A l'Impossible Nul N'Est Tenu

Elizabeth faisait les cent pas devant la porte de l’infirmerie. Trois heures que John et Lee avaient été transportés d’urgence ici, et toujours aucune nouvelle, elle n’en pouvait plus. Teyla était près d’elle, elle attendait patiemment de savoir ce qui c’était passé. Liz s’arrêta et la regarda :
« Je ne comprends plus rien.
- Le docteur Beckett va finir par sortir, ne vous en faites pas.
- Non, c’est depuis que Lee est là que plus rien ne va. D’abord il nous ment, il se bat avec John, puis il conspire avec les wraiths, et maintenant ils sont tous les deux inconscients. C’est à devenir dingue !
Teyla lui fit signe de venir s’asseoir près d’elle, ce qu’elle fit.
- Ils vont s’en sortir. Tous les deux. Croyez-moi.
- Vous le croyez ?
L’athosienne acquiesça en souriant. Bien évidement, cette situation l’inquiétait énormément, mais inutile d’angoisser plus encore le docteur Weir.
- Comment faites-vous pour lui faire confiance ?
- Vous parlez de Lee j’imagine…
- En effet.
- Je ne sais pas. Je n’arrive pas à expliquer les choses, c’est comme ça que je les ressens.
- Il n’a cessé de nous mentir…
- Mais il n’est pas méchant docteur. C’est un homme qui a simplement mal. Il souffre terriblement.
- La souffrance n’a jamais été une excuse.
- Peut-être… mais je crois que Lee n’est pas aussi fort qu’il veut bien nous le faire croire…

Elle laissa sa phrase en suspens. Carson venait juste d’apparaître devant elles.
- Alors ? Est-ce qu’ils vont bien ?
- Leur état est stationnaire, tout va bien. Ils se réveilleront d’ici quelques heures je pense, rien de grave. Par contre…
Il hésita quelques secondes.
- Il y a quelque chose qui m’intrigue beaucoup. Je leur ai fait passé un scanner et…
- Et ? demanda Liz.
- Venez voir par vous-même.

Il leur ouvrit la porte et les deux femmes entrèrent dans l’infirmerie. John et Lee étaient là, allongés chacun dans un lit, dormant paisiblement. On aurait cru voir deux enfants. Teyla sourit à la vue de ce spectacle. Mais Carson lui fit signe de ne pas rester là et de le suivre. Quand ils arrivèrent dans une autre salle du labo, Beckett referma la porte derrière eux et éteignit la lumière. Puis, il alluma l’écran de son ordinateur, laissant apparaître les différents scans effectués sur ses deux patients pendant les heures précédentes.

- Vous voyez ceci ? demanda-t-il en leur indiquant une petite tache grisâtre sur l’écran.
- Une tumeur ?
- Non. Du moins, ça n’y ressemble absolument pas.
- Qu’est-ce que c’est alors ?
Il se retourna vers Teyla, restée en retrait jusque là.
- J’ai comme la désagréable sensation qu’il s’agit d’un corps étranger. Une puce, un émetteur électronique. Quelque chose dans ce genre là.
Elizabeth le regarda, abasourdie.
- Une puce ? Et vous pensez que c’est ça qui a provoqué leur évanouissement ?
- C’est fort probable. Je suis encore en train de les examiner enfin de déterminer la nature exacte de ce corps, mais j’ai remarqué qu’il émettait une faible radiation, à intervalle régulier. Toutes les heures environ.
Teyla s’approcha d’eux.
- Et vous avez une idée sur leur fonction ?
- Il est beaucoup trop tôt pour en tirer des conclusions mais j’ai bien peur que la réponse à cette question ne nous plaise pas… »

John se réveilla lentement. La première chose qu’il aperçut fut Lee, allongé dans le lit voisin. Il essaya de se souvenir ce qui l’avait amené ici mais rien ne vint. Il avait comme la désagréable sensation d’avoir des pertes de mémoire. Et il n’aimait pas ça. Lee dormait toujours. Il remuait de temps en temps. Il semblait murmurer des mots incompréhensibles, il devait probablement rêver.

Carson fit son entrée dans la pièce :
« Colonel, vous êtes réveillé…
- Il faut croire que oui.
Beckett lui sourit et s’approcha de Lee afin de vérifier si tout allait bien pour lui.
- Qu’est-ce que je fais ici docteur ? demanda John
- Vous ne vous en rappelez plus ?
Il lui fit signe de la tête négativement.
- Vous avez perdu conscience pendant plusieurs heures. Tout comme lui.
Puis, il revient près du lieutenant colonel.
- Vous vous sentez comment ?
- Un peu dans le brouillard, mais ça va…
- Non, je voulais dire… vous vous sentez normal colonel ?
- Que voulez-vous dire ?
Carson ne répondit pas.
- Est-ce que ça a un rapport avec les wraiths ?
- Je viens de terminer vos analyses colonel. Vous avez un émetteur implanté près de l’hémisphère gauche du cerveau. Je croyais m’être trompé mais il n’y a plus aucun doute possible : je pense que les wraiths ne vous ont pas seulement retenus prisonnier. Vous leur avez servi de cobaye John… Tout comme Lee. Sauf que vous résistez beaucoup mieux que lui.

Sheppard se tut. Il ne savait pas quoi répondre.
- Y’a-t-il… un moyen de le retirer ?
- Malheureusement, pour le moment, non. Il est beaucoup trop proche de votre cerveau pour que je tente quoique ce soit. Je ne voudrais que vous risquiez votre vie pour ça. »

Une porte. Une adresse. Des hommes. Une planète. La Terre.
Pour le sauver. Si vous voulez le retrouvez en vie…

Lee suffoqua. Son corps tremblait. Beckett se précipita vers lui. Il tenta de le calmer mais le jeune homme était toujours plongé dans un état comateux. Il demanda à John de ne pas bouger et s’éclipsa le plus vite possible, partant à la recherche du personnel médical. John regarda Lee. Soudain, celui-ci s’apaisa. Ses tremblements disparurent. Comme s’il avait tenté de se débattre dans un mauvais rêve et que tout était enfin terminé. Puis, Lee se mit à murmurer :
« Une porte. Une adresse. Des hommes. Une planète. La Terre. Pour le sauver. Si vous voulez le retrouvez en vie… »

John avait déjà entendu ça quelque part. Mais où ?
Voyant que Lee s’était tranquillement endormi, il décida à son tour de se reposer un peu. En vérité, il avait besoin de réfléchir. Au bout de quelques minutes, il s’endormit complètement.

Tout autour de lui avait pris la couleur blanche du vide. Pas un bruit. Puis, il l’aperçut. Lee. En train de courir vers lui.
« John !
Il arriva près de lui à bout de souffle.
- Lee ?
- Vous devez m’aider John, ils vont le tuer si je ne fais rien.
- Mais de qui parlez-vous ?
- Sasha… ils vont le tuer si je ne les aide pas.
- Qui est Sasha ?
- Ils me poursuivent. Ils sont dans ma tête. Ils m’ordonnent d’agir.
- Sortons d’ici. Nous en parlerons au calme, sur Atlantis.
- Vous ne comprenez pas ? Je ne contrôle plus rien.
- Il faut vous réveiller Lee.
- Ils vont reprendre le dessus. Vous êtes fort John, vous pouvez lutter. Moi non.
- Je ne comprends rien.
- Vous devez le sauver John. Je ne pourrai jamais vous trahir, alors vous êtes ma dernière chance.
- Que voulez-vous que je fasse ?
- Retournez sur Mara. Retrouvez-les. Et donnez leur ce qu’ils veulent. C’est la seule façon de le sauver.
- Sauver qui Lee ?
- Mon petit frère. C’est un enfant John. Ils ne le laisseront partir que s’ils obtiennent ce qu’ils veulent… »

John se réveilla de nouveau, en sursaut. Était-ce un rêve ? Lee dormait toujours.
Le colonel Sheppard prit sa tête entre ses mains et se frotta le visage. Puis, il comprit. Il venait d’entrer en contact avec la conscience de Lee. Et son frère était aux mains des Wraiths. Mais pourquoi ? Que voulaient-ils ?

Soudain, tout s’éclaira. Ce n’était pas Lee qu’ils voulaient, mais lui. Ils voulaient John Sheppard. Mais il était trop fort pour eux. Alors ils avaient prévu un plan. Un stratagème qui l’obligerait à collaborer. La vie d’un enfant, d’un innocent. La vie d’un enfant contre les coordonnées de la Terre…

« C’est tout simplement absurde John. Enfin, vous n’allez pas me dire que vous y croyez ?
Elizabeth faisait les cents pas dans son bureau, sous l’œil du lieutenant colonel.
- Je ne sais plus Liz… je vous répète ce qu’il m’a dit.
- Vous rêviez ! Il ne vous l’a pas réellement dit.
- Vous savez aussi bien que moi que les rêves ne sont pas anodins. Regardez Teyla…
Elle s’arrêta et s’approcha de lui.
- Vous n’êtes pas Teyla.
- Merci, je ne m’en étais pas aperçu !
Le docteur Weir respira un bon coup afin de pouvoir canaliser sa colère. Et John qui trouvait encore le moyen de plaisanter ! Ah ça non, il était hors de question que ce Lee fasse tourner la tête de toute son équipe.
- J’avais cru comprendre qu’il vous avait manipulé. Vous avez oublié ?
- Non. Bien sûr que non. Mais je crois savoir pourquoi il a agi ainsi.
Il quitta sa chaise pour s’asseoir sur le rebord du bureau.
- Ils vont tuer cet enfant Liz. Vous comprenez ? Il est impensable qu’une telle chose se produise, je ne les laisserai pas faire ! hurla-t-il
- Bon sang John ! Quand allez-vous comprendre qu’il nous ment ?
- Mais puisque je vous dis que la situation a changé !
- Je dérange ?
- Quoi ?

Rodney recula lorsqu’ils se retournèrent de manière totalement synchronisée vers lui. Puis, il osa timidement pointer son nez dans le bureau du docteur Weir. Il avait attendu quelques minutes, histoire que John et Elizabeth reprennent leur calme mais il avait rapidement compris que les choses ne feraient qu’empirer.
- Je suis désolé d’intervenir dans votre conversation mais j’ai cru comprendre que nous avions de nouveaux renseignements à propos de notre… « Étranger »…
- Demandez au colonel Sheppard. Il sera ravi de vous parler de son nouvel ami !
Sans plus de temps, elle quitta son bureau, sans se retourner. McKay s’approcha de Sheppard :
- Etrange comportement, murmura-t-il.
- Je ne vous le fais pas dire !
- Alors ? Que de neuf ?
John resta le regarder, l’air surpris. Sans doute par ce vocabulaire si peu approprié au scientifique.
- Euh… pardon, je voulais dire… vous avez du nouveau ?
- Les Wraiths sont après moi.
- Mais encore ? Parce que sans vous contrarier, ce n’est pas un scoop !
- Je n’en sais pas plus. Ils détiennent un enfant. Le petit frère de Lee. Celui-ci prétend qu’ils le tueront si je ne leur donne pas les coordonnées de la Terre.
- Mon dieu, quelle journée merveilleuse ! Je savais que j’aurai dû rester coucher !

John se leva et vint s’adosser contre l’une des vitres.
- Il est évident que même si Lee dit la vérité, je ne peux pas sacrifier la Terre pour la vie d’un enfant.
Rodney acquiesça.
- Je serais également de cet avis !
Il se mit à rire nerveusement lorsqu’il remarqua que le colonel semblait se sentir mal.
- Est-ce que vous allez bien John ?
- Oui. Ce sont ces pertes de conscience à répétition. Carson m’a dit que je ressentirai les effets par de la fatigue.
- Vous comptez faire quoi ? Pour Lee ?
- Je ne sais pas McKay… je ne sais pas… »

Teyla errait dans les couloirs de la cité, à la recherche du lieutenant colonel Sheppard. Elle devait absolument lui faire part de ce qu’elle avait vu la nuit dernière. De nouveau, un cauchemar le concernant avait refait surface. Mais cette fois-ci, Lee était là lui aussi. En vérité, elle percevait sa voix.

John était allongé sur le sol glacé d’une cellule.
« C’est lui… »

Au même moment, elle l’aperçut au bout du couloir.
« Colonel ?
John se retourna et la vit à son tour. Il s’immobilisa afin de lui laisser le temps de le rejoindre.
- Je suis surpris de vous voir ici. J’aurai parié que vous étiez à son chevet…
- De quoi parlez-vous ?
- Oubliez ça…
Il se remit à marcher, sans la regarder.
- John ?
Celui-ci continua son chemin, la tête basse. De nouveau, elle l’appela. Par son prénom. Il est vrai que c’était lui qui avait eu cette idée mais à chaque fois qu’il l’entendait prononcer son prénom, il sentait dans sa voix comme une légère hésitation.

- Je crois que vous aviez raison Teyla. A propos de Lee… J’aurai dû vous faire confiance.
- Justement, à ce propos, je voulais vous dire…
- Il veut sauver son frère, la coupa-t-il. Et j’ai comme l’intuition que ces satanées bestioles nous manipulent depuis le début.
- Mais…
- Nous ne sommes pas revenus comme avant Teyla.
De l’index, il désigna sa tête.
- J’imagine que vous êtes au courant pour ça.
Elle acquiesça.
- Et que comptez-vous faire maintenant ?
- Je dois retourner sur Mara.
- Pardon ?
Teyla reçut comme une décharge électrique dans tout le corps qui la cloua sur place. Que venait-il de dire ? Retourner sur Mara ? Après tous ces cauchemars ? Il n’en était pas question.
- L’équipe sera prête d’ici une heure. Si vous voulez nous accompagner, vous serez la bienvenue.
- Vous ne devez pas y retourner. J’ai un mauvais pressentiment.
- Et bien, pour ma part, mon intuition me dit de foncer.
L’athosienne vint se placer face à lui, comme pour lui barrer la route.
- Je vous en empêcherai John.
- Je ne vous comprends pas. Je pensais que vous étiez de son côté !
- Je ne suis du coté de personne !
- Alors il serait temps que vous choisissiez votre camp Teyla… »
Et sur ces mots, il disparut sans qu’elle prenne la peine de le suivre.

Une heure plus tard, John prit place aux commandes de son Jumper. Ronon l’accompagnait, ainsi que McKay. Le major Davis était le dernier occupant de l’appareil. En haut de l’escalier, Teyla les observait. Elle savait qu’ils ne devaient pas y aller mais à quoi bon, le colonel Sheppard était aveuglé. Comme elle, au début. Elle avait tenté de le raisonner mais c’est lui qui avait eut le dernier mot. Tant pis. Et c’est sans bouger qu’elle regarda le Jumper traverser la porte des étoiles.

Elizabeth s’était rendue le plus discrètement possible jusqu’à l’infirmerie. Elle referma la porte derrière elle et s’approcha de Lee, toujours endormi. Ses poings étaient serrés, il semblait tendu. Probablement un cauchemar. Elle s’assit près de lui.
‘Que fais-tu ici Liz ?’ se demanda-t-elle.
Elle l’ignorait. Elle avait seulement eut la soudaine envie de le voir. En vérité, depuis qu’il avait débarqué sur Atlantis, il y avait beaucoup de choses qu’elle ne comprenait plus. Le comportement de Teyla, la capture de Sheppard, les mensonges à répétition de Lee… ainsi que ses piques de colère qu’elle n’arrivait plus à contrôler. Étrange phénomène pour une femme qui pensait entièrement se connaître.

Tout le monde renfermait ses secrets. Elle aussi. Et même si ces derniers temps, Liz ne s’était pas toujours montrée sous son meilleur jour, au fond, elle espérait se tromper. A propos de Lee. Il ne pouvait pas être avec eux. Il était trop… trop humain pour cela. Et cette histoire d’enfant, devait-elle y croire ? Il pouvait tout aussi bien choisir d’une ruse pour amener une équipe à retourner sur Atlantis. Elizabeth songea alors que John avait dû partir. Durant quelques minutes, elle avait cru l’en avoir dissuader mais elle connaissait John. Celui-là, quand il avait une idée en tête !

Tendrement, elle glissa ses doigts le long du bras du marisien, avant de lui prendre la main. Depuis que Simon l’avait quittée, c’était la première fois qu’elle était aussi proche d’un homme. Sheppard s’amusait de temps en temps à lui rappeler qu’elle était en droit de mener une vie de célibataire mais Liz s’y refusait. Avec les responsabilités que son poste lui imposait, elle n’avait pas le droit de mêler quelqu’un à cela. Si seulement la situation avait été différente… Soudain, les doigts du jeune homme se refermèrent sur les siens et il ouvrit lentement les yeux.

" Sasha... il faut
- Calmez-vous Lee. John est parti le chercher.
- Non... ils vont le tuer...
Sa voix était très faible mais Elizabeth se concentrait pour ne rien manquer de ses propos.
- Ils ne le tueront pas. John vous le ramenera.
- Non... John... va... mourir..."

Ses yeux se refermèrent. Sa main devint complètement inerte. Elizabeth s'écarta de lui. Il avait replongé. Elle s'écarta du lit et resta muette quelques secondes. Puis, la raison lui revint. Elle devait prévenir Beckett.


Lee se trouvait chez lui, dans son village. A côté d'une ombre immense.
" Je ne voulais pas... je ne voulais pas...
- Tu n'as jamais eu le choix, gronda la voix.
- Sasha... vous ne lui avez rien fait ?
- Tu as respecté ta part du contrat.
- Je ne voulais pas... je ne voulais pas...
- Tu ne peux rien contre nous Lee. Nous te contrôlons. Nous te guidons. Et bientôt, tu feras parti des notres. Rejouie-toi.
- Jamais. Jamais vous m'entendez ?
Il savait que tout cette scène se déroulait dans son esprit et pourtant, tout avait l'air si réel. L'ombre se pencha vers lui. Des longues mèches de cheveux blonds effleurèrent son visage.
- Sasha sera très heureux de revoir son frère. il sera très heureux de t'accueillir dans sa nouvelle famille "

" Je vais devoir l'opérer. Et le plus vite sera le mieux...
Beckett s'affairait dans tous les sens autour de Lee. Elizabeth se regardait faire, sans bouger.
- Je dois lui retirer ce qu'il a dans la tête.
- Vous savez ce que c'est ? osa-t-elle demander
- Non. Mais nous serons rapidement fixé.
Liz observa Lee quelques secondes. Il était toujours endormi. Mais son visage était dur, fermé. Comme s'il était en train de lutter intérieurement.
- Je devrais rappeler le colonel Sheppard et son équipe.
Carson s'arrêta près d'elle.
- Vous savez Docteur Weir, tant que nous ignorons ce qu'il a... ou plutôt, ce qu'ils ont dans la tête, mieux vaut laissez Sheppard faire son travail.
- Je m'inquiète. C'est tout.
- Je comprends.
Deux infirmières vinrent pour déplacer Lee dans une autre pièce. Liz regarda le brancard quitter la pièce.
- Il n'est pas méchant Carson. J'en ai longtemps douter mais je le sais maintenant.
L'ecossais posa sa main sur l'épaule de Weir et lui sourit :
- Ne vous en faites pas. Je vous le ramenerai vivant."

***

Sur Mara, John patrouillait avec McKay. Davis et Ronon étaient partis de leur côté. John ne savait pas exactement ce qu'il cherchait, ni même ce qu'il risquait de trouver. Et toutes les questions de Rodney ne l'aidait pas à mieux comprendre.
" Vous lui faites confiance ? Parce que j'ai dû mal à vous suivre.
- Oui, je lui fais confiance.
- Un coup c'est oui, un coup c'est non ! s'exclama le scientifique.
- Et ça vous pose un problème ?
Rodney s'immobilisa aussitôt.
- Oui. Maintenant que vous me le demandez, oui, ça me pose un problème. Je ne vois pas pourquoi je perdrais mon temps à chercher un gamin qui n'existe peut-être même pas, et à écouter un type dont nous ne savons rien. Parce qu'il faut être honnête Sheppard, nous ne savons rien de lui. Ah si ! Il sait très bien mentir. C'est un début. Pas très encourageant certes.
- Vous avez fini ?
Au même moment, un craquement de bois se fit entendre. Les deux hommes se mirent dos à dos afin de quadriller au maximum le terrain.
- Qu'est-ce que c'était ? demanda Rodney, paniqué.
John plissa légèrement les yeux. Il y avait quelque chose d'étrange autour d'eux.
- Sheppard ?
- Taisez-vous.
John arma son P-90.
- Je vais devant. Couvrez mes arrières."

Il se mit en route. Rodney hésita mais finit par le suivre, tout tremblant. Beaucoup de buissons, d'arbres en tout genre, et un sous-bois peu rassurant. John marchait lentement, son arme tout contre lui. McKay le collait de près. Ils continuèrent d'avancer. Le vent s'était levé. Sheppard fit signe à Rodney se s'arrêter. Il venait de repérer quelque chose. Il fit deux pas en avant.
" On va continuer encore un peu Rodney...
Aucune réponse ne vint.
- Rodney ? "
John se retourna. Mais au lieu de trouver le scientifique appeuré derrière lui, il vit une ombre foncer sur lui...