Leur premier Noël! [F]

Et vi je sais, mais faut bien une fic de circonstance :DD



Auteur : Lily
Titre : Leur premier Noël.
Genre : Romance, Noël, bébés.
Ship : Kristen/John.
Saison : Hors saison.
Résumé : Le premier Noël de la famille Sheppard.

La porte des quartiers de John s’ouvrirent et le militaire entra sur la pointe des pieds. Il venait tout juste de rentrer et il était tard. Il posa son sac près de la petite table sur le côté puis retira son blouson qu’il posa sur la chaise. Ses chaussures furent glissés sous celle-ci puis il se dirigea à tâtons vers la salle de bain. La lumière s’alluma automatiquement quand il entra dans la petite pièce. Jetant un œil dans le miroir au passage il vit qu’il n’était pas beau à voir. Il était recouvert de boue des pieds à la tête, signe que la mission avait été périlleuse. Ses vêtements rejoignirent le sol sans tarder et il entra sous la douche.

L’eau en plus de le délasser lui permit de retrouver la couleur naturelle de sa peau qui était tout sauf marron ! Le militaire se demanda si dans la chambre tout le monde allait bien ! Du moins si Kristen allait bien. Elle n’avait pas beaucoup aimé le faite qu’il reprenne si tôt les missions, mais elle savait ce que son travail représentait pour lui. Alors elle l’avait simplement menacé de représailles s’il lui arrivait quelque chose et elle l’avait laissé partir. Même si John était content il s’était aussi beaucoup inquiété… Comme tout homme dans sa situation dû moins.

Le militaire sortit de la douche et s’enroula dans une serviette chaude. Il se sécha rapidement, frotta ses cheveux qui goûtaient sur sa nuque et descendaient dans son dos. Il attrapa ensuite un caleçon et un tee-shirt qu’il enfila rapidement. Se sentant beaucoup mieux dans sa peau, John se dirigea vers la petite chambre.

Il y entra sur le bout du bout des pieds et fit quelques pas. Son regard se posa sur le grand lit au centre de la pièce où dormait paisiblement Kristen. La couette était serré contre elle, et elle avait prit son oreiller, certainement parce qu’il y avait son odeur dessus. Il fit encore quelques pas puis se pencha doucement il rabattit la couette sur ses pieds qui dépassaient. Il savait qu’elle n’aimait pas avoir les pieds gelés. Se tournant ensuite le militaire regarda ce qui faisait face à leur lit.

Tout en bois sculpté deux petits berceaux était collé l’un contre l’autre. A l’intérieur de ces berceaux deux bébés dormaient comme des anges. John se mit à genoux devant eux et posa un bras à chaque extrémité des deux berceaux. Il regardait ses petits anges avec un regard de papa attendri.

- Papa est rentré mes petits amours. Murmura-t-il avec un grand sourire.

Une main se posa sur l’épaule de John puis deux lèvres vinrent déposer un baiser sur sa joue. Kristen s’était réveillé apparemment.

- Si papa réveille les deux petits amours maman va pas être contente ! Murmura-t-elle à son tour.
John eût un sourire amusé.
- Je voulais juste les regarder dormir. Ils sont si beaux.
- Oui. Ca c’est bien passé ta mission ?
- C’était boueux. Et ça c’est bien passé avec les enfants ?
- Luke a vu Carson aujourd’hui, il lui a donné du fer pour qu’il soit encore plus costaud ! Quant à Owen je peux te dire qu’il adore regarder l’océan, il est resté plus d’une heure les yeux dans le vague pendant que son frère dormait.
- Oh un futur petit pied marin et un militaire.
- C’est ça ! Aller vient te coucher…
- D’accord une minute.
John déposa un baiser sur les lèvres de Kristen et reprit sa contemplation…

Le lendemain matin.

La paix régnait dans la petite pièce. Tout était calme, endormie… Seule la trotteuse du réveil sur le chevet de John se faisait remarquer. Le soleil commençait tout juste à se lever, retenue par le rideau opaque seul quelques rayons trahissaient la journée naissante. Puis l’aiguille de la trotteuse passa sur le 12 en même temps que celle des minutes et la petite aiguille dans un « clic » passa sur le six. A ce moment là dans le calme de la petite chambrée un cri résonna. Grave, enroué il sembla d’abord hésitant puis fut bientôt soutenu par un deuxième hurlement. En quelques secondes se fut un concert à cappella pour savoir de qui Luke ou Owen crierait le plus fort.

Les deux parents se réveillèrent en sursaut se demandant si une bombe venait de tomber sur la cité où si c’était juste leur progéniture qui réclamait leurs parents.

- Nan, oh non. Il est trop tôt ! Soupira John en se couvrant la tête avec l’oreiller.
- Bienvenue à la maison ! Lança gaiement Kristen avec un faux sourire.

La jeune mère se leva et enfila une robe de chambre. Elle se pencha sur les berceaux et attrapa d’abord Luke dans ses bras. Elle se pencha ensuite de nouveau et prit Owen. Ce n’était des plus pratiques mais elle commençait à avoir l’habitude. Une main sous chaque tête, un bébé sur chaque épaule elle commença à la bercer doucement.

- Chut maman est là, je sais, vous avez faim. John !
- Mhh !
- John, j’ai que deux bras…
Pour toute réponse Kristen entendit son cher époux ronfler de nouveau… Puisque c’était comme ça, elle devrait se débrouiller seule. Mais il ne perdait rien pour attendre !

Se dirigeant vers la cuisine, elle déposa les deux bébés dans leurs transats posées sur la table. Les deux bébés un peu calmés mais grognant toujours de temps en temps regardèrent leur maman s’activer pour faire chauffer leurs biberons. Tandis que ceux-ci chauffaient elle entreprit de changer les deux bébés, l’un après l’autre. Elle dut faire ça rapidement tout en surveillant le lait. Quand ce fut fait, elle réalisa que les biberons étaient trop chaud ! Ils étaient réglés au maximum… John et sa manière de gagner du temps certainement. Elle dût donc les laisser sous l’eau froide pour les refroidirent. Mais les jumeaux s’impatientaient…

Quand ils furent équipés de leur bavoir, et que le lait était à bonne température, Kristen prit une chaise et donna le biberon avec chacune de ses mains. Elle qui aimait tant les prendre dans ses bras… Mais non, il aurait fallut que môssieur se lève. Après le biberon et le rot, la maman put enfin souffler quelques minutes. Elle n’avait encore rien mangé et les cernes sous ses yeux ne faisaient que s’accentuer.

Quand la porte de la chambre s’ouvrit, un John tout pimpant arriva. Son grand sourire béa sur la figure il s’approcha de sa femme et de ses deux fils. Faisant un pas vers Kristen il voulut l’embrasser mais elle s’esquiva.

- Ca ne va pas ?
- Mais si bien sûr, que ça va ! Et toi bien dormi ?
- Oui, j’ai rattrapé toutes mes heures de sommeil en retard !
- Je n’en doute pas… Tu veux bien t’occuper de Luke et Owen le temps que j’aille prendre une douche ? Demanda-t-elle froidement.
- Bien sûr !
- Ils sont nourrit, changé et ils ont fait leurs rots. Tu n’as plus qu’à te tourner les pouces papa poule !
- J’ai fait quelque chose ?
- Non, c’est justement ça le problème ! Cria-t-elle en s’éloignant.

John se tourna vers ses fils.

- Qu’est-ce que j’ai encore fait ?

Le militaire avait prit les transats et était partit dans la chambre. Allongé sur le lit face à ses fils, il s’amusait à les faire rires grâce à deux peluches semblant les représenter lui et Rodney.

- Nan, nan arrêtez de me mettre la pression colonel Sheppard ! Dit-il avec une voix aiguë. Rodney bougez vous les fesses, sinon on va tous finir en barbecue ! C’est pas juste, c’est toujours moi qui ai le plus de responsabilité. Cria-t-il en reprenant sa voix aiguë. Rodney arrêtez de parler !
Les deux bébés les yeux écarquillés poussaient des petits cris d’appréciations. Le spectacle leur plaisait beaucoup. Ils remuaient pieds et mains alors que les peluches se baladaient sous leur nez.

Kristen entra dans la chambre vêtue d’une simple serviette. Elle se dirigea vers la grande armoire et l’ouvrit sans prêter attention à son époux. John en revanche l’avait bien remarqué et il arbora son petit sourire coquin, le même qui un an plutôt avait fait deux bouts de choux…

- Votre maman est torride ! Lança-t-il aux jumeaux.

John s’avança doucement vers Kristen et passa ses bras autour de sa taille, la serrant contre lui.

- Bas les pattes !
- Tu sens terriblement bon.
- John, s’il te plaît.
- Tu es toujours fâché ?
- J’ai de quoi non ?
Le militaire la lâcha.
- Bon excuse-moi, je ne me suis pas levé j’étais fatigué !
- Et moi je le suis pas fatigué ? Je me tape la lessive, les couches, le bain, et les biberons ! Et c’est moi qui me lève en plus !
- Je dois concilier mes responsabilités, mon boulot, les missions avec ma vie de famille, je fais ce que je peux Kristen !
- Oui mais toi tu n’es pas obligé de tirer ton lait plusieurs fois par jour pour nourrir deux affamés et tes hormones ne font pas le yoyo sans arrêt ! J’aimerais me sentir un peu plus soutenue et que tu ne prennes pas que le bon temps avec nos enfants !
- Ecoute je… Oh non il est dix heures, il faut que j’aille bosser j’ai une réunion !
- John si tu sors de cette pièce je…
- Tu quoi ?
- Pas de sexe jusqu’à ils aient l’âge de parler ! Dit-elle en croisant les bras.
- Oh non, pas de chantage ! C’est vraiment petit !
- Tu les garde avec toi aujourd’hui, c’est mon jour de repos !
- Quoi ? Non je peux pas…
- Choisit ! Ta vie sexuelle ou bien…
- Ca va très bien tu as gagné !

Kristen sourit satisfaite.

John marchait dans les couloirs avec son double porte bébé accroché à lui. Les jumeaux dormaient paisiblement au rythme de ses pas. Au moins c’était déjà ça ! Il avait revêtu son uniforme militaire ce qui d’habitude lui donnait une grande classe et un certain pouvoir sur ses collègues mais là, avec un porte bébé et deux mouflets dans les bras, il perdait un peu de crédibilité. Il imaginait déjà la tête de Caldwell et des autres…

- John ?
Le militaire s’arrêta face à une Elizabeth surprise.
- Que font Luke et Owen avec vous ?
- Heu…Ben…
- Ne me dîtes pas que vous comptez les emmener en salle de réunion ?
- Si !
- Colonel…
- Kristen a hurlé, elle m’a fait une crise. Elle est à bout, elle a besoin de se reposer.
- Je comprends mais…
- Ils dorment comme des anges regardez…
Elizabeth regarda les deux bébés qui en effet étaient paisibles. La diplomate se laissa attendrir et acquiesça.
- Très bien. Venez nous allons être en retard !

Les deux amis se dirigèrent vers la salle de conférence. Tous le monde était déjà là, attendant patiemment l’arrivé des deux leaders. Quand enfin ils entrèrent une exclamation de surprise traversa la petite table ! Caldwell le premier se releva sur sa chaise en fusillant Sheppard du regard.

- Qu’est-ce que cela signifie ! ?
- Caldwell, un problème ? Demanda John en s’asseyant.
- Oui, qu’est-ce que c’est que ça ?
- Oh vous parlez de mes enfants ? C’est vrai que vous ne les connaissez pas encore… A ma droite Owen Sheppard, 6 kilos 950, avale 5 biberons pas jour, déteste les Beatles et adore le bain ! A ma gauche Luke Sheppard presque 6 kilos 500, futur militaire il adore donner des coups de pied, mange comme un goinfre et mouille sa couche aussi souvent que possible. Lui non plus n’aime pas les Beatles c’est pourtant pas faute d’avoir essayé !
- Que signifie cette mascarade ?
- Leur maman est en grève et j’ai pas de nounou !
- Cette attitude est…
- Tolérable, n’en faisons pas toute une histoire. Les coupa Elizabeth.

Le militaire se rassit dans son siège en grognant. Lorne un peu plus loin était lui mort de rire face à la situation.
Ils commencèrent le débriefing qui se passa très bien une heure durant. C'est-à-dire jusqu’au moment où se fut à Caldwell de prendre la parole. Il se leva de son siège et se dirigea vers l’écran qui indiquait les différentes informations. Il commença son discours long, agressif et ennuyeux. John commençait déjà à fulminer car il n’était pas du tout d’accord avec le commandant du dédale.

Comme pour appuyer les ressentiments de leur papa les jumeaux commencèrent à s’agiter à et pousser des petits grognements !

- Colonel veuillez faire cesser ça ! Lança Caldwell.
Les jumeaux se mirent à pleurer tous les deux en même temps.
- Je n’y peux rien, je crois qu’ils n’aiment pas votre voix ! Lança John.
Un rire général traversa la salle qui se tassa rapidement suite au regard noir de l’intéressé.
- Colonel, vous devriez peut être sortir pour les calmer un peu… Proposa Elizabeth.
- Mais je vais rater…
- Je prendrais des notes ! Lança Elizabeth.
- Très bien. John se pencha. Ne le laissez pas faire n’importe quoi !
- Ne vous inquiétez pas pour ça !
Le militaire acquiesça et sortit dans le couloir.

Il fit quelques pas, tournant en rond pour faire cesser les pleurs. Il était bientôt l’heure du biberon mais il aurait aimé pouvoir finir ce débriefing. Si seulement Kristen voulait bien lui pardonner et être là ! Il aurait bien besoin d’elle là maintenant. Il avait besoin d’aide… Gérer ça seul toute la journée, non il ne pouvait pas. Quand John entendit des pas venir en sa direction il se tourna vers la personne avec espoir. C’est alors qu’il vit Rodney…

- Rodney !
- OH ! John ?
- Je suis content de vous voir.
- Vraiment, pourquoi ?
- Et bien…
- Est-ce que c’est Luke et Owen que vous tenez là ?
- Oui c’est eux.
- OH ! Mes petits-neveux préférés gouzi gouzi, je peux en prendre un ?
- Oui !
Rodney défit un porte bébé et prit le petit Luke dans ses bras. Il leva l’enfant près de son visage et lui fit un grand sourire.
- Coucou ! Coucou bébé, gouzi gouzi fait risette à tonton Rodney. Ooh le gros bébé, il est beau le bébé…mais oui il est beau.
John haussa un sourcil. Rodney qui détestait tant les enfants étaient complètement gaga devant les jumeaux. Allez savoir pourquoi la chose était inexplicable. Même Mulder et Scully ne pourraient résoudre ce grand mystère.
- Qu’est-ce que vous avez fait de la maman ? Demanda Rodney en posant le bébé sur son bras.
- Kristen est… C’est son jour de congé !
- Et qui garde les deux petits chamalows ?
- Moi ! Et pourriez vous ne pas les appeler par des noms mangeables vous me faites peur !
- Vous vous en sortez ?
- Pas vraiment !
- Ca ne m’étonne pas ! Répondit Rodney.
- Vous ne pourriez pas les garder ?
- Maintenant ?
- Oui.
- Non je peux pas je dois aller travailler ! Je vous rends la petite tarte au sucre et je file…
- Rodney !
John récupéra son fils et le scientifique s’éloigna. Le militaire ne savait plus quoi faire il était perdu. Quelques minutes plus tard, un petit groupe de femmes passa près de John et automatiquement elles s’arrêtèrent en extase devant les bébés.
- Oh qu’ils sont mignons !
- De vrais petits anges !
Elle s’exclamèrent, pouffèrent et s’extasièrent devant leurs petits nez, leurs petits pieds, leurs petites mains. Leurs beaux yeux bleus, les cheveux tout doux et fin, leurs joues roses. Ils étaient réellement adorables à leurs yeux…

Une minute plus tard, John rentra en salle de conférence sans ses fils. Elizabeth l’interrogea du regard et il répondit par un sourire confiant.

Infirmerie.

- Carson, je me sens vraiment mal ! Lança Kristen.
- Tu es malade ?
- Non c’est pas ça. J’ai lancé un ultimatum à John pour qu’ils s’occupent un peu plus de Luke et Owen.
- C'est-à-dire ?
- Il doit s’en occuper toute la journée !
- Et tu crois que ça peut lui faire du mal ?
- Non bien sûr que non mais… J’aurais pas dû m’y prendre comme ça !
- Avoue plutôt que tes deux anges te manquent.
Kristen soupira.
- Terriblement ! J’espère que ça se passe bien.
- John s’occupera très bien d’eux.
- Oh non ça j’en suis sûr, c’est pas pour les jumeaux que je suis inquiète mais John. Est-ce qu’il va gérer ?
- J’en suis certain. Après tout c’est leur père !
- Oui mais j’ai toujours été là !
- Bon écoute, on va boire un café tranquillement au mess et ensuite on va voir s’il s’en sort d’accord ?
- Ok !

Carson tendit son bras à Kristen qui l’accepta bien volontiers. Ils se dirigèrent ainsi vers le mess pour prendre un bon café chaud. Sur le chemin ils discutèrent de tout et de rien avant d’entrer dans cette salle qui était la plus fréquenté de la cité. C’était la fin de matinée et le personnel se préparait pour le service du midi. Au bout d’une table se trouvait une machine à café qui était toujours pleine. Les deux amis s’en servirent une tasse avant d’aller s’asseoir à une table.

- Je dois t’avouer que je commence à craindre le moment où ils vont marcher. Ici tout est risqué.
- Le moment venu John et toi vous deviendrez super vigilent, sans même vous en rendre compte.
- Oui. Mon militaire de mari est entraîné pour ça à la base.
- Il a un œil de rapace, tu le connais. Rien ne lui échappe.
- A ça c’est sûr qu’il n’en loupe pas une. Mais je suis pas toujours très juste avec lui, il aime ses fils plus que tout au monde !
- Vous aurez tout le temps de vous réconciliez tout à l’heure.
- Oui, j’ai hâte ! Sourit Kristen en avalant une gorgée de café.
Des rires et des cris d’émerveillement se firent entendre à l’entrée du mess. Carson leva les yeux le premier et ouvrit la bouche d’étonnement. Il essaya de paraître stoïque mais n’y réussit pas.
- Quoi ? Pourquoi tu fais cette tête ? Demanda Kristen.
- Pour rien !
- Oh non encore ces nouvelles, elles passent leur temps à glousser on dirait des dindes ! Lança Kristen en se retournant.

La jeune maman se retourna avec un sourire qu’elle perdit très vite. Les quatre ou cinq femmes qui venaient d’entrer faisait un clan autour de deux d’entre elles qui tenaient deux jeunes bébés dans les bras. Il ne fallut que quelques secondes à la jeune femme pour reconnaître ses deux enfants. Déjà qu’elle n’aimait pas ces filles mais alors là c’était le pompon.
Kristen n’était pas du genre à faire un esclandre devant tout le monde, mais ces hormones et ces instincts de mère étaient scandalisés.

- Carson, je rêve où ces poufs tiennent mes enfants ?
- Heu… Il y a certainement une explication logique.
- Suis-moi ! Lança-t-elle en se levant d’un bond.

Carson s’exécuta suivant de près la jeune femme qui d’un pas décidé se dirigeait vers le petit clan. Quand elle arriva près d’elles elle se figea les mains sur les hanches !

- Excusez-moi mesdames. Dit-elle courtoisement.
Kristen se fit déshabiller du regard par les « dindes » qui l’ignorèrent complètement.
- Hum ! Pourrais-je récupérer mes enfants ?
- Vos quoi ?
- Mes enfants !
- Ce sont les vôtres ?
- Oui !
Kristen récupéra Owen puis Luke et les confia à Carson.
- Carson, tu me les gardes, je reviens !
- Où tu vas ? Demanda le médecin inquiet.
- Faire de moi une veuve !
- Oh ! Kristen…

La jeune maman ne l’écouta pas et commença à marcher vers le couloir.

Salle de conférence.

La réunion venait tout juste de se terminer, pourtant Caldwell et John polémiquaient toujours, tandis que Liz faisait l’arbitre. Ils marchaient tout doucement les soldats autour d’eux qui écoutaient la conversation.
John vit bientôt sa femme venir dans leur direction avec un grand sourire sur le visage. Il se para lui aussi de son plus beau sourire et s’arrêta. Par mimétisme les autres en firent autant. Ils voyaient la femme de leur chef venir vers eux.

- Chérie, qu’est-ce que tu fais ici ? Lança John joyeux.
Sa femme s’arrêta devant lui quelques secondes et salua le petit groupe.
- John ?
- Oui mon cœur ?
Kristen l’attrapa par l’oreille, comme un enfant pas sage et l’attira à l’écart.
- Faut que je te parle ! Dit-elle sèchement.
- Aïe aïe, chérie tu me fais mal ! Dit-il tendit qu’elle le tirait par l’oreille.
- Soit content que ce soit par l’oreille que je te traîne ! Cria-t-elle.
- Mais… Arrête !
La jeune femme s’arrêta et lâcha l’oreille du militaire rougit. John se frotta l’oreille.
- Ca va pas la tête ?
- C’est à moi que tu oses demander ça ?
- De quoi tu parles.
- Fait pas l’innocent ! John Sheppard !
- Mais…
- Où sont nos enfants…
John eût un éclair de génie sur le visage.
- Ah heu… Ben en faites… A propos de ça…
Kristen commença à lui donner des coups sur les bras.
- Comment tu as osé faire ça, espèce de…
- Je les ai confié à ces filles, elles m’attendent au mess… Mais Aïe calme-toi tu veux !
- Tu confis nos enfants aux premières blondasses venues ! Et si elles leurs avaient fait du mal, hein ?
- Mais non…
- A parce que tu les connais ?
- Heu… Pas exactement mais…
- Tu es inconscient ou quoi ? Il aurait pu arriver n’importe quoi !
- Non mais attend c’est ta faute aussi !
- Pardon ?
- Tu n’as pas voulut les garder ce matin et moi j’avais une réunion alors…
- Oh ferme là où je te jure que je t’étrangle sur place ! Menaça-t-elle.
- Bon très bien je suis désolé voilà, ils vont bien non ?
- Oui, oui ils vont bien… Et heureusement !
- Alors c’est oublié !
- Non, je ne te fais plus confiance, du moins jusqu’à ce que tu m’ais prouvé que tu es un père responsable !
- Quoi ?
- Trouve-toi une autre chambre ou dormir que la notre !
- T’a pas le droit de faire ça !
- J’ai tous les droits ! T’a qu’à aller dormir avec tes poufs !

*****
- Je suis mal. Très mal.
Carson tendit une tasse de thé à John.
- Mais non n’exagérons rien.
- Elle m’a traîné par l’oreille et m’a mise dehors.
- Et bien… Tu l’avais un peu mérité non ?
- Non… Oui. D’accord j’ai fais une erreur mais hé ! Je suis pas parfait !
- Oui mais il y a erreur genre, mettre une couche à l’envers et erreur genre confier deux bébés fragiles à des personnes que l’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam.
- Tu vas pas t’y mettre !
- Non je constate c’est tout.
- Je suis qu’un papa un peu débordé, c’est pas un crime. Mais non c’est toujours ma faute… Quoi que je fasse se sera jamais comme leur mère le fait !
- Kristen a porté les jumeaux pendant neuf mois, elle a un lien particulier avec eux. Toi il faut que ce lien tu le construises, c’est pas évident !
- Tu veux pas répéter ça à ma femme ?
- Elle le sait. Mais elle a les nerfs à vifs avec les hormones. Faut pas lui en vouloir.
- Oh je lui en veux pas ! Si je pouvais courir me jeter à ses pieds pour revenir je le ferais. Mais elle voudra rien entendre.
- Attend demain. Elle aura peut être changé d’avis !
- Demain… Demain on installe les décorations.
- Les décorations ?
- On est le 6 décembre demain. C’est bientôt Noël !
- Déjà… Dieu que ça passe vite !
- Le premier Noël des jumeaux !
- Elizabeth à dit oui pour les décorations ?
- Heu… Pas vraiment.
- John !
- Elle pourra pas dire non. J’en ai parlé à Rodney, il a dit qu’il négocierait la chose.
- Rodney ? Pourquoi lui ?
- Heu… Bonne question il a dit qu’il saurait s’y prendre…

Les deux hommes se regardèrent intrigué…

Elizabeth était assise derrière son bureau, le nez plongé dans un dossier. Il commençait à se faire tard mais elle avait encore du travail. Comme toujours, elle n’irait pas manger tant que tout ne serait pas fini. Brusquement on frappa deux petits coups à sa porte et celle-ci s’ouvrit.

- Elizabeth, je vous dérange ? Demanda Rodney.
- Non, je vous en prie entrez.
- Merci.
Le scientifique entra et ferma la porte derrière lui.
- Il faut que je vous parle de quelque chose !
- Votre ton est bien solennel.
- C’est une petite faveur.
La diplomate se laissa tomber dans son siège intéressé.
- Une faveur ? En quel honneur ?
- Parce que je suis le meilleur scientifique de la base et que sans moi…
- Ca va, je vous écoute !
Rodney fit le tour du bureau pour lui faire face.
- En faites, nous sommes déjà en décembre évidemment ça vous le savez. Et c’est aussi en général sur terre la période de… Noël.
- Et ?
- Ben c’est Noël quoi !
Elizabeth fronça les sourcils.
- John a proposé qu’on aille chercher un sapin sur le continent demain et qu’on pourrait ensuite le décorer et le mettre quelque part !
- Vous avez dit un sapin ?
- Un petit !
- Rodney…
- Oui je sais, mais ce n’est pas le sapin « catholique » par tradition c’est juste pour marquer le coup ! Y’aura pas de crèche ni de messes…
- C’est que… Ca risque de distraire le personnel.
- Non, le rendre plus festif ! Et c’est pas un luxe.
- Donnez-moi une bonne raison pour dire oui !

Rodney fit un pas et posa ses mains sur l’accoudoir. Le scientifique se pencha et déposa un long et langoureux baiser sur les lèvres de la diplomate.

- C’est une excellente raison ! Acquiesça Liz.

- C’est une excellente raison ! Acquiesça Liz.
Le scientifique sourit et s’assit sur le bureau.
- Ca veut dire oui ?
- C’est un oui.
- Génial Sheppard va être content !
- Je te demande pardon ?
- Non mais parce qu’en faites il voulait te le demander lui-même mais…
- Mais ?
- Je lui ai dis que je serais plus convaincant.
- Tu lui as dit ça ?
- Oui.
- C’est malin !
- Pourquoi ?
- Tu connais John, il va s’imaginer milles et une chose !
- Oh ! J’avais pas vu ça sous cet angle. Mais tu crois qu’il sait pour…
- Nous ? Non je ne pense pas. Personne n’est au courant et c’est aussi bien comme ça.
- Pourquoi ? S’indigna Rodney.
Elizabeth se leva et posa ses bras autour du cou de son amant.
- Parce que je ne veux pas que tout le monde pense que je t’accorde un régime de faveur. Ou que je ne suis pas capable de te dire non.
Rodney posa ses mains sur la taille de Liz et l’attira contre lui.
- Mais tu es incapable de me dire non ! Dit-il avec un sourire.
- Tu veux parier ?
- J’ai envie de toi là maintenant sur ce bureau.
- J’ai la migraine.
- Hum… Tu en es sûre ?
Il déposa de longs baisers sur son cou, sa nuque, derrière son oreille.
- Rodney… Et si quelqu’un entrait ?
- Je n’en ai rien à faire !
Ils échangèrent un long baiser tendre et passionnel.
Soudain trois coups résonnèrent sur la porte et ils eurent à peine le temps de se séparer que Caldwell entra.

- Non Rodney n’insistez pas, je n’augmenterais pas votre budget, inutile de prendre cet air de chien battu ! Lança la diplomate.
Rodney qui tournait le dos à Steven eût un sourire amusé avant de se lever du bureau et de prendre un air sérieux.
- Ah oui, d’accord ! Par contre en ce qui concerne les militaires, il n’y a jamais aucun problème !
- Dr Mckay, ma décision est définitive !
- Très bien, mais je n’en resterais pas là Dr Weir !
- Bien faites ce que bon vous semble !
- Je dérange peut être ? Lança Caldwell.
- Non, Rodney allait sortir !
- Oui, je n’ai plus rien à faire ici.

Le scientifique tourna les talons mais s’arrêta près de la porte.

- Nous pourrons en reparler au mess !
- N’y comptez pas. Mais je viendrais quand même manger.
- Bien, c’est ce qu’on verra.
Rodney sortit et Liz soupira. Apparemment le militaire n’avait rien vu du tout ! Ils avaient eu de la chance.
- Il y a un problème avec le Dr Mckay ? Demanda-t-il.
- Non aucun. Juste un léger différent.
- Vraiment ? Est-ce que vous voulez que….
- Je peux me débrouiller seule merci.
- Bien.

Appartement des Sheppard.

Kristen était en train de donner un bain aux jumeaux. Mais elle avait la tête ailleurs. Elle ne cessait de repenser à ce qu’elle avait dit à John. Elle était peut être aller trop loin. Il ne pensait pas à mal, il était juste un jeune papa inexpérimenté. Mais tout de même, pourquoi une telle inconscience de sa part ? Ils prenaient ses responsabilités à la légère ou c’est elle qui interprétait mal. Toujours est-il qu’il lui manquait énormément, et pas qu’à elle. Les jumeaux étaient grognons, leur papa leur manquait. De plus elle avait eût du mal à tout gérer, une fois de plus. En plus de s’occuper des enfants, elle avait dû faire un brin de ménage et une lessive. Les petits salissaient leurs vêtements à une allure folle, et ils grandissaient aussi vite. Cela lui avait fait beaucoup de boulot.

Elle avait fait manger ses enfants rapidement, leur avait fait faire leurs rots. Les biberons vides devaient encore traîner sur la table tout comme les bavoirs, les vitamines… Il lui faudrait ranger tout ça une fois qu’elle les aurait habillé et bercé pour la nuit…

Enveloppé dans des serviettes, elle sécha avec douceur les deux bébés avant de leur remettre une couche et de leur passer leurs grenouillères. Quand ils furent prêts, elle passa dans la chambre et les coucha chacun dans leur lit avant d’allumer le mobile au-dessus du lit. Une douce musique s’échappa de l’engin et les bébés suivirent émerveillé les petits avions qui tournaient au-dessus d’eux. Ils ne leur fallut que peu de temps pour s’endormirent et ce ne fut pas les seuls.

Epuisé par cette journée stressante, Kristen n’eût besoin que de poser la tête sur le rebord joint des berceaux pour partir dans d’autres horizons. Elle en oublia alors les tâches ménagèrent qui l’attendait. Chose grave qu’elle regretterait surtout à cause de sa négligence…

Le chauffe biberon était resté allumé. Les restes des biberons étaient posés couchés juste à côté et du lait s’écoulait doucement en direction du système électrique de l’appareil. Quand celui-ci rentra en contact Kristen n’entendit pas l’appareil griller et ne se rendit pas compte de la fumé qui s’échappait déjà…

*****

John marchait dans les couloirs, la tête baissé. Le militaire n’avait pas la tête à dire bonsoir à qui que ce soit, et il ne voulait encore moins parler à qui que ce soit. Kristen et les jumeaux lui manquaient plus que tout. Il aurait aimé prendre ses bébés dans ses bras, s’allonger sur le lit avec Kristen et posé leurs bébés sur eux. S’endormirent ainsi comme une vraie famille. Au lieu de ruminer dans les couloirs et de marcher pour échapper au canapé de son médecin… Qu’est-ce qu’il avait fait ? Quand il y pensait… Il s’était comporté comme un enfant, oubliant son devoir de père et ses responsabilités.

Le militaire se retrouva dans la salle de contrôle et aperçut Rodney un peu plus loin. Il semblait travailler. Dû moins il avait l’air très attentif à son ordinateur dans son coin.

- Rodney ?
Le scientifique sursauta et ferma brusquement son écran.
- Quoi ?
- Je vous dérange ?
- Heu non, non.
- Vous faisiez quoi ?
- Des… Réglages. Rien qui ne vous intéresse.
John soupira et prit place à côté de son ami. Il croisa les bras son air maussade gravé sur le visage.
- Vous êtes toujours fâché avec Kristen ?
- Moui !
- Pourquoi vous n’allez pas vous excuser ?
- J’ai un peu aggravé mon cas !
- Oh sans blague ?
- Elle me manque. Luke et Owen aussi. Je me conduis comme un imbécile. Je sais pas comment me rattraper ?
- Dites-lui que vous êtes désolé, et blabla. Après un petit câlin et ça ira…
- On dirait que vous avez fait ça toute votre vie !
- Je m’y connais en femme…Caractérielle.
- Rodney, est-ce que vous fréquentez quelqu’un ?
- Quoi ? nan, nan personne !
- Non parce que…
- Je vous dis que non ! Bon désolé, je dois y aller.
- Et je fais quoi alors ?
- Comme vous le sentez, c’est vous son mari, vous devriez savoir.
- Si j’avais la véritable Kristen en face de moi, je veux bien. Mais là c’est ma femme plus une armée d’hormone en furie !
- Personne n’est parfait.
John eût un rire amusé.
- Elle si !

Le mobile s’était arrêté depuis longtemps. Kristen dormait toujours du sommeil du juste, elle était tellement fatigué. Depuis la pièce adjacente pourtant, beaucoup de fumée commençait à passer sous la porte. La chambre n’était pas bien grande et il n’y avait pas d’issue. Au bout d’un moment la fumée accumulée commença à devenir carrément gênante. C’est par une vilaine toux que Kristen se réveilla. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu’elle s’était endormie, et encore quelques autres pour s’apercevoir du problème !

La jeune femme se leva d’un bond en voyant la fumée autour d’elle et par réflexe, elle couvra ses deux fils qui commençaient eux aussi à se réveiller.

- Oh mon dieu ! Cria-t-elle.

Elle se précipita vers la porte, l’ouvrit et vit la table sur lequel était posé le chauffe biberon en feu. Celle-ci était en bois, ce qui dégageait énormément de fumée. Attrapant l’extincteur Atlante près de la porte elle chercha le moyen de le faire fonctionner… mais la panique l’empêchait de se concentrer pour trouver le moyen. Elle renonça et retournant dans la chambre, elle attrapa Luke et Owen et sortit en catastrophe des quartiers. Une fois dans le couloir, elle déclencha une alarme et des gardes ne tardèrent pas à faire leur apparition.

Ils maîtrisèrent le feu qui n’était pas bien méchant. La moitié de la table avait brûlé et le chauffe biberon était fichu ! Un soldat vint s’assurer que Kristen n’avait rien.

- Madame vous n’avez rien ?
- Non, je crois que non.
- Que s’est-il passé ?
- C’est ma faute… J’ai été négligente ! Dit-elle sous le choc.
- Je vais vous conduire à l’infirmerie madame, cela vaux mieux.
- D’accord.
Kristen acquiesça et se laissa emmener à l’infirmerie.

John Sheppard, avait prit une décision. Il irait lui parler demain ! Il s’excuserait, lui dirait combien il l’aimait, elle et les enfants et cela devrait s’arranger naturellement. Du moins c’est le plan qu’il c’était fait dans sa tête. Le militaire arriva devant les quartiers de Carson. La porte s’ouvrit et il faillit rentrer dans le médecin Ecossais.

- Carson, désolé je vous avais pas vu !
- John !
- Vous en faites une tête ?
- John, je dois aller à l’infirmerie on vient de m’appeler !
- Oh chouette, je peux prendre votre chambre ?
- John il y a eu un incident avec Kristen et les enfants !
Le cœur du jeune papa manqua un battement…

Luke et Owen allaient bien. Le médecin de garde l’avait affirmé et certifié. Kristen elle en revanche avait respiré pas mal de fumé, et bien que le docteur lui réclamait de se purifier un peu les poumons avec de l’oxygène, elle ne voulait rien entendre. Elle ne s’inquiétait que de ses enfants. Elle avait eût si peur.

La jeune femme se pencha sur le lit ou dormait les deux bébés. Elle se mit à tousser légèrement et le médecin commença à perdre patience.

- Madame Sheppard, ne m’obligez pas à hausser le ton. Soyez raisonnable.
- Je préfère rester avec eux pour le moment, merci.
- J’ai appelé le Dr Beckett, j’espère qu’il pourra vous faire changer d’avis ! Ce n’est pas sérieux.
- Ecoutez, je n’ai pas besoin qu’on me dise ce que j’ai à faire d’accord ?
Le médecin soupira et finit par s’éloigner résigné.

Un bruit de course se fit entendre et John ne tarda pas à entrer dans la pièce. Il avait l’air plus sérieux que jamais, inquiet jusqu’au fond des yeux. Il balaya la pièce du regard et aperçut sa femme.
- Kristen !
La jeune femme se retourna. Ses yeux semblaient reprendre leurs flammes habituelles. Jamais elle ne fut si heureuse que John soit là.
- John !
Elle courut se réfugier dans ses bras. Le militaire la serra contre lui comme jamais, il voulait imprégner toutes les pores de sa peau de sa présence. Il avait eu si peur de la perdre un instant durant, il ne voulait plus jamais ressentir ça ! Ils restèrent blottit l’un contre l’autre plusieurs minutes sans parler.
- Tu vas bien ?
- Oui, oui je vais bien. Les jumeaux aussi.
- J’ai eu tellement peur on m’a dit qu’ils vous étaient arrivés quelque chose !
- C’est ma faute tout ça.
Elle se mit à sangloter.
- Ta faute ?
- J’ai laissé le chauffe biberon allumé, il y a eu un court circuit et… La table à prit feu. J’étais tellement fatigué, j’ai rien sentit…
- C’est rien, le principal c’est que tu ailles bien et les enfants aussi.
- Oui.
Kristen s’éloigna un peu de John et se mit à tousser. Carson intervint presque immédiatement.
- Kristen !
- Qu’est-ce que tu as ?
- Rien ça va.
- Rien ? Tu devrais être sous oxygène, jeune fille !
- Mais… Je ne voulais pas laisser Luke et Owen.
- Ils vont bien maintenant, alors passe à côté et repose-toi.
- Je viens avec toi ! Lança John, je te tiendrais compagnie…
- Non, je préfère que tu restes avec les enfants.
- Je vais rester avec les enfants ! Lança Carson. Je vais même les garder toute la nuit, comme ça vous pourrez vous reposer tous les deux, vous en avez besoin !
- Merci Carson !
Le médecin haussa les épaules et conduisit Kristen à côté.

Installée sur un lit un masque à oxygène sur le visage elle avait ordre de se reposer au moins pendant une heure. John était assis sur une chaise à côté du lit et lui tenait la main. Malgré le masque, Kristen avait un tas de chose à dire à John…

- Je suis vraiment désolé John.
- Non c’est moi qui suis désolé. J’ai vraiment… Agit comme le dernier des imbéciles avec toi.
- Non, ne dis pas ça. J’ai été trop dure avec toi. Avec tous ce que tu fais déjà…
- Et toi alors, tu n’as jamais aucun répit, tu fais tout je ne sais pas comment tu arrives à gérer…
- J’ai l’habitude.
- Je te promets à l’avenir que je serais un meilleur papa et un meilleur mari.
- Je pouvais souhaiter meilleur père et mari… Moi en revanche.
- Quoi toi ?
- J’ai été une mère horrible ce soir, j’aurais pu…Il aurait pu arriver quelque chose aux enfants.
- Ne dis pas de bêtises. C’était un accident. Je t’interdis de te sentir coupable… Du moins pas autant que moi. J’aurais dû être là !
- Je t’ai chassé de chez nous !
- Quand même… Depuis quand je t’obéis ?
La jeune femme eût un léger rire.
- Tu es là maintenant !
- Oui, j’ai pas l’intention de te laisser. Une fois ça m’a suffit.

Kristen tapota sur le lit et fit une place au militaire. John vint s’allonger contre sa femme et il s’enlacèrent tendrement. John posa sa tête au creux de l’épaule de sa femme et ferma doucement les yeux. Il était bien seulement près d’elle. De sa main le militaire caressa les épaules de Kristen puis doucement descendit vers son ventre, la chatouillant doucement.

- John ! Rigola-t-elle.
- Quoi ?
- Tu me chatouille !
- Je sais.
Kristen retira le masque à oxygène et vint chercher les lèvres de John…

Leurs lèvres se trouvèrent, se caressèrent, se goûtèrent comme un nectar sucré. Leurs corps se rapprochèrent un peu plus, se serrant d’avantage pour mieux se fondre l’un dans l’autre. Ils étaient si bien là, enlacé. Les moments de tendresses étaient rares depuis la naissance des jumeaux, il n’en avait plus guère le temps, le moment ni même l’envie. Un petit câlin entre les couches et les biberons, ce n’était pas très romantique. Mais là ils n’étaient que tous les deux, dans une pièce vide, sur un lit…

Leurs baisers devinrent un peu plus passionnel, leurs mains, s’éloignèrent pour se découvrir, explorer des endroits que la décence voudrait inaccessible en public.

- Je vois que ça va mieux !
John et kristen sursautèrent. Les mains des deux époux se posèrent sur des endroits habituels, et leurs joues devinrent rouges.
- Ah Carson on ne vous avait pas entendu !
- Oui je me doute bien.
- Heu… Luke et Owen vont bien ?
- Oui, je venais justement vous prévenir qu’ils étaient partis pour faire leur nuit. Vous devriez rentrer pour… Vous reposer ! Sourit le médecin.
- Heu… Oui bonne idée !
John se leva réajustant son pull et kristen fit de même. Le militaire glissa sa main dans celle de sa femme, entrelaçant ses doigts dans les siens.
- Bon… On viendra les chercher demain matin !
- Oui demain matin… Tu es sûr que ne te gêne pas de…
- On va pas les réveiller ils risqueraient de ne pas se rendormirent. Et puis j’ai l’impression que leurs parents ont besoins d’un peu de tranquillité.
- C’est pas faux ! Merci Carson !
- Je vous en prie !

Le couple sourit au médecin puis s’éloigna en direction de leur quartier. Sur le chemin ils se lancèrent des petits regards amoureux et ne cessaient de sourire. Ils avaient hâte de se retrouver seul à seul tous les deux… Ils l’avaient bien mérité !

Dans le couloir, Rodney croisa le couple qui ne s’aperçurent même pas de sa présence. Ils roucoulaient dans le couloir comme s’ils étaient seuls au monde. Oui seul mais tellement amoureux. Le scientifique eût un soupir, lui aussi était amoureux, mais ça personne ne le savait. Sauf lui… Et même pas Liz, il n’avait pas encore trouvé le moyen de lui dire la chose. Il se sentait tellement bien avec elle !

D’ailleurs, c’est dans les quartiers de Liz qu’il se rendait à l’instant. Elle lui avait dit qu’elle viendrait manger avec lui mais une fois de plus, trop plongé dans son travail elle n’avait pas eu le temps… Ou bien avait oublié. Il commençait à avoir l’habitude mais ils se voyaient déjà si peut souvent !
Le scientifique s’arrêta devant la porte de la diplomate et frappa deux coups. Suivit d’un troisième deux secondes après. C’était leur « code » secret pour savoir que c’était l’autre qui venait. La porte s’ouvrit, et Rodney entra.

- Elizabeth ?
- J’arrive une seconde ! Cria-t-elle depuis la salle de bain. Fait comme chez toi ! Lança-t-elle.
Comme chez lui… Il y venait tellement souvent dans ses quartiers, que son chez lui, lui semblait moins familier que cet endroit. Il y entrait et ressortait tard le soir et tôt dans la matinée, histoire qu’on ne les voit pas ensemble. Cette liaison cachée était amusante au début, mais Rodney voulait plus ! Plus que seulement ça…

- Un penny pour tes pensées ! Lança Liz en apparaissent.
- Ca ne les vaut pas crois-moi !
Liz eût un sourire amusé. Elle portait un peignoir bleu et ses cheveux étaient encore humide.
- Tu n’es pas venu au mess !
- Oh ! Non… J’ai oublié, je suis désolé. Dit-elle sincèrement. Tu m’en veux ?
Elle fit quelques pas vers lui et vint s’asseoir sur ses genoux. Rodney s’était assis un peu plus tôt sur le rebord de son lit.
- Je commence à avoir l’habitude.
- C’est Caldwell, il voulait absolument me faire entendre raison. Alors que je n’étais pas du tout d’accord avec lui. Je suis sûr qu’il ne fait ça que pour agacer Sheppard !
- Est-ce qu’on pourrait parler d’autre chose que du boulot ? Demanda Rodney agacé.
La diplomate eût un air surpris. Elle connaissait le côté ronchon de Rodney mais jamais avec elle. Du moins pas depuis qu’ils avaient une aventure.
- Qu’est-ce qui ne va pas ? Demanda-t-elle inquiète.
- Je vais bien. Juste j’aimerais qu’on parle d’autre chose que du boulot.
- Bien de quoi veux-tu parler ?
- De nous !
- Nous ? Pourquoi nous ? Tu commences à me faire peur…
- Liz… !
- Rodney… ?
- Je crois qu’on devrait sérieusement discuter de notre avenir.
- Oh ! Qu’est-ce qui ne vas pas avec notre avenir ?
- Tu ressens quelque chose pour moi ?
- Bien sûr… Sinon je ne serrais pas assise sur tes genoux à moitié nue !
- Tu ressens quoi pour moi ?

La diplomate était déstabilisé.

- Je tiens à toi… Rodney excuse-moi mais ça me parait pas très spontané, c’est pas évident.
- Tu tiens à moi ?
- Oui !
- Juste… Tu tiens à moi ?
- Rodney où tu veux en venir ?
- Nulle part… Je crois que j’ai très bien compris.
- Comprit quoi ?
- Que dans l’histoire je suis le seul qui t’aime vraiment…

Elizabeth du se lever pour se donner une contenance. Elle ne s’attendait vraiment pas à ça !
- Pardon ?
- Tu as très bien entendu… Alors ?
- Alors quoi ?
- Qu’est-ce que tu as à dire après ça ?
- Heu… Je… Tu me prends au dépourvue.
- Bien sûr. Elizabeth excuse-moi mais je crois que nous n’avons plus rien à faire ensemble.
- Rodney !
Le scientifique soupira et se dirigea vers la porte.
- C’est aussi bien comme ça. De toute façon ça n’aurait pas duré…

Liz le regarda partir perplexe. Est-ce qu’en quelques minutes il avait réussit à lui dire qu’il l’aimait et qu’il voulait rompre en même temps ? Rodney avait tout de l’homme le compliqué du monde. Et c’était à elle de gérer ça…

Les deux semaines suivantes, ils ne s’adressèrent la parole que pour le boulot. Rodney avait l’air fâché et blessé. Il s’était jeté à corps perdu dans son travail pour l’oublier. Elizabeth de son côté en avait fait de même, ils étaient tellement buté tous les deux…

Pour Kristen et John tout allait pour le mieux. Depuis l’incident et leur réconciliation, ils avaient mis en place un système de roulement leur permettant de se reposer et d’avoir un peu de temps à eux. Les jumeaux allaient mieux aussi, leurs nuits étaient plus longues et ils étaient moins grincheux. A croire que le stress de leurs parents était contagieux.

Ce soir de veille de Noël, tout le monde était réuni dans la salle la plus grande juste au dessus de la porte. Le sapin avait tardé à arriver et ils étaient encore en train de le décorer tout en fêtant ce jour si exceptionnel. Bien que les religions diffèrent, ainsi que les cultures s’était un moment d’échange. Certain racontait leur façon de fêter la nouvelle année, leurs traditions. D’autre réunie autour du buffet, une tasse de lait de poule dans la main racontait des anecdotes amusantes, sur leur Noël d’enfance.

Kristen portait Luke dans son porte bébé et John tenait Owen. Devant le sapin ils accrochaient les guirlandes, les décorations faite maison.

- Il va être magnifique ce sapin !
- Absolument, tiens tu devrais mettre une guirlande par-là.
- Le premier Noël de Luke et Owen, sur Atlantis.
- Oui à propos de ça j’ai reçu une lettre de mes parents ! Lança Kristen.
- Une lettre ?
- Oui enfin, le SGC a passé le message.
- Et qu’est-ce qu’ils te disent de beau ?
- Oh qu’ils nous détestent de fêter Noël loin de chez eux et qu’ils aimeraient connaîtrent leurs petits enfants avant qu’ils aient passé l’arme à gauche.
- Charmant, j’adore tes parents chérie !
- Moi aussi. Mais j’aimerais bien qu’ils connaissent Luke et Owen…
- Tu en es sûre ?
- J’aimerais leur montrer ma plus belle réussite !
- Ouais… C’est une bonne idée !
- Hum par contre évite de dire à ma mère que Luke vient…. D’un film, elle pourrait essayer de t’étouffer dans ton sommeil pour un tel parjure.
- Oh, je t’ai pas parlé de mon oncle ? Luke… Un homme vraiment bien je l’adorais ! Inventa John.
- Je t’aime.
- Moi aussi je t’aime.
Ils s’approchèrent l’un de l’autre et s’embrassèrent tendrement.
- Joyeux Noël.
- Joyeux Noël mon ange.
Rodney traversa la salle remplit de monde. Il cherchait Zelenka des yeux. Il n’était pas présent à la fête pour s’amuser, il cherchait seulement con collègue parce qu’il n’arrivait pas à mettre la main sur un dossier. Lui qui était si content de fêter Noël… Sans elle ça n’avait plus la même saveur… D’ailleurs Rodney était surpris de ne pas la voir…

Quand il aperçut son ami tchèque Rodney se dirigea droit vers lui.

- Zelenka !
Le scientifique était déterminé mais il ne semblait pas le seul. Elizabeth lui coupa la route à la plus grande surprise de son ami.
- Bonsoir Rodney.
- Bonsoir. Excusez-moi Dr Weir vous êtes sur ma route.
- Je sais. Tu sais c’est l’heure d’aller faire mon discours.
- Merveilleux. Alors bonne soirée.
- Rodney non attend ! Il faut que je te parle.
- Je peux pas, je dois aller voir Zelenka.
- Je ne te demande pas ton avis. Suis-moi…

Liz attrapa le bras de Rodney et le tira en direction de son bureau. Elle s’arrêta sous le chambranle de la porte tendit que son ami croisait les bras fâchés.

- Bien je t’écoute.
- Tu me manque. Commença-t-elle.
- Sans blague… ? Et bien… Tant pis.
- Je… Je voulais m’excuser, je n’avais pas compris l’importance qu’avait notre relation pour toi.
- Maintenant tu le sais.
- J’ai beaucoup réfléchit. Je ne veux pas qu’on arrête là.
- Il fallait peut être y penser avant. Tu sais deux mots auraient suffit…
- Moi aussi.
- Quoi ?
- Moi aussi je t’aime.
Rodney décroisa les bras.
- Oh… C’est vrai ?
- Oui. J’étais vraiment…. Surprise l’autre jour, j’aurais dû te le dire plus tôt mais je n’ai pas osé.
- Pourquoi ?
- J’avais peur. Peur de ce que cela signifiait…. Mais maintenant c’est fini.
- Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ?
- Je n’ai plus peur quand tu es là. C’est ça qui m’a fait changer d’avis !
- Liz…
Ils s’avancèrent pour s’embrasser mais Zelenka fit son apparition.
- Dr Weir, c’est l’heure de votre discours, tout le monde vous attend !
- J’arrive…
La scientifique acquiesça et ils se dirigèrent vers la salle. Elizabeth glissa sa main dans celle de Rodney et ils arrivèrent devant les Atlantes.

- Et bien…. Je ne sais pas trop quoi vous dire. Avoua Liz en regardant Rodney. Je veux juste vous remercier pour tous ce que vous avez fait cette année encore pour faire vivre cette cité. J’ignore si les anciens avaient… Ce genre de coutume, mais je suis sûr que voir la cité aussi empreinte de joie et d’amitié les rendraient heureux et fier. Alors à tous, un très joyeux Noël.

Elizabeth se tourna vers Rodney et passa ses bras autour de son cou. Elle fit un pas en avant et l’embrassa devant tout le monde. Des exclamations traversèrent la petite salle mais les réactions furent plutôt bonnes passé la surprise. Dans la foule John serra un peu plus Kristen contre lui et se pencha à son oreille.

- Ca te dirais de leurs donner des petites sœurs ?
- Retire ce que tu viens de dire où je t’étouffe avec la dinde John Sheppard !

FIN

Mes choupettes je vous souhaite un joyeux Noël, merci pour vos commentaires, je vous adore !!

Merry Christmas !!