Renaissance [E]

TITRE : Renaissance (Titre provisoire)
GENRE : Action / Humour (j'espère) / Autre
SAISON : Après la saison 2
Rating : K
DISCLAIMER : Les personnages appartiennent à la MGM excepté celui de Nävis Delcourt. Rien à gagner, juste pour le plaisir d'écrire.
RESUME: Nouvellement arrivée sur Atlantis, une jeune archéologue tente de trouver sa place. (Je suis nulle pour les résumés, désolé)

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Elle se souvenait encore de la fascination qu'elle avait ressentie en voyant pour la première fois l'immense salle d'embarquement où le Dedalus les avait téléporté elle et les dernières recrues. Le contraste avec le SGC était saisissant, la salle était baignée de soleil que laissaient entrer d'immenses baies vitrées. Au loin on pouvait apercevoir la mer qui s'étendait à perte de vue.
Sa contemplation avait été interrompue par l'arrivée d'une femme. Grande et élancée, ses cheveux auburn encadraient un visage souriant et c'est d'une voix douce mais ferme qu'elle s'était adressée aux nouveaux arrivants.

- Mesdemoiselles, mesdames, messieurs, je me présente je suis le Dr Elisabeth Weir, et en tant que dirigeante de la cité, je vous souhaite la bienvenue sur Atlantis.

Un merci général résonna parmi les recrues.

- Le sergent ici présent va vous assigner vos quartiers. Vous serez priés par la suite de faire un tour par l'infirmerie du Dr Beckett. Je vous souhaite à tous de passer une agréable première nuit sur Atlantis.

Après s'être appropriée ses quartiers, Nävis entreprit de rejoindre l'infirmerie. Munie du plan de la cité qui lui avait été remit à son arrivée, elle s'engagea dans le dédale des couloirs.
Le plan était clair et précis et c'est donc facilement qu'elle arriva à destination. L'infirmerie était quasiment vide.

- Prenez place dans un des box, j'arrive tout de suite, indiqua une voix où perçait un fort accent écossais.

Quelques minutes plus tard, le rideau s'ouvrit et un homme entra. Plutôt grand, les yeux bleus, ses cheveux noirs étaient coupés courts en brosse, sur le badge accroché à sa blouse, on pouvait lire "Dr C. BECKETT". Le large sourire qu'arborait son visage le rendait de suite sympathique.

- Bonjour, je suis le docteur Beckett, c'est moi qui vais vous examiner.

- Nävis Delcourt, enchantée de faire votre connaissance docteur.

- Moi de même. Bien je vous propose de commencer par le moins agréable, histoire d'être vite débarrassé dit-il tout en attrapant le nécessaire pour effectuer une prise de sang.

- OK, répondit la jeune femme d'une petite voix. Mais à la vue de l'aiguille, elle fut prise d'un vertige.

- Eh là, vous ne vous sentez pas bien ? demanda Beckett en la retenant.

- Désolé, c'est juste que les aiguilles et moi ne sommes pas très amies.

- Je vois, allongez-vous et essayez de vous détendre ce ne sera pas long. En plus vous avez de la chance, vous êtes tombé sur le plus doux des médecins, je vous promet que vous ne sentirez rien dit-il avec un sourire.

Il aida la jeune femme à s'allonger puis attrapa la seringue.

- Ça va aller. Respirez. Voilà, c'est terminé.

- Merci, et excusez-moi encore, dit-elle en se relevant.

- Ne vous inquiétez pas, il y a sur cette base un patient hypocondriaque et râleur qui est mille fois plus pénible que vous, je vous assure, ajouta t-il en souriant. Bien, je vais à présent vérifier avec vous votre dossier médical, afin d'être sûr que toutes les données y figurant soient correctes.

Une fois la visite terminée, elle prit la direction du mess, qui à cette heure était bondé. Elle finit par repérer une table à laquelle dînaient plusieurs recrues. Parmi elles, elle reconnue Sarah Yelle, une jeune biologiste avec qui elle avait sympathisé pendant le voyage, et vît que cette dernière lui faisait signe de venir se joindre à eux.

- Alors, bien installée ? lui demanda Sarah lorsqu'elle fût assise.Eh tu as vu ce médecin à l'infirmerie, et ses yeux !

- Il est pas mal c'est vrai, et très gentil. On se sent immédiatement en confiance avec lui.

- Pas mal ? Il est trop craquant tu veux dire !

- En parlant de mec craquant...

Le regard de Nävis venait d'être attiré par le militaire qui venait de faire son entrée au mess et elle n'était pas la seule. La grande majorité de la gente féminine présente venait elle aussi de focaliser son attention sur le play-boy. Grand, brun, les cheveux courts, la peau mâte, d'une démarche assurée il rejoignit une table au fond de la salle. Il prit place au côté d'un grand black coiffé de dread locks, plutôt canon lui aussi. En face d'eux, étaient assis une jeune femme et un homme.

- Eh bien, ça fourmille de beaux gosses ici, lança Sarah avec envie.

Une fois son repas terminé, non sans avoir jeté un dernier regard à la "table des beaux gosses", comme l'avait surnommée Sarah, Nävis rejoignit ses quartiers. Ereintée par cette journée, elle se déshabilla et se coucha aussitôt. Très vite elle plongea dans le sommeil, bercée par le bruit de l'océan que l'on entendait au loin.

Le lendemain matin, elle se rendit au bureau du Dr Weir où elle venait d'être convoquée.

- Docteur Delcourt, entrez je vous en prie. Prenez place, dit la dirigeante avec un grand sourire tout en l'invitant à s'asseoir. Sachez tout d'abord que nous sommes ravis de vous avoir parmi nous. J'espère que vous êtes bien installée et que vos quartiers vous plaisent.

- Oui, c'est parfait. Pour tout vous dire j'avais tellement hâte de venir travailler ici que je pense qu'un simple placard aurait fait l'affaire, répondit-elle en souriant.

-Si je vous ai convoquée, c'est pour vous faire part d'un changement de programmecontinua la dirigeante,la première mission d'exploration à laquelle vous deviez participer a dû être avancée à aujourd'hui. Je sais que je vous prends de court, j'espère que cela ne vous posera pas de problème ?

- Aucun. Le briefing est à quelle heure ?

- 9H30 dans la salle de réunion. Cela vous laisse une demi-heure pour vous préparer.

- Ce sera parfait, répondit la jeune femme en se levant.
Elle prit congés du Dr Weir et se dirigea vers ses quartiers.

30 minutes plus tard, Nävis prit place dans la salle de briefing. Le docteur Beckett était déjà là ainsi que la jeune femme qu'elle avait vue la veille à la "table des beaux gosses". Tous deux la saluèrent d'un signe de tête auquel elle répondit poliment.
Deux minutes plus tard, le grand black aux dread locks fit son apparition, il prit place à côté de la jeune femme et se mit à discuter avec elle. Nävis remarqua que le courant semblait bien passer entre eux deux.
Son attention se rapporta sur la porte lorsque le docteur Weir fit son entrée accompagnée du play-boy de la cafet'. Une fois tout le monde installé autour de la table, le Dr Weir prit la parole.

- Bonjour à tous, avant de commencer le briefing à proprement parler je voudrais vous présenter le Docteur Nävis Delcourt, notre nouvelle archéologue.

- Enfin, ce n'est pas trop tôt, râla McKay, votre prédécesseur est parti depuis plus de deux mois. Sans vouloir me montrer impoli, vous paraissez vraiment jeune. Vous êtes sûr d'avoir tous vos diplômes ? demanda t-il sceptique à la jeune femme.

- N'ayez aucune crainte... heu...

- Docteur Rodney McKay, dit-il d'un air hautain, je suis le scientifique en chef de cette base.

- Enchanté, répondit la jeune femme avec un grand sourire, rassurez-vous Dr McKay, malgré mes 29 printemps, j'ai en ma possession tous les diplômes requis, reprit-elle d'une voix calme et posée.

- En effet, poursuivit Elisabeth, le Docteur Delcourt est détentrice d'un doctorat en archéologie. Elle a participée à plusieurs chantiers de fouilles à travers le monde et vient de travailler un an au SGC. Elle parle couramment 4 langues et a de bonnes connaissances concernant la langue des Anciens, je pense que cette dernière information devrait particulièrement vous intéresser Dr McKay.Pour finir, j'ajouterai que c'est le docteur Jackson en personne qui nous la recommandé. J'espère que vous êtes rassuré à présent Docteur.

- Eh bien oui, en effet c'est assez...impressionnant, balbutia le scientifique qui pour une fois semblait ne plus savoir quoi dire.

- Parfait ! Continuons alors les présentations si vous le voulez bien. Docteur Delcourt je vous présente le Lieutenant Colonel John Sheppard, qui est le chef militaire de la cité et qui dirige l'équipe de reconnaissance principale, équipe dont vous dépendrez. A sa droite, Teyla Emmagan, chef des Athosiens; le satédien Ronon Dex; le docteur Carson Beckett, médecin en chef d'Atlantis que vous avez dû rencontré hier; et je n'ai plus besoin de vous présenter le Docteur McKay, termina t-elle sur un ton amusé. Bien, je laisse à présent la parole au Lieutenant Colonel Sheppard qui dirigera cette mission.

Ce dernier, se leva et prit la parole.

- Cette mission comporte deux objectifs principaux. Le premier est de déterminer si la planète que nous allons en partie explorer peut servir de terre d'accueil à nos récents alliés les Antariens, en effet leur soleil est toujours instable et menace d'exploser d'ici quelques semaines. Le second est de découvrir l'origine de la source d'énergie détectée par la sonde envoyée hier, le Dr McKay pense qu'il peut s'agir d'un E2PZ. Bien si personne n'a de questions, nous partirons d'ici dix minutesconclut t-il.

Ayant déjà préparée son paquetage, Nävis attendit tranquillement l'heure du départ puis se rendit dans la salle de la porte. Une fois sur place, elle sentit une boule se former dans son ventre, cela faisait tellement de temps qu'elle attendait ce moment. Au SGC, son travail consistait à répertorier les objets ramenés des planètes explorées. Elle n'avait jamais eût l'occasion de partir en mission.
Mais dans quelques minutes, ce serait chose faite, elle allait enfin voyager à travers la porte des étoiles.

- Bien tout le monde est là ? demanda Sheppard, alors allons-y !

L'équipe s'avança vers l'anneau. Nävis s'arrêta à quelques centimètres du vortex ouvert.

- Ne vous en faites pas Docteur, c'est totalement indolorela rassura Sheppard.

- Je sais c'est juste que ça fait tellement longtemps que j'attendais ça.

Elle respira un grand coup puis traversa le miroir bleuté.

La mission dans l'ensemble fut plutôt réussit : les premières explorations montrèrent que la planète semblait idéale pour les Antariens avec son climat accueillant, ses grandes étendues d'eau et ses terres fertiles ; de plus le docteur Delcourt avait découvert dans une ancienne citée fortifiée plusieurs rouleaux de parchemins qu'elle avait hâte d'étudier; seul McKay était mécontent, une fois encore aucun E2PZ n'avait été trouvé, la source d'énergie en question émanait en fait d'un insecte qui ressemblait vaguement à une luciole.

- Au moins cette fois-ci, personne ne nous a attaqué, c'est déjà ça, ironisa t-il alors que l'équipe revenait vers la porte.

- Cela arrive souvent ?Le questionna Nävis qui venait de le rejoindre.

- Croyez-moi, vous ne voulez pas réellement le savoir.

- Ne faites pas attention, McKay à toujours tendance à exagérer, répondit Sheppard en lançant un regard noir au scientifique.

Le briefing passé, Nävis ne perdit pas une minute et fonça à son bureau afin de se plonger enfin dans l’étude des mystérieux parchemins. Absorbée par son travail, elle ne vit pas le temps passé. Lorsqu’elle leva enfin les yeux, elle constata que la nuit était tombée.
Elle rangea les précieux documents et regagna ses quartiers.
Le lendemain était considéré comme un jour de repos, et c’est toute la cité qui semblait avoir décompressée d’un coup.
Personne à courir dans les couloirs, des éclats de rire qui résonnaient de temps à autres, chacun s’adonnant à son activité favorite.
Nävis rejoignit Sarah sur un des balcons qui surplombé Atlantis, la vue était à couper le souffle.
Elle trouva cette dernière en compagnie de Stephen, un des laborentin ainsi que du Colonel Sheppard.

- Je passe mon tour, répondit le scientifique.

- Idem, je suis désolée mais c’est un peu trop « aérien » pour moi Colonel. Mais voilà, Nävis, pourquoi ne pas lui proposer ?

- Le militaire se tourna vers la nouvelle arrivante.

- Je viens de proposer une ballade en jumper à vos petits camarades mais visiblement ils ont un petit souci avec le vide.

- Ca vous tente ?

- Tant que vous promettez de ne pas me faire rendre mon petit déjeuner.

Ils se rendirent à la Baie des Jumpers. Celui du Colonel était tout au fond, ils montèrent à bord, s’installèrent dans les sièges, attachèrent leur ceintures...

- Prête ? Demanda le militaire. Alors c’est parti !

Quelques secondes s’écoulèrent mais la console resta de marbre.

- On n’est pas sensé s’élever dans les airs ?

- La console semble déconnectée. Trouver un technicien risque d’être compliqué aujourd’hui. Ah moins que... Venez avec moi, nous allons tâcher de déranger McKay. Il doit bosser dans son labo, ce n’est donc pas gagné mais qui ne tente rien...

- Il travaille même les jours de repos ?

- Il travaille même le jour de noël, souria Sheppard.

Il était presque arrivé à destination lorsque des éclats de voix se firent entendre.

- Non mais je rêve ! Je vous avez dis 3%, 3% de la force initiale ! Mais si suivre bêtement de simples consignes est trop compliqué pour vous alors je me passerais de vos services. Ça m'évitera de perdre un temps précieux à devoir réparer vos bêtises.

Une technicienne sortit du labo les larmes aux yeux manquant de la percuter elle et le militaire.

- Ok, c'est pas gagné, marmonna ce dernier, heu Rodney ?

- QUOI ? Aboya le scientifique, quoi que ce soit, je n'ai pas le temps, il faut que je répare les dommages causés par cette petite écervelée. Comme-ci je n'avais pas suffisamment de boulot en ce moment !

Il se dirigea vers un ordinateur et commença à pianoter rageusement sur le clavier, puis retourna bidouiller quelques fils qui sortaient du petit appareil posé au centre de la pièce.

- C'est ce que j'ai crû comprendre mais allez-y doucement mon vieux car à ce rythme là vous allez finir par devoir vous coltiner le boulot tout seul. Le Dr McKay a tendance à user ses assistants plus vite que nous ne pouvons les remplacer,continua t-il à l'adresse de la jeune femme.

- Très drôle ! Vraiment ! Bon qu'est-ce que vous vouliez Sheppard ?

- J'avais promis une petite ballade au dessus de la cité à la demoiselle ici présente mais mon jumper refuse de décoller. Aucun technicien n'étant disponible je voulais donc savoir si vous aviez deux minutes pour y jeter un coup d'œil.

- Oui bien entendu, je vais laisser en plan l'initialisation de ce module qui devrait être terminée depuis plusieurs semaines déjà, afin de vous permettre de jouer au Capitaine Kirk !

- Ok, j'ai bien compris que ce n'était pas le moment, donc je crois que l'on devra remettre cette sortie à plus tard.

- Kirk ? Demanda la jeune femme.

- Aucune importance, répondit John en la poussant hors du laboratoire, laissant le scientifique à ses récriminations.

Deux mois s'étaient écoulés au sein de la cité, le dr Delcourt s'était bien acclimatée à sa vie ici. Ses journées étaient chargées car le travail ne manquait pas. Elle comprenait maintenant très bien le désordre qui régnait sans cesse dans le bureau du Dr Jackson avec tous ces objets anciens entassés. En effet les équipes d'exploration lui ramenaient tellement d'artefacts et de documents à étudier que son propre bureau ressemblait à présent à un véritable capharnaüm.

Sa collaboration avec le docteur McKay, à qui elle avait souvent à faire, se passer finalement plutôt bien. Un peu délicate au début, du fait du caractère de ce dernier, ils avaient finalement finis par s'apprécier l'un l'autre et s'étaient même trouvés quelques points communs : sérieux et professionnels ils détestaient être dérangés lorsqu'ils travaillaient, à la différence que Nävis s'efforçait de rester polie et aimable avec toute personne qui se présentait à elle. Ils avaient une sainte horreur des piqûres et partageaient même une allergie à un certain agrume.

Cette bonne entente vola en éclat, quelques semaines plus tard, lors d’une mission d’exploration sur une nouvelle planète.
Les anciens dans certains de leurs textes en faisait mention et McKay était sûr et certain d’y trouve un E2PZ .
Le drone envoyé sur place avait révélé notamment l’existence d’un village qui semblait abandonné ainsi que de vestiges anciens.
Sur place, deux groupes furent formés : le major Lorne, ainsi que deux soldats partirent au nord en direction du village tandis que le Colonel Sheppard, et les Docteurs McKay et Delcourt se dirigèrent au sud vers les ruines.

Ils marchaient maintenant depuis une bonne heure. Rapidement le militaire et la jeune femme avaient pris la tête. Loin derrière, McKay suivait en traînant des pieds.

- Ne pourrait-on pas faire une pause, j'ai les pieds en compote,geignit le scientifique pour la énième fois.

- Arrêtez un peu de râler McKay, ça devient lassant !

- Je ne râle pas, je pose juste une question, répondit-il bougon.

La jeune femme ne put s'empêcher de rire doucement, ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention du Colonel.

- Je peux savoir ce qui vous amuse autant ? Demanda t-il l'air surpris.

- Rien, c'est juste le Dr McKay qui me fait rire.

- Vraiment ?Rétorqua John en esquissant un sourire. Vous n'auriez pas un petit faible pour ce bon vieux Rodney, par hasard ?

- Quoi ? S'écria t-elle devenant tout à coup rouge pivoine, non ! Pas du tout c'est juste que…

- Que ?

- Que…, bredouilla t-elle, d'accord j'avoue qu'il ne me laisse peut-être pas aussi indifférente que ça, disons que je le trouve plutôt craquant.

- Craquant hein ?

- Eh bien c'est vrai qu'il peut-être exaspérant quand il s'y met, à toujours vouloir contester et que c'est une vrai tête de mule, mais c'est plus fort que moi, je le trouve attachant. En fait je suis persuadée qu'il agit comme ça afin de se protéger, une sorte de carapace faite d'arrogance, de railleries, et d'égocentrisme. Pour que personne ne voit le véritable Rodney McKay. Je suis sûre que dans le fond c'est quelqu'un de très sensible.

- Ouah, en plein dans le mille, répondit John en riant.

- En tout cas heureusement que je ne me suis pas arrêtée à la première description que l'on m'avait faite de lui.

- Laissez-moi deviner : Kavannagh ?

-J'ignore son nom, c'était un grand type, queue de cheval, lunettes, un art arrogant affiché sur le visage.

- Kavannagh, confirma t-il.

- Je cite " McKay n'est qu'un égocentrique insupportable qui passe son temps à râler et à se plaindre. En fait ce n'est qu'un scientifique raté dont le dernier exploit en date a été de faire exploser un système solaire. Vous parlez d'un génie ! "
Absorbés par leur conversation, aucun des deux n'avait entendu le canadien se rapprocher.

- Ne vous en faites surtout pas, l'égocentrique insupportable vous fichera une paix royale désormais ! s'écria t-il en colère tout en les dépassant d'un pas rapide.

- Non Dr McKay, ce n'est pas ce que vous croyez ! Lança Nävis affolée.

- Allons mon vieux, reveneztenta à son tour Sheppard, c'est juste un malentendu !

Mais Rodney était déjà loin devant, maudissant la jeune femme.

- Je t'en donnerais moi des égocentriques insupportables, non mais pour qui elle se prend !

Nävis allait tentée de le rattraper lorsqu'elle entendit un bruit de course derrière elle. Un militaire s'arrêta prés d'eux.

- Que se passe t-il sergent ?Demanda John.

- Le major Lorne m'envoie Colonel. Nous avons atteint le village mais celui-ci semble abandonné depuis quelques temps déjà. La seule chose que nous ayons trouvée est un objet étrange qui irradie faiblement, apparemment il interfère avec nos radios, il y a une sorte d'inscription dessus. Le major voudrait que je ramène le Docteur Delcourt afin qu'elle y jette un coup d'œil.

- D'accord je vous suisdit la jeune femme en se retournant une dernière fois.

- Ne vous en faites pas pour McKay, je lui parlerais, dit John d'une voix douce.

- Merci, dit-elle avant de s'éloigner.

Lorsque la nuit se mit à tomber, le militaire décida qu'il était temps de s'arrêter.
Les deux hommes firent un feu de camp et entamèrent leurs succulentes rations de survies, enfin façon de parler bien sûr !
McKay, qui mangeait à l'écart, n'avait toujours pas décroché un mot, ce qui commençait sérieusement à exaspérer John.
Celui-ci était en train de touiller sa mixture d'un œil soupçonneux lorsqu'il se souvint qu'il devait lui rester une barre chocolatée.

- Vous en voulez un bout Rodney, demanda t-il en lui tendant la moitié.

Mais pour toute réponse il n'eut qu'un bref hochement de tête négatif.

- Ok, vous avez bientôt fini ? Demanda-il d'un ton brusque.

- De quoi ?

- De faire la tête.

- Je ferais la tête si j'ai envie de faire la tête ! , répliqua McKay avec humeur.

- Vous voulez que je vous dise, vous êtes un imbécile McKay.

- Ainsi qu'un égocentrique insupportable, oui je sais, j'avais parfaitement entendu tout à l'heure, merci !

- Non justement, vous n'aviez entendu que la fin de la phrase, le docteur Delcourt était en train de citer Kavannagh, c'est la description qu'il lui a faite de vous lorsqu'elle a débarquée sur Atlantis.

- Vraiment ? dit Rodney.

- Vraiment oui, croyez moi McKay cette fille est loin de vous détester. Je ne suis pas sensé vous le répéter, mais elle m'a même avoué qu'elle vous trouvez craquant.

- Elle a dit ça ?

- Oui, et au vue d'aujourd'hui, on se demande bien pourquoi.

- Bien sûr, pour vous aucune femme ne peut pas me trouver attirant ! Répliqua le scientifique vexé.

- Vous me fatiguez Rodney ! Répondit John d'un ton las. Vous savez quoi, puisque vous avez l'air de vouloir ruminer, vous prendrez le premier tour de garde. Moi, je vais me coucher. Réveillez-moi dans trois heures.

Sur ce il se leva et se dirigea vers son sac de couchage.
Quelques minutes seulement s'écoulèrent quand,

- Elle a réellement dit "craquant" ?

- Silence McKay !

- Ok, ok, pas la peine de le prendre sur ce ton !

La nuit se passa sans encombre. En temps voulu, le scientifique réveilla Sheppard et partit à son tour se coucher, s'apprêtant à rejoindre les bras de Morphée; enfin en théorie car en réalité le canadien eût bien du mal à trouver le sommeil. Il n'arrêtait pas de ressasser les événements de la journée. Il s'en voulait d'avoir réagit si vite et si violemment. Après tout jusque là ils avaient eut de bons rapports tous les deux, il aurait dû essayer de s'expliquer avec elle au lieu de prendre la mouche comme ça tout d'un coup.
"Sheppard a raison tu n'es qu'un imbécile Rodney McKay" se dit-il en soupirant.

Au petit matin, ils reprirent la route. Après une bonne heure de marche, ils atteignirent enfin les ruines.

- D'après mon ordinateur, la source d'énergie se trouve à 200 mètres droit devant nous, informa le scientifique.

- Vous êtes sûr de vous Rodney, car à moins que mes yeux ne me trahissent, il n'y a strictement rien devant, répondit le militaire en avançant prudemment.

- Pourtant je suis formel, une énorme source d'énergie pile là où vous vous trouvez, répondit le canadien excédé, mais pourquoi y'a rien ? Râla t-il de plus belle. A moins que... Poussez-vous, répliqua-t-il soudain en écartant sans ménagement le militaire.

- Hey, doucement, s'écria Sheppard.

Mais le scientifique n'y prêta aucune attention, il se mit à genoux et commença à creuser le sol avec empressement.

- Heu, Rodney ?

- Ce serait quand même incroyable si...

- Rodney, mais enfin qu'est-ce qui vous prend ?

- Ca y est presque je le sens ! Continua le scientifique surexcité.

- Mais enfin de quoi parlez-vous ? Non, ne me dites pas que vous pensez vraiment trouver un E2PZ ici, enterré...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que McKay poussait un cri de victoire.

- Je le vois, je le vois, cria t-il dans un état second. Je l'ai presque... Ca y est, s'écria t-il en se relevant d'un bond manquant de renverser le militaire. Un E2PZ, enfin !

- Incroyable ! dit Sheppard qui n'en revenait pas. Mais qui a bien pu enterrer un E2PZ ici comme s'il s'agissait d'un objet quelconque ?

- Quoi ? On s'en fiche de savoir pourquoi il est là ! répliqua le scientifique qui s'était un peu reprit. L'important c'est que si notre nouvel ami n’est pas à plat, on va pouvoir alimenter le bouclier, et finir d'explorer la cité.

- Quand même, je trouve ça très étrange, il vaut mieux rester prudent.

- Ce que vous pouvez être pessimiste alors !

- Et c'est vous qui me dites ça ?répondit John interloqué. Il allait continuer mais fut interrompu par le grésillement de sa radio.

- Lieutenant, ici le Major Lorne, répondez.

- Je vous écoute Major, quelles sont les nouvelles ?

- Nous avons terminé la fouille du village, nous nous apprêtons à rejoindre la porte.

- Entendu, McKay et moi arrivons.

Tous deux se mirent en route, pour une fois le scientifique n'était pas à la traîne, le militaire l'entendit même siffloter. Il l'avait rarement vu aussi joyeux, n'ayant pas voulu lâcher l'E2PZ Rodney le tenait fermement dans ses bras, comme si celui–ci risquait de s'évaporer à tout moment.

- Rodney ?

Perdu dans ses pensées, imaginant la tête de Radek lorsqu'il lui mettrait l'E2PZ sous le nez, le canadien n'avait pas entendu que le militaire lui parlait.

- Rodney ? Répéta le militaire un peu plus fort.

- Quoi ?

- Vous avez réfléchis pour hier, demanda John.

- Hier ?

- Avec le Dr Delcourt.

- Oui, oui bien sûr je lui parlerais.

Quelques heures plus tard sur Atlantis...

John venait de rejoindre Rodney dans le couloir menant au mess.

- Alors vous lui avez parlé ? Demanda t-il au canadien.

- Bien sûr, et elle était enchantée mais vous auriez dû vous en rendre compte puisque pour une fois vous n'avez pas somnolé pendant la réunion,

- Je ne vous parlais pas d'Elisabeth mais du Dr Delcourt et pour votre gouverne, ce sont vos discours interminables qui me font somnoler.

- Très drôle.

- Et donc ?

- Quoi ? Oh, non pas encore.

- Qu'est-ce que vous attendez ?

- A vrai dire je ne suis pas très doué pour m'excuser.

- Dites plutôt que ça sera une première pour vous, lança Sheppard moqueur.

- Ce n'est pas de ma faute si j'ai rarement tord.

- Mouai, répondit Sheppard en faisant la moue, en tout cas je serais vous, je me creuserai les méninges en vitesse, archéologue à 12h00, dit-il en s'éloignant.

- Quoi ? répondit le scientifique qui avait toujours eu du mal avec le jargon militaire. C'est alors qu'il vit le Dr Delcourt qui arrivait en sens inverse et se dirigeait droit sur lui.

- Docteur McKay, je suis contente de vous trouvez. Je tenais à m'expliquer sur ce que vous avez entendu hier, je vous assure qu'il s'agit d'un horrible malentendu, je ne faisais que citer les dires du Dr Kavannagh, c'est la description qu'il m'a fait de vous lorsque je suis arrivée sur Atlantis, et je vous assure que je ne l'ai absolument pas crû.

Elle avait dit ça d'une traite, et attendez anxieuse la réaction du scientifique.

- Heu, oui, le Colonel Sheppard m'en a touché un mot. D'ailleurs, je voulais vous voir, pour... enfin vous savez suite à ça. J'ai peut-être un peu disons exagérer dans ma façon de réagir, je n'aurais pas dû... enfin voilà quoi...

- Ouf, je suis rassurer, je ne voulais pas rester sur un malentendu. Bon, maintenant que c’est réglé, je vais vous laisser.

La jeune femme avait commencé à s’éloigner quand…

- Docteur Delcourt ?

- Oui ?

- John et moi nous rendions au mess, vous voulez vous joindre à nous ?

Un grand sourire illumina le visage de l’archéologue.

- Avec plaisir.

Elle rejoignit le scientifique, et tous deux prirent la direction du réfectoire.