Alyson [F]

Disclaimer : Rien ne m’appartient, je n’en tire pas d’argent, c’est juste pour mon plaisir et le votre ! Seul le personnage d’Alyson m’appartient !
Type : OC ; Guimauve
Spoiler : Saison 1 et 2 (à l'heure où j'écris et publie, je n'ai vu aucun des épisodes de la saison 3. Mais si je fais mention d'un, je vous le dis^^)
NB : un gros merci à Jojo pour son aide!




Papa, Stephen, Charlie et tous les autres qui liront

Je tiens tout d’abord à vous dire que je suis désolée de ne pas pouvoir vous parler de vive voix. À vrai dire, j’aurais pu. Mais vous ne m’auriez pas laissé parler et encore moins repartir !

Comme vous le savez, mon travail m’oblige à beaucoup voyager et je vous ai déjà fait part de ma crainte de devoir aller en Irak. Je suis donc partie en mission ailleurs. Mais voilà. Il y a quelques jours, on m’a proposé un poste pour une mission – encore une – spéciale dont je ne peux une fois de plus rien vous dire. Je vous écris donc cette lettre pour vous informer que j’ai accepté et qu’on ne se verra plus pendant un bon moment. Je ne sais pas combien de temps mais je vous envoie de mes nouvelles dès que j’en ai la possibilité (et le temps) Je vous embrasse et faites bien attention à vous (surtout vous les jumeaux)

Alyson

John : Qui ça ?
Rodney : Le Lieutenant Alyson Palmer. On a travaillé ensemble en Antarctique
John : La fille qui a le gène ?
Rodney : Absolument. Entre vous et Carson (devant l’air interrogateur du Major) Elle sait très bien l’utiliser mais elle n’est pas du tout à l’aise alors ça bloque tout par moment
John : D’accord. C’est la petite brune, c’est ça ?
Rodney : Oui
John : Allons-y !

Rodney sourit de reconnaissance et se dirigea avec Sheppard vers la jeune femme dont ils parlaient. Celle-ci sourit à Rodney et fit un petit signe de tête au Major à leur approche.

Alyson : Dr McKay, Major
John : Lieutenant Palmer. Hum. Voilà. Je dois former une équipe et j’ai déjà deux membres avec Rodney et Teyla Emmagan
Alyson : La chef Athosienne, oui
John : Hein, hein. Donc, il me manque une personne. Ça vous dit de vous joindre à nous ?
Alyson (sceptique) : Moi ? C’est une blague ?
John : Non, absolument pas
Rodney (fièrement) : C’est moi qui lui ai proposé !

Le Lieutenant regarda les deux hommes d’un air curieux. Mais elle finit par sourire.

Alyson : Si c’est ce que vous voulez, j’accepte volontiers
Rodney : Je vous l’avais dit qu’elle accepterait Sheppard
John : Mais oui, vous aviez encore une fois raison

Pendant qu’ils se disputaient, un jeune soldat vint les interrompre.

Soldat : Monsieur
John : Rompez...
Soldat : ...Lieutenant Julian Peterson, Monsieur (se tournant vers Alyson) Je peux vous parler ?
Alyson : Vous m’excusez ? Je reviens dans un instant

Les deux jeunes gens s’éloignèrent.

John : C’est qui ?
Rodney : Julian Peterson, vous devenez sourd ?
John (après un regard noir) : Pour elle. Ils ont l’air de se connaître
Rodney : Ben moi aussi je la connaissais d’avant notre arrivée-catastrophe içi
John : Ouais. Je sais. Ça fait cent fois que vous me le répétez
Rodney : Laissez tomber Major
John : Que je laisse tomber quoi McKay ?

Mais avant que le scientifique puisse répondre, le Lieutenant revint vers eux.

Alyson : Voilà. Alors ? Je parie que vous parliez de moi
John (embarrassé) : Euh...Ben...
Rodney : Le Major s’étonnait que vous vous connaissiez si bien vous et le Lieutenant

Le militaire donna un coup de coude dans les côtes de l’astrophysicien qui lui rendit un regard noir. Alyson sourit, amusée par leur petite dispute.

Alyson : Eh bien Monsieur, si vous voulez tout savoir, je suis amie avec le Lieutenant Peterson depuis ma petite enfance. Et nous avons été par chance affecté au même endroit
John : C’est bien ! Tant mieux pour vous !
Alyson : Je dois vous laisser maintenant. Mais je suppose qu’on va se revoir
John : Moui. On a un briefing demain à 8 heures
Alyson : C’est noté. Bonne fin de journée Messieurs

Elle salua les deux hommes et partit avec un petit sourire aux lèvres.

Le lendemain, au mess

Le Major Sheppard était devant le mess depuis un bon moment, guettant le départ du Lieutenant Peterson de la table de son amie. Il voulait parler seul à seul avec le Lieutenant Palmer. Il attendit encore quelques minutes, puis, quand le jeune homme fut enfin parti, il prit un plateau qu’il remplit à la va-vite et se dirigea vers sa table.

John : Bonjour Palmer. Je peux me joindre à vous ?
Alyson : Bien sûr Monsieur, allez-y
John (s’asseyant) : Merci ! (regardant dans son plateau) Vous ne mangez pas beaucoup ou vous êtes là depuis un moment ?
Alyson : Un peu des deux. Je suis là depuis un bon moment mais j’ai un appétit d’oiseau souvent le matin. Un café, quelques uns de ses délicieux gâteaux et hop ! Le tour est joué ! Par contre, vous, vous êtes un ogre Monsieur, si je peux me permettre
John : Pas de Monsieur ce matin. Et il me faut bien ça pour tenir jusqu’à midi ! Et puis, si McKay passe par là, il va encore me faire un sermon sur l’importance du petit déjeuner, bifurqué sur les autres repas et les problèmes que ça engendre de ne pas manger correctement, et blablabla, on va y passer la journée
Alyson : Il vous a déjà fait le coup ?
John : Il n’a pas perdu de temps
Alyson : C’est le cas de le dire ! Et en plus, il aime ça !
John : Ce n’est pas si mauvais mais c’est vrai que ça ne sors pas d’un grand restaurant

Alyson sourit en hochant de la tête et poussa son plateau à côté d’elle.

John : Si vous souhaitez partir, je ne vous en empêche pas j’espère ?
Alyson : Major, vous n’êtes pas ici pour me parler du beau temps et de Rodney ; je me trompe ?
John : Je suis démasqué
Alyson : Donc je vous écoute
John (un peu hésitant) : J’aimerais savoir si vous êtes contente d’être avec nous
Alyson : Bien sûr. Sinon je n’aurais pas accepté. Mais vous ? Vous me demandez ça parce que c’est Rodney qui vous a poussé et que vous vouliez quelqu’un d’autre ?
John : Je n’avais personne en vue
Alyson : Alors vous me trouvez trop féminine et trop jeune peut-être ?
John : Je ne vois pas ce que votre sexe et votre âge viennent faire là dedans
Alyson : Si. J’ai 22 ans. Je suis une gamine pour vous autre
John : Dites carrément que je suis un vieux machin !
Alyson : Je n’ai pas dit ça Major. Mais déjà que c’est difficile d’être une femme dans un métier essentiellement constitué d’homme, mon jeune âge ne m’aide pas
John : Et moi mon dossier n’est pas rose comme tout le monde doit le savoir içi à présent
Alyson (moqueuse) : Oh oui ! Le vieux machin au dossier pourri, c’est vous, c’est vrai !
John : Lieutenant Palmer, je vous interdis de vous foutre de ma gueule
Alyson (effaçant son sourire) : Désolée Monsieur
John : Je plaisantais Palmer
Alyson : Oh !
John : Je ne suis pas un monstre...Juste un vieux machin
Alyson (soupirant) : Je suis sûre et certaine que vous n’êtes pas si vieux que ça Major
John : Vous me donnez combien ?
Alyson : Je ne préfère pas. Vous allez m’en vouloir si je me trompe
John : Mais non. Je ne serais pas rancunier. Pas cette fois

Alyson se mordit la lèvre inférieure et réfléchit en scrutant le visage du Major, comme si la réponse s’y trouvait inscrite. Puis elle se pencha vers lui et murmura.

Alyson (hésitante) : Entre 30 et 35
John : Exact. Mais ce n’est pas très précis
Alyson : C’est le but
John : J’en ai...
Alyson : Hein, hein!

La jeune femme plaqua sa main sur la bouche de John pour l'empêcher d'aller plus loin. Avant de l'enlever aussi sec.

Alyson : Je ne veux pas savoir !
John : Mais...
Alyson : Non Monsieur (après un silence) Euh...Notre réunion commence dans quinze minutes
John : Oui. Et alors ?
Alyson : Moi je voudrais y aller là
John : Je ne vous retiens plus. On aura d’autres occasions de se parler
Alyson : Oui, bien sûr. Alors à tout à l’heure Monsieur

Avant qu’elle ne parte, le Major rajouta quelques mots.

John : Au fait, vous avez un accent charmant
Alyson : Je garde ça en mémoire pour une prochaine discussion
John : Ouais. Sinon, on n’aura plus rien à se dire après
La jeune femme sourit et le laissa seul à sa table.

Avec une incroyable synchronisation, McKay vint prendre sa place, café bouillant en main.

Rodney : Salut Sheppard
John : Dr McKay ! Quelle charmante visite dès le matin !
Rodney : Oh ! Je vous en prie ! On se voit dans quinze minutes de toute façon
John : Ne me dites pas que vous n’avez pas encore mangé !
Rodney : Je suis rassasié depuis bien plus longtemps que vous Major. Je vais juste une petite pause avant notre réunion
John : Et vous vous êtes dit : « Tiens ! Si j’allais discuter avec ce bon vieux Sheppard ! »
Rodney : Dites que je vous dérange aussi
John : Je ne le dirais pas

Rodney lui jeta un regard noir et changea de sujet, un sourire sur les lèvres.

Rodney : Alors vous avez déjeuné avec Palmer ?
John : Vous nous avez vus ?
Rodney : Oui. Et on s’est croisé quand elle est partie
John : Nous n’avons fait que manger et discuter, comme ce que nous faisons en ce moment
Rodney : Ne vous braquez pas, je faisais juste une remarque
John : Dites-moi un truc. Je sais que vous ne vous connaissez pas depuis si longtemps que ça mais j’ai l’impression de l’avoir déjà vu. En dehors de l’Antarctique et tout ça. Pas vous ?
Rodney : Non. La première fois que je l’ai vu, c’est quand elle a débarqué en Antarctique et que Beckett a découvert son gène. Vous l’auriez vu où ?
John : C’est bien ça le problème. Je ne sais pas
Rodney : Et elle ne vous a rien dit qui pourrait vous aider ?
John : Non
Rodney : Ben ne faites pas le timide, demandez-lui la prochaine fois
John : Je vais me faire jeter si c’est déplacé ou...
Rodney : Vous ne pensez tout de même pas que...
John : Non. Je ne pense pas. Une fille comme ça on ne l’oublie pas. Et je ne suis pas si con que ça
Rodney (ironique) : Mouais, c’est sûr

John soupira et frappa dans ses mains, arrachant un sursaut de surprise au scientifique.

John : On y va ? J’ai hâte de partir en mission !
Rodney : Vous êtes bien enthousiaste
John : Je fais vous mâter du Wraith moi
Rodney : Avec la chance qu’on a, vous allez tous nous les dégommer en deux semaines
John : Quand même pas. Allez McKay, bougez-vous un peu
Rodney : Partez devant, je vous rejoins si vous êtes si pressé
John : C’est ça

Le militaire se leva, salua Rodney et partit en direction de la salle de briefing.

Elizabeth et Teyla étaient déjà présentes et discutaient.

John : Bonjour Mesdames !
Teyla : Bonjour Major
Elizabeth : Vous êtes de bonne humeur, c’est déjà ça
John : Vous avez mal dormi ?
Elizabeth : Disons que ce n’était pas trop ça. Vous savez où sont les autres ?
John : J’ai déjeuné avec Palmer mais elle est partie il y a plusieurs minutes. Et McKay était au mess quand je suis parti pour içi
Elizabeth : Alors attendons

Un silence s’installa alors. John regardait le bout de ses chaussures quand enfin, la voix de Rodney se fit entendre.

Rodney : Ouf ! Je ne suis pas dernier
Elizabeth : J’avais dit 8 heures. Vous êtes tous en avance
John : Encore trois minutes et j’en connais une qui passera un sale quart d’heure

Elizabeth fronça les sourcils mais ne parvint tout de même pas à retenir son sourire.

Elizabeth : Vous prenez votre rôle très au sérieux Major
John : Ben quoi ! J’ai hâte que ça commence et je ne suis pas très patient comme gars
Rodney : Ronchon et impatient. C’est bon à savoir
Teyla : Le Lieutenant Palmer a peut-être oublié
John : Non. On en a parlé tout à l’heure
Rodney : Arrêtez un peu. C’est notre première réunion, vous n’allez pas la descendre d’emblée
Alyson : Descendre qui pour quoi ? Si c’est moi, je suis désolée. Mais pour information, on ne m’a pas donné de plan de la Cité et les pièces se ressemblent toutes içi
John : Ouais, ouais. Allez, installez-vous qu’on commence
Alyson (s’asseyant en face de lui) : J’ai dit que j’étais désolée Monsieur
Elizabeth : Sil vous plaît ? On peut commencer ? Vous réglerez ça plus tard Sheppard
John : Oui Dr Weir, allons-y
Elizabeth : Merci
John : Alors ! Où va-t-on ?
Elizabeth : Nulle part en fait
John : Comment ça nulle part ?
Elizabeth : J’ai besoin d’un maximum de gens pour explorer la Cité avant d’aller voir les quatre coins de Pégase. Et nous avons trois représentants de sections içi qui vont s’en charger avec moi
John : Mais...Mais...
Rodney : On va explorer la Cité ? Ça, ça vaut le coup d’œil ! Vous n’imaginez pas le nombre de chose qu’on va découvrir !
Elizabeth : C’est pour ça que j’ai besoin de vous trois – Major, Rodney et Teyla – pour vous en charger
Teyla : Et le Lieutenant Palmer ? Que va-t-elle faire ?
Elizabeth : Elle vous aidera. Vous êtes une équipe et elle est sous les ordres du Major
John : Un Major qui pense que cette mission devrait être confiée à des scientifiques et pas à des militaires
Elizabeth : Nous ne savons pas sur quoi nous allons tomber. Il faut une protection pour ces scientifiques comme vous dites. Et nous allons sûrement trouver des armes – bien que j’en doute
John : J’espère qu’on ne va pas faire que ça. J’aimerais bien...
Rodney : ...Allez tâter du Wraith, on sait. Mais si on trouve de quoi les combattre au fin fond d’Atlantis, ce ne sera que bénéfique
John : Je n’ai pas dit non. J’ai dit que ça m’énervait d’avoir à le faire
Rodney : Vous n’aurez qu’à vous défouler sur un punching-ball si vous voulez
Elizabeth : Bien ! Si les choses sont claires, vous allez pouvoir commencer à faire les équipes de recherches. Nous verrons ensuite le planning à prévoir (voyant l’air suppliant de John) Pas trop long le planning, je sais, j’avais compris Major Sheppard. Si vous n’avez pas de questions – et pas de réclamations – vous pouvez disposer

Ils secouèrent tous la tête en signe d’affirmation et ils se levèrent. Sheppard se précipita alors à la suite du Lieutenant Palmer.

John : Lieutenant !
Alyson : Monsieur, si c’est parce que je suis arrivé à 8h01 au lieu de 8h00 pile, je vous promets qu’à la prochaine réunion, j’arriverais la première avec vingt minutes d’avance. Et je m’excuse une nouvelle fois mais je ne compte pas passer le reste de la journée à faire ça
John : Oui, oui, c’est bien. Mais je voulais vous demander pardon d’avoir été désagréable en fait
Alyson ; Eh bien nous sommes quitte dans ce cas
John : Oui. Euh...Ça vous dit d’aller boire un café ?
Alyson : Après seulement vingt minutes du petit-déjeuner ?
John : Ben oui, pourquoi pas
Alyson : On peut se parler sans avoir à boire quoi que ce soit vous savez
John : Alors on va se chercher un coin tranquille ?
Alyson : Sans vouloir vous offenser Monsieur, nous avons des choses à faire. Nous pouvons apprendre à faire connaissance une fois que tout ceci sera fait. Mais moi je dis ça comme ça. C’est vous qui décidez après tout
John : Et je décide que nous devons parler
Alyson : Monsieur...
John : C’est bon, je vous taquine. On parlera une autre fois. Après tout, on ne va pas mourir entre temps
Alyson : J’espère bien que non
John : Bon ben moi, il faut que je trouve McKay et Teyla
Alyson : Rodney doit être dans son labo et Teyla avec les Athosiens
John : Allez voir...McKay. Je vais chercher Teyla. On se retrouve...en salle de réunion tiens
Alyson : À vos ordres Monsieur

Et ils se séparèrent à la recherche de leurs co-équipiers.

Episode 2

John (à Teyla) : Ça, c’était un ‘salut Marie’ !

Une équipe médicale arriva alors et prit en charge le Dr McKay. Il venait de sauver la Cité en envoyant à travers la Porte une entité mangeuse d’énergie. Tandis que les infirmiers déposaient Rodney sur le brancard, les autres les suivirent.

Rodney : Vous n’avez pas bientôt fini avec le Football ?
John : J’explique nos coutumes à Teyla
Rodney : Une coutume ? Le Football ? Vous plaisantez j’espère ?
Carson : Rodney, calmez-vous un peu et restez allongé sur ce brancard
Alyson : Il a raison
Carson/John/Rodney : Merci

Les trois hommes se regardèrent et John et Rodney se fusillèrent du regard.
Rodney : Elle me parlait à moi

John : Vous n’êtes pas le centre du monde McKay
Rodney : Dois-je vous rappeler qui vient de vous sauver la vie ?
John : Je sens qu’on va l’entendre longtemps celle-là !
Alyson (haussant le ton) : Messieurs !

Le militaire et le scientifique se lancèrent un dernier regard noir avant de sourire au Lieutenant.

Alyson : Je vous parlais à vous trois. Vous devriez effectivement rester tranquille Rodney et vous Monsieur, c’est vrai qu’il y a d’autres...coutumes que le Football
John : Vous êtes Canadienne, vous n’êtes pas neutre
Alyson : Je n’aime pas ni le Football ni le Hockey de toute façon
John/Rodney (étranglés) : Quoi ?

Ils se lancèrent des regards éberlués et John s’arrêta, obligeant les deux jeunes femmes à faire de même. Il fit un signe de la main à McKay assis dans son brancard, qui s’éloigna malgré ses protestations dans l’infirmerie. Sheppard se frotta les mains et se tourna vers ses deux co-équipières.


Et une petite suite de plus!!!

John : Mesdames, je crois que nous avons des choses à faire
Teyla : Comme quoi Major ?
John : Il est impératif que vous appreniez à aimer le Football
Teyla : Impératif jusqu’à quel point ?
John : Ça risque fort de dégrader nos relations
Alyson : Quoi ? On se connait à peine que vous nous chambrez parce que soit on ne connait pas le Foot soit on n’aime pas ?
John : C’est pire pour vous Lieutenant. Teyla, elle, elle a une excuse. Vous...Comment faites-vous pour ne pas aimer le Foot ?
Alyson : Vous connaissez le Yoga ?
John : Non
Alyson : Voila comment je fais. C’est un sport que je n’ai pas eu l’occasion de bien apprendre alors du coup, je n’y comprends rien et je préfère ne pas regarder
John : Je fais vous arranger moi Mesdames
Teyla : Lieutenant ? Qu’est-ce que le Yoga ?
Alyson : C’est une technique...
John (l’interrompant) : ...Un truc de bonne femme
Alyson : Oh ! C’est misogyne ça Major !
John : Non, réaliste
Alyson : Vous avez une mauvaise opinion de ce sport
John : Le Yoga ? Du sport ? Vous blaguez ?
Teyla (perdue) : Mais qu’est-ce que c’est ?
John : Vous faites des positions impossibles pour soi-disant vous relaxer
Alyson : Ce n’est pas que ça
Teyla : C’est une forme de méditation ?
Alyson : Pas seulement mais oui. Le Yoga vise en fait à harmoniser les éléments qui composent notre corps
Teyla : Ça a l’air très intéressant
Alyson : Je vous apprendrais si vous le souhaitez
Teyla : Avec plaisir Lieutenant
John : J’aurais mieux fait de suivre McKay
Alyson : Qu’est-ce que c’est que cette insinuation, Major ?
John : Je dis juste, Lieutenant, que vous êtes en train de copiner en me mettant à l’écart
Alyson : Pff

La jeune femme leva les yeux au ciel et secoua la tête devant l’air faussement boudeur de son supérieur tandis que Teyla lui lançait un sourire amical.

Teyla : Ne vous sentez pas exclu Major Sheppard. Comme vous l’avez justement remarqué, vous m’apprenez vos coutumes. Je serais ravie que vous m’appreniez quelques petites choses vous aussi
John : Mais pas le Football
Teyla : Si nous pouvons y jouer plutôt que de le regarder, je serais enchantée
John : On le pourra. Les salles sont suffisamment grandes içi
Alyson : Vous croyez que le Dr Weir et le Dr Beckett seront contents de savoir qu’on va se mettre à ce sport ? C’est assez...brutal
John : On n’est pas obligé de leur dire

Il leur sourit mystérieusement et elles lui répondirent par des petits regards amusés.

John : Vous voyez ! On arrive à s’entendre quand on s’y met
Alyson : Mais bien sûr Monsieur, bien sûr
Teyla : Je voudrais passer voir mon peuple. Voulez-vous vous joindre à moi ?
John : Je veux bien
Alyson : C’est gentil mais plus tard peut-être Teyla
Teyla : Très bien. Alors allons-y Major
John : Hum. Oui, après vous

Le jeune homme fit un signe de la main et laissa passer l’Athosienne. Il lança un dernier regard vers Alyson qui elle était perdue dans ses pensées et tapotait nerveusement ses doigts sur le zip de son gilet.

Plus tard dans la soirée

John cherchait le Lieutenant Palmer depuis un bon moment déjà. On lui avait dit qu’elle avait déjà mangé et qu’elle ne se sentait pas très bien. Mais en allant dans ses quartiers, il n’avait obtenu aucune réponse. Alors il s’était dirigé vers l’infirmerie, pensant qu’elle y était sûrement. Mais c’est là qu’il l’a vit. Fermant la porte du balcon derrière elle. Il sourit et entra à son tour. Alyson n’avait parcouru que la moitié de l’espace la séparant de la rambarde quand elle se retourna vivement.

Alyson : Major Sheppard ! Je vois qu’on a eu la même idée !
John : Il faut dire que ces balcons sont très attractifs
Alyson : C’est l’extérieur qui m’attire surtout. L’odeur de la mer, le coucher du soleil, l’apparition des premières étoiles, le vent dans les cheveux qui vous...Je crois que je devrais éviter finalement. Ça me rend bien mélancolique
John : Mais vous avez raison pourtant
Alyson : Merci Monsieur. Alors. De quoi voulez-vous parler ?
John : De vous. On m’a dit que vous ne vous sentiez pas bien
Alyson : Juste...un petit coup de blues. Mais parlons d’autre chose. Je ne veux pas voir une mine déconfite sur votre visage par ma faute
John : Alors parlons donc du sujet que vous deviez garder en mémoire ; votre accent. Canadien ?
Alyson : À tendance française oui
John : Vous êtes Québécoise ?
Alyson : Non. Mais j’ai vécu pas mal de temps en France. Un charmant pays. Vous connaissez ?
John : Je n’ai pas eu cette chance, non. Vous êtes allée à Paris ?
Alyson : Pas dans cette ville malheureusement. Et puis, j’étais célibataire à l’époque alors ça aurait fait tache d’aller dans la ville des amoureux toute seule
John : Vous y êtes restée combien de temps en France ?
Alyson : Oulà ! Hum...Ce n’était pas vraiment étalé sur la durée. C’était quelques mois par ci, quelques semaines par là. Mais j’ai dû y passer les 2/3 de ma vie

Sheppard siffla, arrachant un sourire à Alyson.

Alyson : Ça n’a rien d’impressionnant
John : Et qu’en pensait votre famille ?
Alyson : C’était les premiers à m’encourager. Et puis, j’ai de la famille qui vivait là-bas donc ça ne me dépaysait pas trop. Et vous alors ? Américain de pure souche ?
John : Depuis aussi loin que mon arbre généalogique peut remonter !
Alyson : Très profonde les racines. Et je parie qu’on est militaire de père en fils ?
John : Ouais
Alyson : Vous n’aimez pas en parler ?
John : Pas vraiment
Alyson : Parlons d’autre chose alors
John : Il y a une chose qui me trotte dans la tête depuis quelques temps
Alyson : Je vous écoute
John : Vous allez me prendre pour un dingue
Alyson : Vous voulez dire encore plus dingue ?
John : Complètement plus dingue ! (après une grande inspiration) Est-ce qu’on se serait déjà vu en dehors d’Atlantis et de tout le reste ? Parce que votre visage m’est familier mais je n’arrive pas à me souvenir d’où est-ce que je vous connais
Alyson : Vous en avez parlé avec les autres, c’est ça ?
John : Qui ça les autres ?
Alyson : Les autres militaires. Eux ils savent depuis quelques jours...d’où est-ce que vous me connaissez vous aussi
John : Je ne suis pas au courant, non. Mais dites-moi
Alyson : De toute façon, toute la base doit être au courant alors un de plus, un de moins
John : Oui mais un qui est votre supérieur, co-équipier et ami en devenir
Alyson : J’espère que les trois ne seront pas comme tous ses types. Alors vous m’avez sûrement vu dans un ou deux magazines
John : Pourquoi ?
Alyson (marmonnant) : Parce que j’ai fait des photos
John : Vous avez été mannequin ?
Alyson : Mouais
John : Quel genre de photo ?
Alyson : Pas du dénudé, je vous rassure. Bien que ce soit suffisamment déshabillé pour faire fantasmer certains (devant son air curieux) Celles qu’ils ont sont pour de la lingerie. Mais je fais des photos plus artistiques d’ordinaire
John : Alors tous les hommes de cette Cité sauf moi vous ont vu en petite tenue ?
Alyson : Allez donc demander au Caporal Wilson. C’est lui qui a fait circuler la photo en question
John : Il la sort d’où d’abord ?
Alyson : Elle date un peu mais apparemment, je suis sujet de diverses cochonneries masculines depuis quelques années

Elle lui lança un regard transperçant. John savait exactement ce qu’elle cherchait à savoir.

John : Je ne fais pas ce genre de cochonnerie Lieutenant
Alyson : Mais vous avez vu cette photo
John : Je crois que je me serais souvenu de vous si ça avait été le cas
Alyson (insistant) : Mais vous avez dû lire cette revue
John : En effet. Mais je ne me souviens plus de quel type c’était
Alyson : Du genre pour les femmes. Ce qui m’étonne encore plus d’ailleurs
John : Je dois avoir lu ça par inadvertance chez un toubib. Parce que ce n’est pas ça que je lis
Alyson : Sans doute
John : C’est ça qui vous tracassait ?
Alyson : Ouais. Ils me regardent de travers en imaginant ce que je peux porter en dessous de mon uniforme. Mais ils seraient sans doute déçus
John : Pourquoi ? C’est parce que vous avez un peu vieillit depuis ?
Alyson : Sur cette photo j’avais 19 ans. Mais ce n’est pas de ça dont je parle. C’est plus vestimentaire disons
John : Je crois qu’on parle suffisamment intimement pour que vous alliez au bout de votre pensée
Alyson : Vous dites ça parce que ça vous intéresse de savoir ce que je porte !
John : Non
Alyson : Alors dans ce cas, ils seraient déçus de savoir que ce ne sont pas des...strings. Mais je ne vais pas parler chiffon avec un homme qui est en plus mon patron
John : On parle en ami et ça ne me dérange pas les chiffons
Alyson (souriante) : Ça a quand même ses limites
John (taquin) : Culotte de grand-mère
Alyson : Ça ne va pas la tête ?
John : Faisons comme la première fois. Je vous dis, vous me dites
Alyson : Quoi ? Ce que vous portez comme sous-vêtements ? C’est déplacé
John : Toute cette conversation est déplacée

Alyson le regarda suspicieusement mais finit par acquiescer.

Alyson : Vous commencez
John : Caleçons. Plutôt court. Ou sinon, boxer
Alyson : Hein, hein !
John : On ne se moque pas
Alyson : Je n’ai rien dit
John : À vous maintenant
Alyson : Shorty. Je trouve ça beaucoup plus séduisant que les slips. Bien que personne n’ira voir à cet endroit
John : Mais moi non plus personne n’ira voir. Mais ça n’empêche pas de bien s’habiller – sous-vêtement compris. Et d’aimer ça
Alyson : Vous êtes du genre coquet ?
John : Pas trop. Et puis, pour ce qu’il y a à faire
Alyson : Et votre coupe de cheveux ? C’est naturellement en pétard ou vous ne savez pas vous coiffer ?
John : Même un pot de gel ne servirait pas à aplatir mes épis
Alyson : Oh moi j’aime bien. Ça vous donne un côté...sauvage
John : C’est ça que je n’aime pas trop avec les femmes militaires. Elles doivent avoir les cheveux courts ou tout le temps attachés
Alyson : Moi aussi je n’aime pas. Je préfère les avoir à l’air libre si je puis dire
John : Détachez-les si vous voulez
Alyson : Ça sonne plus comme une demande qu’une suggestion
John : J’avoue, je veux voir vos cheveux. Parce que mis à part le fait qu’ils soient ébène, on ne voit pas grand-chose d’autre

La jeune femme sourit et obtempéra, libérant ses cheveux de l’étreinte de son chignon. Elle passa ses mains dedans pour défaire leur forme, sous le regard admiratif de John. Ils lui tombèrent en dessous des omoplates, formant un monticule de mèches légèrement ondulé. Le Major en prit une entre ses doigts et joua quelques instants avec, appréciant sa douceur et sa couleur.

John : Je trouve ça...Enfin...Vous avez de jolis cheveux quoi
Alyson : Merci Monsieur

Ils restèrent un moment sur ce balcon à regarder l’océan en contrebas avant de finir par aller dans leurs quartiers.

Le lendemain, dans un couloir d’Atlantis

Je suis vraiment un con beaucoup trop curieux. Elle va t’en vouloir quand elle saura ce que tu fais. John s’était persuadé toute la nuit que ce n’était qu’une photo mais il n’arrivait pas à s’en souvenir. Pire, il était carrément devenu nécessaire qu’il la voit. Alors il avait demandé – honteux – au Caporal Wilson de lui montrer la fameuse photographie. Et ils se dirigeaient actuellement dans ses quartiers. Le militaire demanda un peu de temps pour la lui apporter et John resta donc dans le couloir. Espérons que personne ne passe par là ! Le Caporal revint quelques instants plus tard, une page déchirée dans la main. Il tendit le papier à John, qui resta bouche bée devant. Elle n’avait pas exagéré en disant qu’elle faisait fantasmer tous les militaires un peu pervers de cette base. Elle avait un très joli corps. Une taille élégante et élancée, ce même sourire qu’il lui connaissait – bien que rare – ses cheveux bruns lâchés retombant ça et là. Elle portait simplement un ensemble soutien-gorge – shorty noir assortis. On n’aurait pas dit qu’elle avait 19 ans sur cette photo. John se reprit alors et se tourna vers son subordonné.

John : Confisqué. C’est absolument dégradant de votre part de l’avoir signalé à qui mieux-mieux et d’en faire ‘profiter’ à qui le demande
Wilson : Monsieur...
John : Pas de mais Caporal. Estimez-vous heureux que je ne fasse que m’en débarrasser
Wilson : Très bien
John : Sur ce, bonne fin de journée Caporal
Wilson : Vous aussi Monsieur

Sheppard sourit devant son air mi-déçu d’avoir perdu son trésor mi-fâché que son supérieur lui ait joué ce mauvais tour. Le Major plia la photo et la glissa dans sa poche. Puis il se dirigea vers un transporteur pour rejoindre les quartiers du Lieutenant. Il frappa et entra quand elle l’y autorisa.

Alyson : Bonjour Monsieur. Que puis-je faire pour vous ?
John : En fait, c’est moi qui peux faire quelque chose pour vous
Alyson : Vraiment ?
John : Regardez un peu ce que j’ai réussi à récupérer

Il fouilla dans sa poche et lui tendit la photo qu’Alyson déplia. Elle poussa un soupir puis la replia et sourit de toutes ses dents à son supérieur.

Alyson : Merci Monsieur. Je ne sais pas quoi dire. C’est un peu tard mais au moins, ils ne pourront plus...
John : Je vous en prie. Je ne supporterais pas qu’on exhibe mon passé alors celui de ma subordonnée – et amie – c’est mal me connaître
Alyson : Eh bien la subordonnée vous remercie du fond du cœur
John : Et l’amie ? Qu’en pense-t-elle ?
Alyson : Elle est contente. Et si elle pouvait, elle vous sauterait au cou en poussant des petits cris...Non, des petits couinements hystériques
John : Charmant
Alyson : Oui. J’irais voir Jul...Le Lieutenant Peterson. Lui ça ne le dérangera pas de me voir dans cet état, il a l’habitude à force
John : Si je peux lui épargner cette peine, vous avez l’autorisation de sauter et couiner
Alyson : Oh ! Non !
John : C’est comme vous voulez. Mais c’est une occasion à ne pas manquer
Alyson : Vous n’êtes pas affectueux ?
John : Si. Mais pas devant tout le monde
Alyson : Pourquoi croyez-vous que j’ai besoin de votre permission pour vous embrasser Monsieur ?
John (incrédule) : M’embrasser ?
Alyson : Oui. Oh ! C’est vrai ! J’entends dans le sens vous prendre dans mes bras. On conviendra que je ne vous saute pas dessus parce que...vous voyez quoi
John : J’ai eu peur quelques minutes
Alyson : Je suis folle mais pas à ce point
John : Bon ? Il vient ce câlin ?

Elle s’approcha de lui et l’enlaça tendrement, le remerciant une fois de plus. John frictionna son dos avant qu’elle ne rompe leur étreinte.

Alyson (lui tendant la photo) : Gardez-la. Je vous fais confiance, vous n’allez pas faire de cochonneries avec
John : C’est gentil. Ça me fera un souvenir
Alyson : Voilà. Et si un jour on rentre sur Terre, j’aurais sans doute l’occasion de vous en montrer d’autres, si ça vous intéresse bien sûr
John : J’aime bien les photos
Alyson : C’est noté
John : Vous faites quoi là ?
Alyson : Je comptais aller voir McKay
John : Je peux me joindre à vous ?
Alyson : Avec plaisir

Ils sortirent donc des quartiers du Lieutenant Palmer et se rendirent à l’infirmerie.

Episode 3


John : Hum !
Rodney : Ne me dites pas que vous vous extasiez encore devant la végétation ? Il n’y a rien d’intéressant là-dedans Sheppard
John : Mais ça toujours du bien de sentir l’air vrai de la forêt
Rodney : Celui de l’océan me convient amplement
John : De toute façon je ne vais pas vous forcer. Vous vous plaignez tout le temps depuis qu’on a commencé les missions sur le terrain
Rodney : Comment ça je me plains ?
John : Oui McKay. Depuis près de deux mois qu’on part en vadrouille, aucune planète ne vous a jamais vraiment satisfait
Rodney : Les planètes idéales n’existent pas Sheppard
Teyla (exaspérée) : Messieurs ? Pourrions-nous s’il vous plaît avancer plus vite ? La nuit va bientôt tomber et le village est encore un peu loin
John : Très bien Teyla. Nous allons accélérer. Palmer ?
Alyson : Monsieur ?
John : Vous aimez bien la nature vous aussi ; venez donc devant avec moi
Alyson : Euh...D’accord, à vos ordres je veux dire

La jeune femme trottina jusqu’au Major – qui avait avancé – laissant Teyla et Rodney.

John : On va sûrement devoir passer la nuit içi
Alyson : Il me semble que nous avons des tentes dans nos paquetages. S’ils refusent de nous héberger ou si nous n’arrivons pas là-bas avant la tombée de la nuit, on pourra toujours faire demi-tour et retourner dans cette petite clairière d’il y a cinq minutes
John : J’aime bien dormir à la belle étoile
Alyson : Moi je dors presque comme ça toutes les nuits
John : C’est vrai qu’on a les fenêtres dans les quartiers
Alyson : Mais c’est vrai que c’est plus agréable quand on est si près de la terre et écouter le bruit du vent et les animaux qui peuplent les environs. Parfois même les camarades qui chuchotent pas très discrètement et les couples d’amoureux qui se rejoignent silencieusement pour passer la nuit ensemble
John : Vous faisiez ça ?
Alyson : Non. Mais ça me faisait sourire de les entendre quand ils riaient aux éclats
John : Attendez une minute, il fait trop noir, je ne vois plus très bien

Il stoppa net sa marche et le Dr McKay manqua de s’emplafonner dans le militaire.

Rodney : Vous pourriez prévenir !
John : Teyla, c’est encore loin ?
Teyla : Je le crains Major
John : Ok. Alors on fait demi-tour et on retourne dans la clairière. On va s’installer là-bas pour la nuit. Teyla, Palmer, passez devant pour la retrouver
Alyson : Bien Monsieur

Le Lieutenant alluma la lampe de son P-90 et rejoint l’Athosienne plus en avant. Celle-ci entama alors la conversation.

Teyla : Lieutenant Palmer ? Puis-je vous poser une question ?
Alyson : Je vous écoute Teyla
Teyla : Le Major m’a récemment parlé d’une loi qui interdisait aux militaires de s’aimer dans votre armée
Alyson : La loi de non-fraternisation, en effet. Elle interdit plus les rapports hors-amicaux entre les militaires mais bien souvent, l’un d’entre eux quitte l’armée pour pouvoir vivre avec son ou sa petite amie
Teyla : Mais sur Atlantis ? C’est différent n’est-ce pas ? Cette loi n’est pas valable ?
Alyson : En effet. Mais vous savez Teyla, si vous en pincez pour un Marine, ne vous souciez pas de tout ça. Vous n’êtes pas Terrienne vous
Teyla : C’était pour m’informer. Je n’en pince pour aucun militaire. Je voulais simplement comprendre ce qu’il y a entre vous et le Lieutenant Peterson

John – qui les suivait de très près et qui avait tout entendu de la discussion – perdit son sourire devant les interrogations de l’Athosienne et se raidit en entendant ce nom. Heureusement que l’obscurité régnait car il aurait eu du mal à s’expliquer. Il tendit l’oreille pour écouter la réponse de sa subordonnée, qui ne se fit pas attendre.

Alyson : Á votre ton, on dirait presque que nous sommes un couple !
Teyla : N’est-ce pas le cas ?
Alyson : Non

John retint un soupir de soulagement et put sentir le regard pesant de McKay sur lui. Il se tourna vers lui et put voir son sourire malgré la pénombre. Sheppard fit mine de rien et reprit sa posture.

Teyla : Pourtant vous êtes très proche et vous le mentionnez souvent dans nos conversations. Et je crois même vous avoir vu...vous embrasser
Alyson : Ma...relation avec Julian – enfin, le Lieutenant – est un peu spéciale. Mais c’est mon meilleur ami, rien de plus. Nous ne sommes en aucun cas ensemble. Je crois que ce n’est pas le bon moment pour en parler mais quand je sentirais que c’est le cas, je vous expliquerais tout ça
Teyla : Très bien. En tout cas, merci
Alyson : De rien
Rodney : Je crois que c’est là !

Il pointa son doigt vers la gauche et ils illuminèrent l’endroit.

John : Parfait ! Mesdames, allez chercher de quoi faire du vent pendant que McKay et moi on monte les tentes et les sacs de couchages
Rodney : Dans le noir ?
John : Vous allez vous contenter de m’éclairer McKay, pas de panique

Les deux jeunes femmes donnèrent leurs sacs et partirent en quête des bouts de bois, armes en mains – mieux vaut être prudent même si Teyla connaît ce peuple.

Elles revinrent dix bonnes minutes plus tard avec tout un stock et constatèrent que les deux hommes – surtout Sheppard – n’avaient pas chômé. Trois tentes avaient été montées autour d’un centre que John avait déblayé pour faire un feu de camp. Les jeunes femmes posèrent le bois et l’allumèrent après l’avoir préparé. D’un coup, ils y voyaient beaucoup plus clair et ils purent éteindre leurs lampes torches. John sortit ensuite de quoi se restaurer et distribua le tout aux autres. Après vingt bonnes minutes à manger et à parler de tout et de rien, ils décidèrent qu’il était temps de dormir.

John : Je prends le premier tour. Je vous réveille pour le second Palmer
Alyson : Très bien Monsieur
Teyla : Bonne nuit tout le monde
John/Rodney/Alyson : Bonne nuit

Teyla et Rodney entrèrent dans leurs tentes. Alyson attendit quelques minutes avant de reprendre la parole.

Alyson : Trois tentes ?
John : Ben oui. Je n’allais pas monter une tente inutile puisque l’un de nous sera toujours éveillé
Alyson : C’est très astucieux mais je doute réellement que les tours de garde soient utiles. Teyla nous a assuré que ces gens étaient pacifiques et non-armés
John : C’est pourtant vous qui n’avez pas lâché votre arme de tout le trajet
Alyson : Moi je suis toujours nerveuse en mission
John : Je montrais ma tente tout à l’heure
Alyson : Je peux dormir à même le sol vous savez
John : Je préfère encore que vous ne dormiez pas du tout de la nuit
Alyson : Il se peut que ce soit le cas. Je dors très peu. Généralement. Et savoir que je ne suis pas seule ne m’aidera pas
John : Je vais vous bercer si vous voulez
Alyson : À moins de me chanter une berceuse, de vous coller contre moi en me câlinant et en vous changeant en femme, je doute que vous y parveniez
John : Vous ne savez pas de quoi je suis capable Palmer
Alyson : Au contraire. Je commence à m’en rendre compte maintenant que je vous connais mieux
John : Ça vous fait peur ?

À ce moment-là, un zip bruyant se fit entendre.

Rodney : Vous pourriez parler moins fort ? Il y en a qui essaie de dormir içi. Et pour votre histoire de couchette, vous devrez pouvoir tenir à deux dans cette tente. Vous devez sûrement l’avoir déjà fait. Sur ce, bonne nuit !

Il rentra dans sa tente et le silence revint. John se tourna alors vers Alyson, qui était rouge comme une tomate et fuyait son regard.

John : Ce serait une bonne solution, à moins que vous ne vouliez pas
Alyson : Ce n’est pas ça. Nous sommes de grandes personnes. Mais ça me fait bizarre de dormir avec vous. Vous êtes mon supérieur et...
John (l’interrompant) : Alors vous dormirez avec l’ami. Et puis, c’est au cas où j’entendrais des bruits bizarres dans cette forêt. S’il n’y a rien, effectivement vous n’aurez pas besoin de prendre l’autre quart
Alyson : Alors euh...Je fais me coucher tout de suite
John : Très bien, à tout à l’heure
Alyson : Hein, hein

Elle aurait couru que ça aurait fait la même chose. Elle entra nerveusement sous la tente tandis que John montait la garde autour du feu. Quelques heures plus tard, le tour de John se termina. Il jugea l’endroit suffisamment sûr pour ne pas s’inquiéter pour le reste de la nuit. Et il commençait sérieusement à piquer du nez. Il éteignit le feu et se dirigea silencieusement vers les tentes des autres. Aucun son ne sortit des campements de Teyla et Rodney. Il zippa doucement l’ouverture de sa tente et entra. Il alluma la lumière, ce que ne sembla pas remarquer sa co-équipière, qui dormait à poings fermés. Il s’assit sur le sac de couchage qu’elle lui avait gentiment préparé et enleva chaussures, chaussettes, gilet et veste avant de se glisser sous le sac. Il s’installa sur le côté et regarda Alyson dormir. Elle était allongée sur le dos. Ses cheveux détachés s’étendaient sur l’espèce d’oreiller. Un de ses bras reposait à côté de sa tête – qui était tournait vers John – et l’autre était nonchalamment posé sur son ventre, serrant la couverture. Ses jambes étaient légèrement repliées contre sa poitrine. John passa ses mains sous l’oreiller pour le remettre en place et retint son souffle en entendant la jeune femme bouger. Elle se tourna vivement pour se retrouver sur le ventre. Elle soupira et John se demanda à quoi elle pouvait rêver. Ou plutôt à qui. Il tendit la main et éteignit la lumière, un léger sourire sur les lèvres.

Le lendemain matin

Bou boum...Bou boum...Bou boum

Qu’est-ce que c’est encore ! Pour une fois que je passe une nuit entière calmement, ils ne trouvent pas d’autre moyen que de faire tout ce vacarme pour me réveiller ? Enfin, à y réfléchir, ça n’est pas si bruyant. Mais quand même, il y a mieux comme réveil.

Bou boum...Bou boum...Bou boum

Et puis d’abord, c’est quoi cette...sensation ? Comme si j’étais enfouie sous mon sac, c’est ça. Comme si je m’étais enterrée à l’intérieur. Et cette chaleur. Le soleil doit avoir filtré sous la tente et vient me réchauffer. J’ai toujours aimé la chaleur, le soleil, l’été. J’aime l’hiver simplement parce que je peux prendre une bonne grosse tasse de chocolat-chaud. J’aime aussi la chaleur humaine. Même si je ne suis pas très tactile avec les gens, j’aime beaucoup être tendre avec mes amis. Enfin, avec Julian.

Boum...Boum...Boum

Ah tiens ! Les battements s’accélèrent ! Les battements ? C’est vrai que ça ressemble à des battements...de cœur. Ça ne peut pas être les miens alors qui ? Je suis sensée être dans une tente. Peut-être que si j’ouvrai les yeux ? Moui. Ça serait un bon moyen.
Alyson s’étira en ouvrant doucement les yeux, battants des paupières pour habituer ses yeux à la lumière solaire. Elle se passa une main dans les cheveux et dans la nuque pour mieux se réveiller. Elle entendit ensuite les battements s’accélérer et elle sourit. Elle était sur quelqu’un dont le rythme cardiaque battait à tout rompre. Bon sang ! Sur quelqu’un ? Elle se redressa d’un coup et fit face à ce qu’elle redoutait : les yeux de son supérieur. Pétillants, transperçant.

John : Alors Palmer ? Bien dormi ?
Alyson : Je...Je suis désolée Monsieur. Je ne voulais pas...Les autres...sont réveillés ?
John : Non
Alyson : Bien, bien. Je suis désolée Monsieur
John : Ça va Palmer ! Ne faites pas cette tête
Alyson : Je ne me suis rendue compte de rien
John : Ça je le sais. Vous vous êtes collé à moi à peine une heure après que je vous ai rejoint !
Alyson : Et vous ne m’avez pas réveillé ?
John : Pourquoi faire ? Vous m’avez tenu chaud

La jeune femme soupira et s’assit loin du Major.

Alyson : Très bien ! On ferait peut-être mieux de sortir d’içi
John : Bonne idée ! On a encore de la route à faire
Alyson : Oui

Le Lieutenant chercha sa veste et l’enfila sous l’œil perçant de John.

Alyson : Je vous donne vos affaires ou vous vous levez ?
John : J’arrive, une minute
Alyson : Vous voulez aussi que je vous habille et que je vous prépare votre petit-déjeuner ? Je ne suis pas votre nounou Major. Bougez-vous un peu

Le militaire soupira bruyamment, faisant se rouler les yeux d’Alyson. Il prit ses affaires, lui jeta un regard noir et s’habilla avant de refaire son sac de couchage. Lorsqu’ils sortirent, ils saluèrent Teyla qui était déjà levée.

Teyla : Major, Lieutenant. Bien dormi ?
John : Merveilleusement bien !

Alyson manqua de s’étouffer face à son regard bien senti. Elle sentit ses joues s’enflammer et elle bénit le ciel en entendant le zip de la tente du Dr McKay.

Rodney : Ben je vois que vous êtes tous réveillés ! On y va ?
John : Dès qu’on aura mangé et qu’on aura déblayé le campement
Rodney (soupirant) : Ok

Il se tourna donc et sourit à Alyson, qui était déjà occupée à démonter sa tente.

Tout au long de l’allée au village – puis au retour – le Lieutenant Palmer avait soigneusement évité le Major, que ce soit pour lui parler comme pour le regarder. Ce que – bien sûr – ne manqua pas le Major. Il se demandait bien pourquoi elle se comportait ainsi. D’accord, au cours de la nuit elle s’était serrée contre lui. Mais ce n’était pas la mort non plus ! Ce n’est pas comme s’ils avaient carrément couché ensemble !

John : Palmer ?
Alyson : Oui Monsieur ?
John : Venez une minute je vous prie
Alyson : Euh...D’accord Monsieur

Le Lieutenant lança un regard interrogateur à Teyla et Rodney qui ralentirent le pas quand elle eut rejoint son supérieur.

Alyson : Que se passe-t-il Monsieur ? Vous avez repéré quelque chose ?
John : Vous. Vous m’évitez
Alyson : Quoi ? Je...Non ; c’est faux
John : Alyson...

La jeune femme ouvrit la bouche et la referma tel un poisson hors de l’eau.

John (se rattrapant) : Palmer, Lieutenant Palmer
Alyson : Ecoutez Monsieur. Si vous voulez parler du fait que...que je vous...de cette nuit. Je suis désolée mais je ne peux pas faire comme si rien ne c’était passé
John : Mais enfin ! On n’a pas couché ensemble ! Il n’y a pas mort d’homme
Alyson : Non, il y a mort de femme, moi en l’occurrence. Et puis, tout ça c’est de votre faute
John : Quoi ?
Alyson : Vous n’aviez qu’à monter votre tente ou encore me réveiller quand c’était mon tour
John : Ce n’était pas utile que je vous réveille
Alyson : J’espère au moins que vous n’en avez pas profité
John : Je ne suis pas pervers Palmer. Moi j’ai trouvé ça plutôt agréable et nous sommes amis. Ça ne devrait pas poser de problème
Alyson : Nous sommes amis ?
John : Ben oui. Quoi ? Je ne suis pas votre ami ?
Alyson : Si, bien sûr. Enfin...Oui
John : Il y a un problème ?
Alyson : Aucun
John : Vous mentez très mal Lieutenant
Alyson : Je trouve simplement bizarre que vous me disiez ça
John : Ce n’est pas la première fois
Alyson : Ouais mais là, ça me fait un truc
John : Bon ! Vous croyez que vous réussirez à vous en remettre ou vous comptez me faire la gueule pour le reste de vos jours ?
Alyson : Non, ça va. Ça va aller
John : Alors si les choses sont claires, allez donc me composer le code pour Atlantis je vous prie
Alyson : À vos ordres Major

La jeune femme soupira une fois éloignée et composa l’adresse d’Atlantis. Après avoir entré son code et avoir reçu l’autorisation de passer la Porte, Teyla et Rodney passèrent.

Alyson : Depuis quand vous m’appelez par mon prénom ?
John : C’était...un lapsus
Alyson : Enorme le lapsus
John : Oh ! Ça va !

Le Lieutenant sourit devant son air exaspéré et passa la Porte. John effaça son propre sourire avant de suivre ses co-équipiers.

Episode 4


John : Prêtes ?
Alyson : Vous gagnez du temps Monsieur ! Vous avez peur qu’on vous mette une raclée
Teyla : Nous allons vous battre Major !
Alyson : Oui. C’est exact. On va vous battre
John : Il y a égalité. Alors à moins d’un miracle, vous êtes cuite Mesdames

Alyson soupira et Teyla sourit de toutes ses dents. John se prépara à l’attaque, protégeant son panier. Teyla avait le ballon en main et faisant d’innombrables rebonds avec. D’une rapidité extrême, elle se dirigea vers John et passa le ballon à sa co-équipière. John bloqua alors le panier à la jeune femme tout en la bousculant. Alyson soupira et se mit à son tour à le pousser pour accéder au panier ou au moins pouvoir l’envoyer à Teyla. Le Major se mit à lui faire des chatouilles pour la déstabiliser. Il manqua d’y arriver mais Alyson entra dans son jeu et lui envoya un bon coup de coudes dans les côtes. Le militaire arrêtant ses bousculades pour se masser le ventre, Alyson put passer à côté de lui et envoya le ballon à Teyla, qui marqua un nouveau point et la victoire des jeunes femmes sur le Major. Alyson poussa un petit cri victorieux et sautilla sur place tandis que Teyla riait devant l’air déconfit de John et celui joyeux du Lieutenant Palmer.

Alyson : On vous a eu Monsieur ! Encore battu par les femmes !
John : Vous avez triché Palmer
Alyson : C’est vous qui avez commencé ! Vous m’avez chatouillé tout au long du jeu ! N’est-ce pas Teyla ?
Teyla : Tout à fait ; vous nous avez bousculé Major Sheppard
Alyson : C’est de la mauvaise foi caractérisée !
John : De la mauvaise foi ? Moi ? Traitez-moi de mauvais joueur pendant que vous y êtes !

Alyson lui sourit et alla ramasser le ballon, qui avait roulé au fond de la salle d’entraînement.

Alyson : On y retourne ?
Teyla : Très peu pour moi ! Je fais aller prendre une douche et me reposer
Alyson : Le basket est pourtant moins physique que nos entraînements
Teyla : Non. Ça l’est tout autant. Du moins, c’est l’effet que ça me fait
Alyson : Major ?
John : Pas pour le moment
Alyson : Tant pis !

Teyla prit ses affaires et sortit de la salle d’entraînement, suivit du Major Sheppard. Le Lieutenant Palmer se positionna en face du panier et mit quelques paniers. Au bout d’un moment, elle sentit sa tête la lancer. Elle se figea au milieu de la pièce et se prit la tête entre les mains. Titubant, elle se dirigea vers le banc pour s’y asseoir mais elle s’évanouit avant.

Infirmerie

Le Dr Beckett soupira en se dirigeant vers Elizabeth et John. La dirigeante croisait les bras et Sheppard était assis à ses côtés.

Elizabeth (impatiente) : Alors ?
Carson : Je l’ai mise sous tranquillisant pour qu’elle se repose
John : Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ?
Carson : Un malaise. Mais le plus étrange c’est que son IRM et ses analyses ne montrent aucunes séquelles. Elle est en parfaite santé
John : Attendez. Quand on tombe dans les pommes, c’est qu’on a un truc
Carson : Eh bien là non. C’est bien ça le problème. Je ne comprends pas...Mais je fais chercher. Heureusement que vous l’avez trouvé Major. Je ne sais pas ce qu’il aurait pu se passer
John : J’aurais dû lui dire d’arrêter et de venir manger avec moi
Elizabeth : On ne peut pas prévenir ce genre de crise Major
Carson : Elle pourra nous en dire plus à son réveil. Je vous préviendrais
John : Combien de temps ?
Carson : Le sédatif doit faire effet deux heures
John : Bien
Elizabeth : Merci Carson

Le médecin écossais leur sourit et s’en alla dans son bureau.


Un peu plus tard

Carson : Vous êtes de retour parmi nous !
Alyson : Je n’étais pas bien loin !
Carson : C’est déjà un bon point que vous n’ayez pas perdu votre sens de l’humour
John : Alors ! Comment allez-vous ?
Alyson : Allons donc ! Je suis devenue la nouvelle attraction de l’infirmerie ?
Carson : On s’inquiète pour vous, rien de plus
Alyson : Qu’est-ce que j’ai au fait ?
Carson : Bonne question. Vous êtes en parfaite santé mais vous avez fait un malaise
Alyson : Vraiment ? Ça s’est bizarre, non ?
Carson : Oui. Je comptais sur vous pour nous en dire plus
Alyson : Sur quoi ?
Carson : Comment vous en êtes arrivé à devenir la nouvelle attraction
Alyson (après un sourire) : La dernière chose dont je me souviens, c’est que Teyla et moi avons mis une raclée au Major et je crois qu’ils m’ont laissé continuer seule
John : Et après ? C’est tout ?
Alyson : Ben je me suis évanouie. Que voulez-vous de plus ?
Carson : Vous vous sentez bien ? Mes analyses n’ont rien repéré mais peut-être que ce n’est pas visible
Alyson : Je vais bien. Mise à part le fait que je suis dans un lit à l’infirmerie. D’ailleurs, je pourrais sortir quand ?
Carson : Puisque tout va bien, dès maintenant. Mais faites bien attention
Alyson : Je suis sûre qu’une Maman poule ne va pas tarder à se manifester
Carson : Je crois même qu’elle est déjà là

Le docteur et la militaire se sourirent et lancèrent des regards amusés au Major Sheppard.

John : Quoi ?
Alyson : Avec ça, je vais vraiment paraître enfantine
Carson : On a tous une âme d’enfant. C’est plus manifeste chez certain, c’est tout
John : C’est quoi le truc ?
Alyson : Mais vous avez des absences ou vous devenez vraiment sourd ?
John : Je crois que seuls vous deux vous comprenez sur ce coup
Alyson : Le Dr Beckett pense que vous allez prendre soin de moi comme une Mère poule
John : Et c’est sensé vous déplaire ?
Alyson : Je suis une gamine pour vous, ça, ça me déplait
John : Vous n’êtes pas une gamine. Juste une jeune femme qui vient de tomber dans les pommes
Alyson : Vous me laissez deux minutes que je me rhabille ?
Carson : Allons-y Major. Laissons cette demoiselle se pomponner
John : Alors on a toute la vie devant nous avant qu’elle ne réapparaisse

Alyson tenta de riposter en lui envoyant son oreiller mais le Major l’évita et disparut derrière le rideau. Elle descendit de son lit et enfila les affaires que le Dr Beckett avait posées sur une chaise. Elle sourit à l’infirmière qui passait par là et sortit de l’infirmerie. Elle vit le Major Sheppard qui – évidemment – l’attendait.

John : Ah ! Vous avez fait vite
Alyson : Je ne voulais pas vous faire patienter. Je sais que vous n’aimez pas ça
John : Allez, je vous raccompagne dans vos quartiers
Alyson : Quelqu’un a prévenu Julian ?
John : Il est en mission
Alyson : Ah oui ! C’est vrai ! Je lui dirais quand il rentrera alors
John : Vous pensez que vous irez mieux pour la nôtre ?
Alyson : Oui Major. Je me sens bien. Sinon le Dr Beckett ne m’aurait pas laissé partir
John : C’est vrai

Alors qu’ils tournaient dans un couloir, ils croisèrent le Dr McKay.

Rodney : Ah tiens ! Vous êtes sortie ! Vous allez mieux ?
Alyson : Oui. Merci Rodney
Rodney : Et vous allez où comme ça ?
John : Je la raccompagne dans ses quartiers
Alyson : C’est chouette hein ? J’ai le droit à un garde du corps !
Rodney : Et quel garde !
John : Oh ! Ça va ! J’aurais fait la même chose avec n’importe qui
Rodney : Vous n’êtes pas venu me chercher à ma sortie de l’infirmerie après l’histoire de l’entité
John : Je ne vous ai pas raccompagné, mais je suis venu vous voir. Et de toute façon, vous m’auriez envoyé sur les roses !
Rodney : Vous auriez pu au moins essayer
John : La prochaine fois, je prendrais plus soin de vous. Ça vous va ?
Rodney : Non merci, sans façon. Bon ; je vous laisse, j’ai des trucs à faire moi
John : Amusez-vous bien !

Le Canadien lui lança un regard assassin et poursuivit son chemin. John se tourna vers Alyson, qui arborait un magnifique sourire.

John : Qu’est-ce qui vous fait rire ?
Alyson : Je ne ris pas
John : Alors pourquoi souriez-vous ?
Alyson : Il faut une autorisation spéciale maintenant ?
John : Vous vous moquez de moi, c’est ça ?
Alyson : Non. C’est juste que je vous trouve adorable Rodney et vous
John : Moi ? Adorable avec cette tête de mule ?
Alyson : Je vous en prie Major
John : Quoi ?
Alyson : Rien. Laissez tomber
John : Non, allez-y, dites-moi

La jeune femme soupira et secoua de la tête négativement. Puis elle passa sa main sur l’interrupteur Atlante et ouvrit la porte de ses quartiers avant d’y entrer.

Alyson : Merci de vous être dérangé pour moi patron. Vous faites une parfaite Maman poule
John : Je préfère Papa poule
Alyson : Sûr ! Ça fait plus...viril
John : Qu’est-ce que ça veut dire ça ?
Alyson : Juste qu’on ne peut pas manquer le fait que vous soyez un homme Monsieur

Pour accentuer l’effet, la jeune femme bomba le torse et le pointa du doigt.

John : Vous verrez dans dix ans quand j’aurais des poignets d’amour. Je ferais moins homme d’un coup
Alyson : Je sens que je vais regretter de dire ça mais ça dépend pour qui

John fronça un instant les sourcils avant d’arborer un léger sourire. Sa subalterne lui envoya un sourire timide avant de baisser la tête pour contempler le bout de ses chaussures. Sheppard se mordit les lèvres et ferma les poings. Puis, tel un adolescent, il se pencha rapidement sur elle et déposa un petit baiser sur sa pommette. Il s’écarta ensuite en se crispant pour attendre une quelconque manifestation, que ce soit d’approbation ou de désaccord. Au lieu de ça, Alyson avait ouvert la bouche de surprise et avait posé sa main à l’endroit du baiser, comme s’il venait de lui asséner une violente gifle. Elle referma sa bouche et elle devient encore plus rouge qu’une tomate ! Les deux militaires tentaient de dire quelque chose mais aucun d’eux n’osait. Finalement, la main posée sur la joue glissa le long du corps et trembla nerveusement tandis les yeux se firent brillants.

Alyson : Je croyais que vous n’étiez pas très affectueux et encore moins démonstratif ?
John : J’ai dit que je ne l’étais pas avec les autres
Alyson : Je suis donc différente des autres ? C’est ça que vous voulez dire ?
John : Vous avez tout compris
Alyson (souriante) : Je peux être perspicace par moment...Mais c’est rare je dois avouer

John sourit devant cette insouciance. Il s’avança plus dans la pièce et ferma la porte derrière lui. Le Lieutenant le regardait faire, sans vraiment s’en rendre compte. Elle était comme hypnotisée par son supérieur. Son regard la faisait frémir mais elle ne pouvait pas – pour une fois – détacher ses yeux des siens. Le pouvoir que John exerçait en ce moment sur elle commençait beaucoup à lui plaire. Mais elle sentit soudain quelque chose. Une petite voix qu’elle laissa parler.

Alyson : Me...Major. Je ne crois pas qu’on devrait faire ça
John (doucement) : Faire quoi ?
Alyson : Ce que je pense que nous allons faire. Vous êtes mon supérieur et...
John (l’interrompant) : Vous n’en avez pas envie ?
Alyson : Ce n’est pas ça
John : Alors ne dites plus rien et détendez-vous
Alyson : Pas trop quand même

Sheppard sourit et se positionna à quelques centimètres d’elle. Il tendit sa main et caressa sa joue du dos de sa main. Le Major montrait tout le contraire de ce qu’il disait être. Il était très tendre, moins fougueux dans l’intimité que sur le terrain. Du moins, en apparence. Alyson s’était toujours représenté le Major comme quelqu’un de passionné en amour comme au boulot. Alors peut-être était-ce elle qui le rendait si doux ? En tout cas, elle aimait ça. Elle se sentait flotter. John prit tendrement son visage entre ses mains et fondit sur elle. Mais comme une douce torture, il s’arrêta à quelques centimètres de ses lèvres. Celles-ci étant légèrement entrouvertes, son souffle se mêla à celui de John. Alyson – jusque là passive – remonta ses mains vers les épaules de John, puis les passa dans ses cheveux rebelles. Le Major n’y tenant plus, il frôla ses lèvres avant de les presser délicatement. Il déposa un baiser doux, puis un second sur ses lèvres offertes. Ensuite, il bifurqua sur son front avant de stopper ses assauts. Alyson quitta un peu à regret le contact dans la chevelure du Major et laissa ses mains redescendre le long de son corps. Mais c’était sans compter sur John. Il prit ses mains dans les siennes et contempla la jeune femme. Elle avait encore les yeux fermés. Elle se mordit la lèvre inférieure et ouvrit les yeux après avoir serré les mains de John. Elle baissa la tête quand elle croisa le regard de John et celui-ci vit son visage s’empourprer. À cette allure, son visage allait définitivement rester rouge. Sheppard porta ses mains à ses lèvres et les embrassa tendrement. Alyson soupira de bien-être et releva la tête, le regardant droit dans les yeux. Elle fronça légèrement les sourcils.

Alyson : Vous êtes un menteur Major. Vous êtes tout ce qu’il y a de plus doux
John : C’est vous. J’aime beaucoup l’effet que vous avez sur moi
Alyson : Moi j’hésite. Je ne sais pas très bien quoi penser de tout ça
John : Et bien c’est un moment de tendresse entre deux adultes
Alyson : Entre un militaire et sa subalterne
John : Ça je dois dire que je m’en moque un peu
Alyson : Je m’en étais aperçue
John : Cela dit, c’était très plaisant
Alyson : Hum. Oui

Elle lui sourit tendrement et John y répondit.

Alyson : Est-ce que...c’était juste comme ça ces baisers ?
John : Non

La jeune femme resta figée devant la sincérité du Major. D’accord, elle s’attendait un peu à cette réponse et elle la souhaitait. Mais avec un tel regard !

Alyson : On aura sans doute l’occasion d’en reparler. Je devrais me reposer pour le moment
John : Vous avez raison. Je ne voudrais pas que vous faisiez un autre malaise par ma faute
Alyson : Oui. Beckett risquerait de vous faire passer un sale quart d’heure !
John : Au moins j’aurais de la compagnie !

Palmer sourit, amusée.

John : Je repasserais pour le déjeuner
Alyson : Vous n’êtes pas obligé Major
John : J’y tiens
Alyson : Très bien

John lâcha ses mains et caressa la joue de la jeune femme du bout du doigt avant de partir de ses quartiers. Il ne savait pas trop où il allait mais il y allait en souriant. De son côté, Alyson était tiraillée. Elle était plutôt contente de ces dernières minutes avec Sheppard mais cela s’estompa vite. Elle avait menti à tout le monde, lui comprit. Elle se souvenait parfaitement bien de ce qu’il s’était passé juste avant qu’elle ne s’évanouisse. Mais ça lui faisait peur. Elle se demandait même si elle ne devenait pas folle. Elle aurait juré avoir entendu des voix et elle avait vu des personnes qu’elle ne connaissait pas. Mais c’était sans doute une sorte d’effet secondaire. Et si ça se reproduisait, elle en parlerait ; quitte à se faire passer un savon par John, Elizabeth et les autres.

Episode 5


John : Allez ! C’est parti mauvaise troupe !

Bien évidemment, John eut droit à des regards assassins de la part de ses co-équipiers. Il leva les yeux au ciel et soupira en continuant sa marche. Rodney était aux anges. Il avait hâte de découvrir la source d’énergie qu’ils avaient détectée en passant la Porte. Tandis qu’il expliquait – ou plutôt tentait d’expliquer – à Teyla la merveille technologique qu’il tenait en main, John en profita pour engager la conversation avec le Lieutenant.

John : Ça va ?
Alyson : Oui Monsieur. Pourquoi ? Je n’en ai pas l’air ?
John : Si. Enfin, vous paraissez un peu tendu
Alyson : J’ai comme une sorte d’impression. Vous savez, comme si quelque chose allait se passer
John : Ça m’arrive aussi d’avoir cette impression
Alyson : J’espère me tromper
John : Je me fis toujours à l’intuition féminine. On va faire attention !
Alyson (incrédule) : Vous vous fiez à l’intuition féminine ?
John : Je vous fais confiance à Teyla et à vous. Vous m’avez montré de nombreuses fois que je le pouvais

Alyson sourit devant cette déclaration. Elle en retirait une certaine fierté. John aussi d’ailleurs. Il s’approcha un peu plus de la jeune femme et embrassa doucement sa joue.

Alyson : Ce n’est pas très prudent

Elle désigna d’un mouvement de la tête le Dr McKay et Teyla, qui étaient toujours en train de parler un peu plus loin devant eux.

John (chuchotant) : J’aime ça le danger

Elle réprima un petit rire. Alors que leurs lèvres allaient rentrer en contact, Rodney se mit à crier, faisant sursauter les jeunes gens, qui se séparèrent.

John (agacé) : Que se passe-t-il McKay ?
Rodney : C’est phénoménale !
John : Quoi ? Cette source d’énergie ?
Rodney : Absolument ! Je crois bien que nous avons trouvé un E2PZ plein Sheppard !
John : J’en connais qui vont être content sur Atlantis
Rodney : On aurait dû venir en Jumper
John : C’est si loin que ça ?
Rodney : Non mais à cette heure si, je serais déjà en train de l’étudier
John : La prochaine fois Rodney
Teyla : Major Sheppard ? Vous avez vu ça ?

John se mit à la hauteur de l’Athosienne et regarda devant lui. Au beau milieu d’une prairie aux hautes herbes se dressaient un village de plusieurs maisonnettes.

John : Ça doit être là que notre générateur se trouve
Rodney : On avance ?
John : Oui McKay, allons-y

Le Major passa devant et les autres le suivirent. Ils marchèrent pendant une bonne vingtaine de minute avant d’arriver à l’entrée du village. Des hommes armés s’avancèrent alors et les mirent en joug.

? : Comment êtes-vous arrivé jusqu’içi ?
John : Nous sommes passés par le grand cercle à plusieurs minutes de là
? : L’Anneau des Ancêtres ?
John : C’est ça oui ! Hum...Je suis le Major Sheppard. Eux, ce sont le Dr McKay, le Lieutenant Palmer et Teyla Emmagan
Teyla : Nous sommes pacifiques
? : Alors pourquoi ces armes ?
John : Pour notre défense. Nous explorons de nombreuses planètes et on tombe parfois sur les Wraiths. Vous connaissez peut-être ?
? : En effet

L’homme baissa son arme et fit signe à ses hommes de faire autant.

? : Je me nomme Marlin
John : Enchanté Marlin
Marlin : Veuillez me pardonner de cet accueil mais nous n’avons pas vu d’étrangers içi depuis longtemps
Teyla : Avez-vous un chef qui dirige ce village ?
Marlin : Le Chef Pronian. Je vous amène à lui
John : On vous suit

Alors que les autres avançaient, Rodney interpella le Major.

Rodney : Vous ne leur demandez pas pour l’énergie ?
John : On verra ça avec Pré-machin
Rodney : Pro-nian
John : Oui ben on verra ça avec leur chef

Le scientifique soupira et ils rattrapèrent le groupe. Sur le chemin de la maison la plus grande, de nombreux villageois les regardèrent, pointant du doigt et chuchotant. Marlin les invita à entrer et ils s’installèrent autour d’une table. Au bout de quelques minutes, un homme d’un âge avancé les rejoint.

? : Bonjour étrangers ! Je suis le Chef Pronian, je dirige ce village. Marlin m’a fait part de votre envie de me parler
John : Oui. Je suis le Major Sheppard. Voici le Dr McKay, Teyla Emmagan et le Lieutenant Palmer
Pronian : Marlin m’a dit que vous étiez passé par l’Anneau des Ancêtres
John : C’est exact. Nous sommes içi pour établir des liens
Rodney : Et euh...Vous avez d’autres outils technologiques que ces armes ?
Pronian : Eh bien nous allons discuter de tout ça autour d’un verre !
John : Volontiers

Ils s’installèrent autour d’une table et commencèrent les négociations.

Plus tard

Après plusieurs heures de négociation, ils avaient trouvé un terrain d’entente. Pronian avait accepté de fournir de la nourriture en échange de médicament et également de partager leur technologie. Mais Teyla voulant aller voir en quoi consistait le culte de ce peuple – les Armorians – ils décidèrent de se séparer. John, Rodney, Marlin et quelques uns de ses hommes et des scientifiques accompagnèrent les deux hommes dans les laboratoires souterrains des Armorians tandis que Teyla, Alyson et Pronian se dirigeait vers un temple. Celui-ci était très ouvert, la lumière filtrant de toute part. Un vieil homme s’approcha alors d’eux et considéra les deux jeunes femmes. Il s’arrêta plus longuement sur le Lieutenant Palmer, ce qui la gêna beaucoup.

Teyla : Bonjour Monsieur. Je me nomme Teyla Emmagan. Et voici mon amie le Lieutenant Palmer
? : Bonjour Mesdemoiselles. Je suis Anen
Pronian : Anen est celui qui transmet notre culte
Teyla : Le culte des Ancêtres ?
Anen : Exact. Vous êtes adeptes ?
Teyla : Pas de la même manière que vous
Anen : Chacun respecte les Ancêtres à sa façon
Pronian : Anen, mon ami, peut-être pourriez-vous montrer une des dernières acquisitions que votre temple a fait
Anen : Maintenant que vous m’en parlez, je dois avouer que ce serait de rigueur

Teyla et Alyson se regardèrent, éberluées. Les deux hommes semblaient se comprendre mais leur échange n’avait aucun sens pour elles.


Plus tard, dans les souterrains d’Armoria

Rodney avait été de plus en plus excité au fil de leur avancé. Mais il avait vite déchanté. L’E2PZ qu’il avait détecté était effectivement plein mais il servait à la protection de cette planète, donc impossible de le ramener sur Atlantis. Cependant, les Armorians s’étaient révélés très intelligent. En effet, pour ne pas épuiser leur bouclier de protection – qui couvrait tout le village – ils ne l’activaient que quand les Wraiths débarquaient. Si Rodney l’avait détecté à ce moment, c’est parce qu’il faisait une batterie de test pour vérifier son état. Le Major Sheppard avait écouté sans vraiment faire attention. Et le fait de ne pas pouvoir posséder cette énergie l’avait un peu encouragé à être distrait. Alors qu’il s’était installé à une table, sa radio grésilla.

// Teyla : Major Sheppard ? Içi Teyla
John : J’écoute
Teyla : Je crois que nous avons un problème de notre côté

John se redressa alors sur son siège, sous le regard de Rodney qui suivait maintenant la conversation lui aussi.

John : Quel genre de problème Teyla ?
Teyla : Rien de très grave, nous allons bien. Mais il est arrivé une chose...étrange au Lieutenant

Là, John se raidit. Elle n’avait rien de grave mais elle avait un problème.

John : Précisez Teyla
Teyla : Eh bien. Nous sommes allés dans le temple et là, Anen – qui s’occupe du culte – nous a montré une sorte de...de prophétie et les choses ont dégénéré. Il pense que le Lieutenant est la femme de cette prophétie et ils l’ont emmené
John : Quoi ? Restez où vous êtes, j’arrive. Terminé //

John se précipita dans les couloirs, suivit de Rodney.


Dans le temple, quelques minutes plus tard

Sheppard entra comme un fou dans le fameux temple. Il aperçut Teyla qui s’était assise sur un banc. Elle se leva à sa vue.

John : C’est quoi cette histoire ?
Teyla : C’est une histoire de dingue, n’est-ce pas ?

John sourit. L’Athosienne retenait très bien les expressions terriennes et sa remarque détendit l’atmosphère et John.

John : Elle va bien au moins ? Vous savez où elle est ?
Teyla : Ils ne lui feront pas de mal. Mais ils refusent que je la voie. Ils l’ont emmené dans une partie gardée du temple
Rodney : Des gardes dans un temple ?
Teyla : Ils sont arrivés un peu après
John : Et Pronian et Anen sont avec elle ?
Teyla : Oui
Rodney : Quand on parle du loup

John tourna son regard derrière Teyla et vit Pronian, suivit d’Anen.

Pronian : Je vois que votre amie vous a prévenu Major Sheppard
John : Est-ce que le Lieutenant va bien ?
Pronian : Nous ne lui avons fait aucun mal Major, rassurez-vous
John : C’est quoi cette ‘prophétie’
Anen : C’est une tablette que nous avons découvert il y a quelque temps dans des ruines. Elle disait qu’une jeune femme arriverait et nous sauverait des Wraiths
John : Mais ça peut être n’importe qui !
Anen : Non. Je suis sûr que c’est votre amie. Suivez-moi

Le vieil homme se dirigea vers l’endroit qu’il avait indiqué à Teyla un peu plus tôt. C’était une espèce de bureau où de nombreux documents étaient archivés. Et au beau milieu d’une table, la tablette. D’une texture rappelant celle de l’ardoise, quelque peu entamé par les années et malheureusement écrite en Ancien. Quand Rodney le vit, il s’avança sous le regard anxieux de John et lut l’endroit que lui indiquait du doigt Anen.





En deux vers, le soi-disant futur d’Alyson avait été tracé.

Anen : Le reste du texte concerne d’autre histoire
John : Je réitère ma remarque. Ça pourrait être n’importe qui
Anen : Vos deux amies sont très belles, mais le Lieutenant est pure, contrairement à Teyla
John : J’aimerais savoir ce que vous entendez par ‘pure’ et qui distingue Alyson de Teyla
Anen : Elle ne connaît pas l’amour
John : Comment ça elle ne...

John suspendit sa phrase. Rodney et Teyla étaient très gênés.

John (à Rodney et Teyla) : Si j’ai bien compris, elle est...

Il fit un vague geste de la main en secouant la tête.

Rodney : Ce n’est pas si difficile que ça à dire
John : C’est très gênant
Rodney : Comme si vous n’en aviez jamais connu
John : Eh bien non

Cette réplique laissa McKay bouche bée.

Teyla : Pourrions-nous la voir maintenant ?
Anen : Je crains que ce soit impossible
John : Eh ! Anen ! Ce n’est pas à vous de décider. On veut la voir, ce n’est pas discutable

Pronian et Anen se regardèrent et finirent par approuver.

Ils amenèrent donc l’équipe dans la salle où se trouvait Alyson. C’était une vaste chambre.

Alyson : Ah ! Vous êtes enfin venue me chercher ! J’aurais eu le temps d’accomplir milles prophéties
John : Ce n’est pas drôle franchement
Alyson : Je suis désespérée ! C’est toujours à moi que ce genre de tuile arrive !
John : On va vous sortir de là
Alyson : Non mais vous avez vu ! J’ai l’air ridicule ! Ils m’ont pris mes affaires et des femmes m’ont fagoté avec...ça
John : Moi je trouve que ça vous va très bien

La jeune femme soupira rageusement et se laissa tomber dans le lit.

Alyson : Et je suppose que vous savez tout
John : Si vous voulez parler de...
Alyson : Ma virginité ?
John : Oui. Bon. Euh (changeant de sujet) Anen ? On aimerait bien récupérer notre co-équipière
Anen : Non. Elle doit rester. Elle nous protégera
Alyson : Mais puisque je vous dis que je ne peux pas !
Anen : Vous le saviez que vous deviez le faire
John : Ah oui ?
Anen (étonné) : Ils l’ignorent ?
Alyson : C’est mieux comme ça
Rodney : Qu’est-ce qu’on ignore ?

La jeune femme gémit d’exaspération avant de s’asseoir au bord de son lit.

Alyson : Ils faisaient des sortes d’incantation pour trouver leur ‘Sauveuse’ et c’est moi qui les recevait. Je pensais que c’était un effet secondaire de mon évanouissement mais en fait, depuis plusieurs semaines, je rêve de ses gens. Mes malaises ont été provoqués pour la ‘prise de contact’ et ils me montraient ce que je devais faire (tout bas) je suis ridicule
John : Vos malaises ? Et vous n’avez pas jugé bon de nous le dire avant ?
Alyson : En effet
John : Vous êtes une mule Palmer
Alyson : Eh oh ! On voit que ce n’est pas vous qui avez été transformé en Marie moderne doublée du rôle de son fils !
Anen : Qui est Marie ?
John : Pff. C’est une longue histoire. Je suis désolé Pronian mais nous ne pouvons pas vous laisser faire. Elle n’est pas obligée de faire ça
Pronian : Vous ne croyez pas en la prophétie ?
John : Effectivement
Anen : Elle doit nous sauver. Elle doit le faire
John : Ecoutez, je commence à perdre patience là. Vous n’allez pas gâcher nos nouvelles relations pour une histoire tordue ?
Pronian : Vous devez comprendre que nous avons attendu son arrivée depuis plusieurs lunes et que nous ne la laisserons pas repartir
John : Alors je vais devoir utiliser les grands moyens ?
Pronian : Je ne veux pas me battre Major. Mais si c’est le seul moyen, je vous ferais arrêter par mes hommes avant

Les deux hommes se toisèrent du regard. La pièce resta un moment silencieuse jusqu’à ce qu’Alyson prenne la parole.

Alyson : Peut-être pourriez-vous aller chercher Elizabeth. Elle saura quoi faire elle
Anen : Elizabeth ? Est-ce une parente de Marie ?
Rodney : Pas du tout !
John : On va faire ça

Mais John ne bougea pas. Rodney, voyant qu’il était partagé entre l’envie de détaler pour Atlantis et de rester auprès d’Alyson, il se décida.

Rodney : Vous n’avez qu’à rester içi Sheppard. Teyla et moi on va chercher le Dr Weir
John : Faites bien attention surtout
Teyla : Nous allons faire vite

Avant de partir, Teyla s’approcha du Major et murmura.

Teyla : On ramène aussi du renfort par Jumper ?
John : Ce serait bien

Il lui sourit et les deux partirent pour la Porte des étoiles. Alyson se rallongea dans son lit tandis que Pronian et les autres quittaient la pièce. John vit à travers l’ouverture qu’ils avaient mis quelques gardes à l’entrée, des fois qu’ils voudraient s’échapper.

Alyson : Je suis vraiment désolée Major. J’aurais dû vous dire tout ça avant. Maintenant on est dans le pétrin par ma faute
John : Mais non, mais non. Vous n’y êtes pour rien
Alyson : J’ai tout gâché ! Le Dr Weir va me tuer !
John : Ce n’est pas votre faute. On ne pouvait pas prévoir ce qui allait se passer
Alyson : C’est gentil de vouloir me réconforter Major mais il n’en reste pas moins qu’on a des problèmes par ma faute

John soupira et laissa son inspection de la pièce pour s’asseoir au bord du lit.

John : Ne dramatisez pas Alyson. On n’est pas prisonniers. On ne peut pas partir d’içi pour le moment mais vous connaissez Elizabeth ; elle va nous sortir de ce pétrin en deux temps trois mouvements !
Alyson : Donc, vous ne m’en voulez pas ?
John : Je suis un peu mécontent que vous ne m’ayez pas parlé de ces rêves avant mais sinon, je ne vous en veux pas. Il n’y a pas de quoi

La jeune femme sourit et vint blottir sa tête sur son épaule.

Alyson : Ça ne vous dérange pas ?
John : Pas du tout

Il la vit sourire et il passa son bras autour de son épaule.

John : Je vous ai déjà dit que j’aimais vous voir sourire ?
Alyson : Non. Jamais
John : Eh bien j’adore vous voir sourire !
Alyson : Merci. Mais ça n’a rien d’extraordinaire
John : Mais je trouve ça charmant quand c’est vous
Alyson : Avouez plutôt que vous aimez quand je vous souris à vous
John : C’est vrai. C’est surtout ça
Alyson (taquine) : Je vais arrêter de sourire alors
John : Sûrement pas !

John se sépara d’elle pour mieux lui prendre la main. La Canadienne fut quelque peu gênée par ce contact et rougit. Ce qui fit sourire Sheppard qui en profita. Il approcha son visage du sien et captura ses lèvres tendrement.

Alyson : Vous aimez vraiment les choses dangereuses
John : Depuis quand vous embrassez est dangereux ?
Alyson : Depuis que n’importe qui peut entrer à ce moment
John : Et alors ? Je risquerais quoi ? De me faire brûler vif pour avoir embrassé leur sauveuse ?
Alyson : Non. Le plus gros risque serait...que les nôtres nous voient

John fronça les sourcils. Il aurait juré qu’elle allait dire autre chose.

John : Vous êtes sûre ?
Alyson : Ben. Jusqu’à preuve du contraire, personne n’est au courant
John : Non. Je ne parle pas de ça. Vous êtes sûre que le plus gros risque serait que nos amis nous voient ?
Alyson : Quelle question !
John : Vous avez hésité. Vous alliez dire autre chose
Alyson : C’est vrai
John : Eh bien dites-le !
Alyson : Je ne préfère pas. Pas pour le moment
John : Encore des cachoteries
Alyson : Non !
John : Si
Alyson : Mais vous allez me regarder de travers si je vous le dis maintenant
John : Je crois que je serais moins étonné que lorsque j’ai appris...votre virginité
Alyson : Mouais. Je me demande lequel des deux est le plus terrible
John : Je vous promets de ne pas me moquer

Alyson soupira. Mais comme John insistait, elle obtempéra, marmonnant.

John : Quoi ? Je n’ai strictement rien compris !
Alyson (plus haut) : J’ai dit : le plus grave serait que je m’attache à vous ! Voila ! Vous êtes content ?

Elle soupira bruyamment et enfouit son visage dans l’oreiller. Alors que John allait répondre, sa radio s’enclencha.

// Elizabeth : Major Sheppard ? C’est le Dr Weir
John : Je vous reçois Elizabeth
Elizabeth : Nous sommes à l’entrée du temple. Vous pouvez nous rejoindre ?
John : J’amène Palmer ?
Elizabeth : S’il vous plaît
John : Ok. On arrive. Terminé //

John soupira. Il devrait remettre cette conversation à plus tard.

Episode 6


Le Major Sheppard attendait dans les couloirs. Devant la porte des quartiers du Lieutenant Palmer plus exactement. Ils avaient réussit à la ramener deux semaines plus tôt, à force de rudes arguments qu’avait vigoureusement déployé Elizabeth. Mais Alyson avait alors fait une chose surprenante. Elle avait promis – oui, promis – à Pronian et surtout à Anen qu’elle reviendrait aussi souvent que possible. Donc elle était encore partie, pour la troisième fois. Ce qui avait tendance à légèrement énerver John. Il ne l’avait pas beaucoup vu depuis cette histoire et n’avait donc pas pu lui reparler de ce qu’ils avaient laissé en plan sur Armoria. Soudain, l’alarme de la Cité retentit. Enfin, elle rentrait ! Mais il dut attendre encore une bonne dizaine de minutes avant d’entendre des bruits de pas dans le couloir et voir Alyson apparaître au détour du couloir. Elle sursauta d’ailleurs en le voyant.

Alyson : Bon sang Major ! Vous m’avez fichu une sacrée trouille ! Vous m’attendez depuis longtemps ?
John : Plus d’une heure
Alyson : Si vous vouliez sortir, il fallait venir avec moi sur Armoria
John : Non merci
Alyson : Je m’en doute bien. Vous n’avez toujours pas digéré ce que j’ai dit là-bas. Au moins, j’aurais tenté ma chance !
John : J’aimerais que l’on parle
Alyson : Maintenant ?
John : Pourquoi ? Vous êtes occupée ?
Alyson : S’il vous plaît Major. Ne me faites pas une scène. Pas aujourd’hui. Si le fait de me prendre pour leur sauveuse peut aider ses gens à se sentir mieux, j’irais les voir autant qu’il me plaira. Et je me sens bien avec eux. J’ai eu le droit à beaucoup d’honneur aujourd’hui
John : C’est pour ça que vous êtes partie tout l’après-midi ?
Alyson : Oui. Et apparemment, vous ne savez pas pourquoi
John : Je devrais savoir quoi ?
Alyson : Je vous fais confiance, vous trouverez

Sur ces mots, elle entra dans ses quartiers, lançant un regard triste au Major. Qu’est-ce que je devrais savoir à son sujet et qui explique son absence aujourd’hui ? Merde ! Je suis nul ! Sheppard resta un moment à réfléchir dans le couloir avant de partir vers les labos. Si une personne devait le savoir, c’était sûrement Rodney McKay ! Celui-ci était assis devant son écran d’ordinateur et tapotait sur le clavier, poussant quelques soupirs ou grognements de temps en temps. Il leva lentement la tête pour regarder John quand celui-ci se racla bruyamment la gorge.

Rodney : Major ?
John : Rodney
Rodney : Je peux peut-être vous aider ?
John : Eh bien oui
Rodney : Je vous écoute
John : C’est le Lieutenant Palmer. Je la trouve bizarre aujourd’hui
Rodney : Et vous vous êtes dit que moi je saurais ce qu’elle a ?
John Vous savez ?
Rodney : Elle a 23 ans aujourd’hui
John : Je suis vraiment nul !
Rodney : Vous l’ignorez alors qu’on a fêté le vôtre le mois dernier et qu’elle était de la partie ? Ce qui est vraiment marrant c’est que ce soit le jour de la St Valentin ! Je n’avais encore jamais rencontré quelqu’un qui soit né ce jour-là !
John : Et donc, les Armorians ont fêté ça ?
Rodney : Eh oui ! Et on a mangé ensemble ce matin aussi
John : Quoi ?
Rodney : Oui. Carson, Teyla, le Lieutenant Peterson, moi et Elizabeth un peu plus tard, on lui a préparé le petit déjeuner ! On pensait que vous vous joindriez à nous mais vous deviez être en train de roupiller
John : Le pire c’est que ça doit être vrai !
Rodney : Ce n’est pas bien grave. Vous avez encore le temps de vous faire pardonner
John : Je suis impardonnable !
Rodney : J’en doute. Je commence à bien la connaître. Elle était un peu déçue mais elle pensait que si vous n’étiez pas là, c’est parce que vous faisiez un truc dans votre coin. Bon. Apparemment elle avait tort. Mais cette idée la rendait plus joyeuse que notre repas

John soupira de désespoir et se prit la tête entre les mains.

John : Il faut que je trouve un truc
Rodney : Ne désespérez pas. Vous finirez par y arriver
John : Pardon ?
Rodney : Ben...À vous faire pardonner
John : Ah non ! Pas de cachoteries vous aussi !
Rodney : Ok. Alors vous arriverez à vous mettre ensemble

John resta ahuri. Le scientifique était plutôt fier de lui.

John : Quoi ?
Rodney : Je vous signale qu’on parle souvent. Enfin. Elle me parle beaucoup...de vous. Et je vois bien les regards que vous lui lancez. Et ne faites pas celui qui ne sait pas. Vous n’avez pas été très discret depuis l’histoire de la tente. Je me demande d’ailleurs si ce n’était pas fait exprès. Mais bon !
John : Mais si vous, vous l’avez vu, tout le monde le sait alors ?
Rodney : Non. Rassurez-vous. Avec moi, il y a Peterson, Carson et peut-être Teyla
John : C’est déjà suffisant
Rodney : Nous ne sommes pas des commères Sheppard. C’est votre vie. Mais si vous ne voulez pas que tout le monde sache que vous courtisez Alyson, essayez d’être plus discret dans vos démarches
John : C’est joli ça. Je courtise Alyson
Rodney : C’est mieux que draguer ou mettre le grappin sur elle
John : Bon. Je n’ai pas beaucoup de temps devant moi. Merci McKay !

Avant que le scientifique ait pu répondre, le Major sortait des laboratoires à toute allure.

Plus tard dans la soirée

Une fois de plus, John était devant les quartiers du Lieutenant Palmer. Il rassemblait son courage pour frapper et la déranger alors qu’elle dormait sûrement. Mais ce qui allait se passer par la suite allait sans aucun doute lui rendre la bonne humeur ! Il souffla et enclencha la sonnette de la porte. Cinq bonnes minutes plus tard, celle-ci s’ouvrait sur une Alyson des plus endormies. Elle était en pyjama et se frottait les yeux en baillant.

Alyson : Major ? Que se passe-t-il ? Une urgence ?
John : Tu viens ?

Le Major tendit une de ses mains et lui sourit. Alyson regarda alternativement la main puis l’air joyeux de John.

Alyson : Euh...Vous allez bien ?
John : Allez, viens !

Il prit précipitamment la main de la jeune femme et la sortit de sa chambre.

Alyson : Major ! Vous n’allez pas me trimbaler comme ça dans toute la Cité !
John : On ne va pas bien loin et tu es merveilleuse en pyjama
Alyson : Major !
John : S’il te plaît Alyson
Alyson : D’accord. Alors John, aurais-tu l’obligeance de me dire où tu m’emmènes ?
John : C’est une surprise !

Alyson soupira. Elle avait froid. Elle était fatiguée et John la traînait dans la Cité en petite tenue et pied nue. Et John lui-même ! Il était bien joyeux et son comportement avec elle avait changé. Ses manières étaient vraiment très intimes. Non pas que ça lui déplaise mais elle se demandait ce que cela pouvait bien signifiait. Au même moment, John entra dans le hangar à Jumper et fit monter la jeune femme dans Jumper 1.

Alyson : Quelqu’un sait où on va ? Et vous avez l’autorisation d’emprunter un Jumper en pleine nuit ?
John : Je suis le chef militaire. Je fais ce que je veux !

Alyson lui lança un regard étonné.

John : J’ai demandé la permission à Elizabeth et les techniciens de gardes savent que nous allons partir
Alyson : Et où ça ?
John : J’ai dit que c’était une surprise
Alyson : Oui eh bien là je les accumule les surprises
John : N’aie pas peur. Je ne vais pas te donner aux Wraiths
Alyson : Bon. Vous le faites décoller ce Jumper ?

John fit une moue boudeuse qui fit lever les yeux du Lieutenant au ciel.

Alyson : Tu décolles ?
John : Tes désirs sont des ordres

À cette réplique, son visage s’empourpra et elle s’enfonça encore plus dans son siège de copilote. Le voyage jusqu’au continent se passa en silence. Alyson s’était rendormie le temps d’y arriver, ce qui facilita la tache de John. Les dernières vérifications faites, il se décida à la réveiller. Il s’accroupit devant elle et caressa sa joue de ses doigts. Alyson gémit mais ne se réveilla pas. John sourit et se mit à la secouer doucement par l’épaule. Cette fois-ci, elle se réveilla en sursaut.

Alyson : On est arrivé ?
John : Oui. Tiens. Mets ça on va dehors

La militaire passa la veste qu’il lui tendait et se leva après s’être étiré. John tenta de se contrôler mais l’envie était trop forte. Il prit de nouveau sa main et la guida hors du Jumper, puis sur la plage. Il avait installé un petit plaid à quelques mètres de l’océan, face au soleil qui commençait à disparaître.

John : Assied-toi j’en ai pour deux minutes
Alyson : Fais attention que je ne m’endorme pas
John : Je te fais confiance !

Il courut jusqu’au Jumper et revient quelques secondes plus tard. Alyson s’était installée et l’attendait tranquillement, les jambes repliées contre sa poitrine et ses mains posées le long de son corps. John la rejoint doucement et sourit comme un enfant.

Alyson (regardant ses mains derrière son dos) : Qu’est-ce que tu caches ?
John : Une autre surprise !

Il sourit de plus belle et lui montra la ‘surprise’. Une magnifique fleur blanche et bordeaux. Le visage d’Alyson se métamorphosait en un immense sourire et un regard brillant. Elle prit délicatement la fleur et la sentit.

John : Elle te plaît ?
Alyson : Elle est magnifique John

John était aux anges. Il ne pouvait pas espérer meilleur moyen pour se faire pardonner qu’un moment romantique comme celui-ci.

John : Je l’ai piqué aux botanistes
Alyson (incrédule) : Quoi ?
John : Je plaisante ! J’ai gentiment demandé à en avoir une et ils ont accepté que je prenne celle-ci. J’ai même eut le droit à un cours !
Alyson : C’est gentil mais je sais ce que c’est. Du moins si c’est Terrien
John : C’est Terrien
Alyson : Alors c’est une Amarillys Papillon. Elle ressemble beaucoup aux orchidées. Tu as torturé qui pour savoir que c’était ma fleur préférée ?
John : Personne. Peterson a lâché ça un jour et je m’en suis souvenu
Alyson : Tu te souviens du nom de ma fleur préférée mais pas de mon anniversaire ?
John : Je suis trop nul, je sais
Alyson : Tu veux te faire pardonner d’avoir oublié mon anniversaire !
John : Oui (enfantin) Tu me pardonnes ?
Alyson : Hum. Il faut que je réfléchisse. La balade en Jumper, la fleur...
John : Ce n’est pas tout ! On va regarder le coucher de soleil !
Alyson : Vraiment ?
John : Je sais aussi que tu adore le regarder sur les balcons, mais c’est plus impressionnant içi
Alyson : Je crois que c’est certainement le meilleur anniversaire que j’ai eu depuis longtemps !
John : Et la meilleure St Valentin !
Alyson : La meilleure, oui

Elle sourit et déposa délicatement la fleur à ses côtés.

Alyson : Tu es pardonné
John : Tu es sûre ? Parce que j’avais un autre argument en réserve si tu veux
Alyson : Ah oui ? Et lequel ?

Le Major sourit et s’approcha doucement d’elle pour chercher ses lèvres. Et ils s’embrassèrent tendrement, savourant ce moment d’intimité qui se faisait rare. Puis ils se séparèrent.

Alyson : Tu aurais dû commencer par celui-là
John : Et tu m’aurais pris pour un type qui règle tous ses problèmes avec son charme ? Non merci ! Tu sais ce que Rodney m’a dit ?
Alyson : Alors c’est donc lui qui a vendu la mèche ?
John (riant) : Ouais. Il est bavard des fois
Alyson : Alors, qu’est-ce qu’il a dit ?
John : Que je te courtisais
Alyson : Il a dit ça ?
John : C’est ce que je fais ?
Alyson : Oui. C’est ce que tu fais
John : Et je suis sur la bonne voie ?
Alyson : La bonne voie pour quoi ?
John : Pour capturer ton cœur voyons !
Alyson : Hmpf
John : Tant de mystère ! C’est ça que tu voulais me dire sur Armoria ?
Alyson : Un peu. Je voulais surtout dire que je commençais à beaucoup aimer la situation
John : Moi qui te courtise ?
Alyson : Oui. Ça faisait un bail qu’on ne m’avait pas...courtisé comme ça. En fait non. On ne m’a jamais fait ça. C’est ce qui me plaît. Tu as fini par l’avoir ta réponse
John : Un peu vague mais c’est déjà un début
Alyson : J’aime bien les choses vagues. Et c’est mieux comme ça pour le moment
John : Oui. Chaque chose en son temps
Alyson : Tu as tout compris ! Bon. On le regarde ce coucher de soleil ?

John sourit et se tourna vers l’océan. Il restait encore quelques minutes au soleil pour s’engouffrer dans l’horizon. Le ciel était zébré de divers tons chauds et l’océan les reflétait doucement. Un léger vent venait terminer ce portrait idéal. Bientôt, le soleil fut complètement évanoui. Ils restèrent un moment en silence, se laissant bercer par le bruit des vagues sur le rivage.

Seule la lumière du Jumper que John avait laissé allumer permettait de distinguer les formes autour d’eux. John regarda Alyson. Elle avait fermé les yeux et son visage reflétait la sérénité. Un léger sourire sur les lèvres, et il constata qu’elle avait relâché ses cheveux. Elle rouvrit soudain les yeux et sentit le regard de John posé sur elle.

Alyson : Quoi ?
John : Rien. Je...Je te trouve juste très belle
Alyson : Ne dis pas ça
John : Pourquoi ? C’est la vérité. Je te trouve merveilleuse
Alyson (changeant de sujet) : On peut rester encore un peu ?
John : On reste aussi longtemps que tu veux. J’ai dit à Atlantis que je les avertirais de notre retour
Alyson : Tant mieux !

Elle prit une profonde inspiration et son sourire revient. Elle finit par s’allonger, bientôt rejointe par John. Au bout de quelques minutes, elle nicha sa tête sur son torse et l’encercla d’un bras. John referma son étreinte sur elle en passant son bras sur son bassin. Ils restèrent ainsi jusqu’à ce que les étoiles constellent tout le ciel et que la Lune d’Atlantis se lève. Là, Alyson reprit la parole.

Alyson : Tu veux que je te montre la Terre ? Rodney me l’a montré une fois
John : Pourquoi pas

La militaire se redressa et scruta le ciel tandis que John la regardait faire. Elle marmonnait des « Où est-ce qu’elle se cache » en fronçant les sourcils et en se mordant les lèvres. John finit par s’asseoir et encercla son bassin de ses bras, la plaquant contre lui. Alyson ne s’en rendit pas compte, à moins qu’elle le laisse faire. Quoi qu’il en soit, le Major en profita pour dégager ses cheveux ondulés de ses épaules. Puis, tout en embrassant sa tempe, il dégagea un pan de sa veste pour laisser apparaître sa peau. Il traça un sillon de baiser, passant dans son cou et arrivant sur son épaule.

Alyson : Je vois que ça ne t’intéresse pas tant que ça que je te montre notre galaxie
John : Si, si
Alyson : Alors arrête ton manège et regarde un peu. Je viens de la trouver
John : Deux minutes
Alyson (sur un ton de réprimande) : John

Le militaire soupira et, après avoir déposé un dernier baiser sur son épaule, il regarda Alyson. Celle-ci remonta sa veste et pointa du doigt l’arc céleste.

Alyson : Tu vois celle qui ressemble à une petite cloche ?
John : Hum. Non
Alyson : Là ! À deux heures de la Lune
John : Non. Je ne vois vraiment pas
Alyson : Tu le fais exprès
John (innocemment) : Non !

Elle roula ses yeux et se mit à genoux à sa hauteur. Puis elle lui prit sa main et pointa son doigt sur la constellation en forme de cloche. Bien sûr, John la vit. Mais il fit languir la jeune femme.

Alyson : Alors ?
John : Je cherche, je cherche
Alyson : Ce n’est pas bien compliqué ! Tu trouves la cloche et tu y es presque ! Notre galaxie est juste à droite d’elle
John : Bon. Alors attends un peu

Sheppard redescendit sa main et regarda à droite de la cloche. C’était assez impressionnant de voir la galaxie comme ça. Il entendit un bruit de zip et jeta un regard bref à Alyson. Elle venait de refermait sa veste entièrement.

John : Je l’ai ! C’est bizarre quand même
Alyson (ironique) : Limite on en pleurerait
John : Tu comptes aller où ?
Alyson : Nulle part. Quelle question !
John : Alors tu as froid ?
Alyson : Voilà. C’est ça. J’ai froid
John : Je te réchauffe alors
Alyson : Ce ne sera pas la peine

Mais sa phrase tout juste prononcée, John fondit sur elle et se mit à l’embrasser tendrement, puis plus passionnément. Il la fit basculer en arrière et s’appuya sur ses jambes pour ne pas l’écraser de son poids. La Canadienne passa ses bras autour de son cou et John sentit son corps frémir sous ses assauts. Ce qui ne fit qu’augmenter son désir. Tandis que leurs langues se goutaient ardemment, le militaire redescendit la fermeture de la veste d’Alyson et la dégagea. Il sentit le tissu fin de son débardeur et sa main glissa vite en dessous. La jeune femme frissonna de plus belle et commença à gémir. John laissa ses lèvres pour explorer son cou. Alyson, la respiration saccadée, parvint à peine à articuler son prénom. John ne sembla pas comprendre et continua sa descente. Mais lorsqu’il sentit les mains de la jeune femme se refermer doucement sur ses épaules et tentaient de le faire reculer d’elle, il stoppa net et releva la tête vers elle. Après plusieurs secondes passées à reprendre son souffle, elle lui sourit.

Alyson : Merci
John : J’ai fait quelque chose de mal ?
Alyson : Non, non, non ! C’est...moi
John : Quoi ?
Alyson : Eh bien. Euh...Je...Je ne me sens pas encore prête...pour aller plus loin...et même si c’était le cas, je ne trouve pas ça très agréable de le faire sur une plage en plein milieu de la nuit. Même si c’est romantique et tout, il y a mieux comme endroit pour une première fois

Un silence s’installa entre eux. John se mordit la lèvre inférieur et enleva sa main de sous le débardeur d’Alyson.

Alyson : Je...Je suis désolée...Je...
John : Non. Tu ne dois pas être désolée. C’est moi qui suis allé trop loin. J’aurais dû faire attention et me contrôler un peu plus
Alyson : Ça va. Tu ne m’as pas forcé non plus. Et bien que je ne veuille pas que ça aille plus loin, c’était très plaisant !
John : Bon alors je continue !

Alyson partit dans un grand rire tandis que John souriait de toutes ses dents. Une fois son fou rire passé, leurs regards s’accrochèrent. La jeune femme passa une de ses mains sur la nuque de John et l’attira doucement à lui. Ils s’embrassèrent de nouveau.

Episode 7


L’équipe du Major Sheppard effectuait une nouvelle mission sur une planète nommée PZ3-629, en Jumper. Et le Dr McKay était excité comme une puce, le nez sur son détecteur. Celui-ci avait scanné la planète et avait détecté des infrastructures Anciennes un peu plus loin devant eux. Le Major Sheppard tentait de garder son calme mais tout le monde ressentait l’excitation du scientifique, et eux ne la partageait pas tant que ça. Soudain, Rodney se leva de son siège de copilote et pointa du doigt dans l’atmosphère de la planète.

Rodney : Là ! Vous voyez !
John : Je ne suis pas aveugle McKay. Calmez-vous un peu que je me concentre
Rodney : Voyons Sheppard. Vous n’avez pas tellement besoin de concentration
John : Mais vos petits sauts joyeux commencent à me taper sur le système
Rodney : Ben voyons. Je vous verrais venir quand on trouvera une arme là-bas
John (incrédule) : Vous pensez trouver une arme ?
Rodney : Un E2PZ à la limite mais je disais ça pour vous taquiner

Sheppard soupira bruyamment tandis que Rodney s’asseyait et se retournait vers ses deux collègues, qui avaient été silencieuses jusque là. Teyla suivait l’échange de la conversation et Alyson était perdue dans ses pensées.

Rodney : Vous ne trouvez pas ça excitant ?
Teyla : Si Rodney. C’est très impressionnant
Alyson : Mouais
Rodney : La Cité a l’air d’avoir été détruite par les Wraiths
Teyla : C’est aussi ce que j’ai pensé en la voyant
Alyson : Espérons qu’il y ait encore quelque chose de valeur a trouvé dans ce tas de gravats !

Rodney lui lança un regard éberlué tandis que John se retenait de ne pas éclater de rire. Le Major posa le vaisseau dans un coin dégagé de verdure – très abondante dans le coin – et ils sortirent. Mais à peine avaient-ils fait dix mètres qu’ils se retrouvèrent encerclés par des villageois aux allures de Robin des bois. Cette remarque fit d’ailleurs rire Alyson qui avait du mal à garder son sérieux.

Alyson : Franchement Major. Nous sommes encerclés par l’ennemi et vous ne trouvez pas d’autre moyen pour nous défendre que de les traités de Robin des bois ? Ils ne savent même pas qui c’est !
John : J’aurais au moins essayé !
Alyson : Allez. Montrez-nous de quoi vous êtes capable qu’on s’amuse
John : Vous réfléchissez à ma récompense de votre côté
Alyson : Mais bien sûr Major

Elle lui lança un regard plein de sous-entendu. John s’éclaircit la gorge et fit quelques pas vers l’homme devant lui. Aucuns des ‘Robin’ ne bougea mais ils pointaient toujours leurs arcs vers l’équipe.

John : Euh...Salut...Moi c’est Sheppard. Mais vous pouvez m’appelé John si vous voulez
? : Moi c’est Doren. Qu’est-ce que vous fichez içi toi et tes copains ?
John : Eh bien. On fait du tourisme !

Le fameux Doren le regarda en levant un sourcil. John se retourna vers ses co-équipiers, qui affichaient des mines déconcertés. Teyla s’avança alors tandis que Palmer se mettait plus devant Rodney pour assurer sa protection.

Teyla : Nous sommes venus explorer cette planète et nous souhaiterions établir des liens avec vous
Doren : Des liens ?
John : Faire ami-ami. On pourrait commencer par baisser nos armes chacun de notre côté et allez dans un endroit plus calme
Doren : C’est sûr que ce serait bien mieux

L’homme fit un signe à ses hommes et ils baissèrent tous leurs armes. L’équipe de Sheppard fit de même et Doren les conduisit à leur village.

Doren : Tes copains et toi vous faites de l’exploration alors ?
John : Ouais
Doren : T’as déjà rencontré les Wraiths ?
John : De nombreuses fois
Doren : Nous ils ne sont pas venus depuis un petit moment
John : Mais ils sont réveillés. Alors faites attention
Doren : Merci Sheppard. Tu as l’air d’être un gars bien toi
John : On fait ce qu’on peut

L’homme parut impressionné devant l’air décontracté du Major. John lui sourit et se dirigea vers Alyson, qui marchait tranquillement quelques pas à leurs côtés.

John (chuchotant) : Tu as réfléchis à ma récompense ?
Alyson (chuchotant elle aussi) : Tu plaisantes ? Tu as bien faillit nous faire tuer avec tes plaisanteries douteuses ! Et tu comptes vraiment que je te récompense pour ça ?
John : Ben oui. Je te signale qu’on tient encore debout
Alyson : De toute façon tu devras attendre qu’on soit rentré ! Il est hors de question que je te saute dessus devant tout le monde
John : Me sauter dessus hein ?
Alyson : Oh ! Ça va !

Elle le poussa doucement avec son coude et John lui sourit avant de rejoindre Doren.

Plus tard

Doren et deux de ses hommes guidaient la flag team dans la forêt dans la direction des ruines de la Cité Ancienne. Ils étaient à plusieurs mètres de l’entrée mais le terrain était de plus en plus accidenté. Des débris de la structure s’amoncelaient tout le long du petit chemin et la terre était encore humide de la pluie de la veille. Ils devaient quasiment escalader les blocs de ciment. Soudain, Alyson posa son pied sur une pierre qui n’était pas enfoncée comme les autres et manqua de tomber à la renverse. À ce moment-là, la personne derrière elle la rattrapa en passant ses bras sous ses épaules. Une fois stabilisée, il l’aida à se relever. La jeune femme s’épousseta et se tourna vers lui.

Alyson : Merci
? : Mais de rien ma jolie
Alyson : Hum...Faites attention ça devient de plus en plus glissant de ce côté-ci
? : T’inquiète. Je suis derrière toi en cas de problème

Le Lieutenant se rembrunit en voyant le sourire de son ‘sauveur’. Le surnom de ‘Robin des bois’ n’allait pas du tout à celui-là ! Elle continua sa marche tranquillement. Au bout de dix périlleuses minutes, ils s’abritèrent sous le reste de toit de la Cité.

John : Bien ! Merci à vous Doren
Doren : Ce fut un plaisir Sheppard. Je laisse un de mes hommes içi
John : C’est gentil à vous ça
Doren : Et si t’as besoin de quelque chose, tu l’envoies au village

John acquiesça et se retourna. L’homme en question était le type qu’il surveillait depuis qu’il avait récupéré Alyson de son début de chute. Un certain Berck ou Berik. Mais ce type avait ouvertement fait du gringe à sa copine, et ça, ça ne lui plaisait guère. Bon. Alyson n’était pas vraiment à proprement parler sa copine. Mais elle le devenait de jour en jour et il n’allait pas laisser cet archer à deux balles la draguer sous son nez. Tout en pénétrant dans la Cité, il engagea la conversation avec lui, histoire de détourner l’attention. Mais il gardait toujours les yeux rivés sur Alyson.

John : Dites euh...Berik
? : C’est Barek
John : Oui. Barek. Désolé
Barek : Pas grave
John : Alors euh...Vous avez tous des armes dans le coin ?
Barek : Faut bien. On ne sait jamais sur qui on va tomber. Même si aujourd’hui, je dois avouer que les étrangers sont sympas

Tout en disant cela, il avait sourit à Alyson, dont le visage vira au rouge pivoine. John sentit la jalousie ronger ses entrailles. Il fit mine de ralentir et agrippa doucement la manche de Barek.

John : Dites. Ça vous dérangerait d’éviter de draguer cette fille ?
Barek : Quoi ?
John : Arrêtez de faire du gringe à ma co-équipière. C’est clair ?
Barek : Je n’ai pas d’ordre à recevoir de vous

Il se dégagea brutalement de son étreinte et se dirigea vers Alyson en lui lançant un regard fier.

Barek : Je ne me suis pas présenté tout à l’heure. Je m’appelle Barek
Alyson (bredouillant) : Ouais...Enchantée Barek
Barek : Et c’est quoi ton nom ?
Alyson : Padmé Amidala

Avant que Barek ait pu répondre, Rodney et John éclatèrent d’un grand rire qui résonna dans toute la salle où ils se trouvaient.

Barek : Pourquoi se moquent-ils ?
Alyson : C’est une histoire longue et inintéressante
Barek : J’aimerais beaucoup que tu me la racontes Padmé

Les deux hommes étaient aux bords de l’explosion. Et Alyson les rejoint bientôt.

Alyson : Je plaisantais. Je m’appelle Palmer. Lieutenant Palmer
Barek : Pas Padmé Amidala ?
Alyson : Non
Barek (déçu) : Oh !

La jeune femme secoua la tête et sourit tendrement à John. Celui-ci pensait qu’il allait devoir utiliser les grands moyens pour chasser l’intrus mais la jeune femme n’avait visiblement pas besoin de son aide pour ça. Ils descendirent un nombre important de marche avant que McKay entre dans les laboratoires. La Cité étant identique à celle d’Atlantis, il s’était dit que ce serait sûrement le bon endroit pour trouver arme ou autre. Les laboratoires étaient en piteux états. La poussière et les débris s’accumulaient et le Canadien soupirait devant l’ampleur des pertes. Tandis qu’il tentait de récupérer les restes d’une console Ancienne pour pouvoir y brancher son portable, les autres fouillèrent un peu partout. John était plutôt sceptique quand à l’idée de trouver quelque chose d’intéressant. Mais comme par magie, il sentit un vent en passant près d’un mur. Il appela Teyla, qui était plus près de lui, à venir voir. Celle-ci lui confirma qu’il y avait une autre salle de l’autre côté. Rodney approuva qu’on déblaye le passage et ils n’eurent aucun mal à casser le mur. En deux, trois coups de pied bien placés, celui-ci s’effondra. Ils entrèrent donc dans la salle. Bien qu’étant plus près de lieu de destruction – provoqué par une bombe Wraith – ce labo-ci était plus intact que son voisin. John s’approcha d’une console et passa ses doigts dessus. Et sans même avoir pu faire un geste de plus, celle-ci s’enclencha au quart de tour et lui captura une de ses mains. Ce qui valut un cri.

Rodney : Sheppard ! Vous ne pouvez pas vous en empêchez !
John : Plutôt que de me crier dessus, vous pourriez m’aider !

Le scientifique soupira bruyamment et s’avança vers la console. Il chercha mais comme il ne trouvait rien, John s’énerva.

John : Bon ! Teyla, Palmer, un coup de main !

Les deux jeunes femmes prirent le Major d’un côté et tirèrent. Au même moment, Rodney trouvait enfin une sorte de bouton et appuya en lançant un « Tindin ! ». John perdit l’équilibre et entraîna ses co-équipières à même le sol.

John : Argh ! McKay !
Rodney : Oh ! Ça va ! Je vous ai sauvé la main !
John : Allez dire ça à mon postérieur !

Il se releva et se massa un instant les fesses avant de s’épousseter. Il voulut aider ses amies à se relever mais il arriva trop tard. Rodney brancha finalement son ordinateur à l’appareil Ancien. Puis il commença à pianoter. Les bruits du clavier résonnèrent dans la salle dans un son semi-étouffé. John se laissa guider par eux et marcha vers Alyson, qui s’était appuyée contre un mur en observant Rodney. John se plaça juste devant elle, lui bouchant la vue.

Alyson : Hey !
John : Ça va Padmé ?
Alyson (souriante) : Très bien, merci
John : J’ai pensé à un truc. Si tu es Padmé, logiquement, je devrais être Anakin ?
Alyson (après un rire) : Dark Vador. Je trouve que tu ressembles plus à Vador
John : Sérieux ?
Alyson : Ah oui ! Tu es plus sombre et plus...
John : Cruel ?
Alyson : Enigmatique. Mais maintenant que tu le dis...

Il se mit à rire et s’approcha un peu plus près d’elle.

Alyson : John. Recule. On est en mission
John : J’en ai marre là. J’ai vraiment, vraiment, très envie de t’embrasser
Alyson : Alors vas te dégourdir les jambes. Ça passera peut-être tes ardeurs
John : Bien ! Mes ardeurs et moi on boude dans ce cas

John savait que ça allait marcher. Elle n’aimait pas le fâcher et encore moins qu’il la boude. Il fit mine de reculer mais elle lui attrapa la main et la serra dans la sienne. Elle jeta un coup d’œil aux autres et Sheppard en fit de même. Rodney était hyper concentré sur son écran et Teyla et Barek étaient de l’autre côté de la petite table et leur faisaient dos. John reporta alors son attention sur Alyson. Ils se sourirent et doucement, leurs lèvres se joignirent. Tout en se donnant de petits baisers, John posa une de ses mains sur la joue de la jeune femme et celle-ci plaqua ses deux mains sur son torse. Ou du moins, sur le gilet qui le recouvrait. Gilet qu’elle s’empressa d’ouvrir. John sourit sous ses lèvres et descendit sur son cou. Voyant ses équipiers toujours concentrés, Alyson passa une de ses mains sous le T-shirt et parcourut doucement le torse de John. Après quelques secondes ainsi, ils se séparèrent à contrecœur et vérifièrent que les autres ne les regardaient pas. Ils n’avaient toujours pas bougé de place. John fit alors quelques pas en arrière. Mais sa tête se mit soudainement à tourner. Il manqua de tomber en arrière. Alyson remarqua son malaise et s’inquiéta tout haut pour que les autres s’en aperçoivent.

Alyson : Major ? Vous vous sentez bien ?
John : Oui. Juste un vertige
Alyson : Vous êtes sûr ?
John : Oui, oui

Il tenta un sourire. Mais la jeune femme ne fut pas dupe. Un rapide coup d’œil et elle vit que ses compagnons aussi se souciaient. Mais comme John tenait toujours debout, ils retournèrent à leurs occupations. Mauvais choix. Quelques secondes plus tard, alors qu’il s’avançait vers Rodney, John sentit ses jambes fléchirent.

Alyson : Ça suffit Major. Asseyez-vous, vous êtes mal. Major !

John n’eut même pas le temps de répondre qu’il tombait dans les pommes.

Alyson : John ! Rodney !

Ni une, ni deux, McKay reposa – doucement – son portable sur la console et accourut avec Teyla et Barek. Alyson commençait une crise de panique alors il prit les choses en main.

Rodney : Il a mangé ce matin ?
Alyson : Oui. On...

Elle hésita. Si elle disait sa pensée, les autres allaient sans aucun doute se doutaient de l’évolution de ses rapports avec le Major. Mais en même temps, elle avait presque crié son prénom et son air méga angoissé suffisait amplement à le deviner. Et elle n’allait pas mentir de toute façon.

Alyson : On a mangé ensemble
Rodney : Et hier aussi ?
Alyson : Aussi. Et il se sentait très bien ! Bon sang il a même fait ses blagues à deux balles et il a...
Rodney : Je sais Alyson. Mais ce n’est pas le moment de paniquer. On va le ramener sur Atlantis. Pour être franc, ça a l’air sérieux

À ces mots, le cœur d’Alyson manque deux battements. Elle aida Teyla et Barek à prendre le Major tandis que Rodney partait devant pour les guider.

Plusieurs minutes plus tard, infirmerie d’Atlantis

Le Dr Weir, suivit de Carson, affichaient un air des plus sérieux, pas très bon signe pour Teyla, Rodney et surtout Alyson, qui était au bord de la crise de nerf et de larme.

Alyson : Alors ? Il va bien ? Qu’est-ce qu’il a ? On peut le voir ?
Elizabeth : Du calme Lieutenant
Alyson : Désolée Madame ; mais je m’inquiète beaucoup
Elizabeth : Je sais que le Major est votre supérieur et votre ami. Mais ce n’est franchement pas le moment de paniquer

Mais c’est quand on vous dit de ne pas paniquer qu’il faut le faire. Alyson savait à leurs visages sérieux que John avait quelque chose de grave.

Rodney (impatient) : Alors ?
Carson : Il a été empoisonné
Rodney/Alyson (incrédule) : Quoi ?
Carson : Une espèce de virus est en train de détruire son système immunitaire avec une rapidité affolante
Alyson : D’une rapidité affolante ? Et avec ça, on ne doit pas paniquer ?
Rodney : Je suis sûr que c’est cette étrange machine qu’il a touché. Je n’ai pas eu le temps de voir à quoi elle servait mais elle a dû lui faire un truc
Carson : Il a touché une machine ? Main droite ?
Rodney : Oui ; pourquoi ?
Carson : C’est l’endroit le plus touché. Il a des plaques rouges, comme lors d’une allergie
Teyla : Vous pouvez le guérir ?
Carson : Je vous l’ai dit. Je ne connais pas ce poison. Mais je fais de mon mieux. Le virus a certains...
Alyson (l’interrompant) : Une minute. On ne retourne pas là-bas ?
Elizabeth : Pourquoi ?
Alyson : Mais si le poison est sur P-bidule, les Anciens ne sont pas stupides, ils ont forcément laissé un contrepoison, un antidote ou un truc pour guérir, j’en sais rien moi, je ne suis pas médecin (à Carson) C’est probable non ? Si on le trouve, on peut le sauver ?
Carson : Sans doute, oui
Alyson (à Elizabeth) : Alors allons-y !
Elizabeth : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Lieutenant. Qui sait ce qu’il peut encore vous arriver là-bas et...

De colère, Alyson se leva de son siège et plaqua ses mains sur la table.

Alyson : Je REFUSE de rester là à RIEN faire alors que je suis SÛRE de pouvoir le sauver

Elle soutint le regard de la Diplomate. Celle-ci fut surprise d’y voir la même détermination que chez un certain Major.

Alyson : J’irais là-bas que vous le vouliez ou non Elizabeth

Elle pencha légèrement la tête en avant comme pour l’inciter à répondre, de préférence par la positive. Elizabeth savait qu’elle le ferrait.

Elizabeth : Soyez bien prudent. Je ne veux pas d’autre blessé ou pire
Alyson : Merci

Elle fit signe à ses deux équipiers qui la suivirent dans un même mouvement.

Elizabeth : Eh bien !
Carson : Vous avez fait le bon choix Elizabeth. Et de toute façon vous l’avez vu. Elle serait partie avec ou sans votre accord
Elizabeth : Je sais Carson. Nous retournons auprès du Major ?
Carson : Oui. Allons-y

Ils se sourirent et partirent pour l’infirmerie.


Quelques heures plus tard

Trois heures ! Ils avaient mis trois heures pour trouver ce fichu sérum. Non seulement Alyson était de plus en plus inquiète au fur et à mesure que les minutes défilaient, mais elle était aussi très en colère. Les Anciens avaient pris plus de précaution pour cacher l’antidote que pour administrer le poison. Lorsque Rodney, Teyla et elle entrèrent précipitamment dans l’infirmerie, Carson accourut vers eux.

Carson : Alors ? Vous l’avez ?
Rodney : Oui mais ça a été dur
Carson : Très bien. Merci

Le médecin écossais prit le petit flacon que Rodney lui tendait et attrapa une seringue.

Rodney : Faut mettre tout !
Carson : Bien. C’est partit
Alyson : J’espère que ce n’est pas trop tard. On a mis du temps à le trouver et regardez-le !

Le Major était effectivement dans un état grave. Il était branché de partout, un tube dans la gorge et il tremblait de tout son corps. Carson leur dit que le poison avait commencé à s’attaquer à ses organes quelques minutes plus tôt. Et qu’il avait de la fièvre. Mais ça, Alyson l’avait deviné d’elle-même. Ses joues étaient rouges et il était trempé qui plus est. Elle sentit les larmes lui piquer les yeux et elle n’arrivait plus à respirer. Elle se tourna vers Rodney qui vit son air désespérée. Et comme les autres étaient soit autour de Sheppard, soit déjà partis, il lui prit le bras et l’emmena doucement un peu plus loin. Il la fit s’asseoir sur un lit vide et s’assit à ses côtés à son tour. Et la jeune femme laissa son chagrin s’écoulait, secouée de spasmes violents et arrivant tout juste à respirer.

Alyson : Il a l’air...si mal !
Rodney : Mais on a trouvé cet antidote. Il va s’en sortir
Alyson : Mais si c’était trop tard ?
Rodney : Mais non. Ne soyez pas défaitiste. Carson a dit qu’il fallait attendre que le sérum fasse de l’effet
Alyson : J’ai peur
Rodney : Je sais. Mais je suis là moi. Je sais que ce n’est pas pareil mais pleurez. Vous irez mieux après

Le Lieutenant acquiesça et continua de pleurer, sous le réconfort du scientifique.

Le lendemain midi

Alyson avait passé toute sa nuit dans l’infirmerie, sous l’œil vigilant de Rodney, puis de Carson. C’est d’ailleurs lui qui la réveilla pour déjeuner.

Carson : Lieutenant ? Alyson ?

La jeune femme grommela avant de se redresser d’un bond.

Alyson : Carson ! Il va mieux ?
Carson (calmement) : Il va mieux. Le sérum a fait de l’effet depuis que je l’ai administré. Sa température a baissé et sa respiration est redevenue normal
Alyson : Vous l’avez débranché ?
Carson : Oui
Alyson : Et je ne me suis même pas réveillée ?
Carson : Je sais être discret. Et je n’allais pas vous empêcher de dormir. Vous n’aviez pas pris vos somnifères et pour une fois que vous dormiez tranquillement. Est-ce dû la présence du Major ?
Alyson : Euh...
Carson : Je plaisante Alyson. Ce ne sont pas mes affaires. Vous m’en parlerez quand ce sera le moment !
Alyson : Je peux rester un peu seule avec lui ? Avant que les autres n’arrivent ?
Carson : Dix minutes, c’est bien ça ?
Alyson : Oui. Merci Carson. Vous êtes un amour
Carson : Arf

La jeune femme se leva et le serra dans ses bras. Elle lui donna un petit baiser avant que le médecin ne s’éloigne. Alyson se rassit sur son siège et se pencha sur John. Il était paisible. On n’aurait pas dit qu’il avait vécu une épreuve au cours des dernières vingt-quatre heures. Elle caressa doucement sa main et posa sa tête sur son torse, qui se soulevait régulièrement. Elle ferma les yeux quelques secondes. Mais ce fut largement suffisant pour sentir une main sur sa tête. Elle ouvrit les yeux et se releva.

Alyson : Tu es réveillé !
John : T’es pas discrète. J’ai sentit ta main et ta tête. Et aussi ton parfum
Alyson : Oh ! Je suis désolée !
John : Hey ! On ne peut pas rêver mieux comme réveil que la main douce de la sienne, ses cheveux qui caressent ta peau et son parfum fruité !
Alyson : Tu as faillit mourir et tu trouves quand même la force de me faire des compliments ?
John : J’ai cru comprendre que c’était grâce à toi si j’étais encore là
Alyson : Nous. Elizabeth de m’avoir laissé partir, Rodney et Teyla de m’avoir suivit et Carson de t’avoir sauvé (honteuse) Moi je n’ai pas su garder mon calme. Super pour une militaire !
John : Moi je n’aurais pas juste paniqué ! J’aurais poussé une gueulante !
Alyson : J’aurais aimé voir ça !
John : Tu veux me donner un peu d’eau ?
Alyson : Oui ! Attends ! Ne bouge pas !

Elle se leva, l’aida à se redresser, versa de l’eau fraîche dans un verre et lui tendit.

John : Merci ! Ça fait du bien
Alyson : Tu dois être irrité. Carson m’a dit une fois que les tubes dans la gorge faisaient des petites inflammations quand on les enlevait
John : Ouais. Mais ça va passer

À peine eut-il finit son verre, Alyson le lui enleva des mains, le posa précipitamment sur la tablette et le prit dans ses bras. John répondit volontiers à son étreinte.

John : Ça va aller ?
Alyson (tremblante) : J’ai eu si peur pour toi !
John : Moi aussi j’ai eu peur pour moi

Ils restèrent dans les bras l’un de l’autre jusqu’à ce que Carson revienne, faisant délibérément du bruit et parlant à voix haute pour ne pas qu’ils se fassent surprendre.

Episode 8


John : Alyson ? Alyson !
Alyson : Hey ! John ! Tu vas bien ?
John : Pour la centième fois, oui !
Alyson : Je t’agace hein ?
John : Ça fait deux semaines maintenant !
Alyson : Mais je suis de nature soucieuse
John : Mais je vais bien ! Et si tu fais tout ça, c’est parce que je n’ai pas eu l’occasion de te le prouver !
Alyson : Qu’est-ce que tu racontes encore ?
John : Tu me chouchoutes depuis que je suis sorti de l’infirmerie, si bien que nos échanges deviennent de moins en moins intimes. Et je n’aime pas ça !
Alyson : Est-ce pour ça que tu tentes de me diriger ‘discrètement’ vers mes quartiers ?

John se contenta d’un immense sourire et accéléra le pas jusqu’aux appartements de la jeune femme. Quand il la laissa entrer, il attendit.

Alyson : C’est quoi cette odeur ? Tu es entré dans mes quartiers ?
John : Cherche !

Elle le regarda avec des yeux éberlués et avança un peu plus dans sa chambre. Et elle la vit. Posée sur sa commode, bien en évidence.

Alyson : Les botanistes ont encore été dévalisés ?
John : J’y pensais depuis un bon moment mais je n’avais pas encore eu l’occasion de le faire. Et comme ça, tu en auras toujours auprès de toi
Alyson : Tu es vraiment mignon

La jeune femme regarda une dernière fois le pot de fleur que John lui avait donné, contenant ses fleurs préférées. Puis elle se jeta littéralement dans les bras de Sheppard, l’embrassant fougueusement.

John : Je devrais te faire des cadeaux plus souvent !
Alyson : Tais-toi et embrasse-moi !

Elle fondit de nouveau sur ses lèvres et l’embrassa toujours aussi passionnément.

John : Doucement !
Alyson : Ne me dis pas que je te fais mal ?
John : Non. Mais tu es très fougueuse
Alyson : D’habitude c’est toi. J’inverse un peu les rôles aujourd’hui
John : Mais je vais devoir tout stopper au bout de dix minutes. Je préfère qu’on en reste là pour l’instant
Alyson (déçue) : Tu as tort

John la regarda avec des yeux de merlan frit. Est-ce qu’elle venait de lui dire ce qu’il croyait avoir entendu ? Il la fit s’asseoir avec lui sur le bord du lit.

John : Qu’est-ce que tu dis ?
Alyson (bredouilla) : Je...J’ai réfléchis et euh...je me sens...prête...pour aller plus loin
John : Avec moi ? Tu es sûre ?
Alyson : Non je vais demander...à Wilson tiens ! Il me regardait encore de travers l’autre jour. Bien sûre que je suis sûre John. J’y ai réfléchi sérieusement. Je ne dis pas ça en l’air comme si je disais que je voulais manger ou prendre une douche !
John : Et euh...Maintenant ?
Alyson : Ben...Ça me parait un bon moment non ?
John : Si. Bien sûr. Ce n’est ni trop tôt ni trop tard et tout le monde va se coucher d’içi quelques heures
Alyson : Mais si tu ne veux pas je ne suis pas à quelques jours près. Ce n’est pas urgent non plus
John : Non. J’en ai très envie
Alyson : Euh...Par contre euh...Niveau...protection ?
John : Ben on n’a rien en fait (après un silence) Mais je n’ai pas...de MST. Je suis en parfaite santé
Alyson : Moi j’ai une protection...Pilule. Pour ne pas tomber enceinte. Même si ça ne risque pas d’arriver pour ma première fois
John : C’est peu probable, en effet

Un ange passa de nouveau. John regarda tendrement Alyson, qui fit de même.

John : J’irais doucement
Alyson : Je sais. Sinon je n’aurais pas voulu

Elle lui sourit et posa sa main sur la sienne, mêlant leurs doigts.