Le monde de Yael [E]

Le monde de Yael

Auteur : Lily
Titre : Le monde de yael.
Genre : Action, romance, quotidien.
Ship : Cameron/Yael.
Saison : Hors saison.
Résumé : L’amour à l’autre bout du monde… Fiction ou réalité ?

Chapitre 1 : Au regard de la paix.

Elle n’était qu’une petite fille. Un angelot aux cheveux blonds et aux yeux verts devant l’horreur de toute une vie. Sous ses yeux d’enfant pendant la fuite de son peuple, les Athosiens, elle avait tout vu. Sa mère, sa seule parente l’avait tenu contre elle et avait courut aussi vite que possible pour fuir la menace Wraith. Et elle était tombée… Elle se savait perdu et par amour elle avait hurlé à sa fille de se sauver. Se sacrifiant, elle avait laissé le temps à l’enfant de rejoindre le reste de son peuple. Mais la petite fille n’avait pas pu fuir et laisser sa mère derrière elle. Elle s’était arrêté et avait vu ce monstre poser sa main sur sa poitrine. Il lui avait volé toute son âme, sa vie. Et dans un cri d’horreur elle avait hurlé le nom de sa fille… Yael.

Ce cri Yael l’entendait toutes les nuits dans ses cauchemars. Même vingt ans plus tard, ce souvenir n’avait pas perdu de sa vigueur. Il était toujours aussi présent…

L’Athosienne ouvrit les yeux brusquement. Elle haletait, et il lui fallut quelques secondes pour remettre son esprit dans le bon ordre. Sa tente, sur le continent…A l’abri. Pour le moment du moins… Yael se releva doucement et repoussa l’épaisse couverture qui lui donnait chaud. Au dehors il y avait encore du mouvement dans le village. Elle entendait des hommes qui parlaient, qui parlaient fort et criaient même. Ce n’était pas des Athosiens… Encore eux ! Cette fois ça ne se passerait pas comme ça ! La jeune femme attrapa sous son oreiller, son couteau qu’elle glissa dans sa botte. D’un bond elle se leva et sortit furieuse de son abri.

Elle fit de grandes enjambés et arriva en quelques secondes au feu de camps des trois hommes. Les trois soldats vivaient avec les Athosiens en permanence en cas de danger, seulement depuis la relève c’est eux qui devenaient des dangers. Raisonnable la journée, ils passaient leurs temps le soir à boire de l’alcool fait maison et à chahuter lorsqu’ils étaient saouls. Bien que le peuple Athosien tolérait cette attitude, Yael pas.

- Hé ! Cria-t-elle en arrivant à la hauteur.
- Oh ! Saluuut ma zolie !
- Vous êtes saouls !
- Non, on a juste… Bu un petit peu.
- Tout petit peu ! Lança un soldat avec un rire amusé.
- Ca suffit maintenant, allez vous coucher !
- Non mais vous vous prenez pour qui ? On a pas d’ordre à recevoir de vous !
- Pff
L’un des soldats avança la main pour attraper une bouteille. Yael la poussa d’un coup de pied dans le feu qui s’embrasa.
- Hé ! Ca va pas la tête ?
- Il y a des enfants qui dorment pas loin d’ici ! Elle attrapa un sceau d’eau et le déversa sur le feu qui s’éteignit. La fête est finie !
- Hé ! Ca va pas non…
Le soldat se leva faisant face à la jeune femme avec un regard noir. Yael plus qu’excédé prit cet affront pour une menace. Lui faisant une prise, elle lui donna un coup dans les côtes et d’un coup de pied dans le genou elle le mit à terre à sa merci. D’un mouvement elle attrapa le couteau dans sa botte et le posa sur sa gorge. Le soldat effrayé dessaoula bien vite ainsi que ces compagnons.
- J’ai dit la fête et finis, rentrez sur la cité et laissez notre peuple tranquille !
- Ok, ok pas de problème.
- Je vous préviens que si vous remettez les pieds ici ça va mal se passer…
- Compris, compris.

Yael lâcha le soldat qui d’un bond se précipita vers ses amis. Les trois terriens ne se firent pas prier pour regagner le jumper et rentrer aussitôt sur la cité…

Terre, SGC.

Cameron marchait dans le couloir, son sac sur le dos. Il avait l’air bien décidé voir même plutôt content au vu des sourires qu’il accordait aux passants. S’arrêtant à un carrefour il frappa sur une porte entrouverte.

- Jackson !
- Colonel ! Daniel le détailla des pieds à la tête et s’arrêta sur son sac. Ca y est vous partez pour Atlantis ?
- Oui ! Vous ne m’en voulez pas à mort au moins ?
- Pourquoi je vous en voudrais ?
- Allons, on sait tous que vous rêvez de rejoindre la cité des anciens.
- C’est vrai mais on a aussi besoin de moi ici. Je ne vous en pas… Du moins pas au point d’avoir envie de jouer aux fléchettes sur votre photographie comme le fait actuellement… Vala.
- Vala ?
- Notre dernier séjour sur la cité lui a beaucoup plus, elle n’aurait pas dit non pour y retourner. Mais c’est vous qu’on a choisit comme liaison…
- Disons que vu que les Oriis se tiennent plus ou moins à carreaux ces derniers temps, et qu’ils ont bien besoin d’un coup de main…
- C’est pas une mauvaise idée.
- Surtout que les allers retours entre la terre et Atlantis sont maintenant énergiquement possible !
- Oui ! On pourra venir vous rendre visite peut être…
- Ce serait chouette ! Bon je file, je vais être en retard sinon.
- Ok !
- Embrassez Vala et Sam pour moi.
- Et Teal’c ?
- Vous pouvez l’embrasser si vous voulez mais ça ne vient pas de moi. Serrez-lui la main ça suffira !
- Je le ferais.

Le lieutenant Colonel Cameron Mitchell ramassa son sac et se dirigea cette fois vers la salle de la porte. Landry était en salle de commandement et supervisait la communication avec Atlantis pour être sûr que le soldat arrive bien à destination. Une fois devant la porte, Cameron se tourna vers son supérieur.

- Colonel, vous êtes prêt ?
- Oui… J’ai bien pris ma brosse à dent et mes chaussettes général !
- J’en demandais pas tant colonel ! Ouverture de la porte !
Les chevrons s’enclenchèrent les uns après les autres, et le vortex s’ouvrit.
- Bon voyage…
- Je vous enverrais une carte postale !
Landry eût un sourire amusé tandis que Cameron passait la porte.

Chapitre 2 : un coup de foudre, une bourde.

Le comité d’accueil était présent à son arrivé sur la cité. Elizabeth et John dans leur tenue Atlantes se tenaient près de la porte pour accueillir leur ami.

- Wow, on attend le président ? Lança Cameron amusé.
- On a fait un effort, de présentation, on a l’air chic non ? Répondit John.
- Très ! Vous avez aussi prévu le champagne et les petits fours ?
- Navré colonel non. Sourit Elizabeth.
- Quel dommage !
Ils n’avaient pas échangé quelques phrases que Bates arriva en courant vers les trois amis.
- Colonel Sheppard !
- Bates, c’est pas le moment.
- C’est important colonel.
- A peine arrivé déjà dans le feu de l’action ! Se réjouie Cameron.
- Que se passe-t-il sergent ?
- Si vous voulez bien me suivre à l’infirmerie, je vous expliquerais.
- Quelqu’un a été blessé ?
- On peut dire ça !

Ils se rendirent tous les trois à l’infirmerie. Ils entrèrent dans une petite salle d’examen où Carson discutait avec un jeune soldat. Teyla était aussi là et elle semblait contrarié.

- Carson, Teyla… Que se passe-t-il ?
- Oh, colonel Mitchell, content de vous voir !
- Salut.
- Colonel, je vous présente le capitaine Mason.
- Mes colonels, Dr Weir ! Les salua-t-ils.
- Quelqu’un va-t-il me dire ce qu’il se passe ?
Teyla prit la parole.
- Le capitaine Mason prétend avoir été agressé par un membre de mon peuple.
- J’ai constaté les équimoses c’est un fait. J’ai aussi constaté son taux d’alcoolémie au-dessus de la moyenne.
- Capitaine ?
- Oui… J’avoue nous avons un peu bu d’alcool Athosien pendant le repas.
- Un peu ?
- Quelques verres.
- Et ensuite ?
- On discutait en montant la garde, quand cette furie a débarqué. Elle avait un couteau et elle m’a menacé de me tuer si on ne partait pas.
- Furie ? Releva Cameron.
- Comment était-elle ?
- Jeune, plutôt grande, les cheveux blonds, les yeux verts.
- C’est précis ! Teyla ?
- Je… J’ai peut être mon idée mais je préfère ne pas m’avancer.
- Bien vous savez ce qu’il vous reste à faire, allez sur le continent et étouffez cette histoire dans l’œuf ! Lança Elizabeth.
- Désolé de vous abandonner déjà Cameron mais…
- Vous rigolez, je viens avec vous !
- Mais…
- J’aurais le temps de m’installer plus tard, j’ai hâte de rencontrer le peuple de Teyla.
- Bien alors, juste le temps de poser vos affaires et on décolle ! Acquiesça John.
- Je peux conduire le jumper ?
- Quoi ? Non c’est moi qui conduit !
- Oh aller… John !

Le jumper se posa doucement sur le continent tout près du village des Athosiens. Teyla affichait une mine sévère, John se doutait qu’elle savait qui était la fille en question et cela la contrariait. Pour quelle raison, il l’ignorait mais il n’y avait aucun doute elle était gênée.
- Le campement, est immense Teyla !
- Mon peuple s’agrandit de jour en jour. Nous sommes presque en sécurité ici, les miens aiment pouvoir s’installer.
- Je peux faire le tour ?
- Bien sûr.
- Je croyais que vous vouliez vous mettre dans le bain ?
- C’est ce que je fais !
- Vous ne voulez pas mener l’enquête avec nous ?
- Vous vous débrouillerez très bien tout seul j’en suis sûr !
- Si vous le dîtes…

Cameron s’éloigna et John regarda Teyla.

- Où va-t-on ?
- Voir Halling, il en saura peut être plus.
- Très bien. Allons voir ce bon vieux Halling.

Cameron traversait le village les mains dans les poches. Il regardait autour de lui avec un sourire gravé sur le visage. Tous semblaient très occupé à diverses tâches. Même les enfants étaient occupés à coudre où à lire. Bien qu’hospitalier d’apparence, le colonel n’osa pas adresser la parole à quelqu’un pour faire connaissance. Il avait peur de déranger quelqu’un dans une tâche importante. Il se contenta alors de marcher, et de parfois s’arrêter pour observer leur manière de vivre. Ils avaient vraiment tout de nomade, et en ayant déjà rencontré il se sentait assez à l’aise dans cet endroit.

Finalement le militaire traversa le village de part en part et aperçut un peu plus loin une jeune femme avec une panière de linge imposante se diriger vers la forêt. Il se demanda pourquoi elle s’aventurait dans les bois seule, avec du linge alors que la corvée lessive semblait se situer dans un bassin artificiel un peu à l’écart près de la plage. Curieux, il jeta un œil autour de lui avant de suivre la dite jeune femme dans les bois. Elle avait de l’avance, et il dût suivre ses traces par terre pour la retrouver.

Quand il arriva à l’endroit où les traces s’arrêtait il fut surpris de ne trouver personne. Au lieu de ça, il vit deux draps pendus à des arbres. Le militaire fronça les sourcils avant d’entendre des bruits de courses. Préfèrent ne pas se faire voir pour le moment, il sauta derrière un taillis et s’y cacha pour observer…

La jeune femme réapparut avec dans les mains un long bâton en bois sculpté. Il la vit s’approcher d’un tronc d’arbre avant de faire quelques étirements. Cameron était de plus en plus curieux. Quand elle eût finit ce qui ressemblait à un échauffement, il la vit commencer à jongler avec son bâton. Elle le faisait rouler et tourner entre ses mains avec souplesse. Finalement elle abandonna son bâton et se mit à courir le long d’un petit chemin. Elle arriva à un premier drap pendu et s’y aggripa montant avec la force des bras. Arrivé sur la branche la plus haute, elle se laissa glisser par terre puis reprit sa course. Ce qu’elle faisait ressemblait fort à un parcours du combattant. Ensuite il la vit ramasser quelque chose par terre, un arc stylisé et amélioré. Elle lança un carquois sur son épaule et se remit à courir. Arrivé à un marquage au sol, elle tira deux flèches dans le même trou et continua. Elle rampa dans un tronc d’arbre creux, sauta quelques obstacles. Grimpa de nouveau au deuxième drap puis tira deux flèches dans une même cible ainsi de suite. Elle semblait reproduire son parcours à l’infinie et Cameron commença lui, à avoir des fourmis.

Il décida de sortir dans son trou au moment où la jeune femme tirait sa deuxième flèche.

- Salut ! Lança-t-il.
Déstabilisé elle sursauta et sa flèche partit dans l’arbre juste à côté de la tête de Cameron.
- Ouah, vous visez bien ! Lança-il amusé.
- C’est vous que je visais !
- Oh !
- Qui êtes vous, qu’est-ce que vous faites là ?
- Je suis le colonel Cameron Mitchell, je faisais un petit tour. Dit-il avec un grand sourire.
- Un petit tour ? Répéta-t-elle.
- Oui, en faites non… Je cherchais quelqu’un à qui parler. Je vous ai vu vous éloigner avec votre panière à linge, je me suis dit qu’on pourrait papoter entre deux chaussettes !
La jeune femme esquissa un petit sourire et posa son arc sur son épaule.
- Ne le répétez pas mais je ne fais jamais la lessive.
- Moi non plus.
Ils se sourirent.
- Bon vous m’avez prise en flagrant délit.
- Vous faisiez quoi ?
- J’essaie de me maintenir en forme. Au cas où les wraiths… Reviendraient.
- C’est pour ça que je suis là aussi, les wraiths.
- Je ne vous ai jamais vu ici auparavant.
- Non, je viens tout juste d’arriver.
- Vous allez rester ?
- J’espère, quelques temps.
- Alors un conseil, évitez de surprendre un Athosien pendant une quelconque tâche !
- Leçon retenue… C’est quoi votre nom ?
- Je m’appelle Yael Emara.
- Ravie de vous rencontrer. Sourit Cameron.
- Je dois retourner au village ; Ils vont se demander où je suis passé.
- Je peux vous raccompagner ?
- Si vous voulez. Comme ça je pourrais peut être vous présenter quelques personnes avec qui parler et faire connaissance !
- Génial !
Ils commencèrent à marcher.
- Vous connaissez déjà Teyla ?
- Oui. C’est une amie.
- Teyla est ma cousine.
- Oh ? Bien, je connais presque toute la famille alors !
- Non en faites vous connaissez déjà toute la famille. Mes parents et ceux de Teyla sont morts et nous étions enfants uniques.
- Désolé.
- C’est pas grave. Colonel…
- Appelez-moi Cameron !
- Cameron, pourquoi vous êtes venu sur le continent ?
- Oh ! Une histoire débile, un soldat c’est fait un peu malmené par une espèce de furie, on est venu lui frotter les oreilles !
- Une furie hein ?
- Une furie !
- Peut être qu’elle avait de bonnes raisons la furie !
- Elle doit être un peu mal embouché si vous voyez ce que je veux dire.
- Oui… Oui colonel, je vois ce que vous voulez dire.

Yael s’arrêta.

- Quelque chose ne va pas ?
- Non pas du tout. La furie est juste en train de se dire qu’elle préfère finalement rentrer toute seule que mal accompagné !
- Quoi… Vous….
- Oui moi ! Je ne vous souhaite pas une bonne journée.
Elle s’éloigna.
- Non mais je voulais pas…. Bravo Cameron.

Chapitre 3 : Famille, je vous hais.

Yael marchait en direction de sa tente quand une voix l’interpella. Une voix ferme qui ne présageait rien de bon. La jeune femme s’arrêta et se retourna avec un soupir. Elle vit Teyla et John se diriger vers elle.

- Cousine, ça faisait un bail !
- Yael, il faut qu’on te parle. Lança Teyla.
- Je vais bien merci. Et toi ?
- Yael, s’il te plaît c’est important.
- Je sais pourquoi vous êtes là ! J’ai croisé l’autre colonel…
- Mitchell ? S’étonna John.
- Oui... Il cherchait une furie mal embouché, et bien apparemment, il est tombé sur un os!
- Alors c’est toi ?
- Oui c’est moi.
- Est-ce que tu es devenue folle ? Cria Teyla.
- Non j’ai toute ma tête au contraire.
- Il faut être folle pour s’en prendre à nos alliés !
- Nos alliés ? Parce que les trois ivrognes que tu as soi disant laissé ici pour nous aider, sont nos alliés ?
- Ce sont des Atlantes ! Tu leur dois le respect !
- Parce qu’eux ils nous respectent peut être ?
- Absolument, et ils nous protègent !
- Mesdames…
- Colonel restez en dehors de ça ! Demanda Teyla sur les nerfs.
- Ok !
- Ils nous protègent quand en pleines nuits ils crient et ricanent près de la tente des enfants ? Tu crois que c’est un bon exemple, que ça nous rassure ? !
- Pourquoi ne pas nous en avoir parlé avant ?
- Parce que quoi que je dise ou fasse, tu ne m’écoutes jamais ! Et si je te l’avais dis, tu n’aurais rien fait car tu te fous royalement de nous maintenant que tu vis sur ta précieuse citée !
- Ola doucement…Ecoutez, le soldat n’a rien et ils ont eut tort ! Excusez-vous mutuellement et on oublie l’affaire ! Proposa John.
- Je préfère me faire dévorer cent fois par un Wraith plutôt que de m’abaisser à m’excuser auprès de ces ratés !
- Yael tu vas trop loin !
- Et tu vas faire quoi, me punir, m’envoyer au coin ?
- Je croyais que tu étais une adulte responsable ! Mais tu te conduis comme une enfant capricieuse.
- Moi au moins je n’ai pas abandonné mon peuple !
Yael sentit la main de Teyla rencontrer sa joue dans une gifle résonnante. La jeune femme ne tressaillit même pas, portant seulement sa propre main à sa joue rosie.
- Je te considérais comme une sœur Teyla. Mais tu as oublié les vrais valeurs de ton peuple !
La jeune Athosienne tourna les talons et Teyla la regarda s’éloigner. Elle se tourna vers John et soupira.
- Teyla…
- On rentre ? J’en ai assez entendu pour la journée !
- Très bien. Juste le temps de retrouver Cameron.

Ils prirent tous les deux un autre chemin pour rejoindre le jumper. Un peu plus loin près du dit jumper, le militaire faisait les cents pas.

- Débile, débile, débile… Ta vraiment mis les pieds dans le plat !
Sa radio grésilla.
- Colonel, où êtes-vous ?
- Près du jumper Sheppard.
- Teyla et moi nous arrivons.
- Très bien terminé. (Pour lui-même) Il faut que tu trouves un moyen de… Le militaire s’arrêta et un sourire vînt éclairer son visage.
Quelques minutes plus tard il fut rejoins par Teyla et John.
- Vous voilà !
- Oui est-ce qu’on peut parler de quelque chose ?
- Bien sûr, qu’est-ce qui se passe ?
- Rien de grave, je me disais juste que… Enfin j’ai eu une idée !
- Du genre ?
- J’aimerais bien rester ici, sur le continent.
Teyla et John le regardèrent surpris.
- Rester ici ? Pour quelle raison ?
- Vous n’avez plus d’agent de liaison ici, alors je me porte volontaire.
- Vous êtes sûr ?
- Oui. A moins que ça ne pose problème !
- Je ne pense pas, mais je suis juste surpris.
- Je vois pas pourquoi ?
- Le colonel Sheppard pense sûrement qu’après avoir rencontré la cousine, Yael vous auriez envie de partir loin d’ici. Lança Teyla.
- Yael ? Ah oui ! Elle est absolument charmante… Sourit Cameron.
- Nous parlons de la même femme ?
- Je pense.
John s’avança vers Mitchell et le prenant par une épaule ils s’éloignèrent un peu de Teyla.
- Dites-moi, vous ne restez pas ici pour…
- Quoi ? Un plan drague ?
- Oui.
- Pour qui vous me prenez ? Je veux juste réparer ma bourde.
Cameron semblait sincère et John se sentit un peu bête. Ce qui était valable pour lui ne l’était pas pour tous, il avait un peu tendance à l’oublier…
- Ah ben oui évidemment. Je demandais juste comme ça.
- Comme ça ?
- Oui. Hum… Bon, on vous apportera vos affaires demain.
- Ce serait gentil en effet.
- On en informera Elizabeth aussi. Lança Teyla.
- Merci.
- Colonel Mitchell, si vous avez besoin de quelque chose, demandez à Halling, c’est lui qui me remplace ne mon absence.
- Halling c’est noté…

John et Teyla se dirigèrent vers le jumper et Cameron les regarda décoller vers la cité…

La nuit venait de tomber sur la petite planète Atlante. Dans le campement tous s’activaient autour du feu, l’heure du dîner était venue et pour les Athosiens s’était toujours un moment particulier. Yael comme les autres s’activait et remettait des bûches dans le feu pour qu’il ne perde pas de sa vigueur. Un peu plus loin, Halling aidé par Jinto était en train d’allumer quelques torches ici et là pour avoir un peu de lumière.

- Yael, je peux te parler une minute ? Demanda Halling brusquement.
La jeune femme se releva et acquiesça.
- Suis-moi dans ma tente.
Ils marchèrent jusqu’à un abri un peu plus loin et y entrèrent.
- Que se passe-t-il ?
- C’est plutôt à toi qu’il faut demander ça.
- Moi ? Oh je vois, tu as entendu parlé de ma dispute avec Teyla.
- On m’a dit qu’elle t’avait giflé.
- Ce n’était qu’un désaccord. Rien de plus, ça passera comme toujours.
- Teyla était très inquiète pour ce qu’il s’est passé tu sais. D’autant plus quand je lui ai dit que je t’approuvais.
Yael leva la tête surprise.
- Tu lui as dit ça ?
- Oui. Si tu veux savoir la vérité, si tu ne l’avais pas fait je l’aurais fait moi-même.
- Merci Halling, j’apprécie que tu me dises ça.
- En revanche, je n’approuve pas ta façon de ton conduire avec les autres atlantes. Il ne faut pas tous les mettre dans le même sac.
- Tu fais allusion au colonel Mitchell ?
- Oui en partie. Ce sont nos alliés, ne l’oublie pas. On leur doit la vie.
- Je sais, et je suis désolé, je ferais un effort.
- Je suis content que tu dises ça.

Halling fit quelques pas et attrapa un tas de couverture.

- Apporte-lui ceci. Les nuits commencent à être fraîche ces derniers temps.
- Je suis sûr qu’il en a plein dans….
- Yael… Apporte lui ça.
Il lui déposa le tas dans les bras puis sortit. La jeune femme soupira puis tourna les talons à son tour… Puisqu’il le fallait !

Cameron était assis juste devant sa tente dans son coin. Devant lui quelques pierres formaient un cercle dans lequel se trouvaient des brindilles et du bois sec. Dans sa main Cameron tenait un briquet qu’il agitait dans les tous les sens. Il avait beau appuyer et appuyer sur celui-ci pour allumer son feu, il n’y avait rien à faire, impossible de l’allumer. Le briquet était mort.
Yael arriva à ce moment là, alors que le militaire renonçait à son feu. Sortant de sa poche un petit objet, elle le pointa vers le petit tas de bois et celui-ci s’embrasa presque aussitôt.

Mitchell regarda son feu surpris avant de poser les yeux sur Yael.

- Comment avez-vous fait ça ?
Elle désigna le petit objet et lui lança.
- Vous pouvez le garder.
- Merci. Vous voulez vous asseoir ? Proposa-t-il.
- Je ne suis pas sûr que…
- Oui, pour ça je m’excuse. Vraiment je suis désolé et je ne le pensais pas.
La jeune femme eût un sourire amusé.
- J’allais dire que je n’étais pas sûr que vous vouliez la compagnie d’une véritable peste que je suis.
- Je ferais avec !
Yael haussa un sourcil.
- Je plaisantais, c’était de l’humour ! Désolé.
Elle s’assit près de lui.
- Je vous ai apporté des couvertures. Les nuits sont froides ces derniers temps.
- Délicate attention.
- C’est l’idée d’Halling.
- Halling doit savoir que je suis particulièrement frileux alors ! Vous le remercierez de ma part.
- Je n’y manquerais pas colonel.
- Je sens que vous m’en voulez encore ?
- Non ce n’est pas contre vous…
- Ca a un rapport avec Teyla ?
- Oui, on s’est disputé.
- A propos de ce qu’il s’est passé l’autre nuit ?
- Quoi d’autre ?
- Les soldats…
- Les soldats étaient saouls et ils hurlaient et jouaient dangereusement tous près des enfants. C’est mon peuple et mon devoir de les protéger, même de nos alliés.
- Les enfants ?
- Ceux qui n’ont plus la chance d’avoir leurs parents parce qu’ils ont été tués. Ils dorment dans la tête juste derrière la votre. Ils sont déjà terrifiés au moindre bruit dans la nuit alors…
- Yael ! Vous avez bien fait.
- Vous le pensez vraiment ?
- Oui.
Yael lui offrit un léger sourire sincère.
- Je vais vous laisser, ils doivent se demander ce que je fais là-bas.
- Oui bien sûr.
La jeune femme se leva et fit quelques pas avant de s’arrêter.
- Vous avez déjà dîné ?
Cameron attrapa une ration de survie.
- Pas encore mais ça ne va pas tarder !
- Vous voulez vous joindre à nous ?
- Je ne veux pas m’imposer…
Elle s’avança et lui tandis une main.
- Au contraire se serait un honneur.
Cameron prit sa main dans la sienne et se leva.
- Alors avec plaisir.

Un peu plus tard.

Ils étaient assis devant le grand feu tandis qu’Halling racontait quelques légendes. Certaines faisaient froid dans le dos tandis que d’autres ponctué par les pitreries de Jinto était hilarante. Devant eux les plats défilaient et Cameron se faisait un plaisir de goûter à tout. Les fruits locaux étaient particulièrement savoureux. Les soupes et les plats étaient épicés et savoureux, un vrai délice pour les papilles. Il ne regrettait absolument pas d’être resté bien au contraire, il aimait cette ambiance chaleureuse.
Plus tard, quand les enfants partirent se coucher l’ambiance devint un peu plus intimiste. Les adultes réparties en petits groupes discutaient de tout et de rien. Yael, en profitait pour questionner Cameron sur son monde, leur façon de vivre. Et il lui répondait avec plaisir. Yael avait l’esprit vif et elle ne manquait pas de conversation. Très curieuse elle s’intéressait à tout, même à son parcours militaire.

Ils étaient en plein cœur de la bataille en antarctique quand un vieil homme s’approcha d’eux. Cameron s’arrêta dans son discours car celui-ci venait de les saluer.
- Bonsoir Yael.
- Loco !
- Je peux m’asseoir avec vous les enfants ?
- Je vous en prie. Lança Cameron.
Le vieil homme s’installa et Yael prit tendrement l’une de ses mains entre les siennes.
- Loco, laisse-moi te présenter le colonel Cameron Mitchell. Cameron voici Loco.
- Ravie de vous rencontrer.
- C’est l’un de nos anciens et un peu mon grand-père à sa façon.
- Qu’est-ce que tu dis ? Demanda le vieil homme.
- Que tu es un peu mon grand-père Loco !
- Ah oui… Une gentille fille.
Yael regarda Cameron et éclata de rire.
- Il est un peu sourd aussi.
- Quoi ? Il te fait la courre ! ?
Les joues de Yael s’empourprèrent et elle détourna la tête.
- Non Loco… Bon il va être l’heure d’aller dormir hein !
- Vomir ? T’es pas enceinte au moins hein ?
- Je sais pas ce qu’il a ce soir, d’habitude il comprend mieux que ça.
Yael se leva et aida Loco à en faire de même. L’homme était un peu lourd et son grand âge ne lui permettait pas d’être aussi fringant. Cameron se leva et lui donna un coup de main pour l’aider à le relever.
- Je me fais vieux !
- Mais non Loco !
- Si si…
- On te raccompagne d’accord ?
- La campagne ? Pourquoi tu me parles de campagne ?
- Pour rien…

Ils le prirent chacun par un bras et le raccompagnèrent vers sa tente. Ils le laissèrent devant et il put se débrouiller pour aller se coucher.

- Merci pour le coup de main.
- Je vous en prie. Il me rappelle un peu mon grand-père à moi aussi.
- Loco est adorable. Malin, un peu tricheur sur les bords mais adorable.
- Il en à l’air. Il a dû en voir pas mal dans sa vie.
- Ses enfants sont morts. Il n’a plus personne.
- J’ai l’impression que les wraiths ont prit beaucoup de gens de votre peuple.
- Il n’y a personne ici qui n’ai pas perdu, un enfant, un parent, un ami.
- Comment avez-vous fait pour survivre malgré tout ça ?
- La foi. L’envie de vivre, du bonheur.
- Je suis content d’être là maintenant. De pouvoir aider votre peuple.
- Et nous vous en sommes très reconnaissants.
Ils s’arrêtèrent devant la tente de Yael.
- Je suis chez moi, je vais aller me coucher maintenant.
- Il commence à se faire tard.
- Oui. Et je me lève tôt demain.
- Alors bonne nuit.
- Bonne nuit Cameron…
Elle entra dans sa tente avec un sourire et Mitchell s’attarda quelques instants devant chez elle…

Chapitre 4 : Flirt et conséquence.

Cameron ouvrit les yeux avec difficulté. Il était incroyable que l’on puisse dormir aussi bien pensa-t-il. Le lit à même le sol fait de peau de bête semblait être un véritable cocon, et il s’y sentait très bien. Malgré tout il ouvrit les yeux et se leva doucement en repoussant le tas de couverture. Elles lui avaient été bien utiles ! En plus elles portaient encore l’odeur de Yael… Elle les avait tenue contre elle. Pourquoi pensait-il à elle, alors qu’il venait juste d’ouvrir les yeux ? Il lui fallait penser à autre chose ! Son estomac par exemple, il avait faim !

Le militaire se leva et enfila un tee-shirt et une veste. Un léger vent soufflait sur le campement, et déjà les Athosiens renforçaient les attaches juste par précaution. Mitchell était à peine sortit de sa tente qu’Halling lui mit la main dessus et le salua.

- Bien le bonjour colonel !
- Oh bonjour Halling !
- Comment c’est passé cette première nuit?
- Merveilleusement bien. J’ai très bien dormi.
- Vous savez ce qu’il y a d’excellent pour ce réveiller, juste avant de déjeuner ?
- Non mais je suis sûr que vous allez me le dire.
- Une ballade sur la plage ! Ca détend et ça ouvre l’appétit.
- Je n’en doute pas une seconde mais…
- Presque tous les Athosiens font ça vous savez. Cela permet de se ressourcer, et ce recentrer pour bien commencer une nouvelle journée.
- Et bien… Si c’est presque une tradition.
- Vous verrez, cela vous fera le plus grand bien.
- Si vous le dîtes !

Cameron n’était pas réellement très motivé mais Halling s’était montré insistant, et s’il voulait s’intégrer, c’était sans doute le meilleur moyen. Il n’allait pas commencer à se faire remarquer, et puis ça ne pouvait pas être si désagréable que ça ! Après presque un kilomètre de marche, Cameron entendit le bruit des vagues s’échouant sur la plage. Cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas vu l’océan, même sur la terre. L’endroit était sauvage, naturel… C’était très beau.

Le militaire ne put s’empêcher de retirer ses chaussures pour marcher dans le sable chaud. Cette sensation de liberté et d’harmonie, sentir les grains de sable fin sous ses pieds. Cette mission devenait presque des vacances… Des vacances exotiques certes, mais c’était agréable. Mitchell s’approcha de l’eau et laissa les vagues remonter vers lui selon leurs forces. Quand la première arriva sur ses pieds il eût un sourire enfantin gravé sur le visage. L’eau n’était pas très chaude, mais le vent qui soufflait n’y était certainement pas pour rien.

Finalement Halling avait eût raison, rien de tel pour commencer une bonne journée…
- Ca alors ! Est-ce que vous me suivez ?
La voix était lointaine et semblait venir de nulle part. Cameron se retourna cherchant des yeux la personne sur la plage mais n’aperçut un peu plus loin qu’un sac.
- De l’autre côté !
Cameron détourna la tête vers L’océan et aperçut un peu plus loin Yael. Elle avait de l’eau jusqu’à la taille et marchait doucement vers lui.
- Yael ?
- Vous n’avez pas répondu à ma question ! Vous me suivez ?
- Non je… Je faisais juste un tour.
- Je vois.
La jeune femme était maintenant presque sortit de l’eau. Elle portait un ensemble marron très près du corps. Une brassière et un shorty qui dévoilait pas mal de son corps tout en restant assez pudique quand même.
- La nuit c’est bien passé ?
- Génial ! Répondit le militaire.
Yael passa une main dans ses cheveux mais resta les pieds dans l’eau.
- Tant mieux. Vous avez envie de vous baigner ?
- Je n’ai pas apporté mon maillot de bain !
La jeune femme eût un rire amusé.
- C’est pas utile. Vous pouvez rester habillé.
- L’eau à l’air froide !
- Vous êtes si frileux ?
- Oui.
- Hum vous savez ce qu’on dit une fois qu’on est dans l’eau on a plus froid.
Le militaire croisa les bras et eût un rire amusé.
- Foutaise, ceux qui disent ça ne sont pas frileux alors.
Yael haussa les épaules et passa derrière Cameron.
- Dommage ! Susurra-t-elle à son oreille.

Le militaire se retourna intrigué et pas très méfiant. La jeune femme se précipita alors sur lui et le poussant elle le fit tomber dans l’eau. Il l’attira dans sa chute et elle ne pu s’empêcher de rigoler.
Cameron reprit ses esprits très vite et la fusilla gentiment du regard. Pour vraiment aggraver son cas la jeune femme l’éclaboussa avant de se lever précipitamment. Mitchell outré en fit de même et lui courut après tandis qu’elle s’enfonçait dans l’eau pour lui échapper. Quand il l’eût à sa portée il l’attrapa par la taille et la souleva dans les airs avant de la lancer dans l’eau un peu plus loin !

- Tu perds rien pour attendre ! Lança-t-il en revenant à la charge.
- Je t’attends monsieur le frileux ! Dit-elle amusé.
Ils se firent face le sourire aux lèvres. Yael essayait de s’échapper tandis que Cameron lui cherchait à l’attraper pour la noyer… gentiment.
La jeune femme fit un pas à gauche puis à droite et il la suivit. Décidant de changer de stratégie elle s’élança en arrière et partit sous l’eau. Cameron en fit de même et battit des pieds très vite pour la rattraper. Il avait l’entraînement et l’endurance, tandis qu’elle faisait trois brasses lui n’en faisait qu’une. Il la rattrapa rapidement et lui chatouilla la taille. Riant elle perdit l’oxygène qui lui restait et remonta à la surface.

Elle prit une bouffée d’air amusé et regarda autour d’elle pour voir à l’endroit où il remonterait. Yael tourna sur elle-même plusieurs fois, mais il n’y avait aucune trace du militaire.

- Cameron ? Cameron ? !
Inquiète elle s’apprêtait à replonger quand elle sentit derrière elle quelque chose sortir de l’eau brusquement. Elle poussa un cri de surprise et reconnu Cameron qui riait, content de lui avoir fait peur.
- Tu trouves ça drôle ? Le sermonna-t-elle.
- Oui assez ! Avoue que tu l’as mérité.
( Le tutoiement était venu le plus simplement du monde)
- Très bien ! Mais ne recommence plus.
- Ok ! Si tu ne me jettes plus à l’eau.
- Marché conclut !
Ils se regardèrent amusé, nageant sur place car ils n’avaient pas pied. Cameron finit par jeter un coup d’œil à la plage, ils s’en étaient beaucoup éloigné.
- On devrait peut être…
- Non, pas encore ! Je veux te montrer quelque chose !
- Quoi ?
- C’est une surprise. Tu vois les rochers là-bas ? Dit-elle en désignant les abords d’une falaise.
- Oui !
- Tu te sens capable de nager jusque là ?
- Sans problème !
- Alors suis-moi !
Yael s’élança et Cameron la suivit intrigué et intéressé ! Cette journée commençait vraiment bien !

Ils nagèrent tous deux jusqu’aux rochers ce qui représentait un bon quart d’heure de nage de là où ils étaient. Ils n’avaient pas pieds car l’endroit était très profond. Ils contournèrent les blocs pour faire face à la falaise abrupte et très marquée par le temps. Des coquillages étaient accrochés sur la roche juste à la surface de l’eau. A cet endroit les vagues se brisaient durement sur la roche, surtout avec le vent qui soufflait il fallait faire attention.

- Et maintenant, que voulais-tu me montrer ?
- Ce n’est pas ici.
Cameron regarda autour de lui perplexe.
- C’est un peu plus bas.
La jeune femme retint sa respiration et plongea sous l’eau. Le militaire la suivit. Ils se dirigèrent vers le fond de l’eau plus noir et plus sombre. Cameron voyait Yael juste devant suivre le bord de la falaise. Soudainement elle disparut dans une cavité. En la suivant il put se rendre compte qu’il s’agitait plus que d’une cavité mais une grotte souterraine. Le militaire commença à s’inquiéter car l’air commençait à lui manquer et la lumière était presque nul dans cette sorte de tunnel. Finalement ils débouchèrent sur une salle plus grande et il vit Yael remonter. Il en fit de même et fut surpris de trouver de l’air à la surface.
- Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-il en reprenant son souffle.
- Une grotte.
Cameron regarda autour de lui. L’endroit semblait grand et était très impressionnant. La roche d’une couleur marron reflétait l’eau sur ses parois et donnait milles couleur différente. Un vrai jeu de lumière. Au plafond et sur les parois, des stalactites et des stalagmites s’étaient formées avec le temps. En regardant un peu mieux, Mitchell se rendit compte que la grotte se prolongeait encore plus loin mais pas dans l’eau.
Yael la première nagea jusqu’au rebord et se hissa sur « la terre ferme. »

Une fois au sec, ils s’assirent un moment sur un rocher pour reprendre des forces avant d’explorer l’endroit.

- Comment tu as découvert cette grotte ?
- Par le plus grand des hasards. En pêchant.
- C’est splendide.
- Oui, elle te plaît ?
- Ca pour sûr ! Mais je n’étais pas au courant de son existence.
- Personne ne l’est. A part moi et toi maintenant.
- Tu veux dire que tu n’as montré cet endroit à personne ?
- Non.
- Pourquoi moi ? Demanda le militaire curieux.
- Je sais pas. Tu m’inspires confiance peut être.
- Je suis très flatté.
Yael sourit et se leva. Elle fit quelques pas et lui montra l’endroit ou la grotte s’étendait.
- Tu n’es pas au bout de tes surprises, vient !
Ils longèrent un tunnel puis la jeune femme s’arrêta.
- Regarde sur ce mur. Je suis presque certaine que c’est la langue des anciens.

Yael balada sa main sur les différentes écritures quand elle sentit la main de Cameron prendre la sienne et suivre la courbe des écritures à son tour.
- Tu veux parler de ces écritures là ? Demanda-t-il.
- Celle-là même oui. Ca te plaît toujours ?
- Encore plus que tu ne crois.
Ils se sourirent.
- Tu frissonnes. Lança Cameron.
- J’ai froid ! Répondit-elle.
Le militaire enleva sa veste mouillée et la posa sur ses épaules.
- Merci.
- Mais je t’en prie. Qu’est-ce qu’il y après par-là ?
- Je ne sais pas, je me suis jamais aventuré aussi loin. Il fait trop sombre.
Cameron fouilla dans la poche de son pantalon et en sortit une mini lampe torche.
- Elle a prit l’eau !
- Tout est étanche dans l’armée !
- Sauf les soldats.
- Sauf les soldats. Acquiesça-t-il.
- Toi d’abord ! Lança Yael en se poussant contre le mur pour le laisser passer.
- Très bien j’ouvre le chemin.
Le passage était assez étroit, il la frôla en passant devant ce qui leur arracha un sourire à tous les deux.
Cameron alluma sa petite lampe torche et balaya le chemin du faisceau de lumière. Ils commencèrent à s’aventurer plus profondément dans la falaise. A part les gouttes d’eau tombant sur le sol pas un bruit ne venait troubler le silence inquiétant qui régnait. Tous les sens de Cameron étaient en alerte, il entendait même la respiration saccadée de Yael qui le serrait de près.
Le militaire s’arrêta soudainement et Yael lui rentra dedans.

- Pardon !
- J’aurais dû prévenir.
- Qu’est-ce qu’il y a devant ?
- Encore des écritures ! Je me demande ce qu’un ancien pouvait bien faire ici.
- Peut être la même chose que nous ?
- Possible. Attend, j’ai l’impression qu’il y a de la lumière par-là !
- Il y a peut être une sortie ?
- Possible.
Ils avancèrent encore et débouchèrent sur une autre salle un peu moins grande que par celle où ils étaient arrivés !
Le militaire s’arrêta de nouveau à l’embouchure mais pas pour la même raison. Il baissa sa lampe torche et voulut faire demi-tour.
- Heu non en faites il y a rien là-dedans.
- Comment ça rien ? Laisse-moi voir.
- Non c’est pas utile ! Faisons demi-tour !
Yael poussa Cameron et se plaça à côté de lui. Elle lui leva la main qui tenait la lampe torche pour voir ce qu’il avait vu.
- Oh mon dieu…
- Je t’avais prévenu.

La lumière posé presque au sol montrait contre le mur deux corps. Du moins deux restes car cela devaient faire un moment qu’ils étaient là. L’humidité les avait calcifié et ils semblaient presque faire partie du décor.

- Tu crois qu’ils sont là depuis longtemps ?
- Très longtemps.
- A leurs vêtements, on dirait qu’il s’agit d’un homme et d’une femme.
- C’est fort possible… Nous ne devrions pas trop nous attarder.
- D’accord, retournons là-bas, c’était moins… Morbide.
Ils rebroussèrent chemin, faisant la route inverse jusqu’au premier couloir.
- C’est peut être eux qui ont écrit sur les murs ?
- Tu crois ?
- Si ça se trouve ils fuyaient les wraiths et se sont réfugiés ici. Ils pensaient sûrement être à l’abri.
- Ou peut être qu’ils se sont retrouvés coincé ici d’une manière ou d’une autre !
- Ne dis pas ça, ça porte-malheur.
- Tu crois à ce genre de choses ?
- Oui j’y crois… Aïe !
Cameron s’arrêta.
- Quoi ?
- J’ai marché sur un caillou pointu !
- Ca va aller ?
- Oui, c’est rien.
Ils passèrent dans la petite salle par où ils étaient arrivés. Yael retourna s’asseoir sur le rocher et regarda son pied qui saignait légèrement.
- Laisse moi voir !
- Je me suis juste fait une petite coupure pas de quoi…
Mitchell tapota sur son genou signe pour qu’elle ne discute pas. Yael s’exécuta et posa son pied sur le dit genou. Le militaire examina la plaie.
- Tu es très doux pour un militaire, je m’attendais à hurler à la mort !
- Je ne suis pas qu’une brute aux gros bras.
- C’est ce que je vois… Alors docteur ?
- Ce n’est pas profond. La plaie n’est pas profonde. Rectifia-t-il.
- Bien… Je peux récupérer mon pied ?
- Je sais pas, je le trouve très joli j’ai envie de le garder !
- Ne m’oblige pas à te jeter à l’eau !
- Très bien…
- Merci ! Dis moi je peux te poser une question un peu… personnelle ?
- Vas-y !
- Pourquoi tu n’es pas marié ?
Cameron eût un rire amusé.
- Je n’ai pas trouvé la femme qu’il me faut. Et toi ? C’est quoi ton excuse alors que pratiquement toutes les femmes en âge d'être marié le sont dans ton peuple ?
- Tu sais, il y a deux sortes d’Athosiennes. Celle qui sont pressés d’avoir un mari et des enfants avant que les Wraiths ne reviennent. Et celle qui pense qu’il vaut mieux resté seule pour n’avoir rien à perdre.
- Tu ne fais pas parti de la deuxième catégorie j’espère ?
- Si.
- Pourquoi ça ?
- Tu n’as pas fini de me raconté ce qu’il c’était passé en antarctique !
- Tu changes habilement de conversation…
- J’aurais préféré que tu ne le fasses pas remarquer… !
- Très bien. Où j’en étais ?

****

Cela faisait un peu plus d’une heure que Cameron et Yael discutaient, assis à l’abri dans leur grotte. Ils n’avaient pas vu le temps passer, ils étaient si bien l’un près de l’autre. Ils parlaient comme s’ils se connaissaient depuis toujours alors que c’était loin d’être le cas. Ils semblaient presque sur la même longueur d’onde. Ils échangeaient aussi parfois de long silence se contentant de se regarder dans les yeux. Ils n’avaient pas besoin de parler pour savoir ce que ressentait l’autre, il y avait un lien, quelque chose d’incroyable entre eux. Ils n’auraient pas su se l’expliquer, d’ailleurs était-ce nécessaire ?

- Tu as dû faire preuve d’une incroyable volonté pour pouvoir surmonter tes blessures. On ne dirait pas que tu as vécu quelque chose comme ça.
- Tu sais pour moi être pilote c’est toute ma vie. Il n’était pas question que j’y renonce.
- Je ne sais pas si à ta place j’aurais réussi à surmonter ça.
- Moi je suis sûr que si !
- Qu’est-ce qui te fais dire ça ?
- Tu m’as l’air d’une femme très forte et très courageuse.
- Je ne le suis pas tant que ça crois-moi.
- Plus que tu ne le crois j’en suis sûr.
Yael eût un doux sourire.
- Si tu le dis.
- Je le dis.
- Il doit commencer à sa faire tard non ?
Cameron regarda sa montre et haussa un sourcil.
- Wow, ça fait un moment qu’on est là !
- On devrait rentrer, ils vont s’inquiéter. Si ce n’est pas déjà le cas.
- Ils vont finir par croire que je t’ai kidnappé ou qu’on s’est enfui pour se marier en cachette !
- Quoi ? Sourit Yael.
- Je plaisante. Aller, vient !

Ils se levèrent et plongèrent pour regagner la sortie. Une fois de plus Yael était en tête. Elle longea le tunnel obscur puis remonta à la surface en battant des pieds. L’eau était moins claire, le temps avait du changer et le soleil était parti. La jeune femme se rendit compte qu’il lui fallait faire plus d’effort, les courants marins aussi avaient augmenté.
Quand elle arriva à la surface Yael fut submergé par une vague qui l’engloutit totalement. La jeune femme surprise remonta aussi vite qu’elle put et se sentit ballotté dans tous les sens. La mer était déchaîné….

Yael essaya de garder la tête hors de l’eau ce qui avec les grosses vagues qui la frappaient n’était pas évident. Ses bras faisait des mouvements rapides, elle se sentait déjà fatigué. La jeune femme regarda autour d’elle mais ne voyait Cameron nulle part. Le courant avait déjà dû les séparer. L’Athosienne commença à nager en direction de la plage mais elle n’avançait que de quelques mètres que pour mieux reculer à cause des vagues. Pire, elle se rapprochait dangereusement de la falaise, et les vagues qui se brisaient sur la roche étaient dangereuses.
Soudainement, Yael sentit un bras enserrer sa taille et l’aider à rester à la surface.

- Cameron !
- Tout va bien ?
- Oui ! Maintenant que tu es là. Avoua-t-elle.
- Il faut nager jusqu’à la plage !
- Le courant est trop fort !
- On peut y arriver vient…
Cameron plongea avec Yæl sous l’eau. Puisqu’ils ne pouvaient pas nager sur les vagues, ils passeraient dessous. Ils réussirent à faire quelques mètres ne se lâchant pas pour ne pas se perdre de nouveau. Ils n’avaient pas prévu une chose aussi incroyable. Le vent qui soufflait ne présageait rien de la tempête qui grossissait. Ce n’était pas un temps pour les baignades…

Au bout de quelques secondes ils remontèrent pour prendre de l’air, remplir leurs poumons et se reposer.

- On va y arriver…
- Oh non !
-
Le militaire regarda dans la même direction que la jeune femme. Une vague énorme se dirigeait vers eux… Ils eurent à peine le temps de plonger pour leur éviter d’être submergé et prit dans son tourbillon. Pourtant ils ne purent lui échapper. Tel une vague dévastatrice elle les emporta dans son élan. Yael sentit Cameron se serrer contre elle, la prendre dans ses bras, l’entourer comme si elle allait se briser. Elle ne comprit pas tout de suite pourquoi… Jusqu’au moment où la vague se brisa sur la falaise et que leurs corps frappèrent la roche avec violence.

L’Athosienne sentit sa hanche la faire souffrir mais le plus gros du choc avait été absorbé par cameron. Il l’avait protégé de son corps. Elle se demanda un moment s’il ne s’était pas littéralement brisé sur la pierre, mais quand il commença à nager de nouveau elle fut rassurée. Il n’avait rien de cassé apparemment.

- Ca va ?
- J’ai connu mieux. Répondit le militaire.
- Il faut qu’on y arrive.
Cameron acquiesça. Ils se reposèrent un instant puis repartirent. Ils passèrent sous les vagues les une après les autres. Cela leur prirent du temps et toutes leurs forces mais ils y arrivèrent enfin. Quand ils arrivèrent sur la terre ferme, ils s’écroulèrent sur la plage épuisée.

Le ciel grondait et un vent incroyable soufflait sur le continent. La pluie tombait à torrent mais ils étaient déjà tous les deux trempées. Au bout de quelques minutes quand ils purent récupérer des forces, ils commencèrent à réaliser ce que devaient être les dégâts dans le campement. Ils n’avaient pas eu le temps de démonter le campement c’était certain. Elle espérait juste qu’ils avaient pu se mettre à l’abri.

- Il faut se lever, il faut rejoindre le campement !
- Encore juste une minute…
- Ils n’ont peut être pas une minute. Ils ont sûrement besoin d’aide.
- Mais…
- Tu imagines l’état du camp ?
- Ok, ok.
Le bras de Yael était coincé sous le dos de Cameron. Elle tira dessus pour se libérer mais entendit le militaire pousser un cri de douleur. Quand elle récupéra son bras la jeune femme vit qu’il était couvert de sang !

- Tu es blessé ?
- C’est rien.
Yael poussa Cameron sur le côté et vit que son dos était éraflé. La roche abrupte et coupante l’avait sacrément blessé quand ils l’avaient heurté.
- Oh ! Il faut soigner ça !
- Ouais… Rejoignons les autres.

Ils se levèrent malgré la fatigue dont ils souffraient. Yael prit le bras de Cameron et le passa sur ses épaules, elle le soutiendrait pour marcher. Ils se mirent en route non sans difficulté. Le vent soufflait tellement fort qu’il était difficile de marcher droit et d’avancer. En plus de ça ils devaient faire attention aux objets que celui-ci emportait sur son chemin. Plusieurs fois ils durent éviter de grosses banches, des toiles, venant probablement du campement.
Au bout de longues minutes, ils arrivèrent dans l’enceinte de ce qui était autrefois le campement. Tout était dévasté, ravagé. Rien n’avait résisté à la tempête.
Les tentes étaient couchés, les affaires personnelles répandues sur le sol. Ce n’était plus qu’un champ de ruine et pas un lieu vivant comme quelques heures auparavant.

- Il n’y a plus personne !
- Ils ont dû venir les chercher.
- Non, je ne pense pas, ils n’auraient pas eu le temps. Et le vent souffle trop fort pour voler.
- Alors où sont-ils ?
- Je sais où ils sont !
- Comment ?
- Je suis Athosienne, je sais comment pense mon peuple.
- Très bien alors où ils sont ?
- Aux grottes !
- Encore des grottes ? C’est un vrai gruyère ce pays !
- Vient…

Ils reprirent leur route se dirigeant vers la forêt. Les arbres très denses les abritaient un peu, le temps qu’ils traversent ce lieu intrigant. Il était rare pour les athosiens de s’y aventurer si ce n’était pour chasser ou en cas de force majeur. Ils arrivèrent aux abords d’une falaise, celle s’y était recouverte de branchage. Yael les repoussa d’une main et dévoila l’entrée de la grotte.

Ils s’y précipitèrent et presque aussitôt Halling vint à leur rencontre.

- Loués soit les ancêtres, vous allez bien ?
- Ca peut aller.
- Mais où étiez-vous, nous sommes allés sur la plage vous prévenir mais nous n’avons vu personne.
- Nous étions en train de nager près de falaise.
- Vous n’avez donc rien vu venir ?
- C’est une longue histoire Halling et nous sommes épuisés.
- On en reparlera plus tard, allez vous reposer… Là-bas il y a des vêtements secs et tout le nécessaire.
- Merci Halling. Acquiesça Cameron.

Yael soutenait toujours Cameron, ils marchèrent jusque dans un coin reculé où étaient entassé le matériel. Ils se laissèrent tomber sur une couverture posée sur le sol froid de la grotte. La jeune femme souffla un bon coup, ils étaient à l’abri et son peuple aussi. La pression relâcher, elle commença à se préoccuper d’elle-même et de Cameron. Le militaire était méchamment blessé.
Un peu plus loin elle attrapa des compresses et du désinfectant. Le matériel médical qu’ils possédaient venait bien sûr de la cité, et ça leur était très utile.

- Enlève ton tee-shirt je vais soigner ta blessure. Lança-t-elle.
Cameron la tête appuyée contre le mur acquiesça, et se redressant il commença à retirer son tee-shirt. ( Gwen du calme, arrête de baver lol) Il se tourna ensuite, et Yael examina la plaie sanguinolente.
- Il y a un vilain hématome, mais les coupures ne sont pas très profondes.
- Tu as fait médecine ?
- Non mais j’ai déjà vu pas mal de bobo. Je te préviens ça va piquer.
La jeune femme versa le désinfectant directement sur la plaie. Cameron ne put retenir un gémissement de douleur.
- Désolé !
Elle tamponna les plaies avec sa compresse délicatement.
- Tant que j’y suis, je voulais te remercier.
- Pourquoi ?
- M’avoir protéger, quand nous avons heurté la falaise.
- J’ai fais ça moi ? Demanda-t-il avec un faux air étonné.
- Oui. Merci.
- Il tourna la tête pour la regarder.
- Merci de me soigner…

Yael sentit le regard de Cameron sur elle et ne put retenir un léger sourire, un peu intimidé. Malgré tout elle soutint son regard un moment. Le militaire se rapprocha tout doucement de la jeune femme qui sentit son cœur s’emballer. Il rapprocha son visage très près du sien mais ne l’embrassa pas tout de suite, il attendait peut être une sorte de permission ou il voulait tout simplement faire durer ce moment. Yael ne bougea pas d’un pouce, mais ses yeux trahissait la même envie. Finalement il ne put résister plus longtemps et s’empara de ses lèvres.
Ils s’embrassèrent longuement avec tendresse. Ils savaient que ce moment ils en avaient eu envie dès le premier jour où leur regard s’était croisé.

Au bout d’un moment ils se séparèrent. Cameron regarda Yael avec douceur et eût un rire amusé quand il vit ses joues rouges. Elle lui fit un sourire avant de poser tendrement sa tête sur son épaule. Elle avait même oublié qu’elle était en train de le soigner. Elle se sentait si bien contre lui à cet instant précis. Pas un mot ne fut prononcé, peut être par peur de troubler ce moment.

- Yael ?
La voix d’Halling résonna dans les oreilles de la jeune femme qui se tourna vers lui.
- Halling ! J’étais en train de soigner Cameron. Lança-t-elle pour se justifier.
- Nous reparlerons de ça aussi un peu plus tard. J’ai une mauvaise nouvelle.
- Qu’est-ce qui se passe ? Demanda Cameron tout aussi intrigué.

- Qu’est-ce qui se passe ? Demanda Cameron tout aussi intrigué.
- C’est Loco.
- Quoi Loco ? Parle qu’est-ce qu’il y a ?
- Il nous a quitté.

La plafond de la grotte venait de s’abattre tout entier sur la tête de Yael. La jeune femme baissa la tête essayant de canaliser ses émotions ou plutôt sa peine. Comment était-ce arrivé, pourquoi ? Elle n’était pas là, il est mort et elle n’était pas là ! Un flot de vieille rancœur et de souffrance remonta brusquement dans la poitrine de la jeune femme. Son cœur était comme serré dans un étau, elle avait du mal à respirer.

- Yael ?
- C’est arrivé pendant…
Elle ne lui laissa pas finir sa phrase. Elle se leva d’un bond et s’éloigna d’eux.
- J’aurais peut être du me taire. Soupira-t-il.
- Non, vous avez bien fait.
- Je sais qu’elle était très proche de lui.
- Comment est-ce arrivé ? Demanda Cameron.
- Lors de l’évacuation, un arbre c’est effondré… Il n’a rien entendu et….
- Bon sang. Pauvre Loco….
- Vous le connaissiez ?
- Oui, rapidement. Est-ce que vous avez des nouvelles d’Atlantis ?
- Oui, d’ailleurs ils ont demandé à vous parler.
- Je crois que je ferais mieux d’aller voir Yael d’abord.
- Non laissez là. Elle a besoin d’être un peu seule.
Cameron hésita mais suivit quand même Haling. (Après avoir enfilé un tee-Shirt.)

Un poste radio était posé sur une caisse un peu plus loin. Le militaire a genou l’alluma et essaya de joindre la cité.

- Atlantis ici le colonel Mitchell vous me recevez ?
- Colonel, nous vous recevons.
- Dr Weir c’est bon de vous entendre.
- De même colonel. Halling nous avait prévenu de votre disparition.
- Oui, nous nous étions légèrement attardés, mais nous allons bien.
- Ravi de l’entendre.
- Ce qui me ravirait moi c’est d’entendre que vous venez nous chercher.
- Malheureusement, c’est actuellement impossible colonel. La tempête n’est pas encore passé, ce serait trop dangereux.
- Quand prévoyez-vous la fin de la tempête ?
- Cela peut prendre encore plusieurs heures. Nous n’en sommes pas sûr.
- Très bien. Nous sommes à l’abri et nous ne mourons pas de faim.
- Nous ferons aussi vite que possible pour vous porter assistance. Nous avons déjà prévu d’accueillir les Athosiens aussi longtemps qu’il faudra.
- Très bien. Alors à dans quelques heures. Terminé.

*****

Yael était assise toute seule dans un coin. Elle ne pleurait pas mais son visage était fermé, elle gardait sa peine pour elle. Son corps n’était plus capable de verser une larme, elle avait déjà trop pleuré sa mère autrefois. Quand les larmes s’étaient enfin tarie elle s’était juré que plus jamais cela ne lui arriverait !
Quand elle fut calmé et qu’elle reprit le dessus sur ses émotions elle décida de rejoindre les autres. Elle s’approcha de l’endroit qu’elle avait quitté plus tôt et y retrouva Cameron qui s’inquiétait sûrement pour elle.

Elle s’assit à côté de lui sans un mot.

- Est-ce que ça va ?
- Oui, oui ça va.
- Ecoute je sais que tu tenais beaucoup à lui… Je suis vraiment désolé.
- Est-ce qu’on pourrait parler d’autre chose ?
- Bien sûr excuse-moi je….
- Arrête aussi de t’excuser. Elle soupira. Non oublie ça, je suis fatigué.
Elle prit sa tête entre ses mains, elle avait envie de hurler de rage.
- Aller vient.
Cameron l’attira dans ses bras et la jeune femme se laissa aller contre lui. Heureusement qu’il était là pour elle.
Au bout de quelques minutes Yael s’endormit épuisé.

Désolé pour la nullité de cette suite, j'ai mis toute la journée pour écrire ce petit paragraphe, j'ai eu du mal pff

Le militaire n’arrivait pas à fermer l’œil. Yael avait la tête posé sur son bras, et subjugué il ne pouvait pas faire autrement que de la contempler. Son visage était doux, serein. Elle était magnifique ainsi endormie. Dehors le ciel se déchaînait comme jamais, la tempête grondait. Dans la grotte tout était devenu calme. La plupart des Athosiens dormaient, et ceux qui ne le faisaient pas restaient assis en silence à veiller les siens. Aujourd’hui encore ils avaient dû affronter une terrible épreuve, mais ils étaient indemne et n’en seraient que plus forts encore. Ils devraient rebâtir, recommencer de nouveau mais ils n’avaient pas peur car ils étaient ensemble. Voilà ce que Cameron appréciait le plus chez ce peuple. Leur foi en la vie, leur unité.

Au bout d’un moment, les paupières de Cameron semblèrent devenir très lourdes. Cédant au sommeil qui s’emparait de lui il posa sa tête sur la couverture et s’endormit à son tour.

Les premiers rayons du soleil montrèrent le bout de leur nez, éclairant faiblement une partie de la grotte. Quelques personnes commencèrent à se réveiller, à s’agiter. Tout doucement au fil des minutes, l’endroit reprit vie.
Cameron sentit un léger courant d’air lui parcourir la colonne vertébrale. Dans un frisson il s’étira avec un grognement, il n’avait qu’une envie se rendormir ! Une source de chaleur vint se poser sur lui, et par réflexe le militaire ouvrit les yeux. Yael était face à lui, elle venait de remonter la couverture sur lui dans un geste très affectueux.

- Bonjour…
- Je t’ai réveillé ? Demanda-t-elle doucement.
- Non au contraire.
Elle lui fit un léger sourire repoussant ses cheveux derrière ses oreilles. Elle se rassit près de lui avec un soupir, il lui semblait qu’elle était réveillée depuis un moment.
- La tempête est passé ?
- Il y a un beau soleil. Je pense que les Atlantes ne vont pas tarder.
- Et moi qui voulais faire la grasse matinée. Soupira Cameron.
- La grasse matinée ?
- Tu n’en as jamais fait ?
- Non… Je ne vois pas trop l’intérêt de dormir très tard. Je préfère profiter de toute la journée.
- Oh non… Je peux pas te laisser dire quelque chose comme ça !
Cameron prit la couverture et la rabattit sur leurs têtes. Yael ne put retenir un rire amusé.
- Qu’est-ce que tu fais ?
Ils s’allongèrent l’un à côté de l’autre sous la couverture. Le militaire se rapprocha de la jeune femme la tenant contre lui.
- Et maintenant ? Demanda Yael perplexe.
- Quoi on est pas bien là ?
- Heu… Si tu le dis.
- Bon d’accord mais c’est parce que l’occasion n’est pas idéale mais d’habitude je t’assure c’est très agréable, surtout quand on est avec quelqu’un…
Cameron eût à peine finit sa phrase que Yael rapprocha son visage de celui de Cameron. Leurs regards se croisèrent l’espace d’un instant et leurs lèvres se scellèrent en un délicat et amoureux baiser. Rien de tel pour commencer une belle journée. Ils restèrent un moment à s’embrasser sous la couverture jusqu’à ce qu’à un moment le militaire sente un coup dans sa jambe.

Il sortit la tête de la couverture bien décidé à expédier l’intrus vite fait bien fait. Finalement il se retint, gêné.

- Oh ! Salut… Sheppard.
- Alors on dort encore ?
- Heu… Oui, oui.
- Vous êtes le premier à embarquer. Halling nous a dit que vous étiez blessé.
- Je vais bien…
Yael sortit à son tour de la couverture embarrassé. Le visage de John s’allongea et un grand sourire vint éclairer son visage.
- Bonjour colonel !
- Yael… Je ne vous avais pas vu… Lança John.
- J’essayais de dormir la nuit à été longue…
- Oh mais je n’en doute pas une seconde !
- Bien, bon on devait pas y aller ? Je vous suis !
- Je vais rester pour aider les autres à rassembler les affaires.
- Oui… On se verra un peu plus tard…

Cameron se leva d’un bond, la main sur son dos douloureux.

- Sheppard on y va !

Atlantis.

Cameron était assis sur un lit dans l’infirmerie. Carson une compresse dans les mains finissait de nettoyer et d’appliquer un baume sur les éraflures pour qu’elles puissent guérir tranquillement. Le militaire lui avait l’esprit qui vagabondait ailleurs.
Le visage tourné vers la porte d’entrée il guettait l’arrivé de Yael. Maintenant presque tous les Athosiens étaient arrivés sur la cité, mais il ne la voyait toujours pas. Elle était restée pour aider les derniers à emballer leurs affaires mais maintenant elle devrait être là.

- Heureusement il n’y a eu que des blessés légers.
- Mis à part Loco.
- Oh oui, le vieil homme. C’est bien malheureux tout de même, c’était un des anciens. Soupira Carson.
- Vous le connaissiez ?
- Je l’avais déjà soigné pour plusieurs petites choses. Un homme très amusant…
- Oui je l’ai rencontré aussi.
- Il faut d’ailleurs que je vois avec Teyla pour l’inhumation… Les cérémonies Athosiennes sont toujours très émouvante.
- A l’image de son peuple.
- Oui. Voilà colonel, je pense que ça devrait aller maintenant. Termina Carson.
- Merci doc !
- Vous ne m’avez pas dit comment c’était arrivé ?
- Heu… Lors d’une baignade !
- Une baignade ?
- C’est une histoire un peu longue. Je vais aller voir si je peux pas me rendre utile doc !
- Très bien. Mais évitez de trop forcer, les plaies pourraient se rouvrir !
- J’y veillerais.

Le militaire attrapa une chemise propre et se dirigea vers la sortie d’un pas pressé.

Le jumper venait de se poser sur la plateforme atlante dans le garage. Halling et Yael étaient assis chacun d’un côté de la banquette. Entre eux sur le sol, reposait une civière où un corps reposait. Celui-ci était recouvert d’une couverture.

- Voudras-tu dire quelques mots à la cérémonie ? Demanda Halling.
Yael le regard un peu vide leva doucement la tête vers son ami.
- Ce n’est pas le boulot de Teyla ?
- Tu connaissais Loco plus que nous tous réunies. Il serait plus juste pour lui que son éloge soit faites par quelqu’un qui le connaissait vraiment.
- Je ne sais pas si j’en ai envie, demande à Teyla. Après tout, elle peut bien faire ça… Vu le peux qu’elle nous a aidé !
- S’il te plaît ne soit pas aussi vindicative envers ta cousine ! Teyla est notre chef.
- Teyla n’est jamais là !
- Teyla fait ce qu’elle peut pour nous protéger.
- Oui et on voit le résultat ! Dit-elle en baissant les yeux sur le corps de son ami.
- Je préfère ne pas discuter de ça avec toi plus longtemps ! Si tu as un problème avec ta cousine, tu le lui diras toi-même. Tu peux y aller, je me chargerais de Loco.

Yael se leva doucement et se tourna vers Halling.

- Loco était un peu comme un grand-père pour moi. Je l’aimais beaucoup.
- Je le sais Yael.
- Prend bien soin de lui.
L’Athosien acquiesça de la tête. La jeune femme s’éloigna en direction de l’infirmerie.

Yael sentait une légère douleur sur sa hanche, il c’était passé tellement de chose qu’elle en avait presque oublié l’incident de la falaise. Elle devait avoir un joli bleu mais elle n’avait pas envie d’aller embêter Carson pour un bleu. Elle se doutait bien qu’il avait autre chose à faire surtout avec le nombre de blessé même léger qui avait envahit l’infirmerie.

- Yael ! ?
Elle reconnut presque immédiatement la voix de Teyla. Elle accéléra le pas, elle n’avait pas envie de lui parler.
- Yael, s’il te plaît !
Sa cousine Atlante accéléra le pas à son tour et la rattrapa marchant aussi vite qu’elle. Finalement elle l’attrapa par le bras pour l’arrêter.
- Lâche-moi immédiatement !
- Yael, j’aimerais discuter avec toi.
- Moi je n’en ai pas envie !
- Je voulais m’excuser pour la gifle, je n’avais pas le droit de te frapper. Excuse-moi.
- Je suis sûre que tu es sincère. Mais je me fiche de la gifle !
- Alors pourquoi m’en veux-tu ?
- Loco est mort aujourd’hui.
Teyla baissa les yeux.
- Je sais. Je suis désolé…
- Arrête un peu d’être désolé ! Cria Yael excédé.
- Tu ne crois pas cousine que c’est un peu facile de tout me mettre sur le dos ?
- Mais c’est toi la chef… Une fois encore, tu n’étais pas là. Et un homme et mort.
- Et toi Yael où étais-tu quand Loco est mort ? !

La question déstabilisa Yael qui eût un frisson. Teyla n’avait pas tort. Elle n’avait pas été là non plus.
Ses yeux s’inondèrent de larmes avant même qu’elle ne s’en rende compte. Teyla se pinça les lèvres, elle ne voulait pas en arriver là.

- Yael… Dit-elle en posant une main sur son épaule.
- Non… Laisse-moi tranquille.
La jeune femme recula et tourna les talons s’éloignant à grand pas pour ne pas lui montrer sa peine.