Love you forever [E]

Auteur : Flygirl

Titre : Love you forever

Saison : Aucune en particulier

Genre : De tout !

Rating : NC

Résumé : Suite des aventures de Cassidy !

Disclaimer : Comme pour la première, seule Cassidy m’appartient !

NB : Et voila ! La suite dont on avait parlé est enfin là !

NB2 : Un énorme merci à Althéa pour m’avoir soutenu dans les débuts et à tous ceux qui ont suivi aussi ! (je pense notamment à Idril et Ulric )





Un matin ensoleillé, sur Atlantis

En fait, ce matin n’était pas n’importe quel matin. Non. Un jour bien particulier pour Rodney. Et pour Cassidy aussi mais pour le moment, celle-ci se réveillait paisiblement dans les bras de son scientifique.

- Bonjour ma Chérie. Bien dormi ?

- Pas assez ! Mais c’est de ta faute !

- J’en suis vraiment désolé !

La jeune femme sourit doucement en se dégageant de son étreinte. Elle se mit à quatre pattes sur lui et l’embrassa tendrement.

- Tu te moques de moi Rodney ?

- Non ! Pas du tout !

- Mouais ! J’y crois vraiment !

- Tu dis ça maintenant mais hier soir, ça te dérangeait pas tellement

- Goujat !

Rodney plaça ses mains dans le dos de sa compagne et les fit lentement glisser vers ses fesses.

- Tu fais quoi aujourd’hui ?, demanda le scientifique

- Rien ! On peut rester içi et faire des bêtises si le cœur t’en dit

- Je ne dirais pas non...

- Mais...

- Mais j’ai quelque chose de prévu. Et j’aimerais que tu fasses une chose pour moi

- Oh ! Et c’est quoi ?, demande-t-elle d’un regard coquin

- Pas ça Cassie, tout à l’heure. J’aimerais que tu ne prévois rien pour ce soir ni demain et que tu me rejoignes plus tôt aux labos aussi

- Pourquoi ?, s’étonna-t-elle

- Parce que. S’il te plaît, ne pose pas de questions

- Ok ! Comme tu voudras ! Bon alors ? T’as deux minutes pour moi ?

- J’en ai même dix !

- Prétentieux

- Mais tu aimes ça

- Tu ne peux même pas imaginer à quel point !

Tandis qu’elle embrassait fougueusement le scientifique, celui-ci la plaqua contre lui et l’allongea, passant sur elle.



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Petit début mais j'ai toujours du mal pour les débuts et les fins!!

Le soir venu

Cassidy n’avait cessé de se poser des questions. Elle avait bien discuté avec John mais celui-ci n’avait rien voulut dire, preuve de sa complicité. D’ordinaire, elle aurait été fâchée que son ami lui cache des choses mais cela prouvait qu’il avait accepté sa relation avec Rodney et qu’ils étaient aussi complices qu’avant. Alors elle ne dirait rien cette fois. Et en parlant du scientifique, la ponctualité et lui faisaient deux en cet instant. Voilà qu’il me fait des caprices pour que je passe plus tôt et Monsieur ne daigne même pas être là ! Alors qu’elle soupirait, elle sentit deux mains s’immiscer dans sa veste et un souffle chaud dans son cou.

- Bonsoir !, murmura Rodney

- J’ai cru un instant que tu m’avais oublié !

- Je suis là depuis un moment mais je te regardais rêvasser. Tu pensais à quoi ?

- À toi et à ce que tu me caches !

- Alors tu viens ?

- Attends, deux secondes

Elle se retourna dans ses bras et encercla son cou de ses bras.

- Un bisou. J’en ai pas eu depuis ce matin et ça me manque

- T’as pas besoin de demander tu sais

La jeune femme lui sourit et l’embrassa tendrement.

- Allez ! Je ne veux pas te presser mais il faudrait qu’on y aille

- Oui ! Bien sûr ! Oh non ! Attends encore un peu ! Faut que je te dise quelque chose !

- Et quoi ?

- Je t’aime...

- Moi aussi Cassie

- M’interromps pas !

- D’accord, je me tais !

- Bon anniversaire mon chéri

- Oh ! Hmpf...T’y as pensé ?

- Notre premier anniversaire, ça ne s’oublie pas !

- Bon ben maintenant tu vas être moins surprise

- Pardon ?

Pour toute réponse, Rodney lui prit la main et la guida à travers la Cité. Il s’arrêta devant ses quartiers et lorsqu’ils y entrèrent, Cassidy resta pétrifiée. Rodney avait préparé un véritable petit dîner en tête-à-tête : bougies, repas et même musique quand il se dirigea vers une petite table où trônait une mini-chaîne !

- Rodney, je...Je ne sais pas quoi dire

- Alors ne dis rien et asseyons-nous

La jeune femme lui sourit et Rodney l’aida à s’asseoir avant de prendre place en face d’elle. Et ils dînèrent tranquillement, parlant de tout et de rien

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Petite suite avec un coupage méga sadique, je sais!! :DD
Mais la suite est supra guimauve, ça va compenser!

ATTENTION!! NC-17 EN VUE!!!!!!



Le lendemain matin



Rodney se réveilla doucement. Il avait passé une soirée riche en émotion et une nuit on ne peut plus agitée. Tellement mouvementée qu’il en était courbaturé d’ailleurs. Si lui avait mal partout, il plaignait sa fiancée. Il sourit à cette dernière pensée. Lui, Rodney McKay, était fiancé. Son sourire s’intensifia et il soupira de bien-être. Sa compagne dut remarquer qu’il était réveillé car elle se mit à lui câliner le torse du bout des doigts.



- Rodney ?

- Hum...

- Bonjour mon Trésor

- Bonjour ma Chérie. Il est quelle heure ?

- Peu importe ! Aujourd’hui on reste au lit

- Par exemple

- Je veux pas me lever le lendemain de mes fiançailles ! Et encore moins après la nuit qu’on a eu

- Tu vas bien au fait ?

- Oui, oui. Ça va

- J’ai un peu mal partout moi

- Je pensais que tu avais l’habitude de ce genre d’activité maintenant

- Tu t’es déchaînée hier soir !, se justifia-t-il

- Je sais. C’était pour rectifier le tir. Une sorte de cadeau d’anniversaire à ma façon

- On devrait fêter plus d’anniversaire, soupira-t-il en souriant



Cassidy sourit et continua ses caresses. Elle descendit de plus en plus bas et Rodney daigna enfin ouvrir les yeux.



- Qu’est-ce que tu fais ?

- À ton avis ?

- Cassie, ma Chérie. Non pas que ça me déplaise mais je suis éreinté !

- Alors laisse-moi faire

- Même pas ! On aura tout le temps la prohum...Cassie !, s’indigna-t-il



La jeune femme venait d’atteindre l’entre-jambe de son fiancé et lui prodiguait quelques tortures. Elle passa finalement sa main sous le caleçon et Rodney trembla en sentant ses doigts se refermer sur son membre. Il ouvrit la bouche pour protester mais Cassie plaqua son autre main sur sa bouche et elle se mit à califourchon sur lui. Puis elle l’embrassa ardemment et Rodney succomba à ses assauts.



Il s’abandonna à ses caresses expertes et répondit à son baiser en glissant sa langue à l’encontre de la sienne. Cassidy finit par relâcher le sexe de Rodney – non sans lui avoir enlevé son caleçon au passage – ainsi que ses lèvres. Elle déboutonna lentement son chemisier – enfin, celui de Rodney, qu’elle avait repassé avant de s’endormir – en lançant des regards appuyés à son amant. Elle sourit en sentant la réaction du scientifique, qui se manifesta en une vive érection contre sa cuisse.



Rodney gémit, impatient qu’elle finisse de se mettre nue, mais la jeune femme en profita pour accentuer sa torture en commençant à se mouvoir contre le sexe en érection de Rodney. Il poussa un râle de mécontentement et agrippa les pans de la chemise. Il ne prit même pas le temps de défaire les boutons restants et le lui enleva d’un geste brusque mais non moins empli de passion. Il envoya ensuite valser le vêtement. Cassidy sourit doucement avant d’embrasser Rodney, son regard plongé dans le sien.



Cassidy interrompit ses baisers et descendit un peu plus de sur le scientifique. Elle plaqua ses mains sur son torse et le glissa en elle, en laissant un gémissement de satisfaction s’échapper de ses lèvres. Rodney soupira de plaisir et entreprit de caresser son amante. Ses mains parcoururent son dos avant de s’attarder sur sa poitrine et elles finirent par se positionner sur ses hanches, qu’il empoigna fermement pour accélérer les mouvements qu’elle effectuait.



Emporté par la fougue, Rodney donna un coup de rein plus fort que les précédents qui déstabilisa sa fiancée. Elle se rattrapa comme elle put, en prenant appui contre le mur en face d’elle. Dans cette position, elle pouvait pleinement sentir Rodney en elle, ce qui n’était pas pour lui déplaire, au contraire. Ils reprirent leur ballet, qui s’était un peu interrompu. Le couple finit par se laisser aller et ils ne retinrent plus leurs gémissements, qui devinrent vite cris.



Rodney profita de sa proximité d’avec la poitrine de son amante pour la couvrir de baiser entre deux râles de plaisir. Cassidy s’en mordit les lèvres et enleva ses mains du mur, qui de toute façon commençait à glisser sous ses mains. Elle les plaça de chaque côté de la tête du scientifique et prit sauvagement ses lèvres.



Ce geste finit de combler Rodney, qui cria son plaisir en se libérant en elle. Cassidy atteignit à son tour le paroxysme de son désir et gémit bruyamment en serrant les draps entre ses mains. Sa respiration saccadée se mêla à celle de Rodney et ils s’embrassèrent longuement et langoureusement, sans faire aucun autre mouvement. Quand ils stoppèrent leur baiser, Cassidy sortit Rodney d’elle et elle s’allongea sur lui.



- Tu vas finir par me tuer, murmura Rodney au creux de son oreille

- Tu aurais pu dire « Wahou Chérie, c’était vraiment génial » à la place

- Wahou Chérie, c’était vraiment génial...Mais tu vas finir par me tuer !



Cassidy rit dans son cou et le scientifique la prit dans ses bras, en lui soufflant qu’il l’aimait. La jeune femme y répondit avant de lui donner un énième baiser.



- Tu crois qu’il y aura assez de place pour moi ici ?, demanda Cassidy au bout d’un moment de silence

- Tu veux vivre ici ?

- On est fiancé maintenant ! Il serait peut-être temps qu’on vive ensemble, tu ne crois pas ?

- C’est assez petit ici tu sais ! On peut prendre un autre quartier. Un beaucoup plus grand même. Comme ça, quand notre famille s’agrandira, on aura de la place en réserve



Cassidy se repositionna à califourchon sur Rodney et lui lança un regard très grave.



- Tu veux des enfants ?

- Ben...

- Je savais bien que tu disais à qui voulait l’entendre que tu les détestais mais qu’au fond, c’était le contraire...Mais là, tu me proposes carrément d’en avoir à nous ?

- Oui ! Pourquoi ? C’est toi qui en as parlé la première un jour

- Oui, oui, je sais bien. Mais que ce soit toi qui relance le sujet, ça me surprend un peu

- On va se marier et passer le reste de notre vie ensemble. La logique veut qu’on fasse des enfants

- Faire des enfants ne relève pas de la logique Rodney

- Je sais. Mais ça ne te rendrais pas heureuse d’avoir un bébé ?

- Si ! Evidement ! Surtout que ce serait le nôtre

- Oh ben tu peux toujours demander à quelqu’un d’autre de te le faire sinon...Je disais ça comme ça. On va déjà se concentrer sur notre mariage, on aura tout le temps d’en reparler après



Elle embrassa tendrement son fiancé avant de se relever.



- Je vais prendre une douche. Tu viens avec moi ?

- Tu veux vraiment te laver Cassie ?

- Ben oui ! Une douche, c’est fait pour ça

- Je te rappelle qu’une fois sur deux, on fait pas que se laver dans cette douche

- Oh ! Rodney ! C’est médisant ça !

- Non mais parce que là, tu vas vraiment me tuer avant l’heure !

- Tu as ma parole d’honneur que je ne toucherais pas les zones sensibles !



Rodney lui lança un regard suspicieux mais finit par se lever avec elle. Et Cassidy tint sa parole, ce qui ne fut pas le cas de Rodney qui la couvrit une fois de plus de baiser.



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Passage assez long mais bon, ça rattrape un peu mon absence

Ce matin était encore un matin ensoleillé sur la Cité d’Atlantis et il avait persisté jusqu’à maintenant, à l’heure du déjeuner. Rodney étant en mission avec son équipe, Cassidy s’ennuyait assez. Elle s’était endormie et s’était réveillée seule et elle n’avait pas de mission prévue avant au moins une bonne semaine, étant donné que le Major Lorne s’était foulé la cheville lors de leur dernière mission. Ils avaient dû dévaler une pente pour échapper aux Wraiths et le pauvre homme avait mal amorcé les derniers mètres.



Donc, plutôt que de déjeuner seule, elle s’était décidée à inviter le Dr Weir à passer un petit moment avec elle. Bien qu’à y réfléchir, elles avaient aussi déjeuné ensemble la veille. Mais une fois de plus n’allaient pas les tuer ! Elle était à quelques mètres du transporteur quand elle entendit l’alarme de la Cité retentir. Son déjeuner allait devoir attendre un peu. Elle entama un demi-tour quand le technicien appela une équipe médicale à venir d’urgence dans la salle d’embarquement. On aurait sûrement besoin d’elle, autant y aller.



Elle entra donc dans le transporteur et courut en direction de la Porte des étoiles. Sur le chemin, elle croisa Carson et la fameuse équipe médicale s’activer sur une personne dans un brancard. Le cœur battant, Cassidy les laissa passer et rejoint enfin la salle de la Porte. Un véritable capharnaüm y régner. Elizabeth et John discutaient dans un coin tandis que des secouristes s’occupaient de soigner Teyla et Ronon dans un vacarme assourdissant, de nombreux Atlantes s’arrêtant au passage.



- Que se passe-t-il ?, demanda la jeune femme en s’approchant des leaders

- Cassie !, s’exclama doucement John



Il cacha ses mains derrière son dos mais c’était peine perdue. Cassidy avait vu qu’elles étaient couvertes de sang.



- Où est Rodney ?, demanda-t-elle faiblement



Elle savait pertinemment où était Rodney. Les trois autres étant ici, avec elle, la conclusion était logique. C’était lui qui était dans ce brancard. Et autre conclusion effroyable, c’est son sang qui couvrait les mains de son ami.



- Ne t’en fais pas Cassie, Carson va...Il va très bien s’occuper de lui

- Non, souffla-t-elle péniblement



Elle sentit son estomac se nouer et son cœur ne battit plus au même rythme. Elle tenta un demi-tour dans l’intention de rejoindre l’infirmerie mais John la rattrapa et lui fit face.



- Cassidy, écoute-moi

- Non !, cria-t-elle. Je veux voir Rodney ! Il est malade, il a besoin de moi !

- Il est gravement blessé Cassie

- Non ! Je t’interdis de dire ça John ! Pas lui ! C’est toi qui reviens toujours avec les pires emmerdes ! Pas Rodney !

- Crois-moi, j’ai bien essayé de me les attirer à sa place les emmerdes

- Alors t’as pas essayé assez fort ! Non ! Ne me touche pas ! Personne ne m’approche !



Elle lança un regard meurtri à John et fit enfin demi-tour. Mais au bout de quelques mètres, elle tombait dans les pommes.



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Niark niark!! Je vous avais prévenu!!! :DD

Et voilà une chtite suite!!




Doucement, Cassidy reprenait conscience. Elle se répétait « Ce n’était qu’un rêve, Rodney va bien » mais elle savait que c’était faux. Elle se pinça l’arête du nez pour ravaler ses larmes et rouvrit les yeux sur John. Il arborait un air des plus désespérés et avait les larmes aux yeux. Il s’assit sur le rebord du lit et soupira.



- Tu vas mieux ?

- Non, répondit-elle sèchement. Mon fiancé est...je ne sais où, blessé je ne sais où et je ne sais pourquoi, alors non, je ne vais pas bien du tout John !

- Il est encore en salle d’opération

- Je suis restée inconsciente combien de temps ?

- Ça va faire deux heures

- Mon Dieu ! Il est si blessé que ça ?

- Je suis désolé Cassie

- Que s’est-il passé ?

- Une embuscade. On est tombé sur des Geniis. Les rescapés de ceux qu’on avait rencontrés un an plus tôt d’après Rodney

- Quoi ? Ceux qui avaient voulu nous piquer l’E2PZ ? Ceux qui m’avaient tiré dessus ?

- Ceux-là même. J’ai...J’ai fait tout mon possible pour protéger les autres, Rodney aussi. Mais ils étaient trop nombreux pour nous et personne n’a ni vu ni entendu un groupe venant de derrière. Et Rodney a été le plus touché. On a évacué le plus vite possible. Je n’en sais pas plus, il faut attendre que Carson ait fini l’opération. J’ai vraiment tout fait Cassie. Mais je...Je ne suis pas un surhomme. Je sais que tu m’en veux beaucoup pour ne pas avoir pu le protéger

- Je ne t’en veux pas John. J’ai laissé ma colère et ma peur prendre le pas mais je ne le pensais pas



John sourit faiblement à Cassidy et ils se prirent dans les bras l’un de l’autre.



- Où a-t-il été blessé ?

- Je ne sais pas vraiment. Il perdait beaucoup de sang, j’ai pas pu voir les blessures. Et personne n’est encore sorti de la salle d’opération

- Alors quoi ? On doit attendre ?

- Je le crains. Mais s’il y a bien quelqu’un qui peut le soigner, c’est Carson. Et ne t’en fais pas, je suis là moi en attendant



La jeune femme hocha la tête et serra la main de John dans la sienne.



- Capitaine Welsh ?, interpella un infirmier

- Oui ?

- Je peux vous parler ?

- Bien sûr !

- Je vais manger un morceau. Je reviens après, d’accord ?

- Oui. Merci



John câlina son amie et la laissa seule avec l’infirmier.

- Vous avez des nouvelles de Rodney ? Il va bien ?

- Non, le Dr Beckett s’occupe toujours de lui. C’est de vous que j’aimerais parler

- Ah ? Qu’est-ce qu’il y a ?

- Lorsque vous êtes tombée dans les pommes, on a fait des prises de sang, pour vérifier que tout allait bien

- Et vous avez trouvé quelque chose ?

- Effectivement. Mais ce n’est rien de bien grave

- Non, c’est sûr ! C’est mon fiancé qui est gravement blessé, ironisa-t-elle. Qu’avez-vous trouvé ?

- Je vais être directe

- Au point où j’en suis !

- Vous êtes enceinte Capitaine. De deux semaines



Cassidy n’en crut pas ses oreilles. Deux semaines...Elle était fiancée depuis deux semaines. À croire que tous les derniers événements de sa vie se succédaient dans un enchaînement réglé à la seconde près.



- Vous êtes sûr ?

- Et certain Capitaine. J’ai vérifié trois fois avant de me décider à vous en parler



La jeune femme sourit un moment, heureuse de cette nouvelle, avant d’avoir un regard triste.



- Je veux voir le Dr Beckett !

- C’est impossible Capitaine ! Il est encore...

- Je m’en fous ! Je veux savoir ce qu’il se passe à mon fiancé ! Si Carson ne peut pas m’informer, demandez à quelqu’un d’autre !

- Restez calme. Je vais voir ce que je peux faire



Cassidy remercia l’infirmier et récupéra ses affaires. Elle contacta John, lui demandant de revenir dès qu’il le pourrait. Elle attendit patiemment que son infirmier revienne. Elle en profita pour réfléchir.



Le fait qu’elle soit enceinte ne la gênait pas. Rodney et elle en avaient parlé à plusieurs reprises auparavant. Ils voulaient agrandir leur début de famille. Pas dans l’immédiat mais ils voulaient des enfants. C’était assez soudain. Cependant elle en était heureuse. Rodney allait sûrement être choqué quand elle lui dirait mais elle était sûre que lui aussi en serait heureux. Quand il serait réveillé.

Elle ne voulait pas penser à ça mais il le fallait. Carson était peut-être le meilleur médecin de la galaxie de Pégase mais si les blessures de Rodney étaient sérieuses et qu’il ne pouvait rien faire...Elle ne voulait pas le perdre, elle l’aimait de tout son être. Et elle serait incapable de vivre sans lui. Incapable d’élever leur enfant seule.



- Cassie !

- John ? Tu as fait vite. Je t’avais dit de venir quand tu aurais fini de manger

- De toute façon j’avais pas très faim. Que se passe-t-il ?



Cassidy allait répondre quand l’infirmier arriva.



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Et là, vous allez me dire "Mais qu'est-ce qu'elle a avec les infirmiers Fly ? Deux fois qu'il interrompt un moment crucial celui-là !"

Mais c'est pour faire durer le suspense voyons ! :DD

J'ai réussi à écrire un petit truc! J'en ai même écrit pas mal d'autre je dois dire. Alors voilà un passage bien sadique.





Cassidy allait répondre quand l’infirmier arriva.



- Capitaine ? J’ai réussi à parler à une infirmière du bloc

- Et alors ? Tout se passe bien ?

- Malheureusement non. Le Dr McKay a déjà fait un arrêt cardiaque. Et une des balles qui l’a touché c’est logé non loin de sa colonne vertébrale. L’opération est délicate mais le Dr Beckett s’en sort très bien



Les jambes de la jeune femme fléchirent et John la prit dans ses bras pour l’installer dans un lit.



- C’était quand la dernière fois que vous avez mangé ?, demanda l’infirmier

- Ce matin

- Voyons Capitaine ! Ce n’est pas bon pour votre bébé

- QUOI ?, s’écria John

- Je vais vous chercher à manger, s’empressa de dire l’infirmier en se rendant compte de sa gaffe



Il partit en quatrième vitesse et John croisa les bras en faisant face à son amie.



- Il a bien dit « Bébé » ?

- Oui, il l’a dit. Je suis enceinte John. De deux semaines



John poussa un long soupir en se prenant le visage entre les mains.



- T’es pas content pour moi ?, demanda-t-elle d’une voix anxieuse

- Si, bien sûr que si. Mais Rodney est entre la vie et la mort Cassie. Que feras-tu si Carson n’y arrive pas ?

- Il y arrivera. Et j’y ai déjà pensé à ça. Je ne pourrais pas vivre sans lui John !

- Je sais Cassie, je sais



Il prit doucement son amie dans ses bras et celle-ci pleura de plus belle.

Tindiiiin ! :mrgreen:



Cassidy et John n’avaient pas quitté l’infirmerie. Et Elizabeth, Ronon et Teyla les avaient rejoints une fois le débriefing terminé. Carson n’allait pas tarder à sortir du bloc d’après la dernière sortie de l’infirmière et plus l’échéance approchait, plus Cassie avait des idées noires quant à l’état de son fiancé. La porte s’ouvrit et Carson apparut. Il n’avait pas eu le temps de se changer et Cassie crut mourir sur place en voyant tout le sang qui lui couvrait la blouse.



- Désolé de vous avoir fait attendre, dit-il d’une voix rendue faible par la fatigue

- Est-ce qu’il va bien ?, s’enquit aussitôt Cassidy. Est-il au moins vivant pour commencer ?

- Il est vivant. Mais dans le coma. Il a fait une hémorragie interne, un second arrêt cardiaque et il s’est plongé dans le coma

- Mais il va se réveiller ?



Cela sonnait plus comme une supplication que comme une question. Et la réponse – ou plutôt le manque de réponse – de Carson ne plût pas du tout à Cassie.



- Il va sans doute se réveiller, un jour. Mais je serais incapable de dire quand. Je ne suis pas devin. J’ai fait tout ce qu’il y avait à faire. J’ai extrait les balles de son corps, arrêté les hémorragies et fait repartir son cœur. Le reste dépend de lui maintenant

- Vous voulez dire qu’il peut...ne jamais se réveiller ?

- Je suis désolé Cassidy

- Je veux le voir !

- Pas pour le moment. On doit nettoyer la salle d’opération et on va le transférer dans un environnement plus sain et calme. Vous pourrez le voir après ça

- Est-ce qu’il a souffert ?, demanda John

- Non. Il a été inconscient tout au long des opérations. Et il ne peut rien sentir dans le coma. Je dois vous dire que, s’il se réveille, il se peut qu’il ait perdu une partie de sa mémoire ou qu’il soit paralysé

- Quoi ?, s’exclama Cassie, tombant un peu plus dans un état second

- La balle est passée à quelques millimètres de ses vertèbres. Je ne peux pas déterminer l’étendu des dégâts s’il est endormi. Mais c’est très probable

- Et c’est grave ?

- Au mieux, une simple paralysie passagère qui s’atténuera avec le temps et quelques séances de rééducation. Et au pire, il sera paralysé à vie, cloué dans un fauteuil. Mais ne désespérons pas. Nous connaissons tous Rodney. Il s’en sortira, j’en suis sûr. Je vous laisse. Je vais me changer et je reviens pour votre visite Cassidy


Il sourit doucement à la jeune femme et laissa ses amis digérer ce qu’il venait de leur dire. Mais cela était une mince affaire. Ils étaient en état de choc. Teyla et Ronon luttaient pour ne pas laisser leurs émotions prendre le dessus, Elizabeth était désemparée et John surveillait ses amis du coin de l’œil, le cœur serré. Quant à Cassidy, les larmes fusèrent bientôt et elle se laissa tomber sur la chaise non loin d’elle.

L’eau avait des vertus incroyables. Tout du moins, elle avait réussi à détendre un tantinet Cassidy. Elle se sentait plus calme et sereine alors qu’elle marchait vers l’infirmerie. Et le fait que John et Elizabeth soient là lui remontait le moral. Ils ne pouvaient pas vraiment comprendre sa détresse mais au moins ils étaient là pour l’aider, elle n’était pas aussi seule qu’elle voulait le croire.

- Bonjour Cassidy, salua la dirigeante
- Bonjour Dr Weir
- Elizabeth, rectifia la jeune femme en échangeant un sourire avec la Capitaine
- Je suis contente que vous soyez là, tous les deux
- C’est normal voyons. Nous n’allions pas vous laisser toute seule alors que c’est en ce moment que vous avez besoin de soutien
- Et je vous en remercie
- Tu es prête ?, demanda John
- Pas vraiment mais je veux y aller
- On t’emmène et on reste dans les parages. On ira dîner ensemble après, d’accord ?
- D’accord, sourit la militaire

Le couple guida Cassidy jusqu’à la pièce où séjournait Rodney et après quelques dernières vérifications, ils s’éloignèrent.

Cassidy resta en plein milieu de la pièce sans bouger, fixant le lit avec des yeux vides. Rodney, qui était...est une personne si pleine de vie, reposait sur son lit, inerte et dépendant de machines pour le maintenir en vie. Le moniteur cardiaque, seule preuve de la ‘presque-vie’ de son fiancé, bipait à un rythme régulier, et Cassidy avait l’impression que son propre cœur battait sur ce rythme. Elle fit les quelques pas qui la séparait du lit et s’installa sur une chaise, le plus près possible de Rodney. Elle s’attarda un long moment sur les divers tuyaux auxquels il était branché, des perfusions dans les veines de la main et de l’avant-bras. Puis elle regarda le plus effrayant de tous : le respirateur. Son horrible bruit montrait très cruellement que, sans lui, Rodney mourrait, incapable de respirer seul. Cassidy leva délicatement la main et attrapa celle pâle et...pas froide parce qu’il faisait plutôt chaud aujourd’hui et que de toute façon Rodney n’était pas mort, mais plutôt fraîche de son fiancé et caressa le dos du pouce.

- Rodney c’est...C’est Cassie, bafouilla-t-elle. Je...Je ne sais pas quoi te dire, je ne sais même pas si tu pourras l’entendre ou si tu t’en souviendras une fois réveillé...En tout cas tu auras une surprise, même plein de surprise !, rit-elle nerveusement. Je suis enceinte ! De deux semaines, ce n’est pas beaucoup, ça va. Mais j’ai si peur, sanglota-t-elle en embrassant la main de Rodney. Je t’aime tellement Rodney. Ne m’abandonne pas, je t’en prie, j’ai besoin de toi, on aura besoin de toi. Bats-toi, pour ceux qui t’aiment et que tu aimes. Pour moi, et notre bébé. Je ne veux pas qu’il grandisse sans son père, ce serait trop dur à supporter

Cassidy s’arrêta et serra plus fortement la main de Rodney. Puis elle laissa ses larmes couler, posant sa tête sur son torse pour sentir son odeur. Mais elle ne distingua qu’un mélange d’antiseptiques et de savon. Ce n’était pas Rodney. Ce qui la rendit encore plus triste.

Je tiens à m’excuser pour avoir laissé cette fic en suspens aussi longtemps ! Merci à toi Althéa d’avoir insisté pour que je m’y remette, je me suis rendue compte qu’elle m’avait manqué, ainsi que « Lies » d’ailleurs...


John poussa un soupir à fendre une pierre. Elizabeth posa doucement sa main sur la sienne et tenta de le réconforter en le câlinant. John esquissa un sourire mais son visage reflétait toujours cette profonde tristesse qui ne le quittait plus depuis à peu près cinq mois.

Cela faisait exactement 19 semaines que Rodney les avait tout bonnement abandonné. Le scientifique ne s’était toujours pas réveillé, au désespoir de tout le monde. Le sien, mais surtout celui de sa fiancée. Une fiancée qui n’était plus que l’ombre d’elle-même. John la suivit du regard, du moment où elle prit de quoi se restaurer à celui où elle s’assit à table.

Les premières semaines, l’espoir qu’il se réveille avait empêché Cassidy de sombrer. Elle était allée voir Rodney tous les jours, lui parlant, lui racontant ce qu’il se passait sur la Cité. Puis, les semaines s’étaient écoulées comme des petits pains et elle avait lâché prise. Lorsqu’elle allait voir Rodney, ce qui arrivait de moins en moins fréquemment, elle restait sans bouger ni parler, se contentant de regarder les machines qui le maintenaient toujours en vie.

Malgré tous leurs efforts, John et Elizabeth n’arrivaient pas à lui rendre le sourire. La dernière fois qu’ils avaient vu son visage s’enflammer, c’était il y a quelques semaines, lors de son échographie. Mais elle avait vite déchanté. C’était très douloureux pour elle de vivre sa grossesse sans la présence de Rodney, mais lorsque Carson leur avait annoncé qu’elle attendait des jumelles, elle avait éclaté en sanglot et avait exigé qu’il cesse son examen.

Pourtant, d’un point de vue objectif qu’il partageait avec sa compagne et le médecin, la grossesse lui allait divinement bien. On avait pu distinguer son ventre au bout de la fin du second mois, et elle n’avait cessé de s’embellir de jour en jour. Seul son visage triste contrecarrait la beauté qui émanait encore d’elle.

- Tu me laisserais partir quelque temps avec elle ?, demanda John en se tournant vers Elizabeth
- Ça dépend où et pour combien de temps, sourit la brunette
- Je voudrais l’amener sur Terre, qu’elle voit sa famille
- Je croyais qu’ils ne s’entendaient pas ?
- Oui. Mais j’espère en fait que ça la fasse réagir si je les confronte
- Tu as vraiment des méthodes étranges John
- Je veux simplement l’aider. Elle se laisse mourir à petit feu, c’est insupportable. C’est vraiment la dernière chose que je peux faire pour elle
- Si tu arrives à la convaincre, vous pourrez partir dès que vous le voudrez
- Merci

John se pencha et embrassa Elizabeth. Ils avaient hésité, attendus, puis finalement avaient fait part de leur relation aux autres membres de l’expédition, pour leur plus grand bonheur. John se leva et se dirigea vers la table où déjeunait son amie.


C’est court, je sais, mais faut que vous avaliez le truc quand même...

Cassidy leva à peine les yeux sur lui lorsqu’il s’assit en face d’elle, mais John ne se laissa pas démonter et lui sourit en lui dérobant un des raisins de son plateau repas.

- Bonjour vous trois ! Bien dormi ?
- Oui
- Hum, moi aussi. J’avais l’intention d’aller faire un tour sur la jetée ouest tout à l’heure, ça te dit de m’accompagner ?
- Non, John, mais si tu as quelque chose à me dire, tu peux le faire maintenant
- Je ne veux parler de rien en particulier
- Allons, John, je te connais depuis le temps. Tes ronds-de-jambes ne m’impressionnent pas. Crache le morceau ici et maintenant ou tu peux t’étouffer avec
- Je pense que tu devrais prendre des vacances, lâcha le militaire dans un soupir résigné
- Ben voyons ! Des vacances ? Je ne travaille plus depuis que je suis enceinte, tu ne trouves pas ça suffisant peut-être ?
- Je te parle de vraies vacances, moi. Loin d’Atlantis
- Ok, c’est bon, j’ai compris, s’exclama Cassidy en laissant tomber sa petite cuillère pleine de yaourt sur son plateau. Vous voulez me virer, c’est ça ?

La réponse de John fut interrompue par une personne s’asseyant à côté de Cassidy. Le militaire reconnut Eric Williams, qui s’occupait, avec le Dr Beckett, de la grossesse de Cassidy. Il détestait ce type autant que son amie l’appréciait. Justement à cause de cette affection, et surtout parce qu’il voyait bien, contrairement à Cassidy, que l’infirmier profitait de sa fragilité pour flirter avec celle-ci.

- Qui veut te virer ?, questionna Eric une fois installé
- Personne !, grogna John. Cassie, tu sais très bien que tu pourras récupérer ta place au sein de l’équipe de Lorne dès que tu le souhaiteras. Et je te le répète, il n’est pas question ici d’un départ définitif. Je viens avec toi en plus
- Oh alors, il me faut du dépaysement, mais pas trop quand même ?
- Je pense que ce que le Colonel veut dire, intervint Eric, c’est qu’il ne veut pas te laisser seule. Tu es peut-être militaire, Cassidy, mais maintenant, tu es enceinte
- Oui, enfin, c’est surtout parce qu’elle aura besoin de soutien là où on ira
- Oh ? Et peut-on savoir où est-ce que c’est au juste ?
- Dans ta famille
- Désolée, mais passer un séjour en enfer, c’est pas ma conception du mot ‘vacances’
- Si je suis auprès de toi, ils seront plus...réceptifs
- Qu’est-ce que tu veux que je leur dise, John ? Ils savent déjà que je suis enceinte – ce qui est largement suffisant pour moi – et je ne veux pas savoir ce qu’ils en pensent
- Tu leur as dit ça quand exactement ? Ils savent que tu attends des jumelles ? Et tu leur as parlé de Rodney ?

La jeune femme baissa les yeux à la mention de son fiancé, et John soupira intérieurement. Il avait fait mouche en touchant le cœur du problème. Il jeta un regard en coin à Williams, et sourit en voyant l’air contrarié qu’il portait sur Cassidy. Il allait arranger les choses avec son amie, et il allait commencer par l’éloigner de ce type sans aucun honneur.

- On partirait quand et pour combien de temps ?
- Demain. Je viendrais t’aider pour tes bagages. Et pour une petite dizaine de jours, passages à l’infirmerie du SGC compris
- Bien, accepta Cassidy après quelques minutes de réflexion