Laureen, fille de génie. [F]

Laureen, fille de génie.

Auteur: Lily
Titre : Laureen, fille de génie.
Genre : Humour drame.
Ship : Je ne sais pas encore!
Saison : Au cours de la 2.
Résumé : La fille de Rodney Mckay est prête à tout pour sauver son papa....



- Papaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Hurla Laury de toutes ses forces.
Le Wraith se rapprocha de la petite fille un filet de bave coulant le long de son menton. Celle-ci s’arrêta et prit une mine dégoûtée.
- Bah ! Vous avez un peu de bave sur le menton là ! Lança-t-elle.
Le Wraith s’arrêta et porta la main à son menton essuyant le liquide avec sa manche. Il reporta ensuite son attention sur l’enfant et se mit à grogner comme un animal sauvage.
- Oh ben y a pas de quoi hein !
La petite fille fonça vers le Wraith et se penchant elle lui passa entre les jambes. Le temps que le gros bêta comprenne elle avait déjà prit ses jambes à son cou et se sauvait. Le monstre se retournant commença à lui donner la chasse. Heureusement qu’ils ne courraient pas très vite. Laureen, Laury de son surnom aperçut enfin son père en compagnie d’oncle John et oncle Ronon.

- Papaaaaaaaaaaaa !
- Laureen ! Hurla-t-il.
Aïe. Il l’appelait par son nom complet c’était pas bon signe, elle aurait le droit à une avoinée en bonne et due forme. Tant pis, elle préférait être punie que se faire dévorer par un Wraith ! Plus que quelques mètres et elle serait en sécurité. Elle vit bientôt Ronon tendre le bras et deux tirs partirent en direction du Wraith.

Connaissant son tonton Ronon il l’avait sûrement eût mais elle ne préféra pas s’arrêter pour vérifier. Elle vit les trois hommes s’arrêter et Rodney s’accroupit lui tendant les bras. Laureen s’y précipita et elle s’accrocha à son cou.

- Oh mon dieu ? T’as rien tu vas bien ? Demanda le scientifique inquiet.
- Ouais ça va……
Elle vit le visage de son père se durcir.
- Est-ce que tu veux me faire mourir avant l’heure ou quoi ? Mais qu’est-ce qui t’a pris tu as un grain? J’ai faillit avoir une crise cardiaque tu t’en rends compte ?
- Je t’aime papa !
Le visage de Rodney se décomposa.
- Alors là jeune fille si tu crois que ça va marcher cette foi encore tu te mets le doigt dans l’œil jusqu’au coude….. Moi aussi je t’aime.
- Laury combien t’a vu de Wraith ?
- Juste celui là oncle John.
- Bon alors on fiche le camp avant qu’il y en ait d’autre qui arrivent !

Laury laissa son père lui prendre la main et elle se mit à courir avec eux en direction de la porte. L’espace d’un instant elle se retourna et vit le Wraith par terre et un sourire naquit sur son visage.

- Tu l’as pas raté, en plein dans les triples ! Rigola Laury en regardant Ronon.
- Bon et ça me fait combien maintenant ? Demanda Ronon.
- 75687 points ! Parce que t’a pas touché la tête, et la tête c’est 500 points !
- Vous avez vraiment des jeux stupides !
- Tu dis ça parce que t’a marqué que 769 points oncle John ?
- Non….. J’en suis à 843 maintenant d’abord !
- Et moi j’ai marqué combien de point ? Demanda Rodney.
- 30 parce que dans le pied ça compte pas ! Lança Laury.
- Il est stupide ce jeu ! Confirma Mckay.
La petite fille rigola et regarda son père composer l’adresse d’Atlantis. Par habitude il la laissa valider l’adresse en appuyant sur le dôme du DHD. John fit passer son code d’identification et ils s’élancèrent dans la porte avant d’atterrir de l’autre côté.

A leur arrivée Elizabeth se précipita vers eux.

- Tout le monde va bien ?
- Oui à part que Rodney à faillit frôler la crise cardiaque !
- Alors jeune fugueuse qu’est-ce que tu as à dire pour ta défense ? Demanda Elizabeth en croisant les bras.
- Heu….. Oncle John il a fait des mamours à une villageoise ! Lança Laury.
- Quoi ? S’écria Liz en regardant John.
- Mais…..
- Vous êtes vraiment impossible !
- Elizabeth je vous assure que…..
- Hum c’est bon, je sais déjà ce que vous allez dire !

La diplomate tourna les talons ennuyé et croisa Teyla qui arrivait en sens inverse. Les deux femmes s’arrêtèrent pour discuter et l’Athosienne toisa John avant de tourner les talons elle aussi visiblement furieuse.

John jeta un regard noir à Laureen qui lâchant la main de son père se dirigea en courant vers l’infirmerie.
- Attend un peu que je t’attrape-toi ! Lança le militaire en poursuivant l’enfant.
- Laureen où tu vas ? S’écria Rodney.
- Voir tonton Carson !
- Bien ! Ne m’attend pas surtout !

Rodney soupira et suivit John et Laury dans le couloir menant à l’infirmerie. La petite fille slaloma entre les membres de l’expédition au plus grand dam de John qui n’arrivait pas à la suivre tellement elle allait vite ! Tant pis elle y aurait droit à sa punition de chatouille !

La petite fille du haut de ses dix ans entra dans l’infirmerie et sauta d’un bond sur un lit en rigolant et en reprenant sa respiration. Carson ayant vu sa petite tornade préférée entrer dans son havre de médecine se dirigea d’un pas nonchalant vers elle.

- Au secours tonton Carson ! S’écria-t-elle.
- Allons bon qu’est-ce que tu as encore fait ? Sourit le médecin.
- Rien ! Lança-t-elle de son sourire le plus angélique.
- Tu veux me faire croire ça ?
John entra dans l’infirmerie et s’arrêta la regardant avec un petit sourire de prédateur.
- Ah te voilà! Attend un peu que monsieur chatouille t’attrape !
- Tonton Carson à l’aide !
- Hum désolé ma mignonne, je préfère ne pas me mettre entre monsieur chatouille et sa victime !
- Non ! Ah ! Cria-t-elle alors qu’il fondait sur elle et la couvrait de chatouille.
Rodney entra à son tour suivit de près par Ronon et sourit en voyant Laury se tordre de rire dans tous les sens.

Carson leur fit passer à tous un examen médical comme après chaque retour de mission, et ils purent ensuite se diriger vers le mess pour manger un morceau. Après avoir essayer d’avaler un repas digne de son nom malgré les questions incessantes de sa fille Rodney décida qu’il était l’heure de regagner le domicile familial pour se reposer un peu.

Après avoir enduré la torture de la traditionnelle douche et avoir regardé un énième documentaire sur la vie des animaux dont Laury raffolait il était enfin l’heure de se mettre au lit.

- Papa ! Tu m’emmèneras un jour voir les girafes sur terre ?
- Les girafes ? Oui pourquoi pas…..
- Y a quoi d’autres comme animaux que j’ai pas vu ?
- Beaucoup ! Les lions, les gazelles, les zèbres, les chevaux…. Ah non les chevaux t’en as déjà vu sur P4C-432.
- Je pourrais avoir un chien quand je serais sur terre ?
- Je sais pas si on restera assez longtemps sur terre cette fois pour que tu es un chien !
- On ira revoir tata Jeannie ?
- Bien sûr.
- La terre ça te manque ?
- Toi oui ?
- Des fois !
- Pourtant tu y es pas resté longtemps.
- Oui mais il y avait d’autres enfants de mon âge sur terre.
- Tu veux parler de ses petits monstres baveux et braillards qui sont ignobles et ressemblent à des petits gremlins sortit de leur cage ?
- Ouais ceux là ! Papa pourquoi t’aime pas les enfants ?
- Parce qu’ils ne m’aiment pas non plus !
- Mais moi je t’aime !
- Oui mais tu es ma fille c’est différent.
- En quoi ?
- Dis donc c’est pas l’heure d’aller te coucher ?
La petite fille se mit à rire.
- Ouais t’essaie de gagner du temps c’est ça ?
- Ca marche à chaque fois !
- Si ça continu comme ça tu vas devenir plus intelligente que moi !
- Je suis un génie !
- Fille de génie, c’est moi le génie !

Laureen tandis les bras vers Rodney pour qu’il la prenne dans ses bras.

- Oh….. Laury mon pauvre dos….
Elle fit une petite moue à laquelle il ne résistait jamais.
- Ok ça va vient là !
Il la prit dans ses bras et se releva en faisant une fausse grimace.

- Tu grandis trop vite !
- C’est pas toi qui deviens plus petit alors ?
- Va falloir que tu arrêtes d’écouter les bêtises que dit oncle John !
- Je les aime les bêtises d’oncle John moi !
- Oui un peu trop d’ailleurs ! Je te signale qu’elles son bien aussi mes blagues !
Laury prit un air perplexe.
- Je vois….. Merci pour la solidarité Mckaynienne !
- Désolé papa mais tes blagues elles font rire que toi.
- Ouais ben elles font au moins rire quelqu’un !

Rodney entra dans le petit coin chambre qui était séparé de la sienne par un rideau et déposa l’enfant dans son lit. Il se releva ensuite pour éteindre la lumière mais elle le retint.

- Tu veux pas me raconter encore une fois ?
- Encore ?
- Oui s’il te plaît !
- Bon si tu veux….. Mais tu me fais une place alors ?
Laureen se poussa et Rodney s’installa dans le petit lit. Sa fille vint se coller à lui et il referma ses bras autour d’elle.
- Alors….. Il était une fois un très beau et très courageux scientifique….. Bon bref un type comme moi ! Brillant aussi ! J’ai dit qu’il était brillant ?
- Tu l’as mentionné oui !
- Donc ce superbe et très athlète scientifique lors d’une mission très courageuse c’est fait capturer par une bande de dégénéré complètement atteint que l’on nommera….. Les dégénérés complètement atteint. Donc ces hommes après avoir capturé le courageux scientifique lui firent des tas de truc….. Bizarre. Jusqu’au jour où les amis du scientifique vinrent le libérer. Ils repartirent d’où ils venaient et la vie reprit son cours. Puis un peu plus de neuf mois après le courageux scientifique faisant des rêves très bizarres sur cet enlèvement insista pour retourner sur le lieu où on lui avait fait des tas de truc…..
- Et là le courageux scientifique trouva pour seul et unique survivant sur cette planète un beau bébé. Il l’adopta et découvrit qu’il s’agissait de sa petite fille……
- Tu la connais par cœur cette histoire ! Sourit Rodney.
- C’est pour ça que j’ai pas de maman ?
- Oui. Et on a jamais su comment tu étais venu au monde….. Tu étais juste là….. Comme un miracle !
Laureen sourit et Rodney déposa un baiser sur son front.
- Aller maintenant dodo !
- Papa ?
- Oui mon cœur ?
- Tu m’aimes fort comment ?
- Comme toute la galaxie ! Et toi ?
- Comme toutes les galaxies des galaxies de l’univers !
- Fait de beau rêve !
- Toi aussi mon papa !

Rodney éteignit la lumière et après un énième câlin à sa fille il se dirigea vers son lit et s’y glissa à son tour. Il ne put s’empêcher de repenser à la première fois où il avait prit Laureen dans ses bras…… Elle lui avait vomi dessus ! Mais bon sang qu’est-ce qu’elle était belle. Et ses grands yeux bleus que tout le monde lui enviait….. Bon certes il avait eût du mal à se faire à son rôle de papa et avait faillit renoncer plusieurs fois ! Mais en fin de compte quand il voyait tout l’amour que ce petit être lui avait apporté il ne regrettait rien !

S’endormant sur de si jolies pensées le scientifique ne fit que des beaux rêves. Du moins jusqu’aux environs de deux heures du matin où il se réveilla le cœur battant la chamade et en sueur. Automatiquement il se tourna sur sa gauche où dormait Laury mais la petite fille semblait paisible. Soulagé il ne put quand même pas se rendormir sentant que quelque chose n’allait pas.

Se levant il marcha à pas de loup et tira le rideau pour regarder sa petite fille. Elle était là, elle respirait et semblait aller bien. Mais alors pourquoi se sentait-il si mal ? Portant la main à sa poitrine il posa sa main sur son cœur qui battait fort et bruyamment. Soudain il sentit une vive douleur dans le bras, douleur qui remonta jusqu’à son cœur. Il resta un moment immobile et silencieux mais sentit bientôt ses jambes le lâcher et il tomba bruyamment sur le sol.

Laureen réveiller par le bruit vit son père allongé sur le sol immobile.

- Papa t’es tombé de ton lit ? Papa ?
La petite fille son doudou dans la main se pencha sur son père et posa une main sur son épaule pour le secouer.
- Papa ! Papa c’est pas drôle réveille-toi !
Elle le bouscula, lui fit des chatouilles et le pinça mais le scientifique ne réagit pas du tout. Commençant à paniquer Laury laissa quelques larmes couler sur ses joues et continua à secouer son père en l’appelant.

Se souvenant bientôt des règles émises maintes fois par son père dans ce genre de cas elle se releva et courut vers la sortie. Là elle tira une chaise et composa le code qui verrouillait la porte d’entrée. Celle-ci s’ouvrit et Laury s’élança dans les couloirs avec son doudou serré contre elle. Courant vite en essayant de ne pas tomber à cause de sa chemise de nuit elle s’arrêta à un carrefour. Les larmes et la peur lui embrouillaient l’esprit et elle ne savait plus si elle devait aller chercher oncle Carson ou oncle John en premier.
Choisissant les appartements les plus près elle bifurqua à droite et s’arrêta devant les quartiers de John. Là elle se mit à tambouriner à la porte.

- Oncle John ! Oncle John ! Hurla-t-elle en cognant de ses petits poings sur la porte blindée.
Elle entendit bientôt un grand boum et quelques mots grossiers qu’elle n’aurait pas du entendre puis vit John tous décoiffés les yeux encore à moitié fermée ouvrir la porte.
- Laureen, tu crois que c’est une heure pour….. Il ne put retenir un bâillement.
- Oncle John vient vite, vite !
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Papa il bouge plus !
- Il dort peut être !
- Non ! Il est tombé et j’arrive pas à le réveiller ! Cria-t-elle des larmes coulant sur ses joues.
- Bon ok, je vais venir voir…..
- Oui ! Fais vite, vite !

John sortit de sa chambre et se dirigea en courant vers les appartements de Rodney la petite fille sur les talons. En entrant il alluma la lumière et vit Rodney allongé sur le sol et visiblement inconscient.

- Oh mince ! Rodney ! Rodney vous m’entendez?
Le militaire s’était accroupie et avait posé une main sur son pouls. Se levant brusquement il se dirigea vers le communicateur près de la porte et demanda une équipe médicale au plus vite.
- Rodney tenez bon mon vieux !
John plaça le scientifique dans la position latérale de sécurité et leva les yeux sur Laureen qui serrait contre elle sa peluche et pleurait toutes les larmes de son corps.
- Il va pas mourir mon papa hein ? Demanda-t-elle.
- Vient là ma puce. Lança John en lui tendant les bras.

Très vite l’équipe médicale arriva et ils emmenèrent Rodney à l’infirmerie. Carson fut prévenu et il se chargea du cas de Rodney. Dans les minutes qui suivirent John resta avec Laureen et le reste de l’équipe arriva. Elizabeth, Teyla et puis Ronon….

- Qu’est-ce qui c’est passé ?
- On en sait encore rien, je l’ai trouvé inconscient quand Laureen est venu me chercher.
- C’est grave ?
John regarda Laury qui avait la tête sur son épaule et sembla gêné.
- Carson nous tiendra au courant. Répondit-il.
- Ma pauvre chérie….. Lança Elizabeth en passant une main dans les cheveux de l’enfant qui sanglotait toujours.
- Je veux mon papa ! Répondit-elle.
- Tu le verras bientôt ne t’inquiète pas.
- Ils l’ont emmenés en salle d’opération. Ca peut prendre du temps ces choses là…..
- Sois courageuse Laureen, je suis sûr que ça va aller.

Teyla avait à peine finit sa phrase que Carson sortait de la pièce. Tous les regards se tournèrent vers lui et les visages se fermèrent. John aurait pu jurer que le médecin était à deux doigts de pleurer mais qu’il se retenait de toutes ses forces.

- Carson ? Demanda Elizabeth à demi mot.
- Je….. J’ai rien pu faire. Dit-il la voix brisée.
Le silence s’installa dans la petite pièce et Elizabeth préféra sortir plutôt que de montrer son chagrin à tout le monde. Teyla regarda Ronon qui lui regardait John qui tenait Laureen dans ses bras. Le militaire se pinça les lèvres et ne sut pas trop quoi faire.

Laury regarda bientôt Carson qui baissa les yeux quand leurs regards se croisèrent. La petite fille comprit très vite, après tout elle était loin d’être idiote mais elle refusait d’admettre la vérité.

- Il est ou mon papa ?
Carson s’approcha de Laureen et s’assit à côté d’elle.
- Ton papa ma chérie à été très malade.
- Tu l’as guérit alors ?
- Il était trop malade. J’ai pas pu le guérir…..
- Papa il est où ?
- Il est allé rejoindre les anges. Tu te souviens on en avait parlé….
- Il est pas mort ! C’est pas vrai…..
- Si……
- Non ! Tu mens…. Il se cache, je sais que c’est ça !
L’enfant sauta des genoux de John et se précipita vers la salle d’où venait Carson.

Quand elle entra elle vit que la salle était complètement vide et que seul au milieu de la pièce Rodney semblait dormir profondément ! John qui avait voulut la suivre avait été retenu par Carson qui voulait laisser la petite fille se rendre compte d’elle-même que son papa n’était plus là.

Tirant un tabouret Laureen grimpa dessus et fut ainsi à la hauteur du lit.

- Papa ? Papa réveille-toi.
La petite fille passa ses doigts dans les cheveux de son père et quelques larmes roulèrent sur ses joues.
- Papa revient….. Le supplia-t-elle. Tu peux pas partir…. Parce que je t’aime plus que les galaxies des galaxies de l’univers. Papa !
Laissant tomber son doudou elle posa ses deux petites mains sur la poitrine de Rodney et posa sa petite tête dessus.
- Emmène-moi avec toi chez les anges…..

John et Carson sur le seuil se regardèrent en essayant de garder respectivement le contrôle de leurs émotions. Comment allait-elle survivre sans son père qu’elle aimait tant ?

Quelques jours plus tard.

- Laureen ? Laureen ?

John appelait la petite fille depuis bien au moins cinq minutes mais elle ne répondait pas. Il savait qu’elle était cachée quelque part dans la salle de commande mais il ne savait pas où. Depuis qu’ils avaient enterré son père deux jours auparavant elle était devenue impossible ! Elle hurlait pleurait et vociférait contre n’importe qui avait le malheur de la contrarier. A pour ça elle tenait bien de son père y’avait aucun doute !

- Laury je sais que tu es là aller montre-toi !
- Va-t-en ! Laisse-moi tranquille !
Suivant la voix enfantine le militaire la trouva enfermé dans un placard assise sur une pile de document classé top secret.
- Te voilà enfin !
- Je veux pas t’écouter va-t-en ! Hurla-t-elle en posant ses mains sur ses oreilles.
- Non jeune fille ! Tu sais que je dois aller à une réunion importante et tu me fais perdre mon temps alors sors de là !
- Non !
- Laureen ! Fais ce que je te dis !
- Tu n’es pas mon père t’a pas d’ordre à me donner ! Et je te déteste ! Je vous déteste tous ! Hurla-t-elle en se levant et en partant en courant.
- Laureen !

John soupira. A cette allure là ils étaient très mal partit….. Ils n’avaient pas encore décidé qui prendrait la charge d’élever l’enfant mais il est clair que sans Rodney se serait difficile. Laissant la fillette un peu tranquille John regarda Elizabeth dans son bureau qui lui fit signe de venir là voir.

Le militaire s’exécuta et se dirigea vers le bureau un peu plus loin.

- John, entrez je vous en prie !
- Vous vouliez me voir ?
- J’ai entendu Laureen crier.
- Oh en ce moment on l’entend beaucoup crier.
- Son père lui manque.
- Oui et c’est compréhensible. Mais j’ai du mal à gérer les grosses crises de ce genre !
- John….. Est-ce que vous voulez prendre la responsabilité d’élever Laury ?
- Elizabeth….. J’adore cette petite ! De tout mon cœur….. Mais être papa…..
- Je comprends. Et je me doutais de cette réponse.
- On va bien trouver quelqu’un….. Carson ou…..
- J’ai prit la décision de contacter Jeannie Mckay.
- Quoi ?
- Elle est la seule famille qu’il reste à Laureen. Et puis il y a sa petite cousine…..
- Non mais attendez vous voulez envoyer Laury sur terre ? C’est pas un peu radical comme changement ?
- Justement. Ca ne pourra pas lui faire de mal. Et puis ici tout ressemble trop à Rodney….
- Elle ne sera pas d’accord.
- Jeannie à déjà dit oui. C’est la meilleure solution et d’accord ou pas elle n’a pas le choix.
- Très bien….. Mais je n’approuve pas cette décision.
- J’irais en parler à Laureen moi-même.

La petite fille entra dans les appartements de son père et plongea dans le lit qui n’avait pas été refait. S’allongeant sur les draps elle prit l’oreiller et le serra contre elle. Il sentait bon comme son papa….. Fermant les yeux elle s’imagina qu’il était là près d’elle. Mais il n’était pas là….. Et ne le serrait plus jamais. Cette pensée fit remonter une nouvelle vague de larmes.

Soudain une idée traversa son esprit et elle se releva doucement. Sautant du lit elle courut jusqu’au placard et fouilla dans le tas de boite qui étaient rangés en bas. Trouvant celle qu’elle cherchait, elle la sortit, et la posa sur le sol entre ses jambes. Autant le couvercle elle regarda la pile de vieux cahiers et les parcourut un par un.

Cela lui prit un moment mais quand elle trouva ce qu’elle cherchait son visage s’éclaira. Sur la double page du cahier était dessiné et écrit un plan stratégique fait par Rodney Mckay lui-même. Le titre en haut et en gros était « Comment remonter le temps. »

Un sourire vint illuminer le visage de l’enfant qui entendit bientôt la porte s’ouvrir.

- Laureen ?
C’était la voix d’Elizabeth.
L’enfant referma le cahier et regarda la diplomate.
- Quoi ?
- Je peux te parler cinq minutes ?
- Pourquoi ?
- C’est important. Vient t’asseoir….
La dirigeante de la cité s’était assise sur une chaise et Laureen en fit de même.

- Bon ma chérie, tu sais j’ai longuement réfléchit.
- Sur quoi ?
- Ce que tu allais faire maintenant.
- C'est-à-dire ?
- Et bien il faut quelqu’un pour s’occuper de toi et t’élever.
- Qui ?
- Et bien justement. J’ai pensé à ta tante Jeannie.
- Jeannie va venir habiter ici ?
- Non. C’est toi qui va aller vivre sur terre.
Laury resta bouche bée. Elle ne voulait pas partir ! Quitter Atlantis c’était quitter son papa !
- Je veux pas partir !
- Tu reviendras nous voir. Ca je te le promets……
- Et papa ? Il sera loin de moi….
- Non. Il sera toujours dans ton cœur où que tu sois.
- C’est tout ? Demanda-t-elle les larmes aux yeux.
- C’est tout ce que j’avais à te dire oui.

L’enfant se leva.

- Tu ne veux pas qu’on en discute ?
- Non !
- Bon…… Tu viens avec moi, au mess ? On va manger une glace.
- Non je préfère rester ici.
- Tu es sûr ?
- Oui !
- Comme tu veux ! Alors a tout à l’heure.

Une fois Elizabeth partit Laureen se dirigea vers le lit de Rodney avec son cahier entre les mains. La version qu’il lui avait fait était simplifiée au maximum mais si elle s’y prenait bien elle était sûre de réussir. Seul petit hic il lui fallait trouver un trou noir…… Il y en avait bien sûr partout dans la galaxie mais en trouver un qui soit sur la trajectoire d’une porte c’était pas facile…… Sauf si on avait un tonton tchèque très bavard !

Au mess.

Le scientifique tchèque discutait avec d’autres personnes à une table assez isolée. La petite fille se dirigea vers eux et ils se turent l’air visiblement gêné. Laury n’y prêta pas attention presque tout le monde adoptant cette attitude en sa présence depuis la mort de son père.

- Radek ?
- Oui Laureen ?
- Je peux te poser une question ?
- Oui, je t’écoute. Dit-il un peu perplexe.
- Papa me parlait sans cesse des trous noirs. Il disait qu’il trouvait ça très joli…… A chaque fois qu’il en voyant un il le marquait dans son journal.
- Oh ! Et que veux-tu que je fasse ?
- Tu pourrais me dire où il y a des trous noirs en ce moment ? Comme ça je pourrais le marquer à mon tour.
- C’est que je ne connais pas les endroits exacts par cœur.
- Je comprends. Elle renifla. Tant pis……
La Tchèque regarda les regards noirs des gens qui l’entouraient.
- Non ! Heu….. Attend Laureen !
- Oui ?
- On peut aller voir si tu veux ?
- Oui je veux bien merci !!

Radek se leva et prit la main de la petite fille. Ils se dirigèrent tous les deux vers le labo et Laureen prit place sur un tabouret tandis que Radek regardait sur son ordinateur. Il fit apparaître une carte à l’écran et la petite fille la regarda attentivement.

- C’est quoi les points rouges ? Demanda-t-elle.
- Les portes des étoiles. Répondit-il distraitement.
- Chouette !
- Ah voilà. Il y en a deux en ce moment qui gravite dans la galaxie de pégase.
- C’est dangereux ?
- Non ils sont très loin de notre planète.
- Tu peux m’imprimer la carte ?
- Oui bien sûr.
Le Tchèque s’exécuta et imprima la carte pour la petite fille. Une fois qu’elle l’eût entre les mains elle sauta de son siège et partit en courant en lançant un « merci. »

Radek trouva son comportement bizarre mais bon elle venait de perdre son père, c’était pas étonnant. Sa feuille entre les mains Laury regagna son domicile familial et se plongea dans des calculs assez complexe pour son âge mais qu’elle maîtrisait à peu près grâce à son père. Regardant la trajectoire des trous noirs ainsi que la position des portes elle suivit l’exemple de calcul sur la feuille pour trouver l’heure à laquelle partir si elle voulait remonter le temps de disons une semaine ou deux.

Elle dût s’y reprendre à trois fois pour tomber sur une heure convenable et surtout qui existait. Comme lui avait apprit Rodney elle vérifia ensuite que celui-ci était correct puis nota le tout sur un papier qu’elle glissa dans sa poche.

La porte de l’appartement s’ouvrit bientôt et Carson apparut.

- Coucou ma mignonne !
- Tonton Carson ?
- Je venais voir si tout allait bien, on ne t’a pas vu au mess ce soir ?
- Je suis fatigué. Dit-elle simplement.

L’Ecossais marcha jusqu’à elle et s’assit sur le lit.

- Tu n’es pas malade au moins ?
- Non, je crois pas. Mais j’ai pas faim !
- Même pour une grosse glace au chocolat ?
- Je mangerais plus jamais de glace au chocolat !
- Pourquoi ?
- Parce que seul papa savait la faire comme j’aime !
- Je peux essayer moi. Je suis pas aussi doué que Rodney mais…..
- Tu crois que je lui manque ?
- A ton père ?
Elle acquiesça.
- Bien sûr. Mais un jour tu le retrouveras ton papa !
- Quand ?
- Dans quelques années. Une bonne centaine d’années j’espère.
- C’est trop long !
- Ca passera plus vite que tu n’imagine !
- Je suis fatigué. Je veux dormir…..
- Tu veux que je te lise une histoire ?
- Non……
- Parce que Rodney les lisait mieux que moi ?
- Parce que l’histoire que je veux tu la connais pas.
- Tu peux peut être me la raconter ?
- D’accord mais d’abord je dois mettre mon pyjama.

Carson acquiesça et proposa son aide à la petite fille qui refusa. Elle savait faire ces choses là toute seule ! Mettant son pyjama et se brossant les dents elle revint vers Carson avec un soupir.
Le médecin désigna son petit lit derrière le rideau mais elle grimpa dans celui de son père comme chaque nuit depuis qu’il était mort.

- C’est quoi cette histoire alors ?
- Il était une fois, un très beau et très brillant scientifique.
Elle commença à narrer son histoire comme Rodney le faisait presque chaque soir et Carson se laissa attendrir. Même si le scientifique avait un peu enjolivé les choses il est vrai que c’était une très belle histoire très émouvante. Le médecin ne put s’empêcher de sourire quand il se rappela la tête de ce bon vieux Rodney quand il lui avait dit qu’il n’y avait aucun doute sur sa paternité.

Il avait eût un mal de chien à l’accepter mais en fin de compte avait fait un super papa. Bon un papa grognon et pas toujours très juste mais ça fille l’aimait plus que tout au monde et c’était là, la preuve de sa plus grande réussite !

Carson finit par déposer un baiser sur le front de l’enfant et il la laissa s’endormir paisiblement. Du moins c’est ce que Laureen voulut lui faire croire !

A peine était-il sortit de la chambre que la petite fille c’était relevé. Sautant en bas du lit elle avait courut dans la salle de bain et c’était habillé et coiffé avec une grande rapidité. Celons ces calculs elle devait partir ce soir à 00 : 24 précise ! Bon il lui restait encore quelques heures mais il n’y avait pas de temps à perdre !

Se dirigeant vers la commode elle sortit un petit sac dans lequel elle fourra plusieurs petites choses qu’elle voulait emmener. Ce n’était guère utile vu qu’elle n’allait revenir que quelques semaines plus tôt mais elle tenait à les emmener quand même ! Elle commença par y mettre son cahier avec ses calculs puis son doudou, une lampe et un cadre avec la photo de son papa la tenant dans ses bras. Se dirigeant ensuite vers la cuisine elle vida les quelques barres chocolatées restantes dans son sac et ferma le tout. Revenant vers le coin lit elle ouvrit un tiroir de la commode et sortit une petite chaîne en argent avec son nom de baptême dessus et l’accrocha à son cou.

S’estimant prête pour l’expédition elle attendit sagement l’heure venue avant de sortir de la chambre.

A 00 : 15 précise elle se faufila dans les couloirs et se cacha habilement non loin de la salle de commande. A cette heure-ci il n’y avait que deux personnes qui surveillaient la porte, et elle n’aurait pas grand mal à détourner leurs attentions. Une bouteille d’eau et un boîtier de commande inondé qui grillerait suffirait à les occuper le temps de composer l’adresse de la porte se trouvant sur le passage du trou noir, d’entrer son code pour bloquer les manœuvres de la porte et de passer son code d’identification pour que « l’autre Atlantis » la laisse passer.

Quand le circuit grilla les deux hommes se regardèrent avant de se précipiter vers la pièce à côté. Il ne fallait pas que celui-ci prenne feu et puis ça pourrait être embêtant pour actionner certaines portes ! Une fois le champ libre Laureen se précipita sur la commande principale et commença par entrer le code secret de son paternel pour que les autres en revenant ne puisse pas annuler l’ouverture de la porte. Une fois la chose faites elle composa les coordonnées et fit passer son code d’identification.

Une fois qu’elle eût finis telle un courant d’air elle sauta de la chaise alors que le premier chevron s’enclenchait et courut dans les escaliers jusqu’à la porte.
Bien sûr en entendant le mécanisme de la porte les deux hommes revinrent dans la salle de commande et quelques hommes armés arrivèrent. Mais bien sûr elle savait que de un, ils ne pouvaient pas l’arrêter et de deux ils ne lui tireraient pas dessus ! Elle entendit les deux techniciens s’affoler et un petit sourire narquois naquit sur son visage. Ouvrant légèrement son sac elle attrapa son doudou et le serra contre elle pour se donner du courage.

Quand le vortex s’ouvrit elle prit une grande inspiration et plongea dans la vague bleutée. Pendant le court trajet elle pensa très fort à son papa comme si cela pouvait aider. Elle se rendit compte que le trajet était plus long que d’habitude et que donc son plan avait fonctionné.

Quand elle arriva enfin à destination elle trépigna de joie en voyant qu’elle était de nouveau sur Atlantis…… Elle avait réussit et ne put s’empêcher de crier à haute voix !

- Je suis un génie !

Laureen resta figée alors que des hommes armés avaient leurs fusils braqués sur elle. Très vite elle vit oncle John et Elizabeth se précipiter vers elle avec des visages graves.

- Baissez vos armes ce n’est qu’une enfant ! Cria John à ses hommes.
Les soldats obéirent et baissèrent leurs armes.
- Mon dieu comment est-elle arrivé là ? Demanda Elizabeth.
- Je n’en ai pas la moindre idée ! Bonjour….. Lança le militaire avec un sourire.
- Il est où mon papa ? Demanda Laury en regardant autour d’elle.
- Ton…… Papa ?
- Comment tu es arrivé là ma grande ? Demanda Liz en se penchant à sa hauteur.
- Tata Elizabeth pourquoi tu es pas pareil ?
La diplomate ouvrit des yeux ronds et regarda John.
- Heu….. Comment tu m’as appelé ?

Laury allait répondre quand une grosse voix familière se fit entendre.

- Bon sang qu’est-ce qui se passe encore ici ? J’étais en plein travail je vous signale ! S’écria Rodney en arrivant.
- Papa ? !
Laureen planta là Elizabeth et John et se dirigea en courant vers le scientifique. Elle se jeta avec force dans ses jambes et l’agrippa comme s’il était sa bouée de sauvetage.
- Papa, mon papa tu m’as tellement manqué. Cria-t-elle avec joie.
- Hein ? Quoi ?
John et Liz arrivèrent vers le scientifique qui ne savait plus quoi dire s’était une première !
- Veux-tu….. Tu veux bien me lâcher ? Demanda Rodney en essayant de repousser gentiment la petite fille.
- Non, non je veux rester avec toi pour toujours !
- Et bien ça c’est pas de l’amour c’est de la rage ! Lança John.
- D’abord qui es-tu ?
Laureen leva les yeux vers le scientifique et fronça les sourcils.
- Oh oh ! Lança-t-elle d’une petite voix.
- Oh oh quoi ? Demanda Rodney.
- Je crois que je me suis trompée dans mes calculs papounet !

Rodney leva la tête vers John qui était mort de rire et Elizabeth qui était plutôt perplexe face à la situation. Décidant de tout prendre étape par étape le Dr Weir emmena tout son petit monde à l’infirmerie.

Laury ayant refusé de lâcher Rodney il avait du boiter jusqu’à l’infirmerie la petite s’étant accrochée à l’une de ses jambes. Sur son passage les gens s’étaient mit à rire et le scientifique était passablement irrité.

- Je déteste les enfants ! Marmonna-t-il jusqu’au lieu saint de tonton Carson.
Quand ils entrèrent ils entendirent l’Ecossais pousser un petit cri amusé et il se dirigea vers eux en regardant Rodney et son boulet.
- Et bien ! Qu’est-ce que je vois là ? Rodney vous vous êtes fait une amie ?
- Quelqu’un veut bien m’enlever cette petite sangsue de ma jambe ?
- Non ! Je reste avec papounet !
- Papounet ?
- Tenez-vous bien Carson, cette jeune demoiselle est arrivée par la porte et….. Elle prétend que Rodney est son père.
- Chose absurde puisque tout le monde sait que je préfèrerais me faire couper un bras que d’élever un mioche !
- Bon…… Comment tu t’appelles jeune fille ?
- Laureen Mckay, tonton Carson.
- Oh et bien elle sait déjà comment je m’appelle moi!
- Et moi aussi. Confirma Elizabeth.
- Et tu as quel âge Laureen ?
- Laury ! Et j’ai dix ans et un QI de 120, je suis une fille de génie !
- Ok…… Elle tient bien de vous Rodney y a pas de doute.
- 120 tu dis ? Demanda Rodney.
- Oui !
- Le même que moi à son âge ! Remarqua-t-il. Mais ça veut rien dire….
- Bon et tu peux nous dire comment tu es arrivé ici Laury ? Demanda Elizabeth.
- J’ai remonté le temps !

Les quatre amis se regardèrent perplexes. Une petite fille de dix ans qui remonte le temps ? Non….. Impossible ? Quoi que…..
- Tu veux bien me laisser t’examiner ? Demanda Carson.
- Non !
- Pourquoi ?
- Parce que les piqûres ça fait mal !
- Hum….. Enfin quelqu’un qui est d’accord avec moi ! Sourit Rodney.
- Papa ? Chuchota Laury en tirant sur le pull du scientifique.
- Quoi ?
Elle lui fit signe de se pencher et il s’exécuta. Elle lui murmura quelques mots à l’oreille et Rodney devint tout rouge.
- Heu….. Veuillez nous excuser une minute.
Il s’éloigna avec la petite fille qui s’accrocha à sa main et ils se dirigèrent vers les toilettes pour femme.
- Je t’attends là hein !
Laureen acquiesça et enlevant son sac elle le lui tandis ainsi que son doudou.
- Fais bien attention à mon doudou ! Lança-t-elle avant de disparaître.

Rodney revint vers son équipe avec les affaires de la petite fille et posa le tout sur le lit avant de commencer à ouvrir le petit sac à dos.

- Rodney mais qu’est-ce que vous faites ? S’écria Carson.
- J’ouvre son sac ça se voit pas ?
- Si, mais vous fouillez dans les affaires d’une petite fille !
- Je suis d’accord avec le doc, c’est pas très…..
Le scientifique ne les écouta pas et ouvrit le sac dont il vida le contenu sur le lit.
- Rodney ! Vous n’avez pas honte ?
- Non !
Le scientifique jeta un œil dans le cahier manquant la page essentielle puis le reposa sans y prêter plus attention. Il regarda les barres chocolatées puis sa main se posa sur le petit cadre qu’il prit délicatement.
- Oh bon sang !
- Quoi ?
Le scientifique tourna le petit objet en verre vers ses amis et ils purent admirer la photo de Rodney serrant Laureen dans ses bras.
- Je suis papa ! Soupira-t-il en se laissant tomber sur le lit avec un soupir.

Laureen sortit à ce moment là des toilettes et vit Rodney s’écrouler sur le lit. Croyant le pire elle se précipita vers lui et le secoua.

- Papa, papa meurt pas ! Cria-t-elle.
- Hé hé hé ! Je suis pas mort ! Cria Rodney en se relevant. Du moins pas encore….. Aller lâche-moi un peu tu veux ?
- J’ai crût que…..
Elle soupira.
- Laureen tu viens de quelle année ma grande ? Demanda Elizabeth.
- 2016.
- Tu sais que nous ne sommes qu’en 2006 ici ?
- Je suis même pas née alors ! ?
- Visiblement non…..

Une heure plus tard.

Carson avait tant bien que mal réussie à examiner Laureen et lui avait fait une prise de sang malgré ses protestations. Il en avait conclut à première vu que c’était une petite en parfaite santé. Rassuré Elizabeth décida de convoquer toute l’équipe pour un débriefing des plus urgent. Il fallait qu’il sache comment et pourquoi cette petite fille avait réussi à remonter le temps !

Entrant dans la salle que Laureen connaissait bien ils prirent tous place sur des sièges et virent la petite fille se précipiter vers Rodney. Le Dr Weir avait demandé au Dr Heightmeyer de se joindre à eux car elle était certainement la plus qualifié d’entre eux concernant les enfants.

Laureen sans demander sa permission à Rodney grimpa sur ses genoux.

- Tu n’es pas un peu grande pour rester assise sur mes genoux ?
- Non !
- Non mais je t’assure les sièges sont encore plus confortables !
- Non !
- Tu sais répondre autre chose que non ?
- Non !
Elle éclata de rire et posa son doudou sur la table en regardant tout le monde autour d’elle.

- On va tuer des Wraith ? Demanda-t-elle.
Tous se regardèrent surpris.
- Non, ce n’est pas pour ça qu’on est là.
- Pourquoi pas ?
- Parce que…..
- C’est pas une réponse parce que !
John soupira.
- Parce que nous n’avons pas l’intention d’aller tuer des Wraith.
- Pourquoi ?
- Pour le moment c’est de toi qu’on veut parler !
- Ok. Et après on ira tuer des Wraith ?
- Mais c’est pas vrai t’es obsédé par les Wraith ou quoi ? Demanda Rodney.
- Tuer des Wraith c’est cool ! Surtout avec tonton Ronon !
Le runner arqua un sourcil surpris de ce faire appeler « tonton Ronon. »
- Tu n’es pas un peu petite pour chasser le Wraith ?
- J’en ai déjà tué deux !
- Mais oui c’est ça !
- Le premier il a explosé au C4 et le deuxième je lui ai tiré dessus avec l’arme de tonton Ronon.
- Ronon ne laisse personne toucher son arme alors une gamine de dix ans…. Pouffa John.
- On tire vers soi, on lève, on vise et on tire ! Lança Laureen en regardant le runner.
Celui-ci eût un sourire amusé.
- Vous avez appris à une gamine…
- Je suis pas une gamine !
- A une enfant à se servir de votre arme. Bel exemple !

Elizabeth exaspéré regarda Kate et Teyla et décida de mettre fin à cette conversation pour revenir au sujet principal.

- Dis-moi Laureen, tu peux nous expliquer comment tu es arrivé ici ?
- J’ai remonté le temps !
- Oui tu nous l’as déjà dit mais comment ?
La petite fille ouvrit son sac et sortit le cahier qui contenait ses calculs et le plan que Rodney lui avait fait. Tournant les pages elle s’arrêta et désigna les dessins et les séries de chiffre.
- Papounet m’a fait ce schéma un jour.

Rodney se pencha en avant regardant le schéma et les calculs.

- Oh oh !
- Quoi ?
- Il semble qu’en effet je lui ai donné le mode d’emploi du voyage dans le temps. Par contre tes calculs sont complètement faux !
- Je voulais juste revenir quelques semaines en arrière mais ça a pas marché.
- Non pas du tout même.
Kate posa les mains sur la table et regarda Laureen.
- Dis-moi ma grande, pourquoi est-ce que tu as voulut remonter le temps ?

La petite fille se tourna vers Rodney et accrocha de ses petits doigts le tee-shirt du scientifique.

- Parce que mon papa il me manquait.
- Tu ne pouvais pas attendre que je revienne comme toutes les petites filles sages ?
- Mais tonton Carson il a dit que tu reviendrais plus jamais. Parce que tu étais partit chez les anges…..
- Quoi ? S’écria Rodney décontenancé par cette nouvelle. Tu veux dire que je suis mort c’est ça ?
Laureen s’accrocha à son cou et posa sa tête sur son épaule.
- Bien….. Hum….. Commença John ne sachant pas trop quoi dire.
- Je suis mort….. Répéta Rodney interloqué.
- Dr Mckay ne vous en faites pas trop pour ça. Maintenant que Laureen est là il se peut que le futur ai déjà changé.
- Je voudrais vous y voir, c’est pas vous qui êtes morte !
- Laureen dis-moi ta maman ne t’a pas empêché de venir ici ?
- Ma maman ? Demanda la petite fille en se relevant.
- C’est vrai ça, c’est qui ta mère ? Demanda Rodney visiblement intéressé.
- Ma maman c’est Samantha Carter ! Lança Laury avec un petit sourire malicieux.
- Oh merci mon dieu ! Le ciel à entendu mes prières….. Souffla Rodney ravie.

Laureen pouffa de rire à s’en rouler sur la table.

- Je plaisantais ! Lança-t-elle avec un sourire.
- Hein ? Oh non...
- Arrête de rêver papa! J’ai pas de maman…
- Petite peste ! Lança Rodney déçu.
- Ta maman aussi est morte ? Demanda Kate.
- Non ! J’en ai pas c’est tout.
- Ca tu vois c’est techniquement pas possible…..
- Pourquoi comment on fait les bébés ?
- Heu….. Tu demanderas à tonton Carson !
- Bien nous devrions peut être trouver un moyen de la renvoyer chez elle non ? Demanda Elizabeth.
- Oui se serait pas mal.
- Non ! Je veux pas partir…..
- Laureen tu ne peux pas rester ici tu sais.
- Pourquoi ? Je veux pas perdre mon papa encore une fois…..

Kate regarda Liz qui ne savait plus trop quoi faire. Cette petite fille venait de perdre son père et de voir l’en priver lui brisait le cœur.

- Bon nous allons réfléchir à la situation et en attendant Laureen restera avec nous.
- Quoi ? S’écria Rodney. Mais qui va la garder ?
- Vous êtes son père ! Lança John.
- Mais j’y connais rien aux enfants moi !
- T’inquiète pas papounet je vais t’apprendre !
- Je veux pas apprendre, et puis j’ai pas le temps moi ! J’ai du travail….
- Je serais sage !! Papillonna-t-elle de ses grands yeux bleus.
- Bien. Voilà qui est réglé.

Tous le monde se leva et Rodney soupira. Il devait se coltiner une enfant de dix ans infernale pendant qu’il travaillait sur un projet très important. Il savait qu’elle allait le déconcentrer il en était sûr.

Ils arrivèrent dans le laboratoire et Rodney regarda Zelenka avec un regard noir. Le tchèque ne dit rien mais compris que c’était un de ces moments où il ne fallait pas lui adresser la parole sous peine de se faire enguirlander pour rien !

- Bonjour tonton Radek !
- Heu…. Bonjour. Qui est-tu ?
- Je m’appelle Laureen !
- Ouais, bon tu t’assoies dans un coin et surtout tu te tais d’accord ? Demanda Rodney.
- Oui papounet ! Je peux jouer avec un réacteur à naquadah ?
- Non ! S’écria Rodney interloqué.
Il attrapa un bloc note et des crayons sur son bureau et les lui tandis. Tu n’as qu’à faire des dessins tiens !
- Cool !
- Rodney qui est cette petite fille ?
- Occupez-vous de vos affaires Zelenka.
- Bien sûr…. Soupira-t-il.

Laureen s’assit dans un coin son doudou sur les genoux et commença à dessiner sagement. Une heure puis deux s’écoula et Rodney en oublia presque la présence de la petite fille dans la pièce. Assis devant son ordinateur le scientifique ne vit pas le temps passer jusqu’à ce que Radek le lui rappelle.

- Rodney il est plus de neuf heures !
- Oui et alors, j’ai pas fini.
- Mais Laureen a peut être faim ! Et il faudrait qu’elle dorme aussi.
- Oh ! C’est vrai je l’avais presque oublié…..
- Elle est sage comme une image cette petite.
- Heureusement ! Laureen ?
La petite fille releva la tête de son dessin et regarda son père.
- Tu as faim ?
- Oui !
- Bon alors on va manger….
L’enfant se leva, ramassant ses petites affaires et s’approcha de Rodney avec son bloc. Elle le lui tendit et Rodney ouvrit des yeux ronds.
- On dirait un….
- Générateur à naquadah. Termina Radek tout aussi surpris.
- Je veux une grosse glace au chocolat !
Les deux scientifiques se regardèrent et Rodney attrapa Laureen par la main.

Au mess.

Rodney rejoignit John Teyla et Ronon qui dînaient à une table. Il posa son plateau près d’eux et s’assit, Laureen prenant place à côté de John.

- Alors mon vieux comment ça a été ?
- Bien….
- J’ai été sage ! Lança Laury.
- Mais c’est très bien ça !
Elle attrapa sa coupe de glace au chocolat et commença à mélanger celle-ci sa petite main crispée sur la cuillère.
- Qu’est-ce tu fais ?
- Je touille !
- Pourquoi ?
- Bé pour que ça fasse de la glace italienne !
- Oh….. C’est évident. Sourit John.
- Vous êtes sûr qu’une glace soit un repas très équilibré ? Demanda Teyla à Rodney.
- Elle ne voulait manger que ça….
- Et vous la laisser faire tout ce qu’elle veut ?
- Et bien…. Oui. Admis Rodney qui ne voulait pas assumer la charge de cette petite fille.
- Mon papa, c’est le meilleur papa du monde ! Affirma Laury la bouche pleine.
- Oh j’en doute pas…. Mais il te laisse toujours faire ce que tu veux ?
- Nan !
- Vous voyez Rodney !
- Est-ce que quelqu’un peut s’occuper d’elle ce soir ? J’ai encore du travail à finir !
Teyla et John se regardèrent un peu hésitant.
- On doit s’entraîner ce soir John et moi !
- Ronon ?
Le runner arrêta de manger et regarda ses deux amis. C’est ce qu’on s’appelle se faire lâcher en beauté…..
- Et bien….
- Merci Ronon, je vous revaudrais ça !
Rodney se leva et commença à s’éloigner mais Laureen le suivit et le rattrapa s’accrochant à sa jambe.
- T’en va pas !
- Oh bon sang lâche-moi s’il te plaît…. !
- Non pas avant que tu l’ai dis !
- Dis quoi ? S’énerva Rodney.
- Moi je t’aime plus que toutes les galaxies des galaxies de l’univers !
Le scientifique s’arrêta interloqué. Que pouvait-il répondre à ça ?
- Heu….. Oui c’est gentil, moi aussi aller file !
- Tu m’aimes hein papa ?

Rodney était gêné. Il ne la connaissait que depuis quelques heures et elle lui tapait sur le système plus qu’autre chose. Mais il était son père et en tant que tel il ne pouvait pas lui briser le cœur en disant que non. Qu’allait-il faire ? Mentir sûrement…..

- Mais oui évidemment. Maintenant retourne à table.
Laury le lâcha à regret les larmes aux yeux. Elle voulait retrouver son papa mais ne le reconnaissait plus….. Ce papa là ne l’aimait pas, elle l’avait bien compris…..

Après le repas Laureen avait été conduite à l’infirmerie, car Ronon n’avait absolument pas l’intention de garder une petite fille ! Premièrement parce qu’il ne savait absolument pas comment faire, et ensuite parce qu’il avait d’autres chats à fouetter qu’apprendre sur le tas, surtout avec la fille de Mckay. Laissé là en plein milieu de l’infirmerie Laury se figea par terre et se mit à sangloter. Elle voulait que tout redevienne comme avant, elle voulait son papa, son oncle Ronon qui adorait passer du temps avec elle. Bien que très intelligente sa petite âme d’enfant ne comprenait pas pourquoi personne ne l’aimait où ne voulait d’elle !

Serrant son doudou contre elle, elle continua à pleurer ignorer de tous…. Ou presque.

- Laureen ?
La petite fille leva un visage inondé de larme vers Carson.
- Pourquoi personne ne m’aime ? Demanda-t-elle entre deux sanglots.
- Allons ma jolie, pourquoi tu dis ça ? Le médecin s’accroupit face à elle.
- Je veux mon papounet !
- Rodney travaille je suppose….
- Non ! Mon vrai papa qui m’aime plus que toutes les galaxies !
- Oh ! Mais ce papa là c’est Rodney aussi. Sauf qu’il ne te connaît pas c’est pour ça !
- Tonton Carson ?
- Oui ?
Elle renifla.
- Tu m’aimes toi ?
- Bien sûr ma mignonne !
Le visage de Laureen se para d’un doux sourire et elle se jeta à son cou.
- Moi aussi tonton Carson.

Le médecin porta la petite fille dans ses bras et se dirigea vers un lit.

- Aller, maintenant du devrais faire un gros dodo, il est tard !
- Ici ?
- Oui…..
- Et papa ?
- Ton papa passera sûrement voir si tu es bien endormi.
- Mais d’habitude il me lit une histoire avant de dormir !
- Heu….. Tu veux que je t’en lise une ?
- Non c’est pas pareil. Tant pis…. Dit-elle tristement.
- Bon. Si tu as besoin de quelque chose je suis à côté d’accord ?
- Oui….
Carson déposa un baiser sur le front de l’enfant puis la recouvrit avec les draps avant de s’éloigner doucement. Quelques minutes après qu’il soit partit, Laury repoussa les draps et sauta du lit sans bruit. Elle ramassa son doudou et ses petites affaires et se dirigea d’un pas nonchalant vers son « chez elle. »

Marchant dans les couloirs doucement elle s’arrêta devant les quartiers de Rodney et y entra sans grand mal. Les portes se refermèrent derrière elle, et elle s’arrêta interdite. La chambre n’était pas la même non plus. Il n’y avait pas son petit coin avec son lit, ni ses jouets, ni aucune photo….. La seule chose semblable était le lit de Rodney toujours à la même place. Posant sur une chaise ses affaires, elle retira chaussure et veste avant de se glisser dans les draps frais qui sentait bon son papa. Là elle n’eût aucun mal à s’endormir paisiblement.

Il était tard et Rodney se dirigeait vers ses quartiers dans un état de demi-somnolence. A l’heure ou tout le monde dormait profondément lui allait seulement se coucher. Oh de toute façon il avait l’habitude de se coucher tard et de se lever tôt…. Entrant dans sa chambre il envoya ses chaussures et sa veste valdinguer avant de se diriger comme un automate vers son lit. C’est au dernier moment alors qu’il allait se laisser tomber sur celui-ci qu’il remarqua la petite masse roulée en boule qui squattait son lit.

Soupirant mais ne disant rien – trop fatigué pour ça – il se glissa sous les draps près d’elle et fit comme si de rien n’était….. Malgré lui il écouta le souffle régulier de la petite fille et ne pu s’empêcher de la contempler un moment à la lumière de la lune.

Elle avait un visage angélique. Ses petites tâches de rousseur, la rendait craquante comme tout. C’est vrai qu’elle lui ressemblait, elle avait son nez et sa bouche aussi. Et puis ses yeux….. Il avait repensé sans cesse à ses yeux quand elle lui avait dit « je t’aime » à sa façon. Il n’avait jamais vu une telle lueur d’amour….. En y repensant il était très rare dans sa vie d’homme qu’on lui ai dit qu’on l’aimait…..

Le scientifique secoua la tête. Lui papa et puis quoi encore ? Non, non,non c’était pas son destin…. N’est-ce pas ?

Le lendemain matin.

Rodney sortit tout doucement de son sommeil en sentant de petits doigts qui caressaient doucement la paume de sa main. Il ouvrit les yeux doucement et vit Laury la tête posée contre lui qui avait les yeux fermés et qui jouait avec sa main sans vraiment s’en rendre compte. Le scientifique bougea légèrement et Laureen ouvrit les yeux à son tour. Ses petits yeux étaient pleins de sommeil et elle attrapa son tee-shirt entre ses doigts comme si c’était un doudou.
- Bonjour…..
Laury répondit d’une petite voix.
- B’jour.
Elle n’avait pas l’air du matin cette petite fille. Rodney tourna la tête vers son réveil. Il n’était que sept heures, il avait le droit à encore un peu de sommeil.

Reposant sa tête sur l’oreiller le scientifique ne tarda pas à se rendormir. Mais cette fois son sommeil était loin d’être paisible….

Rodney était attaché sur une chaise, il avait du mal à respirer. Ces sauvages l’avaient roués de coups et il ne savait toujours pas ce qu’ils lui voulaient. Il avait été kidnappé quelques jours plus tôt lors d’une mission soi-disant de routine ! Ca avait mal tourné et maintenant il était là, à moitié inconscient. Il ne se rappelait plus ce que les autres lui avaient fait mais une chose était certaine ce n’était pas très catholique ! Brusquement Rodney vit le visage d’un homme, et puis une tente. Il sentait qu’il y avait quelque chose dessous, quelque chose dans cet endroit de très important et qu’il devait récupérer mais quoi ?

Laureen sentit son père s’agiter et posant une main sur son torse elle le secoua de ses petites forces.

- Où est-elle ? S’écria Rodney en se réveillant.
Rodney haleta en regardant autour de lui.
- Papounet ?
- Quoi ?
- Tu te sens pas bien ?
- Si, si ça va. J’ai juste….. Fait un cauchemar. Soupira-t-il encore sous le choc.
Laureen repoussa la couverture et passa ses bras autour du cou de son père.
- Il faut pas avoir peur Papounet. Je suis là…. Je te protègerais des monstres. Dit-elle doucement.
- Oh….. C’est gentil ma puce.
Rodney passa ses bras autour de sa petite fille et la serra contre lui doucement.
- Merci.
- Je t’aime papa.
Elle déposa un baiser sur sa joue puis sauta du lit.
- Où tu vas ? S’étonna Rodney.
- C’est l’heure du bain !
- Heu….
- Je sais faire toute seule, je suis pas un bébé !
- Ah bon tant mieux….. Alors file te laver !

Au mess.

- Salut la compagnie ! Lança John en s’asseyant à table avec Laury et Rodney.
- Tonton John !
- Hey ! Comment c’est passé la nuit ?
- Bien !
- Papa il a fait un cauchemar !
Rodney enfourna la madeleine qu’il tenait dans la bouche de sa fille pour la faire taire. John regarda le scientifique perplexe.
- Quoi vous faites jamais de cauchemar vous ?
- Bien sûr que si….. Mais je n’ai rien dit !
- Tant mieux.
Laureen recracha la moitié de la madeleine.
- Elle est où Teyla ?
- J’en sais rien…. Lança John.
- T’as pas dormi avec elle ?
- Non !
- Pourquoi ?
- Parce que…. C’est comme ça !
- Alors pourquoi kavanagh il a dit que tu couchais avec toutes les femmes de la base ?
Rodney recracha son café tandis que John devenait livide.
- Hein quoi ? Il a dit ça ?
- Oui !
- Quand ?
- Hier…..
- Laureen mange donc et tais-toi ! Lança Rodney.
- Mais…..
- Ton père a raison. Il ne faut pas parler de ça. Chut ! Lança John.
- Okay !
Laureen reporta son attention sur son petit déjeuner cette fois. Quelques minutes plus tard Elizabeth vint se joindre à eux.
- Bonjour tout le monde !
- B’jour tata Lizzie !
- Bonjour Laureen. Sourit la diplomate. Bien dormis ?
- Oui !
- Hum dites Elizabeth, c’est marrant je viens de me rendre compte que nous avions oublié de retourner sur P7D-789.
- P7D-789 ? Demanda la diplomate un peu perdu.
- Attendez ! Ce n’est pas la planète où vous aviez été kidnappé ? Demanda John.
- Heu…. Si !
- Et vous voulez y retourner ?
- Nous avions prévu d’y retourner d’ici six mois, ça en fait neuf ! Se serait bien…..
- Rodney…. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Commença Liz.
- Pourquoi ?
- Nous avons faillit vous perdre là-bas ! C’est déjà une bonne raison.
- Oui mais quand vous êtes venu me chercher ils avaient désertés les lieux ces cinglés. Ils n’y sont sûrement pas revenus !
- Papounet à raison ! Il faut y aller…. Lança Laureen.

Les trois adultes regardèrent la petite fille bizarrement. Elle suivait leur conversation d’adulte et semblait ne pas avoir froid aux yeux pour donner son avis !

- Mange et….
- Tais-toi oui je sais ! Soupira l’enfant. Mais….
- Quoi ? Demanda John.
- C’est un secret.
Liz se pencha vers Laury avec un sourire.
- Tu me dirais à moi ce secret ?
- Oui !
- Et pas à moi ? Demanda John.
- Non ! A Lizzie !
- Ok !
John fit une mine boudeuse qui surpris le scientifique et vit sa fille se pencher vers l’oreille d’Elizabeth pour lui raconter quelque chose. Cela dura plusieurs minutes et au fur et à mesure le visage de la diplomate prit différentes expressions de surprise. Quand elles eûrent fini Elizabeth se redressa sur son siège puis regarda Rodney.

- Vous avez raison Rodney vous devriez y aller.
- Vous êtes d’accord avec moi maintenant ?
- Au vu des nouvelles informations que je viens d’avoir oui.
- Quoi ? Quelles informations ? Demanda John.
- Je ne peux pas vous le dire.
- Pourquoi ?
- Parce que c’est un secret. Répondit-elle en regardant Laureen.
- Chouette. Allons nous préparer alors ! S’enthousiasma Rodney.
- C’est bien la première fois que je vous vois content de partir.
- Je ne suis pas content. J’ai juste hâte de vérifier…. Un truc.
- Je ne comprends plus rien. Soupira John perplexe.

Rodney termina d’avaler son petit déjeuner rapidement puis se leva pressé d’aller se préparer. C’est alors qu’une petite voix lui rappela ses nouvelles responsabilités.

- Je peux venir moi aussi ?
Le scientifique regarda l’enfant.
- Non, non tu ne peux pas venir.
- Pourquoi ?
- Parce que tu es trop petite c’est trop dangereux. Elizabeth vous voulez bien la garder ?
- Et bien je heu….
- Oh oui tata Liz !
- D’accord. Acquiesça Elizabeth.
- Merci beaucoup.

Mckay s’éloigna rapidement et John en fit de même. Elizabeth regarda Laureen et lui fit un grand sourire alors que l’enfant buvait à grande gorgée son verre de lait, une moustache se formant au-dessus de ses lèvres.

Une heure plus tard l’équipe de John était prête à partir n’attendant plus que le technicien ouvre la porte et entre les coordonnées. Ronon vérifiait les recharges de son arme tandis que Rodney se tordait nerveusement les mains.

- Nous sommes prêts ! Cria John.
- J’entre les coordonnées colonel.
La porte commença à s’enclencher quand des bruits de pas se firent entendre dans leur direction. La petite Laureen arriva alors et s’arrêta devant Rodney.
- Laury, retourne avec Elizabeth.
- Et mon bisou ?
- Quoi ton bisou ?
- Tu fais toujours un bisou avant de partir. Dit-elle en tendant les bras vers lui.
- Rodney…. Il faut qu’on y aille. Le pressa Teyla.
Le scientifique se pencha vers l’enfant qui lui déposa un baiser sur la joue. Rodney en fit de même et Laury lui offrit un sourire avant de s’éloigner.

L’équipe passa la porte sans encombre et arrivèrent dans un monde au paysage hostile. Le sol très sec et sableux n’était pas du tout fertile, et l’air chaud et lourd était pesant. Rodney ferma les yeux un moment se rappelant malgré lui quelques scènes durant sa captivité sur cette planète. Autant de mauvais souvenir qui combiné à son rêve le rendait extrêmement nerveux.

- Il n’y a rien ici. Constata Ronon.
- Oui pas plus que la dernière fois où nous sommes venus.
- Rodney vous êtes sur de vouloir aller plus loin ?
Ses trois amis se tournèrent vers le scientifique qui était plongé dans ses réflexions.
- Rodney ?
- Quoi ?
- Vous êtes sûr de vouloir aller jusqu’au village ?
- Ce n’est peut être pas nécessaire. Concéda Teyla.
- Non, il le faut.
- Pourquoi ?
Le scientifique hocha la tête avec un petit soupir.
- Si je vous le dis, vous ne me croirez pas.
- Essayez toujours !
- J’ai la sensation que nous devons y aller. Que je dois y aller….
John regarda Teyla puis Ronon avec un air surpris.
- Okay !
- En route…

Rodney commença à marcher et bien que son attitude soit surprenante les autres le suivirent en direction du village. Ils marchèrent durant une vingtaine de minute puis aperçurent les quelques huttes en bois où ils avaient retrouvé Rodney. Le scientifique était alors attaché et en mauvais état mais au moins il était vivant.

Ils entrèrent dans l’enceinte du village qui comme neuf mois auparavant était désert de toute vie. Un léger vent qui soufflait faisait se soulever un peu de poussière ce qui n’arrangeait pas les choses. Plus ils avançaient et plus un sentiment de malaise envahissait Rodney.

- C’est bon satisfait ? Demanda John.
- Non attendez encore.
- Dr Mckay qu’espérez-vous trouver ici ?
- J’en sais rien.
- Bon, encore cinq minutes et on rentre.

Mckay regarda les petites huttes autour de lui.

- Laquelle est-ce ?
- Pardon ?
- Dans quelle maison vous m’avez trouvé ?
- Heu…. La dernière là-bas. Répondit John.
- Attendez-moi ici.
Rodney s’éloigna à grand pas.
- Il est bizarre. Lança Ronon.
- C’est Mckay en même temps.
- Ce que veux dire Ronon, c’est qu’il l’est plus que d’habitude…. Répondit Teyla.

Rodney s’arrêta devant la petite hutte et resta un moment figé. Tout ça ne rimait à rien et il se faisait l’effet d’un fou.

- Mais qu’est-ce que tu fais mon vieux ? Aller entre ! Oui… Aller.
Il soupira et tira sur le pan du tissu qui servait de porte. Il l’accrocha pour laisser entrer la lumière et constata que rien n’avait changé. L’endroit était toujours aussi vide à l’exception d’une chaise au centre et des quelques liens coupés qui gisaient sur le sol et que ses amis lui avaient enlevé quand ils étaient venus le sauver.
- Tu perds ton temps mon vieux Rodney.
Secouant la tête il allait faire demi-tour. Tournant les talons il voulut se diriger vers ses amis, mais quelque chose attira son attention. Un gazouillement….

Rodney s’arrêta figé le cœur battant la chamade. L’espace de quelques secondes il aurait voulut se convaincre qu’il n’avait rien entendu et partir sans se retourner. Mais il ne pouvait pas faire ça, c’était impossible et ce n’était pas dans sa nature. Faisant un pas dans la tente il laissa son regard balayer la petite pièce. Le gazouillement se fit entendre de nouveau et il vit un petit tas de linge blanc qui bougeait.

Le scientifique entra sous cet endroit qui lui rappelait de si mauvais souvenir et s’avança vers le paquet de linge. Il s’accroupit doucement puis saisit entre ses doigts l’un des linges. Il tira dessus un peu hésitant et ouvrit des yeux ronds en découvrant un beau bébé rose et joufflue.

- Oh mon dieu….

La petite fille nue et fragile mordillait son poing dans sa petite bouche en poussant de petits cris. Rodney un peu hésitant passa ses mains sous ses aisselles et la souleva lentement face à lui. Le bébé ouvrit alors doucement ses petites paupières dévoilant de grands yeux bleus comme les siens.

Un peu plus loin.

- Que fait-il ?
- Je n’en sais rien. Il a peut être besoin de… Réfléchir ! Répondit John.
- Réfléchir à quoi ? S’étonna Ronon.
- Vous savez, son enlèvement, son nouveau statue de papa….
- Et il a besoin d’être ici pour ça ?
- Je vais voir ce qu’il fait….
- C’est inutile, il arrive !

L’équipe regarda le scientifique se diriger vers eux. Il avait à moitié ouvert sa veste et semblait y tenir quelque chose dedans mais ils étaient loin de se douter de quoi il s’agissait.

- Rodney un problème ?
- Oui environ trois kilos de problème je dirais.
- Pardon ?
- J’ai trouvé quelque chose….
John se rapprocha de son ami qui ouvrit un peu plus sa veste pour lui montrer sa découverte.
- Oh bon sang….
- Quoi ? S’étonna Teyla et Ronon en s’approchant à leur tour.
- Qu’est-ce que c’est ?
- On appelle ça un bébé Ronon.
- Où l’avez-vous trouvé ?
- Là-bas !
- Il n’y avait personne ?
- Non…
John regarda Teyla puis Ronon alors que Rodney regardait le bébé avec une petite moue.
- Bon… On rentre alors ?
- Et je fais quoi du bébé moi ?

Le militaire regarda le bébé roulé en boule bien au chaud contre Rodney et haussa les épaules.

- Il…
- Elle c’est une fille.
- Elle a l’air bien avec vous…. Et si après ça vous prétendez ne pas avoir l’instinct paternel… !
- Ca n’a rien à voir. C’est un bébé, elle ne se rend pas compte. Rho pourquoi c’est toujours à moi que ça arrive ce genre de chose ?
- Nous compatissons Dr Mckay !
- Heu…. Non pas moi. Lança Ronon.

L’équipe atteignit la porte et ils composèrent l’adresse d’Atlantis. Avant de passer la porte Rodney regarda une nouvelle fois la petite chose pressé contre lui et paisiblement endormis. Il se sentait bizarre, plus que quand il était avec Laureen la grande.

Ils posèrent enfin le pied sur la cité et furent accueillit par Elizabeth qui empêchait Laureen de partir au grand galop vers son père. Quand la porte se referma enfin la diplomate lâcha l’enfant qui courut vers Rodney et sa trouvaille.

- Papa !
- Laureen, doucement s’il te plaît.
- Elizabeth vous allez jamais croire ce que Rodney à trouvé ! Lança John tout content de le lui dire lui-même.
- Un bébé !
- Non un… Heu oui un bébé. Comment vous savez ? Demanda-t-il interloqué.
- Disons qu’une certaine jeune femme m’en a déjà fait part.
- Laureen ?
- Je peux voir le bébé, je peux voir, je peux voiiir ?
- Oui, oui tu peux….
Rodney s’accroupit doucement et ouvrit un peu plus sa veste pour que la petite fille regarde le bébé. En la voyant Laury sourit et passa une de ces petites mains sur sa joue.
- Elle est belle.
Elizabeth s’approcha et s’accroupit à son tour attendrie.
- Oui Laureen tu es très belle.
- Quoi ? S’écria Rodney.
- Vous n’avez pas fait le rapprochement entre ce bébé et Laureen ?
- Vous voulez dire que ce bébé est Laury ? Demanda Teyla.
- Cela demande confirmation mais c’est ce que j’ai cru comprendre.

L’équipe entendit des bruits de pas derrière eux et ils virent Beckett arriver avec sa blouse blanche et son stéthoscope autour du cou. Il s’arrêta à la hauteur de ses amis un peu surpris.

- Pourquoi vous m’avez demandé de venir Elizabeth ?
- Nous avons une jeune patiente pour vous.
- Vraiment ?
- Oui…. Dr Mckay ?
Rodney se tourna vers Carson.
- C’est un bébé !
- Oui…
- C’est moi ! Cria Laureen fière d’elle.
- Ca reste à confirmer ça !
- Heu…. Je vais faire des analyses alors.
Carson tandis les bras pour que Rodney lui donne le bébé mais le scientifique ne sembla guère enthousiaste à cette idée.
- Bon allons-y alors.
- Donnez-moi le bébé Rodney !
- Non.
- Rodney !
- Je peux la porter et puis elle dort, je vais pas la réveiller.

John regarda Rodney et haussa un sourcil surpris. Ils se dirigèrent vers l’infirmerie et là le scientifique déposa doucement l’enfant sur une table d’examen avant de la laisser au bon soin de Carson.

Le médecin s’approcha et regarda l’enfant qui remuait bras et jambes et poussait de petits cris aigus. Rodney qui aurait du sortir comme tout le monde préféra cependant rester et regarda Carson remuer le bébé dans tous les sens. Debout, couché, assise, les pieds en l’air la tête en arrière….

- C’est pas un prunier c’est un bébé. Il va rien en tomber même en la secouant !
Sur ces bonnes paroles Rodney prit la petite fille dans ses bras et sentit brusquement quelque chose de mouillé sur son épaule. Il prit l’enfant à bout de bras et regarda son épaule couverte d’un liquide blanc qui ne sentait pas vraiment la rose.
- Vous disiez quoi ? Rigola Carson.
- Ouais…. Heu je vais peut être la reposer hein…
- Oui c’est mieux.
Rodney reposa le bébé qui se mit à pleurer brusquement. Cette petite n’était pas bien grosse mais elle avait de sacré poumons. Attrapant une serviette le scientifique nettoya son épaule.
Quelques secondes plus tard il vit Carson diriger une aiguille vers le pied du bébé et il sentit quelques sueurs froides le traverser.
- C’est qu’un bébé vous allez pas la piquer ?
- J’ai besoin de sang pour les analyses. Elle ne sentira rien.
Il piqua dans le pied du nourrisson qui hurla de plus belle.
- Vous la faites pleurer !
- Non elle pleure parce que c’est un bébé. Elle a peut être faim !
- Faim ? Mince on va lui donner quoi ?
- Du lait…. Nous avons ce qu’il faut en stock.
- Des biberons aussi ?
- Oui. Nous avons tout prévu avant de partir.
- Super !
- A part les couches…
- Quoi ?
- On fera ça à l’ancienne. Bon je vais apporter ça au labo ! Vous restez avec elle et…. Tenez mettez-lui ça comme couche provisoire. Dit-il en lui tendant une serviette en coton blanc.
- M…Moi ?

Carson s’éloigna et Rodney regarda le bout de tissu carré puis l’enfant.

- Heu…. Y a pas d’attache autocollante là-dessus ?
Des bruits de pas pressés se firent entendre et Laureen parut.
- Papa ! Elle va comment le bébé ?
- Ah dis Laureen... Tu sais comment on change une couche toi?
La petite fille posa un doigt sur ses lèvres et secoua la tête.
- Nan.
- Mais tu as été un bébé, essaie de te rappeler !
Laury éclata de rire.
- J’étais trop petite ! Rigola-t-elle.
- Bon…. On est mal barré alors.

Teyla arriva suivit de John, ils semblaient chercher quelque chose ou quelqu’un.

- Laureen ! Faut pas faire courir les grandes personnes comme ça on te cherchait ! Lança Teyla.
- Je voulais voir le bébé !
- Tu la verras tout à l’heure.
Teyla prit la petite fille par la main tandis que John regardait Rodney se battre avec son bout de tissu pour l’accrocher comme une couche.
- Qu’est-ce que vous faites ?
- J’essaie de lui mettre ça !
- Oh… !
- Vous savez faire ?
- Non !
- Teyla ?
- Heu… Non plus désolé.
- Est-ce que quelqu’un ici sait mettre une foutue couche à un bébé ?
- Bonne chance ! Aller viens Laureen on va manger une glace.
- Au chocolat ?
- Oui si tu veux….
- Hé Laury ! La rappela Rodney.
- Oui papa ?
- Tu me fais pas un bisou avant de partir ?
Teyla lâcha la main de la petite fille qui se précipita vers Rodney et déposa un baiser sur sa joue.

Une fois la petite troupe partie Rodney reporta son attention sur le bébé qui ne pleurait presque plus. Ses petites joues roses étaient mouillés et ses grands yeux bleus ressortaient encore plus. Ce petit bout d’amour le rendait bizarre…. Il sentait qu’au moment où il avait posé les yeux sur elle, quelque chose s’était ouvert en lui…. Son cœur.

Quelques jours plus tard.

- Arrête de pleurer par pitié ! Soupira Rodney.
Le scientifique marchait de long en large dans le petit coin d’infirmerie où se trouvait le lit improvisé du bébé. Après bien des complications pour apprendre à lui mettre une couche, puis à la faire manger, il pensait être tranquille. Malheureusement, la petite fille n’était pas du même avis car elle pleurait et hurlait depuis une heure déjà et cela comme pratiquement tous les soirs.
- Vous ne voulez pas que je tente ma chance ? Proposa Carson pour l’énième fois.
- Si elle pleure avec moi, je vois pas pourquoi se serait différent avec vous.
- Laissez-moi essayer, qu’est-ce que ça vous coûte ?
- J’ai pas envie ! Et puis vous n’avez pas des patients à voir ?
- Mes patients comme vous dites aimeraient pouvoir dormir. Ce qui avec les hurlements de votre fille n’est pas évident.
- Et bien ils n’ont qu’à aller dormir ailleurs ! Cria le scientifique sur les nerfs.
La petite fille redoubla ses hurlements et Rodney fusilla le médecin du regard.
- Vous voyez ce que vous avez fait ?
Le médecin outré et agacé finit par pousser un long soupir avant de s’éloigner et de laisser Rodney se débrouiller tout seul.

En sortant Carson croisa John qui venait en sens inverse.

- Dr Beckett, est-ce qu’on est en train de torturer quelqu’un là-bas ?
- Oui moi !
- Rodney se la joue toujours papa poule ?
- Un peu trop même, venant de lui je trouve ça inquiétant !
- Super Rodney aurait-il la fibre paternelle ?
- Il a surtout la fibre obsessionnelle ! Il prend son rôle un peu trop au sérieux. Il refuse même que je m’approche de sa fille.
- Vous avez raison c’est inquiétant. Je vais aller lui parler.
- Et bien bon courage, ça ne va pas être une partie de plaisir.

John acquiesça et se dirigea en direction des cris un peu plus loin. Il entra à son tour dans la petite salle et vit Rodney qui marchait en essayant de bercer l’enfant sur son épaule.

- Fais dodo, t’aura du lolo, fais dodo, tu vas la fermer bientôt ? Soupira-t-il.
- Pas très efficace ! Sourit John.
- Ouais, de la part d’un expert en bébé je suppose ?
- Non, d’un seul point de vue, d’un homme ayant un peu de bon sens. Vous avez l’air crevé Rodney.
- J’arrive pas à la faire taire ! Ils auraient dû prévoir un mode d’emploi !
John s’avança en tendant les bras.
- Donnez la moi !
- Quoi ? Hors de question…
- Ne faites pas l’enfant, je ne vais pas vous la voler !
- Je ne doute pas de vos compétences à manipuler un char d’assaut ou une bombe nucléaire, mais avec un bébé il faut un minimum de doigté !
- Oui et vous êtes un expert, je suppose ?
- J’ai presque élevé ma petite sœur !
- Elle n’a que quelques années de moins que vous !
- Et alors ?
- Bon ça suffit donnez-moi ce bébé, c’est un ordre.
- Jamais, il faudra me passer sur le corps…

John s’avança et attrapant l’enfant par la taille, il la prit dans ses bras.

- Hé ! Faites attention… Soutenez sa tête !
- J’ai déjà porté un bébé merci.
Au bout de quelques secondes dans les bras de John la petite fille cessa soudainement de pleurer et se laissa bercer calmement par le militaire.
- Vous voyez…
- Coïncidence, elle allait se calmer.
- Vous savez bien que non !
- Vous insinuez que je ne suis pas un bon père ? S’écria Rodney.
- J’ai jamais dit ça ! Mais regardez vous !
- Quoi ?
- Vous êtes une boule de nerf. Comment voulez-vous qu’elle se calme si vous êtes aussi stressé, les bébés le sentent !
- J’ai quand même des raisons d’être stressé non ?
- Oui, mais si vous délayez un petit peu, vous le seriez moins.
- Pour qu’on dise ensuite que je ne sais pas m’occuper de ma fille, non-merci.
- Rodney personne ne vous demande d’être un papa génial du jour au lendemain. Ce genre de chose s’apprend !
- Je sais pas… Je sais pas si je vais tenir le coup John !
- Comment ça ?
- C’est trop pour moi. Je suis pas fait pour être papa ! La preuve je vais en mourir.
- Ne dites pas ça ! Pensez à Laureen, c’est une petite fille géniale !
- J’ai jamais eu qu’à me préoccuper de moi dans ma vie ! Deux filles d’un coup c’est trop. Il est clair, que ce bébé ne m’aime pas et au fond je la comprends !
- Ne dites pas de bêtises. Si vous laissiez les autres vous aider, je suis sûr que ça irait déjà mieux ! Votre fille vous aime ça saute aux yeux, ne perdez pas courage.
- Je l’aime aussi. Mais je suis pas sûr que c’est de moi dont elle est besoin.
- Rodney ! Vous savez quoi ?
- Quoi ? Soupira le Scientifique en s’asseyant sur une chaise.
- Je vous envie.
- Je vous demande pardon ?
- Je vous envie vraiment.
- De quoi ?
- De la façon dont ce bébé vous regarde… Avec des yeux remplies d’amour.

Rodney releva la tête et croisa le regard de sa fille allongé dans les bras de John. C’est vrai qu’elle le regardait. Elle le regardait lui du fond de ses grands yeux bleus et son visage semblait paisible. Malgré cela, le scientifique se sentit encore plus mal…

Il aimait Laureen de tout son cœur. Mais cette responsabilité lui semblait trop pesante, il doutait de ses compétences à bien élever cette enfant. Il arrivait encore à s’en sortir avec la plus grande Laureen, mais la petite lui semblait être ingérable. Cette petite chose si faible et si fragile allait dépendre entièrement de lui, et il ne se sentait pas le courage d’assumer ça. Rodney se sentait seul, il se sentait perdu, il avait peur…

- Le baby blues !
Elizabeth regarda Carson avec de grands yeux ronds. Quand Carson était venue la voir, elle n’avait pas bien comprit pourquoi et la chose lui semblait maintenant complètement folle.
- Le Baby blues ? De quoi me parlez-vous Carson ?
- De Rodney.
- Rodney ? Il a le baby blues ?
- Oui. Il a tous les signes avant coureur.
- Heu… Mais ça ne touche pas généralement les mamans ce genre de chose ?
- Si en règle générale. Mais Rodney ne fait jamais rien comme tous le monde…
- D’accord mais que pouvons-nous faire à ça ?
- Il pourrait peut être voir le Dr Heightmeyer ?
- C’est une bonne idée, mais il va falloir le convaincre.
- Je m’en occupe, il ne pourra pas me dire non…

Dans l’après-midi.

- Bonjour Rodney…
- Je ne suis pas là par gaieté de cœur, alors abrégeons.
- Très bien… Sourit Kate. Vous savez pourquoi vous êtes là ?
- Parce que c’est Beckett qui donne les somnifères pour que je puisse rattraper mes heures de sommeils.
- Dr Mckay… Vous savez ce qu’est le baby blues ?
- Evidemment, mais je ne vois pas le rapport avec moi.
- Le Dr Beckett pense que vous souffrez d’une sorte de dépression post… adoption de votre fille naturelle.
- C’est ridicule. J’éprouve juste quelques difficultés…
- Lesquelles ?
- J’en sais trop rien. Je suis pas un spécialiste du genre.
- Est-ce que vous permettez qu’on tente une expérience ?
- De quoi il s’agit ?
- J’aimerais vous poser quelques questions. Et le but c’est qu’en y répondant vous compreniez par vous-même certaine chose, les plus évidentes.
- Génial ! Soupira Mckay.
- Mettez-y un peu du votre… S’il vous plaît.
- Très bien, allez-y.
- Bien… Rodney quel âge avez-vous ?
- Joker !
- Rodney ?
- 32… Kate haussa un sourcil. 36… Okay 38 !
- Vous ne vous êtes jamais marié ?
- Non !
- Pourquoi ?
- Parce que Kate moss est déjà prise ! Je vois pas le rapport avec…
- Répondez sincèrement.
Rodney bougonna.
- J’ai jamais trouvé la femme qui m convenait et de toute façon le mariage c’était hors de questions, plutôt passer ma vie en prison.
- Donc vous n’avez jamais envisagé d’avoir des enfants ?
- Non !
- Jamais ?
- Je déteste les enfants. Ca braille, ça chouine, et ça ce roule n’importe où !
- Vous n’avez jamais eu envie de transmettre votre savoir, de leur apprendre des choses ?
- L’école c’est fait pour ça ! J’ai pas la patience avec les enfants, ils ne comprennent rien au monde des adultes, ça m’agace.
- Pourtant vous avez été un enfant…
- Oui et je me serais bien passé de cette période. C’était la pire de toute ma vie !
- Pourquoi ?
- J’ai jamais eu une vraie famille ! Mes parents se disputaient sans arrêt, mon père n’était jamais à la maison et quand ma mère est mort on le voyait plus. J’ai du me débrouiller avec ma sœur, parce que pour mon père y’avait que son boulot qui comptait… Il s’est marié uniquement parce que ma mère était enceinte…
- Rodney vous aimez votre fille ?
- Plus que mon père ne nous a jamais aimé !
- Oui Rodney, alors…
- Alors… je… Je laisserais pas ma fille vivre ça à son tour.

Kate arbora un sourire.

- C’est bien Rodney, vous voyez vous avez fini par comprendre ce dont votre fille à besoin pour être heureuse…
Rodney arbora un air pensif et mélancolique.
- Vous avez raison. Elle ne peut pas vivre ça. J’ai compris… Je suis comme mon père. Elle sera jamais heureuse…
- Non Rodney ce n’est pas…
- Je vais la confier à une vraie famille.
- Quoi ?
- Elle mérite une vraie famille. Je vais la faire adopter…

Le scientifique se leva brusquement et tel un automate il se dirigea vers la porte. Kate se leva à son tour et le rattrapa alors qu’il s’engageait dans le couloir.

- Rodney ! Rodney où allez-vous ?
- Faire part au Dr Weir de ma décision.
- C’est irréfléchi, comment vous avez pu en arriver à cette conclusion ?
- Vous m’avez ouvert les yeux, merci Dr Heightmeyer.
- Ne dites pas de bêtises, vous savez très bien que je ne voulais pas en arriver là ! Je vous en prie ne faites pas cela, c’est de la folie !
- Non au contraire, c’est la chose la plus responsable que je vais faire.
- Vous pensez un peu à Laureen ?
- Justement oui. Elle sera plus heureuse sans moi. Avec un père et une mère à la maison, voir des frères et des sœurs !
- Si vous faites ça, vous le regretterez toute votre vie ! Cria Kate.
- Oui peut être. Mais j’aurais la satisfaction de savoir ma fille heureuse.

Kate s’arrêta et renonça. Elle devait s’adresser à quelqu’un qui pourrait peut être faire changer Rodney d’avis…

Pendant ce temps le scientifique traversa les longs couloirs de la cité pour se rendre dans le bureau du Dr Weir lui faire part de sa décision. Bizarrement Rodney se sentait tout d’un coup requinqué, comme investit d’une nouvelle mission ! Et quelle mission…

- Dr Weir ! S’écria Rodney en l’apercevant au loin.
La diplomate leva les yeux sur Rodney un peu surprise du ton et du sourire gravé sur son visage.
- Rodney ? Vous allez bien ? Demanda Elizabeth en venant à sa rencontre.
- Oui. Il faut que je vous parle.
- De quoi ?
- Cela concerne Laureen.
- OH, très bien allons dans mon bureau.
Rodney acquiesça et ils se dirigèrent vers le petit espace du Dr Weir. Ils s’y assirent l’un en face de l’autre.
- Vous avez vu le Dr Heightmeyer ?
- Oui. Je sors à l’instant de son bureau. Elle m’a aidé à prendre une grande décision.
- C’est ce que je vois. De quoi il s’agit ?
- Je pense que le mieux pour ma fille, est d’aller vivre sur terre.
Elizabeth afficha une mine surprise.
- Vous voulez nous quitter ?
- Moi ? Non !
- Je ne vous suis pas très bien là Rodney…
- J’aimerais que vous m’aidiez à trouver une famille d’adoption pour Laureen.
La diplomate resta pantoise, ne sachant que répondre à ça. Est-ce qu’il avait perdu la tête ?
- Vous êtes sérieux ?
- Absolument. C’est ma décision.
- Depuis quand…
- Vous allez m’aider ?
- Etes-vous sur de… Vouloir faire ça ?
- Oui.
- Dan ce cas… Je vais voir ça avec le général Landry pour… Les détails. Ca va prendre quelques jours. Si vous voulez changer d’avis…
- Je ne pense pas que se sera le cas.
- Très bien Rodney.

Mckay se leva et ouvrit la porte du bureau. C’est alors qu’une petite tornade lui fonça dans les jambes et vint s’accrocher à lui.

- Papounet !
- C’est la meilleure chose à faire… La meilleure. Dit-il à voix basse en caressant les cheveux de sa fille.

Quelques jours plus tard.

On lui avait fait la morale, on l’avait harcelé pendant des jours, ses amis chacun à leur tour pour comprendre ce qui le poussait à faire ça. Ils avaient essayé de le faire changer d’avis, mais Rodney restait sur sa décision qu’il jugeait comme étant la meilleure. Et plus il passait du temps avec ses deux filles, plus il commettait d’erreur, et plus il pensait que c’était la meilleure chose à faire.

Ce matin là, Rodney se dirigea à l’infirmerie avec la petite Laureen dans les bras et la plus grande dont il tenait la main.

- Papa, pourquoi je dois rester avec tonton Radek ?
- Parce que ta… Petite sœur ne vas pas très bien je crois et je dois aller voir tonton Carson.
- Je peux pas venir ?
- Non tu ne peux pas !
- Pourquoi pas ?
- Parce qu’après je dois aller travailler, je suis débordé.
- Je peux venir travailler avec toi ?
- Non Laureen ! S’agaça Rodney en élevant un peu la voix.
Le bébé dans ses bras jusqu’alors calme s’agita et se mit à hurler de l’oreille du scientifique. Le pauvre n’avait déjà pas fermé l’œil depuis quarante huit heures et là cela recommençait, il était à bout.
- C’est pas vrai, tu vas la fermer un peu ?
La petite fille hurla encore plus et Rodney eût du mal à soutenir les regards des passants qui se faisaient sévère.

Bientôt le scientifique croisa Elizabeth qui venait en sens inverse. En l’apercevant la diplomate eût un frisson dans le dos. Il lui sembla qu’il avait perdu du poids. Son visage était pâle, ses traits tirés… Il avait l’air dans une grande détresse et au fond d’elle-même, elle pensa que la nouvelle qu’elle devait lui annoncer l’aiderait peut être un peu.

- Rodney, comment allez-vous ?
Le scientifique continua son chemin à la plus grande surprise d’Elizabeth.
- Rodney ? L’appela-t-elle un peu plus fort.
- Elizabeth ? Pardon, je ne vous avez pas vu !
- C’est ce que je vois.
- Tata Elizabeth ! Sourit la petite Laureen.
- Bonjour ma grande.
- Je suis désolé, je n’ai pas le temps de discuter je dois emmener Laureen à l’infirmerie.
- Elle est malade ?
- J’arrive pas à lui faire avaler son biberon.
- Je peux aller avec tata Liz ? Demanda Laureen.
- Et bien…
- Bien sûr que tu peux Laureen. Ca me ferait très plaisir que tu passes la journée avec moi.
- Ca ne vous embête pas, j’ai une tonne de travail et… ?
- Ne vous inquiétez pas pour ça Rodney. Je m’occupe d’elle.
- Vous me rendez un grand service merci.
- De rien. Oh et Rodney, vous pourriez passer dans mon bureau un peu plus tard, il faut que je vous parle.
- D’accord. A tout à l’heure…

Le Dr Weir lui accorda un sourire chaleureux et prenant la petite fille par la main, elle partirent toutes les deux. Rodney lui continua son chemin vers l’infirmerie avec l’autre petite Laureen qui hurlait toujours dans ses oreilles….

Quand il entra dans l’infirmerie, il se dirigea automatiquement vers le bureau de Carson qui était situé un peu plus loin au calme. Le médecin l’entendit arriver de loin et il vint à sa rencontre.

- Mes deux patients préférés !
- Carson pitié prenez là j’en peux plus, elle va me rendre sourd.
- Avec plaisir !
L’ecossais attrapa délicatement la petite fille dans ses bras et la serra doucement contre son torse.
- Là… Chut, ma douce.
Il la berça doucement et Rodney en profita pour s’asseoir.
- Elle a pas fermé l’œil de la nuit, et elle n’a rien voulut manger.
- C’est bizarre !
- Elle est peut être malade ?
- J’ai examiné cette petite fille, elle est en pleine forme.
- Alors c’est moi ! Je suis nul, je suis à bout Carson.
- Ne dites pas ça. Vous traversez une mauvaise période c’est tout. Ecoutez, je vais garder Laury avec moi à l’infirmerie. Profitez en pour vous reposer.
- D’accord. Mais après qu’elle ait mangé.
- Bien.

Quelques minutes plus tard.

Carson tenait tendrement le bébé sur son bras gauche, tendit que de l’autre il lui donnait son biberon. Laureen buvait le lait goulûment, et elle vida très vite son biberon. Rodney regardait la scène une pointe au cœur. Pourquoi lui n’arrivait pas à la faire manger ? Il était un mauvais papa… Il s’en persuadait chaque fois un peu plus.

- Vous ne voulez pas essayer ? Demanda Carson.
- J’ai déjà essayé, elle refuse de manger avec moi.
- Il faut persévérer.
- Pourquoi faire ?
- C’est votre fille…
- Plus pour longtemps. Soupira-t-il. Je dois aller voir Elizabeth…
- Rodney attendez !
Le médecin eût beau appeler son ami, Rodney était déjà partit.

Carson était vraiment inquiet. Il savait à quel point le scientifique souffrait de cette situation, il le voyait dans son regard larmoyant à chaque fois qu’il regardait sa petite fille. Il avait l’impression de tout rater, mais quel papa n’avait pas ses hésitations au début ? Et si tout simplement il était envahit par la peur de ses nouvelles responsabilités ?
Carson avait déjà vu ça de nombreuses fois chez ses patients et il savait à quel point cela pouvait détruire des vies, de se laisser envahir par ses angoisses.

Il fallait que quelqu’un l’aide. Mais il n’écouterait personne sur cette base, c’était peine perdue…

Bureau d’Elizabeth.

Rodney se tortillait sur sa geste incapable de rester en place plus de deux minutes. Il était inquiet de savoir ce que la diplomate avait à lui dire. Est-ce qu’il avait quelque chose de mal… Dans son travail peut être ? Faut dire il n’avait pas trop la tête à ça ces derniers temps.

La porte du bureau s’ouvrit et Liz entra avec un léger sourire.

- Voilà Laureen est avec John, nous allons pouvoir parler tranquillement.
- Parler de quoi ? Demanda-t-il en avalant sa salive bruyamment.
- De ce que nous avons discuté il y a quelques jours, vous vous souvenez ?
- Heu… Pas…
- De l’adoption.
- Ah ! Ca oui…
- C’est toujours d’actualité ?
- Oui, oui bien sûr que ça l’est.
- Dans ce cas…
Elizabeth prit un dossier sur son bureau et le tendit au scientifique.
- Le général Landry a donné son accord. Une fois sur terre, Laury aura un certificat de naissance officiel.
- Bien… Qui est-ce ? Demanda-t-il en prenant une photo dans le dossier.
- Ils s’appellent Vanessa et Antonin Davent. Ils sont mariés depuis trois ans. Antonin travaille au SG-C comme médecin. Ils n’ont pas pu avoir d’enfant jusque là et sembleraient intéressé pour adopter Laureen. Ils savent d’où elle vient…
- Oui… Ils ont l’air gentil.
- Ce sont des gens très bien d’après le général Landry. Mais vous savez Rodney vous n’êtes pas obligé…
- Ils m’ont l’air très bien. Et puis au moins ils pourront lui dire d’où elle vient quand elle sera plus grande.
- Rodney vous ne croyez pas que c’est un peu précipiter ?
- Quand part le dédale ?
- Demain mais…
- C’est très bien.
- Rodney je vous dis ça en tant qu’amie, mais vous devriez y réfléchir encore ! Le dédale revient dans six semaines vous aurez alors le temps de…
- Regardez-moi Dr Weir ! Je tiendrais pas encore six semaines… Merci pour tous.

Rodney se leva doucement et sortit du bureau le regard vide et sombre. John aperçut le scientifique sortir du bureau et s’y rendit à son tour.

- Elizabeth, comment ça c’est passé ?
- A vrai dire je ne sais pas trop.
- Tu es triste Liz ? Demanda la petite fille à côté du militaire.
- Un peu ma chérie.
- Qu’a-t-il dit ?
- Il a dit oui. Il compte la faire partir demain.
John soupira.
- Il fait une bêtise.
- Qui fait des bêtises ?
- Personne Laury.
- C’est papa ?
- On peut dire ça…
- Prions pour que d’ici demain il y ait un miracle et qu’il change d’avis.
- Oui, prions. Acquiesça Elizabeth.
- Je comprends rien moi ! Se plaignit la petite fille.
- Un jour tu comprendras, on t’expliquera tout t’inquiète pas…

L’alarme de la porte des étoiles se mit en route les coupant dans leurs pensées mélancoliques. John et Elizabeth se regardèrent et ils se précipitèrent vers la salle de contrôle un peu plus loin.

- On attend personne, qui ça peut bien être ? Demanda John.
- Est-ce que nous avons un code d’identification ?
- Non pas… Attendez ! Si ! C’est… C’est celui du Dr Mckay !
- Encore ?
- J’autorise madame ? Demanda le technicien.
- Qui que ça peut être s’il a le code de Rodney…
- Baissez le bouclier. Acquiesça Liz.

Le bouclier de la porte fut baissé, et quelques secondes plus tard, une personne passa la porte. Tous les regards se tournèrent vers elle et la porte se referma.

- Inconnu au bataillon.

- Inconnu au bataillon.
- Descendons voir.


Alors que la jeune femme qui venait de traverser était entourée par des gardes armés, John et Elizabeth rejoignirent la salle de la porte pour un premier contact. La jeune femme d’une vingtaine d’année environ, avait des beaux cheveux blonds et des yeux bleus très intenses. Elle portait une tenue d’apparence militaire mais semblant être un peu plus évolué.

- Salut la compagnie ! Lança-t-elle avec un sourire.
- Qui êtes-vous ? Demanda Elizabeth méfiante.
- Tu ne me reconnais pas ?
- Je devrais ?
- Oncle John ? Tata Liz… C’est moi !
- Heu…
- Laureen ! Lança-t-elle amusée.
Les deux leaders de la cité se regardèrent puis regardèrent la petite Laureen et celle qui prétendait être la grande.
- Une preuve ?
- Elle serait la bienvenue ! Acquiesça John.
- Tu m’as dit qu’un jour je comprendrais. Je m’en suis souvenu et j’ai compris. Je suis là pour empêcher papa de faire la plus grosse erreur de toute sa vie.
John se tourna vers Liz.
- Le voilà peut être notre miracle…
La diplomate acquiesça.
- Tu tombe pile. Mais avant nous devons aller…
- Voir tonton Carson, ne t’inquiète pas je sais.
- Bien… allons-y alors.
- Pourquoi elle aussi elle s’appelle comme moi ?
- C’est une longue histoire…

A l’infirmerie.

Carson regardait la petite Laureen dormir paisiblement dans son lit. Elle avait l’air calme et rattrapait le sommeil qui lui faisait défaut tout comme à son papa.

- Carson !
- Chut ! Elle dort ! Répondit le médecin à John qui venait de lui parler.
- Venez dans la pièce d’à côté, il faut que je vous présente quelqu’un.
Le médecin intrigué suivit John dans la petite pièce à côté.

Là se trouvait Elizabeth, une jeune femme et Laureen.

- Ca a beaucoup changé durant ces quelques années. Dit-elle à voix haute en regardant autour d’elle.
- Hum ! Regardez qui voilà ! Lança John.
- Oncle Carson !
La grande Laureen se dirigea vers le médecin et le prit dans ses bras.
- Maman avait raison tu étais encore plus mignon, plus jeune.
- Heu… Merci mais qui êtes-vous ?
- C’est Laureen ! Lança John tout content de l’annoncer lui-même.
- Quoi ?
- C’est moi, en chair et en os, avec quelques années de plus. Acquiesça-t-elle.
- Comment est-ce possible ?
- Disons que nous avons un timing parfait dans la famille.
- Tu as pas dit maman tout à l’heure ? Ton père s’est marié ?
- Oh ! Longue histoire. Mais je peux rien en dire désolé.
- Ca fait rien, on comprend. Même pas à moi ? Demanda John plus doucement.
- Non. Désolé.
- Ca nous fait trois Laureen dans la même dimension, ça commence à devenir vraiment compliqué.
- Il est où mon papa ? Demanda la Laureen plus jeune.
- J’allais demander la même chose.
- Il doit être en train de dormir. Je lui ai ordonné d’aller se reposer, il tombait de fatigue.
- Je dois aller lui parler. Seul à seul.
- Vas y.
- Je veux voir mon papa moi aussi !

La plus grande Laureen se pencha vers la plus petite.

- Ecoute terreur. Tu me laisse parler avec papa un petit peu et après il sera tout à toi, d’accord ?
- Ok.
- Bien tape là !
Elle lui tendit la main, et la petite fille tapa dans sa main signant ainsi un accord verbal des plus règlementaires.

Rodney venait tout juste de trouver le sommeil grâce aux somnifères de Carson. Les médicaments ne lui faisaient pas d’effet bien longtemps mais c’était déjà ça. Il était déjà dans un profond sommeil quand Laureen entra dans la petite pièce.
Elle ne l’avait jamais vu avant transformation en demi-chambre de « fille. » Elle reconnaissait bien là, la décoration et le rangement de père célibataire qu’il était.

Entrant à pas de loup, elle s’arrêta devant le lit et s’assit doucement sur le bord. Cela lui faisait bizarre de voir son père comme ça. Sans cheveux blancs, sans certaine ride… Et avec un peu moins de ventre. Son visage pourtant bien plus jeune lui semblait plus torturé, plus fatigué.

- Mon pauvre papa. Tu es dans un bien piteux état. Soupira-t-elle.
Avançant sa main, elle repoussa quelques mèches de ses cheveux avec tendresse. Malheureusement il n’en fallut pas plus à Rodney qui était à fleur de peau pour se réveiller.

- Quoi, qu’est-ce qu’il y a encore ?
- Du calme, excuse-moi je t’ai réveillé.
Rodney regarda la jeune femme. Il la détailla inquiet avant de se lever d’un bond sur ses jambes.
- Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous faites dans ma chambre ?
- Papa calme-toi, c’est moi.
- Hein quoi ? Demanda-t-il sur la défensive.
- Je suis Laury !
- Oh mon dieu… J’ai des hallucinations maintenant !
- Non, tu n’as pas d’hallucination, je suis bien réelle !
La jeune femme fit quelques pas en direction de Rodney qui pointa un doigt en avant.
- C’est pas la peine, j’ai déjà eu des hallucinations, je sais ce que tu veux faire !
- Calme-toi d’abord, que je t’explique.
- Y a rien à expliquer. Tu es venu corrompre mon esprit pour que je bascule dans la folie ! Mais… Si tu es là, c’est que je suis déjà fou. Oh mon dieu !
Laureen s’avança et lui donna une légère gifle pour qu’il se reprenne.

- Tu m’as frappé ?
- Tu étais hystérique !
- J’ai eu mal… Alors je rêve pas ?
- Non, tu ne rêve pas.
- Ca veut dire, qu’il y a une autre Laureen…
- Oui. Je viens d’arriver par la porte des étoiles.
- Trois Laureen… Trois. Je vais faire une syncope…
- Papa !
- J’en peux plus, vous allez me tuer !
- Papa !
- Deux c’est déjà beaucoup mais trois… je peux pas gérer !

Laureen fit en pas en avant et prit Rodney dans ses bras brusquement.

- Papa calme-toi. Ca va aller, je suis là maintenant.
- Tu es vraiment ma fille ?
- Oui c’est moi. Calme-toi, maintenant, tout va bien.

Rodney se laissa tendrement bercé par sa propre fille. Il ne comprenait rien, était complètement paumé mais au moins ça lui faisait du bien de la sentir contre lui. Le scientifique passa ses bras autour de sa taille à son tour. Elle sentait bon, tout comme les deux autres Laureen.

- Ca va mieux ?
- Encore une minute. Parce que si c’est un rêve je veux pas me réveiller tout de suite.
- C’est pas un rêve… Papa.
Rodney était calmé. Il se sentait bien à cette seconde mais cela ne dura pas bien longtemps.
- Qu’est-ce que tu fais là ?
- Je suis venu pour t’empêcher de faire une grosse erreur.
- De quoi tu parles ?
- Papa il ne faut pas que tu m’abandonnes.
- C’est pour ça que tu es là ?
- Oui. Parce que je peux pas te laisser faire ça. Tu es mon père, le seul qui puisse m’élever et me rendre heureuse.
- Tu perds ton temps Laureen. J’en suis pas capable, excuse-moi.
- Mais tu n’as pas essayé !
- Ne me demande pas ça…

Rodney tourna les talons et sortit aussi vite qu’il put, fuyant une nouvelle fois la question. Laureen essaya de le retenir mais elle ne put rien faire…

Un peu plus tard.

- J’y suis peut être aller un peu fort. Ou vite. Soupira Laureen.
- Tu lui as dit quoi ?
- Qu’il faisait une erreur, que seul lui pouvait m’élever.
- Et il a répondu quoi ? Demanda John.
- Que c’était trop lui demander. Mais je suis la preuve vivante qu’il peut le faire ! C’est un super papa !
- Encore faut-il qu’on l’en persuade.
- Et ça va être très difficile. Mais il a bien prit la bonne décision une fois, pourquoi pas deux ?
- Ouais… Commençons par essayer de le retrouver !
John appuya sur sa radio.
- Teyla, vous l’avez trouvé ?
- Non colonel.
- Vous avez cherché partout ?
- Oui, le labo, le mess, et même ses quartiers il reste introuvable.
- Bon… Attendons demain matin, il réapparaîtra bien.
- Oui mais c’est demain que le dédale part…
- Je le trouverais avant. Annonça Laureen.

Dernier chapitre :

- Je le trouverais avant. Annonça Laureen.
- Comment ? Demanda John.
- Je le connais, c’est mon père.

La nuit était tombée sur la cité. Tout était calme à l’exception de l’infirmerie… Carson était assis sur une chaise, Laureen bébé dans les bras et essayait tant bien que mal de la consoler mais il n’y avait rien à faire. Il avait essayé le biberon, la chanson, la promenade, le bain… Tout ! Elle avait même résisté à son propre doudou le kangourou avec un kilt Ecossais qui avait vu la guerre avec les sept frères et sœurs de Carson. Non, rien à faire. A un moment il c’était demandé si elle n’était pas malade, si elle ne souffrait pas mais elle n’avait rien, alors quoi ?

Est-ce que c’est sa mère qui lui manquait à ce point qu’elle était traumatisée de son absence, ou alors c’était son père ?
Carson opta pour la dernière réponse. C’est Rodney qui devrait être là en train de calmer sa fille, mais non il n’était pas là. Il avait du mal à comprendre son ami tout de même, certain homme comme lui tuerais pour être papa mais ce n’était pas le cas du scientifique.
Tenir entre ses bras la plus belle création que l’on puisse accomplir sur terre, il n’y avait rien de plus magique.

Non le problème de Rodney c’est qu’il avait peur. Personne n’avait autant dépendu de lui avant ça. Laureen serait sous son entière protection, jour et nuit et il avait peur. A croire que sous son arrogance légendaire, le Dr Mckay n’était qu’un homme qui manquait de confiance en lui. Pas dans le cadre de son travail, non mais dans le domaine des sentiments. Il fallait qu’il comprenne qu’il pouvait réussir à être père, mais comment ? Si la présence de la grande Laureen ne l’avait pas convaincu qui pourrait ? Carson avait le cœur brisé à l’idée de laisser cette enfant vivre sur terre avec des inconnus. Pas qu’ils ne s’occuperaient pas bien d’elle… Mais sa place était ici, avec son père et la famille de son père. Elle avait le droit de connaître un jour ses origines et à cause de l’adoption cela lui serrait impossible.

Le médecin épuisé, reposa la petite qui hurlait dans le lit. Il ne pouvait rien faire pour la calmer, alors autant essayer de la laisser un peu seule. Elle se consolerait peut être ainsi. Carson laissa le doudou près d’elle puis recula et partit en direction du bureau. Il avait mal aux oreilles à force, il reviendrait dans dix minutes voir si ça allait.

Laureen même seule ne se consola pas d’avantage. Ses mains crispées, son visage rouge trahissait le désespoir dans lequel elle se trouvait. Elle n’était qu’un bébé mais avait besoin d’amour, l’amour paternel qui lui manquait tellement.

Brusquement une ombre se dessina dans la petite chambre. Une ombre hésitante, effrayé qui avança presque à reculons.
Il s’agissait de Rodney. Tout le monde l’avait cherché si longtemps, et il était là, tapis dans le noir à attendre d’être seul. Il savait que la journée de demain bouleverserait à jamais toute sa vie. Demain Laureen partirait pour de bon et il ne la reverrait plus jamais. Cela le tranquillisait de savoir qu’elle ne dépendrait plus de lui dans quelques heures. Mais cela lui brisait le cœur aussi. C’était sa petite fille, avec ses beaux cheveux châtains, sa petite frimousse, ses beaux yeux bleus. Il sentait au plus profond de lui qu’elle était une partie de lui, mais d’un autre côté elle était si différente. Elle demandait tellement de chose, et il se sentait incapable de lui donner… Pourtant il aurait voulut sentir cette force en lui.

- Coucou Bébé. Dit-il doucement en se penchant au-dessus du lit.
Laureen pleura de plus belle et Rodney se sentit miséreux. Il la faisait encore plus hurler, il n’aurait jamais dû venir.
- T’inquiète pas ton calvaire est bientôt fini. Dit-il calmement. Je t’aime… Malgré tout. Avoua-t-il. Pardonne-moi…
- Elle aussi elle t’aime.
Rodney se tourna vers l’entrée et vit la grande Laureen.
- Je t’aime papa. Reprit-elle.
- Qu’est-ce que tu fais là ? Demanda Rodney.
- Je te connais, je savais que tu serais sûrement en train de te déculpabilisé.
- C’est pas ça. Je voulais lui dire au revoir.
- Tu te rends compte que tu vas le regretter à vie ? J’ai eu une enfance de rêve…
- La première fois oui. Mais tout à changé maintenant.
- Non pas encore. La preuve je suis encore là. Tout changera au moment où tu m’abandonneras.
- Tu auras une belle vie.
- C’est avec toi que je pourrais réellement heureuse !
- Je peux pas…
- Tu n’as même pas essayé.
Laureen sentit sa voix se briser. Comment assister à ça, à son propre abandon.
- Tu ne vas pas te mettre à pleurer toi aussi ? Supplia Rodney.
- Tu n’écoutes rien !
- Si j’ai écouté mais c’est impossible.
- Laisse-toi une chance.
- A quoi bon ?
- Si… Si Laureen arrête de pleurer, grâce à toi. Tu te donneras une chance ?
- C’est perdu d’avance.

Laureen s’avança vers Rodney et le poussa vers une chaise. Elle pointa un doigt furieux vers lui.

- Enlève ta chemise !
- Je te demande pardon ?
- Fait ce que je te dis. Je sais ce que je fais.
Rodney surpris s’exécuta quand même, il ne savait pas trop à quoi tout ça rimait mais il était prêt à tout essayé.
La grande Laureen prit le bébé et lui retira sa grenouillère. Elle l’a prit dans ses bras et s’avança vers Rodney. L’enfant hurlait toujours, elle l’a tendit à Rodney.

- Non je peux pas la prendre, elle va hurler encore plus.
Laureen déposa le bébé contre Rodney. Le scientifique avait la chair de poule, il ne faisait pas très chaud. Il reçut le bébé à même sa peau. Elle avait la peau si douce, il en fut surpris, c’était une drôle de sensation. La petite Laureen posa sa tête sur l’épaule de Rodney, il sentait ses larmes sur son visage.
Le scientifique serra ses bras autour du bébé doucement. Il osait à peine bouger et elle pleurait toujours.

Brusquement, au bout de quelques minutes, Laureen cessa de pleurer.

Ses menottes touchaient la peau chaude et protectrice de son père. Son visage au creux de son cou était embaumé par son odeur naturelle. Les mains de Rodney la maintenaient et la protégeaient de tout. Elle était en sécurité dans les bras de son père.

- Comment tu as fais ? Demanda Rodney époustouflé à sa grande fille émue.
- Moi je n’ai rien fait. Se contenta-t-elle de répondre.
- Elle ne pleure plus. Pourquoi ?
- Elle te sent, elle sait qu’elle est en sécurité. Elle est avec son papa.
- Son papa. Acquiesça Rodney.

La porte du fond s’ouvrit et Carson fit son apparition surpris.

- Qu’est-ce qui se passe ?
Il aperçut Laureen allongé contre Rodney. Elle ne pleurait plus et semblait même s’endormir.
- Vous avez réussi. Lança-t-il avec un grand sourire.
- Et elle à l’air bien. Se félicita Rodney.
- Je vous félicite, vous venez d’accomplir un miracle.
Rodney acquiesça avec un léger sourire. Il sentait le souffle du bébé contre son cou.

C’était comme un déclic dans sa tête. Une petite chose, et il avait commencé à reprendre confiance en lui…

- J’ai l’impression qu’elle s’endort. Donnez la moi, je vais la coucher. Lança Carson.
- Non. C’est bon… Je m’occupe de ma fille. Répondit-il.

Beckett et la grande Laureen échangèrent un regard lourd de sens. C’est ce que le médecin voulait entendre. La jeune femme attrapa une couverture qu’elle posa sur les épaules de Rodney. Puis elle rejoignit Carson et disparut avec lui.

Rodney se retrouva seul avec sa fille, et tous les deux ne tardèrent pas à rejoindre les bras de morphe tous les deux rassurés.

Epilogue.

Quand Rodney se réveilla le lendemain matin, le dédale était déjà parti depuis quelques heures environs. Ayant beaucoup de sommeils à rattraper, ils ne s’étaient rendu compte de rien. Mais le scientifique s’en fichait, car pour lui, après cette longue nuit de communion avec son enfant, il était désormais impensable de la laisser partir. Il n’en avait jamais eu vraiment envie, il lui manquait juste le petit quelque chose pour faire pencher la balance.

Rodney manquait encore de confiance en lui, mais au moins il était sur de son choix. Et puis il savait que le reste de sa famille, celle qu’il s’était construite sur Atlantis serait là pour l’aider et le soutenir, tout le temps et à n’importe quel moment. Il était maintenant serein en ce qui concerne l’avenir !

La plus grande Laureen repartit d’où elle venait, en chemin elle déposerait la petite Laureen qui était très impatiente de retrouver son papa. Grâce à elle l’avenir de Rodney était changé et il vivrait certainement très vieux. Assez pour voir sa fille être brillamment diplômé et clouer le bec à tous ses concurrents masculins. Il la verrait même, prendre un jour la tête de l’expédition Atlantis…

FIN