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 Ikea [E]

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Sydney
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MessageSujet: Re: Ikea [E]   Ikea [E] - Page 2 EmptyMar 8 Juil 2008 - 13:32

Chapitre Vingt-Cinquième

Ikea [E] - Page 2 IKEAChap25


John se tenait à présent debout dans la salle de la Porte, et quiconque aurait pu dire qu'il semblait tendu. Cependant, et très étonnamment, tout le monde garda la réflexion pour sa petite personne. Depuis qu'ils avaient vu l'état dans lequel Dawson était revenu après la bataille, et qu'ils avaient eu vent de la requête express de vacances terriennes dépressivement formulée par celui-ci auprès du Docteur Weir, ils se demandaient tous ce qui avait bien pu se passer là-haut. Bien sûr, la plupart se cantonnaient à la version officielle, pensant que le pauvre Gab n'avait pas eu le coeur assez accroché pour supporter le spectacle – certes, ils n'avaient pas tout à fait tort... mais pas non plus tout à fait conscience de la nature du spectacle en question !
D'autres personnes, bien plus sages et avisées, savaient parfaitement que quelque chose de louche s'était passé ce jour là, mais rien ne devait transparaitre. Ils devaient mener leur enquête en toute discrétion, ils étaient à présent infiltrés à tous les niveaux de l'administration Atlante, et s'ils ne découvraient pas ce qui était vraiment arrivé à Lady Di, ou encore l'adresse planétaire de la nouvelle demeure de John Fitzgerald Kennedy – tout le monde sait qu'il est toujours en vie, et que ce 22 novembre 1963 c'était son double cybernétique qui paradait – ou encore ce qu'il était advenu des corps d'Asgards retrouvés à Roswell et en quoi tout ceci était lié à l'enlèvement d'Elvis et à la séparation de The Police et des Rolling Stones, et bien, croyez en leur leader, ils découvriraient ce qui c'était réellement passé à bord de Jumper One. (8)
Evan, lui, tout fraichement sorti de l'infirmerie après avoir été abusivement détenu par un groupe d'infirmières – le pauuuvre – et de nouveau prêt à l'emploi, se disait que Sheppard semblait assez désorienté ces derniers temps – mais jamais autant que Dawson, ou quelqu'un d'autre qui aurait perdu l'est. (Désorienté. Perdu l'est. Vous voyez ?)
Mais il finirait bien par connaître le fin mot de l'histoire un jour.

« Monsieur, dit-il à l'intention de Sheppard en se postant à côté de lui, alors que celui-ci fixait la Porte des Etoiles avec dans le regard une intensité... intense...
- Alors Major, c'était comment l'infirmerie ?
- Sympa, mais content d'en être sorti. J'ai entendu dire que les choses étaient toujours un peu délicates ici ?
- J'ai entendu dire qu'un groupe de scientifique, menée par une des infirmières, une française, forcément – M, Mani, Mali, Meli, Mélanie ! - avaient fondé un comité de soutient pour SexyEvan et idolâtraient une photo de vous tous les mardis soirs.
- Hum... Chacun son fardeau...
- A qui le dites vous... soupira John pour la Ba'al-seul-savait-combien-de-fois.
- Le Colonel Caldwell n'est toujours pas arrivé ?
- J'en sais trop rien... Weir est partie sur le ponton pour l'accueillir. J'ai pas eu ce courage.
- Comme je vous comprends. »

Après avoir emprunté son rapport à Gab, John l'avait lu, lu, et relu, pour s'assurer qu'il avait pas la berlu, ma Lulu ! - et en plus ça rime. Son rapport était clean, class, complet, bref les 3 C de la compétence, et ce qui était super cool, c'est qu'il avait absolument pas mentionné le dernier des C : son comportement. A savoir, celui d'un cloporte casse-couil-- Bref. (9)
Il avait longuement réfléchit à la question, et finalement la petite voix qui lui soufflait d'agir comme un sale gosse arrogant et impétueux qui refusait de rendre son devoir au professeur en criant 'Viva la Revolution' avait fini par se prendre un sévère coup de pelle sur le coin de la tronche par le nain de la sagesse qui régnait en maître dans le cerveau de John. (Il faut savoir qu'en plus des pelles, celui-ci possède le kit complet du SuperNain, du BatNain, du SpiderNain, et même du NainJaune. Et en bonus, un aspirateur, rangé dans le placard avec écrit « Personnel Uniquement » à côté du Swiffer, parce qu'il fallait bien nettoyer tout le bordel qu'il y avait là dedans.)
En somme, le rapport de John attendait sagement Caldwell, trônant au milieu de la table dans le cagibi qui lui servait de bureau, une copie ayant été délicatement déposée chez le Docteur Weir, qui l'avait déjà lu, compris et approuvé – Ce qui était un énorme pas en avant pour John, expliquant la gratitude qui l'avait poussé à décider de ne plus penser de méchancetés de sa chère collègue et supérieure pour au moins... uh, disons, une journée...

John s'apprêtait à demander à Lorne des nouvelles de Gracie, la porte d'entrée de ses quartiers qui avaient récemment eu quelques soucis de huilage, quand il vit se profiler à l'horizon des silhouettes de ses deux supérieurs préférés.
Et vu la tête de Caldwell, cette chère Elizabeth avait très certainement déjà du lui taper deux mots de la super attaque éclaire qu'il avait loupé, ainsi que du léger problème de piles lantiennes Duracell qu'ils avaient en ce moment. S'ils avaient été dans un dessin animé, John était certain que Steven aurait été représenté comme un petit chauve trépignant sur place et armé d'un fusil avec un nuage noir et des éclairs au dessus de la tête ; quant à Weir elle aurait fait une charmante cigogne avec un petit noeud rouge autour du cou... Lorne et lui restant deux hommes blasés et stoïques face à ce spectacle indigne de Goldorak.

Caldwell s'apprêtait à ouvrir la bouche quand Sheppard, pris d'un élan de, de, de il ne savait trop quoi, le coupa :
« Monsieur, avant que vous ne disiez quoi que ce soit, je tiens à...
- Vous souhaiter la bienvenue parmi nous ! S'exprimèrent les escaliers.
- Vous annoncer que pour votre anniversaire je vous offre l'essentiel de Bob Marley ! Fit la console de commandes.
- Vous dire que j'ai enfin retrouvé celui qui vous avait volé vos coffrets collectors de la Petite Maison dans la Prairie ! Avança la passerelle. (10)
- Vous offrir ce ma-a-agnifique séjour pour le Kadjakistan – la planète, pas le pays ! Là bas, vous trouverez du soleil, des plages de sable chaud, de sublimes paysages et des masseuses enchanteresses, bref ! Le paradis pour un homme de votre envergure !
S'écria la Porte d'une voix à la Whoopi Goldberg.
- ...
- John ! Dis quelque chose enfin !
- C'est clair, ouvre la bouche, il a pas l'air jouasse le copain là !
- Dis-lui de se détendre !
- Dis-lui qu'il est beau
- Dis-lui que tu vas lui offrir des cheveux !
- Dis-lui, Steven, enfin ! Reste calme ! Nous sommes humains après tout ! Chacun d'entre nous fait de son mieux pour la conservation de notre espèce, et chacun d'entre nous peut faire des erreurs !

- Err...
- Nan mais c'est vrai quoi, moi j'adore l'Humanité ! Dis-lui à quelle point j'aime les Humains, alleeez, dis lui ! Renchérit celle que chacun dénommera maintenant Whoopi.
- ...
- C'est vrai quoi ! Regardez vous un peu ! Voyez toute la puissance entre vos mains ! Depuis le jour où vous êtes arrivés sur cette planète, clignant des yeux sous l'astre solaire ! Vous pouviez voir plus loin que vous ne pouvaient l'imaginer ! Vous pouviez faire... Attends... ...Non, désolée, ça c'est le Roi Lion ! » (11)

Alors que le silence commençait à se faire pensant, John ne sut que faire d'autre que de plaquer sa main sur son visage, se massant les tempes, se retenant à la fois d'éclater de rire et de se mettre à pleurer... priant silencieusement pour qu'un jour, enfin, il puisse entretenir une conversation avec quelqu'un sans sembler être demeuré.


(les notas sont sous spoiler parce que ça fait moche Ikea [E] - Page 2 804878)

Spoiler:


Dernière édition par Sydney le Sam 2 Aoû 2008 - 15:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ikea [E]   Ikea [E] - Page 2 EmptyVen 18 Juil 2008 - 15:53

Chapitre Vingt-Sixième

Ikea [E] - Page 2 IKEAChap26



« Comment appelle-t-on un collectionneur de moulins à café ?
- Un molafabophile. »
Il y eut encore un silence autour de la table. Puis Lorne lâcha d'un ton blasé "Bonne réponse" et le pion de John atteignit la case cent quatre-vingt. Celui d'Evan était à la case soixante-dix, celui du capitaine Keynes à la soixante-trois. Et ça faisait à peine une demi-heure qu'ils jouaient. Oui parce que si les femmes ont leur soirée poker, les hommes ont leurs soirées jeux culturels. Enfin parfois. Une fois par mois environ. Ou peut-être tous les deux mois… Enfin bref, ils avaient décidé de s'y essayer ce soir. Et c'était très simple : Sheppard répondait correctement à toutes les questions, quel que soit le niveau. Il avait ainsi donné les dates exactes de présidence de Calvin Coolidge, le nom du cheval de l'empereur Hirohito, le nom du troisième mari de Liz Taylor, le nombre de stations de la ligne de métro Hammersmith à Londres, ou encore les états où il est interdit de faire l'amour la lumière allumée.
« Vous avez le droit de rejouer puisque vous étiez tombé sur une question difficile. »
John lança le dé. C'était une question cinéma, niveau difficile.
« Dans 'Au service secret de Sa Majesté', quelle est la voiture de James Bond ?
- Aston Martin DBS
- Hmm… Il me semble que c'était une Aston Martin DBS…
- … Bonne réponse… Elle valait vingt points vous avez gagné. »
Les deux adversaires de John étaient, comment dire… un peu sonnés/dépités/frustrés. Mais John ne l'avait pas voulu. Il ne possédait pas la science infuse. Il avait juste eu un coup de main par la chaise de Lorne. Car de la manière dont il tenait les cartes des questions, elle voyait parfaitement les réponses. Bien sur, John aurait pu être plus honnête et donner volontairement de mauvaises réponses. Sauf qu'il y avait un problème. Un problème remontant à un conflit inter-mobilier atlante. Parce que sur Atlantis, entre les tables, les chaises, les portes, les lits, les douches, les PDA, c'est un peu comme dans les Sims. Ils papotent, ils draguent, ils se racontent des blagues, ils tombent amoureux, ils aspirent à la popularité, à la connaissance, à l'amour… Ils se mettent à crier quand ils sont jaloux, leur moral est dans le rouge (en plus ils n'ont pas de code de triche). Bref, il se trouve qu'à une certaine époque le PDA de John sortait avec le PDA de Lorne. LA PDA plutôt. Sauf que pendant leur relation, il avait eu une liaison avec la téléporteuse (association assez curieuse, je vous l'accorde) et elle avait eu une liaison avec le détecteur de mouvements de Caldwell. Depuis, les objets de John et les objets de Lorne étaient en conflit farouche, chacun accusant l'autre de l'avoir trompé en premier. C'est pourquoi le PDA de John avait été très en colère quand il avait su que son propriétaire allait passer la soirée dans la chambre de Lorne, il lui avait donc lancé un défi : si John ne remportait pas la partie en moins de trois quarts d'heure (ce qui était normalement absolument impossible), les jours prochains seraient un calvaire pour John. Par chance, le mobilier de la chambre de Lorne avait eu vent de cette fourberie et afin de contrarier le PDA de John, l'avait généreusement aidé. Voilà pour l'explication de cette soirée si particulière. Enfin, avec tout ça il allait finir par devenir cannibale en Ouzbékistan. Il fallait un sacré choc pour ça, entendre des objets parler était-il suffisant ? En tous cas, il était temps d'aller dormir, parce que " il zst monuit" comme ils disent là-bas.

¤¤¤

Il y avait une crevette grise, un nain gris et un petit homme gris. Ils étaient tous les trois assis autour du feu. La crevette s'est levée et a dit "je suis fille d'une langoustine et du nain gris" et elle est partie. Le nain s'est levé à son tour et a dit "Heureusement que je suis pas un nain jaune, sinon elle aurait été en boîte. Elle aurait fini avec un maquereau." et il est parti à son tour. Et puis le petit homme gris s'est levé et a dit "je vais chasser la grenouille bleue." Il est parti, et tout fut calme un instant. Soudain, un Dragibus est apparu. Il était jaune et buvait de la grenadine. Il s'est alors mis à grandir, grandir, grandir. Il a ri d'un rire d'ogre, a mis une cape et s'est envolé.
¤¤¤


John se réveilla en sursaut, en sueur, et de mauvaise humeur. Pour une fois que son mobilier était à peu près calme, il faisait un rêve stupide, et surtout effrayant. Effrayant étant donné que dans sa très lointaine jeunesse, sa nourrice (qu'il détestait à cause de son minuscule nez, de ses minuscules sourcils, de sa minuscule bouche et de ses yeux énormes exorbités) lui avait offert des Dragibus, mais le pauvre petit garçon était passé au bord de la mort en en gardant un coincé dans la gorge. Il se rappelait encore du docteur maigre aux cheveux hirsutes, mal rasé, qui marchait avec une canne, et qui avait dit à sa nourrice «Arrêtez de le goinfrer de bonbons pour l'occuper pendant que vous vous tapez son père. » A l'époque, John n'avait pas compris. En tous cas, depuis ce jour il évitait les Dragibus qui lui laissaient un souvenir traumatisant. Eh oui, on a tous des blessures cachées. Sheppard a jeté un coup d'œil à sa montre. Il était...
« Bonjour et bienvenue ! Il est quatre heures du matin, le temps est pour le moment clair, le ciel dégagé, la température intérieure est de 63° Fahrenheit, la température extérieure de 52° ! Tout le mobilier vous souhaite une agréable journée ! »
Ok, sa fenêtre avait tout dit. Difficile de se rendormir après un tel réveil. Et un tel rêve dont le sens profond le laissait perplexe. Il soupira, se passa la main dans les cheveux, soupira encore, s'habilla, se (re)passa la main dans les cheveux, soupira, sortit de sa chambre, y rentra de nouveau, se (rere)passa la main dans les cheveux et demanda, très naturellement :
« Je cherche McKay, vous ne savez pas où il est pas hasard ?
- Dans une petite salle, nord est, troisième porte à droite quand tu prends le deuxième couloir principal.
- Génial, merci. »

Il commençait à s'habituer à se genre de conversations très pratiques. Pratiques lorsqu'il ne s'agissait pas d'une plaisanterie, la veille son ami le mur s'étant beaucoup amusé premièrement à lui indiquer une salle qui n'existait pas, secondement à l'envoyer dans la chambre d'une jeune femme qui était, hum, occupée... Il avait éprouvé quelques difficultés à lui expliquer ce qu'il faisait là. Son mur lui rapportait qu'une fois parti, elle l'avait traité de pervers. C'est fou ce que les gens sont paranos de nos jours. Sheppard suivit néanmoins les indications qu'on venait de lui donner, et une fois arrivé devant ce qui devait être la bonne porte, marqua un temps d'hésitation, (se passa... non en fait il est déjà assez décoiffé) puis l'ouvrit. Génial. Il se trouvait dans un placard, avec des balais, des éponges, des seaux, des serpillères, des... objets un peu étranges, sans doute des objets ménagers anciens.
«Wow qu'elle beau gosse !
- Il a l'air un peu paumé, mais oui beau gosse !
- Très jolis petits yeux noisettes... Mignon petit cul !
- Oh oui, à croquer !

- Super, franchement vous trouvez ça drôle ?
- Sheppard ?? Vous... vous avez un problème ? »
Oh. Voilà McKay. Lui aussi semblait manquer de sommeil. John devait trouver quelque chose expliquant sa présence dans un placard à balais à quatre heure seize du matin. Et vite.
« Je cherchais... Une serpillère, j'avais oublié de fermer ma fenêtre cette nuit.
- Ah très bien, venez avec moi. »
Visiblement Rodney avait l'air trop absorbé par ses propres histoires pour se demander si celle de John tenait la route. Il le suivit donc sagement, jusqu'à une petite pièce qu'il ne connaissait pas, où cinq ordinateurs tournaient au milieu d'un enchevêtrement de fils. Et d'un homme, que John ne connaissait pas non plus. Décidément, il avait du louper quelques épisodes.
« C'est Kavens, il est arrivé hier par le Dédale, j'avais besoin d'un coup de main.
- Enchanté... »
Kavens s'approcha, il était tellement en sueur qu'on aurait dit qu'il venait d'escalader le Kilimanjaro avec trois sacs de Dragibus sur le dos, il portait des lunettes ovales vertes qu'il remonta d'un doigt avant de tendre sa main à John. Sur sa gourmette en or, John lut « Jean-Jacques », prénom qui l'intrigua :
« Vous êtes français ?
- Pas du tout, je suis hollandais.
- Ah... C'est pas très hollandais comme prénom, Jean-Jacques...
- C'est surtout très con.
- Et alors ? Ca vous pose un problème particulier ?
- Oui, t'es moche et tu pues ! »
John eut un gloussement incontrôlé qu'il fit passer pour une quinte de toux.
« Non non, pas du tout. »
Kavens lui lança un regard agressif avant de secouer sa gourmette dans un doux « cling » et John ne put réprimer un nouveau rire malhabilement camouflé.
McKay s'affairait autour des ordinateurs et désigna avec vigueur une image étrange sur l'un des écrans :
« Vous voyez ce que c'est ça, Sheppard ?
- Euh...
- Un Jumper croisé avec un vaisseaux Wraith ?
- Une téléporteuse vu de dessous ?
- Une envolée de Slimaks dorés ?
- Deux humains en train de s'accoupler ?

- C'est une... balançoire à moteur ?
- Ce n'est pas le moment de plaisanter ! C'est la représentation de notre consommation d'énergie !
- Ah... Oui effectivement, ils y vont fort...
- ... Qui ça, ils ?
- Je n'ai pas dit « ils »
- Si tu l'as dit !
- Si vous l'avez dit !
- Je parlais des gens.
- Ok...
- C'est ça oui, tu parlais de nous, félooon !!
- Tu nous traites comme des moins que rien ! Comme des encombrements !

- Mais je ne les traite pas comme des moins que rien !
- Je n'ai jamais dit ça...
- C'est ça, c'est ça ouais ! T'as honte de tes propres mots !
- Désolé. Et donc ?
- Et donc tu mériterais d'être écartelé !
- Et donc ça ne va pas du tout, mais pas du tout, on court vraiment à la catastrophe ! On doit trouver un moyen de réduire notre consommation d'énergie, et à mon avis y'a une sorte de programme dans cette pièce.
- C'est vrai ça ? Fit John, dont la question ne s'adressait pas vraiment à McKay.
- Tu crois que l'on va te répondre vu la manière dont tu nous parles ?
- Évidemment que c'est vrai !
- On a besoin d'aide.
- Merci pour la vôtre ! Vous n'avez rien de plus constructif à proposer ?
- C'est vrai que l'on pourrait vous aider. On pourrait même vous filer un sacré coup de main. Mais bon...
- On serait super reconnaissant envers toute personne ou tout objet pouvant nous aider... Sinon quoi ? C'est vous le pro ! Qu'est-ce que vous voulez, que je vous raconte une blague pendant que vous travaillez ? Vous connaissez celle de la blaque ? Eh bien une blaque c'est une blague avec de la laque, parce qu'elle décoiffe ! »
Silence total dans la pièce. Jean-Jacques observait John comme s'il s'agissait d'un petit être étrange qu'on viendrait de ramener de la forêt, la même que celle de la grenouille bleue et du Dragibus volant. McKay le dévisageait comme s'il était face à un inconnu venu d'une contrée trop lointaine.
« Wahow alors rien que pour cette blague, on va t'aider ! T'es un sacré type toi tu sais !»
Eh bien voilà. Depuis le temps que Sheppard avait cette vanne en stock et qu'il n'avait jamais osé la sortir, finalement elle avait fait mouche auprès des objets atlantes. Qui l'aurait cru ?

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La Team Lampadaire tient à préciser que nous n'avons absolument rien contre les personnes originaires des Pays-Bas ; tous comme les Ouzbeks, ils ne sont que vecteurs fortuits de notre illumination.
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MessageSujet: Re: Ikea [E]   Ikea [E] - Page 2 EmptyDim 3 Aoû 2008 - 14:48

Chapitre Vingt-Septième

Ikea [E] - Page 2 Ikeachap27eg3


« Et alors, comme ça, vous êtes hollandais ? »
John était seul face à Kavens depuis une dizaine de minutes. Depuis que McKay était sorti de la salle en s'autoproclamant génie une fois de plus, une idée pas croyable pour sauver la situation ayant découlé de cette histoire de laque. Et visiblement, c'était une bonne chose, parce que ça faisait pratiquement deux heures qu'il ne faisait que baragouiner dans son coin, laissant percevoir de temps à autre les mots générateur, catastrophe, Zelenka, et incompétents. Heureusement que le Dédale avait renfloué les stock de café d'Atlantis la veille, parce que sinon John n'aurait pas donné cher de la peau de Rodney. Ni de la sienne.

Et en face de lui, Kavens avait à peine levé le nez de son ordinateur pour voir quelle entité étrangère venait de s'adresser à lui, avant de se replonger dans son travail.
« Si on peut même plus faire la conversation, chuchota John.
- Demande lui comment ça marche avec les dames...
- Ah !! Avec l'edam !!! Mouahaha !!
»
John se retint de sourire avec difficulté, il fallait dire que l'air renfrogné et suspicieux de Jean-Jacques n'arrangeait rien à la situation. Il se pariait 20$ à lui même que ce type avait rejoint le club des pros du complot d'Atlantis dont Lorne lui avait parlé.

Il jeta un coup d'oeil sur l'écran d'ordinateur de son collègue, ce qui ne l'avança pas à grand chose avec sa connaissance de la technologie et de la physique quantique applicable à Atlantis, mais cependant il trouva les diagrammes de couleurs très jolis.
« Euh, John... Il faut que tu l'arrêtes là !
- Ouh là oui, ça devient urgent !

- Quoi ? Murmura Sheppard en essayant de pas se faire remarquer par Kavens.
- Il est en train de changer la calibration de tous les détecteurs, on court à la catastrophe !

- Euh... Traduction ?
- Mais bon sang, tu comprends jamais rien ! Si les détecteurs sont trafiqués, les modulateurs énergétiques ne se déclencheront plus au moment propice !
- Euh, Kavens... Dites euh...
- Les générateurs vont entrer en surcharge, et tout va exploser !!
- Kavens ?!
- Mais viiiite, arrête le !! »

Sans plus réfléchir, John posa une main ferme sur l'épaule du scientifique, et le tira jusqu'à l'autre bout de la salle au biais de sa chaise à roulettes.
« Non mais vous êtes malaaade ?! S'écria l'homme des Pays-Bas.
- Je peux savoir ce que vous étiez en train de faire ?
- Absolument pas ! Je suis désolé de vous dire que votre petit cerveau ne pourrait pas entreprendre une tâche si conséquente sans risquer la surcharge !
- Woaw, un peu sévère le hollandais, il est presque pire que McKay !
- Il doit être en manque de moulins !

- Ecoutez-moi bien, vous n'allez pas approcher de cet ordinateur, c'est clair ?
- Mais pour qui est-ce que vous vous prenez exactement ?! Vous croyez que je ne sais rien de vous ? Que je ne me suis pas renseigné ! Je sais tout sur vous, figurez vous ! »

John eut à peine l'envie d'ouvrir la bouche que Kavens lui cria dessus :
« Suffit !
- Non de Dieu, il a déjà les lunettes et l'air hautin, filez lui une veste et une jupette noire et ce type sera le portrait craché de SuperNanny !
- S'il commence à te présenter les nouvelles règles de la maison, mets lui un bon coup de pied dans le tibia, et coouurs !!
»
John avala gentiment sa salive, et se passa une main dans les cheveux en signe de frustration (Sachant que ce geste passe aussi régulièrement pour un geste de coquetterie, de concentration extrême, de tristesse, de victoire, de désespoir, de détermination ou encore même de séduction, un peu comme si ses cheveux se mettaient à tenir eux même des pancartes criant « I Want You In My Bed ! ». Raison pour laquelle il ne vaut mieux pas se planter d'interprétation.)

Très calmement, il considéra un instant l'individu face à lui, et se demanda naturellement si le type en question n'était pas légèrement efféminé. C'était quoi ce canard qu'il avait de tatoué sur le bras ?

Pause. Depuis quand se posait-il des questions pareilles ?!
Il reporta son attention sur l'objet du questionnement qui se tenait le plus loin de lui possible – décidément, une attitude qui devenait récurrente chez les membres de l'expédition.

« Je suis un homme très prévenant, j'ai pour habitude de me renseigner sur toutes les personnes avec lesquelles je travaille, et ce en toute discrétion, dès mon arrivée à la base ! Je m'infiltre dans les réseaux d'amitié, j'écoute les conversations de collègues, je m'intéresse à toutes les rumeurs et juge en bon citoyen de leur justesse. Vous vous croyez à l'abri, intouchable, vous croyez que personne n'a su lire dans votre jeu, hein, vous le croyez hein ?! Et bien, sachez mon petit monsieur que je suis le roi du poker, alors arrêtez de bluffer, parce que j'ai très bien vu comment vous marquiez vos cartes !
- ... Je dois avouer que je suis largué là, comment on est passé de la chasse au terroriste aux parties de cartes ? Murmura Sheppard, toujours à moitié sous le choc, à ses meubles.
- Moi je dis, faudrait peut-être songer à entamer les négociations là...
- Propose lui un CD collector de Dave !

- Alors maintenant écoutez moi, je connais votre secret ! Oui ! Celui-là même ! Celui que tout le monde soupçonne, celui auquel chacun pense tout bas, et bien voyez vous ! Vous allez me laisser retourner travailler à mon ordinateur, sinon je vous jure que ce petit secret je vais le dévoiler, je vais le dire à tous, le crier sur les toits du monde !!
- Euh, attendez mon vieux, on se calme, euh...
- Essaie de lui offrir des tulipes !
- Je suis tout à fait calme !! Croyez-moi Colonel Sheppard, prenez garde à vous et à votre secret si précieux !
- Je ne vois absolument pas de quoi vous parlez. Hum.
- Si j'avais eu des jambes, crois moi, je t'aurais mis un bon coup de pied dans le genou ! Fit la l'écran de contrôle atlante. C'est pas beau du tout de mentir !! Je suis certain que ta mère ne t'a pas élevé comme ça !
- Je suis certain que si !!
- Ha non Jean Jacques, t'attaques pas à sa mère comme ça enfin !
- Ca se voit comme le nez en plein milieu de la figure ! Comme, comme la cerise sur le gateau ! Comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase ! Comme la montagne à Cheyenne ! Comme le blanc sur le noir, le noir sur le blanc, un vieux sur un banc et un canard dans une baignoire ! Et je dirais même, ça se voit comme un crétin sur un plongeoir, un bouquin sur une patinoire, un ptit malin avec un pétard, et, et, et un sapin qui... qui...
- Qui a le cafard ?
- Joli ! Personnellement j'aurais dit, qui fait le trottoir !
- Ca suffit ! N'essayez pas de me déconcentrer !!
- Non mais, je voulais juste aider hein... Parce que, vous savez, mon secret, là, le... secret... vous voyez ?
- Ouais !
- ... C'est quoi déjà ?
- Ah mais vous croyez quand même pas que je vais vous le dévoiler !
- Bah, c'est mon secret, et vous dites vous même que mon secret n'est un secret pour personne, donc comme on est entre nous, vous pouvez peut-être me confier mon propre secret ?
- ... Euh...
- Quoi, y'a surcharge cérébrale ?
- Stop ! Je sais très bien ce que vous essayez de faire ! Vous voulez me troubler, me confondre, m'attendrir, mais je ne suis pas du tout troublé moi mon petit monsieur !
- Dites, c'est quoi la fixette sur ma taille là ? C'est la troisième fois qu'il se réfère à ma personne comme quelque chose de petit !
- Laisse couler mon vieux.
- Je connais très bien vos plans !
- Nan nan nan, je laisserai rien couler du tout ! Ma taille est parfaite ! Mon corps est absolument bien proportionnel !
- Cessez vos fourberies ! Vous essayez de m'attirer dans votre piège ! C'est cette méthode que vous appliquez sur chaque membre de cette expédition, vous essayez de les rendre dingue pour parvenir à vos fins !
- ...Euh, non, sincèrement, Dawson c'était juste un accident... Mais pour ma taille-
- Un accident ?! Un accideeent ?! Non non non, quand vous faites glisser quelqu'un d'une falaise, ça c'est un accident ! Quand vous dérapez sur la glace et touchez les fesses d'une jolie fille, ça c'est un accident ! Quand vous dégommez la boite aux lettres de votre ancien moniteur d'auto‑école avec votre propre voiture, ça ! Ca c'est un accident ! Mais ce que vous faites Monsieur, c'est du harcèlemeeent !
- Ma taille est parfai-... euh... Du harcèlement ?
- Absolument !
- Quoi, comment ça, du...
- Je sais parfaitement bien que vous harcelez sexuellement pratiquement tous les membres de cette expédition ! Les femmes comme les hommes !
- Ouh là... Non mais y'a un ma-
- Et ne faites pas l'innocent, vos t-shirts moulants, vos pantalons cintrés, et cette manière que vous avez de poser vos yeux sur les gens en les considérant comme des choses, des objets à dévorer !! Et vos cheveux ! Ouiii, vos cheveux ! Cette forêt capillaire indomptable qui attire l'attention de tous et hypnotise chaque pauvre créature rencontrant votre chemin !! »

John se passa machinalement la main dans les cheveux. Nan sérieux... ses cheveux faisaient vraiment ça ?!
« Un jour faudra que tu songes à arrêter de faire ça, parce que d'une ça devient une obsession, pour toi, et pour tous, et puis de deux, ça finira par te rendre chauve à force !
- Dans quelques dizaines d'années, tu ne seras plus qu'un vieux colonel solitaire, sans cheveux, à bord d'un vaisseau qu'on lui aura donné en cadeau à la place d'une promotion ou d'une bonne retraite !
- ... Oh bon sang, vous croyez vraiment que je vais devenir comme Caldwell ?!
- Euh, quoi ?! ... Mais j'ai jamais parlé de-
- Ecoutez...
- Non ! Cessez vos facéties !
- Qu'il cesse ses quoi ?
- Qu'il cesses ses facéties.
- Tiens c'est pas facile à dire ça.
- Ca c'est sur, et c'est pas simple de cesser ses facéties.

- Raah, suffit !
- Nooon ! Vous ! Suffit !! Tout ceci n'est qu'un fiasco ! Vous érez ici comme un funambule sadique et sibyllin ! Comme un faux frère sociopathe libidineux et...
- Euh, dites, si on arrêtait là ? » proposa John en dernier recours alors qu'il commençait à avoir la migraine.

Kavens se figea net.
« Ok. »

John n'en cru pas ses oreilles.
« Sérieux ? »
Sentant une présence dans son dos, John se douta que Jean-Jacques ne venait pas de mettre fin à sa crise de nerfs simplement parce qu'il l'avait poliment demandé. Il avala difficilement sa salive, et fit un demi-tour croisé à 180 degrés sur place, pour faire face à McKay et Zelenka, chacun avec un ordinateur sous le bras.

« Messieurs, essaya-t-il en voyant les airs mi-perplexes mi-choqués des deux compères, qu'il serait même tenté en fait de qualifier de mi-loup mi-gales...
- Euh... Kavens ? Demanda Zelenka en sortant de sa torpeur. J'aurais besoin de vous au niveau 3, on pense-
- Rectification ! Je pense !
- ... Il pense avoir trouvé... quelque chose... »

Après un signe de la tête, le Hollandais fuit la salle – et Sheppard – à la suite de Zelenka.
« Un peu bizarre ce type, non ? Demanda McKay sans vraiment écouter la réponse de John.
- Euh, ouais... ouais... dites vous... étiez là depuis combien de temps ?
- Oh, j'en sais trop rien, je crois que j'ai entendu parler de cheveux, ou- Attendez, il vous harcelait pas au sujet de la blague sur la laque au moins ?! Parce que ces Européens, ils ont franchement pas le même humour !
- Ah, oui, sûrement... En fait, c'est marrant, mais il m'a assez fait peur cet idiot ! A un moment j'ai cru qu'il allait me sortir que je parlais aux objets !
- ...
- Et, ç'aurait été stupide. Bien sûr. Qui croirait ça, quelqu'un qui parle aux objets, hein ?
- ... Bon. Et si on se mettait au boulot, hein ?! Zelenka est parti travailler sur les subducteurs énergétiques pour me laisser le temps de recalibrer tout ça !
- Recalibrer ? ... Recalibrer... Oh !! ... Dites, euh, y'aurait pas quelque chose d'anormal sur l'ordinateur de Kavens, par hasard ? »
McKay poussa un soupir, et jeta un coup d'oeil aux écrans.
« Aucun, à part que ce crétin joue au solitaire atlante sur les ordinateurs professionnels.
- Ah... Oh ! Il semblerait qu'on se soit trompés dis donc ! Quel dommage ! ...Enfin c'est plutôt rassurant, on a échappé à une attaque terroriste hein, John ?!

- Rodney, si vous voulez bien m'excuser deux petites secondes, il faut que j'aille commettre un objicide ! »
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MessageSujet: Re: Ikea [E]   Ikea [E] - Page 2 EmptySam 16 Aoû 2008 - 21:38

Chapitre Vingt-Huitième


Ikea [E] - Page 2 Ikeachap28fb3


Commettre un objicide. Ben voyons. Bizarrement, il sentait encore une fois un peu impuissant, se sachant seul contre... non, il ne voulait pas savoir en fait. Il était retourné dans sa chambre afin de se ressourcer un peu, après sa petite altercation avec Jean-Jacques le Hollandais. Sa tapisserie faisait la sieste, son sol jouait à « ni oui, ni non » avec son lit, sa fenêtre discutait avec la fenêtre voisine, bref tout ce beau monde menait sa petite vie paisible. Quant à son PDA...
« Hey Johnny, tu devrais retourner voir McKay, sinon ils vont encore se demander où tu es, et encore se poser des questions, et encore te prendre pour un détraqué.
- Merci, c'est sympa de t'inquiéter pour moi... Mais tu seras encore plus sympa si tu ne m'appelais pas Johnny...
- Comme tu veux mon coco ! »

John préféra ne pas relever, parce que vous savez, les objets sont comme les enfants : ils nous énervent, alors on sort une super vanne pour les faire taire mais ils ne la comprennent pas, alors ils rigolent, et ça nous énerve encore plus, et tout ceci se termine dans un climat de violence atroce avec sang sur les murs, yeux par la fenêtre, etc etc. Sheppard prit donc parti de rester serein, de focaliser son esprit sur les joies diverses offertes par la vie, joies dont la liste est longue et contient notamment les tulipes (voilà qui plairait à Kavens), le miel, les Jumpers, les montagnes russes, les cheveux de Teyla, les yeux de Teyla, le sourire de Teyla, l'odeur de Teyla... enfin Teyla. Il retourna auprès de McKay dans la fameuse pièce qui avait été le théâtre du malheureux malentendu entre un Américain et un Hollandais. En arrivant dans la salle, il marqua un temps d'arrêt, car un homme qu'il ne connaissait pas (encore un) se tenait à genoux derrière une des tables sous laquelle étaient entreposées des grandes caisses d'où sortaient de grands câbles. Sheppard s'approcha de Rodney, qui semblait toujours de mauvaise humeur devant les trois nouveaux ordinateurs qui avaient rejoint les dix déjà présents une demi-heure auparavant dans la pièce.
« Encore un nouveau scientifique ? Vous aviez une réduction si vous les commandiez par lot ?
- Sheppard, on est en situation d'urgence, en situation d'urgence !
- Oui enfin si c'est pour jouer au solitaire...
- Ou pour faire une crise de manque à cause des moulins, c'est pas la peine ! »
Sheppard sourit et se tourna vers « le nouveau » qui quitta la table pour venir le saluer, et John arrêta net son mouvement pour s'avancer vers lui, figé par la stupeur. Stupeur oui, car John s'était trompé : l'homme n'était pas à genoux derrière la table, il était debout. Et il ne devait pas mesurer plus d'un mètre cinquante.
« Waw, en voilà un qui a oublié de grandir !
- Arrête, c'est pas important, tu sais bien que c'est pas la taille qui compte !
- Oui mais quand même, ça doit pas être évident de devoir toujours monter sur un tabouret pour embrasser.
- Pff t'es vraiment qu'un imbécile.

- Enchanté, je m'appelle Dalek. Vous devez être le colonel Sheppard ? On m'a déjà beaucoup parlé de vous.
- Oui, vous savez, Sheppard, le type qui s'enfuit en courant en pleine réunion, qui parle tout seul et qui pousse un collègue à la dépression.
- Ah... Hm bienvenue en tout cas. Je ne sais pas ce qu'on a pu vous dire mais...
- C'est sans doute vrai, surtout si on vous a dit qu'il était frappé.
- Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas pour habitude de me fier aux on-dits. Vous savez, mon père était apiculteur, il fabriquait le meilleur miel de la région. Un jour quelqu'un a prétendu qu'il y incorporait de la Vicodine en poudre afin de rendre les clients accrocs, c'est dingue non ?
- Nan mais il sort d'où ce type ?
- Ah oui effectivement... C'est incroyable.. Et alors comme ça votre père était apiculteur ? Quel heureux hasard, j'adore le miel !
- Oui oui, une grande propriété dans l'Utah !
- J'ignorais qu'on fabriquait du miel dans cet état !
- Attends, je rêve où ils sont en train de discuter de miel alors qu'on va peut-être tous bientôt mourir ?!
- Bah, laisse-les, ils sont mignons tous les deux. Tu sais John a besoin de parler à ses semblables pour conserver un peu d'équilibre. Un peu comme un funambule a besoin d'une ombrelle pour rester sur le fil sans tomber, ou comme le coeur a besoin de tendresse pour continuer à aimer.
- Waw c'est beau !
- Merci
.
- C'est rare en effet, pourtant dès ma naissance j'ai trempé dans le miel, au sens propre comme au sens figuré !
- Au sens propre comme un sens figuré ? Il veut dire que ses parents lui donnaient des bains de miel ? Tu crois que c'est pour ça qu'il a pas grandi ?
- Je ne sais pas, il faudrait mener une étude au sujet de l'impact du miel sur la croissance des humain. Mais pour tout t'avouer, je ne sais même pas ce que c'est vraiment du miel.

- Et vous finissez scientifique sur Atlantis ?
- Quoi ? Tu sais pas comment ça fonctionne, avec les abeilles et tout ça ?
- Les quoi ?

- Eh oui, en fait si vous voulez tout savoir...
- Dites, ça vous dérangerait de vous remettre au travail ? Venez-voir par ici ! Cria McKay en brisa tout moment de mielleuse tendresse.
- Abeilles ! Les abeilles ressemblent aux kiloef si tu veux, sauf qu'elles n'explosent pas au soleil. Elles permettent de faire du miel parce qu'elles récoltent le nectar des fleurs pour le transformer. »

Sheppard et Dalek rejoignirent -un peu honteux il faut le dire- McKay qui s'agitait devant son écran.
« Et donc, en fait, le miel provient d'une alchimie complexe qui résulte de la transformation du nectar des fleurs.
- Je suis sûr que là-dedans -il désigna un panneau de contrôle situé derrière lui- on peut trouver un programme qui nous permettrait de réduire la consommation d'énergie.
- Oui, vous avez déjà dit ça...
- Wahouw, qu'est-ce que tu parles bien... C'est vraiment intéressant tout ça ! Ils sont trop rigolos les humains !
- Je sais ce que j'ai dit ! Mais cette fois je suis plus avancé, je sais qu'on est près du but !
- Oui, ils sont rigolos, surtout quand ils cherchent tout plein de programmes dans une technologie qui les dépasse.
- C'est vrai qu'ils sont choux, regarde-les tous les trois autour d'un malheureux ordinateur
.
- Vous l'avez exploré en détail ce panneau de contrôle ?
- Évidemment que oui !
- Vous avez essayé de le mettre en relation avec les programmes que l'on connaît déjà ?
- Oui !
- Adorables.
- Vraiment trop mignons
.
- Vous avez tenté de connecter les différents ordinateurs ensemble pour naviguer entre les panneaux ?
- Oui !! Ca fait deux jours que je suis dans cette pièce, mais rien à faire, je suis face à un mur !
- Ah, j'en connais un sympa, fit John.
- Qui ça ? Demanda Dalek, intéressé.
- Vous connaissez un programme, Sheppard ?! S'étrangla -enfin presque- Mckay
- Mais non, un mu... euh nan, laissez tomber.
- Mais qu'est-ce que vous racontez à la fin ?!
- Excusez-moi, je n'ai pas tout à fait suivi la conversation, de quoi...
- Rah, taisez-vous deux minutes !
- Adorables, profondément adorables.
- Qu'est-ce qu'ils ont l'air cons.
- Pas faux
.
- Il nous faudrait de l'aide... S'il vous plaît...
- A qui est-ce que vous parlez encore ?
- En plus c'est vrai qu'il y a bien un programme pour réduire considérablement les dépenses énergétiques de la Cité, là, sous leurs yeux.
- Tout à fait
.
- Je sais pas, à n'importe qui pouvant nous aider !
- Je pense que nous devrions prier.
- Ou alors on pourrait vous aider.
- C'est pas le moment Dalek !!!
- Ca va être l'heure de Al-Maghrib.
- C'est une émission télé ?
- Et comment vous faites pour vous tourner vers la Mecque ?
- Nan parce que y'a aussi Secrets Tau'ri, va falloir choisir !
- Chut, je crois que j'ai une idée ! »
Silence. Dalek et McKay fixaient Sheppard, qui se racla la gorge et se rapprocha de l'écran en s'efforçant de paraître en pleine ébullition intellectuelle.
« Ah, là je crois qu'il va falloir l'aider.
- Oui je crois aussi.
- Tu le fais ?
- Non non vas-y je t'en prie
- Ah nan mais je ne veux pas déranger ! Fais-le si tu préfères !
- Écoute, si vraiment ça ne t'ennuie pas, ok je veux bien le faire
.
- Sheppard ?
- Laissez-moi deux minutes...
- Bon, John écoute-moi bien. Je vais t'aider, mais tu me seras redevable.
- Ok, c'est parti ! »

Quinze minutes plus tard, les paramètres de consommation de la Cité avaient été entièrement reconfigurés, ce qui permettrait d'économiser deux fois plus d'énergie tout en laissant les multiples objets du mobilier Atlante discuter, jouer, rigoler entre eux, dans la joie et la bonne humeur, un peu comme au club med mais sans le concours des t-shirts mouillés. McKay harcelait Sheppard de « mais comment avez-vous su ?? » incrédules, tandis que Dalek affichait une moue admirative à chaque fois qu'on lui parlait du Colonel, bluffé par le doigté dont il avait fait preuve. Et il n'était pas le premier, puisque dans toute la galaxie, le doigté de Sheppard était d'une renommée spectaculaire. John expliquait sa réussite par « une idée soudaine, un coup de chance et quelque souvenir lointain d'une mission ». Une grande agitation secouait la Cité face à cette heureuse découverte, mais Sheppard avait une autre préoccupation plus importante : il avait une dette envers la lampe de la « pièce au miracle ». Il avait fait des années d'études. Il avait travaillé dur. Il avait suivi de nombreuses formations. Il avait toujours été parmi les meilleurs. Il était Colonel, membre le plus haut gradé de la Cité. Et pourtant. Pourtant, il avait promis à une lampe de lui faire un strip-tease. C'était définitif, personne ne pouvait imaginer ce qu'il était prêt à faire pour sauver Atlantis.
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MessageSujet: Re: Ikea [E]   Ikea [E] - Page 2 EmptyMer 3 Sep 2008 - 17:11

Chapitre Vingt-Neuvième

Ikea [E] - Page 2 Ikeachap29be6



John était assis à une table du mess, sagement installé dans un coin. De là, il pouvait espérer rester profiter d'un peu de discrétion, parce que ces derniers jours, sa côte de popularité avait littéralement explosé. D'après ses différentes sources non officielles, humaines comme objeïennes, la Cité en ce moment parlait beaucoup de lui. Enfin, les gens vivants dans la Cité, pas la Cité elle même... Même dans ses propres pensées, tout ça devenait toujours assez confus en fin de compte.
Les discussions allaient bon train, certains parlaient de ses dernières prouesses face au réseau informatique Lantien, couvrant de louanges son génie insoupçonné en matière de système énergétique. D'autres se demandaient pourquoi son comportement avec les gens était si étrange – se mettre à tel point à dos deux membres de l'expédition en moins de trois jours, c'était quand même fort quand on ne s'appelait pas Kavanagh. Ou McKay.

Teyla pour sa part ne cessait de se faire la réflexion que depuis quelques jours, John tentait de l'éviter, sans qu'elle comprenne vraiment pourquoi. Il est vrai que leur mésaventure sur le continent avait été... fâcheuse... Enfin, un véritable fiasco en soit, mais ce n'était pas le genre de John de s'arrêter à l'humiliation d'être piégé dans un filet... Elle savait qu'il y avait quelque chose de plus derrière tout cela, qui mettait John mal à l'aise, mais elle n'avait pas pu déterminer ce que c'était.
Sheppard avait manqué de s'étrangler avec son diabolo grenadine quand la table du mess à laquelle il était assis lui avait raconté ça – et ça aurait été vraiment dommage qu'il s'étrangle, parce que d'une, il adorait la grenadine, et de deux, il n'aurait alors jamais pu savoir que la table en question l'avait appris par les deux chaises qui avaient été témoins de la conversation où Teyla avait fait part de ses questionnements à Ronon. Pensant sûrement qu'il n'y avait personne à qui Ronon pourrait répéter des trucs pareils (et fallait bien le dire, c'était le cas), et ignorant surtout la fameuse expression « Les murs ont des oreilles, et figurez-vous que les chaises aussi. »
John pouvait imaginer le fantôme de sourire sardonique sur les lèvres du Runner quand elle avait prononcé les mots « piégé dans un filet », illuminant toutes les liaisons neuronales du chasseur qui vivait en lui. Ronon était un très bon ami, vraiment, un très bon ami, mais ça n'empêchait pas que la relation ambiguë qu'il entretenait avec Teyla d'après sa porte de douche était vraiment suspecte, ni le fait qu'il avait parié 50 billets avec Lorne que le Satédien était capable de décapiter un pigeon de Pégase avec les dents.

Aussi, la baie vitrée lui avait fait remarqué que si maintenant, Teyla se mettait à parler de lui à Ronon, c'est que soit, petit 1, ils étaient bons amis, et elle avait assez confiance en lui pour lui parler de ses inquiétudes quant au type sur lequel elle avait flashé – la malheureuse... Soit petit 2, qu'ils étaient devenus tellement proches qu'elle pouvait tout lui dire, et quand elle disait proche, elle voulait dire littéralement, et quand elle disait tout lui dire, c'était vraiment tout, et proche littéralement ça voulait dire totalement-- schpuuunk, John refusait d'en entendre plus, il avait ni plus ni moins filé un coup de coude à la baie vitrée qui avait simplement rigolé de voir à quel point il était facile à torturer. Sacré humain.

Mais l'autre point sur lequel les objets d'Atlantis étaient très intéressés, et qui faisait beaucoup parler selon le luminaire du plafond, c'était cette histoire de – hum... De promesse -stupide- que John avait -stupidement- faite de réserver -avec une profonde stupidité- un strip-tease à la lampe -stupide, stupide, stupide!- nommée Cassandre. Et ça, par contre, ça avait tout d'un prénom de strip-teaseuse. Non pas qu'il s'y connaissait particulièrement en noms de strip-teaseuses... Uh...

« Allez, John, après tout, t'as fait ça pour le bien d'Atlantis ! » Lui dit la chaise en face de lui. D'ailleurs, le nom de la chaise, qui était un garçon, c'était Colby, et John se demandait non pas depuis combien de temps c'était un nom de chaise mâle mais plutôt depuis quand c'était un nom tout court... C'était peut-être une chaise strip-teaser...
John leva les yeux au ciel dans un soupir, et marmonna tout en jouant avec la paille de son diabolo :
« Oui, le bien d'Atlantis, le bien d'Atlantis, mais elle m'a fait du chantage ! Y'a pas des règles contre ça ?
- Des règles ? Non mais tu te crois où, à l'école primaire ? Pourtant on t'a pas fait signer le règlement intérieur en rentrant !
- Oh, la ferme... »
C'est en basculant sa tête en arrière et fermant les yeux, se demandant comment il allait se sortir de ce pétrin, qu'il sentit un doux parfum de tulipes athosiennes habiter l'air, avant d'entendre un léger raclement de gorge qui manqua de le faire tomber de sa chaise en se redressant.
« Teyla !!
- John, le salua-t-elle d'un simple sourire qui lui faisait battre son petit coeur encore plus vite que plus vite à chaque fois qu'il le voyait. Puis-je me joindre à vous ?
- Bien sûr !
- Bien sûr ! »
Il vit la jeune femme déposer son plateau sur la table, et s'asseoir en face de lui, et quand il entendit la chaise pousser un soupir, il sentit que les choses allaient mal tourner. Parce que c'était pas un soupir de fatigue, d'exaspération ou d'étouffement, nan nan, c'était un soupir, un soupir de soulagement, et il irait même jusqu'à dire, un soupir d'aise.

John avala difficilement sa salive, et se mordant la lèvre il reporta son attention sur le contenu de son plateau repas où siégeait une assiette de pâtes à la tarbonara. Il avait d'abord cru que le cuisinier (croate) s'était trompé en l'inscrivant sur la pancarte, mais non, c'était une recette spéciale de M7V-211, aussi connue sous le nom de Tarbonar. Quant à la question des ingrédients, John n'avait pas osé demander...
« Alors, comment ça va ? »
Sheppard décida d'ignorer la part de lui qui était paranoïaque et abusait de pina-colada et répondit simplement à la question :
« Bien, bien...
- Trrrèès bien pour moi, s'exalta Colby et John retint un soupir d'exaspération.
- Et vous ?
- Tout va très bien. »
Teyla lui offrit un sourire poli, et un court silence s'installa. Il était flagrant que ni l'un ni l'autre ne savaient quoi dire. Colby, lui par contre, semblait être très confortablement installé, soupirant doucement et murmurant des choses que John n'entendait pas bien et refusait d'entendre. Au bout d'une trentaine de secondes interminables, John finit par lâcher sa fourchette en se disant qu'il visiterait le paysage gastronomique de Tarbonar un autre jour, et tâcha d'emprunter le sujet le plus anodin qu'il ait pu trouver :
« Vous saviez que le cuistot était Croate ? »
Oui, il n'avait pas trouvé mieux, mais quitte à se jeter à l'eau... enfin bon, il avait prévu un gilet de sauvetage.
« Et tu savais que t'étais une de mes utilisatrices préférées, Teyla ?
- ... Non, je l'ignorais.
- Ah oui ?!! »
Le ton de John avait vaguement monté d'une octave et d'un degré de violence à la fois, ce qui faisait à présent partie de son pain quotidien. Un pain qu'il serait ravit de réduire en miette s'il l'avait sous la main. Il tâcha de se reprendre le mieux qu'il put, et continua de discuter du Croate.
« Et bien, figurez-vous qu'il s'appelle Miroslav, le cuisinier. Ca signifie gloire immense.
- Et bien, très sérieusement, moi je dis que certaines personnes devraient être glorifiées d'avoir un postérieur aussi agréable.
- Oh. »
Elle se contenta d'acquiescer gentiment en se demandant où il voulait en venir, alors qu'il songeait à la tentative de mettre un violent coup de pied dans sa chaise. Se disant qu'avec la chance qu'il avait, soit il lui mettait un coup de pied dans le tibia direct, soit il y allait en douceur et se retrouver à faire du pied à la jolie Teyla. Il se saisit de sa serviette en papier et commença à la serrer dans le creux de sa main comme s'il malaxait la tronche de cette foutue chaise. Si tant est qu'elle en ait eu une.

« Vous les humains à la libido déchainée, vous êtes toujours à l'affut de comparaisons de fessiers dans ces uniformes affreux que vous portez, mais moi je te le dis, il n'y a pas mieux qu'une chaise pour juger du postérieur d'une dame !
- Hum, c'est sympa comme prénom, je trouve, gloire immense. Bon, étant enfant ça a du lui mettre pas mal la pression, c'est vrai, mais... »
Il vit que Teyla commençait à jeter des coups d'oeil à gauche et à droite, un peu comme Dawson quand il tentait de repérer les issues la dernière fois qu'ils s'étaient croisés, et cette foutue chaise qui voulait pas la fermer !
« Ses fesses sont vraiment fermes tu sais, tout cet exercice, on peut pas dire que ça serve à rien !
- Teyla !! »
Sans s'en rendre compte, John s'était saisit de ses mains et se tenait à présent à moitié penché sur la table, son regard planté dans celui d'une Athosienne de plus en plus troublée.
« Et votre prénom, à vous, ça signifie quoi ? Tâcha-t-il de murmurer de la façon la moins dérangée possible.
- Je suis certain que ça veut dire un truc du genre... Chaleur passionnelle, ou caresse embrasante, ou encore tendres baisers le long de ta colonne vertébrale... »
Fixant Teyla en essayant d'ignorer la voix de la chaise, et la force de l'imagination qui venait de se mettre en route dans son cerveau et irait bientôt atteindre son pantalon, il tenta d'afficher l'air le moins psychopatique qu'il avait en réserve. En vain.
« Et aussi, je reste persuadé que John ça signifie frustration ! »

John se leva soudainement de sa chaise, ne supportant plus ce que pouvait bien dire Colby, et demanda soudain : « Teyla, ça vous dirait qu'on aille ailleurs ? »
Sous un regard des plus intrigué de la jeune Athosienne, il termina en utilisant dans son regard, son sourire et le ton de sa voix tout le charme qu'il put :
« Il faut vraiment qu'on se parle seul à seul. »
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MessageSujet: Re: Ikea [E]   Ikea [E] - Page 2 EmptyLun 6 Oct 2008 - 21:07

Chapitre Trentième

Ikea [E] - Page 2 Ikeachap30oy9


Parler en seul à seul, c'est une chose difficilement réalisable lorsque l'on entend les objets parler. D'ailleurs, il existe sur Terre une association constituée de personnes étant convaincues qu'elles peuvent communiquer avec les objets, chaque objet ayant une âme. Cette association, créée en 1967 au Chili, voit son nombre de membres croître de manière fulgurante et est désormais connue dans le monde entier, en el mundo entero con el amor de la verdad, comme ils disent. Skurt Foley a ainsi choisi d'en faire partie à la suite de son procès, où il était accusé du meurtre du caniche de sa voisine. Il a assuré avoir reçu des menaces de la part de sa voiture qui lui aurait ordonné d'une voix particulièrement effrayante d'écraser le caniche qui ne cessait d'uriner sur ses roues. Il a pris peur face à sa voiture, le pauvre, mourir écrasé dans un parterre bégonias c'est vraiment pas cool. Enfin bref, revenons à nos kiloefs.

John était parvenu à convaincre Teyla de venir parler en seul à seul avec lui, et il avait choisi un des endroits les plus calmes, où il y avait le moins d'objets atlantes dans les alentours : le bout d'un balcon. Certes, il restait la balustrade qu'il détestait, ainsi que le mur et le sol, mais c'était tout. Pas de fenêtre, pas de lumière. Heureusement, il faisait jour. Quel bonheur. En revanche, il y avait énormément de vent, et il faisait particulièrement froid. Et Teyla n'avait pas l'air franchement ravie d'être ici, les cheveux dans la figure, dans les courants d'air, après avoir été interrompue au milieu de son déjeuner.

« John, écoutez, si vous aviez quelque chose à me dire, on aurait très bien pu rester à l'intérieur...
- Je préférais être ici, c'est plus... calme.
- Tu parles ! Il fait froid et il vente comme sur Raxacoricofallapatorius! »
Oh non. Oh-non. Oh oh, non non. Pas ça. Il avait oublié de retirer son PDA de sa poche. Marvin était là. Et Teyla avait l'air gelée. Et énervée par ses cheveux. Et John avait mal à ses petites oreilles délicates. Lui qui voulait un moment calme, c'était encore loupé. Et c'était quoi d'abord Raco... Rasca... Roxa... machin ?
« John, de quoi vouliez-vous me parler ?
- De sexe.
- De quelque chose important. »
En fait il ne savait pas de quoi lui parler. Il avait juste fuit la chaise. Et voulu être tranquille avec Teyla. Mais maintenant qu'il était là...
« J'entends les objets atlantes parler. »

Le silence qui suivit est indescriptible. C'est pourquoi je vais vous donner la définition du dictionnaire : « Absence de bruit, d'agitation. Etat de celui qui s'abstient de parler, fait de ne pas parler. » Nous pourrions également citer Sand, qui en 1855 a écrit « Il ne fallait plus se rouler par terre, rire bruyamment, parler berrichon. » Fin de la définition, revenons au balcon.
« Hola mon gars, à mon avis t'es dans le pirouf de tarfans !
- Colonel Sheppard je...
- Teyla...
- Colonel Sheppard ?! Vous êtes là ! Intervint un invité inattendu (donc il était pas invité...)
- Woula attention v'là le nain qui se ramène ! Sortez les pelles et les pioches ! Il a l'air en mode grincheux !
- Dalek ? Qu'est-ce que vous faites ici ?!
- Excusez-moi mais je vous cherchais !
- Mais y'a des radios pour ça !
- La vôtre est au mess !
- Je crois qu'elle avait un petit creux.
- Ah, oui... Je vous...
- De toutes façons nous avions terminé, interrompit Teyla avec une vigueur incroyable, et s'éloigna d'un pas légèrement pressé, en évitant de regarder John de peur de lire dans son regard une lueur perturbée.
- Blanche-Neige s'en va, le Prince Charmant ne sait pas quoi faire. Vite, appelle Prof !
- Colonel on a besoin de vous, on a détecté un vaisseau en approche.
- Et alors, qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ? Que je sorte une baguette de mon slip ?
- Euh, non, enfin, loin de moi l'idée de parler de vos sous-vêtements...
- Laissez tomber, excusez-moi, je vous fuis. Hum je vous suis, pardon...
- Très bien... »

Dalek avait l'air perturbé, lui qui jusqu'à présent n'éprouvait que de l'admiration pour John. Oui, il était perplexe. Qu'est-ce que le Colonel Sheppard pouvait bien faire seul sur un balcon isolé avec Célia Amegan ? Il repensa à cette rumeur de harcèlement sexuel, mais secoua ses sourcils pour chasser ces idées ridicules de sa tête.
« John, attends, avant que tu arrives dans la salle de contrôle devant tout le monde, je dois te dire que tu as de la sauce de tarbonara sur la joue... »

.o.

Il avait dit à Teyla qu'il entendait parler les objets atlantes avec une tâche de sauce à la tarbonara sur la joue. Sachant que la sauce de tarbonara a une couleur vert fluo. Et que par-dessus le marché Marvin lui avait également fait remarquer qu'il avait un bout de salade entre les incisives centrales. Ou comment perdre le peu de crédibilité qu'il nous reste en trois minutes. Merveilleux. Vraiment. Fallait se ressaisir, et vite. Très vite, parce que là, il venait d'arriver dans la salle de contrôle remplie par Weir, Rodney, Ronon, Teyla, Kavens, et Dalek. Bref, il ne fallait pas se louper.
« Ah c'que c'est sympa de les voir tous ensemble ! Tous réunis pour rejouer Blanche-Neige ! Dalek a l'air un peu perdu, il doit être en mode Simplet.
- Alors, quel est le problème ?
- On a repéré un vaisseau non identifié en approche. S'il continue à cette vitesse il sera là dans deux heures.
- La tour nous fait transmettre un message, celui que ce vaisseau n'est pas seul, ils sont deux. Le premier c'est un vaisseau de repérage, le second a l'air plus méchant. Ca va être chaud chaud moi je vous dit ! Déjà faudrait dégager la sorcière de la pièce ! »

John se posa alors trois questions existentielles. Premièrement, qui était dans le rôle de la sorcière ? Entre Teyla et Weir, le choix semblait vite fait. Deuxièmement : comment Marvin connaissait-il le conte de de Blanche-Neige ? Qui donc sur la Cité regardait Blanche-Neige entre deux missions ? Et troisièmement, comment faire comprendre à ses collègues que le vaisseau n'était pas seul ?
« Hm et, vous êtes sûr qu'il n'y a qu'un seul vaisseau ?
- Évidemment que non étant donné qu'on n'avait pas détecté les précédents !
- C'est vrai ça, suis un peu !
- Je pense qu'il n'est pas seul, ça doit être un leurre.
- Si vous voulez mon avis, ils sont nombreux en effet, et une grosse attaque se prépare. Il faut songer à évacuer, ce serait plus sage !
- Non, je pense qu'ils ne sont que deux.
- Ah oui, et qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Vous vous la jouez Jeanne d'Arc ? Vous avez des entendez des voix ? Intervint le Hollandais d'un ton cinglant.
- S'il vous plaît Kavens, un peu de respect !
- Oh toi, la ferme le nain !
- Il n'est pas nain, il est juste petit ! »

Et voilà. Vous êtes invités à vous conférer à la définition du silence donnée précédemment. Dalek observait Sheppard avec étonnement, mais également reconnaissance. Tout le monde regardait John, encore une fois, avec inquiétude. Mais l'avantage, c'est qu'il commençait à s'habituer. Sans se démonter, il les regarda dans les yeux -enfin pas dans les yeux de tout le monde à la fois parce que ça faisait beaucoup – et en plus en plus il évitait à tout prix ceux de Teyla – et énonça d'une voix claire :
« Je m'occupe du vaisseau avec Aleen. Faites-moi confiance, c'est la meilleure chose à faire. »
Il réalisa sa gaffe trop tard. Il réalisa qu'en deux phrases il venait de commencer à creuser, après avoir touché le fond. Et il réalisa qu'il n'avait pas retiré le bout de salade d'entre ses dents.
« Ouais, eh ben là, c'est vraiment foutu mon p'tit gars. »
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MessageSujet: Re: Ikea [E]   Ikea [E] - Page 2 EmptyLun 24 Nov 2008 - 21:08

Chapitre Trente et Unième

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Entre deux soupirs de désespoir et trois sentiments d'humiliation intense, John réussit tout de même à filer deux-trois ordres à Lorne en tête l'armée locale et à demander à Chuck, le technicien de la porte, s'il avait pas du fil dentaire. Heureusement qu'il était prévoyant ce Chuck, sinon John aurait été contraint et forcé de mener une bataille avec un bout de salade entre les dents, et ça, comme l'avait justement précisé le grand écran atlante avec les lumières bizarres dessus, pour la réputation galactique, c'était pas terrible.
« Non mais vous imaginez la scène, il aurait été là, à genoux devant les bad guys, parce que bon, on va pas se leurrer, hein, John, c'est toujours comme ça que ça finit...
- Et il aurait été là, fier, et délicieusement amoché, criant 'Jamais nous nous soumettrons !' continua la jolie néon du plafond.
- Jamais nous ne vous communiquerons nos secrets !
- Qu'ils soient stratégiques ou militaires !
- Par contre si vous voulez on a une petite vieille sympa à vous refiler, elle fait le café, elle s'appelle Weir !
- Et hop, vlan, bigbang ! T'aurais foiré toute une négociation et la chance de te débarrasser de la Rouge juste à cause d'un bout de salade !
- Oh et puis ça se serait su dès le lendemain matin sur les marchés de Ka'ar Ouf, tu peux être sur ! La risée de Pégase ! 
»

Sur ce, John déploya la stratégie la meilleure qu'il eut en main, et demanda à Chuck si des fois il n'aurait pas aussi deux Efferalgan. Et il se jura au même instant de décrire dans ses Mémoires de guerre le jour où Chuck Le Technicien lui avait si vaillamment sauvé la vie.

Chacun se hâtait à sa tâche, McKay se précipitant sur ses programmes de gestion du bouclier de la cité avec à sa suite Zelenka, Kavens et Dalek ; Ronon était sûrement en train d'aiguiser ses couteaux quelque part, et Teyla... euh, Teyla, sûrement en train de l'éviter en fait... Et alors qu'il s'apprêtait à rejoindre son fidèle destrier au hangar à Jumpers, John vit Elizabeth s'approcher de lui à une vitesse qui lui laissa à peine de temps d'ébaucher un plan de retraite :
« John, attendez un instant ! Je sais que la situation est difficile ces temps ci, mais je voulais être certaine que vous sachiez que vous n'êtes pas seul face à cette nouvelle attaque !
- T'inquiètes pas pour lui, Liz, la solitude c'est pas franchement ce qui le travaille en ce moment !
- Alors si vous... Enfin si vous avez le moindre doute quant à votre possibilité de faire face à cette situation... Sachez que Lorne peut très bien prendre la tête des opérations...
- Tiens c'est bizarre, je croyais qu'il l'avait déjà fait moi ! »
Levant les yeux au ciel plus haut qu'il ne pensait que ses globes occulaires pouvait le faire, le principal intéressé répondit :
« Ecoutez, je vous expliquerai, d'accord ? Mais plus tard ! Pour l'instant, on a des ennemis à repousser, n'est-ce pas ? »
Il soutint le regard de sa supérieure avec une étincelle profonde dans les yeux, et souleva un sourcil, faisant bouger les mèches de sa crinière qui lui retombait sur le front, et eut raison d'Elizabeth dans le même temps.
« Très b... »
John était déjà parti.
« Trop facile. »

!OoO!


« Allez, détends toi vieux, c'est juste une petite bataille après tout !
- Non franchement John, je pense que tu devrais faire le vide une seconde là. Faire un break...
- Prendre un kitkat.
- ...T'asseoir, respirer à fond, et tous ces trucs là, tu vois ?

- M'asseoir ?!! Non mais vraiment, est-ce que vous croyez que j'ai le temps de m'ass- ... »
Un point d'exclamation lumineux jaune et rose s'éclaira au dessus de la tête de John alors qu'il s'arrêtait en plein milieu du couloir, ayant l'idée la plus ingénieuse depuis... euh, depuis un petit moment en fait.
« Oh. Ohohohoh ! Vous savez quoi ? Vous avez raison, oui, oui oui oui, exactement ! Je vais aller m'asseoir ! »

Et le pauvre Dawson qui s'était caché dans un coin du couloir dès qu'il avait aperçu Sheppard trouva à ce moment là pour seule issu que de prendre son courage à deux mains, et ses jambes à son cou.

!OoO!


John se déplaçait au pas de course dans les couloirs de la Cité, en essayant d'éviter les civils paniqués, les scientifiques énervés et les militaires – assez lassés, les militaires, tiens ! Pas étonnant, ça faisait trois jours qu'ils voyaient leur supérieur courir dans tous les sens en déblatérant des trucs insensés, ils commençaient à se faire à l'agitation.

« McKay, j'ai besoin d'une confirmation ! Dit-il dans sa radio.
- Une confirmation ?!
- C'est Sheppard ??! »
John entendit la voix étouffée et enjouée de Dalek derrière celle de McKay.
« Le pauvre type semble hypnotisé dès qu'il entend parler de toi !
- Tu veux mon avis ? commenta le sol. Je suis sûr qu'il a eu vent de cette histoire de strip-tease que t'as promis à Cassandre, la lampe du secteur 2B-6 93-238Z 499-Tchouktchouk.

- Grrm...
- A quel sujet, votre confirmation ? » Grogna Rodney, tandis que John entendit à nouveau Dalek :
« Une confirmation ? Mais je ne savais pas qu'il était chrétien ! Figurez vous que ma tante par alliance au 4ème degré du côté de mon cousin Dogrylen, qui était hippie, était chrétienne ! C'est rigolo ça, non ?!
- Grrrmmpff...
- Bon alors, Sheppard, vous accouchez, oui !
- Accoucher ?! Oh mais je vous ai pas dit que la soeur de ma voisine de l'époque où j'habitais à Kuala Lumpur a récemment...
- Oh, Dalek la ferme !! s'écria le scientifique. »
Silence.

« ... Rodney, rien que pour ça, je ne vous remercierai jamais assez...
- Oui, bon, de rien, c'est bien gentil, mais vous voulez savoir quoi au juste ?!
- Ah, oui, c'est vrai ! Avec votre nouvelle super-configuration du système électrique, aurions-nous assez de puissance pour utiliser la chaise des Anciens ?
- La ch... Euh bien, oui, je suppose, mais c'est pas avec le peu de drones qu'il vous reste que vous allez remporter le match !
- Ne vous inquiétez pas Rodney, un seul drone me suffira pour faire un strike !
- ...T'as conscience que ta métaphore n'a rien à avoir avec la sienne, là ? ... Dis moi que t'en as conscience... »
John, las, pénétra dans la salle de la Chaise, et, poussa un soupir grognon. (Qui était un schtroumpf et pas un nain d'ailleurs, merci de ne pas faire la confusion !)
« Grognement n°86873 poussé, BRAVO MONSIEUR, vous êtes l'heureux gagnant d'une télécafetière 12/9ème à rétro-propulseurs ! »

La Chaise venait de faire son entrée dans l'arène. Comprenant très vite qu'il allait se faire un ami de plus, John décida de prendre les choses en mains dès le début :
« Bon écoutez, je suis pas là pour faire la causette, alors on s'installe, on bosse sagement tous ensemble pour dégommer ces vaisseaux, on dit pas un mot et un point c'est tout ! C'est clair ? »
Silence.
« J'ai demandé si c'était clair, les gars...
- Faudrait savoir, tu viens de dire qu'on était pas là pour causer ! » S'exclama le Mur.

Et ne trouvant aucune réponse à la détermination inconditionnelle de l'équipe mobilière pour le rendre totalement chèvre (bêêê), Sheppard s'installa dans la Chaise qui se fit aussi confortable que possible dès la seconde où il posa les mains sur les contrôles.
Visualisant mentalement le paysage spatial où se trouvait l'ennemi, les yeux clôts, John se concentra sur les drones qui ne demandaient qu'à faire s'exprimer toute leur puissance, et une seconde avant de donner l'ordre du lancement, il rouvrit un oeil et demanda :
« Au fait... C'est quoi ton nom ?
- Améliaran. Alors, on se les éclate ces ennemis ou quoi ?! »

Refermant les yeux, John sourit.
« Et c'est partiiiii ! »




...!OoO!...

Chers lecteurs, enfin surtout chères lectrices, voici un communiqué officiel de la Team Lampadaire :
Comme vous l'avez certainement remarqué, ces derniers temps la Team n'est pas au mieux de sa forme pour respecter ses engagements envers vous. Alors que la Team avait pour objectif de poster ses chapitres dans une fourchette d'une à deux semaines d'écart à l'origine, celle-ci s'est plutôt transformée en rateau. Ainsi, la Team (et Alain Delon) vous annoncent que le meilleur sera mis en oeuvre pour les semaines à venir pour satisfaire votre appétit lectorial, et vous apporter de nouveaux éclats de rires illuminés. Aussi, sachez que ce sera notre façon de terminer l'histoire en beauté, car Ikea touche bientôt à sa fin.
Merci de votre assiduité à tous les niveaux (même les plus déconcertants), et à bientôt pour de nouvelles aventures.
Ne vous inquiétez pas, la Team n'a pas fini de vous surprendre.
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