Le pouvoir des fleurs [E]

Titre: Le pouvoir des fleurs

Genre : GEN avec un peu d’humour et de la romance.

Saison : La une. Il y a Ford, pas de Ronon et un Major.

Spoiler : oui, un léger de la saison 3, mais alors un très très très léger qui si ça se trouve n’en est même pas un. Vous suivez pas ? Pas grave, lisez et vous verrez.

Résumé : L’équipe découvre des fleurs avec un pouvoir surprenant et très utile pour la médecine atlante.

Disclamer : Vous connaissez l’histoire du petit garçon qui toutes les nuits se lève pour aller aux toilettes et passe devant la chambre de sa maman qu’il entend murmurer à chaque fois « je veux un homme, je veux un homme, je veux un homme ». Une nuit, il passe devant la chambre et il entend du bruit. Il regarde et voit sa mère avec un homme. Il retourne très vite se coucher et mumure « je veux un vélo, je veux un vélo, je veux un vélo ». Alors une idée de ce que je murmure la nuit ? ?
Jusqu’à maintenant rien est a moi, ni les personnages, ni la série, ni la MGM.
A quoi que si, y’a un perso à moi qui apparaît vers la fin, la personne me l’ayant inspiré se reconnaitra je pense. (Enfin, j’espère !)

Note : Voici ma toute première fic que j’ai mis beaucoup de temps à terminer (elle l'est toujours pas entièrement d'ailleurs!). Pas par manque d’inspiration mais par manque de temps. Etrangement, je me remets toujours dessus lorsque j’ai des exams ou des devoirs important à rendre. Là j’ai eu trois exams la semaine dernière, c’est sûrement pour ça que je me suis remise à l’écrire. Aller savoir pourquoi !





Il était tard ce soir là sur Atlantis. Le major Sheppard restait là, sur le balcon de sa chambre, à regarder l'horizon qui absorbait les derniers rayons du soleil. "Encore une journée de passée"pensa-t-il, une autre parmi tant d'autres qui lui semblaient s'écouler si vite au début de son arrivée, mais qui maintenant devenaient interminables!

Un an. Cela faisait un an qu'ils étaient arrivés sur Atlantis, à la conquête de la cité perdue des anciens. Ils devaient trouver des armes afin de pouvoir protéger la Terre d'une menace extraterrestre et pouvoir anéantir les goaul'd, cette race qu'il ne connaissait pas, mais dont il avait si souvent entendu parler.

Pourtant, si l'optimisme et la volonté de réussir cette mission était de rigueur à leur arrivée dans cette cité ; aujourd'hui, il lui semblait qu'ils n'y arriveraient pas, que la tâche qui leur était dévolue ne serait jamais accomplie. La Terre était si loin, comment pouvaient-ils la protéger?

Et puis cela faisait un an qu'ils n'avaient pas eu de contact avec leur planète d'origine. Un an que John devait cohabiter avec les seuls terriens qui avaient franchi la porte des étoiles avec lui ce jour là. Des militaires, des scientifiques, des techniciens et des médecins, voilà ceux qui composaient la population d'Atlantis.

Même si au fil du temps, certains de ces individus s'étaient vu attribuer à ses yeux le statut "d'amis", il avait du mal à se faire à l'idée que ces personnes seraient peut être les seuls terriens qui lui seraient donné de voir jusqu'à la fin de ses jours.

Au début, il avait trouvé cette mission excitante, mais aujourd'hui, il se sentait vidé. Peut être était ce dû à la fatigue qu'il avait accumulé depuis ces derniers jours ou bien au fait qu'il savait au fond de lui qu'il ne reverrait jamais la Terre!

Ce soir, il lui semblait être le seul à se rendre compte que c'était l'anniversaire de leur arrivée. Peut être parce que le temps ne passait pas sur les autres comme il le faisait sur lui. Peut être parce qu'il était le seul à se demander quel était l'intérêt de cette mission. Après tout, qui lui dit que la Terre n'a pas été attaquée par les Goaul'd, puis finalement détruite?

A cette pensée, un sentiment de culpabilité l'envahi. Comment pouvait-il imaginer un seul instant que sa planète avait été anéantie? Mais alors pourquoi la base n'avait pas pris contact avec eux depuis le temps qu'ils étaient là? Les avaient-ils abandonné à leur sort dans cette galaxie, ne se souciant plus que des équipes qui exploraient les planètes proches de la Terre?

Soudain la culpabilité fit place à la colère. Oui, il était en colère! Pas contre la base, mais contre lui-même. Comment pouvait-il prétendre avoir été abandonné dans cette galaxie, alors qu'il avait choisi en son âme et conscience de venir explorer cette cité en sachant pertinemment que ce pouvait être un aller sans retour!

Et puis, qui lui dit que le SGC n'essayait pas de les contacter? Après tout, il fallait un E2PZ pour pouvoir connecter Atlantis à la Terre par la porte des étoiles. S'il était difficile pour eux, vivant dans la galaxie des anciens, d'en trouver un ; il l'était sûrement encore plus pour les terriens restés sur leur planète.

Soudain, John se rendit compte qu'il faisait nuit, le soleil s'était couché depuis bien longtemps, sans qu'il ne s'en rende compte. Une légère brise se leva et fit sensiblement bouger ses cheveux. C'était si agréable de sentir le vent sur son visage, comme s'il pouvait purifier son être tout entier. Pendant quelques minutes il s'empêcha de penser à quoi que se soit, il voulait simplement apprécier ce moment de sérénité.

Finalement, pris d'un frisson, il décida de rentrer dans sa chambre afin de prendre le repos qu'il avait bien mérité. Demain serait un autre jour, si différent des autres et à la fois si semblable. Il se refusa à penser à son ancienne vie sur Terre et s'endormi avec le sentiment qu'il serait encore là pour un long moment.


TBC

Ne vous attendez pas à avoir une suite rapidement, ça ne sera pas possible. Par contre je vous promets de faire au plus vite. Pour toute réclamation voir avec Lily, que vous connaissez tous!

Peut être avez-vous remarqué que je ne lisais pesque plus de fics en ce moment et que j'ai accumulé un retard considérable. Et bien, je voulais terminé cette fic avant les vacances vu que ça fait très très très longtemps que j'étais dessus.

Ma Lily, voilà enfin la suite!!


Le soleil commençait à se lever sur Atlantis. Comme à son habitude, Elizabeth était accoudée au balcon extérieur de la salle de contrôle.

Pour rien au monde elle n'aurait manqué un levé de soleil. C'était si magique. Cette vue des premiers rayons inondant le ciel et se reflétant sur la mer la laissait pleine d'admiration.

Jamais elle n'avait vu pareille splendeur sur Terre. Du moins en vrai. Ce spectacle lui rappelait sa visite au musée des baux arts du Canada lorsqu’elle avait pu admirer une œuvre de Lucius R. O’Brien. Elle comprenait depuis son arrivée sur Atlantis, la passion qu’avait ressenti le peintre en observant le lever du soleil sur le Saguenay, ce qu’il cherchait à faire passer dans sa toile, elle le vivait à son tour aujourd’hui. Ces couleurs dont s’imprégnait le ciel et la mer donnaient à ce moment une intensité sans égal.

Chaque matin, elle aimait contempler ce paysage alors que la cité était encore endormie. Elle se sentait libre, le poids des responsabilités disparaissait le temps de quelques secondes alors que le soleil se hissait dans le ciel. C'était revivifiant de sentir cet air marin sur sa peau avant d'entamer une dure journée qui ne s'annonçait pas sous les meilleurs hospices.

Elle devrait passer de longues et interminables minutes à convaincre le major Sheppard du bien fondé d'une mission qu'il refuserait certainement d'accomplir. Pourquoi fallait-il qu'il se mesure constamment à elle? C'était pourtant elle le chef de la mission. C'était elle qui dirigeait Atlantis, elle qui avait été choisie sur Terre pour mener à bien cette tâche. Cela avait été admis par tous, sauf par le major Sheppard qui continuait à contester ses décisions.

Cependant, elle ne s'en sentait pas si offensé. Elle aimait se mesurer à lui et avoir le dernier mot lors de leurs altercations, mais elle devait s'avouer qu'elle faiblissait souvent lorsqu'il employait son argument le plus convaincant…son sourire!

Le major Sheppard était un séducteur et il savait s'y prendre pour obtenir ce qu'il voulait, elle devait bien le reconnaître. Lorsqu'il utilisait son magnifique sourire, aucun membre de la gente féminine ne pouvait y résister.

Mais aujourd'hui elle ne cèderait pas, même si pour ça il fallait qu'elle lui parle les yeux fermés. Cette mission était trop importante, Elizabeth devra rester forte face au major. Il n'était pas question de concéder quoi que ce soit!

Des voix s'élevèrent soudainement dans la cité. Le personnel de la base commençait à s'éveiller et à se diriger au réfectoire afin de prendre un petit déjeuner avant d'entamer le travail qu'ils avaient laissé en suspend la veille.

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Elizabeth réalisa qu'elle devrait elle aussi prendre des forces avant la confrontation. Elle se dirigea alors vers le réfectoire d'où émanait une douce odeur de café fraîchement préparé.



- « Non! Je refuse Dr Weir. Il n'en est pas question »

Elizabeth s'attendait évidemment à une certaine réticence de sa part, mais de là à un refus si catégorique!
- « Major. Je ne vous laisse pas le choix. Vous devez effectuer cette mission, il en va de la sécurité de la cité!! »

John était sceptique.
- « Elizabeth, je ne vois pas en quoi aller cueillir des fleurs relève de la sécurité d'Atlantis? »

- « John, il ne s'agit pas de la cueillette de simples fleurs! Je vous demande simplement d'escorter du personnel médical sur P9X385 pour que des prélèvements et des analyses puissent être pratiqués sur ces fleurs. Je vous rappelle que l’un des membres de l’équipe d’exploration envoyée sur cette planète avait été blessé lors d’une attaque des Wraiths et s’est miraculeusement retrouvé guéri au contact de ces fleurs. Cela serait un atout considérable si nous pouvions exploiter leurs vertus curatives. Imaginez l’avantage que cela nous donnerait sur les Wraiths ! »

- « Je ne vois pas l’avantage que cela nous donnerait, à moins que ça nous empêche de leur servir de repas !! Mais j’en doute fortement. »

Elizabeth ne savait plus comment le convaincre. Elle avait utilisé tous ses arguments et la conversation durait depuis une heure déjà. Mais cette mission était trop importante pour abandonner maintenant.
- « D’accord, il est vrai que ces fleurs ne nous donneront pas un avantage certain, mais elles nous assureront moins de pertes humaines. Voir ces hommes revenir de mission gravement blessés et savoir que nous ne pourront rien pour eux, qu’ils vont mourir pour avoir voulu sauver leur planète… J’en suis responsable John ! C’est moi qui les envois affronter tous ces dangers dans ces mondes inconnus. C’est moi qui suis responsable d’eux, c’est ma faute s’ils reviennent blessés.
Ils ont confiance en moi, je leur assure que tout se passera bien alors que je sais pertinemment que tout peut arriver. Et lorsque l’un d’eux rentre à l’agonie, je suis impuissante face à sa douleur. Aujourd’hui nous avons peut être un moyen de sauver nos hommes et je ne compte pas le laisser passer !! »

John resta silencieux. Il savait maintenant pourquoi elle tenait tant à cette mission et à ces fichues fleurs. C’était à cause du poids de la culpabilité. Oui, elle se sentait coupable de la mort des hommes qu’elle envoyait en mission. C’était d’ailleurs sûrement pour ça qu’elle passait tant de temps auprès des blessés à l’infirmerie, mais également pour cette même raison qu’elle préférait ne pas rester au chevet d’un homme à l’agonie. Elle ne supportait pas de se dire que si ces hommes mouraient c’était parce qu’elle leur avait fait franchir la porte, alors qu’elle-même restait toujours sur Atlantis et ne risquait jamais sa vie.

- « Vous n’êtes pas responsable Elisabeth. Si ces hommes meurent c’est à cause des Wraiths, pas de vous. »

Elle ne fût pas étonnée de s’apercevoir qu’il comprenait ce qu’elle ressentait. Après tout, lui aussi avait un poste à responsabilités. Lui aussi avait des hommes sous ses ordres. Il devait également se sentir responsable lorsque l’un d’entre eux ne rentrait pas. Mais aujourd’hui ils avaient peut être à portée de main un moyen de remédier aux blessures de ces hommes.. Si ces fleurs pouvaient guérir, elles pourraient sauver de nombreuses vies. Elles pourraient vaincre la mort ! Oh bien sûr, il ne s’agirait pas de faire revivre quelqu’un de déjà mort, non ! Il s’agirait seulement de soigner les personnes gravement blessées, celles qui n’auraient eu aucune chance de survie, mais que miraculeusement pourraient guérir grâce à ces fleurs.

Il est vrai que penser cela était peut être un peu prématuré. Après tout, aucun test n’avait été pratiqué sur ces fleurs et d’ailleurs ils n’en avait pas encore en leur possession. En plus Elizabeth était tout à fait consciente des risques de retourner sur cette planète, elle avait été attaquée par les Wraith la 1ère fois alors il était possible qu’ils en reste quelques uns dans le coin, malgré les images plutôt rassurante du MALP. Mais ça valait au moins le coup d’essayer, non ?

Soudain elle le vit sourire. Un de ces fameux sourire qui lui concédait si souvent la victoire lors de leurs petits conflits. Elle durcie alors son regard. Elle ne devait pas céder. C’était impossible. IN-CON-CE-VA-BLE ! Elle devait l’emporter. Au moins pour cette fois ! Et pour ça, elle ne devait pas le regarder sinon elle ne résisterait pas, elle le savait ; Et dans ce cas, il gagnerait et la mission serait annulée. Elle devait réagir et vite ! Mais au moment où elle s’apprêtait à parler, John la pris de vitesse.

- « Je m’incline. Si cette mission est aussi importante que ce que vous affirmez, je n’ai plus qu’a me préparer à une balade champêtre avec des hommes en blouse blanche. Je sens que ça va être passionnant de les voir s’exalter devant des fleurs !!! »

Elizabeth n’en croyait pas ses oreilles et resta figée sur place à cette annonce. Elle avait gagné ! Il s’était incliné face à sa détermination et elle avait remporté cette bataille ! Qui plus est en moins d’une heure et demie. Un record ! Il allait effectuer la mission ! Certes à contre cœur, mais il escorterait quand même cette équipe médicale. Il lui fallu quelques minutes pour se remettre de sa surprise et pouvoir émettre un son.

- « Très bien major. Vous partirez après le briefing de 13h30. »

- « Je vais donc aller prévenir Ford, Teyla et Mckay de notre petite balade ! Bonne fin de matinée Docteur »

Il sortit du bureau du docteur Weir pour aller rejoindre Teyla à la salle d’entraînement. Même si cette mission ne le réjouissait pas, il devait admettre qu’une petite promenade n’était pas de refus, du moment qu’il pouvait savourer un après-midi de soleil sans risquer de se faire manger par un Wraith, du moins c’est ce qu’affirmait la sonde envoyée récemment. Et puis, s’il avait accepté, c’était surtout pour elle. Ca ne doit pas toujours être très facile d’être celle qui reste. Alors, si ces fleurs pouvaient l’aider à surmonter son sentiment de culpabilité, pourquoi pas ! Mais il savait pertinemment que c’était mission impossible. La culpabilité, il la connaissait trop bien. Il avait perdu assez d’hommes sous ses ordres pour savoir que rien ne pouvait éteindre un tel sentiment. L’atténuer tout au plus, pour ne pas sombrer et continuer à aller de l’avant. Mais l’anéantir sûrement pas. Et ça Elizabeth devra en prendre conscience d’elle même !

Finalement, il décida qu’après avoir prévenu les membres de son équipe, il passerait le reste de la matinée tranquillement dans ses quartiers afin de se reposer et de se préparer psychologiquement à cette prochaine mission. Et oui, on ne s’improvisait pas baby-sitter de blouses blanches surexcités ! Ca demandait une intense préparation surtout sur le plan psychique ! Il arrivait déjà à peine a surveiller Mckay, alors avoir quatre autres scientifiques sur les bras, n’allait pas être une partie de plaisir. C’est pour ça qu’un peu de repos ne lui ferait pas de mal !


TBC

Comme promis, voici la suite!


L’heure du déjeuner approchait, Rodney le sentait. Pas parce qu’une délicieuse odeur émanait du réfectoire et se répandait dans les couloirs de la cité, mais plutôt parce qu’il sentait la faim le tenailler. Il s’étonnait souvent de la précision de son estomac. Il avait une véritable horloge dans le ventre lorsqu’il s’agissait du déjeuner. Il regarda sa montre et se rendit compte sans étonnement qu’il était 12h30 précise. Il décida alors de se rendre au mess, il devait prendre des forces avant la mission.

En entrant dans le réfectoire, il scruta la salle afin de pouvoir trouver ses amis.
Il pesta. Apparemment, tout Atlantis s’était donné rendez-vous en ce lieu. Finalement, il réussit à apercevoir le Lieutenant Ford assis à une table dans un coin de la salle.
- « Bonjour, Doc

- Bonjour Lieutenant !

- Prêt pour la mission ? »

Rodney le regarda avec écœurement.
- « Je suppose que vous voulez parler de cette petite promenade de santé ridicule qui va m’empêcher de pouvoir terminer mon travail sur l’alimentation du bouclier de la cité ? »

Teyla s’était approchée d’eux et avait entendu la plainte du Dr McKay.

- « Docteur, je croyais que pour faire fonctionner le bouclier, il fallait une puissante source d’énergie que nous ne possédons pas ! »

Rodney se sentit offensé par les paroles de la jeune athosienne qui remettaient en question son intelligence hors du commun.

- « En effet, nous n’avons pas la source d’énergie nécessaire pour faire fonctionner le bouclier. Cependant, je suis en train de chercher un moyen permettant de concentrer une énergie suffisante pour pouvoir l’activer sans être obligé d’évacuer la cité et d’être envahi par un peuple ennemi si vous voyez ce que je veux dire !!! »

- « Et vous avez trouvé ? »

Là il devait reconnaître qu’elle marquait un point. Cependant, il ne pouvait pas laisser son ego être mal mené ainsi, son arrogance légendaire devait reprendre le dessus et vite !

- « Non, pas encore. Mais vu que je viens seulement de me pencher sur la question, je devrais trouver d’ici très peu de temps la solution ! Ce n’est qu’une question de jours, voir d’heures vous savez ! »

Le major Sheppard fit son entrée dans la salle et alla directement s’installer à la table où se trouvait son équipe. Teyla le fixait avec un petit sourire malicieux et ne put s’empêcher de lui rappeler son absence de la matinée.
- « Alors, major. Vous, vous êtes défilé ce matin ?! Avez-vous eu peur que je vous batte une fois de plus?
- Mais pas du tout Teyla ! J’avais simplement des choses très importantes à terminer avant de partir en mission cet après-midi. »

Il espérait qu’elle ne se douterait pas que c’était un pur mensonge et qu’il avait passé la matinée allongé sur son lit à lire le seul livre qu’il avait emporté avec lui en quittant la Terre. Et puis, à quoi bon aller s’entraîner, elle le battait toujours de toute manière. Alors ce n’était pas pour une fois où il ne s’était pas présenté. De plus, quitte à passer une journée agréable, autant la commencer en se reposant, avant d’aller se balader pour… cueillir des fleurs ! Cette pensée le fit sourire, ce que ne manqua pas de remarquer Ford.

- « Vous m’avez l’air bien joyeux aujourd’hui, monsieur.
- En fait Lieutenant, je pensais à notre petite escapade de l’après midi. Elle promet d’être très instructive. »

L’ironie de ses propos se fit ressentir et tous se mirent à sourire. A l’exception de McKay qui n’était pas ravi de passer un après-midi à cueillir des fleurs alors que tant de travail l’attendait dans son labo.

- « J’aimerais savoir pourquoi je dois faire partie de cette mission ? Je suis un scientifique, pas un médecin ! Je dois chercher des sources d’énergie, pas cueillir des fleurs ! En plus, il va falloir marcher des heures sur une planète où il y a un soleil de plomb.

- Dr McKay, ces fleurs peuvent nous permettre de guérir de graves blessures. Elles pourront vous être utiles si jamais vous revenez agonisant d’une mission ! »

Rodney fixa le Lieutenant Ford avec dédain.
- « Ah oui ? Et est ce que ce sont ces fleurs qui me guériront d’une insolation à cause d’une exposition trop prolongée sous le soleil de cette planète ? Et si à force de marcher pour trouver ces plantes je faisais de la déshydratation ? Ou pire, une hypoglycémie, vous croyez vraiment qu’elles seront efficaces ?

- Rodney, pour parer à cette dernière éventualité, je vous rappelle que chaque membre de l’équipe doit obligatoirement avoir sur lui au moins 6 barres énergétiques dans le cas où vous seriez en manque de sucre !!! »

Le Major Sheppard avait réussi à faire taire le docteur.
Enfin ! pensa-t-il. Mc Kay avait beau être son ami, son hypocondrie était agaçante à force. Pour une simple coupure superficielle, Rodney voyait une gangrène. Combien de fois avait-il prétendu être à l’agonie alors qu’il était à peine blessé ? Le pire a été la fois où il s’était , dieu seul sait comment sur Atlantis, planté une écharde dans le doigt. Deux semaines de plaintes incessantes sur la douleur que cette « blessure » lui avait procuré et sur le fait qu’il avait été à un cheveu de perdre son doigt ! John priait pour que Rodney n’ait jamais à subir une blessure par balle. Quoique avec lui, c’est pas la balle qui le tuerait, mais la crise cardiaque qu’il ferait pour avoir été blessé aussi grièvement !

Le repas continua jusqu’à l’appel du Dr Weir : « L’équipe du Major Sheppard est attendue en salle de briefing. »

Il était 13h30 déjà. A force de se moquer de Rodney, ils n’avaient pas vu le temps passer. Ils partirent aussitôt en direction de la salle de briefing.



Le briefing fût assez bref. Tout le monde connaissait déjà l’objectif de la mission ainsi que le rôle de chacun. L’explication du Dr Beckett sur les prétendues vertu de ces fleurs n’avait pas suscité beaucoup d’enthousiasme dans l’équipe du Major Sheppard, seuls les 3 membres de l’équipe médicale accompagnant Carson étaient fascinés par les développements de ce dernier.

Au terme de la réunion, tous se rendirent devant la porte des étoiles pour attendre l’ouverture du vortex qui allait les mener sur P9X385. Après les dernières recommandations du Dr Weir et ses quelques mots d’encouragement, les deux équipes franchirent la porte.


TBC

a fait plusieurs semaines que je n'avais plus de connexion internet, ce qui explique mon absence sur le forum! (Qui a dit que je ne vous avez pas manqué? Attention, j'entends tout!!!)
Je vous met donc la suite de cette fic et je vous promet d'essayer (c'est pas dit que j'y arrive) de rettraper mon retard!!



Le soleil était haut dans le ciel, sa proximité expliquait l’élévation de la température. Aucun nuage ne laissait présager l’éventualité d’une averse qui aurait pu rafraîchir l’air. La nuit ne tomberait que dans plusieurs heures et la chaleur commençait déjà à être étouffante. Cette planète était désertique, il y avait du sable à perte de vue et une multitude de dunes qui ne laissaient percevoir aucun autre paysage possible.

Les huit explorateurs entreprirent de marcher vers l’endroit indiqué par l’équipe qui était venue deux jours plus tôt. Le Major Sheppard commençait à se demander comment il avait pu imaginer que cette mission serait une simple promenade. Il sentait le soleil taper de plus en plus fort et il s’avérait qu’il en souffrait déjà, alors qu’ils n’étaient arrivés que depuis dix minutes.

- « Comment peut-il y avoir de la végétation sur cette planète ? Il n’y a que du sable à perte de vue ! » Le Dr Mc Kay avait exprimé ce que tout le monde pensait en cet instant.

- « Il y a sûrement de la végétation plus loin ! La première équipe d’exploration a affirmé qu’ils avaient dû marcher un certain temps avant de découvrir un genre de prairie. »
Le Dr Beckett restait optimiste, ces fleurs devaient forcément exister, ces militaires n’avaient quand même pas rêvé.

ooOoo

Au bout d’une heure de marche - et de jérémiades Mckayennes - de sérieuses questions planaient au-dessus du groupe. La porte était hors de vue et ils n’étaient maintenant entourés que de sable, sans autre vision possible.

Tous suaient abondamment, la chaleur se faisant de plus en plus pesante. Mc Kay et l’équipe médicale n’en pouvaient plus. Ils n’étaient pas habitués à une telle marche, sous de telles températures, leur endurance était mise à rude épreuve.

Le Major décida alors qu’une pause de quelques minutes s’avérait être indispensable au groupe.

- « Je ne sais pas pourquoi nous ne sommes pas encore tombés sur ces fleurs ! C’est insensé ! »
L’optimisme de Beckett semblait s’être évanoui et laissait place à l’incompréhension.

- « Nous en sommes peut-être proche ! » Teyla essayait de remonter le moral du groupe qui semblait être au plus bas.

- « Et si ces fleurs n’existaient pas ? Et si elles n’avaient en fait jamais existé ? » Mc Kay venait de soulever une question à laquelle personne n’avait pensé. Ou plutôt, que personne n’osait envisager sérieusement !

- « Que voulez-vous dire Mc Kay ?

- Et bien Major, nous sommes dans le désert, la chaleur est pesante et même étouffante. Imaginez que l’équipe du Lieutenant Connors n’ait en fait, jamais vu véritablement ces fleurs. Et si ce n’était qu’un mirage ?

- Un mirage ? Alors comment aurait fait le Sergent Pierce qui était blessé pour guérir miraculeusement ? Ces fleurs existent forcément ! »

Le lieutenant n’avait pas tort. Tous auraient voulu croire à la théorie du mirage de McKay, afin de pouvoir rentrer sur Atlantis et prendre une bonne douche bien froide, seulement il était impossible qu’une blessure aussi grave puisse guérir seule.

- « Ford a raison Rodney, nous devons découvrir ce qui a guéri Pierce. Si dans une heure nous n’avons rien trouvé, nous rentrerons sur Atlantis. Allons-y maintenant ! »

Une grimace se dessina sur le visage de McKay à l’annonce du Major. Il faisait chaud. Il devait marcher. Il était fatigué. Tous le chemin qui avait été parcouru à l’aller devrait forcément l’être au retour. Il buvait tellement qu’il serait très rapidement en pénurie d’eau. Et pour couronner le tout, il suait tellement que son tee-shirt lui collait à la peau et il devait sûrement sentir le « fauve » à des kilomètres ! Très désagréable ! Vraiment ! Il décida pour une fois de ne pas se plaindre et d’économiser ses forces. Signe d’un très grand mal être chez le scientifique ! Après avoir bu une dernière gorgée d’eau, il se releva et suivi le groupe.

TBC

Et voici une suite!!


Environ trente minutes plus tard, McKay commençait a voir apparaître des coups de soleil sur ses bras et sentait les effets d’une insolation très proche. Il baissa la tête en soupirant bruyamment. Pourquoi n’avaient-ils pas emporté de crème solaire ? Peut être parce qu’il n’y en a pas sur Atlantis. L’expédition n’étant pas un lieu de vacances, la Terre n’avait pas pensé à leur en fournir. Il se maudit intérieurement, il aurait du penser à fabriquer sa propre crème à indice très élevé. Après tout, il n’était pas un génie pour rien. En plus il avait repéré des genres de cacaoyer sur le continent, avec un peu de chance, il pourrait faire une crème à base de beurre de cacao. Oh oui, il allait s’y mettre dès son retour sur Atlantis !

Lorsqu’il posa son regard devant lui, il n’en crut pas ses yeux. Là, à 500 m, en plein milieu du désert, s’étendait une espèce d’oasis. Il y avait une abondante végétation, ainsi que des arbres dont les feuilles étaient si grandes qu’elles auraient pu abriter facilement trois personnes.
Il crut d’abord a un mirage, mais s’aperçu que les autres la voyaient aussi. Ces 500 derniers mètres furent les plus rapides de sa vie.

Comment pouvait-il y avoir de la végétation à cet endroit ? Tous étaient fascinés.

Soudain, Teyla s’aperçu qu’il y avait de magnifiques fleurs aux multiples couleurs qui poussaient à l’abris du soleil en dessous des gigantesques feuilles dont étaient pourvus les arbres.

- « DR. BECKETT ! Je crois que ce sont les fleurs que l’on recherche ! »

Son cri surpris McKay qui sursauta et trébucha sur une pierre, ce qui lui fît perdre l’équilibre et s’étaler de tout son long sur le sol légèrement rocailleux en cet endroit.

Tous se précipitèrent sur lui. Ford l’aida à se relever et le Dr Beckett commença à l’examiner pour s’assurer qu’il n’était pas blessé.

- « Génial ! Je me suis coupé la main grâce à vous Teyla ! Merci beaucoup ! La prochaine fois que vous trouvez quelque chose, évitez de hurler, vous risqueriez de blesser encore quelqu’un ! »

Teyla se confondit en excuses, mais la chaleur amplifiait la mauvaise humeur de Mc Kay.

Un des membres de l’équipe médicale s’approcha d’eux afin de confirmer à Beckett que les fleurs semblaient être les mêmes que celles décrites par le Lieutenant Connors.

- « Très bien. Cueillons en le plus possible et repartons sur Atlantis pour que je puisse les analyser.

- Docteur, nous ne sommes pas certain que se soient les bonnes fleurs. Il vaut peut être mieux s’en assurer avant de les ramener avec nous !

- Comment voulez-vous que nous nous en assurions Major ? C’est impossible ! »

John se retourna vers McKay et fixa sa blessure, ce qui permis à Carson de comprendre à quoi il faisait allusion. Il ne restait plus qu’à faire une petite expérience sur Rodney !

D’abord réticent, ce dernier fût obligé d’accepter afin d’effacer la douleur qu’il ressentait à la main. Le Dr Beckett alla cueillir une de ces fleurs et l’appliqua sur la main de Mc Kay. Tous restèrent estomaqués lorsque Carson souleva la fleur et que la blessure avait disparu.

- « C’est incroyable ! » s’exclama Beckett « Maintenant que nous sommes certain que c’est la bonne fleur, prenons-en et repartons ! »

John le regarda et se mit à penser qu’il n’avait jamais vu Carson dans un tel état d’excitation. On aurait dit un enfant de six ans qui découvre ses cadeaux le matin de Noël.

Chacun se mit à ramasser les fleurs et au bout d’un quart d’heure, ils quittèrent l’oasis pour repartir dans le désert.

Soudain, environ un kilomètre avant d’atteindre la porte des étoiles, Teyla se figea, ce que ne manqua pas de remarquer le Major Sheppard.

- « Teyla, ça ne va pas ?

- Je les sens, ils sont là ! »

Teyla avait pâli. Le Major avait immédiatement compris à qui elle faisait allusion.

- « McKay, Beckett, courrez jusqu’à la porte avec votre équipe et activez-la ! Teyla et Ford avec moi, nous devons les couvrir.

- Mais que se passe-t-il Major ?

- Lieutenant, les Wraiths sont ici ! »

En effet, un vaisseau venait de téléporter plusieurs Wraiths au sol. Le groupe se mis à courir pour rejoindre la porte, suivi de près par des Wraiths. Sheppard, Teyla et Ford étaient légèrement en retrait pour couvrir leurs amis avec leurs P-90.

Teyla évita un tir de Wraith, mais fût rattrapée par un autre avec lequel elle n’avait d’autre choix que de se battre au corps à corps. Malgré sa force physique et sa rapidité, le Wraith réussi à la blesser à l’épaule. Heureusement, Sheppard avait remarqué que son équipière était en difficulté et intervint avec son arme pour tuer le Wraith.

La porte était maintenant ouverte, Mc Kay, Beckett et l’équipe médicale la franchir en premier, puis Teyla, Ford et Sheppard les suivirent une minute plus tard. Ils étaient enfin de retour sur Atlantis.


TBC

A leur arrivée, Teyla fût prise en charge par une équipe médicale. Sa blessure à l’épaule qui avait semblé légère en apparence, s’était révélée beaucoup plus grave.

Installée sur un lit de l’infirmerie, elle se reposait en attendant le diagnostic du Dr Beckett qui lui avait administré des antidouleur pour l’apaiser. Il avait dû s’absenter pour faire son rapport de mission au Dr Weir.

ooOoo

En salle de débriefing, tout le monde écoutait le Major Sheppard raconter le déroulement de la mission ainsi que les circonstances dans lesquelles Teyla avait été blessée par un Wraith. Au terme de cette explication, Carson prit la parole pour exposer son diagnostic au Dr Weir.

- « Elizabeth, la blessure de Teyla est bien plus grave que ce que je pensais. La plaie est très profonde et s’infecte à une vitesse phénoménale. Je crains de ne pas pouvoir lui être d’un grand secours. Les antibiotiques et les anti-inflammatoires ne lui font aucun effet et les antidouleurs ne seront pas efficaces très longtemps. »

A cette annonce, John se sentit défaillir. Il dut faire un effort surhumain pour se reprendre et jeta un regard noir au Dr Beckett.

- « C’est impossible, il y a forcément quelque chose à faire ! Vous êtes médecin, vous devez la guérir !

- Il y a bien une solution, mais je crains qu’elle ne vous plaise pas Major, pas plus qu’à moi d’ailleurs !

- Les fleurs ! » Tous s’étaient tournés vers Rodney. « Oui, si les fleurs ont pu guérir ma main, elles peuvent aussi guérir la blessure de Teyla. »

A ces mots, le visage de Carson s’était éclairé. Il semblait même étonné de la suggestion de McKay.

- « Euh… En effet, nous pourrions utiliser les fleurs. Je dois dire que sur le coup, je n’y avais pas pensé. J’avais plutôt envisagé une amputation. Mais maintenant que vous le dites, c’est vrai que ce serait l’idéal. Cependant, je n’ai pas encore analysé ces fleurs et je ne peux pas vous garantir qu’elles pourront guérir une blessure aussi grave. »

Elizabeth réfléchie quelques instant. Son amie était dans un état grave, il était hors de question qu’elle ne puisse pas guérir. Sa décision fût prise très rapidement.

- « Docteur Beckett, utilisez ces fleurs sur Teyla ! Même si nous ne pouvons pas lui assurer une totale guérison, elles pourront peut être nous faire gagner du temps afin de trouver une autre solution ! »

ooOoo

Tous sortirent de la salle de débriefing pour se rendre à l’infirmerie afin de constater dans quel état de santé se trouvait Teyla.

Elle allait de plus en plus mal. Les antidouleur n’agissaient plus et l’infection se propageait, ce qui lui donnait une forte fièvre.

A peine consciente de ce qui se passait autour d’elle, elle sentit cependant qu’on lui appliquait quelque chose sur sa blessure et ferma un peu plus fort les yeux à ce contact. Elle sentait quelque chose de froid, qui contractait sa blessure. Ca lui faisait mal mais ça la soulageait aussi. Comme si elle savait que c’était un bon mal. Un mal pour un bien !

La douleur se fît tout d’un coup plus intense, pour se dissiper aussitôt jusqu’à ce qu’elle ne sente plus rien. Plus de douleur à l’épaule qui lui paralysait le bras. Plus de fièvre qui l’avait fait sombrer dans une semi-conscience. Plus rien !

Elle rouvrit doucement les yeux et constata que tous ses amis étaient là, autour d’elle, à l’examiner du regard, avec une inquiétude visible dans les yeux.

Quand elle eut complètement repris conscience, elle s’aperçue que l’inquiétude avait laissé place à la bonne humeur. Tous affichaient désormais un large sourire de satisfaction sur les lèvres.

Lorsqu’elle vit le Dr Beckett penché sur sa blessure avec une fleur à la main, elle comprit immédiatement qu’elle était guérie. Que la magie des fleurs avait encore une fois opéré. Elle était la troisième personne de la base qu’elles avaient sauvé.

TBC

(Bon ben après cette longue mise en contexte pour la découverte de ces fleurs, on va passer aux choses sérieuses !)