Lies [E]

Auteur : Flygirl

Titre : Lies

Saison : Courant saison 2 mais rien de bien défini

Spoiler : Ben aucun du coup (sauf si vous n’avez pas vu la saison 2)

Genre : Un peu de tout

Rating : NC

Résumé : Atlantis fait la rencontre d’un peuple qui pourrait bien devenir leur allié (mouais ! Ça résume bien mais bon, chui pas très doué )

Disclaimer : Blablabla, pas à moi (sauf mes perso of course !) blabla pas d’argent...

Note : Pour le Rating, je fais comme d’habitude. Je vous préviens quand il y a du NC. Je ne suis sans doute pas douée pour ça (même si on me dit le contraire) mais moi j’adore les NC ! Que ce soit à lire ou à écrire ! Bon. J’arrête de vous raconter ma vie, bonne lecture !!

Note2 : Encore un vieux truc sorti du fin fond de mon ordi et remis à neuf au fur et à mesure !





Chapitre 1 : Premiers contacts



Rodney courait comme un dératé à travers les couloirs de la Cité. Et c’est tout naturellement qu’il arriva essoufflé dans le bureau du Dr Weir.



- Elizabeth !

- Rodney ; que vous arrive-t-il ?

- Ça !



Incapable d’aligner plus de deux mots, le scientifique étala ses papiers devant la dirigeante, poussant même le dossier qu’elle étudiait pour avoir plus de place. Il souffla un bon coup pour reprendre haleine et commença son speech.



- On a débloqué ce programme ce matin

- Un des dossiers de la base de données des Anciens ?

- Oui, oui, oui ! Mais en fait de dossier, il s’agit d’une sorte de projet

- Pas dans le style Arcturus j’espère



Rodney lui lança un regard noir avant de poursuivre, ignorant sa remarque.



- Les Anciens ont fait un truc...complètement dément !

- Dément jusqu’à quel point ?

- Au point de recréer une civilisation identique à la Terre lors de leur dernier séjour içi

- Quoi ?

- P2Z-538, nommée Palarus. On doit aller voir cette planète Elizabeth. S’il y a des descendants des Anciens encore présent dans Pégase...

- Attendez Rodney ; vous pensez qu’ils sont encore vivants ? S’ils l’étaient, ils seraient sans doute venus depuis un moment

- Raison de plus d’aller voir !

- D’aller voir quoi ? demanda le Colonel Sheppard, curieux



Il s’assit sur le bureau d’Elizabeth et lut à l’envers. Et son visage s’illumina d’un sourire.



- Ah si vous parlez de ça ; moi je dis pas non !

- Pourquoi je ne suis pas étonnée ? demanda Elizabeth, croisant les bras sur son bureau

- Et puis ça fait un moment que je n’avais pas eu de mission à faire en Jumper !

- Jumper ?

- Ben oui ! Votre planète là, on peut y accéder que par Jumper



John lança un regard curieux à Rodney qui lui sourit tandis qu’Elizabeth lisait la suite du dossier.



- Je suppose que je n’arriverais pas à vous faire changer d’avis et de toute façon, elle a l’air intéressante. En espérant qu’elle soit encore habitée. Réunion demain matin et vous partez dans l’après-midi. Prévenez Teyla et Ronon

- Merci Elizabeth !



Le scientifique lui tapota amicalement la main avant de reprendre précipitamment son dossier et de partir à la suite du Colonel Sheppard.

Un peu plus tard


Après avoir traversé le vortex et avoir suivi l’escorte qui les attendait, Jumper 1 avait atterri sur une planète dont la ressemblance avec la Terre fut frappante pour nos trois Terriens. Ils étaient amenés en ce moment même dans ce que leur escorte venait d’appeler le bureau du Dirigeant Flint.


- Dirigeant ? Celui qui gouverne votre monde ?, demanda Elizabeth, curieuse d’en apprendre plus

- Le Dirigeant Flint ne dirige pas notre planète mais notre armée. C’est le Président Barclay qui nous gouverne, affirma un des membres de l’escorte

- Votre peuple exerce donc le droit de vote ?

- Absolument Mademoiselle

- Les hommes comme les femmes ? demanda John

- Je ne vois pas pourquoi les femmes n’en auraient pas le droit. Elles sont aussi capables que leurs confrères si ce n’est plus pour certaines

- Votre société semble très juste envers les femmes. C’est très rare de voir ça

- Cependant c’est très récent. Jusqu’à il y a 100 ans, les femmes étaient à la charge de leur père puis de leur mari et voir même de leur propre enfant. Une bien triste époque pour elles. Mais le Président Diran a changé les choses et c’est grâce à lui que nous en sommes à ce point aujourd’hui

- Nous sommes arrivés ! Si vous voulez bien entrés


Un des hommes ouvrit la porte et ils tombèrent sur un homme. Une petite quarantaine, plutôt bel homme, avec un immense sourire.


- Ah ! Vous êtes les Atlantes n’est-ce pas ?

- Tout à fait Dirigeant Flint ! Je suis le Dr Elizabeth Weir, la dirigeante d’Atlantis. Et voici le Lieutenant-Colonel John Sheppard, le Dr Rodney McKay, Teyla Emmagan et Ronon Dex

- Antony Flint, ravi de faire votre connaissance à toutes et à tous ! Je vous en prie, asseyez-vous, que nous puissions parler tranquillement

- Notre escorte nous en a déjà appris beaucoup, entama John

- J’en suis ravi ! Notre Président a été informé et souhaite vous voir le plus tôt possible

- Je serais ravie de le rencontrer

- Je l’espère ! Alors, expliquez-moi un peu comment vous en êtes arrivés à ressusciter la mythique Atlantis ?

- La Cité n’a pas été détruite, engagea Rodney. Elle a simplement été submergée et nous l’avons remonté quand nous sommes arrivés içi

- Vous venez d’une autre planète ?

- Oui !

- Je comprends, nous en saurons d’avantage plus tard !

- Merci de votre compréhension

- Vous êtes au courant du projet des Anciens ? demanda Rodney

- Si vous parlez du fait que nous sommes leurs descendants, oui ! Et nous avons parfaitement conscience de leur but premier, à savoir recréer leur planète perdue. Ce que nous ignorons, c’est ce qu’il leur est arrivé. Nos ancêtres ont rallié Atlantica au bout de deux mois sans nouvelle pour découvrir un immense vide dans l’océan. Nous pensons qu’ils ont fuit précipitamment la planète voir même la galaxie face aux Wraiths. Ai-je raison ?

- C’est tout à fait ça. Et vous n’avez pas du voir la Cité car elle était indétectable sous l’eau !

- Ils n’ont sûrement pas eu le temps de vous avertir, rajouta John

- Nous avons été livré à nous même mais vous le voyez, nous nous en sommes tirés ! Les choses ne vont guère bien ces dernières années mais nous avons connus des jours heureux par le passé et espérons que cela ne cesse pas !

- Des mauvais jours ? Pourriez-vous nous en dire plus ?, questionna Elizabeth

- Depuis exactement 19 ans, nous sommes en guerre avec nos voisins

- Il y a plusieurs peuples qui habitent sur Palarus ?

- Non. Je vous parle d’une autre planète, Eructa

- 19 ans ?

- Oui. Leur soif de pouvoir les a amenés à nous déclarer la guerre un sombre matin d’été


La voix de l’homme s’était faite morne et son regard se perdit dans un point du mur. Il secoua la tête pour replacer ses idées et se leva, suivit des autres.


- Si vous voulez bien me suivre, je vais vous amener sur la navette qui vous conduira sur le continent

- Oh ! Votre base se situe sur une île ?

- Une très grande île oui ! Et nous en avons également une sur le satellite, Arocnia

- Dirigeant Flint, j’aimerais beaucoup les voir vos installations, demanda John


Elizabeth le regarda en fronçant les sourcils et il hocha la tête. Elle sourit alors et approuva d’un signe de tête.


- Mais avec grand plaisir ! Etes-vous militaire ?

- Absolument !

- Vous devriez bien vous entendre avec mes hommes dans ce cas !

- J’aimerais vous accompagnez Colonel, demanda Rodney

- Euh...Si vous voulez McKay mais je ne savais pas que l’armée vous plaisait maintenant

- Ce n’est pas l’armée que je veux voir, c’est leur technologie...Votre technologie Dirigeant

- Mais bien sûr Dr McKay ! Je fais appeler une escorte et elle va vous conduire vers quelqu’un qui vous fera visiter nos installations

- Bien ! Ronon, Teyla, j’aimerais que vous restiez auprès d’Elizabeth. Contact radio toutes les heures

- À vos ordres Colonel, approuva Teyla


Les trois équipiers partirent avec le Dirigeant Flint tandis que John et Rodney attendaient leur escorte.

Quelques jours plus tard, salle d’entraînement



Le Commandeur Benam s’est avérée être une adversaire aussi redoutable que Teyla. John s’en était tout d’abord mordu les doigts mais il avait vite changé d’avis. L’immense sourire qu’elle lui adressait à chaque fois qu’il était à terre valait bien la peine d’aller vérifier la température du sol avec le bout de son nez. Bien sûr, il lui arrivait aussi que ce soit elle qui morde la poussière. Mais elle souriait encore et toujours et chaque fois, les papillons de John s’affolaient. Et aujourd’hui ne faisait pas exception, bien au contraire.



Mais là, d’autres choses s’ajoutaient aux papillons : son regard et l’envie John éprouvait de plus en plus un profond désir pour la Palarienne. Et elle ne semblait pas si gênée que ça. Elle avait dans ses yeux comme une flamme quand elle le regardait. Et lors de leur dernière chute, leur petit entraînement s’était transformé en un petit jeu de séduction.



Sourire aux lèvres, John tenait actuellement la jeune femme sous son emprise. Sa main entourait sa taille et il avait placé son bâton sous sa gorge. Alors qu’il desserrait son étreinte pour reprendre le combat, Kylie – un peu vexée de s’être fait savoir aussi facilement devant ses beaux yeux verts – prit subitement les bâtons des mains de John et jeta les bâtons vers les marches. Puis, avec un petit sourire, elle se mit en position pour un corps à corps.



- Ça commence à m’ennuyer, dit-elle pour s’expliquer. C’est mieux à mains nues

- Je n’osais pas le demander



Elle hocha la tête et John la poussa du bout des doigts. La jeune femme éclata alors de rire.



- Je te fais si peur que ça John ?

- Absolument pas Kylie ! Mais je ne veux pas te blesser

- Frappe-moi, allez



John ne se fit pas prier plus longtemps et tenta de lui donner un coup. Mais elle l’esquiva à temps.



- Manqué !

- Tu es rapide

- Oh ! Je suis vraiment désolée, ironisa-t-elle



Alors qu’elle baissait un instant sa garde, John en profita pour la gifler.



- Hey !, s’insurgea Kylie

- Quoi ? Tu voulais que je te frappe !, se justifia John

- Mais c’est mesquin ça !



Elle le gifla à son tour et John rit. Elle se mit à lui frapper le torse, faisant reculer John au fur et à mesure. John finit par attraper un de ses poings et referma sa main sur son poignet. Kylie se débattit mais John ne se laissa pas faire. Elle tenta de le gifler une nouvelle fois et alors que John l’évitait, il perdit l’équilibre. Il tenta de se remettre droit mais Kylie profita de la situation et le poussa à terre, si bien qu’elle fut entraînée avec lui.



- Ah bravo ! C’est malin ! Je me suis fait mal au dos !, s’indigna John

- Moi ça va ! J’ai rien !, s’amusa-t-elle

- Pas étonnant ! J’ai amortit le choc !

- Fallait pas me chercher !

- Et toi me forcer à te gifler ! Tu es agaçante Kylie !

- Oh ! Et toi tu es...saoulant John !



John lui lança un regard noir et inversa leur position.



- Alors ? On fait moins la maline maintenant

- Mais lâche-moi John ! T’es lourd, au sens propre comme au sens figuré



John ne la lâcha pas pour autant. Il plaqua ses mains sur les siennes, contre le sol. Kylie soupira et tenta de se dégager. Voyant qu’elle n’y arriverait pas, elle finit par abandonner et se détendit. John approcha doucement son visage du sien et frôla ses lèvres.



- Qu’est-ce que tu fais ?, souffla Kylie

- Rien du tout



Il plongea son regard dans celui de Kylie et posa doucement ses lèvres sur les siennes.



- Quel revirement de situation John, murmura-t-elle. C’était quoi ça ? Le baiser du vainqueur ?

- On va dire ça comme ça



Il se pencha de nouveau sur elle et l’embrassa avec moins de retenu que précédemment. Ils fermèrent enfin leurs yeux et savourèrent ce baiser. Lorsqu’ils se séparèrent, Kylie garda ses yeux fermés et se mordit doucement les lèvres, dans un geste sensuel qui plût énormément au militaire. Il était hypnotisé par ces lèvres, doucement gonflées par le plaisir. Il voulait les goûter de nouveau. Il se pencha sur elle et effleura ses lèvres avec sa langue.



Kylie ouvrit les yeux et plongea dans un océan vert intense. Elle se dégagea de l’emprise des mains de John et les posa sur ses joues.



- Qu’est-ce qu’on fait ?, demanda-t-elle tout bas

- Comment ça ?

- Pourquoi tu m’embrasses ?

- Pourquoi tu aimes ça ?, répliqua-t-il

- C’est agréable

- J’en ai envie depuis un moment

- On ne peut pas John

- Pourquoi ça ? Rien ne nous empêche de nous embrasser

- Détrompe-toi. Peut-être que toi, tu sais que tu peux le faire. Mais moi je ne peux pas. C’est mal

- Quoi ? Tu ne dois embrasser que des Palariens ?, s’amusa-t-il

- Non mais je...On va s’asseoir ?, proposa-t-elle



John fronça les sourcils mais acquiesça. Il aidait la jeune femme à se relever et ils allèrent s’installer sur le banc.



- Je t’écoute

- On ne peut pas s’embrasser ou même aller plus loin. C’est vraiment très mal. Je suis un monstre, dit-elle dans un souffle, les larmes aux yeux

- Mais enfin ! Ce n’est pas si dramatique que ça de m’embrasser !

- Je suis marié John. Je...Je suis désolée...de te dire ça seulement maintenant...de t’avoir laissé croire des choses qui ne pourront pas avoir lieu...Je ne sais pas ce qu’il m’est passé par la tête. Tu es...si gentil. Tu ne mérites pas ça. Je suis sincèrement désolée John

- Qui est-il ?, demanda-t-il curieusement

- Daniel, Daniel Barclay

- Quoi ? Le fils du Président ?

- Oui, souffla-t-elle en baissant la tête

- Et tu...vous êtes mariés depuis longtemps ?

- Eh bien, sur Palarus, quand on se marie, il y a une sorte de ‘période d’essaie’ qui dure deux mois après le mariage et une fois que ces deux mois sont passés, on est officiellement marié

- Ça serre à quoi de faire ça ?

- C’est pendant cette période qu’on peut choisir de ne plus être marié. Parce qu’une fois que la période est passée, il n’y a plus de retour possible

- Pas de divorce ?

- De ?, demanda-t-elle sans comprendre

- Tu ne peux pas annuler le mariage une fois que tu es mariée ?

- Non ! La seule chose qui pourrait l’annuler serait la mort d’un des deux époux

- Et cette période est finie ?

- Non. Elle le sera dans un mois. Il vaut mieux que je demande mon retrait de l’échange. Je ne veux pas...

- Ne pars pas !, dit précipitamment John

- Quoi ?, s’exclama Kylie en relevant la tête vers John. Mais t’es pas bien ? Tu te rends compte que j’ai profité de ta gentillesse ?

- Tu n’as profité de rien du tout. C’est moi qui t’es embrassé. On peut très bien être ami Kylie. Je veux être ton ami



Kylie soupira et leva la tête pour ravaler ses larmes.



- Je vais y aller, dit-elle finalement

- Tu ne vas pas partir de la Cité ?, s’inquiéta-t-il

- Non mais...Il vaut mieux que j’y aille



Elle sourit doucement à John et sortit de la salle d’entraînement après avoir ramassé ses affaires. Le Colonel resta pantois un long moment. La femme dont il tombait amoureux avait déjà quelqu’un dans sa vie. C’était dur à avaler pour lui. Il se sentait comme pris au piège. Il voulait Kylie, mais il ne pourra pas l’avoir rien que pour lui...



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Ah que je suis fière de moi!!! Oui, je me fais des fleurs mais faut bien que quelqu'un m'en fasse

Et j'ai pas été sadique. Je comptais couper avant et vous laisser dans l'ignorance quand au 'pourquoi qu'on peut pas?' :P :P

Il s’était vraiment très mal comporté avec Kylie. Mais ça avait été plus fort que lui. Ce qu’il ressentait pour elle était tellement fort qu’il n’avait pas su se contrôler, il avait perdu son sang-froid. Et il comprenait une fois de plus qu’elle refuse de lui parler ou de le voir. Il avait tout gâché, il ne pouvait que s’en prendre à lui-même. Et elle allait partir le lendemain sans qu’il ait pu lui demander de lui pardonner.



Le Dr Weir avait eu la bonne idée de faire une sorte de pot de départ. Bien que John soupçonnait que ce soit pour passer encore un peu plus de temps avec le Dirigeant Flint. Il avait bien remarqué les échanges complices entre ces deux là. Cela lui faisait d’autant plus mal. Elizabeth pouvait être heureuse avec lui mais lui ne pouvait pas avoir Kylie. La vie était vraiment injuste par moment.



Et en parlant de Kylie, elle semblait s’ennuyer plus qu’autre chose. Il n’avait pas cessé de l’observer pendant la soirée et elle poussait fréquemment des soupirs en regardant les autres s’amuser. Peut-être aimerait-elle un peu de compagnie ? Peut-être qu’elle aurait voulu que son mari soit là ? Ou peut-être qu’elle voulait être avec lui ? Beaucoup de questions mais peu d’actions. John prit son courage à deux mains et s’assit en face d’elle.



En voyant John devant elle, le visage de Kylie sembla s’illuminer un instant avant qu’elle ne fronce les sourcils. Elle se redressa et décroisa ses bras pour pouvoir poser ses mains sur ses genoux.



- Je t’ai observé tout au long de la soirée

- Et ?

- Je crois que tu t’ennuis autant que moi

- Rodney s’est trouvé une camarade et le Dirigeant reste avec le Dr Weir. Et je ne m’entends pas si bien que ça avec les autres

- Tu veux venir avec moi ?

- John...

- J’aimerais juste te parler quelques minutes. Mais je ne veux pas qu’on nous entende, alors allons marcher dans la Cité



Kylie hésita quelques minutes mais comme John était sérieux et insistait, elle accepta de le suivre. Ils marchèrent à bonne distance l’un de l’autre mais John ne cessait de regarder la jeune femme.



- Je voulais...m’excuser de m’être comporté de cette façon avec toi l’autre jour. Je me suis emporté, et c’était mal. J’aurais dû être plus doux

- Ça va John, ne t’en fais pas. Et je ne suis pas en sucre comme vous dites ici. C’est bien ça, n’est-ce pas ?

- Oui, oui. C’est ça. Tu ne m’en veux pas alors ?

- Comment je pourrais t’en vouloir John ? Tu voulais simplement...t’exprimer et tu as laissé tes émotions prendre le dessus quelques secondes, je connais ça tu sais

- Je ne veux pas que tu partes Kylie

- Mais je le dois. Ce n’était que temporaire mon séjour ici, tu le savais pourtant

- Quitte ton époux et reviens vivre ici

- Non John. Même si tu en sembles sûr, je ne pourrais pas vivre ici. J’ai mon monde, mes amis. Et j’ai une famille en quelque sorte

- Tu as des frères et sœurs ? On a jamais parlé de nos vies

- Eh bien c’est une raison de plus. On ne se connaît pas si bien que ça, tu vois

- Et moi je pense que c’est une bonne raison pour que tu restes ici. On pourra apprendre à se connaître

- Qui te dit que tu m’aimeras encore quand tu connaîtras ma vie ?

- Qui te dit que je ne t’aimerais plus ?



Kylie soupira et se rendit compte qu’elle n’était pas loin de ses quartiers.



- J’aperçois mes quartiers et je suis fatiguée. Je crois que je vais y aller

- On se revoit demain ?

- Je me lève tôt, je suppose que oui vu que tu ne dors pas beaucoup

- Bonne nuit Kylie

- Oui, bonne nuit toi aussi



Kylie poursuivit sa route et savait que John l’avait laissé. Elle ressentait un immense vide soudainement, un manque qui la faisait suffoquer. Elle accéléra le rythme de sa marche et entra précipitamment dans ses quartiers. Sa respiration saccadée fut le seul son qui rompit l’étrange silence de sa chambre et bientôt, sa vue se brouilla à cause des larmes.



Elle ôta la veste de son uniforme et la laissa tomber au sol. Puis elle alla s’asseoir sur son lit. Elle ramena ses jambes à sa poitrine et posa son front sur ses genoux. Toute seule dans sa petite chambre, elle laissa libre cour à son chagrin et ses larmes inondèrent son vêtement. Elle avait l’impression que jamais son chagrin ne s’apaiserait tellement elle avait mal.



Maintenant, elle en était sûre. Elle était éperdument amoureuse de John Sheppard mais elle était mariée et elle aimait aussi son mari. Peut-être que maintenant, elle l’aimait moins. Mais il était toujours là et malgré son amour pour John, elle ne pouvait se résoudre à le quitter. Il était une partie de sa vie.



Elle était très jeune quand la guerre a éclaté. C’était le jour même de ses sept ans. Un bien triste anniversaire. Les rebelles d’Eructa avaient lancé une offensive contre Palarus et s’étaient attaqués aux villages en premier. Alors que sa mère les dirigeait rapidement vers l’abri le plus proche, certains rebelles s’étaient mis en travers de leur route.



Elle avait vu sa famille se faire assassiner sous ses yeux. Son père mourir d’une balle en pleine tête, sa mère se faire violer et frapper à mort et les cris de son grand frère alors qu’elle courrait dans les bois, comme il le lui avait dit. Kylie s’était cachée jusqu’à ce que des Palariens la recueillent. Elle ne s’en était jamais remise. Le jour même de son anniversaire, elle avait perdu toute sa famille dans des circonstances des plus horribles.



C’est ce qui l’avait poussé à s’engager dans l’armée de Palarus. Elle y avait rencontré Daniel quelques années plus tard et ils étaient tombés amoureux. Et un beau jour, elle avait rencontré John. Cet homme si gentil et incroyablement beau qui la rendait folle, qui hantait ses pensées et parfois même ses nuits. Elle qui avait déjà tant souffert dans sa vie retentait l’expérience en tombant amoureuse du beau brun alors qu’elle allait enfin fondre sa propre famille.



Kylie pleura de plus belle quand elle sentit un corps chaud contre le sien et deux bras puissants l’encercler. Elle n’avait pas besoin de se retourner pour savoir que c’était John. Elle avait reconnu ses bras, ses mains, son souffle sur sa nuque, son odeur...Elle était trop fatiguée pour lui résister. Elle se laissa aller dans ses bras. Elle écouta ses paroles réconfortantes et ses pleurs se calmèrent peu à peu.



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Et voilà! On en apprend un peu plus sur cette guerre (du point de vue de Kylie, d'accord, mais c'est mieux que rien!)

Et encore navrée du retard!

ATTENTION! NC-17!



Elle écouta ses paroles réconfortantes et ses pleurs se calmèrent peu à peu.



- Ça va mieux ?, murmura-t-il

- Comment es-tu rentré ?, demanda-t-elle sur le même ton

- En ouvrant la porte, plaisanta-t-il



Kylie rit doucement et se retourna dans ses bras pour l’enlacer tendrement. Elle nicha son nez dans son cou et respira son odeur corporelle. Le militaire frissonna et posa sa main sur ses cheveux pour les caresser. Prise d’une pulsion, Kylie posa ses lèvres sur sa peau et déposa de petits baisers dans son cou. Elle finit par stopper ses baisers et releva sa tête pour regarder John.



Leurs regards s’accrochèrent. Yeux verts intenses et brûlants de désir dans yeux bleus encore rougis par les larmes mais enflammés. John se pencha sur Kylie et captura fiévreusement ses lèvres. Les mains de Kylie agrippèrent le visage du militaire et intensifia leur baiser. Elle dévora les lèvres de John, qui glissa sa langue sur ses lèvres. La Palarienne lui donna accès et leurs langues entamèrent un ballet langoureux qu’ils n’interrompirent qu’à bout de souffle.



- Je...Je suis amoureuse de toi John mais...Je ne peux pas quitter mon mari

- Alors ne le quitte pas

- Tu ne peux pas être... Non. Tu es trop bien pour ça...pour moi

- Alors là Kylie, si c’est le seul moyen pour être avec toi, je le ferais. Je ferais n’importe quoi



Kylie hocha doucement la tête alors que John l’allongeait doucement sur le lit. Il se mit à califourchon sur elle et l’embrassa. La jeune femme passa ses bras autour de son cou et répondit à son baiser. Puis elle mêla ses jambes à celles du militaire.



- J’ai envie de toi, souffla John à son oreille



Pour toute réponse, Kylie poussa John et inversa leur position. Puis elle embrassa passionnément son amant. Elle passa ses mains sous son T-shirt et caressa son torse du bout des doigts. Puis elle fit passer le vêtement par-dessus sa tête et le lança au loin. Elle passa ses doigts entre les plaques du militaire et joua avec un moment. Puis elle ôta son débardeur et ce qui ressemblait à un soutien-gorge et se retrouva au même niveau que John. Le militaire caressa sensuellement sa poitrine offerte avant de descendre ses mains vers son pantalon.



Kylie l’aida à leur ôter chaussures, chaussettes et treillis. John glissa ses mains sur ses cuisses et renversa leur position. Après un baiser passionné, il entreprit de déposer de petits baisers le long du corps sous lui. Corps qu’il trouvait sublime alors qu’il tremblait sous ses assauts. Il descendit peu à peu jusqu’à son bas-ventre. Il en profita pour enlever leurs derniers vêtements et remonta son visage vers le sien, non sans lui déposer quelques baisers au passage.



Ils s’embrassèrent longuement, langoureusement, gravant chaque baiser dans leurs esprits en ébullition. Kylie remonta sensuellement ses jambes et encercla la taille de John. Toujours en embrassant la Palarienne, John se positionna entre ses jambes et la pénétra d’un coup de rein. Kylie gémit contre ses lèvres qu’elle lâcha bientôt pour crier de plaisir. John enfouit son visage dans son cou et gémit en commençant ses vas et viens.



Kylie enfouit une main dans les cheveux de John tandis que l’autre glissait sur son épaule musclé. John, lui, avait gardé une main sur la cuisse de la Palarienne alors que l’autre serrait fermement le drap sous eux. Leurs corps bougeaient en rythme, leurs gémissements et leurs cris résonnaient dans la petite chambre, augmentant leur désir.



John accéléra sa cadence, arrachant un autre cri à Kylie alors qu’il entrait plus en elle. Il posa son front sur sa poitrine, faisant frémir Kylie quand elle sentit son souffle haletant entre ses seins. La jeune femme se cambra après quelques instants et gémit comme jamais, alors que John fermait les yeux et se répandait en elle.



Finalement, il desserra le drap entre sa main et porta ses lèvres sur le corps en sueur. Il le goûta, savourant sa douceur, ses formes, son odeur salé par leurs ébats. Il ne pouvait se résoudre à se détacher d’elle, il voulait ne faire qu’un jusqu’au petit matin. Il sortit pourtant d’elle et continua de couvrir le corps de sa maîtresse de baisers et de coups de langues langoureux.



Mais quand ce corps se mit à être parcouru de spasmes et qu’il entendit des sanglots, il s’arrêta là et regarda Kylie. Elle pleurait. Son visage cachait entre ses petites mains. Cela n’empêchait pas les larmes de glisser sur ses joues pour finir leurs courses sur l’oreiller. John attrapa les mains et les ôta de son visage. Il essuya ses larmes et déposa un petit baiser sur ses lèvres tremblantes. Puis il s’allongea à ses côtés et la prit dans ses bras, l’encerclant tendrement.

Devinez quoi ??! Eh ben Kylie est de enfin de retour !! Et pour me faire pardonner de ma trop longue absence, ben je vous mets une suite assez longue !! Bonne lecture !



Lorsque John se réveilla le lendemain matin, il fut déçu. Non seulement Kylie n’était pas restée, mais elle avait en plus embarqué toutes ses affaires. Il avait pensé que, peut-être, après la nuit qu’ils avaient eue, elle aurait changé d’avis. Il avait pris ses rêves pour des réalités. Kylie était bien déterminée à suivre son mari plutôt que lui. Pourtant il aurait donné n’importe quoi pour qu’elle reste avec lui. Il s’habilla en quatrième vitesse et sortit des quartiers de la jeune femme. Il tomba alors nez à nez avec Rodney.



- Sheppard ? Que faisiez-vous dans les quart...Oh ! Je vois !

- Non Rodney, c’est pas...ce que vous croyez. Je...Je voulais lui dire au revoir avant les autres mais elle...elle était pas là

- Et vous vous êtes dit que ce serait bien de garder les mêmes vêtements qu’hier soir. Je suis pas ignare John. Et vous êtes un grand garçon, vous faites ce que vous voulez de vos soirées

- Ecoutez McKay. N’en parlez à personne surtout

- Vous me prenez pour une commère ?, demanda le scientifique avec un sourire en coin

- Je suis sérieux. C’est une histoire...compliquée et personne ne doit l’apprendre. S’il vous plaît



Pour que John en vienne à le supplier, c’est que son ‘histoire’ devait être vraiment très compliquée. Il hocha doucement la tête et promis de ne rien dire à personne. John poussa un profond soupir et remercia le scientifique avant de filer se changer dans ses quartiers. Il put ainsi se présenter tranquillement en salle d’embarquement sans attirer les regards avec sa tenue civile. Il n’eut pas trop de mal à repérer Kylie, seule femme parmi ses collègues. Il lui fit un petit signe de la main et il dut s’y reprendre à plusieurs reprises pour qu’elle accepte de le rejoindre.



- John, je ne pense pas...

- Viens deux minutes dans le couloir

- John...

- Pitié Kylie, viens



La Palarienne soupira et suivit John dans les couloirs. Une fois à l’abri des regards, le jeune homme lui prit la main et la guida dans une pièce où il les enferma.



- Les miens ne devraient pas tarder John

- Je sais. Je voulais juste être quelques minutes avec toi. Je t’aime, dit-il doucement en s’approchant d’elle pour l’enlacer

- Tu aimes une criminelle

- Ne dis pas ça Kylie ! Personne ne saura rien



La jolie blonde soupira et se laissa aller à son étreinte. John posa sa main dans ses cheveux tressés tandis que l’autre caressait son dos.



- Tu...Tu penseras à moi John ?

- Tout le temps

- Moi aussi



John remonta ses mains vers son visage et se pencha lentement vers elle. Il était à quelques centimètres de ses lèvres quand l’alarme de la Cité les rappela à leurs obligations : les Palariens et la délégation Atlante allaient arrivés. John ne s’en soucia pas pour le moment et posa ses lèvres sur celles de Kylie. Elle le laissa embrasser quelques secondes mais finit par se dégager de lui.



- Allons-y, sinon ce sera vraiment suspect



John acquiesça et ils sortirent de la petite salle pour se rendre d’un pas pressé dans la salle. Là, ils se retrouvèrent au milieu d’un brouhaha général, bruit des retrouvailles et des mots de départ. John offrit un petit sourire à Kylie et serra discrètement sa main dans la sienne.



- Kylie !, s’exclama soudainement une voix



Un grand blond arborant un immense sourire se lança vers la Palarienne, qui sourit à son tour – sous l’œil noir de John.



- Ma chérie ! Tu te cachais par hasard ?

- Mais non voyons !



Le jeune homme enlaça Kylie et l’embrassa passionnément, sous le regard éberlué de John. Quand enfin ils consentirent à se séparer, John dut faire un effort surhumain pour ne pas se jeter sur son rival. Parce qu’il avait très bien compris au sourire de Kylie et à leur baiser que ce blond ne pouvait être que Daniel Barclay – le mari de celle qu’il aimait.



- Bonjour Monsieur !, lança-t-il gaiement à l’intention de John

- John, je vous présente Daniel Barclay...mon époux

- ‘jour, grogna John en serrant fortement la main de Daniel

- John est...un très bon ami Daniel. C’est lui qui m’a...guidé pendant mon séjour ici. Il est le chef militaire de la Cité

- J’étais sûr que tu serais entre de bonnes mains ma chérie !

- D’excellentes mains même, déclara ironiquement John



Si tu savais où je les ai mise mes mains, tu ferais moins le fier mon vieux, ragea John. Il se tenait là, enlaçant Kylie sous son nez, touchant les endroits que lui-même avait embrasé la nuit précédente et il ne pouvait rien faire. Oh si, il pouvait le tabasser jusqu’à ce que mort s’en suive, mais il se mettrait tellement de monde à dos – dont Kylie – qu’il préférait rester stoïque à ses côtés. L’alarme retentit de nouveau, annonçant cette fois-ci le départ des Palariens. Le cœur de John cessa un instant de battre avant d’accélérer à une vitesse faramineuse, menaçant d’exploser. Il ne quittait pas Kylie des yeux – qui elle faisait de son mieux pour ne pas se faire prendre. Elle finit par se défaire de l’étreinte de son époux et prétexta un dernier au revoir pour enlacer John, sans risque qu’on comprenne ses véritables intentions. Discrètement, elle glissa un « Je t’aime aussi » au creux de son oreille et effleura sa joue de ses lèvres avant de se faire embarquer par son mari vers le vortex. Quelques secondes plus tard, Rodney se postait devant John, le visage tout rouge et les yeux qui lançaient soit des éclairs soit des reproches.



- Quoi ?, grogna John

- Elle est mariée !, murmura Rodney d’une voix qui était montée dans les aigües. Vous avez couché avec une femme mariée !

- Je suis tombé amoureux d’une femme mariée, c’est différent

- Amoureux ?, la voix devenue hystérique à présent

- Je suis pathétique, hein ? Je le méritais. A force de courir les femmes, je devais bien tomber amoureux de l’une d’entre elle un jour pour découvrir que c’est impossible



Rodney se radoucit d’un coup et lança un regard désolé à son ami.



- La vache. Vous êtes sacrément mordu on dirait. Mais pourquoi ne pas l’avoir retenu ?

- Pas de divorce possible, refus de se séparer après la ‘période d’essai’, peur d’être fusillée par son peuple. Ça résume bien ?

- Allons nous chercher du café, beaucoup de café. Vous me raconterez ça plus en détail, proposa Rodney en exerçant une légère pression sur l’épaule de John, qui obtempéra

Euh...Tinlinlinlin !! :mrgreen:


Chapitre 3 : Unions et désillusions


- Trois semaines, deux jours et quatorze heures !, s’exclama le Colonel Sheppard avec un immense sourire
- Quoi ?, demanda Rodney en se frottant les yeux

John venait de le réveiller, en plein milieu de la nuit. Heureusement que Rodney était trop dans les vapes pour être de mauvaise humeur – mais du coup, les informations avaient du mal à arriver à son brillant cerveau.

- C’est le temps que j’ai été séparé de Kylie ! Bon, vous me laissez entrer ou vous voulez qu’on reste à papoter dans le couloir ?
- Quoi ? Non ! N’entrez pas !, s’écria soudainement Rodney, complètement réveillé à présent
- Ben...Qu’est-ce qu’il vous prend ?
- Je...Je suis pas tout seul, avoua-t-il tout bas
- Vous me faites des cachoteries Rodney ? Comment elle s’appelle ?, taquina le militaire
- Mêlez-vous de vos oignons. Retournez dans vos quartiers, je vous y rejoins le temps de m’habiller
- De vous habiller ou...
- Arrêtez Sheppard !
- Ok, ok ! Je vous laisse avec votre...petite amie

Le visage de Rodney vira au rouge tomate mais ses yeux laissant présager l’apocalypse s’il ne partait pas dans la seconde, John n’eut d’autre choix que d’obtempérer. Rodney soupira et se redirigea vers son lit, où une jolie blonde dormait à poings fermés. Il s’allongea contre elle et déposa un baiser sur son épaule.

- Sam, appela-t-il doucement
- Oui ?, grommela la blondinette
- Je...J’ai un truc à faire
- En pleine nuit ? Rodney...
- Je serais pas long, promis
- Fais vite, j’aime pas dormir dans un lit froid et vide
- Je sais. Un bisou pour la route ?

Sa compagne agrippa sa nuque et lui donna un langoureux baiser avant de se rallonger. Rodney remonta les couvertures sur elle puis enfila un pantalon à la va-vite avant de sortir discrètement de ses quartiers pour ne pas réveiller sa belle endormie. Il trottina jusqu’aux quartiers de John, qui – à peine ses quartiers ouverts – l’attira à l'intérieur.

- Doucement John !
- C’est génial !
- Quoi donc ? Bon sang Sheppard, effacez ce sourire niais et cessez de vous comporter comme un ado pour m’expliquer calmement ce qui vous mets dans cet état !
- Palarus nous a contactés il y a quelques minutes
- Et ?
- Le traité est signé et ils nous invitent à fêter ça sur le continent ! Le continent McKay ! Vous savez qui vit sur ce continent ?
- Kylie, répondit Rodney avec un petit sourire
- Exactement ! Et donc on va...Enfin je vais enfin pouvoir la revoir !
- Vous semblez oublier avec qui elle doit y vivre à l’heure actuelle sur son continent
- Rodney ! Je le sais bien, mais laissez-moi croire une seule seconde qu’il n’existe pas pour savourer ce petit moment de joie à l’idée de la revoir
- Je voulais juste vous éviter de vous faire des films
- Je sais, soupira John se s’asseyant nonchalamment sur le rebord du lit
- Allons, ne vous laissez pas abattre ! Vous trouverez bien un moyen de vous voir sans son mari
- J’ai quatre jours pour le trouver
- Vous êtes militaire non ! Imaginez que...que Kylie est aux mains de l’ennemi et que vous devez la libérer sans vous faire prendre !

John fronça les sourcils et lança un regard incrédule au scientifique.

- Oui bon euh...Je crois que je vais y retourner moi hein !
- Je ne voudrais pas gâcher votre nuit, lança John avec un sourire taquin
- Ma nuit ne vous a pas attendu pour démarrer Sheppard, répliqua avec aplomb Rodney
- Oh ! Et peut-on en savoir plus sur l’heureuse élue ?
- Vous la connaissez déjà. C’est elle qui m’a accompagné à la fête d’au revoir
- Ça ne m’aide pas des masses
- Elle s’appelle Samantha

John lui lança un autre regard incrédule et Rodney sourit en se dirigeant vers la porte.

- Attendez. Vous sortez avec une Samantha ? Vous faites une projection ou quoi ?
- Ma Sam est bien mieux que Carter figurez-vous !, lança-t-il fièrement
- Manquerez plus qu’elle soit blonde et scientifique et je vous fais enfermer !
- Je dirais juste qu'elle est effectivement blonde. Bonne nuit John

Et sans un mot de plus, le Canadien laissa John en plan pour rejoindre sa petite amie.


Je me suis dit que ça serait marrant (ma sœur a même dit que ce n’était pas bête comme idée) que Rodney soit amoureux d’une blonde qui s’appelle Sam mais qui ne soit pas Samantha Carter...Bon ben du coup, vous ne serez pas surprises si je vous dis que j’ai désormais envie de donner suite à cette histoire en en faisant une fic à part entière...

Une fois de plus, je tiens à m’excuser de cette trop longue absence !


Le cœur de John battait à un rythme si effréné qu’il avait peur de ne pas tenir longtemps à cette allure. Il s’était réveillé avec un immense sourire qu’il avait du mal à quitter pour éviter les questions sous-tendantes les regards interrogateurs. Il avait eu du mal également à se concentrer sur le pilotage de son Jumper. Il n’avait pas cessé de gigoter sur son siège, ce qui lui avait valut un regard intrigué et un sourire amusé de la part de son copilote, le Major Lorne. Maintenant, le vaisseau Atlante avait atterri et ses passagers attendaient qu’on vienne les accueillir.

Le Président Barclay en personne et en tête de la délégation vint leur souhaiter la bienvenue. John les salua poliment mais n’écouta pas le moins du monde le discours de l’homme. Car parmi les membres de leur escorte, il y avait la femme à laquelle il n’avait cessé de penser depuis tous ses longs jours.

Le Président Palarien les invita bientôt à les suivre et John laissa passer tous ses collègues pour rester en arrière, avec Kylie. Il aurait aimé la prendre dans ses bras, l’embrasser avec toute la passion qu’il avait dû contenir pendant ce mois passé. Mais il se contenta de lui offrir son plus beau sourire et de se rapprocher un peu plus d’elle.

- Tu m’as tellement manqué Kylie, murmura John après avoir vérifié qu’ils étaient à distance raisonnable des autres
- Toi aussi John. Mais nous parlerons plus tard, si tu veux bien
- Tout ce que tu voudras

La jeune femme lui sourit, mais elle parut assez gênée aux yeux de son amant. Puisqu’il ne pouvait lui parler, John se mit donc à la contempler du regard. Il se rendit compte que tout lui avait manqué en Kylie, et surtout son corps qu’il n’avait pourtant connu qu’une seule fois. Elle portait son uniforme de pilote mais il s’imaginait aisément ses courbes qu’il avait goûté avec délice et dont il avait l’impression que l’empreinte resterait à jamais sur ses lèvres, sur le bout de sa langue, sur ses doigts...

Le fait d’y penser rendit brusquement son propre uniforme inconfortable. Il ne manquait plus que ça ! Comme si ça arrangerait ses affaires qu’on le surprenne alors que son entrejambe formait une jolie bosse sans qu’il en ait vraiment envie ! Enfin, il avait envie de Kylie, pas qu’un peu, mais ce n’était vraiment pas le moment que son désir se manifeste.

John tenta de se contrôler en cessant de reluquer sa maîtresse et se tourna pour suivre la conversation qui se déroulait un peu plus loin devant eux. Mais cela semblait peine perdue. Rodney était en train de discuter avec Antony Flint de ce qu’ils appelaient une ‘navette’ et le scientifique se retournait toutes les deux secondes vers sa voisine, sa fameuse Samantha qu’il avait emmené avec lui pour l’occasion. La jeune femme faisait partie de l’équipe technique d’après le peu qu’il avait compris. Et donc, à chaque fois que leurs regards se croisaient, ils se souriaient comme deux adolescents et se souciaient peu qu’on le voit.

C’était vraiment injuste ! Il se sentait si mal de ne pas pouvoir faire de même avec Kylie. L’embrasser comme bon lui semblerait, crier à tout le monde qu’il était follement amoureux d’elle, qu’il se fichait pas mal qu’il avait une liaison avec une femme mariée...Non, il devait se contenter de la voir toutes les trois semaines et se retrouver dans l’incapacité d’assouvir son désir sur le champ...

Ce que les Palariens appelaient des ‘navettes’ ressemblaient fortement à la version terrienne des métros. Submersible le métro. En effet, leur système de transport civil avait été un des premiers touchés lors des premiers raids aériens Eructans, tuant ainsi des centaines d’innocents, et les Palariens avaient tout reconstruits de façon à ce qu’il soit désormais invisible et indétectable par les radars ennemis.

Ce que ne manqua pas Rodney. Il avait d’abord été partagé entre l’anxiété de se retrouver à plusieurs mètres sous la surface du sol et la curiosité d’en apprendre plus sur l’étanchéité des vaisseaux Palariens. Lorsque sa soif de connaissance fut la plus forte, John soupira en le regardant questionner le dirigeant Palarien et alla s’asseoir auprès de Kylie. Puisque tout le monde préférait écouter Rodney s’extasier, il n’allait pas se gêner de son côté pour passer un peu de temps avec la Palarienne de son cœur !

La jeune femme était assise au fond du vaisseau, près d’une des fenêtres qui leur offrait une vue sur l’immensité océanique, qu’elle regardait d’un air rêveur.

Après un dernier regard vers ses collègues, qui suivaient la conversation entre Rodney et le Président, John appela Kylie d’une voix basse et douce tout en posant une main sur sa cuisse, la caressant tendrement. Sans qu’elle ne quitte la fenêtre des yeux, John vit la jeune Palarienne sourire et poser sa main par-dessus la sienne.

- Je prends très souvent la navette tu sais. Vu que notre base est sur l’île, je suis bien obligée. Mais j’aime bien. Je trouve ça très reposant
- C’est vrai, c’est assez agréable

Kylie quitta sa fenêtre des yeux et les plongea dans ceux du militaire.

- Qu’est-ce que tu as fait durant ces semaines ?, demanda timidement John
- J’ai travaillé. Ce n’est pas parce que les missions se font de plus en plus rares et que notre gouvernement travaille à une négociation avec les Eructans que je dois me relâcher
- Ne te fatigue pas trop non plus
- Ne t’en fais pas, j’ai suffisamment de personnes autour de moi qui me le rappellent tous les jours. Et toi ? Tu as fait quoi ?
- J’ai pensé à toi

La Palarienne sourit au militaire et remonta sa main, caressant brièvement son bras.

- J’ai très envie qu’on soit rien que tous les deux Kylie
- Je sais, moi aussi. Mais je crains que ce ne soit pas possible pour le moment
- Pourquoi ? Il suffit de trouver un endroit calme où on ne se fera pas surprendre !
- Ce n’est pas aussi simple John
- Je veux juste rester une heure rien qu’avec toi, c’est trop demander après un mois sans pouvoir te toucher ?

Kylie baissa la tête et soupira. Lorsqu’elle releva la tête, elle serra les poings pour se donner un peu de force.

- Ecoute John. Je te demande juste un peu de patience. Je ne peux pas m’échapper comme ça, même pour une petite heure ! On a été séparé pendant tout un mois, tu peux bien attendre encore quelques jours de plus, non ?
- Je pense que je peux
- Merci
- Ils nous regardent ?
- Quoi ?
- Est-ce qu’ils nous regardent ?, réitéra John en désignant d’un signe de tête ses collègues

Kylie fronça les sourcils et tourna doucement sa tête. Seuls Teyla, Ronon et la jeune femme qui accompagnait Rodney discutaient dans leur coin. Les autres s’animaient toujours avec le Dirigeant et son beau-père. Kylie hocha donc doucement la tête par la négative et John en profita pour se pencher sur elle, déposant un rapide baiser sur ses lèvres auquel elle répondit.


Pour l’histoire des métros, c’est juste que je dois le prendre matin et soir pour aller à la fac...

Fernia était une capitale splendide. Pour la première fois depuis qu’il était de retour sur Palarus, John prêtait vraiment attention à ce que leur racontait la délégation. Fleurs, jouets, spécialités Palariennes étaient exposées à perte de vue sur les étalages du marché qu’ils visitaient. Et au loin, on pouvait apercevoir les plus hauts bâtiments de la ville, qui abritaient la Présidence et autres grandes autorités, cachés – comme les alentours de la capitale et les autres grandes villes de la planète – d’un champ similaire à celui des navettes, qui empêchait leur détection.

Lorsqu’Elizabeth donna quartier libre, John eut l’impression qu’elle venait de lâcher des gamins dans un centre commercial. Le marché Palarien cautionnant le troc, il était certain qu’ils reviendraient avec des souvenirs ! Lui, il savait déjà avec qui il voulait rentrer sur la Cité...

Le Colonel s’approcha doucement de Kylie, qui discutait avec un Lorne des plus enthousiastes.

- Je ne dérange pas ?, demanda-t-il poliment
- Aucunement, s’empressa de répondre son second. Le Commandeur est en train de m’expliquer qu’ils ont un musée un peu plus au centre de la ville avec une galerie d’art que j’aimerais beaucoup visiter
- Malheureusement, poursuivit Kylie, les entrées sont payantes et on ne peut pas troquer un pass, et comme je n’ai pas mes effets personnels sur moi, nous allons nous rendre chez moi pour que je puisse fournir au Major le moyen d’entrer. Voulez-vous nous accompagner, John ?

Lui qui ne cherchait qu’à passer du temps avec Kylie accepta sans hésiter. C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent, après dix bonnes minutes de marches, sans compter les nombreuses incartades – être l’épouse du fils du Président et pilote accomplie ne passait vraiment pas inaperçu – chez sa maîtresse.

Tandis que la Palarienne donnait à Evan de quoi entrer plus s’offrir un souvenir, tout en lui expliquant comment fonctionner leur monnaie, John fit le tour de son salon. Il s’arrêta devant un cadre photo numérique assez large qui faisait défiler des clichés de ses propriétaires. Une photo de mariage serra son cœur et il détourna le regard, résistant la très vive envie de briser le vieux cadre.

Il vit alors que Kylie le regardait silencieusement et intensément.

- Il est reparti ?
- Oui
- On est tout seul alors ?
- Daniel est en train de préparer la réception avec son père, donc oui, la maison est vide à l’exception de nous deux
- Parfait. On va pouvoir discuter alors
- Et de quoi ?
- Oh je ne sais pas, répliqua ironiquement le militaire. Du fait que tu ne sembles pas, contrairement à ce que tu m’as affirmé, si heureuse de me revoir
- On a été séparé un mois, John, dit la jeune femme avec une voix basse et la tête baissée
- Et ?, l’encouragea John
- Et il se passe beaucoup de chose en un mois
- Tu as tout dit à ton mari ?
- Non. Je tiens à ma vie et je ne veux pas que tu aies des ennuies par ma faute
- Dis-moi alors. Dis-moi ce qu’il s’est passé ?

Kylie releva enfin la tête et se dirigea vers sa table, prenant une chaise et invitant John à faire de même d’un signe de la main. Il s’assit donc en face de la jeune femme et attendit qu’elle s’explique. Ce qu’elle fit après avoir pris une inspiration.

- Mon union a été officialisée hier matin

John remercia le ciel qu’il soit déjà assis, car il put sentir l’onde de choc que les mots de Kylie déclenchèrent traverser son corps tout entier, le faisant trembler violemment.

- Tu aurais dû m’avertir, murmura-t-il, je serais venu te chercher plus tôt
- C’est pour ça que tu es venu ? Pour me ramener avec toi sur Atlantis ? Dans ce cas, tu t’es déplacé pour rien, John. J’ai fait mon choix
- Alors c’est pour ça que tu étais si distante, tu veux me larguer, après ce qu’on a vécut ?
- « Vécut » ? On a passé une nuit ensemble, John. Je connais Daniel depuis des années !
- On s’est embrassé, nom de Dieu ! Tu ne me feras pas croire que ça fait parti de ton ‘choix’ !
- Je ne voulais pas que tu aies des soupçons et forcer une discussion qu’on n’aurait pas pu avoir devant tes amis
- Mon œil, Kylie ! Je ne crois pas un mot de ce que tu me racontes !

La jeune femme se leva subitement et se dirigea vers une commode. Elle en sortit un petit cadre numérique qu’elle alluma, avant de se planter devant John.

- Voilà ce que j’ai choisi, John !
- Qu’est-ce que c’est ?, demanda John en prenant le cadre pour le tourner dans tous les sens
- Le nouveau membre de ma famille
- Quoi ?
- C’est mon bébé, John
- Tu es enceinte ?, s’égosilla le Colonel en lâchant précipitamment le cadre
- Je l’ai appris il y a quelques jours, après que j’ai fait un malaise lors d’un entraînement
- Je n’arrive pas à y croire, murmura John en fixant avec une horreur évidente le ventre de Kylie, comme si elle portait le diable
- C’est pourtant vrai, affirma la Palarienne en désignant du doigt les clichés noirs et blancs d’un embryon tout juste visible qui défilaient dans le cadre photo. Tu pensais quoi ? Que j’allais repousser mon mari ?
- Tu me jettes pour un bébé ?

John comprit au regard meurtrier que lui lança Kylie qu’il avait dépassé les limites. Il s’en mordit les doigts, mais trop tard.

- Tu n’es qu’un sale égoïste, John !, cria-t-elle. Dehors ! Dégage de ma maison, et de ma vie ! Tu n’y as pas ta place ! DEHORS !

Cette fois-ci, elle réitéra sa demande en accompagnant le geste à la parole. Elle empoigna la veste de son ancien amant et le poussa dans la direction qu’elle lui avait indiquée. John fut tellement surpris de la force dont elle faisait preuve qu’il mit plusieurs secondes à réaliser qu’il se faisait littéralement jeter à la porte. Reprenant ses esprits, il se secoua de l’étreinte de la Palarienne et sortit de la maison sans même se retourner. Il claqua la porte en bois derrière lui avec violence, puis se mit à la labourer de coups de poings, hurlant à mort tel l’animal blessé qu’il était devenu.

Chapitre 4 : Bouleversements

John passa les paumes de ses mains tremblantes sur ses yeux pour tenter d’en arrêter les picotements alors que l’arrière du Jumper s’ouvrait à sa demande. Les passagers descendirent aussitôt du vaisseau dans un brouhaha de conversations, qui se transforma quelques secondes plus tard en petits cris hystériques, forçant John à prendre davantage de temps pour sortir de son Jumper.

Ne pas craquer. Ne pas craquer, se répéta-t-il inlassablement alors qu’il se levait de son siège et sortait à son tour du vaisseau Ancien. Il comprit le pourquoi des petits cris quand il vit plusieurs personnes du groupe que Lorne avait pris dans son Jumper agrandir celui que le sien formait déjà autour de Kylie, qui était venue les accueillir avec sa fille. Ce spectacle raviva les picotements et il prétexta avoir oublié quelque chose dans le Jumper pour s’en éloigner.

Les petits picotements devinrent des larmes dès qu’il fut à l’abri des regards, et John se laissa retomber dans le siège qu’il avait quitté il y a tout juste quelques minutes. C’était presque devenu un rituel au fil des mois. Chaque fois qu’on prononçait le nom de Kylie ou de la planète sur laquelle elle vivait, des fourmis agressaient ses yeux et sa gorge et il éclatait en sanglot dès qu’il se retrouvait seul.

Il avait essayé d’oublier Kylie, de la haïr, mais il avait vite compris que ça lui était impossible. Car malgré tout le mal que sa décision lui avait fait, il continuait de l’aimer, et il était trop horrifié par la manière dont il avait pris leur séparation pour ressentir autre chose que de la culpabilité et de la tristesse. Il avait compris aux regards en biais que la Palarienne lui avait lancé lors de la réception qu’il l’avait déçue, mais surtout, qu’il lui avait fait peur. Il n’avait pas osé l’approcher pour lui dire à quel point il regrettait, la rage dont il avait fait preuve, mais aussi de voir leur liaison terminée.

Ils avaient eu de nombreux contacts avec Palarus, mais John n’en avait eu aucun autre avec Kylie. Et cela aurait certainement continué de la sorte si ce n’avait été pour l’invitation des Palariens à venir fêter chez eux l’anniversaire de leur alliance.

Une main sur son épaule le surprit, et à travers ses larmes, John vit qu’il s’agissait de Rodney. Le scientifique avait été un véritable ami, le soutenant du mieux qu’il le pouvait. Il savait que lui avait vu Kylie lors de nombreuses rencontres sur Palarus, mais n’en avait jamais parlé avec lui. Et s’il n’avait pas abordé le sujet de lui-même, Rodney n’en avait pas moins été à l’écoute lorsque lui avait désiré parler de Kylie.

- John ?
- Ça va, ça va, assura le militaire en essuyant ses larmes d’un revers de manche. Ça va aller
- Sûr ?
- Oui ! Laisse-moi juste...quelques minutes
- Bien. Je retourne avec les autres alors

John hocha de la tête et prit une profonde inspiration, passant une nouvelle fois ses mains sur son visage, cette fois-ci pour effacer les dernières traces de sa tristesse. Puis il se releva, rajusta son uniforme, et ressortit du Jumper.

Kylie était à quelques pas devant lui, discutant avec Rodney, sa fille jouant calmement dans ses bras avec les froufrous de sa petite robe. Elles levèrent en même temps le regard lorsqu’il se racla la gorge pour signaler sa présence, et il ne put s’empêcher de sourire quand la fillette poussa un petit cri, comme pour le saluer, alors que Kylie lui souriait timidement.

- Bonjour, John
- Bonjour. Comment...Comment allez-vous ?
- Bien, merci. Et vous ?
- Pareil. Alors...Alors c’est...
- Ma fille. Amelia, précisa-t-elle, se disant à juste titre qu’il ignorait cette information
- Oh. C’est un très joli prénom...Et une très jolie petite fille
- Je suis ravie de l’entendre, affirma Kylie alors que son sourire crispé montrait le contraire. Si vous voulez bien m’excuser, je vais aller demander quand la navette arrivera

Et sans un mot ou un regard de plus, la Palarienne se faufila à travers la foule.