Bienvenue sur Atlantis

EPISODE 5 : Grain de folie.

Partie 1.

*Atlantis, quartiers de Rachel Carter.
Rachel s’éveilla de très bonne humeur ce matin-là. Elle avait passé une nuit merveilleuse. Clignant des yeux dans la lumière éblouissante du soleil qui se levait, elle s’assit dans son lit dévasté. Des draps arrachés jonchaient le sol de la petite pièce et elle mit plus de dix minutes à retrouver ses vêtements épars (c’était la faute de sa chaussette gauche qui s’était cachée derrière sa commode).
Lorsqu’elle eut enfin rassemblé toutes ses affaires, elle passa dans la salle de bains et prit une douche, puis lava ses affaires dans le lavabo. Rachel aimait beaucoup faire les choses elle-même depuis le début de sa grossesse.
Retournée dans sa chambre, elle sortit des vêtements propres et s’habilla.
Avant de sortir de sa chambre pour rejoindre la salle de réunion où elle devait assister à un briefing, Rachel passa comme chaque matin la paume de sa main sur son ventre qui s’arrondissait petit à petit. Elle sourit. Elle devait voir Carson dans l’après-midi pour savoir le sexe de son bébé ! Après quatre mois et demi de grossesse, inaperçue car elle n’avait presque pas grossi pour le moment, la jeune femme n’en pouvait déjà plus d’attendre.

Elle sortit dans le couloir. Au moment où elle passait devant la porte d’Edon, Lucia en émergea, habillée de pied en cap, suivi par Edon. Les deux tourtereaux arboraient des cernes qui disaient clairement ce qu’ils avaient fait de leur nuit.
Rachel gloussa intérieurement. Entre John qui passait ses nuits dans son lit à elle et Lucia qui passait les siennes dans celui d’Edon, Atlantis commençait à ressembler à une agence matrimoniale !!
Elle sourit à ses deux équipiers. Enfin, équipiers, ils ne l’étaient plus : Carson lui avait interdit la veille de retourner en mission. Rachel avait manqué faire une fausse couche au cours de la précédente exploration et il lui était désormais fortement déconseillé de passer la Porte.

Toute joyeuse, Lucia lui passa un bras autour des épaules et les deux femmes se dirigèrent, bras dessus bras dessous, vers la salle de réunion, suivies par Edon qui, comme d’habitude, se faisait discret.

Ils traversaient la salle de la Porte lorsque la Porte s’activa. Immédiatement, Edon se posta devant les deux femmes. Lucia leva les yeux au ciel et se campa à côté de lui, repoussant Rachel derrière elle.

Le technicien en poste s’égosilla : « Le code du major Sheppard ! ». Rachel fronça les sourcils comme tout le monde dans la salle. John était parti en mission sur le continent une heure auparavant… Elizabeth sortit de la salle de réunion. « Ouvrez l’iris ».
Des hommes armés se postèrent autour de la Porte, et Lucia força Rachel à s’accroupir derrière une caisse. A peine l’iris était-il levé que des tirs paralysants jaillirent, balayant la pièce avec une habileté diabolique. Rachel vit tomber Edon sans pouvoir rien faire. Quelques secondes plus tard, Lucia s’écroula à un mètre d’elle. Quittant la sécurité relative de sa caisse, Rachel s’étendit par terre et tira son amie vers elle, la mettant à l’abri. Elle procéda à quelques vérifications, se parlant à elle-même pour se calmer.
« Son cœur bat… Elle respire… Pas de blessure apparente ».
Dans la salle de contrôle, tous les techniciens avaient été touchés. Elizabeth, elle, s’était jetée sous une console. Elle entendit le bruit d’une personne qui traversait la Porte…

De derrière sa caisse, Rachel reconnut la personne qui venait de traverser. Une bouffée de haine l’envahit, et, oubliant toute prudence, elle sortit de son abri.
La femme s’arrêta en la voyant surgir. La même haine envahit son regard qui celle qui hantait les yeux de Rachel. Elle allait ouvrir la bouche, parler, lorsqu’une escouade de sécurité fit irruption dans la salle, mettant la femme en joue. Elle se jeta sur l’ethnologue qui, encombrée par son embonpoint naissant, ne réagit pas assez vite. Ysela, car c’était elle, passa un bras autour de la nuque de Rachel et la plaqua contre elle, menaçant son cou avec un impressionnant couteau de chasse sorti d’où Rachel ne savait où. La jeune femme déglutit. La succube lui murmura à l’oreille :
-Je t’aurais éventrée comme un poisson si ces gens n’étaient pas arrivés…
-Evite-toi cette peine, ils te tueront si tu me fais quoi que ce soit…
La succube se tourna vers Sarah qui menait l’équipe de secours.
-Si tu avances d’un pas, je lui tranche la gorge.
Sarah fit signe à sa troupe de reculer mais ne baissa pas son arme.
Ysela commença à gravir les escaliers, entraînant Rachel, et suivie par Sarah qui ne voulait surtout pas que quelque chose arrive à son amie. Arrivée en haut, Ysela se campa devant la console sous laquelle se cachait Elizabeth et sortit de sa main libre un tube en verre de sa poche, prête à injecter son contenu dans le système de ventilation de la cité.

Alors, jouant le tout pour le tout, Elizabeth détendit sa jambe et lui écrasa les orteils. Surprise, la succube desserra sa prise sur Rachel qui bondit hors de sa portée. Ysela rugit de rage et enfonça le bouton d’activation de la ventilation, avant de se baisser, dans le but évident d’éventrer Elizabeth qui se recroquevilla sur elle-même, histoire d’offrir moins de portée aux coups. Sarah tira. La succube eut un soubresaut et tomba, roulant à deux mètres de là. Rachel se jeta à terre et sortit Elizabeth de sous la console avant de l’entraîner plus loin. La succube se redressa et tendit un doigt vers un des hommes, groggy, étendu là, usant de son pouvoir de persuasion. L’homme se releva mais Rachel, d’un coup bien appliqué à la tempe, le renvoya dans l’inconscience. Sarah tira à nouveau. Un trou apparut sur la poitrine d’Ysela. Une tache de sang en forme d’étoile se forma. Sans un mot, Ysela s’écroula, et ne bougea plus.

Rachel poussa un énorme soupir.

*Atlantis, laboratoires, deux heures plus tard.
Carson était dans tous ses états.
-Le produit injecté dans le système d’air de la base est un poison, mortel, à la diffusion très rapide !
Rachel se racla la gorge.
-C’est mauvais ça, non ?
Sarah la regarda de travers.
-Plutôt, ouais !
Elizabeth se leva et commença à arpenter la pièce.
-N’y a-t-il aucun antidote ?
Carson soupira.
-Ce n’est plus la peine.
Elizabeth était complètement perdue.
-Hein ?
-La molécule a évolué.
-???
-Au contact de la technologie des Anciens. Le gène ATA est absent de la physiologie succube, elles ne l’ont pas pris en ligne de compte en composant le poison. La molécule mortelle a muté. Elle est devenue inoffensive, sauf que…
-Sauf que quoi, docteur Beckett ?
-Sauf que je sais pas du tout quels sont ses effets. (Il se tourna vers Rachel) Dans votre état, docteur Carter, je vous suggère une mise en quarantaine pour éviter d’éventuelles répercussions.
Elizabeth fronça les sourcils.
-Vous êtes blessée, Rachel ?
Sarah leva les yeux au ciel. Bon, d’accord, Rachel n’avait presque pas grossi pour le moment, mais c’était quand même évident qu’elle était enceinte pour quelqu’un qui la connaissait ! Puis elle se souvint que, justement, Elizabeth ne connaissait Rachel que depuis quelques mois.
Rachel réfléchit intensément.
*J’avais dit à John qu’on la mettrait au courant le plus tard possible… Mais bon après quatre mois et demi… Elle l’apprendra forcément, et je préfère que ce soit de ma bouche.*
La jeune femme se leva et se tourna vers Elizabeth.
-Je suis enceinte, docteur Weir.
Sous le choc de ce qu’elle venait d’entendre, Elizabeth ouvrit des yeux ronds, et sur ses lèvres se formèrent le mot « enceinte ». Elle secoua la tête.
-Depuis longtemps ?
-Quatre mois et demi.
-Vous comptiez me mettre au courant avant l’accouchement ? Qui est le père ?
Rachel soupira. Elizabeth n’avait pas l’air contente…
-John Sheppard.
Elizabeth leva les yeux au ciel. Elle aurait dû s’en douter !
-Bravo. Vraiment, bravo ! Vous savez pertinemment que je ne tolère les relations entre militaires et civils qu’à la seule condition d’éviter ce genre… d’accidents !
Rachel se prépara à se défendre.
-Elizabeth. Croyez-vous vraiment que ce soit la fin du monde ? Je suis heureuse d’être mère.
Sarah dévisagea son amie. Pas de doute, John Sheppard avait vraiment guéri Rachel de ses démons…
Elizabeth haussa les épaules et sourit.
-Je me devais de vous passer un savon pour être en paix avec ma conscience. (Son sourire s’élargit et elle serra Rachel contre elle). Félicitations, Rachel !

Lucia, qui n’avait rien dit jusque-là, se racla la gorge. Tous les regards se tournèrent vers elle.
-Bon, puisqu’on en est aux révélations… Je suis enceinte aussi. D’Edon.

Un silence de mort tomba sur l’assemblée.

A suivre…

Etant donné qu'elle ne peux pas Zoubi m'a demandé de mettre la suite...

Episode 5 : Grain de folie.

Deuxième partie.

*Atlantis, laboratoires.
Le silence était tellement épais qu’on aurait pu entendre une mouche voler. Puis Elizabeth, revenue de sa surprise, ouvrit la bouche dans le but clairement affiché de piquer une crise. Rachel ne lui en laissa pas le temps. Se jetant sur Lucia, elle lui passa les bras autour du cou et la serra contre elle.
-J’en étais sûre mon Dieu ce que je suis heureuse pour toi !
-Oh là doucement, tu m’étouffes Rachel !

Lucia se dégagea en riant. Elizabeth secoua la tête et leva les bras au ciel, puis fit demi-tour et sortit de l’infirmerie. Sarah afficha un air plutôt réservé.
-Donc, je vais me retrouver avec une équipe réduite à Zelencka ?
Rachel lâcha Lucia et se tourna vers elle.
-Ce n’est pas la fin du monde ! A moins que… (elle plissa les yeux)
-A moins que quoi ?
-A moins que tu ne sois enceinte aussi…

Sarah ouvrit grand les yeux.
-Nan mais ça va pas ?
-Hé ho te fâche pas je disais ça comme ça !
-Oui bah réfléchis avant de parler la prochaine fois !
Rachel était stupéfaite. Pourquoi, mais pourquoi Sarah réagissait-elle comme ça alors qu’elle avait juste voulu la taquiner ? De son côté, la jeune major regretta de s’être emportée. Après tout, Rachel ne lui avait rien volé… Même si… Sarah se morigéna en voyant des larmes briller dans les yeux de Rachel. Evidemment, la pauvre ne devait rien comprendre !

-Sarah, je suis vraiment désolée, je… je ne voulais pas te fâcher…
-Non c’est moi qui suis désolée, je n’aurais pas dû m’énerver comme ça. Viens là.

Elle serra son amie dans ses bras, puis se dégagea brusquement et la regarda d’une drôle de façon. Presque hostile. Comme si… Comme si elle se méfiait d’elle. Rachel haussa les sourcils. C’était bizarre. Sarah, elle, se sentit envahie par une bouffée de haine. Cette petite peste lui avait volé son mec. Méprisante, elle la toisa de haut puis sortit de l’infirmerie en claquant la porte derrière elle. Lucia échangea un regard surpris avec son amie. Depuis qu’elle était arrivée dans la cité, elle avait toujours vu Sarah faire très attention à Rachel, un peu comme si la jeune ethnologue était très malade et qu’il fallait constamment la surveiller. Son comportement actuel était totalement irraisonnable.

Rachel haussa les épaules.
-Elle doit être fatiguée.
-Ou surmenée ! Avec tout le travail qu’elle fait… (Lucia se souvint de sa menace d’abattre le château d’un homme qui l’avait insultée).
Rachel haussa les épaules. Elle n’en savait rien.
-Je suppose que je saurai le fin mot de l’histoire un jour ou l’autre. Bon écoute, Lucia, je te laisse, Carson m’attend.
-Rapport au bébé ?

Rachel eut un immense sourire.
-Je vais savoir si c’est un garçon ou une fille !
-Tu me le diras ?
-Promis !
Rachel étreignit son amie avant de quitter le labo, direction : la salle d’examen.

*Atlantis, infirmerie, salle d’examen.
Lorsqu’elle entra, Carson était en train de régler l’appareil qui servait aux échographies.
-Ah, docteur Carter, vous voilà.
-Je suis très impatiente !
-Il va falloir attendre encore un peu, j’ai du mal à régler le scanner. (Une pause) Je pense que c’est bon. (Il désigna un banc médical) Allongez-vous ici.

Elle s’exécuta. Carson fit descendre une sorte de néon du plafond et le positionna au-dessus d’elle. Lorsque l’appareil s’alluma, il projeta une douce lueur dorée qui enveloppa Rachel. Une image se forma en tridimension dans les airs. Ebahie, Rachel vit la reproduction exacte d’un fœtus humain. Carson prit la parole.
-C’est encore mieux que ce que je pensais ! Voyons voir ça…
-Alors ? Dites-moi !

Rachel ne tenait plus en place. Carson, lui, tourna méthodiquement autour de l’hologramme.
-Je n’arrive pas à voir. Je vais essayer d’obtenir un autre point de vue.

Il retourna auprès de la console et pianota sur quelques boutons. Le néon au dessus de Rachel pivota à 90 degrés pour venir se positionner parallèlement à elle, sur son côté gauche. L’hologramme changea aussi de configuration. Carson se remit à tournicoter autour.
-Hum hum.
-Quoi ? Quoi ? Carson !
-Je pense que c’est… attendez je dois être sûr.
-(Exaspérée) Carson !!

Il retourna auprès de la console. Le néon décrivit un demi-cercle au-dessus de Rachel et se positionna sur sa droite. Carson sourit.
-Le bébé est en parfaite santé. Il va très bien !
-« Il » ?! C’est un garçon ? Oh mon Dieu c’est un garçon !
-Hé non !
-C’est…
-Une fille ! Une superbe petite en très bonne voie.

Rachel crut qu’elle allait s’évanouir de bonheur.
-Une fille. Encore une…
-Félicitations.
-Merci !

Rachel se releva et traversa l’hologramme pour planter un gros baiser sur la joue de Carson qui s’empourpra. Puis elle sortit de la salle d’examen, plantant là un docteur pensif qui se caressait la joue d’une main. Elle vola littéralement jusqu’aux quartiers de Lucia. Elle faillit défoncer la porte dans son allégresse et tomba dans les bras de son amie qui l’étourdit de questions.
-Alors ? C’est quoi ? Un garçon, une fille ? Vite vite dis-moi !!
-C’est… (Rachel sourit, savourant cet instant) Une fille !
-Supeeeeeeeeeeeeeeer !

Lucia serra Rachel dans ses bras à l’étouffer.
-John est au courant ?
-Non, je lui dirai quand il rentrera. Oh Lucia, je suis si heureuse… !
-Je suis si pressée de savoir ce que c’est pour moi !
-Tu me diras !
-Ouiiiiiiii !

Les deux jeunes femmes criaient à tue-tête, presque hystériques, si fort que Sarah et Elizabeth passèrent la tête par la porte.
-[Elizabeth] Moins fort !
-[Sarah] On ne s’entend plus hurler.
-[Elizabeth] Major…
-[Sarah] Vous me gonflez un point c’est tout. (Se tournant vers Rachel) Vous me gonflez toutes. Vous êtes tellement pitoyables avec vos petites vies bien rangées, vos bébés et tout le bordel ! Vous me filez envie de vomir.
-[Elizabeth] Vous devriez vous regarder dans une glace, vous êtes répugnante avec vos airs de sainte-nitouche, alors que tout ce que vous voulez c’est un mec à baiser !

Les deux femmes s’empoignèrent et commencèrent à se taper dessus sous le regard ébahi de Rachel qui n’en revenait pas. Lucia, elle, semblait prise dans des sentiments contraires. Rachel allait lui demander si tout allait bien lorsqu’elle leva, comme mue par un ressort. La jeune ethnologue pensait qu’elle allait séparer les deux chiffonnières, mais au contraire !

Lucia se jeta à califourchon sur le dos d’Elizabeth et commença à lui taper la tête par terre, pendant que Sarah essayait d’étrangler la jeune lieutenant, alors qu’Elizabeth lui plantait les dents dans le mollet.

Abasourdie, Rachel ne pouvait que regarder.

A suivre…

Zoubi m'a fait parvenir la suite de sa fic alors bonne lecture!


Episode cinq : Grain de folie.

Troisième partie.

*Atlantis, quartiers de Lucia Vareela.
Rachel ébahie regardait les trois femmes se taper dessus avec du cœur à l’ouvrage, lorsque la porte s’ouvrit. Entra Kate Heightmeyer, attirée par le bruit. Rachel bondit.
-Docteur Heightmeyer vous tombez bien ! Aidez-moi à les séparer !
-Hein ?!

Kate regarda derrière Rachel et écarquilla les yeux, stupéfaite. Puis son expression changea. Elle plissa les yeux et, ni une ni deux, plongea dans la bataille tête la première, distribuant à droite et à gauche des coups à tour de bras. Rachel poussa un cri horrifié.
-Nan mais c’est pas vraiiiiiiiiiiiiii !

Il fallait employer les grands moyens. Bondissant dans la salle de bains de Lucia, elle s’empara de la douchette et ouvrit l’eau froide, dirigeant le jet à pleine puissance vers les quatre combattantes. Quelques instants et beaucoup de cris bizarres plu tard, elle coupa l’eau. Suffoquées, les quatre femmes, emmêlées les unes aux autres, la contemplaient avec des yeux ronds. Rachel fut prise d’une folle envie de rire. Ce qu’elles avaient l’air pitoyable ! Lucia fut la première à se ressaisir.
Lucia : Mais… mais qu’est-ce qui s’est passé ?!
Rachel : Tu ne te souviens pas ?
Elizabeth, Sarah, Kate, en chœur : Moi non plus !
Rachel, soupirant : Vous vous êtes battues…
Les autres : Hein non mais quoi mais pas du tout !

C’est alors que la porte de la chambre se rouvrit pour la énième fois. Rachel leva sa douchette, prête à tout, mais ce n’était que Carson, un masque à gaz sur le visage.
-Docteur Carter j’ai trouvé pour le vi…

Il aperçut les femmes par terre au milieu d’une gigantesque flaque d’eau.
-…rus… Mais qu’est-ce qui s’est passé ici nom de nom ?
-Oh rien, elles se sont juste un peu battues. Mais elles ne s’en souviennent pas.
-Oh. Je vois. Ecoutez Rachel, suivez-moi aux laboratoires pendant qu’elles se sèchent, d’accord ? (Rachel acquiesça et il se tourna vers Elizabeth qui ressemblait à un chien mouillé) Docteur Weir, je vous suggère de rester enfermée dans votre bureau ainsi que ces autres demoiselles dans leurs quartiers respectifs, le virus n’est pas dangereux mais il peut vous pousser à… faire des bêtises. Lieutenant Vareela, séchez-vous et suivez-nous.

Tout le monde obtempéra.

*Atlantis, laboratoires, quelques minutes plus tard.
Les deux médecins et la jeune lieutenant étaient assis en rond autour d’une table, et Lucia se tenait la tête dans les mains. Rachel lui tapota l’épaule et se tourna vers Carson, l’invitant à parler.
Carson : J’ai trouvé quelle est l’action du virus.
Rachel : Et… ?
Carson : Il peut vous désinhiber.
Lucia : Vous quoi ?
Carson : Faire tomber les inhibitions…
Lucia : Ca m’aide vachement.
Rachel : En clair, ce virus efface toute retenue, tout sens commun des gens qu’il infecte et les pousse à agir comme… eh bien, un peu comme…
Carson : Des bêtes.
Lucia, laissant retomber sa tête dans ses mains : Génial, manquait plus que ça !
Rachel : Certaines personnes ont l’air d’y résister. Vous et moi, par exemple. Et Lucia, qui a mis du temps avant d’être infectée.
Carson : Moi, j’utilise un masque pour empêcher la contamination. Vous par contre, vous devriez être infectées.
Rachel : ???
Carson : Je pense que vous avez quelque chose que les autres personnes de cette base n’ont pas, mais quoi ?
Lucia : Le gène des Anciens ? (Elle secoua la tête) Oubliez ce que je viens de dire.
Carson : Ca ne peut pas être le gène, les trois quarts de la base le possèdent.
Lucia : Quelle est la chose que toi et moi avons en commun et que n’ont pas les autres ?
Rachel : HCG !
Lucia : Hein ?
Carson : L’hormone de grossesse ? Mais oui bien sûr !
Rachel : Je suis enceinte de quatre mois et demi, mon organisme en est saturé. L’hormone doit rejeter le virus.
Carson : Et donc le lieutenant Vareela…
Rachel : N’est pas immunisée, n’étant enceinte que depuis un mois. Mais le virus met plus de temps à l’infecter, je l’ai vu tout à l’heure.
Carson : C’est une bonne chose de le savoir. Je vais tout de suite en synthétiser pour des injections.

Rachel le regarda de travers.
Rachel : En injecter ? A tout le monde ?
Carson : C’est ça ou la contamination de toute la base.
Rachel : Même aux hommes ?

Carson s’interrompit et se frotta le menton.
Rachel : Vous n’avez pas peur des effets secondaires ?
Carson : Je n’y avais pas pensé.
Rachel : Les femmes pourraient supporter le traitement, mais les hommes… on n’a aucun moyen de savoir comment leur organisme réagirait !
Carson : On oublie les injections alors.
Rachel : Distribuez des masques à tout le monde et faites savoir que l’eau glacée est un excellent remède.
Lucia : J’en sais quelque chose…
Carson : Et il faut que tout cela arrive alors que le Dédale est en route !
Rachel : En fait il devrait arriver d’ici une petite heure…
Lucia : Manquait plus que ça.
Rachel : Tu l’as déjà dit.
Lucia : Il faut mettre la base en quarantaine.

Des bruits sourds se firent entendre, et des coups furent frappés contre le mur du labo.
Rachel : Ca vient du couloir…
Carson : Lieutenant, masque.

Lucia enfila un masque protecteur à contrecœur et Rachel l’accompagna dans le couloir. En effet, il s’agissait bien de bruits, mais pas ceux d’un combat… Teyla et Aiden Ford étaient en plein exercice contre un mur. Les deux jeunes femmes rentrèrent vite fait dans le labo et coincèrent un classeur métallique contre la porte.
Lucia : Comme des bêtes, hum ?
Rachel : Plus ou moins…
Carson : C’était quoi ?
Lucia : Une attaque à la décence.
Carson : Ah bon, et qui ?
Rachel : Croyez-moi, vous préférez ne pas le savoir.
Carson : C’est ce que je craignais. Nous allons devoir régler beaucoup de comportement agressifs et surtout (il rougit) sexuels, sans inhibitions, ça va vite être l’enfer.
Lucia : Oh, n’exagérons rien. Bon je vous laisse, je tiens à mettre la main sur Edon avant qu’il ne fasse des… (elle grimaça) bêtises.
Rachel : Je vais en salle de contrôle. John ne doit surtout pas rentrer du continent.

Les deux femmes sortirent en prenant bien soin de partit par la sortie opposée à celle qu’elles avaient barricadée. Lucia bifurqua vers le gymnase et Rachel poursuivit vers le centre de commandement.
En chemin, elle croisa Edon et Bates qui se tapaient dessus avec un bel enthousiasme, l’un armé d’une chaise de bureau, l’autre brandissant quelque chose qui ressemblait à un banc médical.
Arrivée en salle de contrôle, elle aperçut Rodney McKay qui tentait de défoncer la porte du bureau où Elizabeth s’était retranchée. En contrebas, une cavalcade retentit. Rachel se pencha et aperçut Kate, poursuivie par Zelencka.
-C’est vraiment effrayant…
Murmura Rachel.

Elle activa la console de communication et expliqua la situation à John, sur le continent. Elle venait de couper la liaison lorsque les alarmes de proximité retentirent. Personne ne s’en préoccupa, sauf elle.

Le Dédale venait de sortir de l’hyperespace.

A suivre…

Episode cinq : Grain de folie.

Quatrième partie.

*Atlantis, salle de contrôle de la Porte des Etoiles
Rachel activa la console de communications juste à temps pour capter un appel.
-Ici le Dédale, Atlantis nous recevez-vous ?

Rachel s’installa devant la console.
-Dédale, ici Rachel Carter, la base est en quarantaine !
-En quarantaine ?
-Un virus a été libéré dans la cité et tout le monde ici est infecté.

Des bruits confus retentirent du côté du Dédale. Une femme prit la parole.
-Docteur Carter, ici le docteur Pattrison. Je suis biologiste, expliquez-moi votre problème.
-Le virus désinhibe toute personne infectée. Au moment où je vous parle, la cité est hors de contrôle.
-Mais vous-même ?
-Je suis immunisée, on a découvert que le virus était sans effet contre les hormones HCG.
-Vous êtes enceinte ?
-En effet, depuis suffisamment longtemps pour que mon organisme soit saturé et n’offre aucune prise au virus. Par contre, j’ai bien peur d’être la seule personne encore lucide de la cité.

Elizabeth venait d’ouvrir la porte de son bureau pour se jeter sur Rodney.

-Il n’y a personne d’autre que vous ?
-Le major Sheppard est sur le continent, je l’ai prévenu, mais s’il vient sur Atlantis il sera contaminé comme les autres.

Il y eut une longue pause avant que la biologiste ne revienne au micro.
-Bien. Docteur Carter, voilà ce que vous allez faire.
-Je vous écoute.
-Vous allez désactiver toutes les armes de la cité avec la commande principale, située sur votre gauche. Elle est sur une console cylindrique près du mur…

Rachel aperçut la commande ne question et la désactiva.
-C’est fait.
-Bien, les armes automatiques de défense des Anciens sont inopérantes. Le Dédale va donc pouvoir se poser sur l’aire d’atterrissage sud. Rejoignez-nous là-bas.
-Je pense que le docteur Beckett va bien aussi, il portait un masque de protection quand je…

Un bruit sourd et des rires déments retentirent en bas.
-Un instant je vous prie.
Rachel s’approcha de la balustrade. Carson Beckett s’était fait arracher son masque par Edon, et à voir Lucia, elle était clairement contaminée aussi. Rachel retourna près de la console.
-Oubliez ça, le docteur Beckett est infecté comme les autres.
-Rendez-vous à l’aire sud, et vite, vous n’êtes pas en sécurité.
-J’y vais.
-Dédale, terminé.

La communication se coupa et Rachel slaloma entre les débris projetés par Rodney et Elizabeth pour se rapprocher du téléporteur.

*Atlantis, aire d’atterrissage sud.
Le dédale était à peine posé que la jeune ethnologue s’y engouffra. Un militaire referma soigneusement l’écoutille derrière elle et la conduisit au poste de contrôle. Plusieurs personnes l’y attendaient. Une jeune femme sortit du groupe et s’approcha d’elle.
-Je suis Mary Pattrison. Voici le sergent Heyles, le capitaine Harris et le docteur Jackson.

Rachel fit un signe de tête à l’attention du docteur Jackson qu’elle avait croisé au SG-C avant son départ. Il lui rendit son salut, l’air préoccupé. Mary reprit la parole.
-Vous n’êtes pas blessée ?
-Non. Deux personnes ont tenté de m’attaquer au détour d’un couloir mais j’ai pu m’enfuir.
-Bien. Le docteur Jackson pense qu’il y a une machine quelque part dans la cité qui pourrait purger l’air.
-Il a raison. Le problème, c’est que cette machine a besoin d’un E2PZ pour fonctionner. Si vous me confiez celui du Dédale, je pourrai le brancher et alimenter le recycleur, mais vous seriez sans protection si nous sommes attaqués.

Le capitaine prit la parole.
-Ca en vaut la peine. Etant immunisée, vous devrez agir seule. (Il se frotta le menton) Cependant cela ne me plaît pas trop de confier une telle tâche à une femme seule, enceinte de surcroît.
-J’irai avec elle.

Tous les regards se tournèrent vers Daniel Jackson.
Une heure plus tard, les deux scientifiques pénétraient en catimini dans la cité.

*Atlantis, couloirs de la cité.
Sarah Johnson était sortie de ses quartiers pour… elle ne savait plus. Impossible de s’en souvenir ! Malgré les ordres du docteur Beckett. Elle n’avait jamais supporté d’être enfermée. Pour elle, c’était inenvisageable. Ce qu’elle aimait, c’était partir à l’aventure le nez au vent, taper sur des indigènes belliqueux et ramener la gloire à son équipe. Mais là, Sarah Johnson n’avait rien d’une conquérante enhardie, sans peur ni reproche. Errant au hasard dans les couloirs, elle évitait les gens qui la croisaient. Ce qu’elle cherchait… c’était quoi déjà ?

Puis tout doute disparut de son esprit. Elle releva fièrement la tête, carra les épaules, allongea le pas. Une lueur mauvaise apparut dans son regard, elle se mit à rire toute seule, d’un rire presque maléfique. Un rictus mauvais se dessina sur son visage, et elle se mit à frapper les personnes qu’elle croisait, et s’amusait encore plus quand elles lui rendaient les coups.

Ce qu’elle cherchait… un mec. N’importe lequel ferait l’affaire. Puisque celui qu’elle voulait était parti en mission… Eh bien, elle se contenterait d’un autre.

Sarah s’embusqua dans la salle de contrôle de la Porte, prête à sauter sur le premier homme qui passerait.

Elle entendit la voix d’Elizabeth qui gloussait derrière la porte de son bureau, et entendit celle d’Edon qui lui murmurait à l’oreille. Plus loin, Lucia et Rodney disparurent derrière un pan de mur duquel s’éleva bientôt des bruits suspects mais éminemment reconnaissables. Elle aperçut Bates et Teyla en plein combat. L’Athosienne était complètement nue, mais cela n’avait pas l’air de perturber le sergent qui la frappait avec férocité.

Sarah se dissimula derrière une porte et attendit.

Quelqu’un approcha. La silhouette d’un homme se dessina à contre-jour, et il entra. Sarah se prépara à bondir…

Sur Kavagnah.

A suivre…

Episode cinq : Grain de folie.

Cinquième partie.

*Atlantis, couloirs de la cité.
Rachel se dirigeait prudemment vers la salle de contrôle en portant l’E2PZ, escortée par le docteur Jackson qui avait enfilé une combinaison protectrice. Des bruits confus de combat leur parvenaient des pièces qu’ils longeaient. Des cris sauvages, des rires hystériques… Rachel en frissonnait. C’était terrifiant de voir une cité entière succomber à l’entropie. A un moment, elle crut reconnaître Lucia et Rodney en pleine bacchanale. La jeune ethnologue eut un pincement au cœur en songeant à Edon. Vite réprimé lorsqu’elle entraperçut ledit Edon courir après une Elizabeth Weir à moitié dévêtue. Derrière elle, comme s’il avait perçu ses pensées, Daniel posa une main sur son épaule et la serra doucement. Le message était clair. « Courage ».

Rachel prit sur elle et se remit en marche.

*Atlantis, salle de contrôle.
Planquée dans l’ombre, Sarah tremblait de la tête aux pieds. Mais qu’avait-elle fait ? Tout ce dont elle se souvenait, c’était de l’éclair de lucidité qui l’avait saisie alors qu’elle allait se jeter sur Kavagnah. D’un seul coup, elle avait réalisé ce qu’elle était en train de faire et avait fui, droit devant elle. Après une course effrénée dans les couloirs, elle était revenue dans la salle de contrôle, avec une seule idée en tête. Retrouver Rachel. Son amie était médecin. Elle pourrait l’aider.

Sarah se mit à trembler de plus en plus fort.

*Atlantis, aire d’atterrissage sud.
A bord du Dédale, les scientifiques stressés attendaient des nouvelles de Rachel. Groupés autour de la console de réception, ils avaient les yeux braqués sur l’écran holographique de la console d’Hermiod qui suivait pas à pas la progression des deux docteurs. Une femme arriva sur la passerelle.
-Que se passe-t-il ici ?
Le capitaine se mit au garde-à-vous et commença à résumer la situation au colonel Samantha Carter qui venait de terminer son cycle de repos.
-Mon colonel ! La base est infectée par un virus et la seule personne immunisée étant le docteur Carter, elle est partie avec notre E2PZ remettre en fonctionnement le recycleur d’air. Le docteur Jackson l’accompagne et…
Avant même que le rapport ne soit fini, la militaire enfila une combinaison protectrice et se lança à la poursuite de sa sœur.

*Atlantis, salle de contrôle.
Rachel passa prudemment la tête par la porte. A droite, à gauche. Elle se tourna vers Daniel qui la suivait.
-C’est bon, on peut y aller.
-Vous êtes sûre qu’il n’y a personne ?
Rachel acquiesça.
-S’il y avait quelqu’un vous le verriez. Vous l’entendriez en fait.

Elle entra dans la salle, suivie par l’archéologue. Soudain, elle trébucha et manqua tomber, mais Daniel la rattrapa. Lui adressant un regard de remerciement, elle chercha des yeux ce contre quoi elle avait buté et sentit son cœur manquer un battement.

Elle se jeta à genoux près de Sarah qui, allongée par terre, recroquevillée en position fœtale, tremblait de tous ses membres.

*Atlantis, couloirs.
Sam progressait lentement. Dans son oreille, l’écouteur que lui avait donné Hermiod lui permettait d’être guidée par les membres de l’équipage. Elle ne connaissait pas du tout la cité et ne prenait même pas le temps de regarder autour d’elle. Elle était obnubilée par le fait que sa sœur était une fois de plus en danger.

Esquivant une chaise projetée par une porte ouverte, elle continua sa marche.

Morte d’inquiétude.

*Atlantis, salle de contrôle.
Rachel fouilla dans sa trousse de secours et en sortit une compresse dont elle se servit pour éponger la sueur qui ruisselait sur le front de son amie. Soudain, celle-ci lui agrippa le poignet. Immédiatement, Daniel se pencha pour la détacher, mais Rachel le retint.
-Attendez. Je crois qu’elle est lucide.
-C’est impossible. Vous l’avez dit vous-même.
-Jusqu’à un certain point, on peut se contrôler. Sarah a une volonté hors du commun vous savez.

Rachel se pencha vers son amie qui n’avait pas lâché son poignet.
-Sarah ?
-Gnnnnnnnnnn…
Fut la seule réponse de la jeune militaire. Mâchoires serrées, elle ne pouvait pas parler. Cependant elle avait ouvert les yeux et reconnu Rachel. Elle se cramponna au poignet de l’ethnologue, tirant dans ce contact la force de résister un peu plus au brouillard qui envahissait son cerveau.

-Ma pauvre chérie ! Tiens bon.
Fit Rachel, en s’asseyant à côté de son amie. Daniel se racla la gorge.
-Docteur Carter, il faudrait mettre en marche le recycleur…
-Je ne laisserai pas Sarah toute seule dans son état. Prenez l’E2PZ et allez-y.
-Je ne connais pas la cité.
Rachel soupira.
-Alors vous restez avec Sarah.
-C’est hors de question, vous ne pouvez pas y aller seule !
-Pourtant c’est le seul moyen.

Sarah avait reconnu Daniel qu’elle avait rencontré au SG-C et avait compris en gros ce qui se passait. Elle lâcha le poignet de Rachel et agrippa celui de l’homme.
-Wah ! Elle a de la poigne…
-Occupez-vous d’elle, je ne serai pas longue.

Rachel se leva et récupéra le générateur, posé près d’elle, puis prit la direction de la salle de traitement de l’air.

*Atlantis, couloirs.
Sam touchait au but lorsque une silhouette l’attaqua par-derrière, arrachant son masque. Elle expédia un coup de coude dans l’estomac de… Rodney McKay, qui s’évanouit sous le choc. Puis elle appela le Dédale.
-Dédale ici Carter, je suis contaminée.
Hermiod prit la parole.
-Poursuivez votre mission, le temps d’incubation varie de vingt minutes à six heures. Vous pouvez tenir un moment.
-Compris.
Sam se débarrassa de sa combinaison qui la gênait et se remit en route, après avoir enfermé Rodney dans un placard.

*Atlantis, salle de contrôle.
Malgré ses efforts exceptionnels, Sarah n’avait pas réussi à tenir le coup. Intoxiquée par le virus, elle venait de frapper le docteur Jackson en l’envoyant bouler à deux mètres de là. Sonné, il se releva péniblement et se fit arracher le masque de sa combinaison. Il eut juste le temps de penser « Mauvais, ça. » avant que Sarah ne passe à l’attaque.

*Atlantis, laboratoires.
Rachel traversait les labos lorsque Kavagnah fit son apparition. Il avança vers elle, le regard mauvais, avec un air de prédateur que Rachel ne lui avait jamais vu. Elle se mit à courir pour lui échapper, mais encombrée comme elle l’était elle ne put le distancer, et il la rattrapa petit à petit.

Il la saisit par le dos de son uniforme et la plaqua contre un mur. Elle laissa tomber le générateur qui alla rouler plus loin et adressa d’ardentes prières à tout le panthéon terrien pour quelqu’un arrive.

L’homme la gifla violemment et elle s’affaissa au sol, groggy. Il se laissa tomber sur elle, ses intentions étant on ne peut plus claires. Ses mains se posèrent sur elle…

Rachel hurla.

A suivre…

Episode cinq : Grain de folie.

Sixième partie.

*Atlantis, couloirs.
Coincée par Kavagnah, Rachel hurlait à s’en décrocher les poumons. Soudain, un tir paralysant Wraith fusa dans les airs et atteignit Kavagnah au milieu du dos. Une silhouette en combinaison protectrice s’approcha. Rachel s’attendait à voir Daniel, mais derrière la verrière du masque, c’est le visage de John qu’elle vit alors qu’il l’aidait à se relever. Repoussant le corps inerte du scientifique, John souleva délicatement Rachel et la serra contre lui.
-Tu vas bien ? Tu n’es pas blessée ?

Rachel sentait son cœur battre la chamade à travers la combinaison protectrice. Il avait vraiment eu peur pour elle !
-Non non, tu… tu es arrivé à temps. Mais, pourquoi est-ce que tu es là ? Comment es-tu arrivé ?
-Je m’inquiétais pour toi.
-Mais je t’avais dit de ne pas venir ! Tu pourrais être contaminé aussi !
-Hé ho ! J’ai une combinaison ma douce.
-Tu as très bien pu être contaminé en allant la chercher dans les labos !
-L’équipage du Dédale m’a contacté. Je me suis posé dans leurs soutes d’atterrissage. Ils m’ont donné une combinaison protectrice et j’ai filé te rejoindre.
-Heureusement que tu étais là.
Murmura-t-elle en se blottissant contre lui.

-Je vais le tuer cette ordure de Kavagnah.
-Arrête il ne savait pas ce qu’il faisait tu le sais bien.
-Tu es trop indulgente, il t’aurait violée si je n’étais pas arrivé !

Rachel frémit alors que des souvenirs atroces refaisaient surface dans sa mémoire. Elle décida de changer de sujet.

-Tu as des nouvelles des autres ?
-Le machin gris me tient au courant par écouteur.
-Le machin gris ???
-L’espèce de Yoda gris, oui !
-Ah, Hermiod ?
-Oui, je crois que c’est comme ça que les autres l’ont appelé. Je suis passé par la salle de contrôle pour te rejoindre, tu sais. (Il marqua une pause) Puis-je te signaler au passage que le docteur Jackson est en train de se faire dévorer les lèvres par le major Johnson ?
-Seigneur, c’est ce que je craignais.
-Pardon ? Il n’a pas trop à se plaindre, d’après ce que j’ai vu en passant, elle lui roulait la pelle du siècle.
-John ! J’ai laissé Daniel là-bas avec instruction de veiller sur Sarah. Elle était lucide, mais se contrôlait difficilement. Je voulais être sûre qu’il ne lui arrive rien.
-C’est le monde à l’envers…
-Bon OK, voilà ce qu’on va faire. Tu vas aller aider Daniel et moi je file au centre de traitement de l’air, c’est juste là. On se voit tout à l’heure !

Rachel avait déjà commencé à partir lorsque John l’interrompit.
-Mais je fais quoi de Sarah ?
-Tu l’empêches de faire des bêtises !

Les deux jeunes gens se séparèrent.

*Atlantis, salle de contrôle.
Le docteur Jackson, contaminé à son tour, ne se défendait presque plus lorsque Samantha Carter entra dans la salle. Un sursaut de lucidité l’envahit et il se redressa, repoussant Sarah. C’était inutile, la militaire ne s’occupait plus de lui. Sam sentit toute clairvoyance quitter son cerveau et se jeta sur Sarah, toutes griffes dehors, avec pour seule pensée de trucider cette pétasse qui avait osé sortir avec Jack. De son côté, Sarah n’avait qu’une envie : étrangler cette blondasse insipide qui avait la prétention de la remplacer auprès de son ex. Les deux femmes s’empoignèrent et roulèrent au sol sous le regard tranquille de Daniel qui s’installa sur une console, regrettant de ne pas avoir un peu de pop-corn sous la main.

*Atlantis, salle de traitement de l’air.
Rachel entra dans la salle et repéra immédiatement le socle du générateur. Elle débrancha précautionneusement le générateur à Naqquadah qui servait à alimenter la ventilation et enclencha l’E2PZ dans son logement. Elle contacta le Dédale.
-Dédale, ici Rachel Carter, l’E2PZ est en place. Je mets en marche le dispositif de recyclage de l’air…
-Bien reçu, nous nous tenons prêts à pénétrer dans la cité.
Sur l’aire d’atterrissage sud, des soldats se mettaient en place près des portes.

Rachel appuya sur le bouton de mise en route de la machine.
Immédiatement, l’appareil se mit à ronronner plus fort, beaucoup plus fort, et les sécurités de la cité s’enclenchèrent. Un gaz soporifique destiné à neutraliser tout le monde pendant la régénération de l’air fut diffusé dans toute la base et Rachel glissa au sol, endormie.

Plus tard…
*Atlantis, infirmerie.
Rachel cligna des yeux et s’assit sur le lit médical qu’elle occupait. Mais que diable faisait-elle à l’infirmerie ?!! Des pas se firent entendre et John entra dans son champ de vision.
-Tu te sens comment ?
-Un peu vaseuse… Qu’est-ce qui s’est passé ?
-Tu as réussi à déclencher le recycleur. Les sécurités de la cité ont mis en marche les procédures de contrôle et un gaz a été diffusé pour endormir tout le monde pendant le recyclage de l’air. Moi j’avais ma combinaison, alors j’ai pu faire le tour des salles et ceux du Dédale m’ont aidé à emmener tout le monde à l’infirmerie. La plupart des gens se sont réveillés au bout d’une demi-heure.
-Et… moi ?
-Carson a découvert que le gaz était très dangereux pour les femmes enceintes, il y a 90% de chances de faire une fausse couche…

Rachel porta les mains à son ventre. Le léger renflement était toujours là. Elle leva vers John un regard interrogateur. Il sourit.
-Tu es dans les 10% restants. On a eu beaucoup de chance, Rachel. Carson dit que le bébé n’aura aucune séquelle. Il faut quand même que tu te reposes un peu !
Soulagée, Rachel se recoucha.

-Et Sarah ?
-Elle est en réanimation avec le colonel Carter.
Rachel ouvrit de grands yeux. En réanimation ? Avec Sam ? Sa Sam à elle ? Sa grande sœur adorée ?

-Hein !
-Moui, apparemment le colonel Carter était du voyage aussi. Elle est venue dans la cité malgré le virus pour te porter secours mais Rodney lui a arraché son maque et elle a été contaminée. Quand je suis arrivé en salle de contrôle, elle avait poignardé Sarah qui l’avait presque étouffée. Elles sont entre de bonnes mains, elles vont très bien s’en sortir.
-Il y a d’autres blessés ?
-Apparemment, Teyla a attrapé une pneumonie en plongeant dans l’eau toute nue, Kate Heightmeyer est tombée dans l’escalier de la salle de contrôle, Rodney a fait une crise de claustrophobie dans le placard où on l’a retrouvé, Edon s’est pris une porte et Bates une chaise, et Elizabeth a une belle trace de morsure sur l’épaule droite, mais globalement tout le monde va à peu près bien.

John avait un drôle d’air. Rachel soupçonna qu’il ne lui disait pas tout. Peut-être tentait-il de la ménager vis-à-vis de l’état de sa sœur ? Soudain, un pressentiment glacial étreignit le cœur de Rachel. Elle n’était pas la seule femme enceinte du complexe…
-Tu as dit que 90% des femmes enceintes faisaient des fausses couches ?

John soupira.
-Oui.
-Et Lucia ?

John ne répondit pas.

Rachel se laissa glisser du lit médical et se dressa face à son amant.
-John ?

Il soupira.
-Elle a eu moins de chance que nous.

A suivre…

Episode cinq : Grain de folie.

Septième partie.

*Atlantis, infirmerie.
Rachel nota l’emploi du pluriel et cela lui fit chaud au cœur. Cependant, la tristesse qui pointait dans la voix du major était sincère. Il avait tremblé pour Rachel et leur bébé et il avait une petite idée de ce que Lucia devait ressentir.
-Elle est dans un état pitoyable. Elle est prostrée dans son lit et elle ne veut voir personne. En plus elle s’en veut parce qu’elle a batifolé avec Rodney, même si elle sait qu’Edon et Elizabeth ont pris du bon temps, elle se sent coupable. Lui ne sait pas quoi faire et il erre dans les couloirs comme une âme en peine.
-Pauvre Lucia…
-Ca lui ferait peut-être du bien de te voir ?
-Bonne idée je vais essayer de lui parler.

Rachel attrapa Carson au vol et se fit indiquer le lit de son amie. En longeant la salle, elle aperçut Elizabeth qui arborait un énorme pansement sur l’épaule et Bates qui avait les deux yeux magistralement pochés. Plus loin, Kate avait les bras dans le plâtre et Ford lui faisait avaler cuillérée par cuillérée une espèce de bouillie jaunâtre, pendant que Teyla toussait désespérément dans le lit voisin.

Elle arriva finalement au lit de son amie, qui lui tournait le dos. Roulée en boule sur le flanc, ses épaules tressautaient et Rachel devina qu’elle pleurait. Elle s’assit sur le bord du lit et posa une main sur le dos de la jeune lieutenant.
-Lucia ?
-Laisse-moi !
-Lucia, calme-toi…

La militaire se retourna et la fixa de ses yeux rougis par les larmes.
-Tu peux parler, c’est trop facile de dire ça, regarde-toi, tu es là la bouche en cœur, tu n’as pas perdu ton bébé toi, espèce d’égoïste, venir me narguer comme ça, je te déteste tu es…

Elle n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Rachel la gifla à toute volée et Lucia s’interrompit, la bouche en O et l’air stupéfait.
-Non, moi je n’ai pas perdu mon bébé, en effet. Mais j’ai bien failli et j’ai eu beaucoup de chance. Je ne viens pas te narguer, tu le sais très bien, je viens t’offrir du réconfort et un peu d’amitié. Tu es jeune, Edon t’aime énormément. Tu auras d’autres enfants.

Lucia ne sut que répondre, et de grosses larmes se formèrent et roulèrent sur ses joues. Rachel lui sourit gentiment.
-Ca va mieux ?
-Pardonne-moi… J’ai tellement mal…
-Je ne t’en veux pas, ne t’inquiète pas. Viens là…

Elle se pencha et prit son amie dans ses bras. Lucia laissa tomber sa tête sur son épaule et pleura doucement son enfant perdu. Plus loin, John essayait de raisonner Edon qui voulait à toute force retourner dans son monde, parce qu’il avait trop honte de ce qu’il avait fait.

Même après la mort d’Ysela, son œuvre avait réussi. La cité avait plongé dans le chaos.

Quelques jours plus tard…
*Atlantis, salle de réunion.
La salle de réunion était remplie d’officiers, de civils et de scientifiques pour le briefing officiel. Elizabeth avait un bras en écharpe, et plusieurs personnes avaient des plaies artistiquement réparties sur les diverse parties de leurs anatomies respectives. Seul, John n’avait aucune blessure. Dans un coin de la salle, Samantha Carter, à peine sortie de l’infirmerie, se faisait toute petite. Avoir tenté de poignarder le major Johnson, c’était quand même un peu gros. Lucia, elle, n’assistait pas à la réunion. Elle était enfermée avec Kate pour une séance.
Le briefing commença.

Alors que la réunion allait se terminer, la porte s’ouvrit et Rachel entra, soutenant Sarah qui boitait en pressant la main sur sa hanche droite, là où le poignard s’était enfoncé. Sam, partagée entre le remords et la joie de voir enfin sa sœur, ne bougea pas.
Le docteur Weir prit la parole.
Elizabeth : Major Johnson ? Vous devriez être à l’infirmerie !
Sarah : Il fallait bien que j’assiste à cette réunion.
Elizabeth : Pas dans votre état enfin !
Rachel : C’est ce que je lui ai dit mais allez lui faire entendre raison, têtue comme elle est.
Sarah : Rachel, t’es mignonne, mais garde tes commentaires et aide-moi à m’asseoir.

John bondit pour tirer un siège et Sarah s’installa en grimaçant.
Rachel : Bon, bah, je vous laisse.
Elizabeth : Mais non, restez !
Rachel : Je ne suis pas concernée, n’étant ni militaire (elle sourit à John qui essayait d’empêcher Sarah de bouger), ni chef de service scientifique (elle regarda Rodney qui se chamaillait à voix basse avec Zelencka) ou médical (elle adressa un clin d’œil à Carson qui l’avait abondamment réquisitionnée pour le relayer à l’infirmerie pour pouvoir pendre un peu de repos).
Elizabeth : Mais sans vous, nous ne serions plus là.
John : Souris chérie, tu es une héroïne !

Sam regarda le major, ébahie que quelqu’un puisse parler d’un ton aussi familier à sa sœur. Elle allait le réprimander lorsque ce qu’elle vit la stupéfia encore plus.

Rachel se laissa aller contre John qui avait passé un bras autour de ses épaules et posa une main sur son ventre.
-Merci beaucoup, mais je n’aurais rien pu faire si le fait de porter cet enfant ne m’avait pas immunisée contre ce maudit virus. Alors, je pense que vous devriez féliciter le major Sheppard aussi, en tant que père il a contribué de moitié à cette mission un peu spéciale !

Elle sourit, radieuse, pendant que John enchanté de se voir reconnaître son statut de père arborait un sourire qui lui faisait trois fois le tour de la figure. Rodney adressa un coup de coude à Sam, assise à côté de lui, et lui souffla :
-Vous n’étiez pas au courant ?
-N… Non !
-Hé bah voilà maintenant vous l’êtes.

Choquée, Sam ne pouvait que regarder sa sœur d’un air mi-incrédule, mi-furieux. Rachel s’en aperçut.
-Elizabeth, je vous emprunte Sam un moment, je crois qu’elle va exploser si je ne lui raconte pas tout sur-le-champ…
Joignant le geste à la parole, elle alla tirer sa sœur de son fauteuil et la poussa vers la sortie sous le regard ironique de Sarah.

Une longue, très longue conversation plus tard, Sam lâcha sa sœur et partit visiter la cité avec Rodney qui était enchanté de la voir. Rachel, elle, se fit kidnapper par John qui l’emmena faire une promenade romantique sur les balcons. Elle sentait bien que quelque chose le turlupinait et le lui dit. Il lui répondit, pensif :
-J’ai un peu l’impression de n’avoir pas fait grand-chose.
-Je te signale que si tu n’étais pas arrivé au bon moment jamais je n’aurais pu brancher l’E2PZ sur le recycleur…
-Tu as raison, mais j’ai, comment dire, la sensation d’avoir été tenu à l’écart.
-Mais non.

Rachel sourit et se blottit contre lui. Il referma ses bras autour d’elle et allait lui murmurer des mots tendres à l’oreille lorsqu’elle poussa un cri en portant les mains à son ventre. Tout de suite inquiet, il la pressa de questions.
-Rachel ! Qu’est-ce qui ne va pas ?
-Ca va très bien !
-Mais quoi alors ?
-Elle a bougé ! John, elle a bougé !

Elle prit la main de l’homme et la posa sur son ventre. Il sentit une légère pression et sourit à son tour.
-C’est… wow. Y’a pas de mots.
-Je suis si heureuse, si tu savais…
-Attends. Tu as dit « elle » ?

Rachel sourit encore plus.
-C’est… une fille !

Il éclata de rire.
-Garçon ou fille peu m’importe, je l’aimerai quand même ce bébé !
-Je pensais que tu aurais préféré un garçon…
-Oui, mais une fille, si elle est aussi belle que sa mère, c’est formidable. Je suis impatient de la tenir dans mes bras…

Les deux amants, enlacés, contemplèrent le crépuscule qui tombait, les yeux pleins de rêve.

Fin de l’épisode 5.
A suivre, l’épisode 6 !

Episode six : Contre-attaque

Première partie

*Atlantis, salle de réunion.
Elizabeth Weir balaya du regard les personnes rassemblées autour de la table. Il y avait là la plupart des gradés présents dans la cité. Le major Sheppard, bien sûr, le major Johnson, le lieutenant Vareela, le sergent Bates… mais aussi le colonel Carter, le lieutenant Haynes et le sergent Davis, débarqués du Dédale. Deux jours avant le voyage de retour vers la Terre, Samantha Carter avait tenu à ce qu’une réunion soit organisée pour faire le point sur la cité. Tous les ennemis potentiels, des Wraith jusqu’aux Genii, avaient été passés en revue et analysés grâce au travail de Rachel. Sam avait été plutôt impressionnée par sa jeune sœur. Elle l’avait toujours connue frêle et timide, traumatisée par l’espèce masculine en général, et la retrouvait sûre d’elle, guérie de ses terreurs, et enceinte de surcroît. Elle secoua la tête. Depuis quatre mois qu’elle était là, elle n’avait pas beaucoup vu sa sœur, Rachel ayant été envoyée sur le continent, chez les Athosiens, pour poursuivre son travail.

*Atlantis, continent, village.
Rachel leva les yeux du rapport sur lequel elle travaillait en entendant le son familier d’un Jumper qui survolait le village. Elle se leva difficilement de son siège et sortit de la hutte dans laquelle elle vivait depuis quatre mois. Elle passa machinalement la main sur son ventre qui avait quadruplé de volume. Enceinte jusqu’aux yeux, à deux semaines seulement de son terme, la jeune femme était incapable de se débrouiller seule dans la vie de tous les jours, et une jeune athosienne avait spontanément proposé son aide. Rachel sourit à Karïa qui se précipitait pour l’aider.
-Reste tranquille, je peux encore marcher tu sais !
-Mais vous pourriez trébucher et tomber. Je serais plus tranquille si je pouvais vous accompagner…
Rachel retint un éclat de rire devant l’air suppliant de l’adolescente. Agée d’à peine 15 ans, Karïa possédait le gène des Anciens et manifestait une envie dévorante de pouvoir piloter un Jumper. Rachel accepta donc l’aide de la jeune fille, qui d’ailleurs se faisait véritablement du souci pour elle. Elle s’appuya sur son épaule et se dirigea vers l’aire d’atterrissage.

Bien évidemment, elle fut déçue en voyant que le pilote n’était pas John mais Carson. Elle avait tant espéré que son amant viendrait la voir plus souvent ! Mais avec l’arrivée de ceux de la Terre, il avait fort à faire et devait justifier ses actes devant sa sœur, le colonel Carter, son supérieur direct. Cependant, il trouvait parfois le moyen de s’éclipser quelques heures pour venir voir celle qu’il appelait déjà sa femme et surveiller son futur bébé.

Rachel sourit au médecin.
Rachel : Bonjour Carson ! Qu’est-ce qui vous amène parmi nous ?
Carson : Bonjour Rachel. Comment allez-vous aujourd’hui ?
Rachel : Ca va très bien.
Karïa : Elle a mal au dos et ses jambes la lancent.
Rachel : Karïa !
Karïa : Il faut bien que je me préoccupe de votre santé puisque vous ne le faites pas !
Teyla : C’est très bien !

Teyla descendit à son tour du Jumper, félicita l’adolescente pour sa vigilance, puis fut accaparée par Halling qui accourait. Carson se rapprocha des deux femmes et regarda Rachel, réprobateur.
Rachel : Ne me regardez pas comme ça, je vais très bien !
Carson : Rachel, c’est à moi d’en juger.

L’ethnologue haussa les épaules et capitula.
Rachel : D’accord, doc.
Carson : On va refaire une échographie.
Rachel : Je vous suis…

Ils montèrent dans le Jumper où l’énorme banc d’examen occupait presque toute la partie arrière. Le générateur d’hologramme avait été débranché et laissé à Atlantis car trop volumineux. Rachel s’allongea sur le banc et Karïa s’écarta. Le docteur Beckett tapota quelques boutons et vérifia quelques points sur l’écran de diagnostic.
Carson : Oh.
Rachel : Oh quoi ?
Carson : Le fœtus s’est retourné.
Rachel : … !
Carson : Il va falloir songer à revenir, Rachel.
Rachel : Il s’est retourné. Ca veut dire que l’accouchement est imminent ! Mais c’est trop tôt enfin, il reste un peu plus de deux semaines…
Carson : Pourtant c’est comme ça.
Karïa : Le bébé va bientôt naître ?
Rachel : Oui, et je dois retourner dans la cité…
Carson : Bon mais rien ne presse, vous avez encore trois-quatre jours. Je vais rentrer préparer la salle de travail et je reviendrai vous chercher après-demain, d’accord ?

Rachel se releva avec l’aide de la jeune athosienne, et acquiesça.
Rachel : D’accord. Je vous attends, de toute façon je n’ai rien d’autre à faire.
Carson : Et arrêtez de travailler. Ca pourrait vous fatiguer et accélérer le processus, alors reposez-vous.
Rachel : Compris. Est-ce que vous pourriez dire à John…
Carson : Je le lui dirai.

Quelques minutes plus tard, le Jumper repartait sans Teyla qui souhaitait profiter de ces deux jours pour voir ses amis.

*Atlantis, salle de contrôle de la Porte.
La réunion venait juste de se terminer, lorsque la Porte s’activa. John se précipita.
John : Un code ?
Technicien : Celui… des Hoffs, major.
Elizabeth : Désactivez le champ de force.

Le champ fut levé, et une silhouette ensanglantée tituba hors de la Porte, avant de s’écrouler à terre pendant que le vortex se désactivait.
Elizabeth : Une équipe médicale en salle de la Porte !

Le docteur Beckett arriva du hangar, où il venait de se poser, en même temps que les infirmiers.
John : Que s’est-il passé ?!!

L’homme leva un bras pour attirer l’attention du major qui s’approcha de lui.
Homme : Demandons aide… Eté attaqués… Genii…

Il s’évanouit. L’équipe médicale le transféra à l’infirmerie. Le regard d’Elizabeth croisa celui de John, qui inclina la tête. Elle s’approcha du haut-parleur.
Elizabeth : Réunion d’urgence des chefs militaires dans cinq minutes ! Qu’Atlantis 1 se tienne prêt à partir !

John se racla la gorge, monta les escaliers et se planta devant elle.
Elizabeth : major ?
John : Sans Teyla, avec Rodney en mission chez les Dagan avec Ford, Atlantis 1 se trouve réduit à… eh bah, à moi tout seul…
Elizabeth : En effet c’est un peu léger.
John : Peut-être que l’équipe du major Johnson… même si Rachel est sur le continent…

Elizabeth réactiva le haut-parleur.
Elizabeth : Atlantis 2 en salle de réunion immédiatement !

Une foule de gens afflua de tous les côtés. En pleine pagaille, une réunion d’urgence fut tenue. Il en résulta que l’équipe de Sarah se vit complétée par le major Sheppard et le sergent Bates, avec pour mission d’aller voir ce qui se passait sur Hoffan.

A peine un quart d’heure après l’irruption du Hoff blessé, Atlantis 2, sous les ordres de John, passa la porte.

A suivre…

Cadeau pour mes fans !
(merci Hestia)

GENERIQUE

Je sais, je mets du temps mais là j'ai trois fics en cours !
Profitez-en bien car cet épisode est le dernier de la fic !

Episode six : Contre-attaque

Deuxième partie

*Atlantis, salle de la Porte.
L'iris s'activa et l'équipe revint sur Atlantis, quinze minutes seulement après leur départ.
Elizabeth dégringola les marches à leur rencontre.

Elizabeth : Alors ?
Sarah : Rien.
Elizabeth : Coment ça ?
Sarah : Ce mec ne venait pas de Hoffan.
John : Ils ont été très surpris de nous voir.
Elizabeth : Pourquoi aurait-il fait ça ?
Sarah : Surtout, comment a-t-il eu le code des Hoffan.
John : Je vais aller lui dire deux mots à ce type.

Il allait partir lorsque des alarmes se déclenchèrent.
Sarah, John et Elizabeth grimpèrent les marches pour aller voir ce qui se passait en salle de contrôle.

Pendant ce temps...

*Atlantis, continent.
Karïa était complètement affolée. Elle s'était précipitée sur le communicateur et avait appelé Carson au secours à grands cris. Il avait immédiatement quitté la base, et lorsqu'il était arrivé avec son jumper vingt minutes plus tard, Karïa hystérique l'avait traîné jusqu'à Rachel.

Qui n'allait pas bien du tout.

Etendue au sol, elle se tordait en gémissant tandis qu'une flaque de sang allait en s'élargissant autour d'elle. Poussant un juron, Carson réquisitionna deux athosiens parmi la foule massée autour de la cabane et leur demanda de porter Rachel jusqu'au vaisseau. Karïa aggrippa la main de la jeune femme et refusa de la laisser. Carson embarqua tout son monde, moins les deux athosiens qui n'en menaient pas large, et repartit pour Atlantis en réclamant « une équipe médicale dans le hangar de toute urgence ».

Aillleurs...

Urgence. C'était le mot. Elizabeth était affolée. Le pseudo-Hoff s'était échappé de l'infirmerie en douce en profitant de l'absence de Carson parti sans dire où il allait et avait posé une bombe quelque part dans la section des générateurs. C'était un vrai bazar dans la salle de contrôle : tout le monde courait dans tous les sens en appuyant sur toutes les touches qui leur tombaient sous la main.
Evidemment, l'inévitable se produisit : les consoles tombèrent en panne.

Sur ce, la Porte se réactiva. Rodney et Aiden rentraient. Le scientifique fut immédiatement manu-tracté jusqu'aux consoles de contrôle, et enguela Radek pour avoir laissé ces « abrutis de militaires » toucher ses précieuses consoles. Ford fut happé par Elizabeth et envoyé chercher la bombe avec l'équipe de Sarah.

Au même moment...

Dans le Jumper, Teyla était très inquiète. Rachel perdait beaucoup de sang et Karïa n'arrangeait rien en sanglotant dans son coin. Carson se retourna à demi depuis le poste de pilotage et lui cria de poser la main sur le ventre de Rachel pour vérifier que le bébé bougeait.

Teyla passa immédiatement sa main sous la tunique de son amie et attendit. Un léger coup sous sa paume lui signala que le petit être vivait toujours. Carson parut soulagé et le Jumper, à pleine vitesse, fut bientôt en vue de la cité. Ils allaient se poser lorsque Rachel eut une violente convulsion. Un flot de sang accompagna le mouvement et la jeune femme s'évanouit.

Elle fut chargée sur le brancard de l'équipe médicale qui partit vers l'infirmerie à fond de train.

Dans les couloirs, c'était le chaos absolu. Des essaims de scientifiques paniqués étaient poussés en direction de la Porte pour évacuer par des militaires exaspérés. John passa en courant devant l'équipe de Radek, l'aida à assomer Kavagnah qui ne voulait pas s'en aller et repartit en direction de la salle des générateurs.

Il croisa en chemin Carson et son équipe courant dans l'autre sens en poussant un brancart sur lequel reposait quelqu'un qui saignait beaucoup. Il remarqua du coin de l'oeil Teyla et une jeune athosienne qu'il avait déjà vue quelque part. Il parcourut encore quelques mètres avant de réaliser ce qu'il venait de voir.

Il pila net au beau milieu du couloir, manqua se faire reverser par Ford qui arrivait derrière, attrapa le bars de Sarah qui venait derrière et l'entraîna en direction de l'infirmerie en slalomant entre les scientifiques.

La jeune militaire se débattit avant de voir ce derrière quoi ils couraient. Dès qu'elle eut compris la situation, elle accéléra et arriva au niveau du chariot.

Rachel était pâle comme de la craie et ne bougeait pas. La troupe fit irruption dans l'infirmerie, renversant au passage le pseudo-Hoffs. Sarah le rattrapa et l'expédia dans un placard où elle le boucla d'un tour de main. Elle fit volte-face à temps pour voir la porte de la salle de chirurgie se refermer au nez de John.

Elle contacta la salle de contrôle.
Elizabeth : Oui, quoi ? Ouille !
Sarah : Pardon ?
Elizabeth : Ce n'est rien, Rodney vient de me mettre un coup de coude dans les dents. Vous avez trouvé la bombe ?
Sarah : Non, mais le type est enfermé dans un placard de l'infirmerie. Docteur Weir, j'y suis en ce moment avec le major Sheppard.
Elizabeth : Il a été blessé ?
Sarah : Non, mais Rachel est là et elle ne va pas bien.

Elle sentit son coeur se serrer en disant ces mots.

Sarah : Carson nous a jetés dehors.
Elizabeth : J'envoie une équipe récupérer le Hoff. Restez où vous êtes, et heu...
Sarah : Oui ?
Elizabeth : Tenez-moi au courant.
Sarah : Evidemment. Johnson, terminé.

Elle coupa son oreillette et s'approcha de John qui faisait les cent pas, au comble de l'angoisse. Il allait parler lorsque la porte de la salle s'ouvrit. Ils se précipitèrent et percutèrent Teyla et Karïa qui venaient de se faire jeter.
Sarah : Mais en in, qu'est-ce qui se passe ?!!
Teyla : Elle a repris conscience. Avant qu'on se fasse repérer, le docteur Beckett a dit qu'il y avait une hémorragie au niveau du placenta et qu'il fallait faire vite sinon le bébé allait mourir.

John poussa un cri étranglé et s'affala sur un banc, la tête dans les mains. Au même moment, un hurlment insoutenable leur vrilla les tympans.

Karïa se blottit dans les bras de Teyla et Sarah se mordit les lèvres.

C'était indéniablement la voix de Rachel.


A suivre...

Deuxième suite de la journée !

Partie 3

John serra le banc jusqu'à craquement de jointures malmenées pousse Teyla à le secouer gentiment.
Teyla : Il faut avoir du courage, major.
John : Je me sens si impuissant.
Sarah : Il y a bien quelque chose qu'on puisse faire ?
Teyla : Absolument rien sinon attendre.

John se leva du banc et commença à faire les cent pas dans la pièce. Karïa se colla dans un fauteuil et s'y recroquevilla. Quand à Sarah, elle s'assit sur le banc et serra ses mains l'une contre l'autre. Teyla s'adossa au mur. Et attendit.

Quelques minutes plus tard, un nouveau hurlement épouvantable fit blanchir les jointures du major Johnson. John se mit à marcher plus vite et Teyla ferma les yeux.

L'atmosphère était très tendue lorsque Lucia Vareela entra dans la pièce.
Lucia : Le docteur Weir m'envoie vous dire que la bombe a été désamorcée. Et, heu... comment va Rachel ?

Depuis quatre mois, en fait depuis la perte de son bébé, Lucia évitait Rachel autant que possible. La voir était un rappel cruel de tout ce qu'elle vait perdu. Edon la fuyait sans cesse. En clair, Lucia ne savait plus trop où elle en était. Mais là, elle était sûre d'une chose : son amie allait très mal et son bébé allait peut-être mourir. Alors, quand Elizabeth avait demandé un volontaire pour descendre à l'infirmerie, elle avait sauté sur l'occasion.

Elle vit la rage contenue de John, l'anxiété de Teyla, l'angoisse de Karïa, et des larmes qui ne voulaient pas couler dans les yeux de Sarah.

Un hurlement plus insoutenable que les autres se fit entendre et monta dans les aigus jusqu'à s'achever en un paroxysme de douleur. John se précipitait vers la porte du bloc, prêt à la défoncer, lorsqu'un autre cri retentit.

Tout petit, grêle et faible.

Le premier cri d'un nouveau-né.

Les jambes coupées, Sarah se laissa tomber à côté de Karïa qui se blottit contre elle. Machinalement, elle lui tapota la tête. Lucia se mordit la lèvre et se rapprocha de Teyla qui avait fait quelques pas. Quand à John, il resta figé sur place jusqu'à ce que la porte s'ouvre et que Carson en émerge, portant délicatement un petit paquet gigotant qu'il tendit à l'heureux papa. Heureux papa dont le teint avait pris une teinte délicieusement verdâtre.

Carson : Et voilà !

John prit le petit paquet de couvertures. Un tout petit visage apparut. Chose exceptionnelle pour un nourisson, le bébé avait les yeux ouverts. De grands yeux bleu foncés. John sentit quelque chose casser en lui alors qu'il serrait son bébé -sa fille- contre lui. Une toute petite main se referma sur son index. Bizarrement, il n'y voyait plus très clair, sa vue était brouillée...

Une larme coula sur sa joue. Le bébé gazouilla. Il la serra contre son coeur, en murmurant son prénom, ce prénom sur lequel Rachel et lui s'taient mis d'accord.

John : Gabrielle...

Le bébé rigola et tendit ses touts petits bras.
Carson : Elle est dans une forme étonnante. Je n'ai jamais vu de bébé comme celui-là !

John se prit à sourire bêtement, lorsqu'une pensée atroce éclata dans son esprit.
John : Et Rachel ? Mon Dieu, ne me dites pas qu'elle...
Carson : Non non ! Elle va bien.

Il grimaça.
Carson : Elle nous a fait une belle hémorragie mais tout est rentré dans l'ordre.

Au même moment, deux infirmiers sortirent dui bloc en poussant un lit, dans lequel Rachel dormait.
Carson : Elle est épuisée.

Il emmena le lit au calme. John resta au milieu de ses amis avec sa fille – sa fille !- dans les bras. Il ne pouvait se résoudre à la lâcher. Il vit cependant l'expression anéantie de sarah qui n'en pouvait plus de se faire du souci pour sa copine. Il lui tendit Gabrielle.
John : A votre tour !

Sarah le regarda, incrédule. Puis, comme il insistait :
Sarah : C'est votre fille !
John : Et votre filleule.

Il lui mit de force le poupon dans les bras. Elle berça le bébé avec une expression ravie qui en disait long sur son état d'esprit. Tout le monde eut le droit à sa minute de baby-sitting. Puis John récupéra sa fille et alla voir la maman qui allait mieux.
John : Eh...

Elle leva vers lui des yeux fatigués.
John : Je t'ai réveillée.
Rachel : Non, absolument pas. Donne-la moi !

Il posa la petite sur sa poitrine. Elle était très faible et ne parvint pas à lever le bras, alors John lui prit la main et la posa sur le bébé. Elle sourit. Gabrielle leva la tête et gazouilla dans l'oreille de sa mère.

Deux jours plus tard...
John et Rachel étaient en train de présenter Gabrielle à tout le monde en salle de contrôle lorsque les alarmes retentirent.

Rodney se précipita sur les consoles et blêmit.
John et Rachel se regardèrent et avancèrent à leur tour.

Rachel serra plus fort sa fille contre elle.

Cinquante-quatre vaisseaux ruches venaient de sortir de l'hyperespace.

A suivre...

Partie 4

La réaction de Rodney surprit tout le monde.
Rodney : Ouiiiiiiiiiii !

Tout le monde le regarda de travers.
John : Pardon ?
Rodney : On va pouvoir tester l'arme !
Elizabeth : Attendez, de quoi parlez-vous ?
Rodney : Zelencka et moi avons découvert un dispositif qui peremttrait de supprimer toute forme de vie Wraith à proximité de la palnète.
Elizabeth : POURQUOI n'ai-je pas été informée !
Rodney : On ne voulait pas donner de faux espoirs vu que l'arme ne fonctionne pas encore.
Rachel : De toute façon les E2PZ sont vides...
Rodney : Justement. Cette arme ne serait pas alimentée par un E2PZ.

Stupeur. John allait parler lorsque Radek entra.
Radek : Rodney ? J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
Rodney : La bonne d'abord.
Radek : J'ai trouvé comment faire marcher l'arme.
Rodney : Eeeeeeeeeexcellent !
Radek : Avec une vie.
Elizabeth : Hein ?
Radek : La machine a besoin d'un sacrifice humain pour s'activer.
Rodney : Et la mauvaise nouvelle ?

Tout le monde le dévisagea, une fois de plus.
Rodney : Oh. C'était la mauvaise nouvelle. Hé bien, on va essayer d'arranger ça.
Radek : On ne peut pas !
Rodney : Vous peut-être, mais moi si.

Les deux scientifiques quittèrent la pièce. Le groupe allait se disperser lorsqu'un rayon lumineux apparut. Thor se matérialisa.
Elizabeth : Thor ! Bonjour.
Thor : Docteur Weir. Nous avons ramené des personnes de la Terre. Souhaitez-vous que nous les matérialisons dans la salle de la Porte ?
Elizabeth : Encore d'autres personnes ?
Thor : De la famille principalement.
Elizabeth : Bien, allez-y.

Sarah, Lucia, Teyla, John et Rachel suivirent Elizabeth en bas des marches. Et là...

« Tante Sarah ! »

Le cri avait été poussé par deux adolescentes de treize ans qui se jetèrent au cou du major Johnson pour l'embrasser avec toutes les démonstrations d'allégresse du monde. John se tourna vers Rachel, l'air de dire « je ne savais pas qu'elle avait des nièces », et aperçut son visage. Sa compagne donnait l'impression d'avoir pris un coup en pleine figure. Elle posa Gabrielle dans les bras de Teyla et s'avança.

Rachel : Sophie ? Isabelle ?

Les deux jeunes filles lâchèrent Sarah et se précipitèrent vers Rachel en criant. John se sentit partir. Elles criaient « Maman ». Non, ce n'était pas possible, c'était sans doute une erreur...

Rachel : Mes chéries !

Elles prit les deux filles dans ses bras et les serra fort. John sentit son coeur se glacer. Son regard tomba sur Sarah. Elle s'approcha de lui.
Sarah : Vous ne saviez pas ?
John : Non...
Teyla : Elle avait très peur que vous ne l'appreniez.
John : Parce que vous, vous saviez !
Teyla : Je soupçonnais quelque chose et elle a fini par me le dire sous le sceau du secret. Je ne suis pas au courant de toute l'histoire.
John : Donc tout le monde était au courant sauf moi !

Il avait hurlé sans s'en rendre compte. Il s'aperçut que tout le monde le regardait. Plus loin, Rachel, un bras passé autour des épaules de ses filles, le suppliait des yeux. John fit taire la voix de la raison, de l'amour, et lui tourna le dos.
Il sortit de la salle à grands pas, un goût de cendres dans la bouche, laissant derrière lui la femme de sa vie.

Plus tard...
Rachel avait présenté Gabrielle à ses soeurs. Sophie, la dure à cuire, avait catégoriquement refusé de la prendre dans ses bras, arguant du fait qu'elle allait la faire tomber. Isabelle, par contre, avait soulevé sa petite soeur avec une grande douceur et avait ri quand la petite avait attrapé une mèche de longs cheveux roux.

Rachel, très inquiète, avait cherché John dans toute la cité avant de le trouver enfin. Il était dans la salle de tir et vidait chargeur sur chargeur.
Rachel : John ?
John : Fous le camp.
Rachel : John, laisse-moi t'expliquer...
John : Va-t-en.
Rachel : Je t'en prie !

Il jeta violemment son 9mm par terre et se tourna vers elle. La fureur, et surtout la jalousie, lui dévorait les entrailles.
John : Ecoute-moi bien. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi, c'est clair ?

De grosses larmes apparurent dans les yeux de la jeune ethnologue qui secoua la tête, incapable de parler. Il s'approcha d'elle et lui hurla au visage :
John : Je ne te ferai plus jamais confiance ! Disparais de ma vie !

Il sortit de la pièce, claqua la porte de toutes ses forces et s'éloigna, ignorant volontairement les sanglots hystériques de Rachel.

Encore plus tard...
Réunion dans la salle de contrôle. John regardait partout sauf dans la direction de Rachel qui avait les yeux rouges. Lui arborait un bleu magnifique sur la joue. Bleu qu'il devait à Teyla. Lorsque l'athosienne avait trouvé Rachel anéantie dans la salle de tir, elle s'était lancée à la poursuite de Sheppard et lui avait collé une baffe monumentale avant de retourner consoler son amie.
Rodney : L'arme ne fonctionnera pas sans que quelqu'un se sacrifie.
Radek : Les vaisseaux seront sur nous d'ici 12 heures.
Elizabeth : On ne peut pas demander à quelqu'un de se sacrifier pour ça !

Tout le monde se regarda. Puis John se leva d'un bond.
John : Je vais inspecter les défenses.

Il partit sans se retourner. Elizabeth se pencha vers Rachel.
Elizabeth : Je ne voudrais pas être indiscète, mais vous vous êtes disputés ?
Rachel : Oui. Il ne savait pas que j'avais déjà deux filles...

Personne ne bougea. Rachel se rendit compte qu'ils attendaient tous une explication. Elle regarda Elizabeth.
Rachel : Je vais vous raconter.
Sarah : Tu veux qu'on sorte ?

Sarah, elle, savait tout, et se rendait compte que ce serait très dur pour Rachel.
Rachel : Non. Restez.
Elizabeth : Tous ?
Rachel : Ils ont le droit de savoir.

Elle s'assit à la table, et balaya du regard les quelques personnes assemblées autour d'elle. Sarah. Elizabeth. Lucia. Rodney. Radek. Carson. Teyla.

Ses amis les plus proches, ses collègues. Des personnes chères à son coeur.

Elle prit une grande inspiration et commença à raconter.

A suivre...

Partie 5.

Rachel : Tout commence il y a treize ans. J'en avais à peine quinze. Sarah et moi (elle jeta un regard à son amie) étions dans la même classe, dans le même lycée. Un soir, vers mars, je suis restée tard pour finir de préparer un exposé. Il faisait nuit quand je suis sortie. Il y avait des travaux sur la route que je prenais d'ordinaire et j'ai dû... faire un détour. Il a fallu que je passe par une petite ruelle, derrière un bar... il, il y avait un homme... ivre...

Elle se mordit les lèvres pour ne pas pleurer.

Rachel : Sarah, je... je n'y arrive pas.

Le major Johnson lui passa un bras autour des épaules et Rachel cacha sa tête dans son cou.
Sarah : D'accord, je vais continuer.

Elle tapota gentiment le dos de son amie et continua le récit.

Sarah : Un homme ivre, face à une gamine de 15 ans. Il l'a violée, et Rachel a eu peur de rentrer chez elle. Peur de son père en fait. Jacob Carter est quelqu'un de très rigide. Elle est venue dormir chez moi.

Sarah soupira.

Sarah : Deux mois plus tard, elle a découvert qu'elle était enceinte. Quand son père l'a appris, il l'a jetée dehors. (Rachel eut un sanglot plus violent) Elle est venue habiter chez moi. Un mois avant terme, elle a voulu retourner chez elle, voir son père, lui expliquer que ce n'était pas sa faute. Qu'elle n'avait rien fait de mal.

Elle secoua la tête.

Sarah : Il l'a frappée et jetée dehors sans l'écouter. Enceinte jusqu'aux yeux, en plein hiver. Elle a accouché dans un fossé, avec 10cm de neige. Par chance, sa soeur Samantha était là quand son père l'avait jetée dehors, et elle avaitn appelé les secours au cas où. Quand l'ambulance est arrivée, Rachel était à deux doigts de la mort. Elle avait enlevé tous ses vêtements pour mettre ses bébés, ses deux filles, au chaud. Elle est restée trois semaines dans le coma.

Elizabeth comprit alors pourquoi Sarah avait dit avaoir déjà vu Rachel très mal en point, pendant l'épisode possession. La militaire poursuivit son récit.

Sarah : Quand elle s'est réveillée, elle a pris ses bébés et elle est venue habiter chez moi un moment. Puis, un jour, elle a disparu sans laisser de traces, les filles avec elle. Je ne l'ai revue qu'un an et demi plus tard. Elle m'a appelée d'un commisariat de police. Elle avait été prise pendant une rafle dans une maison de prostitution.

Tout le monde fixa Rachel sans y croire. Dans les couloirs, la main de John se crispa sur sa radio. Il suivait toute la conversation grâce à Sarah qui avait ouvert la communication juste avant que Rachel ne commence son récit.

Rachel se dégagea des bras de Sarah et se redressa.
Rachel : Je vais raconter la suite.
Sarah : Tu es sûre de pouvoir le faire ?
Rachel : Il le faut.

Elle carra les épaules et fit face au groupe.
Rachel : En quittant la maison de Sarah, je voulais partir loin et oublier. Mais je n'ai pas réussi. J'ai fini dans la rue, avec mes deux bébés, à mendier toute la journée. Une femme m'a remarquée. Elle s'appelait Bella Rossa, était italienne et tenait une maison close. Elle m'a emmenée dans son établissement, m'a donné une chambre et deux berceaux pour Sophie et Isabelle. Elle m'a nourrie pendant deux mois gratuitement. Après, je lui ai demandé si je pouvais faire quelque chose. En compensation. Elle a dit que oui, il y avait bien quelque chose que je pouvais faire.

Dans son couloir, John serra le poing.

Rachel : Elle m'a demandé si je pouvais chanter le soir, dans la salle où les filles plumaient les clients aux cartes, pour distraire leur attention. J'ai accepté.

Elle sourit, perdue dans ses pensées.

Rachel : Je suis restée plus d'un an là-bas. On y est bien traité... Un médecin toutes les semaines, beaucoup de liberté. Les filles étaient adorables avec moi. Elles avaient toujours un mot gentil. Certaines me donnaient un peu d'argent pour les bébés, d'autres leur faisaient de petits cadeaux. Puis ça a mal tourné. Bella Rossa refusait toujours quand les clients voulaient monter avec moi. Mais un jour, elle a dû s'absenter. Elle a confié la maison à une des filles en son abscence. Cette fille-là me haïssait. Elle haïssait le fait que je puisse vivre sans devoir coucher. Alors, quand un client a demandé à passer la nuit avec « la chanteuse », elle était enchantée. Elle a accepté et m'a fait monter de force dans une des chambres. Heureusement, la police est arrivée avant qu'il puisse me toucher.

Ses lèvres se mirent à trembler et ses yeux s'embuèrent.
Rachel : Les filles avaient appelé la police. Quand elles ont vu ce qui se passait, d'un commun accord elles ont appelé la police. Elles savaient qu'elles avaient avoir des ennuis mais elles l'ont fait. Pour moi. Elles ont juré aux inspecteurs que je n'appartenais pas à la bande, que j'étais juste la femme de ménage. Ils les ont crues.

Elle soupira.
Rachel : Ces femmes perdues, ces moins-que-rien, c'étaient ma famille.

Sarah prit le relais.
Sarah : Elle a confié ses filles à son frère, et elle est partie. Je n'avais plus eu de ses nouvelles avant d'arriver ici.
Rachel : Je suis partie au Chili étudier dans une base de l'armée. J'ai passé mes doctorats et j'ai appris à piloter. Puis je me suis installée à Boston, et c'est là que Sam m'a récupérée. Maintenant vous m'excuserez, j'ai des choses à faire.

Elle se leva et sortit de la pièce, laissant les autres abasourdis. Soudain, la porte se rouvrit. Tout le monde s'attendait à ce soit Rachel qui revenait, mais non. C'était John.
John : Où est-elle ?
Sarah : Partie.
John : Où ?
Teyla : On n'en sait rien.
John ( à Sarah) : Vous auriez dû tout me raconter depuis longtemps.
Sarah : Vous savez maintenant.

Elizabeth avisa la radio allumée de Sarah et comprit ce que la rusée militaire avait fait pour forcer John à écouter Rachel.
Elizabeth : Allez vite la voir.
Sarah : Elle a désepérement besoin de vous.

John acquiesça et allait sortir lorsque Rodney entendit grésiller sa radio.
Rodney : Oui ?
Kavagnah : l'arme est allumée !
Radek : Quoi ?!!

Tout le monde migra en salle de contrôle.
Sur les écrans, la zone de l'arme avit été agrandie. Et là, près des commandes de la machine... la signature énergétique de Rachel.
Sarah alluma la console de communication.
Sarah : Rachel ! Mais qu'est-ce que tu fais !
Rachel : J'essaye de faire marcher cette chose.
Sarah : Tu es folle reviens !
Rachel : Les Wraiths seront là dans moins de 10 heures. C'est la seule solution.

John cessa d'écouter et partit en courant en direction de la section de l'arme.

Rachel : Sarah, c'est mon choix !
Sarah : Pense à tes petites !
Rachel : C'est pour elle que je le fais. Adieu, Sarah.
Sarah : Ne fais pas ça !
Rachel : Merci pour tout ce que tu m'as donné. Merci pour mes filles. Merci à ntous, Rodney, Carson, tous ceux que j'oublie, merci pour tout. Tâchez seulement de vous débarrasser des wraiths que je n'aurai pas éliminés.
Elizabeth : Rachel arrêtez !
Rachel : Bonne chance à tous.

La communication fut coupée.

A suivre...

Partie 6

John arriva à temps pour voir Rachel entrer dans un long tube de verre. Leurs regards se croisèrent. Il lut dans ses yeux que sa résolution était irrévocable. Son coeur se tordit de désepsoir.
John : Je t'en prie. Reste avec moi.

Elle le regarda longtemps.
Rachel : N'oublie jamais. Je t'aime !

Elle activa l'arme. Une lueur éblouissante illumina la cité toute entière et pulvérisa les vaisseaux Wraiths.

Rachel était bien. L'espace d'un instant, son esprit grandit et engloba tout l'univers. Pendant une fraction de seconde, elle fut l'infini de l'espace, l'immuable temps qui passe sans s'arrêter. L'espace d'un fragment d'éternité, elle sut tout.
Puis le sacrifice fut consommé.

Sous les yeux horrifiés de John, son corps s'éleva de plusieurs mètres.
Et disparut en une myriade d'étincelles.

Rachel était morte.

Dans la salle de contrôle, les amis de Rachel, ses filles, massés autour de la console de communication, attendaient un signe que Rachel avait survécu. La déflagration monumentale avait ébloui tout le monde. La voix de John sortant des hauts-parleurs leur ôta tout espoir.

Sarah se sentit sombrer dans les ténèbres en entendant le nom de son amie hurlé à pleins poumons par un homme qui n'avait jamais laissé voir de faiblesse.

La voix même d'un coeur brisé par le désespoir.

A suivre...

EPILOGUE.

Seize ans ont passé.
Les choses ont changé sur Atlantis.

Rodney McKay et Elizabeth Weir sont mariés, elle a abandonné le commandement de la cité à une jeune diplomate, Tessa Haley.

Lucia et Edon se sont réconciliés, et pour rattraper le temps perdu, ils font leurs enfants par tir groupé. Trois paires de jumeaux, deux groupes de triplés et un de quadruplés les occupent.

Teyla a fini par épouser Aiden Ford. Hélas stérile, elle a adopté tous les orphelins de sa tribu et leur a donné un foyer.

Sarah... eh bien, Sarah a vu arriver sur Atlantis Jack O'Neill. Leur amour, qu'elle croyait mort et qui n'était qu'endormi, se réveilla rapidement. Ils sont ensemble depuis et très heureux.

Quant à John... Il ne s'est jamais marié. Il a élévé Gabrielle à lui seul, et a gardé Sophie et Isabelle près de lui. Elles ont grandi. Sophie, qui n'a pas le gène ATA, est pilote de X-357. Elle est très douée. Isabelle, elle, a le gène. Elle est médecin-chef de la cité.

John n'a jamais pu oublier Rachel. Gabrielle n'a jamais connu sa mère, est c'est une blessure qui ne se refermera jamais. Il est général et dirige la cité conjointement avec le docteur Haley.

Rachel leur a donné l'espoir. L'espoir brûlant qui anime toute âme.

Par delà le sang et la mort, la lumière brille toujours...

FIN

Prologue

Le temps.
Qu'est-ce que le temps ?
Là où je suis, le temps n'existe pas.
Tout est simple, tout est blanc.
Pas de douleur, pas de tristesse.
Normalement.

Je vois bien que les autres ne sont pas comme moi.
Plus de sentiment, plus d'émotion.
Plus rien.

Mais moi...
J'aime.
je souffre.
Je regrette.

Un jour viendra...
je le sais.
Je le sens.
Je pourrai à nouveau les voir.
Les toucher.
Les serrer dans mes bars.

Un jour viendra.

http://rapidshare.de/files/19670729/Teaser.wmv.html

Episode 7 – Once again

Partie 1

La Porte des Etoiles s'activa et le général Sheppard en émergea, l'air plutôt mécontent. Sur le balcon d'observation, Tessa Haley l'aperçut et se précipita à sa rencontre.
Tessa : Merci d'être rentré si vite John...
John : J'étais en vacances, vous comprenez ce mot ? Vacances !
Tessa : Oui je sais mais il fallait absolument que vous soyiez la.
John : C'est à cause de Gabrielle ? Qu'est-ce qu'elle a encore fait ?!

Avant que Tessa ne puisse répondre, la Porte s'activa à nouveau.
Technicien : Le code de Sarah Johnson !
Tessa : Ouvrez !

L'iris s'écarta et Sarah émergea du vortex, toute pimpante.
Sarah : Salut la compagnie, contente de vous voir... Docteur Haley...

Elle salua la dirigeante de la cité et se planta à côté de John.
Sarah : Alors, quelle est l'affaire urgente qui recquiert ma présence ?
John : Vous aussi ? (A Tessa) C'est pas Gabrielle ?
Tessa : Non, pour une fois votre fille s'est tenue tranquille. C'est... beaucoup plus grave que ça.
John : Ah ? Et pour régler ça vous avez besoin du chef militaire de la cité et de sa collègue en retraite ?
Elizabeth : Ainsi que de la précédente dirigeante ?

Tout le monde se tourna pour voir le docteur Weir sortir du couloir est et se diriger vers eux.
Tessa : Docteur Weir, vous êtes là aussi, bien. Est-ce que le docteur McKay...?
Elizabeth : Rodney arrive dès que possible.

Elle sourit.
Elizabeth : Vous le connaissez, une fois parti dans ses calculs....

Elle leva les yeux au ciel en évoquant celui qui était devenu son époux treize ans auparavant.
John : Il me manque.
Elizabeth : Oh, il n'est pas si loin que ça, vous devriez venir nous voir plus souvent sur le continent.
John : J'aime pas la ville.
Elizabeth : Elle est toute neuve !
John : Oui mais elle a été construite à la mode Terre, et c'est...
Sarah : Moche.
John : Ouais.

Ils échangèrent un regard complice et attendirent que Tessa prenne la parole.
Tessa : Bien, je vais vous expliquer ce qui...

Une cavalcade effrénée retentit derrière eux et une jeune fille aux longs cheveux bruns se jeta au cou de John.
John : Arghhhhh tu m'étouuffaaaaaaaaaah...
Gabrielle (le lâche) : Papa, tu es enfin rentré !
John : Enfin ?
Gabrielle : Ca fait deux semaines que je tourne en rond, j'ai plus le droit de piloter quoi que ce soit en en plus (elle marqua une pause et pointa un doigt acusateur sur Tessa) elle vient de me faire interdire le secteur de l'infirmerie !
John : L'infirmerie ? Pourquoi ?
Tessa : Gabrielle, je vais justement en parler avec votre père. Sachez que vos soeurs Isabelle et Sophie ne peuvent plus y accéder non plus...
Gabrielle : Mais pourquoi ?!!
John : Parce que le docteur Haley en a décidé ainsi.

Son ton était devenu sévère. La jeune fille se tourna vers lui, les larmes aux yeux.
John : Et n'essaie pas de ma faire le coup des cils qui battent, ça ne prend pas.
Sarah : Gaby, fiche-lui la paix, y'a un souci apparemment et ça a l'air grave. Alors file faire tes devoirs. Je passerai te voir tout à l'heure.
John : Allez, zou !

La jeune fille tourna les talons et partit en tapant du pied, l'air boudeur.
John : Merci, Sarah.
Elizabeth : Vous lui manquez énormement, vous savez. Ses soeurs sont très occupées : Isabelle relaie Carson qui fatigue, Sophie est chef d'escadron... elles n'ont pas beaucoup de temps à lui consacrer. Elle n'a que vous.

John baissa la tête. Il le savait, évidemment. Après la mort de Rachel, il avait fallu qu'il soit fort pour elles, pour Sophie et Isabelle. Il avait élevé sa fille seul, sans jamais se reposer sur Lucia ou Sarah. Les deux aînées étaient des adolescentes à l'époque. Aujourd'hui, elles avaient 29 ans et occupaient chacune une bonne place dans la hiérarchie de la cité. Quand à Gabrielle... Eh bien, elle avait 16 ans et avait grandi sans sa mère. John savait qu'un vide obscur occupait dans son coeur la place de sa mère. Il le savait si bien... Il avait l'impression d'y tomber sans fin lui-même depuis 16 ans, depuis que Rachel s'était sacrifiée pour les sauver des Wraiths. Un sacrifice si vain. Inutile. La super-arme n'avait détruit que les trois quarts des vaisseaux ruches. Il en était resté suffisamment pour assurer la survie des Wraiths.

L'injustice de la situation emplit son être et il secoua la tête. Un rictus amer se dessina sur ces lèvres qui n'avaient pas souri depuis une éternité.
John : Que voulez-vous que je vous dise, elle est trop comme sa mère...
Sarah : Ne soyez pas trop dur avec elle. Elle n'est pas responsable de la mort de Rachel...

La colère envahit John aux paroles de Sarah. Il se tournait vers elle pour lui dire ses quatre vérités lorsqu'il lut la profonde tristesse qui avait obscurci son regard. Il soupira. Evidemment.
Sarah : Vous n'êtes pas le seul à souffrir. C'était ma meilleure amie.
John : Je ne l'ai pas oublié. Mais elle me manque tellement...

Ce fut comme si une main d'acier avait serré sa gorge dans un étau. Déglutissant avec peine, il continua.
John : Même 16 ans après, ça fait toujours aussi mal.

Le docteur Haley se racla la gorge. Ils se tournèrent vers elle.
Tessa : Euh, justement... Le problème en question...
John : C'est vrai. On vous écoute.

Ils se dirigèrent vers la salle de réunion. Une fois installés, Tessa prit la parole.
Tessa : Vous n'êtes pas sans savoir que de récentes découvertes ont été faites dans l'ordinateur de la cité depuis quelques mois. L'équipe du docteur Kavagnah notamment a...
John : Ah oui, les recherches sur l'Ascension. Je croyais que vous lui aviez ordonné de cesser ses recherches ?
Tessa ; C'est ce que j'avais fait, oui. Mais il n'en a pas tenu compte et a continué en cachette.
John : Et ?
Tessa : La nuit dernière il a... ils ont...
Sarah : Mais quoi à la fin ?
Tessa : C'est tellement ignoble...
Elizabeth : Oui... ?
Tessa : On avait découvert que ramener quelqu'un après son Ascension le privait de ce que les Anciens appelaient l'âme : la capacité à ressentir des émotions.
Sarah : Oui, c'est pour ça que vous aviez ordonné l'arrêt des recherches, non ?
Tessa : Exact. Mais, ils l'ont fait.

Elizabeth se redressa, incrédule.
Elizabeth : Ils ont... ramené un Elu ?
Tessa : Hier dans la nuit. Le labo a explosé, mais la personne est encore vivante. Elle est à l'infirmerie...
Sarah : C'est pour ça que plus personne n'y a accès ?
Tessa : Oui.
Elizabeth : Mais pourquoi avez-vous besoin de nous ? Je ne comprends pas.
Tessa : Cette personne est blessée au visage. Le docteur Beckett a cru la reconnaître mais il n'en est pas sûr, et comme c'était quelqu'un que vous auriez connu selon lui...
Sarah : Vous voulez qu'on aille voir.
Tessa : Oui.
John : De qui s'agit-il ?

Tessa hésita, puis se leva.
Tessa : Je ne voudrais pas vous influencer. Il vaut mieux que vous ne sachiez rien avant de la voir.
Sarah : C'est une femme ?
Tessa : Oui.

L'ex-militaire sentit un mauvais pressentiment lui hérisser la nuque.
Sarah : Bon, bah allons-y alors.

Ils partirent pour l'infirmerie.
Et là...

Allongée sur une couchette d'hôpital...

Blanche comme la craie...

Le visage méchamment tuméfié mais reconnaissable cependant...

Ses longs cheveux de flamme étendus sur l'oreiller autour de sa tête...

Rachel Carter était dans le coma.

Un assortiment de hoquets de stupeur et de battement de coeur effrénés salua cette découverte. Quand à John Sheppard, le choc avait été trop fort. Pour la première et dernière fois de sa vie, il s'évanouit.

A suivre...

Partie 2

Carson qui les avait vus arriver balança un seau d'eau au visage de John qui refit surface en crachotant. Elizabeth l'aida à se relever.
Sarah, elle, s'était approchée du lit où gisait son amie morte depuis seize ans.
Elle prit la parole dans un grognement.
Sarah : Kavagnah. Il est où ?
Tessa : On ne sait pas, il a disparu...
Sarah : Vais le retrouver, moi, tu vas voir...

Sur ces paroles, Sarah quitta l'infirmerie à la vitesse d'un boulet de canon. John, lui, saisit la serviette que lui tendait Carson et s'épongea le visage. Profondément choqué, il se laissa tomber sur une chaise près du lit de Rachel. Incapable de forumler une pensée cohérente, il se contenta de fixer son visage, ce même visage qu'il avait évoqué de mémoire chaque jour de peur qu'il ne finisse par s'effacer.

Il se tourna vers Tessa.
John : Elles sont où ?

Elle comprit aussitôt de qui il voulait parler.
Tessa : Isabelle et Sophie m'attendent dans mon bureau, et Gabrielle a dû les rejoindre. Est-ce que vous voulez que je...
John : S'il vous plaît. Faites-les venir aussi, elles ont le droit de savoir.
Tessa : Tout de suite.

Elle s'écarta et parla dans son communicateur.
John se radossa à sa chaise et ne détacha plus ses yeux de Rachel jusqu'à ce qu'un bruit de pas annonce l'arrivée des trois filles de la jeune femme.

Incroyable... Elle n'avait pas changé. Toujours pareille. Les mêmes mèches rousses, les mêmes longs cils, les mêmes lèvres pleines... Lui avait vieilli.Cela faisait un moment déjà qu'il ne participait plus aux missions, pas à 45 ans passés. Il accusait même quelques cheveux blancs. Mais son métier lui plaisait et il avait choisi de rester sur Atlantis pour assumer le commandement militaire de la base, en collaboration avec Tessa Haley. Oui, tout avait changé en seize ans.

Sauf Rachel, qui luttait une fois de plus contre la mort.

John se leva et se tourna face à l'entrée au moment où les trois filles aparaissaient. Trois filles, trois réactions.
Isabelle poussa un hoquet de stupeur, Sophie ouvrit de grands, très grands yeux, et Gabrielle fronça les sourcils.
Isabelle : Mais... mais... ce, ce n'est... papapapapa...
Sophie : Pas possible...

Les jumelles, même à l'orée de la trentaine, se prirent instinctivement par la main. Gabrielle, elle, se contenta de faire quelques pas en avant pour dévisager la blessée. La jeune fille retnt son souffle, sentant une connexion particulière s'établir entre elles.
« C'est ma mère » réalisa-t-elle d'un coup.
Son coeur se mit à battre à grands coups redoublés alors qu'elle se tournait vers son père pour avoir des explications.

John passa un bras autour des épaules de sa fille et prit la parole d'un ton Je-viens-de-me-prendre-un-coup-dans-la-figure.
John : On... on ne sait pas exactement comment ça s'est passé... C'est Kavagnah qui a fait des expériences sur l'Ascension, et, je sais pas, elle est là maintenant...
Carson : C'est un fait, mais il faut que vous sachiez...

Isabelle se mêla à la discussion.
Isabelle : Que l'on sache quoi, Carson ? Vous me faites peur !
Carson : Rachel est dans le coma.
Sophie : Argh...
Carson : Sa vie n'est pas en danger, cependant.
Gabrielle : Bah alors quoi ?

La petite était hyper tendue. Elle se dégagea du bras de son père et grimpa sur la chaise abandonnée par John.
Carson : Ces expériences sont... instables, et il est possible que Rachel soit revenue... abîmée...
Sophie : Hein ?
Isabelle : Mais enfin de quoi parlez-vous ?
Elizabeth : Son âme ? C'est ça ?
Carson : Oui. J'ai peur qu'elle ne puisse plus ressentir quoi que ce soit...

A peine avait-il prononcé ces mots qu'une machine se mit à bipper derrière lui.
Carson : Elle se réveille.

La petite troupe se massa autour du lit.
Le premier signe tangible de réveil fut l'onde légère qui parcourut le visage de Rachel. Puis une fine ligne d'ombre se dessina sous ses paupières, et les longs cils tremblèrent. Puis, finalement, la paupière se releva et l'iris apparut.

John retenait son souffle. Puis elle entrouvrit les lèvres, parla d'une voix rauque, et les mots qu'elle disait... Le coeur de John se brisa.
Rachel : John. Elizabeth. Carson.

Elle énuméra tous leurs noms, d'une intonation neutre, marquant simplement qu'elle les avait reconnus. Une vague de chaleur saisit Gabrielle quand sa mère tourna les yeux vers elle, instantanément remplacée par un froid glacial. Elle ne l'aimait pas. Son regard si calme, si serein, est-ce que c'était le regard d'une mère aimante qui voit sa fille pour la première fois ? Elle se pencha vers elle
Gabrielle : Ma... maman ?

Rachel lui tourna le dos et s'assit dans son lit. Gabrielle sauta à bas de sa chaise et partit en courant, esquivant les bras tendus d'Isabelle, fila droit devant elle, oubliant les paroles du docteur Beckett, ne retenant que cela :

Son père lui avait juré toiute sa vie que sa mère l'avait aimée.

Il avait menti.

A suivre...

Voilà un tout nouveau trailer pour la saison 2 de Bienvenue sur Atlantis, concocté par Zoubi :
http://rapidshare.de/files/24816606/BienvenuesurAtlantis-saison2_002.wmv.html

(Sydney, tu vas me tuer, mais je redéplace mon topic. Il est temps pour moi de reprendre cette fic !)

A l'infirmerie, John s'était écarté de Rachel pour cacher ses larmes. Depuis seize années, seize longues années, il survivait. Son coeur s'était fêlé avec la mort de la femme qu'il aimait, mais sa fille, et les jumelles, étaient là pour l'empêcher de sombrer.

Mais revoir Rachel, si indifférente, alors que lui ne rêvait que de la serrer contre lui, ç'avait été trop. Son coeur venait de se briser. Il était bien incapable ne serait-ce que de consoler Gabrielle.

Un peu plus loin, Isabelle et Sophie, serrées l'une contre l'autre, tentaient de d'encaisser le choc qu'elles avaient reçu. Carson, perturbé, n'en continuait pas moins l'examen des fonctions vitales de Rachel. Isabelle finit par se détacher de sa soeur pour l'assister.

Quelle sensation étrange... John ne parvenait pas à détacher son regard des deux femmes, la mère et la fille, presque des soeurs tant leur ressemblance était grande... Rachel était à présent plus jeune que ses deux filles aînées. Et elle s'en fichait complètement...

Tournant le dos à la femme qu'il avait aimée plus que lui-même, John s'enfonça dans le dédale de couloirs. Il devait retrouver sa fille. Il n'en eut pas le temps. L'alarme de proximité se mit à rugir dans toute la Cité. cela faisait logntemps qu'aucune attaque n'avait été lancée contre Atlantis, et il fallait justement que les Wraiths choisissent ce jour-là ? John fit volte-face et se mit à courir vers la salle de contrôle. "Je suis trop vieux pour ça" songea-t-il.

Une fois arrivé là-bas, ce qu'il découvrit sur les écrans de contrôle le pétrifia. Une trentaine de vaisseaux-ruches étaient là, apparemment bien décidés à raser Atlantis d'un bout à l'autre. Radek Zelencka était déjà là, en train de pianoter furieusement sur les commanbdes de contrôle.
- J'ai levé le bouclier, mais je ne sais pas ce qui se passe, on perd trop d'énergie ! Où est Rodney quand on a besoin de lui !

Suivit une collection de jurons tchèques de premier plan. Un bruit de course résonna dans le couloir, et un Rodney passablement essoufflé apparut. Lui aussi était peut-être trop vieux pour ça.
- Radek, on perd de l'energie à une vitesse phénoménale, qu'est-ce que vous avez fait ?!
- Mais rien justement ! J'ai juste levé le bouclier et c'est tout !
- C'est pas possible !

Les deux scientifiques commencèrent à s'acharner sur les systèmes de diagnostics. John se tourna à demi et vit Elizabeth arriver en courant , l'air très préoccupée.
- John...
- Après. On en parlera plus tard. Il y a beaucoup de travail ici... Elizabeth, je vais bien.
- D'accord.

Elle n'avait pas l'air convaincue outre mesure, mais se rapprocha des deux docteurs pour voir où en étaient les mesures de défense et de riposte.
- On a tout perdu, plus rien ne répond...
- Le bouclier va lâcher dans 10 secondes... 9... 8...
- Qu... mais comment ? Comment ça a pu arriver aussi vite, aussi soudainement ?!!
- On n'a pas le temps Elizabeth !
- 3... 2...

John n'écoutait plus. En contrebas, Gabrielle se tenait face au balcon d'observation, des larmes silencieuses coulant sur ses joues. Le visage levé vers son père, tout en elle n'était que reproche et accusation.

- 1... 0 !

Le bouclier de la cité se désactiva.

A suivre...
Bon c'est court mais je fais de mon mieux !