Voila, c'est une fic que j'avais commencé à écrire pour le 1er concours du forum, mais j'ai pas réussi à la finir à temps pour la présenter!
Donc je vais la poster en deux ou trois fois parce que 13 pages d'un coup se serait un peu long!
Je rappel le thème du concours : "Un ou plusieurs personnages voyagent au travers les rêves d'un ou plusieur de ses coequipier."
L’apparence des choses
Rodney n’en pouvait plus ! Ils avaient marchés pendant des heures dans une espèce de jungle infestée de bestioles urticantes, de plantes agressives, qui laissaient tomber leur fruit au moment exact où il passait en dessous et d’animaux aux cris strident. Il avait faim, soif, il était courbaturé et il devait faire la causette avec une centenaire qui sentait le bouc, dans une grotte sombre aux relents de moisie !
En un mot, Mc Kay en avait marre ! Marre de marre de marreeeeuuuhhh !
Là où Sheppard voyait un paradis digne de l’âge d’or, Rodney voyait un enfer vert dont le moindre être vivant été fait pour tuer. Quand Teyla, voyait dans le peuple qu’ils avaient rencontré, une population à la culture et aux connaissances horticoles étonnantes, le scientifique, lui, voyait un groupe d’humain primitif et miteux, ressemblant à s’y méprendre aux hommes de Neandertal vivant il y a 200 000 ans en Europe. Et le pompon, c’était probablement Ronon qui voyait le trou à rat malodorant dans lequel vivait ces gens, comme une habitation troglodyte merveilleusement ingénieuse pour se protéger des wraiths !
« Troglodyte », Rodney aurai, il y a trois jours, parié que ce mot ne faisait pas parti du vocabulaire du runner!
Mc Kay lança un regard assassin, emplit de la contrariété qui l’habitait, à la vieille femme édentée qui lui tenait la jambe depuis une heure. Elle déblatérait depuis tout ce temps un imbroglio de parole sans queue ni tête :
_ Noir est la lumière qui mène au salut ! Pour la suivre il te faudra ouvrir tes autres yeux !
Rodney se leva exaspéré et s’éloigna de la vieillarde qui lui criait :
_ La colère n’engendre que la colère ! Et la colère n’apporte que souffrance et douleur !
Le scientifique s’arrêta devant une tenture en peau de bête, derrière laquelle se tenait une réunion dont Sheppard l’avait exclus sous prétexte qu’il avait dit à haute voix :
« Ça sent encore plus mauvais ici que dans l’autre pièce ! »
Le militaire avait alors estimé qu’il valait mieux que Rodney attende « dehors » pour éviter de vexer leur hôte.
Le scientifique tendit l’oreille et estima qu’il ne se passait rien d’intéressant d’un côté comme de l’autre de la tenture.
Il jeta un rapide coup d’œil autours de lui et compris rapidement que le seul endroit confortable pour s’asseoir se trouvait à côté de la vieille dame ! Il se résigna donc à rejoindre la même place que cinq minutes auparavant !
Quand elle le vit revenir, la vieille dame sourit et recommença à parler comme si elle ne c’était pas arrêtée :
_ AAAAHHHH ! Il te faut ouvrir tes autres yeux !
Rodney leva les yeux au ciel et s’exclama, plus pour lui-même que pour la femme qu’il pensait sourde :
_ Je n’ai que deux yeux et ils sont déjà grand ouvert ! Se sont les votre qui n’y voient plus rien !
La vieille femme éclata d’un rire grêle comme si Rodney venait de faire la meilleure blague du monde.
_ Ouvres tes yeux ! Ouvres-les ! Il n’y a bien que les hommes pour les garder fermés !
_ Mais vous ne voyez pas qu’ils sont ouverts? S’exclama Mc Kay en se mettant face à la vieille et en montrant ses yeux du doigt.
La grand-mère rie à nouveau.
_ Pas ces yeux là, Rodney, pas ces yeux là !
_ Mais dites moi, combien d’œil avez-vous ? Et arrêtez de me tutoyer on a pas élever les cochons ensem.... Rodney ? Comment connaissez-vous mon prénom ?
_ Ça n’a pas d’importance ! Dit la vieille. Nos autres yeux voient beaucoup plus de chose que les deux autres !
Mc Kay resta bouche bée, comment cette femme connaissait-elle son prénom ? Ok, pas de panique, restons calme, elle avait dû entendre Sheppard, Teyla ou même Ronon le dire !
La femme posa une main osseuse sur le poignet de Rodney et s’approcha de lui comme pour lui faire une confidence :
_ La seule manière de connaître réellement une personne c’est d’utiliser ses autres yeux ! Ils nous dévoilent plus que tous nos autres sens !
La vieille femme se tu et s’activa au-dessus d’un récipient mis à chauffer. Elle remplit un gobelet d’un liquide verdâtre qu’elle tendit à Rodney.
_ Non, non merci ! S’empressa de répondre le scientifique.
_ Bois, bois ! Insista la vieille dame.
_ Merci, mais je n’ai pas soif ! Répéta Mc Kay.
Rodney c’était levé et commença à s’éloigner de la femme quand il heurta quelque chose. Le quelque chose en question n’était autre que le lieutenant-colonel Sheppard.
_ Rodney, ça va ? Demanda-t-il
_ Non, ça ne va pas ! Chuchota-t-il précipitamment les dents serrées. Ça fait une heure que je dois me coltiner Yoda !
_ Yoda ? Répéta Sheppard intrigué
Rodney montra du pouce la vieille dame qui continuait de l’appeler :
_ Viens boire! Bénéfique est cette boisson, elle t’aidera à mieux voir !
_ Allons Mc Kay, buvez donc ce qu’elle vous propose ! S’exclama le militaire.
_ Mais c’est hors de question. Je ne sais même pas ce qu’elle a mis dedans !
_ Ce n’est probablement que de l’eau. Vous ne comptez quand même pas vexer toutes les personnes vivant ici ? Allez, buvez ! Insista John
Rodney prit le gobelet des mains de la vieille dame qui c’était approché de lui et but une gorgée.
Il manqua de s’étouffer et fut à deux doigts de tout recracher mais le regard sévère de Sheppard l’en dissuada cependant il ne pu s’empêcher de s’écrier :
_ Mais c’est infecte ce truc ! Y a quoi là-dedans ? Y a des agrumes ?
_ Nooon ! Dit la vieille femme en rigolant. La recette est secrète, je peux juste dire qu’il y a de l’huile de palme, du lait de coco et du guano. Le reste c’est secret.
_ Du guano ? Répéta Rodney en se tournant vers le colonel, des éclairs dans les yeux.
Sheppard avait un air dégoûté qu’il s’empressa de faire disparaître face au regard assassin de Rodney.
_ Bon, bah, j’y retourne ! S’exclama John
_ Quoi, ce n’est pas encore fini ? S’étonna Mc Kay
_ Non, j’étais juste venu voir si vous ne faisiez pas de bêtises ! Chuchota le militaire avant de repasser derrière la tenture.
Rodney aurait volontiers jeté le gobelet à la tête du militaire mais il décida que prendre l’air serait une meilleure solution. Il traversa un dédalle de salle envahie d’une population ragoûtante qui ne devait pas connaître le pouvoir nettoyant de l’eau, avant de se retrouver enfin à l’air libre. Il respira une grande goulée d’air qui lui parut d’une incroyable pureté après les odeurs nauséabondes de l’intérieur.
Le jour se couchait au-dehors, un gros soleil rouge descendait lentement sur l’horizon, étendant ses derniers rayons sur la vaste forêt qui couvrait la région. Les gens habitant le coin avait bâti leur maison à l’intérieur d’un réseau de galeries naturelles creusées dans une falaise surplombant la jungle.
Quand la nuit fut tombée et que les étoiles s’allumèrent progressivement dans le ciel, le scientifique estima qu’il devait être temps de retrouver le reste de l’équipe. Un mal de tête l’avait gagné lentement et il en rejeté l’entière responsabilité sur le breuvage de la vieille dame. Il se massait machinalement les tempes pour essayer de faire disparaître l’entêtante envie de s’endormir qui l’avait gagné.
A l’intérieur, seule quelques torches éclairaient encore les divers chemins, un calme serein avait envahit les cavernes. Chaque personne avait rejoint « sa maison », constituée de peaux de bêtes tendues, ne laissant qu’une intimité visuelle aux habitants.
Rodney finit par retrouver Sheppard, Teyla et Ronon dans la pièce où il avait passé la majeure partie de l’après-midi en compagnie de la vielle femme.
_ Ah, vous êtes là Rodney ! On commençait à s’inquiéter ! Lui lança John.
_ Je suis touché par votre sollicitude, Colonel ! Alors quel est le résultat de la réunion ? Demanda Mc Kay.
_ Nous n’avons pas encore finit de marchander, ces gens sont durs en affaire. Nous reprendrons les négociations demain ! Expliqua Teyla.
_ Génial ! S’extasia Rodney. Et en attendant, on fait quoi ?
_ Vous mangez et on va se coucher. Répliqua Ronon en montrant du menton un plateau de bois sur lequel reposait quelques fruits et un bol de gruau.
Rodney s’approcha et palpa les fruits, l’un relativement mou, laissa échapper une chaire presque liquide et brune.
Le canadien fit une grimace en s’essuyant les doigts sur son pantalon.
_ Désolé mais je ne mange pas de ce...truc ! Marmonna-t-il.
_ C’est très bon, vous devriez essayer ! Tenta John qui mâchonnait un petit fruit rouge. De toute façon, il n’y a que ça à manger.
_ Merci Colonel mais je me passerai de vos conseils culinaires, je ne tiens pas à boire de nouveau de la fiente de chauve-souris ! Dit Mc Kay d’une voix pincée.
Il fouilla dans ses poches et sortit une ration de survie qu’il englouti rapidement.
_ Maintenant, allons nous coucher, je suis crevé ! S’exclama Rodney en prenant la direction d’une des salles adjacentes.
_ Mc Kay ! Appela le Colonel. Mc Kay, où allez-vous ?
_ Dormir ! Répondit l’intéressé en tournant sur lui-même pour trouver les lits qu’on leur avait attribués.
_ Revenez ! C’est ici que l’on dort. Ajouta Teyla.
Rodney revint sur ses pas et regarda la pièce, il n’y avait absolument aucun mobilier de couchage.
John voyant son désarroi lui montra quelques fourrures.
_ Quoi ? Questionna Rodney. On ne va pas dormir...
_ Et si ! S’exclama le Runner en se roulant à même le sol dans une fourrure brune.
Teyla prit deux grandes peaux, en plia une dans un coin, se coucha dessus et se couvrit de la seconde.
_ Bonne nuit. Dit-elle dans un bâillement.
Il restait quatre fourrures sur le sol, John s’empara d’une peau parfaitement blanche et dit :
_ Je vous laisse les trois autres, faites vous un petit lit douillet.
Le militaire s’allongea le long de la paroi rocheuse et se couvrit de la belle fourrure blanche. Rodney marmonna un merci à peine audible et tendit la main vers les fourrures restantes.
Il fut surpris de les trouver agréablement douce, les poils étaient aussi soyeux que ceux d’un animal vivant. Sur le revers, la peau avait été raclée et présenté l’aspect d’un cuir particulièrement doux. Rodney se prépara un coin confortable et se laissa glisser dans un sommeil agréable que son corps, et surtout sa tête, lui réclamait depuis un moment.