Auteur: Lily
Titre : Le secret de Viou.
Genre : Drame, romance.
Ship : Je ne sais pas trop encore !
Saison : Au cours de la 2.
Résumé : L’équipe de Sheppard sauve une jeune femme qui cache un terrible secret.« Les douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes. »- La mort s’abattra sur ta maison et ton âme périra en enfer !
Tel sont les mots qui revenaient sans cesse dans la tête de Viou. Ni la douleur, ni le goût de son sang se répandant entre ses lèvres, ni les acclamations des villageois ne la perturbait plus que ces simples mots. Son terrible sort ne lui importait pas, elle attendait juste le châtiment final ; la mort. Elle l’aurait voulut violente, funeste, rapide, mais ce ne fut pas le cas.
Battu et attaché par des chaînes à un autel elle resterait là jusqu’à ce que les dieux se décident à la rappeler à eux…. Voilà son châtiment.
Le bourreau fixa les anneaux à ses poignets et tira les chaînes d’un coup brusque lui faisant lever les bras en croix. Viou resta quelques minutes debout mais bientôt ses jambes cédèrent et elle tomba à genoux les bras maintenant au-dessus de la tête.
Sa funeste robe de lin beige était tâchée de sa sueur et de son sang. Son visage portait sur sa pommette une méchante éraflure dut au sol en béton de la prison dans laquelle elle avait séjournée un moment. Et sa lèvre inférieure était gonflé et fendillé pour s’être simplement mollement débattu lors de son transfert vers l’autel des châtiments.
Viou essuya son front sur sa manche d’un geste de la tête avant de regarder la foule se dissiper peu à peu. Ils étaient comblés du spectacle maintenant elle n’avait plus d’intérêt. Elle était déjà morte à leurs yeux. La voix brisée et dans un ultime effort Viou supplia le bourreau d’achever son supplice.
- Pitié bourreau, pitié tue-moi. Par pitié…. Je t’implore.
L’homme passa à côté d’elle et lui cracha dessus en guise de réponse. Viou ne bougea pas le suppliant du regard, ses grands yeux bleus humides de larmes. Sans un regard de plus il s’éloigna et la jeune femme laissa sa tête tomber en avant laissant ses beaux cheveux blonds recouvrir son visage blessé.
Trois nuits passèrent et Viou ne comprenait pas pourquoi la mort s’acharnait à l’éviter. La funeste avait déjà posé son voile sur ses épaules alors pourquoi s’acharner à la laisser en vie ? A quoi bon vivre alors qu’elle ne faisait aucun effort pour cela ? Trois jours et trois nuits, sans eau ni nourriture alors qu’elle était déjà dans un état de faiblesse considérable….
« Elle est maudite, c’est un démon brûlons là ! » Voilà ce qui courrait dans le village à présent. Ils n’avaient jamais vu ça, jamais.
- Pitié, pitié laissez moi mourir, maintenant. Répétait Viou presque de façon inaudible.
Un jour de plus, une nuit….. Un hasard.
- Madame, messieurs bienvenue sur P6O- 130, planète sauvage digne d’un roman de Jules Verne ! A votre droite si vous regardez bien une magnifique forêt cachant dinosaures et fourmis géante ! A votre gauche village sûrement cannibale dont toutes les lumières sont éteintes et où il n’y a pas un seul feu ! Je vous souhaite une agréable visite dans mon enfer personnel ! Mckay écrasa un moustique s’étant posé sur son cou et se mit à jurer.
- Qui est Jules Verne Dr Mckay ? Demanda Teyla amusée.
- C’est un très célèbre écrivain qui a écrit des romans d’aventures remarquables !
- C’est pas lui qui a écrit voyage au centre de la terre ? Demanda soudainement Ronon.
- Si ! Vous l’avez lu ? Demanda John.
- Ouais. Répondit simplement le runner qui l’avait emprunté à Elizabeth.
- En plus d’avoir de gros bras il sait lire ! Railla Mckay.
Le runner leva sa torche sur le visage du scientifique et le foudroya du regard. L’équipe avançait doucement mais sûrement vers le village grâce au GPS que tenait Rodney dans sa main.
- On ne devrait plus en être très loin maintenant. Soupira-t-il.
- J’espère qu’on ne dérangera pas je déteste arriver sans être annoncé !
- Très amusant colonel. Moi ce qui m’inquiète c’est le manque de lumière !
- Peut être qu’ils dorment ?
- Ca m’étonnerait. A mon avis ils se cachent de quelque chose. Ils imaginent peut être échapper à la vu des Wraith ainsi.
- D‘après les traces près de la porte et les ruines plus loin les Wraith sont passés ici il n’y a pas longtemps. S’ils ont fait une sélection ça explique peut être la tentative de camouflage ! Lança Teyla.
- Nous verrons bien !
L’équipe entra prudemment dans l’enceinte du village et ils se dirigèrent vers l’auberge où ils entendaient du bruit. Le village avait l’air très primaire et les maisons faisaient penser à celle du moyen âge à cause des pierres et de la structure. Un peu de vent soufflait et l’enseigne au-dessus de leur tête s’agitait avec force dans un grincement strident.
- Et la je vous pari qu’on va voir arriver le cavalier sans tête ! Grogna Mckay pas très rassuré par l’ambiance.
- Allons je suis sûr que ces gens sont très accueillant ! Lança John avec un sourire.
Quelques minutes plus tard.
- On ne veut pas d’étranger, déguerpissez ! Hurla le tavernier encouragé par les villageois.
- Très bien on insiste pas !
- Vous devriez revoir vos manières les mais ! Lança Mckay.
- Rodney dehors !
- Ca ne sert à rien allons-nous-en ! Déclara Teyla.
L’équipe sortit de la taverne et la porte claqua derrière eux.
- Et bien…. !
- Accueillants hein ? Râla Rodney en foudroyant John du regard.
- Bon je me suis trompé ! L’erreur est humaine ! Lança le militaire en secouant les épaules.
- Bah bien sûr. Bon et si on rentrait, moi personnellement j’ai hâte de retrouver mon lit qui LUI est accueillant !
- Je propose de dormir un peu avant, on repartira demain matin dès l’aube !
- Je suis d’accord. Acquiesça Ronon.
L’équipe se dirigea d’un pas sûr en direction de la forêt et trouvèrent un petit endroit parfait pour qu’ils puissent prendre un peu de repos avant de repartir. Ils organisèrent des tours de garde et firent un feu pour pouvoir se restaurer. Une fois les rations de survie engloutie ils partirent se coucher chacun à leur tour.
Le lendemain matin.
Le camp était en ébullition et Rodney dormait toujours comme un loir. Il n’avait réussit qu’à s’endormir très tard après son tour de garde et il était épuisé. Les trois autres étaient en train de rassembler leurs affaires quand le pied de Ronon vint subitement secouer le scientifique dans son sommeil réparateur.
- Ah quoi ? Cria-t-il en se relevant d’un coup.
- C’est l’heure de se lever la belle au bois dormant !
- Déjà ?
- Oui. Aller debout on va pas tarder !
- Rhô ! Vous aurez ma peau !
- Ne nous faites pas de fausses joies ! Sourit John.
Rodney repoussa la couverture de survie et se leva non sans difficulté avant de s’étirer bruyamment. Tassant ses affaires dans son sac rapidement il commença ensuite à s’éloigner un peu.
- Mckay vous allez où ? S’étonna John.
- Là où vous ne pouvez pas aller à ma place ! Répondit Le scientifique.
John eût un sourire amusé et termina de boucler ses affaires. Quel dommage que la forêt recouvrait presque toute la planète, il préférait le jumper à la marche à pied !
Rodney grognait tout en cherchant un endroit isolé pour se soulager. Trouvant ce qu’il cherchait il s’arrêta devant un gros arbre et posa les mains sur sa ceinture. Il s’apprêtait à la défaire quand un bruit attira son attention. Un bruit métallique s’entrechoquant….
Curieux il oublia son envie pressante et se dirigea vers la source du bruit. Contournant alors un taillis il tomba sur une sorte d’autel sacré. Ses yeux s’agrandirent choqué et il chercha de la main son oreillette radio sur laquelle il appuya.
- Colonel Sheppard ?
- Vous avez finalement besoin d’aide Mckay ? Le taquina le militaire.
- Non. Je viens de trouver un autel rituel.
- Vraiment, content pour vous !
- Et il y a le cadavre d’une jeune femme accroché dessus !