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 Tant de poussière [Fic Mcbeckett]

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MessageSujet: Tant de poussière [Fic Mcbeckett]   Tant de poussière [Fic Mcbeckett] EmptySam 3 Sep 2005 - 12:07

Auteur : Moi. Je l'avai deja postée sur FF.net, mais une certaine Teli (ahem...) m'a proposé de la poster ici... :lol:
Genre : Heu... Rodney-torture, action, humour, slash McBeckett... du grand n'importe quoi parfaitement inclassable 😉
Localisation : N'importe quand dans la serie
Disclaimer : M'étonnerait que vous vous attendiez a ce que je dise "Les persos de SGA m'appartiennent, si, si :mrgreen:". Seuls les personnages de Kennit et Dagan m'appartiennent, mais pas leurs noms.
Resumé : Un vieux CD d'Indochine dans la chaine hi-fi, une mission qui tourne mal, et Rodney se retrouve coincé sur une planète qui ressemble plus a l'enfer qu'a un village du club med (même si pour moi le club med, c'est l'enfer, mais bon... :D

-ooo-


Partie 1

- Aouch !
McKay retira brusquement son bras des doigts experts du docteur Beckett.
- Rodney, arrêtez de bouger, ou sinon je risque d’être obligé de vous injecter un tranquillisant.
A la seule pensée d’une des longues, très longues seringues en la possession du seigneur de l’infirmerie, le scientifique se calma et rendit, résigné, son poignet à l’écossais qui lui montra un étrange objet fait de bandes stériles et de bouts de plastique.
- Une attelle, précisa-t-il, amusé, en voyant l’expression du scientifique. Une simple attelle… Mais ! Maintenant, ça suffit ! Vous n’avez qu’une entorse, mais si vous continuez comme ça…
Son sourire prit des proportions inquiétantes.
- … Je pourrai bien être obligé de vous plâtrer jusqu'à l’épaule, histoire que ça se remette bien.
Il ne le ferait pas. Il n’oserait pas, hein ?
McKay poussa finalement un long soupir et ferma les yeux tandis que les mains fraîches de Beckett s’affairaient. La main droite en plus. Il ne pourrait pas utiliser son clavier avant un certain temps, et ça, ça lui était proprement intolérable.
- Combien de temps je vais rester comme ça ?
L’autre prit un air détaché pour répondre.
- Oh… trois semaines si ça se remet bien…
TROIS semaines ? Il allait en mourir !
- … Cinq ou six s’il faut recommencer.
Rodney gémit et l’écossais lui flanqua une claque sur l’épaule qui le projeta en avant.
- Un grand garçon comme vous devrait survivre à cette épreuve ! fit-il, en exagérant tellement son accent que McKay ne compris qu’un mot sur deux.
Il grogna en passant la porte. La façon dont les écossais faisaient chanter les mots était peut-être la manière de parler la plus sexy qu’il ait jamais entendu, mais bon dieu, qu’il était énervant de ne rien comprendre a sa propre langue !
Le scientifique s’arrêta soudain, manquant de heurter une infirmière qui arrivait au pas de course dans le sens inverse. Carson Beckett, sexy ?
Ah, non. Son accent. Accent. Acceeeeeeeeeent. Il répéta le mot trois fois de suite, dont une a haute voix.
Si même quand il se parlait a lui-même il ne comprenait pas tout, ce n’était peut être pas les roulements de R écossais les coupables !
Il repartit, un mince sourire sur les lèvres. A présent, mission cafétéria !

-ooo-


Carson Beckett se gratta le bout du nez d’un air distrait. Mais qu’est-ce qu’il foutait là, sanglé dans un gilet pare-balles noir et gris (comme si les wraiths risquaient de lui tirer dessus avec ces armes typiquement terriennes) gêné par le poids d’une arme sur sa hanche? Il était médecin, et même plus (beaucoup plus d’ailleurs, sur Atlantis on apprenait vite à être plus plus), écossais un peu givré et profondément optimiste… Mais il n’était pas, et ne serait jamais, un soldat.
Ford et Sheppard en avaient fait leur métier. Teyla était Teyla, et quelque fut sa profession, il n’aurait pas aimé la croiser derrière un pub de Glasgow, a l’heure ou on jette les clients trop alcoolisés dehors, même s’il avait été doté des pouvoirs de superman. Le slip en moins, le polyester, ça gratte.
McKay, de son coté… Beckett sourit malgré lui en croisant le regard de l’intéressé, très occupé a se plaindre (pour changer). Il préférait très certainement l’ambiance… ahem… électrique (au sens propre du terme, avec ces gadgets anciens on ne savait jamais…) de son laboratoire, mais s’il avait été tenu a l’écart des découvertes faites sur le terrain, il en aurait été malade.
- Carson, faites moi le plaisir de brancher votre radio, vous verrez comme c’est utile.
Si Rodney avait pensé détenir le monopole du sarcasme, il venait d’être rejoint sur son piédestal par John Sheppard.
Le médecin poussa un soupir théâtral, appuya sur le bouton «ON» de sa radio (a moins d’être parfaitement neuneud, aucun risque de se tromper) et emboita le pas au reste de l’équipe qui se dirigeait vers ce qui ressemblait fort a une forêt. Une bête forêt comme on en trouvait des tas sur terre. Un truc plein d’arbres, d’animaux, et de…
Brrr.
D’insectes.
Tant qu’il ne croisait rien ressemblant de trop près a une araignée, il devrait pouvoir se retenir d’hurler. Après, c’était une autre histoire. (1)

-ooo-


Qu’elle était loin cette forêt! Depuis une heure qu’ils marchaient, les arbres devant eux n’avaient cessé de grandir, jusqu'à atteindre une taille démesurée. Et pourtant, la distance semblait invariablement identique.
Sous ses vêtements sombres, McKay suffoquait, tout en se plaquant la main sur la bouche pour ne pas inhaler trop de poussière.
Dans cette atmosphère de four a pizzas criblé de cailloux et couvert de terre desséchée, le moindre pas soulevait un nuage beige et or qui s’infiltrait partout, piquait les yeux, grattait le nez et gerçait les lèvres.
Les hauts-arbres-quidevenaient-encore-plus-hauts-au-fur-et-a-mesure l’attiraient irrésistiblement, comme une oasis en plein désert.
Hey, c’était d’ailleurs le cas.
Fraîcheur, ombre, humidité.
Rodney n’aimait pas la sécheresse. Il n’aimait pas non plus la chaleur, ni le soleil, ni la poussière, ni le froid, ni l’eau, ni…
En fait, il n’aimait rien.
Cette pensée lui tira un sourire. Ce n’était pas tout a fait exact. Il s’aimait lui.

Il se força a ouvrir les yeux, et la violente douleur mêlée de soulagement qu’il ressentit en décontractant les muscles de son visage lui appris qu’il était crispé depuis bien trop longtemps. Il s’arrêta et tira sa gourde, qu’il ouvrit d’un mouvement expert avant d’avaler goulûment la moitié de son contenu. Il poussa un soupir d’aise et leva l’objet au dessus de sa tête, avec la ferme intention de se refroidir la cocotte-minute, mais une main douce et fraîche l’arrêta soudain.
- Mauvaise idée.
Hein? De quoi? Kékiladit? Ah. «Mauvaise idée». Beckett et son accent.
- Pas plus mauvaise que de rester là a jouer les chachliks. Vous fournissez la sauce et les oignons?
Le sourire difficilement réprimé de son interlocuteur lui indiqua qu’il avait fait mouche.
- La viande desséchée, ça n’a plus aucun goût. Je serais vous je garderai ça pour quand vous aurez l’impression qu’on vous récure de l’intérieure au papier de verre.

-ooo-


Aussitôt qu'ils furent entrés dans cette forêt si ardement désirée, McKay regrettat la lumiere franche du dehors. Ici, le soleil aveuglant c'était fait ombre verdâtre, la chaleur sèche moiteur insupportable. S'il tenait le type qui avait nommé cette planète Althéa (2) (nom donné a une antique déesse en charge de la nature, d'après Teyla) il...
Serait comme un crétin a chercher quoi faire un quelqu'un mort de puis des millénaires.
Il écarta de la main une fleur pourpre et bleutée qui lui barrait le chemin, et s'essuya frénétiquement la main sur le pantalon, sans parvenir pour autant a la débarasser du lourd parfum entêtant qui s'y était déposé. Saleté de plante. Il en ramenerai une en pot pour l'offrir a Kavanaugh, tiens.
- Vous pourriez me rappeller ce qu'on cherche dans cette jungle de fin du monde ?
Le major grogna, exasperé.
- A votre avis, qu'est-ce qu'on peut bien vouloiir au point de s'offrir une petite balade champêtre au pays de Mowgli ?
"La tourista" siffla Rodney entre ses dents, mais seul Carson l'entendit.
- Pour ça, il vous faudrait gouter aux spécialités culinaires locales. Non, je pencherai plutot pour une bonne petite fièvre mortelle.
Il lui fit un clin d'oeil, mais malgré ce semblant d'humour douteux, le scientifique sentit un tremblement infime dans la voix de son interlocuteur. Un autre que lui, plus fin, se serait abstenu de tout commentaire, mais McKay n'était pas connu pour sa délicatesse et sauta donc allégrement dans le plat a pieds joints.
- Ca ne va pas?
- Mh, mh...
- Vous avez peur ?
Les mains venaient de rejoindre leurs homologues a orteils dans le plat cité plus haut, mais Carson choisi de ne pas se défiler.
- C'est possible.
- De quoi donc, docteur ?
Si le canadien avait pu rajouter une autre partie de son anatomie dans la sauce, il ne se serait pas gêné. L'ironie mordante de ses propos ne parut pourtant pas troubler Beckett, qui tourna la tête pour le regarder droit dans les yeux.
- J'espère que vous avez également peur. Et les autres aussi. Pour citer un enorme cliché, mieux vaut avoir peur et être prudent qu'être intrépide et finir par manger les pissenlits par la racine a 30 ans.
Les clichés, les pissenlits et les autres, McKay s'en fichait éperduement a cet instant. Il n'avait jamais remarqué a quel point les yeux du médeçin étaient bleus. Bleus mâtinés d'une touche de vert d'eau, qui les rendaient aussi chaleureux que le sourir ou la voix de leur propriétaire.
Rodney le regarda s'écarter de lui afin de rejoindre le reste du groupe, le laissant seul a l'arrière a s'interroger sur la sensation étrange au creux de son estomac, doublée d'une sorte d'anxieté proche de l'hypertension.
Balayant ses pensées (et quelques moustiques) d'un geste de la main, il songea que la prochaine fois il avait interêt a prendre un petit déjeuner plus solide avant de partir en mission, sinon il allait finir par tomber dans les pommes.
Et carson te fera du bouche a bouche.
Il est très déplaisant de n'avoir personne d'autre que soi a exploser contre l'arbre le plus proche quand, comme dans le cas présent, une petite voix interieure nous plante une flèche la ou ça fait mal.
Flèche ?
Un trait de douleur eclata dans tout son corp et le scientifique porta la main a son cou pour en retirer une petite plume grise prolongée par une aiguille. Comme dans un mauvais film, il il la contempla un instant d'un air incrédule avant de s'écrouler silencieusement.
Devant lui, personne ne remarqua rien.

-ooo-


Une dizaine de minutes plus tard, Sheppard se retourna, soudain inspiré.
- McKay, vous n'auriez pas...
Un silence, puis :
- McKay ?
Sa voix avait perdu en assurance.
- Ou est McKay ?
Teyla décida de se dévouer.
- Il semble qu'il a... Disparu.
- Et c'est MAINTENANT que vous me dites ça ?
Le major savait qu'ils l'avaient découvert en même temps que lui, et les autres savaient qu'il savait. Personne ne jugea donc utile de répondre, et il ordonna de faire demi tour en urgence.
Une demie-heure plus tard, ils deurent se rendre a l'évidence : McKay avait disparu.

-ooo-


Rodney ouvrit brusquement les yeux... pour les refermer encore plus vite. Le poison l'avait rendu ultra sensible a la lumière, et ce qu'il contemplait était un soleil a son zénith. Il était attaché par terre, sur le sol inégal et inconfortable du désert hors de la forêt, comme une peau mise a secher.
Il essaya de bouger successivement ses pieds, ses mains et sa tête, mais seule cette dernière répondit. Il était attaché en croix, et un cailloux a l'arrête particulièrement tranchante lui rentrait dans le dos. Alors qu'il sortait progressivement du brouillard, des voix lui parvinrent, de plus en plus distinctes.
-... fera l'affaire ?
- Il devait être leur devoni pour marcher ainsi a l'arrière. C'est une belle prise, esperont qu'elle contentera Sa.
Inutile de se demander ce que pouvait bien être un devoni, songea McKay chez qui l'esprit d'analyse reprenait le dessus. Il devait s'agir d'un mot propre a ce peuple, et donc intraduisible. Quand a "ça", il preferait éviter de savoir ce qu'était cette chose, pour que les deux hommes refusent de prononcer jusqu'a son nom. Il parvint, au prix d'un torticolis atroce, a tourner les yeux vers eux, mais ne vit que deux paires de pieds chaussés de bottes jusqu'a mi-cuisse. Surement très utile contre les serpents.
- Qu'est-ce que je fait là ? Qui êtes vous ?
Deux rires légers lui répondirent.
- Tu le saura bien assez tot, et a ce moment là tu priera pour être resté dans l'ignorance.
- Oh, non, pas encore le coup de la menace a deux balles des types sans imagination ! Ca commence a devenir lassant !
Un violent coup de pied dans les côtes lui coupa le souffle.
- Tais toi ! Economise ta salive, tu en aura besoin.
Puis il changea de ton pour s'adresser a son compagnon.
- Il tiendra jusqu'a ce soir ?
- J'espère, je n'ai pas la moindre envie de me mettre en chasse des autres.
Les autres ? Le reste de l'équipe était donc toujours libre, et devaient être en train de le chercher. Oui, ils étaient surement paniqués par sa disparition.
Comme s'il lisait dans ses pensées, paire-de-bottes-n°1 lui balança un autre coup dans le sternum, ce coup-ci, avant de lui cracher au visage :
- Je serai toi, je ne compterai pas trop sur tes amis pour te liberer. Ils doivent être trop contents de se débarrasser d'un poid mort dans ton genre.
Et ils s'éloignèrent.
C'était vrai, songea McKay. Il ne faisait que ralentire l'exploration, il leur posait toujours d'innombrables problèmes (comme dans le cas présent). Ils ne viendraient pas, et feraient semblant de le pleurer un peu, pour faire bonne figure, tout en se réjouissant secretement d'être liberés de leurs fers.
Une larme de haine roula sur sa joue. S'il seulement il avait pu se rendre compte de l'effet du poison qui, distillé dans ses veines, lui obscurcissait le jugement, ne laissant que les idées les plus noires parvenir a la surface de sa conscience...
La morsure brûlante du soleil se fit plus cruelle, et il s'abandonna a son despoir, ruminant sa colère.
TBC

-ooo-


(1) je suis pas franchement sure que Beckett ai la trouille de nos amies les arachnées. C'est une pure invention de ma part, juste comme ça...

(2) Nom de l'heroine des "Aventuriers de la mer" de Robin Hobb. En fait j'avai pas d'idée :mrgreen:

Edit admin : pour poster un com cliquer ici


Dernière édition par le Sam 3 Sep 2005 - 16:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tant de poussière [Fic Mcbeckett]   Tant de poussière [Fic Mcbeckett] EmptySam 3 Sep 2005 - 16:23

La suite, donc :

Partie 2
-ooo-


Beckett avait suivi les ordres du major a la lettre. Il l'avait suivi tout court, d'ailleurs, aisin que les deux autres membres du groupe. Mais là, il était hors de question de courber l'échine.
- QUOI ?
- Carson arrêtez.
Sheppard avait l'air épuisé, ce qui ne fit que renforcer la fureur du médecin. Comment pouvait-il s'offrir le luxe d'être fatigué alors que... alors que...
- McKay a disparu, et vous, tout ce que vous trouvez à dire, c'est qu'on ferait mieux de retourner sur Atlantis réflechir calmement au problème ? Rassurez moi, vous plaisantez ?
En d'autres circonstances, John aurait reculé devant la colère de l'écossais, et il aurait pris extremement au serieux la lueur brûlante tapie au fond de ses yeux. Mais pas là. Pas a lors qu'un de ses hommes risqait sa peau. Tout en essayant de garder son sang froid, il répliqua d'une voix blanche :
- Si on reste ici sans provisions, sans eau et sans rien pour passer la nuit, on risque dene plus lui être d'une très grande aide. Sauf si vous m'annoncez que vous avez trouvé une méthode pour ranimer les cadavres... en en étant un vous même !
Malgrès lui, il avait saisis son interlocuteur par le col sur ces derniers mots. Il ne pouvait pas savoir, bien sur, mais... il avait déjà perdu un coequipier. (1) Dans le désert. Personne ne l'avait jamais su, et personne ne le saurai jamais. Mais lui ne s'en remettrait pas pour autant... Si seulement il avait pu expliquer a cet abruti impulsif ce qu'était des RES-PON-SA-BI-LI-TES !
Beckett se dégagea brusquement.
- Je ne suis pas militaire, je n'ai pas a obéir a vos ordres. Mettez les vous...
Teyla s'interposa, empêchant Carson de finir sa phrase et de recevoir le coup de poing qui l'aurait certainement suivie.
- Chaque minute que vous passez a vous disputer comme des enfants met un peu plus en danger la vie de celui que vous cherchez a sauver. Reflechissez un peu !
Comme deux adolescents bagareurs que l'on vient de séparer, les deux hommes échangèrent un regard venimeux, genre "tu-ne-perd-rien-pour-attendre-toi-tu-va-voir", mais se laissèrent docilement ramener au Jumper, ou Sheppard pris les commandes sans un mot et ou Ford du retenir Carson de sauter dehors en plein décolage.

-ooo-


Il avait soif. Soif comme il n'avait jamais eu auparvant. Pire que le soleil qui lui brûlait le visage, pire que la poussière qui l'empêchait de respirer, pire que les cordes qui lui cisaillaient les poignets. Il aurait tout donné pour quelques goutte d'eau.
Il aurait tout donné pour les lèvres fraiches de Carson sur les siennes.
Eh voila, tu recomence a délirer.
Il s'auto-infligea quelques baffes virtuelles. Beckett était hétéro. Hé-té-ro. Il n'y avait qu'a voir son air crétin quand on lui présentait une chimiste un peu blonde sur les bords, comme cette Perna (2). Elle était morte, a présent, mais ça ne changeait pas grand chose a la donne.
Et lui aussi était hétéro. Enfin, c'est ce qu'il avait toujours été, pas un instant il n'aurait imaginé pouvoir être atiré par...
- Aaaah !
Un liquide glacé éclata contre son visage brûlé avec le mordant d'un coup de fouet. De l'eau. Il essaya vainement d'en rattrapper quelques gouttes avec sa langue, et le fugace sentiment de fraicheur et de soulagement s'évanouit dans un "pshht" d'eau qui s'evapore. Un rire joyeux lui parvint, ainsi que le bruit d'un objet qu'on pose sans ménagement au sol. Le seau, sans doute.
- Allez, tiens bon, le soleil se couchera dans quelques heures, et tu le suppliera de revenir, devoni, tellement tu aura peur.
Il sentit la traction des cordres se faire moins forte sur son poignet droit, et tourna la tête au prix d'un effort surhumain. Paire-de-bottes-n°1 était en train de le détacher. Un espoir aussi violent qu'illogique naquit en Mckay. Pourquoi le liberer après ces menaces ?
Une fois ses mains libres, il entreprit de se masser les poignets, en prenant garde d'éviter les profondes écorchures qui les entouraient.
- Et mes jambes ?
L'autre éclata d'un rire presque enfantin.
- Ne rêve pas trop. Enlève tes vêtements, et laisse toi rattacher sans resister bêtement, ce sera moins pénible pour nous deux.
Rodney décida d'obtemperer. Tout en détachant les sangles de son gilet, il observa son tortionaire. A peine sorti de l'adolescence, il portait au coin des yeux deux petites cicatrices en zig-zag. Des scarifications rituelles, sans doute.
- Le bas aussi ?
Le jeune homme éclata de rire à nouveau, comme s'il s'agissait d'une blague de potache et non d'attacher un homme a griller comme une entrecote.
- Non, inutile. Rallonge toi, que je te rattache.
McKay songea bien a resister, mais il était encore tenu aux pieds, assoiffé, désseché, brûlé au second degré et affaibli.
Et il était au milieu d'un campement. Il s'en rendait compte seulement maintenant, mais de basses tentes en toile beige l'entouraient de toutes part. Il décida donc d'oublier un instant que sa mort était certainement au programme des festivités de la soirée et se rallongea docilement. Il ne put cependant s'empêcher de satisfaire sa curiosité maladive :
- Ca veut dire quoi "devoni" ?

-ooo-


Il avait fallut les séparer, et les empêcher de s'asseoir cote a cote dans la salle de réunion. Elizabeth n'avait jamais vu Carson dans un tel état. John, si, là n'était pas la question. Mais, ce coup-ci, les rôles semblaient inversés, le médeçin défendait bec et ongle la necessité de retourner sur Althéa IM-ME-DIA-TE-MENT et le major appellait a la reflexion. Cette base allait la rendre folle.
Ils étaient resté a peine 20 minutes a discuter de la conduite a suivre, et elle les avaient renvoyé las-bas, équipé au mieux et avec l'ordre de contacter la base toutes les demies-heures. Carson avait insisté pour les accompagner, bien que ce ne fut pas prevu a l'origine, arguant qu'ils auraient certainement besoin d'un médeçin. Elle avait accepté.
A présent, elle se demandait si c'était réellement une bonne idée...

-ooo-


Revenir sur la planète, c'était une chose. Bien. Savoir par ou commencer a chercher, s'en était une autre. Pas bien.
Sheppard se cogna mentalement le front contre un mur, et soumit la question a ses coequipiers.
- Etant donné que le docteur McKay a disparu dans la forêt, je pense que c'est par là qu'il faudrait nous rendre.
Personne ne trouva de meilleure idée que celle de Teyla, aussi fut-elle mise en application quasi-immédiatement. L'équipe se scinda en deux groupes, Ford avec le major et Teyla avec Beckett. "Disposition stratégique" avait dit Aiden. Traduction: séparation des deux abrutis avant qu'ils ne s'entre-tuent. Chacun était parti dansla direction opposée a celle de l'autre, en allumant les radios par mesure-de-précaution-non-Carson pas-le-bouton-jaune-l'autre-ah-mais-quel-crétin !

L'air lourd paraissait plus difficile a respirer que de l'huile, et Beckett déssera un peu son gilet pare-balles. Hey, tant pis pour l'étiquette, personne n'irait verifier d'aussi près. Serieusement, qu'est-ce qui lui avait pris d'exiger d'être de cette mission ? Pourquoi tenait-il tant a s'assurer en personne de la santé de McKay ? Certes, il aimait bien le scientifique, mais au point de risquer sa vie pour lui...
Une minute. Qui parlait de risquer sa vie ? Ils s'en sortiraient tous, un point c'est tout. Et ça leur ferait de chouettes souvenirs a raconter autour d'un plateau-repas immonde.
Mais quand meme... toi qui déteste tant partir en mission... pourquoi... ?
Un autre que lui aurait peut-être été en mesure de répondre a cette petite voix interieure, mais son esprit d'ordinaire si agile refusait catégoriquement de lui ouvrir cette porte là. Il lui faudrait prendre son mal en patience...
Soudain, il sentit un frôlement désagréable le long de sa joue.Carson sursauta violement, mais reussit l'exploit de ne laisser echapper aucun son.
- Teyla...
Sa voix était presque un murmure.
- Oui ?
- Est-ce qu'il y a des... des... araignées, ici ?
Elle le regarda d'un air ébahi, sans trouver immédiatement la réponse.
- A juger par ce que vous avez sur votre joue... Je dirai que oui. Ou que c'est drolement bien imité.
TBC

-ooo-


(1) Bon, la j'avoue j'en sais strictement rien, j'invente un poil

(2) Voir l'épisode "Poisoning the well" qui m'a fait chialer comme une madeleine, a m'en flanquer des claques tellement c'est pathétique (de pleurer pour ça)
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MessageSujet: Re: Tant de poussière [Fic Mcbeckett]   Tant de poussière [Fic Mcbeckett] EmptySam 15 Oct 2005 - 9:13

ouh la, que vois-je j'ai totalement délaissé cette fic ^^
la suite, donc.

Partie 3

- Ne bougez pas Carson. Surtout... ne... bougez... pas.
Aucun risque. Sa chance était déjà passée, il avait eu le choix entre la paralysie totale et l'hystérie complète... et il avait choisi. Et maintenant, il voudrait juste s'évanouir. Ce qui n'allait pas tarder si...
- Ne bougez pas...
Elle se repetait. Sentait-elle qu'il avait besoin d'entendre sa voix, de se rattacher a autre chose qu'a ce contact poilu sur son visage ?
- Ne bougez...
Pendant un instant, il eu l'impression qu'un chat prenait possession du corp de Teyla. Elle bondit en avant et le debarassa de sa passagère indésirable d'un revers de la main.
- ... pas.
Elle lui adressa un sourire moqueur et désigna la bestiole noire et jaune qui s'éloignait.
- Celles-là ne sont pas mortelles. Vous en auriez été quitte pour quelques plaques d'ulcères et une bonne fièvre.
Celles-la ?
Il y en avait d'autres ?
Oh-mon-dieu-oh-mon-dieu-qu'est-ce-que-je-fiche-ici ?
- Si vous en voyez une avec des poils roux, ne vous en approchez surtout pas. Ils pénètrent dans la peau au moindre souffle d'air et y distillent leur venin (1), vous seriez mort avant d'avoir eu le temps de dire "aïe".
Carson, je t'interdis de tomber dans les pommes maintenant. Pas après avoir survécut a l'autre monstre huit-pattesque.
- On y est.
- On est ou ? répondit-il stupidement avant de se rappeller. "Oh, Rodney."
Zut, Rodney. C'est qu'il avait failli l'oublier celui-là. Or, Rodney McKay était beaucoup de choses (est-il réellement necessaire de les lister, hum ?), mais il n'était certainement pas oubliable (2).
- Pourquoi les autres n'ont-ils pas commencé par la aussi ? Je veux dire, c'est quand meme la qu'il a disparu, et...
Teyla étouffa un petit rire.
- Je crois que le major ne tenait pas particulierement a vous cotoyer trop longtemps.

Sheppard. Problème n°2 a resoudre après McKay.
Le médecin rangea cette petite note mentale dans un tiroir de son esprit, bien classé. Comme tout le reste. Il aimait quand tout était classé.
Et le visage de Rodney, affaire non classée par excellence dans un océan d'ordre maniaque, venait depuis quelques temps semer la pagaille dans son FBI personel.
La verité est ailleurs, Scully. La question est de savoir qui la trouvera le premier.
- Il a été trainé sur quelques mètres, hors du chemin, avant d'être emporté par deux personnes.
Beckett referma violement le range-dossier métallique qui lui tenait lieu de cortex cerebral et se coinça l'index dedans. Tout en le suçottant mentalement, il regarda la jeune femme comme si elle avait été dotée d'une carotte en plein milieu du front.
- Comment vous savez ça ? Lâcha-t-il enfin.
Elle lui indiqua des traces sur le sol. Il était indéniable que quelque chose avait été trainé à l'écart du sentier, la terre et les feuilles mortes balayées l'attestaient. Pour le reste...
- Regardez, là, les traces de pas de deux personnes bien distincte... et qui ne portaient certainement pas des Rangers ! Elles sont anormalement profondes, j'en déduis donc qu'ils portaient quelque chose de lourd. Le docteur McKay, sans aucun doute.
Malgrès la gravité de la situation, Beckett ne put s'empecher de sourire en pensant au nombre de fois ou il avait trouvé le scientifique franchement lourd.
- On suit les traces ?
L'athosienne le regarda comme s'il venait de sortir l'enormité du siècle. Ce qui était peut-être le cas.
- Quelles traces ?
Et elle désigna du menton le sous bois recouvert de feuilles mortes, mousses et autres plantes grimpantes. Maman cloporte n'y aurait pas retrouvé ses petits. Inconsciement, Carson s'interrogea sur l'instinct maternel du cloporte.

-ooo-

L'appât. Il était l'appât. Celui que son groupe emmenait pour détourner l'attention des gardiens.
Devoni, c'était ça. Le rôle de celui qui ne sert a rien et dont on voudrai bien, quitte a s'en débarasser, qu'il serve a quelque chose.
En y reflechissant bien, c'était plus que plausible. Ils l'avaient toujours detesté. Ils le haissaient, parce qu'il était laid, inutile, arrogant et banal. Même John. Même Ford. Même Teyla.
Même Carson.
Surtout Carson. Comment pouvait-il se permettre de ressentir quelque chose pour cet homme -un homme !- qui lui était milles fois superieur ? Il n'en avait pas le droit.
Aucune larme ne roula le long de sa joue brûlante et brûlée. Il n'avait même plus assez d'eau en lui pour simplement pleurer. Il ne meritait pas de vivre.
Poison. Poisonpoisonpoisonpoisonpoison. Mais il refusait d'écouter ce que cette petite voix perfide lui chantonnait. Elle essayait de le dégager de ses responsablités en les rejetant sur autre chose. Il avait toujours agit ainsi, refusant de voir la verité en face. Pas cette fois.

Le soleil accelera sa course vers l'horizon, baignant le corp a demi nu et peint des symboles rituels du devoni d'une lueur rouge sang. Paire-de-bottes-n°1, alias Kennit (3), ne put s'empêcher de trouver a la scène une certaine poesie. En sifflotant, il rentra sous sa tente et se servit un bol d'eau gardée fraiche par l'ombre du lourd tissu de feutre.

-ooo-

Marcher les yeux fermés dans une jungle touffue comporte quelques inconvénients. Surtout quand on est a la fois trainé et poussé par deux grosses brutes qui vous traitent comme un sac de ciment. Mais même après s'être fait giflé la figure une dizaine de fois par des lianes traitresses et avoir trébuché sur tout les cailloux et racines de la planète, McKay refusait d'ouvrir les paupières. Déjà, parceque le moindre mouvement des muscles de son visage lui donnai l'impression qu'un maniaque s'acharnait a lui planter des aiguilles a tricoter un peu partout. Ensuite, parceque la part malade de son esprit, que l'overdose de douleur avait reveillé, lui interdisait de le faire et lui ordonnait de supporter cette épreuve le plus dignement possible.
Toute ta vie tu a été un moins que rien, affronte la mort comme un homme.
Rodney était trop abruti de douleur pour se demander en quoi garder les yeux fermés lui rendrait sa dignité. Il obeissait, voila tout.
Il s'effondra. Ses jambes refusaient de le porter plus longtemps. Paire-de-bottes-n°2 le releva sans ménagement par les cheveux, lui arrachant un léger cri de douleur.
- Avance ! Entendit-il en même temps qu'une claque s'abattait sur son épaule meurtrie.
C'en fut trop. S'il avait eu les yeux ouverts, un voile noir les auraient recouverts alors qu'il glissait au sol, totalement sourd aux menaces des deux hommes.
- Relève le. On va le porter. Il faut absolument qu'il arrive vivant. Les autres s'en chargeront après, mais il ne doit pas mourir alors qu'il est avec nous !
Kennit sentait la terreure poindre dans la voix de son compagnon, et ne pouvait s'empêcher de partager son apréhension. Des intrus avaient penetré dans la forêt aujourd'hui. Il fallait une vie pour payer le droit de passage. Et si le devoni mourrait avant d'être offert, un d'entre eux prendrait sa place.
En son fort interieur, l'homme se jura de tout faire pour que ce ne soit pas lui. Tant pis pour sa femme, qui perdrait son frère.
Il souleva le prisonier par un bras et le passa par dessus son épaule. Dagan(4) en fit autant.
- On le dépose et on repart. On ne leur parle pas. Surtout pas.
Le jeune homme regarda son beau-frère d'un air inquiet. C'était la troisième offrande de Kennit, et il avait accepté de le prendre pour lui apprendre la marche a suivre.
Ce dernier renifla d'un air dédaigneux. Ce jeune crétin prenait tout ce qu'il disait pour parole d'évangile. Il lui aurait ordonné de se planter son couteau dans le pied, il l'aurait fait sans hésiter. Au moins n'avait-il pas a craindre sa désobeissance.

-ooo-

- On tourne en rond.
- Ne vous en prenez pas a moi, Teyla !
- Docteur, je ne m'en prend a personne en particulier, je vous fait simplement remarquer qu'on tourne en rond. Des arbres au tronc sculpté en forme de félin, il n'y en a pas trente-six dans cette forêt !
Carson s'arrêta.
- Et c'est maintenant que vous me le dites ?
La jeune femme resta un instant interdite.
- Je ne pensais pas que ça ai...
- Teyla. Nous sommes dans la jungle. Par definition, une jungle, c'est sauvage. Sauvage. Saaaaaauuuuvage. Un tronc sculpté, cela signifie que nous sommes prêt d'une zone, sinon habitée, au moins humanisée. Et je crois savoir que ce sont des humains qui ont enlevé Ro... heu, le docteur McKay.
On pouvait quasiment voir les rouages se mettre en place au fond des yeux de l'athosienne. Jamais Beckett n'aurait pensé qu'elle laisserait passer quelque chose d'aussi évident. L'air de cete planète ne réussissait décidement a personne.
- Excusez moi. Je suis un peu a cran. C'est que... avec la disparition de McKay et tout ça, je...
Teyla posa un doigt sur ses lèvres.
- Taisez vous. On discutera de vos sentiments personels plus tard.
Oh mon dieu. Sentiments ? Ca se voyait donc tant que ça ?
Comme un gamin dont le meilleur ami découvrait la soudaine passion pour la petite Natacha, celle-avec-des couettes-de-CM1B-mais-si-tu-sais-la-blonde, l'écossais était paniqué.C'était aussi évident? Combien de personnes étaient au courant ? Si ça se trouve, elles l'étaient avant que lui-même ne... Merde, merde, merde et re-merde. Et encore merde.
- Teyla, est-ce que vous pourriez eviter de parler de ça a...
Elle le baillona sans ménagements.
- Ecoutez, Carson. Je sais que le docteur McKay est un bon ami a vous, et que vous êtes affecté par la perte d'un des membres de l'équipe, mais TAISEZ VOUS !
Le soulagement profond qu'il ressentit n'avait aucune limite. Elle ne savait pas ! Elle n'avait pas deviné !
Puis il remarqua son doigt tendu et son air légerement paniqué. Une bande d'illuminés en cagoule venait vers eux. Elle le tira par la manche sans lui demander son avis et ils plongèrent dans les fougères en retenant leur souffle.

-ooo-

Les gardiens les attendaient. Impossible de les eviter. A chaque fois qu'il les rencontrait, Kennit avait cette désagréable sensation de moiteur glaciale sur sa peau. La peur a l'état brut. A ses cotés, son jeune compagnon tremblait de tous ses membres, et il ne pouvait pas vraiment l'en blâmer. Pourvu qu'il ai le bon sens de se taire.
- Je vous salue, gardiens.
Les formules de salutations rituelles, même les plus simples, lui avaient toujours parues ridicules.
- Je vous salue, chasseurs.
Très ridicules. Chasseurs. Et pourquoi pas "nobles guerriers", tant qu'ils y étaient ? Pouvait-on vraiment être qualifié de "chasseur" a tirer sur des proies sans défense et a les attacher alors qu'elles étaient encore inconscientes ?
- Vous l'avez preparé ?
Malgrès lui, Kennit leva les yeux au ciel. Oui, ils l'avaient "preparé". Mis a grillé toute la journée au soleil, peint de signes qui lui étaient parfaitement obscurs, et re-mit a cramer. Resultat des courses ? Le pauvre homme avait failli y rester. Certes, il allait mourir ce soir. Mais ce n'était pas une raison pour lui infliger ce genre de souffrances inutiles sous pretexte de le "purifier". Que les gardiens commencent par prendre un bain, et on reparlerait de pureté.
Cependant, il était trop avisé pour répondre avec autant d'insolence. Il baissa les yeux.
- Oui.
Les autres hochèrent la tête.
- Laissez nous.
Dagan et lui tournèrent les talons sans demander leur reste. Une fois rentrés au campement, le jeune homme interrogea son beau-frère a mi-voix, comme si les hommes de la forêt pouvaient encore les entendre.
- Ca se reproduit tout les combien ?
- A chaque fois que des intrus penetrent dans la forêt. Heureusement, peu de tribus vivent par ici, et les notres prennent bien garde de ne jamais y aller sans autorisation. J'ignore qui étaient ces hommes, je n'avait jamais vu degroupe avec leurs vêtements, mais ils étaient au courant de la coutume du devoni. Tant mieux pour eux.
Dagan ne posa pa la question qui lui brulait les lèvres, sachant pertinament que le sujet était clos. Mais quand même. Il aurait bien voulu savoir a quelle fréquence il était censé faire ça. Et s'il existait un moyen d'y échapper.

-ooo-

McKay reprit conscience au plus mauvais moment, si tant est qu'il y ai des "plus mauvais" moments parmis tout ceux qu'il avait déjà subit. Il se reveilla exactement a l'instant ou Carson et Teyla atterissaient a genoux au pied du bloc de granit sur lequel lui-même était ficelé comme une paupiette de veau.
- Salut Rodney.
L'écossais avait la lèvre fendue et un oeil au beurre noir, et Teyla tenait son bras replié contre sa poitrine. Sans doute cassé. Ils ne s'étaient pas laissés attrapper sans resister. Pas comme lui. Il se sentit encore plus honteux. Mais le pire fut le regard plein de pitié que Beckett lui lança. Voir ses yeux si purs troublés par ce sentiment abject... Non ! Il ne le meritait pas.
- Mon dieux... Qu'est-ce qu'ils vous ont fait ?
Impuissant, le medeçin regarda la tête de son ami-et-plus-si-affinités dodeliner mollement avant de retomber sur sa poitrine. Evanoui. Au moins il ne sentait plus la douleur.
- QU'EST-CE QUE VOUS LUI AVEZ FAIT ?
Il bondit sur ses pieds et sauta a la gorge de l'encagoulé le plus proche, mais fut stoppé par une douleur aigue a l'épaule droite. Il recula, incrédule. L'autre venait de lui enfoncer jusqu'a la garde un court poignard de cérémonie, qu'il nettoyait a present concienscieusement contre sa jambe. Teyla poussa un petit cri d'animal blessé et se pencha sur lui. Sa derniere sensation fut celle de cheveux frôlant son visage, puis tout devint noir.

-ooo-

(1)Veridique. Ce genre de saleté se trouve en amazonie... Par contre je ne suis pas sure qu'elles soit mortelles, m'enfin c'est toujours une bonne raison de se déplacer dans la jungle en scaphandre intégral.

(2) Copyright Rieval avec "French kiss lesson"

(3) Nom également extrait des "aventuriers de la mer" de Hobb, il appartient a un pirate absolument fou. Ca se voit tant que ça que je suis fan lol ?

(4) Dagan comme Léodagan, père de la reine Guenièvre et sadique assermenté.
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MessageSujet: Re: Tant de poussière [Fic Mcbeckett]   Tant de poussière [Fic Mcbeckett] EmptySam 15 Oct 2005 - 9:23

Partie 4

Oh brother I can't believe it's true... I'm so scared about the future and I wanna talk to you, oh I wanna talk to you-ou-ou...
Est-ce que les anges chantent Coldplay ? (1)
Oh brrotherrr I can't, I can't get thrrough... I've been trrrying harrd to rreach you, cause I don't know...
Rectification : Est-ce que les anges chantent Coldplay avec l'accent écossais ?
McKay ouvrit brutalement les yeux en étouffant un gémissement de douleur. Retour sur Pégase. Une gifle. La voix de Carson tremble un peu : c'est lui qui vient de la recevoir.
- Tais-toi, par Sa, tais-toi !
- Are you lost or incomplete ? Do you feel like a puzzle...
Deuxième gifle. Les lèvres de Beckett sont fendues enplusieurs endroits a présent.
- ...you can't find your missing piece... Tell me how do you do you feel, well I feel...
Troisième gifle. Pour lui. Il n'a pas resisté a la tentation de finir le couplet. Rodney se demande comment il fait pour rester conscient alors que la douleur court-circuite tout ses sens.
- Je ne savais pas que tu aimais Coldplay !
Le sourire de Carson. Une gifle.
- Hey, j'ai des ressources cachées !
La voix de Carson. Une gifle.
- Autre chose en mémoire ? Ou est-ce qu'on met les pièces ?
Les yeux de Carson. Une gifle.
- Tu préfère pas savoir.
Les mains de Carson. Une gifle.
- Tu connais Madonna ?
Les yeux de Rodney. Une gifle.
- Pas trop mon style. (2)
Les lèvre de Rodney. Une gifle.
- I'm gonna wake up, yes and no, I'm gonna close my body now, I'm gonna kiss some part of...
Rodney. Carson. Deux gifles.
- I guess I'll die another day, die another day...
- Tu regarde trop James Bond ! (3)
L'épaule de Carson. Une gifle.
- Ton épaule ! Qu'est-ce que tu as ?
Du sang. Un coup de poing.
- Une égratignure, t'inquiète !
La grimace de douleur qui suivit ota toute crédibilité a cette déclaration.
- Car...
Un baillon.
- Mhhhf !
McKay preferait ne pas connaitre l'origine du bout de tissu qui appuyait contre sa langue. Surtout pas. Il eut un petit rire amer en songeant qu'il avait fallu qu'ils soient tout les deux sur le point de mourir pour qu'enfin il ose tutoyer Carson. Il allait falloir déployer des trésors d'imagination pour seulement esperer plus.
Puis il pensa a Teyla. Baillonée avant eux, elle était, comme l'écossais, attachée a un arbre. Et, a en juger par la main en sang d'un des encagoulés, elle et ses dents se portaient plutôt bien. Il songea qu'il aurait preferé rester dans les vappes jusqu'a la fin. Le poison qui lui engourdissait l'esprit diminuait aussi un peu la douleur de ses brûlures et contusions, il s'en rendait compte -maintenant que que l'effet s'était dissipé ! Et puis, il ne voulait pas les voir mourir. Il esperait partir le premier. Peut-être qu'eux auraient la vie sauve.
Il s'ébroua. Peut-être que les toxines n'avaient pas encore totalement plié bagage, finalement, pour qu'il se fasse des réflexions aussi débiles ! Ils allaient tous mourir, un point c'est tout.
Et Carson ne saurai jamais. Carson ne le mépriserait pas pour ce qu'il ne pouvait controler. C'était peut-être mieux ainsi.
Poison ? Pas poison ?
Feu.
A ses pieds. A ceux de Teyla. A ceux de Carson.
- Mhf ! Mffffh ! Mmmmmhf !
Leurs rangers n'allaient pas faire office de pare feu longtemps. Il preferait éviter de penser a ce qui arriverait après.
- Le sanctuaire de Sa a été violé ! Des étrangers impurs ont penetré la forêt, il doivent aprésent payer leur dû, le prix du sang !
Malgrès lui, Rodney ne pouvait s'empêcher de trouver cette déclaration grandiloquente ridicule. Et très drole d'entendre parler de sang alors qu'on s'apprêtait a les carboniser en bonne et due forme.
- Mhhf ! hmf !
Les yeux écarquillés, Beckett remuait dans tout les sens, visiblement paniqué. Voir Carson souffrir était au dessus de ses forces. Rodney sentit une larme acide couler le long de son nez avant de terminer sa course dans les flammes. Bientôt suivie d'une autre. Puis d'une autre. Et encore une autre.
CARSON ! NON, PAS CA !
Le baillon lui cisaillait le visage, l'empêchant de hurler. Mais il s'en fichait. Et les autres malades en cagoule rouge aussi. Jusqu'a ce que l'un d'entre eux s'effondre après ce qui ressemblait a un coup de tonnerre.
Ses voisins ne réagirent pas assez vite, et en quelques secondes, ceux qui n'avaient pas gouté au baiser plombé du P90 de Ford testèrent la crosse de celui de Sheppard, visiblement beaucoup plus pratique a utiliser comme ça.
McKay ne lui avait vu qu'une seule fois ce regard a la fois froid, déterminé et brûlant de colère (et d'une once de folie). Et il avait tué 70 personnes(4). Alors qu'il s'acharnait sur le dernier prêtre encore en vie, Ford dispersa les fagots enflammés a grand coups de pieds rageurs et détacha les captifs. Rodney eu juste le temps de voir Carson s'écrouler, Teyla se precipiter pour le soutenir, le lieutenant ceinturer John et l'écarter de sa dernière victime ("Laissez-le major, il est mort ! Arrêtez !") et il sombra. Sa derniere pensée consciente fut la voix de Sheppard qui le soulevait pour le porter.
- Mais qu'est-ce qu'ils vous ont fait Rodney ? Qu'est-ce qu'ils vous ont fait ?

-ooo-

Il se reveilla allongé dans le jumper, si près de Carson qu'il pouvait sentir son souffle irrégulier lui frôler le visage a chaque expiration.
- Carson ?
A sa grande surprise, l'autre ouvrit un oeil.
- Oui ?
- Carson, je...
Il fallait que ça sorte maintenant, sinon, jamais plus il ne retrouverait le courage procuré par la sensation d'être passé a deux doigts du dernier voyage. Enfin, il l'esperait.
- Je...
Incapable de trouver les mots, il déposa un baiser sur les lèvres du médeçin qui recula brusquement.
- Qu'est-ce que... ?
- Je suis... je suis... je suis tellement désolé ! Je ne voulais pas, oh, mon dieu, désolé !
Et sans crier gare, Mckay s'évanouit a nouveau avec la sensation d'avoir fait la plusbelle connerie de sa courte vie. Ce qui n'était pas peu dire.

-ooo-

(1) Je sais que je donne le baton pour me faire battre, mais techniquement, il est impossible qu'ils connaissent cette chanson, l'album X&Y étant sorti presque un an après leur départ sur Atlantis... Mais bon, on va faire comme si, hein, pour la beauté de la musique... ahem... "essaye de rattrapper sa bourde scénaristique"

(2) Pas trop le mien non plus en fait... Mais la chanson se prêtait bien a la situation... Et pi les paroles sont pas trop dures a comprendre lol

(3) "Die Another Day" justement.

(4) "En pleine tempête" ("The storm-The eye") (en fait pour le titre en français j'en sais fichtrement rien ça peut tout aussi bien être "Dans la tempête"... m'enfin l'idée est là.)
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MessageSujet: Re: Tant de poussière [Fic Mcbeckett]   Tant de poussière [Fic Mcbeckett] EmptySam 15 Oct 2005 - 9:24

Partie 5

Trois semaines. Trois semaines allongé dans un lit, et la grande partie des deux première a grimacer de douleur a chaque fois qu'il avait le malheur de bouger un orteil. Les orteils. Parlons en des orteils. Il avait failli en perdre un. Seulement failli, les flammes n'ayant pas reussi a traverser ses chaussures. Plus jamais il ne se moquerait de ces "bourrins de militaires avec leurs Rangers a la con".
Carson n'avait pas eu cette chance, d'après une des infirmières, mais dès qu'il avait été en état de parler, il n'avait cessé de hurler qu'il voulait reprendre son travail, qu'il avait des patients a soigner, et qu'il faudrai l'attacher sur son lit pour l'empêcher de bouger.
Qu'a cela ne tienne, le lendemain il était ficelé sur son matelas, et son assistant avait confié a Rodney qu'il avait été grandement tenté de le baillonner également.
Heureusement qu'un paravent les séparaient, car le scientifique n'avait pas la moindre envie de voir son voisin de lit, et encore moins de lui parler. Sa mémoire lui avait joué un drole de tour. Il se rappellait de peu de choses de l'expedition, et même les heures passées a rôtir en plein soleil n'étaient plus qu'une sorte de bouillie de souvenir. Mais le retour en Jumper, ça, il s'en rappellait. Merci conscience. Son baiser d'adolescent énamouré, et surtout la réaction de l'autre en face : un mouvement de recul. Un mouvement de recul. Comme il en avait affronté, des mouvements de recul ! Des filles qui lui plaquaient une main sur la bouche "Non, Rodney, désolée... je... je prefererais qu'on reste amis, tu comprend...", des filles qui explosaient de rire et devaient se raccrocher a lui pour ne pas tomber... et même une qui lui avait flanqué une gifle, un jour. Et a chaque fois, il avait relevé la tête, et a force de perséverence il avait trouvé quelques perles rares... et s'était forgé une armure en titane armé.
Alors pourquoi avait-ce été différent cette fois-ci ? Parce que Carson était un homme ?
Non. Parce que Carson était Carson. Le seul et l'unique, et qu'il n'en trouverait pas d'autre pour retenter sa chance.
Comme on se brûle la langue sur un plat particulierement epicé, au point de ne plus sentir le goût des autres aliments, Rodney s'était brûlé sur Carson. C'était son jalapeño (1) personel. Ca faisait mal... mais qu'est-ce que c'était bon !
Et comme un crétin, il avait tout gaché. Bien sur, dès le début les chances étaient quasiment nulles. Mais si seulement il avait un peu attendu... un peu préparé le terrain... Il aurait aussi bien pu le plaquer contre un mur et lui rouler une pelle façon tombeur de mauvais film des années 80. Tout ce qui lui restait a esperer a présent, c'etait que le medeçin mette ça sur le compte du choc de la torture, et qu'il fasse comme si rien ne s'était produit.
I wanna love you, but I don't know if I can, I know something is broken, and I'm trying to fix it, trying to repair it, any way I can...
OH LA FERME ! Si seulement la voix aerienne de Chris Martin pouvait arrêter de se balader d'un coin a l'autre de son cerveau malade !
Même avec de la super-glue industrielle, il n'avait aucune chance de recoller les morceaux. Il se promit de ne plus jamais écouter Coldplay de toute sa vie.
Un jeune infirmier s'approcha de lui, un grand échala d'un mètre quatre-vingt-dix, qui portait sa blouse blanche comme si on la lui avait donné a secher, et se planta au pied de son lit, visiblement un peu gêné de regner en maitre sur l'infirmerie en l'absence du seigneur des lieux. McKay lui accorda une minute de silence embarassé, puis...
- Vous cherchez quelque chose ?
Le jeune homme vira au rouge pivoine et se mit a bafouiller.
- Non, non, c'est que je, enfin, quelqu'un a demandé a vous voir, et je venais vous demander si...
Visiblement, il était plus a l'aise avec ses patients quand ils étaient sous anesthésie.
- Qui c'est ?
Rodney esperait de tout son coeur que ce ne serai pas...
- Le major Sheppard.
Ouf. Ce n'était pas Carson. Il se composa un masque de patient insupportable (pas besoin de se forcer beaucoup, cela dit en passant) et agita la main dansun petit geste exasperé.
- Eh bien ne restez pas planté là comme une quiche ! Faites le entrer !

-ooo-

- Rodney ! On m'avait interdit de venir vous voir avant maintenant, sous pretexte que vous aviez besoin de repos ! Vous allez bien ?
- Comme quelqu'un qui, après avoir grillé une journée entière sous un soleil de plomb, s'est fait allumer un feu de joie sous les pieds.
Sheppard resta un instant a agiter les lèvres dans le vide, comme un poisson hors de l'eau.
- McKay, il faudra quand même un jour que vous appreniez a ne pas vexer ceux qui s'inquiètent pour vous.
Il lui adressa un sourir rayonnant.
- Mais ça repond a ma question. Vous allez bien. Dans combien de temps êtes-vous autorisé a sortir ?
- Quand je n'aurai plus assez de dents pour manger autre chose que de la soupe, et avec une paille encore. Personne ne m'a parlé d'une quelquonque date de sortie, ni même d'envisager une date de sortie.
- Vous en avez discuté avec Carson ?
Ah. Carson. Retour au problème principal.
- Heu... non, mais en fait il... il est un peu dans le même cas que moi, il ne sait pas quand est-ce qu'il pourra sortir, et...
- Bon, au moins vous ne vous ennuyez pas trop, vous avez quelqu'un a qui parler ! Je vous laisse, Elizabeth m'a fait appeller il y a une demie heure, elle va m'arracher les yeux si je tarde encore.

Imaginer Weir ennucléer John était une image assez plaisante, mais McKay la chassa bien vite de son esprit, la remplaçant , presque malgré lui, par une image de son medecin preferé en train de sourir. Mais POURQUOI est-ce qu'il avait un sourir aussi... aussi... autant... ?
Hein ? Pourquoi ?
- Est-ce que je peux savoir pourquoi ?
Oooops. Il venait de parler a haute voix, là, non ? Et ce qui devait arriver arriva :
- Pourquoi quoi ?
Une forme en blouse blanche emergea de derrière le paravent qui separait leurs deux lits. Meme en tant que patient, le medecin ne pouvait pas imaginer etre dans l'infirmerie sans porter une blouse. Cas psychiatrique interressant,Rodney se promit de se pencher ladessus un jour.
- Carson ! Vous allez bien ?
Impossible de dire lequel des deux hommes aurait merité de gagner le prix du plus beau sourire en prefabriqué. Il aurait sans doute fallu les déclarer ex aequo.
- TRES bien, j'aimerai bien qu'on me permette de reprendre mon travail avant que je ne devienne totalement dingue, mais sinon je vais parfaitement bien.
- Moi aussi je vais parrrfai... heu, paRfaitement bien.
- Je vous ai entendu parler avec le major...
Ah bon ? On écoutait les conversations privées de ses petits camarades? Pas bien, pas bien du tout !
- ... je pense que vous pourrez sortir d'ici deux ou trois jours, si vos infections a la poitrine ne se répandent pas.
Comment ça, ses infections a la poitrine ? Comment il était au courant celui-là ?
- Comments vous êtes au courant ?
L'écossais esquissa un petit sourir en coin et McKay du se retenir pour ne pas lui sauter dessus et l'embrasser fougueusement.
- Je suis le medeçin en chef, ne l'oubliez pas ! Mes assistants, même s'ils me ficèlent sur mon lit (il jeta un regard venimeuxà la porte derrière laquelle les deux infirmiers venaient de disparaitre) ne peuvent pas s'empêcher de me demander conseil.
Il s'approcha de Rodney qui recula imperceptiblement.
- Vous me laissez jeter un coup d'oeil ?
- Heu... ben, oui, si vous voulez.
Rodney resta parfaitement immobile, et Becketts'assit au bord du liten croisant les bras.
- Ca risque d'être difficile de vous examiner a travers votre chemise.
Le canadien retira lentement le vêtement, avec l'expression d'un veau qu'on mène a l'abattoir, et ferma les yeux alors qu'il sentait les doigts frais deCarson sur lui.
Il esperait que l'examen serai rapide, avant qu'il ne perde totalement le controle de lui-même. Les infections provoquées par la peinture utilisée sur son torse alors qu'il était en train de brûler au soleil n'étaient pas très importantes, on devrait vite en avoir fait le tour.
Faites qu'il se dépèche, viiiiite !
- Aucun problème, c'est totalement cicatrisé. Vous sortirez dès que possible, je vais en souffler deux mots a Harry (2).
C'était une impression ou il venait de terminer son inspections minitieuse par une lègère caresse ?
- Vous pouvez vous rhabiller, a moins que vous ne teniez absolument a rester en tenue d'Adam pour le reste de la journée. Je sais bien que sous les draps ça ne se voit pas trop mais...
Rodney attrappa precipitament la chemise de nuit et l'enfila comme si sa vie en dépandait.
- Bon, je vais discuter un peu avec les deux incapables soi-disant infirmiers, si vous avez besoin de quelque chose, vous m'appellez ?
Allo,docteur ? J'aurai beson d'un petit bisou pour bien me rétablir... Et plus si afinités, hésitez pas, hein !
- C'est d'accord.
Il regarda la silhouette de Carson, amincie par trois semaine de régime infirmerie, disparaitre dans l'entrebaillement de la porte, et se laissa tomber sur son oreiller. Il allait falloir faire quelque chose, avant qu'il ne devienne complètement maboul. Enfin, au moins, Carson semblait avoir tout oublié -ou etre bien décidé a le faire- il ne lui restait plus qu'a faire pareil.
Et a trouver un remède miracle anti-attirance incontrolable...

-ooo-

D'après les chiffres fluorescents de sa montre, il était très précisement 1h36 et 12 secondes quand Rodney se reveilla, sans tout d'abord se rappeller ou il était. Il comtempla l'océan de blanc qui l'entourait, et se souvint. L'infirmerie. Les draps aseptisés de l'infirmerie.
Curieusement, cet antartique miniature l'apaisa. Comme la plupart des gens, si on avait demandé a McKay sa couleur preferée entre le noir et le blanc, il aurait répondu sans hésiter "noir", la couleur qui fait un peu rebelle, celle qui laisse imaginer un coté bad boy sous la carapace lisse (quoique carapace lisse n'est pas le premier terme qui vient a l'esprit quand il s'agit de décrire le scientifique... jeté, allumé, maniaque, exasperant... ça oui, mais lisse, non !). Mais le blanc... cette non-couleur avait un coté relaxant qui le ramenait un instant en enfance, quand il s'enfouissait sous sa couette, juste heureux d'avoir quelques heures rien qu'a lui au plus profond de la nuit. La pureté. Voila ce qu'il aimait dans le blanc. La pureté.
Il était sur que c'était la couleur preferée de Carson.
Send me an angel to love, I need to feel a little piece of heaven, send me an angel to love, I'm afraid i'll never get to heaven...
Allons bon. Voila que c'était Garbage qui s'invitait dans sa petite tête. Il allait finir par se demander si un de ses parents n'aurait pas trompé l'autre avec un juke-box...
Soudain, l'atmosphère silencieuse de l'infirmerie lui parut inssuportable. Il fallait qu'il échappe a cette chaleur de vivarium. Il repoussa ses draps et s'habilla rapidement, mettant a cette occasion son pantalon a l'envers. Boarf, ce n'étaient pas les mur d'Atlantis qui allaient lui faire des remarques sur son élégance !
Alors qu'il déambulait sans but precis dans la cité déserte, il savoura la sensation d'être entierement seul, d'avoir ces instants a lui. Et uniquement a lui. Les autres dormaient tous. Eh bien, ils ne savaient pas ce qu'ils rataient, et ce n'était pas lui qui allait les éclairer !
Il était arrivé en haut. Inutile de demander en haut de quoi, tout en haut. Au plus haut point (accessible) de la cité. Il sortit sur la terrasse, savourant l'air marin et absolument glacial qui transperçait ses vêtements et sa chair, pour venirgeler jusqu'a ses os.
Ca faisait longtemps qu'il ne s'était pas sentit aussi vivant. Avec des sensations d'être humain, autre que la douleur, la peur, et l'ennui.
Et l'amour.
Celui la, d'état d'âme, il s'en serait bien passé.
- Je suis vraiment le roi des CONS !
McKay avait hurlé ça aux vagues qui s'écrasaient sur la base des tours, des dizaines de mètres plus bas, et fut soudain pris d'une irresistible envie d'aller les rejoindre, de ne plus faire qu'un avec elles.
- Non.
Le scientifique sursauta tellement qu'il faillit passer par dessus la rambarde a la quelle il était accoudé.
- Qu... quoi ?
- Vous n'êtes pas le roi des cons.
Beckett vint s'appuyer a coté de lui, son eternelle blouse blanche claquant derrière lui. Il rabbattit les pans du vêtement et les coinça contre le métal.
- Qu'est-ce que vous faites la ?
- Je pourrai vous retourner la question. Vous m'avez suivi ?
Un instant, Carson fut tenté de mentir.
- Oui, avoua-t-il finalement.
- Pourquoi ? Vous m'espionnez maintenant ?
L'acossais eu soudain l'air très mal a l'aise.
- Je vous a vu quitter l'infirmerie, en pleine nuit, et ça m'a parut étrange. J'ai eu peur que vous ne fassiez quelque chose de stupide.
- Comme quoi ?
- Comme ce que vous vous demandiez si vous alliez faire.
Un silence.
- Et pourquoi je ferais ça ?
Un autre silence.
- Eh bien, après ce qui c'est... heu, passé, dans le jumper, et...
McKay le coupa brusquement, sentant le sang affluer vers ses oreilles.
- Je n'était pas dans mon état normal... je... le choc, la torture, tout ça...
- Je comprend.
- NON ! VOUS NE COMPRENEZ RIEN A RIEN ! VOUS NE POUVEZ PAS SAVOIR A QUEL POINT JE ME SUIS SENTI MAL ! puis il reprit, plus calmement : je suis vraiment désolé Carson, je... je voulais pas m'enerver...
Le grand Rodney qui s'excuse pour s'être emporté ? La terre tourne a l'envers ?
- ... je ne voulais absolument pas vous... vous...
- Embrasser ?
- Oui.
- C'était si mauvais que ça ?
Une enclume sur le crane, une.
- Je... je... je...
Qu'est-ce qu'il veut que je réponde a ça ?
- "Vous..." rien du tout.
Et Carson étouffa toute tentative de réponse de la manière la plus eficace qui soit. En remontant a la source.
Rodney, a moitié en transe, sentit deux lèvres fraiches se plaquer contre les siennes, déjà entrouvertes, en une invitation qu'il s'empressa d'accepter, alors que deux mains agiles descendaient le long de son dos, ayant trouvé on-ne-sais-trop-comment le moyen de se glisser sous sa chemise. Ilpassa ses doigts dans les cheveux de celui qui lui faisait face, et failli tomber a la renverse en sentant que lesmains citées plus haut c'étaient aventurées plus bas que prevu.
Au prix d'un combat terrible contre toutes les substances qui avaient pris entierement possession de son corp, il ouvrit les yeux et les plongea dans l'océan de ceux de Carson. Il y lut du désir.
Et a ce moment la, il comprit que la même expression se trouvait dans les siens. Il repoussa brusquement le medeçin.
- Je... je pense que c'est une très mauvaise idée.
Avec l'air d'un chien des rues a qui on vient de flanquer un coup de pied, l'écossais recula.
- Bien sur. C'est normal. Je suis désolé, je n'aurai jamais du...
McKay posa sa main sur l'épaule de celui avec lequel il aurait bien continué toute la nuit l'exploration mutuelle.
- JE n'aurais pas du. Il est trop tard pour reculer, maintenant.
- On peut toujours faire marche arrière.
- Pas quand on en a pas la moindre envie.
Un grand sourire incrédule se peignit sur le visage de Carson.
- Qu'est-ce que tu attend alors ?
- Aucune idée. Mais... Ca me fait... bizarre. Vraiment bizarre.
Le sourir d'enfant se changea en sourire espiègle.
- Les trucs bizarres, c'est mon rayon.
Et Rodney décida que pour une fois, il allait suivre quelqu'un au lieu d'imposer sa loi.

FIN !
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