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 Désirs d'enfants (F)

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althéa
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Capricorne
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyDim 25 Mar 2007 - 15:30

Alors que John et Laura approchaient, ils entendirent des pleurs qui résonnaient dans le couloir vide de la cité. John, bien que peu habitués à les entendre, reconnut celles de sa femme ; elles emplirent immédiatement tout son être d’une atroce sueur froide.
Après d’ultimes pas, ils aperçurent Carson accroupit face aux portes et purent distinguer ses paroles.

-Elisabeth…essayez de vous calmer, s’il vous plait… ! le supplia Carson

Mais rien n’y faisait. Elisabeth ne se contrôlait plus. Elle était prisonnière d’un espace plus que restreint où la douleur et la solitude régnaient en maître. Sa respiration saccadée illustrait toutes les difficultés qu’elle devait avoir pour aspirer un minimum d’air. En entendant du bruit, le médecin se mit debout et fut soulagé d’apercevoir le militaire.
-John arrive, Elisabeth, tenta-t-il de la rassurer.
-Oui, Liz, je suis là, que se passe-t-il ?

Elisabeth ne dédaigna pas répondre et secoua silencieusement la tête, faisant couler encore d’autres larmes sur ses joues. Les battements de son cœur tambourinaient dans sa poitrine, tandis que chaque contraction lui déchirait un peu plus les entrailles.

Carson prit John par le bras pour l’amener à l’écart de sa patiente, à l’endroit où Laura avait stoppé. La jeune femme était restée en retrait. Les pleurs d’Elisabeth lui nouant la gorge, elle n’avait pas trouvé la force d’approcher de son amie.
-John, mais où étiez vous passé ?…Mon dieu, qu’est ce que vous avez fait !

Le médecin venait de se rendre compte que John avait un poing couvert de sang.
-Je t’expliquerai Carson, intervint Laura. Quel est l’état d’Elisabeth ?
-Préoccupant, avoua-t-il.

John blêmit à l'écoute de ce simple mot.

- Elle fait une crise d’angoisse, continua le médecin, et je n'arrive pas à la raisonner. Ce n’est bon ni pour elle ni pour les bébés. Je suis désolé de vous dire ça John, mais vous l’avez laissé alors qu’elle avait besoin de vous. Vous devez lui parler pour la rassurer sinon elle ne pourra pas tenir.
-Mais…qu’est ce vous voulez que je lui dise ? Qu’il faut qu’elle attende gentiment que les heures passent !

En plus du stress et de sa colère dirigée contre Kavanagh, la culpabilité s’était également invitée. Il avait fait une erreur. Il avait abandonné Elisabeth afin de satisfaire son besoin personnel de vengeance alors qu’il aurait dû rester auprès d’elle. Pourtant sur le moment, son initiative lui avait paru la meilleure chose à faire. Au moins, il avait agi et cela l'avait soulagé d'une partie du poids qu'il sentait peser sur ses épaules. Mais il avait été égoïste parce que cogner le scientifique n'avait pas aidé Elisabeth, au contraire.
John se passa les deux mains dans ses cheveux alors que les pleurs et les gémissements de sa femme le rendait presque fou. Ramenant sa main devant lui, il vit qu’elle tremblait. Il était en train de perdre son légendaire sans froid. Mais comment le conserver alors que la situation était totalement critique ? Tout ce qu'il chérissait se trouvait dans ses quelques mètres cubes inaccessibles.

Le tremblement de ses doigts n’échappa pas à ses amis. Laura prit cette fois ci l’initiative de la conversation en lui prenant délicatement sa main qu'elle referma en forme de poing, faisant ainsi cesser le mouvement nerveux. Elle voulait lui prouver qu’ils étaient là, eux aussi, et lui insuffler un peu de courage dans cette épreuve.
-Dites lui que vous êtes là pour elle maintenant. C’est tout ce qu’elle a besoin de savoir, John. Vous trouverez les mots…

John regarda tour à tour Carson et Laura avant d’acquiescer d’un mouvement de tête. Il s’approcha d’un pas qui se voulait sûr du transporteur, essayant d’oublier sa propre peur afin que sa femme croit à ses paroles.
Il se positionna dos à la porte ancienne, toujours close, sa couleur terne lui rappelant à chaque seconde son inertie. Il débuta alors simplement la discussion qu’il devrait entretenir encore pendant un temps interminable. Mais si c’était tout ce qu’il pouvait faire pour elle en ce moment, alors il le ferait. Pour elle, pour eux, pour sa famille.
- Elisabeth…je suis désolé…commença-t-il. Je n’aurais pas dû te laisser…C’est mon rôle d’être à tes côtés, pas celui de Carson…
-Tu m’as abandonné…pleura-t-elle.

C’était les premiers mots qu’elle prononçait depuis son retour. Elle voulait montrer à John combien elle s’était sentie délaissée. Cependant, cette phrase, bien que douloureuse, le rassura d’une certaine façon. Même si Elisabeth n’était pas apaisée, elle était au moins réceptive à ce qu’il lui disait.
-Ce n’était pas mon intention…je te le promets, mais je devais faire quelque chose…
-Quoi ? souffla-t-elle entre ses dents alors qu’elle essayait d’oublier la douleur d’une nouvelle contraction. Qu’est ce qui pouvait être plus important que moi…que nous !
-J’avais besoin d’agir….de me venger de…celui qui est responsable de tout ça….de Kavanagh, avoua-t-il finalement.

Il lui devait cette explication. Sinon, comment aurait-elle pu comprendre pourquoi il l'avait quitté au moment où elle avait le plus besoin de lui?
-Comment ça ? explique moi…le supplia-t-elle
-C’est à cause de lui que le transporteur est tombé en panne. Le générateur a grillé parce qu’il a réalisé son expérience en même temps que celle de Radek…je lui en voulais tellement…
-Oh non….

Les pleurs de la leader redoublèrent d’intensité, lui causant des difficultés encore plus grandes pour respirer. Sa respiration sifflait comme lorsque les asthmatiques avaient une crise. John paniqua. Il fallait qu’il trouve un moyen de la détendre.

-Elisabeth, essaye de te calmer. Tout va bien se passer. Rodney va te sortir de là, et moi je reste avec toi, je ne te laisserai plus.
-Alors c’est ma faute…s’il arrive quelque chose à nos enfants, pleura-t-elle d'un ton coupable. Ma faute ! J’aurais dû….le laisser commencer en premier….

John, jusque là assis de dos, se retourna pour être face à Elisabeth…enfin face à la paroi. Mais cette position lui donnait l’impression de s’adresser à elle, un bien maigre réconfort…
-Non ! Ce n’est pas ta faute, tu entends ! Il n’y a qu’une personne à blâmer et c’est lui. Je refuse que tu crois ça !
-J’ai tellement peur John, avoua-t-elle enfin.
-Je sais Elisabeth, je sais. Moi aussi…confessa-t-il doucement. Mais on va s’en sortir d’accord ? Ensemble…comme toujours.

John avait posé ses yeux sur son alliance, qu’il faisait désormais tourner à l’aide de sa seconde main. Aujourd’hui, les mots « pour le meilleur et pour le pire » trouvaient leur parfaite harmonie. Ils allaient devenir parents, une des plus belles choses de la vie, mais on peut avouer, sans faire d’euphémisme, que ce nouveau statut débutait de la pire des façon.
Pourtant, tout ce que les deux leaders avaient traversé, toutes ces épreuves, avaient jusque là toujours bien fini. Ils devaient continuer d’y croire.

-S’il te plait, essaye de te calmer…répéta-t-il.
-J’y arrive pas…il n’y a plus assez d’air, c’est trop petit…
-Ce n’est qu’une impression. Il y en a suffisamment pour encore de nombreuses heures. Ne te fais pas de souci pour ça. Ecoute moi, tu vas fermer les yeux…
-Pourquoi ?
-Ne discute pas…ait confiance en moi. Ferme les yeux. Tu vas respirer doucement, d’accord ? Tu inspires et tu expires…

John joignit le geste à la parole, se mettant à expirer et à inspirer afin qu’Elisabeth prenne exemple sur lui. Au profit d’un effort intense, la future maman, les yeux clos, imita son époux et parvint à réguler un minimum sa respiration.
John se sentit rassurer d’entendre ses respirations moins saccadées. Il ferma à son tour ses paupières, posant son front contre la paroi. Il se mit imaginer la scène qu’il rêvait de vivre…

-C’est bien, murmura-t-il. Je suis tout à côté de toi…j’aperçois ton visage, tes magnifiques boucles brunes détachées...J’embrasse tes cheveux pour te montrer que je t’aime…que tu me rends heureux… Je prend l’une de tes mains, mêlant ainsi nos doigts…tâchant de te transmettre du soutien…

Elisabeth partageant sa vision, se concentra sur la voix de son époux tandis qu’il continuait de lui parler d’une voix rassurante. Ses pleurs se transformèrent en larme d'émotion alors qu'elle sentait presque le frôlement de la peau douce de John.

-Mon autre main est posée sur ton ventre, tout près de nos enfants. Je peux sentir ta chaleur, ta présence….Nos enfants vont bientôt naître, on va bientôt être parents…tout ira bien ma Liz…tout ira bien…

Les secondes leur paraissaient des heures, les minutes, des jours ; mais en cet instant, John et Elisabeth étaient plus proches qu’ils ne l’avaient jamais été depuis le commencement de cette journée.

A quelques pas d’eux, un autre couple assistait à la scène sans pour autant en étendre les paroles.
Carson et Laura voulant leur laisser un peu d’intimité, avaient choisi de demeurer en retrait, à l'angle d'un couloir. Pendant que John s'excusait, ils étaient allés chercher un brancard et du matériel d’urgence, afin d’être fin prêt pour emmener Elisabeth à l’infirmerie. Là bas, les infirmières avaient tous prévus pour l'arrivée imminente des nourrissons. Elles n'attendaient plus que la patiente.
Revenus rapidement, Carson et Laura enlacés, veillaient sur leurs deux amis.

-Je me sens si impuissant, confia le médecin.
-Je comprends ce que tu ressens...malheureusement, on ne peut faire rien d'autre qu'attendre.
-Les contractions sont de plus en plus rapprochées, mais c’est tout ce que je sais. Je ne peux rien en déduire, je suis tout simplement aveugle ! Je ne sais rien sur son état, elle pourrait très bien faire une hémorragie…cette situation me rend fou ! Ils ne méritent pas ça !
-Non…je sais...Mais j’ai confiance en Rodney, il trouvera.

Laura serra un peu plus son compagnon contre elle alors que leurs pensées étaient dirigés sur la famille Sheppard.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyDim 25 Mar 2007 - 19:21

Dans le transporteur, Elisabeth avait trouvé une respiration plus normale oubliant sa claustrophobie et sa solitude. Les paroles de John la réconfortait et l’aidait plus qu’elle ne pourrait le faire comprendre. C’est pourquoi son époux continuait à la rassurer, lui montrant constamment sa présence.

John ne tenait plus le compte du temps écoulé puisque de toute façon, ça ne servait à rien. Malgré tout, il était conscient que plus de deux heures, peut-être même trois, s’étaient désormais écoulées, rendant la situation d’Elisabeth de plus en plus critique.
Bien que ses inspirations et expirations soient plus ordonnées, il savait à chaque fois qu’une contraction avait lieu. Elles étaient de plus en plus longues et fréquentes, c’était l’impression qui l’avait, et les gémissements de sa femme ne faisait que confirmer son sentiment. Il s’inquiétait beaucoup, Elisabeth ne pourrait pas accoucher seule, ce serait quasiment du suicide. Personne n’avait abordé cette éventualité, mais elle planait dans les esprits, leur laissant des sueurs froides à chaque fois que leurs pensées s’y attardait de trop.

Malheureusement, il ne pouvait pas non plus faire exploser la porte avec du C4 si jamais l’accouchement était imminent ! Et la seule solution qui aurait pu être mise en œuvre immédiatement était la téléportation. Mais bien sûr, le colonel Caldwell n’étant jamais là quand on a besoin lui, il ne pouvait pas utiliser le Dédale…ni l’Orion. Les deux vaisseaux étaient partis ensemble en direction de la Terre pour un nouveau voyage. C’était la deuxième fois que le vaisseau Tyranien quittait la galaxie de Pégase pour effectuer une virée avec le Dédale. Un équipage lui avait été affecté et il ne pouvait pas rester constamment inactif sur le sol Atlante. Alors de temps en temps, l’équipage se baladait dans les étoiles…Si seulement aujourd’hui il avait pu être là lui aussi…

John quitta ses pensées dirigés contre Caldwell. Elisabeth lui parlait.
-On a même pas trouvé de prénom pour notre fille…, souffla-t-elle.

Un immense sourire s’afficha alors sur le visage du militaire. C’est vrai qu’il était peut-être temps de lui révéler son secret et par la même le prénom qu’il avait choisi, avec l’accord d’un scientifique…celui dont sa femme rêvait secrètement.
-Et que dirais-tu de Meredith ?

Elisabeth tourna la tête en direction de l’ouverture. Elle croyait avoir mal entendu. Pourquoi lui parlait-il tout à coup de ce prénom ? Si seulement…
-John…ça me plairait beaucoup, je te l’avoue mais…
-Pas de « mais ». Je sais que tu adores ce prénom. Alors cesse de me faire croire le contraire. J’ai mis du temps à m’en rendre compte, mais dès que je l’ai compris, je me suis permis d’aller demander l’avis à Rodney ! Et figure toi qu’il est ravi et honoré qu’on est pensé à son prénom ! Alors si tu veux bien prénommer notre fille Meredith, j’en serais ravi moi aussi…

L’étonnement passée, Elisabeth sourit. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas esquisser un tel geste, mais cette nouvelle méritait amplement un magnifique sourire, égayant la noirceur des dernières heures.
-Oui, John. Je le veux bien…même plus que ça… il est parfait ! Je l’adore !
-Alors allons y pour Meredith ! sourit-il à son tour, tout joyeux. Tu aurais pu me le dire de vive voix, quand même ! Il faut toujours que je devine tout !
-Je n’osais pas, je sais comment…comment tu te comportes avec Rodney…
-Oui c’est vrai, mais nous nous sommes arrangés ! Bon, ça n’aidera pas Rodney dans son ego, il va croire qu’on lui voue un culte en utilisant son prénom pour notre fille ! Mais bon, il faut savoir faire des sacrifices pour ses enfants !
-Merci, souffla-t-elle toute émue.

Sa fille avait enfin un prénom après des mois d’attente et de doute. Leur famille prenait vie peu à peu. Elle était bien réelle maintenant, et elle le serait encore plus bientôt.
-Meredith, murmura-t-elle à sa fille, une main sur son ventre. Ma petite Meredith…et mon petit Alexander…

John l’entendait murmurer les prénoms de ses enfants. Il se souvenait parfaitement combien Elisabeth était tellement déçue de ne pas en trouver. Il était ravi d’avoir pu la soulager de ce poids et encore plus heureux qu’elle accepte ; bien qu’il n’avait eu aucun doute quant à son consentement.
John n’oublierait jamais la première fois où il avait proposé ce nom. Il l’avait fait plus par plaisanterie qu’autre chose. Pourtant, il était également tombé amoureux de ce doux prénom.

-Je ne comprends pas comment Rodney a pu accepter…continua Elisabeth
-Disons que j’ai promis de ne pas le taquiner…
-Il t’a cru ?
-Non, avoua Sheppard en riant, le souvenir de leur rencontre soudaine lui revenant en mémoire.

Il reprit d’un ton plus posé.
- Il m’a avoué que ça représentait beaucoup pour lui, qu’on est choisi son prénom, que ça le touchait beaucoup….et je lui ai dit que je serais fier si ma fille portait le prénom de mon meilleur ami…
-John…merci de lui avoir…

Elle stoppa net. A la place de ce qu’elle allait formuler, un cri inquiétant qu’elle ne put retenir, s’échappa de ses lèvres.
-Elisabeth ! s’écria John.

Beckett qui était toujours dans les parages, accouru, suivi par Laura. Tous les deux avaient entendu son cri. Le médecin lui posa la question banale alors qu’il avait tout à fait conscience de ce qui était en train de se dérouler.
-Elisabeth ? que vous arrive-t-il ?

Après un deuxième cri de douleur et un effort de la diplomate, la jeune femme réussit à articuler.
-Une contraction….elle est très forte…, gêmit-elle. Il faut que je pousse.
-NON, Elisabeth, ne poussez pas ! s’écria Carson. Vous ne pourrez pas accoucher toute seule ! C’est de la folie !
-Je ne peux pas… ça…ça fait trop mal. Je dois le faire…
-Non! Vous pouvez encore tenir…on ne sais pas où en est la dilation, ça pourrait être dangereux.
-Je n’ai pas le choix ! geignit-elle.
-Tenez bon, il a raison, intervint Laura. J’ai eu Rodney tout à l’heure, ce n’est plus qu’une question de minutes !
-Tu entends, ça va aller, tenta de la rassurer John, une main posée sur la porte.

Elisabeth serra les dents, luttant contre sa douleur désormais familière. Toutes ses pensées étaient concentrées sur le fait qu’elle ne devait pas accoucher ici, qu’elle ne le voulait pas.
Les poings serrés, assise dans une position inconfortable, elle priait pour que Rodney et les scientifiques la sauvent.

Alors que John allait contacter son meilleur ami pour l’encourager fortement à se dépêcher, ce dernier le prit de vitesse.
« John ! On a réussi à mettre en place toutes les dérivations, on a va faire un essai. »
« Très bien ! »

- Liz, Rodney a réussi, il va essayer de mettre en route le téléporteur, fais attention aux portes !

Les trois atlantes s’écartèrent également ; John se positionnant devant les cristaux, son bras prêt à bondir pour rendre vie au transporteur.

« Maintenant ! » s’écria Rodney.

Dans la salle des commandes, le scientifique appuya sur le bouton censé libérer Elisabeth d’un calvaire de plusieurs heures. Une puissance s’activa prête à se déverser, comme en témoignait le panneau de contrôle. Les scientifiques avaient leur lèvres suspendues à l’écran en espérant que le travail accompli ne soit pas fait en vain.
Les barres rouges montèrent en flèche juste avant de redescendre subitement dans un bruit de défaite, laissant le transporteur toujours inerte.
« McKay !» s’impatienta John
« Attendez, ça n’a pas marché ! »
« Vous croyez ! » s’énerva-t-il.

-John, souffla Elisabeth à bout, le visage crispé.
-Oui, je suis là. Courage mon amour…Ça va marcher, il ne s’agit plus que de quelques secondes…il faut que ça marche, ajouta-t-il pour lui même.

Tout le monde retenait son souffle tandis que le scientifique de génie cherchait l’erreur qu’il avait pu commettre. Cela faisait des heures qu’il était devant cet écran en compagnie d’autres scientifiques de toutes nationalités confondues à mettre en place une cinquantaine de dérivations pour rendre son énergie au transporteur et à l’infirmerie, également privé de sa puissance. Ses yeux étaient fatigués, son mal de tête intense. Il y avait une erreur, il fallait à tout prix qu’ils la trouvent.
Derrière lui, Radek et Lucie, qui l’avaient aidé tout du long, avaient également les yeux rivés sur le panneau à la recherche de la dérivation manquante.
Les secondes passaient….(les lecteurs maudissant un peu plus l'auteur lol) Alors que les branchements défilaient devant leurs yeux, prêts à dénoncer la moindre faille.

-Là ! cria Lucie. Une des liaisons n’est pas connectée !
-Je la vois !

En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, Rodney rectifia l’erreur permettant à John, Elisabeth, Carson et Laura, d’assister à la remise en marche du transporteur.
Dès qu’il aperçut les cristaux reprendre leur couleur bleutée, John passa immédiatement sa main afin que son gène ouvre les portes.

Elles coulissèrent enfin…laissant apercevoir Elisabeth. Son dos reposait sur la paroi murale gauche. Ses jambes pliées, ses pieds bien à plats, elle luttait pour ne pas accoucher seule.
Pour autant, elle avait du perdre espoir d’entrer dans l’infirmerie, parce qu’elle était vêtue de son simple sous-vêtement. Elle allait enlever cette ultime barrière, prête à mettre au monde ses enfants ici, dans ce petit espace trop étroit, quand la lumière était réapparut dans sa prison ; faisant éteindre par la même occasion celle de secours.

- Liz…
John se précipita à l’intérieur. Ses premiers gestes furent d’embrasser Elisabeth sur la tempe, avant d’écarter quelques mèches collées sur son visage par la sueur de l’effort.
Sa femme ouvrit sa main, l’appelant ainsi silencieusement à lui. John ne se fit pas prier. Il l’attrapa, fondant ainsi leurs doigts comme ils l’avaient si longuement désiré. John sentit immédiatement une forte pression. La future maman pouvait enfin s’accrocher à une personne physique, à son mari, et elle ne comptait pas le lâcher de si tôt.
-Liz, je suis là, c’est fini… c’est fini, murmura-t-il.

Beckett était également rentré, stéthoscope en main. Il vérifia rapidement les constantes de la jeune femme.
-Ravi de vous voir Elisabeth ! Par contre John, je ne suis pas d’accord, ce n’est que le début, sourit-il. L’infirmerie est à portée de main…je sais que vous êtes fatiguée et que ça fait longtemps que vous êtes dans cette position…mais est ce que vous pensez avoir la force de vous lever ? On va vous aider bien sûr…mais vous pensez en être capable ?
- Je vais y arriver. Je ne veux pas rester là…s’il vous plait…

Le médecin acquiesça de la tête. Comment ne pas préférer une infirmerie aseptisée, qu’un lieu de passage pour accoucher de ses jumeaux ?

Laura avait amené le brancard contre le transporteur. Elisabeth n’avait qu’à faire un pas, et un lit douillet remplaceraient la dureté du sol. Aidés par Carson et John qui la soutirent, elle atteignit ce matelas tant mérité. Une fois assise sur le rebord, John lui souleva ses jambes afin qu’elle puisse les poser sur le lit. Lui tenant toujours la main, son mari lui fit un sourire bienveillant alors qu’ils poussaient, avec l’aide de Beckett, le brancard en direction de l’infirmerie, où deux nouvelles vies allaient naître…
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyLun 26 Mar 2007 - 19:17

Une troupe réduite s’était retrouvée dans une partie de l’infirmerie dans l’attente de nouvelles sur les futurs nouveaux atlantes. La première personne sur place avait été bien entendu Laura. Elle avait suivi le brancard juste avant se retrouver seule, l’accès à la salle d’accouchement lui étant bien entendu interdite. Elle avait alors attendu l’arrivée prochaine de ses autres amis, responsable de ce sauvetage qui resterait sans doute dans les mémoires d’Atlantis.

Lorsqu’elle avait aperçu Rodney arriver avec ses compagnons, elle avait alors fait ce qu’elle estimait être désormais la plus grosse bourde de sa vie !
Emportée par l’excitation de cette journée et le soulagement d’avoir vu Elisabeth enfin libre, la jeune femme avait sauté dans les bras du canadien en laissant échapper un immense merci suivi d'un compliment. Ses mains s’étaient resserrés sur le dos de McKay tandis que ce dernier lui tapotait à peine l'épaule, totalement gêné.
Ses amis étaient médusés par la réaction de la lieutenant, tout comme le scientifique. Pourtant des sourires flottaient sur toutes les lèvres. Alors que ces deux énergumènes étaient la parfaite illustration de la maxime qui « aime bien châtie bien », à un degré très avancé, Laura avait révêler en public tout l'étendue de son amitié qu'elle partageait avec le canadien.

Lorsqu’elle prit conscience de son geste une fois écartée de Rodney, les joues de Laura s’enflammèrent légèrement. Cette manifestation de sentiments fut cependant particulièrement embarrassante au moment où Rodney lui avoua que c’était Lucie qui avait découvert l’ultime faille dans le processus de libération. Certes, il avait réalisé une bonne partie du travail, et trouvé l’idée pour sortir Elisabeth de cet enfer, mais il n’avait pas été seul sur ce coup là.

Après l'étonnement, Rodney prit rapidement conscience de la chance ultime que Laura venait de lui offrir. Il n’avait alors cessé de parler de ce que la jeune femme qualifiait éperdument d’accident. Du coup, Evan, Radek, ainsi que Ronon et Teyla qui avaient suivi les deux scientifiques, avaient finalement fuis la scène, ne supportant plus ses réflexions égocentriques.

Les deux jeunes femmes, quant à elles, n’avaient pas voulu quitter l’infirmerie. Elles n’avaient rien de spécial à faire et souhaitaient être aux premières loges lorsque John sortirait.
Malgré leurs soupirs et leurs supplications, le Docteur McKay n’arrêtait plus de s’envoyer des fleurs, toutes plus grosses les unes que les autres. Du coup, elles avaient tenté de s’isoler en s’ayant à l’autre bout de l’infirmerie, mais rien n’y fit. Il continuait inlassablement. Laura, pour la première fois de sa vie, n’avait aucun moyen de pression sur lui.

Mais Rodney appris ce jour là que lorsque la coupe est pleine, l’ultime goutte peut avoir des effets dévastateurs.
-J’en arrive à la seule conclusion Laura que vous êtes folle de moi ! Vous êtes toutes folles de moi ! Après tout, comment ne pas l’être ? Je suis un génie, même plus que ça, je suis LE génie de l’univers ! Aucun problème ne reste sans solution avec moi…mais si seulement il n’y avait que ça ! J’ai en plus un corps de rêve, Lucie peut en attester et….
-Rodney ? le coupa Lucie, réalisant la perche qu’il venait de lui tendre
-Oui, mon amour ?
-Je te préviens…tu as peut-être un corps de rêve mais je te fais le serment que tu ne me toucheras plus pendant deux mois si j’entends encore un seul mot de la sorte sortir de ta bouche, est ce que c’est clair ?

Rodney la regarda, incrédule, alors que sa bouche prenait une forme ovale. Elle avait osé le menacer. C’était si bas !
-Je…Je…
-Je ne comprends pas, soit plus clair mon chéri ?
-Tu n’oserais pas… tu ne pourrais pas…
-Oh que si, je peux très bien tenir ! Est tu prêt à courir le risque ?

Après un duel silencieux, où chacun des deux scientifiques se jaugeaient, Rodney capitula.
- Tu as gagné…j’arrête !

Laura était aux anges, son calvaire prenait fin, même s’il savait bien que Rodney n’oublierait jamais cette affreuse mésaventure et le fait qu'elle est prononcée à voix haute "vous êtes génial" (cf : le compliment ). Cependant, elle fit un clin d’œil à son amie en remerciement de son geste.

Le silence régnait dans la pièce... enfin presque….Elisabeth étant à proximité, les trois atlantes avaient pu l’entendre durant l’heure qui s’était écoulée. A l’instant même où Rodney s’était tu, les gémissements avaient augmenté en intensité. L’effort qu’elle semblait fournir montrait que la naissance d’un des bébés était imminente.

Ce fut Rodney qui brisa finalement cet instant sans parole, le visage crispé à l’entente des souffrances de son amie.
-Et après on me demande pourquoi je ne veux pas d’enfants ! Non mais vous entendez comme elle souffre ? Elle arrive à peine à respirer ! C'est de la folie ! J’ai toujours dit que Sheppard était tordu à vouloir des gamins !

Ce fut Laura qui répondit au scientifique. Lucie était resté bloquer sur l’affirmation de Rodney. Elle était consciente que son compagnon répétait inlassablement qu’ils n’aimaient pas les enfants, qu’ils étaient trop bruyants…etc…mais elle n’avait jamais entendu Rodney le dire aussi clairement, et cette simple phrase l’effraya plus que tout, même si elle ne s’imaginait pas encore mère.

-Oui mais c’est un mauvais passage, surtout qu’Elisabeth n’a pas pu avoir de péridurale. Mais la joie que l’on ressent quand on tient son enfant dans ses bras est indescrïptible et efface toute ses longues heures, tenta de lui faire comprendre Laura.
-Mouais, à d’autres, dit-il sceptique.
-Vous verrez, un jour vous comprendrez !
-Je ne pense pas non….enfin bref…et vous alors Laura, vous n’avez jamais abordé le sujet avec Carson ?
-Si…avoua-t-elle, surprise par la question. On aimerai beaucoup, mais on se laisse encore un peu de temps…
-Tu ne veux vraiment pas d’enfants ? intervint subitement Lucie

Rodney leva ses yeux vers elle avant de croiser brièvement le regard de la lieutenant. Se sentant soudain de trop, Laura n’hésita pas.
-Je vais chercher des boissons pour patienter ! inventa-t-elle, en se précipitant en dehors de l’infirmerie pour laisser une certaine intimité aux deux tourtereaux.

-Je sais qu’on est ensemble que depuis plus de deux mois, que c’est assez récent…mais je me pose la question…
-Pourquoi tu me demande ça ? Tu en veux ?

Répondre par une autre question, un bon moyen d’éviter le sujet et...les ennuis.
-Je ne sais pas vraiment…répondit-elle vaguement
-Moi non plus…
-Donc tu envisages quand même la possibilité d’en avoir un jour…espéra Lucie.
-Je…enfin…un enfant, ça te prend tout ton temps, ça pleure, ça crie…c’est terrible ! Je ne me vois pas père…pour l’instant, ajouta-t-il précipitamment en voyant ses yeux se voiler tristement.

Il s’approcha d’elle, abolissant la distance qui les séparaient, pour soulever son menton.
-Lucie…je t’aime, tu le sais ça…
-Oui…
-Mais je n’y ai jamais vraiment pensé et comme tu dis, on se fréquente depuis peu alors c’est un peu prématuré de réfléchir à ça, non ?
-Tu as sans doute raison…acquiesça-t-elle, bien que la réponse de Rodney n'était pas suffisante. Profitons d’être tous les deux…on verra plus tard. Et pis, on pourra toujours s’exercer avec les jumeaux Sheppard quand on devra les garder !
-Oui, et bien, j’espère que ça n’arrivera pas souvent ! Ils les ont voulu, ils assument maintenant !

Lucie laissa s’échapper un rire malgré la légère tension qui l’habitait. De toute façon, cette conversation était loin d’être terminée, et un jour ou l’autre, ils devraient la reprendre et mettre à nu leur véritable souhait…mais pas aujourd’hui…
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyMar 27 Mar 2007 - 16:21

Et le number one sera.....

/

Dans la salle d’opération aménagée pour l’occasion, Carson prodiguait à Elisabeth les derniers conseils pour mettre au monde son premier enfant. Il répétait continuellement les mêmes mots alors qu’elle ne cessait de faire ce qu’il lui disait. C’est pourquoi elle ne l’écoutait presque plus.
Elle ne s’était jamais sentie aussi fatiguée et pourtant elle le serait certainement encore plus d’en quelques heures.
John était toujours là, prêt d’elle, la rassurant et l’encourageant. Le militaire ne s’était pas douté une seule seconde que sa femme pouvait avoir autant de force dans sa main. La compression permanente qu’elle exerçait, lui donnait l’impression que plus aucune goutte de sang ne coulait dans ses doigts. Pourtant, il s’abstint de faire un quelconque commentaire à ce sujet, conscient que ce que ressentait son épouse était incomparable.
Soudain, la voix de Carson se fit plus clair aux oreilles des deux leaders.

-Il vient Elisabeth, sa tête est passée ! Poussez une dernière fois !

La jeune femme s’exécuta de toutes ses forces expulsant ainsi de son corps son tout premier enfant…son fils. Son cri retentit immédiatement dans l’espace aseptisé alors que des larmes de bonheur et de fatigue s’écoulaient sur les joues d’Elisabeth.
Carson réceptionna le nouveau né dans ses bras, l’enroulant d’une maigre couverture tendue par une des infirmières. Il lui nettoya grossièrement le visage puis le déposa sur le ventre de sa mère ; Elisabeth l’entourant immédiatement de ses bras protecteurs.

-Vous voilà parents, les félicita-t-il, en observant ce magnifique tableau d’un œil humide.

John et Elisabeth dévisagèrent ce tout petit être, établissant ainsi un premier contact. Ses cris s’étaient apaisés dès que son corps avait touché à nouveau celui de sa mère. Il paraissait si fragile avec ses paupières fermées alors qu’il était blotti contre la poitrine d’Elisabeth.
La jeune maman était complètement déboussolée par le flot d’émotions qui la submergeait. Elle voyait pour la toute première fois de sa vie le visage de son fils, qu’elle avait tant désiré observer : il était tellement beau

-Bonjour mon petit amour…mon petit Alexander, murmura-t-elle, émue, en lui déposant un bisou sur sa tête, dépourvu de cheveux.

Elisabeth se redressa pour observer John : il détaillait son fils, fier et heureux. Après une brève hésitation, il approcha à son tour sa main pour toucher Alexander. Il caressa doucement son poignet, surpris par la douceur de sa peau, alors que son pouce se dirigeait vers la paume de son fils. Dès que John l’eut atteint, le petit Sheppard referma ses doigts sur celui de son père qui en sourit de bonheur.
-Bonjour Alexander, répéta-t-il à son tour. C’est Maman, tu vois.
-Et ton Papa, termina Elisabeth.

Une nouvelle contraction mit fin à ce trop court moment. L’accouchement n’était jamais le moment précis pour profiter d’une naissance, encore moins lorsqu’un deuxième bébé était sur la liste.
Kate, une infirmière ayant suivi une formation de sage femme pour l’occasion, récupéra Alexander, alors que cet enlèvement déchirait le cœur d’Elisabeth. Elle aurait tellement voulu le garder encore contre elle, l’embrassait, le cajoler, lui transmettre son amour tout simplement. Mais elle ne le pouvait, pas encore, et elle en souffrait. John le comprit. Il partageait pleinement ses sentiments.
-Tu pourras bientôt le reprendre dans tes bras, mon amour, dit-il en lui embrassant la tempe. Ainsi que notre fille, c'est bientôt fini.

/
Alors que Laura revenait tout juste de son escapade, et ce sans boisson, une infirmière était venue les avertir de la naissance du premier Sheppard. Ils furent ravis de cette nouvelle et s’empressèrent de demander rapidement des informations sur la maman, avant que l’infirmière ne retourne en salle de travail. Rassurés de savoir qu’Elisabeth tenait le coup et que son fils était en bonne santé, les trois amis reprirent leur attente.
Laura s’empressa de joindre Teyla pour lui annoncer la naissance d’Alexander. Cette dernière ne tarda pas à apparaître, accompagnée de son ombre, Ronon. La petite troupe se répartit entre les lits de l’infirmerie pour pouvoir discuter tranquillement.

- Vous vous rendez compte, c’est le premier atlante qui naît sur cette cité depuis 10 000 ans, s’émerveilla Teyla. C’est vraiment incroyable… Il s’est passé tellement de choses depuis que mon peuple vous a rencontré. Il n’y a jamais autant eu d’espoir, autant d’amour. Je n’ai pas l’impression que seulement 3 ans se sont écoulés mais plutôt des millénaires, tellement de choses ont changé en si peu de temps.
- Oui... Je me souviens quand on a traversé la porte pour se rendre sur Atlantis, se remémora Laura. On ne savait rien de cette destination. Allions-nous trouver la fameuse cité des anciens ? Allait-on pouvoir s’y installer ? Tant de questions et …finalement, on a fait plus que ça. On y vit… on est chez nous.
- Surtout qu’au début, ajouta Rodney, c’était presque une mission suicide, aucun espoir de retourner sur la Terre ! Un aller simple vers l'inconnu...

Il inspira faiblement avant de poursuivre
- Effectivement, ce jour là paraît loin. Tout a changé...la cité nous a changé, ajouta-t-il, en enlaçant Lucie.

Les trois natifs de la Voie Lactée sourirent. La vie s’était écoulée tranquillement sur cette cité ; les membres de l’expédition au départ assez individualistes, s'étaient ouverts, faisant d'Atlantis une sorte de colonie. Ils avaient partagé les mêmes craintes, les mêmes désillusions…les mêmes espoirs. La décision de partir n’avait certainement pas dû être facile à prendre. Pourtant, aujourd’hui, aucun ne regrettait le choix fait il y a des années. Atlantis leur avait apporté tout ce dont ils avaient espéré, leur permettant de reprendre à zéro leur vie, de tourner la page. Pour certains, la cité leur avait apporté ce qu’il leur avait fait tant défaut sur Terre, une famille. Et aujourd’hui, elle était en train de s’agrandir.

Ronon intervint soudainement, mettant fin à ce temps silencieux.
- Je me demande quels prénoms ils ont choisi !
- Moi aussi, confessa Lucie. On en a souvent discuté avec Elisabeth, mais elle n’a jamais avoué lesquels elle avait choisi.

Rodney s’abstint de faire un quelconque commentaire sur le fait qu’il connaissait au moins le prénom de leur fille. John et Elisabeth avaient gardé le secret pour une bonne raison. Ils voulaient l’annoncer eux-mêmes, alors il ne comptait pas leur gâcher le plaisir.

- Tout comme les parrains et les marraines…ils n’ont rien laissé filtrer ! C’est que je suis impatiente de savoir qui sont les heureux élus, s’enthousiasma Laura.
- On en a plus pour longtemps à attendre, je l’espère…pour Elisabeth, ajouta l’athosienne, compatissante.

Mais la petite puce semblait avoir décidé de se faire désirer encore plus que son frère et la patience des atlantes atteignit vite son terme, alors que l’horloge tournait inlassablement.

Des allées et venues commencèrent alors dans l’infirmerie. Les emplacements changèrent… les personnes se succédèrent… Ronon finit par disparaître, Teyla à sa suite. Ils laissèrent leur place à Radek et Lorne qui vinrent se renseigner sur l’avancée de l’accouchement ; tandis que Rodney venait à nouveau de quitter son siège pour tenter certainement de laisser des sillons sur son passag, vu le nombre d'aller et retour qu'il faisait.
C’était comme ci la cité entière retenait son souffle en attendant l’ultime naissance. Chacun était impatient de voir les nourrissons et de féliciter les parents, mais le moment semblait ne jamais arriver.
Même Laura et Lucie s’absentèrent brièvement pour se restaurer au mess. Le travail avait commencé en début de journée et l’après midi commençait à être bien avancé, obligeant les filles à aller faire taire leur ventre gargouillant.
Lorne quant à lui, repartit à son tour, prétextant des obligations professionnelles à assumer. Pourtant si certains l'avaient suivi, ils auraient immédiatement vu qu'Evan avait pris la direction des laboratoires scientifiques, et notamment celui d'une biologiste au cheveux bruns. Lorsqu'il arriva sur place, il s'approcha d'elle, l'enlaçant tendrement avant de l'embrasser sur la joue...

Lorsqu’elles revinrent, elles trouvèrent les deux plus brillants scientifiques de la cité en pleine partie d’échec. Radek et Rodney avaient finalement décidé de trouver un moyen pour s’occuper. Certes, ils n’y avaient rien de scientifique dans ce jeu, et Rodney le trouvait même ennuyeux. Pourtant plutôt que de ne rien faire, un petit duel d’intelligence était toujours le bien venu…
Alors que la partie approchait dangereusement de la fin, seuls six pions étaient encore debout, une longue plainte d’Elisabeth retentit dans l’air. Surpris, Radek donna un coup dans l’échiquier, faisant renversé les ultimes pièces. La partie était finie…

....Alexander Désirs d'enfants (F) - Page 3 Icon13 !!!
J'espère que le p'tit passage t'as plus Flygirl...oui il t'embrasse sur la joue...mais vu que vous êtes deux, j'oublie pas Lily quand même...tout est encore impossible^^
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyMar 27 Mar 2007 - 18:40

Quelques instants plus tôt dans l’infirmerie, Carson avait changé de discours.
- Non, Elisabeth ne poussez plus !
- Pourquoi ? intervint John, alors qu’Elisabeth, la respiration d’une rapidité affolante, tentait de suivre la recommandation du médecin.
- Ça fait quelques minutes qu’elle pousse mais pour l’instant, le bébé n’avance pas. En fait, le cordon s’est enroulé autour de son cou et l’empêche de passer. Je dois dégager votre fille avant et pour ça j’ai besoin que vous cessiez de pousser. Je sais que c’est dur Elisabeth…mais tout se passera bien.

Elisabeth serra plus que jamais les deux mains de son époux. En effet, la jeune femme, qui allait bientôt être maman une seconde fois, avait déjà été très épuisée par la première naissance. Les nouvelles contractions s’étaient enchaînées sans se soucier du fait qu’elle n’avait pu se reposer.
Exténuée, elle avait eu besoin d’un soutien et John avait répondu à son appel après un signe de tête encourageant de Carson. Le militaire s’était donc hissé sur le lit à l’arrière de sa femme. Son torse collait à son dos, il voulait lui servir d’appui pour qu’elle puisse se reposer un minimum à la fin des contractions. Ses bras avaient légèrement coulissé sous les aisselles d’Elisabeth, qui n’avait alors pas entendu longtemps pour s’agripper à la main droite de John, désormais accessible. Son époux pouvait ainsi lui murmurer des paroles rassurantes à l’oreille, lui faire sentir encore plus sa présence. C’était également un bien pour lui qui aurait tant voulu l’aider plus, partager sa douleur ou encore la relayer.
Le corps entier d’Elisabeth était endolori. Son dos, ses cuisses, chaque muscle lui rappelait sans cesse l’effort qu’elle devait fournir. Sans parler de cette douleur continuelle qui ne lui laissait aucune minute de répit. La seule chose qui la soulageait un minimum était de pousser. Elle avait attendu ce moment avec joie, sachant que la fin de l’accouchement approchait, or cette maigre consolation lui était désormais interdite.

- Vous en sortez très bien, la rassura Carson, alors qu’il s’emparait d’un instrument tendu par la sage femme.
- J’en…peux plus…je vous en supplie…

Inconsciemment Elisabeth recommença à pousser.
- Non...pas encore. J’y suis presque…Ce sera bientôt à vous, je vous le promets.
- C’est trop dur…pleura-t-elle.
- Chut, tiens bon, l’encouragea John.

Alors qu’Elisabeth gémissait de plus en plus, le Dc Beckett lui donna l’autorisation qu’elle rêvait d’entendre, dès qu’il eut dégager Meredith. Pourtant, le visage du médecin semblait préoccupé…John s’en rendit compte. Néanmoins, il s’abstint de faire un quelconque commentaire, évitant ainsi une inquiétude supplémentaire à sa femme.
Elisabeth utilisa les ultimes forces qui lui restaient pour effectuer trois dernières poussées ; libérant après des heures de lutte, une ravissante petite fille. Malheureusement, une chose primordiale et rassurante manquait à l’appel : des pleurs. Certes, ils n’étaient pas systématiques; mais l’absence totale de bruit du nouveau né était plus qu’inquiétante.

- Carson ? demanda Elisabeth, suppliante.

Le médecin prit le nourrisson dans ses bras, cherchant immédiatement un pouls qu’il ne trouva pas et révélant au grand jour ce qu’il avait redouté. Elle ne respirait plus. Le cordon ombilical, trop enroulé autour de son cou, l’avait étouffé. Sans répondre à Elisabeth, Carson se leva et se précipita dans un coin de l’infirmerie afin de procéder à sa réanimation.

- NON ! hurla la jeune Maman.

Un hurlement de désespoir qui avait fait sursauté un tchèque…

Les jeunes parents n’avaient pas eu besoin d’explications pour comprendre ce qui venait de se passer. Alors que la sage femme s’occupait de la fin de l’accouchement et notamment de la délivrance, Elisabeth pleura toutes les larmes de son corps, réclamant sa fille. Le déchirement qu’elle avait ressenti dans son cœur alors qu’on lui enlevait Alexander était encore plus intense cette fois ci. Non seulement elle n’avait pas pu apercevoir sa fille, ni la toucher, mais en plus sa vie étant en danger. Non, sa fille ne pouvait pas mourir.

- Non, pleura-t-elle. Meredith….
- Chut, mon amour, la berça John. Carson s’occupe d’elle, elle va s’en sortir, ça va aller…

John essayait également de se convaincre lui même pendant qu’il serrait sa femme dans l’espoir de l’apaiser. Le corps d’Elisabeth était secoué de tremblements, contrecoup de l’accouchement et de la peur qui lui tenaillait les entrailles. Sentiment pleinement partagé par John, qui se sentait nauséeux et frissonnant. Leur fille devait vivre, elle en avait le droit. Sa vie commençait à peine, on ne pouvait lui arracher alors qu’elle avait à peine vécue dans le ventre de sa mère. La journée ne devait pas se terminer par sa mort.

/
Carson s’était placé derrière un paravent à l’abri des regards de ses amis. Ils savaient ce qu’ils se passait, pas besoin que la vision de leur enfant inconsciente vienne s’ajouter à leur tourment. Le médecin avait entamé un massage cardiaque sur la prématurée alors qu’un masque tentait de lui délivrer de l’oxygène.
- Allez, ma puce, respire. Ne nous fais pas ça...ne fais pas ça à tes parents.

Il recommença ses gestes une nouvelle fois, alors que son si petit corps était secoué par la douce pression de ses doigts sur son thorax. Après une éternité de secondes, il vit sa poitrine se surélever légèrement et un bip rassurant résonna dans la salle.
- Oui, c’est bien… Reviens vers nous...

Une larme de bonheur s’échappa de l’œil du médecin. Elle respirait. Ce n’était pas sa fille et pourtant il l’aimait déjà énormément. Il lui avait suffit de poser ses yeux sur elle pour être immédiatement sous le charme. Comme son frère, elle n'avait pas encore de cheveux. Sa peau était incroyablement douce et reprenait une teinte rosée qui l'avait quitté quand ses poumons ne lui avaient plus apporté d'air.
Carson surveilla encore quelques minutes ses constantes pour être sûr qu’elle était sortie d’affaire. Voyant que sa respiration était désormais assurée, il n’attendit pas plus pour l’amener à ses parents.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptySam 31 Mar 2007 - 16:54

Dès que Carson apparut dans le champ de vision de John et d’Elisabeth, ils surent immédiatement qu’elle était sauvée. Le sourire rassurant et bienveillant, qui éclairait le visage du médecin, était sans équivoque.
Bien que le masque à oxygène qui ornait toujours le visage de leur fille, soit impressionnant, une joie indescriptible balaya toutes leurs craintes.

- Elle nous a fait une sacrée frousse. Mais elle va bien…Elle s’est battue, comme l’aurait fait ses parents, déclara leur ami.

Elisabeth lui tendant presque les bras, Carson n’hésita pas pour lui donner son enfant. Elle referma sa prise sur sa fille, la maintenant fermant contre sa poitrine, comme-ci elle avait fait cela toute sa vie. Elisabeth avait souvent cru qu'elle ne ferait pas une bonne mère, mais ces simples gestes prouvaient déjà le contraire.
-Meredith...mon p'tit amour...murmura-t-elle.

C’est la seule chose qui put franchir ses lèvres alors que ses larmes commençaient à peine à se tarir. Elle était là, bien vivante. La jeune maman sentait le mouvement régulier de ses respirations, une sensation magique qui emplit son coeur de bonheur. Alors qu’Elisabeth dévisageait sa fille, elle sentit John se décoller d’elle pour se lever.
Le jeune papa voulait observer ce tableau magnifique de face. Il posa à son tour ses yeux sur son enfant qu’il avait cru perdre. Il n’y avait pas de doute, Meredith était aussi belle que sa mère. John caressa tendrement le bas de sa joue, à la limite de son cou. Instinctivement, Meredith remua doucement ses bras et sa tête, réagissant à cette douce caresse paternelle qui lui délivrait de tendres chatouilles.
Sous son masque, un léger sourire s’étira sur ses lèvres. Si elle était déjà chatouilleuse, de merveilleux moments et éclats de rire se profilaient à l’horizon...

- Mon petit ange…dit-il en se penchant pour l’embrasser. Tu nous a fait une belle peur...Pourquoi garde-t-elle le masque ? demanda-t-il soudainement à Carson.
- Par précaution. Elle a été privée d’air pendant un certain laps de temps. Le masque va l’aider à assurer sa respiration et à bien remplir ses poumons. Je lui enlèverai bientôt.

Malgré ce morceau de plastique qui lui cachait une partie du visage, les nouveaux parents pouvaient admirer à loisir leur fille.
Perdus dans leur contemplation, c’est un autre Sheppard qui leur firent revenir les pieds sur Terre. En effet, Alexander, nettoyé et habillé, apparut dans les bras d’une infirmière.

Après un croisement de regard avec son épouse, John s’approcha de la jeune femme pour accueillir pour la première fois de sa vie, son fils dans ses bras. Il fut immédiatement surpris par son poids...il semblait si léger, si fragile.
L’émotion qui submergea John fut sans précédent. Des liens indestructibles venaient de se tisser dans cette pièce remplie d’amour. Les yeux de John pétillaient de bonheur, il avait peine à croire que son rêve le plus cher était devenu réel. C’était la plus belle journée de sa vie.

Carson mit un terme au silence apaisant.
- Quel est son poids et sa taille ?
- Il fait 2,9 kg et 48 cm, l’informa l’infirmière. C’est très bien pour un prématuré d'un mois.
- C’est vrai. Je pense que Meredith…si j’ai bien compris…,ajouta-t-il en souriant, doit être un peu plus frêle que son frère. Un des jumeaux est souvent plus maigre, mais elle rattrapera vite son retard.

John et Elisabeth avaient écouté ses informations d’une oreille, leurs yeux étant trop occupés à passer d’un enfant à l’autre. Mais finalement, Elisabeth sentit la fatigue la rattraper au galop.
- Je vous la donne Carson…dit-elle juste après avoir embrassé sa fille.
- Bien sûr, acquiesça-t-il, conscient qu’Elisabeth avait besoin de se reposer.

Il attrapa à nouveau la petite puce dans ses bras, avant de la transmettre à l’infirmière pour qu’elle procède aux mêmes examens que sur son frère. Elisabeth regarda sa fille s’en aller une nouvelle fois. Elle n’avait aucune envie de se séparer de Meredith alors qu’elle ne l’avait tenue contre elle que quelques minutes. Mais elle avait du mal à lutter contre ses paupières lourdes et les appels de son corps.
Carson procéda à d’ultimes vérifications sur sa patiente puis lui proposa de rejoindre un lit plus adapté.

Une fois qu'elle fut correctement installée, Carson reprit la parole.
- Vous avez bien travaillé Elisabeth.
Il se pencha alors vers elle pour lui déposer un baiser sur sa joue.
- Félicitations à vous deux.
- Merci, répondirent-ils à l’unisson.

John, qui avait toujours Alexander dans ses bras, embrassa sa femme.
- Repose toi mon amour. Je reste là…je veille sur notre famille.

C’est sur cette douce parole qu’Elisabeth ferma les yeux, non sans avoir jeté à dernier coup d’œil à Alexander, pour sombrer dans un sommeil profond et réparateur, amplement méritée.

/

- Carson !

Laura venait de voir apparaître son compagnon qui sortait tout juste de son bloc opératoire, ayant servi exceptionnellement de salle d’accouchement. Aussitôt, Rodney, Lucie et Radek se levèrent de leur siège, tandis que la lieutenant s’approchait du médecin, inquiète.

- On a entendu Elisabeth crier, que s’est-il passé ?
- Tout va bien…juste une petite frayeur…
- Soit plus explicite ! l’encouragea vivement Laura.
- Hé bien, Mer…..

Carson se reprit, juste à temps. Il avait failli gaffer, comme Rodney précédemment, en dévoilant le secret sur les prénoms de la nouvelle descendance des Sheppard.

- La fille de John et Elisabeth ne respirait plus quand elle est née. Le cordon l’avait étouffé. J’ai du lui faire un massage cardiaque.
- Oh mon dieu ! s’épouvanta Lucie, une main sur son cœur.
- Elle va bien maintenant, les rassura-t-il immédiatement. Les jumeaux sont tous les deux en bonne santé…de vrais petits anges.

Rodney et Radek échangèrent un regard complice.
- Pour l’instant ! s’exclamèrent-ils.
- Pfff, n’importe quoi, s’emporta Lucie.
- C’est la réalité Lucie ! Le mot « enfant » ne pourra jamais rimer avec « petits anges »…ils sont à l’opposé même de la définition ! Tout ça, c’est la conséquence du syndrome de parents-gâteux qui se transmet à toute personne se trouvant à proximité d’adultes murmurant et gazouillant bêtement devant un bébé !

Lucie se retrouva estomaqué tout comme la plupart des membres du groupe. Ce qui les surprit cependant le plus, fut certainement la réaction similaire de Radek.
- Désolé d’être du côté de Rodney pour une fois, mais il a raison ! Ça se voit que vous n’êtes jamais allés sur la planète aux enfants ! J’ai testé une journée et je vous le dis « plus jamais » !
- C’était pour s’amuser Radek ! lui expliqua Laura. Ils voulaient juste…faire des tests artistiques !
- Très réussi cela dit, ajouta Rodney en pouffant de rire.

Et voilà…c’était reparti. Les deux scientifiques avaient été sur la même longueur d’onde pendant 48 secondes chrono. Un record. Très court, certes, mais record quand même !
Devant la moquerie de son compatriote canadien, Radek jura alors en tchèque.
- Hey, pas d’insulte ! Surtout quand je ne peux pas les comprendre !
- Surtout quand vous êtes dans une infirmerie et non une cour de récré !

Etonnamment, la phrase sortit non pas de la bouche de Carson, mais de celle John, qui quittait tout juste le chevet de sa femme.

- John ! sourit Laura. Comment va Elisabeth ?
- Bien, mais épuisée. Elle se repose…
- Et vous ? demanda Rodney, oubliant son compère impoli. Comment se porte le tout jeune père que vous êtes ?
- Tout jeune, je ne sais pas ! Un père heureux, sans aucun doute ! C’est à la fois magique et effrayant ! Ils sont si petits, si adorables, si…
- Et voilà, ça recommence, bougonna son meilleur ami.

Devant le surnombre des yeux inquisiteurs, Rodney se racla la gorge et enchaîna, en serrant la main de John.
- En tout cas, toutes mes félicitations !
- Oui, félicitations, reprirent en chœur les autres.
- Merci…
- Est ce qu’on peut voir les bébés ? s’empressa de demander Laura.
- En fait, je suis juste venu pour ça... Elisabeth n’a pas eu tellement le temps de les voir et j’aimerai attendre qu’elle se réveille avant de vous les présenter !
- Je comprends !
- Je vous préviendrai dès qu’elle ne dormira plus. Je vais rester avec elle et les jumeaux en attendant. Par contre, est ce que quelqu’un pourrait se charger de m’apporter un plateau repas pour Elisabeth et moi ?
- Bien sûr, je le ferais, se proposa Carson. J’allais justement faire un tour au mess pour manger un morceau. Je reviens tout de suite. En cas de problème, les infirmières sont là.
- D’accord. Au fait…merci…pour tout Carson.

John s’approcha du médecin pour lui donner l’accolade.
- Je crois que sans vous, on n'y serait pas arriver.
- De rien, c’était un plaisir !
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyMar 3 Avr 2007 - 11:12

Un peu plus tard.
Dans son lit, Elisabeth sentit qu’elle se réveillait. Elle reprit doucement conscience du monde qui l’entourait, délaissant ainsi le monde des rêves. Son corps était encore endolori de l’effort fourni, néanmoins, une chose avait changé, elle était ragaillardie et sereine. Elle n’était pas encore au mieux de sa forme, mais les trois heures de sommeil qu’elle venait de prendre l’avait reposé.
Ouvrant ses paupières, elle reconnut les murs blancs de l’infirmerie. Alors que ses pupilles reprenait leurs tailles initiales en présence de lumière, elle comprit pourquoi elle avait été réveillée. Son estomac réclamait bruyamment des aliments pour se sustenter. Elle se rappela alors qu’elle avait sauté un repas, ce qui d’ailleurs, ne lui était pas arrivée depuis de longs mois.
Instinctivement, comme un vieux réflexe, Elisabeth fit glisser ses mains en direction de son ventre. Elle fut presque surprise de ne pas rencontrer la bosse caractéristique qui avait fait son quotidien ces mois passés. Bien que son ventre ne soit pas encore totalement plat, elle ressentait une sorte de vide, de manque. C’était tout simplement étrange de plus sentir la vie en elle.
Tournant la tête, elle aperçut son époux assis sur une chaise, les yeux rivés sur un nouveau né. Le vide qu’elle avait alors éprouvé s’effaça subitement.
John n’avait pas réalisé que sa femme avait quitté son sommeil, son esprit étant totalement concentré sur l’être qu’il tenait contre lui. Sa fille, Meredith, désormais débarrassée de son oxygène, profitait de ce contact prolongé avec son père. Elle semblait énormément appréciée. John lui tenait délicatement les mains et ne cessait de les embrasser en lui faisant des grimaces. Peut-être que Rodney avait raison finalement…mais il n’y avait rien de mal à ça. Il était déjà fou de sa fille, tout simplement.
Et Meredith était folle de son père, comme en témoignait ses yeux désormais bien ouverts qui fixait avec intensité son Papa. Lorsque John avait découvert la couleur bleu sombre de ses yeux, il en avait été tout chamboulé, totalement captivé par son regard. Il avait alors pris réellement conscience de la responsabilité qui pesait désormais sur ses épaules.

Un sourire se dessina sur les lèvres d’Elisabeth alors qu'elle cherchait à graver l’image qui se déroulait devant elle.
- Je t’aime, murmura-t-elle, émue.

A ces mots, John releva la tête.
- Hey, tu es réveillée !
- Oui, confirma Elisabeth alors qu’elle se hissait pour s’installer droite dans son lit. J’ai faim et je veux mes petits anges !
- Je pense que je vais pouvoir arranger ça. Tu veux prendre Meredith ?
- Oui, s’il te plait.

Il s’était levé sans attendre, sachant très bien la réponse qu’Elisabeth allait lui délivrer. Il se pencha pour lui donner, alors qu’il profitait de son passage pour l’embrasser.
- Comment te sens-tu ?
- Mieux…

Dès qu'elle reçut sa fille, Elisabeth se concentra sur elle, observant consciemment son visage : sa bouche, ses cils, son petit nez aplati et si craquant... Ses yeux envoûtants la fixait comme pour lui montrer qu'elle était bien là, dans ses bras, délivrant une série de tendres frissons dans le corps de la jeune mère.
- C'est Maman, mon ange...Elle est si belle, John !
- Je sais, j’ai eu le temps de l’admirer. Aussi belle que toi, j’avais raison…

Des pleurs s’élevèrent soudainement du berceau situé à proximité du lit. Alexander réclamait à son tour un minimum d’attention…à moins que cela ne soit pour autre chose…
- Et Alexander est bien comme toi…un vrai râleur.
- Hé !

John s’approcha de son fils pour le récupérer et rejoindre ainsi ensemble le reste de la famille.
- Tu entends mon poussin ! dit-il à l’intention de son fils. Comment Maman me traite ? Heureusement que tu es là, à deux on va pouvoir ramener l’ordre ! Hors de question que les femmes fassent la loi chez les Sheppard !

Son petit discours sexiste n’avait pas fait arrêter les pleurs de son fils. Au contraire. Comme-ci ses cris n’étaient pas suffisants, sa sœur entama à son tour son propre hymne. Au moins, ils étaient solidaires ! Une joyeuse cacophonie emplit la pièce alors que leurs parents semblaient légèrement dépassés.
- Chut…Alex…c’est fini…on est là, murmura de sa voix douce John, tout en le berçant.
- En tout cas, ils ont de la voix, sourit Elisabeth alors qu’elle exerçait le même balancement avec Meredith.
- Mais qu’est ce qui leur arrive !
- Ils ont peut-être faim !
- Tout à fait Elisabeth ! confirma Carson.

Le Docteur Beckett venait d’entrer et franchit les mètres qui le séparait de ses patients préférés.
- Vous avez pu vous reposer ?
- Oui, merci Carson, le rassura Elisabeth.
- Bon…je pense qu’on va pouvoir nourrir ces bouts de choux alors ?
- Tout à fait…j’ai faim aussi, mais je crois qu’il va falloir commencer par eux !
- Sans doute…vous savez, ils risquent d’être votre priorité pendant quelques temps.
- On le sait…et rien ne pourra nous rendre plus heureux.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyJeu 5 Avr 2007 - 18:19

Grâce aux précieux conseils de Carson, l’allaitement s’était correctement déroulé malgré un temps d’adaptation nécessaire. Désormais nourris, les bébés s’étaient rendormis, laissant le calme régner à nouveau dans la salle de soins. Elisabeth en avait alors profiter pour se restaurer à son tour, goûtant au plateau repas que son époux avait demandé. Une fois qu’elle eut mangée, elle récupéra bien vite Alexander dans ses bras, pendant que John s’asseyait au bord du lit avec Meredith. Les jeunes parents étaient conscients qu’ils auraient du les laisser dans les berceaux, mais leur envie de les avoir tout prêt avait pris le dessus. Surtout qu’ils avaient demandé à Carson de faire entrer leurs amis et que les bébés allaient certainement passer d’une paire de bras à une autre.

Six personnes pénétrèrent alors dans la pièce, accompagné du médecin. Les pégasiens, informés de la naissance de Meredith, avaient fini par rejoindre le reste de la troupe à l’infirmerie. Ils étaient aussi impatients les uns que les autres d’apercevoir les nouveaux nés, qui risquaient de devenir la nouvelle attraction d’Atlantis durant les jours à venir.
Seul Evan manquait à cette première visite. Bien qu’informé de la fin de l’accouchement, il n’avait pu revenir, un problème à régler entre des militaires de la cité ayant retenu son attention. (1)
Laura, Rodney, Lucie, Radek, Teyla et Ronon, s’approchèrent de la famille en se regroupant autour du lit.

- Coucou tout le monde, sourit Elisabeth.
- Bonsoir !
- Vous allez bien ? demanda Lucie.
- Merveilleusement bien !

Les regards déviant vers ses enfants, la jeune maman suréleva la tête de son fils pour que tout le monde puisse correctement le voir. John en fit de même avec Meredith et chacun put observer les deux nouveaux atlantes dont les tenus étaient en parfaite adéquation. Sur le devant de chacun des pyjamas était cousu un ourson tout mignon souhaitant bonne nuit à leur porteur. La seule différence étant la couleur, le traditionnel bleu pour le garçon et une pointe d’originalité pour la fille : du jaune ! Les nouveaux nés correctement installés, Elisabeth commença les présentations.
- Alors je vous présente Alexander Nicolas Sheppard !
- Et Meredith Maggy Sheppard, termina John.

Les visages exprimèrent immédiatement l’étonnement à l’entente du prénom féminin. Les têtes se tournèrent alors vers Rodney, qui arborait un léger sourire en coin. Le scientifique ressentait une certaine fierté de savoir que son vrai prénom était porté par la fille de John, surtout maintenant qu’il l’avait vu. Un sentiment étrange s’était emparé de lui, le même qui l’avait saisi en portant son attention sur Alex. Il avait eu beau critiquer le phénomène qui s’emparait à la vue d'un nouveau né, Rodney avait été pris à ce piège. Savoir que son meilleur ami était père emplissait son cœur d’une douce chaleur. Il était heureux pour John mais également pour lui même. C’était aussi sa famille qui s’était agrandi aujourd’hui et quoiqu’il puisse faire croire, tout son être débordait d’amour pour les nouveaux Sheppard, qu’ils soient endormis ou non.
- Meredith ? répéta Radek.

Rodney souleva ses épaules.
- Je décline toute responsabilité !
- C’est un petit accord entre moi et Rodney, avoua simplement John. Une requête qu’il a gracieusement accepté…

Comprenant que beaucoup de sentiments d’amitié se cachait derrière ce petit accord, leurs compagnons s’absentèrent de faire un quelconque commentaire. Même Laura se retint, alors que sa langue la démangeait.
Après ces présentations, les jeunes femmes débutèrent leurs éloges sur ces bouts de choux.

- Elle est adorable ! sourit Lucie
- Et Alexander est drôlement mignon aussi, renchérit Laura
- Ils sont si petits ! ajouta Teyla.

Elisabeth s’amusait à voir les visage émerveillés de ses amis, totalement sous le charme de ses jumeaux. Mais comment ne pas l’être !
- Oui, même si on sait que les bébés sont petits, c’est toujours surprenant. En plus, ils ont un mois d’avance.
- En tout cas, ils n’ont pas de cheveux, fit remarquer Ronon, en souriant.
- C’est vrai ça, réalisa soudainement Rodney. Vous êtes sûr qu’ils sont de vous Sheppard ?!
- Très drôle Mckay !

Alors que Rodney allait répliquer, Elisabeth poussa un «oh » de surprise.
- Que se passe-t-il ? s’enquit John.

La jeune femme avait posés les yeux sur Ronon lors de sa réplique capillaire et ils venaient juste de dériver vers un point qui retint toute son attention. Deux mains enlacés : celle de Teyla et Ronon ! Les deux pégasiens formaient un couple ! Elle ne le savait pas, et apparemment, elle n’était pas la seule vu la surprise qui se peignit sur les traits de ses amis lorsqu’ils comprirent le pourquoi de sa soudaine exclamation.
- Vous…êtes ensemble ?

Teyla rosit un chouia des joues alors que le runner se paraît d’un sourire franc. Elisabeth n’en revenait pas. Comment cela avait-il pu leur échapper ? Leurs amis rayonnaient de bonheur et aucun des membres du groupe n’avait rien vu.
Refermant sa prise sur la main de sa compagne, Ronon répondit enthousiaste.
- Oui, et depuis quelques temps déjà…
- C’est-à-dire ? s’informa Rodney.
- Avant vous et Lucie.
- Quoi ?!
- Nous sommes restés secret…et nous avons plutôt bien réussi notre coup à ce que je vois. On pensait que l’un d’entre vous l’avait découvert mais c’était abstenu de nous le dire.
- Hé bien non ! Je suis tellement heureuse pour vous, sourit Elisabeth.
- Merci. On sait qu’on a mis du temps, mais c’était nécessaire…on en avait besoin. On devait chacun se reconstruire, apprendre à s’attacher…expliqua Teyla. Ça peut paraître bête…
- Ça ne l’est pas ! la rassura John.

L’athosienne et le satédien avaient vécu toute leur vie sous la menace des wraiths, condamnés à craindre et à vivre la séparation avec les êtres chers. Teyla était presque habituée à ce quotidien tout comme Ronon. Mais la leader d’Athos n’avait pas connu la solitude de sept années de course, à tenter d’échapper à une mort atroce. La jeune femme s’était montrée patiente envers son compagnon ; lui avait su se montrer tendre pour lui prouver qu’il n’avait pas oublier ce que s’était d’aimer. En prenant leurs temps, ils avaient appris à se connaître et leur couple était désormais aussi solide que celui de John et Elisabeth.

La nouvelle imprégnait dans l’esprit de tous, la lieutenant commença à se dandiner sur ses pieds arrachant un éclat de rire à Carson.
- Je crois que Laura n’en peut plus de cette attente !
- Pourquoi ? demanda John
- Est ce que je peux prendre un des bébés dans mes bras, s’il vous plait ?
- Oups, pardon ! Bien sûr…mais avant ça, vous aimeriez peut-être savoir qui nous avons choisi comme parrains et marraines…
- Oh ça oui ! répondit Laura, toute excitée.

Elisabeth lança un coup d’œil à John qui lui intima de se lancer. Elle prit son inspiration pour commencer, mais s’arrêta, se mordant la lèvre. Elle avait autre chose en tête avant de désigner les parrains et marraines. Un pensée qui flottait dans son esprit depuis des mois, depuis que chacun avait pris conscience qu’ils formaient un famille. Et il lui semblait que le moment était idéal pour en parler.

- Liz ? Tu y vas ? demanda John, ne comprenant pas son silence.
- Oui…deux minutes. Juste avant, j’aimerai vous proposer une chose. Ça fait des années que nous sommes sur Atlantis…on est plus que des amis, tout du moins c’est ce que je ressens. Certains d’entre vous, normalement s’ils acceptent, ajouta-t-elle souriante, vont être les parrains et marraines de nos enfants…Enfin je pensais qu’il serait peut-être temps qu’on passe au tutoiement, non ?

(1) Flygirl...j'aurais pu mettre mes quelques lignes sur toi là parce que c'est la même excuse (problème avec des militaires) ...mais bon tant pis... au moins, on sait que tu retiens beaucoup son attention ^^
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptySam 7 Avr 2007 - 8:34

Les atlantes furent surpris par cette subite requête. Ils ne s’attendaient pas vraiment à cela. L’étonnement passé, des moues dubitatives et des sourires se formèrent, alors que des regards en coin et autres haussements de sourcils s’échangèrent silencieusement….reflétant l’exclamation qui se dessinait en chacun d’eux : « Et pourquoi pas ? » . Surtout, qu’ils y avaient tous pensé au moins une fois, un jour ou l’autre.

Pourtant, alors même que l’idée semblait plaire, plus personne ne pipa mot attendant lequel d’entre eux réagirait le premier et tenterait ainsi de supprimer la barrière du vouvoiement.
Finalement, ce fut Laura qui s’exclama de son enthousiasme permanent.

- J’avoue que ça m’a traversé l’esprit un bon nombre de fois. Je trouve que tu as eu une excellente idée Elisabeth!
- Non ! la contredit Rodney.
- Pourquoi ?
- Le « tu » est trop familier ! Je suis Rodney McKay, on me doit le respect et donc le vouvoiement ! Vous imaginez, si John me tutoyait, j’aurais l’impression qu’il s’adresse à un simple copain, et je ne suis pas simple, je suis astrophysicien de renom alors il en est hors de question !
- Tu survivras Rodney, je te le promets ! rit John, qui avait imméditement adhérer à l'idée de sa femme.

Elisabeth était soulagée. Elle se méfiait des réactions de Rodney, parce que même s’il parlait souvent au second degré (et c'était le cas cette fois-ci encore), son « non » catégorique l’avait effrayé.
Cela dit, son idée semblait mettre mal à l’aise certaines personnes ; notamment Radek, qui se passa la main dans le cou dans une moue gêné.

- J’ai déjà eu du mal à vous appelez par votre prénom, Elisabeth. Je ne sais pas si j’arriverais à vous tutoyer.
- Je suis du même avis, intervint Lucie. Surtout que vous êtes la dirigeante d’Atlantis et que je vous connais moins que les autres ici.
- Je ne veux pas vous forcer, et si vous souhaitez conserver pour l’instant le vouvoiement, ça ne me dérange pas. Mais vous n’avez pas avoir d’embarras ou quoi que ce soit. Si je vous le demande c’est parce que je le veux bien. En plus, pour être honnête, je me vois mal tutoyer Rodney et pas vous Lucie.
- Je sais...mais je ne vous garantie rien.
- En ce qui me concerne, je veux bien essayer, tenta Teyla. Mais ça risque de me faire bizarre. Lucie a raison, vous, enfin tu es la leader…
- Oui, c’est vrai…j’espérais seulement que je n’étais pas que ça pour vous.
- Bien sûr que non !

Ronon se permit d’entrer à son tour dans la conversation.
- Comprenez nous Elisabeth. Même si nous sommes amis, c’est plus délicat pour certains. Teyla et moi étions vos hôtes à une époque pas si lointaine. Le vouvoiement est également une façon pour nous de vous montrer la reconnaissance et le respect que l'on a pour vous ou pour John.
- ça fait suffisamment longtemps que vous nous le montrez tous les deux, le rassura John. Vous nous devez rien. Alors n'hésite pas Ronon et toi non plus Teyla !
- En plus, le tutoiement n’exclue pas le respect, précisa Carson. C’est juste une façon d’être plus proche les uns des autres. Et honnêtement, je trouve que ce « vous » avait de moins en moins sa place.

Elisabeth le remercia d’un hochement d’un tête avant que Laura ne reprenne la parole.
- Vous savez, je pourrais dans ce cas avoir le même problème avec John. Nous sommes militaires et il est mon supérieur. Je respecte son grade et ses ordres en cas de mission commune entre SGA 1 et SGA 2 mais, aujourd’hui, il est avant tout un ami. Pourtant j’arrive à concilier les deux et je suis sûre que je pourrais toujours le faire même en l’absence de vouvoiement. Si tu es d’accord, mon Colonel ?

Elle fit le salut militaire avant d’éclater de rire ! John rit à son tour devant l’expression de son visage. Elle était incorrigible ! Bien sûr qu’il était d’accord, John n’avait jamais été très à cheval sur le protocole militaire, il ne risquait pas de commencer aujourd’hui.
- Je n’ai déjà plus aucune autorité sur vous lieutenant alors je crois que de toute façon que je te tutoie ou non, il n’y aura aucune différence.
- Très bien. Alors Radek et Lucie faites un effort ! Je veux bien que ça pose des problèmes avec Elisabeth, mais Radek à partir de maintenant, je ne veux plus que tu me vouvoies ! Le mot fatifique a été lancé !

Elle sourit puis se tourna vers le runner.
- Ronon…hé bien, vous êtes plus baraqué que moi alors faites comme bon vous semble ! Et Teyla, j’aimerai beaucoup de tutoyer alors s’il te plait, facilite moi la tâche. Ne te formalise pas pour Rodney non plus, si tu as un souci avec lui tu m'appelles !
- Hé ! s'indigna-t-il
- Je te promets d’y arriver, dit-elle en réprimant son envie d'éclater de rire.
- C’est parfait alors. Pour tout le monde passage au tutoiement ! Qu’on puisse enfin arriver aux parrains marraines !
- Mais tu es toute excitée ma parole ! s’épouvanta Rodney. Et d’abord, qui te dit qu’il t’ont choisi ?
- Mon instinct ! Ils ont bien choisi ton prénom pour leur fille alors si je ne suis même pas marraine…c’est le monde à l’envers !
- Bon, vous pouvez vous taire tous les deux, s’énerva amicalement Ronon. Sinon on ne saura jamais.

Ils baissèrent la tête sans se départir de leur sourire enfantin. Un sacré phénomène ces deux là, et le tutoiement n’arrangerai rien !

Meredith commença à s’agiter dans les bras de son père ; les voix fortes et les éclats de rire, l’ayant tiré abruptement de son sommeil. Elle se mit à pleurer doucement pour manifester son mécontentement face à un traitement aussi injuste.

- Voilà, si on peut même plus parler ! râla Rodney. Moi qui souhaitais au début que vous ayez une fille, elle semble pire que son frère !
- Chut…Ne l’écoute dont pas, murmura John, en l’embrassant tendrement.

Faisant fit des remarques de Rodney, la petite puce écouta la voix de son père et se calma d’elle même, se roulant un peu plus contre son torse pour profiter de cette douce chaleur paternelle. Ronon sourit devant cette image et s’adressa à John.

- Par contre, Alex est bien comme vous…comme toi, pardon, un vrai petit loire. Rien ne l’empêchera de continuer sa nuit.
- Mes bras sont peut-être plus confortables que les siens, le taquina Elisabeth.
- N’importe quoi ! Hein Meredith ? Tu es très bien avec moi. Ils sont jaloux c’est tout.

Elisabeth lui fit un clin d’œil tout en remettant une de ses mèches derrière son oreille. Balayant du regard ses auditeurs, elle jugea qu’il était temps d’entrer dans le vif du sujet.

- Bon…Sachez tout d’abord qu’on a eu beaucoup de mal et pour être honnête, on vient juste de finir notre choix ! Au vue des récents évènements, John et moi avons estimé qu’il ne pourrait pas y avoir de meilleur parrain possible pour Meredith que celui qui lui a sauvé la vie…

Les têtes convergèrent instinctivement vers Carson afin d’observer sa réaction.
- Est ce que vous acceptez ? demanda Elisabeth, timidement.

La jeune maman se perdit dans ses yeux bleus, et sut immédiatement que sa réponse serait positive. Le sourire qui illuminait le visage de l’écossais était sans équivoque. Carson en avait rêvé dès qu’il avait posé ses prunelles sur cette ravissante petite fille. Au moment où il l’avait supplié de sa battre, il avait senti un lien particulier se former entre eux. Comme ci son cœur avait battu différemment quand les poumons de Meredith s’étaient à nouveau remplis d’air. Carson était médecin, il était sensible aux sentiments et aux douleurs des autres, et les nourrissons et les enfants éveillaient encore plus en lui cette tendresse innée. Meredith en était l’exemple parfait. Bien qu’Alexander soit né en premier et qu’il l’aimait également, il y avait une chose en plus qui les liait…quelque chose d’inexplicable. Tout ce qu’il savait aujourd’hui c’est qu’il n’aurait pas supporté qu’une autre personne endosse ce rôle.

- Bien sûr Elisabeth, sans aucun doute. Merci beaucoup d’avoir pensé à moi, ça représente énormément.
- C’est ce que je crois comprendre... Merci d’avoir dit oui.
- Tiens Carson, prend là un peu, proposa John.

Le médecin s’approcha et récupéra sa filleul dans ses bras sous le regard attentif de Laura.
- Hey coucou ma belle…Tu vas voir, on va former un super duo tous les deux…

Il avança ses lèvres vers le bout de son nez pour lui délivrer un bisou alors que John annonçait qui allait être la marraine.

- Pour vous accompagner, on a choisi Teyla…
- Moi ?
- Oui, je n’en connais q’une ! plaisanta-t-il.

L’athosienne sourit, les lèvres pincées. Etre marraine allait être tout nouveau pour elle puisqu’une telle qualification n’existait pas chez son peuple. Lors d’une naissance, chacun des membres du foyer familial, que ce soit l’oncle ou la grand-mère, avait sa place et participait à la vie de l’enfant. En cas de décès des parents, comme cela arriver malheureusement trop souvent à cause des sélections, tous les membres d’un même clan s’occupait ensemble de l’éducation de l’orphelin.
Devenir marraine signifiait avoir une place prépondérante dans la vie de la jeune Sheppard et elle espérait être la hauteur de la confiance que John et Elisabeth lui donnait. Que Meredith devienne sa filleul était un évènement loin d’être anodin qui l’angoissait autant qu’elle la rendait heureuse.

- C’est un honneur, vraiment. J’accepte volontiers. J’espère juste que ça ira…surtout que je vois pas encore trop ce que je dois faire…
- Rien de spécial. Tu seras Teyla, sa marraine, à l’écoute quand elle aura besoin de se confier et qu’elle n'osera pas nous parler…vous partagerez des anectodes et des secrets…Il te suffira d’être toi même c’est tout. C’est un peu comme une tante, mais à un degré plus avancé, lui expliqua Elisabeth
- Et il n’y a rien de meilleur pour commencer que de prendre sa filleul dans ses bras.

Carson lui tendit donc le nourrison qui ouvrit ses yeux devant tant de changements. Décidément, ses grandes personnes avaient décidé de ne pas la laisser dormir en paix. Bien qu’elle râla légèrement, elle ne formalisa pas plus, intriguée par sa nouvelle porteuse au teint mate et aux cheveux particulièrement longs. Meredith profita justement de cette nouvelle proximité et tira sur une mèche.
Teyla lui agrippa aussitôt sa petite main et lui fit ouvrir les doigts pour qu’elle lâche prise.

- Non, ma jolie, ça fait mal…sourit-elle tout de même.

Mais Meredith s’en moquait bien, c’était amusant ! D’ailleurs ses pieds gigotant en témoignait, tout comme l’immense sourire qui ornait son visage alors qu’elle laissait échapper des gazouillements. Ils l’avaient bien réveillé, à eux d’assumer les conséquences désormais. Elle réitérait ses gestes à chaque fois que Teyla se dégageait et ce, jusqu’à ce que Ronon intervienne pour attraper les cheveux de sa compagne et les placer le long de son dos.
- Je ne suis pas sûre qu’elle apprécie, s’amusa Lucie.

En effet, dès que les mèches brunes disparurent de son champ de vision, Meredith se mit à pleurer bruyamment.
- Tu avais raison, confirma Teyla. Chut, c’est fini, dit-elle en la berçant.
- Elle a du caractère dites moi ! remarque Radek.
- C’est pas ma fille pour rien !

Voyant qu'elle ne se calmait pas, John se leva et alla chercher un doudou dans le sac que Carson lui avait également apporté. Un lapin particulièrement agréable au toucher qui attira aussitôt l’attention de sa petite puce faisant ainsi cesser ses cris de frustration.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyLun 9 Avr 2007 - 16:20

Voyant qu'elle ne se calmait pas, John se leva et alla chercher un doudou dans le sac que Carson lui avait également apporté. Un lapin particulièrement agréable au toucher qui attira aussitôt l’attention de sa petite puce faisant ainsi cesser ses cris de frustration.

Réalisant que son amie était au bord de l’explosion cardiaque, Elisabeth décida d’intervenir.
- Laura ? Approche s’il te plait…

La lieutenant n’hésita pas et se planta devant le lit de la jeune maman qui put alors lui tendre Alexander. Souriant sans retenue, Laura l’accepta sans rien dire pour le caler contre elle.
- Je pense que je n’ai pas besoin de te poser la question…s’amusa Liz.
- Non, en effet ! Merci !

Le petit ange dormait toujours paisiblement, insensible à l’environnement extérieur. La lieutenant attrapa sa petite main pour caresser avec douceur sa paume.
- Salut bonhomme…moi c’est Laura, ta marraine, et ce rien qu’à toi ! Nous aussi on va bien s'amuser ensemble, tu verras !
- Tu es sûr de ta décision ? insista John. Je sais que c’est très dur pour toi d’accepter, alors surtout ne te sens pas forcer, on trouvera une autre personne sinon, plaisanta-t-il.
- Hors de question ! s’exclama-t-elle en lui faisant gentiment les gros yeux
- D’accord, j’ai rien dit ! Par contre… j’ai peur que ce soit plus délicat pour le parrain…

Les deux leaders portèrent leur attention sur l’élu…un canadien aux yeux bleus… Aucune surprise ne se lisait sur les traits des autres membres du groupe, même si Laura se croyait à nouveau maudite.
Pourquoi fallait-il toujours qu’ils se retrouvent ensemble pour ce genre de mission ? Déjà au mariage, ils étaient présents en tant que témoins ; aujourd’hui ils allaient devoir à nouveau endosser un même rôle auprès d’Alexander. Cette situation promettait de bons moments de dispute. Elle en trépignait déjà d’impatience !… En espérant que Rodney accepte...
Le choix des jeunes parents était logique, prévisible même. Pourtant, le scientifique semblait étonné et…embêté…

- Rodney ? demanda Elisabeth. Tu veux bien ?
- Votre fille se prénomme déjà Meredith…je croyais que ce serait mon unique contribution à cette double naissance…
- Ce n’est pas parce qu’on a choisi Meredith comme prénom qu’on allait t’évincer de la liste des parrains, intervint John. Cela dit, on ne veut pas t’obliger, c’est à toi seul de décider mais….

John laissa sa phrase à suspend. Il espérait de tout cœur que Rodney accepterait. Il ne souhaitait personne d’autre bien que Ronon ou Evan aurait très bien pu faire face à la situation. D’ailleurs, les deux hommes pourraient prendre la relève en cas de refus de Mckay ou assumer ce rôle en cas de Sheppard numéro trois…
Seulement, pour Alexander, John voulait que ce soit ce canadien râleur, à l’ego fort démesuré et au caractère unique qui en soit le parrain. Allez savoir pourquoi…
Quoiqu’il en soit, John respecterait son choix, malgré le fait qu’une réponse négative ne l’enchanterait guère.

Lucie donna un coup de coude à son compagnon alors que sa réponse se fait attendre.
- Rodney ?
- Oui…
- Tu sais que tout le monde est suspendu à tes lèvres !
- Il faudrait peut-être pas exagèrer !

Rodney se passa la main dans les cheveux et inspira fortement.
- Vous me proposez le mini Sheppard en plus…pratiquement toi John, en d’autre terme…il va me rendre dingue…je ne pense pas être le plus apte pour ce rôle…

Croyant à un refus, les nouveaux parents baissèrent la tête, déçus. Ils auraient dû s’y attendre.
Mais Rodney n’avait pas fini. Après de derniers secondes de réflexions et un murmure personnel où certains crurent entendre un « je vais le regretter », il reprit d’une voix haute et ferme.
- Je vous préviens, je lui fixerai des limites ! Je ne risque pas d’être le parrain Rodney tout beau tout gentil…quoi que tout beau reste l’entière vérité ! Mais je refuse qu’il traîne dans mon laboratoire ou dans mes pattes à me harceler de questions !

Alors que John allait répliquer, son sourire retrouvé, Rodney tendit un doigt accusateur vers son ami.
- Et j’interdis à ses parents de me l’amener le dimanche matin à 8heures pour une promenade en amoureux ! Ils sont à vous, vous les avez voulu, vous assumez !

Des yeux levés au ciel, des soupirs et des gloussements de rire accueillirent cette interdiction.
- Dois-je prendre ça pour un oui ?
- A ton avis, Monsieur le Colonel !
- Merci Rodney !

Un faible sourire en coin éclaira le visage de l’astrophysicien, tandis que Lucie se colla à lui pour poser ses lèvres sur sa joue. Pour la jeune doctoresse, son acquiescement était aussi un espoir pour leur avenir à tous les deux…
Sur le lit, Elisabeth glissa sa main dans celle de John. Leurs amis avaient accepté leur requête et le couple en était soulagé et ravi. Leurs consentement représentait beaucoup à leurs yeux. Si jamais ils leur arrivaient malheur, ce serait ces quatre personnes qui veilleraient sur les enfants. John et Elisabeth les avaient choisi parce qu’ils avaient totalement confiance. Leur fille et leur fils, la prunelle de leurs yeux, seraient en sécurité avec eux. Bien que chacun de leur ami ait ses principes et son caractère, ils sauraient leur délivrer tout leur amour en cas de nécessité, même si tous espérait ne jamais avoir à connaître cette éventualité.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyMer 11 Avr 2007 - 15:38

Suite à son acceptation, Lucie se tourna vers son compagnon, une idée derrière la tête.
- Il ne te reste plus qu’à prendre Alexander dans tes bras…
- Tu plaisantes ?
- Absolument pas ! C’est un rituel obligé. Tu as accepté d’être son parrain alors comme tu le dis si bien à John et Elisabeth, il faut assumer maintenant. Alors cesse de bougonner !
- Je ne bougonne pas !
- Si !
- Non !
- Si ! Allez, prend le donc, ça ne va pas te tuer.
- Je savais qu’on allait devoir en arriver à cette extrémité, soupira-t-il tragiquement. Et puis d'abord, tu n’as qu’à le prendre avec toi si t'as tellement envie qu'il change de porteur!
- D’accord, je le prends un peu mais tu le récupéras ensuite !

Alexander passa alors de Laura à Lucie. Lors du transfert, un bâillement étira sa fine bouche, mais ses paupières restèrent closes. Lucie caressa tendrement ses joues rosées et douces. Elle était à son tour conquise par ce petit garçon ; de toute façon, il était impossible ne pas succomber à son charme.

Rodney dévisagea sa compagne qui tenait le nourrisson depuis quelques minutes déjà. Elle s’en sortait divinement bien, à croire que les femmes avaient réellement un don inné. Les mimiques qu’elle faisait à l’encontre du bébé endormi la rendait terriblement belle à ses yeux. Il aurait été incapable de dire pourquoi, il y avait juste quelque chose de différent sur son visage, une tendresse particulière qui plaisait particulièrement au canadien.
Sentant son regard posé sur elle, Lucie le questionna :
- Quoi ?
- Rien, répondit-il rapidement.
- Allez, c’est ton tour.
- Faut toujours que tu insistes !
- Oui, et puis regarde même Ronon porte Meredith, tu peux bien faire un effort maintenant que tu es son parrain.

Effectivement, la fille Sheppard avait basculé dans une nouvelle paire de bras, puissante et protectrice. Il fallait bien avouer que le runner se débrouillait comme un chef. A croire que beaucoup de douceur se cachait derrière son apparence bourrue et massive.

De son côté, scrutant les réactions de son ami du Nord, Carson ne put s’empêcher de le taquiner
- Je te promets qu’Alexander ne te mordra pas, plaisanta-t-il
- Hein, très amusant. Tu passes trop de temps avec Sheppard, c’est moi qui te le dit !

Malgré tout, Rodney finit par prendre son filleul dans ses bras…enfin plus ou moins ! N’ayant pas fait attention aux précieux commentaires de ses amis, le scientifique avait attrapé Alexander par les aisselles, autrement dit une très mauvaise idée. Heureusement que Lucie avait prévu le coup en continuant à soutenir la tête du nourrisson. Nerveux à cause de cette inhabituelle proximité, Rodney connut des difficultés pour positionner le bébé d’une façon adéquate afin que ce dernier se sente bien. Déjà mal à l’aise, les voix de ses amis qui se mirent à nouveau à raisonner à ses oreilles, n’arrangèrent rien.
- « Non, pas comme ci »
- « Tenez lui la tête »
- « Attention à sa main ».

Jusqu’ à ce que celle de Radek le fasse sortit de ses gonds. A croire qu’il le prenait vraiment pour un débile. Certes, il n’était pas doué, mais quand même !
- Donnez lui un E2PZ il pourra le tenir, mais un bébé ce n’est pas dans ses capacités.
- Faites donc le malin ! Essayez donc, vous verrez comme c’est facile !

Finalement, après l’avoir ballotté dans tous les sens, Rodney réussit à le remettre en position allongée, son bras servant d’accoudoir au nourrisson. Il sourit discrètement à son filleul. Sa petitesse lui sauta particulièrement aux yeux au moment où la main du canadien se positionna à côté de celle du nouveau né. Cette dernière était au moins quatre fois plus fine que la sienne. Il avait l’impression qu’au moindre coût, elle risquait de se briser.
- Tu vois, tu as réussi, lui souffla Lucie.

Se tournant vers elle, son compagnon acquiesça, désormais plus serein.
- Tu en as douté ?
- Peut-être !
- Hey !
- Tu l’as mérité…sourit-elle espiègle. Tu vois Alex, c’est ton parrain, Rodney McKay. Je suis sûre que tu l’aimerai autant que je l’aime.

La remerciant d’un regard pour ses paroles, Rodney finit pourtant par perdre sa sérénité. En effet, la tenue inconfortable qu’Alex avait gardé à cause de son parrain, avait eu raison de son lourd sommeil. Les faibles protestations, qui s’étaient échappés de ses lèvres et que Rodney avait cru passagères, s’intensifièrent lorsque ses paupières s’ouvrirent.
Ses bras et ses pieds remuèrent alors énergiquement et de façon désordonnés.
La confiance, que Rodney avait ressenti un bref instant, disparut aussi sec quand il réalisa qu’il avait de plus en plus de mal à le tenir. Il était effrayé par la perspective de le faire tomber. Comment se faisait-il qu’une si petite chose puisse s'agiter autant ?!

- Il bouge !
- C'est normal, tu l’as tiré de son sommeil, dit Elisabeth.
- Je fais quoi maintenant !
- Calme toi, il doit ressentir ta nervosité...

Se mettant à pleurer, Alexander gesticula encore plus faisant douter le canadien de la stabilité de ses bras. Réellement mal à l’aise, Rodney capitula.
- Ecoutez je le sens pas, reprenez le…
- Très bien, s’approcha John, réprimant un sourire. Donne le moi.

Attrapant son fils correctement, il entreprit un balancement régulier pour qu’il se calme, alors que Meredith retrouvait à son tour la chaleur de sa mère grâce à Ronon.
- Je vous la rends.
- Merci.
- Je pense qu’il y a eut beaucoup d’agitation pour ce soir. Ils ont besoin de calme et vous deux également, réalisa Carson. On va vous laisser.
- D’accord, acquiesça Elisabeth, qui n’était pas contre cette proposition.

Maintenant que les présentations avaient été faites, elle rêvait d’intimité mais surtout d’une douche et d'une bonne nuit de sommeil.
Surtout qu'il ne fallait pas oublier que la nuit s'était installée depuis au moins trois heures, et qu'ils commençaient à se faire tard. Si Elisabeth et John souhaitaient que leurs enfants ne confondent pas le jour et la nuit, il fallait mieux prendre de bonnes habitudes dès maintenant.
Les bonnes nuits fusèrent alors, précédant ainsi le départ de l’infirmerie des principaux membres d’Atlantis. S’assurant consciencieusement que ses trois patients ne manquaient de rien, le Docteur Beckett les laissa à son tour, non sans avoir déposé un ultime baiser sur le front de sa filleule…
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyVen 13 Avr 2007 - 18:28

Lucie pénétra dans les quartiers qu’elle partageait avec Rodney, laissant à son compagnon le loisir de verrouiller leur porte pendant qu’elle gagnait la salle de bains. Quant au scientifique, il s’empressa d’abolir les derniers mètres qui le séparait de son lit pour pouvoir se laisser tomber d’épuisement sur la couette. Dans un ultime effort, il atteignit son oreille et ferma les yeux, restant de longues minutes dans cette position, son esprit en ébullition.
- Quelle journée ! soupira-t-il
- A qui le dis tu, confirma Lucie qui venait de le rejoindre, vêtue de sa tenue de nuit.

La jeune femme s’allongea à ses côtés, se collant contre son corps.
- Une très belle journée pourtant.
- Oui mais je suis exténué ! Encore plus qu’Elisabeth !
- Sans aucun doute, j’avais oublié que tu avais donné naissance à des jumeaux, dit-elle sur le ton de l’ironie.
- Presque ! Je les ai quand même aidé à venir au monde dans une belle infirmerie ! Toute cette tension, ce stress pour chercher à la sortir de sa prison m’a vidé de mes forces.
- Parce que tu crois que rester enfermée pendant des heures dans un transporteur alors que tu es sur le point d’accoucher, ce n’est pas de la tension ?
- Si…d’accord…mais je suis un tout petit moins fatigué qu’Elisabeth alors, bougonna-t-il faussement.

Lucie laissa échapper un éclat de rire. Son homme était incorrigible. A son tour, elle laissa vagabonder son esprit qui se fixa finalement sur une belle image : la rencontre entre un filleul et son parrain
- Tu sais, je suis fière de toi. C'est bien que tu ait accepté pour Alexander.

Rodney se tourna légèrement pour apercevoir Lucie dont les yeux reflétaient tout l’amour qu’elle lui portait.
- Je crois aussi…avoua-t-il. Je l’aime bien malgré tout ce petit bout de chou…

Voyant que Lucie allait répliquer, il lui posa un doigt sur les lèvres.

- Ne dis rien… Fais comme ci tu n’avais rien entendu, je ne veux surtout pas que tu le répètes aux autres !
- Rodney, tout le monde sait que tu les aimes, même moi ! C’est simplement surprenant que tu l’avoues. Pourquoi tu ne le dis pas ? Il n’y a rien de mal à aimer les enfants, au contraire.
- Parce que c’est comme ça et je n’aime pas les enfants ! Seulement c’est vrai que ces deux là ont réussi à m’attendrir…un peu, précisa-t-il rapidement. Pourtant ils sont nés depuis à peine quelques heures…c’est effrayant ! J’ai été contaminé ! Mais je suis serein, ça ne durera pas !
- Si tu le dis…sourit-elle.
- J’espère seulement que je m’en sortirai pas trop mal…murmura-t-il la mine plus grave.
- Bien sûr que oui ! Tu n’as pas à douter Rodney ! Tu es un homme formidable, tu feras un très bon parrain !

Rodney sourit faiblement, touché que Lucie lui accorde autant de confiance. Il s’approcha de sa tendre compagne et déposa un baiser furtif sur ses lèvres pendant que sa main s’abandonnait sur sa hanche.
Pourtant, il avait raison de douter de lui car dans ce domaine, il avait prouvé qu’il était vraiment incompétent. Il était effrayé par la perspective qu’il pourrait commettre à nouveau les mêmes erreurs. Le rôle qu’il avait accepté d'endosser n’était en effet pas inconnu pour lui. Enfin pas totalement.... Il espérait juste que cette fois ci tout serait différent. Il décida de se confier pour expliquer à sa douce pourquoi il était aussi peu sûr de lui.

- Je ne te l’ai jamais dit je crois…Je suis déjà parrain…
- Vraiment ? demanda-t-elle surprise.
- Oui….de la fille de ma sœur…Enfin en théorie je suis parrain, pour la pratique c'est autre chose...
- Comment ça ?
- Je n’ai jamais été là pour ma filleule, elle ne me connaît pas, je ne la connais pas…Sur Terre, je ne la voyais que rarement…Je n’ai même pas assisté à tous ses anniversaires, trop occupé dans des études ou des expériences. Et pour être honnête, je n’aimais pas y aller, être obligé de jouer avec elle m’horripilait. Ce n’est pas mon truc de retomber en enfance, d’autant plus que je n’ai jamais aimé cette période de ma vie. Puis j’ai fini par partir sur Atlantis et le gouffre n’a cessé de s’ouvrir… Un bien piètre parrain, n’est ce pas ? dit-il amèrement
- Oh Rodney…dit-elle en glissant sa main dans la sienne. Ici c’est différent. Tu seras là au quotidien. Tu lieras des liens avec Alex. Il suffit juste que tu ne le repousses pas…
- Je sais…surtout que je crois que j’ai changé. Je regrette d’avoir agi comme ça avec Madison, je ne veux pas me comporter pareil avec le mini Sheppard…
- C’est pour ça que tu as hésité à dire oui au début ?

Il acquiesça de la tête.
- Tu t’en sortiras comme un chef. Je serais là en plus pour veiller au grain et…pour t’apprendre à le tenir dans tes bras comme un bébé et non comme un sac de patate !
- Tu te moques de moi en plus ? dit-il outré.
- Je n’oserai pas ! s’amusa-t-elle

Rodney leva les yeux au plafond pour montrer son exaspération.
- En tout cas, reprit Lucie, tout n’est pas perdu avec Madison. La prochaine fois qu’on ira sur Terre, on ira la voir si tu veux. Tu peux encore apprendre à la connaître, il n’est pas trop tard. En plus, ça me permettra de rencontrer ta sœur…glissa-t-elle doucement.
- Tu veux connaître Jeannie ?
- Oui j’aimerai beaucoup, tout comme je voudrais que tu connaisses ma famille.
- Attends tu veux me présenter à tes parents et à tes frères ? Tu te sens pas bien ? Qu’est ce que j’ai fait de mal ?
- Merci, ça fait plaisir ! répondit-elle légèrement vexée.
- Non mon amour, c’est pas ce que je voulais dire ! C’est juste que…
- Que quoi ? Pourquoi tu réagis de cette manière ? Tu as honte de moi ou quoi ?

La main de Rodney quitta la hanche de Lucie pour remonter le long de son bras et atteindre sa joue. Il la caressa doucement avec sa pouce.
- Je n’aurais jamais honte de toi ! C’est juste que les frères sont en général protecteur…imagine qu’ils me détestent, qu’ils trouvent que je ne suis pas assez bien pour toi…j’ai peur que tu t’éloignes.
- Rodney, ma famille ne me dicte pas ma vie. J’ai fait le choix d’être avec toi. Et ils ne te détesteront pas ! Je veux seulement que tu fasses encore plus partie de ma vie. C’est fou, j’ai l’impression qu’à chaque fois que je parle de nous tu prends la fuite. Tu as déjà éludé la question sur les enfants tout à l’heure à l’infirmerie…
- Lucie…
- Non, je ne veux pas reprendre ce sujet avec toi, on est pas encore prêt, sur ce point je suis de ton côté, bien qu’en discuter n’avait jamais fait de mal personne…Mais là, je te demande juste qu'on puisse rencontrer nos familles respectives, est ce que c’est trop te demander que de dire oui ?
- Non…je veux bien. Je ne voulais pas précipiter les choses.
- Moi non plus, je veux juste nous faire avancer, c’est tout…Je t’aime et c’est aussi ma façon de te le montrer en te présentant !
- D’accord ! Je serai ravie de ton faire connaître Jeannie et sa petite famille.
- C’est vrai ?
- Vrai de vrai, sourit-il. Je t’aime aussi ma Lucie.

Rodney se pencha vers elle afin que leur lèvres se touchent. Il embrassa chaque parcelle de sa bouche avec une infinie douceur que Lucie n’avait pas encore connu. Le scientifique ne voulait pas être passionné ce soir, simplement aimant pour lui faire prendre conscience à quel point elle avait ravie son cœur. Pourtant la jeune femme avait envie de plus, sa langue glissant déjà contre les lèvres de Rodney dans l’espoir de franchir cette barrière. Le scientifique tient bon appréciant cette caresse humide jusqu’à ce qu’un faible gémissement de désespoir de sa compagne lui fasse rendre les armes et entrouvrir les lèvres...
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyDim 15 Avr 2007 - 14:42

Dans des logements situés plus à l’Est, deux autres atlantes étaient allongés sous leur couette dont la parure bicolore, teintée de jaune et de bleu, s’accordait parfaitement avec l’ambiance de la cité et les yeux d’un médecin chef. Le couple était toujours éveillé malgré la fatigue de Carson dont témoignait ses bâillements réguliers. Réaliser un accouchement n’était pas une mince affaire et de nombreuses années s’étaient écoulées depuis la dernière fois où il avait pris en charge une telle intervention. A cela, les complications qui s’étaient ajoutées avec la naissance de Meredith, il se sentait vider de ses forces.
Malheureusement pour lui qui n’aspirait qu’au calme et à une bonne nuit de repos, sa chère compagne était plutôt en forme et ne cessait de parler. En plus, Laura avait entamé un petit duel verbal voulant prouver à son homme qu’Alexander était le filleul idéal. Carson avait alors pris la défense de ce qui serait désormais sa protégée. Mais la ténacité de Laura lui avait fait capituler après un échange interminable de « non » et de « si », et ce malgré tout l’amour qu’il éprouvait pour Meredith.
D’ailleurs, Laura semblait avoir été satisfaite de sa victoire puisqu’elle n’avait plus ouvert la bouche depuis un certain laps de temps. Alors que le médecin sombrait progressivement dans ses rêves, la douce voix de la lieutenant refit surface. Douce, certes, mais incroyablement énervante en cette heure tardive. La frustration de Carson céda pourtant la place à la curiosité suite à l’interrogation de la lieutenant.

- Je me demande qui seront les prochains ?
- Les prochains parents, tu veux dire ?
- Oui, nous ne sommes plus les seuls couples sur Atlantis, qui osera franchir le pas ?!
- Nous…proposa doucement Carson, en captant son regard.
- Toi et moi ? s’étonna Laura.
- Oui, en général qu’en je parle de nous, ça signifie tous les deux, la taquina-t-il.

La jeune femme plissa les yeux, révélant son mécontent face à cette gentille moquerie alors que Carson affichait une mine amusée.
- Pardon, sourit-il. Alors ?
- Au moins tu as le mérite d’être clair.
- Ça fait longtemps qu’on en a pas reparlé…
- C’est vrai…mais tu sais ma réponse n’a pas changé depuis la dernière fois…
- La mienne non plus, admit-il alors que sa main se perdait dans la chevelure rousse de sa compagne.

Laura lui sourit tendrement. C’est vrai que l’arrivée des jumeaux étaient les prémices d’une nouvelle ère. Jusque là, la mission Atlantis était avant tout un projet professionnel. Cependant aujourd’hui, une vie familiale n’était plus à exclure. La vie suivait son cours dans la galaxie de Pégase et réclamait ses droits après toutes ses victimes. Il était donc certain que les petits Sheppard connaîtraient bientôt des compagnons de jeux autres qu’athosiens. Le tout était de savoir qui saurait les heureux élus.
Seulement, bien que Laura aspirait à être mère, elle préférait laisser la première relève à un autre couple.

- Tu veux attendre ? lui demanda son compagnon, comme-ci il lisait dans ses pensées.
- J’en ai toujours envie Carson. Ce n’est pas que je ne me sente pas prête, parce que je crois qu’on ne l’est jamais vraiment…j’ai juste peur par rapport à ma situation. Je suis une femme militaire, je ne sais pas vraiment comment réagirait ma hiérarchie. Ma grossesse m'empêchera d'exercer mon métier, ils risqueraient de penser que je n’ai plus ma place sur Atlantis…
- Il n’y a eu aucun problème pour John et Elisabeth…
- Oui mais ils ont continué à travailler, même si Elisabeth a arrêté pendant les deux derniers mois. En plus, ils sont leaders, personne n’aurait pu les empêcher. Avec moi c’est différent, je ne suis pas scientifique, ni spécialiste des langues anciennes…. Quand je ne pourrais plus partir sur le terrain, je ne vois pas à quoi je pourrais être utile sur la cité.
- Elisabeth ne les laissera jamais t'évincer du programme, si tant est qu'ils en aient l'idée. Elle appuiera ta situation et je suis certain qu’on te trouvera un poste durant ta grossesse où tu pourras utiliser tes connaissances.
- Je l’espère...
- J’en suis sûr. Tu devrais lui en parler à l’occasion.
- Je le ferais…En plus de ça...Je me vois mal pour l’instant mettre ma carrière de côté. J'en envie de voir comment ça se passe avec Alexander et Meredith...pour m'habituer un peu. Parce qu'une fois qu'on a pris la décision, on ne peut plus revenir en arrière et j'aimerai encore profiter juste de toi et moi.
- Je sais, et rien ne presse. Aujourd’hui, demain, dans quatre mois, peu importe. Je sais juste que moi aussi je rêve d’avoir un enfant avec toi.. J’envie le bonheur que ressentent John et Elisabeth. Leurs enfants ont déjà conquis mon cœur…les siens ça doit être encore plus incroyable.
- Je crois qu’on ne peut qu’à peine réaliser...

Carson acquiesça rêveur, s’imaginant déjà avec son fils ou sa fille dans ses mêmes quartiers où pour l’instant ils n’étaient que deux.
- Le tout c’est que tu en veuilles.
- J’en veux !
- Alors tout ira bien. Et pour ton métier, ce ne serait que pour l’affaire de quelques mois, le temps de la grossesse et après, tu pourras reprendre ton activité. Quoique je parie qu’une fois que le bébé sera né, tu voudras plus le quitter.
- Peut-être, sourit-elle.

Laura s'approcha encore plus de lui déposant de petits baisers dans son cou pour remonter lentement jusqu’à ses lèvres.
- Après tout, je ne peux déjà plus me passer de toi, souffla-t-elle.
- Tu m’en vois ravi !

La jeune femme lui déposa un ultime baiser tandis que Carson fermait les yeux. La situation étant clarifiée, il allait pouvoir enfin céder à l'appel de la nuit...C’était sans compter sur Laura qui revint à la charge.

- Alors si nous sommes pas les premiers, tu penses à qui ?
- Sûrement pas Rodney…répondit-il vaguement.
- C’est sûr…j’espère juste qu’il changera, ajouta-t-elle troublée. Même si être parent n’est pas obligatoire, je sais que Lucie souhaite l’être. Si Rodney ne veut vraiment pas, j’ai peur qu’elle finisse par s’éloigner, et honnêtement je ne veux pas que ça arrive, ils vont tellement bien ensemble ! Tu ne trouve pas ?
- Si…
- Sinon, je pense à Teyla et Ronon…Ils ont peut-être mis du temps à se mettre ensemble, mais mon petit doigt me dit qu’ils vont vite rattraper leur retard !
- Hein, hein…
- C’est moi où j’ai l’impression que tu m’écoutes que d’une oreille ? s’offusqua-t-elle.
- Je voudrais juste dormir si tu n’y vois pas d’inconvénient…lui avoua-t-il clairement.
- Excuse moi te déranger !
- Moi aussi je t’aime…bonne nuit ma douce…

Carson se tourna sur son flan, dos à Laura, certain de l’effet produit. Effectivement, Laura afficha un grand sourire. Elle n'était certainement pas en colère ou vexée. Elle aimait cette relation, ces échanges contradictoires qu'elle entretrenait avec Carson. Elle était consciente qu'elle l'avait embêté une bonne partie de la nuit avec ses questions et ses reflexions et pourtant il avait fait preuve d'une grande tolérance, concluant même leur discussion par une touche d'amour. Son "je t'aime" valait bien une récompense surtout qu’il était presque une heure du matin. Désireuse de le laisser en paix, elle se pencha par dessus lui pour pouvoir l’embrasser avec tendresse sur la joue.
- Bonne nuit docteur…

Une fin sourire s’étira au coin de la bouche du médecin... Il avait au moins remporté cette victoire là…
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyMar 17 Avr 2007 - 14:15

Et voilà le 3ème couple, le Ronon/Teyla...

Plus tôt dans la soirée, les deux pégasiens avaient à leur tour atteint leur « chez soi », et plus précisément les quartiers de Teyla. Ronon les partageait avec elle depuis quelques semaines bien que personne ne s’en était rendu compte. Leur discrétion et leur habileté à se comporter de la même manière en public malgré leur relation avaient réussi à préserver leur secret, jusqu’à ce qu’ils se sentent prêt à tout avouer.
De plus, comme aucun de leurs amis n’avaient mis les pieds récemment dans ces lieux, le peu d’affaires que Ronon détenait et qui avaient donc trouver refuge chez la jeune chef d’Athos, n’avait pas éveillé les soupçons.

Malgré tout, l’ambiance restait typiquement athosienne. Des bougies fraîchement allumées éclairaient d’une douce lueur la pièce, aux côtés desquelles se trouvaient bien souvent des pots de terre cuite d'où se diffusaient diverses senteurs. Sur les meubles, trônaient des fabrications du peuple de Teyla ainsi que des maigres souvenirs que ses amis avaient emporté de leur terre natale, des objets entassés à la va vite dans un sac alors que les darts scannait la planète dans l’espoir de grossir leurs ruches.
C’était une atmosphère chaude et apaisante qui contrastait fortement avec le bleu froid et distant de la cité. Elle permettait à Teyla de ne pas oublier d’où elle venait et de retrouver la sérénité qu’elle appréciait tant, tout en laissant libre cours à d’autres facettes de sa personnalité.

Une fois à l’intérieur, Ronon s’était empressé d’étreindre la jeune femme afin de poser avec ferveur ses lèvres sur les siennes. Teyla fut à peine surprise, répondant immédiatement à son appel, habituée à son côté fougueux qu’elle aimait tant. Longtemps muré dans un silence dès qu’il s’agissait des sentiments, il avait fallu du temps à Ronon pour oublier des années de course et de lutte. Lorsqu’il avait pris conscience de la place qu’avait pris Teyla dans son cœur, la peur lui avait d’abord tenaillé les entrailles. Peur de ce qu’il ressentait, peur de la perdre, peur de lui avouer et d’essuyer un échec…Un refus de sa part l’aurait conduit à la folie. C’est pourquoi il avait patienté, passant du temps avec la jeune femme, et se rendant finalement compte, que les sentiments qu’il éprouvaient, trouvaient leur écho dans le cœur de Teyla. Cette dernière avait alors pris doucement les choses en main, sachant que ce guerrier serait celui qui partagerait à tout jamais sa vie. Maintenant qu’ils étaient ensemble, aucune barrière ne se dresserait plus jamais entre eux. Ils l’avaient décidé et il en serait ainsi.

Doucement, le baiser perdit de son intensité et les deux amoureux finirent par se séparer, la respiration étonnement rapide. Les yeux de Teyla questionnait silencieusement son interlocuteur, cherchant à savoir pourquoi elle avait eu droit à un tel baiser.

- Ma façon de fêter l’événement !
- Alors j’aime ta méthode…
- J’espère bien… sourit Ronon.

Il l’embrassa furtivement une dernière fois et s’avança vers leur lit où il se débarrassa de son t-shirt, dévoilant ainsi son torse musclé et halé. Devant ce spectacle, Teyla ne mit pas longtemps à le rejoindre et s'installa sur sa droite. Ronon se tourna vers elle.
- Alors te voilà marraine de la fille de John ! Je ne pense pas que tu imaginais ça le jour où tu l’as rencontré.
- Non, jamais. J’en suis fière, elle est adorable, ils le sont tous les deux d’ailleurs. Et toi, tu était incroyablement beau avec Meredith dans tes bras…je n’avais encore jamais vu une telle lueur dans tes yeux.
- Oui…Beaucoup de choses m’ont traversé l’esprit. Son frère et elle sont si innocents, ils viennent d’entrer dans un monde qui est loin d’être rose, surtout dans notre galaxie. Mais à voir le bonheur se lire sur les visages de John et Elisabeth…je crois qu’il ne faut pas hésiter…
- Que veux tu dire ?
- J’espère que très bientôt il y aura une nouvelle naissance…celle de notre enfant. C’était essentiellement à ça que je pensais tout à l’heure.

Ronon fixa l’athosienne intensément. Cette envie lui trottait déjà dans la tête lors de leurs premières soirées à deux. Il ne voulait plus qu’une chose, qu’elle se concrétise.
Quant à Teyla, elle était légérement sous le choc. Jusqu’à aujourd’hui, ils avaient toujours pris leur temps. Et voilà qu’au au bout de quatre mois de vie commune, Ronon lui avouait qu’il voulait fonder une famille avec elle…Lui d’habitude si réservé et introverti avait été direct sur ses désirs.
Teyla ne réagissant toujours pas, Ronon lui prit délicatement la main et la porta à ses lèvres pour l’embrasser.

- Teyla ?
- Oui…Pardon…Je ne m’y attendais pas vraiment…
- Je sais, c’est soudain…. Mais j’ai perdu sept années de ma vie, je ne veux plus attendre, je ne veux plus hésiter. Tu m’as redonné goût à la vie en me faisant redécouvrir des émotions que je croyais à jamais disparues. Je t’aime Teyla et ça ne changera jamais. Tout ce que je souhaite c’est agrandir notre famille, donner des "cousins" aux petits Sheppard pour leur apprendre les bonnes manières…parce qu'avec John comme père, ils sont déjà sur la mauvaise voix !

Cette phrase fit sourire la jeune femme, bien qu'elle ne soit qu'en partie vraie.
- Tout simplement, tenir notre fils ou notre fille dans mes bras, jouer avec lui…J’espère seulement que tu le souhaites aussi…
- Bien sûr Ronon que j’ai envie d’avoir des enfants avec toi. Je croyais juste que tu aurais voulu plus de temps…
- Non, dit-il catégorique. Enfin…à mois que toi tu…
- Chut…, dit-elle en lui intimant de se taire. Je n’ai aucune hésitation. C’est la plus belle des choses que tu pouvais me demander…

Teyla n’attendit pas plus et se précipita dans ses bras, s’accrochant à lui de toutes ces forces. Ronon lui rendit son étreinte en respirant son odeur qui l'enivrait. Il attrapa son visage de ses mains en les plaçant sur ses joues pour l’embrasser fièvreusement. Il adorait le goût de ses lèvres fines et parfaitement dessinées qui le rendait chaque jour fou de désir.
Cependant, il dut mettre fin à ses ardeurs. En effet, les mains de Teyla étaient posées sur son torse et tentaient de le repousser doucement.
- Ronon…

Un grognement sourd lui indiqua qu’elle avait toute son attention.
- Moi aussi j'ai parfois réfléchi à notre avenir et j’aimerai avant toute chose que mon peuple nous unisse…

Ronon resta un instant interdit. Elle voulait que son peuple célèbre leur union, leur amour. Il en était heureux mais il doutait que cela soit possible.
- Je ne suis pas athosien…, lui rappela-t-il, troublé.
- Ça ne fait rien. Nos coutumes ne l’interdisent pas. J'ai fait mon choix, rien ne peut aller à l’encontre de mes sentiments. Je pensais que c’était le bon moment pour en parler vu la tournure de la discussion...Je te choisis toi Ronon sans l'ombre d'un doute pour partager ma vie et je souhaiterai que mon peuple en soit témoin...

Teyla scrutait Ronon de ses yeux sombres dans l’espoir d’apercevoir une réaction sous cet air énigmatique. Elle ne tarda pas à venir. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Ronon et finit par se refléter sur l’ensemble de son visage.
- Je veux bien être ton époux, Teyla…

Un soupir ému s’échappa de la bouche de l’athosienne, comme-ci elle avait douté qu’il accepte. Ils se sourirent, leurs yeux foncés ancrés l’un à l’autre, ils n’avaient plus besoin de mot.
Après l’euphorie de la précédente nouvelle, Teyla se laisser aller doucement contre le torse nu de son compagnon qui l’accueillit avec plaisir contre lui. La fine main de de Teyla se glissa dans celle de Ronon plus massive et plus protectrice. Douceur et force ; deux mots qui caractérisaient pleinement le runner.
Lorsque leurs corps se touchaient, Teyla ressentait un sentiment absolu de bien être. Le seul homme qui jusque là avait toujours réussi à la faire se sentir parfaitement sereine était son père. Enfant, pelotonnée contre sa poitrine, elle se sentait protéger de tout mal, de toute menace. Sa voix chaude et douce lui murmurait des paroles rassurantes malgré leur sombre avenir. Le jour où elle l’avait perdu, elle avait cru voir le monde s’écrouler à ses pieds, impuissante face à la douleur qu’il s’infiltrait dans un chaque recoin de sa peau.
Grâce au soutien de son peuple, elle s’était relevée, plus forte que jamais ; bien décidé à se battre et à continuer l’œuvre de son paternel pour que son peuple ait le droit de vivre.
Quand le runner avait croisé sa route, Teyla avait senti un lien particulier les unir. Elle avait senti sa force et su qu’elle pouvait lui faire confiance. Avec lui, elle pouvait se montrer moins sûre d’elle, lui faire part de ses doutes et de ses craintes qu’elle gardait d’habitude enfouis au fond d’elle même. Aucun jugement, juste de la compréhension et de l’amour…un appui de tous les instants.

Alors qu’elle était plongée dans les souvenirs de leur rencontre, le satédien s’empara de la chevelure de sa future épouse, comme il l’avait fait plus tôt à l’infirmerie pour la libérer des assauts de Meredith. Mais cette fois ci, ce geste avait un tout autre but… Il dégagea avec douceur le cou de sa compagne pour laisser ses lèvres se balader tout d'abord lentement sur sa peau mate, puis avec plus d'avidité. Teyla se laissa aller aux sensations enivrantes que Ronon lui prodiguait, penchant légèrement la tête pour qu’il accentue ses baisers.
Ses mains se mirent alors à parcourir le torse de Ronon poussant celui-ci à s’attaquer à son débardeur devenu trop gênant. Soudainement, Teyla bascula vers l’arrière sous la pression de Ronon qui happa ses lèvres pour un baiser enfiévré…
Les premices d'une nuit d'amour où leurs corps trouveraient la même union que leurs âmes...

Définitivement, c’était une bien belle journée d’été sur Atlantis…
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyJeu 19 Avr 2007 - 19:06

Une douleur indescriptible s’était emparée de son cœur, le déchirant sans ménagement, lambeaux par lambeaux…Ils étaient morts. Elle était morte. Ils n’avaient rien pu faire pour la sauver. Lui n’avait rien pu faire pour l’aider. Elle avait cessé de vivre alors que ce jour aurait dû être le leur.
Sa femme…Elisabeth, l’avait quitté ; emportant par la même ses deux enfants, ses petits amours….sa vie tout simplement.
Rodney et les autres scientifiques n’avaient rien pu faire. Le temps, aujourd’hui, leur avait fait défaut alors qu’il aurait dû être leur allié.
Certes les portes du transporteur avaient été ouvertes…mais trop tard…bien trop tard.
Carson avait eu beau se précipiter à l’intérieur avec John, les méthodes de réanimation n'avaient rien donné et la future maman était restée sourde à leurs appels. Elisabeth avait fait une hémorragie et avait fini par perdre connaissance. Les battements de son cœur avait ralenti lentement sans que personne ne puisse lui venir en aide, totalement seule entre ces quatre murs maudits. Les supplications de John n’avaient pas suffit et les compétences de Beckett s’arrêtaient là. Il ne pouvait ramener les morts même si chaque centimètre de sa peau le souhaitait. La gorge nouée, il n’avait pu prononcé que quelques mots, des chiffres…l’heure d’un décès.

Puis il avait quitté l’endroit, laissant John, seul, avec tout son chagrin et un main amicale lui frôlant un instant l’épaule. Carson étant pourtant revenu chercher son ami, lui intimant avec douceur de la laisser pour qu’une équipe puisse prendre en charge sa dépouille. Le regard noir du militaire l’avait dissuadé d’insister.
Depuis, John était là, tenant fermant Elisabeth contre son torse. Ses lèvres balayant son front désormais froid et blanc comme la neige tandis que ses mains se perdaient sur son ventre rebondi. John Sheppard avait perdu sa famille…John Sheppard n’existait plus. Seule la douleur et la vengeance emplissait désormais son corps. Il tuerait de ses propres mains le responsable de ce massacre. Bientôt.
Pour l’instant, il ne pouvait se résoudre à la quitter. Ses larmes coulaient abondamment sur ses joues, sans retenue, tandis qu’il la berçait sur le tempo régulier de la mort.

Alors que John avait perdu toute conscience du monde qui l’entourait, un bruit parvint à ses oreilles. Un bruit qu’il refusait d’entendre. Les pleurs d’un nourrisson. Elles venaient le narguer, lui montrant que jamais il n’entendrait son fils ni sa fille pleurer. Jamais il ne les consolerait, jamais il ne jouerait avec eux, jamais il ne les aiderait à souffler leurs bougies d’anniversaire. A ses pensées, il se mordit les lèvre pour s’empêcher de hurler.
Mais alors d’où venaient ses pleurs ? Il ne le savait pas. Mais elles étaient là, sans aucun doute, lui faisant de plus en plus mal. Ne souffrait-il déjà pas assez ?
Apparemment non. Les cris se firent plus forts comme ci une deuxième voix s’était ajoutée à la première. Et c’était le cas. Au fond de lui même, ils les reconnaissaient, bien qu’il restait persuadé de ne jamais les avoir entendu. C’était ceux de ses enfants. Les larmes de John redoublèrent d’intensité, la souffrance était trop insupportable.

Soudain, la peur camoufla pour partie son chagrin. En effet, le corps d’Elisabeth jusque là parfaitement clair, devenait trouble. Il distinguait de moins en moins bien ses traits. Ses boucles brunes devinrent moins nettes…ses lèvres devinrent flous. Que lui arrivait-il ? Etait-il en train de perdre connaissance ? Ou était-ce sa peine qui lui faisait perdre la tête ?
Peu importait la réponse finalement. Il voulait juste rester encore avec elle. La toucher, l’embrasser, l’observer…Mais elle semblait disparaître, son corps s’échappant d’entre ses mains comme-ci le vent lui même le balayait de la réalité.

Un murmure au milieu de ses cris et de cet océan glacial s’éleva à son tour…Une voix qu’il connaissait par cœur, celle d’Elisabeth. Incertaine mais qui semblait pourtant bien vivante. Elle murmurait une syllabe, un mot qu’il distingua enfin alors qu’il franchissait pour la deuxième fois les lèvres de sa femme...

- John…

Le militaire se réveilla en sursaut, le corps trempé de sueur, les yeux presque rougis des larmes qu’il avait inconsciemment versé.
Ses yeux se posèrent sur une Elisabeth en vie, assise au bord de son lit avec Meredith dans ses bras qui pleuraient à plein poumon. Malgré la pénombre, il arrivait largement à les distinguer. C’était une nuit sans nuage et la lune éclairaient l’infirmerie à travers les fenêtre de la cité.
Alexander était là lui aussi, pleurant dans son lit de fortune.

Ce n’était qu’un cauchemar…un affreux cauchemar…

John souffla de soulagement et se leva pour atteindre le lit d’Elisabeth, situé tout prêt du sien.
Il l’embrassa sur les lèvres, remerciant le ciel que rien de ce qu’il n’ait vu soit réel. Sa main caressa en même temps le visage de Meredith qui commençait doucement à se calmer alors que son autre paume dévalait le dos de Liz pour la serrer contre lui.

- Vous êtes là, vivants…Dieu merci.
- Bien sûr…Tu te sens bien John…demanda Elisabeth inquiète.

Elle voyait bien que quelque chose le troublait, il semblait terrifié. Il acquiesça doucement, ses yeux s’ancrant dans ses iris qu’il avait cru ne plus jamais pouvoir regarder.
- J’ai rêvé que vous étiez morts dans le transporteur…
- On est là John, le rassura Elisabeth en lui caressant le visage à l’aide de sa main libre.

Le jeune papa soupira à nouveau. Cette main chaude et douce balaya toutes ses craintes.

- Ce n’était qu’un cauchemar. En revanche, ton fils est bien réel et il a besoin de toi, murmura-t-elle.

John réagit immédiatement. Alex pleurait toujours dans son berceau attendant que quelqu'un daigne venir le consoler. John s’approcha de son petit garçon, dont le berceau était situé entre les deux lits des époux et prit son fils contre lui avant de retourner s’asseoir aux côtés d’Elisabeth.

- Chut….je suis là mon amour….Maman est là aussi. Tu n'as rien à craindre.

Tendrement, il commença un mouvement de balancement afin de l’apaiser. C'était si bon de le voir, de sentir sa chaleur et son souffle régulier après cette affreuse vision.

- Tu es sûr que ça va ? demanda Elisabeth.
- Oui, répondit-il les yeux dans le vague. C’est juste que…ça avait l’air tellement vraie. J’avais tellement mal…
- C’est fini. Pardonne moi, c’est ma faute…je n’aurais pas dû y faire allusion hier soir.
- Non, tu n’y es pour rien. Et pis maintenant que je suis réveillée, ça va bien mieux, sourit-il pour l'apaiser.

La veille, quand leurs amis étaient partis, Elisabeth était allée prendre une douche avec l’aide de John. Il l’avait aidé à atteindre le coin « salle de bains » parce que ses jambes n’étaient pas totalement sûrs. De plus, sachant qu’elle avait perdu beaucoup de sang durant l’accouchement, il ne voulait pas prendre le risque qu’elle fasse un malaise.
Lorsqu’ils étaient revenus, ils avaient contemplé longuement leurs enfants qui dormaient paisiblement.
Alors que John s’était tournée vers sa femme, il avait vu des larmes silencieuses traçer de longs sillons sur son visage. La questionnant, Elisabeth lui avait expliqué combien elle avait été terrifiée dans le transporteur : peur de mourir, peur de ne jamais voir leur visage, peur de les emporter avec elle dans l’oubli…Elle avait encore du mal à réaliser que ce moment était un lointain souvenir.
John l’avait alors enlacer de ses bras sécurisants, l’embrassant tendrement sur la tempe. Lui aussi avait cru les perdre, mais leur famille était saine et sauve. Il fallait oublier maintenant. Pourtant cette sombre aventure l'avait rattrapé lui aussi le temps d'une nuit...

Finalement, Elisabeth s’était rallongée et John l’avait bordé sous son regard amusé.
Se souhaitant « bonne nuit » , John avait rejoint le lit juste à côté, passant devant ses jumeaux pour déposer un bisou sur leurs têtes. Le privilège d’être sur Atlantis lui permettait de dormir à l’infirmerie, entouré de sa famille et il n'avait pas imaginé une seule seconde de laisser passer cette chance.

La voix d’Elisabeth le fit à nouveau revenir à la belle réalité.

- En tout cas, j’espère qu’ils ne se réveilleront pas tous les jours à cette heure ci…
- Quelle heure est-t-il ? s’informa John.
- Si j’en crois l’horloge là bas, il est 4h30…
- Effectivement ! sourit-il. Tant pis, s’ils prennent l’habitude, je devrais prolonger ma grasse matinée d’une bonne heure…soit aux alentours de 11h…
- Je ne crois pas Mr Sheppard, murmura-t-elle pour ne pas réveiller les jumeaux. Vous ne croyez tout de même pas que je vais faire tout le boulot ?!
- J’y comptais bien en fait !
- John !
- Je plaisante mon ange. Rien ne pourrait me faire plus plaisir que de me lever pour m’occuper de vous.
- J’aime mieux ça…et j’en prends bonne note. J’espère que ton discours ne changerait pas d’ici quelques semaines.

Il lui fit les gros yeux, choqué qu’elle ait pu penser une telle chose de lui. Mais les lèvres d’Elisabeth sur sa bouche mirent rapidement fin à son exaspération.

- Tu devrais te reposer…murmura-t-il.
- D’accord, mais pas sans toi.
- Je vais te gêner…
- Aucun risque…

Les jeunes parents reposèrent leur progéniture à nouveau calme et endormis dans leurs lits. Même s'ils s'étaient réveillés tôt, ils avaient rejoint assez vite les bras de Morphée...Il n'y avait qu'à espérer qu'il en soit ainsi pour les prochaines fois...
Elisabeth se coucha, et enjoignit son époux de s’installer près d’elle. John ne résista pas plus longtemps. Même si le lit n’était pas à deux places, en se serrant un peu, il ne serait pas trop à l’étroit. S’allongeant l’un contre l’autre, ils se rendormirent et aucun autre cauchemar ne vint peupler leurs rêves.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyVen 27 Avr 2007 - 14:12

Assise dans son bureau, le visage ferme, Elisabeth attendait la venue d’un visiteur. Les légères cernes qui ornaient le contour de ses yeux témoignaient de son manque de sommeil. Les jumeaux, désormais âgés d’un mois, étaient encore loin de faire des nuits complètes et réveillaient à l’aube leur chers parents de leur douce mais non moins puissante voix.

De plus, depuis plus d’une semaine, la jeune maman avait repris le commandement intégrale de la cité l’obligeant à travailler quotidiennement de longues heures. Elle avait un peu perdu l’habitude, mais dans l’ensemble, elle tenait le coup, grâce notamment au repos qu’elle avait pu prendre après l’accouchement.
John était là également, la soutenant en permanence. Quand il n'était pas sur le terrain, il assurait sa mission de Papa comme un chef. Bien sûr, tout comme elle, il connaissait des moments de fatigue et certains matins s’avéraient particulièrement difficiles, surtout pour ancien spécialiste de la grasse matinée.
Mais ensemble, ils faisaient face comme ils l'avaient voulu, comme ils l'avaient promis.

Un coup frappé à sa porte, fit relever la tête d’Elisabeth.
- Entrez et asseyez, dit-elle d’un ton solennel.
- Bonjour Dc Sheppard

Acceptant la proposition, l’inconnu s’assit sur la chaise, tandis que la leader positionnée juste devant lui, le scrutait calmement.
- Bonjour Dc Kavanagh. Je vois que votre œil à correctement guéri.

Le souvenir du poing de John s’abattant sur son visage revint rapidement à l’esprit du Docteur. Oui, la guérison était enfin finie. Après avoir vu trouble pendant quelques jours, il avait pu voir succéder différents coloris tout autour de son oeil. Aujourd’hui, il ne restait plus aucune trace si ce n’est dans son esprit.

- Oui, Madame.
- Tant mieux.

Elisabeth ne voulait en aucun cas le plaindre. Mais elle savait que John avait une force assez impressionnante lorsqu’il était en colère, et malgré tout ce qui s’était passé, sa réaction face à la situation n’avait pas été la meilleure. Elle détestait quand les hommes en venaient aux mains même si l’attitude de son époux pouvait se justifier compte tenu des circonstances.

-Je pense que vous savez pourquoi vous êtes ici, reprit-t-elle.
- Oui, et je m’étonne même de ne pas avoir reçu votre convocation plus tôt.
- J’avais d’autres sujets plus pressant à traiter…

Pour être honnête, Elisabeth aurait certainement dû lui avouer qu’elle avait souhaité le laisser mariner. Durant ce mois d'attente, Kavanagh avait dû beaucoup cogiter et devait réellement craindre la sanction qui planait au dessus de sa tête. Est ce que ces actes avaient-ils une gravité suffisante pour lui valoir un aller simple vers la Terre ? C’était fort possible. Son avenir sur Atlantis était entre les mains d’Elisabeth et chacun d’eux en était conscient.

- Je comprends…mentit-il.
- Très bien. Je ne suis pas là pour faire un interrogatoire. Nous savons tous ce qui s’est passé alors entrons dans le vif du sujet. Vous avez désobéi à un de mes ordres alors que vous saviez parfaitement que réaliser les deux expériences simultanément risquait d'entraîner d'importantes surcharge.
Pour quelle raison vous ne m'avez pas écouté ? Je ne veux pas le savoir, même si je peux aisément imaginer vos motifs. Votre attitude a non seulement mis ma vie en danger mais également celles de mes enfants, ce qui pour moi est encore plus grave. Cependant, nous savons tous les deux que c’est par un malencontreux concours de circonstances que je me suis retrouvée enfermée dans ce transporteur, sur le point d’accoucher et je me dois d’en tenir compte.

Elisabeth marqua une légère pause, le temps de formuler clairement sa pensée. Elle put en parallèle déceler une certaine nervosité chez son interlocuteur. Rien de plus normal. Mais ses talents de diplomate lui avaient appris à repérer tous les changements qui pouvaient s’opérer dans le comportement d’un éventuel partenaire, et elle pouvait facilement voir que ses derniers mots avaient ravivé son espoir…

- Bien…C’est pourquoi j’ai décidé…

Un léger gazouillis de nourrisson la fit s’arrêter brusquement. Aussitôt, elle tourna la tête vers l’origine du bruit, tout comme le scientifique. Ce dernier aperçut un paravent, dressé dans un coin du bureau qui lui avait échappé lorsqu’il était entré.
De là où il était assis, il pouvait distinguer deux landaus dans lesquels se reposaient les faux jumeaux de ses leaders. En effet, John étant partit sur le continent, Elisabeth gardait les bouts de choux. D’un commun accord, ils avaient donc installé ce petit coin à l’abri des regards pour que leurs enfants aient un endroit serein. Elisabeth pouvait ainsi travailler à loisir tout ayant un œil permanent sur eux.
Elisabeth s’était arrêtée de parler, craignant que les gazouillis se transforment en pleurs comme cela arriver bien souvent. Mais le silence s’était à nouveau abattu dans la pièce, heureusement. Sinon, elle aurait été dans l’obligation d’écourter l’entretien, et elle ne le souhaitait pas. La leader ne voulait en aucune façon repousser leur discussion au lendemain. Cette histoire devait se clore aujourd’hui afin qu’elle puisse rédiger définitivement son rapport et tenter d’oublier cette mésaventure.
Toute alerte ayant été écartée, elle reporta son attention sur Kavanagh, qui avait toujours les yeux fixés vers son fils et sa fille.

- Est ce que le fait que mes enfants se trouvent dans mon bureau vous pose un quelconque problème Docteur ?

Le scientifique se retourna aussitôt vers la jeune maman.

- Bien sûr que non, répondit-il précipitamment.

Il n’était pas assez fou pour dire clairement son opinion, surtout lorsque son avenir sur Atlantis était en jeu.

- Alors reprenons. J’ai donc décidé de ne pas vous renvoyez sur Terre.
- Vraiment ? s’étonna-t-il en ne pouvant empêcher un léger sourire de flotter sur son visage.
- Oui. Votre intention n’était pas de me causer directement du tord et les évènements nous ont tous dépassé.
Mais vous avez quand même entraver un de mes ordres, ce qui aurait pu avoir de très graves conséquences et je dois vous sanctionner. C'est pourquoi, dès demain, vous occuperez désormais le poste de simple assistant auprès des scientifiques qui en ont besoin. J’ai fait dressé un document où vos collégues ont pu s'y inscrire librement. Vous devrez donc faire ce qu’ils vous ordonnent. Je précise tout de même pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, que vous ne pourrez pas reprendre vos travaux d’étude le temps de la sanction, et que vous n’aurez pas votre mot à dire pour aucune autre expérience, sauf si bien entendu, on vous le demande. J’espère que vous apprendrez ainsi peut-être l’humilité…Des questions ?

Kavanagh soupirait intérieurement de soulagement. Il n’était pas renvoyé. Dire qu’il était prêt à faire ses valises. Il n’aurait jamais cru qu’Elisabeth ferait preuve d'autant de clémence. A croire qu’il la connaissait vraiment mal…

- Pendant combien de temps serais-je reléguer au poste d’assistant ?
- Ah oui, je n’ai les pas précisé. 3mois.

Le scientifique réfléchit quelques instants, réalisant qu'il avait eu beaucoup de vaine. Certes, cette « destitution » temporaire était loin de lui faire plaisir. Il était bien connu que les assistants étaient des larbins (à moins que ce ne soit sa propre version des choses), mais entre ça ou quitter Altantis, son choix était vite fait. Et puis, trois mois, ce n’était pas si long.
Croyant qu’il n’avait plus de questions, Elisabeth s’apprêtait à le congédier. Kavanagh se dépêcha alors de poser la question qui lui brûler les lèvres.

- Attendez…puis-je savoir pourquoi j’ai droit à une telle chance ?

Elisabeth sourit doucement. Elle attendait cette question. Elle allait lui faire un plaisir de lui expliquer et en profiter pour mettre quelques petits points au clair.

- Pour la simple et bonne raison que je suis quelqu’un de juste. Vous avez réalisé votre expérience parce que votre ego ne supportait pas que j’ai accordé plus d’importance à l’étude du Dc Zelenka qu’à la votre.
Mais comme je l’ai déjà dit, vous ne pouviez pas prévoir ce qu’il allait se passer ensuite. En plus, si vous êtes sur la cité, c’est que vous avez des capacités pour y être. Vous avez fait de brillantes études et vous méritez le poste qui vous a été attribué.
Par contre, ne faites surtout pas l’erreur de croire que si vous me manquez de respect à nouveau, je n’oserai pas vous virez. Ce n’est pas la première fois que nous avons des différents, alors faites attention qu’une ultime goutte ne fasse pas déborder le vase. En plus, d’autres scientifiques seraient ravis de prendre votre place. Les postulants sont nombreux et tous aussi capables que vous si ce n'est plus, alors ne vous croyez pas irremplaçable.

Elisabeth avait parlé d’une voix calme mais ferme. Les menaces sous entendues étaient arrivées sans peine à son destinataire qui avala difficilement sa salive.
La leader d'Atlantis venait de lui laisser une ultime chance, à lui de tout faire pour éviter de perdre définitivement la place de sa vie.

-Si vous n’avez pas d’autres questions, vous pouvez disposer.
-Merci…

Elisabeth lui adressa un bref signe de tête. Peut-être que son cas n’était pas si irrattrapable que ça.
Alors qu’il se levait, Elisabeth lui tendit la liste sur laquelle les scientifiques désirant un assistant s'étaient inscrits.
L’attrapant, le scientifique sortit du bureau, direction ses quartiers. Alors qu’il marchait, ses yeux se posèrent sur la feuille. Il vit qu’il était en poste pendant deux semaines dans le même laboratoire. A la vue du nom du maître des lieux, ses mains se crispèrent soudainement…Finalement ces trois mois n’allaient pas être un partie de plaisir, surtout s’il commençait par être aux ordres d’un certain Rodney McKay…
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyMar 22 Mai 2007 - 17:05

Des pieds se déplaçaient avec aisance et rapidité, conduisant leur propriétaire dans le seul lieu où il désirait aller : un bureau doté de grandes baies vitrées. John avait toujours été pressé de retrouver son épouse après avoir été séparé d’elle à cause de leurs devoirs respectifs. Seulement, désormais, ces pas se faisaient encore plus pressés parce qu’il savait très bien que deux autres personnes l’attendaient également.

Après être passé le long de la salle des commandes, John s’engagea sur la passerelle qui la mènerait jusqu’à Elisabeth. Attirée par ce mouvement, la jeune maman releva la tête et John put voir se dessiner sur son fin visage une expression qu’il connaissait bien.

- Est-ce moi qui te fais sourire autant ou bien tu commences à prendre plaisir à la lecture de tes rapports ? demanda-t-il une fois qu’il fut au seuil de l’entrée.
- Je crois que tu le sais très bien…

John s’avança afin de contourner le bureau de sa femme. Il prit appui sur les accoudoirs de son siège tandis qu’il lui murmurait à son oreille.

- Exact, mais j’aime t’entendre dire que c’est moi qui te rend heureux…

Sans qu’il s’y attende, Elisabeth happa ses lèvres. John ne mit pas longtemps à réagir et se dépêcha d’accorder ses mouvements à ceux de sa femme. Leur bouche glissaient l’une sur l’autre, leurs sens se délectant de cette peau sucrée et tendre. Leur dernier contact remontait à quelques heures, autrement dit un supplice pour eux...Ils avaient donc besoin de rattraper ce temps passé l'un sans l'autre. Malheureusement, les secondes s’écoulèrent trop vivement à leur goût, contraignant les époux à mettre un terme à ce baiser particulièrement gourmand.

- J’aime aussi cette manière de répondre ! s’amusa John
- Idem ! confirma-t-elle avec un clin d’œil.

Ils se sourirent et John déposa un simple baiser sur la bouche d’Elisabeth.

- Et mes deux autres amours, ils vont bien ?
- Oui. Ils ont beaucoup dormis. C’est normal puisqu’ils font la java une bonne partie de la nuit, il faut bien qu’ils rattrapent leur manque de sommeil le jour ! dit-elle avec une légère pointe d’amusement.

Pendant qu’Elisabeth lui rappelait leurs nuits agitées, John avait atteint les berceaux qui se dressait à l’ombre du paravent. Ses petits anges se reposaient paisiblement, étendus sur le dos dans une posture qui leur était propre.
Sa fille avait son petit pouce dans sa bouche, son doudou-lapin tout prêt d’elle ; tandis qu’Alexander avait les bras relevé au dessus de sa tête, ses poings fortement serrés. Ils étaient adorables, plongés ainsi dans leurs rêves que rien ne semblait pouvoir troubler…Le tableau parfait de l’innocence…
John adorait les contempler, ne se lassant pas de ce spectacle. Surtout que ses enfants changeaient tellement vite. Ils avaient déjà grandi depuis l’accouchement, surtout Meredith qui avait presque rattrapé son retard de poids sur son frère.
Le détail le plus frappant concernant Alexander était les fines mèches de cheveux qui parsemaient désormais sa tête, faisant la joie de son père. John était pleinement conscience que sa tignasse indisciplinée faisait partie de son charme et espérait ardemment que son fils bénéficierai de la même une fois plus vieux. Apparemment, il avait peu de souci à se faire, la relève était déjà bien partie…
Nés avec environ un mois d’avance, ils avaient l’objet d’une surveillance régulière de la part du Docteur Beckett. D’ailleurs, les contrôles avaient toujours lieu, mais leur fréquence s’était réduite. A l’heure actuelle, ils avaient rendez vous une fois par semaine et à chaque fois, Carson prononçait le même diagnostic : en parfaite santé. Une excellente chose…qui avait pourtant conduit John et Elisabeth à soupçonner que Carson les auscultait désormais simplement pour le plaisir de s’occuper régulièrement d’eux, plutôt que par réelle nécessité.

De son côté, toujours assise dans son fauteuil, Elisabeth s’abreuvait de cette photographie, John veillant avec amour et tendresse sur leur fille et leur fils. Il s’occupait tellement bien d’eux que les voir réunit tous les trois l’émouvait toujours beaucoup.
A regret, elle tira John de sa contemplation pour en apprendre plus de son voyage sur le continent. SGA 1 et une autre équipe avaient été appelé en renfort par les villageois pour rechercher deux jeunes enfants qui avaient disparu. Pendant plus de deux heures, la famille et les amis avaient cherché leurs traces, sans résultat. C’est pourquoi Halling avait finalement demandé l’aide des Atlantes, sachant que leur détecteur pourrait leur être très utile. Grâce à la radio des jumpers, Elisabeth savait qu’ils avaient été retrouvés sains et saufs, sans pour autant avoir plus d’information sur les circonstances de leur disparition.

- Alors vous avez retrouvé les deux jeunes athosiens ? Ils allaient bien ?
- Oui. Ils étaient partis s’amuser plus haut qu’à l’accoutumée et ils se sont perdus sur les hauteurs du village. N’ayant pas réussi à rejoindre le sentier, ils ont tourné des heures en rond et avec la chaleur qu’il fait, ils se sont vite fatigués et retrouvés à court d’eau. Un bon point pour nous, puisqu’ils ont alors cessé de bouger. On a pu les localiser plus facilement. Ils étaient un peu secoué par leur mésaventure, mais ils n’étaient pas blessés.
- Une soulagement pour les parents j’imagine.
- C’est sûr, surtout que le plus jeune avait 6 ans…Ils échappent vite à notre vigilance à cet âge là. Heureusement, on a encore un peu de temps devant nous avant de courir après les nôtres !

Elisabeth rit doucement.

- Oui et j’espère que ce jour n’arrivera pas trop vite !

John acquiesça silencieusement. Dire que plusieurs semaines s’étaient déjà écoulées depuis leur naissance…Il n’avait pas vu le temps passé…Il faut dire que leur rythme de vie a été quelque peu chamboulé. Un bébé demande énormément d’attention mais alors avec deux, c’est la course à longueur de journée. Entre les baignades, les biberons, les couches, l’habillage, les repas…Les jeunes parents arrivaient vite à saturation. En plus, depuis qu’ils avaient repris leur travail à plein temps, ça n’allait pas tellement en s’arrangeant. A tel point que John et Elisabeth privilégiaient les moments de repos aux moments intimes.
Ils avaient toujours eu conscience que les premiers mois seraient difficile et ils ne regrettaient rien….Seulement, c’était parfois dur de suivre la cadence. Mais ça viendrai. Leur organisation s’était déjà nettement améliorée et bientôt, ils en étaient convaincus, elle serait parfaite.

- Sinon, débuta doucement Elisabeth, j’ai convoqué le Dc Kavanagh tout à l’heure…
- C’est vrai ? Magnifique ! On va pouvoir enfin être débarrassé de lui ! s’enjoua-t-il alors que sa main continuait à caresser tendrement le bras de sa fille. Il va falloir que je passe à son labo, à mon avis sa tête de jeune renvoyé doit valoir le détour !

La leader resta interdite un instant. Que voulez dire John ? Il ne croyait tout de même que…
Pourtant son ton ne laissait entrevoir aucune ironie. Bien sûr, quand ils avaient abordé le sujet ensemble, John avait parfois mis en avant son désir qu’il soit mis à la porte. Mais il avait toujours estimé que Kavanagh ne méritait pas sa place sur Atlantis. Elle n’aurait jamais cru qu’il pensait sérieusement qu’elle allait détruire elle même sa carrière, surtout qu’elle n’avait jamais dit qu’elle le ferait…

- Comment ça « débarrassé » ? Il ne part pas…
- Quoi ? Ne me dis pas que Caldwell t’as obligé à le faire rester ! Il faut toujours qu’il intervienne dans ce qu’il ne le regarde pas ! s’énerva-t-il.
- Non, le Colonel n’a rien à voir dans l’histoire. Je ne l’ai tout simplement pas renvoyer sur Terre, avoua-t-elle.

John se retourna subitement, fixant Elisabeth, incrédule. Il avait du mal comprendre. Pour quelles absurdes raisons ne l’aurait-elle pas renvoyé ? C’était tout ce qu’il méritait. Elle ne pouvait quand même pas lui avoir laissé une seconde chance, pas après tout ce qui s’était passé !
Sheppard s’avança pour se retrouver face au bureau et posa ses mains dessus. Il inspira, tentant de se calmer. Elisabeth devait avoir une bonne explication pour avoir agi de la sorte.

- Je ne comprends pas, pourquoi tu as fais ça ? demanda-t-il les sourcils froncés.
- Parce que je n’avais aucune raison de le renvoyer…

Elisabeth comprit immédiatement qu’elle n’avait pas choisi les bons mots. Le haussement de ton de son mari lui confirma sa crainte.

- AUCUNE raison ?! s’emporta-t-il
- John, moins fort s’il te plait, sinon tu vas réveiller les enfants. Ne t’énerve pas, je me suis mal exprimée. Laisse moi t’expliquer…

John lança un coup d’œil aux berceaux et prit sur lui pour l’écouter bien qu’il ne voyait pas quelles explications sa femme pouvait lui délivrer.

- Très bien, vas-y ! ajouta-t-il dans une tentative plus posée.
- Le Dc Kavanagh a commis une erreur, nous le savons tous les deux. Cependant, j’ai estimé que son acte ne méritait pas un renvoi définitif sur Terre. Il ne pouvait pas prévoir que je me retrouverais dans le transporteur. Il ne l’a pas voulu…

Soudainement, John s’écarta du bureau. Il se passa les mains dans les cheveux les faisant glisser jusque derrière sa nuque. C’était donc ça la justification d’Elisabeth. Parce que Kavanagh n’avait pas voulu leur causer directement du tord, cela effaçait tout simplement son acte ? Il devait rêver, ce n’était pas possible !
Elisabeth, voyant que son explication n’avait pas apaisé John, décida de lui dévoiler la sanction qu’elle avait prise à l’encontre de Kavanagh. Il ne devait pas croire qu’il restait impunie.

- John…Ecoute… Je l’ai relégué au rang d’assistant. Il ne pourra plus entreprendre de travaux pendant la durée de la sanction, c’est-à-dire trois mois.
- TROIS MOIS ! explosa-t-il soudainement. Dis moi que c’est une blague Elisabeth !
- Moins fort s’il te plait, les…
- Oui, je sais, je vais réveiller les enfants. Mais parlons en justement de NOS enfants ! Tu as oublié ce qui s’est passé ce jour là ? Qu’ils auraient pu MOURIR…que TU aurais pu mourir si on n’avait pas réussi à te sortir du transporteur !
- Non je n’ai pas oublié ! Comment peux-tu dire çà ?! dit-elle en s’énervant à son tour.

La jeune maman commençait également à perdre son sang froid. Ces heures passées dans le transporteur resterait à jamais graver dans sa mémoire. Elle avait eu la peur de sa vie. Mais cela ne lui donnait pas le droit de se servir de ses sentiments pour sanctionner un homme.

- Les circonstances ont échappé à tout le monde. Elles étaient indépendantes de sa volonté…
- Tu le DEFENDS en plus ! Il ne mérite aucune clémence, il y a bien longtemps qu’il aurait du perdre sa place. Il t’as pourri la vie depuis qu’il est sur Atlantis. Il a failli transformer la naissance de Meredith et Alex en un cauchemar et tu ne fais que le rétrograder temporairement ! C’est le monde à l’envers !
- Ah oui, et j’aurais dû faire comment à ton avis ? Le tabasser comme tu as fait ce jour là ! Non John, je suis désolée ! J’ai agi comme je devais le faire !
- NON ! SI TU AVAIS AGI CORRECTEMENT TU L’AURAIS VIRE ! rugit-il.

John avait le souffle court, ses traits tirés par la colère. Face à lui, Elisabeth le dévisageait choquée et blessée. Ses prunelles vertes se mirent pourtant à lancer des éclairs silencieux lorsque des cris succédèrent aux paroles de John. Ces dernières avaient eu raison du sommeil des jumeaux, qui se mirent à pleurer bruyamment, effrayés par cette voix rugissante.

Elisabeth se précipita vers eux.

- Chut, c’est rien. Maman est là…Ne pleurez pas mes amours...

Sachant qu’elle ne pouvait pas les prendre ensemble dans ses bras, Elisabeth se contenta d'attraper une de leurs mains, caressant chacune d'elle de mouvements qui se voulaient rassurant et apaisant. Elle ne voulait pas avoir à choisir lequel des deux bénéficierai en premier de ses bras…Elle espérait que ce simple contact réussirait à les calmer.
Relevant son visage, elle croisa le regard de John. Le connaissant parfaitement, elle décela dans ses yeux une pointe de culpabilité. Elle s’en moquait. C’était trop tard maintenant, le mal était fait.

John sentit son cœur se serrer lorsqu’il réalisa qu’ils étaient à l’origine du réveil brutal de ses enfants. Il n’avait pas réussi à se contrôler et ils en subissaient les conséquences. Rien que le nom de Kavanagh avait toujours eu le don de le faire sortir de ses gonds. Aujourd'hui n'avait pas fait pas exception à la règle...Surtout qu'il refusait de comprendre le choix d'Elisabeth.
Sa colère se raviva. Aveuglé par sa fureur, il en oublia même qu’il aurait du la mettre de côté pour paraitre au plus pressé, c’est-à-dire s’occuper de ses enfants. Elisabeth lui empêcha cette peine en la rappelant à la réalité d'une voix froide et dure.

- Tu es content de toi ?! Sors de cette pièce John !
- Quoi ? dit-il en écarquillant les yeux.
- Tu as très bien compris ! Je veux que tu t’en ailles !
- Il est en hors de question ! dit-il en amorçant un pas.
- Arrête ! Je refuse que tu les approches tant que tu ne te seras pas calmé !
- Tu n’as pas le droit de m’en empêcher ! commença-t-il, son ton se faisant de nouveau plus fort.
- Bien sûr que si, je suis leur mère ! Tu leur fais peur John et c'est mon devoir de les protèger ! Sors d’ici, je ne veux plus te voir !

Ils s’affrontèrent du regard. Elisabeth ne cilla pas et John finit par s’incliner. Au fond de lui, il savait qu’elle avait raison mais cela ne l’empêcha pas de lui lancer un regard noir. D’un pas furieux, il quitta le bureau…Les pleurs de Meredith et d’Alexander résonnant encore à ses oreilles…
Il était déjà bien loin lorsque les yeux de la jeune maman s’embuèrent et qu’une larme coula le long de sa joue pour venir mourir sur le doudou d’un enfant…
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyMer 30 Mai 2007 - 18:14

D’ordinaire assez animée, la table qui avait pour habitude d’accueillir les principaux membres d’Atlantis était particulièrement silencieuse en ce début de soirée. Elisabeth y était attablée, son visage emprunt d’une certaine morosité. Les paroles échangées avec John lui revenaient sans cesse en mémoire, à l’image d’une marée montante qui anéantissait à chaque fois sa faible tentative pour les oublier. Même les mimiques de ses enfants, confortablement installés dans les bras de leur parrain respectif ne lui arrachait guère plus qu’une maigre sourire.

C’était Rodney, venu quémander des informations sur sa prochaine mission, qui était finalement venu au secours de la jeune maman, débordée par les cris incessants de Meredith et d'Alexander. Après avoir râlé sur le bruit désagréable qu’ils émettaient, l’astrophysicien avait finalement attrapé son filleul avec une dextérité apprise au cours des dernières semaines. Ses remarques acerbes cachaient très bien la douceur et le plaisir qu’il mettait à prendre soin des enfants Sheppard. Il les aimait discrètement mais sûrement et c’était tout ce qui comptait. C’est pourquoi il s’empressa de calmer Alex, ne supportant pas de voir de si grosses larmes perler le long de ses cils ; tandis que Meredith avait rejoint la protection de sa mère qui l’avait rassuré avec toute la tendresse dont elle pouvait faire preuve.

Lorsqu’il reporta son attention sur Elisabeth, Rodney ne mit pas longtemps pour s’apercevoir qu’elle n’était pas dans son état normal. Outre le fait qu’elle soit peu loquace, Rodney la connaissait désormais assez pour être capable de lire de la tristesse dans ses yeux. Il comprit d’où venait son origine lorsqu’il prononça le prénom de John. En effet, étonné de ne pas le trouver en compagnie de sa famille alors que son ami avait littéralement couru à la sortie du jumper pour les retrouver, il avait demandé à Elisabeth où il avait bien pu disparaître.

A l’entente de ce prénom, les traits de l’épouse Sheppard s’étaient durcis. Elle haussa simplement les épaules pour lui signifier qu’elle n’en savait rien. Elle ne désirait en aucun s’étendre le sujet et espérait que son absence de réponse dissuaderai le scientifique de la questionner à nouveau. C’était sans compter sur la ténacité du canadien.

- Elisabeth, il y a un problème avec John ?
- Aucun…sourit-elle faiblement dans un ultime espoir de brouiller les pistes. Tout va bien.
- Non, tout ne va pas bien. Tu n’as pas besoin de mentir, je le vois.

Leurs yeux se croisèrent brièvement. Rodney réfléchissait à ce que Sheppard avait encore bien pu faire pour se disputer avec Elisabeth. Parce que vu l’état dans lequel se trouvait la jeune maman, leur querelle était loin d’être anodine.

- Tu… veux en parler ? proposa-t-il timidement.
- Surtout pas.
- Comme tu veux.

Rodney n’était pas le genre de personne qui harcelait une personne si elle n’avait pas envie de parler, et ce malgré son désir croissant de connaître l’objet de leur dispute. Par contre, il était hors de question de laisser seule pour broyer du noir à l’approche du dîner.

- Allez viens, je t’emmène manger un morceau au mess, l’invita-t-il d’un mouvement de tête vers la porte. Mon ventre crie famine et je suis certain que le tien aussi.
- Je n’en ai pas envie et je n’ai pas faim.
- Je m’en fiche, tu viendras quand même ! affirma-t-il sans détour.

Sachant que la discussion serait une énergie inutile à dépenser, Elisabeth céda. Elle n’avait plus la force de polémiquer aujourd’hui.

- Très bien, soupira-t-elle. Mais par contre, je dois passer chez moi pour nourrir les jumeaux. Ils sont comme toi de ce côté là…
- D’accord. Je t’attendrai, sourit-il franchement.

Elisabeth avait déjà dix minutes de retard dans son planning et sentait que les nourrissons s’impatientait. Avec eux, l’heure c’était l’heure. Alors il ne fallait mieux pas les rendre encore plus bougons qu’ils ne l’étaient déjà. Meredith devait d’ailleurs déjà être très affamée car ses lèvres bougeaient doucement, tétant dans le vide du lait invisible. Si l’allaitement n’avait pas bientôt lieu, sa frustration allait se transformer en pleurs et Elisabeth estimait que déjà assez de larmes avaient été versés.

Après un dernier regard encourageant de Rodney, Elisabeth sortit le cœur lourd de son bureau, sa fille dans les bras.
Rodney ne tarda pas à la suivre, non sans avoir murmuré à l’oreille de son filleul.
- T’inquiète pas bonhomme, je vais découvrir ce qui s’est passé. Je parie que c’est encore un coup de ton père ! Mais il va en entendre parler et tout va s’arranger. Promis !
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyLun 11 Juin 2007 - 14:20

Assise en bout de table, Elisabeth avait une vue imprenable (pas de pensées douteuses svp lol ) sur l’entrée du mess (tout de suite moins réjouissant !^^). Cette position lui permettait de jeter constamment des coups d’œil dans cette direction, d’une manière qu’elle croyait discrète. Ses pensées totalement accaparés par son époux, elle ne se rendait même pas compte qu’elle était l’objet de toutes les attentions, et plus précisément de celles de Carson, Lucie et Rodney. Il avait beau tenté détourner sa vigilance par une conversation banale, rien n’était venu à bout de la concentration d’Elisabeth.
Depuis l’incident qui n’était certes pas diplomatique mais d’une importance certaine, John n’était toujours pas réapparu. Malgré son amertume, la jeune maman ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour lui, se demandant bien où il avait pu passer. Son tempérament parfois fougueux lu faisait craindre le pire. A tel point qu’elle savait que si John réapparaissait dans la seconde qui suivait, un soulagement intense s’emparerait d’elle, balayant par la même toutes autres émotions négatives.

C’était leur première réelle dispute depuis la naissance des jumeaux et Elisabeth n’en pouvait plus de ruminer seule. Il fallait qu’ils crèvent l’abcès, qu’ils s’expliquent calmement. Après tout, elle avait aussi sa part de responsabilité. Elle aura du être plus clair avec lui sur ses intentions concernant Kavanagh plutôt que de le laisser croire une ineptie. Pour autant, Elisabeth ne comptait pas quitter sa chaise. Son inquiétude et sa culpabilité ne lui feraient pas oublier que les paroles blessantes venaient de John. C’était à lui de s’excuser et de faire le premier pas, en aucun cas à elle.

Une personne se chargea à sa place de cette mission. Après un énième coup d’œil de sa leader, Rodney prit les devants, estimant qu’il se devait d’honorer sa parole de parrain. Il avait légèrement attendu avant d’agir, pour laisser le temps à Sheppard de revenir tout seul comme un grand…Une peine perdue. Il était donc grand temps que Monsieur Rodney Mckay aille déloger un colonel de l’air force de son repaire.
Alexander fut donc l’objet d’un changement de paire de bras et atterrit délicatement dans ceux de sa « tante » qui l’accueillit avec un plaisir non feint. Jetant un regard appuyé à Lucie et à Carson, Rodney lança d’un manière nonchalante qu’il devait rendre visite à Radek et s’empressa de sortir sous les yeux inexpressifs d’Elisabeth.

~~~~


La première destination du canadien fut la salle d’entraînement. Rodney était persuadé qu’il trouverait son ami en grande séance de défouloir. Il y entra donc le regard sévère et d’une manière plutôt abrupte pour se retrouver finalement face à quatre militaires plutôt baraques en plein exercice de combat.
Ecarquillant les yeux, Rodney bafouilla quelques excuses pour son entrée théâtral et ressortit aussi vite qu’il le pouvait tandis qu’une animosité contre John grandissait au fond de lui.

Partant du côté est, Rodney prit la direction des quartiers de ses leaders. Il était fort possible que John les ait rejoint depuis l’allaitement des jumeaux et qu’il y attende Elisabeth en ruminant. Mais là encore, le scientifique ne trouva personne. Ce fut le cas deux fois encore, après que Rodney eut visité le hangar à jumpers et la salle de détente.
Cependant, dans cette dernière, Rodney y trouva à nouveau un moment de solitude... Une pancarte sur laquelle était indiquée en gros caractère « Ne pas déranger » avait été accrochée sur la porte d’accès pour dissuader un quelconque visiteur. Mais Mckay particulièrement énervé par ses recherches infructueuses ne tint absolument pas compte de cet avertissement et entra sans ménagement.
Il s'arrêta brutalement, choqué par la vision de Lorne, torse nu, en charmante compagnie avec une biologiste qui semblait avoir égaré son haut sur son lieu de travail.

- Mckayyyyyyyyy ! rugit Evan se plaçant devant sa compagne.
- Désolé ! Je…Je cherchais John…
- Et alors ? Vous savez pas lire les panneaux ! Foutez le camp !
- Oh ça va ! Vous avez des quartiers pour ce genre d’activité !

Rodney marquait un point. Mais il fallait bien avouer que la sage soirée Dvd d’Evan avait pris un tournant bien différent, qui faisait la joie du militaire. Seulement être interrompu par le Dc Mckay n’avait pas spécialement fait partie de son programme. Le regard noir qu’il lança au scientifique dissuada Rodney de faire une seconde remarque. Il s’échappa donc rapidement, laissant derrière lui deux personnes au teint particulièrement rougeâtre, l’une de rage, l’autre de honte.

Une fois à distance respectueuse de tout danger, Rodney marqua un temps d’arrêt.

- C’est pas vrai, où est ce que vous vous cachez Sheppard ? ragea-t-il.

Se calmant difficilement, il eut l’idée de se diriger vers la salle d’embarquement. De toute façon, il avait pratiquement arpenté la moitié de la cité sans résultat, autant tenter de ce côté là aussi.
La vue du bureau d’Elisabeth lui donna une subite et ultime idée et c’est d’un pas assuré qu’il traversa la passerelle. Comme il s’y attendait, l’antre de la dirigeante d’Atlantis était vide…Peu importe, ses pensées étaient dirigées vers un balcon particulièrement célèbre…

Rodney passa sa main devant les cristaux et actionna l’ouverture des portes. Il eut à peine le temps de faire un pas qu’il tomba nez à nez avec John qu’il manqua de percuter. Apparement, Sheppard s’était donné le mot pour sortir de sa cachette au moment où Rodney l’avait enfin découvert.

- Oh toi ! s’emballa immédiatement le canadien, en le montrant du doigt.
- Mckay ? demanda John surpris. Qu’est ce que tu fais là ?
- C’est plutôt à moi de te poser cette question tu ne crois pas !

John le dévisagea, ne comprenant pas très bien où voulait en venir le canadien. Rodney, réalisant qu’il avait à faire à quelqu’un de particulièrement bouché ce soir, poussa John à l’extérieur et pénétra à son tour sur le balcon.
Sans plus de cérémonie, Rodney enguirlanda John sans le laisser le temps d’émettre une quelconque objection.

- J’ai parcouru des kilomètres entiers pour te trouver ! Qu’est ce que tu fais ici ?! Tu devrais être auprès d’Elisabeth plutôt que de glander sous la brise d’été !
- Je…
- Non tais toi ! Tu vas m’écouter pour une fois ! Je l’ai trouvé dans son bureau avec un tête à faire peur et avec tes enfants qui hurlaient à plein poumon. J’ai tout de suite compris qu'il y avait un truc louche...
- Tu sais pour…réussit à placer John.
- Non, elle ne m’a pas dit ce que s’était passé ! Mais je suis sur que tu y es pour beaucoup ! Et au lieu de t’excuser, tu joues à cache-cache dans la cité ! Tu es vraiment irrattrapable John ! A cause de toi, j’ai les pieds défoncés, j’ai failli me faire agresser par quatre brutes sans cervelle et mes yeux innocents ont assisté à une séance de tripotage intensif ! Alors tu vas me faire le plaisir de me suivre pour arranger les choses avec ta femme qui n’attend que toi !

John eut à peine le temps d’inspirer pour placer un mot que Rodney était déjà reparti.

- Tu te rends compte que je suis obligé de venir te chercher ! T’es même pas capable de te débrouiller tout seul. Alors comporte toi en homme bon sens et non comme un gamin de cinq ans ! termina-t-il la respiration saccadée.

John croisa les bras et attendit quelques minutes pour être sûr que Rodney n’allait pas à nous démarrer au quart de tour.

- C’est bon, tu as fini ? J’ai peut-être mis du temps à revenir, mais au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je m’apprétais justement à rejoindre Elisabeth au moment où tu es arrivé.
- C’est vrai ? demanda Rodney, un peu gêné de ne avoir laissé John s’expliquer.
- Oui !
- Ah…Désolé alors. Cela dit, tu aurais pu venir plutôt ! insista-t-il pour reprendre contenance.

S’écartant, John alla s’accouder à la rambarde, les yeux perdus dans l’immensité bleu de l’océan.

- Je sais, s’excusa John. J’ai du perdre un peu la notion du temps en réfléchissant ici. J’ai ressassé ma conversation avec Elisabeth…Enfin si on peut appeler ça une conversation…soupira-t-il.
- Tu veux me dire ce qu’il y a eut pour que vous soyez à ce point bouleversé ? damanda-t-il en se plaçant près de lui.

Rodney voulait faire comprendre à John qu'il pouvait compter sur lui en cas de problème. Après tout, s’il avait été choisi comme témoin de mariage, c’était bien pour les aider dans ce genre de situation. Et puisque Laura était occupée ce soir, il se devait de gérer la situation.

- Elizabeth m’a dit qu’elle avait reçu Kavanagh aujourd’hui, expliqua doucement John. Je m’attendais à ce qu’elle le renvoie définitivement sur Terre…et pas du tout. Ça m’a mis dans une telle rage que je lui ai crié des mots horribles à la figure et ce devant les enfants. Je ne comprenait pas pourquoi elle a fait ça.
- Et maintenant, tu comprends ?
- Je crois. Elle a fait ce qu’elle devait faire, je n’aurais pas du remettre en doute son choix, même si il ne me plait pas. Seulement, je hais ce type Rodney et l’idée qu’il puisse faire à nouveau du mal à ceux que j’aime me met hors de moi. Il est capable de tout.
- Ne t’inquiète pas, il ne recommencera pas de sitôt. A mon avis, ce jour là aussi il a eu très peur et Elisabeth lui a donné une dernière chance. Je pense qu’il est assez intelligent pour se tenir à carreau désormais.
- J’aimerai en être aussi sur que toi !
- Je sais que c’est dur, mais fais confiance à Elisabeth. D'ailleurs, je ne sais pas si elle te l'as dit mais sache que je me suis inscrit sur la liste. Il sera mon assistant pendant deux semaines et je ne compte pas lui faciliter la vie.
- C’est vrai ? demanda John, un sourire coin.
- Oui…
- Alors je compte sur toi !
- Tu peux ! Je crois même que je vais bien m’amuser, ajouta-t-il victorieux.

John acquiesça en souriant. Rodney était tout à fait compétent pour s’occuper du dossier « Kavanagh ».

- Au fait, réfléchit Rodney, je suis étonné de te trouver sur ce balcon, je m’attendais à te trouver en salle d’entraînement !
- J’y étais…Pas longtemps. Elle avait été réservée pour 19h. J’avais besoin de tranquillité, d’être seul…
- Alors tu es revenu sur les lieux du crime.
- On peut dire ça. J’ai contemplé les berceaux vides avant d’être attiré par l’océan. Il a toujours su m’aider à raisonner intelligemment, il n’a pas fait exception aujourd’hui. Bref assez parlé de tout ça, je crois que j'ai mieux à faire ! On y va ?
- Je n’attends que toi, je te signale !
- D’accord, rit doucement John.

Ensemble, ils quittèrent le balcon pour rejoindre la cantine. A une demi douzaine de mètres de l'entrée, John s’arrêta.

- Au fait…Merci ! C'est bon de savoir que tu es là pour me remettre à ma place quand il faut.
- De rien, tu me rendras bien l'appareil ! Je vais rester ici trente secondes pour qu’elle ne doute pas que tu soit venu de ton plein gré !
- Décidément, tu penses à tout...mais j'en attendais pas moins de toi… Meredith ! ajouta-t-il avec un sourire effronté.

Sans laisser le temps à Rodney de répliquer, il s'élança dans l'immense pièce pour obtenir le pardon de sa femme. Lorsqu’il l'aperçut et qu'il croisa son regard émeraude, il sut qu’il l’obtiendrait.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyJeu 14 Juin 2007 - 15:34

La gorge de John se serra douloureusement quand ses yeux dévisagèrent ses enfants somnolant. Il revécut une nouvelle fois cette fameuse scène où les visages de ses deux petits anges étaient déformés par leurs pleurs. Des pleurs dont il était le seul responsable. Ses images ravivèrent sa culpabilité qui l’assaillît plus violemment encore qu’à l’ordinaire. Il s’en voulait tellement de les avoir effrayé. C’est pourquoi il se retint de s’approcher d’eux pour les cajoler et toucher leur peau laiteuse. Il n’en avait pas le droit…Pas encore. Elisabeth ne l’accepterait pas. Ce soir, il n’avait été ni un bon père, ni un bon mari ; ils se devaient avant tout de rattraper ses erreurs.

- Bonsoir, lança-t-il à son auditoire.
- Salut John, lui répondirent Lucie et Carson en grande conversation.
- Tu vas bien ? demanda le médecin en chef.
- J’ai connu mieux…

Ses amis lui sourirent timidement et l’encouragèrent d’une moue compatissante. John se tourna donc vers Elisabeth qui était restée de marbre depuis son arrivée. Elle n’avait pas dit un mot, ni esquisser un sourire. Mais lorsqu’il se plaça face à elle, il eut toute son attention. Rassuré de voir que la colère avait quitté ses traits, il se décida enfin à lui adresser directement la parole.

- J’aimerai beaucoup te parler seul à seul Elisabeth…Est ce que tu veux bien m’accompagner à nos quartiers ?
- Je te suis…murmura-t-elle faiblement en se levant.
- Bien…Lucie ça ne te dérange pas de garder un œil sur eux en attendant ? demanda-t-il en désignant les jumeaux.
- Pas du tout ! Allez y, je m’en occupe.
- Merci !

~~~~

Le trajet qu’ils effectuèrent pour les mener chez eux leur parut incroyablement long. Leur bouche restèrent scellés et leur corps gardèrent une distance respectueuse jusqu’à ce qu’ils pénètrent entièrement dans leurs appartements.
La pièce principale, plongée dans une faible obscurité, était relativement bien entretenue malgré les accessoires de puériculture dispersés au hasard. Silencieusement, Elisabeth alluma la fine lampe qui ornait leur commode avant de se diriger vers la baie vitrée. Comme chaque ce soir, elle tira les rideaux d’un blanc cassé préparant ainsi leur chambre pour leur prochaine nuit. Fermant brièvement ses paupières, Elisabeth inspira profondément et se retourna face à son époux. John était resté en retrait près de leur table de salon, se régalant de ses courbes le temps qu’elle finisse son rituel. Maintenant qu’ils étaient tranquilles, sans tierce personne pour les écouter, les langues pouvaient se délier à leur guise.

- Je te demande pardon Elisabeth, débuta John. Je voudrais tellement effacer ce que je t’ai dit tout à l’heure… Je regrette sincèrement ! Tu as agi comme tu devais le faire, je n’aurais jamais du prétendre le contraire.
- Vraiment ? Tu as retourné ta veste en à peine 2 heures ? le coupa-t-elle avec une pointe d’amertume

Elle s’en voulut d’utiliser un tel ton. Mais c’était plus fort qu’elle, la scène d’aujourd’hui ne devait plus jamais se reproduire.

- Non, au fond de moins, j’en avais conscience depuis le début. Seulement, j’ai du mal à l’accepter parce que je n’aurais pas fait pareil. Je ne suis pas toi Liz, je ne lui aurais pas laisser sa chance. Je n’aurais pas pu mettre mon animosité personnelle de côté pour lui….Tu l’as fait parce que tu es une femme exceptionnelle, moi je ne suis qu’un abruti de militaire…

John la fixa de ses yeux si coupables et si souffrants. Elisabeth n’avait jamais su comment résister à une telle intensité de regard, ce n’était pas maintenant qu’elle trouverait les moyens de lutter. Il semblait vraiment honteux et elle n’eut plus le cœur à lui répondre sèchement. Il s’était excusé et expliqué, elle lui pardonnait. Après tout, il avait le droit de ne pas être d’accord même si il aurait dû le montrer plus calmement. Mais son coté impulsif et irréfléchi faisait de lui l’homme qu’elle aimait. Sans plus attendre, elle s’approcha de lui, glissant sa main dans la sienne.

- John…Ne dis pas ça ! Tu n’es pas un abruti…Juste un demi-abruti, ajouta-t-elle en souriant, les lèvres pincées.

John laissa échapper un faible sourire en coin, symbole de son soulagement d’avoir été excusé. De son main libre, il caressa doucement la joue d’Elisabeth qui inclina légèrement la tête pour accentuer le contact. Reprenant contenance, John reprit sur sa lancée pour s’expliquer convenablement de son attitude.

- Je t’ai fait du mal, j’ai fait pleurer les enfants….Je m’en veux tellement.
- Je sais…
- Quand tu m’as appris qu’il ne serait sanctionné que pour 3 mois, ça m’a paru tellement futile…dérisoire…que j’ai pété un plomb. Je n’avais rien contre toi, je lui en voulais à lui d’avoir un telle chance. Il ne mérite pas ta gentillesse et à chaque fois que je le croiserai dans les couloirs, je me dirais qu’il y a eu de la vaine que ce soit toi qui dirige Atlantis. Alors même si ça ne me plait que moyennement, je respecte la sanction que tu as prise. Tu es restée fidèle à tes principes et c’est tout ce qui importe.
- John…Cette décision n’a pas été facile à prendre… J’y ai pensé longuement et j’ai finalement opté pour celle que je croyais être la meilleure. Je suis heureuse que tu le comprennes enfin. Mais j’ai fait tout de même fait une erreur en te laissant croire que je le renverrais, j’aurais du être plus clair.
- C’est rien…Ce n’est pas ta faute. Je devrais mieux te reconnaître et savoir que tu as pris la décision la plus sage et la plus adaptée en tant que dirigeante. Ce n’est pas la première fois que nos opinions divergent, j’aurais du te soutenir au lieu de vouloir imposer mon point de vue.

Il franchit les derniers centimètres pour prendre Elisabeth dans ses bras, la serrant fortement contre son cœur.

- Tu es tout excusé John, soupira-t-elle de bonheur.
- Merci…murmura-t-il dans sa chevelure. Mais j’aurais tellement voulu que les enfants n’assistent pas à ça. Ils ont beau être trop petits pour comprendre…C’était ma voix qui hurlait sur leur mère…J’ai été tellement idiot et savoir que tu as du les protéger de moi…chuchota-t-il douloureusement.

Elisabeth s’écarta de lui et fit glisser ses doigts jusque sur ses joues.
- Je te demande pardon pour ça !
- Non ! Je leur ai fait peur, j’ai été un papa horrible aujourd’hui…
- Tais toi…lui intima-t-elle en plaçant son index sur ses lèvres. Tu es un très bon père John. Je voulais juste que tu sortes et j’y suis allée un peu fort avec les mots.
- Je crois que j’avais besoin de ça pour réaliser. Sache que plus jamais je ne les ferai souffrir, je te le promets.

Elle lui sourit et posa un tendre baiser sur ses lèvres.
- Je t’aime…
- Moi aussi, je t’aime tellement.

Entendre ce verbe sortir de la bouche de John laissa une sensation étrange au creux des reins de la jeune femme. Elle réalisa alors complètement qu’elle était seule dans ses bras, dans ses quartiers désert de tout autre vie. Des semaines qu’une telle chose ne s’était pas produite.
Elisabeth releva alors sa tête, précédemment posé sur le torse de son mari, pour sceller leurs lèvres avec douceur. John accéda immédiatement à ses faveurs tout en la maintenant fermement contre lui, une de ses mains se baladant sur la hanche de la jeune maman.
Heureuse d’avoir retrouvé sa complicité avec l’homme de sa vie, Elisabeth lui mordilla faiblement sa lèvre inférieure avant de laisser courir sa bouche le long du cou de son amant. John, bien que légèrement surpris par son initiative, se laissa faire sans broncher, appréciant fortement ce contact inespéré.
Il perdit doucement pied lorsqu’elle défit les boutons de sa chemise ; les mains d’Elisabeth devenant alors des alliés de taille pour lui faire subir d’agréables tortures.

- Dois-je comprendre que tu ne demanderas pas le divorce ? soupira-t-il de plaisir.
- Exactement. On a encore un petit sursis, ajouta-t-elle en pouffant d’un rire mutin.
- Parce que tu penses réellement divorcer un jour ? demanda-t-il mi-outré, mi-amusé.
- Non…Sinon je serais contrainte de t’épouser une nouvelle fois. Je ne pourrais pas me passer de toi.
- Tant mieux parce que c’est réciproque.

Elisabeth reprit alors son activité mais ses ardeurs furent refrénées par John lorsqu’il sentit ses fins doigts glisser dangereusement vers son pantalon.

- Elisabeth, souffla-t-il. Attends…
- John, j’ai très envie de toi…
- Je vois ça, sourit-il en lui attrapant les mains. Moi aussi, mais n’oublie pas qu’on a laissé les jumeaux avec Lucie et Carson, il faudrait peut-être qu’on aille les chercher…
- Ils sont sous bonne garde…ça fait tellement longtemps qu’on a pas eu un moment à nous, c’est une occasion en or…
- Ils vont se demander pourquoi on met tant de temps…
- Je m’en fiche et pis on sera rapide…ajouta-t-elle en lui picorant ses abdominaux.

Il gémit doucement sous la caresse d’Elisabeth avant de souffler
- Voyez vous ça…Moi qui voulait prendre mon temps…Je suis déçu.
- Il ne faut pas…murmura-t-elle en s’écartant de lui, le regard rempli de désir. Quand on aura récupéré et couché les jumeaux, on aura la nuit devant nous…Enfin...Si la chance est de notre côté et qu’ils ne réveillent pas comme à chaque fois.
- Tu as raison, autant en profiter quand on peux parce qu’avec nos deux amours il faut s'attendre à tout. Et puis…Je ne voudrais pas que tu sois fâché à nouveau contre moi, précisa-t-il en devenant à son tour entreprenant.

La jeune femme eut un hoquet de surprise lorsqu’elle se sentit soulever de Terre. Pa réflexe, elle enroula ses jambes autour de sa taille tandis que John la transportait jusqu’à leur lit pour ne pas la déshabiller que du regard.

- Sage décision… murmura Elisabeth juste avant que John n’attrape ses lèvres pour un baiser fougueux.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyVen 22 Juin 2007 - 18:24

Ceci est la dernière suite ! Profitez en^^
Je n'en suis malheureusement pas entièrement satisfaite. Je ne voulais en aucun faire d'épilogue alors dur dur de trouver une fin adéquate. J'espère en tout cas qu'elle vous plaire un minimum.




- Regardez qui voilà ! s’exclama Rodney dans sa discrétion légendaire. On dirait que le calme est revenu chez les Sheppard !

Les quelques têtes dispersées dans le mess se retournèrent, attendant une réponse à cette question fort bien inutile. Les mains de John et Elisabeth étroitement enlacées et leur visage reflétant un bonheur retrouvé ne laissaient aucun doute sur leur réconciliation.

- Tu as l’œil dis donc, qu’est ce qui t’as mis sur la voix Sherlock ? demanda John alors qu’Elisabeth prenait place à côté de Lucie.
- Ton sourire niais !
- Ah très drôle !
- Vous vous êtes disputés ? intervint Laura, surprise.

La jeune lieutenant avait été retenue par la rédaction d’un rapport relatant les évènements qui s’étaient déroulés lors de sa dernière mission sur P2X 145. Une fois l’ultime point apposé sur sa feuille, elle avait rejoint le mess, non sans être passé par le bureau de sa supérieure pour y déposer son dossier dans le bac destiné à cet effet. Désormais assise à la droite de Carson, elle finissait tranquillement son dîner.

- Rien de grave, la rassura John.

Sous le regard persistant d’Elisabeth, il crut bon de préciser légèrement sa réponse.

- Hum…Rien de très grave…

La leader sourit d’un air satisfait. Elle avait beau lui avoir pardonné, il était hors de question qu’elle minimise sur ce qui s’était passé.
John lui embrassa furtivement la joue et fit à peine trois pas pour se retrouver près de ses enfants. Alexander et Meredith avaient débuté leur nuit, leur poitrine se soulevant régulièrement au rythme de leur respiration. John remarqua qu’ils portaient déjà leur pyjama assortis, Elisabeth avait dû les changer juste après les avoir nourris. Une pointe de déception lui tenailla le cœur. Il aurait voulu le faire. Il adorait s’occuper d’eux et les instants où il les habillait devenait des moments de tendresse et d’amusement dont il ne pourrait plus se passer.

Cessant de les surplomber, John contourna le lit de sa fille pour se coller à celui d’Alexander. Il fit glisser sa main sous sa petite tête pour la soutenir avant de le soulever et de le caler contre lui. John savait qu’il risquait de troubler son sommeil mais son désir de le prendre contre lui ne pouvait plus attendre. Il avait patienté toute la journée et le fait qu’il soit endormi ne l’empêcherai pas d’agir à sa guise. Même Elisabeth ne lui avait fait aucune remarque, elle savait très bien qu’il avait besoin de ce contact pour se sentir entièrement pardonné.

- Est ce que quelqu’un voudrait bien prendre Meredith ? Je ne veux pas la laisser seule alors que son frère est avec moi.
- Tu sais John, elle ne se rend pas encore vraiment compte de ce qui se passe autour d’elle, surtout lorsqu’elle est endormie, précisa Carson, amusé.
- Je sais, mais je ne veux pas qu’elle croit que j’aime plus son frère. Je la prendrai après mais en attendant, je ne voudrais pas qu’elle reste dans son coin.
- Tu te casses bien la tête pour pas grand chose, intervint Rodney. Pour l’instant, tout ce qu’elle sait faire, c’est pleurer, manger et dormir alors…
- Peu importe Rodney, c’est important pour moi. Si un jour tu as des jumeaux, tu auras la même réaction !
- Prions pour que ça n’arrive pas alors !

Laura porta immédiatement son regard sur Lucie et vit que cette dernière baissait légèrement la tête pour ne pas montrer sa désillusion. Son cœur se serra pour son amie. Décidément Rodney n’avait aucun tact…Mais ce n’était pas à elle d’intervenir dans leurs affaires. Alors elle prit sur elle pour ne pas émettre un quelconque commentaire et porta son attention sur John.

- Je veux bien la prendre, à moins que tu veuilles la tenir Elisabeth ?
- Non, vas-y, je t’en prie.

C’est ainsi que Meredith quitta à son tour son lit de fortune. Elle remua légèrement les bras lorsqu’elle sentit la chaleur d’un corps sans pour autant se réveiller. Un soulagement pour Elisabeth qui savait très bien que les rendormir seraient une autre paire de manche.
Laura rejoignit sa place tandis que John s’installait aux côtés de son épouse, qui attrapa la douce main d'Alex. Elle non plus n'avait pas eu la possibilité de profiter pleinement de ses deux amours, et elle comptait rattraper le temps.

John respira l’odeur de bébé qui émanait de son fils avant d’embrasser avec amour son front. Il murmura à son oreille des excuses pour l'avoir tant effrayé, lui promettant qu’il ne recommencerait plus.
C’était son devoir de veiller à leur bien être et à leur bonheur, il se devait de se montrer presque infaillible. Depuis qu’il était parent, il se sentait plus vieux, plus adulte qu’il ne l’avait jamais été. A une époque, ce sentiment lui aurait fait peur ; aujourd’hui, il le rendait plus heureux que jamais. Le militaire irréfléchi et volage qu'il avait été un jour, était décidément bien loin derrière lui....

~~~~

La discussion finit par reprendre pendant que les jumeaux continuaient leur nuit

- Au fait, intervint Lucie, où sont Ronon et Teyla ? Je ne les ai pas revu depuis qu’ils sont partis avec vous.
- Ils sont restés sur le continent pour la nuit, lui répondit John.
- Encore ! s’étonnèrent Laura et Rodney à l’unisson.

Carson rit doucement.
- Pour une fois que vous êtes d’accord.
- On est pas d’accord ! renchérirent-ils ensemble.
- Bon t’as fini de dire la même chose que moi ! s’énerva Rodney.
- Bien sûr c’est de ma faute !
- Exactement !
- Rodney, soupira Lucie. T’as fini de te comporter comme un gamin.
- Je ne me comporte pas comme un gamin. Tu prends toujours sa défense en plus, c’est pas juste, bougonna-t-il.
- Qu’est ce que je disais ! rit-elle doucement.

Elle s’approcha de Rodney et l’embrassa doucement.
- T’es encore fâché ? demanda-t-elle en lui attrapant la main.
- Non, ça va…

Laura allait ajouter un commentaire personnel mais fut coupé par Carson qui ne souhaitait pas que leur échange « intellectuel » recommence. Son manège lui fallut un regard sombre de sa compagne auquel il répondit par un sourire innocent.

- Pourquoi avoir dit encore au fait ?
- C’est la troisième fois ce mois-ci qu’ils dorment sur le continent.
- Oui et moi je trouve ça bizarre, grimaça Rodney. Ils nous cachent quelque chose.
- Teyla souhaite certainement que son peuple connaisse mieux Ronon et inversement, supposa Elisabeth. Je ne vois pas où est le problème.
- Ils sortent ensemble depuis plusieurs mois déjà et ils ne sont jamais allés dormir sur le continent avant.
- Parce qu’ils ont gardé leur relation secrète au début. Maintenant que tout le monde est au courant, ils passent plus de temps ensemble.
- Ils peuvent le passer aussi sur Atlantis !
- Mais enfin, en quoi ça te regarde, intervint John. Ils font bien ce qu’ils veulent.
- C’est pas ça. Je m’interroge c’est tout. J’ai le droit d’être curieux de temps en temps.
- J’avoue que c’est quand même étrange, avoua Laura.
- Mais oui, vous verrez ! J’ai le nez pour ce genre de chose, précisa Rodney en se montrant du doigt. Ils vont bientôt nous annoncer une nouvelle.

Les autres capitulèrent. Ils n’étaient pas aussi convaincu que Rodney…Cependant, il fallait bien reconnaître que, comme à l'accoutumée, le canadien avait mis dans le mille…

Alexander et Meredith finirent par changer de paire de bras, John pouvait maintenant profiter à loisir de sa belle. Il lui accorda un moment de tendresse entre père et fille, comme il s’était plu à le faire avec son petit gars. John lui embrassa le bout du nez qui le faisait littéralement fondre. Meredith était très calme ce soir, bien plus qu'à l'ordinaire. Son pouce logeait dans sa bouche légèrement entrouverte devait y être pour beaucoup. Il avait remarqué qu'il avait tendance à la calmer. Alors que sa tête dodelinait vers le torse de son père, John lui attrapa son tout petit pied et caressa doucement sa voûte plantaire. Il continua ses allées et venues avec son index jusqu’à ce qu’un coup de pied un peu plus fort que les autres lui fasse arrêter tout mouvement. Son petit ange souhaitait dormir en paix et les chatouilles la gênaient plus qu’autre chose.

- Tu as de la chance, lui murmura Elisabeth contre son oreille.
- Pourquoi ?
- Si elle ne t’avait pas fait arrêter, je m’en serai chargé moi même. Faut toujours que tu les embêtes quand ils dorment.
- C’est vrai, j’adore ça !
- Je sais, sourit-elle. Mais si tu les réveilles, on ne pourra pas continuer notre programme, dit-elle avec un petit air qui en disait long.

John hocha la tête en l’agrémentant d’un clin d’œil. Il ne se risquerait pas à compromettre sa soirée.

Lucie attira finalement leur attention en s’adressant à la diplomate.

- Elisabeth, tu as reçu nos demandes de congés ?
- Oui je les ai trouvé sur mon bureau. Il ne devrait pas y avoir de problème.
- Vous partez où ? s’étonna Carson. Et quand ?
- Pour les fêtes de fin d’année, lui apprit Rodney.
- Il a accepté de rencontrer ma famille et de me présenter sa sœur !
- Oh ?! Tu fais des progrès, le taquina John.
- Et oui que voulez vous, il fallait bien que j’y passe un jour ou l’autre.
- On dirait vraiment que tu passes à l’échafaud ! souffla Lucie à demi exaspérée.
- Tu comprendras quand tes frères se seront occupés de moi !
- Ils sont si horribles que ça ? lui demanda Carson.
- Pas du tout ! Il dit n’importe quoi. Ils sont adorables.

John pouffa sous les regards interrogateurs de ses amis.

- Je reconnais que Rodney n’a pas tord de craindre tes frères. Certaines de mes conquêtes en avaient et savoir que je m’éclipsais avec leur sœur le soir ne les enchantaient guère.
- Tes conquêtes ? demanda Elisabeth soupçonneuse.
- Anciennes, ma chérie. Aujourd’hui il n’y a plus que toi.
- J’espère bien, dit-elle avec une pointe de jalousie en penchant à toutes celles qui avaient eu le culot de batifoler avec celui qui, aujourd’hui, était son mari.

Il se déplaça doucement pour ne pas gêner Meredith et déposa un doux baiser à la commissure des lèvres de sa femme.

- Je t’aime.

Elle lui sourit en rougissant, sachant très bien que tous les yeux étaient rivés sur leur couple.

- Mes frères ne sont pas comme ça, les défendit Lucie. Et puis, nous sommes adultes.
- Le tout étant de ne pas leur raconter vos folles nuits d’amour, ajouta la lieutenant, espiègle.

Lucie et Rodney prirent immédiatement une teinte rosée.

- Laura ! s’écrièrent-ils.
- Quoi ? demanda-t-elle innocemment. Je ne fais que vous conseiller.
- Abstiens toi la prochaine fois, murmura un canadien en lui lançant un regard noir.

Alors qu’un léger silence s’installait, John se releva pour déposer sa fille dans son berceau de fortune. Son signe de tête en direction de Laura fit comprendre à cette dernière qu’il était temps qu’elle délaisse son filleul.

- En ce qui nous concerne, je pense que nous allons y aller !
- Oui, je crois aussi, confirma Elisabeth.
- Déjà ? s’étonna Rodney. Il n’est que 10 heures.
- Un petit peu de repos ne nous fera pas de mal…
- De toute façon, je vais rejoindre mes quartiers, annonça Beckett. Je prends la permanence de demain matin et j’aurais besoin de toutes mes capacités.
- Très bien les vieux ! Tous au lit ! plaisanta gentiment Rodney.

Carson lui tapota amicalement l’épaule et c’est dans un bruit de chaises déplacées que tous se mirent debout. Les plateaux repas furent rapidement rangés autorisant ainsi à la petite équipée à s’échapper du mess.
Les deux jeunes couples atteignirent l’intersection de leurs appartements et quittèrent leurs supérieurs après s’être échangées les politesses du soir. Rodney et Lucie, main dans la main, disparurent au détour d’un couloir tandis que Carson et Laura, enlacés grâce à des bras protecteurs autour de leur taille, disparaissaient dans la nuit...

~~~~

La porte des quartiers de John et Elisabeth étaient en vue et les deux amoureux se dépêchèrent de l’atteindre en poussant avidement (mais prudemment !) les landaus. Alors que John actionnait l’ouverture grâce à son gène, une intense lumière verte se mit à briller dans les couloirs. Ce système d’alerte silencieux avait été installé uniquement dans le secteur des habitations. Il permettait de prévenir les personnes qui circulaient qu'une tentative d’intrusion par la porte des étoiles avait lieu, tout en évitant de réveiller les trois quarts des dormeurs et en particulier deux jeunes nourrissons.
Elisabeth lança un regard inquiet à John. Elle allait s’adresser à lui lorsqu’une voix fit rapidement écho à ses interrogations dans son oreillette qu'elle n'avait toujours pas quitté.

- « Docteur Sheppard ! Nous avons une activation non programmée ! »
- « J’ai vu ça. A-t-on un code ? »
- « Oui, celui de SGA 4 »
- « Très bien, j’arrive. »

- Qu’est ce qui se passe ? demanda John.
- C’est SGA 4. Je ne comprends pas, ils étaient censés passer la nuit sur la planète. Nos alliés les avaient invités à fêter les récoltes productives et l’équipe avait accepté.
- On dirait que la fête a tourné cours !
- Oui…Bon j’y vais.
- D’accord, ne t'inquiète pas, je m’occupe de coucher les jumeaux et je te rejoins. Je suis désolé, je crois bien que notre soirée sera pour une autre fois, ajouta-t-il avant de l’embrasser du bout des lèvres.

Elisabeth acquiesça faiblement. Ils repousseraient…Encore une fois. Ils y étaient habitués maintenant.
N’attendant pas plus longtemps, la jeune maman se retourna et se mit à courir en direction de la salle d’embarquement, des interrogations multiples défilant dans sa tête…
Une sourde angoisse s’ajouta à l'adrénaline qui l’habitait à chaque fois que des hommes revenaient en urgence d’une mission. Elle aimait son travail même si craindre pour la vie des atlantes en faisaient partie. Elle se devait d'envisager tous les scénarios. Les pires comme les meilleurs. Le tout était de laisser Elisabeth, la femme, s’effacer pour laisser place au Docteur Sheppard, leader d’Atlantis.
John devait également faire de même. Mais pour le moment, jouer son rôle de père et s'assurer de la sécurité de ses enfants était sa priorité. On ne savait jamais quelle surprise la porte des étoiles pouvaient révéler.

Conjugués vie familiale, vie de couple et vie professionnelle était et serait un combat de tous les instants. Un combat qui ne se lasserait pas de mener malgré les sacrifices qu'ils devraient parfois faire. C'était un prix qu'il avait accepté de payer plutôt deux fois qu'une pour continuer à vivre une vie hors du commun sur la légendaire cité de Platon. Atlantis.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 3 EmptyVen 22 Juin 2007 - 18:25

NOTE PERSONNELLE :

Ma dernière partie s'achève donc ici.
Dans l'ensemble, je suis contente d'avoir réussi à écrire une fic aussi longue, je ne pensais pas y arriver. J'espère avoir fait évoluer les personnages du mieux possible.
C'est quand même avec un petit pincement au coeur que je la termine, mais je crois que le moment était venu ! En tout cas, cette suite a été l'une des plus dures à écrire.
J'espère que vous n'avez pas trouvé la fin trop étrange ou trop ouverte. Je voulais simplement montrer que le quotidien sur Atlantis continuait bien que John et Elisabeth soient parents.
Alors à votre imagination pour le reste !...Même s'il n'est pas totalement impossible que j'écrive un jour d'autres parcelles de la vie de cette "famille", et en particulier le dîner familial entre Lucie et Rodney.

En tout cas, Merci à toutes les personnes qui ont pris le temps de lire cette fic.
Un grand MERCI à toutes celles qui ont posté des commentaires et en particulier à Idril, Flygirl et Lily, fidèles jusqu'au bout^^ ! Sans vous, cette fic n'aurait jamais abouti. Désirs d'enfants (F) - Page 3 Coeurani

Si jamais vous avez une quelconque remarque à formuler, si la fin ne vous a pas satisfaite...N'hésitez surtout pas. Toute critique est la bienvenue. Alors à vos claviers !
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