dessus de lui se mit à bouger ce qui occasionnât de nouvelles brûlures au niveau de son épaule. Il entendit une voix grave et une main se poser sur son front puis descendre sur sa joue.

John : Rod, tu m’entends ?
Rodney : Oui...
John : Ça va ?

Le scientifique se rappela soudainement ce qu’il c’était passé quelques heures auparavant. L’embuscade, la détonation...il connaissait l’origine de sa brûlure maintenant.

Rodney : A ton avis, on m’a tiré dessus et nous sommes emprisonnés je ne sais où, mais à part ça ça va.

Le militaire sourit. Son Rodney était revenu, enfin pas totalement son Rodney mais il allait tout faire pour qu’il le redevienne. Il avait eu assez peur lorsqu’il avait vu une tache rouge apparaître sur la veste de Rodney puis lorsque ce dernier s’était évanoui. Il pensait au début que la balle s’était logée près du cœur de l’astrophysicien mais elle s’était simplement logée dans son épaule. Plus de peur que de mal...enfin bon, Rodney souffrait quand même, recevoir une balle dans l’épaule n’était pas censé vous faire du bien. Le scientifique voulut se redresser. John l’aida. Rodney eut un rictus de douleur et porta sa main droite à son épaule blessée. Il s’adossa contre le mur à côté de John. Il ferma les yeux, tentant d’oublier la douleur qui pulsait en lui. John le regardait sans rien dire. Il ne savait pas quoi faire maintenant que le scientifique était réveillé. Rodney rouvrit les yeux. Il chercha Ronon et Teyla et fut soulagé de les voir en vie. Surtout Teyla, c’était de sa faute si elle était également emprisonnée. John regarda la main gauche du scientifique posée sur sa cuisse comme hypnotisé par elle. Il aurait tellement aimé la toucher, entrelacer ses doigts avec les siens...ce fut d’ailleurs ce qu’il fit, sous l’impulsion du moment. Il ne vit pas au début les yeux de Rodney se poser sur lui, il ne releva le visage que lorsqu’il entendit Rodney tousser. Ses yeux verts croisèrent les yeux bleus du scientifique. Il sentit son cœur s’enflammer mais savait que la partie n’était pas encore gagnée. Il allait devoir faire plus que lui tenir la main pour obtenir son pardon. Il voulut la retirer mais Rodney la serra dans sa propre main et posa sa main droite sur la joue du militaire. Il attendit quelque seconde et posa ses lèvres sur celles de John. Rodney attendit que John ouvre ses lèvres pour introduire sa langue et titiller celle de John. Le militaire répondit avec passion à ce baiser, geste inespéré depuis ce qu’il s’était passé. Teyla et Ronon observaient les deux hommes. Ils échangèrent un regard et se sourirent. Ils savaient que ce n’était pas fini entre les deux hommes, il y avait encore beaucoup de chemin à parcourir pour qu’il devienne un « vrai » couple. John et Rodney se séparèrent, la main du scientifique était toujours posée sur la joue de John. Ils se regardèrent intensément puis rompirent le contact lorsqu’ils entendirent la grille s’ouvrir. Deux hommes entrèrent, John reconnut un des hommes qui les avaient emmenés ici. Il se leva. Rodney voulut se lever également mais John hocha la tête en lui enjoignant de rester assis. Cette fois ci, le canadien obtempéra, vu ce qu’il s’était passé la dernière fois qu’il n’avait pas respecté les ordres...Teyla et Ronon s’étaient également levés.

Homme1 : Bonjour à vous étrangers. Mon nom est Melaka, vous vous trouvez actuellement sur mes terres.
John : Heureux de le savoir.

Le second homme s’approcha de John, le toisa quelques secondes puis lui donna un coup dans l’abdomen. Le militaire se courba en deux. Rodney se releva, étouffant un gémissement de douleur et se dirigea vers lui.

Rodney : Ça va...merci.

Melaka : Comme c’est touchant...j’ai besoin de savoir s’où vous venez et ce que vous êtes venus faire ici.
Teyla : Il y a peu de temps nous venions de la Cité des Anciens mais elle a été détruite par les Wraiths. Nous sommes de pacifiques explorateurs, rien de plus.
Melaka : Plusieurs de mes hommes ne sont pas en accord avec la définition de pacifique explorateur, ils sont blessés dont deux gravement. Nous ne savons pas s’ils vont s’en sortir.
Rodney : Si vous ne leur aviez pas tirés dessus, peut être qu’on n’en serait pas là !

Le second homme s’approcha du scientifique et appuya sur son épaule qui se remit à saigner. John vit rouge et se jeta sur l’homme qui malmenait Rodney. Il lui envoya un coup de poing et le jeta à terre. Teyla et Ronon en profitèrent pour s’occuper de Melaka mais plusieurs hommes firent irruption et maîtrisèrent Teyla, John et Ronon. Melaka et l’autre homme se relevèrent, le premier avait plusieurs ecchymoses et le second avait la lèvre fendue. Ce dernier s’approcha de John, toujours ceinturé par ses hommes. Il prit son menton dans ses mains.

Melaka : Je sais que vous mentez, sachez que j’ai d’innombrables moyens de persuasion et que si je dois tous vous tuer pour obtenir ce que je cherche, je n’hésiterais pas.

John ne répondit rien et jeta un regard à Rodney avant de revenir sur Melaka.

John : Tu peux toujours courir mon grand, on ne dira rien, même sous la torture.
Melaka (souriant) : Vous peut être, mais lui...

Il jeta un regard à Rodney qui était à genoux, et se tenait l’épaule puis revint vers le militaire. Il lui sourit puis fit un signe à ses hommes...

Chapitre 12 : Choix

Ne pas craquer, na pas...craquer. John devait tenir pour Rodney. Il ne devait pas lui montrer qu’il souffrait. Le militaire se trouvait rose nu, les bras relevés attachés par une chaîne. Il se forçait à maintenir sa tête mais cela devenait de plus en plus dur. Il fallait qu’il pense à autre chose, se concentrer sur des souvenirs agréables, et il en avait plein en stock : la première fois que lui et Rodney s’étaient rencontrés, lorsque Rodney l’avait rejoint dans sa chambre après que John l’eut embrassé, la première fois qu’ils avaient faits l’amour...

Rodney se tenait aux barreaux de leur cellule, impuissant. John était entrain de se faire torturer par Melaka pour obtenir des informations sur Atlantis. Melaka leur avait appris que lui et ses hommes étaient d’anciens Geniis et donc qu’ils savaient que la Cité était toujours debout. Rodney serrait tellement fort les barreaux que ses phalanges en étaient blanches. Teyla était à ses côtés, une main posée sur son épaule. L’ancien Genii assena un nouveau coup à John avant de revenir vers eux.

Melaka : Alors ?

Le canadien ne répondit rien, John avait été clair, ils ne devaient pas lui donner ce qu’il voulait.

Melaka : Toujours pas décidé à me parler ?

Rodney déglutissit et se força à avoir une voix assurée.

Rodney : Non...

Melaka le jaugea un petit instant puis sourit avant de repartir vers John. Rodney ferma les yeux, une larme coula le long de sa joue. Teyla sentit qu’il se mit à trembler et caressa doucement son épaule tout en lui murmurant des mots apaisants.

Teyla : Ça ne sert à rien que vous assistiez à cela Rodney, venez vous asseoir...
Rodney : Non.

La jeune athosienne échangea un regard avec Ronon. Ce dernier hocha la tête puis reporta son attention sur le scientifique. Il allait devoir réviser son changement sur cet homme : ce n’était plus l’homme sans courage et qui se plaignait toutes les 5 minutes. Ronon savait que si Rodney avait la possibilité de changer de place avec le colonel, il n’hésiterait pas une seconde. Melaka arriva devant John, ce dernier leva la tête vers lui.

Melaka : J’ai sous estimé votre ami...il est plus résistant que je ne le pensait...

Le militaire sourit.

John : Ça se voit que vous ne le connaissez pas...
Melaka : En revanche, vous avez l’air de bien le connaître, intimement si vous voyez ce que je veux dire...
John : Et alors ? Qu’est ce que ça peut vous faire ?

L’ancien Genii sourit et s’approcha de John. Il se baissa un peu pour être au même niveau que le militaire. Leurs visages n’étaient séparés que par quelques centimètres.

Melaka : Eh bien...soit vous me donnez les codes pour que mes hommes et moi puisent entrer sur Atlantis...soit...

Il jeta un coup d’œil à Rodney puis revint vers John.

Melaka : Soit je serais obligé de vous prendre quelque chose auquel je suis sûr que vous tenez beaucoup...
John : Vous n’avez pas intérêt à toucher à un seul de ses cheveux, sinon je vous jure que vous le paierez cher.
Melaka : Je me demande bien comment vous m’empêcherez de faire ça...

Il se redressa en souriant puis se dirigea vers la cellule. Il se tourna vers John avant d’y arriver.

Melaka : Vous avez encore une chance colonel...

John détourna le regard quelques instants. Que devait il faire, laisser ce type s’occuper de Rodney ou lui donner ce qu’il voulait ?

Chapitre 13 : Ultimatum

Rodney observait Melaka discuter avec John. Il ne pouvait pas comprendre ce qu’il lui disait car Melaka parlait bas. Il vit John tourner la tête vers lui puis revenir vers Melaka. Rodney sentait la colère affluer en lui. Si seulement il pouvait sortir, il lui ferait regretter ce qu’il avait fait à « son » John. S’ils rentraient sur Atlantis, Rodney allait encore devoir s’occuper des blessures de John. Depuis qu’ils étaient ensembles, Rodney ne comptait plus le nombre de fois où il avait du soigner le militaire. Ok, il devait aussi avouer que jouer au docteur avec John ne le dérangeait pas trop non plus...mais à quoi il pensait ? Ils étaient prisonniers d’un fou furieux et lui penser à...Arrêter d’y penser et se concentrer sur John était une meilleure chose. Il fallait trouver un moyen de le sortir de là. Et Rodney avait bien une idée, histoire de leur faire gagner du temps. Et en espérant que Melaka ne les tue pas après avoir obtenu les infos qu’il voulait. De toute manière, s’ils ne faisaient pas quelque chose rapidement, John ne pourrait pas tenir longtemps alors autant arrêter ses tortures. Justement, Melaka revint vers la cellule et jeta un coup d’œil à John.

Melaka : Vous avez encore une chance colonel...

L’ancien Genii allait partir mais Rodney l’interpella. Melaka revint.

Melaka : Oui ?
Rodney : Je vais vous donner ce que vous voulez à la condition que vous le détachiez.

Melaka tourna la tête vers John puis revint vers Rodney et lui sourit.

Melaka : D’accord. Détachez le.

Deux des hommes de Melaka se dirigèrent vers John et le détachèrent. Ce dernier avait du mal à tenir sur ses jambes et les deux hommes étaient presque obligés de le porter. Ils s’arrêtèrent devant la grille. John leva la tête vers Rodney, il avait du mal à la maintenir droite.

John (murmurant) : Rod...non...

Le canadien sentait les larmes lui monter aux yeux et une boule se forma au fond de sa gorge.

Melaka : Les codes ?

Rodney le regarda, ses yeux devenaient humides. Il lui donna ses codes que Melaka nota sur une sorte de papier puis l’ancien Genii fit signe à ses hommes de faire entrer John dans la cellule. Ils le firent rentrer sans ménagement et Rodney se précipita vers son compagnon, ainsi que Teyla. Ronon s’approcha d’eux mais toisa Melaka qui le regarda puis ordonna à ses hommes d’aller le chercher.

Melaka : J’ai besoin de vous pour que votre dirigeante me croie alors ne résistez pas car ça ne servirait à rien.

Ronon échangea un regard avec Teyla qui acquiesça. Ronon soupira mais se laissa attraper par les gardes. Ils sortirent du bâtiment.

John frissonnait, il avait de nombreuses coupures et bleus. Rodney le débarrassa des restes de son t-shirt puis enleva sa veste et la passa sur les épaules du militaire. Il s’asseya dos à un mur et le prit dans ses bras. John se laissa aller dans les bras réconfortants du scientifique et ferma les yeux. Teyla ajusta la veste sur John, sourit à Rodney puis se releva et laissa les deux hommes seuls mais gardait un regard sur eux. Pendant ce temps là, Melaka était allé devant la Porte et avait composé l’adresse d’Atlantis. Il avait envoyé le code de Rodney.

Technicien : L’iris est levé docteur MacKay, vous pouvez passer.
Melaka (souriant) : Bonjour, je ne suis pas le docteur MacKay. Mon nom est Melaka Roshan, je suis un ancien Genii et je souhaite m’entretenir avec le docteur Weir maintenant.

Il y eut un silence puis Elisabeth parla par la radio.

Elisabeth : Je suis le docteur Weir, comment avez-vous obtenu ce code ?
Melaka : Comment j’ai obtenu ce code n’est pas important. En revanche, c’est ce que j’ai à vous offrir qui est important.
Elisabeth : Qu’avez-vous à m’offrir ?
Melaka : J’ai quelque chose qui vous appartiens, l’équipe du colonel Sheppard. Je vous rends votre équipe saine et sauve en échange de matériel militaire et médical.
Elisabeth : Qu’est ce qui me prouve qu’ils sont en vie.

Melaka fit un signe à Ronon.

Ronon : Nous sommes tous en vie docteur Weir, le colonel est...
Melaka (le coupant) : Vous avez votre preuve, maintenant écoutez moi bien : je vous donne 3 heures pour me livrer la moitié de votre stock de C4, ainsi que du matériel médical d’urgence. Si vous ne respectez pas ce délai, je tuerai votre équipe et informerai les Wraiths qu’Atlantis n’a pas été détruite. Et bien sûr, je leur donnerai les codes que m’a fournis le docteur MacKay. Je vous recontacterais dans 3 heures.

Elisabeth mit quelques minutes avant de répondre.

Elisabeth : Je suis d’accord, mais ne leurs faîtes aucun mal.
Melaka : Vous avez ma parole. A bientôt.

Il coupa la connection puis lui et ses hommes repartirent vers le bâtiment où les autres étaient retenus captifs. Dans la cellule, John était toujours dans les bras de son compagnon qui le frictionnait doucement. John commençait à reprendre des couleurs mais était toujours un peu faible. Il ouvrit finalement les yeux.

John : Rodney...
Rodney : Chh...ne parle pas, tu dois te ménager.
John : J’ai quelque chose d’important à dire.

Il se dégagea un peu de l’étreinte du canadien pour pouvoir le regarder en face.

John : Je voudrais m’excuser de mon comportement, de ce que je t’ai dit et fait. Je sais que j’étais injuste envers toi, je n’ai pas pensé qu’à moi, à mes peurs...je voulais te dire que je me fiche de ce que Caldwell, Elisabeth ou les autres peuvent penser parce que je...parce que je t’aime et que j’ai envie de pouvoir vivre mon amour avec toi librement.

Lui et Rodney se regardaient dans les yeux, le premier attendant une réponse et le second ne sachant que dire. Le canadien luttait contre les larmes qui montaient à ses yeux. John ne lui avait jamais dit qu’il l’aimait, enfin, il ne l’avait jamais fait avec des mots...Il prit son visage dans ses mains et l’embrassa passionnément. Il se fichait de ce qui se passait autour d’eux, tout ce qui l’importait était John.

Chapitre 14 : Briefing

Caldwell (furieux) : Comment ?
Elisabeth : Vous m’avez bien entendu colonel, quelqu’un nous a contacté en utilisant le code du docteur MacKay. Il réclame la moitié de notre C4 et du matériel médical d’urgence en échange de l’équipe du colonel Sheppard.
Caldwell : Je vous l’avait dit qu’envoyer des civils en mission pouvait se révéler dangereux, voila le résultat.
Elisabeth : Ne commencez pas avec ça Steven ! Ce n’est pas le moment, la priorité est de ramener cette équipe sur Atlantis en vie ! ... (par radio)...Major Lorne, docteur Beckett, veuillez me rejoindre dans mon bureau s’il vous plait.
Caldwell : Vous allez accéder à sa requête ?
Elisabeth : Oui, cela vous pose t’il un problème ?
Caldwell : Nous ne traitons jamais avec les preneurs d’otages. Vous plus que n’importe qui devrait le savoir.
Elisabeth : Oui je le sais. Mais nous ne sommes pas sur Terre.
Caldwell : Et s’il bluffait ?
Elisabeth : Je ne peux pas me permettre une telle considération colonel. Nous allons lui donner ce qu’il veut, que ça vous plaise ou non.
Caldwell (hochant la tête) : Très bien, faîtes ce que vous voulez.

Le major Lorne et Carson arrivèrent. Elisabeth leur fit signe d’entrer. Le major salua le colonel en entrant.

Lorne : Que se passe t’il madame ?
Elisabeth : L’équipe du colonel Sheppard à des ennuis. Ils sont retenus captifs par un ancien Genii. Il demande la moitié de notre stock de C4 ainsi que du matériel médical d’urgence.
Lorne (souriant) : Ça devient une habitude maintenant qu’ils aient des ennuis.
Elisabeth (souriant également) : Je sais. Je souhaiterais que vous vous occupiez du C4 major, et vous Carson que vous vous occupiez du matériel médical.

Les deux hommes acquiescèrent.

Lorne : Quel est le plan d’action ?
Elisabeth : J’irais avec deux hommes amener le matériel à Melaka, vous et votre équipe prendrez un Jumper et surveillerez l’échange occultés.
Caldwell : C’est trop risqué, qui nous dit qu’ils ne vous prendront pas vous aussi comme otage ?
Elisabeth : Je ne pense pas que Melaka veuille faire ça, il veut juste des moyens de lutter contre les Wraiths.
Lorne : Et puis, nous aurons l’avantage de la surprise avec le Jumper.

Elisabeth acquiesça.

Caldwell (soupirant) : De toute manière, vous ne prendrez pas en compte ce que je vous dirai donc...
Carson : Et moi ? Je viens avec vous ?
Elisabeth : Non, vous nous attendrez ici, avec une équipe médicale.
Carson : Très bien.
Elisabeth : Tout le monde a compris ce qu’il doit faire ?

Ils acquiescèrent tout puis sortirent du bureau. Lorne resta en retrait et alla vers elle.

Lorne : Nous les ramènerons sains et saufs, ne vous inquiétez pas. S’il voulait les tuer, ils seraient déjà morts.
Elisabeth : Je sais, c’est juste que...
Lorne : Je comprends, ne vous inquiétez pas.

Il lui fit un sourire compatissant auquel Elisabeth répondit. Leurs yeux se croisèrent un instant puis le major sortit, laissant Elisabeth dans ses pensées.

Chapitre 15 : Retour à la maison

Melaka revint vers leur cellule avec Ronon et ses hommes.

Melaka : J’ai discutez avec votre dirigeante. Vous allez peut être pouvoir quitter cette planète sains et saufs...si bien sûr Atlantis respecte notre marché...

Rodney et John échangèrent un regard. Ce dernier allait un peu mieux, il était toujours dans les bras de Rodney.

Melaka : Nous le saurons dans une demi heure...(il se tourna vers ses hommes)...Ouvrez la cellule et attachez leurs mains.

L’équipe se laissa faire. Ça ne servirait à rien de se rebeller alors qu’ils étaient presque sauvés. Ils partirent tous en direction de la Porte. Arrivés là bas, l’ancien Genii les fit s’agenouiller. John tentait de cacher sa douleur, mais il avait du mal et Rodney s’en aperçut. Il s’approcha de lui.

Rodney (chuchotant) : On va s’en sortir John, tiens le coup encore quelques minutes, on sera bientôt à la maison.

John tourna son regard vers lui et lui sourit. La Porte s’activa quelques minutes plus tard. La voix d’Elisabeth grésilla des radios.

Elisabeth : Melaka, ici Elisabeth. Je vais passer la Porte avec le matériel que vous nous avez demandé, je suis accompagnée de deux de mes hommes.
Melaka : Vous avez intérêt à être désarmés, sinon je tue votre équipe.
Elisabeth : Nous sommes désarmés. Pouvons nous passer ?
Melaka : Oui.

Elisabeth passa la porte. Les caisses de matériels poussées par deux militaires arrivèrent quelques secondes plus tard. Elle regarda autour d’elle et chercha l’équipe des yeux. Elle fut soulagée de voir qu’ils étaient tous en vie. La diplomate s’avança vers Melaka.

Elisabeth : Nous avons respecté notre par du marché, à votre tour maintenant.

Melaka sourit puis fit signe à ses hommes de détacher John et son équipe. Rodney aida John à se relever et ils se dirigent, suivis de Teyla et Ronon vers Elisabeth.

Elisabeth : Comment être sûre que vous ne parlerez pas de nous aux Wraiths ?
Melaka : Je suis un homme de parole docteur Weir, votre équipe en est la preuve vivante.

Elisabeth acquiesça puis ils passèrent la Porte. Le Jumper la passa quelques secondes plus tard puis la Porte se désactiva. Dès qu’ils furent arrivés là bas, Elisabeth s’empressa de diriger John vers Carson mais le militaire le repoussa et se dirigea vers Rodney.

John : J’ai quelque chose de plus important à faire avant.

Il prit le visage de Rodney entre ses mains et l’embrassa. Le scientifique répondit à son baiser en l’enlaçant devant tous les militaires et civils présents dans la salle. Caldwell était également là. Il y eut un moment de silence puis des applaudissements retentirent dans la pièce. Les deux hommes se séparèrent et John manqua de s’écrouler à terre. Rodney le rattrapa à temps et, aidé d’un infirmier, le mit sur un brancard. Carson vérifia rapidement quelques petites choses puis lui et son équipe partirent vers l’infirmerie. Elisabeth regardait Rodney, elle était étonnée mais également amusée.

Elisabeth : Vous avez bien caché cotre jeu tous les deux.
Rodney (souriant) : Oui.
Elisabeth : Je suis contente pour vous...
Caldwell (la coupant et descendant les marches du poste de contrôle) : Docteur MacKay !

Elisabeth se mit devant Rodney.

Elisabeth : Ce n’est pas le moment pour parler de ça colonel...(elle se tourna vers Teyla, Rodney et Ronon)...vous pouvez aller le voir.

Ils partirent en direction de l’infirmerie sous le regard noir de Caldwell.

Chapitre 16 : L’infirmerie

John se reposait sur un des lits de l’infirmerie, Rodney était à ses côtés et lui tenait la main. Sa tête ballottait depuis un quart d’heure maintenant et il avait du mal à garder les yeux ouverts. Carson le remarqua et s’approcha de lui.

Carson : Rodney ?

L’intéressé leva la tête vers lui, il avait de grands cernes sous les yeux.

Carson : Vous devriez aller vous reposer, il ne lui arrivera rien ici.
Rodney (réprimant un bâillement) : Je sais, c’est juste que je n’ai pas envie de le laisser seul.

Le médecin écossais prit un tabouret et s’asseya dessus.

Carson : Les dernières heures n’ont pas du être évidentes, je me trompe ?

Le scientifique canadien acquiesça.

Rodney : J’ai eu tellement peur de le perdre...je ne sais pas ce que je deviendrai sans lui.

Il y eut un silence, seulement rythmé par le bruit des machines médicales.

Carson : Sachez qu’il est entre de bonnes mains avec moi et que dès qu’il se réveillera je vous appellerai. Vous aussi vous avez besoin de vous reposez de cette mission.
Rodney : Vous avez probablement raison...
Carson (souriant) : Je n’aurais jamais cru entendre ça de votre bouche un jour.

Les deux hommes rirent quelques instants puis Rodney se leva.

Carson : Reposez vous bien.

Le canadien acquiesça puis se dirigea vers la sortie, mais il se retourna et appela Carson.

Carson : Oui ?
Rodney : Est-ce que vous...
Carson : Ça ne me pose aucun problème Rodney, si vous êtes heureux tous les deux alors ça me va.
Rodney : Merci.

Carson lui sourit puis Rodney sortit en direction de ses quartiers. Le canadien avait eu peur de la réaction de Carson. Il le considérait comme son meilleur ami, et aurait été déçu s’il avait réagi autrement. Il espérait qu’il ne lui en voudrait pas pour ne pas lui avoir dit ce qu’il y avait entre lui et John. Il entra dans ses quartiers et se coucha dans son lit. Pendant ce temps là, Elisabeth vint à l’infirmerie pour prendre des nouvelles de John.

Elisabeth : Comment va-t-il ?
Carson : Il va s’en remettre. Il a perdu beaucoup de sang, mais ça devrait aller. Je lui ai fait plusieurs perfusions et il commence déjà à reprendre des couleurs. Il aura quelques cicatrices mais à part ça, ça ira.

Elisabeth sourit puis soupira.

Carson : Ils nous feront avoir des cheveux blancs avant l’âge ceux là.
Elisabeth : Je ne vous le fais pas dire. Vous étiez au courant qu’ils...
Carson : Non, mais je me doutais que...qu’il y avait quelque chose.
Elisabeth : Je suis contente pour eux deux, mais...
Carson : Mais quoi ?
Elisabeth : J’ai peur des conséquences de cette...révélation.
Carson : D’après ce que j’ai vu, les gens ont l’air d’avoir bien prit la nouvelle.
Elisabeth : Ce n’était pas d’eux dont je parlais...
Carson : Je crois voir...il s’agirait d’un certain colonel ?

Elisabeth acquiesça.

Carson : Je doute qu’il fasse quelque chose. Le colonel Sheppard est plus apprécié que lui ici.
Elisabeth : Oui je sais...c’est juste que...

Le médecin posa sa main sur son épaule.

Carson : Ce sont de grands enfants, ils sauront se débrouiller, et puis nous serons derrière eux pour les supporter.
Elisabeth (souriant) : Oui, vous avez raison.
Carson : Je devrai donner des conseils plus souvent, c’est la seconde fois qu’on me le dit en moins de quinze minutes.
John (gémissant) : Rodney...

Carson se dirigea vers lui.

Carson : Tout va bien colonel, vous êtes à l’infirmerie. Vous vous souvenez de ce qu’il s’est passé ?

John acquiesça. Carson lui tendit un verre d’eau.

Elisabeth : Vous vous sentez mieux ?
John : Oui. Où est Rodney ?
Carson : Je l’ai envoyé se reposer dans ses quartiers, je vais l’appeler.
John : Non, laissez le se reposer, il est fatigué.
Carson : Il va me tuer si je...
John : Ne vous inquiétez pas je parlerez en votre faveur.

Elisabeth et Carson échangèrent un regard puis sourirent.

Elisabeth : Félicitations pour vous deux au fait.
John : Merci...vous n’êtes pas fâchée ?
Elisabeth (surprise) : Fâchée ?
John : Eh bien, je croyais que vous aviez des...des sentiments pour moi...
Elisabeth (souriant) : Désolé de vous décevoir colonel...

Le militaire eut une petite moue vexée.

Carson : Je vais vous laisser, j’ai de la paperasse à remplir. A plus tard.

Elisabeth acquiesça puis se tourna vers John.

Elisabeth (souriant) : Alors comme ça vous et Rodney vous êtes ensembles ?

John acquiesça.

Elisabeth : Jamais je n’aurai cru que...mais ce n’est pas le plus important. Je comprends mieux votre comportement ces derniers jours.

Le militaire tourna son regard vers elle.

John : Vous...vous croyez que c’était une bonne idée ? Je veux dire, l’embrasser devant tout le monde ?
Elisabeth : Je ne sais pas, mais au moins ça a le mérite d’être clair.

John détourna le regard. Il avait fait ça sans vraiment réfléchir aux conséquences mais maintenant...il sentit une main se poser sur la sienne et leva son regard vers Elisabeth.

Elisabeth : Ne vous inquiétez pas John, il ne vous fera rien, lui ou n’importe qui d’autre. Vous avez le droit de vous aimer librement. Et si jamais il y a un problème, je m’en occuperai personnellement.
John (souriant) : Vous savez que vous faîtes peur parfois.

La diplomate sourit à son tour. John serra sa main.

John : Mais merci.
Elisabeth : De rien, c’est ce qu’on fait entre amis. Je vais vous laisser, vous avez besoin de vous reposer.

Le militaire acquiesça puis Elisabeth le laissa. Il la suivit du regard puis se renfonça dans son lit. Les paroles de la jeune femme l’avait un peu rassuré, mais il appréhendait tout de même sa prochaine confrontation avec Caldwell, il était sûr que ce dernier voudrait en parler un jour ou l’autre.

Chapitre 17 : Confrontation avec Caldwell

L’équipe de John ainsi qu’Elisabeth et Steven se trouvaient en salle de briefing. Ils parlaient de leur dernière mission. Rodney raconta ce qu’il s’était passé, omettant volontairement certains détails qu’il jugeait personnels.

Elisabeth : Vous pensez que nous entendrons parler de Melaka à nouveau ?
John : Je ne pense pas.
Steven : Je vous rappelle qu’il possède les codes de la Cité colonel. Et ce grâce au docteur MacKay.
Rodney : Il n’y avait aucune autre solution colonel, si je ne les lui avais pas donné, nous serions encore sur cette planète.
Steven : Vous avez révélé des informations top secrètes à l’ennemi et vous n’étiez même pas sous la torture.
Rodney : Si vous considérez que voir la personne qu’on aime se faire torturer sous vos yeux n’est pas de la torture alors votre cas est vraiment désespéré. De toute manière, j’aurai agi de la même manière s’il s’était agi de Teyla ou Ronon.
Steven : Il n’empêche que...
John (s’énervant) : Que rien du tout, et puis qu’est ce que vous faîtes là ? Vous n’êtes pas aux commandes de cette Cité, pourquoi assistez vous a ce débriefing ?
Steven : Lieutenant colonel, je vous prierai de me parler sur un autre ton.
John (se levant) : Je vous parle sur le ton que je souhaite, vous n’êtes rien ici et vous n’avez aucun compte à rendre à Rodney.
Steven (souriant ironiquement) : Je crois que l’amour vous aveugle.
John : Alors c’est ça, ça vous gène que j’aime un homme ?

Elisabeth se leva à son tour.

Elisabeth : Ecoutez, ce n’est pas le moment ni l’endroit pour parler de ça. Est-ce que l’un d’entre vous à quelque chose à rajouter sur cette mission ?

Ils répondirent tous par la négative.

Elisabeth : Très bien, vous pouvez disposer.

Ils se levèrent tous. Teyla et Ronon sortirent. John s’apprêtait à sortir suivit de Rodney mais Caldwell l’appela.

Steven : Je dois vous parler colonel. Et ceci ne se discute pas, c’est un ordre.

Rodney observa tour à tour les deux hommes.

John : Attends moi dehors, je n’en ai pas pour longtemps.

Le scientifique acquiesça et sortit sans un regard pour Caldwell. Elisabeth se trouvait toujours dans la pièce.

Steven : Je souhaiterais parler au colonel en privé.
Elisabeth : Désolé, mais je pense que ceci me concerne colonel, vous vous apprêtez à réprimander un de mes hommes et je tiens à être là.
Steven : Je veux lui parler en tant que militaire et ceci ne vous concerne en aucune manière. Je vous en prie, sortez.
John : Allez y Elisabeth.

Elisabeth hésita mais sortit à son tour. Elle trouva Rodney contre un mur, perdu dans ses pensées.

Elisabeth : Rodney ? Ça va ?
Rodney : C’est ma faute s’il...
Elisabeth : Non Rodney, vous avez fait ce qu’il fallait. Ne le regrettez surtout pas.
Rodney : Je ne veux pas qu’il se fasse virer à cause de moi.
Elisabeth : Je vous assure que le colonel gardera sa place, j’ai plus de pouvoir que Caldwell envers le Pentagone et le Président. Je vous le promet Rodney, il restera affecté à cette base.

Le canadien sourit mais il y avait quand même de l’inquiétude sur son visage.

John : Maintenant que nous sommes seuls, que me voulez vous ?

Caldwell perdit son faux sourire.

Steven : Il me semble que c’est évident, vous avez manqué de respect à un officier supérieur ! Je devrai vous mettre un blâme.
John : Faîtes donc, je reconnais vous avoir manqué de respect, mais vous en avez également manqué envers Rodney.
Steven : Quoi ? Dois je vous rappelez qu’il a...
John : Je sais ce qu’il a fait, j’étais là ! Et c’est grâce à lui si je tiens encore debout, il a désobéi à mon ordre mais tôt ou tard Teyla ou Ronon l’auraient fait, alors arrêtez de vous en prendre à lui car le seul fautif c’est moi. Si j’avais plus attention, ceci ne serait jamais arrivé.
Steven : Je ne m’en prends pas à lui.
John : Il m’a dit que vous étiez aller le voir alors que j’étais encore à l’infirmerie, et dans le fond, ce n’est pas le fait qu’il est dévoilé des renseignements à ce type qui vous dérange, c’est le fait qu’on s’aime et que vous n’acceptez pas cela.
Steven : Qu’est ce que vous racontez ?
John : Allons colonel, vous êtes de la vieille école et vous êtes un militaire, vous voulez que je vous fasse un dessin ? Le fait d’être avec lui ne m’empêchera pas d’assurer correctement ma fonction.
Steven : Permettez moi d’en douter.
John : Très bien, doutez. Moi je m’en fiche.

Il sortit de la pièce sans le saluer et sans attendre qu’il lui ai dit de partir. Il s’arrêta devant Rodney et Elisabeth.

John : J’ai besoin de prendre l’air, excusez moi.

Il partit sans attendre de réponse et se dirigea vers un téléporteur. Rodney échangea un regard avec Elisabeth et partit à la suite du militaire. Elisabeth sentit la colère naître en elle et rejoigna Steven qui était encore dans la salle de briefing.

Elisabeth : Que les choses soient claires colonel, si vous recommencez ce genre de chose avec n’importe lequel des membres de mon équipe, je vous jure que vous regretterez votre poste sur le Deadelus. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

Le militaire acquiesça, il n’osa rien dire devant sa fureur.

Elisabeth : Autre chose, ne vous avisez jamais plus d’embêter John ou Rodney parce qu’ils sont ensembles. C’est clair ? Et avant que vous ne disiez quelque chose, ce n’est pas la dirigeante qui vous parle mais leur amie et croyez moi je peux vraiment être horrible quand on menace mes amis.
Steven : J’ai reçu le message. Je peux ?
Elisabeth : Allez y.

Ce dernier ne demanda pas son reste et sortit de la salle. Elisabeth soupira et s’asseya sur une chaise. Lorne qui passait par là, tapa à la porte. La diplomate releva la tête et sourit.

Lorne : Tout va bien ?
Elisabeth : Oui, ça va. Je viens d’avoir une petite discussion avec le colonel Caldwell et je dois avouer que ça ma fait bu bien. Et vous ?
Lorne : Ça va aussi. Je voulais vous emmener mon rapport sur notre dernière mission.

Elisabeth acquiesça et un silence pesant s’installa entre eux deux. Lorne ne savait pas comment engager la conversation avec Elisabeth.

Lorne : Est-ce que ça vous...heu...dirait d’aller prendre un...un café avec moi ?
Elisabeth : Heu...je j’en serais ravie major.

Elle lui fit un timide sourire et le rejoigna. Ils prirent tous deux la direction du mess tout en restant silencieux...

Rodney quant à lui se trouvait sur un des balcons de la Cité, le balcon de John, sa forteresse de solitude comme il l’aimait l’appeler. John était accoudé à la rambarde, son regard fixant l’immense océan entourant la Cité. Rodney était là depuis 5 minutes, il ne savait même pas si John l’avait entendu rentrer. Il se décida et alla le rejoindre, il s’accouda à côté de lui et le regarda

Rodney : John, ça va ?
John : Je ne sais pas.
Rodney : Je veux que tu saches que si jamais ils te renvoient je quitterais aussi la Cité.
John (souriant) : Ils ne te laisseront jamais partir, tu le sais bien.
Rodney : Ils ne peuvent pas me forcer à rester.

Le militaire tourna son visage vers lui.

John : Et je ne peux pas te forcer à partir non plus.

John ferma les yeux un court instant et baissa la tête. Rodney prit son menton dans sa main et releva son visage puis il déposa un court baiser sur ses lèvres.

Rodney : Ma vie est avec toi désormais, que ce soit ici ou sur Terre.
John : Tu es sûr ? Ce n’est pas un engagement à la légère tu sais...

Le scientifique l’interrompit en déposant un nouveau baiser sur ses lèvres et cette fois ci John y répondit en l’enlaçant. Ils séparèrent leurs lèvres et Rodney caressa tendrement la joue de John.

Rodney : Je veux passer le reste de ma vie avec toi Sheppard, je suis prêt à prendre le risque.

John sourit et cala sa tête dans le creux du cou de Rodney. Le militaire se blotissa contre lui et Rodney le serra plus fort contre lui. Ils restèrent des minutes comme cela puis Rodney se sépara et prit la main de John dans la sienne.

Rodney (murmurant) : Suis moi...

Chapitre 18 : Je te donne mon âme

Note : Attention, passage NC17, vous êtes prévenues...

Note 2 : Pour ce lemon j’ai essayé de faire quelque chose de différent. Il sera raconté depuis le point de vue de John puis de Rodney. Je dois l’avouer, j’ai moi-même était un peu... « choquée » relisant certaines parties du lemon. J’espère que vous ne le trouverez pas trop vulgaire ou choquant, sur ce bonne lecture.

Point de vue de John

Ça y est, nous sommes dans les quartiers de Rodney. Sa main lâche la mienne et il se dirige vers la salle de bain. Je le suis du regard mais je ne dis rien. Je m’assois sur son lit encore un peu sous le choc de ce qu’il s’est passé. J’en ai peur et en même temps j’en suis fier. Je préfère ne pas penser à mes futures rencontres avec Caldwell.

Rodney sort de la salle de bains et vient devant moi. Il n’a rien dit depuis que nous avons quitté le balcon et je l’en remercie. Il attrape mes mains et me force à me relever. Mon visage se retrouve au niveau du sien. Ses yeux bleus me regardent avec une telle intensité. Je peux y déceler de la joie du bonheur. On pourrait même dire que ses yeux sourient...Je peux aussi voir dans ses yeux de l’envie, du désir...Ce même désir qui commence à naître en moi. J’ai envie de lui, besoin de lui. Je veux sentir ses mains sur moi, sentir ses lèvres contre ma peau. Le sentir en moi, contre moi.

Il s’approche de moi, son visage n’est plus qu’à quelques centimètres du mien. Mes lèvres sont attisées par son souffle chaud. Mon désir augmente de plus en plus, je sais que je ne pourrais pas tenir plus longtemps. Rodney attend quelques secondes puis finalement s’empare de mes lèvres en un simple baiser. Il me regarde, interrogateur. Je souris de l’attention que Rodney porte à mes envies. Je lui réponds en caressant tendrement sa joue. Nous n’avons pas besoin de mots pour communiquer, les gestes suffisent.

Il capture à nouveau mes lèvres, mais cette fois ci, notre baiser est passionné. Sa langue prend possession de la mienne et entame une danse langoureuse. L’air commence à nous manquer. Nous nous séparons, haletants. Mes yeux sont clos, et je pose ma tête dans le creux que m’offre son cou. Je l’entends murmurer mais je ne comprends pas ce qu’il me dit. Je n’en ai d’ailleurs pas envie. Je veux juste être avec lui. Rodney me force à lever le visage vers lui et il me répète ce qu’il m’a dit précédemment. A présent, je comprends ce qu’il me dit. Pour la première fois depuis le début de notre relation, il veut que je le fasse mien.

Je ne sais pas trop, j’hésite. J’ai peur de ne pas être à sa hauteur et de lui faire mal. Mais j’ai également envie de lui faire ressentir ce que je ressens lorsqu’il entre en moi. Je lui fais part de mes inquiétudes. Il me sourit en me disant qu’il a confiance en loi car il m’aime. Après réflexion, je refuse. Je ne me sens pas prêt.

Rodney ne dit rien et s’éloigne un peu de moi. Lentement, il enlève un à un ses vêtements. Pendant ce temps, son regard azur ne quitte pas le mien. Je sais très bien ce qu’il a envie de faire et je ne fais rien pour l’en empêcher. Il se retrouve enfin nu. Cette vision augmente mon excitation. Je sens les battements de mon coeur s’accélérer.

Sans un mot, il se dirige vers le lit où il s’allonge. Et il attend. Je comprends enfin le réel sens de ses paroles, il ne veut pas échanger les rôles, non. Il s’offre à moi. Il me laisse devenir maître de son corps, de son âme...Tout comme lui tout à l’heure, j’enlève mes vêtements un par un. Au bout de 5 minutes, je suis nu. Rodney me regarde, ses yeux courent sur mon corps dénudé puis reviennent à mon visage.

Je m’approche de ce lit, tremblant. Je regarde Rodney, son corps, ne sachant pas par quoi commencer. Rodney doit s’en apercevoir car il prend ma main et la pose sur son torse. Ma main reste là, immobile. Je me couche près de Rodney, ma main toujours posée sur son torse. Après quelques secondes, je me couche sur lui. Le contact de nos de deux peaux occasionne une série de frisson plus intenses les uns que les autres. Ma main bouge enfin et vient se poser sur la virilité de mon compagnon. Je l’enserre de mes doigts et démarre un mouvement de va et vient. La réponse à cette caresse ne se fait pas attendre et Rodney fait de même avec mon membre. Je prends possession de ses lèvres. Le mouvement de nos mains s’accélère et bientôt, nous nous répondons l’un sur l’autre.

Ses mains s’attardent ensuite sur mon corps, caressant avec délicatesse les cicatrices qu’ont laissé mes blessures. Nos lèvres sont toujours scindées l’une à l’autre. Je sens les jambes de Rodney s’écarter. Je rouvre les yeux. Sa parole n’est que murmure et je peux voir le mot « prêt » se former sur ses lèvres. Il l’est peut être mais moi pas. Je détourne le regard. Rodney prend mon visage dans ses mains et me force à le regarder. Je peux lire dans ses yeux du désespoir, de la tristesse...

J’acquiesce et dépose un court baiser sur ses lèvres. Je crois comprendre ce qu’il ressent : le besoin de ressentir une émotion, que ce soit de la douleur ou du plaisir. Je ne connais que trop bien ce sentiment où il faut tout abandonner pour se laisser aller. Alors, lentement, j’entre en lui. Immédiatement, je sens son corps se tendre sous le mien. Je m’arrête et j’attends qu’il se détende puis je continue doucement et finit complètement d’être en lui.

Je le regarde, il ne dit rien, mais je peux voir qu’il a mal. Nous savons tous les deux que la douleur va s’estomper mais ça me fait mal de le voir souffrir. Il pose ses mains sur mes joues et dépose un baiser sur mes lèvres. Je commence à bouger en lui, mes mouvements sont désordonnés, j’ai tellement peur de lui faire mal. Je sens les hanches de Rodney se mettre à onduler. Je cale mon mouvement sur le sien. Mes mouvements deviennent plus réguliers.

J’échange un nouveau baiser avec lui. Je sens un nouveau plaisir affluer en moi. Des ondes de plus en plus puissantes s’emparent de moi. Les frissons de Rodney se communiquent à mon corps. La délivrance est proche, je la sens. Rodney enserre mon corps avec ses jambes puis son corps se tend et enfin se relâche. Je ne tarde pas à le rejoindre et me couche sur lui en prononçant son nom.

Je suis incapable de réfléchir, je sais juste que je ressens du plaisir, le plaisir. Il n’y a même pas de mots pour qualifier ce qu’il vient de se passer en moi. La main de Rodney se pose sur la mienne. Je me couche à côté de lui, nous sommes face à face. Ses yeux sont brillants, il caresse ma joue tendrement. Je lui souris et il me sourit en retour. Il m’embrasse et murmure. Merci. Juste merci. Je le prends dans mes bras. Je le serre tellement fort que je l’étouffe presque. Une larme coule sur ma joue, une larme de bonheur. Je m’endors quelques minutes plus tard, entourant de mes bras l’homme de ma vie...

Chapitre 19 : Mon ange

Point de vue de Rodney

Nous marchons dans les couloirs. John ne dit rien et moi non plus. Les couloirs se suivent puis nous arrivons enfin dans mes quartiers. Ma main quitte la sienne et je me dirige vers la salle de bain. Je ferme la porte.

J’ai besoin d’être seul quelques instants, pour réfléchir à ce que j’ai dit à John et à la promesse que je lui ai faite. Je ne regrette pas d’avoir fait cela, car c’est ce que mon cœur voulait exprimer depuis longtemps, depuis ce dîner où nous avons uni nos âmes pour la première fois.

J’ai fréquenté peu d’hommes avant John est il est de loin le meilleur. Ma vie ne peut se faire qu’avec lui. Il y a néanmoins quelque chose qui me peine un peu : les enfants. John et moi n’en aurons pas, à moins d’adopter ou par mère porteuse mais vu les vies que nous vivons, il me semble assez dur de concilier cela.

Et puis, est ce que John en veut ? Ressent il le besoin de laisser une trace autre qu’héroïque ? Veut il laisser une ou plusieurs vies derrière lui ? Je n’en sais rien, nous n’en avons par parlé, pas encore...Je sais qu’il aime les enfants, il suffit de le voir avec les jeunes athosiens ou lorsque nous explorons des planètes habitées. Son regard brille, tout comme le leur.

Mais pour le moment, ce n’est pas le plus important, tout ce qui importe c’est nous. John m’a fait un cadeau, il m’a offert une preuve d’amour en acceptant de vivre notre amour au grand jour. C’est à mon tour maintenant, à mon tour de lui montrer que ça en valait la peine. J’ai conquis son cœur, son corps et son âme, c’est à son tour maintenant.

J’ouvre la porte et l’observe : il est perdu dans ses pensées que j’imagine un peu moroses. Je sors de la salle de bain et viens vers devant lui. Je ne dis rien, car il n’y a rien à dire. Je prends ses mains dans les miennes et le force à se mettre debout. Nos regards se croisent. Je me perds dans ses yeux verts, je n’arrive pas à décrocher son regard du mien. J’ai envie de lui.

Ce simple regard suffit à me rendre fou de désir. J’approche mon visage du sien, m’arrête à quelques centimètres du sien puis finalement capture ses lèvres en un doux baiser. Puis je recule un peu, attendant sa réponse. Il me sourit puis lève sa main vers ma joue et la caresse. Il s’approche ensuite de moi et m’embrasse plus passionnément que jamais. Nos langues se rencontrent et se lient l’une à l’autres. Nous nous séparons le souffle court.

Il pose sa tête dans le creux de mon cou. Il faut que je lui dise ce que je veux, il faut que je le fasse maintenant. Je murmure une première fois mais il ne me comprend pas. Je prend son menton dans ma main et lève son visage vers moi. Je me répète et cette fois ci je vois qu’il comprend.

J’ai peur, peur qu’il ne refuse. Je n’ai pas envie de le forcer, mais j’ai besoin de ça, besoin de me donner à lui, corps, cœur et âme. Je le vois hésiter puis il me parle de ses inquiétudes, je soupire intérieurement de soulagement et lui explique que je l’aime et que donc j’ai confiance en lui.

Je le vois à nouveau en pleine réflexion ouis il hoche la tête, il me dit qu’il n’est pas prêt. Je ne réponds pas et m’éloigne un peu de lui. Je sais ce qu’il me reste à faire. Mon regard se fixe sur le sien et doucement j’enlève mes vêtements. Mes mains tremblent mais je ne pense pas que John s’en soit aperçu.

Quelques minutes plus tard, je me retrouve nu. Je vois son regard sur mon corps et ses joues rosir légèrement. Je me dirige vers le lit et me couche. Je l’attends. Plusieurs minutes après, je sens la présence à côté de moi. Je tourne mon regard vers lui, mes yeux courant sur son corps dénudé. Nos yeux replongent l’un dans l’autre et j’ai le sentiment qu’il a comprit ce que je voulais.

Je le vois trembler, il regarde mon corps ne sachant que faire. Je prends sa main et la pose sur mon torse. Le contact de sa main enflamme la peau à cet endroit là. J’ai envie de le prendre dans mes bras, de l’embrasser et de lui faire l’amour mais aujourd’hui, c’est différent. Je sais que cela va prendre du temps car c’est nécessaire. Il se couche à mes côtés puis passe sur moi.

La sensation de brûlure de tout à l’heure se communique à toutes les parcelles de mon corps qui sont en contact avec les siennes. Je sens sa main bouger sur mon torse, j’ai l’impression qu’elle laisse une trace brûlante sur mon corps. Il prend ma virilité dans sa main et l’enserre doucement. Il débute un mouvement de va et vient. Ma main ne tarde pas à rejoindre son membre et à lui prodiguer la même caresse au même rythme.

Il se penche sur moi et m’embrasse. Je sens le plaisir affluer et accélère la vitesse de mes caresses. John fait de même et nous jouissons l’un sur l’autre. Nos lèvres sont toujours en contact, je lève ma main vers sa joue et en même temps écarte mes jambes.

Il relève la tête. C’est le moment tellement redouté mais tellement attendu aussi. Je murmure à peine le mot « prêt ». Il détourne le regard, je prend son visage dans mes mains et le force à revenir vers moi.

J’essaye de lui faire comprendre ce que ce que je ressens, ce dont j’ai besoin. Il acquiesce et m’embrasse rapidement. Il commence à entrer en moi ce qui a pour effet de provoquer une douleur immense en moi. Je ne peux empêcher mes muscles de se tendre. J’ai le souffle court et l’impression que ma cage thoracique est prise dans un étau.

Je me force à adopter une respiration calme, à me détendre malgré la douleur qui irradie en moi. Après plusieurs minutes, j’arrive enfin à me détendre. John reprend sa progression puis se trouve complètement en moi. Plus aucune pensée cohérente ne traverse mon esprit, je sais juste que j’ai mal mais je dois me contrôler sinon John va prendre peur et va s’en vouloir de me faire ça. Pour le réconforter et lui donner confiance je l’embrasse. Ça me permet de me concentrer un peu sur autre chose.

Comme s’il attendait ce signe, il commence à se mouvoir en moi mais, je sens bien qu’il a du mal : un moment il va trop vite et l’autre d’après trop lentement et je sais pourquoi. Il a peur, peur de me faire mal, je sais qu’il a vu que j’avais mal tout à l’heure.

Pour essayer de rendre ses mouvements plus réguliers, je fais aller et venir mon bassin, de sorte à lui donner un modèle régulier sur lequel se ranger. Ses mouvements deviennent plus ordonnés.

Nous échangeons un nouveau baiser.

A présent, la douleur est remplacée par du plaisir. J’avais oublié à quel point cela pouvait être bon vu que jusqu’à maintenant, j’étais « le partenaire dominant » lors de nos ébats amoureux.

Je ne suis pas loin de l’extase, une vague de plaisir, plus puissante que les autres, déferle en moi. Je resserre mes jambes sur John puis me détend à nouveau. Je sens que lui aussi a atteint l’orgasme puis il se couche sur moi.

Je pose ma main sur la sienne et ferme les yeux. Je sens John basculer sur le côté et me tourne face à lui. Je rouvre mes yeux et sent des larmes monter. Je caresse tendrement sa joue, nous nous sourions.

Je souhaiterais que ce moment ne s’arrête jamais. Je m’avance vers lui et l’embrasse et puis je le remercie : de m’avoir donné autant de plaisir, de m’avoir donné tant d’amour tout simplement...

John me prend dans ses bras, il me sert tellement fort que j’ai l’impression d’étouffer. Je sens de l’eau sur mon visage et me rend compte que c’est une larme de John. Je souris et remercie le ciel d’avoir placé cet ange au travers de ma route...

Chapitre 20 : Le temps passe

PLUSIEURS SEMAINES PLUS TARD

Rodney : Non John ! Pas ici !
John : Chut...ils sont tous au mess...
Rodney : Oui, et c’est là qu’on devrait être nous aussi.

Le militaire ne répondit pas, trop occupé autre part. Lui et Rodney se trouvaient dans le labo de ce dernier, labo accessoirement partagé avec Zelenka et d’autres scientifiques qui, heureusement n’étaient pas là. John s’amusait à exciter les terminaisons nerveuses du cou de son compagnon qui tentait par tous les moyens de le repousser. Finalement, il rendit les armes et s’abandonna aux caresses expertes de John qui commençait d’ailleurs à faire de l’effet sur une partie de son anatomie. Les deux hommes étaient collés l’un contre l’autre ce qui permit à John de se rendre compte de l’effet précédemment cité chez Rodney. Il remonta ses lèvres vers l’oreille du canadien.

John (murmurant) : Très intéressant tout ceci...(ses mains déboutonnèrent le pantalon du canadien)...
Rodney (haletant) : N...non...John, ils vont...ils vont arriver et nous voir...
John (murmurant) : Ne t’inquiètes pas...

Ses mains s’insinuèrent dans le caleçon du scientifique qui ne put contenir un gémissement.

Rodney : John...je t’en prie...

Le militaire ne répondit pas et continua de lui prodiguer sa douce caresse. Quelques minutes plus tard, ils entendirent avec effroi la porte du labo s’ouvrir. John eut juste le temps de retirer ses mains.

Radek : Rodney ? Vous êtes...(il vit les deux hommes)...là ?

Il mit immédiatement sa main devant ses yeux.

Radek : Heu...je suis...heu désolé et heu...je n’ai strictement rien vu...je...à tout à l’heure.

Et il sortit précipitamment de la pièce.

Rodney : Je le crois pas...je suis fichu...

Il se dégagea de John et reboutonna son pantalon.

John : Tu le connais il n’en parlera à personne.

Le scientifique se tourna vers lui.

Rodney : Je sais mais...il n’aurait pas du nous voir dans cette situation, je te l’avais dit que c’était une mauvaise idée.

Un sourire coquin naquit le visage du militaire.

John : C’est pas ce que tu disais y à peine 5 minutes...

Il s’approcha sensuellement du scientifique qui le repoussa.

Rodney : Je sens que tu vas faire abstinence pour un long moment Sheppard.

Pour que Rodney l’appelle par son nom, ça devait être mauvais signe...

John : Il n’a rien vu Rodney.
Rodney : Tu ignores le pouvoir de l’imagination John.

Le militaire s’approcha à nouveau de Rodney.

John : Tu m’en veux vraiment ?
Rodney : Oui, beaucoup.

Le scientifique lui tournait le dos, le militaire se rapprocha de lui.

John : Et...comment je pourrais me rattraper ?
Rodney : Ça risque d’être dur et long...

John sourit et se colla contre le canadien et passa ses mains sur son torse.

John : Tu es sûr ?

Rodney ne répondit pas, John voyait sa pomme d’Adam faire des va et vient dans sa gorge. John déposa un baiser dans son cou puis remonta ses lèvres son oreille.

John (susurrant) : A ce soir mon amour...ne te fatigue pas trop...

Il donna une petite tape sur ses fesses puis sortit du labo du canadien qui resta planté devant son pc pendant plusieurs minutes. Puis un sourire naquit sur son visage, en imaginant ce qu’il allait se passer se soir..

Chapitre 21 : Demande

Note : Les phrases en italiques et entre guillemets dénotent les pensées.

John s’étira comme un chat dans son lit. Il jeta un coup d’œil au réveil puis se tourna vers la porte de la salle de bains.

John : Rodney ?
Rodney : Oui ?
John : Tu fais quoi ?
Rodney : Quelque chose.
John : Je m’en doute oui, mais tu fais quoi ?
Rodney : Qu’est ce que ça peut te faire, t’es de la police ?
John : Non, je voulais juste savoir pourquoi tu étais hors du lit alors qu’il n’est que 8h00 du matin et que c’est notre jour de congé.

Le scientifique passa sa tête à l’extérieur de la salle de bains.

Rodney : Tu sais très bien que je n’arrive pas à faire la grasse matinée comme toi.
John : Tu ne pourrais pas faire un effort, juste une fois ? Je veux un câlin.
Rodney : J’arrive, deux minutes.

Il rerentra dans la salle de bains et John sourit. Il se cala dans le lit et attendit que son bien aimé revienne. Le scientifique se coucha à ses côtés et ils s’enlacèrent. Rodney déposa un baiser sur les lèvres du militaire. Ils se regardaient dans les yeux.

Rodney : John je...je dois te dire quelque chose qui me préoccupe depuis quelques temps.
John : Tu sais que tu peux me tout me dire.
Rodney : Avant de...d’être avec moi, tu as déjà réfléchi à...à avoir des enfants ?

Le militaire ferma les yeux en soupirant puis les rouvrit.

John : Rodney, on en a déjà parlé. Je sais qu’on en pourra pas avoir d’enfants naturellement et ça me va...(il lui sourit)...je t’ai toi.
Rodney : S’il te plait, réponds à ma question.

Le militaire attendit un peu avant de répondre.

John : Oui, j’y ai pensé. Mais c’était avant que toi et moi ne nous retrouvions ensemble.
Rodney : Et tu...tu veux toujours des enfants ?

John était surprit par la question de Rodney. Il savait lorsqu’il avait débuté cette relation avec le scientifique qu’il n’aurait pas droit à une vie « normale » avec enfants et tout le tralala. Il avait mis du temps à l’admettre mais avait finalement réussi. Et il ne comprenait pas pourquoi Rodney parlait de ça.

John : Je ne sais pas...mais, je te rappelle qu’entre nous deux, avoir des enfants c’est un peu mission impossible...
Rodney : Je sais, mais on peut très bien adopter ou avoir recours à une FIV.
John (voulant faire de l’humour) : Tu veux te faire implanter un embryon ?
Rodney : Bien sûr que non mais...je...je veux...
John : Tu voudrais avoir des enfants ?

Le scientifique acquiesça. C’était le moment de vérité avec John. Il appréhendait sa réaction, il avait peur qu’il refuse et savait que si c’était le cas, il ne pourrait pas le faire changer d’avis. Voyant que John ne répondait pas, Rodney baissa la tête et ferma les yeux. John avait refusé, il ne voulait pas d’enfants. Rodney luttait contre les larmes, il ne pleurerait pas devant John, il pleurerait seul...il sentit deux mains se poser sur ses joues et rouvrit les yeux. John lui souriait puis il l’embrassa.

John : Je t’aime Rodney et, oui, je veux des enfants.

Le visage de Rodney s’illumina.

Rodney : C’est vrai ?
John : C’est moi ou tu deviens sou...

Rodney se jeta littéralement sur son compagnon et l’embrassa passionnément, sauvagement même. Il laissa le colonel respirer et se coucha à côté de lui.

John : Wow...tu veux ma mort ou quoi ?

Le scientifique sourit.

Rodney : Non, je suis heureux tout simplement.

John se mit sur le côté et regarda l’homme près de lui.

John : J’aime quand tu es comme ça.

Rodney tourna la tête vers lui et posa sa main sur sa joue qu’il caressa tendrement. Ils se sourirent et John se pencha sur le scientifique pour l’embrasser.

« Oh oui, j’aime quand tu es heureux... »

Chapitre 22 : Destruction

L’équipe de John était en mission d’exploration sur P4X-586. Une mission de plus, avec son lot de dévastation. Depuis le réveil des Wraiths, les ¾ des planètes qu’ils exploraient avaient reçu la visite des Wraiths laissant derrière eux leur lot de mort et de désolation. Ils marchaient en silence dans les ruines encore fraîches d’un village. On pouvait sentir une odeur de mort et le pire, c’était le silence qui régnait. Pas un bruit. Cela inquiétait Rodney, cette absence de bruit. Il aurait parlé mais savait que ce n’était pas le moment. John sentait que Rodney était mal à l’aise, il savait que le scientifique ne se sentait bien que dans une pièce avec des ordinateurs ou machines qui bipaient sans cesse. Il se rapprocha de lui et prit sa main dans la sienne. Rodney tourna la tête vers lui, surprit puis finalement lui rendit son sourire. Ils continuèrent leur marche puis Ronon s’arrêta, alerté par un bruit. Il sonda les environ et entendit de nouveau ce bruit. On aurait dit une plainte, une faible plainte. Teyla, ayant vu que le sétidien s’était arrêtée le rejoignit.

Teyla : Ronon ?
Ronon : Vous entendez ce bruit ?

La jeune athosienne se concentra puis entendit à son tour le bruit. Elle se tourna vers John et Rodney.

Teyla : Colonel, docteur !

Les deux hommes se retournèrent et se dirigèrent vers eux.

John : Qu’y a-t-il ?
Ronon : Ecoutez.

John se concentra à son tour.

John : On dirait...
Ronon : Une plainte...
Rodney : ...ou des pleurs.

Ses coéquipiers le regardèrent, surpris. Le scientifique leva les épaules.

Rodney : Qu’est ce que j’ai dit encore ?
John : Rien, on va voir ce que c’est, restez prudent.

Ils acquiescèrent en silence et partir en direction de la source du bruit. Ils arrivèrent devant une maison qui tenait encore debout par l’opération du Saint-Esprit. Les bruits étaient un peu plus distincts que tout à l’heure. Les quatre coéquipiers se regardèrent puis Rodney commença à s’engager dans la maison mais John le retint.

Rodney : Tu crois qu’un Wraith s’amuse à imiter quelqu’un qui souffre dans le seul but de nous attirer ? Je ne me souvenais pas qu’ils étaient tellement intelligents.
John : Ce n’est pas ça le problème, tu as vu cette maison ? Elle peut s’écrouler à tout moment, donc tu n’y vas pas.

Le scientifique croisa les bras sur son ventre.

Rodney : Donc toi tu peux y aller et moi pas ?

John ouvrit la bouche mais ne dit rien, puis finalement il parla.

John : C’est ça. Tu mérite ton salaire mon chéri.

Il lui sourit puis partit en direction de la maison, laissant un Rodney bouche bée. Il échangea un regard avec Teyla et Ronon mais ces derniers ne lui dirent rien et reportèrent leur attention sur le colonel. Rodney fit de même, une peur sourde lui vrillant le ventre. Il n’aimait pas quand John faisait « ça ». Lorsqu’il jouait au héros, parce que généralement il n’en revenait pas forcément en bon état. John arriva devant l’entrée de la maison et jeta un coup d’œil à la façade. Il regarda à nouveau l’entrée puis entra doucement. La maison était comme le village, dévastée. Plus rien ne tenait sur pied. John entendit à nouveau le bruit, il provenait d’un tas de couvertures. Il s’en approcha doucement, marchant précautionneusement. Les bruits étaient distincts maintenant, c’était les pleurs d’un bébé. John releva doucement un de pans de la couverture. Il y découvrit un bébé de quelques mois. Il pleurait et était couvert de suie. John le prit délicatement dans ses bras.

John : Bonjour ma puce.

Le petit s’arrêta de pleurer et fixait John.

John ressortit de la maison en ruine avec l’enfant. Rodney poussa un soupir de soulagement en le voyant. John les rejoignit.

John : C’était lui qui pleurait.

Il leur montra son petit paquet qui gigotait dans ses bras qui se remit à pleurer.

John (berçant le bébé) : Chhh....ça va aller...(à l’attention des autres)...on repart sur Atlantis.

Ils acquiescèrent en silence et reprirent le chemin de la Porte qu’ils traversèrent ¼ d’heure plus tard.

Chapitre 23 : Eilish

Après leur arrivée sur Atlantis, John avait confié le bébé à Carson qui l’emmena à l’infirmerie. Elisabeth les avait convoqué à son bureau.

Elisabeth : C’est le seul survivant ?
John : J’en ai bien peur.
Elisabeth : Comment cela est il possible ?
Ronon : Il a du rester dans la maison qui par chance n’a pas été touchée par des tirs Wraiths.

Elisabeth acquiesça, sa radio se mit à grésiller.

Carson (par radio) : Elisabeth, c’est Carson. J’ai fini de m’occuper de mon jeune patient.
John (par radio) : Comment va-t-il ?
Carson (par radio) : C’est une petite fille, elle a quelques bleus et coupures. Mais à part cela, rien de grave.
Elisabeth (par radio) : Bien Carson, nous arrivons.

Ils partirent à l’infirmerie. Lorsqu’ils arrivèrent ils virent la petite dans les bras de Carson. Elle portait des vêtements pour bébés athosiens.

John (souriant) : Alors ?
Carson : C’est un bébé en parfaite santé.

Le militaire s’approcha du médecin et sourit au bébé qui lui renvoya son sourire. Elle tendit sa petite main vers le visage de John et attrapa son nez. Le militaire sourit.

Carson : Vous voulez la prendre ?
John : Pourquoi pas ?

Carson la lui mit dans les bras délicatement. La petite émit un petit gazouillement. Rodney dévorait littéralement son homme des yeux. Il le trouvait tout simplement magnifique avec la petite dans les bras.

Elisabeth : Il faudrait peut être lui trouver un nom vous ne pensez pas ?
Rodney (murmurant) : Eilish...
Elisabeth : Pardon Rodney ?
Rodney : On...on pourrait l’appeler Eilish, ce...c’était le prénom de ma grand-mère.
John : C’est un joli prénom...(il tourna son visage vers le bébé)...ça te plait à toi aussi ? Alors c’est officiel, je vous présente Eilish.

Ils sourirent tous puis Carson récupéra la petite et la coucha.

Carson : Elle doit se reposer, vous pourrez la voir plus tard.

John : Très bien.
Elisabeth : Vous me ferez votre rapport pour mardi matin. A plus tard.

Ils acquiescèrent et la diplomate partit. Teyla et Ronon partirent également en salle d’entraînement et Carson du prendre en charge un nouveau patient. John et Rodney partirent vaquer à leurs occupations respectives. Les deux hommes ne se retrouvèrent que le soir dans leurs quartiers. Rodney était couché dans le lit et John s’apprêtait à le rejoindre. Lorsqu’il sortit de la salle de bain, le militaire remarqua que le scientifique était perdu dans ses pensées, John s’en aperçut et s’approcha de lui. Il s’asseya à ses côtés.

John : Je sais à quoi tu penses...
Rodney : Vraiment ?
John (acquiesçant) : Oui, et sache que moi aussi j’aimerais bien que...qu’Eilish devienne notre fille.
Rodney : Tu es sûr ? Tu sais, moi et les bébés ça fait deux...
John : Ne t’inquiètes pas, je suis au même niveau que toi.
Rodney : Je pense que tu seras meilleur que moi, tu as vu comme elle était dans tes bras ?
John : Rodney...tu pourras le faire, j’en suis sûr. Etre parent ne s’apprend pas, on le devient.

Les deux hommes se sourirent puis s’embrassèrent. John rejoignit son compagnon dans le lit et l’enlaça.

Chapitre 24 : Adoption

DEUX SEMAINES PLUS TARD

Elisabeth : Signez là et là.

Les deux hommes signèrent les papiers qu’Elisabeth leur tendait puis les récupéra.

Elisabeth : Je déclare officiellement qu’Eilish est votre fille.

John et Rodney se sourirent.

Rodney : Merci Elisabeth.
Elisabeth : Mais de rien, c’est naturel. Je dois vous avouer que ça m’a un peu étonnée quand vous êtes venu me demander ça il y a 3 jours. Je ne vous imaginez pas parents, pas parce que vous êtes ensemble mais connaissant les affinités de Rodney avec les enfants...

Flash back

Elisabeth : Vous voulez quoi ?
John : Nos souhaiterions adopter Eilish, tous les deux.

La diplomate les regarda tour à tour.

Elisabeth : Vraiment ?

Rodney : Oui, Eilish a perdu ses parents et nous...(il regarda John)...nous souhaiterions avoir des enfants.

Elisabeth ne put s’empêcher de sourire.

Elisabeth : Eh bien, je dois dire que cette demande et étonnante, surtout de votre part Rodney, je ne savais pas que vous aviez la fibre maternelle.
Rodney : Je sais que cela peut paraître étrange mais, nous voulons donner une famille à Eilish, vraiment.
Elisabeth : Je n’en doute pas Rodney, il suffit de voir comment vous êtes avec elle.
John : Heu...pardon ?
Elisabeth (souriant) : Carson m’a dit que vous veniez régulièrement la voir à l’infirmerie.
John : Ah...
Elisabeth : Ecoutez, je comprends votre envie de fonder une famille mais...vous êtes tous les deux membres d’une équipe d’exploration, vous vous mettez souvent dans des situations très dangereuses. Je ne sais pas si c’est une bonne idée.

Les deux hommes restèrent silencieux mais la diplomate pouvait voir sur leur visage de la tristesse.

Elisabeth : Je ne remet en aucun cas votre capacité à élever des enfants, je suis sûre que vous feriez d’excellents parents pour Eilish. Mais que se passera t’il si vous disparaissez tous les deux ? Que deviendra Eilish ? Je sais que c’est dur ce que je suis entrain de vous dire mais vous devez le prendre en compte.
John : C’est vrai qu’il y a un risque mais cela n’est rien comparé à l’amour que nous voulons lui donner.
Rodney : C’est peut être un peu égoïste ce que nous voulons mais nous ne voulons que son bonheur et puis, s’il devait nous arriver quelque chose cela arrivera, on ne peut pas vivre à 100% en sécurité.

Elisabeth se redressa sur sa chaise et regarda le Porte des Etoiles pendant qu’elle réfléchissait. Ça n’aurait tenu qu’a elle, elle leur aurait accordé la garde d’Eilish mais il y avait beaucoup de facteurs à prendre en compte. Elisabeth savait que les deux hommes aimaient la petite, il suffisait de les voir avec elle ou de les voir en parler. Il y avait cette petite étincelle de joie, d’envie dans leurs yeux. Ok, ils pouvaient mourir à tout moment lors d’une mission, mais ils avaient aussi une grande réserve d’amour qui ne demandait qu’à s’exprimer. Elisabeth prit une grande inspiration puis se tourna vers les deux hommes.

Elisabeth : C’est d’accord.

John et Rodney ce regardèrent puis se dernier regarda Elisabeth.

Rodney : Vrai...vraiment ?
Elisabeth (souriant) : Oui Rodney, j’accepte que vous deveniez les tuteurs légaux d’Eilish.

Les deux hommes se regardèrent et s’embrassèrent sous le regard amusé de la diplomate...

Fin du flash back

Le scientifique leva les yeux au ciel.

Rodney : Combien de fois allez vous remettre ça sur le tapis ?

Elisabeth et John sourirent.

John : Nous pouvons y aller ?
Elisabeth (acquiesçant) : Oui, tout est en ordre, vos nouveaux quartiers vous attendent.
John (surpris) : Nos nouveaux quartiers ?

La diplomate regarda Rodney étonnée.

Elisabeth : Vous ne lui aviez pas dit ?

Le militaire se tourna vers son compagnon.

John : Dit quoi ?
Rodney : Eh bien, j’ai pensé qu’avec l’arrivée d’Eilish nous aurions besoin de quartiers un plus grands, pour qu’elle ait sa propre chambre.
John : Pourquoi tu ne m’en as pas parlé ?
Rodney : Je voulais te faire la surprise.
John : Oh...

Elisabeth ne savait plus où se mettre.

Elisabeth : Désolée Rodney, je ne savais pas que vous aviez prévu ça.

Il se tourna vers elle et lui sourit.

Rodney : Bah, c’est pas très grave, je trouverais bien d’autres motifs pour lui faire des surprises.

Elisabeth lui rendit un sourire puis les deux hommes se levèrent.

John : On se voit au briefing tout à l’heure ?
Elisabeth : D’accord.

Les deux hommes prirent congé d’Elisabeth et sortirent de son bureau main dans la main. Ils prirent le chemin du mess où Teyla était entrain de donner le biberon à Eilish, enfin tentait de le lui donner. En effet, la petite ne cessait de se débattre dans ses bras. Elle se calma lorsqu’elle vit John et Rodney arriver. Elle leur jeta un regard suppliant. John sourit puis prit sa fille dans ses bras et prit le biberon que Teyla lui tendait. Il la cala dans ses bras et commença à le lui donner. Teyla le regarda, médusée.

Teyla : Heureusement que vous êtes arrivés, j’ai cru que jamais je n’y arriverais.
John (regardait Eilish et lui souriant) : Il suffit d’avoir le coup de main...

Si Teyla avait eu des P-90 à la place des yeux, le colonel ressemblerait plus à une passoire qu’à un homme. Teyla s’était occupée de nombreux bébés et avait ce fameux « coup de main ». Elle préféra ne rien dire et se tourna vers Rodney.

Teyla : Alors, vous avez adoptés Eilish ?
Rodney : Oui, nous avons signé les papiers. C’est officiel, ce petit bout de chou est notre fille.

La jeune athosienne lui sourit.

Teyla : Félicitations.

Rodney lui renvoya son sourire puis reporta son regard sur Eilish et John. Ce dernier remarqua son regard et se tourna vers lui.

John : Tu veux le lui donner ?