Un simple échange (suite de découvertes et quiproquos) [E]

Titre : Un simple échange (et tout bascule)
Auteur : Morgatya
Genre : Action, romance, humour, un peu de tout en fait
Situation : durant la saison 2
Disclamer : Rien n’est à moi

Résumé : Il vaut mieux avoir lu découvertes et quiproquos car cette fic en est la suite.
Quant au résumé, vous verrez bien !
NB : c'est la première fois que j'essaie d'illustrer chaque chapitre, soyez indulgent...
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Rodney avalait café sur café sans cillé sous les regard ébahis de Teyla et Sheppard qui se demandaient si la cafetière n’allait pas y passer en totalité.

« Combien croyez-vous qu’il puisse ingurgiter de litre de café avant de nous claquer entre les doigts ? » demanda le militaire à la jeune femme assise en face de lui d’une voix basse.
« Avant de quoi ? » murmura-t-elle en se penchant légèrement pour que son interlocuteur puisse l’entendre.

« C’est quoi ses messes basses ? » lança Elizabeth en entrant dans la salle de briefing.

« Ha Elizabeth, Rodney venait de lever le nez de sa tasse, vous tombez bien, vous n’auriez pas un peu de café sur vous par hasard ? Sinon je peux aller en chercher si vous voulez ? »

Il s’était levé prêt à bondir sur le premier malheureux qu’il croiserait en possession de café mais la diplomate le fit se rasseoir.

« Je crois que vous avez eu votre dose Rodney, asseyez vous donc. Sheppard, éloignez donc cette cafetière du docteur McKay voulez-vous ? »
« Avec plaisir Elizabeth, il a réussit à me dégoûter du café pour un mois au moins. »

Weir se dirigea vers sa table en regardant le fond de la tasse qu’elle tenait à la main, vide… Décidemment Rodney McKay était irrécupérable. Elle abandonna l’idée de boire un bon café ce matin et entreprit d’entamer la réunion.

« Mais vous êtes en retard Elizabeth ! » lança McKay
« J’ai fait le tour du mess afin de trouver du café mais ils m’ont dit qu’ils avaient étaient dévalisé ces derniers jours… »

Le scientifique se coula le long de son dossier l’air surpris, tandis que Teyla et John échangèrent un regard amusé.

« Bien, maintenant que tout le monde est là nous allons pouvoir commencer. »

« Vous m’avez déjà oublié ? » lança une voix sur le pas de la porte.
« Ronon ? Mais je croyais que vous ne deviez pas reprendre de missions avant un mois au moins, le docteur Becket a prolongé votre arrêt je crois. » Dit Elizabeth tout en se tournant vers Teyla afin qu’elle confirme ses dires.
« Tout à fait docteur Weir, il est loin d’être guérit même si il se remet vite. »

Le coureur lança un regard exaspéré à l’Athosienne qui ne pu réprimer un petit sourire. John qui assistait à la scène soupira, ce qui n’échappa à Rodney qui profitant de l’occasion tenta de récupérer sa tasse, maintenant en possession de John, dans laquelle se trouvait encore un fond de caféine.

« Ho pas touche McKay! »
« Allez Sheppard, il ne reste qu’une gorgée ou deux… » Supplia-t-il.

« J’aimerais qu’on en revienne à moi, lança le coureur toujours debout, pour une mission sur une planète de partenaires commerciaux je pense que je peux me joindre à vous. »

« Teyla ? Vous en pensez quoi ? »
« Pourquoi me demandez-vous ça à moi docteur Weir ? » s’inquiéta la jeune femme.
« On se le demande », lâcha cyniquement le colonel qui réalisa alors qu’il n’avait pas encore accepté la situation.

Il savait que temps que Ronon était en convalescence il pouvait gérer la situation, mais après il ne savait pas, peut être devrait-il modifier son équipe ? Pour une affaire personnelle ?...

« Où est-il ? Le docteur Beckett venait d’entrer en trombe dans la salle, ha le voilà, Ronon venait tout de suite faire votre radio, je vous attend depuis 20 minutes déjà ! »

Le convalescent soupira, puis se résigna à le suivre après que le médecin ait annoncé à tout le monde présent dans la pièce qu’il ne quitterait pas la base avant un mois minimum.

« Bien, maintenant nous pouvons commencer, continua la diplomate tout en refermant la porte derrière eux, SGA 4 et 5 sont revenus hier de leurs missions, les peuples qu’ils sont allés voir n’ont malheureusement pas pu nous fournir les graines dont nous avons besoin pour le continent… »

Elle se tourna alors vers Teyla qui prit la suite.

« Nous irons donc sur P2X-367, les Osiens ont très souvent des stocks supplémentaires, ils fournissent plusieurs autres planètes d’après ce que je sais, je pense qu’en échange de plus de matériel médicaux ou encore de main d’œuvre ils accepteront de nous céder une bonne partie de leur stock. »

« En tout cas, il va falloir faire en sorte qu’ils acceptent, d’après ce que m’a expliqué Teyla, les récoltes auront lieu dans trois mois, nous aurons déjà beaucoup de retard si nous arrivons à obtenir rapidement ce que nous voulons. »

Les deux femmes échangèrent un regard puis Elizabeth mit un terme à la réunion après leur avoir indiqué l’heure du départ. Une demie heure plus tard, toute l’équipe amputée de Ronon, s’apprêtait à traverser la porte lorsque la voix du docteur Beckett retentit dans la base par le biais du système de communication.

« Ronon, il vous reste encore des radios à passer, je vous attend dépêchez-vous ou j’envoie une équipe de sécurité vous chercher ! »

« Vous allez vous en sortir Elizabeth ? Lança Sheppard mi sérieusement, mi rigolant, en direction des consoles de contrôles où se tenait la diplomate.
« Ne vous en faites pas colonel, menez cette mission à bien, nous nous occupons de lui. »

« Pourquoi fait-il ça ? » demanda McKay à Teyla.
« Ca lui fait passer le temps m’a-t-il dit… » Répondit-elle en haussant les épaules.
« C’est Kavanaught qu’il devrait faire tourner en bourrique, peut-être qu’il nous en débarrasserais pour de bon ! » conclut le militaire qui venait de les rejoindre juste avant de traverser la porte.

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Il ne se passe pas grand chose pour le moment, mais peut-être avez vous déjà des théories....

Lorsque le vortex se ferma, SGA1 était déjà en route en direction du village. Arrivés à ces abords, un petit groupe vint les accueillir chaleureusement.

« Teyla ! Ca fait plaisir de vous voir, lança un charmant jeune homme au regard bleu acier, mais nous ne vous attendions pas si tôt ! »
« Ghaïs, je suis ravie de vous voir. Je vous présente le colonel John Sheppard et le docteur Rodney McKay. Nous avons eu des problèmes avec nos récoltes, nous avons grand besoin d’aide. »
« Je ne sais pas si nous pourrons vous aider, mais nous ferrons tout pour croyez moi », dit-il en les invitant à le suivre, tandis qu’il marchait aux côtés de Teyla, il continua, « vos médicaments on sauvés de nombreuses vies, nous avons eu une grave épidémie il y a six mois. »
« Oui, je me souviens, je serai bien venue, mais le docteur Beckett avait demandé à ce que le moins de monde ne sois exposé. »
« Vanora va vous recevoir. »
« Thorgal n’est pas au village ? »
« Il s’en est allé il y a plusieurs semaines déjà… »

« Il est allé où ? » questionna McKay qui venait tout juste de débarquer dans la conversation.
« Il n’est plus de ce monde McKay. » souffla Sheppard en donnant un coup de coude dans les cotes du scientifique qui, gêné, se tint alors en retrait.

Ils atteignirent leur but quelques minutes plus tard et furent menés à la porte de la maison centrale. Teyla passa la première et après avoir écartés les pan de tissu découvrit l’intérieur de la demeure suivit par ses deux amis. Là, au fond de la pièce, une jeune femme se tenait une bougie à la main vêtue d’un longue robe rouge, ses cheveux roux tombant sur ses épaules. Lorsqu’elle se rendit compte de leur présence, elle s’avança vers eux afin de les saluer.

« Bienvenue Teyla, messieurs, que me vaut le plaisir de votre visite ? »
« Nous avons besoin d’aide, nos récoltes ont étaient détruites lors d’un violent orage il y a une petite semaine. »

Vanora fit signe à ses hôtes de prendre place sur d’épais cousins disposés en arc de cercle sur le sol.

« Nous aurions donc besoin de nouvelles cultures, nous pensons faire si possible une récolte avant qu’il ne soit trop tard. »
« Je comprend, je demanderais à Ghaïs de voir si nous pouvons vous fournir ce qu’il vous faut ou tout du moins une partie. »
« Et bien sur, nous vous fournirons plus de médicaments ou autre. » intervint alors Sheppard qui n’avait pas quitté la jeune femme des yeux une seule seconde.

Ils échangèrent tout deux un sourire charmeur sous le regard sombre de l’Athosienne qui pensait que décidemment, il ne pouvait pas s’empêcher de dévorer les femmes des yeux celui là, sauf elle bien sur, jamais il ne l’avait regardé comme ça sauf dans l’avant poste… Il y a une semaine, il lui faisait des avances et voilà qu’aujourd’hui il venait de choisir une nouvelle proie pour son tableau de chasse. Teyla n’avait pas cessé depuis de se demander si elle n’avait pas eu tort de réagir comme elle l’avait fait, mais aujourd’hui, elle ne regrettait plus.
Le reste de la journée fut consacrée à trouver un arrangement puis ils furent conviés à dîner le soir même, ce qui réjouit Sheppard. Il trouvait Vanora charmante et sympathique mais surtout plutôt a son goût.

Donc, le soir même ils s’installèrent autour d’une immense table de bois sombre parsemée de chemins de tables de paille finement tressés et de bougies dégageant une douce odeur sucrée et chaleureuse mettant à l’aise tous les convives. Le colonel se trouva placé bien entendu à la droite de Vanora, à sa gauche se trouvait Ghaïs puis d’autres villageois. Pour plus de convivialité, les membres de l’équipe se trouvaient placés au milieu des Osiens. Teyla était donc assise à l’autre bout de la table et Rodney quant à lui jubilait, en effet placé au niveau du centre de la table, tous les plats appétissants (plus ou moins…) se trouvaient à porter de main ou plutôt de fourchette. D’ailleurs le scientifique examina la sienne pendant toute la durée du discours de Vanora n’ayant pas l’habitude de fourchette en bois à trois dents. Il releva la tête à temps pour voir la jeune femme incliner la tête et inviter tous les participants du banquet à se servir.
La soirée fut des plus agréables, du moins pour le scientifique et le militaire chacun profitait d’une charmante compagnie, les plats de viandes pour l’un, une superbe jeune femme pour l’autre. Les discutions allaient bon train parlant tantôt du temps qu’il faisait, des récoltes passées et à venir, de l’aide que les Osiens allaient leur fournir, de leurs accords et bien sur Sheppard s’intéressa au plus haut point à Vanora qu’il dévora littéralement des yeux. Seule Teyla avait hâte que la soirée se termine bien qu’elle restait souriante comme à l’accoutumé, elle avait perdu l’habitude de montrer ses sentiments, il ne faut pas montrer ses faiblesses ou ses doutes lorsqu’on est le chef de tout un peuple.

« C’est l’équipe du colonel Sheppard madame. »
« Ouvrez l’iris. » dit Weir d’une voix neutre et fatiguée.
« Ils sont de retour ? » lança quelqu’un derrière elle.
« Tiens Ronon, que faites vous encore debout si tard ? »
« Je voulais savoir comment la mission c’était passée. »
« Le débriefing n’aura lieu que demain matin. »
« Y suis-je convié ? »
« Bien sur, vous êtes un membre de l’équipe. »
« Un membre invalide. »
« Mais un membre quand même Ronon. » lui dit-elle en lui souriant.
« Vous devriez allez vous coucher maintenant, vous êtes fatiguée » dit-il tout en indiquant Sheppard et ses hommes qui venaient de traverser le vortex.

Après un rapide passage dans le bureau de Weir, ils se retirèrent dans leurs appartements. Teyla rejoignit les siens non contente que cette journée se termine, une foule de question ne cessait de lui tourner dans la tête. Elle marchait d’un pas lent dans les couloirs de la cité des Ancêtres lorsqu’une ombre se profila au loin.

« Bonsoir bonsoir ! »
« Tiens, Ronon, comment ça va ? »
« Bien, en tout cas mieux que toi apparemment… »
« Pourquoi ça ? »
« A cause de cet air triste, dit-il en lui effleurant le visage du bout des doigts pour la faire sourire, besoin d’en parler ? »

La jeune Athosienne s’apprêtait à répondre lorsqu’ils furent interrompus.
« Hum, hum. »
« Sheppard. » lâcha le coureur d’une voix neutre.
« Désolé de vous déranger, mais je voulais savoir si nous pouvions remettre à plus tard notre entraînement de demain. »Demanda-t-il à Teyla un grand sourire sur les lèvres.
« Aucun problème colonel », se contenta-t-elle de répondre.
« Bien, on se verra au débriefing alors ! Bonne nuit ! »

Puis il s’éloigna rapidement jugeant qu’il les avait déjà bien assez dérangé pour aujourd’hui.
Peu de temps après la plupart du personnel d’Atlantis avait rejoint les bras de morphée.

Dans la salle de briefing, Weir et Ronon attendaient patiemment l’arrivée des autres membres de l’équipe.

« Je ne pensais pas vous voir arriver si tôt, dit Elizabeth au coureur assis près d’elle, enfin pas sans Teyla. »
« Elle n’allait pas très bien hier, ça ne m’étonnerait pas qu’elle ait besoin d’un peu de repos. »
« Rien de grave j’espère… »

Leur conversation s’arrêta là, lorsque le scientifique le plus arrogant (enfin le deuxième) fit son apparition dans la pièce les bras chargés de documents, plans, dont la plupart étaient tachés de café.

« Mais McKay, qu’est ce que c’est tout ça ? » questionna Sheppard qui venait d’entrer à son tour.
« Besoin d’aide Rodney ? »

C’était au tour de Teyla d’apparaître. Ainsi le débriefing pouvait commencer. Au bout d’une petite heure, tout était réglé.

« Bien, conclut le docteur Weir, vous retournerez sur P2X-367 et amènerez une partie du matériel que nous avons promis aux Osiens en échange de leur aide. Je vous laisse vous en occupez vu que c’est vous qui avez finalisé cet accord, à moins que vous n’ayez des objections. »
« Moi j’en ai, le scientifique s’agitait sur sa chaise, sûrement à cause du manque de café, je préférerez rester travailler sur certain appareil qui ont été ramené de l’avant poste du continent. Ce n’est pas que je n’apprécie pas les Osiens, ils sont charmant, et leur nourriture délicieuse mais je suis sur le point de découvrir quelque chose et… »
« On a compris McKay ! répondit Sheppard, coupant le scientifique dans son élan, ce n’est pas un problème que vous restiez, ne vous en faites pas, allez donc faire joujou avec vos trucs… »
« Mes trucs…, bougonna le scientifique, ce n’est pas n’importe quels trucs… »

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Quelques dizaines de minutes plus tard, dans les quartier des habitations, la porte des appartements de Teyla s’ouvrit.

« Je ne vous dérange pas ? »
« Colonel, un problème ? »
« En fait, voilà, Rodney m’a demandé de l’aider pour une expérience, enfin pour veiller à ce qui ne lui arrive rien, mais je préférerez retourner sur P2X-367. Il marqua une courte pause regardant alternativement ses chaussures puis les murs de la pièce… et donc je me demandais si… »
« Si je ne pouvais pas le faire à votre place c’est bien ça ? » demanda-t-elle d’un ton amusé. Il ressemblait à un petit garçon.
« Oui, surtout que j’ai dit à Vanora que je reviendrais pour l’accord donc… »

Encore une, pensa Teyla, décidemment, rien ne l’arrêtera donc jamais !
Elle finit par accepter après plusieurs regards suppliants, finalement bien contente de ne pas a avoir à assister à la parade amoureuse ce cher colonel.

SGA1 réduite à Sheppard accompagné de SGA2 traversèrent le vortex en fin de matinée, tandis que Teyla se dirigeait vers le laboratoire de McKay. Elle était curieuse de voir ce qu’il pouvait précisément se trouver à l’intérieur et aussi de voir travailler le scientifique ailleurs que sur le terrain. En approchant de la porte, elle entendit un cri monstrueux.

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Désolée pour le retard...
J'espère avoir beacoup de coms d'ici ma prochaine viste!
A bientôt!

L’Athosienne ouvrit rapidement la porte, juste à temps pour voir Kavanaugh entamer la dernière tasse de café juste sous le nez de son scientifique préféré.

« Arrêtez ça tout de suite ! »
« Quoi donc McKay ? »
« Lâchez cette tasse tout de suite ! »
« Et pourquoi donc ? »
« Ce n’est pas parce qu’il n’y a plus de café dans la base sauf dans cette pièce que ça vous autorise à venir vous servir ! C’est MON laboratoire ! »

Le ton montait progressivement, sous le regard inquiet et légèrement désespéré du Docteur Zelenka qui, hochant la tête de gauche à droite reporta son attention sur son écran.
Finalement, ce fut Teyla qui eut le dernier mot en prenant la tasse des mains du scientifique et en buvant rapidement son contenu.

« Voilà, je problème est réglé. »

Les trois hommes la regardèrent incrédules.

« Bien joué ! » lança le Tchèque.
« Mais qu’est ce que vous faîtes là ? » questionna McKay tandis que Kavanaugh prenait la porte un air fâché sur le visage.
« Le colonel m’a demandé de venir surveillr le bon déroulement de votre expérience, car il devait retourner sur P2X-367. »
« Mais c’est pas vrai !soupira-t-il, et vous l’avez crut ? J’avais besoin de lui pour REALISER cette expérience, je ne peux pas servir de cobaye, vérifier l’appareil et modifier les réglages si il faut ! »

Teyla resta sans rien dire, il lui avait mentit, juste pour aller voir Vanora, et aussi sûrement pour éviter de passer sa journée dans ce laboratoire. Dire qu’il l’y avait envoyé à sa place, mais quel culot ! Elle bouillonnait de l’intérieur, ce qui n’échappa pas au scientifique qui se doutait de la vexation de son amie.

« Bon, je vais me débrouillais, c’est rien, vous pouvez y aller si vous voulez Teyla, merci d’être passée en tout cas… »
« Je pourrais peut être vous aider, je n’ai pas grand-chose à faire aujourd’hui. »

Et surtout, elle avait besoin de s’occuper afin de s’occuper l’esprit afin de ne pas ruminer contre Sheppard.
Rodney se tourna vers son collègue qui haussa les épaules tout en se levant.

« Peut-être que Teyla pourrait surveiller l’appareil, le seul risque c’est une surchauffe, il suffira d’arrêter l’alimentation et l’expérience s’arrêtera aussitôt. »
« Et qui fera le…, heu mettra en route l’appareil ? »
« Et bien vous Docteur McKay. »Répondit tout naturellement Teyla.

Le scientifique jeta un rapide coup d’œil désespéré dans tout le labo afin de trouver une bonne âme portant le gène des anciens et voulant le remplacer en vain. C’est tout en soupirant qu’il s’approcha de la machine après avoir ré expliqué plusieurs fois à Teyla comment stopper l’expérience en cas de problème.
Il s’installa donc près de l’adaptateur de sa conception qui devait canaliser le flux théorique de l’appareil. Teyla elle se tenait prête à appuyer sur le bouton indiqué par McKay sur l’appareil des anciens tandis que Zelenka contrôlait les moniteurs une ultime fois en attendant de lancer l’expérience.

Pendant ce temps, Elizabeth s’accordait une pause entre deux lourds dossiers. Le mess était bien vide à cette heure ci, il n’y avait que quelques rares scientifiques et gardes qui venaient d’être relayés. Elle croisa ainsi Ronon qui errait désoeuvré dans la cité puis s’installa à la table du Major Lorne et discuta un petit moment avec lui.

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Sur P2X-367 ou Osia pour les habitants, l’équipe de Colonel Sheppard apprenait à mieux connaître les Osiens, ou tout du moins ce dernier apprenait à connaître une certaine Osienne…
« Alors comment êtes vous devenue chef de votre peuple ? »
« Ma sœur était notre chef mais elle a décidé de me laisser sa place. »
« C’est un grand honneur, lança-t-il le plus sérieusement du monde, je me trompe ? »
« Du tout, lui répondit-elle en souriant, désirez vous que je vous fasse visiter les environs ? »
« Mais avec plaisir, après vous… »Dit-il en lui proposant galamment de passer devant.

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La diplomate venait à peine de tremper ses lèvres dans sa boisson brûlante que les hauts parleurs de la cité se mirent à émettre.

« Une équipe médicale est demandée d’urgence au labo 1 ».

Weir bondit de sa chaise et se dirigea à grandes enjambées vers le lieu où une vive lumière et une odeur âcre s’échappaient. Lorsqu’elle arriva, elle ne distingua qu’à travers la fumée l’équipe de sécurité du Major Bates qui tentait de débloquer les portes afin de pouvoir laisser entrer l’équipe médicale de Beckett. Finalement les portes cédèrent, les médecins et infirmiers maintenant équipés de masques à gaz suivis de quelques militaires s’engouffrèrent dans l’épais nuage violacé. Après plusieurs minutes d’angoisses, les personnes présentes dans le labo furent emmenées d’urgence en salle de réanimation.

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Lorsque John passa la porte en direction d’Atlantis, un sourire niais se dessinait sur son visage malgré tous ses efforts pour le masquer. La première chose qu’il entendit fut les hauts parleurs d’Atlantis.

« Le docteur Weir est demandé d’urgence à l’infirmerie. »

La voix du docteur Beckett lui fit vite perdre son sourire, surtout lorsqu’il vit Ronon bousculer groupe de militaires pour courir en direction d’Elizabeth qui, elle aussi, courrait presque dans les couloirs de la cité.
Il les rattrapa à l’entrée de l’infirmerie et les questionna brièvement.
« Que se passe-t-il ? »
« Il y a eut un accident lors de l’expérience de McKay. »

Soudain, le militaire blêmit, son cœur stoppa un instant sa course en se rendant compte de ce qu’il avait fait, il ne pu dire que deux mots :
« Et Teyla ? »

« Teyla ? Pourquoi Teyla ? »Lui lança Ronon l’air inquiet et mauvais.
Ils furent interrompus par le médecin d’Atlantis qui répondit rapidement à leurs interrogations en tirant le rideau qui les séparaient des lits des « accidentés ».

« Pour ça ! »

« Mais, mais… » Bégaya Elizabeth.
« …. » Continua le coureur
« Dîtes moi que je rêve… » Renchérit Sheppard.

Car oui, dans d’autres circonstances, il aurait pu croire qu’il rêvait…

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Mais que c'est-il passé? J'attend vos hypothèses!

Le docteur Zelenka qui ouvrait un œil à cet instant fit aussitôt un malaise, quant à Rodney qui était déjà réveillé depuis plusieurs minutes, il ne pouvait s’empêcher de fixer les lits situés près du sien. Ceux de Teyla….

Après un douloureux déglutissement, le colonel Sheppard se risqua à demander une explication au médecin.

« Vous pourriez nous expliquer docteur ? Comment va-t-elle ? »
« Je vais bien colonel », répondit la voix de Teyla.
« Oui, renchérit Beckett, à par une mauvaise migraine tout semble aller pour le mieux, c’est le plus étonnant d’ailleurs. »
« Comment est ce arrivé ? » s’interrogea Weir.

Tous les regards convergèrent alors vers le seul scientifique actuellement conscient : le docteur Rodney McKay qui semblait comme ailleurs, dans un état de stase.

« Rodney, commença Carson en lui posant délicatement une main sur l’épaule pour le sortir de son état de léthargie, si vous nous racontiez comment ça c’est passé ? »

Le scientifique bondit alors de son lit, arrachant quelques une de ses perfusions au passage visiblement très agité.

« C’est pas possible, ce n’est pas possible, ça ne devait pas arriver, d’ailleurs je ne sais même pas ce qui c’est passé, c’est ma faute, tout est ma faute… »

Il laissa alors sa phrase en suspens, puis se tourna le regard sombre vers Sheppard et brandit un index accusateur devant le visage de ce dernier.

« C’est à cause de vouuus… »
« Pardon ? Et pourquoi donc McKay ? »S’étonna le militaire.
« Oui, vous ! Si vous n’aviez pas échangé votre place avec Teyla, nous n’en serions pas là, et elle non plus d’ailleurs… » Finit-il tout en se tournant l’air mélancolique vers les lits.

« Surtout pour roucouler, lança la voix du coureur derrière lui, c’était très malin… »
« Elizabeth m’avait demandé de retourner sur cette planète ! »Se défendit-il.

La jeune femme tourna alors vivement le regard vers lui, qui l’accusait maintenant.
« Je vous ai demandé si vous vouliez vous en chargez, mais vous vous êtes abstenu de me dire que McKay avait besoin de vous ! »

« Mais vous êtes tous ligué contre moi ? » cria-t-il énervé en jetant un coup d’œil implorant au médecin qui ne s’était pas encore prononcé.
« Personne ne pouvais savoir ce qui allait se passer voyons, commença ce dernier tandis que Sheppard lançait un petit regard victorieux dans la salle, regard qui changea rapidement lorsque Carson reprit la parole, mais tout de même envoyer Teyla à votre place, ce n’était pas très galant… »

« Hum, hum »
Toutes les personnes se tournèrent vers l’origine de la voix qui reprit.
« Désolée de vous déranger. »
« Mais vous ne pourriez pas changer de sujet ? »
« On dirais des enfants, c’est puéril ! »
« Oui, vraiment puéril, je n’avais encore jamais vu ça ! »
« Moi non plus… »
« C’est logique » répondit la voix en cœur.

« J’ai mal à la tête. »Murmura Sheppard.
« Moi j’avoue avoir du mal à suivre », ajouta Weir.
« Et encore, vous les auriez entendu tout à l’heure quand elles se sont réveillées, elles parlaient à l’unisson… »Conclut Beckett.

Et tous les membres de SGA1 ainsi que le personnel médical et le docteur Weir restèrent un petit moment interdit devant les deux Teyla allongées chacune dans leurs lits…

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Alors, que va-t-il se passer maintenant d'après vous?

Chapitre VI : Deux pour le prix d'une

Quelques jours déjà s’étaient écoulés depuis l’apparition d’une seconde Teyla. Beaucoup s’amusaient de cette situation, quelques tentaient leur chance avec l’une des deux jeunes femmes cependant un doute persistait…

« Alors Carson, qu’en pensez-vous ? »
« Hé bien, le problème c’est qu’il est impossible de déterminer laquelle était là en premier… »
« Mais il doit forcement en avoir une ! » lança Ronon qui assistait à tous les entretiens du docteur Weir et du médecin.
« Rodney ne vous a pas mis au courant ? »
« Au courant de quoi ? » répondit la diplomate
« L’appareil trouvé dans l’avant poste est un duplicateur. »
« Comme les réplicateurs ? » s’étonna le coureur.
« Non, en fait il duplique les objets à l’identique. Il semble que l’ADN de Teyla se soit séparé et ensuite dupliqué de telle façon à donner deux copies conformes de son corps ; comme le font les ADN Polymérases dans le corps humain pour assurer le renouvellement des cellules... »
« Et… son esprit.. ? » s’inquiéta Sheppard qui venait de s’inviter dans le laboratoire.
« Qu’est ce que vous voulez ? » ne pu s’empêcher de lancer Ronon d’un ton agressif.
« Teyla est mon amie, je m’inquiète aussi pour elle ! » répondit-il d’un ton brusque.

Voyant le ton monter, la réunion improvisée se trouva rapidement écourtée et tout ce petit monde rejoignit son poste.
Pendant ce temps, les deux Teyla et le docteur Heightmayer tentaient de déterminer les dégâts psychologiques qu’allait ou qu’avait déjà engendré cette fission de la jeune athosienne.

« Alors, comment vous sentez-vous ? »
« Bien à vrai dire. »
« Quoique je me sens perturbée. »
« Moi aussi… »
« J’ai l’impression que nous ressentons exactement la même chose… »
« Est-ce normal docteur ? »
« J’avoue que c’est la première fois que je rencontre un tel cas de figure, mais d’après ce que m’a expliqué le docteur McKay, non seulement votre corps c’est dupliqué mai votre cerveau et tout son contenu également, donc votre esprit aussi. Aussi je pense donc que cela est normal, vous êtes la même personne, vous êtes plus que des jumelles puisque vous avez les mêmes souvenirs et la même façon de penser et de réagir. »
Les deux athosienne ne semblèrent pas réagir au grand daim de la psychologue qui jugea alors bon de remettre cette conversation à plus tard afin de leur laisser le temps de « digérer » cette nouvelle.

Après ce léger accrochage avec le sadétien, John s’était rendus au mess histoire de se changer les idées et espérant rencontrer quelqu’un avec qui parler. Il se sentait coupable de se qui arrivait à Teyla, il ne cessait de se répéter que tout était de sa faute, que s’il n’avait ne lui avait pas demandé d’aller voir McKay à sa place… Toute cette histoire pour un simple échange …
Perdu dans ses pensées, il ne vit pas une silhouette familière s’approcher.

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Voilà, je suis de retour avec la suite ! J'attend vos coms avec impatience ! ^^

Voilà une petite suite où il ne se passe pas grand chose




Perdu dans ses pensées, il ne vit pas une silhouette familière s’approcher.

« Tiens, colonel, vous semblez soucieux, c’est à cause de ce qui c’est passé dans le labo ? »
« Vous êtes déjà au courant Rodney ? » dit-il sans lever la tête.

Le scientifique s’installa face à lui, bien décidé à lui remonter le moral cette fois. Après tout, Ronon et Teyla ensemble et puis maintenant cette histoire, voilà de quoi vous démonter un Sheppard.

« Si vous me disiez ce qui vous tracasse ? »
« C’est une blague Rodney ? »
« Bah non », articula difficilement le scientifique qui venait de se fourrer une brioche dans la bouche.
« Vous savez très bien ce qui ne va pas… »
« Oui, mais vous vous devriez me le dire… »
« Depuis quand êtes vous diplômé en psychologie McKay ? »

Le scientifique ne répondit rien et continua à mastiquer ce qui restait de la pauvre brioche, il fit un petit signe au colonel pour lui signifier de lui raconter ce qui n’allait pas.

« Qu’est ce que vous voulez que je dise nom d’un chien ? »
« Qu’est ce que vous vous voulez me dire ? »
« Vous voulez savoir ? Tout est ma faute, ce qui s’est passé dans l’avant poste, cette histoire de duplicateur, tout voilà, vous êtes content ? »
« Ha bah vous voyez quand vous voulez, je suis sur que ça va mieux maintenant non ? »
« Rodney… On a failli se noyer à cause de moi, si je n’avais pas tapé dans cette caisse et mis en marche ce foutu appareil, et maintenant regardez ce que j’ai fait ! »
« Vous croyez que je ne sens pas coupable ? »

Le militaire resta bouche bée, il n’avait pas imaginé que McKay pourrait se sentir coupable.

« Je n’aurai jamais du accepter de débuter cette expérience, mais j’étais pressé d’obtenir des résultas et Teyla semblait vraiment vouloir m’aider, je me demande toujours pourquoi d’ailleurs…J’étais sur que l’expérience allait fonctionner sans soucis, comme d’habitude … Si je n’avais pas été autant pressé… »
« Ca va mieux maintenant ? »
« Oui et vous ? »
« Aussi, je crois que je vais y aller. »
« Oui moi aussi, je retourne voir Zelenka. »

Et c’est ainsi que les deux hommes se séparèrent, soulagés d’avoir un peu partagé de leur peine et de leurs soucis, mais tout de même gêné de s’être confié l’un à l’autre.


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Voilà à vos coms !

Voilà une petite suite !!


John se dirigeait vers ses appartements lorsqu’il corise l’une des Teyla. Après sa conversation avec McKay, il n’avait vraiment pas envie d’en croiser une des deux. Il fit mine de n’avoir rien vu et fit semblant d’activer son oreillette. Après quelques mots échangés avec un interlocuteur imaginaire, il fit volte face espérant qu’elle ne chercherait pas à lui parler.

- « Colonel Sheppard ! »

« Raté » pensa-t-il.
Il se tourna alors vers elle, un air décontracté peint sur son visage.

- « Tiens Teyla, je ne vous avez pas vu, comment allez-vous ?.... Toutes les deux enfin… »
- « Bien, enfin pour moi en tout cas, répondit l’athosienne en souriant, je ne vous ai pas vu à l’entraînement ce matin… »
- « Ho ? Alors ce n’était pas vous ? Je l’ai fais avec heu… votre jumelle… » mentit-il.
- « Ho ? c’est vrai que nous avons partagé les entraînements de la matinée. Je n’y pensais plus. »

"John, tu es un chanceux" pensa le militaire.

Leur conversation fut interrompus par des éclats de rire provenant du couloir. Bientôt Teyla (l’autre ^^) et Ronon apparurent bras dessus bras dessous, le sourire aux lèvres. Sheppard regarda rapidement « sa »Teyla qui regardait Ronon et sa moitié dupliquée l’air soucieuse.


- « Un souci Teyla? »
- « Ho non, répondit-elle surprise, je dois y aller, a bientôt ! »
- « Mais vous allez où ? »

Trop tard, la jeune athosienne venait déjà de disparaître au détour du couloir laissant le militaire seul.

Elle marchait seule depuis plusieurs minutes, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, elle était jalouse, oui, ou peut-être était ce un effet secondaire du à la situation… Elle était là toute seule alors qu’elle, l’autre. Plus les jours passaient et plus elles se sentaient différentes l’une de l’autre. Elles avaient essayé d’en parler, en vain, ce sujet les mettait mal à l’aise et aucunes explications ne changeaient la situation. Mais elle, elle souffrait tandis que l’autre Teyla non … Il fallait qu’elle en parle à quelqu’un, quelqu’un d’autre qu’elle-même. Elle réfléchit pendant quelques secondes, puis pris une décision. D’un pas déterminée elle revint sur ses pas puis stoppa devant une des portes de la cité.

« Allez, vas-y, ouvre cette porte ! »

Elle prit une profonde inspiration puis agita sa main devant les cristaux de contrôle.

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Teyla passera-t-elle la porte? Mais la porte de qui ? Pour lui dire quoi?
La réponse dans la prochaine suite !! Mais vous pouvez toujours donner vos hypothèses dans les coms ^^

Elle entra le cœur battant dans la pièce inondée de lumière. Derrière elle une voix se fit entendre.

-« Teyla ! Que puis-je faire pour vous ? »

Le docteur Heightmayer venait d’apparaître devant elle, souriante et rassurant comme à son habitude.

-« heu… je souhaitais parler à quelqu’un et … »

Teyla laissa sa phrase en suspens, hésitant à la terminer.

-« Vous avez bien fait de venir me voir, vous êtes venue seule ? »
-« Oui, elle n’est pas au courant. »
-« Ho je vois, alors installez-vous, je vous écoute. » dit-elle en désignant le fauteil blanc à sa patiente tout en s’asseyant et en saisissant de quoi noter.
-« Que compter vous écrire ? » questionna Teyla anxieuse tout en s’exécutant.
-« Votre cas est particulièrement … comme dire… particulier, je tiens à tout noter afin de vous aider au mieux, mais si cela vous dérange je peux arrêter, je ne veux pas vous mettre mal à l’aise Teyla. Je pense que vous l’êtes déjà bien assez… »
-« Oui, avoua-t-elle un peu gênée. Vous pouvez continuer, ne vous en faites pas. »
-« Bien, sourit la psychologue, alors de quoi voudriez-vous me parler ? »
-« Voilà, au début tout allait bien si je puis dire. Nous, enfin moi et l’autre Teyla, étions comme une seule personne, mais depuis quelques temps, j’ai l’impression de voir une étrangère. Elle me ressemble, à la même voix, les mêmes gestes, mais ce n’est pas moi. J’ai l’impression que je suis la seule à m’en rendre compte. Je ne sais pas si c’est elle ou moi qui suis différente mais cela me met vraiment mal à l’aise en sa présence… »

Le docteur prit ses notes le plus discrètement possible, tout en écoutant attentivement son interlocutrice. Elle reposa son stylo lorsque cette dernière eut fini de parler.

-« Je pense pouvoir vous dire que votre « jumelle », appelons là comme ça, ressent exactement la même chose, en moins prononcé que vous cependant. Vous semblait plus fragile psychologiquement parlant et je pense que cela est peut –être du aux différences dans vos activités. Votre jumelle m’a confiée qu’elle était très épaulée et entourée notamment par Ronon, j’en déduis que ce n’est pas votre cas… »

L’Athosienne acquiesa, Kate venait de toucher un point sensible, elle se sentait seule, presque abandonnée, évitée même.

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Teyla se confiera-t-elle ??

-« Teyla, vous souhaitez en parler plus précisément ? Je vous écoute vous savez…. »
-« C’est que c’est très personnel, vous savez… Je ne sais pas si… »
-« Teyla, je suis là pour vous aider que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, tout ce que vous me dirais dans ce bureau est confidentiel, rien de sortira d’ici et je ne suis pas là pour vous juger, vous n’avez pas à avoir honte de tout ce que vous pouvez me confier. » dit-elle tout en posant une main rassurante sur le bras de Teyla.
-« Je me sens seule, exclue, comme si j’étais de trop, comme si certains m’évitaient. Et puis il y a Ronon…, il est tout le temps avec elle, et je… je crois que je suis jalouse, enfin pas vraiment mais… Je préférerais qu’il soit avec moi, ou nous deux du moins. Cela me préoccupe, je me sens comme lorsque… »

Elle s’arrêta net, relevant la tête et fixant le docteur qui l’écoutait avec une grande attention. Depuis le début de cette expédition, nombreux étaient ceux qui été venu lui parler de leur solitude, de ce sentiment d’exclusion, sentiment qui souvent n’était que passager mais là, il lui semblait que Teyla souffrait depuis bien trop longtemps, bien avant cette histoire de duplication.

-« Comme lorsque quoi Teyla ? Allez-y, vous vous sentirez mieux après. »
-« Je ne sais pas, je ne veux pas en parler, c’est trop…. »
-« Je ne peux pas vous forcer, je vous écouterais lorsque vous serez prête, mais plus vite vous laisserez ressortir vos sentiments, plus vite vous en serez débarrassé. Croyez-moi, c’est une expérience que j’ai déjà connue, en tant que sujet… »

Teyla fut autant surprise de cette confidence que Kate, mais l’histoire de la jeune femme la touchait et elle souhaitait vraiment l’aider, la situation était plus que grave et difficile à vivre, personne ne pouvait prévoir les conséquences de cette expérience ratée, il fallait être prudent.

-« Comme lorsque mes relations se sont dégradées avec le colonel Sheppard. Il n’y a jamais rien eut entre nous, mais… Ce que je veux dire par là, c’est que nous étions vraiment complices auparavant et puis ensuite, je ne sais pour quelles raisons elle c’est perdue, et je me suis sentit abandonnée en quelque sorte, je crois même que je lui en ai voulu… Et maintenant c’est comme si je perdais Ronon après lui, c’est …. Dur. »

Le docteur Heigtmeyer se contenta de lui adresser un sourire compatissant avant de tenter de lui proposer une solution.

-« Pourquoi n’aviez vous pas tenter d’en parler au colonel Sheppard en ce temps là ? Peut être que vous devriez en parler à Ronon, pour éviter de vivre cette expérience une nouvelle fois. »

Teyla hocha la tête en signe d’approbation, mais ne sachant si elle le ferait réellement. Elle remercia chaleureusement Kate de l’avoir écoutée puis se retrouva à nouveaux seule dans les couloirs d’Atlantis.

Voilà une suite plus longue !

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Ronon et Teyla (celle qui était au bras de Ronon un peu avant, vous suivez ?^^) venaient de terminer leur repas en compagnie d’Elizabeth et de Rodney. Tout le monde semblait donc s’être adapté à la situation sauf peut être l’une des Teyla, Rodney et John. Le repas se passa dans une ambiance bonne enfant, où tous parlaient de tout et de rien. Rodney quant à lui restait étonnamment silencieux. Inquiet pour elles, inquiet pour Sheppard, mécontent du peu d’intérêt que portait Ronon à l’une des deux. Mais au fil du repas, il s’était dit que peut être le coureur faisait comme si de rien n’était, il devait être bien tourmenté d’avoir deux Teyla pour lui, il ne devait pas sûrement pas y être indifférent. Après tout, s’était-il dit, il s’agit de Ronon, une montagne de muscle cachant ses sentiments si encore il en avait.

-« Bon, je dois y aller, j’ai du travail qui m’attend. »
-« Bon courage docteur Weir! » lança le coureur au grand étonnement de McKay.
-« Bah quoi ? demanda le coureur d’un air bourru, ça vous dérange que je sois poli ? »
-« Non, non pas du tout, se défendit Rodney, cela m’étonne c’est tout, voilà… »

Teyla sourit aux échanges des deux hommes qui se terminèrent lorsque Elizabeth reprit la parole.

-« Teyla vous vous sentez bien ? »

L’athosienne venait de pâlir incroyablement.

-« Oui, j’ai mal à la tête c’est tout, je crois que je vais aller m’allonger quelques instants, ça va passer. »

Elle se leva aidée par Ronon et alla s’allonger dans ses appartements. Depuis plusieurs jours, ces migraines survenaient sans prévenir. La fatigue sans doute. Est-ce que sa jumelle ressentait la même chose ? Elle l’ignorait, elles ne s’étaient pas vues de toute la journée. Elle s’inquiétait son attitude, elle semblait distante, solitaire, quelque chose n’allait pas mais elle n’avait pas voulu lui en parler, à elle, sa moitié. Ronon lui avait conseillé de la laisser un peu seule, le temps qu’elle se décide à parler, mais elle regrettait de l’avoir écouté cette fois.
Elle décida de l’attendre, mais le sommeil l’emporta et elle ne vit pas sa jumelle venir s’installer dans son lit également comme tous les soirs depuis le début.

Le réveil sonna, sortant difficilement les Teyla d’un sommeil agité. Depuis plusieurs jours, elles ne se sentaient pas très bien. Ce matin là, leurs étourdissements furent si intenses qu’elles se décidèrent finalement à se rendre à l’infirmerie pour le signaler. Elles avaient jusque là attendues, pensant simplement à une fatigue passagère du à leur état, et chacune craignait au fond de disparaître. Si une seule Teyla ne pouvait rester sur Atlantis ? Si une seule ne pouvait rester en vie ….
Titubant dans les couloirs, elles rencontrèrent le Major Lorne et Ronon en grande discussion.

- « Alors, une fois que vous l’avez immobilisé … » expliquait Ronon, à celui qui semblait être à cet instant son disciple, lorsqu’il aperçu les deux jeunes femmes.
- « Vous allez bien Teyla ? » demanda le Major Lorne aux deux jeunes femmes ce qui comme à l’accoutumer lui sembla étrange.
- « Pas vraiment » répondirent-elles d’une voix étranglée avant de s’évanouir au pied des deux hommes.

Sans même se consulter, ils saisirent rapidement chaque corps et s’élancèrent vers l’infirmerie. Dans leur course, ils ne se rendirent même pas compte qu’il croisèrent le colonel Sheppard et McKay en train de discuter dans le couloir.

- « McKay, vous venez de voir ce que je viens de voir ? »

Le scientifique ne répondit pas et se mit en tête de suivre le petit cortège, ce que Sheppard prit pour réponse. Bientôt tous furent dans l’infirmerie qui semblait soudain trop petite. Carson s’affairait au chevet des patientes et deux infirmières s’occupaient de faire quelques prélèvements.

Pendant plusieurs heures, personne n’avait pu dire ce qui c’était passé, mais les résultats des analyses apportèrent rapidement une explication

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J'attend vos coms ^^

-« Carson, où en sont les analyse ? »
-« Terminées Elizabeth, mais je crains ne pas avoir de bonnes nouvelles à vous annoncer… »
-« Quels est le problème ? » s’inquiéta Ronon.
-« Et bien, lorsque l’Adn de Teyla s’est répliqué, chaque brin d’ADN original est allé dans chacune, comme c’est le cas pour les cellules, puis c’est répliqué… »
-« Ca on le sais déjà Carson. » dit Elizabeth de plus en plus anxieuse quant au sort de son amie.
-« J’y viens Elizabeth, l’ADN répliqué n’est pas stable, il se dégrade rapidement. A tel point que son système immunitaire se débarrasse des cellules trop endommagées. Leurs taux de globules blancs sont incroyablement élevés et elles ont déjà plus de 40 de fièvre. Nous nous efforçons de la faire tomber. »

Il marqua une courte pause avant de reprendre ses explications, mais Rodney ne pu s’empêcher d’intervenir.

-« Ralentissez le processus le temps que je trouve la solution ! »
-« C’est déjà ce que je suis en train de faire, je leur ai administrer de quoi limiter son immunité, nous allons devoir les placer en zone stérile afin qu’aucun élément pathogène ne s’ajoute. Elles sont déjà en train d’être transférées. »
-« C’est parfait ça, alors combien de temps avons-nous ? »
-« Quelques heures, quelques jours au plus. »
-« Si peu de temps ? » demanda Elizabeth.
-« Je le craint en effet, ce n’est pas comme si elles n’avaient qu’à lutter contre une infection, mais elles luttent contre toutes leurs cellules, les médicaments ne peuvent que ralentir l’inévitable j’en ai peur. »

La diplomate se tourna alors vers le scientifique.

-« Aurez vous trouvez une solution d’ici demain ? »
-« Elizabeth, cet appareil est dans un état, et nous n’arrivons pas encore à stabiliser … »
-« Il faut aller plus vite McKay ! »Lança Sheppard encore sous le choc de la nouvelle.
-« Je ne peux pas aller plus vite, toute mon équipe travaille dessus jour et nuit depuis l’accident ! »
-« Il faudrait alors que leurs défenses immunitaires ralentissent plus que ça… »dit Ronon l’air songeur.

Il releva les yeux et fixa le scientifique. Dans les yeux de ce dernier une étincelle sembla jaillir. Il se mit à trépigner et à faire des doigts comme il le faisait à chaque fois qu’il trouvait une idée géniale.

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Alors ? des hypothèses? ^^

-« Je sais comment faire ! » s’exclama-t-il avant de disparaître de l’infirmerie.

Il courrait à travers les couloirs en direction de son laboratoire, chaque minute comptait, il le savait mais son idée allait leur permettre de gagner du temps, beaucoup de temps.
Il passa en trombe la porte, bouscula au passage l’une de ses collègues, se dirigeant vers Zelenka.

-« Zelenka, j’ai besoin de vous et vite ! »
-« Vous ne voyez pas que je travaille Rodney ? »
-« Il faut mettre Teyla, enfin les deux, dans un caisson de stase. Vite le temps presse, il faut en remettre deux sous tension ! »

Radek ne tenta pas d’en savoir plus, l’air affolé du scientifique lui suffisait…

Pendant ce temps, Elizabeth faisait les cents pas dans son bureau. Elle ne pouvait rien faire, comme à chaque fois, comme souvent, être dans l’incapacité d’aider ses amis la tourmentait au plus haut point. Attendre, elle ne pouvait faire que ça. Attendre et espérer que McKay allait trouver une solution rapidement, et la bonne surtout. Il trouvait toujours, il allait trouver cette fois encore.

Quelques heures plus tard, les Teyla commençaient leurs traitements, et Rodney et Zelenka en avaient terminés avec les caissons. Le soir venu, tout était prêt pour le transfert des deux Athosienne.
Ronon avait tenu à avoir un moment en tête à tête avec les deux jeunes femmes. Même si elles étaient plongées dans un coma artificiel en attendant la stase pour limiter leur souffrance, il tenait à leur montrer à se façon qu’il était là. Il leur pris la main à chacune et resta là quelques instants.

-« Pendant la stase, je ne pourrais sûrement pas venir vous voir, d’ailleurs peut être que personne ne le pourra, McKay travaille là-dessus. Sachez que je serai toujours là pour vous protéger, je ne laisserais personne vous faire du mal. Et je ne lâcherais pas Rodney temps qu’il n’aura pas trouvé une solution pour te ramener… »
-«Désolé de vous déranger Ronon, mais il va falloir y aller… »

Le colonel Sheppard venait de pénétrer dans la pièce, l’air un peu gêné d’avoir entendu les dernières paroles du coureur. Ce dernier quittait d’ailleurs la pièce après avoir embrassé le front de chacune des jeunes femmes allongées. John se retrouva un instant seul jusqu’à que deux infirmiers emmènent l’une des deux Teyla.
Une fois de nouveaux seul avec elle, il ne pu s’empêcher de s’approcher et de caresser son visage. Il la trouvait si belle, et si fragile à cet instant. Il n’aurait jamais imaginé la trouver fragile. IL avait envie de la protéger à tout prix, de s’excuser de tout ce qu’il avait pu dire ou faire qu’il l’ai fait souffrir, de ne pas lui avoir parler de ses sentiments plus tôt, avant que elle et Ronon…
Ses pensées furent interrompues par les infirmiers qui emmenèrent finalement Teyla.

Quelques minutes plus tard, la voix de McKay résonnait dans la pièce.

-« Trois, deux, un, fermez les caissons. »

La synchronisation devait être parfaite, le docteur Heigtmeyer avait soulevé un point sensible, si leur esprit de faisaient qu’un au départ il en serai peut être de même dans la réalité virtuelle… IL fallait les reconnecter de façon simultanée afin que leurs esprits ne fassent plus qu’un. L’opération était risquée, mais moins que de ne rien faire.
Tous retinrent leurs souffles. Un signal apparut sur l’ordinateur de Rodney, un seul signal. Soit l’opération avait réussi, soit l’esprit d’une des deux avait disparu…

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La suite lundi, y a du suspens non ?? ^^

Un éclair blanc éblouit Teyla pendant quelques secondes. Elle se trouva soudain dans un laboratoire, mais les lieux étaient différents. Du matériel était disposé de ci de là, des ordinateurs étaient allumés, comme si quelqu’un vivait ici. Elle chercha sa jumelle en vain, soudain une migraine lui fit porter les mains sur ses tempes. La douleur était tel qu’elle s’agenouilla en criant. Elle dura une minute puis disparut comme elle était venue. Mais Teyla possédait maintenant d’autres souvenirs en plus des siens. Ceux de sa « jumelle », elle voyait Ronon et elle discuter à propos de la situation, de leur inquiétude à son sujet. Elle n’arrivait plus à différencier qui elle avait était pendant ces derniers jours. Elle se releva péniblement et arpenta seule les couloirs d’Atlantis. Etrange, que faisait elle ici, toute vêtue de blanc, dans une tenue des ancêtres, dans la cité qui semblait si différentes. Comme si les anciens y habitaient encore mais sans eux, sans trace de quiconque, de nul âme qui vive. Elle marchait, de plus en plus vite, espérant rencontrer quelqu’un, elle en vint à courir sans même s’en rendre compte. Une fois arrivée à la console de communication elle tenta un appel.

-« Ici Teyla, quelqu’un m’entend ? »

Rien, rien du tout, pas même un bruit.

-« Est-ce que quelqu’un m’entend ? »

Rien, encore rien, rien du tout. L’athosienne prit une profonde inspiration comme pour se calmer. Mais lorsqu’elle rouvrit les yeux elle se trouvait toujours là, devant la console qui restait muette.


Pendant ce temps Carson s’affairait sur les écrans, il analysait sans relâche depuis plusieurs minutes les signes vitaux de la jeune femme, ou plutôt des deux jeunes femmes.

-« Je pense que tout a fonctionné, Je n’ai qu’un seul signal sur l’écran, mais les deux cerveaux fonctionnent de la même façon, je pense que la symbiose a eut lieu. Mais il faudrait s’en assurer. »
-« Comment peut-on faire ? » demanda Elizabeth.
-« Il faudrait rejoindre la réalité virtuelle dans laquelle elle se trouve, je ne vois pas comment faire autrement… »
-« Oui, comme à bord de l’Aurore, je vais préparer une capsule de stase supplémentaire, elle sera prête dans peu de temps. »

Le scientifique vérifia les câbles une dernière fois, puis se précipita à l’extérieur du laboratoire à la recherche de Zelenka qui allait l’aider pour la capsule.

-« Qui va aller dans cette capsule ? » questionna Ronon.
-« Bonne question, des suggestions ? » lança la diplomate.

Une heure plus tard, toute l’équipe accompagnée de Zelenka et Carson attendaient Elizabeth dans la salle de réunion. Elle arriva finalement accompagnée par la colonel Sheppard.

-« Bon, où en est la situation ? » dit-elle tout en s’installant à sa place.
-« La situation est stable, si je puis dire, son système immunitaire est considérablement ralentit. Nous avons gagné beaucoup de temps. Mais ça ne suffira pas. »
-« Qu’entendez-vous par là ? » lança Sheppard.
-« On ne peut pas la, les garder indéfiniment dans cet état, nous devons trouver une solution. »
-« Oui, l’équipe continu à y travailler, une fois le caisson de stase pour les visiteurs si je puis dire, installé, j’y retourne également. » dit McKay.
-« Un caisson pour les visiteurs ? » demanda Ronon.
-« Oui, reprit le scientifique, enfin pour l’un des visiteurs, seule le colonel est moi-même sommes déjà allé dans une réalité virtuelle, mais moi je n’ai pas le temps. »
-« Alors c’est moi qui va y aller, si je comprend bien. »
-« Oui colonel Sheppard, répondit Weir, vous serez chargé de savoir comment elle va et de la soutenir moralement aussi, vous devrez la tenir informée de la situation, enfin de ce qui vous semblera bon de lui dire… »



-« Vous êtes prêt ? »
-« Oui, McKay, je suis prêt. »
-« Bien, en cas de soucis colonel Sheppard heu. Ronon va vous surveiller, vous devez revenir toutes les heures au maximum. »
-« J’ai compris Rodney. »
-« Si il ne reviens pas assez vite, j’irai vous chercher. » conclut Ronon.
-« Bien, vous avez compris, bonne chance ! »

Le militaire s’allongea dans la capsule, puis tourna la tête vers le coureur.

-« Un message à transmettre peut être ? »
-« Dites lui juste de ne pas s’inquiéter, McKay trouvera la solution. »
-« J’avoue que je ne m’attendais pas à ça, mais bon, c’est parti ! »

Il ferma les yeux et la capsule se referma sur lui. Bientôt, un éclair blanc l’aveugla un instant et il se retrouva vêtu de blanc dans une Atlantis vide, ou presque…

Teyla regardait le soleil se coucher depuis quelques minutes. Elle avait du passer toute la journée sur ce balcon à fixer l’océan. Où était-elle ? Tout semblait si différent mais semblable à la fois. Une fois les derniers rayons de lumière éteints derrière les flots, elle retourna à la porte des étoiles. Que pouvez-t-elle faire ici, seule ? Elle n’était pas capable d’inventer quelque chose comme le docteur McKay… Ses derniers souvenirs défilaient sans cesse dans son esprit, ces terribles migraines, ces vertiges qui les avaient conduit dans le couloir, partis en direction de l’infirmerie elles s’étaient évanouie au pied de Ronon et de Lorne. Depuis plus rien, plus rien avant cet éclair blanc et la cité vide. Le problème venait d’elle, elle en était sure. Son imagination lui avait joué des tour depuis son arrivée, à de nombreuses reprises elle avait eut l’impression d’entendre des bruit de pas, des bruits métalliques.
Elle sursauta soudain lorsqu’elle entendit des portes d’appartements s’ouvrir et se fermer. Quelqu’un était là et semblait chercher quelque chose. Tapis contre le mur du balcon où elle venait d’arriver, elle attendait, prête à bondir sur l’intrus. Si il continuait sa fouille méthodique, il n’allait pas tarder à ouvrir cette porte.

Sheppard avait fouillé les pièces où Teyla avait l’habitude de se trouver, une par une, sa chambre, la salle d’entraînement, la salle d’embarquement, le mess … En vain, surtout que cette Atlantis virtuelle était quelque peu différente. Encore à l’image de celle abandonnée par les anciens, sans la moindre trace de la mission d’exploration. Il lui semblait être apparu tout vêtu de blanc dans un autre monde, une autre réalité.

-« Mais où est-elle ? Mais où sont-elles ? » Pensa-t-il.

Finalement, il se décida à les appeler à haute voix.

-« Teyla ? Vous êtes là ? Teyla ? C’est Sheppard, répondez-moi ! »
La jeune femme se releva rapidement et retourna dans la pièce où le colonel venait lui d’entrer.

-« Ha vous voilà, ça fait un moment que je vous cherche partout. »
-« Mais où sommes nous Colonel ? »
-« Ha oui, il faut que je vous explique tout ça, venez allons nous asseoir. Mais où est votre autre vous ? »
-« Ici, dit-elle tout en se tapotant le front du bout de l’index, j’ai tous ces souvenirs, enfin je crois, je ne sais même plus qui j’ai été des deux… »

John resta perplexe pendant quelques secondes puis l’invita à le suivre. Teyla se fit tellement pressante qu’il du commencer ses explications en route. L’athosienne écoutait sans rien dire, sous le choc. Une réalité virtuelle, en attendant de trouver une solution sinon c’était la mort. A peine étaient-ils arrivé à ce qui était pour eux le mess que le colonel du repartir, lui expliquant qu’il n’avait qu’une heure à chaque fois pour la voir. Il lui promit de revenir plus tard après avoir fait son rapport, mais elle déclina cette proposition. Elle voulait être seule quelques temps, elle avait besoin de réfléchir.

En un éclair, Sheppard était de retour dans l’infirmerie aménagée pour Teyla. Le docteur Weir, Heightmayer, Carson et Ronon l’attendaient.

-« Comment va-t-elle? » commença Elizabeth
-« Bien, elle possède les souvenirs de son autre elle, et ne sait pas vraiment laquelle des deux elle a était mais sinon ça va. »
-« Bien, leurs esprit ne font plus qu’un à nouveau. »
-« Comment on va faire si on doit garder les deux ? » questionna Ronon.

Un long silence s’installa alors dans l’infirmerie, personne n’osait vraiment imaginer quelle solution McKay allait trouver.

-« J’y retournerai demain. »
-« Pas avant ? » s’inquiéta le coureur
-« Elle m’a dit qu’elle voulait être seule. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour lui annoncer ça, je l’ai cherché un bon moment avant de la trouver. »
-« Dans une infirmerie virtuelle? »
-« Non docteur Weir, dans une Atlantis virtuelle. »

Tous hochèrent la tête en signe de compréhension tandis que leurs regards se posaient sur les deux caissons de stases actifs.



En stase, elle était en stase. Elles étaient en stase plutôt. Comment McKay pourrait-il trouver une solution ? Depuis bientôt 4 heures, elle pensait et repensait à ça. Comment, pourquoi c’était arrivé et toujours la même conclusion. Elle ne s’en sortirait pas cette fois, ce cher Rodney avait beau être très intelligent, là ça ne suffirait pas… Il pourrait trouver la solution, mais pas à temps.

Une petite suite


-«  Halling il n’en est pas question ! »
-« Vous ne pouvez pas nous refusez ça docteur Weir. »
-« Et vous, comment pouvez-vous me demander ça ? »

Le ton était monté rapidement dans l’infirmerie où plusieurs Athosiens avaient encerclés les caissons en laissant alors leur accès impossible pour les scientifiques et le personnel médical.

-« Il n’y a plus rien à faire, vous devez la laisser reposer en paix ! Si nous attendons trop longtemps nous ne pourrons plus effectuer la cérémonie du cercle. »
-« Elle n’est pas morte Halling, nous sommes en train de chercher une solution ! »

-« Mais qu’est ce qui se passe ici ? » lança Sheppard qui venait d’arriver suivi de près par Ronon.

-« Halling souhaite récupérer les corps afin de procéder à leur cérémonie funéraire. »
-« Mais qu’est ce que c’est cette histoire ? Lança Ronon, Teyla n’est pas morte ! »
-« C’est tout comme, vous ne pourrez rien y faire ! Teyla n’est plus en mesure de diriger son peuple maintenant. »
-« Et c’est pour cela que vous tirez un trait sur elle, comme ça ? » intervint Sheppard
-« Il nous faut nommer un autre chef, et pour cela… »
-« Vous feriez mieux de repartir, grogna Ronon, avant que ça ne soit moi qui vous accompagne. »
-« Et tous vos compagnons également » ajouta le militaire au grand dam de la diplomate qui se trouvait entre les deux partis.

Les Athosiens les regardèrent étonnés et partirent sans demander leurs restes. Seul Halling resta là à soutenir leurs regards.

-« Vous n’avez pas le droit. » se contenta-t-il de dire
-« Et vous de quel droit la condamnez-vous ? » répondit Sheppard d’un ton qui ne lui ressemblait pas.

L’athosien resta de marbre pendant quelques minutes puis ajouta avant de quitter la pièce :

-« Dans une semaine nous viendrons la chercher et vous ne nous empêcherez pas cette fois, Teyla est de notre peuple, pas du votre. »

-« Non mais c’est quoi cette histoire ? s’exclama John, pas de notre peuple, pour qui il se prend ? »
-« John, répondit calmement Elizabeth, il n’a pas tort… »
-« Et de toute façon il sera trop tard, dit Beckett la voix serrée lorsqu’il entra dans la pièce, depuis votre visite son ADN semble se dégrader encore plus rapidement. »
-« Quoi ? Vous voulez dire que c’est à cause de moi ? »
-« Calmez vous Sheppard, ce n’est pas ce que Beckett a dit, le rassura Ronon, vous n’y êtes pour rien. »
-« Pour rien ? POUR RIEN ? Tout est ma faute, l’avant poste, le caisson, cette expérience et maintenant … »
-« Calmez vous colonel, dit doucement Beckett en lui posant une main sur l’épaule, je pense juste que Teyla ayant pris conscience de la situation elle se laisse aller. »
-« Vous pensez que ça influe sur son système immunitaire ? »
-« L’effet placebo peut être très puissant chez certaines personnes, et l’inverse peut se produire aussi. »
-« Même avec le traitement ? » s’inquiéta Weir.
-« Même avec le traitement. »