1/17/2 [E]

Titre : 1/17/2 (1 Nuit/17 ans/2 nouvelles vies)
Auteur : Sheppynette
Genre : 100% Sheppynette (sans ship)


C : A mon compte : 1, 2, 3

Avec l’aide de l’équipe médicale, Carson déposa le corps inanimé du Colonel Sheppard sur un brancard avant de partir sans attendre vers l’infirmerie. Elizabeth regarda le brancard partir, inquiète. Elle retînt tout de même le reste des membres de l’équipe afin de savoir ce qui était arrivé.

E : Rodney qu’est-ce qu’il s’est passé ?
R : On était en train d’explorer un village en ruine quand on a découvert de nombreux cadavres. Enfin on croyait que c’était des cadavres…
E : Comment ça ?
Ron : L’un d’entre eux était encore en vie apparemment mais demandez à Teyla elle a tout vu.
E : Teyla ?
R : Teyla vous êtes là ?

Teyla était livide, la scène ne cessait de repasser dans son esprit. Maintenant elle regardait ses mains, ses vêtements… Tachés de sang. Elizabeth posa une main sur son bras et la jeune femme sursauta.

E : Est-ce que ça va aller?
T : Oui oui, excusez-moi. Vous disiez ?
E : J’aimerais savoir ce qu’il s’est passé, Ronon a dit que vous aviez tout vu…
T : Euh… Oui…
E : Si vous voulez qu’on en reparle plus tard…
T : Non ça va aller. Le colonel était penché sur un corps et essayait de voir s’il y avait le moindre élément qui aurait pu nous indiquer ce qui avait pu causer la mort de tous ces gens. J’ai tourné la tête vers lui et j’ai vu l’homme au-dessus duquel il était penché empoigner son poignard et… Il lui a planté dans l’abdomen avant de rendre l’âme. Je ne sais pas pourquoi il a fait.
Ron : Il a peut-être pensé que s’était un ennemi…
E : D’accord, Teyla je crois que vous devriez aller vous changer…

Teyla hocha la tête sans ajouter un mot, encore sous le choc des dernières 10 minutes. Elle tourna les talons et se dirigea lentement vers ses quartiers. Elizabeth, Rodney et Ronon la regardèrent partir, ils prirent ensuite la direction de l’infirmerie après avoir déposé gilets et armes. Teyla les avait rejoint assez rapidement et attendait avec eux que Carson sorte enfin du bloc opératoire avec John. Après quelques heures le médecin écossais vînt leur donner des nouvelles du militaire.

T : Comment va-t-il ?
C : Je ne vais pas vous mentir, il est dans un état grave.

E : Expliquez-vous.
C : Le poignard est venu endommager le rein gauche. Le choc a été violent pour son organisme. Son rein droit a été obligé d'assurer presque immédiatement la relève et il se retrouve à devoir fonctionner 2 fois plus qu'auparavant. Ce dernier va rapidement s'épuiser à ce rythme soutenu c'est pourquoi il a besoin de recevoir une transplantation rénale. (voyant le regard interrogateur de Ronon et Teyla) Pour faire simple son rein droit assure la « maintenance » en quelque sorte, mais il ne tiendra pas longtemps sans un nouveau rein.
R : Combien de temps avons-nous ?
C : Difficile à dire quelques jours au maximum, nous devons lui trouver un donneur compatible le plus rapidement possible.
E : Je vais tout de suite prévenir le SGC pour qu’ils commencent les recherches chez les membres de sa famille. Nous gagnerons un peu de temps de cette manière. Carson je suppose que vous partez sur Terre ?
C : Oui
E : Je vous accompagne. Teyla vous…
T : Partez tranquille Elizabeth

Après avoir achevé la répartition des tâches, Elisabeth parti dans la salle des commandes et exposa la situation au Général Landry. Ce dernier acquiesça et engagea les recherches dans la famille de John. Entre temps Carson avait distribué ses ordres à son équipe. 1 heure plus tard, Elisabeth et lui franchissaient le vortex vers la Terre.

Gén L : Bienvenue sur Terre
E : Merci Général où en sommes-nous ?
Gén L : Nous avons pu contacter le père de Sheppard grâce à son dossier militaire. A partir de lui nous allons pourvoir retrouver les autres membres de sa famille. Sheppard ne nous avait pas laissé beaucoup de détails concernant son passé.
C : Quand pouvons-nous partir ?
Gén L : Un avion vous attend déjà pour vous conduire chez les eux. Vous pouvez partir tout de suite
E : Merci Général.

Sans perdre un instant Elisabeth et Carson partirent prendre l’avion affrété par l’US Air Force. Le médecin écossais avait du mal à dissimuler son inquiétude et Elisabeth avait appris que cela n’était jamais porteur d’un bon présage. Après plusieurs heures de vol, le jet se posa dans un petit aéroport privé. Dès leur descente sur le tarmac, un vieil homme se présenta à eux pour les accueillir.

Vh : Docteur Elisabeth Weir ? Et vous devez être le Docteur Carson Beckett n’est-ce pas ?
E : C’est bien ça, et vous êtes ?
Vh : Je m’appelle Jonathan Sheppard, je suis… le père de John.
E : Ravie de faire votre connaissance Colonel
JS : Je ne suis plus en service actif madame, vous pouvez abandonner le « Colonel ». Je suis également enchanté de faire votre connaissance mais désolé que ce soit dans de telles circonstances… Comment va-t-il ?
C : Il est dans un état grave mais nous sommes parvenus à le stabiliser pour le moment. Mais le temps joue contre nous.
JS : Oui le Général Landry me l’a expliqué, venez je vous emmène chez moi certains membres de notre famille nous attendent là-bas.

Elisabeth et Carson acquiescèrent et montèrent dans la berline du père de John. Lors du trajet Jonathan se fit un peu comme le guide touristique des 2 membres de l’expédition Atlantis. Une vingtaine de minutes plus tard la voiture s’arrêta devant une maison de campagne en retrait par rapport au reste de la ville la plus proche. 5 voitures étaient garées le long de la clôture. Un jeune homme d’une vingtaine d’années vînt à leur rencontre.

JS : Je vous présente Ryan, un cousin de John.
E : Enchanté
Ry : J’ai appris pour John, j’espère que nous pourrons vous être utile.
C : Nous l’espérons tous.
JS : Rentrons, il va bientôt pleuvoir.
Ry : Oncle Jonathan Nancy a dit qu’elle arriverait un peu plus tard, le petit a eu une nouvelle crise d’asthme.
JS : Le pauvre, il n’a pas de chance, la 4ième cette semaine…

Le petit groupe rentra à l’intérieur de la maison. Un certain brouhaha régnait dans le salon. Des chaises avaient été ajoutées pour compléter le canapé et les 2 fauteuils faisant face à la cheminée où un petit feu avait été allumé. La décoration de la pièce ressemblait à celle d’autrefois, sur l’une des commodes trônait de nombreux cadres photos où l’on pouvait distinguer de nombreux enfants, Jonathan leur montra une de John pendant de son adolescence, rien n’avait changé chez lui, hormis peut-être la musculature qui était plus développée maintenant qu’à cette époque. Mais il avait les mêmes cheveux en bataille, le même regard emplit de malice et de ce charme si particulier qui perçait habituellement dans les yeux de John.

JS : Un peu de silence s’il vous plaît, je voudrais vous présenter les Docteurs Weir et Beckett qui viennent à propos de John. Madame, Docteur je vous présente Molly, la tante de John, vous connaissez déjà Ryan, Peter est mon frère et sa fille Vanessa. Et sur la droite c’est Andrew le grand frère de John.
Groupe : Bonjour
JS : Voilà les présentations sont faites, nous vous écoutons.

Carson détailla l’état de santé de John aux membres de sa famille, il leur expliqua pourquoi il avait besoin d’une greffe et en quoi consistaient les tests qu’ils allaient effectuer. Lorsque Molly demanda en quoi le travail de John consistait et les circonstances de sa blessure ce fut au tour d’Elisabeth de répondre avec la version officielle. Carson commença les analyses par le père de John. Les membres de la famille de John défilaient et attendaient anxieux les résultats de leurs examens. Nancy arriva dans la nuit sous une pluie battante. Elle fut la dernière à passer avec Carson. Tout le monde dormit au domicile de Jonathan, du moins essaya de dormir. Ces tests étaient un peu l’occasion d’une réunion de famille au complet. Visiblement les rassemblements de famille étaient rares chez les Sheppard et d’après ce qu’Elisabeth avait cru comprendre, John ne venait jamais à ce genre de réunion. Beckett passa la nuit penché sur les tests. De temps à autres Jonathan lui amenait du café. Le lendemain, Elisaebth reçut un coup de téléphone de la part du Général Landry.

//Communication téléphonique :

E : Hello
Gén L : Dr Weir ?
E : Oui général
Gén L : Vous pouvez parler librement ?
E : Euh non attendez.

Elisabeth s’excusa et quitta la maison pour sortir dans la rue et être tranquille.

E : C’est bon vous pouvez y aller.
Gén L : Tout d’abord j’ai des nouvelles de Sheppard.
E : Comment va-t-il ?
Gén L : Son état est resté stable, le détail complet est parvenu au docteur Beckett via un mail sur son adresse professionnelle.
E : Très bien je lui dirai.
Gén L : J’ai malheureusement une information peut réjouissante à vous transmettre.
E : Allez-y
Gén L : L’agent Barett et son équipe on fait une descente dans un entrepôt de Miami supposé être une base secrète de la Confrérie.
E : Et qu’est-ce que ça a donné ?
Gén L : Ils ont réussi à sauver quelques données et d’après les premières informations récoltées il semblerait qu’ils aient un nouveau plan concernant Atlantis et l’état de santé de Sheppard est semble-t-il une magnifique porte d’entrée pour qu’ils mettent leur projet à l’exécution.
E : C’est pas vrai… Et savons-nous en quoi cela consiste ?
Gén L : Pas encore, les techniciens du SGC travaillent encore sur les bases de données. Je vous tiens au courant.
E : Merci général. //

Elisabeth raccrocha en soupirant. La Confrérie avait bien choisi son moment. Ils ne pouvaient pas tomber plus mal ceux-là. La dirigeante de l’expédition Atlantis retourna à l’intérieur. Elle devait prévenir Carson. Le médecin pianotait sur son clavier entre 2 coups d’œil dans son microscope. Elisabeth referma doucement la porte et vînt s’asseoir à côté de lui.

C : Des nouvelles ?
E : Oui, c’est le Général Landry…

Elisabeth informa le médecin de la situation. Son premier réflexe fut d’aller consulter sa messagerie électronique.

E : Alors comment va-t-il ?
C : Son état est stable mais toujours aussi grave.
E : Et où en êtes-vous de vos recherches.

Le visage de Carson s’assombrit soudain...

E (fronce les sourcils, inquiête) : Qu’y a-t-il Carson ?
C : c’est encore un peu tôt pour le dire mais…
E : Mais ?
C (il baissa le ton de sa voix) : Pour les prélèvements que j’ai analysé… Personne n’est compatible avec le Colonel.
E : Vous en avez encore pour longtemps ?
C : J’ai effectué à peu près la moitié des tests. Je devrais avoir terminé demain dans la matinée.
E : Je vous laisse continuer alors...

Elisabeth posa sa main sur l’épaule de Carson avant de retourner auprès des Sheppard.

JS (impatient) : Vous avez des résultats ?
E (use de ses talents de diplomate): Je suis désolée mais le Docteur Beckett n’a pas encore terminé, il pense avoir fini pour demain matin.
JS (déçu): D’accord… Vous… voulez manger quelque chose ?
E : Non je vous remercie
JS : Même pour accompagner un vieux vétéran comme moi ?

A cet instant Elisabeth eut l’impression de voir John devant elle. Jonathan avait utilisé la même intonation de voix, la même gestuelle et le même regard que lui… La jeune femme finit par accepter la proposition et vînt s’asseoir avec lui dans la cuisine. Le vieux Sheppard tenta d’en apprendre plus sur ce que faisait John. Il l’imaginait en Antarctique cloué à McMurdo pour le restant de sa carrière. Elisabeth resta très évasive dans ses réponses, elle ne pouvait pas aller à l’encontre du contrat de confidentialité qu’elle avait signé en entrant dans le Programme Porte des Etoiles.

JS (mal à l'aise) : Est-ce que John a donné son accord pour cette démarche…
E (hausse un sourcil) : Comment ça ?
JS (pince les lèvres) : Ce que je veux dire c’est… est-ce qu’il sait ce que vous êtes en train de faire ? Fouiller parmi les membres de sa famille etc...
E : Quand nous sommes partis John était inconscient nous avons dû agir vite.
JS (baisse les yeux): C’est bien ce que je pensais…
E : Pourquoi ? Que voulez-vous dire ?
JS : Si vous étiez au courant, vous sauriez de quoi je parle...
E : Je ne comprends pas...
JS : John est-il très bavard à propos de sa famille ?
E (ne voit pas ce qui pourrait poser problème) : C’est vrai qu’il ne parle jamais de son passé, mais c’est son droit.
JS : Il y a une raison à cela… Nous sommes…"fâchés". Nous ne nous parlons plus plusieurs années maintenant. Avez-vous entendu parler d’une certaine mission en Afghanistan ?
E : Je vois de quoi vous parlez... Oui je sais même qu’elle lui a valu un blâme dans ses états de services.
JS : Eh bien c’est à peu près à partir de là que nous ne nous sommes plus vu. John n’était pas vraiment réunion de famille auparavant mais depuis cet « incident » il n’a plus jamais donné de nouvelles.

E : Y a-t-il une raison particulière au fait qu’il ne vous parle plus ?
JS (baisse la tête) : Vous l’avez en face de vous...
E (fronce les sourcils): Vous vous êtes disputés ?
JS : Pire que ça… Pour faire court je l’ai humilié enfin je me suis emporté et les mots ont été plus forts que je ne l’aurais voulu. Je sais que je l’ai blessé dans son ego… Si vous saviez comme je le regrette aujourd’hui… J’ai été trop loin… Et maintenant il est tout seul…

Elisabeth était mal à l’aise face aux révélations très personnelles que venait de faire Jonathan. Elle ne savait pas trop quoi lui répondre…

E : Il n’est pas seul monsieur. John a tissé des liens d’amitiés très forts avec certains membres de mon équipe et peut-être même plus. Vous savez là-bas nous sommes pour ainsi dire coupés du monde. Et lorsque je me sens seule je sais que je peux compter sur lui ou le Docteur Beckett par exemple et on se rend compte que peu à peu ses amis constituent une famille de substitution et ainsi on sait qu’on est pas seul et cela nous permet de continuer.
JS (sourit): Vous me rassurez alors.

Elisabeth fut soulagée lorsque le père de John détourna la conversation vers un sujet plus léger. Il régnait une certaine agitation dans cette grande maison. Pas vraiment une ambiance tendue et angoissante mais au contraire, une qui, même si vous êtes de mauvais poil, vous fait oublier que vous êtes énervé et vos soucis disparaissent. Un peu comme lors de ces réunions de famille pour Thanksgiving, vous retrouvez une certaine chaleur, une certaine sérénité qui n’existe pas dans votre quotidien. Cela avait frappé Elisabeth la nuit dernière.


Sur Atlantis

John n’avait pas repris connaissance. Teyla restait auprès de lui autant de temps qu’elle le pouvait. Elle devait remplacer Elisabeth pendant son absence. Rapports de missions, briefing et débriefing, la chef des athosiens menait tout de front. Elle avait passé la nuit assise à côté du lit de John avec un ordinateur à la main à lire des pages et des pages de rapports divers. Elle aurait tellement aimé pouvoir faire plus pour lui. La scène ne cessait de se repasser dans sa tête. C’était comme faire un cauchemar en étant éveillé. John n’était pas très beau à voir. Ce tableau ne lui allait vraiment pas… A part le fait qu’il avait l’air paisiblement endormi, comme si tout était normal. Malheureusement son teint livide rappelait le contraire. Si Elisabeth et Carson revenaient les mains vides, John était condamné. Rodney vînt chercher Teyla à l’infirmerie.

R (d'une voix monotone): Salut
T : Bonsoir Rodney.
R : Comment va-t-il ?
T (regarde John tristement): Toujours pas d’évolution si ce n’est qu’il s’affaiblit de plus en plus.
R (avec anxiété) : Mouais je vois… (d’une voix hésitante) hum... je... je voulais aller manger quelque chose avant le briefing de tout à l’heure… ça… ça vous dirait de m’accompagner ?

Teyla fut surprise par la proposition de Rodney. Elle avait envie de refuser mais elle devait malgré tout prendre soin d’elle aussi. En tant que remplaçante d’Elisabeth, la jeune femme estimait qu’elle se devait d’être à la hauteur des responsabilités qu’on lui avait confiées. Teyla accepta donc l’invitation du canadien et parti avec lui vers le mess. La jeune femme déjeunait rarement seule avec Rodney, même pour ainsi dire, jamais. D’habitude elle mangeait avec Ronon et… John… Elle ne savait pas trop quoi lui dire surtout en de telles circonstances. Rodney était dans le même état de gêne que la chef des athosiens. Particulièrement bavard d’habitude, il n’osait piper mot mais ce silence pesant ne faisait qu’accroître le malaise entre eux.

R (dans sa barbe) : Je crois que c’était une mauvaise idée, pardonnez-moi
T (avec un sourire réconfortant) : Non c’est de ma faute, je ne suis pas de bonne compagnie j’aurais dû décliner votre invitation.
R : Bon ben… On a qu’à dire que c’est de notre faute à tous les 2 comme ça personne ne culpabilisera…
T (hausse un sourcil) : Vous feriez vraiment ça ?
R : Ne le répétez à personne... J’ai une réputation à conserver.

Teyla retrouva le sourire pour quelques instants. Rodney saisit l’occasion qui s’offrait à lui pour faire un peu le pitre et l’atmosphère se détendit comme par enchantement. Après une petite demi-heure Teyla se laissa aller contre le dossier de sa chaise et regarda le scientifique canadien dans les yeux.

T : Merci Rodney
R (surpris) : Merci de quoi ?
T (d’une voix détachée) : Finalement ce n’était pas une si mauvaise idée que ça…
R : Oh... (voyant où elle veut en venir) Peut-être pas non…

Teyla lui sourit et vit que Rodney commençait à être nerveux.

T : Je crois que je vais y aller, je vous retrouve en salle de briefing ? (prend son plateau et de lève)
R (se racle la gorge): Hum Teyla attendez (se lève à son tour) ça vous dérange si je viens avec vous ? J’ai déjà mon ordinateur.
T (lui sourit) : Pas du tout, allons-y

Rodney esquissa un sourire nerveux avant d’emboîter le pas à la jeune femme. Il était content d’avoir pu partager ce bref moment avec elle. Lorsqu’on y réfléchissait le canadien avait peu de points communs avec les membres de son équipe mis à part John. Ils s’entendaient bien malgré quelques divergences de points de vue et les petites taquineries amicales. Mais il n’avait pas du tout le même lien avec Teyla ou Ronon. A dire vrai, Ronon lui faisait un peu peur mais il se sentait quand même en sécurité avec lui. Il valait mieux l’avoir dans sa poche que contre soit… Pour ce qui est de Teyla, c’était complètement différent. Il éprouvait un grand respect pour la jeune femme. Rodney appréciait la sagesse dont elle pouvait faire preuve. Elle dégageait une présence qui se voulait réconfortante, rassurante, en un regard elle pouvait transmettre tellement de choses que cela pouvait sembler déconcertant de temps à autre. Et lors des missions, il n’était pas rare de voir Teyla intervenir pour mettre fin aux disputes naissantes entre John et lui-même. La pauvre, elle en voyait de toutes les couleurs avec eux. Ils entrèrent dans la salle de briefing, s’assirent autour de la table et la réunion hebdomadaire débuta.

Sur Terre.

Voilà maintenant 2 jours qu’Elisabeth et Carson étaient revenus sur Terre. Le médecin écossais avait achevé ses tests au petit matin. Son visage marquait la fatigue accumulée ses dernier jours. Tout le monde attendait avec anxiété qu’il annonce les résultats des tests. Après une douche délassante bien méritée, il s’avança dans le salon où toute la famille restait silencieuse. En voyant son attitude face à eux, Elisabeth savait déjà ce qu’il allait annoncer, elle le connaissait suffisamment bien pour ça.

C (s’éclaircit la voix): Je viens de terminer les analyses. Avant de vous communiquer les résultats je voudrais vous remercier d’avoir tous pu vous libérer aussi rapidement pour venir et…
Ry (le coupe) : S’il vous plaît Dr Beckett, dîtes-nous
C : Très bien… (après quelques secondes) Aucun de vous n’est compatible avec John. (voyant la stupeur générale) Je suis désolé.
JS (encore sous le choc de la nouvelle) : Vous… Vous en êtes sûr ?
C : J’ai fait les test une première fois avant de les vérifier 2 fois. Les résultats sont malheureusement fiables.
E : Qu’avons-nous d’autres comme options ?
C : Le temps joue contre nous Elisabeth et John a vraiment besoin de cette transplantation. (se tourne vers les Sheppard) Il n’y a vraiment personne d’autre qui fait partie de votre famille et qui n’aurait pas pu venir, un cousin éloigné ou quelque chose comme ça?

Tous se regardèrent et secouèrent la tête. Carson acquiesça avant de partir finir de préparer ses affaires pour le départ. Le téléphone d’Elisabeth sonna à nouveau. La jeune femme s’excusa avant de sortir pour répondre.

// Hello
Gén L : Dr Weir…
E : Général Landry, que puis-je faire pour vous ?
Gén L : Je voulais savoir où vous en étiez ?
E (tristement) : Aucun membre de sa famille n’est compatible avec lui.
Gén L (après un instant) : Je suis navré. S’il y a quoique ce soit que nous puissions encore faire, n’hésitez pas.
E : Merci Général. Je suppose que cependant vous n’appeliez pas pour ça.
Gén L : En effet… Avec l’aide de l’Agent Barrett et de ses hommes nous sommes parvenus à en apprendre un peu plus sur le plan de la Confrérie. Ils comptent visiblement infiltrer Atlantis lorsque vous rentrerez à Pégase avec ou non une solution pour le Colonel Sheppard. D’après les données, il se peut que l’intrus face parti du personnel militaire ou médical qui vous accompagnera. Cependant on peut aussi supposer qu’il est déjà là-bas à l’affût de la moindre opportunité…
E (soupire) : Si nous rentrons les mains vides le voyage s’effectuera malheureusement dans l’autre sens. Je vous contacte d’ici 1 ou 2 heures pour savoir ce que nous allons faire ensuite.

Gén L : Entendu pendant ce temps nous continuons nos recherches.
E : Merci Général //

Elisabeth soupira avant de retourner auprès de Carson qui fermait son sac tout en vérifiant du regard s’il n’avait rien oublié.

E : Vous êtes prêt ?
C : On part quand vous voulez.

A cet instant quelqu’un frappa. Elisabeth alla ouvrir et le frère de John apparu dans l’encadrement de la porte.

A (hésitant): Est-ce que je vous dérange ?
E : Non non pas du tout, entrez.

Andrew s’exécuta et pris soin de vérifier qu’on ne viendrait pas les déranger avant de refermer la porte derrière lui. Elisabeth et Carson échangèrent un regard interrogateur avant de reporter leur attention sur leur interlocuteur.

A (à voix basse) : J’ai… Enfin j’aurais peut-être une autre personne sur qui vous pourriez effectuer les tests. (hésitant)C’est… C’est une cousine très éloignée de la famille. La dernière fois que je l’ai vu, remonte à plusieurs années mais cependant je suis resté en contact avec elle.
C (intéressée): Vous savez où nous pouvons la trouver ?
A (mal à l'aise) : A vrai dire je n’ai pas son adresse exacte… Nous correspondons par Internet…
E : Pourriez-vous nous indiquer la ville où elle habite ? Nous arriverons à la retrouver avec son prénom vu que nous avons déjà son nom.
A (toujours aussi tendu): C’est-à-dire que…
E : Oui ?
A (passe une main derrière sa nuque) : Son nom de famille n’est pas Sheppard. C’est une histoire un peu compliquée mais si vous allez la voir seuls, je sais qu’elle ne voudra pas vous répondre. Cette personne vit toute seule depuis longtemps et elle n’accorde pas sa confiance facilement. Je ne suis même pas sûr qu’elle se rappelle encore de John. Cela fait tellement longtemps que nous ne l’avons pas vu…
E (hausse un sourcil et croise les bras) : Que proposez-vous ?
A : Je pense que si je vous accompagne nous aurons peut-être une chance de la convaincre de vous écouter.

Elisabeth et Carson ne savaient que faire, la situation était plutôt délicate. Sachant que c’était probablement la dernière chance de trouver quelqu’un de compatible avec John, ils n’avaient pas grand-chose à perdre finalement.

E : Je dois en parler à mes supérieurs avant de vous laisser nous accompagner.
A : Je comprends…

Andrew les laissa seuls pour qu’ils puissent faire le nécessaire. Carson se tourna vers Elisabeth.
C : Elisabeth je… je ne veux pas paraître défaitiste mais…

C : … si cette cousine dont il nous parle est encore plus éloignée de John que ce qu’il prétend, la probabilité pour qu’elle soit compatible avec lui est vraiment faible…
E : Malheureusement, cette jeune femme apparaît être notre dernière lueur d’espoir… Je vais appeler le Général Landry et voir comment nous allons procéder.

Carson acquiesça et quitta la pièce avec Elisabeth.

// Dr Weir, que puis-je faire pour vous ?
E : Général, nous avons du nouveau… //

Elisabeth expliqua la situation au Général pendant une bonne dizaine de minutes avant d’enfin obtenir son accord pour que le frère de John puisse les accompagner dans leurs déplacements. Il les informa également qu’aux vues de la situation actuelle avec la Confrérie, l’Agent Barrett était en route pour les rejoindre et qu’il devrait être à l’aéroport d’ici une heure.

// E : Très bien, nous l’attendrons ici.
Gén L: Il vous appellera quand il aura atterri.
E : Entendu, merci encore général.//

Elisabeth soupira et se tourna vers Carson.

E : L’agent Barrett va nous accompagner pour le reste du voyage.
C : Et que fait-on pour Andrew ?
E : Nous avons l’autorisation de l’emmener avec nous cependant nous allons devoir être vigilants et éviter de mentionner le Programme Porte des Etoiles et tout ce qui y est rattaché, devant lui.

Ils rentrèrent et annoncèrent à Andrew qu’il pouvait les suivre. Les membres de la famille Sheppard s’éclipsèrent peu à peu pour regagner leurs domiciles et pour la plupart leurs obligations professionnelles. Andrew prit alors à nouveau les 2 invités à part.

E : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre cousine ?
A : Oui, elle n’habite pas près d’ici. Quel moyen de transport avez-vous à votre disposition ?
E (fronce les sourcils) : Nous disposons d’un avion prêt à décoller n’importe quand pourquoi ?
A : Tant mieux. Nous allons en avoir besoin.
C (intrigué et inquiet à la fois): Où habite votre cousine ?
A : A Ballina.
C : Ballina ? En Irlande ?
A : Euh… Non pas vraiment, Ballina en Australie
E (écarquille les yeux) : En Australie ?!?
A : Oui c’est pour ça que je vous demandais comment vous pouviez vous déplacer.
E : Eh b…

Elisabeth n’eut pas le temps d’achever sa phrase, interrompue par la sonnerie de son téléphone portable. Elle répondit tout en changeant de pièce.

// Hello
Ag B : Dr Weir ici l’agent Barrett, je viens d’arriver à l’instant à l’aéroport…
E : Alors attendez-nous là-bas, nous allons visiblement avoir un long vol a effectuer. Prévenez le pilote de préparer un plan de vol pour Ballina en Australie.
Ag B : En Australie ? Mais qu’allons-nous faire là-bas ?
E : Je vous expliquerais tout, une fois à bord. Faites simplement ce que je vous demande.
Ag B : Comme vous voudrez //

Elle retourna auprès des hommes.

E : Messieurs si vous êtes prêts nous allons pouvoir y aller.
C : Le temps de prendre mon matériel et c’est bon
A : Je suis prêt.

Andrew dit au revoir à son père avant de prendre le volant de sa berline et de rouler vers l’aéroport. Le trajet se fit en silence, chacun perdu dans ses pensées. L’agent Barrett les accueillit et leur indiqua que tout était prêt et qu’ils pouvaient décoller quand ils le désireraient. Sans perdre un instant, tous prirent place à bord du jet et l’avion décolla quelques minutes plus tard. Pendant le voyage, Carson consultait les données que le SGC lui avaient fait parvenir et qui le renseignaient que l’évolution de l’état de santé de John. De son côté Andrew avait préféré aller dormir. Le vol jusqu’à Ballina allait être long et il n’avait quasiment pas dormi ces deux derniers jours. Elisabeth et Carson attendirent qu’Andrew soit parti et endormi pour parler librement d’Atlantis et du projet de la Confrérie. L’agent Barrett les brieffa rapidement.

Ag B : Nous avons découvert que le nouveau projet de la Confrérie était en préparation depuis plusieurs mois disons dans les semaines qui ont suivi leur dernière attaque avec le Colonel Caldwell. Pour le moment nous ne savons que peu de choses sur les modalités de leur plan, est-ce qu’ils veulent détruire Atlantis ? En prendre le contrôle ? Assassiner un membre précis de votre expédition ? Dérober la base de données des Anciens ? Cela reste encore un mystère. Cependant nous savons qu’ils ont à nouveau prévu d’envoyer quelqu’un là-bas. D’après ce que nos analystes ont pu récupérer, leur agent n’est pas encore entré en action ou du moins n’est pas encore sur la Cité. Visiblement ils n’attendaient qu’une seule opportunité pour agir…
E : Et les problèmes de santé du Colonel Sheppard tombent à pic pour eux…
Ag B : Effectivement. En parlant de ça, pourquoi nous dirigeons-nous vers Ballina à l’autre bout de la planète ? Et pourquoi doit-il nous accompagner ?
C : Nous n’avons pas trouvé de donneur compatible avec le Colonel parmi les membres de sa famille proche. Selon Andrew, il reste une personne de leur famille que nous n’avons pas vu et qui apparaît être la dernière personne à voir.
Ag B : Oh et vous connaissez son nom ?
E : A vrai dire… Il n’a pas voulu nous le communiquer quand nous étions chez le père du Colonel.
Ag B (fronce les sourcils): Pardonnez ma déformation professionnelle mais… Je trouve ça plutôt étrange.
A : Et qu’est-ce qui est étrange ?

Tous sursautèrent et levèrent les yeux vers lui. Barrett lança un regard à Elisabeth ne sachant trop que faire.

A : Eh bien allez-y je vous écoute. Dîtes-moi ce qui vous semble bizarre.
Ag B : Eh bien… Le mystère que vous faites autour de cette personne. Qui est votre… Votre ?
A : Cousine.
Ag B : Et serait-il possible de …
E : (décide d’intervenir avant que le ton ne monte entre les 2 hommes) : Messieurs s’il vous plaît… M. Sheppard veuillez nous excuser. Je crois que nous sommes tous un peu à cran en ce moment. Cependant il est vrai que vous avez été très discret à propos de votre cousine lorsque nous étions chez votre père. Voudriez-vous venir vous asseoir avec nous et nous en apprendre davantage sur elle ?
A (après quelques instants) : Si vous voulez.

Andrew s’avanca vers eux et s’assit en face d’Elisabeth à côté de Carson. Barrett se contenta de croiser les bras en attendant que le frère aîné de John prenne la parole.

E : Alors dîtes nous en un peu plus…
A : Eh bien elle s’appelle Megan, elle a une vingtaine d’années…
Ag B : Vous ne connaissez pas son âge ?
A : Si mais là je commence à avoir un doute… En revoyant la photo que j’ai d’elle je me demande si elle n’est pas un peu plus âgée…
C : Vous l’avez cette photo ?
A (sourit) : Oui, mais elle ne nous aidera pas beaucoup une fois que nous serons là-bas…
Ag B : Pourquoi ?
A : Je vais vous montrer et vous allez comprendre.

Andrew farfouilla dans le sac qu’il avait emmené avec lui et sortit un petit album photo. Il tourna rapidement les pages et tomba sur le cliché désiré. Il tourna le carnet et le leur montra.

A : Voilà c’est elle.

Sur la photo on pouvait voir une petite fille ou du moins un bébé souriant dans les bras de ce qui semblait être sa mère. Autour d’elles on pouvait y retrouver Andrew ainsi que d’autres personnes qui n’avaient pas l’air d’appartenir à la famille Sheppard. Sûrement des amis ou de la famille à la jeune maman.

E : C’est sa mère ?
A : Oui, elle s’appelle Jessica.
Ag B : Elle paraît très jeune sur cette photo
A : Jessica est tombée enceinte assez jeune en effet, 19 voire 21 ans tout au plus.
E : Qu’en est-il du père ?
A (pris au dépourvu): Il… Il a…
Ag B: Il a quoi ?
A: Il... Il a… disparu !! Oui c’est ça il a disparu !!

Les 3 autres interlocuteurs se regardèrent avec la même expression. Barrett se retînt de faire une réflexion tandis qu’Elisabeth et Carson ne savaient vraiment plus quoi penser du jeune homme.

Quelque part

Elle était endormie depuis quelques heures maintenant lorsque la sonnerie du téléphone résonna dans la chambre. Après avoir sursauté et manqué de tomber du lit la jeune femme entrouvrit les yeux pour regarder l’heure qu’il était sur son radio-réveil. 3H45. Les cheveux en bataille et les yeux cernés elle se demandait qui pouvait bien l’appeler à cette heure aussi tardive. Son correspondant avait l’air d’insister… La sonnerie devenant plus en plus agaçante, elle se décida enfin à répondre d’une voix encore ensommeillée et monotone.

// ? : Qui que vous soyez… je vous hais !! (après quelques secondes) Allô !! //

N’obtenant pour seule réponse que des grésillements elle décida de raccrocher après un petit moment. Elle reposa le combiné sur sa table de chevet avant de s’emmitoufler dans ses draps et d’essayer de se rendormir. 2 minutes plus tard, le téléphone sonna à nouveau.

? : Mais ils n’ont rien de mieux à foutre à cte heure-ci ??

A tâtons elle chercha à nouveau l’appareil, elle alluma sa petite lampe de chevet et dérocha d’une voix peu chaleureuse.

// Allô !! (quelques secondes plus tard) Allô !!! ALLÔ !//

Elle haussa un sourcil puis soupira tout en raccrochant. A nouveau dans le noir la jeune femme se recoucha, remonta une nouvelles fois les couvertures sur elle.

? : Attends…

Elle se redressa, ralluma la lumière avant de débrancher la prise téléphonique.

? (s'adressant au combiné): Au moins comme ça je pourrais essayer de finir ma nuit tranquille!!

Satisfaite, la jeune femme éteignit sa lampe de chevet, avant de fermer les yeux pour le reste de la nuit.
Le radio-réveil s’enclencha à 8h00 comme tous les matins. Elle mit plus de temps à se lever que d’habitude. Elle tapa sur le réveil en cherchant le bouton pour l’arrêter mais elle ne réussit qu’à le faire tomber et le volume de la musique augmenta fortement.

? (râlant) : C’est bon c’est bon… Je me lève…

Une fois debout, elle s’étira avant d’aller prendre une douche pour se réveiller. Après s’être habillée, elle se dirigea vers la cuisine, en quête d’un petit déjeuner rapide. Alors qu’elle s’apprêtait à partir quelqu’un frappa à la porte. Pressée, la jeune femme attrapa son sac à la volée avant d’ouvrir la porte et de tomber nez à nez avec 2 hommes et une jeune femme tous habillés en complet cravate.

? : C’est à quel sujet ? Faîtes vite s’il vous plaît je ne suis pas en avance et j… (s’interrompt en voyant le visage de l’un d’entre eux) Oh my God !

E : Alors vous avez pu l’avoir ?
A : Non, je n’arrive pas à joindre Jessica ni même Megan. J’ai eu l’impression qu’on avait décroché mais je n’ai pas pu entendre ce qu’on me disait, il y avait trop d’interférences.
C : Remarque stupide mais… Avez-vous pris en compte le décalage horaire ?
A (se sentant un peu idiot) : Euh… J’ai peut-être omis ce détail…
Ag B (moqueur) : Pas étonnant qu’on ne vous ait pas répondu alors…
E (décide d’intervenir): Nous devrions arriver à destination d’ici 6 heures. Vous aurez le temps de réessayer. Je crois que nous avons tous besoin de nous reposer. Une longue journée nous attend et nous nous devons d’être au meilleur de notre forme.

Ils opinèrent tous d’un signe de tête avant de se diriger vers les couchettes. Elisabeth, bien que fatiguée n’arrivait pas trouver le sommeil. Elle fixait dans l’obscurité le matelas au-dessus d’elle qui suivait les mouvements provoqués par son occupant. Visiblement elle n’était pas la seule dans cet état d’esprit. Ils avaient eu très chaud la dernière fois. Heureusement que le Lt Cadman était parvenue à trouver l’identité de l’intrus. Pauvre Colonel Caldwell, quand elle y repensait, Elisabeth n’arrivait pas à s’imaginer ce qu’avait pu être cette épreuve pour le militaire. Même pour lui qui a pourtant l’apparence d’un homme dont la vie est dicté par les ordres de ses supérieurs et qui est extrêmement sûr de lui…
Carson savait tout comme elle, de quoi la Confrérie était capable. Il se souvenait de cette journée comme celle de la veille. Malgré l’agitation qui régnait et l’évacuation qui avait été entamée, le médecin écossais avait gardé en mémoire la Cérémonie de l’Anneau, la première que Teyla avait réalisé. Il se sentait quelque part honoré d’avoir pu y assister. Beckett ne s’y connaissait pas vraiment dans les coutumes athosiennes et cette célébration fut l’occasion pour lui découvrir à quel point la culture du peuple de Teyla pouvait être riche et qu’elle recélait de nombreuses subtilités. Il comprenait pourquoi certaines personnes faisaient des études d’ethnologie ou d’anthropologie sociale et culturelle, cela devait être réellement passionnant. Carson commençait à présent à s’imaginer d’où leur venait leur vocation…
Andrew, lui, pensait à John mais surtout à Megan. Il se demandait bien à quoi elle pouvait ressembler maintenant. Ses contacts avec elle étaient assez espacés et en général assez brefs à cause du décalage horaire. Sans savoir pourquoi il se doutait qu’elle était la seule personne à pouvoir estomper les doutes qu’il avait. Le frère de John espérait tellement ne pas se tromper… Il savait qu’un en sens s’il avait tord il leur avait fait perdre leur temps mais après tout John n’avait peut-être plus rien à perdre. Le Dr Beckett était plutôt pessimiste quant à ses chances de survie. Andrew s’inquiétait également à présent des conséquences de cette greffe pour Megan si jamais elle était compatible avec John. Sa vie pouvait en être littéralement bouleversée. Le désir de sauver à tout prix son frère était plus fort mais avait-il réellement le droit de lui imposer cela ? Elle est relativement jeune, avec sa vie devant elle…
Malcolm n’aimait pas rester sans rien faire, d’autant plus lorsque la Confrérie préparait ce genre d’action. Cela faisait quelques année maintenant qu’il travaillait pour le NID et l’infiltration des Goa’uld à travers la sphère politique, économique et sociale de la Terre était des plus préoccupante car peu de membres ont pu être démasqué jusqu’à présent…

L’avion se posa enfin à l’aéroport de Ballina. Toutes les tentatives pour joindre Jessica ou Megan avaient été infructueuses cependant Andrew était parvenu à trouver l’université dans laquelle étudiait la jeune fille. Ils montèrent donc dans une voiture affrétée par le NID et prirent la direction du campus universitaire. Sur le trajet Andrew essaya à nouveau de joindre mère et fille mais il n’obtînt toujours pas de réponse. La berline bleu ténèbre s’arrêta devant le campus de l’université où le petit groupe américain descendit. Ils se rendirent à l’administration et demandèrent où ils pouvaient trouver Megan. Lorsqu’ Andrew prononça son nom de famille, Elisabeth ne pu s’empêcher de penser que la sonorité de ce nom était tout sauf anglophone. Néanmoins, elle garda le silence et attendit la réponse de la secrétaire.

Se : Je consulter son emploi du temps, un instant je vous prie.
A : Merci beaucoup
Se (revenant avec un classeur, elle regarde l’heure quand la sonnerie retentit) : Elle termine les cours à l’instant.
E : Vous savez où on peut la trouver ?
Se : Attendez un instant. (Interpelle un élève qui passait) Dustin !! Venez me voir s’il vous plaît.
Du (s’approche) : Oui madame ?
Se : Pourriez-vous emmenez ces personnes vers le bâtiment D ? Ils souhaiteraient voir Megan qui est dans votre classe.
Du : Oh euh oui bien sûr…
E : Excusez-moi encore mais si on ne la trouve pas pourriez-vous nous donner son adresse ?
Se : En temps normal je n’ai pas le droit de communiquer ce genre d’informations… Mais... étant donné les circonstances et vos plaques officielles je dois bien pouvoir vous les donner...
E : Merci beaucoup.

La secrétaire farfouilla dans les dossiers d’un tiroir avant de tirer l’un d’entre eux et de recopier l’adresse sur un bout de papier et de le tendre à Elisabeth. La jeune femme en tailleur les salua avant de retourner à ses affaires. L’adolescent prénommé Dustin qui leur servait de guide était assez grand, les cheveux blonds mi-longs, et sa peau était légèrement bronzée.

Du : Il va falloir qu’on se dépêche si vous voulez la trouver. Megan n’est pas le genre de fille à s’éterniser sur le campus.
E : Pourquoi ?
Du (souriant) : Qui aime rester sur le campus en dehors des heures de cours ?
E (gênée) : Vu sous cet angle…

Ils traversèrent deux ou 3 bâtiments avant d’arriver enfin à leur but. Dustin scruta le parvis du bâtiment du regard. Avant de pointer son doigt en direction de la jeune fille.

Du : Vous voyez là-bas près des tables et des étudiants qui jouent au frisbee? Y’a une fille avec un haut blanc et un corsaire en jean
A : La rousse aux cheveux courts ?
Du : Euh non…. Celle aux cheveux longs châtains qui met ses lunettes de soleil.
C : Je la vois…
Du : Ben c’est Megan…

Tous observèrent alors la jeune fille qui se trouvait à une dizaine de mètres d’eux. Ils remercièrent Dustin pour son aide et marchèrent vers Megan. Le temps d’une demie seconde son regard croisa le leur et soudain elle tourna les talons dans la direction opposée avant de se mettre à courir. Sans perdre un instant ils se lancèrent à sa poursuite. Andrew et Malcolm prirent de l’avance tandis que Carson et Elisabeth se faisaient progressivement distancer. Les deux hommes étaient plus entraînés physiquement que les deux docteurs.

Ag B (criant tout en continuant sa course): Je croyais que votre présence était censée éviter ça !!
A (sur le même ton): Elle n’a pas dû me reconnaître…
Ag B (perdant son sang froid) : Mais c’est qu’elle court vite la garce !!

En effet Megan avait plusieurs longueurs d’avances sur eux et elle avait même tendance à commencer à les semer. Elle avait l’avantage de connaître le terrain. Bientôt ils tournèrent dans une ruelle, la jeune fille escalada une grille avec une agilité et une facilité déconcertante. Malcolm et Andrew eurent un peu plus de mal à franchir la grille mais ils passèrent quand même. Elizabeth et Carson optèrent pour une autre stratégie et partirent chercher leur voiture.

A (criant) : Megan !! Megan attends !
Ag B : Je ne crois pas que ça serve à grand-chose.
A : On ne sait jamais!!

Finalement les deux hommes rattrapèrent leur retard lorsque Megan trébucha sur gobelet en plastique qui traînait et manqua de se casser la figure sur le trottoir. Malcolm en profita alors pour accélérer encore un peu plus son allure pour finir par attraper l’adolescente par le bras

M : Hey !!

Megan retira vivement son bras et voulut repartir mais Andrew lui barra la route en se mettant devant elle. Le frère de John posa alors ses mains sur les épaules de la jeune fille qui essayait de s'enfuir.

A : Calme-toi tu n’as pas à avoir peur de nous
M (s’énerve): Quoi ? Hein ? Mais lâchez moi à la fin !!
A (d'un ton rassurant) : Tu n’as plus besoin de courir… C’est moi Andrew tu te souviens ?

M : Ah ouais et mon porte-feuille va revenir par l’opération du Saint-Esprit peut-être ?
Ag B : Quoi ?

Les 2 hommes regardèrent alors dans la même direction que la jeune femme et virent un peu plus loin un garçon qui les regardait en montrant narquoisement le fruit de son larcin, il se remit alors à courir et disparut au coin d’une rue. Megan hurla alors quelque chose que les deux hommes essoufflés ne comprirent pas mais qui devant probablement être peu chaleureux.

M (furieuse): Super… Vraiment magnifique…

Elisabeth et Carson arrivèrent à cet instant en entendant les paroles de Megan.

E : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Ag B (embarassé): Elle ne courrait pas à cause de nous apparemment…
C : Comment ça ?
Ag B : Ben… Elle vient de se faire voler son porte-feuille et elle tentait de rattraper celui qui a fait ça mais on l’a arrêté avant et résultat il a pu s’échapper…
E (se tournant vers Megan) : Je suis vraiment désolée…
M (passablement agacée) : Ouais ben pas autant que moi… Et puis d’abord vous êtes qui ? Andrew je connais mais vous…

Andrew se chargea des présentations pour essayer de détendre quelque peu l’atmosphère.

A : Megan je te présente les Docteurs Elisabeth Weir et Carson Beckett. Et enfin voici l’Agent Malcom Barret.
E : Ravie de faire votre connaissance.
M : En d’autres circonstances j’aurais répondu la même chose… (prenant sur elle) Excusez-moi, je ne digère pas trop ce qui vient de se produire mais ça va me passer rassurez-vous.
E : Oh euh.. Eh bien… C’est pas grave, je comprends.
A : Megan nous devons te parler de quelque chose de très important tu ne connaîtrais pas un endroit où nous pourrions être tranquille ?
M : Ben on peut aller chez moi si vous voulez ce n’est pas très loin.
Ag B : Nous avons une voiture.

Megan acquiesça avant de se diriger avec le reste du groupe vers la voiture. Carson remarqua qu’elle marchait de manière étrange.

C : Vous vous êtes fait mal ?
M (embarassée que quelqu’un s’en soit rendu compte): Oh euh… (passant sa main derrière sa nuque) C’est rien …
C : Je peux regarder ?
M : On verra ça une fois que l’on sera chez moi si ça ne vous dérange pas trop
C (souriant) : ça me va.

Malcolm prit le volant et suivit les indications de la jeune fille sur le trajet.

M : … Maintenant tournez à droite, on y est, Azure Street.

Ag B : Et je m’arrête où ?
M : Ben garez-vous juste devant derrière la voiture grise, ma voisine ne peut pas sortir en ce moment.
A : Ah bon pourquoi ?
M : Elle s’est cassée le tibia y’a 15 jours.

Ils descendirent de la voiture et regardèrent la maison dans lequel habitait Megan. Elisabeth pensa que sa mère devait extrêmement bien gagner sa vie pour se payer ce genre de villa.
Megan mit la clé dans la serrure et ouvrit la porte.

E : Vous savez quand est-ce que votre mère arrivera ?
M : Probablement jamais… j’habite ici en colocation avec des amis, c’est plus pratique pour le loyer et vu que la maison est assez grande on a chacun notre espace.
Ag B : Vous n’avez pas peur qu’ils rentrent à l’improviste ?
M : Aucun risque, ils sont tous en voyage linguistique jusqu’à samedi.
C (voyant où Liz voulait en venir): Vous êtes majeure ?
M : Légalement oui…
Ag B : Pourquoi faire la distinction ?
M : Comment ça ?
Ag B : Pourquoi préciser le légalement ?
M : Oh parce que j’ai acquis la majorité par une décision de justice. Théoriquement je ne suis majeure que dans quatre mois. F aîtes comme chez vous je vais poser mes affaires dans ma chambre.

La jeune fille monta l’escalier en boitant. Carson qui l’avait vu faire, s’excusa auprès de ses amis et monta rejoindre Megan. Il frappa doucement à la porte de sa chambre. Il regarda avec amusement la petite peluche accrochée sur le montant de la porte portant le prénom de la jeune fille ainsi que les inscriptions en plusieurs langues qui s’y trouvaient. Lorsque Carson entra, il trouva Megan assise sur son lit en train d’enlever sa chaussure en grimaçant.

M : Oh… Docteur euh… Beckett que puis-je faire pour vous ?
C : Je peux voir votre cheville ?
M : C‘est rien, ne vous en faites pas ça va passer.
C (insiste): Un coup d’œil ne coûte rien.
M (hausse un sourcil) : Je n’ai pas le choix c’est ça?
C (souriant) : C’est exactement ça…
M : Dans ces conditions…

Elle fit un signe d’approbation à Carson et le médecin écossais commença à examiner la cheville de Megan. Pendant qu’il s’exécutait, la jeune fille ne put s’empêcher de poser des questions à Carson. Elle hésita en se mordant la lèvre avant de se lancer

M : Pourquoi est-ce que deux médecins, un officiel et un cousin éloigné que je n’ai pas vu depuis des années s’intéressent-ils à moi ?

C (étonné par la question) : Ben euh…
M : Je sais c’est direct, mais... (baisse la tête) je savais pas comment le formuler…
C (après un court instant): Déjà une petite mise au point s’impose. Elisabeth… Enfin le Dr Weir, n’est pas médecin, c’est une diplomate.
M (inquiète) : Alors à plus forte raison qu’est-ce qu’il se passe ? Aïïïeuuuh !!

Tout en parlant, Carson examinait la cheville de la jeune fille.

C : ça fait mal là ?
M : Non non… C’est pour ça que je dis aïe… (voyant le regard interrogateur du médecin) Oui ça fait mal là et ne changez pas sujet s’il vous plaît…
C : Et là ?
M : Aaaaaoooh !! Ouiii aussi!!!!!!!!
C : Il faudrait faire une radio pour être sûr mais je ne pense pas qu’elle soit cassée. Je crois que c’est une entorse…
M : Oh non encore…
C (lève un sourcil) : Comment ça encore ?
M : Je m’en suis fait une y’a trois semaine…
C : Et comment vous vous êtes fait ça ?
M (honteuse) : J’ai raté une marche d’escalier et je suis tombée.
C : Vous avez de la glace ?
M : On m’a donné un truc à la pharmacie… un espèce de gel bleu dans une poche à mettre au congélateur…
C : Je vois ce que c’est, c’est parfait. Vous savez où il est ?
M (dévisage Carson): Ben… dans le congélateur…
C : Et on vous a donné quoi d’autres ?
M : Euuh attendez…

La jeune fille farfouilla dans sa table de chevet sortit un tube de crème avant se gratter la tête embarrassée… Elle se leva et attrapa une petite trousse de voyage et sortit une plaquette de comprimés.

M : Y’avait ça aussi avec.

Carson regarda la plaquette d’anti-inflammatoire et hocha la tête.

C : On va descendre pour mettre de la glace et comme ça on pourra vous expliquer pourquoi nous sommes ici d’accord ?
M (toujours inquiète) : Euuh oui…

Ils quittèrent la chambre et Carson aida Megan à descendre.

M : Je peux vous poser une question indiscrète ?
C (s’attendant au pire): Euh… Oui…
M : Votre accent… il vient d’où ?
C (souriant) : Je suis écossais.
M : Ah d’accord, c'est pour ça
C : Et vous votre accent ?
M : Mon accent ? J’ai un accent particulier ?
C : Et oui… Original mais très mignon
M (rougit) : Oh ben… (Carson était content de l’effet produit par sa question) Euuh voyons voir… On va dire une pointe d’espagnol et un soupçon de français peut-être.

C (intrigué) : Espagnol ? Français ?
M : Oui ma mère a eu un coup de foudre pour l’Europe quand elle était enceinte de moi. Elle a voyagé dans plusieurs pays avant de terminer sa grossesse en France. Et lorsque j’ai eu 7 ans on a déménagé pour l’Espagne. On est venu habiter en Australie pour mon 13ième anniversaire à peu près. Ah et j’oubliais le détour par les Etats-Unis et le Canada pendant 1 an.

Carson comprit maintenant pourquoi la petite peluche devant la chambre de Megan portait plusieurs inscriptions en diverses langues.

C : Et vous parlez combien de langues ?
M : Euh… 3. Enfin je les comprends plus que je ne les parle vraiment.

L’écossais acquiesça et ils arrivèrent dans le salon où Elisabeth, Andrew et Malcolm les attendaient.

M : Vous voulez boire quelque chose ? Un café ? Un thé ? Du jus d’orange ? Un soda ? (voyant l’air réticent des quatre personnes) De toute façon je vais à la cuisine pour moi donc…
Ag B : Ben alors… va pour le café
E : Pareil pour moi
C : Moi aussi
A : Tu veux que je t’aide
M : Je peux me débrouiller… Merci

Megan partit dans la cuisine et fit du café pour tout le monde. La jeune femme opta pour quelque chose de plus consistant. Quand tout fut prêt elle amena le tout dans le salon.

E : Merci beaucoup
M : Mais de rien.

Megan était un peu anxieuse, elle posa la glace sur sa cheville et lorsqu’elle leva les yeux, tout le monde la regardait. Le silence devenait pesant et contribuait à accroître le malaise général. Elisabeth décida finalement d’engager la conversation pour briser la glace.

E : Vous… Vous aviez beaucoup de choses importantes dans votre portefeuille ?
M : Ben oui plutôt… Je venais juste de recevoir mon salaire et comptais aller le mettre sur mon compte en banque dès la sortie des cours. Heureusement que j’ai oublié de remettre mes papiers d’identité à l’intérieur. Excusez-moi je dois passer un coup de fil tant que j’y pense, j’en ai pas pour longtemps.
E : D’accord allez-y.

La jeune fille se leva et partit passer deux ou trois coups de téléphone et revint moins de dix minutes plus tard.

A : Tu as parlé de salaire, tu travailles dans quoi ?
M : Je fais pas mal de choses mais tout est regroupé sous la même association donc ça facilite les démarches administratives...

E (se raclant la gorge) : Je crois qu’il serait peut-être temps de vous expliquer les raisons pour lesquelles nous sommes tous ici. Je suis la dirigeante d’une expédition scientifique internationale qui travaille en collaboration avec des unités militaires. Il y a deux jours de cela l’un de ces militaires a été gravement blessé et nous pensons que vous êtes la seule à pouvoir lui sauver la vie.
M : Mais… mais pourquoi moi ?
A : Il se trouve que la personne en question s’appelle John Sheppard, mon petit frère si tu préfères. Tu te souviens de lui ?
M : Euh… non désolée je ne vois pas vraiment qui c’est.
A : La dernière fois que tu l’as vu remonte à très longtemps, à ton baptême pour être précis.
M : Sans vouloir te vexer je n’ai aucun souvenir de mon baptême. J’ai des photos mais ça s’arrête là, je ne connais pas la moitié des gens qui y sont dessus. Maman n’a pas eu la bonne idée de marquer les noms derrière les clichés. Mais je ne vois toujours pas le rapport avec moi.
A : Eh bien en fait, John et toi…. Vous êtes cousins.
M : Et alors ?
C : John a besoin de recevoir une transplantation rénale. Nous avons fait des tests sur tous les membres de sa famille et personne n’est compatible avec lui. Il se trouve que vous êtes la seule et la dernière personne sur la liste.
M : Et que va-t-il se passer s’il ne reçoit pas cette greffe ?
C : On ne pourra pas le sauver.
M : Vous êtes en train de me dire que si je ne suis pas compatible avec lui, il risque de mourir ?
E : Malheureusement… Oui…
M : Et… euh… comment on fait pour savoir si… je suis compatible ?
C : Je vous fais une prise de sang.
M (s’arrête net et repose son sandwich, et use un ton de fausse joie) : Oh génial…
E (fronce les sourcils) : Un problème ?
M (rougit) : Ben… euh… c’est-à-dire que… les aiguilles et moi… Moins j’en vois mieux je me porte…
C : Je pique mieux qu’un dieu vous verrez…
M : Je ne suis pas croyante… enfin… la façon dont vous le faites ne changera pas le problème… Mais bon… c’est pour la bonne cause…
E : Vous acceptez ?
M : Ben oui…
C : Je vais chercher mon matériel.
M : Prenez votre temps surtout.

Carson hocha la tête avec un demi sourire et Malcolm sortit avec lui afin de l’aider à transporter ses affaires. Ils les posèrent sur une table et Carson vînt pour faire la prise de sang de Megan. Le médecin écossais leur fit signe de le laisser seul avec elle. Il prépara le nécessaire et s’assit sur la petite table en face de la jeune fille. Lorsqu’elle vit l’aiguille hors de son étui, Carson la vit pâlir en quelques secondes.

C (inquiet): ça va aller ?
M : Non…
C : Vous voulez vous allonger ?
M : Faites votre foutue prise de sang et on verra après…
C : Ok…

Carson s’exécuta et fit la prise de sang le plus rapidement possible. Il lui évita de justesse de s’évanouir. Après quelques temps, elle se sentit mieux et le médecin pu partir analyser l’échantillon de sang. Malcolm était sorti pour téléphoner tandis qu’Andrew et Elisabeth discutaient. Lorsqu’ils virent que Megan allait mieux ils vinrent lui tenir compagnie.

A : ça va mieux ?
M (hoche la tête) : Maintenant oui. Dites-moi madame…
E : Appelez-moi Elisabeth ce sera plus simple.
M : D’accord… Elisabeth… Si… Si je suis compatible, comment ça va se passer ?
E : D’un point de vue purement médical il faut demander à Carson mais si vous êtes compatible vous allez nous accompagner pour procéder à l’intervention et vous rentrerez chez vous quand on sera sûr que tout ira bien pour vous et pour John du moins si la greffe fonctionne.
M : Et euh… par hasard… Vous n’auriez pas une photo de lui plus récente ?
E : Euh si attendez, on en a pris une il y a quelques temps.

Elisabeth fouilla parmi les dossiers de son porte-documents et tira une photo de John en costume d’officier avec une casquette de type militaire sur la Terre.

M : Oh…
A (intrigué): Qu’y a-t-il ?
M (sourit, gênée) : Non non rien rien…
A : Mais si dis, je vois bien qu’il y a quelque chose
M (toute rouge) : Ben… l’es plutôt mignon le cousin. Il existe pas une version « ado, dispo et sans lien de parenté avec moi ? »

Andrew et Elisabeth se regardèrent avant d’éclater de rire en même temps. Megan les regardant en haussant un sourcil avant de croiser les bras sur sa poitrine, vexée.

M : Oh ben ça va…
A : On plaisante
M : Gna gna gna….
A : T’as quel âge ?
M : Maaaaiiis eeeuuuuuuh !!!

Megan resta sérieuse quelques instants avant de tirer la langue à Andrew et d’éclater de rire.

M : C’est bon, j’arrête maintenant.

Carson poursuivait ses tests et Malcolm entra dans la pièce. Il vit aperçu Elisabeth et lui fit signe qu’il devait lui parler tout de suite. La jeune femme s’excusa et partit le rejoindre dehors.

E : Que se passe-t-il ?
Ag B : J’ai de mauvaises nouvelles pour vous
E (inquiète): Eh bien allez-y je vous écoute
Ag B : Mon équipe au SGC a intercepté une communication venant de la Confrérie. Ils savent que nous sommes ici… Ils sont à nos trousses…

E (déglutit) : Combien de temps avons-nous ?
Ag B : Une journée au maximum… Dans le pire des cas ils seront là demain vers midi.
E : Je doute que Carson ait terminé. Comment va-t-on faire avec le frère de Sheppard ? Il n’a pas signé d’accord de confidentialité…
Ag B : Le Général Landry m’a dit qu’en cas de gros problème vous sauriez quoi faire avec Beckett. Je m’occuperai des civils.

Elisabeth acquiesça et tous deux rentrèrent chez Megan. Carson passa une nouvelle nuit blanche passée à faire des tests. N’étant pas sur du premier résultat il recommença. Il ne pouvait pas se permettre de se tromper, la vie de John en dépendait. Megan, fatiguée par sa journée de cours et sa folle course-poursuite, était allée dormir. Elisabeth avait imité l’adolescente et prit une des chambres inoccupées. Malcolm pianota sur son ordinateur portable. Il était en contact permanent avec son équipe au SGC, épluchant les rapports de ses coéquipiers et des différents techniciens qui décryptaient les données recueillies. Megan fut la première à se lever. Tout le monde hormis Carson était encore au lit.

M : Bonjour Docteur.
C : Bonjour Megan, s’il vous plaît appelez moi Carson
M : Oh… si vous voulez. Je ne vous demande pas si vous avez bien dormi, ça serait déplacé de ma part.
C (sourit): Vous êtes gentille.
M (voyant la verseuse de la cafetière vide): Un café ?
C : Je veux bien, merci. Comment va votre cheville ?
M : ça peut aller, je vous remercie encore.

Ils se sourirent et Carson replongea dans ses analyses. Megan prépara le petit déjeuner pour tout le monde avant d’amener une tasse de café encore fumante au médecin écossais.

M : Je peux m’asseoir à côté de vous ou vous préférez travailler seul ?
C (sourit de nouveau) : Un peu de compagnie ne me dérange jamais.

Megan tira une chaise et s’assit à côté de Carson, elle regarda l’écran de l’ordinateur. Les symboles et les différents termes qui y étaient inscrits lui donnaient l’impression que c’était une langue étrangère. Elle ramena ses jambes sur le rebord de la chaise et enveloppa sa tasse de chocolat dans ses mains. Voyant que le silence s’installait Beckett prit la parole.

C : Vous savez… Vous pouvez me parler pendant que je travaille, ce n’est pas gênant.
M : Vous êtes sûr ?
C : Mais oui, si je vous le dis.

Megan but une gorgée de sa tasse puis posa une première question hésitante…

M : C’est un échantillon de mon sang que l’on voit là ?
C : Oui et ça (change l’image à l’écran) et ça c’est celui de ton cousin euh de votre cousin…

Megan sourit quand le médecin se reprit.

M : Vous pouvez me tutoyer si vous voulez.
C : D’accord mais alors fais pareil.
M (se mord la lèvre) : ça vous dérange si je vous vouvoie encore un petit peu ? J’ai du mal à tutoyer rapidement les personnes qui sont en général plus âgées que moi.
C : Je ne suis pas un veillard non plus…
M (se rendant compte de ce qu’elle venait de dire) : Oh… Euh… Ah non mais ce n’est pas ce que je voulais dire. Enfin si... mais... je ne croyais pas que vous alliez l’interpréter de cette manière… Je suis vraiment désolée… Je crois que je ferais mieux de la fermer… Je m’enfonce encore plus…

Carson éclata de rire en voyant Megan essayer de se rattraper. Il décida mettre fin au supplice de l’adolescente.

C : J’avais compris comme il fallait, mais j’avais envie de te taquiner.
M : Je me suis surtout tournée en ridicule.
C : Mais c’était très intéressant…
M (lui donne un petit coup de coude dans le bras) : Hey ! ça suffit maintenant !
C : Ok j’arrête.

Quelques instant plus tard, Elisabeth descendit de l’escalier et apparu.

E : Bonjour
M (sourit) : Bonjour, bien dormi ?
E : Divinement bien je dois l’avouer…
M : Vous avez du café chaud dans la cafetière et de quoi manger sur la table. Je ne savais pas ce que vous preniez.
E : Merci mais il ne fallait pas.
M : Vous voulez manger quelque chose Carson ?
C : Non ça va aller pour le moment merci.
M (termine sa tasse) : Je vais aller prendre une douche, si vous avez besoin de quoi que ce soit n’hésitez pas.
E : D’accord merci encore
M : De rien.

Megan s’éloigna vers la salle de bains et Elisabeth vînt s’asseoir à côté de Carson.

E : Où est-ce que vous en êtes ?
C : Je fais la deuxième batterie de tests. J’espère ne pas avoir commis d’erreur...

Elisabeth lui exposa alors la situation avec la Confrérie. Carson ne savait pas s’il aurait terminé à temps mais il allait faire son possible pour y parvenir. Malcolm et Andrew émergèrent à leur tour à quelques minutes d’intervalles. Ils prirent tous deux une tasse de café et prirent des nouvelles de Carson et de ses recherches. Megan réapparu vêtue d’un corsaire en jean et d’un dos nu noir. Elle avait une serviette sur ses épaules sur laquelle retombaient ses cheveux encore mouillés. Tout le monde la fixait et Megan se sentit dès lors assez mal à l’aise.

M : Quoi ? Y’a un problème ?

E : Non non aucun. (sourit) Excusez-nous.
M : Si vous… voulez prendre une douche y’a des serviettes propres dans la salle de bains.
E : Alors si ça ne vous dérange pas messieurs, je vais y aller.

Tous acquiescèrent puis Megan reprit sa place auprès de Carson. Elle commença à se démêler les cheveux tout en regardant le médecin écossais. Sur les coups de onze heures et demi Malcolm reçut un nouvel appel téléphonique. Il sortit et re-rentra presque aussitôt. Quand Elisabeth vit la tête qu’il faisait, elle comprit immédiatement qu’il y avait un problème.

E : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Ag B : Ils sont là. Du moins, ils seront ici dans moins de vingt minutes.
A : Qui sera là ?
E (ignore la question d’Andrew): Carson vous en êtes où ?
C : J’ai presque terminé.
A : Hey vous ne m’avez pas répondu !
Ag B : On n’a pas le temps.
E : Megan pour le cas où, vous pourriez aller préparer un sac avec quelques affaires ?
M : Euh ben… oui mais qu’est-ce qu’il se passe ?
E : On vous expliquera tout après mais dépêchez vous s’il vous plaît.
M (inquiête) : Euh d’accord si vous voulez.

Megan monta pour faire ce qu’Elisabeth lui avait demandé, elle n’était pas d’un naturel à angoisser pour un rien mais les têtes que ses invités affichaient étaient loin de la rassurer. Elle prit quelques affaires, le strict nécessaire avant de redescendre. Malcolm était à la fenêtre et surveillait la rue, Elisabeth tentait de prendre son mal en patience tandis qu’Andrew avait l’air fou de rage. Carson s’activait tandis que Megan n’osait pas entrer dans la salle où tout le monde était, elle préféra rester dans l’escalier, en attendant que les choses se tassent un peu.

Ag B : Les voilà.
E : Carson !
C : Voilà voilà j’y suis presque !!

Malcolm sortit son arme de son étui par mesure de précaution. Des hommes approchèrent, ils étaient en costumes officiels et ils sortirent des Zats. Ils s’apprêtaient à entrer maintenant. Megan avait rejoint le groupe quand Elisabeth l’avait appelé. La tension était palpable et angoissante. Carson était si proche du but…

C : ça y est !! Je l’ai !!

A cet instant les hommes de main de la Confrérie entrèrent dans la maison. Un premier tir fusa et Andrew en fut le destinataire, il s’effondra inconscient. Malcolm désarma le premier homme et récupéra son Zat. Il tira une salve pour le neutraliser, un deuxième homme entra en force suivit d’un troisième. Ils aperçurent Megan et la visèrent avant de finir par tirer. Carson se jeta sur elle pour tenter de la protéger…