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 Désirs d'enfants (F)

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althéa
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Capricorne
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyDim 25 Fév 2007 - 12:06

Le lendemain matin, Elisabeth fut la première à émerger naturellement de son sommeil. Un matin sans réveil, c’était tellement rare. Bien sûr, il devait être encore tôt. Elle ne pouvait pas perdre, en une seule fois, son habitude de se réveiller bien avant huit heures. Mais le seul fait d’avoir respectées les prescriptions du Dc Beckett en s’accordant une nuit entière de sommeil, lui avait fait beaucoup de bien.
La veille, la soirée avait vite tourné court. Elisabeth avait manifesté sa fatigue par de nombreux bâillements. Elle avait eu beau se reposer à l’infirmerie, l’annonce de sa grossesse l’avait empêché de dormir correctement. John l’avait alors conduite jusqu’au lit, la bordant soigneusement. Puis, il l’avait rejoint, s’installant sur son côté gauche, face à elle pour la contempler, alors que le sommeil gagnait rapidement la leader d’atlantis.
Pendant la nuit, John n’avait pas bougé. Seule Elisabeth s’était retournée, collant ainsi son dos au torse de Sheppard. Le bras de ce dernier était enroulé autour de sa taille, dans une étreinte protectrice, afin que sa femme ne le quitte pas d’un pouce.
Le militaire n’était toujours pas réveillé. La dirigeante sentait son souffle chaud dans sa nuque, faisant bouger légèrement quelques mèches de cheveux. John aimait faire la grasse matinée, il avait toujours aimé ça. Et pour une fois, elle pouvait en profiter avec lui.
Elle ferma à nouveau les yeux, somnolant contre lui pendant quelques minutes jusqu’à ce qu’elle sente que quelque chose n’allait pas.
-Oh non, murmura-t-elle

Elle se dégagea brusquement de ses draps et de l’étreinte serrée de John, pour quitter son lit et se précipiter dans la salle de bains. En sentant son bras violemment repoussé, John s’était réveillé comme à la suite d’un électrochoc. Il se leva d’un bond, et rejoignit sa femme.
-Elisabeth !

La jeune femme était accoudée au lavabo, son visage d’un blanc inquiétant.
John se colla à elle et la soutint le temps que ses nausées passent. Une fois calmée, Elisabeth se rafraîchit avant que John ne la raccompagne jusqu’au lit pour qu’elle s’assoie. Elle reprenait peu à peu des couleurs.
-Je vais appeler Carson, il a dit de …commença son époux rapidement.
-Non John, le coupa-t-elle. Ce sont juste des nausées matinales.
-Tu es sûre ?
-Certaine. Ça va déjà mieux…

Elle marqua une pause avant de poursuivre.
- Tu sais, on va devoir s’y habituer maintenant !

John sourit.
-Oui. Bien qu’en l’occurrence, c’est plus à toi de t’habituer. Mon rôle est très limité…

Elisabeth sourit également.
-Oui c’est vrai. Mais ta simple présence est essentielle et me réconforte plus que je ne saurais le dire.

John l’embrassa alors sur le front. Elisabeth glissa sur son lit pour rejoindre son oreiller.
-Dites moi Dc Sheppard, vous n’allez pas travailler ce matin ? demanda John, étonné.
-Non. Mon médecin m’a dit de me reposer et de ne pas apparaître à mon bureau avant 11heures !
-Et tu écoutes depuis quand ses recommandations ? s'informa-t-il les sourcils levés.

Elisabeth lui sourit malicieusement.
-Depuis que je suis enceinte ! Et j’ai envie de profiter de mon lit pendant cette courte matinée.
-Seulement de ton lit ? demanda John, en s’approchant d’elle
-Et peut-être d’un beau militaire…mais c’est pas facile à trouver sur cette base.
-Je vais t’aider à chercher, lui murmura-t-il à l’oreille.

Il l’embrassa furtivement avant d’accouder son oreiller au sien. John s’allongea complètement, permettant à Elisabeth de venir poser sa tête sur son torse. Ils restèrent ainsi, pendant les heures qui leur restaient, à discuter de la nouvelle vie qui s’offrirait à eux dans les mois à venir.

/
Comme convenu, Elisabeth était entrée dans son bureau à 11 heures précises. Un quart d’heure après son arrivée, elle reçut sa première visite. Celle de Carson.
-Bonjour Elisabeth !
-Bonjour Carson !
-Je suis fière de vous, commença-t-il. Je suis passé vers 10heures en étant sûr que vous seriez déjà en train de travailler, et j’ai trouvé un bureau vide. J’ai été étonné !
-Mais je respecte toujours vos prescriptions Carson, dit-elle d’un ton faussement outré.

Il sourit.
-Bien sûr ! Disons que le Dc Weir ne les respectait pas, mais que le Dc Sheppard, si.
-Tout à fait, dit-elle en souriant.
-Alors, pas de problèmes particuliers ?
-Non, tout va très bien….A part les nausées.
-Vous ne pourrez pas y couper malheureusement.

Elisabeth acquiesça. Non, c’est sûr, mais elle supporterait. Maintenant qu’elle était enceinte, ces détails futiles ne la préoccupaient guère.

-Au fait, comment ça s’est passé hier avec Laura ? Vous vous êtes réconciliés ?

Carson afficha immédiatement un énorme sourire sur son visage. Après leur réconciliation, la fin de soirée avait été très intime. Tellement plongé dans les souvenirs de leur nuit, du corps de Laura, le médecin en oublia de répondre.

-Carson ?? Vous m'écoutez ??
-Oh, oui, pardon. Oui, tout est rentré dans l’ordre !
-Vu votre visage, j’avais compris, sourit la dirigeante. Je suis contente. Mais épargnez moi les détails, s’il vous plait, le taquina-t-elle.

Carson rougit malgré lui.
-Ne vous inquiétez pas pour ça, réussit-il à répondre. Bon, je vais vous laisser à vos rapports. Je sais qu’ils vous ont énormément manquée !

Le médecin quitta la pièce, alors qu’Elisabeth levait les yeux au ciel. Quelle réputation elle avait ! Mais on ne devenait pas un bon leader par la volonté du saint esprit.
Elle venait de se replonger dans ses chers dossiers depuis seulement quelques minutes, lorsqu’elle fut à nouveau interrompue par l’arrivée de Ronon et Teyla. Ils venaient aux nouvelles, n’ayant pas eu l’occasion de la revoir depuis son réveil à l'infirmerie. La future maman les rassura rapidement sur son état avant que l'athosienne n'aborde un sujet moins joyeux.

-Je voulais vous demander également, vous pensez qu’on aura l’occasion de revoir ce peuple ? demanda Teyla.
-Je l’espère, répondit la dirigeante. Ils auraient fait de bons alliés. Ils ne méritaient pas le sort qu’il leur a été réservé. Personne ne le mérite...

Elisabeth essaya de chasser de son esprit l’image des deux corps morts. Teyla avait vu l'expression troublé de son amie et se maudit d’avoir réveillé les souvenirs de cette mission. Elle avait assisté au débriefing de Lorne, tout comme le reste de SGA-1, et elle savait ce qu'ils avaient découvert.
-Je ne voulais pas vous refaire penser à ça. Je suis désolée, Elisabeth.
- Non, ce n’est pas grave, Teyla.
-Vous savez, intervint Ronon. Ils ont peut-être été se réfugier sur une planète où nous avons des alliés. Rappelez vous, ils connaissaient les aloriens, avec qui nous avons conclu un traité il y a presque an. *
-Vous avez raison, Ronon. Il ne faut pas perdre espoir.

C’est sur cette touche positive que les deux pégasiens laissèrent leur amie finir tranquillement sa matinée.

*début Confrontation et Union
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyDim 25 Fév 2007 - 20:09

Bon alors à partir de là, on fait un saut quelques mois plus tard. Je ne pouvais pas m'attarder sur chaque mois de la grossesse non plus, la fic étant déjà longue. C'est plutôt barbare, j'en conviens...je fais au mieux^^


Durant les semaines qui suivirent, les journées se succédèrent presque à l’identique. Elisabeth, interdite d’exploration planétaire pour raison médicale, passait son temps dans son bureau à terminer les rapports, traduire des inscriptions, et gérer quotidiennement la cité. Les équipes SGA poursuivaient, quant à elles, leurs missions. Elles aidaient notamment les populations à se prémunir en cas d’éventuelles attaques des wraiths.
Atlantis étant protégée par le bouclier et l’Orion, les atlantes pouvaient se concentrer sur leurs alliés de la galaxie. Comme l’avait supposé judicieusement Ronon, la cité eut bientôt des nouvelles du peuple exilé. Il avait effectivement trouvé un refuge en Alorie, et essayait de se reconstruire après la sévère sélection.
Ce fut John qui signa finalement l’alliance avec eux. Il avait expliqué l’état d’Elisabeth et le chef, survivant de l’attaque, avait consenti à la signature du traité malgré l’absence de la leader atlante. En rentrant, John avait manifesté son espérance de ne plus jamais avoir à négocier. Les pourparlers étant « éreintants psychologiquement » selon sa propre formule !

Le ventre d’Elisabeth s’arrondissait lentement pour le plus grand bonheur des deux parents. Ils avaient commencé à débarrasser la petite chambre des affaires qui ne devraient plus y être.
Pour l’instant, aucun achat n’avait été fait. Ils attendaient la première échographie qui allait avoir lieu très bientôt, avant de se rendre sur Terre pour faire leurs emplettes.

Désormais enceinte de plus de trois mois, Elisabeth se trouvait, en cette fin d’après-midi dans le laboratoire de Rodney. Le scientifique lui avait demandé de venir, pour qu’elle traduise une inscription sur un artefact trouvé récemment.
Mckay, à l’étonnement de tous, s’était montré très protecteur envers la leader. Il ne voulait pas que le future maman se fatigue de trop et cédait notamment sa chaise dés qu’elle rentrait dans une pièce.
Tout la petite équipe avait été étonnée de ce comportement plutôt suspect. Rodney était censé détester les enfants. Il s’était justifié en disant qu’il les adorait lorsqu’ils étaient dans le ventre de leur mère, parce qu’ils étaient silencieux, et non présents physiquement. Mais tous savait que Rodney cachait toujours ses sentiments derrière ses sarcasmes, et que quoiqu’il en soit, il adorerait certainement l’enfant de ses amis, même une fois né.

Elisabeth assise à côté du canadien, eut bientôt finie sa traduction.
-Voilà Rodney, je pense que tout est bon. Je l’ai enregistré sur l’ordinateur pour que vous puissiez la consulter dès que vous en avez besoin.
-Merci beaucoup ! Bon, je ne vais pas vous retenir plus longtemps, vous avez en rendez-vous il me semble.
-Exact, dit-une voix derrière eux.

C’était John. Il était venu chercher sa femme pour l’emmener à l’infirmerie. Aujourd’hui, Elisabeth devait passer sa première échographie. Elle se leva et rejoignit son homme.
Avant qu’ils ne partent, Rodney répéta pour la énième fois son souhait.
-Et j’espère sincèrement que ce sera une fille ! Je ne voudrais pas…
-On sait, le coupa John. Vous ne voulez pas d’un nouveau sheppard arrogant, mais d’une petite fille qui aura toutes les qualités de sa maman.
-Je vois que vous avez retenu ce que je vous ai dit pour une fois !
-Et oui ! Cela dit, il a raison pour les qualités de sa maman, murmura John à l’oreille d’Elisabeth avant de l’embrasser.

Ils avaient en effet décidé de connaître le sexe de l’enfant. Les Sheppard étant impatients de nature, ils considéraient qu’ils avaient déjà suffisamment attendu. Cela resterait une surprise quoiqu’il arrive.

-On se retrouve tous au mess à votre sortie de l’infirmerie. Comme ça, on apprendra ensemble la nouvelle, leur proposa Rodney.
-D’accord, acquiesça Elisabeth.

Puis, elle glissa sa main dans celle de son mari, et c’est ainsi que le couple fétiche d’Atlantis pris la direction du lieu de travail de Beckett.

Lorsqu’il aperçut sa patiente, Carson l’invita à venir s’allonger sur le lit en tapotant le matelas de sa main.
- Venez là, Elisabeth.

Il avait préparé tout le matériel nécessaire. Juste à côté du lit, une table roulante était installée, sur laquelle trônait un moniteur. Pour l’instant éteint, il attendait de dévoiler les données qui allaient lui être transmises.
Elisabeth s’installa sur le lit, sa main droite ne quittant pas celle de John. Elle remonta son t-shirt, dévoilant son ventre qui n’était plus tellement plat.
-Je vois que vous connaissez la procédure, sourit Carson.
-Aurais-tu un enfant caché Elisabeth ? plaisanta John.
-Oh ! J’avoue, j’ai oublié de t’en parler mon amour. Désolée, ça m’est sorti de l’esprit…dit-elle en haussant les épaules.

Puis elle éclata de rire, devant la mine faussement outrée de John.
- Je vois que vous êtes de bonne humeur, vous n’êtes pas nerveuse alors ? s’informa Beckett

Reprenant leurs sérieux, Elisabeth croisa le regard de John. Si forcément qu’elle l’était, ils l’étaient tous les deux. Ce n’était pas rien cette première échographie. Ils allaient établir un contact particulier avec leur enfant, l’apercevoir à travers une image et savoir s’il était en bonne santé.
-Un peu, avoua-t-elle.
-Je comprends. Sinon les nausées sont passées ?
-Oui, ça va. Je n’en ai presque plus.
-Très bien. Tout se passe pour le mieux alors.

Le médecin alluma l’écran. Il attrapa l’instrument badigeonné de gel et commença à le passer sur le ventre d’Elisabeth. D’abord floue, une image se dessina peu à peu sur l’écran.
-Je vous préviens, ce sera plus net que d’habitude car Rodney a découvert un boîtier ancien permettant d’améliorer la qualité des images, et je l’ai connecté à l’appareil, précisa Carson.

Le médecin, partit du centre du ventre d’Elisabeth, fit descendre doucement sa main sur le côté gauche de sa patiente. Il cessa son mouvement lorsqu’il aperçut une petite forme plutôt bien dessinée. Il avait cru s’être trompé, le fœtus étant étrangement collé sur la paroi gauche. Mais avec deux jambes et deux bras distincts, aucun soupçon n’était possible.
-John, Elisabeth, voici le nouveau Sheppard, sourit-il.
-C’est un garçon ? réagit immédiatement John, les yeux pétillant de bonheur.
-Oui !…Vous m’aviez bien dit que vous vouliez connaître le sexe de l’enfant, s’inquiéta Carson.
-Oui, oui, le rassura Elisabeth.

La future maman, avait un immense sourire aux lèvres, et ses yeux brillaient de joie. Les mains des deux leaders étaient plus que jamais serrées l’une contre l’autre.
Elisabeth détacha son regard de l’écran, pour se tourner vers John.
-C’est notre fils, tu te rends compte ? dit-elle d’une voix émue.
-Oui, ma chérie.

Il se pencha vers elle et l’embrassa amoureusement.
-Je suis content ! Et Rodney va être dépité, sourit-il. Tu n’es pas trop déçue ? s’enquit John
-Déçue, ça ne va pas ! Peu m’importait que ce soit un garçon ou une fille John, je t’assure. Il va bien ? demanda Elisabeth.

Carson déplaça lentement l’instrument le long du ventre pour vérifier que tout était en ordre.
-Oui, apparemment il se développe correctement.

Carson était désormais arrivé sur le côté droit d’Elisabeth. Il allait revenir vers le nombril, lorsque quelque chose attira à nouveau son attention.
-Attendez…
-Quoi ? s’exclamèrent John et Liz, légèrement inquiets.

Il arrêta de bouger sa main. Une seconde forme, sensiblement ressemblante à l’autre apparut sur l’écran.
-Je comprends mieux pourquoi votre fils était si collé à votre paroi utérine gauche. Sa… , oui c’est bien ça,… sa sœur prend également de la place, dit-il en se tournant vers sa patiente.

John s’assit sur le lit d’Elisabeth, sonné par l’annonce de cette nouvelle.
-Des jumeaux ? murmura-t-il
-Précisément des faux jumeaux, le reprit le médecin. Et elle est en parfaite santé également.

Elisabeth n’avait pas quitté l’écran. Elle voyait désormais sa fille.
-Elisabeth, ça va ? lui demanda John, voyant qu’elle ne réagissait pas.
-Je ne sais pas…oui…je crois. Deux bébés ?
-Oui, waouh ! s'écria-t-il encore surpris. On va être doublement parents.
-Oh John, c’est merveilleux !

Elle se redressa subitement, laissant à peine le temps à Carson d'écarter sa main, pour prendre son mari dans ses bras. C’était une sacré nouvelle. Ils avaient vécu ces trois premiers mois en pensant qu’un seul bébé viendrait au monde, et en fait ils étaient deux à grandir lentement à l’intérieur de leur mère.
-C’est incroyable. Une fille et un garçon, en plus ! Je m’y attendais pas !
-Et moi donc, ajouta John.

Ils se détachèrent, permettant au médecin, toujours souriant, de continuer son échographie.
- Ils vont bien Carson, vous êtes sûr ?
-Oui, il n’y aucun problème. Ils se sont correctement formés, il n’y a rien d’anormal…si ce n’est qu’ils sont deux ! Finalement Rodney, va être à moitié content !

Tous les trois rirent en pensant au scientifique. Ils avaient hâte d’annoncer la nouvelle aux autres. C’est pourquoi, ils observèrent encore quelques minutes, tour à tour, leurs deux enfants, avant que Carson n’éteigne le moniteur.

L'échographie revelant le sexe de l'enfant est normalement possible autour du 5ème mais pour des raisons pratiques, je l'ai rendu possible dès 3/4 mois. Après un sondage et des heures de reflexion, les jumeaux l'ont emporté Désirs d'enfants (F) - Page 2 Sad20pan Désirs d'enfants (F) - Page 2 Icon13
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MessageSujet: Rodney : 1.....Laura :1 ^^   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyLun 26 Fév 2007 - 19:17

Rodney, assis dos à l’entrée du mess, était en pleine discussion avec Laura. Il ne vit donc pas les futurs parents et leur médecin faire irruption dans la cafétéria, contrairement à Teyla, Ronon et la jeune lieutenant.
Discrètement, les retardataires s’approchèrent de Rodney. John cherchait un moyen de le surprendre mais finalement, l’occasion se présenta pour Carson. En effet, Rodney venait de lâcher une phrase qui permis à notre cher médecin d’agir.
-Franchement, vous m’exaspérez Laura ! Je ne comprends vraiment pas ce que Carson vous trouve, mais surtout comment il fait pour vous supporter !

Pour toute réponse, deux paumes assez puissantes s’abattirent brusquement sur les épaules du scientifique, lui arrachant un sursaut et un cri de surprise.
Il se retourna pour voir le visage indéchiffrable de Carson. Derrière lui, John affichait un sourire de vainqueur.
-On insulte Laura dans mon dos, Dc McKay ? Faites attention ! lui murmura Beckett, à son oreille.
-Carson, vous m’avez fait une de ces peurs !
-Parce que je ne laisserai personne critiquer mon adorable compagne, continua-t-il en resserant un peu plus son emprise sur l'épaule du scientifique.
-Voyons, Carson, je n’oserai pas, c’était seulement pour plaisanter…

Le docteur, satisfait de l’effet produit, s’écarta alors de sa victime pour rejoindre le femme qu’il aimait et lui donner un chaste baiser. "Merci" lui souffla-t-elle, heureuse que son homme ait pris sa défense.
Le temps que Rodney se remette de son choc, Liz et John s’étaient assis côte à côte. Teyla s’empressa de demander la question qui brûlait les lèvres de tout le monde.
-Alors ?

Rodney se réveilla à cette simple interrogation.
- Oui, alors ? Est ce que j’avais raison ? C’est une fille ?

Les Sheppards échangèrent un regard complice, et Elisabeth répondit à sa question.
-C’est une fille, Rodney !
-Hé, vous voyez je suis incroyable ! Je m’épate moi même parfois !Alors envoyez la monnaie Laura.
-C’est bon McKay, je vous la donne, bougonna-t-elle. Franchement, vous auriez pu m’aider sur ce coup là, dit Laura à l’intention de ces supérieurs.

La jeune femme ne supportant plus les « ce sera une fille » avait décidé de parier avec le canadien que l’enfant que portait Elisabeth était un garçon. Malheureusement, il semblait qu’encore une fois, il avait eu raison et elle allait devoir supporter ses sarcasmes de vainqueur pendant longtemps. Elle fouillait dans sa poche à la recherche d'un billet lorsqu’elle sentit une main l’arrêter. C’était John.
- Attendez avant de payer Rodney. Parce qu’Elisabeth a oublié de préciser qu’il avait en partie raison…
- Comment ça en partie ? s’étonna Rodney.

Teyla et Ronon comprirent immédiatement où John voulait en venir car on vit rapidement deux sourires s’afficher sur leur visage. Laura, quant à elle, les regarda, incrédule.
-Ne me dites pas que…des faux jumeaux ?
-Oui, sourit Elisabeth, une fille et un garçon.
-Mais c’est génial, s’écria Laura. Félicitations, je suis vraiment contente pour vous !
-On peut dire que vous ne faites pas les choses à moitié Sheppard, lança Ronon.

John leva les yeux vers le runner, étonné de sa phrase. Il commença à rire et fut rapidement rejoints par le reste de l’équipe.
-Vous avez raison, je me suis plutôt bien débrouillé ! dit-il fier de lui.
- Hé ! dit Elisabeth, en lui donnant un léger coup de coude, ne la ramène pas trop non plus!

Laura se retourna vers McKay, qui n’avait toujours pas fait part de sa réaction.
-Désolée, mais on est quitte ! C'est dommage !
-J’arrive pas à y croire, murmura-t-il. Tout est fichu !
-Pourquoi ? demanda Teyla
-Tout simplement parce que cette charmante petite fille va subir l’influence néfaste de son frère, mini sheppard par excellence, et qu’ils vont me pourrir la vie ! Je suis maudit ! termina-t-il sur un ton tragique.

Des éclats de rire s’échappèrent devant l’horrible situation que connaîtrait, soi disant, bientôt le scientifique.
Finalement, ce fut Laura qui reprit rapidement son sérieux.
-En tout cas, vous allez devoir vous ménager Elisabeth. Une grossesse multiple est toujours difficile.
-Pitié Laura, ne me dites pas ça. On me répète à longueur de journée que je dois me reposer mais j’ai une cité à faire tourner !
-Peut-être, mais nos enfants ont besoin d’une maman en pleine forme pour pouvoir grandir, continua john.

Elisabeth lança un regard chargé de désespoir vers Carson, croyant qu’il lui viendrait en aide.
-Ils ont raison Elisabeth. Le risque d’avoir des prématurés est plus élevé avec des jumeaux. Il est donc important que vous ne poussiez pas votre corps trop près de ces limites.
-Très bien, dit-elle résignée. Je ferais attention.
-J’y veillerai, la prévint son mari.

Rodney, toujours faussement dépité, se leva.
-Bon même si cette nouvelle m’a légèrement coupé l’appétit, je vais aller chercher de quoi me nourrir.

Radek, qui passait à ce moment là avec son plateau sur lequel reposait son dîner, s’arrêta brusquement.
-C’est impossible, rien ne peux vous couper l’appétit !
-Si, Elisabeth est enceinte d’une fille et d’un garçon, alors j’ai de quoi être démoralisé !
-C’est vrai ? demanda-t-il aux principaux intéressés. Félicitations !
-Merci Dc Zelenka ! répondit Elisabeth. Mais je vous en prie, joignez vous à nous.

Le tchèque la remercia de cette délicate proposition et vint se placer à côté de Rodney. Il savait qu’Elisabeth était enceinte, elle avait fait une annonce à la cité pour prévenir les atlantes. Mais deux bébés, il fallait avouer que ce n’était pas la situation la plus courante !

Tour à tour, les membres de la table se levèrent pour aller remplir leur assiette. Tous regardèrent Elisabeth étrangement lorsqu’elle revint avec un plateau repas particulièrement chargé.
-Quoi ? dit-elle, légèrement agacée par ces yeux inquisiteurs.
-Tu veux battre Rodney, ma chérie ? proposa John en lorgnant le plateau.
-Je te rappelle que je mange pour trois désormais ! En plus, j’ai eu tendance à remarquer que tes enfants étaient particulièrement voraces, car même après un bon déjeuner, j’ai rapidement faim.
-Je disais ça mais…
-Oui, je sais, mais évite tu veux bien ! Surtout qu’il me semble que bien se nourrir est tout aussi primordial que de se reposer, n’est ce pas Dc Beckett ?

Cette fois-ci Carson répondit dans le sens de la leader d’Atlantis. De toute façon, il ne valait mieux pas la contrarier sur ce point.
-Tout à fait. Vous avez raison.
-Bien, dit-elle d’un ton ferme. D’autres questions sur mon repas ?

Soudain, ses compagnons furent rapidement attirés par leur propre assiette et Elisabeth put profiter tranquillement de son festin.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyMar 27 Fév 2007 - 19:10

Au petit matin, John s’éveilla dans un long bâillement. Il ne s’alarma pas lorsqu’il constata l’absence de sa femme à ses côtés. Il y était habitué maintenant. Même enceinte, elle continuait de se lever pour 8 heures. Mais curieusement, cette fois-ci il ne l’avait pas entendu se lever. D’habitude, il entendait au moins l’eau de la douche couler ou ses déplacements furtifs dans la pièce. Et là rien. C’était peut-être dû à l’alcool.
En effet, la veille, le Dc Zelenka était parti chercher une bouteille de son pays pour agrémenter leurs desserts et ainsi fêter l’arrivée prochaine de l’heureux événement. Et il fallait bien avouer que John avait descendu au moins trois verres. Après tout, il allait être doublement père, et ce en une seule fois. Ce n’était pas rien.
Il sourit en imaginant sa propre tête si un jour, une personne lui avait dit qu’il deviendrait le père d’une fille et d’un garçon, et qu’il les élèverait avec une diplomate sur la mythique cité d’Atlantis. Il aurait certaine pris cette personne pour une folle. Et pourtant, c’était la vérité ! Et il en était comblé de joie.
En pensant à cet avenir proche, John se rendit soudain compte qu’il n’avait pas vraiment abordé le sujet seul à seul avec Elisabeth. Au mess, avec le reste de l’équipe, ils avaient abordé le sujet des prénoms, celui de leur futur voyage sur Terre pour les achats. Des choses pratiques en somme. Mais les mariés n’avaient pas vraiment réfléchi ensemble aux conséquences de cette future naissance.
John eut un peu honte de son comportement. Ils auraient pu en discuter hier soir en rentrant, mais l’alcool l’avait fait s’endormir rapidement. Décidément, il faisait un piètre mari ces temps ci. C’était sa femme qui travaillait, sa femme qui portait ses enfants et c’était lui qui buvait pour fêter l’évènement ! Il devait faire quelque chose pour se rattraper. Et pas seulement, il devait se prendre en main pour soutenir Elisabeth, sinon elle ne tiendrait pas le coup avec ce rythme effréné.
John décida alors d’organiser une petite soirée avec son épouse. Une idée lui vient immédiatement en tête, mais pour la mettre en application il avait besoin de l’autorisation de Carson.

Il se prépara en vitesse et sortit de ses quartiers pour rejoindre l’infirmerie. En chemin, il tomba sur Ronon.
-Colonel, j’allais justement venir vous chercher
-Pourquoi cela ?
-Pour l’entraînement à 9h30… lui rappela le runner
-J’avais complètement oublié ! l’informa John, en se passant une main dans les cheveux. Bon, tant pis, j’irai voir Carson après.

Puis, ils partirent en direction de la salle d’entraînement alors qu’un peu plus loin, Elisabeth continuait de lancer des coups d’œil à l’encadrement de sa porte. Elle attendait John. Il avait l’habitude de venir lui dire bonjour, lui égayant sa journée, et là il n’était toujours pas apparu. La jeune femme commençait sérieusement à fulminer de l’intérieur.

L’entraînement avait été laborieux pour John. Qu’on y pense, ça l’était toujours, mais là, John avait atteint des sommets… par terre. Il avait touché le sol un nombre incalculable de fois.
Ronon, bien que conscient de l’absence de concentration de son partenaire, n’avait pas diminué la puissance de ses coups. Le militaire était donc désormais persuadé qu’il lui resterait des séquelles à vie. Mais en réalité, quelques bleus persistants seraient les seules traces de cette séance de torture.

Vers 10h45, après s’être délassé sous une pluie d’eau tiède, John fit irruption dans l’infirmerie. N’apercevant pas le médecin chef, il se dirigea vers son bureau et frappa trois coups à sa porte. Il entendit un vague « entrez » et pénétra dans la pièce.
-Bonjour John, que me vaut votre visite ? demanda le médecin
-J’aurais une question à vous poser…et en fonction de la réponse, je devrais peut-être vous supplier….

Le Dc Beckett sourit devant cette demande énigmatique.
-Je vous écoute…
-Je sais que vous avez interdit à Elisabeth les sorties interstellaires. Mais j’aimerais l’emmener ce soir sur une planète… Est ce que vous pourriez faire une exception ?
-Si c’est pour une soirée à deux, je ne vois pas de raison d’empêcher Elisabeth d’y aller.
-C’est vrai ? demanda John, étonné
-Oui ! Je lui ai interdit les explorations pour ne pas la surmener. On ne peut jamais prévoir ce qui peut se passer et je ne veux pas qu’elle fasse un malaise en cas d’attaque. Mais, je vous fais confiance. Je me doute bien que vous n’avez pas choisi une planète infestée de wraiths…

John fixa Carson, comme-ci il réfléchissait à cette intéressante possibilité.
- Vous savez, Elisabeth n’est pas toujours facile à vivre !
-Colonel Sheppard ! le réprimanda le médecin, malgré tout souriant.
-Je plaisante ! dit-il en riant. Bien sûr que je ne vais pas choisir une planète dangereuse. Celle ci est plutôt d’un calme olympien et le paysage y est magnifique. Il s'agit de P3X 230. Je vous la conseille d’ailleurs, si jamais avec Laura, il vous prenez l’envie de sortir de la cité.
-D’accord, j’y penserai !
-Merci ! Je vais aller annoncer la nouvelle à Elisabeth !

Le colonel Sheppard s’empressa de quitter les lieux pour rejoindre sa bien aimée. Il avait hâte de lui annoncer leur petite escapade de ce soir.
Elisabeth, assise à son bureau, le vit arriver à travers la baie vitrée. Onze heures allaient bientôt sonner, et il paraissait tout guilleret. Elle allait se faire un plaisir de doucher son enthousiasme.

Alors qu’il traversait la salle des commandes, Elisabeth replongea dans ses documents administratifs, soudain particulièrement captivants.
Arrivé sur le seuil de la porte, John marqua un temps d’arrêt devant l’absence de réaction d’Elisabeth. En général, elle lui offrait toujours son sourire si spécial lorqu'il venait la voir. Et là rien. Il franchit cependant le pas, contourna son bureau et lui souffla tendrement :
-Bonjour Mme Sheppard

Elisabeth frissonna malgré son énervement. Elle adorait quand il lui murmurait ainsi à l’oreille de sa voix douce. Pour autant, elle se reprit bien vite. Son époux se penchait déjà vers elle pour connecter leurs bouches.
Alors que le militaire allait atteindre son but, la dirigeante détourna la tête, faisant rencontrer les lèvres de John avec sa joue.
John fut plus que surpris.
-Elisabeth ?
-John, répondit-elle simplement, les yeux toujours posés sur sa feuille.
- Elisabeth…réitéra-t-il, regarde moi.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyMer 28 Fév 2007 - 20:07

Elle obéit, relevant ses paupières pour lui livrer un regard distant où se mêlaient lassitude et contrariété.
- Je connais cette expression…lui murmura-t-il. J’ai…fait quelque chose de mal ?

Elisabeth ouvrit la bouche, se refusant à croire ce qu’elle venait d’entendre. Il avait osé lui poser la question ! Il n’était pas venu la voir dès son réveil pour lui murmurer des mots doux à l’oreille, ou pour l’encourager dans son travail. Apparemment, il ne s’était pas rendu compte que ce matin, il avait brillé par son absence.
Elle décida de ne pas répondre à cette question, l’indifférence lui remettrait peut-être les idées en place.

-Elisabeth, dis moi s’il te plait… C’est parce que je ne me suis pas levé en même temps que toi ? Mais je le fais à chaque fois ça ! dit-il en souriant dans le vague espoir de la dérider.

Espoir vain. Elle ne broncha même pas.
Pourtant, dans son for intérieur, elle avait envie de hurler. Pour être honnête, elle lui en voulait aussi pour ça et pour bien d’autres choses en réalité. Trop de pensées, de sentiments contradictoires se bousculaient dans sa tête.

-C’est à cause d’hier, j’ai un peu trop bu et nous n’avons pas pu discuter ? continua son époux.

La future maman referma ses paupières et détourna la tête. John venait de toucher à nouveau un point sensible, et il l’avait bien vu. Hier…tant de choses avaient eu lieu ce jour là. Comment aurait-elle pu imaginer qu’une simple échographie allait bouleverser encore plus sa vie ? Un deuxième enfant s’était ajouté à la liste de ces préoccupations. Elle était heureuse, ce n’était pas ça le problème. Simplement, elle s’inquiétait encore plus de l’avenir prochain.
John la ramena brutalement sur terre. Sa dernière réplique lui faisant décupler sa colère.

- C’est ça, n’est ce pas ? Enfin, Elisabeth, réponds moi. Cesses donc de faire l’enfant !

C’était certainement le mot de trop. Mais il lui permit de laisser libre au torrent d’émotion que son être contenait depuis plusieurs heures.

- L’enfant ? s’écria-t-elle. L’ENFANT ? Tu te rends compte qu’il est 11 heures du matin et que tu n’es pas passé me voir avant ! Ne me dis pas que tu viens seulement de te lever ! J’aurai aimé que tu viennes me dire « bonjour » bien plus tôt que ça, que tu me dises qu’on allait discuter ! Mais non, tu débarques comme ça, nonchalamment ! On a appris qu’on allait avoir des jumeaux, et on dirait que ça ne te fais ni chaud ni froid ! Tu dors tranquillement jusqu’à point d’heure, puis tu vaques à tes occupations. Tu ne prends même pas le temps de venir me voir. Après tout, pourquoi passer voir ta femme ? Hein, quel intérêt !
Je suis dans mon bureau depuis 8 heures, je suis fatiguée et je suis enceinte. J’ai besoin d’un peu de considération, alors non, COLONEL SHEPPARD JE NE FAIS PAS L’ENFANT !

Un silence suivi cette déclaration. Elisabeth posa ses coudes sur la table, et mit ses mains sur son visage. Seule la respiration saccadée de la dirigeante se faisait entendre.
John, sentant des yeux posés sur lui, se retourna. En entrant, il n’avait pas fermé la porte du bureau, il ne le faisait jamais d’ailleurs. Du coup, les atlantes avaient pu profiter pleinement de la dispute. Ils avaient cessé leurs activités fixant leurs leaders avec une expression parfois amusée ou étonnée. John leur lança un regard noir, les incitant à reprendre immédiatement leurs occupations. Ce qu’ils firent.

Le militaire tira une chaise à côté de celle de la leader et s’assit.
-ça va mieux ? demanda-t-il
-Oui, répondit sa femme faiblement.

Elisabeth libéra son visage. John s’attendait à y voir des larmes, mais il se trompait.

-Tu sais, ce n’est pas bon de t’énerver pour…
-John, arrête ! Ce n’est pas ça dont j’ai besoin !

Elle avait à nouveau plongé ses yeux dans les siens. Cependant, la colère y avait disparu. Un bon point pour John.
- Je sais… lui dit-il. Ecoute, je suis désolé ! J’avoue, je me suis levé tard. Avec la boisson que j’ai bu hier, je n’avais pas les idées très claires, et je ne t’ai même pas entendu de te lever. Après, j’avais un entraînement avec Ronon. Et je voulais demander quelque chose à Carson avant de passer te voir…
-Demander quoi ?
-Son autorisation afin de t’emmener sur PX 230…pour une soirée en tête à tête. Pour qu’on puisse parler justement. Je n’ai pas été très réceptif jusqu’ici, je le reconnais.

Finalement, il avait pensé à elle. Elle s’en voulait un peu de s’être emportée ainsi. Pour autant, d’une certaine façon, ça lui avait fait du bien.
-Pardon…je pensais pas que tu avais prévu quelque chose…
-C’est pas grave. Surtout que je n’ai eu l’idée que ce matin, en me levant….

Elisabeth sourit. Le premier sourire que John voyait sur son visage aujourd’hui. Malheureusement, il disparut rapidement. Ses yeux toujours fixés aux siens, John vit une lueur d’inquiétude envahir son visage.
-J’ai juste besoin d’en parler avec toi, tu comprends John. J’ai un peu peur de tout ce qui nous arrive…et j’ai l’impression que je suis la seule à m’en faire, à réaliser ce qui se passe.
-Viens là, murmura-t-il

Ils se rapprochèrent, John entourant Elisabeth de ses bras. Elle se blottit immédiatement dans le seul endroit où elle s’était jamais autant sentie en sécurité.
-Tu n’es pas seule, je suis là…Tout ira bien, tu verras…

Elisabeth respira son after shave alors qu’il caressait ses cheveux. Elle avait besoin de ces simples gestes plus que jamais ces mois ci. Apaisée par l’étreinte, elle se libéra de John.
Des mots allaient se former sur ses lèvres, lorsque Zélenka entra en trombe.
-Colonel, vous voilà enfin ! Je…

Il s’arrêta voyant la proximité du couple.
-Pardon, je vous dérange ! dit-il légèrement honteux.

La leader reprit contenance.
-Non, tout va bien, le rassura Elisabeth. Vous vouliez voir John ?
-Oui, vous deviez rejoindre Rodney pour activer un objet et il vous attend depuis un quart d’heure. Et sa patience à des limites lui faisant passer ses nerfs sur moi. Sa fierté étant bien entendue trop grande, il se refuse à venir vous chercher, alors j’ai pris l’initiative !

John leva les yeux au ciel. Ce McKay ! Il était vraiment infernal ! Par contre, il avait bien oublié ce rendez-vous. Décidément, c’était une bien mauvaise matinée !

-Je suis désolé qu’il s’en soit pris à vous. J’arrive tout de suite Dc Zelenka !

Le tchèque ressortit alors rapidement sachant très bien qu’il venait d’interrompre les deux époux. John allait formuler une phrase, mais Elisabeth l’en empêcha.
-Vas y ! On parlera ce soir !
-Tu es sûre ?
-Tout à fait ! Dépêche toi, sinon Rodney va être insupportable.

Il se remit debout. Un fois arrivée de l’autre côté du bureau, il revint sur ses pas pour délivrer un baiser à Elisabeth, qu’elle accepta de tout cœur, cette fois-ci.
Au seuil de la porte, il s’arrêta :
-Heureusement que je n’ai pas oublié ce bisou, je n’aurais pas voulu que tes hormones te fassent avoir une nouvelle crise d’hystérie ! dit-il effrontément
-Hé ! s’écria-t-elle indignée

Attrapant le premier objet qui lui tomba sous la main, elle lui balança un paquet de mouchoirs en direction de sa tête. Cependant John le rattrapa aisément. Un sourire enjôleur se dessinant sur son visage, il embrassa sa paume lui soufflant un baiser, qui virevolta dans les airs jusqu’à sa charmante destinatrice.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptySam 3 Mar 2007 - 12:18

Après un ou deux jours sans suite, je sais plus, voilà la nouvelle !

En début de soirée, alors que le soleil commençait sa lente descente, Elisabeth pénétra dans le hangar à jumpers.
Son mari lui avait donné rendez vous dans ce grand espace, lui laissant ainsi du temps pour enfiler une tenue plus adéquate. Pendant ce temps là, John avait parcouru les cuisines du mess à la recherche de plats faciles à transporter. En effet, le couple ne comptait pas faire un gueuleton, mais seulement profiter d’un dîner loin du tumulte de la cité.

Elisabeth se dirigea instinctivement vers le véhicule officiel de SgA-1 dont la porte arrière était ouverte. John était de dos, accroupi, en train de mettre de l’ordre dans des couvertures qu’il avait emprunté dans l’après midi.
Silencieusement, Elisabeth prit alors appui sur la paroi pour le dévisager. La position accroupie de son homme lui permis d’avoir une vision précise de son boxer bleu marine. Elle sourit, profitant du spectacle, pendant que ses pensées la faisaient retomber dans ses souvenirs.
Ils en avaient fait du chemin ensemble, depuis ce soir d’été où assis sur un banc, ils s’étaient avoués leurs sentiments si longtemps refoulés. Dire que dans environ trois mois, ils fêteraient leur première année de mariage et dans un peu moins de six mois, elle donnerait naissance à leurs enfants. C’était tellement fou, irréel, que parfois elle avait du mal à croire que sa vie était si merveilleuse. Elle en soupira de bonheur, ce qui eut pour effet de se faire retourner John.
-Elisabeth, tu étais là, je ne t’ai pas entendu.
-Je te regardais, sourit-elle. Je pensais à…nous.
-Et tu en as déduit quoi ? lui demanda-t-il en se relevant
-Que j’aime ma vie, conclut-elle aussi simplement.

Il s’était rapproché d’elle, et lui délivra un baiser.
- Tu sais quoi ? moi aussi….Tu es très jolie.
- Merci…Pourtant, c’est très simple…
-Oui, mais ton haut est plus moulant que d’habitude, ce qui permet d’apercevoir que nos enfants pointent rapidement le bout de leur nez. Et j’aime voir ce petit ventre rebondi.

Il avait prononcé ces mots en plaçant sa main sur pull, Elisabeth lui répondit en souriant tendrement.
-Alors, tu m’emmènes en balade paraît-il…
-Tout à fait ! Alors allons-y !

John lui attrapa la main, l’entraînant vers le tableau de bord. Elisabeth s’installa confortablement tandis que John faisait décoller le vaisseau en direction de la salle d'embarquement. Alors qu’ils attendaient que tous les chevrons s’enclenchent, Elisabeth l’informa de la durée de leur soirée.
-J’ai prévenu l’équipe de nuit qu’on rentrerai avant minuit !
-Vraiment ? Tu sais, le jumper ne se transformera pas en citrouille après cette heure là ! la taquina-t-il
-Tu me le promets ? sourit-elle
-Oui, parole de John Sheppard !
-Bon, tu me rassures ! Je me voyais mal rentrer à pied en pleine nuit.

Ils pouffèrent de rire au moment où le vortex s’ouvrit, éclairant l’intérieur du jumper d’une lueur bleutée. C’est ainsi, qu’ils traversèrent la porte en direction de la planète qui devait les accueillir pour leur escapade amoureuse.

/
Alors que la fin de l’hiver approchait sur Atlantis, la planète dénommée P4X 230 bénéficiait de température plus clémente, comparable à la saison printanière. C’était notamment pour cette raison que John l’avait choisi. On pouvait ainsi pic niquer tranquillement sans craindre de trop, la fraîcheur d’un début de soirée. Ajouté à cela, le paysage, notamment celui d’une parcelle de la planète, où le militaire avait organisé sa soirée.
En effet, le couple Sheppard s’était installé à l’ombre d’un arbre d’où ils pouvaient profiter à loisir de la vue. Derrière eux, une forêt touffue s’étendait sur plusieurs kilomètres, alors que face à eux une petite barrière rocheuse se dessinait, au creux de laquelle on apercevait un lac paisible. Il était alimenté par la rivière qui serpentait entre la clairière et la végétation abondante.
John et Elisabeth étaient installés depuis assez de temps pour avoir pratiquement terminé leur dîner. Ils en étaient au dessert, des fruits et des gâteaux, subtilisés avec compétence par le colonel. Ce dernier était assis, ses jambes repliées sur le côté, contrairement à Elisabeth assise en tailleur. Face à face sur la couverture, ils discutaient avec autant de ferveur qu’au premier jour. Malgré les années passaient ensemble, aucune routine ne s’était installée et leur complicité était toujours aussi rayonnante.
-Donc, nous sommes d’accord. Carson et Laura seront respectivement parrain ou marraine d'un de nos enfants. Il faudra juste choisir lequel !
-Ça me semble un choix judicieux. Par contre, il nous en reste toujours deux à trouver, poursuivit John. Bien que deux autres prénoms s’imposent à mon esprit…
-Teyla et Rodney, je suppose ? proposa judicieusement Elisabeth
-Oui.
-Je suis d’accord pour Teyla. Elle et Laura sont vraiment deux amies, je n’en ai pas de plus proche. Pour Rodney aussi, mais je ne suis pas sûre qu’il accepte.
-C’est vrai. On peut pas dire qu’il est la fibre enfantine. Disons qu’il l’a, cependant il refuse de se l’avouer ! De toute façon, il suffira de lui poser la question. Et après, on avisera.
-Hum hum, acquiesça-t-elle, alors qu’elle finissait la dernière part de gâteau.

Alors qu’elle n’avait toujours pas avalé le morceau qui se trouvait dans sa bouche, Elisabeth en chercha immédiatement un autre. Ce gâteau aux pépites de chocolat était vraiment délicieux. Trop délicieux même. Elle était en train de soulever un énième couvercle de boîte lorsque John l’interrompit, tout sourire.
-Il n’y en a plus…

Elisabeth releva la tête, les yeux exorbités.
-Qu’est ce que tu as dit ?
-Il n’y en a plus…de gâteau, répéta-t-il. Tu les as tous fini.
-Comment ça, je les ai tous fini, tu en as bien mangé ?
-Oui…une part sur quatre ! Je t’ai laissé le reste voyant qu’il avait beaucoup de succès.
-C’est gentil à toi, mais j’en veux encore ! dit-elle quelque peu contrarié. Ils sont terriblement bons.
-Tu sais, il ne faut pas abuser des bonnes choses !
-Le jour où tu seras enceinte, mon chéri, je te ressortirai cette phrase et tu verras qu’elle n’aura plus aucun sens !

John n’ajouta rien. Il connaissait la chanson et il ne servait à rien de parlementer sur ce sujet plus que houleux. Pour autant, il aimait taquiner son épouse sur ce thème, c’était plus fort que lui.
Déçue, sa femme soupira de désespoir. John se fit alors glisser sur les fesses jusqu’au tronc d’arbre pour s’y adosser. Il invita Elisabeth d’un geste de la main à venir le rejoindre. Jetant un dernier coup d’œil à la table improvisée désormais vide de toute nourriture ; elle le rejoignit, se plaçant entre ses jambes, tandis qu’il refermait ses bras sur elle.
-On est pas bien là, dit-il en entrelaçant ses doigts aux siens.
-Si…

La future maman se laissa aller tout contre son torse, profitant de sa chaleur corporelle, tout en essayant d’oublier qu’elle n’avait pu profiter d’une ultime gourmandise.
La clarté diminuait peu à peu, cédant sa place à l’obscurité de la nuit. Plusieurs minutes passèrent ainsi, où seuls le bruissement des arbres et l’écoulement de la rivière venaient déranger le silence.
John embrassa le cou d’Elisabeth, comme pour se donner du courage. Il fallait qu’il aborde sérieusement cette grossesse, mettre à jour leurs craintes et agir ainsi en adulte. C’est pourquoi, cette fois-ci, il décida « d’ouvrir le bal » :
- A propos de ce que tu disais ce matin… je te disais que tu n’étais pas seule…parce que moi aussi, j’ai... peur de cette nouvelle page de notre vie qui va s’ouvrir…
-C’est vrai ?
-Oui…j’étais déjà un peu effrayé, mais je le suis encore plus en sachant que ce sont des jumeaux…enfin, faux jumeaux mais tu me comprends. Je pense que les premiers mois vont être difficiles…il faudra s’organiser.
-Je le pense aussi. J’ai peur de ne pas m’en sortir, de ne pas réussir à les élever correctement. En plus avec les dangers de la cité, notre travail, je ne voudrais pas qu’ils leur arrivent quoi que ce soit ou qu’on ait pas assez de temps pour s’occuper d’eux… J’ai vécu ce sentiment d’abandon par mes parents qui étaient toujours absorbés par leur métier, et je ne voudrais pas faire la même erreur.
-T’inquiète pas, on trouvera un compromis. Il faudra juste un petit temps d’adaptation. Etre parent c’est une sacré responsabilité et ça ne s’apprend pas du jour au lendemain. Mais je préfère relever le défi, plutôt deux fois qu’une.
-Moi aussi.
-Alors saches que je comprends ton inquiétude et que je la partage. Mais même s’ils sont deux, on y arrivera petit à petit. Quoi qu’il advienne, on sera toujours tous les deux pour affronter les problèmes.

Elisabeth se crispa à l’entente de cette phrase. Un frisson intérieure la parcourut emplissant tout son être d’une sueur froide. S’il y avait bien une chose qui n’était pas certaine, c’était celle là. Il n’y avait aucune garantie que leurs ennemis ne prendraient pas la vie de John ou qu’il ne se sacrifierait pas pour préserver la vie d’une autre personne. Au fond d’elle, c’était la crainte la plus forte qu’Elisabeth ressentait.
-Peut-être pas…murmura-t-elle tout bas.
-Comment ça ?
-Et si tu ne revenais pas de mission…si je me retrouvais seule…

John resserra son étreinte autour d’elle et posant son menton sur son épaule.
-Hey…ne pense pas à ça…
-Mais j’y pense John ! Comment….comment je ferais si je devais annoncer à nos enfants que tu ne reviendrais pas ?… Je n’y arriverais pas sans toi, je n’en aurais pas la force, dit-elle, sa voix se brisant un peu plus à chaque nouveau mot.

John s’écarta légèrement d’elle, pour pouvoir voir son visage. Elisabeth ne faisait rien pour cacher sa détresse. Les larmes que John avait attendu ce matin, traçaient désormais des lignes sur les joues de la dirigeante. Comment pouvait-il la rassurer sur cette idée qui était malgré tout possible ? Il caressa son visage de sa main.
-Le risque, je le connais. Tu le connais. Je ne peux pas te promettre que je reviendrais à coup sûr, c’est impossible.
-Je le sais, et je ne te demande surtout pas de me faire une telle promesse. Mais je ne peux m’y résoudre. Je suis consciente que tu pourrais mourir à chacune de tes missions, que tu donnerais ta vie pour tes coéquipiers, pour…moi et ça me terrifie.

Elle avait raison, et ils le savaient tous les deux. Mais quelque chose avait changer depuis ces missions où il jouait sa vie.
-Oui, c’est vrai. Mais je ne suis plus comme avant, aussi casse-cou, parce qu’aujourd’hui je ne suis plus seul, et c’est mon devoir de veiller sur vous. Sache que je ne ferais jamais rien d’intentionnel pour vous abandonner. Je ne voudrais pour rien au monde vous laisser. Si tu peux déjà croire en ça, alors …
-Je te crois, le coupa-t-elle. Je te crois...Je t’aime tellement John.
-Moi aussi, je t’aime. Je ne voudrais pas te perdre non plus, comme ça a failli arriver. L’important c’est qu’on en soit conscient. Il ne faut pas trop réfléchir à ce qui pourrait se passer. Mais sache que s'il m'arrivait quelque chose, tu t’en sortirai, tu es l’une des personnes les plus fortes que je connaisse, tu surmonterai cette épreuve.
-Non…

Il posa un doigt sur ses lèvres.
-Chut…Fais moi confiance…

Il avança son visage vers elle pour l’embrasser avec tendresse.
-Oublie ça Elisabeth…ces choses n’arriveront peut-être jamais. Il ne sert à rien d’imaginer le pire.

Malgré son désarroi, elle essuya ses larmes en acquiesçant, avant de lui délivrer un mince sourire, qu’il lui rendit volontiers. John avait raison, bien que la peur d’Elisabeth ne s’apaiserait jamais vraiment. L’essentiel, c’est qu’ils connaissent mutuellement leur crainte, qu’ils la reconnaissent, pour mieux avancer sereinement. L’avenir s’étendait sous leurs pas, à eux de le rendre aussi meilleur que possible malgré les dangers.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyDim 4 Mar 2007 - 19:20

John s’était à nouveau placé dos au tronc et avait descendu sa main sur le ventre de son épouse la faisant bouger de bas en haut. Elisabeth appréciait ce doux contact, surtout que la paume de son époux était chaude, contrastant avec la fraîcheur qui commençait malgré tout à s’installer. Elle ferma les yeux et se surprit à imaginer ses enfants.
-J’ai hâte de pouvoir les prendre dans mes bras, de voir leurs visages…
-Moi aussi. En plus, je suis sûre qu’ils seront aussi beaux que nous, dit-il fièrement. Une magnifique petite fille comme sa maman, et un petit garçon beau gosse comme son père.
-Ça va les chevilles, mon amour ? plaisanta Elisabeth.

John se pencha à nouveau sur son flanc pour dévisager Elisabeth. Il lui avait fait retrouvé le sourire.
-Tu oserais dire que je ne suis pas beau gosse ? demanda-t-il faussement outré.
-Mais non, tu es à tomber John !
-Ouf, tu m’as fait peur un moment ! dit-il soulagé
-Franchement, pourquoi crois-tu que je t’ai épousé ? ajouta Liz en haussant les épaules
-Uniquement pour mon corps d’athlète bien entendu!

Ses lèvres s’étirèrent en un sourire franc et il lui chipa un baiser.
-Tu as tout compris…murmura-t-elle malicieusement. John ?
-Oui ?
-Embrasse moi encore…
-Excellente idée…

John fit glisser sa main dans les cheveux ondulés de sa femme et posa à nouveau ses lèvres sur les siennes. Leurs bouches s’humidifièrent rapidement sous leurs baisers assidus. Doucement, Elisabeth l’incita à s’éloigner du tronc d’arbre. John comprit immédiatement son intention et l’approuva. Sans cesser de s’embrasser, ils reculèrent et John fit allonger Elisabeth sur la couverture.
Il s’étendit sur elle, en prenant bien soin de ne pas l’écraser de son poids. Sinon les fœtus risquaient fort de ne pas apprécier. Sa main déjà placée sur la hanche de Liz, John la fit remonter, entraînant le pull d’Elisabeth avec lui.
Ils se redressèrent quelque peu, ce qui permis à John d’aider Elisabeth à se débarrasser de son haut, lui laissant pour seul vêtement un maigre débardeur. Elle frissonna immédiatement sous la morsure légère de la brise.
-Tu as froid ? lui souffla-t-il
-Un peu…
-Alors viens…

Accroupi sur la couverture, John prit appui sur ses cuisses pour se lever.
-Où vas tu ? demanda-t-elle
-Dans le jumper…on sera à l’abri du vent. De toute façon, il va bientôt faire totalement nuit…
-A l’abri du vent pour faire quoi Colonel ?
-Tu verras bien…

Il lui tendit sa main pour qu’elle puisse à son tour se mettre debout. Ils rangèrent rapidement les restes de leur pic nique et parcoururent précipitamment la trentaine de mètres qui les séparaient du jumper, poussés par la fraîcheur de la nuit et leur désir naissant.

Une fois à l’intérieur, John déposa le panier et s’attela à étendre les couvertures, ramassées il y a quelques minutes, sur le sol du vaisseau. Il se mit à quatre pattes et les déplia soigneusement. Il finit par soulever la banquette arrière du jumper pour en sortir deux petits oreillers. Elisabeth, qui était allée fermer la porte arrière, rit devant tant d’attention.
-On dirait que tu as tout prévu !
-Tout à fait, je suis un homme très prévoyant !

Alors qu’il cherchait une ultime couverture pour être installés le plus confortablement possible, Elisabeth perdit patience.
-John, c’est bon.

Il pivota pour se retrouver face à elle, en position assise.
-Je veux juste…

Il n’eut pas le temps de finir. Elisabeth fondit sur lui, s’asseyant à califourchon sur ses jambes pour prendre ses lèvres sans plus de sommation.
Elle lui retira avec ferveur sa chemise, et fit de même avec son propre débardeur.
-Hé doucement, souffla John.
-Je n’ai pas envie d’aller doucement, dit-elle ses lèvres lui mordillant déjà la peau.
-Tu sais que ça va être la première fois qu’on le fera dans un jumper…murmura-t-il difficilement.

Elisabeth s’arrêta un instant, réfléchissant.
-C’est vrai. C’est étonnant qu’on l’ait pas fait avant dans cet endroit…

Puis elle reprit son activité comme ci de rien était.
-Je ne savais pas que ça t’aurais plu de le faire ici…
-Si, souffla-t-elle vaguement
-Tu te rends compte qu’à chaque fois que je monterais dans ce jumper, je me souviendrais de cette nuit…

Elle s’arrêta à nouveau. Son regard trahissant clairement son désir dédoublé par les hormones.
-John ?
-Oui
-Tais toi s’il te plait.

Elle goûta encore ses lèvres désormais vide de paroles et sourit contre John, lorsqu’elle se sentit basculer vers l’avant. John s’était allongé complètement sur les multiples couvertures, et s’attelait désormais silencieusement à parcourir le corps de sa femme de ses mains habiles pour leur plus grand plaisir mutuel.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyLun 5 Mar 2007 - 17:05

3 mois plus tard.
Elisabeth, désormais enceinte de plus de six mois, déambulait dans les couloirs bleutés d’Atlantis, les deux mains posées sur ses reins douloureux. Les deux fœtus avaient correctement grandi dans l’intérieur douillet de leur mère, comme pouvait en témoigner son ventre bien rond.
A l’angle d’un couloir, elle bifurqua sur la droite pour pouvoir entrer dans l’infirmerie. Celle-ci était vide, pas de médecin, pas d’infirmières. Pour une fois. Il est vrai qu’avec plus de deux cents personnes sur la cité, les maux de tête, de ventre et autres rhumes faisaient partis du lot quotidien que se devait de soigner l’équipe médicale.
N’apercevant personne, elle se dirigea silencieusement vers le bureau de Carson, lorsque des murmures se firent entendre, suivi de quelques gloussements. Elle s’arrêta fronçant ses sourcils dans une posture intriguée et s’avança de quelques pas en direction des bruits. Un paravent semblait cacher deux amoureux, auxquelles Elisabeth trouva rapidement des noms.
-C’est un miracle qu’il n’y ait personne dans cette infirmerie, souffla Laura
-Comme tu dis…ça me permet de profiter de toi. Tu me manques tellement la journée ma chérie, murmura à son tour Carson.
-Toi aussi.

Puis les murmures cessèrent pour laisser place aux bruitages caractéristiques de deux personnes s’embrassant amoureusement et peut-être même bien plus.

Elisabeth sourit jusqu'à ce qu’elle réalise son attitude. Elle était en train d’espionner ces amis là, non ? Elle n’en avait pas le droit. Eux aussi avait le droit à un peu d’intimité. Elle voulut retourner sur ces pas, mais la douleur qu’elle ressentait depuis plusieurs heures l’en dissuada. Après tout, ils n’avaient qu’à se trouver un autre endroit plus adapté à ce genre d’activité !
Alors qu’elle allait signaler sa présence, Laura laissa échapper un gémissement, faisant rougir Elisabeth. Il fallait qu’elle agisse et vite, avant que la situation ne se dégrade complètement. Elle secoua la tête et repris contenance. La leader se racla la gorge assez fort pour que ses amis puissent correctement l’entendre. Aussitôt les bruits cessèrent.
-Carson ? demanda-t-elle d’une voix qui se voulait malgré tout assuré.

Elle entendit quelques froissements de vêtements, et le médecin apparut rapidement sur le côté du paravent.
-Elisabeth, dit-il quelque peu gêné. Hum…je ne vous ai pas entendu arriver…
-Ce n’est rien, et pis je ne suis là que depuis quelques secondes, mentit-elle.

A ce moment là, Laura apparut à son tour, un stéthoscope dans la main.
-Elisabeth, la salua t-elle.

Elle tendit l’instrument médical à son médecin, qui avaient les joues légèrement rougissantes.
-Tu l’as oublié sur le lit, dit-elle sans la moindre gêne.
-Merci Laura, répondit-il en le replaçant autour de son cou

Un silence s’installa jusqu’à ce que Carson réalise qu’il devait peut-être demander à sa supérieure le pourquoi de sa venue.
-Vous aviez un problème Elisabeth ?
-Oh...oui… Vous n’auriez pas un cachet pour mes douleurs au dos. Je ne les supporte plus.
-Si, bien sûr. Mais vous ne devriez pas attendre le moment où vous ne le supportez plus pour venir, je vous les déjà dit.
-Je sais.
-Bien, je vais chercher de quoi vous soulager.

Laura s’approcha de son amie.
-SGA 1 est toujours en mission ?
-Oui, il devrait rentrer d’ici une heure normalement. Mais je ne sais pas si j’aurais le courage d’attendre leur retour dans mon bureau, je suis épuisée.
-Vous devriez aller vous reposer dans vos quartiers. On vous préviendra dès leur retour.
-Non, je vais tenir, affirma-t-elle malgré tout.

Laura allait répliquer lorsque que Carson revint avec un verre d’eau accompagné d’un anti-douleur. Elisabeth s’empressa de l’avaler.
-Merci.
-Je vous conseille d’aller vous allonger chez vous, Elisabeth. Vous êtes suffisamment rester debout ou en position assise pour la journée.
-Je vais attendre le retour de John.
-C’est vrai que j’ai dit « je vous conseille ». Alors je reformule. Je vous ordonne de vous reposer, et si vous ne le faites, je vous fais escorter par deux militaires. Autre chose à ajouter ?
-Ce n’est pas juste, dit-elle, quelque peu contrarié.
-Ça n’a pas à l’être. Votre corps vous préviens que la journée est terminée pour vous. Alors écoutez le.
-Il revient d’ici une heure, je peux très bien attendre encore ce temps là.
-Non Elisabeth. Sur ce terrain c’est moi qui décide. Je sais que vous devez avoir suffisamment mal pour avoir fait le chemin jusqu’ici alors maintenant je ne veux plus vous voir dans votre bureau.

Elle acquiesça en soufflant.
-Je vous accompagne, lui proposa Laura. A tout à l’heure docteur, dit-elle à l’encontre de Carson en appuyant sa phrase d’un clin d’œil.

Laura avait laissé Elisabeth à l’entrée de ses quartiers après lui avoir assuré qu’elle la préviendrait dès le retour de l’équipe de John.
La dirigeante, une fois à l’intérieur, se débarrassa rapidement de ses chaussures et s’allongea sur son lit avec soulagement. Depuis que la douleur aux reins était apparue, elle avait rêvé de se coucher sur un bon matelas. Malheureusement, malgré sa grossesse, son poste de leader restait toujours prenant malgré le soutien précieux de John. En effet, ce dernier avait décidé, de son initiative, de venir l’aider dès qu’il avait du temps libre. Bien que John considérait que sa contribution était faible, le simple fait de participer à la rédaction des rapports ou aux règlements des problèmes d’intendance servait efficacement Elisabeth durant ces mois fatigants.
Cette dernière finit d’ailleurs par trouver rapidement le sommeil, suite à cette journée bien remplie. Pourtant, elle dormit d’un sommeil agité, reflétant son angoisse intérieure qui surgissait dés que John était en mission.

/
La dirigeante atlante avait l’impression de s’être à peine endormie lorsqu’elle sentit une personne la secouer doucement en lui murmurant son nom.
- Elisabeth…
-Laura ? murmura la leader, encore ensuquée
-Oui, c’est moi. Réveillez vous…

Elisabeth ouvrit doucement les yeux, et se redressa contre le dossier de son lit. Son mal de dos semblait s’être apaisé.
-John est rentré ?
-En fait…non, ils sont en retard d’une demi-heure…
-Quoi ? demanda Elisabeth, soudain complètement réveillée.
-Je disais…
-J’ai compris Laura ! Pourquoi n’êtes vous pas venu me voir plus tôt ?

Elisabeth s’était assise au bord du lit, enfilant déjà ses chaussures.
-Le major Lorne voulait vous prévenir, mais je lui ai dit d’attendre un peu puisque vous vous reposiez.
-Depuis quand un major écoute les indications d’un lieutenant ? questionna Elisabeth, légèrement énervée.
-Je pensais que l’équipe n’aurait qu’un léger retard, mais lorsque j’ai vu les minutes tournées, je suis venue immédiatement, dit-elle en baissant les yeux
-Il vaut mieux tard que jamais, comme on dit, souffla-t-elle.

Elles sortirent des quartiers pour se diriger vers la salle d’embarquement. Elles n’échangèrent pas un mot. Elisabeth était angoissée, son pire cauchemar était en train de se réaliser. John n’était pas rentré. Elle s’imaginait tout un tas de scénarios aussi terribles les uns que les autres. Pour autant, elle se devait de garder la tête froide. Ce n’était pas la première fois que ça arrivait depuis leur mariage. Il fallait qu’elle agisse comme une leader et non comme une femme enceinte terrifiée à l’idée de perdre l’homme qu’elle aimait.
Laura, quant à elle, avait été quelque peu blessée par les paroles d’Elisabeth, bien qu’elle ne lui en tenait pas rigueur, au contraire. Elle imaginait très bien ce que son amie pouvait ressentir. Elle se sentait seulement coupable. Sur le moment, elle avait pensé bien agir. Elle avait convaincu son major de laisser Elisabeth se reposer encore un peu en pensant que SgA 1 reviendrait bientôt.

En salle de commande, Laura et Elisabeth retrouvèrent Carson et le major Lorne.
-Docteur Sheppard !
-Major, alors des nouvelles ?
-Non pas depuis une bonne demi heure.
-Aucune tentative pour traverser la porte ?
-Non, madame.
-Très bien, c’était la première visite sur cette planète. Ils ont pu rencontrer n’importe quelle difficulté.

Elle se massa les tempes pour essayer de réfléchir posément. Elle savait que malgré son envie, elle ne pouvait pas envoyer d’équipes de secours tout de suite. Elle devait attendre qu’une heure se soit écoulée depuis le moment où l’équipe aurait dû rentrer. C'était le réglement, afin de laisser à l'équipe retardaire la possibilité de rentrer seule, et éviter ainsi de mettre en danger quatre autres personnes. Il restait donc une demi-heure à patienter, dans l’espoir que John et ses coéquipiers reviennent avant.
-Nous allons attendre comme il se doit. Si dans 30 minutes nous n’avons toujours pas de nouvelles, je vous veux vous, Major, comme équipe de secours prête à traverser le vortex.
-On sera prêt.

Elisabeth hocha la tête et rejoignit en silence son bureau, une nœud à l’estomac. Elle avait déjà enfoui son visage dans ses mains lorsque, quelques minutes plus tard, le médecin et sa compagne y entrèrent à leur tour.
-Je suis sûre qu’ils vont bien, tenta de la rassurer Carson.
-Vous n’en savez rien, dit-elle d’une voix troublée.
-Et votre dos ? vous avez pu vous reposer un peu ?
-Oui, répondit-elle vaguement.
-Elisabeth, pour tout à l’heure…commença Laura
-Je me suis emportée, je suis désolée…
-Non, j’aurais dû écouter le major. Ce n’était pas à moi de juger quand vous prévenir.
-Ce n’est rien Laura. De toute façon, nous pouvons rien faire de plus que rester là pour l’instant. Nous n’avons aucun élément sur cette planète. Nous ne savons même pas si elle est habitée ou non…Nous sommes impuissants…termina-t-elle.

La demi heure qui suivit fut l’une des plus longues qu’Elisabeth eut connu. Ses amis tentèrent de la rassurer par des paroles réconfortantes, mais ces dernières finirent par se tarir au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient.
L'inquiétude régnait dans la pièce, les mêmes pensées se formant dans les esprits des trois atlantes. Il n’y avait pas que John dans cette équipe, mais aussi Rodney, Teyla et Ronon, leurs amis, et même plus que ça. Ensemble, ils formaient maintenant une famille, une famille de cœur. Ils ne pouvaient se résoudre à un perdre un.
Elisabeth, les mains maintenant posées sur son ventre, tentait de rester calme. John lui avait dit qu’il ferait toujours tout pour revenir vers eux, et elle lui faisait confiance. Elle se raccrocha à cette maigre mais non moins déterminante pensée pour faire face à cette interminable attente.
Laura finit néanmoins par quitter la salle pour enfiler son équipement. 19 heures allaient sonner et SGA 1 n’avait toujours pas donné signe de vie.

Tout le monde se trouvait désormais sur les marches des escaliers face au stargate. Zelenka, après un signe de tête confirmatif d’Elisabeth, entra les coordonnées de la planète P3X 480.
-Major, ne prenez pas de risque inconsidéré. Je ne voudrais pas envoyer une seconde équipe de secours. Ramenez vos équipiers et SGA 1, c’est tout ce que je vous demande.
-Je sais Docteur. On rentrera avec eux, ne vous inquiétez pas.
-Alors allez-y et bonne chance.

Carson, débout à côté de Laura, lui murmura de faire attention à elle. Elle acquiesça au moment où le vortex s’ouvrit. L’équipe composée comme à l’ordinaire, s’avança, déterminée et armes au poing, en direction de la porte. Alors qu’il allait franchir la flaque bleutée, le major se retourna pour délivrer un signe de tête encourageant à sa leader avant de disparaître.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyLun 5 Mar 2007 - 19:26

Accroupis le long du maison en terre cuite, l’équipe de Lorne attendait le moment propice pour approcher.
Ils avaient découvert, environ 5 kilomètres au sud-est de la porte, un village ou plutôt une ville. En écoutant deux gardes, ils avaient appris que leur peuple avait fait captif une équipe d’exploration. Il n’y avait pas de doute à avoir sur l’identité de ces membres.
Grâce aux capteurs de mouvements de la scientifique Johnson, SGA-2 avait repéré trois points non actifs sur l’écran, sûrement des prisonniers. A l’origine, ils en avaient cherché quatre. Mais aucun regroupement de ce type n’était visible. Ils s’étaient rendu à l’évidence que leurs coéquipiers avaient dû être séparés. Ils attendaient seulement de savoir où était le quatrième. Alors qu’ils réfléchissaient à un plan d'action, ils eurent finalement la réponse à leur question.
-Major, souffla Stackhouse. Regardez.

Lorne se plaça à l’angle de la maison ; Laura, juste derrière son épaule. Ils virent deux soldats sortir d’un bâtiment. Il soutenait un homme. L’arcade et le nez éclatés, l’homme ne semblait plus pouvoir tenir seul sur ses jambes. Et pour cause, il venait d’être rouer de coups.

- Colonel Sheppard, murmura Laura.

/
Zelenka, penché à la rambarde du petit balcon donnant sur la salle d’embarquement, observait sa supérieure. Depuis que SGA-2 était partie, soit une bonne dizaine de minutes, elle n’avait pas bougé. Perdue dans ses sombres songes, elle se contentait de fixer un point que seule elle-même pouvait voir. Après avoir hésité à venir la déranger, il estima finalement que le temps avait assez duré. Elle ne pouvait pas rester là, inlassablement.
Surtout que le docteur Beckett était allé discrètement préparer l’infirmerie dans le cas où d’éventuels blessés devaient s’y rendre. Radek était donc le seul à pouvoir agir.
Il quitta son emplacement pour la rejoindre, tout en cherchant ses mots afin de lui transmettre un peu d'espoir.

-Docteur Sheppard…commença-t-il.

Elisabeth tourna son visage vers lui, un maigre sourire flottant sur ces lèvres.
-Combien de fois, vous ai-je dit de m’appeler Elisabeth ?
-Bien souvent déjà, sourit-il. Vous savez, vous ne devriez pas attendre comme ça. Ils leur faudra un peu de temps pour les localiser.
-S’il les trouve, murmura-t-elle.
-Ils les trouveront, vous avez vos deux meilleurs équipes sur cette planète, ils s’en sortiront. Ayez foi en eux, c’est tout ce dont ils ont besoin.

Elisabeth ferma les yeux quelques secondes. Avoir la foi. C’était si difficile. Elle avait tout à perdre ce soir. Elle les rouvrit lorsqu’elle sentit une main sur son bras.
-Venez…Elisabeth.

Souriant devant l'utilisation de son prénom, elle se laissa faire. Ensemble ils montèrent les marches restantes, traversant en silence la salle de commandes. Un fois dans son bureau, Elisabeth s’installa sur le petit canapé installé dans un coin de la pièce. Alors qu’elle se calait pour être droite, elle reçut un double coup de pied de sa fille. Instinctivement, elle posa une main sur son flan droit.
-Hé, doucement toi, dit-elle.
-Pardon ? la questionna Radek, sans comprendre.
-C’est juste la petite puce qui me donne des coups, expliqua la leader
-Comment savez-vous qu’ils viennent de votre fille ?
-Elle est toujours positionnée sur le même côté, alors je la reconnais facilement.
-Je comprends mieux. Ma sœur, lorsqu’elle était enceinte, se plaignait souvent, son fils ne cessait de bouger.

Elisabeth le regarda étonnée. Elle ne savait pas que Radek avait une sœur. Il n’en avait jamais parlé, tout du moins avec elle.

-J’ai de la chance, ils sont plutôt sages en général. Sauf quand je suis énervée ou angoissée... Donc je risque de les sentir souvent dans les prochaines heures, dit-elle sombrement.

Fatiguée, elle ne put s'empêcher de bailler. L'heure et demi de sommeil agité ne lui avez pas permi de récupérer convenablement.
Le baillement n'ayant pas échapper aux yeux du scientifique, il prit la décision de ne pas l'importuner plus longtemps.
- Je vais vous laisser vous reposer…
-Non ! s'exlama Elisabeth. S’il vous plait, restez avec moi. J’en ai assez d’être seule et de ressasser ce qui peut se passer sur cette planète. Alors parlez moi de vous, de votre famille.

Radek acquiesça volontiers et s’assit aux côtés de sa supérieure. S’il pouvait faire quoi que ce soit pour rendre l’attente moins longue, il était prêt à le faire. Et après tout, cela l’aiderait lui aussi à patienter. S'entraider était tout ce qu’ils pouvaient faire pour l’instant.

/
-Colonel ! s’exclama Teyla

Deux de leurs ravisseurs venaient de pénétrer dans la prison, soutenant John. Ils le laissèrent tomber à terre. John s’assit difficilement. Le plus petit des hommes se plaça derrière lui pour lui ligoter les mains autour d’un poteau en bois, planté dans le sol terreux. Une fois son travail accompli, il quitta la pièce. John s’était laissé faire, il n’avait plus la force de lutter pour l’instant.
Ronon, Teyla et Rodney, étaient également assis par terre, leurs mains attachées de la même manière que leur ami. Le scientifique, tout d’abord choqué par l’état du colonel, retrouva l’usage de la parole.

-Comment avez vous pu le frapper ainsi ? Et pourquoi ? s’indigna Rodney. Nous ne sommes que des explorateurs et…
-Silence ! s’écria le ravisseur restant.

Cet homme, d’une carrure plutôt imposante, se prénommait Toran. C’était lui qui avait frappé John comme pouvaient en témoigner les marques et le sang sur ses poings.
-Il n’avait qu’à répondre à mes questions au lieu de faire le malin. Nous voulons les coordonnées d’Atlantis et vos codes pour y accéder. Et on ne reculera devant rien pour les avoir.

Rodney dévisagea quelques secondes l'étranger suite à cette annonce. Comment Toran pouvait-il savoir qu'ils venaient d'atlantis ? Ils ne leur avaient pas dit, et le colonel n’aurait jamais donné cette information même sous la contrainte. Le canadien tenta malgré tout de brouiller les pistes.
-Atlantis ? La cité des anciens ? Mais nous ne venons pas de là bas ! On vous a dit que qu’on était aloriens !
-Ne faites pas l’innocent Docteur McKay. D’abord cela ne vous va pas du tout et en plus, vous savez très bien de quoi je parle. Je ne vous ai pas cru au départ, et un homme de passage chez nous a conforté mon opinion en vous identifiant clairement. C’est pourquoi j’ai décidé de vous retenir ici pour obtenir ce dont j’ai besoin.
-Qui est cet homme ? demanda Rodney, abruptement.

Sheppard, qui jusque là essayait de reprendre une respiration normale, parla pour la première fois depuis son retour.
-Un Genii…
-Vous êtes alliés avec les geniis ? demanda Teyla, surprise.
-Alliés plus ou moins… Disons que nous faisons des affaires ensemble. De temps en temps, certains geniis viennent en ville. Mais nous ne serions pas prêt à partager la célèbre cité ancienne avec eux. C’est pourquoi, malheureusement, nous avons dû nous débarrasser de notre « allié » afin qu’il ne prévienne pas son peuple de votre capture.
-Les geniis se rendront compte de sa disparition, parla Ronon.
-Vous savez, un accident est si vite arrivé, sourit cruellement Toran. Trêve de bavardages, je vous laisse le loisir d’observer l’état de votre colonel pendant une vingtaine de minutes. Ensuite, je reviendrais chercher l’un d’entre vous…

Il marqua une pause faisant semblant de réfléchir.

- Et précisément vous, Docteur, en espérant que vous vous montrerez plus…coopératif.

Rodney afficha immédiatement une mine épouvantée. Il avait peur pour lui, mais il était surtout inquiet quant à sa réaction. Il était totalement conscient qu’il n’avait pas la même capacité de résistance que Sheppard. Pour autant, il ferait tout pour ne pas mettre la cité et ses membres en danger.

-Si jamais vous ne parlez pas, poursuivit leur ennemi, j’essaierai avec votre autre coéquipier. Je préfère garder le meilleur pour la fin…

En disant cela, Toran s’était approché de Teyla. Il s’agenouilla face à elle. L’athosienne lui délivra un regard rempli de haine.
-Mais ce serait vraiment dommage d’abîmer un si beau visage…

Il posa ses doigts sur sa joue et les fit courir sur sa peau pour atteindre ses lèvres. Teyla ne détourna pas la tête, continuant de le fixer rageusement. Il ne lui donnerait pas le plaisir supplémentaire de la voir soumise. Finalement ce fut Ronon qui m’y fin à ce temps de provocation mutuelle.

-Ne la touchez pas ! grogna-t-il
-C’est pourtant ce que je fais, répondit l’homme d’un ton vainqueur. Cela doit vraiment être terrible de se sentir si impuissant, n’est ce pas ? ajouta-t-il en regardant le runner.

Ronon ne répondit pas. Il essayait d’arracher ses liens pour pouvoir se jeter sur cet homme. Malheureusement, il ne réussissait qu’à se blesser encore plus les poignets, du fait des frottements de sa peau avec la corde rugueuse.
-C’est bien ce que je pensais, murmura Toran.

Il se releva, sourit au colonel pour le provoquer à son tour, et sortit sans un mot de plus. John bouillonnait de l’intérieur. Il fallait qu’il sorte son équipe de ce pétrin, sauf qu’il ne voyait pas comment atteindre son but, la douleur ne lui permettant pas de réfléchir posément.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyMar 6 Mar 2007 - 19:13

-Colonel, comme vous sentez vous ? s’informa Teyla
-Comme quelqu’un qui serait passé sous un camion, dit-il faiblement.
-Vous faites peur avoir, lui dit Rodney.
-Merci de cette délicate remarque McKay…

Ronon regardait à présent Teyla. Il ne laisserai plus jamais cette homme la toucher, ni même la frôler. Et il n’allait pas rester ici à attendre d’être passer à tabac.
-Il faut qu’on sorte d’ici ! dit-il en se débattant toujours avec ses liens.
-Ah oui, et comment ? s’emporta Rodney.
-Avec un peu d’aide peut-être, murmura une cinquième voix.

John resta interdit un instant à l’entente de cette voix.
-Lorne ?dit-il, incertain.
-Lui-même, colonel !
-J’ai jamais été aussi ravi de vous entendre !

Les deux militaires communiquaient par le biais de la seule fenêtre de la prison. Bien que trop petite pour faire passer une personne, elle se révélait très utile pour écouter.
SGA-2, en apercevant John, s’était approchée à pas feutrés du bâtiment, se postant sous l’ouverture. De là où elle était, l’équipe avait pu entendre toute la conversation sans courir le risque d’être vu.

-Attendez une seconde et on vous sort de là ! leur dit le major

Effectivement, ils n’eurent pas à attendre bien longtemps. John reconnut le bruit caractéristique de l’arme paralysante wraith, suivit d’un corps tombant à terre. Puis une partie de SGA-2 fit irruption dans leur prison ; Stackhouse traînant le garde inconscient derrière lui.

- SGA 2 à la rescousse, murmura Laura, en souriant.
- Comment avez vous fait pour passer ? demanda Rodney à voix basse.
-Il n’y avait qu’un seul soldat peu vigilant à l’entrée, et le reste de l’avant poste est relativement désert, expliqua Lorne. Ce peuple n’a pas du prévoir qu’on pouvait vous envoyer des secours. Il a une trop grande confiance en lui et ce qui va nous permettre de nous échapper.
-Prenez des notes, McKay, chuchota Laura. La confiance en soi peut se retourner contre vous !
-Moi aussi, je suis contente de vous voir Cadman, bougonna le scientifique.

Pendant que Lorne et Stackhouse détachaient les prisonniers, Laura s’agenouilla devant son colonel.
-Comment va Elizabeth ? demanda aussitôt John
-Elle s’inquiète pour vous...mais elle tient le coup, le rassura-t-elle.

Laura sortit de ses poches une gaze pour lui nettoyer vaguement le visage et éponger le sang s’écoulant encore des plaies.
-Il vous faudra des points de suture à l’arcade. Et pour le nez, je ne peux pas faire grand chose pour le moment. Il est certainement cassé et je risquerai de vous faire plus de mal en le touchant.
-C’est bon, ça va aller…
-Vous pouvez vous lever ?
-Oui…

Avec l’aide de Laura, il se remit sur pied en grimaçant. Il plaça son bras droit autour des épaules de la lieutenant, alors que son autre main se plaquait sur son abdomen. Toran n’avait pas frappé au niveau des côtes, mais il s’en était donné à cœur joie sur le ventre, laissant des hématomes douloureux sur le corps de John.

Pendant ce temps, Ronon avait bâillonné et attaché le garde à un des poteaux de bois. Un petit souvenir pour Toran lorsqu’il se rendrait compte de leur fuite. Apercevant Teyla à proximité de lui, le runner lui demanda.
-Vous allez bien ?
-Oui.
-Je suis désolé, j’aurais dû l’empêcher de s’approcher de vous.
-Ce n’est rien Ronon, je vous assure, dit-elle, en lui plaçant une main plus qu’amicale sur le bras.

Lorne, voyant les deux équipes fin prêtes, contacta Lucie Johnson par radio. Grâce à son détecteur de mouvements, elle était leurs yeux au milieu de cet endroit hostile.
-Johnson, la voie est-elle libre ?
-Rien n’a signalé Major, vous pouvez y aller.
-Tout le monde est prêt ? demanda-t-il à l’assemblée
-Attendez, chuchota Rodney. Je vais soutenir le colonel. En cas de problème, vous serez plus utile avec votre arme Laura.
-Vous avez raison, murmura-t-elle.
-J’ai toujours raison, précisa-t-il.
-Vous avez déjà oublié le conseil que je viens de vous donner…

Rodney allait répliquer, mais John intervint plus rapidement.
-ça suffit ! chuchota-t-il, énervé. On a 20 minutes pour mettre les voiles avant qu’il ne revienne ici alors cessez vos enfantillages.
-C’est vous qui dites ça ? s’indigna Rodney.
-McKay ! murmura-t-il entre ces dents
-C’est bon, je me tais...

Lorne leva les yeux au ciel devant leur comportement, puis reporta son attention sur l’extérieur. Après un léger coup d’œil pour s’assurer qu’il n’y avait personne en vue, les atlantes s’échappèrent.

Il retrouvèrent rapidement la scientifique Johnson , accroupie derrière un bosquet. Ils n’attendirent pas plus et quittèrent cet endroit inamicale. Après tout, les négociations ne pouvaient pas toujours se dérouler pacifiquement, même si c’était le souhait des atlantes et en particulier d’Elisabeth.
Tous les peuples de la galaxie de Pégase avait beau avoir un ennemi commun, les wraiths, être cruels et sans scrupules, les dissensions existaient toujours. Même à l’autre bout de l’univers, l’être humain faisait toujours preuve de cupidité et de violence. Certains sont prêts à tout pour avoir ce qu’ils veulent, peu importe les actes qu’ils doivent commettre, peu importe les conséquences.

Les deux équipes SGA avançaient d’un pas sûr et rapide. Il faudrait environ une heure pour parcourir les cinq kilomètres restant, et ils risquaient fortement d’avoir de la compagnie sur leur talon. Leur chance était de mettre le plus de distance possible entre eux et l’avant poste.
Cependant après un bon quart de marche intensive, Rodney proposa de faire une pause, qui, contrairement à d’ordinaire, n’était pas pour lui.

- Arrêtons nous un peu. Le colonel a besoin de se reposer.
- C’est bon Rodney… murmura John, essoufflé.
- Non, ce n’est pas bon, affirma-t-il

Les coéquipiers restant s’arrêtèrent à leur tour. Pendant que les autres faisaient le gué, Lorne et Laura s’approchèrent d’eux.
- ça ne va pas ? s’enquit le major
- J’ai juste un peu de mal à respirer, expliqua John.
- A cause du sang ? supposa judicieusement Laura.

Sheppard acquiesça. Le sang, qui s’était écoulé à l’intérieur de son nez, avait obstrué en grandes parties ses voies nasales, l’obligeant à respirer par la bouche. De plus, son abdomen le faisait souffrir à chaque pas. L’allure était donc difficile à suivre pour le militaire.

- Très bien, je vous donne quelques minutes, colonel. Mais je ne voudrais pas trop traîner dans les parages.
- Je sais, Major. Et vous avez raison. Surtout que Toran ne devrait plus tarder à revenir dans notre prison. Et découvrir que nous lui avons faussé compagnie risque de ne pas améliorer son humeur.

John fit quelques pas et s’assit à proximité d’un arbre. Il essayait tant bien que mal de retrouver une respiration plus régulière. Laura en profita pour s'accroupir à nouveau face à lui. Elle fit glisser ses fins doigts sur sa peau pour vérifier l’état de son visage.
- Votre arcade a cessé de saigner, c’est un bon point. Par contre, vous avez des bleus au niveau des pommettes et des joues.
- Si vous le dites... En tout cas, je comprends mieux pourquoi Carson vous a choisi comme compagne, votre côté infirmière sans doute…

Laura sourit.
- Peut-être…mais j’espère qu’il n’y a pas que ça. J’ai plein d’autres qualités vous savez !

A moment là, McKay émit un grognement de désapprobation.
- Un problème docteur ? s’enquit Laura, le regard sérieux et menaçant.
- Aucun….dit-il d’une voix à peine audible
- Moi, je n’en doute pas, la rassura John, son sourire charmeur au coin des lèvres.
- Merci ! dit-elle d’un ton enjoué.

Alors que John prenait sa gourde pour se désaltérer, la lieutenant fit de même mais pour humidifier une nouvelle gaze. Elle voulait nettoyer une deuxième fois le visage de John.
- Vous pouvez laisser, vous savez. Je ne compte pas aller faire un concours de beauté.
- En fait, j’essaie surtout de vous arranger le visage pour ne pas qu’Elisabeth ne s’inquiète de trop en vous voyant…
- J’ai une tête si affreuse que ça ? s'informa-t-il légèrement angoissé.

Rodney, toujours à proximité, devança Laura.
- Vous feriez peur à un wraith !
- Ne l’écoutez pas colonel...Maintenant que j’ai nettoyé le sang séché, vous êtes comme neuf.
- Merci lieutenant, dit-il en lançant un regard noir à Rodney. Au fait, depuis combien de temps avons nous quitté Atlantis ?
- Environ 3 heures…répondit Rodney.
- Je vais avoir droit à un sacré savon de la part d’Elisabeth, sourit-il.

Laura entreprit alors de répondre à John en omettant le ton plaisantin de son affirmation.
- Je ne crois pas non…Elle risque plutôt de vous serrer fort dans ses bras. Vous savez, j’ai attendu avec elle la dernière demi heure avant de partir à votre recherche. Il n’a rien de pire que d’être là, à attendre que les chevrons s’enclenchent. A savoir si ceux qu’on aime sont libres ou emprisonnés, vivants ou blessés…ou même pire. Sincèrement, je me demande comment Carson et Elisabeth font. En ce qui me concerne, je ne le supporterai pas. Je préfère être là, malgré le danger.
- Oui c’est vrai...Vous avez raison…alors ne les faisons pas patienter plus longtemps.

John se remit difficilement debout et accepta à nouveau l’aide de Rodney. Ce dernier prenait son rôle très à cœur, et ne voulait que personne d’autre ne soutienne son colonel et ami.
Ensemble, ils repartirent d’un pas plus certain en direction de la porte. Plus de trois kilomètres restaient encore à être parcouru et le temps leur était précieux.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyMer 7 Mar 2007 - 19:35

Radek venait de s’absenter pour aller satisfaire une envie pressante, laissant Elisabeth à nouveau seule.
Epuisée par la fatigue, la peur et les mouvements incessants de ses enfants, elle se leva malgré tout en direction de la baie vitrée. Discuter avec Zelenka lui avait fait beaucoup de bien, la distrayant de cette éternelle attente. Elle avait beaucoup appris sur lui, sur ses origines tchèques et sur son enfance. Pour ne pas que ce soit à double sens, Elisabeth lui avait également parlé d’elle. Puis la conversation avait inévitablement dévié sur Atlantis et sur ses membres ; sur Rodney et son caractère hors du commun, sur l’alliance athosienne, sur John…
A ce moment là, le silence avait fait sa réapparition. Après ces deux heures à échanger des souvenirs, la discussion avait fini par se tarir et à revenir au point de départ.

Comme ci personne ne voulait la laisser seule bien longtemps, Carson fit sa réapparition.
- Vous en avez mis du temps pour préparer votre infirmerie, commença Elisabeth
- Ah vous saviez alors… Moi qui voulais être discret !
- Effectivement c’est raté, sourit-elle. Je dirige cette idée, je sais comment ça se passe Carson.
- Oui, évidemment. Je ne voulais pas accroître votre souci.
- C’est gentil. J’ai bien parlé avec le Dc Zelelenka, ça m’a…occupé…
- Je sais. Je suis passée vous voir il y a une bonne heure, mais comme j’ai vu que vous étiez en pleine discussion, je n’ai pas voulu vous interrompre.
- Vous auriez pu venir, vous savez.
- Disons que je me suis occupé à ma manière…

Elisabeth hocha la tête. Carson s’inquiétait également, c’était évident. Lui aussi avait la personne qu’il aimait le plus au monde sur cette planète. Le pire, c’était que sa présence était due à une décision d’Elisabeth.
- Vous m’en voulez ? demanda-t-elle soudainement
- De quoi ?
- D’avoir envoyé Laura à leur recherche…
- Non…Sinon, je devrais vous en vouloir à chaque fois ! plaisanta-t-il
- Sans doute. Vous avez l’air tellement serein contrairement à moi.
- Il ne sert à rien d’imaginer le pire. SGA 2 n'est parti que depuis deux heures, laissez leur encore un peu de temps. Surtout que jusqu'à maintenant, ils sont toujours revenus, pourquoi pas aujourd’hui ?
- Je ne sais pas…

Elle marqua une pause. Elle n’avait plus les idées claires. Après tout, ils revenaient toujours, Beckett avait raison. Mais aujourd’hui, c’était trop long, trop insupportable pour elle. Elle aurait aimé avoir son mari prêt d’elle, sentir sa chaleur. Elle aurait donné n’importe quoi juste pour apercevoir son sourire. Inévitablement, ses yeux s’embuèrent de larmes.

- Oh Carson, j’en peux plus d’être là… Ça fait 3 heures qu’on est sans nouvelle, je veux qu’ils reviennent, je veux que John me revienne…
- Hey, chut, Elisabeth, calmez vous…

Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras dans une étreinte bienveillante et spontanée. C’était la première fois qu’il se permettait un tel geste envers sa supérieure. Jusqu’ici, elle avait toujours gardé son masque de leader en sa présence, se refusant à montrer la moindre faille. Mais en ce jour, tout était différent. C’était Elisabeth, son amie, qu’il tenait contre lui. Une femme enceinte, fragile, qui espérait aussi fort que lui, le retour de leur famille.

/
Depuis un quart d’heure, la petite équipée avait quitté la végétation aride pour atteindre une région plus dégagée. Les atlantes purent enfin apercevoir la porte des étoiles, de plus en plus massive à chaque nouveau pas. Entourée d’une montagne rocheuse, elle paraissait encore plus imposante qu’à l’ordinaire. Elle redonna le sourire aux atlantes. Ils approchaient de leur but, de leur maison et ils espéraient pouvoir traverser le vortex au plus tôt.
Ils étaient conscients désormais que le temps jouait contre eux, et que leurs ennemis avaient sans aucun doute découvert leur fuite. Les atlantes, malgré tout, étaient confiants, ils avaient beaucoup d’avance et la porte était à portée de main.

C’était sans compter sur l’atout majeur du peuple de Toran : des transporteurs anciens. Disposés à des points stratégiques de la planète, ils permettaient à un groupe de six personnes maximum de se transporter d’un point à un autre. Et un de ces transporteurs se trouvaient justement dans la direction où se dirigeaient les atlantes, à deux cents mètres en aval de la porte.
Caché parmi les roches, le transporteur avait déjà amené Toran et cinq de ses hommes. Ils s’étaient placés légèrement en hauteur pour tendre un guet-apens aux pégasiens. Accroupi derrière des rochers, Toran, armé du P-90 de John, pouvait voir avancer les deux équipes. Comme l’avait dit Lorne, il ne s’attendait pas à découvrir une deuxième équipe sur sa planète. Mais pour lui, ça n’avait pas tellement d’importance. Animé d'un orgueil et d’un sentiment de vengeance, il n’avait qu’une idée en tête, faire cesser de battre le cœur de ce colonel. Il n’avait même plus le goût de le faire souffrir. Il s’était suffisamment amusé la dernière fois. Il ne voulait plus que lui ôter la vie pour avoir oser lui fausser compagnie. De toute façon, il aurait toujours le reste de son équipe pour leur arracher les informations souhaitées.


Cela faisait maintenant 40 minutes que les atlantes marchaient sans relâche. John avait réussi à adopter un rythme régulier de respiration même s’il était toujours un peu gêné au niveau du nez. Il s’était donc dégagé de Rodney, estimant qu’il pouvait marcher seul désormais. Ces pensées étaient sans cesse tourner vers Elisabeth. Il pensait déjà à elle lorsque le poing de Toran s’abattait encore et encore sur son corps. Pendant ce moment, il n’avait cessé de se remémorer le visage de sa femme, son ventre si rond abritant ses enfants…Il avait tellement hâte de la toucher, de l’embrasser, que cela en devenait même douloureux.

John n'était pas le seul à avoir son esprit en effervescence ; Ronon réfléchissait depuis quelques temps. En effet, une chose le tracassait et il finit par soumettre son inquiétude à ses coéquipiers.
-Je trouve ça bizarre… Toran et ses compagnons auraient dû sortir de la végétation maintenant or il n’y a personne dernière nous, comme ci ils ne s’étaient pas rendu compte de notre fuite.
-Ils ont peut-être abandonné, suggéra Rodney. Ils n’ont aucun moyen de transport, ils devaient savoir qu’ils ne nous rattraperaient jamais.

John, tiré de sa douce rêverie, réfléchit à son tour.
-Non, ils savent que je suis blessé, et que je vous ralentis. D’après ce que j’ai vu, Toran n’est pas du genre à abandonner…Ronon a raison, normalement ils devraient être sur nos traces et on devrait les apercevoir au loin.

Pourquoi n’y avait-il personne sur leur talon ? Ils devraient être en train de courir, pourchassés sans relâche, et on était loin de ce constat.
John leva les yeux . La porte était à environ 300 mètres. Pressés par le temps, ils avaient parcouru plus rapidement qu’il ne pensait les cinq kilomètres. Mais quelque chose clochait. Il s’arrêta.
-Attendez, murmura-t-il. Ils ne sont peut-être pas derrière nous, mais devant nous…
-Comment ça ? s’étonna le major. C’est impossible…
-On connaît rien sur ce peuple. Ils ont peut-être des moyens inconnus de nous pour se déplacer. Donnez moi une arme, Major, et tant que vous y êtes armez le reste de mon équipe. J’ai un mauvais pressentiment.

Gardant leur P 90, les membres de SGA 2 donnèrent à l’équipe de John leurs pistolets. Ils reprirent leur route, scrutant le moindre mouvement. Ils étaient à découverts augmentant le danger auquel ils étaient certainement confrontés.
Ils s’approchaient sans s’en rendre compte du point où se trouvait Toran. Ce dernier descendit quelque peu de son rocher pour pouvoir correctement tirer. Ces coéquipiers feraient le reste, le tout s’était d’avoir le colonel.

Il le laissait avancer, son arme pointée sur son cœur.
Alors qu’il allait tirer, Laura vit un reflet qu’elle aurait reconnu entre milles. Le faisceau rouge d’un P 90, et il était pointé sur John.
-Non ! cria-t-elle.

Rapide comment l’éclair, elle se précipita sur son colonel pour le pousser à terre. Un coup de feu retentit…Rapidement suivi de plusieurs autres.
Ronon, Teyla, Lorne et Stackhouse tirèrent des tirs combinés en direction de Toran, désormais repéré. Face à la puissance de feu des atlantes, les cinq compagnons préfèrent prendre la poudre d’escampette.
Toran ne leur avait pas fourni les autres armes de l’équipe de John. Il ne voulait pas qu’un des siens le prive de sa victoire sur Sheppard. Malheureusement, rien ne s’était passé comme prévu. Il fuit à son tour mais fut rapidement touché par plusieurs balles mortelles. Il s’effondra sur le sol.
Alors que Ronon et Stackhouse allait vérifier la mort de Toran, les autres membres se retournèrent en direction de Laura et John, croyant les trouver sains et saufs…
Mais la balle de Toran avait bien atteint une cible qui commençait déjà à se vider de son sang…

J'avais eu beaucoup de mal à l'écrire cette suite. Du coup, la fin est pas très crédible au niveau de l'attaque, mais bon, j'espère que ça ira !
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyJeu 8 Mar 2007 - 19:50

John reprit rapidement ses esprits suite à la chute. Il avait entendu un certain nombre de coups de feu, mais un corps l’empêchait de faire le moindre mouvement. Ses hématomes le faisaient déjà souffrir mais ce poids commençait à rendre sa respiration difficile. Il releva la tête et vit Laura allongée sur lui, les deux mains à plat sur son torse. Pour le peu qu’il comprenait, elle venait certainement de lui sauver la vie. Alors que la jeune femme levait les yeux vers lui, il lui sourit.
-Merci, souffla John simplement.

Mais il perdit bien vite son sourire lorsqu’il vit le visage de Laura se contracter.
-Cadman…

Elle ne répondit pas. Dans un dernier effort, lui arrachant un gémissement, elle se dégagea de John pour se retrouver allonger sur le sol inconfortable et caillouteux.
Son colonel se redressa avec célérité malgré ses douleurs abdominales. Il put apercevoir, en même temps que ses coéquipiers qui se précipitaient vers eux, une tâche de sang sur le corps de Laura. La balle avait traversé le bas de son épaule droite ne laissant plus que pour seule marque une auréole de sang qui s’agrandissait au fil des secondes.

-Laura ! s'écrièrent au même moment Teyla et Lucie.

L'athosienne se précipita vers son amie et termina sa course en s'agenouillant à ses côtés. Elle releva sa tête pour la placer avec soin sur ses genoux. John s'était également positionné à proximité pour apercevoir la plaie de plus près.
-Laura, murmura le militaire. Non...
- John...
- Respirez doucement, ça va aller...c'est pas vrai, pourquoi vous avez ça ?! demanda-t-il subitement.
-Je voulais...commença difficilement la lieutenant
-Non, ne parlez pas, garder vos forces, la coupa John

Il était en colère mais certainement pas contre elle. Dire qu’il y a à peine quelques secondes, il venait de la remercier de lui avoir sauver la vie. Mais il ne voulait pas payer un tel prix. La vie de Laura contre la sienne, c’était inenvisageable. John s’en voulait, il aurait dû être plus prudent. Comme réagirait Carson lorsqu’il lui annoncerait que Laura avait été blessée par sa faute ? et Elisabeth ? Laura était sa meilleure amie avec Teyla, et il aurait dû la protéger.

Alors que John fulminait contre son incompétence, le teint de la lieutenant commençait déjà à pâlir. Elle lui fallait des soins, et ce rapidement. Lorne se pencha vers elle.
-Je vais la prendre avec moi...
-Non ! Je m’en occupe.

C’était Ronon. Il s’approcha du comité entourant Laura, et glissa ses mains sous la lieutenant pour la soulever. Elle gémit plus fort, le moindre mouvement lui étant insupportable.
-Et Toran ? demanda Lorne
-Mort, major, répondit Stackhouse, qui revenait également.
-C’était lui ? réagit John.
-Oui mon colonel. Il ne nous menacera plus maintenant.
-C’est sûr...bon dépêchons nous ! La porte est encore à plusieurs centaines de mètres.

Lucie suivi de Stackhouse partirent en courant vers la porte pour l’activer. Ronon les suivait de près, calant son pas sur un mouvement rapide. Il sentait que Laura avait des difficultés pour trouver une respiration nette. Il ne fallait pas perdre de temps surtout que sa blessure continuait de saigner abondamment. Cependant, le runner ne voulait pas aller trop vite non plus, sachant que Laura, toujours consciente, souffrait à chaque mouvement trop brusque.
Quant à Lorne et John, ils assuraient tout de même les arrières de leurs coéquipiers, ne voulant prendre aucun risque. Ils ne souhaitaient pas faire de nouvelles rencontres au détour d’un rocher.

Teyla et Rodney trottinaient aux côtés de Ronon, le visage reflétant leur inquiétude. La passagère du runner murmura difficilement :
-Carson...dites lui...
-Tenez bon Laura, la rassura Rodney. Vous allez très bien vous en sortir, alors ne pensez même pas à ce genre de phrase.

Teyla sourit amicalement au scientifique. Pour une fois, il avait trouvé les mots justes. Pas de sarcasmes, pas d’ironies, simplement ce qu’il fallait.
-Il a raison, vous êtes forte. Tout ira bien.

Laura acquiesça au milieu des larmes de douleurs. De toute façon, quoi qu’il arrive, ses amis transmettraient le message à Carson.
Elle avait de plus en plus de mal à rester éveillée bien qu’elle faisait tout pour ne pas sombrer dans l'inconscience. Ses paupières commençaient à se refermer doucement lorsque le bruit de la porte les lui fit rouvrir. Ils étaient à proximité d’Atlantis, elle ne devait pas cesser de se battre maintenant. Encouragée par cette pensée, et par les murmures apaisant de Ronon, elle se força à garder les yeux ouverts alors qu'elle sentait le frôlement de la flaque bleu sur son corps.

/
Un peu plus tôt sur Atlantis, Elisabeth venait de se dégager de l’étreinte calmante de Carson.
Ce simple contact lui avait fait beaucoup de bien et elle en remercia son médecin. Les pleurs avaient légèrement allégé le poids de l’attente, bien que ce n’était pas suffisant. Elle sécha ses dernières larmes d’un revers de la main alors que Carson lui proposait de s’asseoir à nouveau.
Elle refusa, bien entendu. La leader têtue et butée avait fait sa réapparition. Ils étaient donc toujours debout, côte à côte, perdus dans leurs pensées. Elisabeth se demandait si elle allait devoir envoyer d’autres équipes de secours lorsque l’habituelle voix mécanique résonna entre les murs d’Atlantis :
« Activation extérieur non programmée de la porte des étoiles ».

Elisabeth et Carson avaient assisté, en même temps, au roulement du cercle à la recherche du chevron. Echangeant un regard d’espoir, ils se précipitèrent vers la salle des commandes. Le docteur Zelenka, qui revenait vers eux lorsque la porte s’était activée, était déjà face au moniteur, attendant un code d’identification. Il le reçut au moment même où le Dc Sheppard allait lui poser la question.
- C’est celui de Stackhouse, Elisabeth.
- Ouvrez l’iris alors.

Carson descendit près de la porte ; tandis qu’Elisabeth attendait en haut des marches. Le bleu du vortex se reflétant dans ses yeux remplis d’espoir et de crainte. Est ce que huit membres traverseraient la porte ? certains étaient-ils blessés ? John serait-il là, prêt à l’accueillir dans ses bras ?… Toutes ces questions tournaient dans son esprit tandis que le septième (?) symbole s’enclenchait après quatre longues heures d’attente.

Après d’ultimes secondes sans que personne ne traverse, Lucie et son coéquipier passèrent la porte. Ils furent rejoints par Ronon tenant Laura contre lui, puis Rodney et Teyla. Apercevant la lieutenant blessée, Carson et Elisabeth se précipitèrent immédiatement vers elle.
- Laura ! dirent-ils ensemble
- Carson, souffla-t-elle, difficilement, sa respiration totalement désordonnée.

Son compagnon lui caressa le visage, perlé de sueur, tandis qu’il examinait d’un coup d’œil la blessure. Son front se plissa d’inquiétude, mais il garda son sang froid comme à l’accoutumée. C’était notamment ce caractère là qui faisait du Docteur Beckett un excellent médecin. Il arrivait toujours à garder la tête froide, dans n’importe quelles circonstances, peu importe l’identité du blessé. Il savait rester concentrer sur tâche afin d’agir du mieux possible.
- C’est une balle de P-90, lui expliqua tout de même Ronon.
- Très bien. Ça va aller Laura, je vais te soigner, lui sourit son compagnon.

La jeune femme hocha la tête. Rassurée par les paroles de son amant, elle se laissa enfin aller à la douce quiétude de l’inconscience. Elle avait fait preuve d’une grande résistance jusqu’à maintenant, mais elle ne pouvait plus lutter face au poids de ses paupières et à la douleur lancinante.

Après un signe de tête d’Elisabeth, Carson emmena Ronon en direction de l’infirmerie. Lucie et Stackhouse les suivirent, soucieux de l’état de leur collègue.
Elisabeth dévisagea Rodney et Teyla, heureuse de les voir sains et saufs. Cependant, il manquait toujours deux personnes à l’appel parmi lesquelles son époux.
- Où est John ? demanda-t-elle, angoissée
- Juste derrière, il couvrait nos arrières avec Lorne, l’informa Rodney. Il…

Le scientifique ne put finir. Les deux plus haut gradés de la cité venaient d’apparaître.
Comme par magie, John s’était retrouvé directement face à Elisabeth. Ils se dévisagèrent un instant oubliant totalement les autres atlantes. Un sourire soulagé se dessina sur les lèvres d’Elisabeth. Il était là, devant elle, enfin.
Ils réduisirent ensemble les derniers centimètres les séparant, permettant à John de l’entourer de ses bras. Le militaire soupira de bonheur à ce simple geste. Elle était enfin près de lui, il sentait à nouveau son ventre rond contre son corps. Il referma encore plus sa prise sur sa femme lorsqu’il remarqua qu’elle tremblait. La tension retombait à peine pour Liz, réalisant peu à peu qu’il était enfin de retour. Ces heures l’un sans l’autre leur avaient paru une éternité.
- Tu es vivant…
- Bien sûr…grâce à toi. Merci pour les secours…
- John, j’ai eu si peur de te perdre.
- C’est fini, je suis là…

John eut un léger sursaut lorsqu’il ressentit une petite onde de choc au niveau de son abdomen. Un de ses enfants venait de donner un coup à Elisabeth. Grâce à leur proximité, il avait pu le sentir également. Il s’écarta de sa femme.
- Ils sont actifs, dis donc ! dit-il en souriant
- Ils t’attendaient aussi impatiemment que moi…

Pour tout réponse, John l’embrassa tendrement. Une fois que le baiser eut cessé, Elisabeth put détailler correctement son visage. Elle s’aperçut alors que John avait reçu un certain nombre de coups.
- Tu es blessé…
- Ce n’est rien, des égratignures…et Laura ?
- Carson s’occupe d’elle.
- Elle a été blessée à cause de moi, dit-il en baissant les yeux, honteux. Elle…m’a sauvé la vie.

Elisabeth resta interdite un instant devant cet aveu. Interprètant mal son silence, John s’excusa.
- Pardonne moi Elisabeth, j’aurais dû la protéger, mais je n’ai pas pu réagir...
- Non, je ne t’en veux pas, John. Ce n’est pas ta faute. Laura devait avoir une bonne raison ou elle a agit sans réfléchir aux conséquences. Tu la connais.
- Si elle ne s’en sort pas…
- Je suis sûre qu’elle va guérir, Carson avait l’air confiant. Allez viens, on va aller à l’infirmerie. Nous verrons comment elle se porte et nous en profiterons pour te soigner. Tu pourras également m’apprendre ce qui s’est passé sur cette maudite planète.
- Tout ce que je peux te dire, c’est qu’on peut tirer un trait sur ce peuple pour s’en faire des alliés !

Son ton remplit d’humour la fit sourire une nouvelle fois. Elle n’avait pourtant pas desserré les lèvres pendant plus de quatre heures, mais sa simple présence l’emplissait d’un sentiment de plénitude.
Lorsqu’ils reprirent conscience du monde autour d’eux, ils virent que Teyla, Rodney, et Lorne étaient également partis. Il n’y avait aucun doute à avoir sur leur destination. Les deux leaders, enfin réunis, s’empressèrent de les rejoindre sur le lieu de travail de Carson.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptySam 10 Mar 2007 - 9:22

Lorsque le couple Sheppard était entré dans l’infirmerie, les visites médicales de retour de mission avait déjà commencé. Alors que John prenait une douche pour pouvoir être soigné correctement, Elisabeth était allée remercier le major Lorne et ses coéquipiers pour avoir ramené l’équipe far d’atlantis. Puis la leader avait serré dans ses bras Teyla, Ronon et Rodney. Elle terminait son accolade avec le scientifique lorsque John était réapparu fraîchement lavé. Le militaire avait alors demandé gentiment à Rodney d’arrêter de peloter sa femme pendant son absence. Pour toute réponse, une série de regards noirs s'était dirigée vers lui.
Depuis, chacun attendait les nouvelles de Carson sur l’état de Laura. Zelenka avait fait sa réapparition, s’inquiétant pour la lieutenant. Il était également heureux de retrouver ses collègues, et même Rodney. Même s’il lui menait la vie dure, Radek avait beaucoup d’estime pour le canadien, et il était devenu un ami, bien qu’il se refusait à le crier sur les toits.

- Voilà, colonel Sheppard, j’ai terminé, indiqua l’infirmière
- Merci !

La jeune femme venait de poser la dernière touche aux soins du militaire : un jolie pansement pour immobiliser au mieux son nez fracturé. Il avait également écopé de points de sutures à l’arcade, et d’un baume apaisant censé faire disparaître plus facilement les hématomes. Cette partie du traitement médical avait particulièrement plus à John. En effet, se faire masser le corps par une ravissante infirmière, quoi de plus agréable ?
Le sourire qui s’était affiché sur son visage, avait douché quelque peu l’inquiétude d’Elisabeth. En apercevant les bleus, son cœur s’était serré de douleur. John avait certainement reçu un nombre impressionnant de coups de poings pour avoir de telles marques.
Mais, cela n’avait pas l’air d’empêcher monsieur de flirter ouvertement alors qu’elle venait à peine de le retrouver. L’infirmière dut ressentir le malaise de sa leader, car elle lui jeta un bref regard, lui sourit, et appuya un peu plus fort sur les abdominaux de son patient. Sa réaction ne se fut pas attendre, il maugréa de douleur avant d’effacer aussitôt son sourire idiot.
L’infirmière avait alors adressé un clin d’œil à une Elisabeth légèrement amusée par la situation. Le petit manège n’avait pas échappé à John, se rendant bien compte de la solidarité féminine régnant dans la pièce.

Alors que la jeune femme s’éloignait, Elisabeth en profita pour s’asseoir sur le lit de John.
-Tu n’as pas trop mal ? demanda-t-elle
-Si, surtout depuis que ta complice m’a appuyé fortement sur mon hématome.
-Je ne vois absolument pas de quoi tu parles…
-Ben voyons, dit-il faussement contrarié.
-Et si je fais ça, tu crois que ça apaisera un peu la douleur ?

Elle se pencha vers lui et l’embrassa doucement.
-Oui, c’est parfait, murmura John, une fois ses lèvres libérées.

Elisabeth se préparait à réitérer son geste lorsqu’elle entendit une porte s’ouvrir. Carson venait de sortir de son bloc, vêtu de l’uniforme bleu de chirurgien. Elle se leva et s’approcha de lui, tout comme le reste du groupe, impatient de connaître le verdict.
-Elle va bien. J’ai extrait la balle. Une artère avait été touchée, expliquant le flot assez important de sang s’écoulant de sa plaie. Mais elle s’en remettra vite.
-Tant mieux, soupira Elisabeth.

Sheppard expira à son tour dans son lit. Sa femme avait beau avoir eu des paroles rassurantes, tous était conscient qu’une difficulté pouvait surgir à n’importe quel moment au cours d’une opération. Une blessure à l’épaule pouvait vite se transformer en cauchemar.

Elisabeth était soulagée. Bien que l’ambiance ait été plutôt détendue pendant que l’infirmière s’occupait de John, Elisabeth n’avait pu s’empêcher d’imaginer le pire. Laura était l’une de ses meilleures amies, la future marraine de l’un de ses enfants, sa perte aurait été inimaginable.
Inconsciemment, elle se récapitula les évènements comme pour être sûre que, désormais, tout allait bien. Tout le monde était sain et sauf. John était vivant, Laura était blessée mais aussi en vie. Cette soirée n’était plus qu’un mauvais souvenir.
Lorsqu’elle prit conscience de ça, elle sentit un poids s’enlever de ses épaules. La tension retombait enfin. Malheureusement, ce poids bien que lourd à porter lui avait permis de supporter inconsciemment sa fatigue. Maintenant qu’il n’était plus là, elle se sentit épuisée physiquement et moralement. Inévitablement, la pièce se mit à tourner autour d’elle tandis que son visage se teintait d’une couleur pâle. Il fallait que ça s’arrête, qu’elle puisse s’asseoir.

Elle sentit ses jambes la lâcher puis ce fut le trou noir. Il fut très bref, il cessa dès qu’elle rencontra un appui. Un double appui pour être précis. Celui de Carson et de Rodney. Ils l’avaient empêché de s’effondrer sur le sol.
Elle entendit John crier son nom alors qu’il se précipitait à son tour vers elle.
-ça va, murmura-t-elle, en ouvrant les yeux.
-Venez Elisabeth, on va vous installer sur ce lit, proposa Carson.

Ils l’aidèrent à l’atteindre.
-Vous vous sentez mieux ?
-Oui, c’est passé. J’ai juste vu la pièce tournée… Je crois que j’ai eu trop d’émotions pour aujourd'hui.
-Je le crois aussi, sourit Carson. Surtout que vous étiez déjà fatiguée à 18 heures, alors je n’imagine même pas comment vous avez fait pour tenir. Je suis étonnée par votre résistance.

Il alla chercher son stéthoscope pour procéder à quelques vérifications, pendant que John s'adressait à Elisabeth.
-Je suis désolé de t’avoir fait vivre ça…
-Non, John arrête, tu n’y es pour rien.
-On est tous les deux conscients de ce qui peut arriver mais on en est pas moins préparé, dit-il en souriant tristement.
-Je sais...

Carson dut les interrompre afin d'examiner consciencieusement sa patiente temporaire.
-Votre cœur bat rapidement, mais rien d’anormal. Vous allez retourner dans vos quartiers pour une bonne nuit de sommeil. Je pense que c’est valable pour tout le monde. John, quelqu’un s’est occupé de vous à ce que je vois.
-Oui, oui.
-Je voudrais attendre que Laura se réveille, informa Elisabeth.
-Il en est hors de question. Elle ne se réveillera pas avant plusieurs heures, vous la verrez demain.
-Il a raison Elisabeth, tu as besoin de repos… insista John. Si seulement je n'avais pas laissé l'équipe se faire capturer, rien de tout ça ne serait arrivé. Tu n’aurais pas passé des heures à angoisser, et Laura n’aurait pas pris une balle à ma place.

Carson se retourna vers lui, et le dévisagea un instant.
-Comment ça ?
-Laura m’a sauvé la vie. La balle m’était destinée, et elle s’est jetée sur moi pour ne pas que je la reçoive.
-Je ne savais pas.
-On a pas eu le temps de vous le dire, intervint Rodney.
-Carson, je vous jure que si j'avais pu l’empêcher…
-John, je le sais, dit-il en plaquant une main amicale sur son épaule. Inutile de vous justifier, j’ai juste été surpris, c’est tout. L’essentiel c’est que Laura aille bien.
-Je n’ai pas compris réellement ce qui s’est passé…d’ailleurs Rodney vous avez une explication ? demanda John
-Je suppose que Laura a aperçu Toran mais honnêtement, je ne vois pas comment.
-On lui demandera demain, proposa Carson. En attendant, je veux que vous quittiez cette infirmerie.

Petit à petit, chaque atlante rejoignit ses quartiers. John aida Elisabeth à descendre du lit. Il la soutint de peur qu'elle fasse à nouveau un malaise.
Ils atteignaient la porte de sortie, accompagnés de Rodney, lorsque Elisabeth se tourna une dernière fois vers Carson.
-Reposez vous aussi, vous en avez besoin.
-Ne vous faites pas de souci pour moi.

Une fois qu’ils furent partis, le médecin amena Laura dans la salle principale. Ses cheveux roux encadrant son visage, elle semblait enfin paisible. Carson lui déposa un baiser sur le front, avant d’aller éteindre la lumière.
Revenant sur ses pas, il s’allongea sur le second lit qu’il avait accoudé à celui de sa compagne. Il tendit son bras en tâtonnant dans le noir jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il cherchait : la main de Laura. Enlaçant ses doigts aux siens, il ferma les yeux, serein.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptySam 10 Mar 2007 - 19:08

John ouvrit les yeux péniblement. Il avait dormi comme une masse. Il tourna la tête pour apercevoir qu’il était 10 heures passées. Oui, définitivement, il avait sacrément bien dormi.Le plus merveilleux, c’était qu’Elisabeth était toujours là également. Couchée sur un de ses flans, le corps collé à son époux, elle avait toujours sa main posé sur son torse.
John sourit à cette scène. Ils s’étaient allongés dans cette position hier soir, et apparemment aucun des deux n’avait bougé, trop fatigué pour esquisser le moindre mouvement. Après l’avoir contemplé, il décida de se lever en espérant ne pas la réveiller. Elisabeth remua légèrement lorsque sa main se retrouva posée sur le lit, mais elle garda ses paupières fermées.
John s’habilla en vitesse, et sortit de ses quartiers, direction le mess…

Une peu plus tard, Elisabeth émergea doucement. Sa main bougea sur le matelas, croyant délivrer de tendres caresses à John. Alors que ses idées se faisaient plus clair, elle comprit qu’elle n’avait touché en fait qu'un matelas sans vie.
-John ?

Elle eut soudain le doute d’avoir rêvé le retour de SGA 1. Non, impossible. Les équipes étaient rentrées, John et Laura avaient été soignés. Mais alors…où était son époux ?
Elle se redressa, un long baillement accompagnant ce réveil tardif. Positionnée contre le dossier du lit, elle déposa ses mains sur son ventre gargouillant tout en s’informant de l’heure : 10 heures 15.
-Je comprends que vous ayez faim, mes p’tits amours, dit-elle à haute voix. Mais j’aimerai bien savoir où est votre père…
-Là, répondit-il, à l’embrasure de la porte.

Il tenait un grand plateau garni de croissants, confitures, jus d’orange et autres mets délicieux.
-Petit déjeuner au lit, ça tente quelqu’un ? demanda-t-il en s’approchant de sa femme.
-Ça se pourrait, oui…dit-elle souriant.

John déposa le plateau au milieu de lit et remonta dessus afin de délivrer un tendre baiser à son épouse.
-Bien dormi ?
-Comme un bébé, j’étais épuisée.
-Moi aussi.
-Tes blessures ne t’ont pas trop fait souffrir?
-Non, ça a été.
-En tout cas, merci de cette attention.
-C’est le moins que je puisse faire après la journée mouvementée d’hier. L’avantage de mes blessures, c’est que je ne vais pas pouvoir reprendre les missions tout de suite, et que je vais pouvoir profiter de toi, et veiller sur vous.

Elisabeth se reprocha de ses lèvres pour l’embrasser.
-Alors profitons de ces prochains jours. Et je vais commencer par goûter ce petit déjeuner pour voir ce que tu nous as rapporté de bon…

La leader attrapa un premier croissant qu’elle mangea goulûment. Elle avait terriblement fin tout à coup. La veille, elle n’avait pas pu manger correctement, l’appétit ayant été coupé par l’angoisse. Mais elle comptait bien se rattraper. John se décida à son tour à saisir une tartine. Il avait plutôt intérêt à se dépêcher avant qu’Elisabeth n’avale tout. Les sheppard continuèrent ainsi le petit déjeuner en discutant. Ils abordèrent brièvement la soirée d’hier avant de repartir sur des sujets plus gaies.

Le premier repas de la journée terminé, John s’était rapproché du ventre tant convoité pour avoir une petite discussion de père à enfants, sous le regard attendri d’Elisabeth.
-Alors vous avez veillé sur votre maman en mon absence ?

John se colla encore plus, jusqu’à ce que son oreille rencontre le tissu du pyjama de la future maman. Il garda le silence quelques instants, écoutant une réponse apparemment argumentée.
-C’est vrai ? Je suis fière de vous ! Par contre, il paraît que vous avez beaucoup gigoté ! dit-il d’un ton réprobateur.
-…
-Comment ça, ma faute ?
-…
-Je n’étais pas rentré, et maman a eu peur ?
-…
-Oui, bon j’avoue, c’est un peu vrai ! J’essaierai de ne plus recommencer !
-J’espère bien, confirma Elisabeth, en caressant les cheveux de John.

Se dégageant, il se hissa sur ses coudes pour se retrouver à la hauteur d’Elisabeth.
- Parole de Sheppard ! souffla-t-il, avant de capturer ses lèvres.

L’échange dura jusqu’à ce que l’air se fasse désirer plus que le baiser. Cependant, John rompit le contact pour mieux le reprendre au niveau du cou de la diplomate.
-Tu m’as manqué, murmura-t-elle.
-Toi aussi. Comme les p’tits choux !
-P’tits choux ? demanda Elisabeth, en arquant un sourcil.
-Ben oui, ça ne te plait pas ? demanda-t-il, en quittant sa peau.
-Si, c’est mignon.
-C’est pour ça que ça leur va si bien ! Et puis vu qu’on a toujours pas déterminé de prénoms, et qu’ils sont trop grands pour les appeler crevettes, il faut que je trouve une variante !

Elisabeth le frappa sur l’épaule.
-T’es bête ! …cela dit, pour les prénoms, c’est vrai qu’il y a longtemps qu’on a pas abordé le sujet. De nouvelles idées ?
-Et pourquoi pas le magnifique et réelle prénom de Rodney, Meredith ?

La jeune femme le regarda un instant, comme s’il réfléchissait réellement à la question.
-Non.

Son ton était catégorique.
-Pourquoi ? s’informa John, innocemment
-Parce que, même si c'est un jolie prénom, nous savons tous les deux que ce serait un autre moyen pour que tu taquines Rodney à longueur de journée. Et je crois qu’il n’y survivrais pas !
-Au moins, il cesserait de me casser les pieds constamment…
-Mais c’est pour ça que tu l’aimes…
-Mouais, dit-il, faisant mine d’être peu convaincu.
-Et à part Meredith…
-Je ne sais pas et toi ?
-Il y a en à tellement…mais pour notre fils, j’avais pensé à Alexander.
-J’aime bien !
-C’est vrai ?
-Oui…Alexander Sheppard… Attends, on va quand même demander l’avis au principal concerné.

Il redescendit au niveau du ventre d’Elisabeth, posa la question pour finir par relever la tête vers Liz.
-ça semble lui plaire, mais il précise qu’on peut toujours y réfléchir !
-Très bien. On le met seulement en haut de la liste, rit-t-elle.

John remonta une énième fois vers son épouse, en prenant soin cette fois ci, de glisser sa main sous son haut de pyjama. Elisabeth ferma immédiatement les yeux sous cette caresse. John en profita alors pour déposer à nouveau ses lèvres sur les siennes. Décidée à ne pas rester inactive, Elisabeth fit courir ses doigts le long du dos de John. Le militaire encouragé par sa réaction, se plaça à califourchon sur elle en faisant attention de ne pas rompre ce baiser.
L’idée de continuer plus loin cette exploration corporelle trottait dans l’esprit des deux amoureux. Malheureusement, de l’autre côté de la porte, quelqu’un, inconsciemment bien sûr, n’était pas d’accord, et frappa trois coups à la porte des Sheppard, les contraignant à cesser leur activité…
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyDim 11 Mar 2007 - 19:35

Courage Lily, t'arrivera à tout rattraper !! Mince c'est vrai que tu lis pas les coms en italique, bon pas tant pis !!^^

- C’est pas vrai ! râla John. On ne peut jamais être tranquille !
- Bienvenue sur Atlantis, sourit timidement Elisabeth.
- Je vais chasser cet intrus et je reviens tout de suite ! Ne bouge surtout pas !

John se leva et se dirigea vers la porte où les coups venaient d’être réitéré. Il l’ouvrit pour laisser apparaître…
- Rodney !
- John, vous êtes occupés ?
- Non, vous croyez ? dit-il sarcastique
- Oui…heu…je voulais savoir si vous vouliez bien m’accompagner pour rendre visite à Laura…
- Ne me dites pas que vous venez me déranger pour ça ?! Vous n’êtes pas capable d’y aller tout seul ?
- Disons que…Laura risque de me poser des questions, du genre « vous vous inquièterez de ma santé, dc McKay ?»…. et nécessairement, je n’aurais aucun moyen d’esquiver cette question…alors que si j’y vais avec vous et Elisabeth, c’est différent…je pourrais dire que vous m’y avez traîné de force…

Rodney regarda Sheppard avec un air suppliant.
- Vous êtes un grand malade ! répondit John en secouant la tête.
- S’il vous plait…
- Nous sommes occupés !
- S’il vous plait, vous souhaitiez déjà parler à Laura hier et il est presque midi….

John soupira. C’est vrai qu’ils souhaitaient parler à la lieutenant de ce qui s’était passé, et l’heure était déjà bien avancé…
- Vous avez gagné ! Laissez nous une vingtaine de minutes pour nous préparer !

Il n’attendit même pas la réponse du canadien et tourna les talons tandis que la porte se refermait. Il vit immédiatement que son épouse n’était plus là.
- Elisabeth ?

L’eau de la douche lui indiqua le chemin qu’avait pris sa femme dans son dos. Pénétrant dans la salle de bains, il distingua ses courbes à travers la paroi de douche.
- Je croyais d’avoir dit de ne pas bouger…
- Oui, mais j’ai entendu ta conversation et Rodney a raison, il est tant d’aller voir Laura
- Je sais, souffla-t-il. Mais j’étais bien avec toi…
- Tu peux toujours me rejoindre, mon amour…

Ecarquillant les yeux, John réagit immédiatement. Il se débarrassa de ses habits de nuit non sans mal avant de pénétrer dans la douche…

/
Au petit matin, Laura s’était éveillée, les effets de l’anesthésie générale qu’elle avait subi s’étant estompés peu à peu. Lorsqu’elle avait repris conscience de l’environnement extérieur, ses yeux avaient distinguer les contours de l’infirmerie. En tournant la tête, elle avait aperçu Carson, profondément endormi à côté d’elle. C’était lui qui emprisonnait sa main valide.
Un sourire flotta sur ses lèvres tandis que ses paupières, lourdes de sommeil, se refermer pour prolonger sa nuit…


Désormais complètement réveillée, la jeune lieutenant avait vu défiler quelque visiteurs venus s’enquérir de son état de santé. Parmi eux, le major Lorne qui l’avait félicité de son courage et de sa rapidité d’action. Evan était également heureux qu’elle s’en tire avec une blessure à l’épaule parce qu’il considérait qu’il avait suffisamment perdu de membres de son équipe depuis son arrivée sur Atlantis.

La dernière personne à être passer voir Laura était Lucie Johnson. D’ailleurs, les deux jeunes femmes étaient toujours en pleine discussion, à tel point que Carson qui était venu vérifier la blessure de sa compagne, s’était fait rapidement exclure !

- Il faut que tu fasses le premier pas Lucie, sinon ça n’avancera jamais.
- Je sais…mais comment m’y prendre ?
- Fais-le, tout simplement. Vas le voir, et dis lui qui t’es inquiété pour lui, fais lui comprendre ce que tu ressens.
- Ça paraît simple dis comme ça….pourtant il risque de me rejeter, et je…
- Tu n’en sais rien, même moi qui le connaît, je ne peux pas prévoir sa réaction. Mais tu as déjà trop longtemps attendu Lucie. Tes sentiments n’ont pas changé, alors cesses de perdre ton temps, on ne le rattrape jamais tu sais…
- Oui, tu as raison.
- Je sais ! sourit fièrement l’intéressée
- Merci Laura ! Je suis contente de savoir que je peux compter sur toi.
- Tu pourras toujours compter sur moi, Lucie. Surtout s’il répond oui, car tu n’as pas choisi le plus simple !

Lucie allait répliquer mais trois personnes surgirent dans l’infirmerie. La jeune docteur se leva du lit pour laisser un peu de place aux nouveaux arrivants.
Après les échanges de bonjour et des sourires timides, Laura engagea la conversation sur Mckay.
- Vous êtes venus me voir, Rodney, quelle délicate attention !
- Oui, disons que John m’a attrapé au détour d’un couloir, et m’a forcé à venir vous voir.
- Je comprends, c’est dur….John est vraiment sans pitié !
- Oui…mais je suis content de voir que vous allez bien, dit-il vaguement.
- Merci !

Elisabeth s’approcha plus du lit et attrapa la main de Laura qui n’était pas bloquée dans l’atèle.
- Vous êtes quand même pâle, vous êtes sûre que vous sentez bien ?
- Oui…J’ai juste perdu beaucoup de sang d’après Carson et je suis un peu fatiguée.
- C’est pourquoi les visites vont être bientôt terminées ! s’exclama Carson qui sortait de son bureau.
- Laissez moi juste le temps de régler quelques détails, intervint John. Tout d’abord merci…
- Vous me l’avez déjà dit sur la planète, John…
- Oui, mais je tiens à le préciser de nouveau. Sans vous, je crois que je ne serais plus là aujourd’hui.
- C’est possible…dit-elle innocemment
- Alors, dites nous, comment avez vu aperçu Toran ?
- C’est la question que tout le monde m’a posé ce matin ! Carson le premier !
- J’ai quand même le droit de savoir pourquoi tu as pris une balle, non ?
- Bien sûr mon ange ! Bref…en fait j’ai aperçu une lueur étrange en avançant vers les rochers. Après quelques secondes, j’ai reconnu le viseur d’un P-90. Toran avait du l’enclencher pour mieux vous cibler parce qu’en me tournant vers vous, j’ai vu que l’arme était braquée sur votre poitrine.
- Et sans réfléchir vous m’avez protégé, au risque de mettre en danger votre propre vie ?
- Vous savez, je n’ai pas vraiment pensé à ça. La seule chose qui m’a traversé l’esprit, c’est que si je n’agissais pas, vous alliez mourir. Je n’ai pas eu le choix. Je devais le faire.

Elisabeth sourit faiblement à Laura. Grâce à elle, John lui était revenu en vie.
- Merci ! Merci infiniment pour lui avoir sauvé la vie. Et je suis heureuse que la balle ne vous ait pas plus sérieusement touchée.
- De rien, Elisabeth. N’importe qui aurait agit comme moi, John en premier.
- N’importe qui…je ne miserai pas sur McKay !

On entendit quelques rires étouffés.
- Oui, et sûrement pas pour sauver vos fesses Sheppard ! répliqua Rodney.
- Moi je suis sûre que vous l’auriez fait, Dc McKay, vous êtes plus courageux que vous ne voulez l’avouer.

Tous les regards bifurquèrent vers Lucie qui rougit légèrement. Laura affichait un sourire en coin tandis que Rodney restait la bouche ouverte, surpris que quelqu’un est prononcé une telle phrase à son encontre.
Pour mettre fin au malaise persistant, Laura s’enquit de l’état de John. Après tout lui aussi avait été blessé lors de cette mission. Il la rassura rapidement, ses blessures étaient moins sérieuses que celles de la lieutenant. Après de dernières minutes de discussion, Carson mit tout le monde dehors, Laura avait besoin de repos.

Tandis que John partait de son côté avec Elisabeth, Lucie proposa à Rodney de l’accompagner au mess…
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyJeu 15 Mar 2007 - 19:59

Rodney et Lucie avaient finalement déjeuné en tête à tête, personne d’autre ne les ayant suivi jusqu’au mess. Enfin, c’était plus un tête à tête pour Lucie, Rodney n’ayant pas pris conscience du caractère « intime » de ce repas. Pourtant, il n’y avait pas eu que des sujets scientifiques abordés. Chacun avait parlé librement de sa vie, comme s’ils étaient de vieux amis assis autour d’une table. Rodney, d’habitude peu loquace sur sa vie privée, avait parlé de sa famille et notamment de sa sœur, tandis que Lucie avait levé le voile sur ses deux frères et sur son enfance passée à Minneapolis.
Bien que les deux scientifiques avaient déjà travaillé sur des projets communs, ils n’avaient jamais eu le temps d’aborder plus loin la discussion. Aujourd’hui, c’était enfin chose faite pour le plus grand bonheur de Lucie. Tout s’était passé naturellement, sans a priori, sans retenue. Comme le disait l’expression, le courant était simplement bien passé entre les deux atlantes.

Une fois le déjeuner terminé, Lucie raccompagna Rodney à son laboratoire. Ce dernier trouva cette nouvelle attention étrange. Lucie ne l’avait pas quitté depuis leur départ de l’infirmerie et il se demandait bien pourquoi.
Arrivé au lieu précité, Rodney se mit face à Lucie. Ils étaient proches et Rodney sentit une certaine tension s’emparer de son être. La distance entre eux était tellement faible que Mckay remarqua pour la première fois qu’elle avait des yeux marrons clairs, de très jolies yeux marrons clairs…
-Bon…je vais retourner à mes recherches…
-Non attendez Rodney…

Le scientifique la dévisagea un instant. Lucie n’avait jamais utilisé son prénom jusque là. D’ailleurs, en général, il ne le permettait pas. Enfin, c’est vrai, il s’agissait du Dc McKay ! Un scientifique de génie et ses collègues lui devaient le respect. Mais cette fois ci, il n’avait rien dit, trop étonné et trop ravi. Il avait apprécié entendre son prénom sortir de sa bouche.

-Je voulais vous dire que…. j’étais heureuse qu’il ne vous soit rien arrivé pendant la mission. Je me suis inquiétée pour vous…
-Oh…et bien…je…merci, dit-il en balbutiant. C’est gentil à vous d’être venu me chercher…enfin nous chercher…
-De rien, dit-elle en souriant.

Un silence s’installa.
-Je vais y aller alors…

Il se détourna d’elle, un peu gêné. Il y avait quelque chose d’anormal dans leurs comportements, une chose nouvelle que Rodney n’arrivait pas identifier. Cependant, Lucie n’allait pas le laisser s’échapper. Pas maintenant, alors qu’ils étaient seuls et qu’elle était lancée. Depuis des mois, elle avait rêvé de pouvoir l’aborder et l'échéance était arrivée. La jeune femme lui attrapa le bras pour qu’il se retourne.

-Attends…Rodney. Je dois t’avouer quelque chose…je tiens à toi, et ce, plus que comme une collègue ou une amie le devrait…

Après l’utilisation de son prénom, Rodney fut encore plus sonné par le passage au tutoiement. Mais il n’était pas au bout de ses surprises. Comme au ralenti, il vit le visage de Lucie s’approcher dangereusement. Pétrifié, il n’esquissa pas un mouvement lorsque ses lèvres rencontrèrent les siennes. La baiser fut bref, juste le temps pour Lucie d’apprécier un minimum ce contact tant espéré et de laisser une traînée de papillons dans le ventre du canadien...

Lorsqu’elle se dégagea, Lucie fixa Rodney dans l’attente d’une réaction. Le canadien finit par reprendre ses esprits.
-Qu’est ce qui vous a pris ? demanda-t-il

Lucie fut un peu décontenancé par sa réaction.
-Je ne sais pas…enfin…si, j’avais envie…
-Envie…

Rodney butta sur ce mot. Il y avait bien longtemps qu’une femme ne lui avait pas dit ça, trop longtemps. C’est pourquoi il douta de la sincérité de ses dire.

-Attendez, je crois comprendre… C’est une blague de Sheppard c’est ça ? Il vous a demandé de m’embrasser ?
- Non pas du tout, se justifia Lucie, surprise par la tournure des évènements. Le colonel n’a rien à voir la dedans !
-Si je vois très bien ! Sachez que je ne trouve pas ça drôle du tout…
-Mais non….
-Lucie franchement vous me décevez, entrez dans son jeu comme ça ! Je vous croyez plus subtile et plus intelligente que ça !

Lucie reçut cette phrase comme une gifle. Alors c’était ce qu’il croyait, qu’elle s’amuserait à jouer avec les sentiments des autres ? Blessée, la jeune femme décida de tout arrêter afin de garder un peu de dignité. Il ne voulait pas croire à ses sentiments, et bien tant pis pour lui.
-Oui, vous avez raison, le colonel est à l’origine de tout ! Désolée que ça vous ait autant dégoûté, Dc McKay. Alors oublions ce baiser !

L’américaine recula, lançant un dernier regard déçu au scientifique. Au détour du premier couloir, elle se mit à courir en direction de ses quartiers, les larmes menaçant de se déverser sur ses joues à tout instant. Elle s’était bercée d’illusion. Comment avait-elle pu croire que le grand Dc Mckay la prendrait au sérieux ? Elle avait attendu, elle s’était attachée à lui, et elle en payait désormais le prix. Plongées dans ses sombres pensées, elle ne vit pas où elle allait et percuta Elisabeth.

-Hey, vous pourriez faire attention, la réprimanda John, qui tenait sa femme par la taille. Elle est enceinte je vous rappelle.

A la vue du colonel, Lucie ne put retenir quelques larmes
-Pardon Dc Sheppard, je ne voulais pas….
-Ce n’est rien, la rassura Elisabeth. Dc Johnson…est ce que tout va bien ?
-Oui, dit-elle sombrement
-Vous pleurez on dirait…

Mais Lucie s’était déjà éloignée. Elle ne voulait ni voir ni parler à personne.

-Tu crois que c’est à cause de ce que j’ai dit ? demanda John
-Je ne crois pas, elle avait l’air troublé par autre chose…

Le couple reprit sa route qui les conduit inévitablement au lieu de travail de Rodney. Ce dernier était toujours dans l’encadrement de la porte. Il pensait toujours à la réaction de Lucie.
-Rodney, qu’est ce que vous faites là ? s’informa Elisabeth
-Elisabeth….Tiens Sheppard, vous étiez dans le coin, je suppose que le baiser vous a amusé !
-De quoi ?
-Très intelligent de demander au Dc Johnson de m’embrasser, très spirituel…
-Quoi ? Attendez Johnson vous a embrassé ? demanda-t-il, les yeux exorbités.
-Ne faites pas comme ci vous n’étiez pas au courant !
-Mais je ne le suis pas, je vous assure !
-Bien sûr, avouez que c’était pour vous venger de ce matin !
-Rodney, regardez moi, je vous assure ce n’est pas moi ! Elisabeth dis lui, on vient juste d’arriver dans le couloir !
-C’est vrai Rodney. Par contre, on a croisé Lucie et elle pleurait…

Rodney la dévisagea.
-Comment ça elle pleurait ?
-Oui, elle avait l’air bouleversé par quelque chose, elle m’a percuté au détour d’un corridor, expliqua Elisabeth.

A ce moment là, le cerveau de Rodney tourna en ébullition. Impossible, s’était-il à ce point tromper sur toute la ligne ? Lucie avait-elle des sentiments réels pour lui ? Soudain, il se rappela ses paroles "je tiens à vous". Cela allait bien au delà d'un simple baiser, d'une simple blague. Il n'avait rien vu et il avait été odieux avec elle.
-Oh non, gémit-il
-Qu'est ce qui s'est passé Rodney ? s'inquiéta Elisabeth.

Mais Rodney ne prit pas le temps de répondre. Il partit à la suite de Lucie dans l'espoir de la rattraper, laissant les Sheppard, totalement décontenancés.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyDim 18 Mar 2007 - 10:48

Il courut en direction du premier transporteur. Une fois à l’intérieur, Rodney dévisagea le panneau et réalisa son problème. Il ne savait pas où appuyer. Où logeait Lucie, dans les quartiers Est ou Ouest et à quel numéro ? Il n’en savait rien.
- C’est pas vrai ! ragea-t-il à haute voix.

Il ne pouvait pas frapper à chaque entrée, ça lui prendrait des heures. Il fallait qu’il trouve une personne la connaissant assez bien pour connaître l’endroit exact. Un prénom s’imposa à son esprit : Laura. Finalement il appuya en haut à droite de l’écran afin de se retrouver le plus près possible de l’infirmerie…

Quand les portes automatiques s’ouvrir, il s’échappa à toute allure, jonglant entre les militaires qui marchaient dans la cité.
A l’approche de la salle de soins, il ralentit son pas. Rodney eut la présence d’esprit de ne pas surgir à l’intérieur en hurlant le prénom de Laura. En moins de temps pour s’en rendre compte, Carson l’aurait mit à la porte, c’était certain.

Le canadien entra le plus nonchalamment possible. Il ne voulait pas non plus que toute la base sache qu’il cherchait les quartiers du Docteur Johnson. Alors qu’il s’approchait du lieu de convalescence de la lieutenant, Carson surgit face à lui.
-Ahhhh, ça va pas, vous voulez ma mort Carson !
-Non. Par contre, baissez d’un ton je vous prie. Il y a des personnes qui se reposent.
-Carson, je dois parler à Laura !
-Elle s’est endormie, vous la verrez plus tard.
-Alors est ce que vous savez où sont les quartiers du Dc Johnson ?
-Non…
-Bon vous voyez, vous ne pouvez pas m’aider. Laissez moi lui parler, s’il vous plait !
-Je suis désolée, mais ça attendra.
-C’est urgent !
-Carson, appela soudainement Laura.

Le médecin se retourna immédiatement et fit quelques pas vers le lit de sa patiente, Rodney sur ses talons.
-Il t’as réveillée ?
-Ce n’est pas grave, de toute façon, je somnolais plus qu’autre chose…Alors Rodney, que voulez vous ?
-Où sont les quartiers de Lucie ?
-Hé bien, au….Attendez…Pourquoi vous me demandez ça ?
-Pour rien, Laura, dites moi ! la supplia Mckay
-Non, pas avant que vous m’ayez raconté ce qui s’est passé ! Parce qu’à voir votre tête, je crains le pire.
-ça ne vous regarde pas !
-Oh que si, j'imagine très bien ce que Lucie a pu vous dire aujourd'hui. Nous sommes très amies, si vous voyez où je veux en venir.

Rodney voyait très bien, son visage épouvanté reflétant ses pensées. Laura savait. Elle savait que Lucie avait des sentiments pour lui.
Comme pour savourer son pouvoir sur le scientifique, Laura se mit en position assise avec l’aide de son compagnon et afficha une mine résignée.
-Très bien, soupira Rodney. Est-ce que vous pourriez nous laisser, Carson ?
-Je n’ai aucun secret pour lui. Alors vous nous racontez à tous les deux ou adieu les quartiers de Lucie…
-Vous êtes dure en affaire !
-Je ne suis pas lieutenant pour rien, alors ? demanda-t-elle en surélevant ses sourcils.

Rodney réfléchit. Il ne pouvait se permettre le luxe d’attendre plus longtemps.
-D’accord, je vais vous raconter…

Laura afficha un énorme sourire sur son visage, qui diminua graduellement au fil de l’histoire du scientifique. Une fois finie, le scientifique baissa les yeux.
-Je sais que…commença-t-il
-Non mais vous êtes complètement malade, ma parole ! Lui faire ça à elle, alors qu’elle tient à vous ! Comment avez vous pu ? s’écria Laura
-Mais comprenez moi, je ne m’y attendez pas…
-Vous avez beau avoir un QI élevé, vous n’en êtes pas moins un imbécile !
-Laura ! s’indigna Carson. Il a fait une erreur, on ne peut pas être doué dans tous les domaines.
- Merci Carson, répondit sarcastiquement Rodney. Bon, j’ai rempli ma part du marché, où loge-t-elle ?
-Je ne crois pas que vous méritez de le savoir ! lança Laura
-Hé, vous n’avez pas le droit !
-Si !
-Non !...Dites le moi, je dois m’excuser, je dois lui dire que ce baiser comptait à mes yeux !
-C’est vrai ? Vous tenez à elle ? sourit Laura

Rodney ouvrit de grand yeux ronds. C’est pas vrai, il avait lâché le morceau et devant Cadman en plus !
-Laura…Ses quartiers…
-Je ne sais pas…Après ce que vous avez fait…
-Cadman, commença à s’énerver Rodney. Si vous me le dites pas, j’irai demander à quelqu’un d’autre.
-Oui mais vous perdriez du temps alors que la réponse est à portée de main…dit-elle en le provoquant.

Rodney fulminait, elle était diabolique ! Carson intervint en tant que médiateur.
-Allez ma chérie, dis lui, il a suffisamment patienté.
-Et je pourrais rentrer dès ce soir chez nous ?
-Laura, non…Tu dois rester encore toute la journée de demain à l’infirmerie.
-C’est ridicule, tu peux très bien veiller sur moi dans nos quartiers, tu es médecin aussi en dehors de cette infirmerie !
-Je ne peux pas surveiller aussi bien tes constantes ! Je ne veux prendre aucun risque.
-Je suis hors de danger Carson. Alors soit tu accordes ma demande, soit Rodney n’aura jamais ce qu’il désire !

Beckett observa sa compagne la bouche ouverte. Elle lui faisait du chantage. S’il n’accédait pas à sa requête, Rodney allait en payer le prix. Mais en même tant, on ne pouvait pas jouer avec la santé.
-Laura, ne me demande pas ça…
-Désolée, ce n’est pas négociable !
-Allez Carson, vous voyez bien qu’elle est en pleine forme ! Elle arrive à nous faire tourner en bourrique, alors dites oui ! demanda Rodney au bord de la crise de nerfs.
-D’accord, souffla finalement le médecin.

Rodney était son ami, il ne pouvait pas le laisser dans ce pétrin. Leurs regards convergèrent vers la jeune femme. N’ayant plus aucun moyen de pression, Laura lâcha enfin les quelques mots que Rodney espérait tant.
-Quartiers Est, n°156
-C’est pas trop tôt !...Merci Laura !
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyDim 18 Mar 2007 - 16:10

« Allez, à trois ! Un, deux…non je peux pas ! »
« Mais qu’est ce que je vais bien pouvoir lui dire ! Rodney, mon ami, tu es foutu…aucune solution scientifique n’existe pour ce genre de cas ! L’heure de ta fin a sonné !»

Voilà à peu près, l’état d’esprit dans lequel se trouvait le docteur Rodney McKay, depuis qu’il avait atteint les quartiers de Lucie. Son ton était tragique, pourtant certains y auraient certainement rajouté le mot comique. Il était devant cette porte depuis d’interminables minutes, la dévisageant comme s’il s’agissait d’un Picasso.
Maintenant que Rodney était là, il se demandait comment s’excuser? Comment lui faire comprendre ? Avec des mots, nécessairement ! Mais surtout, il essayait de comprendre de quelle manière il avait pu en arriver là ? Tout simplement en fait. Les relations humaines et surtout amoureuses n’avaient jamais vraiment été son domaine de prédilection, bien au contraire. Pourtant, quand il le voulait, il était un ami hors du commun.
Cependant cinq ans sans femme dans sa vie, Rodney avait définitivement perdu la main. Le pire, c’est qu'il avait envoyé balader la seule femme qui s’intéressait un tant soit peu à lui. Laura avait raison, il était un imbécile. Mais un imbécile malheureux, persuadé qu’il resterait à jamais le copain célibataire, condamné à voir les couples se former autour de lui. D’abord John et Elisabeth, puis Carson et Laura, et enfin Teyla et Ronon. Quant aux deux derniers, ils ne s’affichaient pas ensemble, prenant leur temps suite à un passé douloureux. Mais ils s’aimaient, c’était indéniable, et bientôt, chaque atlante aurait le loisir de voir l'amour se refléter dans leurs yeux.

Bref, Rodney était là, lançant des « bonjour » aux personnes circulant dans le couloir, et qui se demandaient ce que pouvait bien faire le scientifique.
Après une nouvelle inspiration, et poussé par ce sentiment de solitude qu’il connaissait depuis bien trop longtemps, il leva son poing pour frapper deux coups à la porte de Lucie.

La voix du Docteur Johnson répondit prestement à la demande.
-Je suis occupée. Revenez plus tard.
-Docteur Johnson…c’est Rodney ! J’aimerais vous parler.

Lucie marqua un temps d’arrêt. Que venez-t-il faire ici ? Il n’en avait pas déjà assez fait peut-être ! Il fallait que Monsieur en remette une couche et bien elle ne lui laisserait pas ce plaisir.
-Je suis occupée, je vous dis…je fais…mon sport, inventa-t-elle rapidement.
-La salle d’entraînement est plus pratique pour ce genre d’activité. S’il vous plait…c’est important !
-Non, je ne veux pas vous parler ! Alors allez-vous en !

Rodney aurait dû s’en douter ! Elle n’allait pas lui ouvrir si facilement. Mais il tenait à lui parler maintenant et il ne pouvait pas rester debout devant ses quartiers pour le faire. Il voulait être face à elle et éviter que des oreilles indiscrètes n’en profitent.
Soudain, il eut une idée…ça n’allait certainement pas lui plaire. Mais à cas désespéré, moyen désespéré !

Après d’ultimes secondes, n’entendant plus Rodney, Lucie souffla de soulagement. Elle ne savait pas comment elle aurait réagi face à lui. Elle aurait pu perdre son sang froid et elle ne pouvait se le permettre. Le dc Mckay était un peu son supérieur et elle se devait de conserver un certain respect en s’adressant à lui, au risque de perdre son poste qu’elle avait mis du temps à acquérir.
La jeune femme avait séché ses larmes assez rapidement, sachant que pleurer ne la mènerait nul part. Désormais, elle regrettait d’avoir écouté Laura. Elle souffrait et elle n’aurait plus jamais la même relation avec Rodney. Elle ne croyait pas si bien dire, mais pas dans le sens où elle le pensait…

En effet, elle fut tirée de ses pensées par l’ouverture de sa porte, laissant apparaître un Rodney déterminé à s’expliquer.
-Quoi…Comment ? balbutia-elle
-N’oubliez pas que je sais très bien me servir des cristaux pour déverrouiller une porte, sourit-il.

Rodney entra afin de pouvoir refermer les portes automatiques et garantir une certaine confidentialité. Il n’était pas nécessaire que tous les passants s’agglutinent autour des quartiers pour savoir ce qui se passait entre les deux scientifiques.
-Vous n’avez pas le droit. Vous violez ma vie privée Dc Mckay, alors je vous prierai de sortir !
-Pas avant que vous ne m’ayez entendu ! s’écria-t-il
-Je refuse de vous entendre ! Vous en avez déjà assez dit…ajouta-t-elle.
-Lucie…
-C’est Docteur Johnson !

Le scientifique ferma les yeux une demi-seconde avant de les rouvrir et d’avancer vers la jeune femme. C'était sa chance et il allait la saisir. Elle devait l’écouter et elle allait le faire, tous les deux le savaient.
-Je suis désolé, sincèrement, pour ce que je vous ai dit...
-ça n'a pas d'importance, je vous ai dit d'oublier tout ça ! Je n’aurais pas dû suivre l’idée du colonel, c'était une erreur.
-C'est important ! Surtout que je sais désormais que le colonel n’a rien à voir là dedans.

Lucie le dévisagea. Il savait, comment ? Il n’avait pourtant pas eu l’air de douter du pari à en croire ses propos.
-Ce n’était pas votre avis tout à l’heure…
-Je sais. Mais je connais la vérité maintenant. J’ai mal agi. Je me suis emporté, je ne comprenez pas pourquoi vous m’aviez embrassé…pourquoi vous…vous intéressiez à moi. Je refusais de le croire.
-Qu’est ce que vous essayez de me dire ?…Vous voulez vous moquer de moi à nouveau ou ….
-Non absolument pas !
-Parce que, malgré ce que vous avez pu penser, sachez que je ne joue jamais avec les sentiments !
-Je le sais ou du moins j’aurais dû le savoir. Pardonnez moi, pardonne moi… J’ai réagi comme un idiot et je me suis servi de Sheppard pour…me protéger.

Rodney avait décider de jouer « carte sur table ». Il le devait s’il souhaitait récupérer Lucie, s’il souhaitait entamer quelque chose avec elle. Dans ce lieu, il n’y avait pas de place pour la peur ou l’incertitude. Lucie lui avait dit ce qu’elle éprouvait, maintenant c’était à lui de le faire. Rodney avait toujours apprécié Lucie, non seulement pour ses qualités professionnelles mais aussi pour son comportement, son intelligence, sa simplicité. Elle était devenue la scientifique de SGA-2 parce qu’elle l’avait mérité. En plus de cela, il la voyait différemment aujourd’hui, depuis ce baiser, depuis ses paroles. Peut-être qu’elle avait simplement révélé ce qui sommeillait en lui depuis longtemps.
Lucie, quant à elle, était perdue. Son comportement avait totalement changé. Il venait de la tutoyer. En plus, il s’excusait, un exploit. D’habitude son ego l’empêchait d’utiliser un tel verbe. Tout était flou dans sa tête. Maintenant qu’il savait qu’elle n’avait pas menti, qu’allait-il faire, allait-il la rejeter ? Alors qu’elle espérait qu’il allait dire ce qu’elle rêvait d’entendre et mettre un terme à son désarroi. Il n’y avait que lui, à cet instant, qui pouvait transformer le présent.

-Vous protégez de quoi ? demanda-t-elle malgré tout
-Je refusais de croire que je pouvais te plaire. Je n’ai pas une grande confiance en moi pour ce genre de chose…Alors j’ai cru que ce n’était pas possible… Quand tu m’as embrassé, j’ai ressenti des sensations que je croyais ne plus jamais connaître. J’ai adoré parler avec toi au mess, et contrairement à ce que tu as cru, t’embrasser ne m’a pas dégoûté ! Au contraire ! Je tiens à toi, Lucie et je ne veux pas te perdre.

Il s’était considérablement rapproché d’elle durant sa tirade. Il avait envie de la toucher, de la sentir proche de lui. Lucie avait du mal à réaliser ce qu'il venait d'avouer. Tout était allé si vite.
-Je ne comprends pas Rodney, murmura-t-elle, le corps tremblant lorsqu’elle vit sa main s’approcher de son visage.
-Il n’a rien à comprendre, lui souffla-t-il. Je tiens à toi, tu tiens à moi. C’est tout.

Sa main vint s’attarder sur l’une de ses joues, lui délivrant une tendre caresse. Ne sachant plus quels mots utiliser, Rodney plongea dans les yeux de Lucie, ses yeux qu’ils avaient trouvé si jolies. Sans plus attendre, il partit à la recherche du contact qui, quelques instants plus tôt, l’avait bouleversé.
Leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau, mais d’un commun accord cette fois-ci. Elles se caressèrent, doucement, tendrement, chacun appréciant ce touché chaleureux et prolongé.
Lucie avait placé ses mains entre leur deux corps tandis que celle de Rodney était toujours accroché au visage de la scientifique. Ils ne pouvaient se résoudre à cesser leur baiser, pourtant les deux génies durent finalement s’écarter pour reprendre leur souffle.
Se souriant timidement, Rodney murmura contre ses lèvres.
-Alors Lucie, veux-tu d’un « nous » ?
-Bien sûr Rodney, souffla-t-elle alors qu’elle l’attirait à nouveau à lui.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyDim 18 Mar 2007 - 19:09

Je crois que c'est l'heure ^^ ! Bonne lecture !


« Rodney McKay a une copine ?!» Ce fut certainement la phrase qui fut prononcée le plus grand nombre de fois pendant les jours qui suivirent.
En effet, la nouvelle avait fait rapidement le tour. Au départ réticent, Rodney en avait finalement retirer une certaine fierté. Après tout, les gens pouvaient bien parler dans son dos, il s'en moquait.
La liaison entre les deux scientifiques avançaient doucement mais sûrement. Même si Lucie avait des sentiments depuis quelques mois, ceux de Rodney étaient assez récents. En plus, ils ne se connaissaient pas dans l’intimité et lorsqu’on est habitué au céliba depuis longtemps, certaines habitudes sont difficiles à perdre. Mais ils s’en sortaient ensemble malgré quelques disputes. D’ailleurs, dans l’ensemble, les collègues de Rodney le trouvait plus posé, plus serein. L’amour rendait le canadien heureux tout simplement. Bien plus qu'il ne l'avait jamais été.

Le colonel, qui avait rapidement eu vent de toute l’histoire grâce à Laura, était persuadé qu’il avait permis la naissance de ce couple. Pourtant, cela ne l’empêchait pas de charrier Mckay, cette histoire lui permettant même de renouveler un peu ses « piques ».
Le lieutenant Cadman se remit correctement de sa blessure et ne tarda pas à repartir en mission. Elle essayait souvent de soutirer à Lucie des informations croustillantes sur son compagnon, mais la scientifique restait bien souvent de marbre, même si elle se permettait parfois quelques écarts pour le plus grand bonheur de Laura.
John était également retourné en mission et, ce plus rapidement que la lieutenant. Mais il fut bientôt contraint de diriger partiellement la cité à cause d’Elisabeth. En effet, le terme de la grossesse approchant, la fatigue de la leader et le poids de ses responsabilités déclenchèrent plusieurs fausses contractions. Soucieux d’éviter un accouchement trop prématuré, Carson l’avait contraint à travailler à mi-temps jusqu’à la naissance des jumeaux.
La situation n’avait pas été accueilli de gaieté de cœur mais après un troisième alerte, le Dc Sheppard s’était rendue à l’évidence. Le major Lorne succédait donc la majorité du temps à John pour le commandement de SGA 1, même si les missions de cette équipe avait été réduite au minimum.
Pendant son temps libre, Elisabeth en profitait pour discuter avec Teyla notamment et se reposer. Et du repos, elle avait bien besoin surtout que ses enfants ne lui laissaient que peu de répit, surtout lorsqu’elle voulait dormir.
John et Elisabeth avaient pu en faire à nouveau l’expérience cette nuit…

Deux heures du matin approchaient, lorsque John se retourna dans son lit. Son bras s’écartant de son torse, il s’attendait à rencontrer le corps d’Elisabeth. Mais il ne trouva que le vide.
Réveillé, il ouvrit les yeux, et distingua de la lumière s’échappant des embrasures de la chambre réservée pour leur progéniture. John y était habitué maintenant. Il se leva et pénétra dans le sanctuaire de ses futurs enfants.
Au fond de la chambre, une armoire avait été montée, en face de laquelle se trouvaient deux berceaux attendant l’arrivée prochaine des deux bébés. Un certain nombre de cartons jonchaient également le sol. John ne les avait pas encore tous ouverts, certains contenant des objets qui serviraient dans les prochains mois. En effet, les deux leaders, sachant qu’ils ne pourraient retourner sur Terre dans l’immédiat et soucieux d'éviter à leurs collègues de ramener des couches et autres biberons à chacune de leur permission, avaient prévu quelques stocks pour les mois à venir.
Au plafond, une lampe imprimée d’oursons avait été installée. Mais elle était éteinte. La douce lumière, qui avait attiré John, provenait d’une lampe située sur une petite commode. Cette dernière était garnie de peluches et de jouets d’enfant attendant d’être câlinés ou mordillés.
Juste à côté, à proximité de la fenêtre, une chaise à bascule était installée dans laquelle Elisabeth dormait. Construite par les athosiens, elle avait été le seul refuge de la future maman pour endormir ses enfants trop turbulents. Bercés par de doux mouvements, ils cessaient de donner des coups, et finissaient par succomber au sommeil…tout comme Elisabeth.

John s’approcha d’elle. Un sourire éclaira son visage en voyant que pour une fois, son épouse avait pensé à prendre une couverture avec elle.
Se baissant pour être à sa hauteur, il écarta quelques mèches de son visage en lui murmurant son prénom. La jeune femme bougea sans pour autant ouvrir ses yeux.
-Elisabeth, mon cœur, réveille toi…répéta-t-il

Sentant des doigts caresser sa peau, elle finit par soulever ses paupières. La lumière n’étant pas forte, elle distingua facilement les contours de la pièce et le visage de John.
-Tu t’es encore endormie…Et je ne t’ai pas encore entendu te lever, sourit-il
-Ce n’est pas grave.
-Heureusement qu’on a fait fabriquer cette chaise à bascule !
-A qui le dis tu !

Ils se souvinrent alors du jour qui les avaient conduit à demander aux athosiens la construction de cette chaise…

C’était il y a quelque mois déjà. Elisabeth entamait son cinquième mois de grossesse et le couple s’était rendu sur Terre pour effectuer leurs achats. Il était entré dans un certain nombre de magasins, succombant comme tous les futurs parents aux doudous, aux peluches et autres accessoires pour nouveaux bambins. D’ailleurs, John aurait certainement acheté le fond si Elisabeth n’avait pas mis un frein à son ardeur.

C’était également ce jour-là qu’Elisabeth avait senti pour la première fois qu’elle était enceinte. Elle hésitait avec John entre deux types de berceaux et la discussion commençait à devenir longue.
-Je ne sais pas John, celui là semble plus pratique mais l’autre est réellement jolie
-Tu sais, ils ne vont pas passer toute leur vie dedans !
-Arrête ! Ils sont à peine nés et tu les vois déjà grands !
-Oui, mais ils ne resteront pas infiniment dans ces berceaux, allez prenons celui-ci ! On va pas rester dans ce rayon à vie !
-Peut-être qu’on…

Elle stoppa net, posant immédiatement une main sur son ventre. Son visage exprimait la surprise et une certaine joie.
-Elisabeth, qu’est ce qui a ?
-Je crois qu’on va prendre celui que tu as dit !
-Pourquoi ?
-Hé bien parce que ta fille ou ton fils me l’a fait comprendre !
-C’est vrai ? tu les as senti ? demanda-t-il en touchant à son tour le ventre de son épouse.
-Oui…attends l’un d’eux va peut-être recommencer !

Ils attendirent quelques instants mais aucun autre coup ne se fit sentir. Tant pis, ce serait pour une prochaine fois. Pourtant John était déçu, il aurait aimé les sentir bien vivants.
En tout cas, l’un d’eux avaient mis fin à l’interminable échange permettant à John de repartir avec le berceau qu’il avait désigné.
Alors qu’ils sortaient de chez « Le Monde de bébé » (oui, je sais quel nom…stupide mais j’avais pas envie d’écrire magasin^^), John entreprit de charger le véhicule qu’il avait emprunté. Elisabeth en profita pour flâner encore quelques minutes, les vitrines étant nombreuses sur ce boulevard. Elle s’arrêta devant une nouvelle enseigne, où une chaise à bascule trônait derrière la baie vitrée, s’offrant ainsi à la vue des passants.
Perdue dans ses souvenirs, elle ne vit pas les minutes passer. C’est John qui vint la rejoindre.
– Tu rêves ?
-Oh, pardon, dit-elle en tournant la tête vers lui. Oui, cette chaise m’a rappelé des souvenirs… Mes parents en avaient une... J’ai passé des heures assise sur les genoux de mon père ou de ma mère pendant qu’ils me contaient des histoires magiques.

John l'observa. Une certaine tristesse s'était emparée du visage d'Elisabeth. C'est pourquoi après, un temps, il lui demanda :
-Ils te manquent n’est ce pas ?
-Enormément ! Comme les tiens, je suppose. Le pire, c’est qu’ils ne verront jamais leurs petits-enfants, et nos enfants ne les connaîtront pas…c’est injuste…ajouta-t-elle, la gorge nouée.

John se plaça derrière elle pour l’enlacer.
-Je sais, mais ils les verront peut-être grandir. Tu le sais, j’ai toujours cru à l’au delà Elisabeth, et je ne cesserai jamais d’y croire. Pour nos enfants, il suffira qu’on leur parle d’eux, ils apprendront à les connaître à travers nous.
-Oui, tu as raison…John ?
-Oui ?
-Je voudrais une chaise à bascule pour nos jumeaux, pour qu’ils puissent avoir aussi un jour de tels souvenirs.
-Le problème, c’est qu’il n’y a plus de place dans la voiture. Elle est pleine.
-Déjà ? je savais qu’on avait acheté trop de choses ! …Tant pis, souffla-t-elle tristement.
-On est plein, mais ça ne nous empêche pas de demander aux athosiens. Ils pourront certainement nous en faire une, rien que pour toi. Et telle que tu l’imagines.
-Je n’y avais pas pensé. D’accord, on leur demandera…

Dès leur retour sur la cité, John et Elisabeth avaient soumis leur demande à Teyla. La jeune femme les avait vite rassuré. Elle était sûre qu’un des membres de son peuple leur en fabriquerai une.
L'athosienne avait eu raison. La chaise à bascule avait été livrée quelques semaines plus tard, sculptée consciemment selon les désirs et les souvenirs d'enfance d’Elisabeth.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyLun 19 Mar 2007 - 15:58

Le Flash Back est fini, on retrouve John et Liz dans la petite chambre...

(-Heureusement qu’on a fait fabriquer cette chaise à bascule !
-A qui le dis tu !
)


-Malheureusement, le sommeil finit également par m’attirer dans ses filets et la chaise est tout de même moins confortable qu’un lit.
-T’es bien difficile, la taquina John.

Elle lui sourit faiblement juste avant qu’un soupir ne s’échappe de ses lèvres.
- J’ai tellement envie qu’ils soient là….j’en peux plus John !
-Je sais…
-Non tu ne sais pas ! Tu ne sais pas ce que c’est que d’avoir mal au dos à longueur de journée, d’être constamment fatiguée. Tu ne sais pas ce que c’est d’avoir des enfants qui t’appuient sur ta vessie, t’obligeant à aller aux toilettes toute les 10 minutes alors que tu es en plein débriefing !

John ne put s’empêcher d’émettre un rire amusé.
-Tu te moques en plus, s’indigna Elisabeth.
-Non, ma puce, pardon. Je m’imaginais simplement la scène et la tête des militaires devant tes absences répétées...

Il marqua une pause avant de reprendre sur un ton plus sérieux.
- Courage, c’est bientôt fini. Plus qu’un mois et demi à tenir. Après tu verras, tu regretteras de ne plus être enceinte, ajouta-t-il en caressant son ventre.
-Là j’en doute ! Pourtant je suis heureuse de l’être après le temps qu’on a mis à concevoir… Mais…
-Mais quoi ?
-Je suis énorme et je suis moche. En plus, les atlantes ne me voient plus comme une leader mais comme une empotée incapable de diriger cette base !
-Hey, je refuse d’entendre ça. Tu n’es certainement pas grosse, tu es enceinte, tu es sublime et je t’aime. Quand au personnel de la base, ils ont toujours autant de respect pour toi, si ce n’est encore plus ! Tu devrais avoir complètement arrêté de travailler, or tu continues quand même à être leur leader, à suivre certains débriefings, à t’occuper des rapports. Tu ne leur montres aucune faiblesse malgré ta grossesse ! Je ne vois vraiment pas comment il pourrait te prendre pour une empotée !
-C’est l’impression que j’ai pourtant !
-Ton impression est faussée alors. Je n’ai jamais entendu une seule plainte contre toi ou contre le fait que tu travailles un peu moins qu’avant. Personne n’en entends ! Pour la simple et bonne raison qu’il n’y en a pas. Les atlantes avaient, ont, et auront toujours du respect pour toi, tu es la meilleurs dirigeante qu’ils puissent avoir, enceinte ou non.

Elisabeth hocha la tête comme une enfant venant de se faire gronder.
-Si tu le dis, je te crois, dit-elle en souriant légèrement
-J’espère bien ! En tout cas, pour l’instant, tu n’as besoin que d’une chose, c’est de t’allonger dans ton lit. Alors viens !

John se remit debout et aida Elisabeth à s’extirper de son lit improvisé. Atteignant ce matelas tant convoité, ils se recouchèrent et s’endormir presque aussitôt.


/
Dans d’autres quartiers, un homme s’éveilla lentement, un sourire ancré sur son visage. Tournant la tête, il aperçut la jeune femme à l’origine de son bonheur. Allongée sur son flan, une unique couette couvrait sa nudité. Prenant exemple sur Lucie, Rodney se coucha sur son côté face à elle, pour la dévorer du regard et attendre qu’elle se réveille. Ses cheveux blonds frôlaient la couette qui remontait jusqu’à ses épaules, dévoilant son cou et ses omoplates que Rodney rêvait d’embrasser à nouveau.

Au bout d’un certain temps, Lucie réagit en ouvrant les yeux
-Cesse de me dévisager comme ça Rodney…dit-elle en souriant.
-Mais tu es réveillée ? Depuis quand ?
-Avant toi…je t’ai regardé dormir aussi… et puis quand j’ai vu que tu bougeais, je voulais savoir ce que tu allais faire alors j’ai fait semblant d’être toujours endormie !
-Hé bien, tu vois, je fais la même chose que toi…tu es sublime Lucie
-Merci, dit-elle en rougissant légèrement. En tout cas, toi, tu avais un beau sourire sur ton visage, je peux savoir pourquoi ?
-Certainement un vestige de notre nuit…dit-il en s’approchant doucement.

Lucie vit la main de Rodney quitter son emplacement d’origine, pour venir attirer son visage afin de l’embrasser de ses lèvres douces.
-Au fait…bonjour, lui souffla le scientifique
-Bonjour mon amour !
-Tu as…bien dormi ?
-Merveilleusement bien et toi ?
-Très bien…j’adore m’endormir près de toi…
- Pas autant que moi

Lucie lui délivra un sourire qui disparut doucement sous le regard devenu fuyant de Rodney. Un silence pesant s’installa, un malaise même. La jeune femme comprit à travers les yeux de son amant qu’une chose le travaillait.
-Rodney ? J’ai comme l’impression que tu veux me demander autre chose ?
-Quoi ?….non…enfin…si, balbutia-t-il.

Lucie l’encouragea d’un mouvement de tête afin qu’il pose la question qui lui brûlait les lèvres.
-Je voulais...savoir si tu avais apprécié…parce que moi oui, s'empressa-t-il d'ajouter. Beaucoup. J’espère que tu n’es pas…

Il fut stoppé par un baiser de Lucie.
-Je ne suis pas déçue Rodney. C’était merveilleux, nous deux.
-C’est vrai ? demanda-t-il avidement. Enfin…je ne veux pas que tu crois que je m’intéresse à ma performance…

Il rougit face à ses propres propos.
-Pas ma performance…je n’ai certainement pas été aussi bon que ça... mais je voulais que toi et moi, on apprécie autant, et je voulais m’en assurer…tu comprends ?
-Oui, Rodney, je comprends. Rassure toi, tu es très doué !
- Toi aussi Lucie, je n’avais jamais ressenti autant de sentiments avant toi...Cela dit, si tu pouvais répéter à Sheppard que je suis doué, ça m’arrangerai beaucoup !

Elle émit un rire amusé.
- Je t’aime, lui dit-elle simplement

Rodney ferma les yeux à l’entente de ces deux syllabes. Il avait été le premier à les prononcer mais il ne se lassait pas de l’entendre de la bouche de Lucie.
-Je t’aime Docteur Johnson…

Cette dernière se colla à Rodney qui la prit dans ses bras. Immédiatement, la scientifique fut parcourue de frisson, les mains de son amant parcourant à nouveau son corps nu. Leurs yeux se croisèrent et ils échangèrent un baiser passionné.
Finalement, Rodney se repositionna sur son dos, permettant à Lucie de poser sa tête au creux de son épaule. Les jambes entrelacées, se délivrant de tendres caresses, les deux amoureux repensèrent à la journée d’hier qui les avait conduit à se dire pour la première fois "je t’aime" et à passer leur première nuit ensemble…
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyLun 19 Mar 2007 - 19:19

Attention, avis aux allergiques de la guimauve ! Ne pas lire ! lol


Rodney travaillait dans son laboratoire en compagnie de Radek. Les deux astrophysiciens réalisaient différentes simulations pour prévenir d’éventuels risques auxquels la cité pourrait être confrontée. Bien entendu, l’échange était vivace puisqu’ils se disputaient sur le résultat final.
-Rodney ce que vous dites est impossible !
-Non, j’en suis sûr. Cette simulation pourrait très bien produire ce résultat.
-Vous et vos certitudes ! Rodney, le naquaddah ne pourrait jamais réagir ainsi…enfin c’est impensable !
-Impensable, peut-être, mais pas improbable !
-Rodney…
-Non, je suis le plus intelligent de nous deux, j’ai raison !

Un intrus mis fin abruptement à leur divergence d’opinions.
-Je sens comme une pointe d’élitisme dans cette pièce, n’est ce pas Rodney ?
-Lucie ! s’exclama-t-il en se retournant.
-Moi-même ! Alors ?
-Heu…non, j’expliquais calmement à Radek que…que…
-Tu avais forcément raison ?
-Oui !…enfin, non ! C’est pas ça…son avis a beaucoup d’importance à mes yeux…
-On n’en doute pas mon chéri !

Radek avait assisté à l’échange en essayant de ne pas rire. Lucie savait très bien mettre mal à l’aise Rodney et il adorait voir ce spectacle. Peu de gens arrivait à déstabiliser à ce point le scientifique. John en faisait partie, il y arrivait divinement bien d’ailleurs, mais Lucie commençait également à avoir le coup de main. Pourtant, il estima qu’il devait les laisser seuls.
-Bon, je vais vous laisser. De toute façon, j’ai d’autres choses à faire. On verra demain pour les autres simulations.

En passant devant le Dc Johnson, il lui adressa un clin d’œil amical auquel elle répondit joyeusement. Une fois qu’il fut sortit, Lucie s’approcha de Rodney. Ce dernier, un peu bougon, lui demanda :
-ça te plait de me taquiner, n’est ce pas ?
-C’est possible…mais avoue que tu es terrible avec le Dc Zelenka ! Tu n’accordes jamais d’importance à ce qu’il dit !
-Non c’est faux…c’est pas de ma faute s’il a toujours tord !
-Il n’a pas toujours tord !
-C’est vrai, concéda-t-il. Mais le tchèque ne dépassera jamais le canadien, c’est moi qui te le dis !

Lucie leva les yeux au ciel. Il était incorrigible…et tellement adorable en même temps. Cette façade qu’il s’était construite, celle du scientifique de génie le plus intelligent de la galaxie, lui plaisait. Parce que même si Rodney était arrogant, il jouait beaucoup avec ce trait de caractère, et ses amis aussi. Leur amitié passait par ce jeu constant, ses disputes, ses taquineries. Les personnes qui n’appréciaient pas le Dc McKay à cause de son arrogance ne le connaissait tout simplement pas assez.

-Et moi, est ce que je pourrais te dépasser ? demanda-t-elle malicieusement
-Tu es brillante Lucie…mais ton domaine de prédilection n’est pas l’astrophysique donc …non !
-C’est vrai que ce n’est pas ce que je préfère ! T’as eu de la chance parce que dans d’autres circonstances, ton « non » t’aurais valu de te faire botter les fesses !
-Je n’en doute pas, sourit-il. Sinon, je vois que tu es prête pour ta mission.
-Oui, nous partons dans 20 minutes et je me suis dit que je pourrais passer te voir avant.
-Très bonne idée. Fais bien attention à toi, je ne voudrais pas que tu sois blessée…
-Tu t’inquiètes pour moi ?
-Oui, répondit-il franchement.
-C’est mignon…
-Il n’y a rien de mignon là dedans, je t’aime, c’est normal.

Rodney se figea tandis que la bouche de Lucie formait un « o » d’étonnement. Ça y était… Les trois petits mots venaient d’être prononcés. Un « je t’aime » totalement spontané, sans arrière pensée, venu tout droit du cœur de Rodney.
Le plus surpris fut certainement le scientifique lui-même. Etait-il possible qu’en à peine un mois et demi de fréquentation, Lucie avait chamboulé à ce point son être, le conduisant à dire des mots qu'il croyait avoir oublié ? Apparemment…

Déboussolé par sa propre audace, il décida de faire comme-ci de rien était en se remettant à taper sur son clavier d’ordinateur.
Quant à Lucie, elle était surprise et heureuse. Il l’aimait. Elle n’en revenait pas. L’américaine avait attendu patiemment que cette phrase lui parvienne et elle venait enfin de franchir les lèvres du scientifique. Elle avait envie d’exprimer sa joie en prenant Rodney dans ses bras, en l’embrassant pleinement. Cependant, son attitude sema la doute dans son esprit. Il semblait éprouvait du remords face à cette déclaration. Son cœur se serra lorsqu’elle réalisa que le « je t’aime » n’était peut-être pas sincère. C’est pourquoi elle jugea bon de le confronter à la réalité.

-Rodney…qu’est ce que tu as dit ?
-Quoi ? heu…que je m’inquiétais pour toi, répondit-il vaguement.
-Non juste après… après t’avoir dit que je trouvais mignon que tu t’inquiètes pour moi.
-Que ça ne l’était pas, et que je trouvais ça normal…
-Rodney…murmura-t-elle, suppliante.

Au ton de sa voix, Mckay se retourna vers elle. Voyant son inquiétude, il afficha une mine résolue. Après tout, il lui avait dit « je t’aime » parce qu’il le pensait. Oui, une femme avait fait fondre son soi disant cœur de pierre. Il aimait Lucie, il en était conscient maintenant, alors autant assumer. Au diable les conséquences.
-Je t’ai dit je t’aime…
-C’est bien ce qui me semblait, dit-elle timidement.
-Ecoute, c’est sorti tout seul…
-Tu ne le penses pas alors ? tu regrettes ? demanda-t-elle blessée et triste.
-Non, non Lucie ! Je t’aime, répéta-t-il en fixant son regard au sien. C’est juste que je ne m’en étais pas rendu compte jusque là. Ça m’a fait un choc de me l’entendre dire de vive voix…Mais je ne veux pas que tu te sentes obligée de me le dire à ton tour, je comprendrais tu sais.

Sans plus réfléchir, Lucie se colla à lui. Ses mains vinrent se poser de part et d’autre sur les joues du scientifique afin de l’embrasser fougueusement.
-Je t’aime aussi, lui souffla-t-elle, une fois séparée. Je crois bien que je t’aime depuis le début. J’ai attendu pour te le dire, je ne voulais pas t’effrayer ou te mettre la pression en te l’avouant. J’espérais que tu fasses le premier pas cette fois-ci…Je ne pensais pas que tu le dirais si vite…
-Moi non plus…

Ils se sourirent avant de faire rencontrer leurs lèvres une nouvelle fois. Les sentiments étaient désormais clairs et partagés : ils s’aimaient. Leur histoire allait bien au delà d’une simple aventure, bien au delà d’une simple attirance.
D’ailleurs, Rodney dût le comprendre parce qu’il poussa doucement Lucie contre son bureau, sans cesser de l’embrasser. Leurs lèvres et leurs langues glissaient les unes sur les autres, se dévorant et se goûtant ; ce doux contact leur faisant perdre la tête.
Ils avaient envie l’un de l’autre, ils désiraient bien plus que ces simples baisers qui les avaient pourtant contenté durant les semaines passées. Mais aujourd’hui tout était différent.
Leurs mains se firent plus enflammées. Celles de Rodney dévalant déjà la cambrure des reins de sa compagne pour descendre sur ses fesses. L’une s’attarda même plus bas, le long de la cuisse de Lucie. Cette dernière appréciait le contact de cette main chaude et résolue. Rodney avait prit l’initiative et elle aimait ça. Ensemble, ils se sentaient enfin prêt à baisser toutes leurs barrières, à tel point que Lucie commençait déjà à déboutonner la blouse blanche du canadien…

-Hum hum !

Les deux amoureux se séparèrent vivement, replaçant leurs mains à des endroits plus convenables.
-Laura ! s’exclama Lucie, les joues en feu.
-Je voulais juste te rappeler qu’on part dans cinq minutes. On se demandait où tu étais.
-Oh, oui, je suis désolée !
-En passant, il est quand même un peu tôt pour ce genre d’activité, n’est ce pas Dc Mckay ? s'informa-t-elle, espiègle.

Rodney lui lança un regard noir malgré sa gène flamboyante.
-Je lui souhaitais simplement bonne chance pour sa mission ! expliqua-t-il sèchement.
-Hé bien, je crois qu’elle a compris le message !
- Laura ! s'indigna Johnson
-Pardon…bref, tu viens ?
-J’arrive. A toute à l’heure Rodney.

Elle s’éloigna de lui en direction du lieutenant. Alors que Rodney était déçu par ce simple au revoir, la jeune femme se retourna au moment de franchir le seuil de la porte. Il put lire sur ses lèvres un dernier « je t’aime », totalement secret, rien que pour lui. Aucun des deux ne se lasserait plus jamais de l’entendre ou de le dire. Les jeunes femmes finirent par disparaître dans le couloir, laissant un canadien les yeux pétillants d’amour.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyMer 21 Mar 2007 - 19:34

Face à ce double aveu de sentiments, Rodney estima qu’il était tant d’agir. L’idée d’organiser un dîner dans ses quartiers émergea subitement dans son esprit surdéveloppé. Même si le repas viendrait nécessairement de la cantine (il n’était pas assez fou pour tenter de cuisiner lui-même ! ), un autre décor que celui du mess leur serait bénéfique. Parce que si Laura n’était pas intervenu, il y avait fort à parier qu’il n’aurait pas laisser Lucie s’échapper ainsi…

Une fois sa soirée planifiée, l’après-midi passa à vitesse grand V. Il poursuivit ses différents travaux en cours avant de tout quitter en fin d’après midi. C’était également une grande nouveauté depuis qu’il n'était plus célibataire. Les interminables soirées avec pour seule compagnie son grand ami le laboratoire étaient maintenant finies. Sauf, cas exceptionnel, assurément.
Alors qu’il se rendait au mess, afin d’informer le cuisinier qu’il souhaitait dîner dans ses quartiers avec sa compagne, il fut happer dans un coin sombre par John. Manquant une syncope, le colonel avait dû attendre que Rodney cesse de le rabrouer pour lui parler.

Apparemment, John avait une chose importante à demander à son ami…au sujet d’un prénom d’enfant…Toute personne extérieure à l’échange aurait vu différentes expressions succéder sur leur visage. De l’inquiétude pour John, une lueur d’espoir, puis un sourire. Tandis que Rodney qui semblait sceptique, se para d’un regard reconnaissant et fier. Juste avant de se séparer, les deux amis se donnèrent l’accolade et un merci vola dans l’air...

/

Quelques heures plus tard, tout était fin prêt.
Rodney était débout dans ses quartiers dans l’attente du retour de Lucie. SGA 2 était revenue sans encombre da sa mission. La jeune femme ne devait donc plus tarder, seule la visite médicale l’empêchant d’être encore totalement libre pour la soirée.

Le scientifique peaufinait les dernières détails : l’ouverture d’une bouteille d’alcool léger, et l’installation d’un vase contenant une unique fleur pégasienne trônant au centre de la table. Outre cette décoration, Rodney n’avait pas spécialement agencé la pièce, il ne souhaitait en aucun cas en faire trop. Malgré tout, pour l’occasion, il avait quitté l’uniforme réglementaire pour enfiler un pantalon habillé et une simple chemise à manche courte. En effet, l’été s’était installé depuis un mois et demi et bien qu’il risquait d’avoir chaud, il n’avait pas voulu mettre un short. Il considérait que ça aurait eu un effet négligé pour un tel rendez vous surprise. De plus, avec de la chance, il ne garderait pas ses vêtements bien longtemps…

Rodney se remit lui-même les idées en place. Il se mettait à penser comme Sheppard ! Ou comme un homme ?…il ne savait plus trop. Ce n’était pas dans ses habitudes de réagir ainsi, la solitude qu'il avait cotoyé bien longtemps lui avait fait perdre ses repères en matière de relation.
Par contre, il était sûr d’une chose. Il aimait Lucie, et malgré ce qui s’était passé dans le laboratoire, il était prêt à attendre si elle décidait de ne pas sauter le pas. Pourtant, ce serait dur, il la désirait plus que tout aujourd’hui…le repas n’était pas totalement anodin.
Cependant, le canadien n’était pas complétement serein. Si jamais la nuit les amenait dans son lit, il avait peur de ne pas être la hauteur. Peur d’être maladroit, de ne pas lui montrer assez combien elle comptait pour lui. Il essaya de se rassurer en réalisant qu’après tout, faire l’amour était certainement comme le vélo, ça ne devait jamais s’oublier !

Soudain, la porte coulissa pour laisser apparaître la femme de ses pensées les plus secrètes.
-Rodney…

Lucie mis sa phrase en suspend le temps que ses yeux détaillent son compagnon et la table préparée.
-Qu’est ce que c’est que tout ça ? demanda-t-elle intriguée tout en s’approchant de lui pour l’embrasser.
-J’ai pensé qu’un petit repas rien que pour nous deux pourrait être sympathique…pour fêter l’évènement…
-Pourquoi pas…c’est une bonne idée ! Tu es très élégant. Par contre ce n’est pas mon cas. Tu m’attends, je vais enfiler une tenue plus adéquate et je reviens.
-D’accord, à tout de suite.

/

Deux bonnes heures plus tard, le dîner était presque terminé. Il s’était plutôt bien passé malgré un tension palpable. Les dernières bouchées de dessert englouties, Lucie estima qu’il était tant de débarrasser la table. Dans sa précipitation, elle renversa le verre à moitié plein de Rodney qui dégoulina le long de la nappe pour finir par atteindre le pantalon du canadien.
-La vache, c’est froid ! s’exclama-t-il en reculant brusquement sa chaise.
-Oh, pardon, Rodney ! Je suis désolée !

Elle attrapa sa serviette pour éponger ce surplus d’eau bien que la cuisse du scientifique était déjà inondée. Lorsque la main de Lucie se positionna sur le haut de sa jambe, Rodney sentit des frissons parcourir son corps…et ils n’étaient pas dus à la fraîcheur de l’eau.
Quant à Lucie, lorsque réalisa son geste, ses joues se tentèrent d’un jolie rose tandis que ses mains se mirent à trembler légèrement. Bien que ce contact soit très agréable…Sa réaction n’échappa pas à son compagnon qui la questionna :
-Lucie ?
-Je suis maladroite ! Pardon !
-Hey, arrête ce n’est que de l’eau ! dit-il en lui prenant les mains pour qu’elle arrête ses gestes.

Ils se regardèrent un court instant, finalement Lucie baissa les yeux.
-Ça ne va pas ? Tu semble nerveuse depuis le début du repas…
-Je ne le suis pas ! répondit-elle trop vivement pour qu’il la croit.
-Lucie…
-Je ne le fais pas exprès, expliqua-t-elle. C’est ce repas…Je ne suis pas bête. Je sais que tu as quelque chose derrière la tête, que tu as envie de plus…
-C’est vrai, mais je ne veux pas que tu te sentes obligée, la coupa-t-il.
-Non, j’en ai envie, tu as du le voir cet après midi dans le laboratoire…Mais tout à l’heure c’était spontanée alors que là, on dirait que tout est programmé…ça me met mal à l’aise.
-Je m’excuse, je ne pensais pas que tu le prendrais comme ça…je pensais bien faire…
-Ce n’est rien, Rodney, le rassura-t-elle.

Lucie libéra ses mains. Elle se leva et se dirigea vers la baie vitrée, pensive. Quelle sotte, elle faisait. L’homme qu’elle l’aimait lui proposait d’aller plus loin dans leur histoire et elle hésitait ? Pourquoi ? Alors que le petit moment passé dans le laboratoire avait été un vrai bonheur. Sentir ses mains parcourir son corps recouvert, elle en avait été toute retournée. A ce moment là, elle avait eu terriblement envie de faire l’amour avec lui.

Elle sursauta lorsqu’elle sentit les lèvres de Rodney se poser sur sa nuque. L’américaine ferma ses paupières savourant le toucher de ses lèvres pressantes.
- Je suis un peu effrayée par ce qui pourrait se passer… tu dois trouver ça stupide ?
-Non, au contraire. Tu n’es pas la seule à être anxieuse. Surtout que ça fait longtemps pour moi aussi que je n’ai pas…enfin tu vois…
-Couché avec une fille ? proposa-t-elle en souriant légèrement.
-Oui…mais je suis certain d'au moins une chose, je t’aime. Qu’on le fasse ce soir ou non, rien ne changera ça, d’accord ?
-Oui…je t’aime Rodney
-Merci, murmura-t-il.

Les minutes s’écoulèrent ainsi en silence. L’un contre l’autre, leur chaleur corporelle se mélangeant à l’infini. Lucie pouvait sentir les battements rapides du cœur de Rodney contre son dos, reflétant sa propre angoisse et son propre désir de franchir ce pas.
Pourquoi attendrait-elle alors ? Peut-être que rien n’était programmé finalement, qu’il suffisait juste qu’elle se laisse aller. Arrêter de réfléchir aux conséquences comme elle l’avait fait tout le long du repas. Simplement se laisser porter par leur amour. En plus, les paroles de Rodney l’avait réconforté, il était sur la même longueur d’onde, ils se comprenait parfaitement. Elle souhaitait que cette compréhension trouve son expression dans l’union de leur corps. Il était tout contre elle et elle n’avait désormais plus qu’une envie : le toucher. Alors qu’elle allait succomber et se retourner dans ses bras, Rodney se dégagea.
-Je vais enfiler un pantalon sec. Par contre, c’était le seul un peu habillé que j’avais. Je vais devoir remettre un plus simple…j’ai comme l’impression que la soirée est finie.

Il s’éloigna pour se déshabiller. Son pantalon dans la main, il en chercha un autre lorsque la voix de Lucie résonna à une courte distante de son oreille.
-Non, elle ne fait que commencer…
-Comment ça ?
-Tu pourrais rester en caleçon…dit-elle en surélevant ses sourcils

Une nouvelle lueur brillait dans ses yeux. Cette lueur qu’il avait aperçu l’espace d’une seconde contre son bureau. Il avait attendu toute la soirée qu’elle réapparaisse.
-Si tu veux…murmura Rodney. Mais il faut que ce soit équitable, tu ne penses pas…et si je t’aider à enlever ton chemisier en échange ?

Lucie se mordit la lèvre inférieure. C’était équitable. Un petit hochement de tête donna le feu vert à Rodney. Posant ses mains sur ses hanches, il l’embrassa tout d’abord, tendrement, ne voulant surtout pas la brusquer suite à ce changement de comportement. Avec délicatesse, ses doigts se rejoignirent au niveau du ventre de Lucie et s’activèrent à défaire un à un les boutons du chemisier. Ils montèrent doucement vers son cou, laissant peu à peu entrevoir le sous vêtement blanc de sa partenaire.
Rodney écarta finalement les pans de ce léger haut et le fit glisser des épaules jusqu’au sol. Lucie, sa respiration rapide comme en témoignait les mouvements de sa poitrine, attendait le verdict alors que les pupilles de son futur amant glissaient sur sa peau.
-Tu es belle ma Lucie, lui souffla-t-il finalement

La jeune femme l’embrassa alors de plus belle, approfondissant encore et encore ce baiser humide et avide.
-Tu es sûre ? demanda tout de même Rodney.
-Plus que jamais, j’ai confiance en toi.
-Pourquoi as-tu changé d’avis ?
-Je n'ai pas changé d'avis...Pas vraiment. J’avais trop réfléchi. Tout ce que je sais, c'est que j’ai besoin de toi.
-Moi aussi

Elle sourit de façon espiègle, heureuse qu'ils soient d'accord.
-Très bien, alors montrez moi vos talents Dc Mckay…
-J’ai bien peur qu’il soit un peu rouillé, murmura-t-il, gêné.
-Je trouve qu'il s'en sort divinement bien…

Enhardis par ses paroles, par leur désir réciproque, les deux amants entamèrent leurs ébats. Rodney fut rapidement débarrassé à son tour de sa chemise. Leur peau se frôlant désormais sans barrière, leurs mains chaudes tourbillonnants sur chaque parcelle de peau, leur lèvres se scellant à l’infini…
Lucie poussa finalement Rodney vers le lit. Mais la pièce était sombre et le couple ne s’occupait pas tellement de la route à prendre. Rodney trébucha sur le pied du lit, lui arrachant un gémissement. Il tomba lourdement sur le matelas entraînant la jeune femme à sa suite.
-Je suis maudit ce soir ou quoi !
-ça va ? demanda Lucie, se retenant difficilement de rire.

Malgré tout, Lucie se redressa devant sa mine contractée de douleur, permettant à Rodney d’agripper son talon endolori.
-Non, ça fait un mal de chien ! Il doit être fêlé…
-A ce point là ?
-C’est rien…Je ne marcherais plus pendant 1 mois, soupira-t-il tragiquement

Lucie émit un sourire. Il fallait toujours qu’il en rajoute, pourtant ce n’était pas le moment, vraiment pas le moment… Elle prononça une phrase qui, elle l’espérait, aurait l’effet escompté !
-Viens je t’emmène à l’infirmerie…Carson s’occupera de toi.

Infirmerie. Lucie avait visé juste, ce mot fit l’effet d’un raz de marée. Carson ! Pîqure ! douleur ! Adieu soirée !
Rodney réalisa qu’il était redevenu, l’espace d’un instant, le Mckay râleur alors qu’il venait de recevoir un simple coup dans le talon et qu'il ne subsisterait certainement qu'un bleu. Il rechignait alors qu’une merveilleuse jeune femme se tenait devant lui, une femme qui l’aimait…et qui par dessus tout, était en soutien gorge !

-Non, ça va aller…
-Mais tu souffres ! s’inquiéta-t-elle faussement, tandis que sa main frôlait sensuellement son torse.
-Hé bien, oui mais je souffrirai en silence pour une fois…Viens par là, ajouta-t-il en l’attirant à nouveau à elle.

Ils basculèrent ensemble sur le lit pour ne plus le quitter jusqu’au lendemain. La jupe de Lucie fut doucement un lointain souvenir tout comme le reste de leurs vêtements, alors qu’ils prenaient le temps de découvrir leurs corps… Des gémissements, des peaux moites, des mots doux…une nuit de concrétisation, un nuit d’amour venait de débuter…scellant à jamais deux âmes sœurs.
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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyJeu 22 Mar 2007 - 16:40

Les flash back sont terminés, retour au présent !

Le Dc Sheppard déambulait dans les couloirs de la cité afin de retourner à la salle des commandes, son esprit en ébullition. Elle venait de quitter les Dc Zelenka et Kavanagh, qui avaient requis sa présence pour régler un désaccord persistant. En effet, chacun des scientifiques avait une expérience à réaliser. Cependant, puisque chacune d’elle nécessitait un taux important d’énergie, elles ne pouvaient être entreprise en même temps. Ne sachant qui devait avoir l'honneur de commencer, l’avis de la leader avait été requis. Avec toute sa diplomatie, écoutant patiemment les arguments de l’un et de l’autre, Elisabeth avait finalement estimé que l’étude de Zelenka étant la plus importante, il devait avoir la priorité. Kavanagh avait alors crié au favoritisme, mais Elisabeth était restée de marbre ; bien qu’elle avait peut-être plus penché en faveur de Radek par affection, il fallait bien l’avouer… !

Elisabeth s’approchait d’un transporteur pour se rendre en salle des commandes. Il s’agissait du même qui, deux mois plus tôt, avait permis à Rodney de se rendre à l’infirmerie, pour extirper à Laura des informations au sujet de l’endroit où vivait Lucie…cela dit, c’était certainement Rodney qui s’était fait le plus extirper des aveux…

La leader était heureuse pour la relation que son ami entretenait avec la scientifique. Il méritait amplement son bonheur, et Lucie également. Elle avait appris à la connaître tout comme le reste du groupe ; parce qu’en dehors de Laura, ils ne l’avaient côtoyée que dans le cadre professionnel. Ils avaient tous découvert une jeune femme charmante, qui avait rapidement su faire sa place entre eux et dans leur cœur.

Lucie…Elisabeth avait trouvé que c’était un jolie prénom. Elle y pensait régulièrement ces temps ci. Dès qu’un prénom parvenait jusqu'à ses oreilles, elle lui prêtait attention, se demandant s’il conviendrait à sa fille.
Lors d’après-midi féminines, en compagnie de Teyla, Laura et parfois même du Dc Johnson, elles discutaient, chacune donnant son avis en s’inspirant de leur famille : tantes, cousines, sœurs. Elles ne s’attardaient pas sur les prénoms masculins, puisque les Sheppard s’étaient au moins mis d’accord pour celui de leur fils : Alexander. Ils en avaient rediscuté et finalement la première idée n’avait pas changé.

La liste des prénoms féminins témoignaient des nombreuses idées trouver par les jeunes femmes. Même si certains avaient été mis de côté, aucun n’avait ravi le cœur de la diplomate…aucun à part Meredith. Elle s’était surprise à y repenser…bien souvent d’ailleurs. Et plus elle le faisait, plus elle l’aimait.
Pourtant, elle savait que c’était impossible, elle avait dit « non » à John et pour de bonnes raisons. Rappeler constamment à Rodney son vrai prénom qu’il détestait n’était pas un comportement à avoir. Elle en avait décidé ainsi et le sujet n’avait jamais été ré abordé sérieusement.

Alors Elisabeth désespérait de trouver un jour un prénom pour sa fille. L’échéance approchait à grand pas, et elle espérait ne pas avoir à en trouver un à la va vite le jour de l’accouchement. Le pire, c’était que ses deux enfants avaient un deuxième prénom correspondant à un des parents respectifs de John et Elisabeth. Mais pas un premier ! Pas ce petit mot qu’elle aurait pu lui souffler dès à présent pour que sa fille s’habitue à l’entendre.

Ne pas en trouver rendait Elisabeth furieuse. Sa progéniture n’était pas encore née qu’elle était déjà une mauvaise mère, incapable de déterminer cette chose primordiale. Elle avait l’impression qu’une distance existait entre elle sa fille, et qu’elle n’arriverait à l’abolir que lorsqu’elle arrêterait de l’appeler « mon bébé » ou « ma puce ».
Alors elle essayait de lancer le sujet le soir pour confronter John à la réalité, afin qu’il l’aide à trouver un prénom. Mais il n’était d’aucune aide, lui répétant inlassablement les mêmes phrases. Il semblait n’y attacher aucune importance, ce qui l’agaçait fortement !
- A chaque fois que j’en trouve un pas trop mal, tu me dis non !
- Bien sûr, je ne veux pas d’un nom « pas trop mal comme tu dis ! » mais un qui soit parfait ! insistait Elisabeth
- Je sais…Mais on trouvera. Ne t’inquiètes pas pour ça. Un prénom s’imposera à nous, je suis confiant
- Oui…Meredith, avait-t-elle alors murmuré
- Qu’est ce que tu as dit ?
- Rien !
John s’en était finalement allé, laissant la conversation inachevée. Mais un observateur aguerri aurait pu discerner un sourire flottant sur ses lèvres. Au contraire, il avait très bien entendu son souhait…et il venait d'avoir la confirmation de ce qu'il soupconnait. Son époux avait alors entrepris d'agir dans son dos comme il aimait à le faire en rendant une petite visite à Rodney...

Elisabeth poussa un soupir de frustration face à ses sombres pensées, qui fut rapidement interrompu par une subite contraction…
Immédiatement, une de ses mains se porta sur sa partie du corps particulièrement visible après 8 mois et une semaine de grossesse. Elle était surprise. Depuis la réduction de son temps de travail, elle n’avait plus eu de nouvelles contractions. La future maman ne s’affola pas pour autant, attendant le long du mur pour reprendre ses esprits. Estimant que ce n’était qu’une fausse alerte, elle entreprit de franchir les trois mètres restant pour atteindre le transporteur.
Arrivée au panneau de cristal, Elisabeth passa sa main pour ouvrir la porte coulissante. Elle mis en mouvement ses jambes pour entrer mais une nouvelle contraction mit brusquement fin à son avancée. Puissante et longue, elle arracha un petit cri de douleur à la dirigeante.
Après d’interminables secondes, la douleur s’estompa enfin. Respirant doucement, Elisabeth tenta de calmer les battements de son cœur. Malheureusement, les mouvements de cet organe vital s’accélérèrent. Un tambour particulièrement actif résonna plus que jamais dans sa poitrine lorsqu’ Elisabeth prit conscience qu’un liquide coulait entre ses jambes…

« Non, c’est trop tôt » murmura-t-elle, angoissée.
Elle n’était censé accoucher que dans trois semaines, faisant tout pour éviter de mettre au monde des prématurés. Apparemment, les bébés semblaient en avoir assez de vivre dans un espace restreint et en avaient décidé autrement.Consciente de l'évènement à venir, leur maman pénétra dans le transporteur et appuya sur la touche de l’écran lui permettant de se rendre au plus près de l’infirmerie.
Fermant les yeux, elle laissa le transporteur se mettre en fonctionnement. Alors qu’elle les rouvrait pour assister à l’ouverture de la porte, Elisabeth se retrouva plongée dans le noir. Elle n’eut pas le temps de s’inquiéter outre mesure, la lumière de secours ayant pris le relais, dévoilant les portes toujours fermées.

Se retournant vers le panneau de contrôle, elle vit qu’il était noir, comme inactif ! De mémoire, elle appuya à nouveau sur l’emplacement qui devait l’amener jusqu’à l’infirmerie, mais aucune réaction n’eut lieu. Perdant son calme, ses doigts parcoururent tous les recoins de l’écran dans l’espoir que ses gestes allaient aider les portes à s’ouvrir. Toutes ces tentatives échouèrent. La pièce s’étant retrouvée privée de lumière au même instant où les portes auraient dû s’ouvrir, il était clair que le transporteur était tout simplement devenu inerte.
Elisabeth secoua la tête en gémissant inlassablement une négation. Ce n’était pas possible, il avait fallu que cette machine infernale tombe en panne le jour où elle en avait le plus besoin.

Comprenant qu’elle ne tirerait rien du panneau de contrôle, elle reporta son attention et son espoir sur les portes anciennes. A l’aide de ses maigres forces, elle tenta d'écarter les pans.
« Ouvre-toi ! Allez ouvre-toi, s’il te plait !»
Sa détermination fut vaine.
Paniquée, elle tambourina sur les portes en criant qu’on vienne l’aider. Alors que son poing voulait s’abattre à nouveau, une contraction l’empêcha de terminer son geste. Le souffle court, elle prit appui contre la paroi murale, le temps qu’elle passe.
Une fois qu’elle fut finie, elle appela à nouveau à l’aide, sachant que seule, elle ne pourrait jamais sortir de cet espace confiné. Cependant, aucun scientifique, aucun militaire ne se trouvait dans les parages du transporteur. Sentant la douleur renaître au sein de son bas ventre, Elisabeth se laissa difficilement glisser sur le sol…

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MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptySam 24 Mar 2007 - 19:57

Un peu plus tôt…

John se trouvait dans le bureau d’Elisabeth, ses yeux perdus dans la contemplation de la majestueuse porte des étoiles. Lassé de la paperasserie, tous les moyens pour s’en détourner était bons. Depuis ce matin, quatre personnes étaient déjà passées, leurs problèmes variant d’une fuite d’eau dans un laboratoire à une bagarre entre deux militaires. Du coup, il avait dû repousser à plus tard la finition des rapports. Mais maintenant qu’il en avait le temps, l’envie s’était estompé aussi. John décida de s’arrêter pour échapper ne serais-ce que quelques minutes à son rôle dévolu de leader.
Apercevant Rodney assis dans la salle des commandes, une subite idée lui traversa l’esprit. Il se leva afin d’attraper un livre assez épais, qui trônait dans la bibliothèque de sa femme. Certainement un de ses nombreux bouquins ennuyeux traitant de diplomatie et de l’établissement de nouvelles relations. Aujourd’hui, son utilité serait tout autre…
Traversant aisément en silence la passerelle, le colonel se glissa subrepticement derrière le scientifique, tandis qu’un doigt porté à ses lèvres faisait comprendre aux autres personnes présentes de conserver le silence. John était maintenant placé juste derrière le siège, à l’abri du champ de vision du scientifique. Ouvrant délicatement l’ouvrage, il le porta rapidement aux côtés de l’oreille du scientifique pour le refermer d’un geste ferme et puissant. La réaction ne se fit pas attendre. Rodney cria de surprise tandis que ses collègues s’esclaffaient sous le regard victorieux de Sheppard.
Se mettant debout, Rodney se retourna pour être face au responsable, les yeux remplis de fureur. Menaçant, il leva un doigt accusateur :

-Cette fois-ci John, je vous jure que vous allez me le ….

Une activation anormale de l’écran murale de la salle de commandes empêcha Rodney de finir sa menace. Les yeux exorbités, il se précipita vers la console cherchant à déterminer l'origine de cette brusque alerte. Ses doigts s’activèrent follement tandis que son expression inquiète effaça le sourire idiot qui ornait le visage de John suite à sa plaisanterie.

-Non, non ! C’est pas possible ! Mais qu’est ce qui s’est passé !
-Rodney ? s’enquit Sheppard
-Un des générateurs a complètement surchargé. Un quart de la cité n’a plus d’énergie !
-Quelle partie ?
-Nord-est, Colonel, intervint un des techniciens
-Autrement dit l’infirmerie, des laboratoires…McKay, comment est ce possible ?
-Je n’en sais rien John, alors si vous pouviez me dispensez de vos questions idiotes le temps que je puisse étudier la question, ce serait gentil !

John se tut, laissant le scientifique tenter de regrouper les éléments nécessaires à la compréhension de tous. Il resta debout devant Rodney, suspendu à ses lèvres. Mais le problème semblait plus difficile à trouver. Durant cette attente, Carson finit par débarquer, d’un pas sûr et dans l’attente d’une réponse clair à sa question.

-L’infirmerie est dans le noir et plus aucun moniteur ne fonctionne ! Qu’est ce qui se passe, vous vous rendez compte de la chance que j’ai de ne pas avoir de patients gravement atteints ?!
-Calmez vous, Docteur, commença John. Apparemment, un de nos générateurs est devenu hors d’usage, Rodney cherche une explication.
-Oui, et j’aimerai bien l’aide de Zelenka !
-C’est pourquoi je suis là ! intervint ce dernier, en montant les escaliers. Je me suis retrouvé dans le noir et je me suis douté que ce n’était pas une simple panne d’électricité !

Zelenka prit place aux côté de son collègue afin d’éclaircir ensemble cette zone d’ombre.

/

Dans le transporteur, Elisabeth régulait sa respiration. Après avoir vainement tenté d’attirer l’attention d’une quelconque personne, elle avait abandonné cette idée, trop éprouvante. S’étant résolue à son sort, elle avait essayé de découvrir au fond d’elle le calme absolu qui lui permettait de conserver un minimum de sang froid dans les situations les plus critiques. Et dieu sait qu’aujourd’hui, le taux critique avait été largement dépassé !
Au bout d’un temps assez court, elle put réfléchir posément à toutes les solutions s’offrant à elle. Ce fut vite fait, elles n’étaient pas nombreuses. Mais une seule lui suffisait, et elle avait la possibilité de la mettre en œuvre. Trop paniquée quand les prémices de l’accouchement s’étaient fait sentir, elle en avait oublié qu’elle ne quittait jamais son oreillette…

-John ? appela-t-elle
-Elisabeth !
-Je vais accoucher ! expliqua-t-elle directement

Mais cette annonce fut mal comprise par John, très mal comprise.
-Oui, je sais ! Dans quelques semaines !
-Non…
-Mais si, tu es enceinte, c’est normal ! répondit John en levant les yeux au ciel
-Non, tu ne comprends pas, il y a eu un problème…
-Oui, on a remarqué. Une sacré baisse d’énergie ! Un générateur nous a lâché mais on s’en occupe !
-JOHN SHEPPARD! s’énerva-t-elle à bout

Le colonel sursauta, persuadé d’être à jamais sourd de l’oreille gauche. Certaine d’avoir son attention toute entière, Elisabeth reprit calmement.
-John, j’ai perdu les eaux et je suis coincée dans le transporteur menant à l’infirmerie.

Au fil du court récit, John avait perdu peu à peu de son sublime teint.
-Au mon dieu ! Comment tu te sens ?
-A ton avis ! …Je t’en prie John, sors moi de là !
-Tiens le coup Elisabeth, j’arrive !

Carson le dévisageait. Ayant assisté à une partie de l'échange et vu la décoloration rapide de John, il était certain qu'un chose grave venait de se produire. John répondit immédiatement à son interrogation muette.
-Elisabeth….le travail a commencé…
-D'accord...Où est-t-elle ?
-C’est ça le problème. Rodney ?

Le canadien, totalement concentré pour rechercher le dysfonctionnement, n’avait jusque là pas prêté attention à l’autre discussion. A l’entente de son prénom, il releva la tête, tout comme Zelenka
-Vous avez intérêt à trouver rapidement la source du problème et le régler, Elisabeth est bloqué dans le transporteur qui se trouve à proximité de l’infirmerie. Elle est sur le point d’accoucher ! Alors au boulot, rameutez tous les scientifiques que vous voulez mais faites là sortir de là ! Je vais voir sur place, peut-être qu’avec un peu de chance, on pourra l’aider sans vous…mais j’ai peur que ça ne suffise pas !
-Comptez sur moi, John ! répondit-il la bouche pâteuse
-Carson…commença Sheppard
-Je viens avec vous !

D’un signe de tête confirmatif, le médecin et le futur père s’éloignèrent en courant, avant d'atteindre précipitamment le couloir dans lequel donnait le transporteur.

-Elisabeth ! s’écria Sheppard, en plaçant ses mains contre la cloison de la porte
-John ! soupira-t-elle, de l’autre côté.
-On est là, je suis avec Carson.
-Comment allez vous Elisabeth ? demanda immédiatement Beckett
-Mal Carson…je ne veux pas accoucher ici !
-On va te sortir de là ma chérie !

John s’approcha des cristaux dans le maigre espoir que la teinte bleue qui les animait d’ordinaire, allait se remettre à briller au contact de son gène. Cette piste là ne le mènerait nul part, il s’en rendit vite compte. Il s’avança à nouveau vers la porte et tenta, comme Elisabeth, quelques minutes plus tôt, de séparer les deux pans. Les muscles tendus, la mâchoire crispée, il força du mieux qu’il put, mais les portes ne coulissèrent pas d’un pouce.

-Il nous faut un pied de biche !
-Vous n’y arriverez pas John, intervint Carson. Elles ne sont pas faites pour être ouvertes ainsi, seuls des cristaux actifs pourront rouvrir ces portes.
-On peut au moins essayer ! s’exclama-t-il, l’angoisse et la colère commençant à apparaître
-Ça ne marchera pas, vous utiliserez votre énergie pour rien, tenta de le raisonner Carson.
-Vous croyez que je vais attendre là, les bras ballants ! rugit-il
-John, il a raison, ajouta Elisabeth.

Sa voix parvenait aux oreilles de John de par delà la cloison de la porte, légèrement difformée, comme pour narguer le futur père de cette distance qu’il ne pouvait effacer.

- Ce sont des portes faites pour être ouvertes…avec la technologie des anciens. Aucun autre mécanisme autre que les cristaux ne pourront les ouvrir.

Refusant de baisser les bras, John contacta à tout hasard Mckay pour avoir son avis sur la question. Le scientifique ne fit que confirmer la thèse du médecin et de la leader. La seule solution était d’alimenter à nouveau le transporteur.

-On va bientôt découvrir pourquoi le générateur a surchargé. Malheureusement, j’ai bien peur qu’ils nous fassent un peu de temps pour trouver un autre moyen de remplacer sa puissance.
-Utiliser un autre générateur !
-On ne peut pas, les trois autres alimentent soit des expériences scientifiques impossibles à interrompre, soit la salle des commandes ou encore la porte ! Il faut une autre solution, je suis désolé !
-Très bien, mais dépêchez vous ! Liz ne tiendra pas éternellement, termina-t-il avant de mettre fin à la transmission.

Un gémissement de la jeune femme entérina ses dires.
-Elisabeth ?
-Une contraction, murmura-t-elle entre ses dents.
-Respirez doucement, Elisabeth, lui rappela Carson. Ne vous affolez pas…
-Ça fait trop mal, faites quelque chose…
-Calmez vous, tout va bien se passer
-Je veux un anti-douleur...une péridurale, je vous en supplie.
-On ne peut pas Elisabeth, intervint John, en se collant contre la paroi. Tu t’en sors comme chef jusque là, ça va aller, je te le promets.

Au bout de longues secondes, Elisabeth put enfin respirer plus posément. Ses poings se desserrèrent et elle se cala à nouveau contre la paroi. C’était un cauchemar, elle aurait dû être à l’infirmerie aujourd’hui, John auprès d’elle…tout mais pas ça.
Voyant que sa femme n’avait toujours pas réagi depuis la contraction, John s’inquiéta.
-Liz ?
-Je suis toujours là…je compte pas m’en aller, tu sais…

John sourit, si elle pouvait agrémenter ses phrases d’une dose d’humour, c’est qu’elle allait bien…pour l’instant.
Carson qui s’était absenté quelques secondes pour aller récupérer un calepin dans son infirmerie, revint aux côtés de John, et s’assit en tailleur, face à la porte close. Griffonnant ses premiers mots sur le papier, il s’interrompit pour s’adresser à sa patiente.

-Très bien. Elisabeth, je vais vous poser quelques questions pour déterminer en gros quand les bébés devraient être là. Rodney aura ainsi un compte à rebours pour vous sortir de là et je suis sûr que ça lui fera énormément plaisir. Alors…est ce que vous pouvez me dire depuis quand le travail a commencé ?
-Je dirais dix minutes, un quart d’heure…
-D’accord, les contractions ont été nombreuses ?
-Je n’ai pas tenu le compte…peut-être cinq ou six…
-Et leur fréquence, vous avez une idée ?
-Je…non…je n’en sais rien, souffla-t-elle tristement…
-Ce n’est pas grave Elisabeth…apparemment, pour ce que je peux en conclure, tout semble se passer pour le mieux. Je vous rappelle qu’il ne faut surtout pas pousser, nous en sommes encore loin.
-Vous savez quand elle devrait accoucher ? intervint John
-Je n’ai aucune certitude. On a au moins plusieurs heures devant nous. Mais tout peut s’accélérer d’un moment à l’autre...J'aimerai autant qu'elle soit sorti d'ici dans les deux heures, surtout que les bébés sont un peu en avance.
-C’est vrai, ce sont des prématurés…
-Oui, mais très léger. De ce côté là, c’est tout à fait normal. 8 mois de grossesse pour des jumeaux, et pour la leader d’atlantis, je ne pouvais espérer mieux, sourit-il.

Le même sourire apparut sur le visage de cette leader. Elle se souvenait parfaitement de toutes les fois au cours de sa grossesse où Carson lui avait demandé de se reposer. Il avait été réellement inquiet lorsque les fausses alertes avaient eu lieu mais, d’une certaine façon le médecin avait été soulagé qu’elles aient existé. Parce qu’elles avaient au moins fait prendre conscience à Elisabeth de la nécessité de se ménager et Carson n’avait plus eu de remarques à lui faire.

Ils furent interrompus par Rodney qui contactait à son tour le colonel.
-John ! J’ai localisé l’origine de la panne…
-Vous pouvez la régler ? l’interrompit-il immédiatement
-Oui, je pense...Mais il va falloir faire un certain nombre de dérivations et elles vont prendre du temps.
-On vous donne deux heures. Beckett n’est pas assez informé pour vous donner plus de marge, et le plus tôt sera le mieux pour Elisabeth.
-Deux heures...maugréa Rodney. On fait notre possible !

Dans le transporteur, Elisabeth sentit qu’elle allait à nouveau devoir lutter seule. Elle ne contrôlait rien, même pas ses gémissements de douleur qui parvinrent aux oreilles de Sheppard. L’entendant, John n’eut pas besoin de lui demander pourquoi cette fois ci. Son cœur se serra un peu plus.
Pourquoi rien n’était jamais simple ? Sa femme allait bientôt mettre ses enfants au monde, et il pouvait même pas lui faire profiter de sa présence, du contact d'une main chaude et rassurante. Le couple avait rêvé de ce jour et tout était allé de travers.
De surcroît, John était effrayé par la perspective que Mckay ne puisse pas la sortir de cet endroit. Parce que pour en rajouter à son malaise, lui, le colonel John Sheppard, ne pouvait rien faire. Les problèmes techniques n'étaient pas son domaine de prédilection. Pour une fois dans sa vie, le militaire souhaita être un génie ; être totalement impuissant, dieu sait qu'il détestait ça !
Leur espoir résidait dans les scientifiques et il ne voulait même pas imaginer ce qui l'adviendrait si malencontreusement, leur mission échouait.

-Sheppard ? vous êtes toujours là ? demanda Rodney
-Oui, pardon….

Au ton sombre de son ami, Rodney s’informa de l’état d’Elisabeth
-Comment va-t-elle ?
-Elle tient le coup…
-C’est bien…, affirma-t-il, les mots lui manquant.
-Vous n'avez rien d'autre à me dire ? demanda par hasard John
-Hé bien...
-Rodney ? insista John, comprenant qu'il lui cachait quelque chose

Le canadien avait bien une autre chose à lui faire part. Un point primordial et il se demandait s'il devait lui révéler. Après de derniers instants de reflexion, Rodney estima q'en tant qu’ami, il lui devait la vérité.

-Je voulais vous dire…pour l’origine de la panne…
-Oui ? qu’est ce qui a causé cette surcharge ?
-En fait, je dirais plutôt qui…
-Comment ça ? demanda subitement John
-C’est un atlante qui a fait une erreur…enfin il a désobéit à un ordre d’Elisabeth et…
-Quoi ? mais qui est ce ?
-John, restez calme !
-Son NOM, cria John
-Kavanagh...murmura Rodney
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Désirs d'enfants (F) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Désirs d'enfants (F)   Désirs d'enfants (F) - Page 2 EmptyDim 25 Mar 2007 - 13:06

John se figea de stupéfaction, pour finalement parer son visage d’une détermination sans faille. Il ne prit pas la peine de répondre à Rodney et mis un terme à la transmission. S’étant légèrement écarté pour pouvoir discuter tranquillement avec son ami, John revint vers le transporteur. Carson l’y attendait, espérant recevoir des explications suite à son cri.
-John, que se passe-t-il ?
-J’ai quelque chose à faire, lui murmura-t-il vaguement.

Se plaquant contre la porte, il entendit la respiration rapide de sa femme. John pouvait sentir sa douleur et son angoisse à être coincée entre ces quatre murs. Cela attisa sa colère et il dut faire preuve d’un certain contrôle pour parler d’une voix calme.
-Liz, je dois aller voir McKay pour régler quelque chose. Je reviens rapidement
-Non, John ne me laisse pas…
-J’en ai que pour quelques minutes.
-Qu’est ce qui se passe ? Tu ne me dis pas tout…murmura-t-elle presque en sanglotant
-Ne t’inquiète pas, Rodney sait comment faire pour te sortir de là, ce n’est plus qu’une question de temps.

John se retourna vers Carson
- Veillez sur elle, je ne serai pas long. S’il y a quoi que ce soit, appelez moi !

Ce fut les derniers mots qu’il prononça alors qu’il s’en allait en courant pour laisser libre cours à la rage qui l’habitait. Elisabeth avait eu beau l’appeler par son prénom, il était resté sourd à sa supplication…

/
Dans la salle des commandes, Rodney ainsi que d’autres scientifiques parmi lesquels se trouvaient Lucie, travaillaient sans relâche afin de terminer au plus vite.
-J’espère que ça va marcher. On a jamais testé cette méthode.
-Reste positif, Rodney, l’encouragea Lucie. Il n’y a aucune raison pour que cette dérivation ne fonctionne pas.
-Il y a intérêt sinon vous allez le payer Kavanagh !

En effet, le scientifique responsable de la situation était également présent. Lorsque Zelenka avait découvert la source de cette surcharge, il avait écarquillé les yeux, comprenant immédiatement ce qui venait de se passer. Il avait alors envoyé le major Lorne chercher le Docteur.
Lorsqu’il était arrivé, ce cher Kavanagh avait bien entendu crier au scandale devant ses méthodes brutales. Apparemment, le militaire l’avait délogé…brusquement de son laboratoire. Mais son énervement avait vite fait place à l’inquiétude lorsque ses collègues le mirent au parfum des conséquences de son acte. Il avait alors pâli comme ci il regrettait son geste. Lorsqu’il avait balbutié des excuses, tout le monde avait été étonné. Il regrettait réellement son geste, il n’avait pas fait semblant.
Bien qu’il ait un comportement exécrable à longueur de journée, le scientifique avait pris conscience que cette fois, il était allé trop loin, et qu’il allait le payer cher.

-Je suis désolé, s’excusa-t-il à nouveau. Je pensais pas que ça irai jusque là.
-Oui et bien vous auriez du penser ! Vous êtes un scientifique, vous connaissez les risques ! Je ne comprends vraiment pas comment vous avez pu réaliser votre expérience en sachant très bien que Radek commençait en même temps la sienne.
-Ce n’était qu’une supposition. Ce n’était pas sûr à 100% qu’un tel incident se produirait quand je mettrais en route les circuits!
-Oui, c’est vrai. Mais ça ne vous donnez pas le droit d’essayer, surtout après que le Docteur Sheppard vous ai ordonné d’attendre ! Si lui arrive quoi que ce soit, je vous jure qu’on mettra un terme à votre carrière !

Un silence pesant se fit ressentir bien que chaque cerveau tournait à toute allure. Soudain, une ombre furtive embarqua Kavanagh avant que personne ne puisse réagir. Il fut plaqué contre la rambarde de sécurité, tandis que la main du colonel se refermait sur sa gorge.
-Espèce d’ordure ! hurla-t-il

Personne ne l’avait vu arriver. Le militaire avait surgi de nul part bien décidé à faire payer à l’insolent ses agissements. Pourtant, John le lâcha, permettant à sa victime de récupérer une bouffée d’air. Se croyant hors de danger, Kavanagh avait laissé échapper un soupir de soulagement avant de plonger ses yeux dans ceux de son agresseur. Il comprit alors immédiatement son intention, une colère indescriptible se lisait dans les iris vertes de John, effrayant le scientifique. A cet instant, la vision d’une armée de wraith aurait été plus supportable. Une douleur fulgurante donna vie à sa crainte lorsque John abattit son poing sur son visage.

- John ! s’égosilla Rodney
- Tout ça c’est de votre faute Kavanagh! rugit John, s’en prêter une seule seconde d’attention à son ami.

Deuxième coup. Sa puissance fit tomber le scientifique au sol, du sang rouge s’écoulant désormais de son nez. La vue de ce liquide opaque n’arrêta pas John. Il saisit au col l’homme à la queue de cheval (^^) et s’apprêta à réitérer son geste lorsqu’il fut stoppé par le major Lorne.

Les quelques membres présents dans la salle avait été stupéfaits par l’arrivée surprise de John. C’est pourquoi aucun atlante n’était venu porter secours à Kavanagh. Et peut-être, que d’une certaine façon, chacun estimait secrètement que le docteur méritait son sort. Mais la vengeance n’est jamais la solution même s’il peut apporter de la paix à l’âme pendant un court instant.
C'est pourquoi Evan jugea qu’il était temps d’intervenir. Il se plaça entre le colonel et sa victime, l’obligeant à desserrer sa prise sur le vêtement et à s’écarter
-Colonel, arrêtez ! dit-il en plaçant ses mains sur son torse
-Non, poussez vous Lorne !
-Hors de question !
-Très bien, vous l’aurez voulu !

Sa force décuplée par sa rage, par son besoin de secourir Elisabeth, John se servit des méthodes apprises au côté de Teyla pour se débarrasser de celui qui considérait à ce moment là comme un adversaire. Il attrapa fermement les poignets de Lorne, l’empêchant de riposter et le poussa violemment sur sa gauche. Le militaire se retrouva projeté à terre. Sa tête heurta la baie vitrée, le laissant sonné, alors que Rodney et Lucie suppliaient John de se calmer.

Hermétique à l’environnement extérieur, John était totalement focalisé sur l’homme qui tentait à présent de se relever.
-Colonel, je vous demande pardon, je ne voulais pas !

Une fraction de seconde, John fut étonné. Il venait de s’excuser. Il n’en revenait pas, il ne l’avait jamais entendu utiliser ses mots. Malgré tout, il n’avait pas la force de lui pardonner. Pas après toutes ces années où Kavanagh avait pris un malin plaisir à mettre des bâtons dans les roues de chacun des atlantes et à critiquer chacune des décisions de sa femme.

-Ah oui, vous ne vouliez pas, hein ? Vous ne pensez qu’à vous, vous êtes égoïste et égocentrique et vous voulez que je vous excuse après tout ce que vous avez fait. Pour vous, Elisabeth n’a jamais été qu’une incompétente ! Alors vous avez du vous dire que ce serez amusant de lui désobéir encore une fois et pourquoi pas lui faire raté ce qui devait être l’un des plus beaux jours de sa vie ! De notre vie !
-Non…je vous assure…je ne pouvais pas savoir qu’elle allait se retrouver coincer. Ce n’est pas ma faute !
-Oh que SI !

John affirma sa prise sur le t-shirt de l’américain afin de le remettre sur ses pieds. Le poing de Sheppard s’abattit une nouvelle fois.
La région de l’œil fut touchée, arrachant un gémissement de douleur au concerné. Un hématome se formait déjà et quelques jours devraient passer avant qu’il ne retrouve une vue nette.

Le militaire aurait certainement continuer jusqu’à ce que sa soif soit étanchée. Mais alerté par les évènements qui se déroulaient en salle des commandes et dans le transporteur, Ronon ne lui en laissa pas le loisir. Il surgit aussi subitement que Sheppard et l’encercla puissamment de ses bras tout en l’éloignant de la scène.
-Lâchez moi, je vous dis, je n’en ai pas fini !
-Calmez vous ! Il n’en vaut pas la peine ! tenta de le raisonner le runner

John se débattit mais il ne pouvait pas lutter contre Ronon, qui lui compressait fortement ses côtes, à tel point qu’elles en devenaient même douloureuses.
-C’est uniquement de sa faute si Elisabeth est en train d’accoucher seule !
-Peut-être mais ce n’est pas en le tabassant que vous l’aiderez !
-Mais ça m’aide moi ! Lâchez moi !
-Ronon vous libérera quand vous cesserez de réfléchir avec vos poings !

C’était Laura. Elle venait d’arriver en compagnie de Teyla. L’athosienne s’approcha du major, qui se tenait la tête, tandis que Lucie s’occupait déjà par pitié du docteur.
La lieutenant s’arrêta devant John. Elle le fusilla du regard. Il voulait jouer les dur ? Très bien. Il rencontrerait un adversaire à sa taille parce qu’elle ne comptait pas fléchir. Leur duel silencieux dura quelques minutes, chacun soutenant le regard de l’autre. Sa respiration toujours désordonné, le militaire finit par capituler. Ronon le sentit, les muscles de John se détendant. C’est pourquoi il desserra son emprise.

-Bien, soupira Laura.

John détourna la tête, ses yeux se posant sur Kavanagh. Ce dernier croisa son regard où John put y lire un profond regret qui le révulsa. A quoi bon regretter quand le mal était fait ?
John resserra son poing, il avait envie de laisser à nouveau libre court à tous ses sentiments déchaînés.

-Si je pouvais, murmura le blessé, rompant ainsi un silence pesant, j’effacerai ce que j’ai fait. Si vous pouvez y croire…
-Comment voulez vous que j’y crois...le coupa amèrement John. Aucun de vos actes n’a jamais gagné ma confiance ni celles des autres. Vous ne méritez pas que l’on vous croit. Et ne redites jamais que ce n’est pas de votre faute !
-Colonel….
-Taisez vous ! Je ne veux plus vous entendre. Allez donc vous faire soigner.

L’assistance soupira. C’était terminé. John reporta son attention sur Rodney, qui une fois le calme revenu, avait rejoint son poste de travail. Ses doigts s’agitant frénétiquement sur la console et sur son ordinateur, tout comme Zelenka et deux autres scientifiques. Le temps était trop précieux pour être perdu. Il voulut lui demander où il en était mais il ravala sa salive sachant très bien que lorsqu'ils auraient fini, il le saurait.
Soudain, la voix de Beckett se fit entendre dans l’oreillette du leader.
« John, revenez, Elisabeth à besoin de vous »
« J’arrive, Carson ! »

-J’y retourne !
-Je vous suis, proposa Laura.
-D’accord…. Au fait, Lorne ça va aller ?
-Oui, répondit-il
-Je suis désolé.
-Ce n’est pas grave, je comprends…je ne mettrais plus jamais en travers de votre chemin !

John eut un maigre sourire qui disparut aussitôt une fois que ses yeux se posèrent sur sa montre : une heure s’était déjà écoulée depuis qu’Elisabeth était entrée dans le transporteur…
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