L'enfant du chaos. [E]

J'ai pas résisté j'en ai commencé une autre...* sors très vite *

L'enfant du chaos.



Disclaimer : Les personnages de la série Atlantis ne m’appartiennent pas. Le personnage d’Erin et des autres sont, en revanche ma propriété.

Auteur: Lily
Titre : L’enfant du chaos.
Genre : Romance, humour.
Ship : Surpriseuuu
Saison : Au cours de la 3
Résumé : La maternité et ses joies…. Et ses doutes, ses inconvénients. Et d’autres facteurs non négligeables.

Ses mains fatiguées tremblaient doucement. Les cordes qui les nouaient chacune à une extrémité étaient devenues trop serrées. Elle avait tellement tiré dessus avec l’espoir qu’elles se brisent que maintenant elles étaient enfoncées dans la chair de ses poignets. Après trois jours de survie elle comprenait la véritable signification du mot souffrance. Son corps n’était plus qu’un paquet de nerf et de muscle endoloris qui ne répondait plus. Elle n’imaginait pas en arriver là… Pas à ce stade et pas dans son état. Baissant légèrement les yeux sur son ventre rebondis elle soupira d’une voix faible :

- Désolé bébé, tu n’as pas choisit la bonne maman…
Trois jours plus tôt.

- Vous n’avez pas le droit bande de…
- Vous êtes entré sur notre territoire illégalement !
Un garde poussa la jeune femme dans une minuscule cellule.
- J’avais faim, je passais dans le coin votre village avait l’air sympa ! Sauf qu’en faite vous n’êtes que des bourgeois attardés sans une once de pitié pour une femme enceinte ET SES ENVIES !
- Où se trouve votre mari ?
- J’en ai pas pauvre plouc sinon je serais pas là ! Cria-t-elle.
- Dans ce cas vous resterez ici en attente d’un jugement !
- QUOI ?
- C’est la loi !
- Elle est stupide votre loi ! Gros naze !
Le garde referma la cellule à clef et s’éloigna en secouant la tête. Erin la jeune femme enceinte posa ses mains sur les barreaux et secoua la grille de colère.

Le lendemain matin.

Erin n’avait pas pu fermer l’œil un instant, comment faire dans cet endroit si froid, si petit et sans confort ? Ses chevilles lui faisaient mal, elle avait faim, autant dire que son humeur était massacrante. Bientôt des bruits de pas se firent entendre dans le couloir et Erin tendit l’oreille.

- Mademoiselle ?
- C’est pas trop tôt ! Bon aller remuer vous les fesses et laissez moi sortir de là j’ai un petit déjeuner et un dîner à rattraper !
- Veuillez reculer.
- Pardon ?
- Reculez-vous pour que j’ouvre la cellule.
- Vous avez peur que je sous saute dessus pour vous manger ?
Le garde lui jeta un regard noir. Erin fit deux pas en arrière et il ouvrit la cellule.
- Voilà, aller tchao !
La jeune femme s’avança pour sortir mais l’homme l’attrapa par le bras.
- Hé !
- Suivez-moi !
- Je n’en ai pas envie lâchez-moi.

Le garde la traîna longuement à travers la prison qui ressemblait à un château ou une vielle forteresse du genre. Les murs étaient épais et les fenêtres quasi inexistantes. Erin n’était pas mécontente de sortir de là même si elle s’inquiétait un peu de leur destination.

- Où on va ?
- Taisez-vous !
- Dites donc vous pourriez être poli ! J’attends un bébé au cas où vous n’auriez pas remarqué !
- Je vous ai dis de la fermer !
- Je veux savoir où on va !
- Non !
- C’est l’heure de mon procès c’est ça ? Parce que si oui, croyez-moi je vais pas me gêner pour raconter ce que vous m’avez fait !
- Le procès à déjà eu lieu !
- Ah bon ?
Le garde poussa une lourde porte en bois qui donnait dehors. Erin s’arrêta en voyant ce qui l’attendait. En effet au milieu de la place du village une croix était dressée et des cordes pendaient déjà pour l’y attacher…
- Vous êtes condamné à mort… !
- Ah d’accord… !

L’homme l’attrapa de nouveau par le bras mais cette fois Erin se débattit autant qu’elle pouvait. Malheureusement pour elle, ses gestes étaient trop lents et elle avait perdu sa souplesse d’antan. L’attrapant plus fermement le garde la poussa jusqu’à la croix. La plaquant contre celle-ci il saisit ses poignets fermement et y noua les cordes solidement.

- Vous me faites mal, c’est trop serré !
- Alors arrêtez de vous agiter.
- Vous êtes tous de grands malades dans ce village !
- C’est vous qui dites ça ?
- Ce n’est pas moi qui vient d’attacher une femme enceinte à une croix !
- J’espère pour vous que le tout puissant vous pardonnera une fois là-haut.
- Vous allez pas me faire croire que vous êtes croyant ?
- Bien sûr que si. Je crois au dieu unique.
- C’est pour ça alors ! Vous êtes des fanatiques religieux et parce que je suis enceinte sans être marié à un mâle je suis condamné à mort.
- Entre autre.
- OUE BEN SI VOTRE DIEU EXISTE MOI JE SUIS ENCORE VIERGE !
- Je maudis votre âme, allez en enfer ! Dit-il en s’éloignant.
- Vous d’abord !

1er jour.

- Bon ça va j’ai compris je suis une vilaine pécheresse ! Mais je meurs de faim ! C’est ça faites comme si je n’existais pas… Vous devriez avoir honte ! Aller un peu d’eau, ayez un peu de compassion !! Hé ooooooooooooooooooh !

2ème jour.

- Je vous maudis tous ! J’espère que vos femmes vont grossir et que vos maris vont devenir impuissants ! A moins que ce soit justement ça votre problème ! Je remettrais jamais les pieds ici ! Laissez-moi partir… Je vous jure que si j’avais pas une crevette dans le ventre je vous aurais déjà tous botter les fesses, et vous me supplieriez de vous épargner !

3ème jour.

- Vous n’avez pas le droit… Je veux pas mourir, je vous en prie que quelqu’un m’aide ! Je me repentirais, je deviendrais super croyante… Aller tous au diable, vous n’êtes que des monstres…

La soif plus que la faim se faisait maintenant sentir. Sa bouche était sèche, ses lèvres gercées commençaient à se craqueler doucement. Une femme en parfaite santé aurait tenu environ une semaine sans boire. Le seul problème s’était que le corps d’Erin souffrait pour deux. Son enfant exigeait beaucoup d’elle et ses réserves si mince fut-elle, était parties en fumé depuis longtemps. Elle ne tiendrait pas encore plusieurs jours dans cet état. Son corps était fatigué…
Laissant sa tête tomber en avant, Erin ferma les yeux et laissa le sommeil l’emporter…

Le contact d’une main sur son épaule réveilla Erin presque en sursaut. Il lui fallut quelques secondes pour se souvenir où elle était et ce qui lui arrivait. La mémoire comme le reste commençait à lui faire défaut.

- Réveillez-vous ! Ordonna une voix doucement.
- Qu’est-ce qui se passe ?
Erin vit une femme qui tenait un panier. Elle était accroupit devant elle.
- Ne faites pas de bruit. Je suis venue vous aider.
- Je vous demande pardon ? C’est maintenant que vous vous réveillez ?
- Chut ! Les autres vont vous entendre.
- Qui êtes-vous ?
- Une mère, et une bonne croyante. C’est cruel.
- Libérez-moi.
- Je ne peux pas. Mais je vous ais apporté de l’eau et des fruits.
Elle retira la serviette posée sur le panier. Erin vit une cruche et des fruits dedans ainsi qu’un couteau. Ce dernier attira son attention.
- Je meurs de faim… coupez-moi un fruit s’il vous plaît.
La femme s’exécuta et prenant le couteau dans une main elle attrapa un fruit ressemblant à une orange. A ce moment là, Erin poussé par une dose d’adrénaline lui donna un coup de pied en plein visage. La villageoise tomba alors comme une masse devant elle.
La jeune femme se mit alors debout non sans difficulté. Tendant sa jambe elle arriva alors a toucher le couteau du pied et à le ramener vers elle.
- Aller ma fille. Je suis sûr que tu sais encore faire ça… T’as pas le droit à une deuxième chance !

De la pointe de sa botte, Erin donna une impulsion au couteau qui s’envola dans les airs. Malheureusement elle ne l’avait pas assez envoyé en arrière. Pliant alors le genou et remontant la jambe elle le rattrapa. Restant en équilibre sur une jambe, elle relança le couteau et celui-ci atterrit alors dans sa main.

- Je suis la meilleure, j’ai rien perdu de mes talents. Se flatta-t-elle en coupant ses liens.

Une fois libre, Erin ne s’attarda pas et prenant ses jambes à son cou elle se sauva en direction de la forêt…

Cela faisait deux heures qu’ils marchaient dans l’épaisse forêt. Teyla et Ronon étaient en tête et parlait avec passion de leur dernière mission où ils avaient abattus toute une flopée de dart et mis en danger un vaisseau ruche. Au milieu Rodney avait les yeux fixés sur un tout nouveau joujou qu’il avait bricolé à partir d’une machine inachevée laissée par les anciens. Celle-ci après identification génétique des personnes était capable de les suivre à la trace sur un kilomètre. Ce n’était pas très performant mais après ces premiers tests il pensait pouvoir l’améliorer. A l’arrière enfin John tentait de rassurer Carson…

- Pourquoi je suis venu avec vous ?
- Parce qu’Elizabeth pense que sortir un peu plus sur le terrain ne vous ferait pas de mal. Et je suis d’accord avec elle.
- Je suis médecin, je n’ai rien à faire ici.
- Rectification. Vous êtes un médecin de terrain. Ce qui signifie que quand nous avons un problème médical vous venez nous aider. Hors il faut vous tenir en forme mon vieux.
- C’est ridicule.
- Ce qui est ridicule c’est votre trouille bleue du terrain Carson !
- On voit que ce n’est pas vous qui déclarez sans cesse des décès au retour des missions.
- Mais là c’est une mission de routine ! On se ballade tranquillement dans une jolie forêt, c’est pas agréable ?
- Honnêtement ? NON !
- Vous me désespérez.
- Moi je désespère de pouvoir rentrer.
- Ok, on fait une pause ! Cria John à toute l’équipe. Remettez-vous de vos émotions Carson, il ne va rien se passer.
- Ne dîtes pas ça, ça porte-malheur et c’est là où il arrive toujours un truc !
- Mouais… En fin de compte vous avez pas tort, on aurait mieux fait de ne pas vous emmener.
- Je vous l’avais dit.
John roula des yeux et se dirigea vers Teyla et Ronon un peu plus loin. Carson lui s’avança vers Rodney toujours plongé dans son appareil.
- Comment vous faites pour ne pas hurler et rentrer en courant ? Demanda le médecin.
- L’habitude. Et puis, je suis moi, je peux me sortir de n’importe quelle situation. Par contre si j’étais vous j’aurais la trouille.
- Merci Rodney je me sens mieux maintenant.
- De rien, de rien. Dîtes passez-moi la petite trousse à outils que je vous ai donné avant de partir.
Carson passa sa main dans la poche arrière de son gilet. Un o se forma alors sur son visage.
- Oups.
- Quoi ? Demanda Rodney en levant les yeux sur son ami.
- J’ai du perde la trousse en chemin.
- Vous avez quoi ?
- Je l’avais encore il y a cinq minutes. J’ai dû la perdre sur le chemin.
- Génial, on a plus qu’à aller la chercher.
- Vous rigolez ?
- J’en ai besoin !
- Ok…
Les deux hommes commencèrent à revenir sur leurs pas.
- Rodney ! J’ai un problème avec ma radio. Lança John.
- Et alors?
- J’en ai besoin.
- Bon Carson je vous rejoins, commencez à chercher.

Le médecin acquiesça et s’éloigna doucement des autres en regardant par terre et dans les arbustes. Carson marcha durant cinq bonnes minutes sur ses pas dans l’espoir de retrouver la petite pochette mais rien à l’horizon. Prenant sa radio, il décida de contacter Rodney.

- Rodney, ici Carson.
- Vous l’avez trouvé ?
- Non. Aucune trace désolée.
Le scientifique lança une volée de juron ce qui exaspéra son ami.
- Je reviens, on sait jamais je l’ai peut être manqué.
- Oui, oui c’est ça ! A tout de suite.

Le Dr Beckett s’apprêtait à se remettre en route quand il vit que son lacet était défait. Posant son sac à dos sur le sol, il mit un genou à terre et refit son lacet rebelle. Alors qu’il serrait le nœud Carson sentit sur son cou quelque chose de froid et dur. D’abord surpris il se figea.

- Plus un geste, c’est un couteau que je tiens et je n’hésiterais pas à m’en servir.
La voix était claire mais ferme.
- Ok, je…
- Mettez les mains dans le dos.
Carson s’exécuta, et il sentit un lien s’enrouler autour de ses deux mains.
- Qu’est-ce que vous me voulez ?
- Vous avez des vivres, de l’eau ?
- Dans mon sac…
La personne passa de derrière lui à côté de lui pour prendre son sac. Erin car c’est elle dont il s’agissait rangea son couteau dans sa botte et ouvrit le sac du médecin qu’elle vida en le retournant. Carson essaya de se retourner pour l’apercevoir mais elle était trop en arrière.
- Regardez devant vous ! Lui lança-t-elle.
- Ok ! Mais sachez que je ne suis pas venu seul et que mes amis ne vont pas tarder.
- Si vous saviez comme je m’en fiche.
- Vous ne devriez pas, ils ne plaisantent pas.
- De toute façon je n’ai pas l’intention de m’attarder.
Posant la main sur sa gourde, elle l’ouvrit et commença à boire doucement le liquide. Carson remua doucement les mains et se rendit compte que les liens n’étaient pas serré suffisamment. D’un geste brusque il les défit et se levant il attrapa son arme pour menacer Erin.

- Ne bougez plus ! Ordonna-t-il fermement.
- Et zut !
Erin posa la gourde et se leva doucement face à Carson. Le médecin la détailla et son regard s’attarda sur son ventre rebondis. Presque par réflexe il détendit le bras sans le baisser pour autant.
- Vous êtes enceinte !
- En effet. Alors si vous voulez me tuer allez-y faites-le.
- Ce n’est pas mon intention si de votre côté vous n’essayez pas de me tuer.
- Vous pensez que je vais vous croire ?
- Je suis médecin. Je ne tirais jamais sur une femme enceinte.
- Dans ce cas…
Erin s’approcha d’un coup et attrapa le bras de Carson pour lui faire lâcher son arme. Malheureusement pour elle le médecin qui était bien plus grand et plus costaud qu’elle n’avait pas l’intention de se laisser faire. Après s’être débattu durant quelques secondes, il prit le dessus et ceintura la jeune femme pour l’empêcher de bouger.

- Lâchez-moi !
- Calmez-vous d’abord !
Erin se figea soudainement.
- OH ! J’ai mal au ventre. Ouïe ça fait mal…
- Vous avez mal ? Une contraction ?
- Oui… !
Carson la lâcha bien crédulement et Erin se redressa pour lui faire une prise. Le médecin perdit l’équilibre ce qui ravie la jeune fille jusqu’au moment où il s’accrocha à elle et l’entraîna dans sa chute. Ils tombèrent tous les deux sur le sol et Carson plus rapide grimpa sur elle pour la maintenir à terre.
- Mais vous êtes diabolique ! S’écria-t-il.
- Et vous vous êtes lourd, au sens propre comme au figuré !

- Mais vous êtes diabolique ! S’écria-t-il.
- Et vous vous êtes lourd, au sens propre comme au figuré !
- Ecoutez on peut trouver un terrain d’entente non ?
- Laisser moi partir pour commencer.
- Pour que vous essayez de me frapper de nouveau ?

Des bruits de pas se firent entendre et le reste de l’équipe fit son entrée.

- Et bien… Et dire qu’on s’inquiétait pour vous Carson ! Lança John amusé.
- Aidez-moi, il m’a attaqué ! Lança Erin.
- Qui lui ? Désolé c’est pas crédible.
- Je suis où la sur une planète de taré ? Grogna Erin.
- Carson qu’est-ce qui se passe ?
- Nous avons eu un petit conflit. Cette demoiselle et moi.
- C’est pour ça que vous êtes… A califourchon sur elle ?
- Je la maîtrisais. Elle a essayé de m’attaquer.
- Vous avez pointé une arme sur moi et mon bébé !
- Vous avez fait ça ? Demanda Rodney.
- Oui… Non. Bref…
- Vous voulez bien me lâcher maintenant ?
Carson se releva doucement et Erin se redressa. En bon prince, le médecin lui tendit une main pour se lever. Main qu’elle refusa. Seulement une fois debout, la jeune femme sentit sa tête qui tournait.

- J’ai la tête qui tourne.
- Vous m’avez déjà fait le coup… Soupira Carson.
- Carson je ne suis pas sûr qu’elle…
Erin s’effondra sous l’œil de l’équipe. Carson regarda ses co-équipiers perplexes.

Un peu plus tard.

- Son pouls est irrégulier et sa tension un peu haute. Annonça Carson.
- Que fait-on ? Demanda Teyla.
- On devrait la ramener au village. Je pense que c’est de là qu’elle vient ?
- Oui bonne idée.
- Je ne suis pas d’accord avec vous ! Lança Carson.
- Pourquoi ça ?
- Vous voyez ces marques sur ses poignets. Dit-il en lui prenant la main.
- Oui…
- Ce sont des traces causées par des liens. De plus, elle est déshydratée.
- Vous pensez qu’elle était prisonnière ?
- Oui c’est ce que je pense. Et si vous voulez mon avis, on ne devrait pas s’attarder.
- Ouais, s’ils sont capables de traiter une femme enceinte plus ou moins innocente de cette façon… Avec notre chance habituelle… Lança Rodney.
- Bon d’accord, on fait demi-tour. Ronon, Carson occupez-vous de notre invitée !

Ronon regarda le médecin, cherchant une réponse dans ses yeux sur lequel d’entre eux prendrait la charge de la jeune femme.

- Je vous en prie, à vous l’honneur Ronon. Moi j’ai eu ma dose !
- Comme vous voulez.
Le Satedien, souleva la jeune femme dans ses bras et ils se mirent en route direction la porte des étoiles.

******************

Atlantis.

L’équipe était arrivée à bon port et sans problème. Bien sûr ils durent s’expliquer auprès d’Elizabeth sur l’identité et les raisons de la présence de leur invité mais vu son état elle ne posa pas de problème. Erin fut conduite à l’infirmerie où le médecin de garde s’occupa d’elle, le temps que Carson puisse se reposer, se changer et se remettre au travail. Même si son sacré tempérament lui avait permis de cacher son état de fatigue, le faites qu’elle soit toujours inconsciente après quelques heures était beaucoup plus parlant que des mots. Le médecin Ecossais avait encore du mal à ne pas sourire en pensant à cette incroyable rencontre. Les femmes comme Erin ne courraient pas les rues, et heureusement pour lui en faites.
Quand il fut près, le soir même, Beckett partit prendre son tour de garde à l’infirmerie. Il avait eut le temps de se reposer et de se restaurer. Il pensait en arrivant dans les locaux trouver une Erin paisiblement endormis, calme, un vrai petit ange…. Mais ce ne fut pas du tout le cas !

- Le premier qui s’approche de moi, je vous préviens c’est la dernière fois qu’il voit une femme enceinte, surtout la sienne comprit ?
- Calmez-vous, nous voulons juste nous assurer que…
- Je sois bien enceinte ou réveillé ?
- Que vous allez bien.
- Je vais bien. Maintenant fichez-moi le camp et appelez quelqu’un de compétant, je veux me barrer d’ici !
Carson soupira avant d’entrer puis se jeta dans la fosse.
- Dr Steward, un problème ?
- Carson je suis content de vous voir…
- Vous ! C’est VOUS qui m’avez emmené ici ?
- Oui j’avoue.
Erin se leva brusquement prête à se jeter sur Carson.
- Je vais vous…
- Ola du calme ! Je l’ai fait pour votre bien !
- De quoi je me mêle espèce de gros nounours !
- Hé vous pourriez rester polie, je vous ai pas traité de baleine moi !
- QUOI ? Répétez un peu ça ?
- Bon ça suffit calmez-vous maintenant ! Lança Steward.
- Vous mêlez-vous de vos affaires ! Crièrent-ils en même temps.
Ils se jetèrent un regard noir et l’autre médecin prit la poudre d’escampette.
- Je m’en vais !
- Vous restez allongé !
- De quel droit me parlez vous de cette façon.
- Je suis votre médecin et vous la patiente, assise !
Erin fronça le nez mais bizarrement s’exécuta. Carson acquiesça par un petit sourire surpris lui-même d’être capable d’un ton aussi ferme.
- Bien, je vais vous examiner.
- C’est ce qu’on va voir…
- Je vous demande pardon ?
- J’ai dit c’est ce qu’on va voir… Le premier qui posera ses mains sur moi il est pas né !
- Quelque chose me dit que si quand je vous regarde.
Erin regarda son ventre et prit un air sévère.
- Vous ne savez rien de moi ou de ma vie, je vous interdis de…
- Très bien je suis désolé.
- Ecoutez je ne veux que le bien de votre enfant et le vôtre. Et pour ça je dois m’assurer que vous êtes tous les deux en bonne santé !
- C’est pas mon bébé… Dit Erin avec une petite moue d’enfant.
- Ca le sera bientôt, dès qu’il aura pointé le bout de son nez… Et en parlant de ça c’est prévu pour quand ?
- J’en sais rien…
- De combien êtes-vous enceinte ?
- Je sais pas… J’ai pas compté.
- Environ ?
- Cinq peut être si mois…
- Bon. Soulevez votre blouse, je vais…
- Même pas en rêve !
- Je veux juste faire une échographie.
- Une quoi ?
- C’est pour regarder le bébé et voir s’il va bien.
- Juste mon ventre hein ?
- Oui !
- Hé bé non j’ai pas envie ! Et n’essayez pas de me forcer sinon je hurle !
- Vous êtes agaçante et puéril !
- Et vous vous êtes soupe au lait et grognon !
- Très bien quand vous serez décidé vous me ferez signe ! Je vais m’occuper de vrai patient qui ont besoins de moi ! Et je vous interdis de vous enfuir si vous ne voulez pas que je vous attache au lit !
Erin haussa un sourcil.
- C’est une promesse j’espère ? Sourit-elle d’un air mutin.
Carson soupira et s’éloigna en secouant la tête. Erin s’allongea un peu plus dans le lit et remonta la couverture sur elle.

Sur le chemin de l’infirmerie.

- Carson était sûr elle vous dîtes ? Demanda Elizabeth effaré.
- Oui. Exactement, c’est pas une image !
- J’arrive pas à y croire ! Carson ? On parle du même médecin là ?
- Elle à l’air assez… Exaspérante. Mais je n’ai pas eu trop le temps de me rendre compte. Expliqua John.
- Parce qu’elle s’est évanouie !
- Ca n’aide pas à la communication.
- Vous pensez qu’elle pourrait être d’une quelconque menace pour nous ?
- Elle est enceinte jusqu’aux yeux. Et son état de santé semble assez fragile !
- Ca veut dire non ?
- C’est un non.
- Bien, tant mieux.
Ils entrèrent dans l’infirmerie et John désigna un peu plus loin un lit où Erin était allongé. Ils s’approchèrent doucement et Elizabeth la détailla. Elle avait de beaux yeux noisette et de grands, longs et épais cheveux bruns qui lui tombait jusqu’en bas du dos. C’était une très belle femme, et son ventre rebondis l’embellissait encore plus.
- Qui êtes-vous ? Demanda la jeune femme depuis son lit.
- Je suis le Dr Elizabeth Weir. Je dirige cette cité. Et voici le colonel John Sheppard.
- Je me souviens de vous. Alors… Si je veux m’en aller, c’est à vous que je dois m’adresser ?
- Heu… Oui. Elizabeth regarda John. Mais vous voulez déjà nous quitter.
- Oui !
- Pourquoi ?
- Parce que je n’aime pas qu’on me dise ce que je dois faire et votre médecin est un vrai tortionnaire !
- Carson ? Vraiment ?
- Oui ! Lui-même. Bon, quand puis-je partir ?
- Et bien, vous devriez peut attendre de vous sentir mieux.
- Je vais parfaitement bien ! Cria-t-elle.
La machine reliée à l’un des capteurs D’Erin se mit à pousser des petits bip. Ca tension était en train d’exploser des records.
- Très bien, calmez-vous. Heu…
- Vous devriez peut être attendre demain matin ? Lança John.
Liz regarda le militaire contente qu’il lui sauve la mise.
- Oui demain matin ?
Erin ronchonna… Mais acquiesça finalement.
- D’accord ! Mais demain je m’en vais.
- Ok. Reposez-vous bien alors, on va vous laisser.
- Mouais ‘ci. Marmonna-t-elle.

Le couple de leader s’éloigna et Erin poussa un long soupir. C’est vrai que depuis le début de sa grossesse elle n’avait pas eu un endroit chaud et calme où se reposer. Cependant la cité était peut être trop « sécurisante » à son goût. Elle qui avait toujours vécu dans le danger, voyageant de planète en planète sans port d’attache, sans confort…
Mais voilà désormais, elle n’était plus seule, elle portait la vie et il lui fallait penser pour deux. Le temps où elle était égoïste était révolu… Mais encore fallait-il qu’elle l’accepte !

La nuit était tombée et peu à peu le calme régnait sur la cité. Après avoir littéralement dévoré son repas Erin essaya de trouver le sommeil mais c’était peine perdue. Les mains sur son ventre elle ferma les yeux puis les rouvrit.

- Ca va, j’ai compris ! Lança-t-elle à voix haute.

Erin repoussa les couvertures et se releva doucement. Assise au bord du lit elle se laissa glisser à terre avec précaution. Les premières secondes sa tête tournait beaucoup alors elle dût se tenir au lit pour ne pas tomber. Après quelques minutes quand elle se sentit mieux, elle traversa la première salle. Elle passa une porte qui donnait sur une deuxième salle et regarda son pyjama. Il était vert clair… Vert clair beurk quelle horreur !

Finalement au bout du couloir elle aperçut une petite salle adjacente, visiblement le bureau de Carson. Et il y travaillait ! Penché sur son bureau il avait l’air très occupé ! Raison de plus selon Erin pour aller le déranger.

- Vous ! Cria-t-elle en entrant.
Le médecin sursauta et se retourna brusquement.
- Mais qu’est-ce que vous faites là ?
- Ca ne se voit pas, je viens vous parler !
- Non je veux dire debout dans votre état !
- Je viens vous parler ! Répéta-t-elle.
- Vous auriez dû demander à une infirmière de venir me chercher !
- Oui c’est cela et vous vous seriez déplacé pour moi ?
- Aussi bizarre que cela puisse paraître… Oui !
Erin ouvrit la bouche pour répondre mais en resta muette.
- Que vouliez-vous me dire ?
- Ah ! Oui… Pour commencer ces pyjamas sont vraiment hideux, comme si c’était déjà pas assez d’être malade on a l’air débile !
- Je vois c’est d’une importance capitale en effet vous avez raison, je m’en soucierais la prochaine fois qu’on m’emmènera quelqu’un entre la vie et la mort, je lui demanderais avant de le soigner si le vert clair ne le dérange pas trop !
- Quitte à mourir autant être bien dans ces fringues !
Carson la fusilla du regard avant de se lever pour lui faire face.
- Bien, super. C’est tout ?
- Non ! Je voulais aussi vous dire, que je vous déteste !
- Oh bien, c’est réciproque !
- Non ! Je vous déteste parce que… Vous avez raison !
- Quoi ?
Erin fit quelques pas et posa une main sur son ventre.
- Vous savez pourquoi je ne veux pas que vous m’examiniez ?
- Vous me l’avez dit, vous ne voulez pas que je vous touche !
- C’est pas pour ça… Soupira Erin.
- Oh bien… Alors dite-moi je suis tout ouïe !
- Arrêtez avec les sarcasmes ça me bloque.
- Très bien ! Dit-il en levant les mains en signe de paix, je vous écoute.
- Bon… Je vais être honnête avec vous.
- Ok.
- Ce bébé… Ce bébé… Je ne l’ai pas voulut.
Carson croisa les bras.
- Et bien, dans ce cas il ne fallait pas…
- Mais justement j’ai pas… Elle soupira. J’ai rien fait avec personne.
- Vous n’avez pas… Avec un homme ?
- Non j’ai pas couché avec un homme depuis… Elle hésita. Un moment. Un long moment.
- Erin sans vouloir vous vexer, les enfants ne tombent pas du ciel !
- Et bien celui là oui !
- Mais comment vous pouvez être sûr qu’un soir vous n’avez pas bu plus que de raison et…
- Parce que je ne pouvais pas boire où j’étais !
- Prendre quelque chose non plus ?
- Non !
- Et on a peut être abusé de vous…
- C’est impossible Carson !
- Pourquoi ?
- Parce que j’étais dans une prison pour femme !

La nouvelle tomba comme une bombe sur la tête de Carson. Le médecin resta figé quelques secondes ne sachant pas quoi répondre.
- Une prison ?
- Oui vous avez bien entendu une prison. Maintenant vous allez me dire que ça ne vous étonne pas et que je l’ai sans doute mérité ?
- Bien sûr que non. Qu’est-ce que vous avez fait ?
- Ca n’a aucune importance. On parlait de mon bébé là !
- Exact. Mais j’ai quand même le droit de me poser la question non ?
- Oui. Bon Carson écoutez… Je pars demain matin mais avant je voulais…
- Vous partez ?
- Oui, je peux pas rester ici.
- Pourquoi, on vous attend ailleurs ?
Erin sembla déstabilisé par la question.
- Pas vraiment.
- Bon alors vous restez !
- Ce n’est pas à vous de prendre ce genre de décision.
- Ecoutez si vous n’avez nulle part où aller et que personne ne vous attend, je ne vois pas pourquoi vous devriez partir !
- Parce que je supporte pas d’être dans la même galaxie que vous monsieur je sais tout !
- Et c’est repartit !
- Vous êtes… Grr

Erin tourna les talons et fit quelques pas.

- Bien et si vous boudez faites-le de préférence dans votre lit, c’est pas bon pour le bébé de rester debout trop longtemps !

La jeune femme se figea durant quasiment une minute, elle était de dos et le médecin se demanda ce qu’il pouvait bien lui arriver. Il était peut être aller trop loin et elle allait lui sauter à gorge d’une minute à l’autre. Ou elle avait un problème elle se sentait peut être pas bien, mais dans ce cas là elle se serait évanouie ou aurait montré un signe de faiblesse. Et là rien sauf…

Il vit les épaules de la jeune femme s’affaisser doucement. Il l’entendit renifler deux trois fois et sans qu’il comprenne comment ni pourquoi, elle fondit en larme. Un sanglot lui échappa et elle porta les mains à son visage. Carson ne bougea pas l’espace d’un instant puis il fit deux trois pas et s’arrêta près d’elle.

- Erin ?

Il avança sa main pour lui caresser les cheveux mais hésita. Elle le prendrait peut être mal venant de sa part à lui… Mais bizarrement il n’eût pas à faire un pas. La jeune femme s’était tourné vers lui et d’un bond elle entoura son torse de ses bras et posa sa tête contre lui. Carson referma presque aussitôt ses bras sur elle, et la berça tout doucement. La voir pleurer lui brisa le cœur, elle qui avait l’air si forte. Mais peut être que c’est ce que le médecin attendait, qu’elle craque et se laisse aller. Qu’elle fasse tomber ses défenses pour s’ouvrir un peu.

- J’ai peur Carson, j’ai tellement peur. Réussit-elle à dire entre deux sanglots.
- De quoi ?
- Je suis une mauvaise mère. Je crois que j’ai tué mon bébé !
- Seigneur… Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
- Parce que je l’ai pas sentit bougé une seule fois depuis l’autre jour, je sais qu’il lui est arrivé quelque chose par ma faute !
- Non Erin, votre bébé va bien.
- Vous mentez !
- Non ! J’ai écouté le cœur de l’enfant, il bat !
Il entendit Erin renifler et elle leva sur lui ses grands yeux humides.
- C’est vrai ?
- Je vous le promets.
- Il va bien alors ?
- Oui. Enfin il faudrait que je fasse quelques examens pour en être sûr !
- Non, je veux pas que vous me voyez toute nue ! je suis une grosse baleine hideuse…
- Erin…
- Non ! Enfin sauf si…
- Sauf si quoi ?
Erin le regarda et un petit sourire se figea sur son visage.

Un peu plus tard.

- Oh grand dieu, je pourrais être radié de l’ordre des médecins pour ça vous savez !
- Votre pantalon aussi !
Le rideau était tiré autour de la petite salle d’examen organisé dans un coin de l’infirmerie. Erin avait conclut avec Carson de se laisser examiner à la condition qu’il enlève chaque vêtement qu’elle-même devait enlever.
- Un médecin en petite tenue, on aura tout vu !
- Je me sens moins gêné comme ça !
- Non bien sûr, c’est moins qui frise la honte ultime ! Vous vous rendez compte que si quelqu’un venait…
- On aura qu’à dire qu’on faisait un câlin !
- Vous êtes folle !
Carson posa son pantalon avec son tee-shirt sur la chaise derrière lui. Maintenant en caleçon avec son stéthoscope autour du cou, il regardait Erin qui pouffait de rire. Erin elle, avait juste remonté son tee-shirt au-dessus de son ventre et un drap recouvraient ses jambes.
- Bon allons-y.
- Ca va être douloureux ?
- C’est juste une échographie. Ca sert à voir l’enfant. Erin haussa un sourcil. Non c’est pas douloureux, juste un peu froid !
Carson déposa un peu de gel sur le ventre d’Erin et posa ensuite la sonde dessus. Au bout de quelques secondes un bruit régulier se fit entendre et une image apparut. L’appareil était moderne et l’image bien que toujours aussi flou pour un œil non adapté, était en couleur.
- C’est quoi ce bruit?
- Son cœur !
- Il bat vite, il a peur ?
- Non, le rythme cardiaque des bébés est toujours plus rapide.
- Ca chatouille !
- Je sais… Oh !
- Quoi ?
- Je viens de voir… Ah non je peux pas vous le dire !
- Quoi ?
- Je sais si c’est une fille ou un garçon !
- Non, c’est vrai ? Me dites rien, je veux rien savoir !
- Vous en êtes sûr ?
- Oui !
Carson reporta son attention sur l’écran.
- Ma foi ce bébé à l’air en pleine santé. Enfin je le trouve un peu petit pour son âge mais avec du repos et une nourriture saine elle devrait reprendre quelques grammes très vite.
Erin acquiesça avant de perdre son sourire.
- Vous avez dit « elle » ?
- Pardon ?
- Vous avez dit « elle » ?
- Non… J’ai pas dit « elle » !
- Si vous l’avez dit !
- Désolé…
- Rha vous l’avez exprès je suis sûr !
- Non je vous jure, c’était un accident. Mais en tout cas elle est aussi jolie que sa maman.
- Vous avez fini ?
- Oui !
- Alors dehors espèce de…. Attendez ! Vous êtes sûr que c’est une fille ?
- Certain.
- Alors je vais avoir une petite fille ?
- Toutes mes félicitations.
- Oh vous la ferme ! Et fichez-moi le camp !
Erin se releva et chassa Carson à coup d’oreiller.

Carson s’éloigna et tandis la main pour récupérer ses vêtements. Il attrapa son pantalon et sa chemise et les posa dans un coin pour se rhabiller. A ce moment là, la porte du fond s’ouvrit et le médecin entendit un grand éclat de rire.

- Carson ? Mais qu’est-ce que vous faites ? Cria John entre deux rires.
- Vous ! Qu’est-ce que vous faites là ?
- Je… Oh mon dieu… Je venais voir si vous aviez une aspirine j’ai… mal à la tête !
- Je pourrais savoir ce qu’il y a de si drôle ? Demanda Erin en faisant son apparition.
Le fou rire de John se calma presque instantanément.
- C’est pas ce que vous croyez…
Erin se réajusta avec un sourire.
- Ah non mais je crois rien du tout… je constate ! Expliqua John
- Je l’examinais…
- En caleçon ?
- Allons chéri, fait pas le timide… On s’est envoyé en l’air toute l’après-midi, il est insatiable ce grand garçon !
La jeune femme donna une claque sur les fesses de Carson qui était entre la honte et la colère.
- Erin!
- Ah ben, d’accord… Sourit John.
- Mais c’est pas vrai elle ment !
- Bien sûr que non ! Avoue le tu n’a pas pu me résister c’est humain !
- Je vais la tuer !
- Elle est enceinte Carson enfin.
- C’est des paroles en l’air il est fou de moi.
Erin posa une main sur le torse du médecin qui fulminait.
- Bas les pattes !
- John, je vous assure qu’il ne c’est rien passé !
- Hé vous faites ce que vous voulez ! C’est pas moi qui vais vous juger.
- Je vous jure… On a rien fait !
- Très bien je vous crois !
- Si tu préfère nier…
- Vous ça suffit, et aller vous recoucher immédiatement avant que je ne me fâche pour de bon !
- Très bien. Soupira Erin.

La jeune femme fit quelques pas vers la sortie. Finalement elle s’arrêta et se tourna vers Carson. Elle fit un pas vers lui et lui prenant le visage entre ses mains, elle l’embrassa fougueusement. Le médecin se laissa faire jusqu’à ce qu’elle le lâche avec un grand sourire de petite peste.

- Dehors !
- Oui docteur !
Erin sortit regagnant sa chambre et John croisa les bras avec un sourire amusé.
- Elle va me tuer, je vous jure !
- Oui mais elle vous fait craquer !
- Ah ça non, c’est une vraie petite pest…
- Elle est mignonne.
- Oui très. Mais ô combien insupportable.
- Vous avez pu en apprendre plus ?
- Oui, elle va avoir une petite fille.
- Oh ! Chouette. Mais c’est pas ce qui m’intéressait.
- Elle vient d’une prison pour femme, et elle ignore comment elle a pu tomber enceinte.
- Quoi ?
- Je sais, on croirait un remake de la bible !
- Non vous avez dit une prison pour femme ?
- Ah oui ! Mais je sais pas ce qu’elle a fait ! Elle a rien voulut dire !
- On devrait s’en inquiéter non ?
- Je ne pense pas qu’elle soit dangereuse.
- Vous êtes amoureux ?
- Non ! Lança Carson outré.
- Mais vous l’aimez bien ?
- Elle a… Un truc oui. Mais mon jugement n’est pas influencé !
- Non bien sûr, je voulais juste m’en assurer.
- Mais je vais la surveiller de près !
- Oui pas de trop près non plus ! Le taquina John.
- John !
- Quoi ?
- Ne dîtes ça à personne surtout !
- Bien sûr que non….

*****

- Beckett c’est tapé la femme enceinte dans son infirmerie ? Cria Rodney.

*****

- Beckett c’est tapé la femme enceinte dans son infirmerie ? Cria Rodney.
- Chut ! Pas si fort… Protesta John.
- Non mais vous êtes sérieux là ?
- Je suis arrivé ils étaient en train de se rhabiller !
- Attendez on parle du même Carson là ?
- Oui ! Enfin… Il a prétendu que non mais les preuves étaient contre eux. En plus avant de partir elle l’a embrassé !
- Ouah ! Carson… Qui se tape une patiente dans l’infirmerie. J’aurais jamais crût que ça arriverait un jour…
- Ouais moi non plus.
- M’enfin pourquoi pas….
- Elle sort de prison ! Lança John.
- Quoi ?
- Oui, c’est une criminelle enceinte et qui fait des avances à notre médecin.
- Ca se complique !
- A qui le dite vous !
- Vous allez faire quoi ?
- Que voulez-vous que je fasse ! De toute façon elle a dit vouloir partir ce matin.
- Ah bon ? Mais vous croyez que Carson va l’en empêcher ?
- J’en sais rien… J’espère juste qu’il va pas vouloir…
- Quoi ?
- Rodney venez avec moi !
- Ah mais non je…
Le militaire l’attrapa par le bras et l’attira de force dans le couloir.
- Mais je dois…
- La ferme Rodney, suivez-moi !

Erin se tenait debout devant son lit. Elle était habillée et semblait prête à partir. Devant elle, l’infirmière lui avait préparé un sac avec des vêtements, et des vivres pour plusieurs jours. Malgré tout ce qu’il c’était passé la future maman n’avait pas changé d’avis. Carson déboula dans la chambre les bras chargés de différentes choses. Il déposa le tout sur le lit.

- Voilà, je crois que j’ai rien oublié… Ah si le kit d’accouchement !
Erin haussa un sourcil et vit Carson fouiller dans une étagère. Il en sortit un grand sachet sous vide qu’il vînt poser avec le reste sur le lit.
- Voilà, il y a des antalgiques, des antibiotiques au cas où, du désinfectant, des vitamines… C’est très important à ce stade de la grossesse.
- Carson…
- Le kit d’accouchement très important ! Quand le moment sera venu, il y a de quoi couper le cordon, un champ stérile, une petite poire très important pour dégager les voix respiratoires du bébé.
- Je ne sais pas si je saurais me servir de tout ça…
- Essayez de ne pas être seule. S’il se passe quoi que ce soit, hémorragie… Siège… Il soupira.
- Vous en faites pas pour moi je suis débrouillarde. Savannah et moi on s’en sortira bien.
- Savannah ?
- Vous aimez ?
- Oh c’est un merveilleux prénom.
- Merci.
Carson commença à ranger les différentes affaires dans le sac d’Erin mais le cœur n’y était pas. S’il avait pu l’attacher pour l’empêcher de partir…
- Oh arrêtez on dirait une pleurnicheuse ! Cria soudainement Erin.
Carson eût un sourire amusé.
- Je ne pleure pas, ne prenez pas vos rêves pour des réalités !
- C’est pas moi qui fait une tête de trois pieds de longs !
- J’imagine seulement la paix que je vais bientôt retrouver !
- Bien c’est réciproque ! Et tant que j’y suis vos caleçons sont immondes !
- Venant d’une grosse baleine ça me passe franchement au-dessus.
- Moi je suis une baleine ? Demanda Erin faussement outrée.
- Oui !
- Et toi un emmerdeur de première !
- Hystérique !
- Imbécile !
- Tu n’es qu’une chieuse !
- Tu vas me manquer !
- Ne pars pas alors ?
- Désolé…
Carson ferma le sac avec un soupir et ils commencèrent à marcher en direction de la porte des étoiles.

Rodney et John arrivèrent près de la porte en courant. En bas se trouvait déjà Carson et Erin ainsi qu’Elizabeth. Le technicien n’attendait qu’un simple ordre de la diplomate pour entrer les coordonnées que la futur maman lui avait donné. Dans un dernier espoir, appuyé par Carson Liz tenta de la dissuader de repartir.

- Il n’y a vraiment aucun moyen de vous faire changer d’avis ?
- Non, je ne pense pas. Cet endroit est réellement charmant mais je ne me sens pas à ma place.
- Tu pourrais t’y habituer ! Lança Carson.
- Et devoir te supporter ? Tu rêves ! Lança-t-elle avec un sourire.
- Ce serait si dur que ça ! ?
- La vérité ?
- De préférence oui.
- Non. Mais j’aurais peur de trop m’attacher. Et j’ai pas besoin d’une nounou.
- Pas encore ! Lança Carson en posant une main sur le ventre D’Erin.
La jeune femme eût un grand sourire.
- Oh ! Je l’ai sentit bougé !
La jeune femme posa sa main sur celle de Carson pour lui faire sentir.
- Une vrai rebelle, comme sa mère !
- Emprunte de liberté elle aussi !
Carson fit une moue.
- Très bien. Mais si jamais… Tu veux revenir ou tu as besoin de quoi que ce soit… Revient d’accord ?
- C’est noté. Maintenant je dois y aller.

Elizabeth se tourna vers son technicien et lui fit signe de composer l’adresse. Un à un les chevrons s’enclenchèrent et la porte s’ouvrit. Carson regarda Erin haletant, il ne voulait pas la voir partir, c’était plus fort que lui. Il posa une main sur bras essayant de la convaincre par son regard larmoyant.

- Au revoir Carson. Dit-elle doucement.
Plus haut sur le balcon.
- Il va la laisser partir vous croyez ? Demanda Rodney.
- Non il le fera pas.
- Pourtant elle s’en va là…
- Il va trouver un moyen !
- La porte ne va pas tomber en panne dans la seconde !
- Et pourquoi on ne…
- N’y pensez même pas, je vais pas saboter la porte !
- Bon c’était qu’une suggestion !
- Ah ça y est elle se dirige vers la porte… Carson à l’air triste ! Et mais attendez…
- Il vient de l’attraper par la taille où je rêve ?
- Ils sont collés l’un contre l’autre, on dirait des aimants !
- Ou des amants qui se disent au revoir… Hé ! Il se penche il ne vas pas…
- Il l’embrasse ! Ah ben d’accord !
- Ca Rodney c’est ce que j’appelle de la passion !
- Ca s’éternise… Vont pas faire ça devant tout le monde !
- Ils se reverront peut être pas !
Ils soupirent en cœur et ajoutèrent :
- Ah l’amour !

Carson abandonna ses lèvres à regret et plongea son regard d’azur dans le sien.

- Tu es le diable personnifié.
- Tu ne restes toujours pas ?
- Non.
- Alors c’est moi qui viens avec toi.
- Pardon ?
Carson se tourna vers Elizabeth.
- Dr Weir, je prends un congé sabbatique !
- Je vous demande pardon ?
- Je m’en vais, mais je reviendrais, c’est promis.
- Mais… Vous ne pouvez pas, Carson !
- Je suis désolé…

Le médecin attrapa Erin par la main et ils passèrent dans le vortex sous l’œil effaré de ses amis.

Ils atterrirent de l’autre côté de la porte et celle-ci se referma. Le médecin regarda autour de lui, surpris.

- Qu’est-ce que… Qu’est-ce qui vient de se passer ?
- Tu m’as suivit de l’autre côté de la porte !
- Quoi ?
- Je pensais pas que tu aurais le cran ! Tu m’impressionnes !
- Je… Pourquoi j’ai fait ça ! ?
- Parce que tu es fou de moi ? Sourit Erin en souriant.
- Oh mon dieu ! J’ai perdu la tête !
- Bon on va pas rester là toute la nuit, vient avec moi… Et prend mon sac il pèse une tonne !
La jeune femme posa le lourd sac dans les bras du médecin et se mit en route.
- Erin ? Erin attend-moi !
Le médecin la suivit. Ils étaient à la lisière d’une forêt juste à l’entrée d’un petit village. Celui-ci fleurit et agréable semblait très accueillant. Malgré tout Carson était perplexe, et il commençait à se poser des questions. Il agissait bizarrement, qu’est-ce qui lui avait prit ? Tout ça c’était la faute de cette femme, elle le rendait complètement dingue !
- On va ou au faites ?
- Ici !
- Qu’est-ce qu’on fait ici ?
- Je connais une auberge sympa, et puis je préfère me faire petite. Ca vaut mieux.
- Ecoute je crois qu’on devrait rentrer sur Atlantis !
- Hé c’est toi qui m’as suivit !
- Tu m’as pas vraiment laissé le choix !
- Vous les hommes, vous n’arrivez jamais à assumer vos actes !
Les passants les saluèrent. Est-ce qu’ils les prenaient pour un couple, des voyageurs pacifique sans doute !
- On devrait peut être se marier ? ! Lança soudainement Erin.
- Je te demande pardon ?
- J’arrête pas de m’attirer des ennuis à cause de ce bébé ! Tout le monde dit que je suis une sorcière ou un être démoniaque ! Si en revanche on pensait que tu es le père, avec a tête d’innocent…
- Je ne t’épouserais pas pour les « rumeurs. »
- Oh, ben parce que tu m’aimes alors !
- Qui a dit que je t’aimais ?
Erin haussa les épaules.
- Je sais pas, tu m’as embrassé et puis suivit ensuite !
- Parce que je suis stupide !
- Bon si tu le dis !
- Ca n’a pas l’air de te toucher ?
- Parce que je sais que tu finiras par m’aimer. Sourit-elle.
- Tu crois savoir beaucoup de chose !
- J’ai un long vécu ! On arrive, c’est là !

Erin désigna une petite auberge aux tons ocres. Ils y entrèrent, faisant sonner au-dessus de la porte une petite cloche. L’intérieur était décoré de façon très classique. Devant eux se trouvait un petit comptoir pour recevoir les clients et derrière une grande salle à manger, était bien ordonné. C’était le milieu de l’après-midi chez eux, à part deux trois habitués il n’y avait personne.

- Il y a quelqu’un ?
- Erin… Tu es sûr de pas vouloir rentrer ?
- Fait demi-tour si ça te plaît, moi je reste !
Le médecin Ecossais soupira. Une femme assez âgée se dirigea vers eux et passa derrière le comptoir.
- Je peux vous aider ?
- Nous souhaiterions une chambre ! Nous sommes jeunes mariés ! S’écria Erin en Attrapant le bras d’un Carson au bout du rouleau.
- Oui je vois ça ! Dit-elle en désignant le ventre rond d’Erin.
- Et oui, que voulez-vous, il sait y faire !
Carson aurait voulut se cacher dans un trou de souris. Malheureusement pour lui, Erin ne le lâchait pas d’un pouce.
- Voilà notre plus jolie chambre. Bon séjour.
Erin attrapa les clefs et tira Carson vers les escaliers.
- Tu viens mon chéri ?
- Ne m’appelle pas chéri !
- Très bien mon gros lapin en sucre !
- Erin !

Atlantis.

- Dr Weir, que faisons-nous ? Demanda John.
- Comment ça ?
- Notre médecin vient de se sauver au bras d’une fille qu’on ne connaît même pas !
- Que voulez-vous faire, on va pas leur courir après !
- Mais…
- John, ils reviendront j’en suis sûr ! Vous connaissez Carson il est trop raisonnable pour faire une chose stupide comme vivre sur une autre planète avec une femme enceinte qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam et avec qui il passe son temps à se disputer !
- Ou à faire des mamours ! Lança Rodney.
- Quoi ?
- Ouais, ils passent leurs moitiés de temps à se disputer et l’autre à faire des mamours.
- Que voulez-vous dire par-là ?
- Que notre médecin en pince grave pour la femme enceinte qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, et qu’il pourrait bien vivre avec elle sur une autre planète !
Elizabeth soupira.
- Bien laissons leur une semaine, après ça on ira les chercher, ça vous va ?
- Et s’ils partent entre temps ?
- Dans ce cas cela voudra dire que Carson à prit sa décision…