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 Le goût de la liberté [E]

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MessageSujet: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptySam 24 Fév 2007 - 16:24

Le goût de la liberté [E] Bann_m18

Auteur : Lily.
Titre : Le goût de la liberté.
Spoiler : Aucun.
Saison : Heu dans la trois mais après je prends beaucoup de liberté.
Ship : Secret !
Résumé : Le goût de la liberté, ça résume bien je trouve.
Dédicace : A ma Idril, pour le personnage de Maiwenn. J’espère que ma fic te plairas ; Bisous.



P7J777.

Un nom plutôt simple à retenir, pour une planète assez charmante. Du moins en apparence, car le village coquet, les fleurs colorés le long de la route n’était pas vraiment à l’image de la société qui y vivait. Même si aux premières apparences, les habitants étaient accueillants et charmants, leur système gouvernemental était loin d’être parfait. La gestion financière, la justice, le système de santé tout ça était en place. Mais comme dans beaucoup de civilisation la place des femmes en revanche était un gros soucis. Interdiction de travailler, de voter. Leurs seuls droit étant de se marier et d’élever des enfants, faisait d’eux des alliés à problème.
Bien que peu avancé technologiquement, ils maîtrisaient tellement bien la culture que c’était la seule raison pour laquelle Elizabeth avait donné son accord pour signer le traité d’échange. Ils manquaient cruellement de vivre pour nourrir tout le monde, ils n’avaient pas eu tellement le choix. De plus ils pensaient qu’en ayant de bons rapports ils réussiraient à faire avancer les choses.

C’était la quatrième fois que l’équipe de John se rendait sur cette petite planète. Il y avait toujours des divergences concernant certaine clause du contrat. Ils étaient assez difficiles en affaire les habitants d’Epona.
Cette fois l’équipe venait chercher quelques sac de la nouvelle récolte pour les athosiens. Bien que mission peu commune, SGA s’en occupait car les Eponiens n’aimaient pas beaucoup marchander avec des visages inconnus. C’est la famille de Dealan un chef de village qui s’occupait des échanges avec l’équipe, c’était aussi chez lui qu’ils résidaient lorsque leur séjour se prolongeait.

Dealan était un homme important dans le village. Ferme et un peu bourru il n’en était pas moins père et veuf. Il avait deux garçons, mariés, père à leur tour et grand cultivateur. Ainsi qu’une fille, qui vivait toujours chez lui bien qu’étant adulte et une autre d’à peine douze ans.

- Pourquoi n’y allons-nous pas en jumper ?
- Parce que les Eponiens n’ont pas besoin de savoir à quel point nous sommes évolués Mckay.
- On aurait pu se poser à proximité.
- Arrêtez de râler, de la porte à chez la famille Narya il n’y a qu’un ou deux kilomètres.
- On voit que ce n’est pas vous qui avez des ampoules aux pieds…
- Nous sommes presque arrivés Dr Mckay. Lança Teyla pour calmer les tensions au sein de l’équipe.
- J’espère bien depuis le temps qu’on marche.
Ronon jeta un regard d’exaspération à John qui s’empressa de lancer :
- Non Ronon, vous ne pouvez pas lui tirer dessus.
- QUOI ?
- J’ai rien dit. Se défendit Ronon.
- Non mais ça se voit dans vos yeux… Répondit Rodney en dévisageant son ami avec une moue.
- Messieurs s’il vous plaît. Les gronda Teyla.
- C’est lui qui a commencé. Lança John avec une moue enfantine.
Teyla eût un sourire amusé ainsi que les deux hommes.
- Vous m’avez l’air bien détendu Sheppard !
- La nature, les petits oiseaux, les fleurs… Ca a de quoi non ? On est pas bien là franchement ?
- Tu parles, capitaine Kirk est plutôt en train de penser aux petites Eponiennes. Se moqua Rodney.
- Absolument pas.
- A d’autre !
John fit une grimace à Rodney.
- Nous arrivons.

Une petite maisonnette à l’entrée du village se dessina. C’était celle de Dealan et de sa famille.
Quand ils arrivèrent à proximité la porte en bois légèrement grinçante s’ouvrit et l’homme en sortit, un sourire sur le visage.

- Mes amis, bienvenue sur Epona.
- Tout le plaisir est pour nous Dealan.
- Puis-je vous inviter à entrer et à vous restaurer ?
- Ce n’est pas de refus. Soupira Rodney.

Il leur fit signe d’entrer et l’équipe passa la porte de la maisonnée. Une bonne odeur se dégageait des fourneaux un peu plus loin et il faisait frais à l’intérieur. Par habitude et connaissant leur hôte, ils posèrent leurs affaires dans un petit dressing. La maison comportait plusieurs grandes pièces, dont une salle à manger, un salon avec cheminée, une cuisine. En haut se trouvaient plusieurs chambres et des salles d’eaux. Ce n’était pas le luxe complet, les installations étant rudimentaires mais c’était confortable et accueillant.

L’équipe prit place autour de la table ainsi que leur hôte. C’est alors que le patriarche s’écria :

- Maiwenn qu’est-ce que tu fabriques ?
Ils entendirent un claquement de porte à l’étage puis des pas dévalent les escaliers. Une silhouette fine s’arrêta sur l’avant dernière marche, un sourire sur les lèvres.
- Je ne vous avais pas entendue. S’excusa-t-elle.
John se leva pour saluer la jeune femme.
- On est là incognito, on a été discret ! Lança-t-il amusé.
Le sourire de la jeune femme s’agrandit.
- Colonel Sheppard, cela me fait plaisir de vous revoir.
- Nous aussi.
- Votre voyage fut-il agréable ?
- Oui !
- Non ! S’empressa de répondre Rodney.
- Dr Mckay ! Toujours mal aux pieds ? S’amusa Maiwenn.
- Absolument, je n’arrive pas à me faire à ses bottes !
- Hum hum !
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptySam 24 Fév 2007 - 17:20

Le grattement de gorge de Dealan n’était pas innocent. Maiwenn descendit les dernières marches et se rendit à la cuisine. Elle revint quelques secondes plus tard avec un plateau à la main. Il semblait lourd, avec ses gros pichets et ses verres dessus, mais elle semblait avoir l’habitude. Elle posa le tout sur la table, et commença le service tandis qu’ils entamaient la conversation.

- Malheureusement nous avons quelques jours de retard dans la moisson.
- C’est ennuyeux ça. Répondit Teyla.
- Le temps n’a pas été très clément ces derniers jours. Même si et heureusement le soleil est revenu.
- Nous avons essuyé une grosse tempête, quelques maisons ont été endommagées. Rajouta Maiwenn en s’asseyant avec eux.
- Vous avez beaucoup de retard ?
- Un jour ou deux à peine.
John regarda ses amis pour les concerter, cependant à leur mine ils devaient être du même avis que le sien.
- Nous pouvons attendre d’ici là je pense.
- Je vous offre évidemment le gîte.
- C’est très généreux à vous Dealan.
- C’est naturel.
- Vous aimeriez peut être en profiter pour visiter un peu mieux le village ? Demanda Maiwenn.
- C’est une excellente idée ça ! Répondit John.
- Pour ma part, j’aimerais bien aller chasser. J’ai vu qu’il y avait pas mal de gibier dans le coin. Demanda Ronon.
- En effet, c’est la saison. Nos hommes partent tôt demain matin si ça vous intéresse, vous êtes le bienvenu.
- Ca m’intéresse.
- Dr Mckay, vous souhaitez vous joindre à nous ? Demanda Dealan.
- Laissez-moi réfléchir, crapahuter toute la journée pour tuer un pauvre animal sans défense ou rester ici à végéter dans l’herbe fraîche… Je vais rester ici.
- Colonel ?
- Sans façon, ce n’est pas mon truc.
- Je serais moi aussi ravie de venir chasser avec vous.
Dealan regarda Teyla et acquiesça doucement de la tête. L’Athosienne étant le chef d’un peuple, ils la respectaient au même égard qu’un homme. C’était un traitement de faveur qu’elle appréciait beaucoup.
- Bien, l’affaire est donc réglée.
- Nous ferons prévenir le Dr Weir pour qu’elle ne s’inquiète pas en ne nous voyant pas revenir.
- Bien sûr.
Dealan se leva.
- Je dois m’absenter, une affaire à régler au village. Maiwenn tu t’occupes de nos hôtes.
- Oui père.

Le patriarche quitta la maisonnette et referma la porte derrière lui.

- Vous connaissez les lieux, faites comme chez vous. Lança Maiwenn en se levant à son tour.

L’équipe acquiesça et prenant leurs affaires ils montèrent à l’étage. Ils se répartirent dans les deux chambres de libre, Rodney avec Teyla et John avec Ronon. Ils se mirent à leurs aises et rangèrent leurs affaires dans le grand placard de la chambre.
Du premier étage il y avait une vue imprenable sur les champs qui étaient à perte de vue.
Quand John eût fini de ranger ses affaires, à l’exception de son arme sur la table à proximité, il ouvrit la fenêtre et contempla le paysage.

- Je me verrais bien venir prendre ma retraite dans le coin ! Lança-t-il à Ronon.
- C’est plutôt chouette comme endroit je dois le reconnaître.
- Dommage qu’ils ne soient pas un peu plus évolués, ils pourraient être un peuple charmant.
- Vous pensez aux femmes en disant ça ?
- Oui. Quel dommage qu’elles soient si sous estimés !
- Vous pensez à quelqu’un en particulier?
- Pas spécialement… Enfin il y a l’exemple de Maiwenn qui est flagrant mais elle n’est pas la seule.
- Ils évolueront.
- Oui peut être…
John huma l’air chargé d’odeur diverse et ferma les yeux quelques secondes.

Brusquement un fracas retentit dans la maison silencieuse, suivit d’un cri. John rouvrit brusquement les yeux et jeta un œil perplexe à Ronon avant d’attraper son arme et de descendre au rez-de-chaussée aussi vite que l’éclair. En bas de ceux-ci il balaya la pièce du regard et se précipita vers la cuisine.

Il trouva alors Maiwenn agenouillé par terre en train de ramasser les restes d’un plat sortant tout juste du four qui était tombé par terre. Elle leva les yeux sur John qui se sentait bête avec son arme à la main et son air inquiet.

- Colonel ?
- Je vous ai entendu crier j’ai crût que…
- Que j’étais attaqué sauvagement par des petits pains sortant du four ?
John sourit en baissant son arme.
- Quelque chose dans ce goût là oui.
- Tout va bien, je suis juste maladroite aujourd’hui.
Elle se releva et jeta les restes dans le compartiment pour les cochons. Elle posa son plat dans l’évier et souffla sur sa main.
- Vous vous êtes fait mal ?
- Je me suis brûlé.
- Il faut passer votre main sous l’eau.
John s’avança et activa la pompe au-dessus de l’évier. Maiwenn s’avança et plaça sa main dessous.
- Vous avez raison ça soulage.
- C’est un vieux truc assez efficace.
- Merci. Sourit-elle.
- Je vous en prie.
- Maiwenn ?
La voix de Rodney attira l’attention des deux jeunes gens.
- Dr Mckay ?
- Vous n’auriez pas de cette crème de l’autre fois, pour mes ampoules.
- Si, il doit m’en rester.
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptySam 24 Fév 2007 - 19:01

La jeune femme retira sa main de sous l’eau et l’enveloppa dans un torchon propre. Elle ouvrit un placard et en sortit un petit bocal opaque.

- C’est ça.
Rodney prit le bocal et la remercia d’un signe de tête. Au même instant la porte s’ouvrit en trombe et une petite tornade blonde pénétra dans la maison.
- Neela, je t’en prie, on est pas dans un moulin.
- Excuse-moi. Pff… Souffla-t-elle en reprenant son souffle.
- Où étais-tu passé ?
- Je suis allé mettre une correction à cette chipie d’Alizea qui a dit qu’elle trouverait un mari bien avant moi.
Rodney regarda John en fronçant les sourcils. Le malaise social dans lequel ils vivaient était bien plus profond que ce qu’ils croyaient.

- Est-ce que c’est si important que ça, de te marier avant elle ? Demanda Rodney faussement outré.
- Est-ce que vous êtes marié ? Demanda Neela.
- Non.
- Alors vous ne pouvez pas comprendre. Souffla la fillette.
- Heu… Je te signale quand même que je suis plus âgé que toi et je crois que…
- Neela, va donc au jardin me chercher des légumes s’il te plaît ! Demanda Maiwenn.
- Pourquoi moi ? C’est pas ton boulot normalement ?
- Obéis jeune fille, file !
- J’y vais… Soupira-t-elle.
Neela ouvrit la porte et commença à la franchir mais s’arrêta brusquement.
- Colonel, quand je serais grande vous voulez bien m’épouser ?
- Dehors ! Ordonna Maiwenn en lui lançant son torchon à la figure.

La petite fille fila et John se tourna vers la jeune femme avec un petit sourire.

- Merci. Vous venez de me sauver d’une réponse pour la moins délicate.

La jeune femme ne répondit pas et se contenta de baisser la tête avec un visage qui en disait long.

- Hé pourquoi elle ne me l’a pas demandé à moi ? Demanda Rodney outré.

Le soir même.

Dealan rentra en début de soirée et ils partagèrent tous ensemble un repas copieux préparé avec soin par Maiwenn. La jeune femme, comme toutes les femmes Eponiennes avaient des dons en cuisine et dans toutes les tâches dites « féminine. » C’était leur seule raison d’être, étant donné qu’elle n’avait le droit de faire rien d’autre. Et puis pour trouver un époux il valait mieux savoir être une bonne femme au foyer. Elles étaient donc élevées dans ce but.
Pendant le repas ils discutèrent de tout et de rien, mais évitèrent les sujets qui fâchent. En fin de soirée après le traditionnel « verre du coucher » fait à partir d’un alcool de blé, ils partirent s’allonger pour une bonne nuit de sommeil…

Le lendemain matin avant même que l’aube ne se lève, Maiwenn était la première debout. Les hommes ainsi que Teyla partant pour la chasse très tôt il lui fallait leur préparer une collation pour la route, ainsi que le petit déjeuner. Elle s’activa, travaillant machinalement par la force de l’habitude.
Elle laissa tout sur la table de la salle à manger, puis elle se dirigea vers les enclos aux animaux pour les nourrir.
Elle aperçut depuis la grange la petite troupe qui partait aux premières lueurs. Elle leur fit un signe de la main puis retourna à sa besogne, sur laquelle elle s’activa plusieurs heures. Quand elle eût finit, lessivé et épuisé elle regagna la maison.

La maisonnette était complètement silencieuse, John et Rodney dormaient encore du sommeil du juste vu l’heure matinale. Maiwenn monta les escaliers et se rendit dans sa chambre au fond du couloir. Sa petite chambre était toute simple, un lit, une armoire, une commode. Rien sur les murs, aucune décoration. Elle ouvrit la commode et se prépara des vêtements propres. Elle choisit une petite robe légère de couleur bleue, la journée allait être tranquille et elle voulait être à l’aise.

Elle passa dans la salle d’eau à côté et pompa quelques minutes pour remplir la baignoire. L’eau était froide mais Maiwenn avait l’habitude, ça ne la gênait pas, au contraire. Après tellement de travail, l’eau fraîche la détendait et la rafraîchissait. Elle frotta délicatement sa peau avec une éponge, se débarrassant de la boue et la sueur. Maiwenn lava ensuite avec minutie ses cheveux puis sortit du bain. Elle s’enveloppa dans un drap blanc et vida l’eau.
Elle se sécha ensuite et enfila sa robe, nouant les liens qui la resserraient autour de sa taille. La jeune femme termina par sécher ses cheveux puis les attacha en une queue de cheval, tenu par un petit ruban.

Maiwenn entendit la porte d’entré claquer. Elle se précipita à la fenêtre et aperçut Neela qui filait son sac à la main à l’école pour femme du village. En effet, malgré leur moindre importance, elle apprenait à lire et à écrire, puis à coudre, à cuisiner… C’était une ancienne du village qui s’occupait de leur apprentissage.

La jeune femme était assise dans le sofa, un ouvrage de couture dans la main. Ses gestes étaient précis mais machinaux la aussi. Parfois son regard se perdait ailleurs, mais ses mains ne cessait de travailler. Maiwenn avait le regard sombre, elle pensait à tout un tas de choses ces derniers temps, elle était inquiète pour son avenir. Dans quelques semaines elle atteindrait l’âge fatidique de 24 ans… Et cela signifiait forcement qu’elle…

- Bonjour !
La voix dérayée par un bâillement la tira de ses pensées.
- Oh colonel, bonjour !
- Je vous ai surprise?
- J’étais perdue dans mes pensées. Avez-vous bien dormie ?
- Comme un bébé.
Maiwenn sourit et se leva, se dirigeant vers la cuisine. Elle passa près de John et sentit sa main se poser sur son bras.
- Vous permettez, j’aimerais vous aider.
- Quoi ? Non… Ce n’est pas à vous de…
- J’y tiens.
- Heu… Bon, si vous voulez.
Ils se dirigèrent vers la cuisine tous les deux. Maiwenn regarda autour d’elle, se demandant ce qu’elle pourrait lui faire faire.
- En quoi puis-je me rendre utile ?
- Et bien… Vous pouvez presser les fruits.
- Presser des fruits, oui je dois pouvoir faire ça.
Maiwenn lui donna la corbeille contenant des fruits ressemblant à des agrumes ainsi qu’un presse agrume. John se mit au travail tandis que Maiwenn mettait des petits pains dans le four.
- Le Dr Mckay dort toujours ?
- Oui, il ronfle comme un ours.
- Un quoi ?
- Un ours. C’est une sorte de grosses bêtes, énorme, avec des griffes, de grandes dents…
- Oh, je vois. On a de ces animaux dans la forêt. Mais ils sont effrayants.
- Comme Rodney. C’est ce que je disais…
Maiwenn eût un doux rire qui sonna aux oreilles de John comme un son des plus délicieux.
- Vous avez un très joli rire.
La jeune femme baissa la tête les joues rougies.
- Après le petit déjeuner, j’aimerais bien découvrir un peu plus de choses sur votre planète.
- Il y a un superbe endroit pas très loin d’ici. Nous pensons que ce sont les vestiges d’un ancien village. En longeant la rivière, il y en a que pour quelques heures.
- Chouette, nous pourrions y aller alors !
- Nous ?
- Oui, quand je parlais de visiter, je pensais à « on » pourrait visiter.
- Heu… Je ne sais pas si je peux m’absenter.
- Ils ne rentreront pas avant ce soir. On fera en sorte d’être rentré avant eux.
- Mais… Et le Dr Mckay ?
- Il peut se débrouiller seul. On lui laissera un mot.
- Je sais pas si je peux…
- Maiwenn, je risque de me perdre, seul dans la forêt !
Il lui fit son petit regard façon chien battu et la jeune femme finit par céder.
- Bon, très bien.

Maiwenn et John prirent tranquillement leur petit déjeuner, puis John partit se préparer. Quelques minutes plus tard, après avoir laissé un mot en évidence sur la table, ils se mirent en route.
Ils atteignirent la rivière qu’ils longèrent au cœur de la forêt. Les rayons chauds du soleil étaient atténués par les arbres massifs et nombreux. Il faisait frais et humide, c’était agréable, surtout bercé par le bruit de l’eau qui coulait entre les pierres de la rivière. John était détendu, il regardait autour de lui comme un enfant émerveillé. Il s’amusait même à sauter de pierre en pierre au bord de l’eau…

- Votre planète ressemble à un paradis !
- Vous trouvez ? Se surpris à dire Maiwenn.
- Absolument.
- Alors pourquoi vous ne quittez pas votre arme ?
John regarda son P-90 posé sous son bras.
- C’est à cause des Wraiths.
- Vous avez peur qu’ils reviennent ?
- Je ne veux pas vous alarmer mais oui, j’en ai peur.
- Ma mère me parlait souvent d’eux avant… Mais nous ne les avons pas vu depuis longtemps.
- Rodney dit que votre atmosphère est chargée en onde… Je sais plus quoi. Que ça brouille leurs radars ! C’est pour ça qu’ils vous laissent tranquille, ils préfèrent la facilité.
- Alors nous sommes sauf parce que… Les wraiths sont de gros feignants ?
John ne put retenir un rire amusé.
- C’est exactement ça !
La jeune femme rigola à son tour et désigna un pré du doigt.
- Nous arrivons.
- Ah chouette, je commençais à me demander si vous ne vouliez pas me faire faire le tour de votre planète !
- Même si je le voulais, je crois qu’elle est bien trop grande pour ça colonel…
- John ! S’il vous plaît ! Sinon je me sens… Vieux et strict !
- Vous êtes tous sauf vieux, quant à strict… Vous n’êtes pas très crédible.
- Le fait de s’amuser à sauter de cailloux en cailloux ne me donne pas l’air très strict mais je le suis avec mes hommes.
- Ah oui ?
- Il faut bien.
- Cela tombe bien, que je ne sois pas un de vos hommes alors.
- Pourquoi ça ?
- Et bien parce que… Je ne pourrais pas, faire… Ca !

Maiwenn fit un pas vers John et le poussa gentiment. Le militaire debout sur une pierre essaya de reprendre son équilibre sans grand succès et tomba les fesses les premières dans le petit cours d’eau pas très profond. La jeune femme le regarda se débattre avec les algues poussant à la surface et son air outré lui provoqua un fou rire.
John leva les yeux sur elle avec une moue.
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyDim 25 Fév 2007 - 10:33

- Et vous trouvez ça drôle ?
- Hum… Oui.
Il la regarda avec un petit air de prédateur.
- Dîtes-moi Maiwenn ?
- Oui John ?
- Est-ce que vous courrez vite ?
- Pourquoi ?
- Parce que je vous promets que ma vengeance va être terrible !
- Ah !

John commença à se lever tandis que Maiwenn s’enfuyait à grande enjambé en direction du pré. Une fois debout, il se mit à lui courir après, seulement elle courrait vraiment très vite, et avait une certaine avance sur lui.
Elle atteignit le pré qui était en pente direct vers les ruines de l’ancien village. L’herbe haute jaunit dansait sous la brise qui soufflait. John gagna quelques mètres, il allait la rattraper.
Le militaire força l’allure une dernière fois et la saisit par la taille sous ses faux cris de protestations et ses rires. Elle se débattit tellement qu’elle les entraîna tous les deux dans la pente qu’ils dévalèrent comme deux enfants. Quand ils s’arrêtèrent, John sur Maiwenn ils riaient encore de leur jeu enfantin mais si agréable.

- Ca va, je me rends ! Lança Maiwenn en respirant un bon coup.
- Mauvaise joueuse, vous vous rendez parce que vous alliez perdre !
- Non, c’est même pas vrai ! Protesta-t-elle.
- Tiens donc ?
- Non ! En plus vous m’écrasez je vous signale.
John se releva sur ses mains pour la regarder.
- C’est vous qui m’avez fait tomber !
- Et que dois-je faire pour que vous vous releviez ?
- Pourquoi je me relèverais, je suis bien là !
- Je ne sais pas me battre, c’est de la triche.
- Et moi je ne pousse pas les gens dans l’eau !
- Très bien, alors nous sommes quittes !
John eût l’air de réfléchir puis finit par acquiescer. Il se laissa rouler sur le côté avec un soupir et s’étira dans l’herbe.
- Vous avez de la chance, c’est mon jour de bonté.
Maiwenn se releva amusé.
- C’est trop aimable à vous, vraiment.
- Je sais !
La jeune femme lui donna un léger coup dans les côtes.
- Aïe !
- Bon, si nous allions voir les ruines ?
- Et si on restait plutôt là, allongé dans l’herbe ?
- Vous avez fait tout ce chemin pour vous rouler dans l’herbe ?
- Non, pour me rouler avec vous dans l’herbe.
Maiwenn hocha négativement la tête et se releva.
- Bon et bien moi je vais les voir ses ruines…
- Ok, j’arrive dans une minute !

La jeune femme commença à s’éloigner vers les ruines et John ferma les yeux quelques secondes, sentant le parfum sucré des fleurs des champs, et la chaleur du soleil sur son visage. Il était bien.
Quelques minutes plus tard, réalisant qu’il s’attardait il se releva sur un coude et regarda autour de lui. Il aperçut Maiwenn assise sur une grosse pierre en pleine contemplation de l’horizon. Se levant d’un bond, le militaire la rejoignit et grimpa le tas de pierre pour accéder à son piédestal.

- J’ai le droit de contempler moi aussi ! ?
- Je commençais à croire que vous vous étiez endormi !
John posa ses affaires, armes et gilet puis prit place à côté de la jeune femme.
- J’ai bien faillit, mais quel cavalier de fortune j’aurais fait franchement !
- Je vous aurais pardonné de m’avoir abandonner pour une sieste bien méritée.
- C’est trop gentil.
- A moi aussi c’est mon jour de bonté !

John regarda Maiwenn avec un grand sourire. Ils se dévisagèrent un moment en silence. A cet instant c’était comme s’ils n’avaient pas eu besoin de parler pour se comprendre. Brusquement c’est comme s’ils s’étaient toujours connus au fond d’eux-mêmes. Les pensées devenaient transparentes, ainsi que les mots étaient inutiles. Maiwenn se sentait incroyablement légère en présence de John. C’était la première fois qu’elle ressentait ça avec un homme, elle était elle-même, elle ne se sentait ni soumise, ni oppressé.
Quant à John, il semblait retrouver tout ce qu’il aimait de cette planète chez Maiwenn. Son calme, sa douceur de vivre, sa beauté…

Maiwenn avança brusquement sa main vers John. Le militaire sentit son cœur s’accélérer, se demandant ce qu’elle comptait faire. Elle saisit quelques choses entre ses doigts et retira sa main. De la paille, il avait de la paille dans les cheveux. Il venait de s’emballer comme un collégien, pensa-t-il.
La jeune femme laissa tomber le brin dans le vide avec un sourire, et sentit la main de John se poser sur la sienne.
Elle ne le regarda pas, mais un léger sourire naquit sur son visage. Leurs peaux se touchèrent quelques secondes puis leurs doigts s’entremêlèrent.

Ils restèrent ainsi un moment. Peu à peu un vent léger et frais se leva, il commençait à se faire tard.

- John, il commence à se faire tard on devrait rentrer.
- C’est exactement ce que je me disais.
Le militaire se leva et lâcha à regret la main de Maiwenn. Il descendit du rocher et sauta sur le suivant avant de se tourner vers la jeune femme et de l’aider à en faire de même. Ils atterrirent enfin sur la terre ferme et prirent le chemin inverse pour rentrer…
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyDim 25 Fév 2007 - 15:47

Rodney était assis dans une chaise longue en bois, devant la maison, son ordinateur portable sur les genoux. Un peu plus loin Neela jouait avec une corde à sauter tout en chantonnant des histoires de femmes mariées et de mamans ce qui exaspérait Rodney.

- Neela, tu veux pas aller jouer un peu plus loin…
- Non ! Je suis bien là…
- Tu m’empêche de me concentrer.
La petite fille arrêta de sauter et se dirigea vers le scientifique.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je travaille.
- A quoi ?
- C’est trop compliqué pour une petite fille !
- C’est pas parce que je suis une fille que je peux pas comprendre !
Rodney leva les yeux vers le petit ange blond. Elle semblait elle-même surprise de ce qu’elle venait de dire. Elle se mordit la langue et baissa la tête.
- Pardon.
- Non, ne t’excuse pas Neela. Ce n’est pas ce que je voulais dire. Tu es trop jeune pour comprendre simplement, ça n’a rien à voir avec le fait que tu es une fille.
- Mais les filles sont moins intelligentes que les garçons.
- Qui dit ça ?
- Mon papa.
- Et bien, Neela, je ne suis pas d’accord avec ton papa. Je connais une femme, qui est presque aussi intelligente que moi… En faites on est aussi intelligent l’un que l’autre.
- C’est vrai ? Demanda la petite fille avec de grands yeux.
- Oui, absolument.
- Tu crois que moi aussi je pourrais être aussi intelligente qu’un homme ?
Le scientifique se pencha vers la petite fille.
- Encore plus qu’un homme Neela !

Un magnifique sourire orna le visage de Neela et elle posa ses petites mains sur le bras de Rodney.
- Quand je serais plus vieille, je veux me marier avec toi !
- Tiens donc, ce n’est plus avec le colonel Sheppard ?
- Non !
- Pourquoi ?
- Parce que tu es gentil avec les filles.
Elle déposa un baiser sur la joue de Rodney qui vira au rouge puis rentra en courant dans la maison. Le scientifique eût un grand sourire amusé avant d’apercevoir sortant des bois Dealan et ses deux co-équipiers.

Rodney se leva et ferma son ordinateur qu’il posa sur la chaise pour les accueillir. Ceux-ci avaient des mines fatigués mais triomphante, ils avaient de grand sac sur les épaules teinté de rouge signifiant que la chasse avait été bonne.

- Bonjour Dr Mckay ! Lança Teyla.
- Bonjour tout le monde.
- Vous ne savez pas ce que vous avez raté mon vieux ! Lança Ronon en jetant son sac devant le scientifique qui pâlit de dégoût.
- Heu… Je n’en doute pas. La chasse a été bonne ?
- Excellente. Vos compagnons sont d’extraordinaires chasseurs ! Les flatta Dealan.
- Mais vous êtes un très bon pisteur Dealan.
Le père de famille sourit et lança en posant amicalement une main dans les dos de ses amis :
- Allons nous restaurer !
- Ce n’est pas de refus !
- Maiwenn ! ? Appela Dealan en criant. Maiwenn !
- Oh, vous perdez votre temps elle n’est pas là ! Lança Rodney.
- Comment ça elle n’est pas là ?
- Non, elle est partie en fin de matinée avec le colonel Sheppard.
- Où ? Demanda Dealan en fronçant les sourcils.
- Heu… Aux ruines de l’ancien village il me semble. C’est ce qu’ils avaient marqués sur leur mot en tout cas.
Teyla regarda Ronon, Dealan avait l’air assez contrarié brusquement.

- Neela ! ?
La petite fille sortit de la maison et se planta devant son père.
- Oui papa ?
- Emmène les sacs à la glacière s’il te plaît.
- Oui papa !
La petite fille saisit le lourd sac qui était presque aussi gros qu’elle et le lança sur son épaule. Elle devait les emmener comme ça jusqu’à la grange, elle en avait pour un moment.
- Donne petite je vais le faire ! Lança Ronon en saisissant son sac.
- Non ! C’est son travail à elle. Lança Dealan sur un ton sévère.
- Elle est bien trop petite, elle va en avoir pour des heures.
- Ca la rendra plus forte, entrez…
Ronon regarda Teyla qui lui fit signe de laisser tomber. Il était inutile de se fâcher avec leur hôte.

Maiwenn accéléra le pas quand elle vit la nuit descendre, bien qu’ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de la maison.

- Il n’y a pas le feu Maiwenn, vous voyez bien que c’était inutile de nous presser !
- Au contraire mon père est rentré !
- Et alors ?
Elle ne répondit pas mais son visage s’aggrava.
- Je lui dirais que c’est ma faute !
- Non ! Surtout ne dites rien je vous en supplie, sinon ce sera pire !
- Ne me dîtes pas que vous n’avez jamais fait le mur avant ?
- Non.

Elle s’arrêta devant la porte et la poussa doucement John sur les talons. Ils entrèrent tous les deux et refermèrent la porte derrière eux. Tous les regards furent rivés vers eux.

- Bonsoir tout le monde ! Lança John avec un sourire.
- Bonsoir John ! Alors cette promenade ?
Dealan se leva de sa chaise et s’approcha d’eux tandis que John répondaient.
- Et bien c’était très agréable ! Vous auriez du venir Mckay…
Rodney s’apprêtait à répondre quand brusquement ils virent la main de Dealan venir s’abattre avec force sur la joue de Maiwenn. La jeune femme tressaillit à peine malgré la force qu’il y avait mit. Elle baissa la tête haletante évitant de croiser le regard de son père.
- Hé mais ça va pas ! ? S’écria John en faisant un pas vers eux.
- John ne vous mêlez pas de ça ! Demanda Maiwenn d’un ton suppliant.
- Dealan ! ?
- Maiwenn monte dans ta chambre immédiatement.
La jeune femme s’exécuta et monta dans sa chambre. Un silence pesant régnait sur la maisonnette. Dealan monta à la suite de sa fille sous le regard effrayé de John qui se demandait ce qu’il allait se passer par la suite.

- Nous devrions faire quelque chose !
- Non colonel. Lança Teyla. Cela ne nous regarde pas !
- Si vous y allez se sera pire ! Lança Neela d’une petite voix.
- Qu’est-ce qui sera pire ?
- Rien. Répondit-elle.
- Tant pis j’y vais.
Ronon se leva et attrapa son ami par le bras.
- Il ne vaut mieux pas !
- Mais…
- Colonel asseyez-vous. Demanda Teyla en le regardant dans les yeux.
John se mordit la lèvre, il crevait d’envie de monter à l’étage mais cela pourrait avoir des conséquences irrémédiables sur leur alliance. Il s’assit alors à la table et serra fort les poings…
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyDim 25 Fév 2007 - 18:01

A l’étage.

Maiwenn entra dans sa chambre et se recula vers la fenêtre. Son père entra à son tour et referma la porte derrière lui. Il osait à peine regarder sa fille.

- Est-ce qu’il t’a touché ? Demanda-t-il froidement.
- Non, je te jure que non.
- Est-ce que tu es devenu folle ? ! Cracha-t-il en bouillonnant de rage.
- Je te jure, je ne… Je ne pensais pas à mal. Ni moi, ni John.
- John ?
- Le colonel insiste pour que je l’appelle ainsi !
- Mais pour qui te prend-tu ?
Il s’avança et la saisit par les épaules, la secouant comme une poupée de chiffon.
- Il n’y a rien de mal à se promener ! Répondit-elle.
- Tu es comme ta mère !
Maiwenn leva des yeux pleins de colère et de larmes vers son père à l’entente de ce nom.
- Je t’interdis de parler de maman !
- Tu es pire qu’elle ! Qu’ai-je fais pour mériter ça !
- Je suis fière de ressembler à ma mère.

Dealan jeta sa fille au sol et recula.

- Tu me dégoûte Maiwenn.
- Pourquoi ? Parce que je ne me soumets pas à toi ? !
- Parce que tu es une traînée comme ta mère.
- Ma mère était la femme la plus bonne que je connaisse, c’est toi qui est dégoûtant après ce que tu lui à fait ! Hurla-t-elle.
- Elle n’a eu que ce qu’elle méritait… Il défit sa ceinture en cuir lentement et la plia en deux.
Maiwenn ferma alors les yeux et entoura sa tête de ses bras ; Dealan abattit plusieurs fois l’objet de cuir qui marqua sa peau avec violence. Il s’arrêta finalement et Maiwenn tourna son visage en larme vers lui.
- Frappe autant que tu veux, si c’était à refaire, je le referais !
- Estime-toi heureuse Maiwenn, je ne suis pas un homme méchant. Je n’en dirais pas autant de Javier.
- Pourquoi tu me parles de Javier ?
- Parce qu’il m’a demandé ta main pas plus tard que cet après-midi… Je ne comptais pas accepter mais c’est peut être mieux au contraire !
- Non… Non c’est pas vrai ? !
- On verra ce que tu lui répondras à lui.
- Comment tu peux me faire ça, je suis ta fille !
- Tu es la fille de ta mère… Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi.

Dealan tourna les talons et sortit de la chambre en claquant la porte. Maiwenn sentit des larmes ruisseler sur ses joues. Elle porta son poing à ses lèvres et se mordit la main pour ne pas hurler. Elle se laissa finalement tomber sur le parquet de sa chambre en larme et pleura tant qu’elle put.

Elle savait le mariage proche pour elle vu son âge. Mais elle pensait pouvoir trouver une solution avant d’en arriver là. Elle ne voulait pas se marier, se soumettre à un homme et attendre la moindre erreur pour recevoir une pluie de coups. Elle voulait vivre libre, et choisir celui qu’elle aimait…

Quand elle réussit à reprendre la maîtrise d’elle-même, Maiwenn se traîna jusqu’à son lit et se laissa tomber dessus. Elle ne pensait même pas aux bleus qui jonchait ses cuisses et son dos, elle ne pensait plus qu’à ce prochain mariage, avec l’homme le plus monstrueux qu’elle puisse connaître. Javier… Marié cinq fois, veuf cinq fois. Il avait battu à mort deux d’entre elles. L’une avait mis fin à ses jours et les deux autres avaient essayé de s’enfuir sans succès. On ne les avait jamais revu… Et tout le monde trouvait ça normal ! Maiwenn était révolté… Elle préférait mourir que de se laisser épouser, c’était certain !

Dans la nuit.

Maiwenn n’arrivait pas à fermer l’œil. Elle cherchait une solution qui n’existait pas… Comment pouvait-elle échapper à cet homme, à ce mariage forcé ? Si elle refusait… Non elle ne pouvait pas refuser, d’accord ou non elle serait mariée. Se sauver… Non plus, il la traquerait jusqu’à la retrouver. Se tuer… Elle ne voulait pas mourir, ils auraient alors gagné même si c’était la seule option qui la libérerait, et puis elle ne voulait pas mourir. Se soumettre… Ca revenait à mourir à petit feu, ce n’était guère mieux.

- Maiwenn ? Demanda une petite voix.
La jeune femme se releva et vit Neela sur le pas de la porte.
- Neela, entre vite !
La petite fille se précipita dans l’obscurité et sauta sur le lit se précipitant dans les bras de sa sœur pour pleurer tout son saoul.
- Est-ce qu’il t’a fait très mal ? Demanda-t-elle entre deux sanglots.
- Non, je vais bien. Je n’ai même pas mal… Chut Neela.
- C’est vrai ?
- Oui. Juré !
La petite releva son visage mouillé et Maiwenn effaça les larmes sur les joues de sa sœur.
- Voilà, arrête de pleurer ma douce.
- J’ai crû qu’il allait faire comme avec maman.
- Jamais il n’aurait fait ça Neela…. Maiwenn marqua une pose, il fallait qu’elle annonce la nouvelle avec douceur à sa sœur. Ma chérie tu sais je vais bientôt partir !
- Où ça ?
- Je vais me marier…
La petite blonde fronça les sourcils.
- Avec John ?
Maiwenn eût un sourire triste.
- Quel drôle d’idée ! Non, je vais épouser un homme du village.
- Qui ?
- Heu… Ce n’est pas important.
- Qui Maiwenn, je veux savoir ?
- Javier.
- Quoi ? Non, non tu peux pas l’épouser… No…
La jeune femme plaqua une main sur la bouche de sa sœur. La réputation de Javier était connue de tous, même des enfants.
- C’est rien. C’est rien ma puce. Dit-elle en la berçant doucement.
Maiwenn fit tout pour calmer sa sœur, mais elle-même avait beaucoup de mal à ne pas pleurer en pensant à la situation…

Le lendemain matin.

Le soleil n’était même pas encore levé que Ronon et John entrèrent dans la chambre ou Rodney dormait encore. Bien qu’il ait entendu Teyla se lever une heure plus tôt il n’avait pas eu le courage de se lever. La nuit avait été trop courte, trop agité…

- Mckay debout !
- Nan, laissez-moi dormir, le soleil est même pas encore levé.
- Il le sera dans quelques minutes. Bougez-vous avant que je ne vous envoie dans la marre aux cochons !
Le scientifique poussa un grognement digne de l’homme de Cro-Magnon puis finit par se lever toujours en marmonnant.
- Mh…
- Ronon, Teyla, partez devant. Une fois que vous aurez la récolte rendez-vous à la porte. J’ai pas tellement envie de m’attarder dans le coin.
- Bien colonel.
Teyla et Ronon ramassèrent leurs affaires puis sortirent de la maison. Rodney s’habilla aussi vite qu’il put tandis que John faisait les cent pas dans la chambre.

- Vous croyez que je devrais aller lui dire au revoir ?
- A qui ?
- A votre avis ? Soupira John.
- J’en sais rien moi…
- Elle doit m’en vouloir à mort. J’espère qu’elle va bien…
- Bien sûr qu’elle va bien.

La porte de la chambre s’ouvrit et Neela entra se précipitant vers Rodney, elle attrapa son pantalon entre ses doigts et se colla à lui.

- Je ne veux pas que tu partes !
- Qu’est-ce que tu fais déjà debout ?
- J’ai pas dormit de la nuit.
- Pourquoi ça Neela ? Demanda John.
- C’est à cause de…
- Neela !
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyMer 28 Fév 2007 - 19:03

Maiwenn apparut à son tour sur le pas de la porte. John et Rodney la dévisagèrent.
- Maiwenn, vous allez bien ?
- Je vais très bien. Merci. Vous partez ?
- Oui, nous devons rentrer chez nous.
- Où est notre père ?
- Il a disparut hier soir, il n’est pas rentré cette nuit.
- Oh.
- Vous vous êtes disputé ? Demanda Rodney.
- Non, ce n’est rien. On a eu juste eu une discussion importante. Mais tout est rentré dans l’ordre. N’est-ce pas Neela ?
La petite fille regarda Maiwenn puis Rodney. Elle acquiesça.
- Oui.
- Bon, alors tu veux bien me lâcher que je finisse de m’habiller ?

Neela lâcha Rodney et sortit de la pièce en courant.

- Qu’est-ce qu’elle a ?
- Elle est triste que vous partiez. C’est tout.
- Oh ! Mais on reviendra peut être.
- Oui peut être.
- Maiwenn, je peux vous parler seul à seul un instant ? Demanda John.
- Bien sûr.

Ils passèrent dans la chambre d’en face et se regardèrent dans le blanc des yeux quelques secondes, ils étaient tous les deux gênés.

- Je voulais… M’excuser.
- Pour quoi ?
- Ce qu’il s’est passé avec votre père hier. Je n’aurais pas du insister pour que m’accompagniez.
- C’est moi qui ai prit cette décision. Alors ne vous excusez pas.
Elle semblait froide et distante.
- Il y a quelque chose ?
- Pardon ?
- J’ai l’impression qu’il y a quelque chose que vous ne me dîtes pas ?
- Non. Il n’y a rien, tout va bien.
- Sûr ?
- Certaine.
- Très bien… Mais s’il y a quoi que ce soit. N’hésitez pas à me contacter, quoi qu’il arrive je viendrais.
- Merci.

Le militaire acquiesça doucement puis se détourna pour rejoindre Rodney. Il posa sa main sur la poignée de la porte mais s’arrêta en entendant son nom prononcé par Maiwenn.

- John.
Il se retourna doucement et vit Maiwenn marcher doucement vers lui. Elle vint se blottir dans ses bras doucement.
- En quel honneur ? Demanda-t-il surpris mais touché.
Maiwenn ferma les yeux quelques secondes et ne répondit pas tout de suite.
- Juste…. Comme ça !

Elle se recula enfin et lui tourna le dos en se rendant à la fenêtre. Elle prit une bouffée d’air pour s’éviter de pleurer.

- A bientôt Maiwenn.
- Au revoir… John.

Le militaire sortit et rejoignit Rodney. Les deux hommes partirent alors et se dirigèrent vers la porte des étoiles. Teyla et Ronon étaient déjà là avec la récolte. Ensemble ils rentrèrent Atlantis.

5 jours plus tard.

John était assis au mess, son rapport devant les yeux, et son plateau posé à côté. Il était en train de le relire une dernière fois son rapport pour être sûr de ce qu’il avait marqué. Il était passé sur certain détail, mais ce qui l’embêtait le plus était la partie avec Dealan et sa fille. Il avait juste marqué « une légère altercation » mais il savait que ça avait été plus que ça. Il ignorait ce qu’il avait pu bien faire à Maiwenn, mais la preuve était faites que ça l’avait bouleversé, elle et Neela.

- A quoi pensez-vous si intensément ?
Le militaire leva les yeux et aperçut Elizabeth son plateau à la main.
- A rien, je relisais mon rapport.
- Et bien, il était temps. Puis-je ?
- Je vous en prie asseyez-vous.
- Merci.
Elle s’assit et regarda le fameux rapport.
- Qu’est-ce qui vous pose plus de soucis, votre escapade avec la fille ou le malentendu avec son père ?
John leva des yeux intrigués sur sa chef.
- Comment… ?
- Rodney. Vous le connaissez il est incapable de tenir sa langue.
- Ouais.
- Vous avez l’air… Tracassé.
- J’ai l’impression d’être partie en pleins champs de bataille, je n’aime pas ça.
- Que vouliez-vous faire ?
- J’en sais rien du tout… Mais… Je crois qu’il s’est passé quelque chose, et Maiwenn… Je ne suis pas tranquille.
- John quelle est la situation avec les Eponiens ? Je parle de la situation avec les femmes.
- Ils en sont au même stade que nous, il y a 50 ans. Voir peut être même pire.
- Je crois qu’on devrait couper tous les ponts avec eux.
- Non ! Je ne pense pas que ce soit la solution !
- Vous croyez ?
- J’en suis certain… On peut peut être les aider à évoluer.
- Vous ne croyez pas qu’ils le feront eux-mêmes quand ils seront prêts ?
John soupira.
- Je crois qu’on serait largement perdant.
- Il est vrai que leur récolte est d’excellente qualité !
- Ah vous voyez… Non je crois vraiment que…
- Colonel Sheppard !

Le militaire se retourna et aperçut Rodney essoufflé qui se dirigeait vers sa table.

- Rodney ?
- C’est… Pff… Transmission depuis Epona, vous devriez venir !
John regarda Elizabeth puis se leva et suivit Rodney en salle de communication ainsi que la diplomate.

Dans le centre nerveux de la cité, Rodney se plaça derrière une console et activa le MALP laissé aux Eponiens pour qu’ils puissent les joindre. Sur l’écran de contrôle un visage familier apparut.

- C’est une petite fille ! S’étonna Liz.
- Neela ? C’est John... Qu’est-ce qui se passe?
- Où est Rodney ?
- Je suis là aussi ma puce !
- Il faut venir vite… C’est Maiwenn ! Elle est très malade.
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyVen 2 Mar 2007 - 10:51

- Il faut venir vite… C’est Maiwenn ! Elle est très malade.
- Malade ? Qu’est-ce qu’elle a ?
- On sait pas… Elle va mourir, il faut nous aider.
- Est-ce que c’est la seule qui est malade Neela ? Demanda Rodney.
- Oui ! Répondit la petite fille.
John regarda Elizabeth cherchant une réponse dans son regard.
- Bon, vous pouvez y aller, avec le Dr Beckett. Mais seulement lui et vous, je ne veux pas mobiliser une équipe juste pour ça.
- Merci Elizabeth.
- Je vous en prie.
- Neela, ne t’inquiète pas, je viens avec un docteur.
La petite fille acquiesça et la communication se coupa.

Sur Epona.

- Colonel, si vous voulez bien ralentir l’allure deux secondes et me dire ce qu’il se passe ?
- On est bientôt arrivé !
- Je n’en doute pas mais… C’est LOURD tout ce matériel.
John s’arrêta et se tourna vers Carson. Il lui prit des mains sa lourde valise et reprit sa route.
- Qui je suis censé soigner au faites ?
- Elle s’appelle Maiwenn Narya. C’est la fille de Dealan l’homme avec qui nous traitons.
- Ah oui… Rodney m’a parlé de lui. Il n’a pas l’air très…
- Il est gentil, sauf avec ses propres filles.
- De quoi souffre cette jeune fille ?
- Sa sœur nous a dit qu’elle était malade on en sait pas plus.
- J’espère que ce n’est pas une épidémie.
- Non, elle est la seule à être malade. Et puis ils ont des médicaments assez efficaces donc si ça avait été ça…

La maison se dessina devant eux. Ils arrivèrent bientôt devant la porte et John frappa vivement à la porte. Au bout de quelques minutes, celle-ci s’ouvrit sur Neela. La petite fille sembla soulagé de les voir arriver.

- Neela !
- John, venez vite…
Elle se poussa pour laisser entrer les deux hommes. L’intérieur de la maison était incroyablement calme.
- Où est ton père ?
- Parti, il ne rentrera pas avant ce soir.
- Bien. Où est-elle ?
- Elle… Neela sembla hésiter. John crut au pire l’espace d’une seconde avant d’entendre du bruit dans l’escalier.
Il leva les yeux et vit Maiwenn qui descendait les escaliers, l’air visiblement très surprise.
- John ? Mais… Qu’est-ce que vous faites ici ?
- Je vous retourne la question !
- Je vous demande pardon ?
- On nous a appelé nous disant que vous étiez très malade !

Tous les regards se tournèrent vers Neela qui se fit toute petite.

- Neela, qu’est-ce que tu as fait ?
- Il le fallait, il fallait qu’ils viennent !
- J’avoue que je ne comprends pas tout ! Lança Carson perplexe.
- Rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul ! Répondit John.
- Neela, mais tu as perdu la tête ! Hurla Maiwenn.
- Excusez-moi, j’aimerais comprendre ce qu’il se passe !
- Papa veut obliger Maiwenn à se marier !
Un ange passa dans la maisonnée. La concernée baissa les yeux n’osant pas regarder John en face. De son côté le militaire lui ne pouvait pas lâcher la jeune femme des yeux. Il ne savait pas quoi dire, tout comme Carson qui se sentait de trop !

Finalement Maiwenn se précipita vers la porte d’entrée et sortit en trombe, comme une voleuse. Elle ne pouvait pas assumer le choix de son père sans en mourir de chagrin, surtout face à John son seul ami. Elle avait peur que son regard trahisse le dégoût profond que ce mariage lui inspirait, ainsi que la peur. Non, elle ne pouvait pas, elle n’en avait pas le courage.
Malheureusement John n’était pas de cet avis. Après quelques minutes, le temps nécessaire pour avaler la chose et l’assimiler, il partit à son tour de la maison pour la retrouver. Il n’était pas question qu’il laisse passer une telle chose sans rien dire.

Il la retrouva à plusieurs centaines de mètres de la maison, juste devant la rivière. Elle était debout, la tête baissée, les mains sur son visage pour effacer ses larmes.

- Alors c’était ça ?
Le ton de John était calme mais ferme. Il était en colère…
- Je vous en prie.
- Vous acceptez ça ? !
Maiwenn se retourna vivement elle aussi était en colère, mais qu’est-ce qu’il croyait ?
- Parce que j’ai le choix ?
- On a toujours le choix.
- Non, moi je n’ai pas le choix ! Que je le veuille ou non, soi j’épouse Javier soi…
- Soi quoi ? Soi vous affrontez votre père, soi vous montrez que vous pouvez faire vos propres choix.
- Soi je meurs…
Le visage de John s’allongea.
- Qu’est-ce que vous voulez dire ?
- Mourir… Il faut que je vous fasse un dessin ? Une femme qui n’est pas marié ou qui n’a pas d’enfant c’est une femme inutile. Et mon peuple ne s’embarrasse pas des gens inutiles.
- Ca c’est ce que j’appelle la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
- Je n’ai pas envie de me marier John. Parce que je sais que… Un sanglot lui échappa.
- Quoi ?
- Javier est un homme violent. Il a déjà été marié cinq fois…
- Cinq fois ? Pourquoi cinq fois, où sont-elles toutes passées ?
Maiwenn lui lança un regard qui en disait long.
- Oh… Bon d’accord, on s’en va d’ici !
- Quoi ?
- On s’en va, je vous emmène sur ma planète !
- Non, non je ne peux pas partir.
- A cause de Neela ? On l’emmène aussi…
- Il n’y a pas que Neela. Mon père… Même après tout ce qu’il a fait… C’est mon père. Et les autres femmes… Je me trouve déjà assez lâche sans en plus fuir.
- Il existe bien une solution ? !
La jeune femme eût un rire amer.
- A moins qu’un chef ne décide de contrer la demande de Javier, il n’y a pas de solution. Et ça n’arrivera jamais.
- Alors quoi faire ?
- Prier… Après tout, ça ne sera peut être pas si terrible.

Elle avait dit ça avec un faux sourire qui n’avait convaincu personne, ni elle, ni John.

Un peu plus tard.

John et Carson étaient restés malgré les supplications de Maiwenn. Le militaire voulait s’entretenir avec Dealan malgré la situation délicate dans laquelle il allait se mettre. Se mêler de ce genre de chose ne faisait pas partie de ses compétences diplomatiques, cependant il n’aurait plus jamais pu se regarder dans un miroir s’il était parti sans essayer. John avait expliqué la situation au médecin, et celui-ci bien qu’embêté c’était montré très compréhensif et avait accepté de le couvrir face à Elizabeth. Il avait prétexté de devoir rester au chevet de Maiwenn. Il n’avait pas aimé mentir, mais vu le nombre de fois où John lui avait sauvé la vie, il pouvait bien faire ça !

Dealan rentra à la tombé de la nuit. Il fut tout aussi surpris si ce n’est plus que Maiwenn de la présence des deux hommes.

- Colonel. Je ne vous attendais pas.
- En effet Dealan, j’espère que vous ne nous en voudrez pas trop d’être passé à l’improviste.
L’homme regarda ses deux filles debout à l’entrée de la cuisine d’un œil perplexe.
- Non, bien sûr que non.
John acquiesça pour le remercier.
- Je vous présente le Dr Carson Beckett, Carson voici Dealan Narya.
- C’est un plaisir de vous rencontrer ! Lança Carson en lui serrant la main.
- Moi de même Docteur.
L’homme s’assit à table et se servit à boire, grâce au plateau déjà sur la table.
- Dealan, j’aimerais vous parler de quelque chose d’important.
- Les filles montez dans vos chambres.

Maiwenn et Neela s’exécutèrent sans tarder.

- Alors, c’est à quel sujet, les récoltes ?
- Non, pas du tout. Les récoltes étaient parfaites.
- Alors que faites-vous là ? S’étonna Dealan.
- C’est à propos de Maiwenn.
- Qu’est-ce qu’elle a fait encore ?
- Rien du tout. Nous sommes au courant pour son prochain mariage.
Le fermier se tendit, John compris que ça allait être plus que délicat.
- Je ne vois pas en quoi cela vous regarde.
- Maiwenn ne veut pas épouser cet homme.
Dealan but une gorgée et eût un rire amusé.
- Et en quoi cela la regarde-t-elle ?
- C’est elle qui va épouser cet homme. Lança Carson outré.
- Et alors, ma décision est prise je ne reviendrais pas dessus.
- Il y a bien un moyen de négocier… Pour que vous changiez d’avis ? Demanda John avec un regard pleins de sous-entendu.
- Vous essayez de m’acheter colonel ?
- Et bien on peut dire ça comme ça…
- John ! S’indigna Carson.
- Vous perdez votre temps. Ce n’est pas comme cela que ça marche colonel.
- Alors quoi ? Il existe bien un moyen d’empêcher ce mariage.
- Maiwenn est en âge. Elle doit se marier.
- Personne d’autres n’est disposé à épouser une jeune femme aussi intelligente, et belle que votre fille ?
- Non.
Dealan aurait bien voulut au fond. Mais cette histoire avec sa mère… Il avait eu de la chance que Javier lui demande.
- Bon, alors quels sont les critères pour oser rivaliser avec ce Javier ?
- J’ai accepté son offre. Je ne pourrais donc, selon nos lois, la donner qu’à un homme dont le statu serait plus élevé. Et dans ce village le seul homme avec ce statu c’est moi.
John regarda Carson avec un drôle de regard. Le médecin sembla intrigué, John n’avait pas l’air contrarié au contraire.
- Très bien… Alors je pose ma candidature.
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyVen 2 Mar 2007 - 19:46

Carson qui avait porté son verre à ses lèvres recracha le liquide et toussa. Il espérait avoir mal entendu.

- Je vous demande pardon ?
- Je suis le chef du contingent militaire. C’est assez gradé pour vous ?
- Vous voulez dire que vous voulez épouser ma fille ?
- Non c’est pas ce qu’il veut dire, n’est-ce pas John ?
- Si c’est absolument ça.
- Vous avez perdu la tête ?
- Carson, laissez moi faire !
- Je veux votre parole d’honneur. Exigea Dealan.
- Vous avez ma parole, j’épouserais Maiwenn.
Le père tandis la main vers John et celui-ci la serra pour sceller l’accord.
- Oh mon dieu, oh mon dieu… Répéta Carson sous le choc.
- Je vais prévenir Maiwenn. Nous parlerons ensuite des détails…
- Très bien.
Dealan se leva et monta au premier étage pour retrouver ses deux filles. Carson se tourna alors vers John et le saisit par les épaules.

- Vous ne vous sentez pas bien ? On vous a forcé à faire ça, vous voulez que j’appelle de l’aide ?
- Non Carson, je vais bien.
- Mais… Vous venez de vous… Fiancé !
- Je sais, vous pouvez me féliciter.
- Mais… Vous l’aimez ?
- Et bien… Je l’apprécie beaucoup.
- Vous n’êtes pas amoureux ?
- Je… J’en sais rien à vrai dire. Mais ce n’est pas la question.
- Mais SI C’EST LA QUESTION !
- Carson arrêtez, j’ai pas signé mon arrêt de mort !
- Non, c’est vrai. Mais vous vous rendez compte ? Elizabeth va nous tuer… Enfin surtout vous.
- Pas si je rentre une fois mariée !
Le militaire lança un regard explicite au médecin.
- Oh non, je refuse de mentir à nouveau.
- Dîtes qu’il faut que nous restions quelques jours… S’il vous plaît !
- Non, je refuse d’être complice de ce mariage !
- Carson, pour faire simple en deux mots, si je n’épouse pas Maiwenn, elle se fera tuer par l’autre, ce Javier.
- Quoi ?
- C’est la stricte vérité. Alors…
Carson fit une moue.
- Combien de temps il vous faut ?
- Merci Carson, je savais que je pouvais compter sur vous…

Des bruits de pas résonnèrent dans l’escalier et Dealan et sa fille ne tardèrent pas à faire leur apparition. L’homme se figea tandis que Maiwenn marcha doucement mais sûrement vers John. Le militaire afficha un immense sourire alors que la jeune femme semblait sous le choc de l’annonce.
Elle se figea bientôt face à lui, elle ne dit pas un mot. Brusquement elle abattit sa main sur la joue de John en une gifle bien sentit. Le militaire la regarda surpris, puis la vit faire demi-tour et filer pour remonter vers sa chambre aussi vite que l’éclair. Elle bouscula son père au passage qui eût un léger rictus amusé.

- Elle est ravie de la nouvelle colonel, et si nous parlions affaire ?
- Si vous permettez je vais aller lui dire deux mots !
- Mais faites donc, c’est votre fiancée.
John monta à la suite de Maiwenn, il était furieux après elle ! Et dire qu’il lui offrait sa liberté et qu’elle n’en éprouvait aucune reconnaissance !
- Maiwenn ! Je peux savoir pourquoi tu m’as giflé ! ?
Il était passé au tutoiement vu la situation.
- Parce que tu l’as mérité !
John entra dans la chambre de la jeune femme et ferma la porte.

- C’est pas la reconnaissance qui t’étouffe !
- Reconnaissante, de quoi ? De m’avoir manipuler pour te payer une femme ?
- Mais qu’est-ce que tu crois ? Que c’était calculé ? !
- Oui je le crois ! Et j’avoue que c’était très brillant comme plan !
- Tu te trompes rien n’était calculé !
- Je ne suis pas aussi bête que tout le monde croit !
- Je le sais, c’est pour ça que j’essaie de te sauver !
- De quoi ?
- De ton destin ! Tu mérite bien mieux qu’un mari qui te réduirais à la condition de bonne et parfois de défouloir !
- Parce que tu crois que me forcer à me marier avec toi se sera mieux ?
- Oui ! Et je suis vraiment blessé que tu ne vois pas la différence.
- Je ne veux pas être la femme de quelqu’un, je veux être moi, libre ! J’ai pas envie de me marier tu comprends ça ?
- Parce que tu as le choix ?
- Non… Mais… Elle se laissa tomber sur son lit. Tu es le seul ami que j’ai jamais eût. Le seul qui m’ai traité avec respect. Je ne veux pas perdre ça. Et je sais que si je t’épouse tout sera différent.
- Qu’est-ce qui sera différent ?
- Ne fait pas semblant de ne pas comprendre, s’il te plaît !
John la rejoignit et s’assit à son tour sur le lit avec un soupir.
- Ecoute, tu n’auras aucun devoir envers moi.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Tu seras libre. Pas de devoir conjugaux, ni même si tu ne le veux pas de vivre avec moi. Sur Atlantis tu pourras aller comme bon te sembles, et peut être même nous aider, travailler. Ton peuple à un grand sens du commerce.
- Tu es sérieux là ?
- Mais oui…
- Je sais pas… Je sais pas quoi dire. Si… Je me sens bête. J’ai crût que…
- Oui, je ne suis pas très fin, tu t’en rendras vite compte.
Maiwenn effaça les larmes qui bordaient ses yeux.
- Pourquoi tu fais ça pour moi ?
- J’en sais trop rien. Parce que tu es une amie, et que je protège toujours mes amis, quoi qu’il arrive !
- John… Merci.
- Ne me remercie pas, tu verras que tu ne gagne pas forcément au change, je suis pas quelqu’un de drôle tous les jours.
- Moi non plus, je te rassure.
Ils se sourirent et Maiwenn déposa un baiser sur sa joue pour le remercier.
- Ah et j’adore les bisous aussi. Sourit-il.
- N’en profite pas non plus.
- J’aurais essayé au moins.
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptySam 17 Mar 2007 - 12:24

Le militaire se leva et lui tandis une main.
- Vous venez madame Sheppard, je crois que ton père veut que nous réglions quelques détails.
- Ne te vexe pas mais j’aimerais garder mon nom.
- Pourquoi, il ne te plaît pas mon nom ?
- Ben ça me ferait bizarre… J’ai pas l’habitude. Mais je veux bien essayer.
- Ok, de doute façon c’est toi qui choisis…

Un peu plus tard.

- La cérémonie aura lieu demain soir. Ensuite vous passerez la nuit dans la cabane, après, vous serez libre de partir avec elle.
- La cabane ?
- C’est l’endroit où les jeunes mariés passent leur première nuit. Expliqua rapidement Maiwenn.
- Je vois. Et c’est tout ?
- Que voulez-vous de plus ? Demanda Dealan.
- J’en sais rien, chez moi on fait la fête quand on se marie.
- La fête ? Qui a-t-il à fêter ? Pour nous c’est juste un mauvais moment à passer…
- Ok…
- Voulez-vous que l’on vous prépare un costume pour demain ?
- Si c’est la tradition…
- Je vais faire passer le mot au village. A partir de maintenant, vous ne devez plus voir Maiwenn jusqu’au moment du mariage.
- Oui, ça je connais.
- Bien dans ce cas, vous pouvez monter dans vos chambres. Je suppose que votre ami, sera votre témoin.
- En effet, n’est-ce pas Carson ?
- Oui, oui. Marmonna le médecin.
- Dans ce cas… Bonne nuit.

Ils se levèrent et Dealan sortit de la maison. Quelques secondes plus tard la petite tornade blonde fit son apparition. Elle arborait un sourire, visiblement elle avait tout entendu.

- Je le savais que tu allais l’épouser !
- Neela ! Lança Maiwenn gêné.
- Vous êtes fait l’un pour l’autre.
- Désolé de casser l’ambiance, mais… Vous comptez dire quoi à Elizabeth ?
- Le Dr Weir, n’approuvera pas ?
- Ben… Elle risque d’être fâché.
- Tu n’es pas obligé John… Je ne veux pas que tu ais des problèmes à cause de moi.
- Ne t’inquiète pas pour ça.
- Si je m’inquiète… !
- Elle va juste râler mais elle s’y fera.
- Et tes amis ? Ils vont peut être me détester, parce que tu te sacrifie pour moi…
- Sacrifier, le mot est un peu fort…
- Ne vous inquiétez pas Maiwenn. Chacun d’entre nous en aurait fait de même. Lança Carson. Et puis vous êtes trop jolie pour que l’on puisse vous en vouloir.
- Et moi je peux épouser Rodney ? Lança Neela.
- Toi tu es un peu trop jeune encore ! Lança John.
- Pourquoi pas ?
- Parce que tu as bien le temps Neela ! Ajouta la jeune femme.
- C’est même pas juste…
Elle fit une moue qui tira un sourire aux trois amis…

***********

Chacun avait regagné sa chambre pour dormir. Cependant pour presque tous le monde la nuit fut assez courte. John n’arrêtait pas de penser à Maiwenn, il était en train de se dire que l’avoir pour femme le ravissait, mais qu’il aurait du mal à ne pas lui montrer l’attirance qu’il avait pour elle. Parce que même s’il ne savait pas trop où il en était face à ses sentiments, une chose était sûr, elle l’attirait beaucoup. Elle était tellement belle, et très intelligente ce qui ne gâchait rien. Il aimait sa force et sa douceur en même temps. Oui, il avait très hâte de l’épouser, même s’il savait que la justification auprès d’Elizabeth allait être très difficile !

De son côté Maiwenn non plus n’arrivait pas à dormir, mais pas pour les même raisons. Elle pensait surtout à la liberté qui l’attendait. Elle allait enfin pouvoir profiter de sa vie, de sa jeunesse, de tout ce qu’une femme libre pouvait faire ! Et si elle tombait amoureuse de quelqu’un ? Bien sûr elle adorait John, lui en était infiniment reconnaissante mais, elle ignorait ce qu’être amoureuse voulait réellement dire. Demain elle allait être mariée et libre… Quel bonheur !

La journée passa à une vitesse exceptionnelle, John avait été invité par l’homme qui servait de marieur dans le village, pour subir un véritable interrogatoire. Ensuite il avait passé des heures entre les mains des couturières qui lui avaient fait un costume sur mesure, et en direct. Bien sûr Carson ne l’avait pas lâché d’une semelle, il avait trop peur que John n’aggrave son cas d’une manière ou d’une autre.
Maiwenn, elle, avait aussi arrangé la robe de sa mère pour qu’elle lui aille comme un gant. Elle l’avait toujours conservé, dans un coffre à l’abri des yeux de son père qui ne supportait plus rien de sa mère. Elle s’était juré de la porter pour son mariage, et c’était le grand jour. Celle-ci en dentelle blanche, était accompagné d’un voile tout en dentelle lui aussi. C’était un chez d’œuvre que l’on se transmettait de mère en fille depuis des générations… Chacune des femmes l’ayant porté y avait prêté grande attention…

Un jour Maiwenn espérait que Neela la porterait à son tour. Mais elle ferait en sorte que ce soit dans les même conditions. Pour prendre sa liberté ou peut être même par amour.

La nuit allait presque tomber, c’était bientôt l’heure. Maiwenn avait finit de se coiffer, et était en train d’enfiler sa robe. Elle avait du mal à nouer les lacets qui la fermait dans le dos.

- Neela, je t’en prie aide-moi, je n’arrive pas à fermer ma robe.
La petite fille monta sur une chaise et s’occupa de nouer la robe jusqu’en haut et de bien serrer le nœud.

- Voilà c’est fait, je vais voir John maintenant !
La petite fille faisait en effet des allers-retours entres les deux chambres où ils se préparaient chacun de leur côté.
- Attend, est-ce qu’il est bientôt prêt ?
- Oui !
- Bon… Et moi je suis prête tu crois, qu’est-ce que tu en penses ?
- Ton voile !
- Oh, oui mon voile… Et après c’est bon ?
- Oui !
La petite tornade passa dans la pièce à côté où John ajustait sa tenue. Il portait une sorte de pantalon en toile noir avec une chemise blanche assez large en coton. Il trouvait la tenue bizarre pour un mariage mais puisque c’était la tradition il n’allait pas rechigner !

- Comment je suis ?
- Très élégant. Soupira Carson.
- Vous faites une tête d’enterrement, souriez un peu carson.
- Désolé, je suis nerveux.
- C’est pas mon rôle ça ?
- Vous êtes sûr de ce que vous faites ?
- Maiwenn est prête ! S’écria Neela en trépignant.
- Bien, je crois que moi aussi, on peut y aller ?
- Oui. Mais tiens, tu donneras ça à Maiwenn.
La petite fille lui tendit un bouquet de fleurs blanches.
- C’est toi qui l’as fait Neela ?
- Oui, il te plaît ?
- Il est trop beau, merci.
John se pencha vers la petite fille et déposa un baiser sur sa joue pour la remercier. Neela sourit mais s’empressa d’ajouter :
- Ne le dit pas à Rodney, je suis sa fiancée !
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyDim 25 Mar 2007 - 12:27

Carson et Sheppard eurent un rire amusé.
- Ne t’en fait pas. Je ne dirais rien…

John sortit de la chambre suivit de près par Carson et resta immobile, attendant que Maiwenn sorte à son tour. Il devenait de plus en plus nerveux. Soudain la porte s’ouvrit et Neela s’engouffra dans la mince ouverture.

- Il est prêt vient ! Aller vient…

Maiwenn fit son apparition sur le pas de la porte. John ouvrit des yeux ronds à la vu de la jeune femme dans sa robe de marié. Elle était tellement belle ainsi qu’il en resta muet pour une fois. Elle-même était très gênée, surtout vu les circonstances, mais elle ne put s’empêcher de penser qu’il avait l’air vraiment ridicule vêtu ainsi ! D’ailleurs, il aurait été mieux dans son uniforme…
- Vous êtes superbe ! Lança Carson avec un sourire.
- Merci beaucoup.
- N’est-ce pas John ?
- Hein… Oui, oui superbe. Ajouta John toujours à moitié hypnotisé.
- C’est gentil. C’était la robe de ma mère.
- Vraiment très belle.
La jeune femme sourit. Rougissant légèrement.
- Bien, et si nous y allions ?
- Bonne idée ! On va pas faire attendre nos invités…

John s’avança et tendit son bras à Maiwenn qui le prit. Carson en fit de même avec Neela qui le gratifia d’un grand sourire. Ils traversèrent ainsi la maison et rejoignirent l’autel où les attendait tout le village.

John fut légèrement intimidée en voyant la centaine de personne qui le regardait fixement. Les visages d’ailleurs n’étaient pas tous amicaux, nombre le foudroyait littéralement et il ne put s’empêcher de penser que s’ils avaient des armes, à la place des yeux il aurait été abattu sans sommation. Bien qu’il faisait toujours mine d’être très sûr de lui, maintenant qu’ils s’approchaient du marieur il commençait un peu à douter. Malgré tout il n’était pas question de renoncer maintenant, il avait fait une promesse à Maiwenn et comptait bien la tenir !

Dealan s’approcha du couple, lui aussi portait une tenue similaire à celle de John, mais bizarrement elle semblait lui aller mieux qu’à lui ! Maiwenn remarqua dans les yeux de son père une certaine émotion. Même si son visage était complètement fermé, ses yeux légèrement brillant semblait pleurer au fond de lui. Peut être était-ce de voir sa fille dans la robe de sa mère, ou bien le faites qu’elle allait partir… Peut être qu’au fond il n’était qu’un homme blessé par la vie, envahit par la haine mais encore très humain au fond de lui…

- Si vous voulez bien vous mettre face à moi nous allons commencer !

John et Maiwenn se regardèrent quelques secondes puis s’avancèrent. Maiwenn lâcha le bras de John mais lui prit la main qu’elle serra doucement. Elle avait presque aussi peur que lu ide cet instant ! Est-ce qu’ils n’étaient pas en train de faire une bêtise ?

La voix du marieur résonnait dans leurs têtes. Ses paroles, concernant surtout le rôle de la femme donnait l’envie à John de le faire s’étouffer avec ses textes à la noix ! S’ils savaient la liberté qu’allait acquérir Maiwenn une fois marié il passerait tout ce blabla pour passer aux choses sérieuses… !
Après enfin plusieurs minutes, l’homme de cérémonie se tourna vers Dealan.

- C’est toi qui donne ta fille à cet homme ?
- Oui c’est moi.
- Bien, colonel Sheppard êtes-vous sûr de vouloir prendre cette femme pour épouse ?
- …
- Colonel ?
- Heu… Oui, excusez-moi. Oui bien sûr.
Maiwenn poussa un petit soupir, elle avait bien crût l’espace d’un instant qu’il allait dire non !

- Dans ce cas veuillez signer ce registre.

Dealan et John s’exécutèrent.

- Vous êtes mariés !

Ces mots avaient été à peine prononcés que la foule se dissipa comme un nuage de fumée.

- On dirait des vautours venus assister à une exécution. Soupira Carson.
- Pour eux ce ne sont qu’une formalité ! Expliqua Maiwenn.
- Je comprends. Mais quand même…
- Moi ce qui me choque c’est qu’on t’a même pas demandé ton avis, et puis ça a été vite expédié si ce n’est le blabla.
- Tu t’attendais à quoi ? S’étonna Maiwenn.
- Je sais pas. En tout cas chez nous les mariages sont un peu plus gai !

Dealan s’avança de nouveau vers eux, il arborait toujours ce visage très contrasté.

- Adieu ma fille.
- Je viendrais te voir, c’est promis.
- Tu pourras revenir au premier né. Avant se sera inutile.
- Au revoir…
- Neela, viens !
La jeune fille se précipita dans les bras de sa sœur.
- Prend soin de toi ma chérie.
- Je penserais tout le temps à toi Maiwenn !
- Moi aussi. Et ne t’inquiète pas, un jour je viendrais te chercher d’accord ?
- Je t’aime.
- Moi aussi.
Neela s’échappa des bras de sa sœur et se tourna vers John.
- Prend soin de ma sœur hein ?
- C’est promis ! J’ai pas le droit à un câlin moi aussi ? Je ne le dirais pas à Rodney…
La petite fille sourit de toutes ses dents et prit John dans ses bras ! Le militaire la serra chaleureusement puis laissa la place à Carson.
- Tu es une sacrée fillette Neela tu sais ?
- Oui je sais… Dr Carson, vous voulez faire quelque chose pour moi ?
- Bien sûr dis-moi ? !
La petite fille s’approcha de l’oreille du médecin et lui murmura quelques mots que lui seul compris. D’ailleurs cela lui tira un grand sourire…
- Je te le promets Neela !
- Parole ! ?
- Parole ! Allez file…

L’enfant rejoignit son père en effaçant au bord de ses yeux quelques larmes. Il la prit par la main, chose assez rare chez Dealan et ils disparurent en direction de la maison.

- Bon moi je vais aller préparer mes affaires pour demain !
- Et nous nous devons aller à la cabane !
- On ne peut pas rentrer tout de suite ?
- Non, c’est la tradition sinon le mariage n’est pas valable !
- Ok. Alors Carson on se retrouve demain à l’aube près de la porte !
- Très bien. Passez une bonne nuit !
- Merci vous aussi !

La cabane était une petite maisonnette près de la rivière. L’endroit était assez coquet en comparaison des autres maisons, cependant l’ambiance était pesante dans ce lieu. John n’était pas très à l’aise.
La nuit était tombée et après un léger dîner ils décidèrent de se coucher. Le seul souci, presque logique vu l’utilité du lieu était qu’il n’y avait qu’un seul et grand lit. Ils avaient convenu de dormir tous les deux dedans, de toute façon ils devraient s’habituer s’ils voulaient se faire passer pour des « jeunes mariés » aux yeux des Atlantes. Même s’ils comptaient dire la vérité un jour, il fallait jouer le jeu un minimum histoire d’apaiser la fureur d’Elizabeth. En effet le « On est tombé amoureux » passerait sûrement mieux que le « Mariage fictif avec une inconnue éprise de liberté et en danger de mort ! »

John était déjà assis dans le lit en train de bidouiller sa montre pour s’occuper l’esprit et les mains. Maiwenn elle était en train de se déshabiller dans la salle de bain. En faites c’était plutôt ça que John voulait chasser de son esprit ! Il devait se mettre dans la tête qu’il était possible de dormir avec une femme sans que rien ne se passe !

La porte de la salle de bain s’ouvrit brusquement et Maiwenn apparut un grand sourire sur le visage. Elle était vêtue d’une chemise de nuit courte, très courte, trop courte ! Elle sautilla jusqu’au lit en rigolant légèrement et sauta sur le lit.

- Tu sais j’arrive pas à y croire, mais je suis libre ! S’écria-t-elle visiblement heureuse.
- Heu… Oui ! Répondit John en essayant de la regarder le plus possible dans les yeux.
- Ca fait du bien ! Comme une grande bouffée d’oxygène… Je suis trop heureuse !
- Je vois ça !
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Moi ? Rien… Lança John en regardant sa montre.
- Tu fais la tête ?
- Non !
- Alors sourit un peu…
John tourna son visage vers elle et fit apparaître un sourire un peu forcé sur son visage. Maiwenn fit une moue un peu dubitative.
- Tu regrettes ?
- Non pas du tout c’est pas ça !
- Alors quoi ?
Maiwenn s’approcha un peu plus de John et essaya de le chatouiller un peu pour lui arracher un vrai sourire. D’habitude il n’était pas aussi sérieux !

- Non Maiwenn arrête ! Demanda-t-il en attrapant ses mains.
- Chatouilleux ?
- Non je… Il soupira. Tu me plais beaucoup tu sais… Alors c’est un peu difficile cette situation.
- Je te plais ? Comment ça je te plais ?
- Maiwenn tu sais ce qu’il se passe quand une femme plaît beaucoup un homme… Et que c’est réciproque, ou quand ils sont mariés…
- Quand même… Je suis pas née de la dernière pluie.
- Alors voilà… Maintenant on devrait dormir.
- Moi aussi tu me plais beaucoup John…
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyLun 26 Mar 2007 - 18:52

Le visage du militaire s’orna d’un sourire. Un sourire sincère et aussi très intéressé.

- Ah oui vraiment ? Je suis très flatté… Merci.
- Et oui…
- Et maintenant qu’est-ce qu’on fait… ?
- Ben on dort ! Bonne nuit mon époux !
La jeune femme se glissa sous les couettes avec un sourire laissant un sheppard béa, et mortifié.
- On dort… Bien sûr.
- Hum… Je suis tout excitée, je sais pas si je vais arriver à fermer l’œil.
- Je suis dans le même état… !
- Tu as hâte de rentrer toi aussi ?
- Ouais… Vachement.
- J’ai les pieds tout froid… Ca t’embête pas j’espère. J’ai toujours les pieds gelés.
- Non non, ça ne me gêne pas.
Maiwenn bougea ses jambes cherchant le contact avec ceux de John.
- Les tiens sont tout chaud, tu me réchauffe ?
- Heu… Si tu veux.
Elle frotta ses jambes contre les siennes doucement pour réchauffer ses pieds. John commença à avoir de plus en plus chaud, elle lui faisait subir une véritable torture.
- Je… Je crois que je vais aller prendre un bain ! Un bain très froid ! Lança soudainement John.
- Ca ne va pas ?
- Si…
- Je t’embête c’est ça, je suis désolé j’ai pas l’habitude de dormir avec quelqu’un.
- C’est rien… Essai de t’endormir.
- Très bien. Bon bain !
John massa le drap autour de sa taille et disparut dans la salle de bain avec un sourire crispé. Maiwenn elle, regonfla son oreiller avant de se caler dedans. Elle ferma les yeux quelques secondes mais les rouvrit presque aussitôt, elle n’avait pas envie de dormir.

La jeune femme remua dans le lit, se tournant et se retournant sans grand succès. Aucune position ne semblait satisfaire son désir de sommeil. Il le fallait bien pourtant.
Maiwenn soupira avant de passer ses mains sur l’oreiller de John. Il était encore chaud de sa présence… Elle approcha son visage de celui-ci, il sentait bon comme lui, s’était envoûtant. Elle adorait son odeur, elle avait quelque chose de viril, de rassurante… Maiwenn aimait ça. Il faut dire, qu’avant lui jamais un homme ne lui avait donné l’impression d’être en sécurité ! Et aujourd’hui elle était sa femme… Madame Sheppard…

La jeune femme fut bientôt tiré de ses réflexions par la vision d’une lumière passant entre les fines rainures des volets. Ceux-ci étaient pourtant fermés mais elle était certaine de ce qu’elle venait de voir… Ils les guettaient ! Maiwenn se releva et s’approcha doucement de la fenêtre… Cette bande de vautour devait vérifier que le devoir conjugal était accomplie ! Pourquoi n’avait-elle pas pensé à ça ?
Sans plus réfléchir la jeune femme tourna les talons et se précipita vers la salle de bain. Elle ouvrit la porte en fracas légèrement affolé avant de la refermer derrière elle !

- Maiwenn ! Hurla John en s’enfonçant dans son bain pour se cacher.
- Désolé je… John ! ?
Elle vit une main dépasser de la baignoire en bois qui lui faisait signe de ficher le camp mais John était toujours sous l’eau, sous la mousse épaisse.
- Ca va, je vois rien du tout !
Le militaire attendit encore une ou deux secondes puis sortit enfin la tête de l’eau, inspirant l’air à grande bouffée.
- Je peux savoir ce qu ite prend d’entrer sans frapper ?
- En faites je vois tout mais je me suis dit qu’il fallait bien que tu finisses pas respirer !
John plaça ses mains à l’endroit sensible, il foudroyait la jeune femme du regard. Maiwenn qui eût pitié attrapa une serviette et s’approcha de la baignoire la posant là où John avait le plus de chose à cacher. Elle s’assit ensuite à côté de celle-ci, essayant de ne pas parler trop fort pour qu’ils ne les entendent pas !
- Je crois qu’on est surveillé !
- Oui je me sens épié !
- Je suis sérieuse…
- Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
- Heu… Je les ai vu !
- C’est une blague ? Mais qu’est-ce qu’ils nous veulent ?
- Heu… Ils vérifient !
- Quoi ?
- Qu’on consomme ! Le mariage…
- Ah ! Qu’est-ce qu’on fait ?
- J’en sais rien… On devrait aller se remettre au lit, et se glisser sous la couette !
- Et quoi simuler… ?
- Hein ? Non, non pas question. De toute façon ils ne viendront pas vérifier dans le lit.
- Encore heureux ! Bon… Tu veux bien te retourner que je puisse sortir de là ?
- On est marié tu sais !
- Je sais, alors met-toi toute nue et rejoins-moi dans le bain.
- Je t’attends à côté, à tout de suite…
La jeune femme marcha jusqu’à la pièce à côté et se glissa de nouveau dans le lit. Quelques minutes plus tard John la rejoignit vêtu simplement d’un pantalon. Il jeta un œil par la fenêtre et aperçut lui aussi une lumière provenant de devant la maison.

- J’arrive pas à croire qu’ils nous surveillent !
- Je ne savais pas non plus.
Le militaire s’approcha du lit et se glissa dedans. Ils se regardèrent un moment avant de s’allonger et de remonter la couette par-dessus leur tête.
- Et maintenant on fait quoi ?
- On peut parler un peu…
- De quoi ?
- Ben j’en sais rien… Tu as déjà eu combien de petite amie ?
- Autre sujet !
- Quoi, y en a eu tant que ça ?
- Heu… Question suivante !
- Tu as des enfants ?
- Non !
- Tu en veux ?
- J’en sais rien… On pourrait parler d’autre chose, quelque chose de moins « lourd ? »
- Ok. Heu…
- Tu as déjà eu un petit ami ?
- Je croyais qu’on devait pas parler de ça ?
- Mais toi c’est pas pareil…
- Ben oui, une fois. Il s’appelait Elian, très mignon.
- Pourquoi tu n’as pas pensé à lui pour le mariage ?
- Il est mort.
- Désolé…
- C’est rien. Bon j’ai répondu toi vas-y…
- C’est pas intéressant mes conquêtes !
- Moi ça m’intéresse. Aller avoue où je te chatouille !
- Non…
- Tu me cherches…
- Non tu ne me chatouilleras pas !
- Et pourquoi pas ?
- Parce que je vais te chatouiller en premier !

John lui sauta dessus la chatouillant dans tous les sens malgré ses protestations. Maiwenn se dandina dans tous les sens riant aux éclats mais le suppliant aussi d’arrêter cette torture. Elle était chatouilleuse au possible ! Mais John avait bien l’intention de se venger, et n’arrêta pas si bien qu’elle en pleurait de rire. La couverture d’abord toujours sur leur tête glissa doucement alors qu’ils s’agitaient. Brusquement ils virent la lumière devant la fenêtre s’éteindre et ils entendirent des bruits de pas s’éloignant sur le chemin caillouteux. Ils se figèrent puis se regardèrent… John était allongé au-dessus de la jeune femme dans une position pour le moins équivoque. Au moins leurs jeux d’adolescents leur avaient rendu service…

- Il est partit !
- J’en ai bien l’impression… Il a crût qu’on était bien occupé à consommer.
- Oui… Répondit Maiwenn en regardant John dans les yeux.
- Bon alors, c’est l’heure de dormir. J’ai l’impression que je t’ai assez chatouillé pour la nuit !
- Chose que tu me paieras.
- J’espère bien… Bon alors bonne nui…
John ne put finir sa phrase car Maiwenn avait posé ses bras autour du cou de John, rapprochant son visage du sien…
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptySam 7 Avr 2007 - 9:43

Elle lui fit un sourire et déposa un baiser sur sa joue.
- Bonne nuit, mon époux !
Maiwenn se retourna et s’allongea de son côté avant de remonter la couette sur elle.
- Elle va me rendre fou ! Murmura John pour lui-même.
- Quoi ?
- Non rien, bonne nuit…
John se tourna de son côté aussi mais repoussa un peu la couette.

Le lendemain matin.

Maiwenn se réveilla alors que le soleil brillait déjà partout dans la maison. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas dormit aussi longtemps, des années mêmes. Elle bougea légèrement mais se rendit compte que son oreiller était devenu bien dur. Malgré tout il était chaud et sentait bon… Et se soulevait régulièrement aussi. Levant les yeux la jeune femme aperçut le visage de John, toujours endormit. Il semblait paisible, et calme, elle ne l’avait jamais vu comme ça auparavant. Elle n’osa pas bouger de peur de le réveiller et elle était trop bien installée.
John bougea malgré tout et elle sentit sa main remonter le long de son dos. Il ne se réveilla pas pour autant, lui aussi semblait bien installé.
Maiwenn ferma les yeux mais elle n’arrivait pas à dormir, elle voulait juste se reposer un peu. Quelques minutes passèrent puis la jeune femme regarda de nouveau John paisiblement endormit. Elle laissa sa main courir sur son torse puis remonta doucement à son visage qu’elle effleura du bout des doigts. Elle laissa enfin ses derniers s’enrouler dans les mèches de ses cheveux.

- Bonjour. Lança-t-il d’une voix endormie.
- Tu es réveillé ?
- A l’instant. Et toi ?
- Quelques minutes. Je me suis endormie contre toi j’ai l’impression.
- Oui, pendant la nuit.
Elle lui lança un regard surpris.
- J’ai eu du mal à m’endormir. Expliqua-t-il.
- Oh… En tout cas c’est agréable de dormir avec toi. Tu ne donnes pas de coup de pied !
- Qui donne des coups de pieds ?
- Neela !
- Neela… Ta sœur est une sacré petite fille.
- Oui. D’ailleurs elle va me manquer tu sais !
- En parlant de manquer, il faut qu’on se lève, Carson va nous attendre sinon !
- Oui c’est vrai.
Maiwenn se releva et John sauta du lit. La jeune femme fit le tour du lit, prête à se diriger vers la salle de bain en même temps que lui.
- Nous avons un problème ! S’amusa John.
- Va à la salle de bain, moi je fais le petit déjeuner ! ? Proposa-t-elle.
- Non, tu vas à la salle de bain et moi je nous prépare un petit déjeuner.
- Tu es sûr ?
- Cesse de discuter avec moi, va à la salle de bain je m’occupe de tout !
- Si j’avais su je t’aurais demandé de m’épouser bien plus tôt !
- N’en profite pas trop non plus.

Maiwenn ramassa ses affaires et partit dans la salle de bain se préparer. John de son côté, prépara quelques fruits qui étaient déjà là ainsi qu’un peu de lait. Ce serait un encas rapide, ils auraient le temps de manger tranquillement une fois sur Atlantis.

La jeune femme ne s’attarda pas trop dans la salle de bain, et John put aller se préparer à son tour. Ils mangèrent ensuite rapidement leur petit encas, puis rassemblant leurs affaires, ils rejoignirent Carson qui les attendaient impatiemment. Le médecin avait à ses pieds son sac et il s’était assis sur sa valise médicale en les attendant. C’est vrai qu’ils s’étaient donnés rendez-vous à la porte à l’aube, et la matinée était déjà bien avancée !

- Seigneur dieu, vous voilà enfin, j’ai crût qu’ils vous étaient arrivés quelque chose !
- Désolé du retard, on a pas vu le jour se lever.
- Vous avez passé une bonne nuit ? Demanda Carson pas si innocemment que ça.
- Nous avons bien dormit ! S’empressa de répondre Maiwenn.
- Bien. Nous pouvons peut être y aller, avant qu’ils n’envoient une équipe de secours à notre recherche ?
- Oui… Vous entrez le code ?
- Bien sûr.
Carson se dirigea vers la porte et composa l’adresse, avant de transmettre son code. Maiwenn regarda un peu inquiète la grande flaque bleutée s’ouvrirent devant elle. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait ça car son peuple était des marchands, mais jamais encore elle ne l’avait traversé ! D’ailleurs le monde qui l’attendait derrière serait certainement très différent, avec des gens qu’elle ne connaissait pas…
- Nerveuse ?
- Au bord de la crise cardiaque ! Avoua-t-elle à John.
- Tout va bien se passer t’inquiète pas.
- Tu n’as pas dit que ta chef allait hurler ?
- Après moi, les autres sont très gentils, Elizabeth l'est aussi !
- Espérons-le !
- Tu peux me donner la main, pour te donner du courage si tu veux.
- Je n’osais pas te le demander !

Ils se sourirent et Maiwenn glissa sa main dans celle de son époux. Ils suivirent ensuite Carson dans le vortex direction Atlantis !

Ils arrivèrent de l’autre côté de la porte, Carson en premier. De l’autre côté le comité d’accueil était assez restreint ! Elizabeth et quelques soldats pour assurer la sécurité ! La porte se referma derrière eux presque aussitôt que leurs pieds touchèrent le sol. John qui n’avait pas lâché la main de Maiwenn sentit qu’elle la serrait un peu plus.

Il se tourna vers elle, remarquant qu’elle était devenue toute pâle.

- Ca va Maiwenn ?
- J’ai un peu la nausée.
- Ca va passer, ça fait toujours ça la première fois ! Lança John pour la rassurer.
- Ah tant mieux, je ferais pas ça tous les jours !
- Colonel, Dr Beckett, je suis heureuse de voir que tout va bien !
- Merci Dr Weir.
La diplomate s’avança vers le petit groupe de trois personnes, elle fixa un moment Maiwenn intrigué.
- Bonjour, je suis le Dr Weir et vous êtes ?
- Je m’appelle Maiwenn…
- C’est la fille de Dealan.
- Oh ! Bien sûr, je crois que nous nous sommes déjà vu !
- Vaguement oui.
- Hum… Quelle est la raison de votre présence parmi nous ?
- En faites je…
John prit la parole, il valait mieux que ce soit lui qui lui dise.
- Maiwenn est là parce que… C’est ma femme.
Le colonel serra les dents, comme s’apprêtant à être foudroyé par un éclair divin ! Une punition suprême. Au lieu de ça il vit la diplomate éclater de rire…
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptySam 5 Mai 2007 - 13:49

Maiwenn se tourna vers John, un léger sourire étira ses lèvres, elle semblait soulagée.

- Tu vois, elle ne l’a pas prit si mal ! Lança-t-elle.
- Heu chérie… Lança John en serrant les dents. Laisse-moi gérer ça !
Elizabeth venait de perdre son sourire. Elle regardait à présent John et la jeune femme se tenant à ses côtés. Etait-ce possible qu’ils se soient vraiment mariés ? Non… Il n’aurait pas osé faire ça ?
- Colonel… Vous plaisantiez n’est-ce pas ?
John se mordit la lèvre.
- Pas vraiment.
- Comment ça pas vraiment ? La diplomate croisa les bras. Elle se dandinait d’une jambe à l’autre, de rage. Veuillez vous rendre immédiatement dans mon bureau, j’ai deux mots à vous dire !
- Oui Dr Weir. Acquiesça-t-il avec le respect du à son rang de dirigeante.
Il jeta un petit regard confiant à Maiwenn puis suivit la diplomate dans les escaliers qui menaient à son bureau.
- Qu’est-ce que j’ai fais ? Soupira la jeune mariée inquiète.
- Ne vous inquiétez pas, ça se passera bien. Tenta de la rassurer Carson.
- J’espère.
- Allons, venez avec moi je vais vous faire la batterie d’examen obligatoire puis on ira attendre John.
- Ok.

John était resté debout dans son bureau tandis qu’Elizabeth fermait la porte de son bureau lentement. Le militaire savait qu’il allait passer un mauvais quart d’heure. Il s’appliquait d’ailleurs à trouver des arguments imparables… Mais c’était loin d’être gagné.
Il se savait en tort.

- Très bien, je vous écoute…
- Heu… A propos de ?
- Votre femme !
- Ah ! Ma femme oui évidemment… Que dire… Je l’aime ?
- C’était une question ? Vous devriez savoir si c’est le cas ou non colonel !
- Oui je sais très bien ce que je ressens ! C’était une affirmation un peu hésitante à cause de la réaction que vous auriez pu avoir…
John était fier de s’être si bien rattraper. Le débat semblait prometteur.
- Est-ce que c’est un semblant de sourire que j’ai cru voir sur votre visage ? Parce que cela n’a rien de drôle colonel !
- Je sais. Cela peut vous paraître irraisonnable, fou, inconscient de la part du chef du contingent militaire. Mais croyez-moi je suis sur de moi et de ce que j’ai fais. J’aime Maiwenn et je suis honoré d’être son époux.
Le militaire aurait presque voulut s’applaudir pour cette tirade. Convaincant, très convaincant… Peut être même un peu trop.
- Je vois… Vous me promettez que ce n’est pas encore l’une de vos passades ?
- Absolument pas c’est très sérieux.
- Bien. Dois-je m’attendre à des retombées diplomatiques ?
- Non aucune, nous nous sommes mariés avec la bénédiction de Dealan et devant tous les villageois.
- Vraiment ?
- Oui.
- Et bien je trouve que c’est quand même un mariage conclut bien vite.
- Nous étions sûrs de nos sentiments.
- Je ne vous dirais pas que j’approuve. Mais ai-je réellement mon mot à dire dans l’histoire ? Après tout c’est votre vie.
- Je suis content que vous respectiez mon choix. Et je vous garantis que ce mariage ne changera en rien mon travail ici !
- Il ne manquerai plus que ça !
- Certes. Et ce ne sera pas le cas.
- J’aimerais malgré tout pouvoir m’entretenir avec Maiwenn.
- Aucun problème. Je vais lui dire de venir vous voir immédiatement.
- Très bien.
Le militaire se retourna vers la porte près à sortir.
- Colonel une dernière chose !
- Laquelle ?
- Je n’aimerais pas que cet exemple serve de modèle aux autres… Tachez d’être discret.
- Comme toujours.

John sortit pour de bon et poussa un long soupir de soulagement.

Maiwenn était assise sur une chaise dans un coin de l’infirmerie. Elle balançait ses jambes d’avant en arrière, poussant de tant à autres de longs soupirs à fendre l’âme. Une fois les examens terminés, elle s’était assise là et y était maintenant depuis de longues minutes. Elle n’arrêtait pas de penser à John. Elle espérait qu’il n’ait pas trop d’ennuis à cause d’elle, et que surtout il n’imaginait pas annuler ce mariage. Pour elle se serait l’équivalent de la tuer… Dans tous les sens du terme.

- Je pensais bien te trouver là !
La jeune femme leva les yeux et aperçut John qui venait d’entrer. Immédiatement elle se leva, l’interrogeant du regard.
- John ! Alors…
- Alors… Soupira-t-il.
- Est-ce que… Tu n’as pas…
- Je me suis fais tirer les oreilles. Mais elle tolère notre mariage.
- Ca veut dire que… Je peux rester, et que notre union n’est pas remise en doute ?
- Elle ne l’aurait jamais été même dans le cas inverse.
La jeune femme soupira soulagé. Elle s’avança un peu plus vers John et le prit dans ses bras tendrement.
- Je suis tellement contente.
- Moi aussi Maiwenn.
- Hum hum !

Le couple se retourna vers Carson. Le médecin tenait à la main plusieurs feuilles. Son visage était un peu obscurcit.

- Carson vous avez entendu la bonne nouvelle ?
- Heu oui… Je suis content pour vous.
- Ne sautez pas de joie surtout !
- Je… J’ai trouvé quelque chose dans vos résultats Maiwenn.
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptySam 5 Mai 2007 - 19:17

John regarda le médecin inquiet, puis son épouse. Carson se frotta la nuque et insista pour que tous les trois s’isolent pour discuter. Le couple suivit Carson dans son bureau.

- Ne faites pas trop durer le suspens Carson qui a-t-il ?
- Je suis en parfaite santé, sinon je le saurais… Non ?
Devant l’inquiétude de Maiwenn John lui prit tendrement la main.
- Non, non vous êtes en parfaite santé. C’est juste que j’ai trouvé… Quelque chose d’étrange dans votre ADN.
- Comme quoi ?
- Vous avez pas mal de coïncidence génétique avec notre amie Chaya.
- C’est une ancienne ?
- Je suis une quoi ?
- Non pas une ancienne car j’ai aussi trouvé des traces d’ADN Wraith.
- Je ne comprends rien ? ! Répéta Maiwenn.
- Comme Teyla ?
- Oui, c’est un savant mélange.
- Hé ho, je suis là !
Les deux hommes se tournèrent vers Maiwenn.
- Maiwenn, tu as un code génétique spécial.
- Vous avez parlé de wraith pourquoi ?
- Tu en as un peu en toi.
- Quoi ?
- Ca peut lui poser un problème ?
- Dans l’absolue non elle est née comme ça.
- Je suis toujours là !
- Il vaut peut être mieux le garder pour nous.
Maiwenn s’énerva pour de bon.
- JE SUIS TOUJOURS LA ! ET J’ATTENDS UNE REPONSE !
- Oh navré… Vous vouliez savoir quoi ?
- Je suis à moitié Wraith ?
- Un tiers je dirais plutôt.
- Comment est-ce possible ?
- Je suppose que votre peuple comme celui de Teyla a du être victime des expériences menées par les Wraiths.
La jeune femme resta interdite.
- Mais c’est… Horrible.
- Non c’est pas si grave. Teyla est comme toi, ça ne change pas grand-chose à qui tu es !
- Ah tu trouves ? !
- Oui… Dîtes lui Carson !
- Vous avez toujours été comme ça… Ce n’est qu’un détail.

Maiwenn les regarda tour à tour avant de leur tourner le dos fâché.
Soit ils étaient insensibles, soient ils étaient vraiment blasés par la vie pour qualifier ça de « pas grave » et de « détail ! »

- Je devrais peut être la suivre avant qu’elle ne se perde.
- Oui pas de problème.
- Et au sujet de ça…
- Je le garde pour moi, pour le moment. Acquiesça le médecin.
- Merci Carson.

John suivit Maiwenn qui traçait dans le couloir sans réellement savoir où elle allait. John la suivait de près sans pour autant l’arrêter, il la laissait se calmer un petit peu. Il fut surpris de voir que sans le savoir elle se dirigeait vers les quartiers du personnel.

- Au bout du couloir tu tournes à droite et c’est la troisième porte !
- Quoi ?
- Notre chambre ! C’est bien là où tu veux aller pour casser la vaisselle non ?
Maiwenn s’arrêta et se retourna.
- Quoi ?
- C’est ce que les couples font chez moi quand ils sont fâchés, ils cassent de la vaisselle !
- Chez moi quand on est fâchés on ne s’adresse pas la parole et on ne fait pas de blagues idiotes !
- D’accord ! On peut faire un compromis, je fais la tête pendant que toi tu casses la vaisselle.
La jeune femme soupira et continua à avancer. Elle s’arrêta devant la porte de John.
Le militaire passa sa main devant le capteur. La chambre se dévoila alors devant la jeune femme. Elle entra d’un pas décidé mais s’arrêta brusquement.

L’endroit n’était pas du tout comme elle l’avait imaginé. Très simple, décoré de façon chaleureuse avec poster et photos. Un peu bordélique aussi mais ça ne l’étonna pas de la part d’un homme.

- C’est chez toi ?
- Oui et chez toi maintenant. Bon ça manque un peu de… Touche féminine mais je te fais confiance pour ça.
Maiwenn en oublia presque sa colère.
- Je sais pas quoi dire.
- Dis que tu n’es plus fâché ?
Et puis sa colère lui revint en tête.
- Et bien si, pour le moment !
Elle repéra la salle de bain au fond et s’y précipita s’enfermant dedans et regrettant de ne pas avoir de porte à claquer.

Après un bon repas dans la chambre ou seul John fit la conversation – car Maiwenn faisait toujours la tête – ils finirent par aller se coucher. La nuit de la veille avait été fatigante et ils avaient bien besoin de repos. Surtout que John savait très bien que le lendemain serait tout aussi fatiguant si ce n’est plus.
La nouvelle du mariage de Sheppard aurait circulé partout et tout le monde allait lui poser un million de question. Les garçons voudraient savoir pourquoi il avait « coupé ses ailes » de célibataire, et les filles les détails croustillants de ce mariage très romantique.
Il fallait d’ailleurs qu’il pense à deux versions crédibles…

John était déjà dans le lit, un vieux magazine à la main. Il attendait que Maiwenn vienne se coucher mais elle s’attardait.

- Tu sais il commence à se faire tard.
- Et bien dors, tu n’as pas besoin de moi.
- Tu comptes dormir par terre ?
- Le fauteuil est très bien.
- Je t’en prie cesse de faire l’enfant, promis tu pourras bouder de ton côté !

La jeune femme se leva, bras croisés et vint rejoindre John dans le lit. Elle prit place à côté de lui et rabattit la couverture sur elle.

- Bonne nuit… !
- J’espère que je n’essaierais pas de te tuer pendant ton sommeil.
- Tu m’en veux à ce point ?
- Non ! Mais je suis à moitié Wraith aussi.
- Oh alors c’est ça le problème… Je t’ai dis que ce n’était rien.
Maiwenn se retourna lui faisant face.
- C’est pas rien ! Je suis un tiers de monstre ! C’est horrible…
- Et alors ?
- Tu n’as pas peur ?
- De quoi, de toi ? Elle acquiesça. Non je n’ai pas peur.
- Tu devrais peut être… J’ai l’impression maintenant que je suis différente.
- Pas pour moi…
- C’est ce que tu dis !
Ils se faisaient front, se dévisageant mutuellement. Brusquement John attrapa le visage de la jeune femme dans ses mains et précipita ses lèvres sur les siennes.
Maiwenn surprise ne bougea pas. Malgré tout le temps de réaliser ce qu’il était en train de se passer, il c’était déjà éloigné d’elle.
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyDim 6 Mai 2007 - 12:34

Maiwenn resta interdite. Regardant John avec insistance.

- C’était quoi ?
- On appelle ça un baiser !
- Je sais ce que c’est un baiser… Mais pourquoi ?
- Je voulais te faire comprendre que ADN wraith ou pas… Ca change rien. D’ailleurs tu te formalises beaucoup sur le côté Wraith et pas beaucoup sur le côté ancien je trouve.
- C’est pas faux… Mais à moitié comme les ancêtres, c’est plutôt chouette.
- Trois tiers d’ancienne en faites.
- C’est vrai je n’avais pas retenu ce côté-là.
- Tu vois. Ecoute, si tu veux demain on ira parler avec Teyla, elle est comme toi.
- Teyla ?
- Oui, et elle est très gentille ! Ca ne change pas grand-chose si ce n’est un héritage un peu différent.
- D’accord ça me va ! Mais revenons en à ce baiser…
- Quoi ?
- C’était juste pour ça… ?

John sembla déstabilisé par cette question. Bien sûr qu’il avait autre chose derrière la tête ! Maiwenn lui plaisait, il en était même amoureux, mais vu le peu d’intérêt qu’elle semblait lui porter, s’il voulait encore partager son lit pour quelques temps il valait peut être mieux la jouer fine !

- Oui bien sûr.
- D’accord… Mais c’était agréable ce baiser.
- Tu trouves ?
- Oui, même si tu ne m’as pas vraiment laissé le temps d’y répondre.
John regarda Maiwenn avec de grands yeux ronds… Si elle voulait recommencer, il n’y avait pas de problème de son côté.
- A vrai dire ne sachant pas si j’allais me prendre une gifle, j’ai préféré ne pas trop insister.
- Je gifle rarement les hommes qui m’embrassent aussi tendrement, encore moins quand ils sont mon époux.
- Ah oui ? ! Voilà qui est intéressant à savoir.
- Oui… Bon, on dort je commence à être fatigué !

Ah non, elle n’allait pas encore lui faire le coup. Ses nerfs ne résisteraient pas à une nouvelle nuit sans sommeil à cause d’elle !
Pourtant Maiwenn s’allongea en remontant la couverture jusqu’à ses épaules. Puis au dernier moment elle se tourna vers lui, fermant les yeux quand même.
John se tourna lui aussi dans son sens, comme ça ils étaient face à face. Leurs visages étaient très proches et pourtant si loin du point de vue de John.
Il la regarda un moment… Ses longs cheveux bruns encadrant son visage, sa peau cristalline ses lèvres vermillons… Oh et puis tant pis, il en rêvait trop pour s’en priver.

Il se rapprocha, glissa sa tête sur l’oreiller de Maiwenn et doucement vint effleurer ses lèvres. Il sentit un frisson parcourir la jeune femme de tout son long. Elle n’ouvrit pas les yeux mais il sentit qu’elle répondait à son baiser. Celui-ci devint plus profond sans que pour autant il ne cesse d’être très doux.
John sentit la main de Maiwenn venir se poser sur sa taille, l’incitant à se rapprocher d’elle. Il colla son corps au sien. Ils ne cessèrent de s’embrasser de longues minutes durant puis la jeune femme mit fin à leur étreinte.
Doucement elle vint poser sa tête au creux de son épaule où John l’accueillit avec plaisir. Voilà une petite pose tendresse comme il les aimait !

Le lendemain matin.

Maiwenn s’étira de tout son long. Elle avait dormit comme un bébé, décidemment les nuits avec John avaient l’art et la manière d’être extrêmement reposantes !
Se relevant sur ses coudes la jeune marié balaya la chambre du regard. Il était certain que John n’y était pas, déjà parce qu’elle l’aurait heurté en s’étirant et ensuite parce que celle-ci était vide. Tendant l’oreille elle entendit le bruit de la douche et devina qu’il devait se préparer pour la longue journée qui l’attendait.

Décidant de profiter un peu du temps qu’il lui restait elle se laissa aller contre les oreillers, et paressa un peu encore au lit.
Elle avait beau entendre John se préparer, elle n’était pas pressé.
Quand elle entendit la porte de la salle de bain, elle se releva légèrement. Elle passa aussi une main dans ses cheveux pour ne pas avoir l’air trop chiffonné.

- Bonjour, je t’ai pas réveillé au moins ?
- Non non, pas du tout. Bien dormi ?
- Oui bien et toi ?
- Comme un bébé. Ca fait du bien… Tu es déjà prêt ?
- Oui, j’ai oublié de te dire hier avec tout ça que Elizabeth voulait te voir !
- Pourquoi ?
- Juste pour te connaître !
- D’accord… J’irais la voir.
- Ca ne presse pas, passe quand tu auras envie.
- Et toi tu vas faire quoi ?
- Travailler. J’ai une réunion à 11 heures, après je partirais peut être en mission. Cela va dépendre de Rodney.
- Partir… Longtemps ?
- J’en sais trop rien.
- Alors je ne te verrais pas pendant un moment…
- Je n’en suis pas sûr. Mais je te tiens au courant.
- Et moi… Qu’est-ce que je vais faire ?
- Balade-toi sur la citée ! Et tu peux aller voir le Dr Heigthmeyer.
- Je ne suis pas malade.
- Non je sais, mais elle pourrait te faire visiter et tu verras elle est très sympa.
- Ok. Je pense trouver de quoi m’occuper.
- Je n’en doute pas…

Le militaire attrapa sa veste et l’enfila. Maiwenn sauta en bas du lit et le rejoignit près de la fenêtre. Elle lui fit un grand sourire auquel il répondit.

- Passe une bonne journée… Lança-t-elle.
- Merci toi aussi, à plus tard !
Elle continua de le fixer avec le même sourire. John la gratifia d’un plus grand sourire et se détourna. Il marcha vers la porte et s’arrêta brusquement. Venait-il de passer à coté de quelque chose ? Il en avait bien l’impression en tout cas…
Pour être sûr il se retourna. Maiwenn était toujours là mais son sourire était partit. Il revint sur ses pas et s’avançant vers elle il lança.
- J’ai oublié quelque chose ?
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyDim 20 Mai 2007 - 16:15

Maiwenn fit une petite moue et haussa les épaules. John fit un pas vers elle comprenant ce qu’il avait oublié et qu’elle aurait aimé. Il s’avança donc pour l’embrasser mais elle s’esquiva. Le militaire eût un rire amusé alors qu’elle le regardait fièrement.

- Bon très bien, alors bonne journée ! Lança-t-il brusquement.
- John ! ?
Il s’arrêta dans son mouvement. Maiwenn s’avança et posa ses mains sur ses épaules avant de sceller ses lèvres aux siennes. Elle l’embrassa langoureusement, avec beaucoup de passion.
- Wow… Ca c’est ce que j’appelle un au revoir.
- Ca t’aidera à ne pas oublier ce que tu pourrais rater si tu ne m’embrassais pas en partant.
- C’est noté.
- A plus tard.

Cette fois il sortit pour de bon un grand sourire sur les lèvres. En sortant de ses quartiers le militaire marcha en direction du mess. Sur le chemin il croisa Rodney qui s’arrêta aussitôt pour marcher en sa compagnie.

Il commença par dévisager longuement son ami, une moue dubitative sur le visage. Il semblait comme l’observer pour déceler quelque chose. Ou alors il essayait de lire dans son esprit mais cela ne fonctionnerait guère ! Un peu agacé le militaire haussa un sourcil.

- Oh mon dieu, alors c’est vrai ? !
- Pardon ?
- Cette rumeur, sur Maiwenn que vous auriez ramené ici et à qui vous vous seriez marié ?
- Et bien dîtes-moi les nouvelles vont vite !
- C’est vrai ! ?
- Absolument Rodney, c’est vrai. Satisfait ?
- Hum je le savais ! Lança-t-il sûr de lui.
- Comment ça ?
- Votre côté Kirk a finit par vous trahir ! Je n’aurais pas pensé à aller jusqu’au mariage, mais ce n’est pas si étonnant.
- Ah oui ?
- Peut être que ça vous calmera ! Espérons le dû moins.
- Je n’imaginais pas cette réaction de votre part !
- Allons nous savons tous les deux que toutes les femmes de cette base vous courent après… Maintenant que vous êtes écarté du marché ça laisse le champ libre aux autres !
- Ah ben merci !
- Ne me dîtes pas qu’une ne vous suffit pas?
- Si… Mais, c’est pas parce que je suis marié qu’elles cesseront de m’aimer Mckay !
- Elles se lasseront, je vous le dis moi !
- Bien nous verrons.
- Dîtes moi est-ce que Maiwenn est d’une nature jalouse ? Parce que ça arrangerait bien mes affaires aussi.
- Pourquoi vous voulez organiser des combats de boues ?
- Ce serait assez tentant à vrai dire…
John lança un regard outré à Rodney.
- Oh ça va, je plaisantais, vous n’avez pas le monopole de la blague salace !
- A plus tard Rodney !

Maiwenn venait de finir de se préparer. Elle brossait ses cheveux longs et bruns avec minutie. Quand elle eût finit elle décida de s’aventurer dans la cité. Elle irait voir le docteur Weir pour discuter avec elle.
La chambre de John se trouvait dans l’un des coins les plus fréquenté alors il y avait beaucoup de va et vient dans le couloir. Elle suivit la foule, se disant qu’ils la conduiraient peut être jusqu’à la salle de la porte. Les couloirs semblaient tous les même, et quand elle s’aperçut que peu à peu le groupe se dispersait elle se rendit compte que ce n’était pas la meilleure solution.

- Excusez-moi, c’est par où la salle de la porte ?
L’homme à qui elle s’était adressé un soldat, la regarda avec de grands yeux étonnés. Très vite après qu’il l’eût détaillé, un sourire naquit sur son visage.
- Je ne crois pas avoir le plaisir de vous connaître ?
- Je m’appelle Maiwenn.
- Je suis le sergent Bates. Puis-je vous proposer de vous accompagner ?
- Ce serait très gentil à vous merci.
Il lui tendit son bras toujours avec ce grand sourire charmeur. Elle l’accepta avec un petit signe de la tête et se laissa guider.
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyDim 3 Juin 2007 - 9:35

Bates lui fit la conversation sur tout le chemin la harcelant de questions à son propos. Questions auxquelles la jeune femme s’évertua de ne pas répondre trop précisément. Elle n’allait pas non plus raconter toute sa vie à un parfait inconnu.
Lui en revanche ne se gêna pas pour lui raconter pas mal de choses sur sa vie, son métier, ses succès. Il insista d’ailleurs beaucoup sur le fait qu’il était « presque le bras droit de John » et que sans lui il ne ferait pas grand-chose.
Maiwenn eût du mal à imaginer John avoir besoin de quiconque pour diriger ses hommes. Non ça ne lui ressemblait pas, il était un guerrier.

Apercevant le Dr Weir, la jeune femme décida d’écourter cette rencontre.

- Sergent Bates ! Je vous remercie, mais je pense pouvoir trouver mon chemin toute seule maintenant. J’aperçois le Dr Weir juste là.
- Vous ne voulez pas que je fasse les présentations ?
- C’est inutile, mais merci quand même.
- Ce fut un réel plaisir. Il lui prit la main et y déposa un baiser. N’hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit.
- Vous êtes un gentleman sergent. J’apprécie.
Elle lui fit un grand sourire et s’éloigna sous l’œil charmé du militaire. ¨Pour une fois il aimait beaucoup le fait d’habiter dans une galaxie, peuplé de très jolies extraterrestres.

Maiwenn traversa la salle d’un pas léger et marcha directement en direction de la diplomate. Celle-ci était en train de discuter avec un technicien assis derrière une console. Elle tenait dans la main un PDA sur lequel elle semblait noter des choses.
La jeune femme attendit que celle-ci eût finit avant de l’aborder. Cependant, elle n’attendit pas longtemps, car quand Elizabeth l’aperçut elle s’excusa auprès du technicien pour la rejoindre.

Maiwenn était malgré elle intimidée.

- Bonjour Maiwenn… Ou vous préférez que je vous appelle madame Sheppard ?
- Maiwenn c’est très bien.
- Vous voulez bien me suivre dans mon bureau, il faut que je vous parle.
- Aucun soucis.
Les deux femmes marchèrent jusqu’au bureau vitré où Elizabeth passait la moitié de son temps. La diplomate invita la jeune femme à s’asseoir sur la chaise en face du bureau. Maiwenn s’exécuta même si elle aurait préféré rester debout.

- Docteur Weir !
- Je ne sais pas pourquoi John a fait ça, mais je sais que ce mariage est fictif.
Les arguments que Maiwenn avait trouvé tombèrent tous à plat aussi vite qu’un soufflé sortit trop tôt du four.
Prise au dépourvue la jeune mariée ne sut quoi répondre.
- Je prends ce silence pour une confirmation.
- Non ! Enfin… C’est pas ce que vous croyez !
- Vraiment ? Je veux une explication.
Maiwenn prit une grande bouffée d’air. Qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire ? Elle ne pouvait décemment mentir à la chef de John. En même temps John n’apprécierait pas spécialement qu’elle lui balance toute la vérité avant de l’avoir concerté.
- Une explication ? Bon… John et moi on a beaucoup d’affection l’un pour l’autre. Et c’est naturellement qu’il m’a proposé de l’épouser.
- Je ne suis guère convaincue.
- Vous n’êtes pas sans ignorer que dans mon peuple les femmes étaient… Des moins que rien.
- En effet. Et je le déplore.
- Je crois que John n’aimait pas me voir vivre dans ce milieu. Il tient trop à moi pour ça, alors même si c’est précipité, il a pensé que c’était la meilleure solution. Croyez-moi docteur Weir, je tiens à John plus que… Maiwenn marqua une pause. Peut être se laissait-elle trop aller à la confidence, mais parler de John lui semblait étrangement facile. Je tiens à lui énormément. Et si vous pensez que je n’ai pas ma place ici, alors dîtes le, et je partirais.
- Et John m’en voudra à mort.
- Non, je lui dirais que c’est ma décision. Je ne suis pas la pour abuser de votre gentillesse.
- En réalité j’attendais de l’entendre de votre bouche.
- Pardon ?
- J’avais déjà un bon pressentiment envers vous. Mais vous venez de me confirmer la chose…
- Ah oui ?
- Vous feriez une bonne diplomate. Vous avez le sens du compromis.
- Dans mon village j’organisais les échanges sur le marché. Il parait que j’ai un bon sens de l’équitable. J’aimais beaucoup faire ça, et… J’applique ce principe à ma vie. Parce que tout est fait de compromis n’est-ce pas ?
- Oui. Maiwenn… Vous aimeriez vous rendre utile ?

Quelque part dans la galaxie.

- Faites attention colonel, vous êtes un homme marié maintenant !
- Vous allez répéter ça combien de fois dans la journée ? !
- C’est la douzième fois déjà ! Annonça Teyla d’un œil navré.
- J’ai quand même du mal à m’y faire !
John regarda Ronon qui semblait perplexe.
- Pourquoi ? Je n’ai pas changé pour autant !
- Dans l’absolue si quand même ! Vous avez quelqu’un qui vous attend, qui dépend de vous. Vous ne pouvez plus vous permettre de prendre des risques dans des missions totalement suicidaires !
- Vous avez finit de ramasser vos cailloux ?
- Artefacts anciens, monsieur « y a que la vérité qui blesse ! »
- Je ne vais rien changer à ma façon de vivre. Rien du tout, Maiwenn le sait !
- Ah oui ? Et quand vous aurez un enfant ?
- Rodney, la ferme !
John s’éloigna de quelques pas le visage fermé.
- Docteur Mckay ! Le sermonna Teyla.
- Quoi, c’est vrai non ?
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MessageSujet: Re: Le goût de la liberté [E]   Le goût de la liberté [E] EmptyMar 3 Juil 2007 - 18:54

L’équipe de John ne s’attarda pas plus longtemps sur la petite planète, une fois que Mckay eût finit de ramasser ses échantillons. D’habitude il laissait plutôt Zelenka ou un autre de ses collègues faire ça, mais les minéraux de cette planète semblait posséder quelques caractéristiques des plus étonnantes, et il ne voulait pas laisser cette potentielle découverte au profit de quelqu’un d’autre !

En rentrant sur Atlantis, des gardes vinrent les débarrasser de leurs armes. Zelenka qui avait été écarté de la mission se précipita vers Mckay pour savoir s’il avait eût « ce qu’il voulait » On aurait dit deux gosses se disputant un nouveau jouet à les voir !

- Pas touche Zelenka se sont mes échantillons !
- Il n’y a pas votre nom marqué dessus que je sache !
Rodney agita un échantillon devant lui. Sur le tube était collé une étiquette portant la mention « Propriété de Rodney Mckay »
- C’est d’un puéril !
- Je vous laisse, j’ai du travail ! Lança Rodney en s’éloignant avec ce sourire si sûr de lui.
- Je le déteste ! Marmonna Radek.

John pressa le pas dans le couloir menant à sa chambre. Secrètement il espérait que Maiwenn y serait, l’attendant patiemment pour partager avec lui la joie de se revoir. Bon pour être réellement honnête il espérait la surprendre sortant de la douche ou en petite tenue sur son lit, mais après tout c’était sa femme ! Il avait le droit de penser à des choses pareils… Enfin d’après lui… Peut être.
Arrivant à destination il passa sa main devant le capteur et attendit patiemment que la porte s’ouvre, ce qui ne tarda pas.

Mais quelle ne fut pas sa surprise en entrant dans la pièce principale ! Il s’attendait à tout sauf à ça !

- Maiwenn ?
- Ah John ! Tu es rentré ?
- Oui… Mais… Qu’est-ce que tu fais ?
Maiwenn posa les yeux sur le lit. Un sac à dos y reposait et du linge et du matériel traînait sur le lit. De quoi penser à beaucoup de scénarios plus perturbant les uns que les autres !
- C’est pas ce que tu crois…
- Si tu savais ce qui me traverse l’esprit en ce moment…
La porte se referma et John posa ses affaires sur le sol.
- J’ai discuté avec le docteur Weir. C’est vraiment une femme charmante.
- Oui… Mais encore ?
- En faites, on a tellement bien discuté qu’elle m’a fait une proposition très alléchante !
- Laquelle ?
- Heu… Departirenmissionavecuneéquipepourjouerlesdiplomates.
- Quoi ?
- Je vais partir en mission.
- Pour faire quoi ?
- Négociation. Quelque chose de tout simple et de pas dangereux, mais de très intéressant !
- Tu ne veux pas t’asseoir ?
- Je dois finir mon sac !
John s’avança vers le lit et poussa le sac de sa femme pour s’asseoir. Il lui fit une place, mais Maiwenn resta debout.
- Vas-y dis-moi ce que tu as à dire !
- Je préfèrerais que tu n’ailles pas en mission…
- Je préfèrerais ne pas avoir à changer de chambre…
- Ecoute, tu es là depuis si peu de temps! Les missions sont dangereuses, il peut t’arriver n’importe quoi !
- Toi aussi tu pars en mission, je ne dis rien moi !
- Je sais me défendre !
- Et moi tu crois que je suis une faible femme sans défense ?
- Sans vouloir te vexer tu as plus le profil de la demoiselle en détresse que tu G.I. !
- Du quoi ?
- C’est un terme militaire… Bref. Je ne veux pas que tu ailles, je vais parler à Elizabeth.
- John ! Je t’interdis de faire ça !
- C’est trop tôt ! Et je préfèrerais que tu partes avec mon équipe !
- Tu es en train de m’interdire d’y aller ou je rêve ?
- Pour ton bien.
- Si tu fais ça je te préviens, je m’en vais. Je ne laisserais personne me prendre ma liberté.
- Maiwenn… Ce n’est pas mon but !
- C’est pourtant ce que tu fais !
- Je ne veux pas te perdre ! S’écria John en colère.
Maiwenn sursauta et recula d’un pas. John blêmit devant la réaction de sa femme, il ne pensait pas avoir élever autant la voix.

- Maiwenn, je suis désolé…
- Je ne suis pas à tes ordres… Je suis ta femme mais je ne t’appartiens pas.
- Je sais, j’ai jamais rien pensé de tel.
- Si tu ne me laisse pas vivre, tu aurais aussi bien fait de me laisser à mon triste sort.
- Le message est passé. Mais laisse-moi au moins te montrer quelques trucs juste au cas où…
- Je ne pars que demain matin. Alors d’accord.
- Bien. Je suis vanné, je vais prendre une douche…
Le ton de John était sombre. Il n’avait pas cédé par dépit, mais simplement parce qu’il ne voulait pas la perdre… Même si ça lui coûtait de la laisser partir en mission…
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