Le chevalier de l'espace [ E ]

Auteur: Nalfein
Genre: humour
Saison: pas de référencement chronologique
Spoilers: aucun
Disclamers: seules les situations et conceptions inventées sont ma propriété intellectuelle
Résumé: vous avez vu les Chevaliers du Ciel ? Bah c'est mieux, et avec Rodney dedans...





Le F-302 filait à travers les étoiles comme un météore, prenant sans peine de l'avance sur les Darts qui le talonnaient. Dès la première passe le chasseur humain avait abattu deux appareils ennemis à l'aide de ses missiles avant de prendre la fuite dès l'instant où les appareils wraiths avaient réagit.

- Ils sont derrière moi ! Je n'arrive pas à les semer !

- Calmez-vous Rogue Trois, vous avez une bonne avance, continuez comme ça et vous serez hors de portée, répondit le controleur de vol d'une voix atone. Entamez la procédure d'évasion et revenez vers le Dédale.

Le chasseur entama une série de manoeuvres évasives, adoptant un vol erratique, oscillant de haut en bas de façon contrôlée. Soudain, un écart plus gros que les autres le fit violemment piquer du nez avant que le pilote ne puisse le redresser de façon tout aussi brusque. Le F-302 grimpa en chandelle, fébrile, perdant une grande partie de sa vitesse.

- Nom de Dieu, MacKay dégagez !

- Ils sont sur moi, qu'est-ce que je dois faire ? A l'aide !

- Vous avez perdu tout votre régime moteur et vous n'avez pas le temps pour reprendre de l'élan, éjectez-vous ! Ejectez-vous !

Le temps sembla se figer quand les deux Darts fondirent en hurlant sur leur proie maintenant presque à l'arrêt. Leurs canons firent feu presque simultanément et, si plusieurs tirs manquèrent leur cible, un grand nombre frappa le chasseur humain de plein fouet, en arrachant des morceaux entiers, déchirant ses ailes et son ventre jusqu'à l'explosion finale. La dernière chose que le lieutenant-colonel Sheppard entendit dans sa radio, à bord du Dédale, fut le cri d'effroi de MacKay.

- Bon sang, MacKay, qu'est-ce qui vous a pris ? Vous aviez presque réussit l'exercice d'appontage, vous n'avez pas paniqué quand nous vous avons envoyé ces vaisseaux ennemis sans vous prévenir et alors que vous touchiez au but vous fichez tout part terre !

- Si vous croyez que ça m'amuse, Colonel, vous vous trompez lourdement ! Ce simulateur est une vrai boîte à sardines et je suis secoué comme un prunier là-dedans, objecta le scientifique en se débattant avec les sangles de son harnais.

La verrière opaque s'ouvrit dans un chuintement discret et Rodney émergea aussitôt pour se retrouver sur le pont du Dédale alloué à l'entraînement des pilotes. La partie réservée aux simulateurs était un bout de couloir entouré de part et d'autres de niches dans lesquelles on avait logé des simulateurs de vol. Quelques pilotes et membres d'équipage qui avaient suivit le vol factice du scientifique applaudirent la performance, même Sheppard avait un sourire étonné mais satisfait sur les lèvres. Dans ce tableau seul Rodney était en colère.

- Ne me regardez pas avec ce regard hypocrite, lança-t-il à John, j'ai paniqué vous le savez-aussi bien que moi.

- Allons pas la peine de vous mettre dans tous ces états, ce n'était que votre troisième tentative et vous avez surmonté votre clostrauphobie si vite que même le Docteur Beckett n'en revient pas.

- C'était minable, je ne vaut pas un clou là-dedans et je suis toujours autant terrifié par les espaces retreints et clos et noirs et sans air et où il peut vous arriver toute sorte de pépin.

- Rodney qu'est-ce qui ne vas pas ? Depuis que vous avez commencé à me parler d'essayer les simulateurs du Dédale vous êtes constamment sur les nerfs.

- Rien, répondit aussitôt MacKay en ajoutant un grand sourire un peu confus mais pas entièrement crédible, ce n'est rien. Je, n'ai rien, c'est juste que je n'aime pas perdre

Tapotant l'épaule de Sheppard il l'invita à prendre sa place dans le simulateur et partit presque aussitôt.

CHAPITRE SECOND
LE DEPART DU DEDALE

Elizabeth avait terminé de taper un rapport sur les besoins en fourniture de la cité quand le colonel Caldwell se présenta à la porte de son bureau.

- Je ne vous dérange pas, Docteur Weir ?

- Non, je finissais juste, vous transmettrez ce rapport pour moi ?

- Avec plaisir, quant à moi je vous apporte le courrier de la Terre pour les membres d'Atlantis, répondit Steven.

Deux membres de l'équipage du Dédale, les bras chargés de lettres et de colis de toutes tailles, arrivèrent à leur tour et déposèrent avec précaution leur encombrante cargaison sur le bureau de Weir.

- Je me suis dit qu'à l'approche des vacances d'été chez nous ce serait une bonne idée pour le moral de votre expédition que ce soit vous qui fassiez la distribution avec Sheppard.

- C'est une bonne idée, convint Elizabeth en hochant la tête tout en lisant distraitement quelques noms sur le dessus des piles.

Caldwell allait ajouter autre chose quand une boule de nerf fit irruption dans le bureau sans même s'annoncer ou se présenter. Quoique, on ne présentait plus le docteur Rodney MacKay. Sans tenir compte de la présence de Weir il apostropha le capitaine du Dédale.

- Ah, Colonel, vous tombez bien. J'ai appris que le Dédale allait rentrer sur Terre, c'est vrai ?

- Eh bien oui, ma mission ici est terminée et je dois rentrer sur Terre pour que le Dédale y effectue sa révision.

- Si tôt ? Vous ne pouvez pas rester un peu plus ? Rien qu'une semaine...

- Je regrette mais c'est impossible, Docteur.

Rodney arbora une mine décomposée et sembla se figer jusqu'à ce que Weir ne lui adresse la parole.

- Tout va bien Rodney ? Cela fait près de deux semaines que tout le monde vous trouve nerveux, et le colonel Sheppard ne m'a pas cacher sa surprise quand vous lui avez demandé de vous emmener aux simulateurs de vol du Dédale cette semaine.

- C'est le courrier pour la base ? Demanda le scientifique d'une traite sans tenir compte de ce que venait de dire Elizabeth à l'instant.

Sans attendre de réponse il se mit à fouiller dans les piles d'enveloppes et de paquet, qui se déversèrent sur tout le bureau, les genoux et Weir et le sol du bureau. Les interrogations surprises d'Elizabeth pas plus que le ton irrité de Calwell ne le retinrent jusqu'à ce qu'il retire presque fièrement une banale enveloppe blanche grand format, du type des lettres admnistratives.

- Ah, ça y est ! S'exclama-t-il tout en commençant à déchirer l'ouverture sous le regard médusé de Weir, Caldwell et des techniciens. A peine eut-il terminé que son expression angoissée et déterminée fit place à un visage exprimant le désespoir le plus profond.

- Oh non...

Il repartit aussi vite qu'il était venu jusqu'à ce qu'un grand bruit dans les escaliers ne les fasse tous tressaillir, suivit de la voix de Teyla qui criait.

- Un médecin, vite !

Le docteur Beckett accourut aussi vite qu'il le put, accompagné d'une infirmière tandis que deux autres infirmiers luttaient pour rester à leur hauteur tout en portant la civière. Une fois sur les lieux il trouva Rodney allongé à plat ventre en bas des escaliers, entouré de Ronon, de Teyla, de Weir, de Caldwell et de deux marins du Dédale.

- Rodney ? Mais que s'est-il passé ?

- Nous étions venus parler au Docteur Weir... commença Teyla.

- Quand Rodney m'a foncé dessus, il m'a percuté et a rebondi dans les escaliers, conclut Ronon.

- Je vois, bien, essayons de l'asseoir, je ne crois pas que quelques marches vont lui faire beaucoup de mal, annonça le médecin après une première oscultation rapide.

Effectivement, à part un petit saignement de nez et probablement plusieurs bleus MacKay ne semblait pas souffri d'autres maux. Une fois assis on l'installa avec précaution sur la civière et il fut emmené à l'infirmerie aussitôt, serrant contre lui une grande enveloppe chiffonée et murmurant des bribes de phrases incompréhensibles.

- Docteur Beckett, le salua Weir en arrivant.

- Bonjour Elizabeth, je vois que le courrier est arrivé.

- Oui, et c'est d'ailleurs à cause de ça que notre ami Rodney a voulu joué au rugbyman avec Ronon, on ne sait pas ce qu'il y avait dans cette enveloppe mais ça l'a visiblement affecté, ajouta Caldwell en ramassant les petits bouts d'enveloppe qui étaient tombés par terre.

Carson vint l'aider pendant que la petite foule se dispersait, ne laissant que Ronon et Teyla avec eux trois et fit remarquer quelque chose au coureur qui regargait un coin blanc orné d'un petit logo imprimé.

- C'est le logo de l'hôpital militaire de Bethesda ça, pourquoi Rodney recevrait-il du courrier de là-bas ?

- C'est qui Bethesa ? Demanda Ronon en observant le dessin avec circonspection.

- Sans doute un grande médecin pour diriger tout un hôpital, avança Teyla tout en tendant le cou pour observer le sigle elle-aussi.

- En fait c'est juste le nom de l'hôpital, répondit Caldwell en revenant de la poubelle.

- C'est un hôpital naval, je crois, avec de très bons laboratoires d'analyses, précisa Carson.

- Et ça qu'est-ce que c'est ? On dirait des pages de la lettre de Rodney, ça a dû tomber avec lui, fit Weir en ramassant à son tour deux feuilles de papier frappée du même logo.

- Ce sont des résultats d'analyse, dit le docteur Beckett en s'approchant, on dirait que ça vient d'un suivi médical mais il manque plusieurs pages. En tout cas j'espère me tromper, mais avec ce que je lis là, la personne à qui on a fait ces analyses n'en a plus pour très longtemps, son état se détériore très rapidement.

CHAPITRE QUATRIEME
L'AVEU DE RODNEY

L'infirmerie était d'un calme reposant à peine perturbé par les sonorités électroniques de certains instruments manipulés et les respirations angoissées d'un petit groupe de personnes au chevet d'un ami. John était là, il y avait aussi Teyla et Ronon, Beckett bien sûr, Weir viendrait plus tard.
McKay était étendu sur son lit d'hôpital, inconscient et si fragile dans sa tenue de patient qu'on prendrait presque son bandage au front en dérision. Finalement il remua les lèvres et battit des paupières.

- Où suis-je ? Demanda-t-il en observa la pièce d'un regard embrué.

- A l'infirmerie Rodney, vous êtes tombé dans un escalier il y a quelques heures, mais nous avons trouvé ça sur vous.

Et il lui tendit les résultats d'analyses d'un air grave.

- Vous devez avoir gardé l'autre partie quand on vous a emmené ici, les infirmiers ont du la jeter.

- Que se passe-t-il Rodney, demanda brusquement Sheppard, vous êtes malade ? C'est si grave que ça que vous ne nous en parlez pas ?

- Oh ça... soupira la scientifique alité, ce n'est pas de moi dont il s'agit rassurez-vous.

- Mais de qui d'autre alors ? S'inquiéta Teyla tandis que Ronon se plaçait derrière elle dans une attitude protectrice.

- Si c'est un coup de quelqu'un dans cette galaxie il ne va rester une espèce pensante très longtemps, gronda le coureur.

Le patient canadien grimaça en se relevant et porta une main à son front avant de pousser une petite plainte de douleur quand ses doigts frôlèrent les bandages. Mais il regarda à nouveau ses amis avec un air plus triste que jamais.

- En fait il s'agit de mon grand-père, quand je suis parti pour Atlantis on lui avait détecté une infection rare des bronches. Les relevés que vous avez trouvés sont probablement les derniers qu'on pourra faire de lui avant qu'il ne meure.

Un silence pesa s'installa dans l'infirmerie. John ne semblait pas vraiment accuser le coup, Beckett arbora une mine plus sombre que jamais tandis que Ronon et Teyla, dans leur ignorance craintive, restaient à l'écart. Weir ne se montrait toujours pas, et c'était peut-être mieux ainsi, sans paroles superflues. Sheppard, dans un réflexe, posa sa main sur celle de Rodney et la serra avant de quitter la pièce. L'Athosienne et son compagnon restèrent là où ils étaient puis se rapprochèrent pour tenir compagnie au blessé. Carson, se sentant inutile, tapota l'épaule de son ami et partit faire quelques analyses pour s'occuper l'esprit.
Etrangement ce fut Ronon qui brisa le silence pesant, sentant le masque de dignité de McKay vaciller.

- Parlez-moi de votre grand-père s'il vous plaît. Sur ma planète la tradition voulait qu'on raconte la vie d'une personne avant qu'elle ne nous quitte définitivement.

( attention cet épisode est un flash back, il concerne le grand-père de Rodney et un grand-père surprise mais ne parle pas d'Atlantis directement ).




Calé dans son cockpit, les mains crispés sur le manche, le jeune Jason McKay suait à grosses gouttes tandis que son Hurricane virevoltait dans les cieux londoniens. Derrière lui son ailier, un américan appelé O'Neil, lui aussi volontaire pour venir défendre l'Angleterre contre la déferlante allemande, fendait les nuages pour se maintenir à sa hauteur. Sous eux la bataille faisait rage, une nouvelle vague de bombardiers tentait de se débarasser des chasseurs britanniques qui avaient déjà fort à faire à cause de cette maudite escorte.
Actionnant son palonnier tout en maintenant fermement le manche en son contrôle, Jason vira sur l'aile puis piqua droit sur l'ennemi, et plus particulièrement deux bombardiers qui semblaient s'éclipser de l'affrontement. A sa droite O'Neil l'avait déjà rejoint et le dépassait même, il avait toujours été un peu plus tête brûlée que lui. Bientôt ils furent tous deux à portée et mitraillèrent sans pitié les moteurs babords puis le cockpit de leurs cibles.
Les mitrailleurs postés sur les flancs de ces dernières s'acharnèrent sur les deux moustiques qui pourtant venaient de lur expédier un coup fatal mais mais leurs salves furent trop tardives. O'Neil fila aussitôt sur triborb pour rejoindre le reste la mêlée tandis que McKay filait comme une météorite entre les deux bombardiers qui commençaient à devenri hors de contrôle. Il les observa tomber du coin de l'oeil et fut soulagé de voir les équipages s'extirper des carlingues pour sauter en parachute. Jason ne doutait pas de la justesse de sa cause mais rechignait toujours un peu à prendre la vie.
Reportant son attention sur les cieux azurés devant lui il se figea, la frayeur lui envoyant une décharge d'adrénalinetandis qu'il poussait de tous ses membres pour s'enfoncer un peu plus dans son siège. Comme si cela aurait pu lui permettre d'éviter ce chasseur allemand qu'il n'avait pas vu venir en sens inverse. Figés dans l'attente de l'inévitable les deux pilotes n'eurent pas le temps de réagir pour empêcher la collision et le Hurricane percuta de plein fouet le BF-109 ennemi dans un un fracas épouvantable. L'aile de Jason venait de percuter le nez de l'Allemand et le Canadien entendit très nettement son armature en bois voler en éclat tandis que les feuilles de tôle qui la recouvraient volaient en tout sens.
Son appareil effectua une rotatio de presque un quart de tour sur lui-même et le jeune pilote fut si violemment projeté en avant que son thorax fut littéralement catapulté contre le manche à balais, libérant involontairement une rafale qui se perdit dans l'horizon. Il y eut une série de craquement secs dans son torse, une douleur effroyable qui le laissa sans voix et l'affreuse sensation que quelque chose de liquide se déversait en lui.
Paralysé par la douleur, à peine conscient et totalement inconscient, il prêtait à peine attention aux appels désespérés d'O'Neil dans ses écouteurs tandis que le chasseur, blessé à mort, tournoyait follement vers les flots de la Manche tel une feuille morte emportée par un vent d'automne.
La carlingue vibrait, la verrière vibrait, encore plus de tôles étaient arrachées au fuselage tandis que le bloc moteur était irrémédiablement noyé par les flots d'essence, secoués lui aussi comme un prunier.
Jason McKay perdit connaissance peu de temps avant de s'abîmer en mer à une vitesse effroyable.

- Un navire anglais a repêché mon grand-père plusieurs heures après, il avait réussit à s'extirper du cockpit et à rester hors de l'eau.

- Je ne sais pas quoi dire, Rodney, commença Teyla, c'est de là qu'il tient son infection ?

- Oui, confirma McKay, il avait un poumon complètement ravagé par le choc, les tissus s'étaient déchirés et l'eau de mer mélangée au sang avait causé pas mal de lésions. Trop pour qu'on puisse les soigner convenablement à l'époque.

- Vous étiez proche de lui, Docteur ? Demanda Ronon.

Rodney eut une moue embarassé en se réhaussant dans son lit d'hôpital. Il devait faire appel à une partie de ses souvenirs qu'il aurait préféré ne pas avoir à se remémorer;

- Plus ou moins, quand j'étais petit j'étais souvent chez lui et il me parlait tout le temps d'avions et d'aviation. Je crois qu'il aurait voulu que je finisse pilote, comme lui.

Il se tut et ni l'Athosienne ni le coureur ne brisèrent le silence. Jusqu'à ce que dans un de ses airs contrits McKay ne reprennent ses explications.

- Bon en fait je l'aimais assez jusqu'à ce que je décide de poursuivre une carrière scientifique. A partir de là j'étais pour lui comme le vilain petit canard si ce n'est la honte de la famille. « Un jeune garçon brillant et vif comme lui ! Derrière un bureau à se prélasser ! », voilà ce qu'il disait toujours quand on lui parlait de moi. Et vous croyez qu'il serait venu pour mes remises de diplômes ou un anniversaire ? Je ne sais pas moi, une fête de famille ou un enterrement ? Non ! D'ailleurs on ne s'est plus jamais revus et quand il sera mort je serais toujours une honte pour mon grand-père.

A partir de là le chagrin reprit le dessus car il ressentit comme un pincement au coeur, avec une certaine moiteur aux yeux. Il préféra croiser les bras et détourner le visage, ombré de tristesse.
Teyla et Ronon prirent congé peu après et se retrouvèrent à marcher dans les couloirs sans vraimnt savoir où aller. A vrai dire ils ne voulaient pas vraiment aller quelque part, il y avait quelque chose qui leur trottait dans la tête sans savoir quoi et cela les faisait s'agiter.

- C'est triste ce qui lui arrive, commenta Teyla d'un air sincère, il va perdre un membre cher de sa famille et en plus il s'en voudra sûrement de ne pas avoir été à la hauteur pour lui.

- Je suis d'accord, fit Ronon de sa voix bourrue, sous ses airs de petit génie prétentieux Rodney cherche avant tout à faire plaisir.

Son amie s'arrêta et le regarda, amusée. Il n'était pas du genre du coureur de se confier ainsi sur l'impression qu'il avait des gens.

- C'est juste une idée, se ratrappa-t-il avant de reprendre la marche.

Ils continuèrent un petit moment encore mais Ronon devait être vraiment contrarié pour les arrêter une nouvelle fois.

- On ne peut vraiment rien faire ?

- Je ne pense pas, pour ça il faudrait figer le temps et surtout savoir à qui s'adresser et je ne sais pas par où je commencerais...

- Je crois que j'ai une idée, répondit Ronon avant de déguerpir d'un bon pas, on se retrouve ce soir Teyla.