Sales gosses ! [E]

TITRE : Sales gosses !
AUTEUR : Rily
RATING : PG
GENRE : Humour (c'est pas gagné...)
PERIODE : début saison 4, ATTENTION SPOLIER.
NOTE : Petite idée saugrenue que j'ai eu avant de m'endormir. Du coup bah, fallait absolument que je l'écrive. Voilà voilou ce que ça donne, aux environs de trois heures du matin... Je recorigerais pour la forme plus tard...

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Chuck prit la peine de frapper mais n'attendit pas l'autorisation d'entrer. D'après le ton angoissé de Zelenka, la situation était visiblement urgente.
- Colonel Carter ?

Samantha venait à peine de poser son sac sur son bureau. Son nouveau bureau... Elle eut un maigre sourire en apercevant les hautes piles bancales de rapports. A croire que les membres de la Cité s'amusaient à imiter la Tour de Pise. En tant que nouvelle dirigeante d'Atlantis, elle endossait un nouveau rôle, et ce dernier lui réservait sans aucun doute de mauvaise surprises. Serait-elle seulement à la hauteur ?

Quoiqu'il en soit, elle n'eut pas besoin de se retourner vers le jeune militaire pour savoir que les problèmes s'anonçaient déjà...
- Qu'y a-t-il Sergent ?
Le rouquin hésita un moment, cherchant ses mots.
- Il y a comment dire... deux présences non autorisées dans la section des laboratoires.
- Eh bien arrêtez-les et mettez-les sous surveillance. Je crois bien que le Lieutenant Colonel Sheppard est tout à fait capable de régler ça tout seul comme un grand.
- Peut-être mais là... il s'agit de deux enfants.
- Quoi ? s'interloqua l'autre. Comment ont-ils fait pour atterrir ici ?
- C'est justement ça le problème : on l'ignore totalement.
Carter fronça les sourcils. Le technicien ne la lâchait pas des yeux, attendant une quelconque instruction. Elle jeta un coup d'oeil aux dossiers de Pise, enleva sa veste qu'elle jeta sur le fauteuil et conclut :
- Très bien j'arrive.

Deux voix d'enfants turburlents retentissaient dans les couloirs, et ce, à un kilomètre du laboratoire en question. Sam se sentait déjà atteinte par les maux de tête et regettait d'avoir omi l'aspirine avant de partir. Si les cris continuaient, il était fort probable que son humeur s'assombrisse tout comme sa patience allait en diminuant. Le Major Lorne l'accompagnait, de même qu'un autre marine.

- Madame, si je peux me permettre, en quoi notre présence est-elle nécessaire ? Si le Docteur Zelenka dit vrai, ce ne sont que des gamins..., objecta Evan qui n'appréciait pas vraiment de jouer les babysitters.
- Ce n'est pas normal d'avoir ces "gamins" comme vous dîtes, à notre bord. Après tout, ils peuvent très bien être des espions, à moins qu'ils n'aient une bombe intégrée dans leur organisme, si ce ne sont des assassins autoprogrammés...
Lorne haussa un sourcil, peu convaincu.
- Vous avez beaucoup d'imagination..., nota-t-il seulement.
- Non pas vraiment, mais croyez-moi, quand on travaille plus de dix ans au sein du SGC, on en voit des vertes et des pas mûres, je peux vous le garantir.
- Je veux bien vous croire, répliqua-t-il avec un sourire. Après tout j'y suis resté deux ans...

Carter lui rendit son sourire. Mais il s'effaça bien vite à leur arrivé. Zelenka patientait devant la porte. Il paraissait complètement exténué. Et pour cause : les hurlements avaient redoublés. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il avait verrouillé la pièce de l'extérieur.

- Ouvrez, ordonna le Colonel.
- Vous êtes sûre ? On devraient peut-être attendre qu'ils étouffent sous le manque d'air... , essaya le Tchèque.
Il ne tenait vraiment pas à affronter les deux terreurs une seconde fois. Certes, il aurait pu faire meilleure impression devant sa nouvelle supérieure, mais là... c'était trop lui demander. A contre coeur il déverrouilla l'entrée. Les portes s'ouvrirent.
- Bienvenu en enfer...

Carter resta un moment sans voix. D'un côté de la pièce un garçon aux cheveux ébourrifé d'une douzaine d'année, plutôt grand pour son âge et bien bâti, attrapait des livres ou tout autre objet solide et résistant, pour les envoyer sur l'autre adolescent, petit et gras, caché sous un bureau, lui aussi âgé du même âge. Détail commun au deux garnements : ils portaient tous deux des vêtements trop grands.

- J'espère sérieusement pour vous que vous allez trouver une solution ! brailla le premier dans les aigus.
- Et sinon vous ferez quoi, hein ? Sans moi vous êtes un incapable ! se révolta l'autre toujours à l'abri.
- J'essayerais quelque chose dans ce genre là...

Il s'empara d'une poubelle métallique, la posa au sol devant lui et, exécutant un magnifique élan, il la percuta du pied avec la grâce d'un footballer hors pair. Le projectile flotta un moment dans les airs, ricocha contre le mur derrière le bureau et cogna le deuxième enfant en pleine tête.

- Aïeuuuuuuh ! Ca fait mal...
Il se mit à pleurer. L'autre affichait un sourire de vainqueur, s'approchant à grandes enjambées. Il tira le faible par son T-shirt beaucoup trop large et le plaqua contre un mur. Il ajouta d'un air tout aussi malveillant :
- Ca vous donnera une bonne raison pour vous motiver !
- Parce que vous croyez que ce qui nous arrive ne me motive pas assez ? sanglota le pauvre gamin maltraité.
- Non en effet ! Si c'était le cas, on serait déjà redevenu...
- Stop ! Ca suffit vous deux ! intervint Carter en entrant dans la pièce. Toi lâche-le !

Ils se séparèrent, non sans se jeter des regards d'encre.
- Et voilà... maintenant on va se faire engueler à cause de tes conneries, soupira le premier.
- Comment ça mes conneries ? s'énerva l'autre de sa voix geignarde. C'est pas ma faute si tu as appuyé sur tous les boutons en même temps !
- Tu m'as demandé de l'activer ! Je l'ai activé point barre !
- C'est pas possible non mais est-ce que tu t'entends ? On dirait un vrai gosse !
- Mais je suis un gosse ! Et par ta faute je te signale ! Tu ne serais pas si obsédé par tes gadgets, on n'en serait pas là ! C'est toi le gamin dans l'histoire !
- Non, c'est toi !
- Non toi !
- Non, toi ! T'en avais la mentalité, maintenant t'en as l'apparence ! et na !
- Je vais t'apprendre moi la mentalité..., ragea l'autre en retroussant ses manches, prêt à se relancer dans la bagarre.
- HEY ! cria Carter pour couvrir leurs voix stridentes.

Ils se calmèrent instantanément. L'un comme l'autre semblait effrayés par la nouvelle dirigeante. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle les dépassait chacun de deux têtes ? Et qu'elle leur ferait sans doute très mal si elle décidait de les gifler.
- Maintenant que vous êtes sages, reprit-elle un ton en-dessous, l'un d'entre vous va m'expliquer ce qui se passe ici et comment deux gamins d'une douzaine d'année ont réussi à pénétrer dans des zones strictement accessibles aux scientifiques. Et d'abord qui êtes-vous ?

Les deux adolescent se jétèrent un coup d'oeil en oblique. Le plus grand se racla la gorge et se pinça les lèvres. Effet de surprise : son pantalon, beaucoup trop large, lui tomba aux pieds, laissant place à un boxer lui-même sur le point de s'envoler. Le gamin rougit de honte, à en devenir pivoine. Il s'empressa de remonter le jean noir et boucla sa ceinture au maximum. Puis prenant son inspiration il fit un pas en avant et exécuta le salut militaire avant d'enchaîner très professionnellement :

- Lieutenent Colonel John Sheppard de l'US Air Force...