Fly Away [e]

Fly Away


Auteur : Melinda
Genre : Well… Romance (je ne pense pas que ça soit une surprise… Le changement n’est donc pas à l’ordre du jour… :-)) Humour (du moins j’essaie… disons que c’est mon humour, donc ce n’est peut être pas brillant) Aventure (le strict minimum, mais il y en a un peu quand même… bah c’est histoire de dire !) Psychologique (c’est un genre qui n’existe pas, mais je trouve que ça colle assez bien… ne prenez pas la fuite !)
Saison : Toutes les aisons, puisque je préfère être large pour ne rien oublier.
Spoiler : C’est un peu pareil que pour la saison… Tous les épisodes, il y en a même peut être de la saison 4, enfin des allusions à des rumeurs… Bref quelque chose de très vague.
Résumé : Voler au dessus du monde… Contempler la vie d elà haut… Mais il faut parfois savoir redescendre sur terre… Même si les étoiles sont une tentation. (je ne sais pas faire les résumés, mea culpa)
Disclamer : Et bien, à part quelques rares personnages et l’histoire de cette fictions, rien ne m’appartient… mais je ne vous apprend rien… Si ?
Notes : Well… Je dois dire que cela faisait longtemps que je n’avais pas écrit de fictions sur Atlantis Enfin si, du shweir… Mais des comme ça, genre qui est pour moi plus facile et préférable ^^, ça faisait un bon bout de temps ! Je vais essayer d ene pas faire trop long… Cette fiction au départ m’est venue grâce à Fly’. Je pense que le lien entre le titre et sno pseudo peut être fait ! C’est une sorte de fiction térapeuthique une histoire guimauvée, tordue et sadique comme je les aime ! J’espère qu’elle vous plaira ! Ca risque d’être long, je tiens à prévenir
Dédicace à : Flygirl (qui m’a inspiré cette fiction, je te remercie aussi pour les petites conversations MSN j’espère que cette fiction te plaira) Jojo (je te remercie pa chichounette, je t’adore) à Laure (j’espère que cette nouvelle fiction te plaira, merci pour tout, merci d’être l’amie que tu es) et à Morgane, Nolwenn et Vanessa (que je n’oublei pas)



Bonne lecture!

7 Mai 2007


Voler…. Pourquoi aimer voler ? Pour survoler ce monde, le voir d’en haut et contempler sa beauté, ou son insignifiance… Voler pour s’éloigner de la vie lorsqu’elle nous meurtrit… Voler pour être libre… Voler peut-être est-ce lâche, fuir la vie, fuir la peur ou la douleur… Rester accroché aux étoiles pour toujours… Ne jamais redescendre du ciel, s’envoler pour ne jamais retomber… Voler pour gagner sa liberté… Voler pour être libre.
L’immensité du ciel, était la seule chose qu’il pouvait voir… Un ciel d’un bleu azur, dénudé de tous nuages où brillait un soleil à son zénith. Ses rayons venaient réchauffer sa peau… Une légère brise soufflait, lui apportant les odeurs de la mer. Il inspira longuement, un sourire apparut sur son visage.
Le soleil était revenu, après les longues journées de pluies d’hiver… Le froid et l’obscurité presque omniprésents… Et les drames de l’hiver… Une mission qui avait mal tourné, tuant une dizaine des leurs… C’était dur, mais ils s’en remettaient, parce qu’ils devaient continuer à se battre, pour vaincre l’ennemi qui avait emporté les leurs.
Il rebaissa les yeux sur la mer. Il se trouvait bien pensif en ce premier jour de printemps… L’hiver avait été très dur, autant physiquement qu’émotionnellement. Lui-même avait été blessé gravement deux fois ces trois derniers mois. Et ils se remettaient tous difficilement de la mission Area. Mais à présent, ils allaient pouvoir – en quelques sortes – retrouver vie. Il fronça les sourcils… Oui très pensif.
Ce fut une voix qui le tira de sa réflexion, le faisant sursauter.

-« Sheppard vous venez ! Ronon va vous mettre une raclée ! »

John Sheppard sourit. McKay… Il ne changerait jamais. Leurs relations avaient quelque peu changé depuis la mission Area. John était resté plus de deux semaines dans un coma profond, et Rodney avait été gravement blessé. Teyla et Ronon avaient du continuer les missions sans les deux terriens, et cela avait renforcé les liens qui unissaient les quatre membres de l’équipe d’exploration principale. Ils passaient beaucoup de temps ensemble, et McKay avait, à contre cœur – du moins en apparence – accepté la proposition de John, commencer un entraînement. Parce que le scientifique avait répété encore et encore, que s’il avait su se battre, il n’aurait pas passé un mois dans le coma.

John détourna les yeux du ciel, et entra dans la salle d’entraînement, où Rodney se remettait de son entraînement avec Teyla. Ronon attendait Sheppard. Ce dernier prit les bâtons que lui tendait Teyla, sachant parfaitement qu’il allait se retrouver par terre.
Il engagea le combat avec Ronon, et – au grand étonnement du Satédien – il ne tomba à terre qu’un quart d’heure plus tard, tenant la forme et le rythme à une vitesse impressionnante.
Mais l’ex Runner eut tout de même l’avantage.
Ronon aida John à se relever, et lui demanda :

-« Vous avez prit quoi au petit déjeuner Sheppard ? »
« Rien de spécial. » répondit John. « Peut être que les entraînements finissent par payer, c’est tout. »
-« Ca serait normal. » intervint alors Teyla qui s’était levée. « Vous vous entraînez beaucoup, surtout ces derniers temps. »
-« C’est vrai, j’ai augmenté la fréquence de mes entraînement. » acquiesça le militaire en s’essuyant le visage avec sa serviette.
-« Peut être que j’arriverai à vous mettre la raclée un jour. » dit Rodney, les yeux emplis d’espoir.
-« Qui sait McKay ! » s’exclama John avec un petit sourire en coin.
-« Je serai bien restée parler avec vous. » dit Teyla. « Mais Esteban m’attend, nous devons aller faire un tour sur le continent. »
-« Le Lieutenant Sheridan vous sert de pilote ? » demanda John après avoir bu une grande gorgée dans sa bouteille d’eau.
-« Oui, nous empruntons Jumper 2 ne vous inquiétez pas John. » lui dit Teyla d’un air mutin.
-« Oh, mais je ne m’en fais pas ! » s’exclama John « Je vous souhaite une bonne journée ! »
-« Merci. » dit Teyla avant de sortir et de saluer Rodney et Ronon.
-« Moi aussi je vais vous laisser. » dit Rodney. « J’ai un rendez-vous ce soir. »
-« Oh, vous nous cachez des choses McKay. Qui est l’heureuse élue ? » demanda John taquin.
-« Le Dr Heightmeyer. » répondit Rodney en plissant les yeux.
-« Hein hein ! » dit John pour l’embêter.
-« Vous m’agacez quand vous êtes comme ça Sheppard. »
-« Je sais, c’est fait pour. » lui assura le militaire, sous l’œil blasé de Ronon.
-« Je vais vous laisser aussi. » dit Ronon. « J’ai un entraînement dans deux heures avec des militaires, je dois me reposer. »
-« Bien, à plus tard Ronon. » dit John.

L’ex-Runner hocha de la tête, et sortit de la salle d’entraînement, laissant McKay et Sheppard seuls.

-« Alors, qu’avez-vous de prévu pour ce soir ? » demanda John, autant pour taquiner Rodney que pour satisfaire sa curiosité.
-« Oh et bien… Un dîner dans mes quartiers. » répondit Rodney en commençant à rassembler ses affaires.
-« C’est vous qui cuisinez ? » demanda le militaire surpris
-« Oui, vous croyez quoi ! » dit Rodney sur la défensive.
-« Oh non rien, c’était juste une question McKay. Lui avoua Sheppard un peu surpris par la réaction de son ami.
-« Oh et bien… » dit Rodney en se reprenant. « Oui, c’est moi qui fait la cuisine. Et vous ? » demanda-t-il alors à John.
-« Moi ? » demanda son vis-à-vis, étonné.
-« Que faîtes vous ce soir ? Ronon a un entraînement, j’ai mon rendez vous avec Kate… Teyla est avec le Lieutenant Sheridan… Vous avez un rendez-vous ? Une nouvelle élue dans votre cœur à voir ? »
-« Oh euh je… » commença John un peu pris de cours. « Non, je n’ai personne à voir ce soir. »

Il était vrai qu’il n’avait rien prévu pour la soirée. Il n’avait rien prévu de ses soirées depuis le début de l’hiver. Il n’avait pas eu d’histoires dite de cœur depuis près de quatre mois, étant resté avec une personne durant trois mois… Mais la vie sentimentale de John était quelque peu perturbée en ce moment. Il avait passé sa période ‘succession d’histoires’. Il voulait se poser, mais personne ne le savait vraiment… Il fallait dire qu’il ne parlait que rarement de ça avec McKay ou Teyla… Ronon, encore moins. Il savait que le Satédien n’était pas du genre à parler de ça, il avait envie de vivre une histoire sur la durée, parce qu’il arrivait à un âge – bien qu’il ne fut pas non plus sénile – où la question du mariage ou de la famille se posaient souvent. Et il ne savait pas si c’était sur Atlantis qu’il allait trouver cela.

-« Je suis sûr que sur les deux cent cinquante que nous sommes, il y a quelqu’un pour vous. » lui assura Rodney. « Et puis… Ce n’est pas dur pour vous de trouver quelqu’un si vous le voulez. »
-« Vous savez Rodney, il y a un moment où l’on en a marre de ce genre de relation… Et ou on veut se fixer… Je crois que je suis en train de vivre ça. » lui avoua John quelque peu perturbé.
-« Je vois. » lui assura Rodney qui comprenait parfaitement où voulait en venir son ami. « Vous trouverez quelqu’un, il n’y a pas de raisons ! »
-« C’est gentil de me soutenir McKay. » lui dit John sincère.
-« Je vous en prie Sheppard. » dit le scientifique en hochant de la tête.

C’est alors qu’ils entendirent un bruit derrière eux. Ils se retournèrent, et virent la porte de la salle d’entraînement qui venait de s’ouvrir…






Pourquoi voler ? Pourquoi aimait-elle à ce point voler ? Prendre les commandes d’un avion, ou d’un Jumper… Et quitter la terre quelques instants. Peut être pour fuir… Voler pour être libre.
C’était une photo prise dans un photomaton lors d’un retour sur Terre… Et une autre où cinq jeunes femmes d’une trentaine d’années souriaient. Elles étaient toutes les cinq brunes. Mais ses yeux en fixaient une en particulier. Elle était au milieu, assise sur une chaise, entourée de ses amies, debout ou – pour l’une d’elle – assise devant elle sur le sol. Elle avait des yeux bleus, et des cheveux bruns roux… Elle souriait, ses yeux reflétaient sa joie de vivre…
Clara…
Elle l’avait disparu quelques semaines auparavant, lors de la mission Area… Et elle se souvenait encore des mots qu’elle avait prononcé lors de l’hommage funèbre qui avait eu lieu dans la salle d’embarquement suite à cette tragique mission…

« Clara aimait voler, peut-être autant que certains d’entre nous… Elle disait toujours qu’elle volait pour vivre une sensation de liberté immense qu’elle ne connaissait qu’une fois quitté le sol… Elle avait besoin de s’évader… De se sentir libre… Et aujourd’hui, elle est restée accrochée aux étoiles, elle y sera pour l’éternité… »

Elle trouvait que ces mots définissaient bien son amie disparue. La mission Area les avaient tous affectés, mais elle avait perdu une amie. Elle avait eu beaucoup de mal à s’en remettre, et ce n’était pas encore chose faite… Elle était très nostalgique de ces moments qu’elles avaient vécus ensemble… Prés de trois ans passés sur Atlantis… Un sourire triste étira ses lèvres, et une larme perla sur le coin de sa joue. Elle l’essuya d’un revers de la main, et reposa la photo sur la table de nuit.
Ce fut alors qu’une voix l’appela.

-« Honey ? »

La dite jeune femme releva son regard turquoise vers la personne qui venait de parler. Elle vit alors une jeune femme de son âge avec de longs cheveux bruns et d’immenses yeux azur. Elle sourit en voyant son amie.

-« J’arrive Jools. » répondit-elle simplement. « Donne-moi une minute, juste le temps de me changer. »
-« D’accord, acquiesça Juliette en lui souriant. « Lili et moi t’attendons »

La jeune femme aux yeux bleus-verts acquiesça, et vit son amie sortir. Elle poussa un soupir et passa une main dans ses boucles brunes. Elle se releva ensuite pour se diriger vers son armoire. Elle revêtit un tee-shirt rose pâle col en V et un pantalon de sport blanc. Elle mit à ses pieds des tennis. Elle attacha ses cheveux bruns avec un nœud noir, et partir rejoindre ses amies dans le couloir.
Sur le chemin vers la salle d’entraînement, aucunes d’elles ne dit un mot. Elles allaient s’entraîner comme elles le faisaient environ trois fois par semaine. Sarah était perdue dans ses pensées, réfléchissant au briefing qu’elle avait le lendemain matin. Ce fut alors que toutes trois arrivèrent devant la porte de la salle d’entraînement. Lili passa devant, et passa sa main sur la commande tactile. La porte s’ouvrit…


a suivre...

12 Mars 2007

-« Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Je ne pense pas qu’on devrait avoir ce genre de conversation. »
-« Mais pourquoi Clara ? Ce n’est pas un crime que de parler d’hommes enfin ! »

Clara Guilian jeta un regard en coin au Lieutenant Juliette Deinisios qui venait de prononcer cette dernière phrase. Elles étaient toutes deux réunies ainsi que Sarah Mitchell et Lili Owens dans les quartiers de Juliette. La propriétaire des lieux, était allongée sur son lit, appuyée sur un coude, sa tête reposant dans sa main. En face d’elle, assises sur le canapé, se trouvaient Lili et Clara. La première était en train de se vernir les ongles, alors que la seconde lisait le dernier numéro de ‘Cosmopolitan’ que le Dédalle lors de son dernier aller-retour. Sarah elle, était assise sur le lit à côté de Juliette et lisait un exemplaire de ‘Raisons et Sentiments’ de Jane Austen. De la musique résonnait dans la pièce, diffusait par une petite chaîne posée sur le bureau de Juliette un peu plus loin.

-« I see the lights are turning and I look outside… » fredonna alors Juliette en jouant avec une mèche de cheveux.
-« Pour en revenir à nos moutons. » dit Juliette. « Je suis désolée, mais il a beau être notre supérieur… Je ne peux pas m’empêcher de regarder ! »
-« Jools, tu es désespérante… » soupira Clara en relevant les yeux de son magasine. « Tu ne peux pas parler du Colonel Sheppard ainsi ! »
-« Laisse-la… » dit Lili en rebouchant son tube de vernis. « Au pire, elle sera frustrée parce qu’elle n’a pas sa chance avec lui. »
-« Comment ça j’aurai pas ma chance avec lui ? » demanda Juliette en se redressant alors. « Ne parie pas Lil’ tu risquerais de perdre. »
-« Ca c’est ce qu’on verra… » répondit son vis-à-vis en plissant les yeux. « Clara, tu te ranges de quel côté ? »
-Je préfère ne rien savoir ! » s’exclama la jeune femme en secouant la tête faisant se mouvoir ses boucles auburn.
-« Lâche ! » s’exclama Juliette en faisant les gros yeux. « Et toi Honey ? » demanda t’elle à Sarah, qui lisait toujours ne semblant pas avoir conscience de leur conversation. Mais la jeune femme ne répondit pas. Juliette tourna ses yeux azurs vers ses deux autres amies qui hochèrent la tête. Elle reporta son regard sur la lectrice, et lui redemanda. « Sarah, tu m’écoutes ? »
-« Hein ? » demanda la dite Sarah en relevant son regard turquoise vers Juliette. « Oh, désolée, j’étais prise dans mon livre. » lui assura t’elle alors, en le refermant et en le posant à côté d’elle.
-« Mais tu l’as déjà lu cent fois ce bouquin ! » s’exclama Juliette en levant les yeux au ciel.
-« Tu connais Sarah, Jools… » soupira Clara sur le ton de la plaisanterie. « Quand il s’agit de Jane Austen, plus rien n’existe autour d’elle ! »
-« Pire qu’avec un homme ! » s’exclama Lili mutine.
-« Oh ça va ! » s’exclama Sarah faussement outrée. « Donc Jools, que disais-tu ? »
-« On se demandait si Juliette aurait sa chance avec le Colonel Sheppard. » répondit Clara à la place de l’intéressée.
-« Oh… Bonne question. » commença alors Sarah. Elle fronça élégamment ses sourcils et répondit alors. « Je ne sais pas, il faut voir. »
-« Ah, c’est déjà plus engagé que Clara ! » s’exclama Lili
-« Les coups bas ça y va aujourd’hui dîtes moi ! » s’exclama Clara en battant l’air de sa main.

C’est alors qu’on frappa à la porte. Les quatre présentes se regardèrent et Juliette se leva et alla ouvrir. Sur le seuil se trouvait une jeune femme de leurs âges. Elle avait des cheveux couleur chocolat et des yeux ambre.

-« Salut Meg’ ! » s’exclama Juliette en la laissant passer. « On attendait plus que toi. »
-« Désolée. » répondit la nouvelle arrivée en allant s’assoire dans un des fauteuils prés du canapé. « Le Dr McKay m’a retenu pour un rapport au labo. »
-« Quel tyran ! » s’exclama Juliette en allant reprendre sa place sur le lit.
-« Vous savez. » dit alors Sarah en les regardant toutes les présentes. « Vous êtes vraiment le schéma typique des commères ! »
-« C’est vrai ! » s’exclama Juliette fièrement. « Et nous le vallons bien. »

Clara pouffa, et Sarah leva les yeux au ciel. Les cinq amies se réunissaient souvent dans les quartiers des unes et des autres en fin de journée. C’était un moment de détente. Elles se racontaient leur journée ou parlaient de tout et n’importe quoi.
Leur petit groupe était premièrement formé du Lieutenant Juliette Denisios. Elle faisait parti des Marines, et avait au départ servi sous les ordres du Colonel Caldwell à bord du Dédale. Mais lorsque le Dr Beckett lui avait découvert le gène ATA, elle avait été affectée à l’équipe militaire d’Atlantis. C’était une jeune californienne de 27 ans, qui avait toujours vécu à Los Angeles. Elle avait – comme toutes ses amies ou presque – une longue chevelure châtain foncé. Elle avait un regard azur pétillant de malice. Elle avait la joie de vivre et un sens de l’humour toujours présent.
Le Lieutenant Lili Owens, faisait elle partit de l’armée de Terre anglaise. Elle avait toujours vécu à Londres, sauf lorsque ses missions l’amenaient à l’autre bout du monde. Elle était spécialisée dans l’encadrement de missions humanitaires, surtout en Afrique et en Amérique centrale. Elle avait de longs cheveux blonds foncés et des yeux couleurs amandes, se mariant très bien avec le teint matte de sa peau. Elle était jolie, et avait un succès auprès des hommes qui était connu de ses amies.
Le Sergent Clara Guilian faisait elle parti de l’USAF. Elle était pilote de talent et adorait son métier. C’était une jeune femme plus posée que Lili et Juliette. Elle était réfléchie et ne prenait jamais une décision à la légère. Elle avait des boucles brunes-rousses et des yeux bleus. Sa peau était pâle, étant le signe de l’origine nordique qu’elle possédait. Elle était âgée de 25 ans, et était la plus jeune du groupe.
Le Capitaine Sarah Mitchell était elle âgée de 28 ans. Elle faisait parti de l’armée de l’air américaine, mais était de nationalité irlandaise, était venue vivre aux Etats-Unis à l’âge de seize ans. Elle avait toujours voulu être pilote étant depuis son plus jeune âge passionnée par le vol, le ciel, et la nuit les étoiles. Elle avait de longs cheveux ébène et un regard turquoise impressionnant, une couleur étrange, entre le bleu et le vert. C’était une jeune femme pleine de vie, qui avait le don pour se mettre dans des situations parfois embarrassantes, mais qui s’en était toujours sorti avec brillot. Elle avait un sens de l’humour parfois non-retenable, et ses remarques pouvaient être présentes autant qu’en privé que dans le professionnel
Le Dr Megan Donws était la seule scientifique de leur petit groupe. Elle était écossaise, comme le Dr Beckett, mais était, comme Sarah, venue vivre aux Etats-Unis à l’âge de seize ans. Elles s’étaient d’ailleurs rencontrées au lycée Lincoln de New York, où elles avaient fait leurs études. Megan était astrophysicienne de métier et de passion. Elle se souvenait encore des longues soirées et nuits d’été, que Sarah et elle avaient passé à regarder le ciel. Megan était en quelque sorte, la personne qui était la seule à qui Sarah se confiait. Bien sûr, la jeune pilote était amie avec les trois autres membres de leur groupe, mais elle ne se confiait que rarement, et le faisait uniquement à Megan.
Leur discussion reprit alors, et dura jusqu’au dîner. Elles se retrouvèrent encore après pour une soirée entre fille comme elles avaient l’habitude de le faire…

13 Mars 2007


Les rayons du soleil s’infiltraient au travers des rideaux de ses quartiers en ce matin de Mars. Il s’éveilla paisiblement, alors que le réveil n’avait pas encore sonné. Il se redressa légèrement, et leva son regard vers le radioréveil qui indiquait sept heures et trois minutes. Il poussa un soupir. Il devait se lever dans environ sept minutes… Quelle idée de se lever à cette heure si matinale ! Mais le devoir l’appelait, il avait un briefing important… Une mission sur une planète où se trouvait une base abandonnée des asurians… peut être pourraient-ils y trouvaient un échantillon de leur technologie qui pourrait les aider pour mieux connaître leur tout nouvel ennemi.
John poussa un soupir. Il ne sentait vraiment pas cette mission, il était persuadé qu’il allait se passer quelque chose, que c’était trop beau pour ne pas être un piège… Voilà pourquoi Elizabeth avait prévu qu’une dizaine de militaires accompagnent une petite poignée de scientifiques seulement… Un militaire pour un scientifique et demi… Largement de quoi les défendre. Mais l’inquiétude de John n’en démordait pas. Il ne savait pourquoi, il avait un mauvais pressentiment…
Il senti alors quelqu’un bouger prés de lui. Il se retourna pour faire face à la jeune femme aux boucles blondes qui dormait à côté de lui. Elle avait ouvert ses grands yeux gris et le regardait avec un petit sourire.

-« Bonjour. » dit-elle avec une voix encore endormie.
-« Bonjour Lauren. » dit John en se rallongeant pour se rapprochait de sa compagne. « Tu as passé une bonne nuit ? »
-« Oui, ça va. » répondit la jeune femme aux yeux gris en souriant légèrement. « Une longue journée nous attend. »
-« Oui… Je pars en mission sur M4D 568 à quatorze heures, et j’ai le briefing à huit heures trente. On pourra déjeuner ensemble avant que je ne parte cet après-midi ? » demanda le militaire en caressant doucement la main de la jeune femme.
-« Je ne sais pas. » répondit cette dernière. « J’ai un rendez-vous avec le Dr Heightmeyer à midi trente… Je ne pense pas, je suis désolée… »
-« Ce n’est rien. » dit le jeune homme en fermant les yeux un bref instant. « Il vaut mieux que tu ailles voir le Dr Heightmeyer… Sinon, elle va se poser des questions si tu sèches ! »

Lauren sourit légèrement. John savait qu’elle n’avait pas voulu dire non à sa demande. Cela faisait trois mois que Lauren partageait sa vie, et le militaire en chef trouvait que c’était une relation qui pouvait peut-être amener à plus constructif que les précédentes. Il appréciait beaucoup la jeune militaire. Lauren était Capitaine dans les Marines, elle dirigeait la cinquième équipe d’exploration. Elle ne partait pas avec John en mission sur la planète asuriane l’après-midi même. Il serait accompagné des membres de son équipe, ainsi que de celles du Major Lorne et du Capitaine Mitchell… Elle, partait sur le continent pour voir comment se passait l’intégration d’un nouveau peuple réfugié depuis peu sur la planète atlante.
L’inquiétude de John par rapport à la réponse de son vis-à-vis n’était peut être pas justifiée… Mais cela faisait quelques temps qu’il avait remarqué que Lauren et lui passaient moins de temps ensemble. Il n’était pas du genre à s’inquiéter pour un rien et à être paranoïaque, mais il ne pouvait s’empêcher de se poser des questions. Il ne faisait cependant aucune remarque à sa petite amie.

-« Je crois qu’on devrait aller se préparer. » dit alors Lauren en se redressant, faisant légèrement sursauter le militaire. « Je te pique ta douche d’accord ? »
-« Vas-y ! » lui assura John avec un petit sourire en coin… « Mais il reste encore une demie-heure, je peux venir avec toi ? » demanda t’il avec un petit sourire malicieux.
-« John ! » s’exclama Lauren feignant d’être outrée. Elle réfléchit en levant les yeux au ciel, et dit alors. « D’accord ! Mais on ne va pas se mettre en retard pour autant ! »
-« Promis ! » lui certifia John.

Ils se levèrent tous les deux, et se dirigèrent vers la salle de bain au milieu d’éclats de ri

13 Mars 2007


John entra dans la salle de briefing quelques minutes plus tard. Il y avait déjà une douzaine de personnes présentes. Il reconnut les chefs des deux autres équipes, le Major Lorne – qui discutait avec le docteur Zelenka – et le Capitaine Mitchell – qui elle, parlait avec le Lieutenant Denisios. Il y avait aussi d’autres militaires et scientifiques qui le saluèrent quand il pénétra dans la salle de réunion. John répondit à leurs saluts, et alla s’asseoir entre Teyla et Rodney, faisant ainsi face à Sarah Mitchell et au Major Lorne.
Se fut alors qu’Elizabeth entra dans la salle. Elle salua à son tour toutes les personnes présentes et alla s’asseoir au bout de la table. Les quelques personnes debout s’assirent à leur tour, et la diplomate commença alors :

-« Bien, nous sommes ici pour votre mission sur M4D 568, planète surnommée par les Anciens Aréa, comme nous avons pu le voir dans la base de données. » Elle s’interrompit, et voyant que tout le monde l’écoutait, elle continua. « Les Docteurs McKay, Zelenka, Downs, Tyler et Sanchez, vous serez les chercheurs assignés à cette mission, votre rôle sera de trouver un quelconque échantillon de technologie asuriane, s’il y a encore quelque chose d’exploitable. » Les cinq scientifiques acquiescèrent, la diplomate aux boucles brunes sourit. Elle continua alors son discours. « Pour vous ‘protéger’ » Elle avait fait le signe des guillemets sur ce mot. « Seront présents le Colonel Sheppard, le Major Lorne, le Capitaine Mitchell, les Lieutenants Denisios et Harper, ainsi que les Sergents Guilan et Soren. Vous accompagneront Teyla et Ronon également. » termina la jeune femme.
-« Tant de monde pour nous protéger ? » demanda alors Megan Downs. « Cela ne fait pas beaucoup Dr Weir ? »
-« Je ne pense pas Dr Downs. » répondit la dirigeante à la jeune écossaise aux boucles chocolats. « Nous allons sur une planète autrefois asuriane, qui sait ce que nous pouvons trouver là bas. »
-« D’ailleurs. » intervint Sarah à son tour. « Je trouve ça un peu louche. »
-« Quoi Capitaine ? » demanda la diplomate aux yeux verts à la jeune pilote.
-« Et bien… » commença Sarah en cherchant ses mots. « C’est une base asuriane, une mine d’échantillons de technologies… Abandonnée, sans défense… Je trouve ça trop beau, voilà tout madame. » termina t- elle en secouant ses boucles ébènes.

-« Je comprends parfaitement votre doute. » lui assura Elizabeth avec un petit sourire entendu. « Voilà pourquoi tant de militaires accompagnent les scientifiques. »

John regarda la jolie irlandaise aux yeux turquoises. Elle avait les mêmes doutes que lui… Elle ne devait pas être la seule… Sans doute les scientifiques aussi avaient peur… Ils resteraient sur leurs gardes, et tout irait bien.

-« D’autres questions ? » demanda Elizabeth en regardant tout le monde. Le silence fut sa seule réponse. « Bien, vous partez à quatorze heures, préparez-vous bien ! Rendez-vous dans la salle d’embarquement cinq minutes avant le départ, vous pouvez disposer. »

Tout le monde se leva alors, et un brouhaha léger s’installa entre la dizaine de personnes présentes. Et tous quittèrent la salle petit à petit pour aller se préparer pour la mission Aréa.





Il était prés de quatorze heures, et tout le monde se préparait pour leur départ en mission. Dans les vestiaires des femmes, Sarah et Juliette prenaient leur gilet pare-balle par-dessus leur uniforme. La jolie californienne venait de finir de l’enfiler, alors que son vis-à-vis aux boucles ébènes l’avait juste posé prés d’elle. Elle était en train d’attacher ses longs cheveux de geai dans un élastique noir. Elle reporta ensuite son attention sur son gilet, alors que Juliette lui demandait :

-« Tu ne sens vraiment pas cette mission ? »
-« Je ne sais pas. » répondit Sarah en enfilant son gilet pare-balle. « C’est juste que… » Elle hésita. « Un mauvais pressentiment, voilà tout. »
-« A ce point ? » demanda son interlocutrice en resserrant sa queue de cheval. « C’est une mission comme les autres. »
-« Oui… Mais c’est une planète asuriane. Comme je l’ai dit pendant le briefing. » répondit-elle finalement
-« Je te comprends. » dit Juliette en penchant la tête sur le côté en signe d’approbation « Mais je suis sûre que tout se passera bien. »
-« Tu as peut être raison… » soupira Sarah en se saisissant de son P90. « Bon, on y va ? On va finir par être en retard. »
-« Je vous suis mon Capitaine ! » s’exclama son amie en imitant un salut militaire.

Sarah sourit, et toutes les deux se dirigèrent vers la salle de contrôle, où était déjà présente l’équipe du Major Lorne. Les deux jeunes femme le salèrent, et virent les cinq scientifiques arriver. Megan était en pleine conversation avec le Dr McKay. Elle ne les rejoignit donc pas. Se fut alors qu’ils furent rejoints par le Dr Weir et le reste des militaires. Le vortex était en activation.

-« Bien, tout le monde est là ? » demanda la diplomate en regardant l’équipe devant elle. « Apparemment oui, je crois que vous pouvez y aller maintenant. » leurs dit-elle avec un sourire. « Et n’oubliez pas, un contact radio toutes les deux heures »
-« Ne vous inquiétez pas Elizabeth, on ne vous oubliera pas. » plaisanta John.
-« Je n’en doute pas Colonel ! » répondit la jeune femme aux boucles brunes sur le même ton. « Bien, vous pouvez y aller, bonne chance. »

Certaines personnes la remercièrent et l’équipe commença à franchir le vortex.
Ils se retrouvèrent tous quelques secondes plus tard sur Aréa. C’était une planète verdoyante, où brillait un soleil à son zénith. Il régnait une température clémente. Quelques personnes – dont John, Lorne et Sarah – sortirent des lunettes de soleil qu’ils glissèrent sur leur nez. La jeune femme aux boucles ébène posa la main sur son arme, comme si un danger pouvait survenir à tout instant, ce qui pouvait en effet être le cas.
Rodney leur indiqua que la base asuriane se trouvait à seulement cinq minutes de la porte à pied. Ils commencèrent donc leur progression vers le bâtiment. Sur le chemin, John discuta avec Teyla, Clara avec Juliette, et Sarah discutait avec Megan et le major Lorne sur l’intérêt scientifique de cette mission que la jeune irlandaise jugeai toujours aussi risquée. Lorne la rassura, en lui disant que tout se passerait bien, chose qu’avait déjà fait Juliette et Clara avant même leur départ d’Atlantis. Ils arrivèrent alors à la base asuriane déserte.
John et Ronon prirent la tête du groupe, suivis de prés par Lorne et Sarah. Derrière eux, les cinq scientifiques, et le reste de l’équipe fermait la marche. Les lieux étaient déserts, plongés dans l’obscurité. Ils étaient déjà venus prés de trois fois ici, et Rodney et son équipe avait prévu un générateur à naquada pour alimenter la base en énergie.
Sarah accompagna le scientifique en chef pour le brancher, alors que les autres scientifiques s’installaient un peu partout pour trouver quelque chose d’exploitable à la technologie des asurians.
Les minutes et les heures se suivirent. Les militaires montaient la garde autour des scientifiques, discutant entre eux. Sarah, Clara et Juliette riaient dans un coin, Teyla, John et Ronon parlaient, et Lorne, Harper et Soren. Une équipe de deux personnes – appartenant au corps militaire – allait à la Porte des Etoiles pour informer le Dr Weir du bon déroulement de la mission.
Les doutes de Sarah n’avaient pas démordus, mais elle se sentait plus à l’aise. Peut être la présence de ses deux amies y était pour quelque chose, elle ne savait pas vraiment. Elle imaginait les asurians débarquer à tout moment, ce qui pouvait arriver.
Elle fut de la troisième équipe qui se rendait à la porte des étoiles. Elle y allait avec le Colonel Sheppard, et Juliette lui avait fait un radieux sourire, que la jolie pilote aux boucles ébènes n’avait pas vraiment perçut.
Elle remit ses lunettes de soleil, cachant ainsi son regard océan. Elle suivit son supérieur, et la discussion fut entamée par John :

-« Vous avez toujours des craintes pour un éventuel piège des asurians ? »
-« Toujours. » acquiesça Sarah en hochant la tête. « Je pense vraiment que c’est louche. »
-« Je suis d’accord avec vous. » lui assura le jeune homme. « Ils vont arriver, mais je ne sais pas quand. »
-« Notre dernière rencontre avec les asurians s’est soldée par un échec. » lui rappela la jeune femme aux boucles de geai. « Je ne sais pas ce que ça pourrait donner. »
-« Je pense que si un vaisseau asurian arrivait, il faudrait courir vite. » lui dit John en fronçant les sourcils.

Sarah sourit malgré elle aux dires de son supérieur. C’est alors qu’elle sentit un frisson lui parcourir l’échine. Elle s’arrêta, braquant sa main sur son arme.

-« Un problème Mitchell ? » demanda John qui fit quelques pas en arrière pour se mettre à son niveau.
-« Il y a quelque chose qui se rapproche de nous. » répondit la jeune femme aux boucles ébènes en regardant autour d’elle. « Il y a quelque chose… » répéta t’elle inconsciemment.

Se fut alors qu’ils entendirent les moteurs d’un vaisseau.
Leurs regards se croisèrent.


asuivre...

[i]13 Mars 2007|/i]


Juliette et Clara étaient en train de discuter, prés de Megan qui travaillait. Les trois amies discutaient. Sarah et Sheppard étaient partis prévenir Atlantis que la situation n’avait pas changée depuis les deux dernières heures, et que les scientifiques travaillaient toujours.

-« Tu penses que les doutes de Sarah peuvent être fondés ? » demanda Juliette alors que Megan venait de terminer un calcul.
-« Je ne sais pas Jools… » répondit la physicienne aux yeux ambres. « Mais là tu vois je bosse. »
-« Okay, j’ai compris ! » s’exclama la Marine en secouant ses boucles brunes. « Clara, tu en penses quoi ? »
-« Je ne pense pas que l’on court un danger. » répondit la jeune pilote à la peau albâtre. « Mais il faut rester sur nos gardes, comme toujours. »

Se fut alors que Sarah et Sheppard arrivèrent. Ils étaient à bout de souffle, ils avaient couru. Juliette et Clara se regardèrent, et se dirigèrent vers leurs deux supérieurs, rejoints par le Major Lorne et McKay.

-« Que se passe-t-il ? » demanda Rodney devant les mines épuisées des deux pilotes.
-« Nous avons un problème. » répondit le dirigeant en chef des militaires.
-« Quel problème mon Colonel ? » demanda Clara inquiète.
-« Un vaisseau asurian se dirige vers notre position. » répondit la jeune femme aux boucles ébène à la place de son supérieur.
-« Un vaisseau asurian ? » répéta Lorne qui venait de les rejoindre. « Vous êtes sûrs ? »
-« Certains. » acquiesça John. « Il faut vite partir d’ici, vous prenez ce que vous avez pu récupérer, et vous nous suivez vers la Porte. » ordonna John aux cinq scientifiques. « Sergent Guilian, accompagnez le Dr Tyler pour débrancher le réacteur à naquadah. »
-« A vos ordres. » acquiesça Clara. Elle partit, suivie du Dr Tyler.

Tout le monde s’activa à la récupération du maximum de choses. Tout le monde s’agitait, l’adrénaline se faisait ressentir chez chacun. Sarah et Juliette aidaient Megan à ranger tous ses instruments, tout comme John et Teyla le faisaient avec Rodney. Des groupes furent formés. Tous commencèrent à sortir. Juliette et Sarah n’avaient pas quitté Megan, elles arrivèrent à l’extérieur de la base lorsque la jeune irlandaise se rendit compte que Clara et le Dr Tyler ne les suivaient pas.
Elle regarda Juliette qui elle aussi avait remarqué l’absence de leur amie et du scientifique. Le Capitaine prit sa radio et dit :

-« Clara, c’est Sarah, qu’est-ce que vous faîtes ? On vous attend les asurians arrivent. »
-« On arrive. » répondit Clara dans la radio. « Tyler a un problème avec le réacteur à Naquadah… il semble qu’il y est une fluctuation d’énergie trop importante, si on le débranche on explose. »

Sarah regarda Juliette. Les deux militaires étaient à une assez longue distance de la base asuriane à présent. La jolie irlandaise ignorant quoi faire, elle prit à nouveau sa radio et demanda à John :

-« Mon Colonel, Guilian et Tyler sont encore à l’intérieur. Apparemment ils ont un problème avec le réacteur. »
-« Quel genre de problème ? » demanda alors le colonel.
-« Une augmentation inhabituelle d’énergie, il semble que s’ils...
Se fut alors qu’une explosion retentit. Sarah, Megan et Juliette se retournèrent.

...le débranchent, il pourrait exploser. »

-« Dîtes leurs de laisser tomber et de nous rejoindre. » lui ordonna John.
-« A vos ordres. » répondit Sarah à son supérieur. Elle ouvrit à nouveau le canal de sa communication avec Clara. « Clara, vous avez entendu ? »
-« Oui. » répondit la jolie anglaise aux yeux azurs. « On arrive… »

Elle fut interrompue par la coupure de la liaison radio. Se fut alors qu’une explosion retentit. Sarah, Megan et Juliette manquèrent de tomber sous le coup du choc. Elles se regardèrent. Juliette lâcha le bras de la scientifique aux boucles brunes et se précipita vers la base asuriane en hurlant :

-« Clara ! Clara ! »
-« Juliette revient ! » lui ordonna Sarah en se lançant à sa poursuite. « Il faut que l’on parte, les asurians ne sont plus loin. »
-« Mais… Clara, je dois aller la chercher ! » s’écria sa subalterne avec un ton de désespoir dans la voix. « Elle est à l’intérieur et je… et je… »
-« On y va Jools.. » dit tendrement Sarah. « On ne peut plus rien faire pour eux. » ajouta t’elle d’un ton détaché, une sourde douleur dans le cœur.

Juliette ne répliqua pas, et les trois amies reprirent la route vers la porte des étoiles. Elles arrivèrent à la hauteur de John et Ronon qui les attendaient.

-« Où sont Tyler et Guilian ? » demanda le militaire.
-« Ils sont… » commença Sarah avec difficulté. « Ils n’ont pas pu s’en sortir, la base à exploser avant. »


John ferma les yeux un bref instant, le cœur pincé. Puis il dit à ses deux subordonnées :

-« Nous avons une bonne nouvelle. Ce n’est pas un vaisseau asurian qui vient de nous survoler, mais un vaisseau Wraith. »
-« C’est ça la bonne nouvelle ? » demanda Sarah ironique.

Se fut alors qu’un Dart les survola, puis un autre. Ils se regardèrent. La porte était encore à cinq cent mètres environ, à découvert. Lorne et son équipe y était déjà en train de composer le code d’Atlantis. Megan, John, Rodney, Ronon, Sarah et Juliette se mirent alors à courir, tout en essayant d’éviter les rayons de téléportation des deux Darts. Les militaires tiraient en direction des vaisseaux ennemis. Se fut alors que cinq Wraiths furent téléportés prés des militaires. Aussitôt, Ronon sortit son arme, et en tua un avant qu’il n’est eu le temps de réagir. Sarah et Juliette furent attaquées par l’un deux, mais le neutralisèrent vite. Ils se remirent à courir, poursuivis par leurs trois ennemis restants. Juliette et Megan prirent de l’avance suivis de Ronon. Lorsqu’un tir atteignit Rodney en pleine poitrine. Ronon se retourna, et vit le corps du scientifique étalé de tout son long. Ce qui le choqua sur le coup, fut la quantité de sang que le scientifique en chef avait déjà commencé à perdre. L’ex Runner dégaina son arme et tua le Wraith qui s’en était pris à McKay. Il se précipita vers le corps inerte de son coéquipier, et le saisit avant de reprendre sa route vers la porte des étoiles.
Sarah et John étaient restés en arrière. Ils avaient deux Wraiths à leurs trousses. La militaire aux boucles ébène réussit à neutraliser le premier. Elle avait un peu d’avance sur John. Mais ce fut alors que se produisit une chose que la jeune femme ne parvint pas à empêcher.
Le dernier de leurs ennemis restants était à portée de tir de John et elle. Mais plus vite qu’ils ne l’auraient prévu, il tira sur Sheppard. Sarah le vit s’écrouler impuissante. Le Wraith allait s’apprêter à retirer sur son supérieur, l’achevant ainsi. Mais la jeune femme vida son chargeur de P90 sur lui.
Elle s’approcha de Sheppard inanimé. Elle se pencha au dessus de lui. Elle vit alors Teyla arriver à sa rescousse.

-« Que s’est-il passé Capitaine ? » demanda la jeune athosienne en regardant tour à tour John et Sarah.
-« Il... Un Wraith lui a tiré dessus. » répondit la jeune femme aux yeux turquoise complètement sous le choc. « Je n’ai rien pu faire il a… »
-« On va rentrer sur Atlantis, le Dr Beckett va s’occuper de lui, ne vous inquiétez pas. » la rassura Teyla. « Allez aidez-moi à le lever. »

Sarah acquiesça, et les deux jeunes femmes prirent le corps inanimé du jeune homme. Elles se mirent à courir vers la porte. Les derniers mètres furent éprouvants pour Sarah ; Elle était à bout de souffle, et manquait de s’évanouir sous l’épuisement. Teyla et elle franchirent la porte des étoiles vers Atlantis…


a suivre....

oxoOoxo



13 Mars 2007



Elles arrivèrent de l’autre côté quelques secondes plus tard. Immédiatement, une équipe médicale prit en charge le Colonel Sheppard. Le vortex s’était refermé derrière Teyla et Sarah. La militaire aux boucles ébène tomba alors sur le sol de la salle d’embarquement, épuisée. Deux médecins s’agitèrent autour d’elle. Ils lui demandèrent comment elle allait, mais la jeune irlandaise s’était déjà évanouie.
Elizabeth arriva alors et se précipita vers Teyla, qui était l’un des rares membres de l’équipe encore debout.

-« Que s’est-il passé Teyla ? »
-« Nous avons été attaqués par des vaisseaux. » répondit la jeune athosienne qui essayait de reprendre son souffle tant bien que mal.
-« Asurians ? » demanda la diplomate dont on devinait l’affolement.
-« Non, Wraith. » répondit son vis-à-vis en déglutissant difficilement.
-« Où sont le Sergent Guilian et le Dr Tyler ? » demanda alors la dirigeante d’Atlantis en se rendant compte de l’absence du physicien et de la pilote.
-« Ils sont… » balbutia Teyla avec difficulté. « Ils y a eu une explosion… Le réacteur à naquadah a explosé et… Et ils sont... »

Elizabeth baissa les yeux. Son amie ne voulait pas finir sa phrase. Elle sentit une violente douleur s’emparer de son cœur. Elle ferma les yeux un instant, reprenant doucement son souffle… Comme à chaque fois qu’on lui annonçait la mort de membres de l’expédition… Comment ne pouvait-elle pas se sentir blessée quand on lui annonçait ce genre de nouvelle ? C’était inévitable, elle savait que lorsqu’ils franchissaient le vortex, ils pouvaient ne pas revenir… Mais il y avait une grande différence entre le savoir et le vivre… Elizabeth rouvrit les yeux, et dit de la voix la plus calme possible :

-« Allez à l’infirmerie avec les autres, nous reparlerons de tout ça au débriefing, je ne pense pas qu’il ait lieu tout de suite… Nous devrons attendre. »
-« J’y vais tout de suite Elizabeth. » approuva la chef athosienne d’une voix calme, mais dont la diplomate aux boucles brunes percevait parfaitement le trouble.
-« Merci Teyla, je vous accompagne. » dit soudain la dirigeante d’Atlantis.

Et toutes deux se dirigèrent vers l’infirmerie sur les talons des blessées…

xxxxxx


15 Mars 2007


L’échec de la mission Aréa et les pertes que les Atlantes avaient subies étaient tombées comme une bombe au sein de la cité des Anciens. Tout le monde était encore sous le choc de la mort de Clara Guilian et du Dr Tyler.
L’infirmerie était encore occupée par trois des membres de la mission Aréa. Le Colonel Sheppard et le Dr McKay étaient tous les deux plongés dans un coma profond, leurs blessures les ayant grandement affaiblis. Ils étaient tous les deux dans des chambres séparées, entre elles mais aussi avec les autres lits de l’infirmerie. Le dernier membre encore présent était le Capitaine Mitchell, blessée à la cheville, mais surtout encore sous le choc de cette mission. Elle ne parlait que peu, était toujours perdue dans ses pensées, et ne semblait pas encore prête à affronter le monde extérieur. Ses trois amies, Juliette, Megan et Lili lui rendaient visite. Mais elles aussi étaient bouleversées par la mort de la pilote anglaise. Elles restaient souvent ensemble, et Sheppard et McKay étaient eux visités par Teyla, Ronon, et pour le militaire en chef Lauren.
A cet instant, Sarah était dans son lit d’hôpital, accompagnée de Megan. Les deux amies d’enfance ne parlaient pas beaucoup, Megan débattait presque seule sur les expériences qu’elle menait, mais on voyait bien que le cœur n’y était pas. Elle était plus proche de Sarah que de Clara, mais la mort de cette dernière l’avait affectée, comme celle du Dr Tyler avec qui elle avait l’habitude de travailler.

-« Je n’y crois pas ! » s’exclama la physicienne essayant d’être le plus enjouée possible. « Nous avons travaillé trente six heures non-stop, tout ça parce que le Major Lorne avait coincé un des réacteurs du Jumper… Non je te jure, pour passer pour des idiots il n’y a pas mieux. »

Sarah l’écoutait d’une oreille distraite, lui adressant un petit sourire triste. Elle ne pouvait s’empêcher de se sentir responsable de la blessure de son supérieur quelques mètres plus loin. Elle aurait pu tirer sur le Wraith. Il était à portée de tir, et elle aurait pu sauver John… Bien sûr, il n’était pas mort, mais il l’était presque… Plongé entre la vie et la mort, maintenu par des machines en vie… Tout ça à cause d’elle, de son manque de réflexe, de sa lenteur…
Ses amies et même le Dr Heightmeyer lui avaient maintes et maintes fois répétée qu’elle n’aurait rien pu faire. Elle n’était pas un surhomme, ne pouvait pas réagir au quart de tour, tuer tous les Wraiths ou encore gérer toutes les situations. Mais la jeune irlandaise avait ce fort sentiment de culpabilité dans l’âme, et elle avait l’impression d’être incomprise du monde qui l’entourait. Voilà pourquoi elle ne parlait pas, elle avait l’impression de s’adresser à un mur.
Quand à la mort de Clara… C’était une autre histoire. Elle avait déjà perdu un ami lors d’une mission en Irak, et ne s’en était jamais remise Il était impossible de se remettre de ce genre de drame… Elle avait pleuré de nombreuses heures, et la douleur était encore toute récente. Elle venait juste de réaliser qu’elle avait perdu l’une de ses amies… Cela avait surtout marqué Juliette, dont Clara était la meilleure amie. La Marines aux boucles brunes elle non plus ne parlait pas, elle passait son temps collé à Lili, comme si elle était fragile et pouvait s’écrouler à tout instant.
Megan posa sur son amie un regard bienveillant. Elle savait à quel point elle s’en voulait, et avait beau lui dire qu’elle n’y était pour rien, rien n’y faisait… Mais elle savait que ce n’était pas ce que Sarah voulait entendre. Elle la connaissait par cœur depuis prés de quinze ans maintenant. Elle avait juste besoin que la jolie écossaise aux yeux ambre soit là pour l’épauler, sa présence simple suffisait.

-« Sar’… » commença Megan d’une voix douce. « Il faudra bien que tu parles ma chérie. »
-« Je sais. » répondit tristement la jolie pilote. « Malheureusement… Je n’y arrive pas. »
-« On ne te demande pas de le faire tout de suite, ne t’inquiète pas. » lui assura la jeune physicienne en posant une main sur la sienne. « Il te faut du temps, c’est tout. »

La brunette aux yeux saphir hocha de la tête et se rallongea dans son lit en fermant les yeux. Elle savait qu’il n’y avait que le temps qui pourrait la faire aller mieux. Il n’y avait qu’à attendre que le ‘mieux’ revienne… Elle avait besoin de réaliser, de se remettre de ce choc… Mais elle n’avait pas envie d’en parler. Elle n’en parlerait qu’avec Megan, il n’y avait qu’elle qui pouvait la comprendre, et elle était surtout la seule personne à qui elle était capable de se confier.

-« Tu veux te reposer un peu ? » demanda sa meilleure amie.
-« Oui. » souffla Sarah doucement. « Juste quelques minutes. »
-« Je vais te laisser. » lui assura son amie en se levant. « Dors, je reviendrais te voir tout à l’heure. »
-« Merci Meg’…. » lui dit Sarah en lui adressant un petit sourire.

Megan la salua d’un signe de la main. Sarah ferma les yeux…



a suivre

Voilà une grosse suite, j'espère que ce n'est pas torp tragique... j'ai peur que la réaction d'un perso soit un peu exagérée... désolée!

*************

oxoOoxo


18 Mars 2007



Les trois jours suivants, avaient été pour Sarah, à peu prés les mêmes. Elle était restée à l’infirmerie, se reposait, parlait avec les rares visites qu’elle recevait, et ne cessait de ressasser ses vieux démons, chose qu’elle essayait d’oublier, mais qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de faire. La jeune irlandaise se sentait coupable, mais avait – quelque peu certes – commencer à se faire à cette idée. Elle se réconfortait en se disant que, grâce à elle Sheppard n’était pas mort, mais qu’il était tout de même cloué à un lit d’hôpital pour une durer encore indéterminée.
La jolie pilote aux boucles ébènes était en train de de se changer, ayant revêtu son uniforme en replacement de la blouse de l’infirmerie. Elle plia le dit linge sur son lit, puis passa une main dans ses cheveux avant de les attacher en queue de cheval avec un élastique qui traînait autour de son poignet. Elle sortait aujourd’hui de l’infirmerie, et avait environ une heure avant que le briefing ne commence.. Elle appréhendait cette réunion, qui allait faire ressurgir toutes ses images, toutes ses pensées qui ne la quittaient plus depuis cinq jours, et qu’elle avait tenté d’oublier. Megan devait passer la prendre, mais il lui restait encore quelques minutes avant que la scientifique aux boucles brunes n’arrive. Elle décida alors d’aller attendre en s’asseyant vers l’entrée de l’infirmerie, sur l’une des chaises disponibles. Elle se dirigeait vers cette entrée, quand elle passa devant le lit du Dr McKay. Sarah s’arrêta et regarda le corps inanimé du scientifique, plongé dans un sommeil artificiel, qui le faisait paraître presque serin. Un sourire triste étira ses lèvres, elle espérait vraiment qu’il s’en remette, il le devait… Sans McKay – elle devait bien le reconnaître – ils seraient morts plus d’une fois.
Son regard turquoise se posa alors sur un lit un peu plus loin… Celui de Sheppard. La militaire hésita, puis elle se dirigea d’un pas lent et silencieux, vers le lit de son supérieur, dans le même état que le scientifique en chef quelques mètres plus loin. Elle sentait son cœur battre à la chamade. C’était la première fois qu’elle le ‘revoyait’ depuis Aréa… Depuis que sa maladresse l’avait plongé dans cette léthargie, entre la vie et la mort. Elle s’approcha, et s’arrêta à quelques centimètres du lit de son supérieur. John dormait, un respirateur sur le visage. Le seul bruit audible était celui des machines qui le maintenaient en vie, et les battements saccadés du cœur de la militaire aux boucles ébènes. Elle ferma les yeux… Et se fut comme si elle pouvait revoir la scène, entendre les cris, et les tirs des Wraiths… Une larme silencieuse coula sur s ajoue. Elle n’éprouvait pas de sentiments particuliers pour son supérieur… C’était juste de la culpabilité, qui la rongeait chaque jour un peu plus.

-« Désolée… » murmura t’elle en gaélic, dans un murmure. « Tout est de ma faute… » rajouta t’elle.

Se fut alors qu’elle entendit un bruit derrière elle. Elle se retourna, et fit face à une jeune femme aux yeux gris et aux boucles or. Une de ses collègues militaires.

-« Lauren, bonjour. » dit la jeune femme aux yeux saphirs, en détournant le regard de son supérieur.
-« Bonjour Sarah. » répondit son vis-à-vis d’un ton plutôt neutre. « C’est aujourd’hui que vous sortiez ? »
-« Oui, après presque une semaine passée ici… » approuva Sarah en secouant doucement la tête. « Malheureusement, ce n’est pas le cas de tout le monde… » dit-elle, la gorge serrée, en reposant son regard océan sur le militaire endormi.
-« Malheureusement, non. » acquiesça Lauren en s’approchant de John, les yeux brillants de tristesse et d’inquiétude.
-« Son état est stable ? » demanda la jolie pilote aux boucles ébènes.
-« Oui. » assura son interlocutrice sans quitter Sheppard des yeux. « Il ne mourra pas de ses blessures, mais il peut rester des mois ainsi. »
-« Oh… Je suis désolée. » dit sincèrement la jeune irlandaise sincère. Mais elle ne précisa pas les raisons de ses excuses à la petite amie du colonel. « Je vais… Je vais y aller. » réussit-elle à articuler. « Le Dr Downs va venir me chercher, le briefing commence dans une heure… Vous allez y assister ? »
-« Non, je préfère rester là. » lui assura la jeune femme aux boucles dorées. « Merci. »
-« Je vous en prie, au revoir Lauren. »
-« A plus tard. »

Sarah la salua d’un signe de la tête, et se dirigea vers la sortie où l’attendait Megan.

xxxxxx

Une heure plus tard, étaient réunis dans la salle d briefing, les Dr Elizabeth Weir, Megan Downs et Miguel Sanchez, le Lieutenant Juliette Denisios, le Capitaine Sarah Mitchell, le Major Lorne et le Colonel Caldwell. Le Dédalle était arrivé un jour plu tôt, et le dirigeant du vaisseau avait tenu à assister à ce briefing, puisqu’il allait remplacer Sheppard le temps de sa convalescence.
Elizabeth se leva, attendant le calme. Une fois que se fut chose faite, elle commença :

-« Nous sommes donc là pour parle de la mission sur M4X 568. J’ai lu tous vos rapports, et ils concordent tous sur les grandes lignes… C pendant… il y a quelques détails qui restent à préciser…. Carson, dans quel état sont le Colonel Sheppard et le Dr McKay ? »
- Leur état n’a pas évolué depuis leur retour. » répondit le médecin en chef en relisant rapidement les rapports médicaux des deux membres de SGA1. « Ils ne sont pas en danger du moins pour le moment… Leurs blessures semblent guérir, mais pourtant, ils sont encore trop faibles pou sortir du coma. »
-« Vous ne savez donc pas combien de temps ils vont restés ainsi. » demanda Elizabeth, qui connaissait déjà la réponse. On pouvait entendre l’inquiétude et dans sa voix.
-« Non, je suis désolé. » lui répondit Carson avec un sourire triste.
-« Bien… » se reprit la diplomate aux boucles brunes. Ele se tourna vers le Colonel Caldwell. -« Quels détails vouliez-vous éclaircir Colonel ? »
-« Ce qui me perturbe docteur. » commença le dit Colonel en prenant la parole. « C’est le coma de deux des membres les plus importants de la cité. Vous aviez prévu les renforts militaires suffisants il me semble non ? »
-« C’est exact. » acquiesça Elizabeth. « Mias parfois, on peut se laisser dépasser au combat. »
-« Sans doute… » marmonna le militaire. Puis, il fixa les quatre membres de l’équipe militaire présents. « Pouvez-vous nous dire ce qui a causé tout cela ? »

Sarah, Juliette, Harper et Lorne se regardèrent. Juliette serra les poings, reparler de la mort de Clara lui était difficile. Et aborder la question du coma de Sheppard l’était pour la jolie irlandaise qu’était sa voisine. Toutes deux se regardèrent, pour se donner mutuellement du courage.

-« En ce qui concerne le Dr McKay. » intervint alors Ronon. « Il s’est fait tirer dessus par un des cinq Wraiths téléportés par le dart. J’était occupé avec un autre Wraith devant moi, qui s’en prenait au Dr Sanchez, je n’ai pas vu celui qui a attaqué le Dr McKay. »
-« Et où était l’équipe du major Lorne ? »
-« Nous étions à la porte des étoiles mon Colonel. » répondit le Major avec le plus de respect qu’il pouvait accorder à son supérieur. « Sur un ordre du Colonel Sheppard. »
-« Et pour le Sergent Guilian et le Dr Tyer ? » demanda à nouveau le dirigeant du Dédalle
-« Ils étaient partis chercher le générateur à naquadah. » l’infirma Juliette essayant de refouler ses émotions. « Nous leurs avons dit de fuir la base asuriane, lorsqu’ils nous ont informés qu’il y avait quelque chose d’étrange sur le réacteur… Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de savoir de quoi il s’agissait la… » elle déglutit avec difficulté. « La base a explosé. »
-« Je vois… » certifia Caldwell qui c’était légèrement apaisé. « Et en ce qui concerne le Colonel Sheppard ? »
-
Sarah hésita quelques instants. Elle ravala l’angoisse qui venait de se saisir d’elle, à l’évocation de la blessure de Sheppard. Elle devait se reprendre, elle y était toujours arrivé jusque là, ça n’avait pas à être différent cette fois. Elle ferma un bref instant ses yeux turquoises, et commença :

-« Nous étions tous les trois, le Colonl, Teyla et moi, en route vers la porte des étoiles. Le Lieutenant Denisios était escortée par le Lieutenant Harper. Nous avons croisé les deux derniers Wraiths encore vivants. Le colonel a réussi à neutraliser le premier, mais le deuxième a fait feu torp vite pour que nous puissions réagir. »
- Etait-il à portée de tir de votre position ? » l’interrogea alors Caldwell.
-« Oui monsieur. » répondit Sarah en baissant les yeux. « Mais il a été trop rapide… Il a essayé de tirer sur le Colonel Sheppard une deuxième fois, pour le tuer… J’ai tiré sur lui jusqu’à ce que mon chargeur soit vide. Et il était mort après ça. »

Le silence s’installa dans la salle de briefing. Tout le monde sentait la difficulté qu’avait la pilote aux yeux saphirs à relater cette partie de leur mission. Ses yeux avaient étrangement viré au bleu marine, comme ils le faisaient quand elle était triste ou que les larmes menaçaient de tomber.

-« Vous lui avez sauvé la vie Capitaine. » lui assura alors Caldwell, qui lui aussi avait déjà vécu une situation similaire.
-« J’aurai du prévoir le coup de Wraith mon colonel. » s’opposa t’elle alors les poings serrés. « Je suis entièrement responsable de son coma. »

Elle n’en pouvait plus, pourquoi donc s’obstinaient-ils ? Elle était coupable de la blessure aggravée de son supérieur, ne pouvaient-ils pas le comprendre ?

-« Colonel, serait-il possible que nous disposions ? » demanda alors Megan en voyant les nerfs de Sarah qui étaient sur le point de lâcher. Le militaire hésita quelques secondes. –« Oui, allez-y. » acquiesça Caldwell
-« Merci. » lui dit Megan.

Les deux jeunes femmes se levèrent de la salle de briefing pour se diriger vers les quartiers de Sarah. Sur le chemin, aucun mot ne fut échangé entre les deux amis. Megan connaissait bien Sarah. Elle connaissait les états de nerfs de son amie. Elle avait traversé des épreuves depuis les années qu’elles se connaissaient… Mais c’était dur pour elle à chaque fois… Voir pleurer son amie ainsi… Elle disait des tas de choses, et la seule que trouvait à faire Megan, était de lui dire qu’elle était là, que tout irait mieux, qu’il ne fallait pas s’en faire. Mais quand elle voyait dans quel état se mettait Sarah lors de ses ‘crises’ elle pensait souvent que cela n’irait jamais mieux. Mais la jolie pilote se calmait ensuite, et parfois, partait dans une crise de fou rire due à ses nerfs qui lâchaient.
La scientifique aux boucles brunes savait parfaitement que c’était ce qui allait se passer, et encore une fois, elle serait là pour Sarah, comme l’irlandaise l’avait été à la mort de sa mère… Une épreuve qui avait marqué le cœur de la physicienne au fer rouge, pour le reste de sa vie.
La porte des quartiers de la jeune militaire se referma derrière les deux jeunes femmes. Sarah se précipita vers le lit, prise de tremblements. Elle avait besoin de s’allonger, ses jambes ne la portant plus. Elle devait craquer, elel en avait besoin. Elle n’avait pas pleuré durant ces cinq derniers jours. Elle savait que toute cette tension devait retomber, et que c’était le mielleur moyen de se sentir mieux.;
Elle s’allongea sur le lit, laissant Megan venir prés d’elle. Elle commençait à avoir du mal à respirer, haletant presque. Et les sanglots la submergèrent bientôt. Elle prit sa tête dans ses mains, laissant couler ses larmes. Elle sentit à travers tout son trouble, la main de Megan se poser sur son bras, . Instantanément, la jeune irlandaise se tourna vers elle, et sa meilleure amie la prit dans ses bras. Elle laissait les larmes la submerger, elle avait besoin de se laisser aller. Entre les sanglots, elle murmurait des paroles presques incompréhensibles…

-« Meg’… Tout et de ma faute… Il ne s’en sortira peut être pas… Meg’ j’aurait du arriver à… Je… »

Elle ne put finir sa phrase, submergée par un spasme douloureux. Elle se mit à tousser, sa toux se mêlant à ses pleurs. Elle avait un nœud à l’estomac, qui ne cessait de se contracter au fil des larmes. Elle tremblait, avat froid, la nausée et se sentait mal. Elle avait mal à l’estomac, une crampe violente venait de la saisir.

-« Megan… J’ai mal… »
-« Calme-toi honey… » murmura cette dernière.
-« J’ai mal… J’ai mal… » répétait Sarah en pleurant. Elle avait mal physiquement, mais psychologiquement. Megan ferma les yeux, le cœur serrait, la frustration et l’impuissance dans l’âme.

Elle se leva doucement, se séparant de Sarah lui murmurant des mots réconfortants. Elle se leva ensuite, et se dirigea vers le fond de la chambre où se trouvait la pharmacie. Elle en sortit un flacon, pris un verre d’eau et versa quelques gouttes du médicament. Elle se retourna ensuite vers Sarah qui pleurait toujours. Elle s’assit au bord du lit, prés d’elle. Elle posa le vrre sur la table de nuit, et força Sarah à se relever. Elle la maintenait par la présence de son bras dans le dos de la jeune femme aux yeux turquoises. Puis elle lui tendit le verre. La militaire le prit, et se mit à boire entre deux sanglots, essayant de calmer les battements acharnés de son cœur. Elle finit le vere, et le retendit à Megan, se laissant retomber sur le lit. Elle essuya ses larmes, mais d’autres commencèrent à tomber.


-« Calme-toi Sarah, tout va bien se passer, il va s’en sortir. » lui murmura Megan à l’oreille.
-« J’en sais rien… C’est ma faute, tout et ma faute… Meg’ j’ai si peur… Je me sens tellement n coupable… »

Elle se blottit dans les bras de son amie, essayant de calmer le nouveau spasmes nerveux qui s’emparait d’elle. Elle pleura plusieurs minutes, mais se calma le médicament commençant à faire effet. Megan n’entendit alors plus rien, elle ouvrit ses yeux ambres qu’elle avait fermé quelques minutes plus tôt, et regarda Sarah. Elle avait toujours la tête contre son épaule, mais elle se mit alors à rire. Megan poussa un soupir, c’était normal…

-« Meg’… » murmura la jeune femme aux boucles ébènes en riant nerveusement. « Je suis ridicule… Tout simplement ridicule… »
-« Ne dis pas ça, tu avais les nerfs à vif, il fallait que sa craque à un moment donné… Je me suis même demandé pourquoi tu ne l’avais pas fait plus tôt… »

Sarah se mit à rire de plus belle, et se calma alors. Et comme Megan s’y attendait, elle se remit à pleurer. C’était égtrange, mais les crises de Sarah lui étaient douloureusement familières… Elle avait pris l’habitude de ses sautes d’humeur, et en faisant parfois les frais aussi.
Elle sentit alors le corps de Sarah peser sur elle. Elle rebaissa les yeux sur son amie, et vit que cette dernière c’était assoupie, sous l’effet du mécidament. Elle sourit tristement, et allongea la pilote aux yeux océans sur le lit.

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222 Mars 2007


Le silence régnait dans ses quartiers. Prés de la fenêtre – seule source de lumière de la pièce – elle était assise devant un bureau, qu’elle avait demandé au Dédale de ramener quelques mois plus tôt. Il était en position redressé, comme un chevale. Sarah releva son regard turquoise vers le papier qui y reposait. Au fusain, était dessiné un visage de femme. Celui de Clara…
La jeune femme aux boucles ébènes prit son fusain, et rajusta quelques détails sur le portrait de son amie disparue. Elle l’observa alors. La militaire portait un tailleur noir tout simple, rare habit civil qu’elle possédait sur Atlantis. Ses boucles ébènes étaient réunies par une barrette de métal argent très fine. Elle était assise devant le portrait de Clara, ne se résignant pas à se relever, pour aller rejoindre les autres dans la salle d’embarquement où avait lieu l’hommage fuèbre rendu aux deux victimes de la mission Aréa.
C’était le jour où ils allaient dire adieu aux deux membres de l’expédition disparus. Sarah s’en remettait petit à petit, mais cétiat pour Juliette que c’était le plus dur
La porte de Sarah s’ouvrit à cette instant, mais la militaire aux yeux azurs ne détacha pas les yeux du dessin.

-« Sarah ? » demanda la v voix de Lili qui avait passé sa tête blonde dans l’encadrement de la porte. « Tu viens, on t’attend. »

Mais Sarah ne bougea pas Lili hésita, puis s’approcha de la jeune femme aux aux boucles ébènes. Elle s’assit sur le tabouret à côté d’elle. La jeune anglaise portait également une tenue de couleur noire. Ses cheveux retombaient en petites boucles blondes cendrés sur son dos et ses épaules. Ses yeux amandes brillant de tristesse, mais contenant leurs larmes.
C’était un jour difficile pour chacune d’entre elle Mais Sarah ne pleurait pas, aucune expression ne transparaissait sur son visage… Lili la connaissait bie, mais n’avait jamais su comment exprimer les différentes attitudes qu’abordait son amie.

Elle porta alors son regard de braise sur le portrait, et remarqua :

-« Il est très réussi. »
-« Merci. » murmura la jeune femme aux yeux turquoise à ses côtés.
-« On devrait y aller honey, tout le monde nous attend »
-« Je sais Lil’. » souffla Sarah. « Allons y. »

Sarah et Lili se levèrent, et toutes les deux sortirent des quartiers de la jeune femme aux boucles ébènes.


a suivre....

OxoOoxo



21 Avril 2007


Cela faisait un mois que l’enterrement des deux victimes de la mission Area avait eu lieu .Même si ces pertes étaient toujours présentes dans l’esprit des membres de l’expédition, la vie avait repris son cours – ou presque. Quelques changements étaient toutefois à noter. Le Colonel Caldwell dirigeait désormais le contingent militaire, et le Major Lorne avait prit la tête de l’équipe de John, remplaçant ce dernier. Rodney avait lui était remplacé par le Dr Zelenka.
Un soleil brillait au dessus de la cité en ce jour d’Avril. Juliette, Lili, Megan et Sarah étaient toutes les quatre sur le balcons des quartiers de la jeune irlandaise. Elles étaient assises sur quatre chaises. Lili et Juliette étaient en train de bronzer, vêtues d’un débardeur et d’un short en jean. Megan était en train de travailler, alors que Sarah était assise à sa table à dessin, réalisant une nouvelle esquisse. La physicienne était penchée sur un rapport d’analyse. Ses boucles brunes retombaient sur ses épaules, une fine paire de lunettes reposaient sur son nez. Elle releva alors son regard ambre et le posa sur sa meilleure amie à ses côtés.
Sarah était concentrée sur son travail, remettant de temps à autre une mèche ébène derrière son oreille, un tic qu’elle avait lorsqu’elle était occupée à quelque chose. Surtout son dessin… C’était chez la jeune irlandaise, un passion qui remontait à de nombreuses années. Elle avait même eu un diplôme de l’école des Beaux-Arts de Paris, ayant eu la chance d’obtenir une bourse. Malheureusement, elle avait du changer d’orientation exerçant sa deuxième passion pour le vol. c’était la raison qui l’avait poussé à devenir pilote. Elle avait également un diplôme d’éducatrice jeunes enfants. Lorsqu’elle était jeune, elle avait beaucoup de passions, et ne savait pas la quelle exercer.
Sarah détacha quelques secondes les yeux de son esquisse, et les posa sur Juliette qui fredonnait les paroles de la chanson de Muse diffusée par la petite chaîne hi-fi non loin d’elles. L’irlandaise aux boucles ébènes sourit faiblement à la vue de la jolie californienne. Elle se remettait doucement de la mort de Clara, mais elle ne montrait rien. Elle abordait toujours son éternel sourire, ce que la jeune femme aux yeux saphirs jugeait admirable. Elle aussi cachait sa prpre douleur, qui chaque jour diminuait un peu. Mais elle avait toujours ce sentiment d’angoisse Elle avait toujours été ainsi, à se poser beaucoup de questions, à douter d’elle et à s’angoisser parfois – d’après son jugement – pour un rien. Elle n’avait pas confiance en elle.
La jeune pilote se concentra à nouveau sur son ‘œuvre’. Elle fut alors interrompue par Megan qui lui dit :

-« Sue, tu devrais y aller, il est l’heure. »

Sarah releva les yeux, et regarda sa propre montre, elle indiquait quatorze heures, oui c’était l’heure. Elle devait se rendre à l’infirmerie voir Carson. Depuis sa sortie, elle voyait le médecin tous les jours, il était inquiet de son état de santé, la jeune irlandaise lui ayant parlé de ses crises, très fréquentes depuis la mission Area. Elle avait un traitement journalier, elle trouvait ça un peu exagéré, mais cela l’apaisait beaucoup.

-« Merci Meg’. » répondit-elle à son amie en se levant. « Vous pouvez rester, faîtes comme chez vous… Je reviens dans quelques minutes. »
-« Tu veux qu’on t’accompagne ? » demanda Lili, qui avait relevé ses lunettes de soleil pour la regarder.
-« Non, merci Lil’. » lui certifia Sarah avec un sourire.

Elle les salua, et sortit de ses quartiers pour se diriger vers l’infirmerie. Elle remarqua en y entrant, l’agitation qui s’était emparé du lieu. Elle regarda autour d’elle, surprise et vit alors Carson.

-« Dr Beckett ! » l’interpella t’elle alors qu’il allait repartir.
-« Capitaine Mitchell ! » la salua le médecin en chef. « Je suis désolée, mais je crois que nous allons devoir retarder notre rendez-vous de quelques minutes. »
-« Que se passe t’il ? » demanda la jeune femme aux yeux saphirs.
-« Il y a u une heure, le Colonel Sheppard est sorti de son coma. »

Sarah le regarda bouche bée. Sorti de son coma ? Ce qui voulait dire qu’il était hors de danger ?

-« Et… Comment va-t-il ? » demanda la chef de SGA5 en s’approchant de Carson.
-« Plutôt bien. » répondit ce dernier en souriant. « Je sais que vous auriez voulu être prévenue, mais il y a eu tellement à faire que je n’ai pas eu le temps. »
-« Il n’y a pas de problèmes. » lui assura son vis-à-vis aux yeux turquoises.
-« Il est resté plus d’un mois dans le coma, mais étrangement, il semble juste s’être réveillé d’un long sommeil. Son EEG avait déjà indiqué un pique d’activité il y a deux jours… Et je crois que depuis, il s’est éveillé doucement. » exposa le chirurgien .
-« Quand est-ce… Quand est-ce qu’on pourra lui rendre visite ? »

Elle ne savait pas pourquoi elle avait posé cette question. Après tout, elle ne faisait pas parti de l’entourage proche de John… Mais elle était celle qui l’avait plongé dans ce coma. Indirectement bien sûr, mais elle se sentirait toujours coupable de cela. Et depuis le mois et demi que durait le coma de son supérieur, elle ne voulait qu’une chose, qu’il sache combien elle était désolée… Mais elle se posa alors la question… Avait-il réellement besoin de savoir ça ? Pourrait-elle affronter ses éventuels reproches, ou remarques ? Peut être pas…
Elle était assez confuse quand à ses sentiments. Elle trouvait vraiment cela étrange, pourquoi irait-elle le voir ? Elle n’était pas si importante que ça pour lui… Peut être avait-il juste envie de retrouver Lauren. Mais la jolie irlandaise avait remarqué que son homologue blond venait de moins en moins voir leur supérieur, et des bruits de couloir racontaient qu’elle aurait une nouvelle histoire.

« Pour l’instant il dort. » répondit Carson à la question qu’elle avait posé plus tôt. « Mais si vou voulez le voir, il devrait se réveiller dans qulques minutes. »
-« Je vais aller attendre dans sa chambre. »

La jeune femme aux yeux océan hocha de la tête, et se dirigea silencieusement vers la chambre de son supérieur. Il avait été déplacé dans une chambre isolée, pour être au calme. Elle hésita quelques secones. Elle ne savait pas si c’était vraiment sa place… Elle se sentait légèrement mal à l’aise, d’aller le voir ainsi… Ils n’avaient jamais été très proches, les amis de Sheppard était Rodney, Elizabeth, Teyla ou Ronon…. Elle était amie avec des membres de l’équipe militaire. Bien que depuis quelques temps – depuis la mission Aréa en fait – elle s’était liée d’amitié avec Teyla. C’et elle qui, en quelque sorte, l’avait soutenue jusqu’à la porte des étoiles lors de leur fuite. Ils n’avaient qu’une relation de supérieur à subordonnées. Ils avaient quelque fois piloter un Jumper ensemble, et l’équipe de Mtichell l’avait accompagné dans des rares missions… Quelques entraînements ou ce genre de chose.
Mais c’était peut être plus un besoin personnel de le voir en vie, voir qu’elle ne l’avait pas définitivement cloué sur un lit jusqu’à la fin de ses jours.
Elle poussa la porte de la chambre de John. Elle la referma doucement Elle posa son regard turquoise sur son supérieur. Il dormait paisiblement, démuni de son respirateur, mais toujours sous perfusion. Sur la table prés de son lit, étaient posés une bouteille d’eau et un gobelet en plastique vide. On pouvait entendre les bruit de son ECG.
La jeune femme aux boucles ébènes s’approcha doucement e son lit, sans faire de bruits pour ne pas le réveiller. Elle prit la chaise disponible, et s’y assit. Elle se mit à fixer ses pieds, attendant que Sheppard daigne se réveiller.
Elle resta ainsi quelques minutes, perdue dans ses pensées. Se fut alors qu’elle entendit un bruit. Elle releva les yeux, et vit John qui était en train de se réveiller. Il ouvrit les yeux avec difficulté, essayant de s’étirer. Mais l’atrophie de ses muscles due au coma l’en empêcha.
Elle se redressa légèrement, et son regard saphir croisa le regard vert de son supérieur.

-« Mitchell ? » demanda t’il
-« Bonjour mon Colonel. » le salua Sarah avec un petit esourire.
-« Que faîtes-vous là ? » l’interrogea t’il en se redressant légèrement.
-« -« Le Dr Beckett m’a dit que vous étiez réveillé, je suis venue voir comment vous allez. »
-« C’est gentil. » assura John avec un faible sourire.

Se fut alors qu’il se mit à tousser. Sarah se leva et s’approcha de lui.

-« Quelque chose ne va pas ? » demanda la jeune femme aux boucles ébènes.
-« Je… Pourrais avoir de l’eau s’il vous plaît ? » demanda son supérieur.

La jolie irlandaise acquiesça, et se dirigea vers la table où se trouvaient le gobelet et la bouteille pour s’en saisir. Elle versa un peu du liquide dans le récipiant, et se dirigea vers son supérieur. Elle hésita quelques secondes. Elle devait le faire boire, puisqu’il ne pouvait pas encore bouger. Leurs regards s’accrochèent Un faible sourire apparut sur les lèvres de Sarah, et elle s’approcha de John avec un regard pelin de compréhension. Elle porta l egobelet aux lèvres de John, et lui fit boire quelques gorgées. Puis, elle se sépara de lui, et alla reposer le gobelet vide sur la table.

-« Merci. » souffla son supérieur avec un sourire reconnaissant.
--« Je vous en prie. » lui certifia la jolie pilote aux yeux turquoises.
-« Je… Je me demandais.. » commença alors John. « Où est Lauren ? »

Le sourire de la jeune militaire aux boucles ébènes se figea.

-« Elle est partie en mission. » répondit Sarah cachant son trouble.
-« Oh… D’accord. » lui assura le jeune homme.
-« Vous voulez que je vous laisse ? » demanda alors sa subalterne.
-« Oh… Vous pouvez rester. » lui assura John. « Ca me fait un peu de compagnie… Vous pouvez me raconter ce qu’il s’est passé durant un mois… Non ? »

Sarah hésita. Elle ne savait pas si c’était une bonne idée. Le Capitaine Dickens pouvait rentrer à tout moment… Et si elle la trouvait au chevet de son compagnon… Et il y avait ce trouble… Cette sansation étrange lorsque son regard et celui de John s’étaient accrocher… Elle savait qu’elle ne devait pas ressentir ce trouble, il était son supérieur, et ce n’était vraiment pas le moment pour ‘tomber amoureuse’… Tomber amoureuse ? Non mais elle était folle ! Elle ne pouvait pas, et ne voulait pas tomber amoureuse de John Sheppard… Surtout depuis l’accident sur Area dont le beau brun ne semblait pas se souvenir… Ce n’était vraiment pas une bonne idée.

-« Avec plaisir. » répondit-elle en souriant plus franchement cette fois.

Mais quelle idiote ! Encore une fois, sa bouche n’avait pas suivi ce que lui ordonnait son cerveau… Il fallait qu’elle demande à Carson si c’était possible que la relation entre le cerveau et les organes ne marchaient pas…


-« Merci. » lui dit alors le jeune homme en face d’elle, avec un sourire, parfait reflet du sien.

Sarah se mit alors à lui raconter tous les évènements qui avaient eu lieu lors du mois qui avait précédé… Tous les bruits de couloirs, hormis bien sûr la soit-disante relation de Lauren avec un autre membre de l’équipe militaire. Elle préféra éviter ce sujet, si ces rumeurs étaient vraies, cela était à la militaire blonde et au colonel de voir cela ensemble. Cela ne regardait qu’eux, et personne d’autre.

Tout au long des minutes qui suivirent, John écouta at attentivement le récit de sa subalterne aux boucles ébènes. Elle lui raconta la torture qu’était d’être sous les ordres du colonel Caldwell. En plaisantant bien sûr, elle avait raconté les misères que le dirigeant du Dédalle leurs infligeaient depuis qu’il était à la tête du contingent militaire. Il buvait les paroles de la pilote aux boucles ébènes. Cela lui faisait du bien d’avoir de la compagnie. Il trouvait cela étrange qu’il se soit agit du Capitaine Mitchell, qui avait été sa première visite. Il ne connaissait que peu la jeune femme aux yeux saphirs, mais il la découvrait autrement. Jamais ils n’avaient autant parlé, et il la trouvait très sympathique, elle avait un sourire presque toujours présent Sa présence était agréable, et les deux heures qu’ils passèrent à discuter furent très plaisantes.
Vers seize heures, la jeune femme déclara qu’elle devait partir. Elle avait un entraînement avec Teyla. Elle se leva est discuta encore quelques secondes avec John.

E »Merci d’être passée Capitaine. » la remercia une nouvelle fois son aîné avec un sourire reconnaissant.
-« Je vous en prie mon Colonel. »
-« Repassez quand vous voulez. » lui assura son supérieur.
-« Je n’y manquerai pas. » acquiesça la militaire aux boucles ébènes. « Reposez-vous bien. »

Elle lui adressa un sourire avant de partir. John la regarda sortir, et reposa sa tête sur l’oreiller.

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30 Avril 2007


Sarah avait rendu une visite presque quotidienne à son supérieur depuis le jour où il s’était réveillé. Ils partageaient de longues conversations, sur tout et n’importe quoi. John se demandait pourquoi la jeune femme aux boucles ébènes venaient la voir si souvent, mais il ne bronchait pas. La présence de la jolie irlandaise ne le gênait pas, bien au contraire. Ils pourraient devenir amis, il le savait. C’était peut être une bonne chose, il avait une certaine tendance à rester fixer sur ses amis, et ne pas regarder autour de il y avait d’autres personnes que les membres de son équipe ou Elizabeth dans la cité.
Au fil de leurs conversations, les deux militaires s’étaient découvert de nombreux points communs, une passion commune pour le vol, mais aussi des goûts pour la musique ou le cinéma. Ils avaient de nombreuses fois échangé ce qu’ils avaient chacun ressenti en écoutant telle ou telle chanson, ou en voyant tel ou tel film. Pour la littérature, c’était autre chose, surtout que John n’était pas vraiment passionné de lecture, et que la jeune femme aux boucles ébènes lisait Jean Austen, auteur qui n’attirait pas vraiment le militaire.

En ce jour de fin avril, Sarah se rendait à l’infirmerie pour rendre sa visite quotidienne à John. Elle aimait beaucoup ces moments-là, le militaire était vraiment quelqu’un d’agréable, et qui plus est de très accessible, contrairement à la plupart des militaires sous les quelles elle avait servi. Il avait accepté de la connaître mieux, et quelque part, cela guérissait doucement la jeune femme aux yeux saphirs, qui se sentait toujours couapble du coma du beau militaire. Mais elle ne lui avait pas parlé de cela. Il n’avait aucun souvenir d’Aréa, de l’attaque des Wraiths, si ce n’est l’explosion de la base asuriane. Il ne savait donc pas que sa jeune amie était la responsable de son coma, mais aussi celle qui lui avait sauvé la vie… Sarah ne voulait pas qu’il l’apprenne… Pour le premier, elle avait peur qu’il lui en veuille, et pour le second elle avait peur que son comportement change. Et cela elle ne le voulait pas. Certes, cela ne faisait que dix jours qu’elle et son supérieur avaient commencé leurs discussions, mais elle trouvait cela tellement appréciable, qu’elle ne voulait les perdre pour rien au monde… Elle se demanda alors ce qu’en pensait Lauren… Elle n’avait quasiment pas vu la jeune femme aux boucles blondes aller voir le militaire.
La jolie irlandaise se dirigeait à cet instant vers l’infirmerie. Elle salua Carson qui était en train de s’occuper de Rodney. Le scientifique était sortie du coma quatre jours plus tôt, au grand malheur de John. Mais tout le monde savait qu’il était heureux de revoir son ami. Durant tout le coma de Rodney, le militaire s’était inquiété. Car – d’aprés ce qu’il avai confié à Sarah – même s’il faisait semblant de ne pas le supporter, Rodney était l’un de ses plus proches amis. Teyla et Ronon venaient beaucoup rendre visite au Colonel Sheppard, bien que la jeune athosienne soit souvent aux prises de son Lieutenant… Sarah sourit à cette pensée. Le Lieutenant Sheridan et la jeune athosienne formaient un ravissant couple. Et leurs liens s’étaient – apparemment – plus renforcés depuis la mission Area, Esteban ayant eu peur de perdre sa compagne.
La jeune pilote secoua sa tête, comme pour chasser ces pensées de son esprit, et se décida à entrer dans la chambre de son supérieur. Elle frappa à la porte et entendit John lui permettre d’entrer, ce qu’elle fit. Elle referma la chambre derrière elle, et s’avança vers le militaire, assis sur son lit. Il avait revêtu son uniforme militaire.

-« Bonjour Sarah. » la salua t’il avec un signe de la tête.
-« Bonjour John. » répondit son interlocutrice aux boucles ébènes.

Ils avaient décidé de s’appeler par leurs prénoms, jugeant qu’après les sujets de conversations qu’ils avaient abordé, cela n’était plus un problème… Et les ‘mon colonel’ et ‘capitaine’ commençaient à leurs peser.

-« Vous sortez aujourd’hui ? » s’étonna alors la jolie dessinatrice en fronçant les sourcil. « Cela ne devait pas être demain ? »
-« Si. » répondit son vis-à-vis avec un sourire. « Mais Carson m’a autorisé à sortir plus tôt. »
-« C’est une bonne nouvelle ! » rassura Sarah. « Alors, comment s’est passé votre journée ? »

A peine avait-elle posé cette question ue le visage de son supérieur se ferma. Qu’avait-elle encore fait ? Elle se demanda alors ce qui avait pu provoquer cette expression chez son interlocuteur.

-« Quelque chose ne va pas ? » demanda t’elle d’une voix douce, mais où l’on pouvait deviner de l’inquiétude.
-« Ce n’est pas ça… » commença alors John en se grattant la tête « Lauren est venue ce matin et elle… Elle m’a annoncé qu’elle avait quelqu’un d’autre. »

Le cœur de la jolie irlandaise se pinça alors. Ces rumeurs n’étaient donc pas fausses… Elle aurait peut être du en parler à John… Il semblait si affecté par la rupture avec la militaire aux boucles or. Son estomac se noua. Pourquoi ne l’avait-elle donc pas fait ? Cela l’aurait peut être aidé à se préparer, à lui éviter ce nouveau choc alors qu’il sortait juste du coma. Il fallait qu’elle fasse quelque chose… Elle ne voulait pas le laisser comme ça.
Le militaire vit que le visage de sa cadette s’était troublé à l’annonce de Lauren. Il fronça les sourcils. Pourquoi semblait-elle si troublée ? Etait-elle amie avec son ex compagne ? Pourtant, il ne semblait pas… Au contraire, Lauren et Sarah semblaient plus s’éviter. Et il pensait que cela venait plus de la blonde que de la brunette.
Il était vrai que Sarah était plus du genre sociable, alors que son ex petite amie avait ses amis, et ne cherchait pas à en avoir d’autres…
Sarah s’approcha doucement du militaire qui s’était assis sur le lit. Elle s’installa à ses côtés, et tous les deux se mirent à fixer leurs pieds. La jeune femme aux yeux turquoises ne savait pas quoi dire. Elle lâcha la première chose qui lui vint à l’esprit :

-« Elle ne sais pas ce qu’elle perd. »

John releva vivement les yeux vers elle, et la jeune femme se gifla mentalement. Mais qu quelle idiote ! Elle aurait encore du se taire. Et voilà qu’il la regardait avec des yeux ronds.

-« Enfin… Je volais dire… » balbutia la jeune emme. Elle devait être rouge pivoine… Elle balbutiait… Mais quelle idiote… Elle était ridicule. « Enfin… Vous êtes quelqu’un de… Sympathique, et je trouve ça dommage qu’elle soit partie… Elle a perdu une occasion d’être avec une personne bien…. Enfin vous voyez. »

John la regarda avec un sourire, en soulevant un sourcil… Là il ne l’aidait pas du tout… Mais alors pas du tout…
Sarah préféra détourner le regard. Elle se sentait ridicule… Il s’agissait de la pire honte de sa vie… et Dieu seul savait qu’elle en avait connu des hontes…

-« Merci… » lâcha alors John en faisant la grimace que la jeune femme ne vit pas. Ce n’était pas du dégoût, il était juste ausis gênait qu’elle. « C’est gentil… »
-« De rien. » répondit sa cadette sans relever les yeux vers lui.
-« Euh…E t si on allait manger un truc au mess ? »
-« Hien euh.. » hésita alors son vis-à-vis. « Bien sûr ! » dit-elle en relevant son regard turquoise vers lui en retrouvant de l’aplomb.

John lui sourit, et ils sortirent de l’infirmerie… Dans le dos de son supérieur, Sarah poussa un soupir de soulagement…

oxoOoxo


3 Mai 2007


-« Tu as fait quoi ?!? » s’égosilla Megan, s’étouffant avec le brownie qu’elle était en train de manger.

Elle était assise sur le lit de Sarah, dans les quartiers de cette dernière. La jolie irlandaise venait de lui raconter sa ‘bourde’, quatre jours plus tôt, à la sortie de l’infirmerie de John. Sa meilleure amie la fixait avec des yeux ambres interloquée, se demandant ce qui avait pu passer par la tête de la pilote aux boucles ébènes.

-« Je sais n’en rajoute pas s’il te plait… » la supplia Sarah en levant les mains devant elle, comme pour se protéger des attaques verbales de la scientifique aux boucles brunes.
-« Sue… » soupira Megan en secouant la tête, désespérée. « Je t’ai déjà dit de te contrôler, tes lapsus révélateurs te perdront. »
-« Révélateur de quoi ? » demanda, la dessinatrice aux yeux saphirs, ne voyant vraiment pas de quoi son amie voulait parler. Elle ne voyait vraiment pas… Révélateur d’une amitié ? Il était vrai qu’elle était du genre à s’emballer pour un rien, croyant qu’une personne était son amie bien vite… Mais elle était aussitôt ramenée à la réalité par le manque d’enthousiasme de l’autre côté… Sauf que John lui montrait le même enthousiasme qu’elle. C’était même lui qui organisait la plus part de leurs rencontres depuis quatre jours, alors que la ravissante pilote aux boucles ébènes aurait pensé qu’il se serait reposeé. Mais ils avaient déjà échangé deux déjeuner, un petit déjeuner et une séance de vol en Jumper depuis la sortie de l’infirmerie du militaire brun. Carson lui avait dit de ralentir mais – comme d’habitude – le colonel n’en faisait qu’à sa tête.
-« Que tu es amoureuse de lui, honey. » répondit Megan à la question qu’elle avait posé plus tôt.
-« Que quoi ? » s’étrangla sa cadette en avalant sa gorgée de coca-light de travers. « Meg’, arrête de dire n’importe quoi. »
-« Ne me mens pas à moi Sue ! » se défendit son amie, en pointant un index réprobateur sous son nez. « Tu ne vas pas me mentir à moi. »
-« Malheureusement, je ne te mens pas. » lui assura Sarah. « Il est hors de question que j’ai une relation amoureuse avec quelqu’un… Surtout avec un homme qui, premièrement est mon supérieur hiérarchique, deuxièmement que j’ai plongé dans le coma pendant un mois et demi, et troisièmement qui est un nouvel ami.. Non je ne suis pas amoureuse de John. »
-« Je veux bien te croire alors. » se renfrogna Megan, peu convaincue. « Mais bon… Je suis sûre qu’il y a baleine sous gravillon ! »
-« Tu m’agaces tu sais ? »
-« Je suis là pour ça ! » lui rappela la scientifique aux yeux ambres avec un sourire espiègle, qui – volontairement bien sûr – en devenait presque carnacier.

Sarah pouffa et leva ensuite les yeux au ciel.

-« Tu ne trouves pas que Juliette va mieux ? » demanda alors son vis-à-vis en ouvrant un nouveau brownie.
-« Euh… Si. » reconnut la pilote aux yeux saphirs. « Je pense qu’elle se fait petit à petit à la mort de Clara… Même si c’est encore dur. »
-« Ca ne fait qu’un mois et demi. C’est normal. » rappela alors Megan avant d’engloutir la moitié de son brownie d’un seul coup, ce qui vallut un soulèvement de sourcil de la part de sa cadette. « Quoi ? » demanda t’elle alors la bouche pleine du gâteau au chocolat.
-« Comment tu fais pour manger tout ça d’un coup ? Goinfre va ! » s’exclama Sarah en la montrant du doigt.
-« Mouarf. » réussit à articuler Megan alors qu’elle entamer une nouvelle bouchée de brownie.

Sarah éclata de rire, et elles reprirent leur conversation.

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7 Mai 2007

La porte de la salle d’entraînement s’ouvrit, laissant apparaître trois jeunes femmes. John - plus que Rodney peu connaisseur des membres de l’équipe militaire – reconnut les Lieutenants Denisios et Owens, ainsi que le Capitaine Mitchell.

-« Bonjour mon colonel. » le saluèrent Juliette et Lili respectueusement. « Bonjour Dr McKay. » ajouta Juliette.
-« Bonjour à vous. » les salua McKay alors que John leurs adressait un sourire. « Bon, je dois y aller. » ajouta le canadien. « On se rejoint au mess demain matin Sheppard ? »
-« Exact McKay, bonne soirée. » lui souhaita John avant que le scientifique ne quitte la salle.

Depuis leur arrivée, Sarah était restée silencieuse, n’ayant adressé qu’un sourire au militaire brun. Juliette et Lili étaient déjà parties vers le fond de la salle pour s’échauffer.

-« Vous partiez ? » demanda alors la jolie irlandaise à son supérieur qui, en entendant cette question se retourna vers elle.
-« Et bien je venais de finir mon entraînement avec Ronon. » répondit-il. « Mais.. Vu que vous êtes trois, si vous avez besoin d’un adversaire je serai ravi d’être le votre. »
-« Notre premier combat ? » remarqua alors sa cadette avec un léger sourire. « Vous allez me mettre la raclée, je suis une piètre combattante. »
-« Je suis sûr que non. » essaya de la motiver John.
-« D’accord. » finit par céder la ravissante pilote en baissant les yeux.

John sourit, satisfait, et suivit la jeune femme du regard lorsqu’elle se dirigea à l’opposé de Lili et Juliette qui venaient de finir de s’échauffer.
Sarah fit quelques mouvements d’échauffement, sous le regard attentif de John. Il savait que Sarah était une amie, mais c’était John… Il ne pouvait s’empêcher de la regarder. Qui plus est, la jeune pilote aux boucles noires ne lui facilitait pas la tâche. Elle était ravissante. La beauté qu’elle abordait n’était pas celle d’un mannequin, ou encore d’une de ces icônes de beauté que prônaient les marques de cosmétiques. Elle était tout de même jolie, bien que le militaire la qualifierait plus de belle. Elle n’était pas très grande, peut être un mètre soixante, arrivant à l’épaule du chef de SGA1. Elle était quelque peu musclée, mais c’était chez les membres féminins de l’équipe militaire une chose courrante. Ce qu’il admirait surtout chez sa cadette, c’était la couleur particulière de ses cheveux, mais encore plus de ses yeux. Les premiers retombaient en boucles fines sur ses épaules lorsqu’ils étaient détachés. Ils étaient d’un noir profond, aux reflets presque bleutés. Ses yeux eux, étaient d’un turquoise impressionnant. Mais - depuis maintenant prés de trois semaines qu’ils échangeaitnt ses conversations – il les avait déjà vu d’un vert émeraude et d’un bleu plus marine.
John secoua la tête, sortant ainsi de sa réflexion. Il savait que ce n’était pas vraiment honnête envers sa nouvelle amie que de la regarder ainsi. Il s’entendait bien avec sa subalterne et ne voulait pas que cela change. Elle était une sorte de renouveau dans sa vie, après son coma, l’échec cuisant d’Aréa et sa rupture avec Lauren. Une façon en quelque sorte de tourner la page. Il vit qu’elle avait fini son échauffement, et qu’elle le fixait, les mains sur les hanches.

-« On peut commencer ? » demanda t’elle peu convaincue cependant.
John sourit et se mit face à la ravissante pilote aux boucles ébènes pour commencer le combat.

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9 mai 2007


Le mess était empli de monde en ce lundi midi. Les tables étaient pelines pour la plupart, les places libres se faisant rares.
Sarah était seule devant son plateau, peu convaincu par le contenu suspect de son assiette. Elle aurait du déjeuner avec Megan, mais sa meilleure amie était entre les griffes de Rodney pour une explorations de la cité, alors que Juliette et Lili étaient elles, parties en mission. C’était dans ces cas-là que Clara lui manquait le plus, faisant partie de son équipe, jamais elle ne partait en mission sans elle, la jolie irlandaise ne se retrouvait donc jamais seule.
Mais aujourd’hui, c’était le cas. Seule face à son assiette d’haricot rouges… Du ‘chili con carne’ lui avait-on dit… Mais elle n’arrivait pas vraiment à assimiler le contenu de osn assiette au plat que savait si bien préparer sa mère. Elle touilla le dit plat peu convaincue, mais se força à manger, rappelée à l’ordre par le cri de famine de son estomac.
Elle était en train de repenser à sa prochaine mission, quand une voix qu’elle connaissait bien lui demanda :

-« Je peux m’asseoir ? »

La jolie pilote releva ses yeux saphirs vers le propriétaire de cette voix qui n’était autre que… John Sheppard. Elle se redressa soudainement, soudain plus enjouée par la venue du beau militaire que par la répugnance de son repars.
-« Bien sûr ! » répondit-elle d’un ton enjoué, peut être trop après réflexion.

Le militaire sourit devant tant d’enthousiasme, et prit place en face de la ravissante dessinatrice. Lui aussi avait l’air peu conviancu par le contenu de son assiette, similaire à celui de sa subordonnée. Il commença par son entrée qui, avec le dessert, était pour lui la seule chose comestible.Il entamma la conversation sur un suet qu’il jugeait torp important pour ne pas être mentionné.

-« Quel goût à le… » Il hésita sur l’expression à employer. « Chili. »
-« Oh cette chose ? » demanda Sarah en désignant son assiette qu’elle avait mise de côté, trop écoeurée pour en manger plus.
-« Exact. » acquiesça son vis-à-vis avec un sourire que la jeune irlandaise – à tort peut être – jugeait sexy et irrésistible.
-« Scinèrement, je ne sais même pas comment ils s’osent appeler ça du chili. » répondit-elle alors faussement outrée, ce qui fit sourire le militaire aux yeux verts de plus belle. « Non mais sérieusement, il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas plaisanter, la nourriture en fait partie. »
-« Vous savez que vous ressemblez à McKay quand vous dîtes ça ? » lui demanda John, bien que ce n’était pas vraiment une question.
-« Ah oui ? Faudrait peut être que j’arrête alors ! » s’exclama la jeune femme en roulant des yeux.

John éclata de rire devant sa mine faussement horrifiée, et emprit de continuer sonr epas. Ils discutèrent encore quelques minutes, avant que le jeune homme ne fasse une pause. Il avait en effet quelque chose à demander à sa cadette aux boucles ébènes, et il était hors de question qu’il remette ça à plus tard. Il avait répété le discours maintes et amintes fois, seul face à la glace de sa salle de bain… Chose qui ne s’était pas révélé très utile puisqu’il ignorait toujours ce qu’il allait dire. Mais il fallait savoir se jeter à l’eau.

-« Si je ne me trompe pas… Votre anniversaire est la semaine prochaine non ? » demanda t’il à la ravissante chef de SGA5.
-« Euh… Oui, c’est exact. » répondit Sarah, surprise du changement de conversation.
-« Vous avez prévu de faire quelque chose ? » l’interrogea son supérieur, qui restait tout de même prudent sur la démarche à suivre.
-« Et bien… Juliette, Lili et Megan ont sûrement organisé une surprise partie, commme chaque année dpeuis que nous sommes là… Mais vous savez, vingt-huit ans ça ne se fête pas vraiment… » Elle réalisa alors qu’elle venait d elui révéler son âge. « Enfin… Oui vingt-huit ans.. Mon Dieu, je suis vieille ! »
-« Vieille ? » s’égosilla John faussement outré. « Si vous êtes vieille moi je suis quoi ? Grabataire ? »

Sarah pouffa à la réflexion si spontannée de son supérieur. Elle ne se trouvait pas vieille, non… Mais la trentaine approchait, et le fait qu’elle soit toujours célibataire pour quelqu’un qui désirait des enfants autant qu’elle, était une chose qui l’effrayait. Elle voulait attendre le bon, mais il fallait être honnête, si dans cinq ans elle n’avait personne, il faudrait se rabattre sur autre chose.. Elle détestait cette expression, mais il était hors de questions qu’elle soit ménoposée sans avoir été mère.

-« J epensais… » commença alors John hésitant. « Qu’on pourrait se faire une soirée tous les deux… Sans arrière pensée aucune bien entendu ! » ajouta t’il devant la mine interrogative, mais il le pensait ravie, de son vis-à-vis.
-« Ca serait… Avec plaisir ! » lui assura Sarah avec un sourire sincère.
-« Je suppose que votre Surprise Party entre filles aura lieu le 18, le jour même… Je vous propose le 19 ? En plus, c’est un samedi, si on traîne tard… Il n’y a pas de soucis à se faire poru le lendemain ! » raisonna John, en temps réelle.
-« J’accepte votre invitation… » lui assura une nouvelle fois sa cadette aux yeux océan.

John sourit… Maintenant, il ne lui restait plus qu’à mettre la soirée sur pied… Et il avait une petite idée sur la chose…

oxoOoxo


11 mai 2007


Le soleil se couchait sur Atlantis en ce vendredi soir. Seule dans ses quartiers – revenue depuis quelques minutes à peine d’une soirée avec ses trois amies – Juliette se déchaînait sur une chanson de Sandi Thom, fredonnant les paroles de ‘I wish I was a punk rocker’. Elle était vêtue d’un débardeur blanc et de son treillis, ses cheveux foncés – qu’elle était à l’origine en train de démêler – se balançant gracieusement au rythme de sa danse éfreinée. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle entendit quelqu’un frapper à la porte. Elle stoppa sa chorégraphie et regarda son réveil qui affichait 22h05. Qui pouvait venir l’interrompre dans son ‘rituel d’avant dodo’ ? Elle allait vite réprimander le malheureux qui avait soé la déranger. Elle baissa quelque peu la musique, et – les cheveux en bataille – elle alla ouvri la porte à l’imprompmtu qui avait osé venir en ses lieux en ce moment si sacré pour la jeune claifornienne. Mais quelle ne fut pas sa surprise, lorsque sur le seuil de ses quartiers, elle trouva John Sheppard… Elle le regarda surprise, puis se rappela de osn accoutrement, et passa une main dans ses cheveux d’un geste plus ou moins distingué en lâchant un :

-« Oh, bonsoir mon colonel. » peut convaincu.
-« Bonsoir Lieutenant, désolé de vous déranger à une heure si tardive… » annonça le beau brun en essayant de retenir son sourire. « Mais je voulais vous parler de quelque chose d’important. »
-« Oh… Quelque chose de grave ? » demanda alors la jolie militaire, effrayée à l’idée d’avoir encore – malencontreusement – fait une horrible boulette.
-« Non, ne vous inquiétez pas. » la rassura John en souriant franchement cette fois. « Je… Peux entrer, si cela ne vous gêne pas ? »
-« Non, bien sûr allez-y ! » l’invita son hôte en le laissant passer.
-« Merci. » lui assura John avec un sourire.

Le militaire pénétra dans les quartiers de la jeune lieutenant, qui était bien étonnée de le voir là. Elle stressait légèrement quant à la réelle raison de sa venue ici, se posait beaucoup de questions, ce que son supérieur dû remarquer puisqu’il dit :

-« Ne vous inquiétez pas Lieutenant, je ne viens pas pour vous réprimender. »
-« Oh… » s’exclama la jolie californienne quelque peu décontenancée. « Qui puis-je faire pour vous alors ? »
-« Bien voilà… » hésita alors John en se grattant larrière de la tête, montrant sa réflexion. « Je ne sais pas si Sarah vous l’a dit, mais j’ai prévu une soirée le lendemain de son aniversaire. »

Le sourire de son jeune vis-à-vis s’illumina alors. Bien sûr que la jolie irlandaise leurs avait parlé de l’invitation de son supérieur. C’était même l’une des premières choses qu’elles avaient abordé lors de leur réunion habituelle deux jours plus tôt. Juliette, Lili et Megan étaient persuadées que ce dîner cachait bien plus qu’une simple invitation amicale, mais devant l’entêtement de leur amie à dire qu’il n’en était rien, elles avaient abandonné. Mais pour les trois jeunes femmes, il ne serait pas surprenant que, le lendemain de cette soirée, Sarah leur annonce un tournant peu prévu dans son histoire avec le beau militaire.

-« Oui, elle en a légèrement parler. » minimisa Juliette pour ne pas que son supérieur soit au courrant de l’euphorie de leur amie commune.
-« Voilà…. » commença alors John toujours hésitant. « Je voudrais savoir si vous pouviez m’aider pour… Du moins… Savoir ce que je dois préparer… Le Dr Downs est encore au labo aux griffes de McKay, et le Lieutenant Owens est en mission. »
-« Et vous vous êtes dit que j’étais la dernière de ses amies et donc que je pouvais vous apporter mon aide. » termina sa cadette mutine.
-« Euh…. » hésita son interlocuteur.
-« Avec plaisir… mon Colonel. » lui assura t’elle avec un fier sourire.

John poussa un soupir de soulagement, et tous deux se mirent à parler des goût de la pilote aux boucles ébènes…


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18 mai 2007


-« Mais où est-ce que tu m’emmènes encore ? »
-« Ne pose pas de questions et laisse toi guider. »
-« J’ai légèrement peur là quand même… »
-« Il ne faut pas, tout va bien se passer. »

Au détour du couloir apparurent deux jeunes femmes d’à peine trente ans. Une première aux boucles ébènes, dont le regard habituellement saphir était bandé. Elle était tenue par une jeune femme plus grande aux boucles chocolats, qui la tenait par les épaules pour la guider à travers les couloirs d’Atlantis.
Megan menait Sarah vers le lieu où elles devaient retrouver Lili et Juliette pour leurs ‘Surprise Party’ – dont Sarah était parfaitement au courrant bien entendu. Elle ne savait cependant pas se qu’avaent prévu ses amies cette année. C’était là qu’était la part de surprise.
Elles marchèrent encore quelques minutes, sous les protestations de la jolie pilote et sur les réprobations taquines de la physicienne. Elles ralentirent alors, et Sarah entendit une porte coulisser devant elles. Elles pénétrèrent dans une pièce, et Megan lâcha les épaules de son amie.

-« Je peux enlever ce truc maintenant ? » demanda la ravissante dessinatrice aux boucles ébènes.
-« Pas encore… » répéta Megan pour la centième fois depuis les précédentes minutes.
-« Et là ? » demanda à nouveau Sarah à peine deux secondes plus tard.
-« Oui, tu peux. » lui assura une autre voix qu’elle reconnut comme celle de Lili.
-« Oh un fort accent ‘so british’… » se moqua Sarah en commençant à défaire le bandeau qu’elle avait sur les yeux. « Je crois que j’ai une de mes subalternes dans la salle… » elle retira totalement le bout de tissu. « Enfin deux. » rectifia t’elle en apercevant Lili et Juliette.
« Exact mon capitaine. » dirent les deux lieutenants d’une même voix. « Surprise ! » s’exclamèrent-elles, rejointes par Megan.

Sarah sourit et embrassa la pièce du regard. Elle reconnu l’uee des salles de l’aile Ouest de la cité. Elle était faite de grandes baies vitrées par lesquelles pénétraient les rayons du soleil couchant, offrant une vue panoramique sur l’océan. Une table avait été dressée au centre de la pièce, et des plats plus apétissants les uns que les autres y étaient étalés. Une chaîne hi-fi était posée non loin de là, et Megan venait de mettre un disque de Barry Wight.
Son regard saphir se posa une nouvelle fois sur ses trois amies, qui s’étaient vêtues pour l’occasion. Megan abordait un joli haut vieux-rose dévoilant ses épaules, retombant élégamment sur un jean noir très simple. Ses boucles brunes avaient été réunies dans un chignon que la jolie irlandaise jugea très artistique. Juliette elle, était vêtue d’une longue jupe à volant dans les tons rouges ainsi que d’un haut blanc semblable à celui de Megan. Ses boucles châtains foncées étaient relachées sur ses épaules et elle portai une paire de boucles d’oreilles pendantes aux pierres de rubis, assorties avec sa jupe. Lili elle, était élégamment vêtue, comme à son habitude. Elle portait une petite robe noire très simple, mais lui allait à merveille. Ses boucles cendrées étaient réunies dans un chignon par une pince transparantes. Elle portait une paire de chaussures à talons assorties à sa robes.
Devant l’effort vestimentaire qu’avaient fait ses trois vis-à-vis, Sarah se sentit un peu honteuse. Elle ne portait qu’un simple jean bleu délavé et une tunique dans les tons de prunes, à col V et dont les manhces s’élargissaient à leur finissions. Ses boucles ébènes étaient relâchées et elle ne portait pour bijou que son éternel chaîne en argent au bout de la quelle pendait un elfe.

-« C’est vraiment magnifique ! » s’exclama t’elle devant la luminosité particulière qui régnait en cet instant de la soirée. « Où avez-vous trouvé cette salle ? »
-« C’est Meg’ en fouillant la base de données des Anciens. » l’informa Lili avec un sourire espiègle.
-« Et bien… Merci les filles. » leurs annonça la ravissante irlandaise avec un immense sourire.
-« De rien, bon anniversaire Sue. » lui souhaita Juliette en la prenant dans ses bras.
-« Bon, et si on passait à table ? » demanda Megan en désignant la table.

Sarah lui jeta un regard en coin, faussement réprobateur, puis les leva au ciel.

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19 mai 2007

Un tas de vêtements impressionnant recouvrait le lit des quartiers de Sarah. Elle trouvait cela stupide mais surtout cliché. Dépouiller sa penderie de tout ce qui la contenait pour son premier rendez-vous avec un homme… Non, pas prmeier rendez-vous, il ne s’agissait aucunement de cela. Pourquoi tout le monde pensait-il que John l’invitait à un rendez-vous galant ? Non mais franchement… Les gens avaient l’esprit vraiment tordu.
Elle était ridicule. Premièrement parce qu’elle détruisait le contenu de son armoire – majoritairement composé de treillis – pour un rendez-vous. Et deuxièmement, parce qu’elle ne voulait pas s’avouer que ce rendez-vous avait quelque chose de plus que les autres.. Qu’il sonnait ‘moins amical’ et ‘plus galant’. Mais le voulait-elle réellement ? John était un ami… Et cela ne faisait qu’un mois qu’ils se ‘fréquentaient autrement qu’entre collègues’. Elle aimait cette nouvelle amitié, elle était différente de celle qu’elle pouvait avoir avec Megan, Juliette ou Lili. Déjà parce que John était un homme, et qu’elle ne parlait pas des mêmes choses qu’avec ses trois autres amies – cela allait de soit et il valait mieux pour la santé mentale du beau militaire. Et si son histoire avec John changeait ? S’ils devenaient plus que des amis… Cela la dérangerait-elle ? Accepterait-elle ces nouveaux sentiments ? Sa dernière histoire était un vraie fiasco. Elle avait durer trois ans certes, mais son ex-petit ami était du genre à pratiquer le harcèlement et les menaces. Elle avait changé deux fois de numéros de téléphone, mais rien n’y avait fait… Et Richard – puisqu’il s’agissait de son nom – n’était pas le seul cas que sa vie amoureuse contenait.. Il y avait eu Steeve Dickens à la maternelle, il l’avait forcé à l’embrasser puis l’avait ensuite forcé à se marier – comme font parfois les enfants à cet âge là. Il y avait ensuite eu Daean Marshall, mais bien plus tard, elle était au lycée. Il l’avait largué la veuille du bal de promo pour la reine des pom-pom girls… Carla Stewart.. Depuis elle avait ce prénom en horreur.. Huereusement que son meilleur ami – Thomas Alenbeck – était seul et avait proposé de l’accompagné. Elle avait rencontré Tom la même année que Megan, et ils étaient ses meilleurs amis… Puis avaient suivi Sam Digan, Julian Anders ou Bryan Simmons… Qui l’avaient respectivement, : trompé, largué par e-mail et à moitié noyer. Pour Richard, il l’avait demandé en mariage, et il était vrai que Mme Richard Douglas propriétaire d’une grande multinationale, sonnait bien aux oreilles de Sarah et de son entourage… Peut être plus aux yeux de son entourage d’ailleurs… Mais Richard voulait la priver de sa liberté, il voulait qu’elle ouvre une galerie d’art, ou travaille dans une crèche… Il disait que l’armée n’était pas un métier pour une ‘femme telle que toi’… C’était les mots qu’il avait employé. Il avait voulu qu’elle arrête l’armée, il avait voulu l’empêché de voler… Elle était partie.
Voilà pourquoi elle avait peur de commencer une nouvelle histoire. Bien sûr, elle savait que John ne l’empêcherait pas de faire son mérier, vu qu’il avait le même et qu’il l’aimait peut être autant qu’elle. Mais elle avait peur encore une fois que cela soit ‘par la faute’ de son entourage, comme pour la précédante. Que ses sentiments changent parce que Megan, Juliette et Lili lui faisaient souvent remarqué qu’elle passait beaucoup de temps avec John, que cette soirée cachait quelque chose…
Sarah secoua ses boucles brunes. Il ne fallait pas penser à ça. Pas à ce côté négatif des choses en tout cas. Si cette soirée devait cacher autre chose, elle savait qu’elle l’accepterait. Parce que John était quelqu’un de bien… Parce qu’elle le trouvait adorable et très séduisant… Mais il avait tout de même ces défauts, et c’est de cela dont elle avait besoin… Un homme attentionné mais jaloux, qui a la manie d’ae regarder un peu trop les autres femmes, mais tout en sachant qu’il ne l’abandonnerait jamais… C’était peut être un peu trop tôt pour dire cela, mais elle avait une sorte d’intuition… Elle n’était pas amoureuse de John, du moins pas pour le moment. Mais si leur histoire changeait, elle sentait qu’elle pourrait aller loin…Qu’ils pourraient s’aimer bien plus qu’elle ne pourrait l’imaginer… Mais qu’ils pourraient se faire souffrir aussi fort… Parce qu’ils étaient si senmblables… Et que chacun avait un caractère bien trempé…
Assez penser comme ça. Il fallait qu’elle trouve cette fichue tenue, et elle avait besoin de Megan poru ça… Elle se retourna pour faire face à son amie qui était assise sur le lit contemplant sa pile de vêtements avec désespoir.

-« J’ai bein cru que tu n’allais jamais sortir de ta réflexion… » soupira la scientifique aux boucles chocolats, taquine.
-« Petit égarement. » s’excusa la jolie irlandaise quelque peu confuse. « On disait ? »
-« Ta tenue très chère… » lui rapela Megan en désignant d’un geste de la main les vêtements sur le lit.
-« Que penses-tu de ça ? » demanda Sarah en se saisissant d’un pantalon noir qui devait autrefois appartenir à un tailler et un chemisier gris perle très élégant.
-« Non Sue, ça ce n’est pas toi. » lui assura Megan en bougeant sa tête de gauche à droite. « Il faut quelque chose de décontracté mais d’élégant… Voyons ce que tu as… »

Et elles passèrent les minutes suivantes à chercher la tenue de Sarah pour le soir même…

oxoOoxo


Un sentiment de nervosité c’était emparé de lui dés la fin de l’après-midi. De la nervosité ? Il ne savait pas vraiment pourquoi…. Bien sûr que si, il le savait. Il fallait à tout prix qu’il arrête de se mentir, de se cacher la vérité. Il n’avait eu aucune arrière pensée lorsqu’il avait invité Sarah un peu plus d’une semaine plus tôt. Il n’avait pas vraiment d’idée derrière la tête, certes, mais il savait que leur histoire pourrait changer si tous les deux ne l’empêchaient pas. Il savait aussi que cela ne le dérangerait pas… Après tout, Sarah n’était pas de compagnie désagréable, bien au contraire. L’image de la militaire aux boucles noires apparut dans son esprit. Sa jeune amie était une personne charmante. Elle était vive, et avait un sens de l’humour particulier, qui plaisait beaucoup au séduisant militaire. Elle était très naturelle, parfois trop puisqu’elle faisait des bourdes incontrôlées. Elle disait tout haut ce qu’elle pensait tout bas, appelait quelqu’un par un autre nom, ou alors parlait d’une personne avec l’un de ses amis, et cette dite personne se trouvait très près et entendait ce qu’elle disait. Mais cette maladresse ne la rendait que plus adorable encore. Non, si leur histoire devait évoluer, Sarah serait sans doute la bonne personne. Il ne ferait rien pour, mais rien contre non plus… Il préférait laisser les choses faire, c’était peut-être mieux ainsi.
Mais elle, que désirait-elle ? Ne le voyait-elle que comme un ami ? Ca, il l’ignorait totalement, mais se disait qu’il aurait là aussi bien le temps de le savoir. Et son comportement durant cette soirée d’anniversaire serait un indice à sa réponse.
John se trouvait devant les quartiers de la ravissante pilote. Il inspira une dernière fois, passa une main dans ses cheveux bruns en bataille, regarda sa tenue – composé d’un simple jean et d’une chemise noire – d’un coup d’œil furtif et finit par frapper à la porte. Il entendit un ‘zut’ puis un ‘aïe’ et quelques secondes plus tard, des bruits de pas et la porte qui s’ouvre. Il fut ravi de voir la propriétaire des lieux, élégamment vêtue, apparaître dans l’encadrement de la porte. Le militaire la détailla. Il ne l’avait qu’une seule fois vue autrement qu’en habit militaire. Et il devait dire qu’il le regrettait car elle était ravissante.
Il ne s’attendait pas à ce qu’elle porte une robe de soirée. Après tout, il fallait être raisonnable. Un, ce n’était pas ‘sensé’ être un rendez-vous galant et deux, ils étaient sur Atlantis, il était clair que la pilote aux boucles ébènes n’avait pas prévu de telle tenue dans son paquetage au départ. Elle abordait ce soir un jean très simple mais très élégant qui l’amincissait par sa couleur noire. Bien entendu, elle n’en avait pas besoin puisqu’elle était mince, mais il mettait en valeur ses hanches et ses fines jambes. Pour haut, elle portait un bustier dans les tons de rouge-sombre qui dévoilait ses épaules et suggérait subtilement ses formes. Assortis à ce ravissant bout de tissu – du moins selon le militaire – s’accordait une fleur de la même couleur qu’elle avait glissé dans ses boucles ébènes. Elle avait légèrement maquillés ses yeux saphirs et portait pour tout bijou son habituelle fée en argent.

-« Bonsoir ! » le salua t’elle avec un léger sourire que le chef de SGA1 jugea adorable. Il trouvait qu’il lui accordait beaucoup de qualificatifs ce soir…
-« Bonsoir. » répondit John avec le même genre de sourire. « Vous êtes ravissante » ajouta t’il avec un sourire charmeur.
-« Oh euh… Merci. » répondit Sarah en rougissant légèrement, mais tout de même heureuse.
« Vous êtes prête ? » demanda le brun ravi de son effet.
-« Il me reste juste à prendre une veste et je suis toute à vous… » répondit la ravissante irlandaise aux yeux turquoises, mutine.

John souleva un sourcil mi-interrogateur mi-intéressé et la regarda disparaître dans ses quartiers. Il se rendit alors compte qu’il n’y était jamais entré, comme elle n’était jamais entrée dans les siens…
Sarah réapparut quelques secondes plus tard, un pull noir à la main.

-« Nous pouvons y aller. » lui assura t’elle.
-« Bien, suivez-moi… » l’invita John avant de se lancer dans le couloir.

Ils marchèrent quelques minutes en direction du hangar à Jumpers. Sarah avait tout de suite reconnut la route, puisqu’elle y allait souvent. Cela lui arrivait d’emprunter l’un des vaisseaux atlantes pour survoler la planète. C’était des moments qu’elle adorait, loin de tout, un grand sentiment de liberté qu’elle chérissait.
Ils se dirigèrent vers le Jumper 1 et John l’invita galamment à prendre place.

-« Vous voulez piloter ? » demanda t’il à la jeune femme aux yeux océans qui se dirigeait elle vers le côté passager.
-« Oh et bien… » hésita t’elle quelques secondes. « Je préfère admirer la vue… Cela ne vous gêne pas si je prends les commandes au retour ? »
-« Aucunement. » lui assura son supérieur en hochant de la tête en signe d’approbation. « Bien, allons-y. »

Tous deux prirent place et le Jumper s’éleva dans le ciel aux couleurs du couchant.

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‘J’avais raison à propos de la plage sur le continent…’ pensa Sarah alors que, quelques minutes plus tard, John venait de poser le Jumper prés d’une plage prés de l’océan. Le soleil commençait déjà à baisser, pour bientôt disparaître derrière la ligne d’horizon. Une bise légère et tiède soufflait, et Sarah se dit que son pull ne lui serait pas de trop, une fois le soleil couché. Elle s’avança sur le sable de la plage. Elle regarda autour d’elle, le paysage était vraiment magnifique. C’était une grande plage de sable fin, comme il y en avait tant sur Terre également. Mais celles de la planète atlante avaient quelque chose de différent, quelque chose de plus. L’environnement était brut, sauvage. Il n’y avait aucune trace des humains à plus de dix kilomètres de là, vu que le village athosien était de l’autre côté du Continent. Et c’était cet aspect de la nature qu’aimait la jeune femme aux boucles ébènes. Elle trouvait cela si libérateur et authentique… Voir que dans l’univers l’homme n’avait pas encore tout dévasté… C’était si loin de la Terre et de ces plages bétonnées… Bien sûr, ils restaient des endroits sauvages sur sa planète d’origine, mais pour combien de temps encore ?
Elle fut sortie de ses réflexions quelque peu écologiques par une présence à ses côtés. Elle tourna son regard saphir vers la droite, et ne fut pas étonnée d’y trouver John. Lui aussi semblait admirer le paysage. Il détourna le regard du spectacle, et il croisa les yeux océans de la ravissante irlandaise à ses côtés. Un bref sourire apparut sur chacun des visages des deux militaires, et ils reportèrent leur attention sur le paysage qui les entourait. Prés de l’horizon le soleil avait commencé à prendre une couleur jaune-orangée. Il était voilé par des fines bandes de nuages qui avaient pris une couleur gris-violet. Les autres nuages reflétaient les rayons du soleil. L’horizon s’était teinté des mêmes couleurs que les nuages. Le temps n’était pas aussi clément qu’ils l’auraient voulu, le ciel bleu était voilé de nuages. Mais l’impression de beau temps régnait toujours. On sentait l’air d’été chargé de parfums divers, inconnus des deux amis avant leur arrivée sur cette planète trois ans plus tôt. Des odeurs bien particulières à la planète atlante mais qui n’étaient en rien désagréables. La plage était calme et l’océan venait s’y échouait en vague d’eau bleu-marine et d’écume blanche. Sarah savait que d’ici quelques minutes, alors que le soleil serait plus bas encore, l’écume même des vagues prendrait les couleurs du couchant. Elle trouvait toujours ce moment de la journée agréable, son calme l’apaisait. Elle aimait les soirs et les matins d’été, là où la chaleur n’était pas à son paroxysme. Ou – le matin – on sentait la douceur de la nuit et la fraicheur de la rosée – et le soir – la chaleur de la journée retombait.
La jeune femme aux yeux saphirs sourit, elle se trouvait bien pensive… C’était son côté artistique, elle le savait. Elle avait – du moins espérait avoir – cette sensibilité qu’ont les artistes. Elle pratiquait le dessin et la photographie depuis son plus jeune âge, et avait tendance à être plus sensible à certaines choses… Comme certaines ambiances de la nature, un coucher ou un lever de soleil comme elle y avait pensé plus tôt, ou une après-midi d’hiver… Elle aimait s’imprégner de ces ambiances-là…. Comme elle était en train de le faire à cet instant.

-« C’est magnifique. » fit alors remarquer le beau militaire à ses côtés.
-« Oui, très. » acquiesça la jolie pilote. « C’est sauvage, par apport à ce que nous pouvons voir sur Terre…. Je n’avais jamais vu ça auparavant. » lui confia t’elle en détournant son regard saphir du paysage qui leur faisait face.
-« Pourtant l’Irlande est un pays à la nature sauvage. » remarqua le chef militaire d’Atlantis en se rappelant les nombreuses conversations qu’ils avaient eu sur le pays natal de la jeune femme aux boucles ébènes.
-« C’est vrai. » assura sa cadette avec un air songeur en se remémorant les plages de son île d’origine. « Mais ici, il y a quelque chose de particulier. » continua t’elle en reportant son attention sur les alentours. « Une atmosphère… je ne sais pas trop comment décrire ça… »
-« Je comprends ce que vous voulez dire. » lui certifia son supérieur avec un sourire compréhensif, qui soulignait ses paroles. « Je ne voudrais pas briser votre contemplation mais… Ca vous dit qu’on passe à table ? »
-« Oui, je meurs de faim ! » s’exclama alors Sarah avec un grand sourire. John souleva un sourcil interrogateur, cette humeur enjouée – bien qu’il ne lui déplaise pas – contrastait vraiment avec son air pensif de la minute précédente… Elle avait le don de changer d’humeur assez soudainement ce qui l’étonnait toujours.
-« Bien, dans ce cas, suivez-moi. » l’invita t’il en prenant le panier qu’il avait posé à ses pieds quelques minutes plus tôt, et dont la jeune femme aux yeux azurs n’avait pas remarqué la présence.

Elle adressa un sourire à son supérieur, et tous deux marchèrent quelques instants avant de trouver un point où partager leur pique-nique. Ils grimpèrent quelques rochers, et se retrouvèrent un peu en hauteur. Ils s’assirent sur une couverture qu’avait apporté le séduisant pilote, et la brunette se dit qu’il avait vraiment tout prévu.
John sortit alors ce qu’il avait prévu pour le ‘dîner’ et ils commencèrent à manger, discutant de tout et de rien. Le repas dura prés d’une heure. Ils parlèrent de leurs missions, de leur passé dans l’armée, bien que celui de la jeune pilote aux yeux océans soit moins important que son aîné. Elle était entrée dans l’armé à 21 ans, et n’avait que sept ans d’ancienneté. Son supérieur lui fit remarquer qu’elle avait évolué très vite dans l’échelle hiérarchique, puisqu’à vingt-huit ans elle était déjà Capitaine. Sarah lui rappela qu’en arrivant sur Atlantis elle était encore Lieutenant, et qu’il avait assisté à sa promotion deux ans plus tôt, puisqu’il était son supérieur. John lui assura s’en souvenir, et surtout du discours qu’elle avait fait derrière. Sarah avait rougi, se rappelant ce moment qu’elle jugeait ‘honteux’. Elle détestait les discours, parler en public était un véritable supplice pour elle. Pas comme Juliette ou Lili qui avaient un don certain d’oratrices.
Ils parlèrent également des guerres qu’ils avaient menées. Lui l’Afghanistan, elle l’Irak. Ils évitèrent – mais abordèrent pourtant – les expériences difficiles de la vie de soldat. Puis, ils passèrent à quelque chose de plus léger, la musique, les films, ils avaient l’impression qu’aucun sujet de conversation ne leur échappait. Qu’aucun ne serait jamais épuisé… et cette dimension du ‘jamais’ les renvoyaient chacun à leurs interrogations respectives…. Sans savoir que l’autre se posait exactement les mêmes questions.
Sarah fut étonnée du contenu divers et particulier du menu. Ils avaient en apéritif dégusté des chips aux crevettes et bu un coca-light pour la jeune femme aux yeux saphirs, et une bière pour le beau militaire. L’entrée était ensuite faite de petites portions de salades, taboulé, pomme-de-terre, tomates… Puis, le plat était fait de brochettes de crevettes au paprika – elle se demandait où il avait pu trouver ça – accompagnées de chips. Le brun s’était excusé de la ‘misère’ du plat, mais « Rien ne se garde chaud dans un pique-nique ! » avait-il précisé, d’un air faussement outré. Puis, le dessert avait été composé de fruits ramenés par le Dédale, mais également de brownies. La ravissante irlandaise releva la présence de Coca-Light et de brownies… L’une de ses amies avait craché le morceau, elle trouverait bien la traitresse… Quoi que ‘traitresse’ était un mot un peu fort – et mal employé – puisqu’elle trouvait que ces minuscules détails avaient rendu le pique-nique plus plaisant encore. Mais ce qui la touchait était surtout l’attention que John avait porté à ce repas. Elle trouvait cela adorable, qu’il ait pensé à consulter ses amies pour savoir ce qu’elle aimait… Comme s’il voulait que cette soirée soit parfaite… Et elle n’en était pas loin.
Après le repas, ils rangèrent le tout dans le panier et allèrent s’asseoir au bord de la falaise, au plus prés de l’océan, pour regarder les dernières lueurs du soleil qui n’avait pas encore rejoint l’horizon. Sarah jugea que cette scène avait quelque chose d’agréablement romantique. Elle, regardant un coucher de soleil avec un beau brun à ses côtés… Nombre de ses rêves avait vu cette scène là se dérouler… Mais jamais ce ‘beau brun’ n’avait eu le visage de John. Et elle se dit que, finalement, cela ne lui déplairait pas. Elle en serait peut être blessée s’il ne ressentait pas ce genre de choses pour elle, mais elle savait que quoi qu’il arrive, il resterait l’ami qu’il était depuis prés d’un mois maintenant. Tout s’était passé vite, mais elle savait que John partageait ce sentiment d’amitié. Elle se souvint d’un soir, au cours d’un repas qu’ils avaient partagé ensemble au mess, qu’il l’avait remercié pour être venue chaque jour qu’il avait passé à l’infirmerie. Qu’il était heureux qu’elle soit là. Il l’avait dit maladroitement, il avait – comme elle – du mal à exprimer ses sentiments…. La jeune femme aux boucles ébènes lui avait répondu qu’elle ne savait pas vraiment pourquoi elle l’avait fait, mais qu’elle était heureuse qu’ils soient amis à présent. Il ne savait pas encore qu’elle lui avait sauvé la vie, mais ne cela ne saurait tarder. Bientôt, il lirait tous les rapports de la mission Aréa, chose pour la quelle il n’était pas prêt avant. Elle ignorait quel effet cela aurait sur leur relation, mais elle espérait que ça ne changerait rien.
Ils étaient en train de contempler le soleil disparaître. Un silence s’était installé depuis quelques minutes, manifestation concrète des interrogations que chacun pouvait avoir. Ce silence fut brisé par John, qui déclara :

-« Je sais que cela peut vous paraître stupide comme question mais je me demandais… Avez-vous un surnom ? »

La jolie irlandaise à ses côtés lui lança un regard étonné. Le brun répondit alors :

-« Ben oui…. On en est resté aux ‘Sarah’ et aux ‘John’…. Je me demandais si vous aviez un surnom. »
-« Oui, j’en ai un… Mais je trouve votre question bizarre, c’est tout… » lui avoua la dessinatrice aux yeux turquoises, taquine.
-« Laissez-tomber. » déclara alors le militaire aux yeux verts, dépité.
-« Non… Je ne voulais pas vous vexer ! » lui indiqua Sarah, croyant qu’elle l’avait vraiment vexé.
-« Je plaisantais. » lui assura son interlocuteur avec un petit sourire en coin, que la jeune femme jugea charmant…. Et peut être charmeur…
-« Et vous ? » demanda alors la chef de SGA5.
-« Moi quoi ? » l’interrogea son supérieur, surpris.
-« Vous, quel est votre surnom ? »
-« Oh et bien…. Je n’en ai pas vraiment. » lui répondit-il en se grattant l’arrière de la tête en signe de réflexion. Mon grand frère m’appelait Johnny…. »
-« Vous ‘appelait’ ? » demanda sa cadette avec prudence, devant l’emploi de l’imparfait lorsqu’il avait parlé de son frère.
-« Disons que… Nous ne nous sommes pas vu depuis longtemps. » lui révéla John, bien conscient que c’était la première fois qu’il parlait de sa famille à un membre de la cité. « Mais je détestais ça. » reprit-il pour détourner la conversation à ce propos. « Les ‘copains’ de l’armée » il avait mis les guillemets sur ce mot. « m’appelaient Shep’…. Mais sinon, je n’en ai pas vraiment. »
-« Tout le monde, du moins ma famille, Megan, Lili et Juliette, m’appelle Sue. C’est un diminutif très diminué de ‘Sarah’. » expliqua t’elle à son vis-à-vis, qui l’écoutait attentivement. « Sinon, il arrive que Juliette ou Lili m’appelle ‘honey’ je ne sais plus comment s’est venu. Et ma mère m’appelle ‘princesse’ il s’agit de la signification de mon prénom en hébreu. » termina t’elle alors.
-« J’aime bien ‘princesse’ » lui révéla son interlocuteur. « Mais… Je pense que c’est encore… » il hésita et détourna le regard. « trop tôt. » confia t-il gêné. Il y eu un silence, et il dit alors. « Joy ? »
-« Joy ? » interrogea Sarah, quelque peu surprise. « Pourquoi ce prénom en particulier ? » demanda t’elle. Il était presque impossible qu’il sache ça… Il l’avait peut être lu il y a trois ans de cela dans son dossier, mais de là à ce qu’il s’en souvienne… Ca l’aurait étonné.
-« Je sais qu’il s’agit de votre deuxième prénom avec ‘Hope’. » répondit son interlocuteur. « Et je trouve que c’est un prénom qui vous va très bien. »

Sarh resta bouche bée. Il se souvenait de son deuxième prénom ? Enfin… De ses deux autres prénoms ? Il était vrai que sa mère avait une tendance au compliqué. Elle s’appelait Sarah Joy Hope, sa sœur aînée Isabella Cassandra Jane, et sa sœur cadette Caren Isis Christina…. Il n’y avait que ses frères qui avaient échappé à trois prénoms… Mais le fait que John s’en souvienne….

-« Quoi, vous ne voulez pas que je vous surnomme Joy ? » demanda alors ce dernier, étonné par la mine dépitée qu’affichait la jeune pilote aux yeux saphirs.
-« Si mais je… Suis juste étonnée que vous vous souveniez de ça. » lui avoua t’elle, désormais remise.
-« Ca m’a marqué, je ne sais pas pourquoi. » indiqua son aîné. « Vous êtes d’accord alors ? »
-« Oui. » acquiesça la jeune femme quelque peu gênée par la situation. « Mais je pense que pour vous je m’en tiendrai à John… Si cela ne vous gêne pas. »
-« Aucunement. » lui assura t’il mutin. « Ca y est, le soleil est couché. » fit-il alors remarquer.

Sarah tourna ses yeux saphirs vers l’horizon. En effet, le soleil avait disparu. Elle sourit, elle l’avait manqué, occupée à discuter avec son supérieur… Il était vrai qu’elle adorait les couchers de soleil, mais la contemplation – la plus discrète possible cela allait de soit – du séduisant militaire à ses côtés n’était que plus agréable… Non s’il devait se passer quelque chose entre eux, cela ne la dérangerait aucunement…


Ils parlèrent encore quelques minutes. Mais la fraîcheur nocturne fit vite son apparition. Ils décidèrent d’un commun-accord de rentrer sur Atlantis. Ils descendirent de leur perchoir, et se mirent en route vers le Jumper, silencieusement. Sarah regarda le paysage autour d’elle, repensant à cette soirée. Cela avait vraiment été parfait, digne d’un premier rendez-vous… Et rien ne lui indiquait qu’il ne l’était pas. Elle jeta un dernier coup d’œil sur le paysage alors qu’ils arrivaient au Jumper. John rangea le panier à l’arrière du vaisseau, et devant le manque de réaction de sa compagne, il dit

-« Tout va bien ? »
-« Oui, oui. » répondit Sarah en secouant ses boucles brunes, comme pour chasser des pensées de son esprit. Elle se retourna alors vers lui et planta son regard azur dans le sien. « Je… Tenais à vous remercier pour cette soirée… C’était… » elle hésita. « Parfait. »
-« Tout le plaisir était pour moi ! » répondit John avec un léger sourire. « Vous pilotez ? J’espère que vous n’avez pas trop bu… »
-« Hey, c’est vous qui avez tourné à la bière, pas moi. » lu rappela sa cadette espiègle. « Et oui, je pilote ! » s’exclama t’elle soudain enjouée. Le militaire savait à quel point son amie aux yeux saphirs aimait piloter. Peut être autant que lui… Mais il ne pouvait pas résister à cet air enjoué qu’elle avait lors de leurs balades en Jumper… Ils n’en avaient partagé que cinq en tout et pour tout, mais à chaque fois il avait vu cette lueur dans le regard de l’irlandaise, et il se reconnaissait en elle. Ils aimaient voler autant l’un que l’autre…. Il le montrait peut être moins, mais il savait que sa jeune collègue en avait parfaitement conscience. Ils avaient eu – un après-midi où il était encore à l’infirmerie – une longue discussion sur les sensations qu’ils éprouvaient en l’air, et elles étaient étrangement similaires… Un fort sentiment de liberté, loin du monde, loin des autres… Juste eux et le vide… Et le vol…
Il secoua la tête pour sortir de ses pensées, alors que Sarah et lui prenaient place à l’intérieur de l’appareil atlante. Le vaisseau s’éleva et ils se dirigèrent vers Atlantis.
Le voyage fut silencieux, il savait que Sarah savourait cet instant, et la jeune femme elle était heureuse de voler avec le militaire à ses côtés…. Elle était – probablement et de manière imprévue et terrifiante – amoureuse de John Sheppard…. Amoureuse ? C’était peut être un peu fort comme mot… ‘Amoureuse’ sous-entendait ‘aimer’… Et Dieu seul savait qu’elle n’aimait pas aussi facilement que ça… Son engouement pour l’amitié était peut être exagéré, mais elle n’accordait pas le sentiment nommé ‘amour’ à n’importe qui et à une aussi grande vitesse… Elle ne croyait que peu au coup de foudre, mais surtout, si elle avait eu le coup de foudre pour John, elle l’aurait eu dés la première fois, et pas trois ans plus tard…. Non, elle l’appréciait, et apprenait à connaître celui qu’il était chaque jour... Un ami ? Oui… Plus ? Sans doute…. Raah ! Voilà que son cœur se rebellait contre sa raison… Mais où allait-on ! Elle ne voulait pas tomber amoureuse de John… Pas temps qu’elle ne serait pas sûre que cela soit réciproque… Et quelles certitudes avait-elle qu’il ressente ça pour elle ?
‘La soirée romantique qu’il t’a préparé ce soir et le regard qu’il te lance depuis…’ murmurait une petite voix dans sa tête, écho de la question qu’elle se posait. Elle ne se disait pas ‘Je suis trop bien pour lui, comment peut-il tomber amoureux d’un ‘capitaine de seconde ordre’ ? Qui dirige une équipe d’exploration parmi tant d’autres ? Il pourrait aimer Teyla, ou Elizabeth… Ils sont plus proches, je ne suis qu’une… Amie…’. Bien sûr, elle se demandait – si toute fois il était amoureux d’elle – ce qu’il pouvait lui trouver. Elle avait toujours eu une forte tendance à se rabaisser elle le savait… On lui avait dit de nombreuses fois qu’elle était un excellent soldat, et un pilote hors pair – outre son manquement à l’autorité occasionnel. Elle pensait – par déduction plus que par orgueil – que si tous les majors, colonels ou autres officiers sous les quels elle avait servi disaient cela, que c’était probablement vrai. Dean lui avait dit qu’elle était rigolote et sympathique. Richard lui avait aussi dit qu’elle était drôle… Peut être l’était-elle… Mais elle se trouvait assez pitoyable en humour et avait une certaine – voir forte – tendance au sarcasme et à l’autodérision. Elle savait qu’elle n’avait pas confiance en elle, et qu’elle était angoissée. Elle faisait assez de ‘crises d’angoisse’ comme les appelaient son psy sur Terre, pour réussir à comprendre ça toute seule. Mais elle cachait tout cela… Elle s’était forgée un masque, comme tout bon militaire qui se respecte, et c’était peut être sa seule force… Elle était à l’écoute des autres aussi, mais son ‘empathie’ naturelle la faisait se mettre à leurs places et elle en souffrait… Juliette lui avait – gentiment – dit qu’elle se posait trop de questions. C’était peut-être vrai… Mais elle avait parfois un caractère impulsif… Elle était assez complexe en fin de compte… Et ses sentiments, ainsi que ses volontés l’étaient également.
Ils mirent un peu moins d’une demi-heure à rentrer sur Atlantis. La jeune pilote aux boucles ébènes se posa dans le hangar à Jumpers. Les deux militaires descendirent du vaisseau et se regardèrent. Une gêne s’installa alors entre eux. Ni l’un ni l’autre n’avaient envie de se séparer maintenant, et il était encore tôt. La montre du beau militaire affichait à peine vingt-et-une heure trente. Mais chacun d’eux avait peur qu’une invitation dans leurs quartiers soit prise par un sous-entendu peu conventionnel. Pourtant sous une impulsion – du moins d’après son jugement – Sarah fut la première à briser le silence qui s’était installé entre eux.

-« Dîtes… Je sais que ça va vous paraître bizarre mais ça vous dirait de venir prendre un café ou un truc du genre dans mes quartiers ? »

John la toisa de haut en bas d’un regard malicieux et souleva un sourcil intéressé. Il lui fit son sourire en coin qu’elle aimait tant.

-« Bien sûr, ça sera avec plaisir. » répondit-il espiègle.

Sarah rougit légèrement mais lui rendit un regard taquin. Tous deux se dirigèrent vers les quartiers de la ravissante irlandaise pour finir la soirée au clame.

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Deux heures plus tard, deux tasses vides reposaient sur la table basse des quartiers de la jolie pilote aux yeux saphirs. Ils avaient partagé – une tisane aux fruits rouges pour la brunette et un café pour le beau brun – tout en discutant, encore une fois. Ils avaient cette fois parlé de leur enfance respective, bien que John reste très discret sur ses liens actuels avec sa famille. Il apprit ainsi que Sarah avait trois sœurs et trois frères – dont deux demi-frères du côté de sa mère. Elle lui avait raconter que grandir au sein d’une famille de cinq enfants – puisqu’elle avait quinze ans quand son premier demi-frère était né – avait des bons comme des mauvais côtés. Son grand frère avait tendance à martyriser ses petits amis lorsqu’elle était adolescente. John lui raconta qu’il avait un grand frère qui était mathématicien et une grande sœur. Il lui dit qu’ils n’avaient que de rares contacts, mais ne s’attarda pas, Sarah le comprit. Il lui dit qu’il avait également une demi-sœur qui était de dix ans sa cadette, et lorsqu’il était parti, elle n’avait que huit ans.
A présent un silence s’était installé entre eux. La chaîne hi-fi posée sur le bureau diffusait une chanson de Norah Jones. La jolie pilote fredonnait les paroles de ‘Come away with me’ alors que le militaire contemplait les quartiers de la jeune femme. Il y reconnaissait bien sa jeune amie. Depuis que le Dédale faisait des aller-retours entre la galaxie de Pégase et la Terre, ils avaient pu ramener des objets personnels de la Terre.
Le lit au centre de la pièce, appuyé contre le mur n’avait rien de fantaisiste. Il avait des draps en coton gris qui n’étaient pas joyeux – d’après ce que lui avait fait remarquer Sarah. Elle avait donc mis sa touche personnelle dans le reste de la pièce. Prés de la fenêtre se trouvait une table de nuit et de l’autre côté un bureau où reposaient une chaîne, un ordinateur portable éteint et une bouteille d’eau. Au dessus de ce meuble se trouvait une armoire où la jeune femme devait ranger quelques banalités. Se trouvait ensuite le canapé où il était assis et le fauteuil assorti où la jeune femme avait pris place. Non loin de là se trouvait un chevalet, sans toile dessus. Le jeune homme ne connaissait pas les talents de dessinatrice de sa jeune amie, et supposait qu’il était là pour décorer. Au dessus du canapé se dressaient deux étagères de bois clairs, l’une remplie de DVD allant de ‘Coup de Foudre à Nothing Hill’ au ‘Cuirassé Pontemkine’ d’Eisenstein. Sur l’autre se trouvaient un nombre impressionnant de livres. Il avait pu voir de nombreux Jane Austen, ainsi que des Mary Higgins Clark, les trois tomes du Seigneur des Anneaux et les six Harry Potter. Mais il avait aussi aperçut un dictionnaire mythologique, un livre de Jean-Paul Sartre et quelques ouvrages étrangers dont le jeune homme ne connaissait même pas l’existence.’La Condition Humaine’ d’un certain André Malraux, ‘Escribir para vivir’ de Gabriel Garcia Marquez ou encore ‘Crime et Châtiment’ de Fedor Dostoïevski. Elle avait l’air de dévorer livres sur livres, ce qui ne l’étonna pas.
Sur les murs de la pièce étaient fixées quelques photos sûrement de sa famille et de ses amis puisqu’il en vit une avec Megan. Il y avait aussi un paysage verdoyant d’Irlande, et sur la table de nuit reposait une fée dans un cadre signée ‘Meggy’. Sûrement un dessin de la scientifique aux yeux ambres. La décoration des lieux était agrémentée par d’autres objets plus divers les uns que les autres. Les lieux n’étaient pas excentriques mais simples et chaleureux… Selon le beau militaire ils étaient le parfait reflet de leur propriétaire. Il se demanda ce que les Anciens auraient pensé en voyant ce qu’ils avaient fait de leur magnifique cité. Non mais comment pouvait-il se poser ce genre de questions alors qu’il était en compagnie d’une ravissante jeune femme ? Il posa d’ailleurs son regard sur la dite jeune femme. Elle fredonnait ‘Don’t Know Why’ de la même chanteuse. Le militaire ne put retenir un bâillement. Il le dissimula tant bien que mal, mais son hôte dût le remarquer puisqu’elle lui adressa un regard surpris.

-« Désolé. » s’excusa t’il quelque peu gêné.
-« Il est tard, c’est normal que vous commenciez à piquer du nez. » expliqua la jeune femme à sa place. « Vous aviez une mission demain ? »
-« Oui, je pars à onze heures. » répondit son supérieur en se redressant dans le canapé.
-« Vous devriez peut être aller dormir. » lui conseilla la jolie pilote aux yeux turquoises d’une voix douce. « Ne croyez pas que je veux vous mettre dehors ! » se rattrapa t’elle, se rendant compte du double sens de sa phrase.
-« Je ne le crois pas. » lui certifia John rassurant. « Et vous avez raison, je ferai mieux d’y aller… Mais ne croyez pas que j’ai envie de partir. » ajouta t’il d’un air mutin.

Sarah lui adressa un sourire radieux, et tous deux se levèrent. Le jeune homme l’aida à ranger puis ils se dirigèrent tous les deux vers la porte des quartiers de la brunette. Une gêne nouvelle s’installa entre eux. Et tous deux surent que quelque chose allait changer et qu’ils ne feraient rien pour l’empêcher. Ils y avaient tous deux réfléchi tout au long de la soirée, et ils le voulaient tous les deux.
Sarah ancra son regard saphir dans les prunelles vertes de son vis-à-vis et leurs sourires se figèrent. Le cœur de la jolie militaire s’accéléra quelque peu, et dans une lenteur presque irréelle elle se rapprocha de John, alors que lui aussi se rapprochait d’elle. Sarah frissonna lorsque ses lèvres effleurèrent celles de John. Ils fermèrent tous les deux les yeux et s’embrassèrent réellement pour la première fois.
Une vague d’émotions et de sensations s’empara alors d’eux. Ils surent ainsi que leurs amis respectifs avaient raison, et que leur histoire était faite pour changer. Que l’amitié n’était qu’une simple étape… Mais l’heure n’était pas à la réflexion. Sarah se rapprocha un peu plus de son – désormais – amant alors que celui-ci la prenait par la taille pour l’attirer un peu plus contre lui. Ce geste eut pour effet d’approfondir leur baiser. Elle passa ses bras autour de son cou, alors que lui relevait une de ses mains pour la glisser dans ses boucles ébènes, puis la poser sur sa joue. L’heure n’était plus à la timidité mais au ‘véritable’ baiser… Après tout… Ils étaient plus qu’amis maintenant.
A cette pensée la jeune femme aux yeux saphirs se mit sur la pointe des pieds, n’arrivant qu’à l’épaule de John. Elle passa ses bras autour de son cou, puis dans ses cheveux. Il lui mordilla la lèvre inférieure et elle sourit contre ses lèvres. Ils finirent par se séparer, à bout de souffle.

-« Je ne l’avais pas prévu ça… » feignit Sarah, son front posé contre celui de John.
-« Je suis sûr que tu mens... » lui assura ce dernier, le tutoiement étant venu naturellement. Il le titillait d’ailleurs depuis le début de la soirée.
-« Bon d’accord peut-être un peu... » avoua son amante.

Il déposa un baiser sur son front, et Sarah ferma les yeux, heureuse de ce nouveau contact… Oui, elle aurait bien le temps de penser à toutes ses craintes plus tard là, elle savourait la présence du colonel… Son colonel… Pouvait-elle déjà l’appeler comme ça ? Ce baiser signifiait-il la même chose pour lui ? Elle fut soudain prise d’une crainte. Son cœur s’accéléra, mais pas pour la caresse de John sur sa joue… Ressentait-il la même chose qu’elle ?
John vit son regard se voiler. Un pincement apparut dans son cœur, regrettait-elle ? Ou alors pensait-il que ce baiser n’était rien… Il fallait à tout prix qu’il la rassure, il pouvait lire la crainte dans son regard océan. Il se pencha à nouveau vers elle et déposa un nouveau baiser sur ses lèvres. Elle y répondit volontiers, ce qui le rassura par la même occasion. Lorsqu’ils se séparèrent le militaire vit la flamme de désir qui s’était allumée dans ses yeux. Un sourire malicieux apparut sur son visage, et la même flamme devait s’être allumée dans ses yeux. Mais, même s’il était attiré par elle, qu’il la désirait à présent, il savait que ce ne serait pas ici, pas ce soir… Il voulait prendre son temps, parce qu’il savait – il ignorait pourquoi mais il savait – que son histoire avec Sarah ne serait pas anodine. Qu’elle pourrait durer longtemps, qu’il pourrait l’aimer bien au-delà de ce qu’il pouvait encore imaginer… Alors il voulait prendre son temps, parce qu’il avait toujours eu tendance à se fier à son instinct. Sarah dut le deviner, et dit d’une voix douce :

-« Tu devrais y aller. »
-« J’allais te le dire. » lui assura t’il malicieux.
-« Merci encore pour cette soirée John, c’était vraiment parfait. »
-« Je t’en prie… » la remercia t’il à son tour en s’approchant d’elle à nouveau. Il déposa un rapide baiser sur ses lèvres et finit sa phrase dans un murmure contre ses lèvres. « … Joy. »

La dite Joy sourit, et l’embrassa une dernière fois. John se sépara d’elle, se dirigea vers la porte qui s’ouvrit. Il se dirigea vers le couloir et se retourna pour lui jeter un dernier regard.

-« Bonne nuit. » lui souhaita t’il avant de disparaître sans laisser le temps à la jeune femme de répondre.
-« Bonne nuit. » murmura t’elle alors que la porte s’était refermé.

Elle se précipita vers son lit, et s’y laissa tomber poussant un petit cri de joie mal dissimulé. Elle était amoureuse de John Sheppard... Et lui aussi….
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Merci à Fly pour la correction :)