Call of Love [E]

Auteuse : Mon premier est un verbe applicable aux volatiles, mon second est une désignation féminine et mon tout est en anglais (M’en veuillez pas, chui nulle en devinette !)
Titre : Call of Love
Saison : De la saison 5 à la saison 7 de SG1 et Spoiler de la saison 3 de SGA
Genre : Action/Aventure, Romance, Drame
Rating : NC-17
Résumé : Le passé d’Evan refait surface
Disclaimer : SG1 et SGA à la MGM, le reste à moi
Note : Je vous entends déjà : « Encooooore une fic ? ». Ben oui . Mais j’y peux rien moi si Evan m’inspire je suis inspirée ! Et ne me dites pas que ça vous énerve, je vous croirais pas :P
Note bis : Le titre est un vilain jeu de mot. Explication :
1) En ce moment, mes frères jouent à un jeu vidéo appelé « Call of Duty ». C’est un jeu de guerre, me souviens plus sur laquelle, en tout cas ça se tire dessus comme des lapins, ça bombarde, ça saigne, ça prend du grade aux divers actes héroïques accomplis...Autant vous dire que c’est joyeux chez moi ! Enfin bon ! Terme tout ce qu’il y a de plus militaire en somme ^^
2) Qui ne connait pas cette chère loi de non-fraternisation, qui interdit à deux militaires de se fréquenter ?
3) Mélangez le tout et vous obtenez le titre de cette fic. Titre parce qu’à part canarder des méchants et accomplir des actes héroïques, je vais pas faire faire la guéguerre à Evan, chui pas maso à ce point...Quoi ? Si, je suis maso ? Ah oui ! Autant pour moi alors, Evan va sans doute faire la guéguerre :DD
Note ter : Je m’excuse d’avance de la médiocrité de mes petits trucs...J’ai pas encore eu l’avis de ma super conseillère alors c’est pas très reluisant. M’enfin en même temps, j’ai jamais prétendu être une grande créatrice. Je suis déjà pas sûre de moi niveau fic... Mais j’avais envie de le faire, alors voilà ^^ Bonne lecture !





Ses vacances forcées étaient finies. Adieu grasses matinées et après-midi de promenade dans le centre-ville, bonjour réunion en tout genre et check-up. Oui bon, il n’avait pas fait que ça, il avait même dû réintégrer une équipe au sein du SGC. Et il devait bien avouer que durant toutes ses semaines, Atlantis lui avait manqué. Il aimait bien l’ambiance là-bas, il avait construit une petite vie qu’il adorait, il avait fallu qu’il la quitte pour se rendre compte à quel point il y était attaché, à sa vie Atlante.

Mais bien sûr, il n’en oubliait pas pour autant sa terre patrie. Après tout, c’est sur Terre qu’il a vécu ses trente premières années, et il y avait sa famille et son passé. Sa mère, qu’il avait d’ailleurs revue il n’y a pas très longtemps, au cours d’une journée mère/fils dans laquelle ils avaient partagé pinceaux et potins (1). Il aimait beaucoup sa mère. C’était une des rares personnes qui lui manquaient dans sa vie sur Atlantis. Il lui manquait d’autres choses évidemment mais il faisait abstraction.

Evan soupira et rajusta son sac sur son épaule. Puis il enfouit ses mains dans les poches de sa veste et continua sa marche d’un pas léger. Il connaissait les couloirs du SGC comme sa poche mais il trouvait le chemin jusqu’à la salle d’embarquement toujours aussi long à emprunter. Il prit un autre tournant et distingua des pas devant lui. Une petite brune apparut devant lui. Le pas pressé, elle lui lança un petit sourire en hochant la tête en guise de bonjour. Evan y répondit – amusé par l’espèce de poupée en chiffon qu’elle tenait à la main – avant de froncer les sourcils.

Il s’arrêta net dans sa course, le cœur battant, et comprit au crissement de chaussure qu’il en était de même pour la brune. Ses yeux se mirent à lui picoter et il ferma les paupières pour ne pas que ses larmes franchissent ses barrières. La jeune femme posa une main sur son épaule – juste posée, sans doute pour empêcher le militaire de prendre la fuite ou pour s’assurer de ce qu’il se passait – et l’appela d’un « Evan ? » tremblant de surprise et surtout d’émotion.

(1) La maman d’Evan était prof d’art d’après ce que j’ai compris, mais comme il parle d’elle au passé, je sais pas trop si c’est parce qu’elle n’exerce plus ou parce qu’elle est morte...Comme j’ai pas envie de mettre du drame d’entrée, j’ai donc choisi la première solution

Six ans plus tôt, salle de réunion du SGC

Un nombre impressionnant de jeunes recrues se tenaient debout dans la pièce, la plupart serrés comme des sardines à rester timidement loin de la table de briefing – servant de buffet pour l’occasion – regardant les rares personnes à se servir. Le Général Hammond venait de faire un discours de bienvenu, qui fut applaudi par les recrues qui avaient suivi le mouvement lancé par Jack O’Neill sous le regard respectivement amusé, intrigué et levé au ciel d’exaspération de Samantha Carter, Teal’C et Daniel Jackson. Et Evan était en retard. Ce que personne ne put manquer.

Il venait de manquer de s’étaler dans les escaliers à force de courir depuis l’autre côté de la base, et avait bousculé quelques uns de ses collègues en se rattrapant et en pénétrant dans la salle. Sans compter son essoufflement et ses joues rouges. Heureusement qu’il venait juste en touriste – ou plus précisément pour jouer les Sherlock Holmes. Il se serait fait remonter les bretelles plus haut qu’il ne les avait déjà s’il avait lui aussi fait parti des nouvelles recrues. Il lança un regard désolé au Général, qui lui fit signe qu’il accepté ses excuses.

Après quelques échanges de regard avec les recrues, il s’avança vers la table pour se servir un grand verre d’eau, histoire de se rafraîchir. Quelques recrues consentirent à faire de même mais ne se bousculèrent pas pour autant autour de la table. Evan se demandait comment ils faisaient pour ne pas sauter dessus. Il y avait tout plein de bonnes choses appétissantes qui ne demandaient qu’à être englouti. Lui ne se priva donc pas pour exaucer le vœu de deux-trois petits toasts.

- Je me demande comment ils font pour ne pas toucher à tout ça, s’exclama une voix basse à ses côtés

Heureux que quelqu’un pense comme lui, Evan se tourna vers la jeune femme qui venait de lui parler. Une des jeunes recrues. Une petite brune qui devait avoir une vingtaine à peine entamée, un sourire flottant sur ses lèvres fines.

- J’ai cru comprendre que vous étiez le Major Lorne
- On vous a bien renseigné
- Pardonnez mon pitoyable abordage et mon franc-parler. Capitaine Haley Reed, Monsieur. J’ai...
- Justement c’est vous que je cherchais !
- Oh ?
- Oui. Le Colonel Edwards m’a prévenu un peu tard de votre venu et m’a chargé de vous accueillir
- D’où votre immanquable entrée
- Ouais, j’suis un peu...nul des fois, bafouilla Evan avant de se racler le gorge. Alors euh...Bienvenue parmi nous Capitaine, rajouta-t-il en lui tendant sa main, qu’elle serra avec un sourire et un léger hochement de tête respectueux

Après avoir joué le rigolo retardataire et acrobate auprès de ses supérieurs et collègues, Evan venait d’endosser le rôle de ‘guide pour recrue’. Enfin, il n’allait pas se plaindre. Il ne guidait que le Capitaine et vers un endroit précis, ce n’était pas comme ces malheureux militaires qui devaient escorter toutes ces recrues dans toute la base. Surtout que celles-ci semblaient avoir eu un sursaut de lucidité et les pauvres petits toasts avaient péri sous les dents voraces des militaires, qui à présent allaient ‘digérer’ dans une promenade des plus passionnantes.

- J’ai eu comme tout le monde ma formation théorique mais j’aimerais bien avoir votre avis...d’expert. C’est comment de traverser la Porte des étoiles ?, demanda Haley avec les yeux brillants, avide de connaissance
- Froid..., dit Evan en haussant les épaules
- Froid, répéta-t-elle en hochant la tête. On nous a dit que ça donnait envie de vomir. Je préfère votre version je dois dire
- Oh mais ça donne des nausées au début, mais on s’y fait vite. En parlant de choses auxquelles il faut vite s’habituer, prendre l’ascenseur en fait parti
- Vous pensez que ça me gênerait ça ?, taquina la jeune femme
- Il y en a que ça rend malade de prendre l’ascenseur !
- L’ascenseur ça me fait penser aux grands huit dans les fêtes foraines
- Et laissez-moi deviner...
- ...J’aime les grands huit, oui
- Bon ! Alors partante pour un tour de ‘mini-huit’ ?
- C’est parti !

Evan appuya sur le bouton et quelques minutes plus tard, les portes s’ouvraient. Une équipe SG déboula alors, armes en mains, discutant véhément.

- ...Trois mètres et pas quatre, lança un petit blond
- Mais trois c’est trop court !, s’insurgea un brun Il aurait jamais pu atteindre le filet en trois mètres !
- Siii !, chanta le blond
- A quatre mètres il tombait, alors qu’à trois, il passait sans blem, rajouta un homme plus âgé en tête de groupe
- Mais il ne cherchait pas à ‘passer’, mais à atteindre le filet !, insista le blondinet
- Et pour ça il devait faire trois mètres, et pas quatre. T’es bigleux ma parole !, taquina le brun
- J’te dis qu’il...

Haley se tourna vers Evan en fronçant les sourcils.

- C’est SG-7, expliqua Evan. La semaine dernière, on a dû leur envoyer un MALP et dix hommes pour les secourir. Ils se sont fait prendre dans un filet installé par des autochtones. Le filet était près d’une rivière et ils se sont retrouvés suspendus dans le vide !
- Et à peine une semaine après, ils retournent sur le terrain ?
- C’est comme ça. Pas de blessés, peu d’effectif, on ne peut pas se permettre d’attendre
- Un filet ?, rit-elle avant d’entrer dans l’ascenseur
- Si vous saviez ! Ici on se retrouve dans des situations aussi burlesques que dramatiques
- Hmpf, je manque de tact parfois. Vous me faites gentiment la conversation et moi j’éveille de vilains souvenirs. Pardonnez-moi
- Ce n’est pas bien grave
- Vous...

L’ascenseur s’arrêta et les portes s’ouvrirent. Evan laissa sa collègue passer et ils reprirent la marche.

- Vous alliez dire ?
- Je voulais vous demander si vous étiez proche du Lieutenant
- Disons que les quelques mois que j’ai passé avec lui m’ont suffit à le trouver sympathique
- Ce ne doit pas être très encourageant de perdre un collègue à peine arrivé
- Je vous l’accorde. Mais c’est le Colonel Edwards qui s’en veut le plus. Il était avec lui quand les Jaffas l’ont tué. Il culpabilise de ne pas l’avoir vu venir
- Je vais essayez de m’en rappeler quand je le verrais
- Ne vous en faites pas. C’est pas une peau de vache, et il sera sans doute shooté par la morphine. Vous pourriez lui dire que vous êtes une Goa’uld qu’il vous remarquerait plus qu’une mouche !

Le Capitaine éclata de rire et continua de suivre Evan jusqu’à l’infirmerie.

- Plus shooté tu meures, soupira Haley
- Mais je pouvais pas savoir moi !

Haley fronça les sourcils et regarda autour d’elle. L’infirmerie était un endroit plutôt silencieux. Un silence qui la rendait étrangement calme – bien qu’elle n’était pas énervée avant d’y entrer. Ils étaient devant le lit du Colonel Edwards, qui lisait un journal tout en ingurgitant un sandwich.

- Vous en faites donc pas, il ne va pas vous manger
- Non, je m’en doute, pour le moment il dévore un malheureux sandwich, sourit Haley

Evan sourit à son tour et suivit la jeune femme alors qu’elle s’approchait du lit. A l’entente de son nom, le militaire baissa sa feuille de journal et sourit au Capitaine.

- Haley Reed ! Quelle joie de vous revoir !
- De même mon Colonel, salua Haley en serrant la main du militaire
- Vous avez fait vite pour nous la trouver Lorne
- Oui Monsieur. Elle était déjà dans la salle alors ce n’était pas très dur...
- Hey !, s’insurgea Haley en fronçant les sourcils. C’est moi qui vous ai trouvé !
- Allons donc ! Vous n’allez pas vous chamailler tout de même ?
- Non Monsieur, s’excusèrent Evan et Haley d’une seule voix
- Il vous a fait visiter Haley ?
- Un peu sur le chemin de l’infirmerie
- Et ben allez donc lui montrer ses quartiers Lorne, ça doit être noté sur le dossier là-bas, dit-il en désignant un rapport posé sur la table derrière eux. Je suis content de vous revoir Haley
- De même Monsieur
- Il est gentil, ça va ?
- Qui ? Le Major Lorne ? Oh oui, oui ! C’est un très bon guide
- Je n’en doute pas ! Bon allez, du vent, et si vous trouvez encore Menard le nez dans ses calculs, dites-lui que je lui ferais mordre la poussière à la prochaine séance d’entraînement

Evan et Haley acquiescèrent et quittèrent l’infirmerie. Une fois seuls dans le couloir, Evan arrêta sa co-équipière et croisa les bras en signe de mécontentement.

- Pourquoi ne pas m’avoir dit que vous connaissiez déjà le Colonel ?
- Qui vous dit que je l’ai déjà rencontré ?, taquina Haley
- Euh, son attitude par exemple. Le fait qu’il vous appelle par votre prénom alors qu’il nous connait le Lieutenant et moi depuis plus longtemps et qu’il ne l’a pas fait une seule fois
- Vous êtes jaloux ?
- Non ! Mais s’il fait déjà du favoritisme...
- Quel macho vous faites Major ! Oui, je connais le Colonel. C’est le frère de mon instructeur de tir
- Vous êtes tireuse d’élite ?, demanda Evan avec les yeux brillants d’admiration
- Entre autre. C’est pas parce que je suis pilote que je n’ai pas le droit d’exceller dans un autre domaine
- C’est même plutôt avantageux. Dites, vous avez vu ce film là, Stalingrad ? (2)
- Je suis ravie de constater que vous trouvez le temps de sortir, mais vous n’allez pas me citer tous les films sur des tireurs d’élite que vous connaissez ?

Evan hocha les épaules avec un petit sourire taquin qui fit rire la jeune femme.

- Oui, je l’ai vu. Mais si vous voulez vraiment savoir, j’avais entendu parler de Vasilij Zajciev bien avant (2)
- C’est cool
- On dirait un gamin rencontrant son idole
- Je ne vous idolâtre pas !
- Mais non Major

Haley lui tapota gentiment l’épaule et se remit en marche, les bras croisés sous sa poitrine.

- Hey !, s’exclama Evan en rejoignant le Capitaine. J’aime simplement les tireurs d’élite et je suis impressionné par leurs aptitudes. Je ne vous idolâtrerais pas Capitaine
- Mais je ne vous le demandais pas Major


(2) Je ne sais pas si tout le monde connait... C’est un film de Jean-Jacques Annaud, avec Jude Law, Joseph Fiennes et Rachel Weisz, qui raconte le présumé ‘duel’ entre le russe Vasilij Zajciev et le tireur allemand Heinz Thorvald au cours de la Seconde Guerre Mondiale. C’était juste pour caser un truc que je connais, histoire de faire ma maline :DD

Voilà une petite suite ! Elle est toute petite, je sais, mais j’en ai écrites plusieurs donc je me rattraperais en – essayant – de vous en poster plusieurs dans la semaine


Le chemin jusqu’au bureau du Lieutenant Menard fut moins long que celui pour aller à l’infirmerie. Surtout que l’endroit était peu fréquenté.

- J’espère pour lui qu’il ne bosse pas sur ses calculs, plaint Evan
- Sentirais-je comme une pointe de machiavélisme dans votre voix Major ?
- Allons, vous connaissez le Colonel mieux que moi, vous savez ce dont il est capable

Les deux jeunes gens échangèrent un sourire complice et Evan ouvrit le laboratoire de son collègue. Lorsqu’ils furent tous les deux à l’intérieur, ils trouvèrent le scientifique avachi sur la table, la tête entre ses bras croisés, ronflant bruyamment. Haley se mit malgré elle à rire et Evan lui donna un coup de coude dans le bras afin de la faire taire, déposant un doigt sur ses lèvres en fronçant les sourcils.

- Désolée chef, murmura Haley en retenant tant bien que mal son rire
- Retournez à l’extérieur
- Vous n’allez pas me virer de là parce que je rie quand même ?
- Non. Je vous vire de là pour que vous alliez faire le guet
- Et vous allez faire quoi ?

Evan leva les yeux au ciel et poussa Haley vers la sortie en la prenant par la taille.

- Ok, ok, capitula le Capitaine en levant les mains en l’air. Je vais guetter pour vous Major

Le militaire la relâcha et la regarda partir. Puis il fit demi-tour et attrapa le plus discrètement possible une feuille de papier et un crayon. Il se mit ensuite à dessiner un petit bonhomme, représentant le Lieutenant. Perdu dans ses esquisses, il sursauta légèrement lorsqu’il sentit un souffle chaud dans son cou. Il se tourna vers sa collègue, qui lui fit un sourire timide.

- Qu’est-ce que vous faites là ?, demanda Evan d’une voix basse
- J’avais l’air d’une idiote à rester planter dans le couloir. Et puis, il n’y a personne qui passe par ici. Et vous ? Qu’est-ce que vous faites ?
- Je dessine

Le cœur d’Evan battit la chamade lorsqu’elle posa sa main sur son épaule pour se rapprocher un peu plus. Ils étaient tellement proches qu’il pouvait sentir le souffle chaud de la jeune femme se mêler au sien et sa poitrine frotter contre son bras.

- Vous dessinez très bien en plus
- Euh...Ouais. Chacun son talent
- Allez, finissez votre chef-d’œuvre Pablo. Vous devez encore me montrer ma chambre et je commence à avoir un peu faim

Evan hocha doucement la tête alors que son estomac se nouait. Il retourna brusquement son attention sur son dessin mais il eut du mal à se concentrer pour le finir.

Bon alors soit personne n'a lu, soit n'a eut le temps de poster un com...C'est pas grave, je ne me décourage pas et je poste une autre petite suite...


- Pff ! Je crois que je n’ai jamais autant marché de toute ma vie !, lança Haley après un soupir

Evan tourna la tête sur le côté, et, voyant les yeux brillants et le sourire taquin de la jeune femme, se mit à rire.

- Vous êtes vraiment...espiègle
- Espiègle ?
- C’est un compliment !
- Oh ! Mais je suis très flattée, ‘Pablo’

Evan secoua la tête en souriant et prit délicatement son plateau en sortant de la file. Les deux militaires s’assirent l’un en face de l’autre à une table du mess. Haley regarda le contenu de son plateau d’un œil suspicieux quelques instants puis se racla la gorge en souriant au Major.

- Alors ! Qu’est-ce qui vous a amené ici ?
- Où ? Au SGC ?
- Oui
- J’ai pas la tête d’un type à travailler au SGC ?

La jeune femme haussa les épaules en souriant.

- Vraiment ?, s’étonna Evan
- Si, vous avez la carrure d’un type a travaillé au SGC, mais pas en tant que militaire
- C’est la coupe de cheveux, ça lui donne un côté premier de la classe (3)

S’asseyant à leur table, Evan jeta un regard noir au Lieutenant Menard, qui lui sourit machiavéliquement en regardant le Major passer instinctivement une main dans lesdits cheveux.

- Ils sont très bien comme ça mes cheveux, râla Evan. Dites plutôt bonjour à notre nouvelle équipière
- Capitaine Haley Reed, se présenta la jeune femme
- Henry Menard, Lieutenant ‘souffre-douleur’ de cette équipe

Evan lança un regard outré au scientifique, qui remonta ses lunettes du bout de son nez en feignant de ne pas l’avoir vu.

- Revenons-en à notre discussion. Je ne vois pas pourquoi je n’ai pas la tête de quelqu’un à faire ce job ?
- Vous avez l’air...jeune et euh...vu que vous dessinez très bien, je me demandais comment vous aviez fait votre compte pour arriver ici
- Alors elle était là quand vous m’avez laissé cet ‘adorable’ dessin ? Vous n’auriez pas pu simplement me réveiller ?
- C’était plus marrant de vous entendre ronfler
- Je ne ronfle pas
- Si, n’est-ce pas Capitaine ?

Haley hocha la tête, retenant difficilement son rire au souvenir de ce son.

- J’aime mon job et je n’ai jamais songé à faire autre chose. Le dessin, c’est juste un passe-temps. Je pourrais dire la même chose pour vous, vous savez. Pourquoi le SGC alors que vous pourriez avoir un poste plus...prestigieux ailleurs ?
- Si vous parlez de ma formation de tireuse d’élite, c’est également un ‘passe-temps’. Certes, c’est plus euphorisant que la broderie, mais je ne compte pas non plus en faire un métier. Voler, courir à travers les bois et tirer sur des Goa’ulds, ça c’est un boulot !
- Eh ben voilà ! Vous êtes tous les deux fait pour ce boulot, maintenant on peut manger ?, se plaint le Lieutenant Menard, dont le ventre émit un grondement en signe de mécontentement

Evan lui fit un geste de la main pour qu’il entame son repas et soupira en levant les yeux au ciel lorsque le scientifique enfourna un morceau plutôt impressionnant de viande.


(3) Mais tellement craquant ! D’façon, niveau coupe, il en a fait voir à ses cheveux le Kavan... ^^

Je me suis remise à cette fic et j’ai écrit des chapitres plus long et mieux développés que les précédents – enfin, à mon avis.
Le Rating passe également d’inexistant à NC-17 ^^





Evan claqua brutalement la portière de sa voiture, jeta sans y prêter attention ses affaires sur la banquette arrière et serra vigoureusement le volant tout en tapant sa tête contre le dossier de son siège. Il était dans la merde jusqu’au cou.

Cela lui était déjà arrivé de flasher sur une de ses collègues. Il avait même une fois eu le béguin pendant plus de deux mois. Mais jamais il n’avait agit comme il le faisait avec le Capitaine. Il la matait dès qu’elle avait le dos tourné et la collait d’un peu trop près lors des sessions d’entraînement. Jamais auparavant il ne s’était permis d’aller plus loin que les simples fantaisies le soir au fond de son lit – qui d’ailleurs était d’une telle intensité avec le Capitaine qu’il est ressortait pantelant et couvert de sueur, bon pour une énième douche et une nuit blanche.

Et elle, soit elle ne remarquait rien, soit elle ne disait rien. Il ne savait lequel était le pire. Qu’elle ne voie pas à quelle point il bavait sur elle signifiait qu’il restait tout de même discret. Mais ça remettait sérieusement en doute son sex-appeal déjà peu estimable (5). Et qu’elle ne le rembarre pas...Ça l’amusait peut-être de le voir lui sourire bêtement et rougir jusqu’aux oreilles en sa présence ? Ou alors elle était elle aussi attirée par lui et se complaisait dans ce petit jeu. Quoi qu’il en soit réellement, ça ne l’aidait pas du tout.

Il essayait de se dire : « Va dans un bar, saoule-toi et envoie-toi la première inconnue qui passe. Tu verras, Haley Reed ne sera plus qu’un mauvais souvenir après ça ». Seulement lui, il se saoulait tout seul chez lui, merci bien, et même s’il était sacrément dans le pétrin, il n’irait pas jusqu’à passer sa frustration sur une pauvre fille parce qu’il ne peut pas en avoir une autre – il avait quand même une bonne éducation et un tant soit peu de respect pour lui-même et les femmes. Donc, après consultation avec sa conscience, il opta pour une séance de films d’action – surtout, surtout, sans romance – avec un pack de six – fallait bien ça pour effacer toutes idées cohérentes de son esprit sans pour autant faire un coma éthylique.

Satisfait d’avoir trouvé à court terme une solution à son problème, Evan boucla sa ceinture et démarra sa voiture. Lorsqu’il fut hors du complexe, des gouttes de pluies tintèrent peu à peu sur son pare-brise. Il s’arrêta devant le poste de sécurité, et c’est alors qu’on vérifiait son identité qu’il la vit. Même à plusieurs mètres de l’autre côté de la route et sous l’averse de plus en plus forte, il arriva à distinguer sa silhouette marcher sur le trottoir sans aucun parapluie pour la protéger. Il reprit les papiers qu’on lui avait demandés, et mit plusieurs secondes à démarrer une fois que la barrière lui fut ouverte.

Sans même réfléchir, Evan roula au pas jusqu’au jeune Capitaine et s’arrêta à côté d’elle. Il ouvrit la fenêtre côté passager, se pencha, et appela la jeune femme. Il la vit sursauter et faire demi-tour pour passer la tête par la fenêtre, ses longs cheveux assombris par la pluie ruisselant en fines gouttes sur le siège avant.

- Major ?
- Capitaine. Je vous dépose quelque part ?
- Oh ! Euh...Je vais juste à l’arrêt de bus, mais merci quand même
- C’est tout de même assez loin et vous allez vous geler à l’attendre dehors. Je peux vous conduire chez vous
- J’habite au fin fond de la ville vous savez
- Je sais, et ça ne me pose pas de problème

Haley se mordilla la lèvre et releva légèrement la tête hors de la voiture, cherchant à travers le rideau de pluie la route qui menait à son arrêt de bus.

- Je ne vous dérangerais pas, vraiment ?
- Absolument pas. Et c’est pas comme si je n’avais jamais servi de chauffeur. Allez, montez avant qu’on attrape froid tous les deux
- Merci Major !

Le Capitaine ouvrit la porte et s’engouffra à la va-vite dans la voiture tandis que la vitre se refermait.

- Je suis désolée, je vais inonder un peu votre voiture
- Pas grave, ce n’est que de l’eau
- C’est très gentil à vous de me ramener Monsieur
- Je vous en prie. Et vous pouvez...
- Oui ?, demanda la jeune femme quand Evan ne finit pas sa phrase
- Vous pouvez...m’appeler Evan...quand on est pas en service. Enfin, si vous voulez, il n’y a pas d’obligation
- Ok, pas de problème, mais seulement si vous, vous m’appelez Haley
- Marché conclu...Haley

Ils se sourirent et Evan redémarra sa voiture.


(4) Prayer for Forgiveness:
“Forgive me my sins, O Lord; forgive me the sins of my youth and the sins of mine age, the sins of my soul and the sins of my body, my secret and my whispering sins, the sins I have done to please myself and the sins I have done to please others. Forgive those sins which I know, and the sins which I know not; forgive them, O Lord, forgive them all of Thy great goodness. Amen”
(5) J’essaie juste d’être objective hein ! Je ne vois pas Evan comme imbu de sa petite personne et se trouvant irrésistible. Il a ses défauts et ses démons comme n’importe qui, comme vous pouvez le voir

Evan gara sa voiture sur le parking qui faisait face à l’immeuble de sa co-équipière puis coupa radio et moteur avant de se tourner vers elle. Haley lui fit un petit sourire et détacha sa ceinture.

- Merci beaucoup Evan
- Je vous prie. Passez...Passez un bon week-end Haley
- Oui, merci, vous aussi

La jeune femme prit son sac, et lorsque sa main fut sur la poignée, elle l’ôta d’un geste vif, comme si elle était brûlante, et se retourna vers Evan.

- Est-ce que...vous voudriez monter...quelques minutes ? Pour...Pour voir ce qu’il en est de ce déluge et...boire un café, par exemple ?

Le cœur d’Evan bondit dans sa poitrine pour finir par battre contre ses tempes au rythme des « Dis oui, dis oui, dis oui » qu’une partie de lui le poussait à répondre. Son regard passa de la pluie torrentielle, à l’immeuble qu’on distinguait à peine en arrière plan, à sa montre, qui indiquait actuellement 19h42. Lorsqu’il se retourna enfin faire le Capitaine, la brève lueur d’espoir qu’il vit dans ses yeux laissa place à de la déception et elle secoua la tête.

- Je...je n’aurais pas dû vous demander ça
- Non, non, non ! Ce serait avec plaisir !

Les mots étaient sortis tous seuls de sa bouche, sans qu’il ait eu le temps de bien réfléchir à sa réponse. Mais le visage de Haley s’illumina d’un sourire auquel il répondit et qui lui fit oublier sa bêtise.

Ils sortirent donc de la voiture en même temps, et lorsque Haley fut à la hauteur d’Evan, elle agrippa son poignet et l’entraîna à travers l’averse. Ils coururent ce qui parut une éternité à Evan avant qu’ils n’atteignent la porte d’entrée, dont le Capitaine se dépêcha de taper avec des doigts mouillés le code d’ouverture. Ils s’engouffrèrent dans le hall à peine la porte fut-elle ouverte et la claquèrent d’une poussée commune. A travers ses oreilles encore bourdonnantes et ses dents qui claquaient, Evan put entendre sa collègue haleter et grogner à juste titre contre l’eau glacée, avant de se faire à nouveau entraîner.

Haley arrêta leur course devant la porte 29, et Evan soupira de soulagement lorsqu’ils pénétrèrent dans son appartement, dont l’atmosphère était nettement plus chaude et accueillante que celle qu’ils avaient dû traverser.

- Je vais chercher de quoi nous sécher un peu. En attendant, faites comme chez vous

Le Major regarda la jeune femme traverser le petit appartement et il se pencha pour dénouer ses chaussures rendues lourdes par l’eau qui s’y était imbibée. Il hésita quelques secondes, puis retira également sa veste. Il était en train de débattre sur les mesures à prendre avec le reste de ses vêtements – son pull-over était mouillé aux manches et à l’encolure, et son pantalon jusqu’à ses genoux – quand Haley revint avec une serviette.

- Je crains de ne pas avoir de vêtements propres à vous offrir. Mais si vous voulez ôter les vôtres en attendant qu’ils sèchent, vous pouvez garder la serviette pour vous couvrir
- Euh...Oui euh...
- Il ne faut pas être pudique vous savez. Et ça ne me dérangera pas
- Non, c’est euh...Vous avez raison, il ne faudrait pas que j’attrape froid en restant ainsi
- La salle de bain est par là, dit-elle en désignant l’endroit où elle avait disparu quelques minutes plus tôt
- Merci

Avant de se diriger vers la pièce, Evan ne se gêna pas pour observer sa collègue de haut en bas. Elle avait seulement ôté ses chaussures, ses cheveux dégoulinant sur sa peau et ses vêtements, qui eux s’égoutter sur le sol. Le jeune homme s’approcha plus près d’elle et traça de son index une goutte qui galopait de sa tempe pour disparaître dans son cou.

- Vous devriez vous changer. Je ne voudrais pas que vous soyez malade
- Je comptais bien le faire, mais merci de vous soucier de moi

Lorsqu’Evan ressortit de la salle de bain, il respira à plein nez la forte odeur de café qui s’était propagée dans l’appartement. Assoiffé, il se dirigea donc vers la cuisine...pour s’arrêter net sur le seuil de la porte. Son équipière s’était effectivement changée, et il le regrettait presque. Presque. Elle portait un vieux sweat-shirt, dont la capuche restait parfaitement entre les ailes du logo de l’USAF peint sur le dos du tissu, et un short en coton du même bleu que ledit logo couvrait à peine ses cuisses. Evan se sentit soudainement très à l’étroit dans son simple boxer/serviette.

Ok, elle veut ma mort, soupira Evan pour lui-même lorsque la jeune femme se retourna en s’apercevant de son retour. Si de dos, Haley l’excitait, la vue de face allait l’achever. C’est qu’en plus de la petite capuche et des poches, le sweat-shirt, il avait une fermeture éclair. Et une qui était si bien ouverte qu’elle suggérait sans trop les montrer son décolleté et la nudité qu’il couvrait.

- Vous avez fini ! Café ?, demanda Haley en lui tendant une tasse
- Hum... ? Oh ! Oui, avec plaisir, balbutia Evan en s’efforçant de regarder le Capitaine dans les yeux
- Vous n’avez pas trop froid ? J’ai augmenté un peu le chauffage, mais si ce n’est pas assez...
- Non, non ! C’est parfait comme ça, merci
- J’ai regardé la météo. Apparemment, on en aura pour tout le week-end, et ils prévoient même de l’orage !
- Une vraie tempête quoi
- Voilà. Alors je me disais...que peut-être...ce serait plus prudent si vous restiez un peu plus longtemps...que pour un café. Et si vous...si ça ne vous dérange pas de dormir dans un canapé-lit, vous pouvez même passer la nuit ici
- Je ne voudrais pas...m’imposer, tenta Evan alors qu’il mourrait d’envie de rester un peu plus longtemps chez le Capitaine...avec le Capitaine
- Pas le moins du monde ! Par contre, je ne suis pas une très bonne cuisinière, et je ne dois pas avoir grand-chose dans le frigo en plus

Evan regarda avec autant d’horreur que de plaisir Haley se diriger vers ledit frigidaire et s’y pencher légèrement pour l’inspecter, son short la découvrant un peu plus. Et lui, il se surprit à se décaler et se pencher lui aussi pour essayer de voir sous son sweat-shirt.

- Vous aimez les lasagnes ? C’est du surgelé, mais ça vous irait ?
- Tout ce que vous voudrez !

Le Major s’en mordit les lèvres quand Haley sortit son paquet avec un sourire amusé de sa réponse prompte.

- C’est...C’est votre maison, après tout
- Oui, mais vous êtes l’invité, rappela la jeune femme
- En effet, mais je ne veux pas me montrer mal poli
- Jusque là, je n’ai rien à redire Major...Evan, se corrigea-t-elle

Il regarda sa co-équipière se diriger gracieusement vers lui et fixer intensément ses cheveux. Le Major y porta instinctivement la main et les ébouriffa.

- Quoi ?, demanda-t-il un peu brusquement
- Rien, sourit Haley. C’est juste qu’ils font un peu moins ‘premier de la classe’ comme ça. Ce qui vous va très bien, cela dit en passant
- Oh...Euh...Merci

Il crut un instant qu’elle allait y passer la main lorsqu’elle l’a tendit, et fut un peu déçu quand il réalisa que c’était en fait pour l’inviter à s’installer devant la télévision.

- Un peu de matage le temps que notre dîner décongèle ?

Trop occupé à déglutir, Evan se contenta d’un hochement de tête et suivit Haley jusqu’au salon, dont il remarqua pour la première fois que la télé était allumée. Il s’assit délicatement, tentant de ne faire tomber aucune serviette et aucun café, et ses efforts faillirent être vain lorsqu’une fois qu’il fut installé, Haley s’assit près de lui, très près, si près qu’il y avait à peine quelques centimètres entre eux ; avant de ramener ses genoux vers elle pour poser ses pieds sur la petite table basse devant eux. Si bien que, du coin de l’œil, Evan pouvait voir le tissu de son short épousait les muscles de ses cuisses, et ne prêta aucune attention aux images qui défilaient sur l’écran.

Voici the passage qui vaut à cette histoire son nouveau rating !
Que ceux que les NC déplaisent passent leur chemin...


Le repas avait été une véritable torture, la faute à la sauce tomate qui avait coloré les lèvres de Haley d’un rouge-orangé qu’il crevait d’envie de lécher. Il commençait à avoir un sérieux mal de crâne à force d’essayer – en vain, il faut l’avouer – de contenir son sang d’affluer autre part que vers son bas-ventre. Sans compter que sa serviette lui faisait désormais l’effet d’un sauna, mais qu’il ne voulait pas la quitter de peur que la jeune femme se rende compte de son état – si ce n’était pas déjà le cas, au vue du petit sourire qu’elle lui avait lancé avant d’aller faire la vaisselle. Bref, il en avait marre.

C’était sans doute pour ça que l’idée risquée mais très tentante de passer à l’action l’obnubiler depuis plusieurs minutes maintenant. Que risquait-il à lui faire du rentre-dedans, après tout ? Sans prendre en compte leur travail, qui était vraiment la dernière de ses préoccupations à l’heure actuelle. Au pire, de se prendre un vent monumental. Au mieux, une partie de jambes en l’air. Il jeta un coup d’œil à Haley, qui faisait toujours sa vaisselle et qu’il voyait à peine de son canapé, et se décida. Peu importe ce qu’il se passe, il sera y faire face !

Il se leva et se dirigea donc vers la cuisine, quittant sa serviette sans même se soucier d’essuyer les gouttelettes qui couvraient son corps. Haley fredonnait en nettoyant la vaisselle qu’elle n’avait pas vraiment eu à insister pour faire seule. Evan la regarda faire un instant, avant de faire les trois pas qui la séparait d’elle. Il passa ses bras autour d’elle pour attraper ses mains mouillées et les poser fermement sur le rebord de l’évier, tandis qu’il les y plaquait tous les deux. Le sursaut de surprise du Capitaine se transforma en un grognement de plaisir qui trouva son écho chez Evan lorsque celui-ci frotta son érection contre ses fesses.

Evan laissa passer quelques secondes, le temps de vérifier qu’il n’interprétait pas mal la soudaine accélération de la respiration de Haley, avant de poursuivre ce qu’il avait entrepris. Il lâcha les mains de Haley et en glissa une sous son sweat-shirt, caressant son abdomen. Il put ainsi sentir sous ses doigts humides son estomac se contracter au rythme de ses hoquets, tandis que son autre main partait à la recherche de sa fermeture éclair et l’abaissait. L’accès libre, il parcourut des deux mains la poitrine qui durcit délicieusement sous ses caresses.

- Chambre...Dans la chambre, haleta brusquement Haley en dégageant les mains d’Evan de sa poitrine

Le jeune homme lui attrapa le poignet et la conduisit diligemment jusqu’à sa chambre, où il ne perdit pas une minute pour reprendre leurs ébats. Il tira sur le short de Haley, qui l’aida en soulevant son bassin du lit où elle avait été jetée sans ménagement, puis ôta son caleçon encombrant avant de s’allonger sur son amante. Il écarta les pans de son dernier vêtement afin d’avoir de nouveau accès à sa poitrine, où il enfouit son visage, embrassant, léchant, mordillant chacun de ses seins alors que les doigts de sa partenaire se refermaient sporadiquement dans ses cheveux et sur ses épaules.

Lorsqu’il sentit des ongles se refermer sauvagement sur une de ses fesses pour faire se frôler leurs intimités, Evan leva son visage du ventre de Haley pour le mettre à la hauteur de celui de la jeune femme et l’embrassa. Et tandis que leurs langues glissaient frénétiquement l’une sur l’autre, il exauça la demande silencieuse mais explicite de Haley. Il la pénétra lentement, savourant la chaleur et l’humidité qui l’entoura au fur et à mesure qu’il la possédait. Les jambes de la jeune femme encerclèrent sa taille et ses talons appuyèrent sur ses cuisses, le forçant sans trop de peine à accélérer ses mouvements.

Haley se tortillait de plaisir sous lui, criant, parfois son prénom. La sueur couvrait sa peau hâlée de fines gouttes qui faisaient se coller ses cheveux à son visage et glisser son corps contre celui tout aussi trempé d’Evan, et son odeur salée se mêla à celle d’Evan, excitant un peu plus leurs sens déjà en ébullition. Et soudainement, sa jeune maîtresse cambra son dos en poussant un long gémissement, et il sentit ses muscles comprimer son érection. Il ralentit alors ses coups de reins erratiques, tentant de faire durer son plaisir, et le sien. Mais quelques minutes à peine après Haley, il atteint à son tour l’orgasme.

Encore enivré, Evan se laissa glisser à côté de Haley et fixa le plafond pour tenter de retrouver une respiration plus calme. Sa satisfaction sexuelle s’estompa doucement, laissant la place à un sentiment de contentement général. Bonheur de ne pas avoir été rejeté, d’avoir fait Haley sienne. Et alors qu’il remerciait Dame Nature, il sentit la jeune femme gigoter. Il tourna la tête pour la voir s’asseoir, et il fit de même tandis qu’elle ôtait son sweat-shirt. Puis ils se glissèrent sous les couettes et s’endormir enlacés.