Somewhere....[Terminée]

Auteur: Lily
Titre : Somewhere….
Genre : Romance, aventure.
Ship : Je ne sais pas encore!
Saison : Au cours de la 2.
Résumé : A la recherche d’une identité on peut se brûler les doigts….

Tara :



L’innocence est un mensonge. Une vaine promesse qui part en fumée aussi vite qu’un inconnu peut vous briser. A quoi bon préserver dès l’enfance un bout de réalité virtuelle qui ne fera que briser toute illusion quand il s’effacera face à la dureté de la vie. A quoi bon faire espérer une vie meilleure quand on sait qu’elle n’arrivera jamais ! La naïveté est l’excuse des peureux, le mensonge des idéalistes. Dans le monde dans lequel nous vivons cela n’a rien de beau, c’est juste…. Très pitoyable. La vie est un mensonge elle aussi. Une suite de jour sans espoir, sans intérêt. La mort serait parfois plus douce…. Et elle est si tentante….

Je ne suis rien. Je n’ai même pas de nom de famille, juste un prénom qui me donne une certaine valeur. Ma vie ? Esclave. Cela se résume à ça. Je suis la moins que rien d’un très riche et très malfaisant maître. Evidemment je ne pense pas, je ne parle pas et je n’ai pas d’autre utilité que de servir. Parfois mon maître trouve utile de me donner des coups. Me battre la peau nue avec un fouet et paraît-il j’aime ça. Certainement puisqu’il le dit. Il dit aussi que c’est nécessaire de temps en temps pour que je n’oublie pas ma place. Comment le pourrais-je, je n’ai jamais connu qu’elle ? Enfin presque….

La nuit quand je dors…. Quand je ne suis pas utile plutôt je fais des rêves ! Des rêves d’une autre vie, peut être un fantasme, ou peut être pas je n’en sais rien. De toute façon je ne suis pas censé savoir, je suis une esclave rappelons-le.

Mais malgré ça…. J’espère chaque jour.

La pluie battait à tambour sur toute la région. Pratiquement toute la population était à l’abri dans leurs maisons devant un bon feu de cheminée. Tous évidemment sauf les esclaves. Esclaves qui n’étant pas aux yeux des autres des êtres humains ne craignaient pas de travailler sous la pluie et le froid.

Tara était l’une de ces esclaves. Son maître l’un des plus riches de la région lui avait ordonner de défricher un terrain au nord du village. La jeune femme n’était pas surveillée et travaillait seule. Des chaînes aux pieds lui rappelaient que toute tentative pour s’enfuir était veine car elle aurait été rattrapée bien vite. De toute façon cela ne lui aurait même pas traversé l’esprit une seule seconde ! S’enfuir pour aller où et survivre comment ? Quelle folie….

Tara n’était pas grande, environ 1m70 et elle était plutôt frêle comme femme mais elle mettait du cœur à l’ouvrage. Malgré ses vêtements qui lui collaient désagréablement à la peau et ses pieds nus dans la boue elle entendait bien faire son travail. Une corde lui abrasant les mains elle essayait de déraciner une vieille souche. La pluie n’arrangeait pas son affaire. Malgré le sol plus meuble, elle ne cessait de déraper dans la boue à chaque tentative. …

Non loin de là.

- Rappelez-moi de consulter la météo la prochaine fois avant de partir en mission !
- Ce n’est qu’un peu de pluie. Ca ne va pas vous tuer !
- Peut être mais je déteste être mouillé ! Tempêta Mckay.
- On voit les fumées des cheminées, nous ne sommes plus très loin. L’encouragea Teyla.
- Super, et comme d’habitude on se faire jeter et on aura plus qu’à faire demi-tour.
- Ca c’est sûr que si vous ne la fermez pas un peu, on risque de ne pas se faire bien voir. Ajouta Ronon.
- Le genre de chose qui ne vous arrive jamais, évidemment.
- Parce que moi je ne parle pas pour ne rien dire !
- Vous allez arrêter ? On dirait deux enfants…. Les Sermonna Teyla.
Ils firent quelques mètres où Rodney renonça à se plaindre mais cela ne dura pas très longtemps.
- Vous croyiez que c’est encore loin ?
- Mckay ! Gronda John exaspéré.
- Ca va. Pff de toute façon il n’y a que nous d’assez dingue pour crapahuter par un temps pareil. Rodney s’arrêta. Rectification, elle est encore plus dingue que nous tous réunit !
L’équipe s’arrêta et Rodney désigna du doigt une femme travaillant sous la pluie en plein milieu d’un champ.
- Vous avez raison, c’est vraiment étrange. Confirma John.
- Nous pourrions peut être aller lui parler ? Suggéra Teyla.
- Pourquoi faire ?
- Connaissance ! Lança John en se dirigeant vers le champ en question.

Rodney soupira mais suivit le mouvement. Ils traversèrent la parcelle de terre boueuse et arrivèrent presque à la hauteur de la jeune femme. Celle-ci trop occupé à essayer de déraciner sa souche ne les avaient pas entendu arriver.

- Heu…. Salut ! Lança John brusquement.
Tara sursauta et lâchant sa corde elle tomba dans la boue lamentablement. Le militaire qui se sentit fautif s’approcha et posa une main sur son bras pour l’aider à se relever.
- Vous ne devez pas me toucher. S’écria-t-elle en le repoussant.
- Pardon. Je ne voulais pas vous offenser. S’excusa John en se reculant.
- Non ne vous excusez pas, c’est ma faute. Dit-elle en se relevant et en baissant les yeux.
- Nous sommes des voyageurs pacifiques. Nous voulons nous rendre au village.
Tara acquiesça les yeux toujours rivés au sol.
- Ce qui veut dire que nous aimerions que vous nous y conduisiez ! Lança Rodney légèrement agacé.
- Je dois terminer mon travail.
- Pourquoi vous ne faites pas cela demain quand il ne pleuvra pas et qu’il fera un peu plus jour ?
- Parce que c’est une esclave.
Ronon avait dit ça sur un ton très solennel comme si c’était normal. L’équipe détailla la jeune femme et vit les chaînes à ses pieds…..
- Oh mon dieu ça existe encore à notre époque ? Soupira Rodney.
- Est-ce que nous pourrions parler à votre maître ?
- Je….

Un homme à cheval se dirigea au galop vers eux. Ronon posa sa main sur son arme et les autres en firent de même méfiant.

- Tara ! S’écria l’homme.
- Tara c’est votre nom ?
Elle acquiesça.
- Qui êtes-vous et qu’est-ce que vous voulez ?
- Bonjour. Nous sommes de paisibles explorateurs et…
- Vous venez pour le marché aux esclaves ?
- Et bien….
- Non ! A vrai dire nous trouvons même que le faite d’avoir des esclaves est…. Aïe !
Ronon venait de donner un coup de pied au scientifique.
- Nous cherchons un endroit ou dormir cette nuit.
- Je vais vous conduire à l’auberge.
- Et vous êtes ?
- Ethan. Suivez-moi….

L’homme fit demi-tour et l’équipe le suivit, ayant tout de même un peu de peine à laisser la jeune femme à travailler sous la pluie. Mais pour le moment ils ne devaient pas se faire remarquer, et voir la situation réelle dans laquelle se trouvait cette planète.

Le dénommé Ethan les conduisit jusqu’à l’intérieur du village d’apparence un peu primaire ce qui n’était guère étonnant. Les maisons les une à côté des autres étaient plus ou moins grande et luxueuse. Finalement ils arrivèrent devant l’auberge qui se trouvait être la bâtisse la plus imposante de tout le village. L’équipe entra bientôt et quelques personnes les dévisagèrent.

- Salut !
- C’est pourquoi ? Demanda le tenancier.
- Nous cherchons une chambre et de quoi manger.
- Alors entrez !
Ils s’exécutèrent et s’installèrent à une table. Un jeune garçon portant un lourd plateau vint leur apporter de quoi boire et le patron se dirigea vers eux.
- Je suis Alan Storn. Vous êtes ici pourquoi ?
- Mon nom est John Sheppard, voici Teyla Emmagan, Ronon Dex et le Dr Rodney Mckay.
- Nous sommes ici pour…. Pour…. Chercha Rodney.
- Nous venons vous rencontrer pour chercher de nouveaux partenaires commerciaux. Lança Teyla.
- Vraiment ?
- Oui vraiment. Acquiesça John.
- Et quel genre d’esclave vous vendez ?
- On ne vend pas d’esclave. Répondit Ronon.
- Alors quoi ?
- De la nourriture, de l’aide pour différentes choses….
- Vous ne trouverez personne avec qui conclure ce genre d’accord ici. Mais bonne chance !
- Merci. Est-ce que nous pourrions avoir une chambre ?
- Vous avez une monnaie d’échange ?
- Non pas vraiment.
- Alors vous vous contenterez de la grange, avec les esclaves ! Sourit l’homme.

John regarda ses co équipiers et tous les quatre se levèrent gratifiant l’homme d’un faux sourire de gratitude. Ils sortirent et entrèrent dans la grange à côté. Celle-ci était pour le moment vide mais au tas d’affaire entassé dans un coin ils comprirent que c’était réellement l’endroit où ils vivaient. La grange tombait un peu en ruine et était très humide….

- Et pourquoi on rentre pas ? Demanda Rodney.
- On s’en ira dès demain je crois que cette planète n’a rien à nous offrir.
- Je déteste la paille, et puis c’est humide ici on va choper la mort !
Comme pour confirmer ses dires ils entendirent quelqu’un tousser violemment au fond de la grange. Une petite toux violente et enfantine.

Teyla et John passèrent devant et marchèrent jusqu’à la source du bruit. Ils s’arrêtèrent devant un box et virent une petite fille tremblante de fièvre couché dans la paille. En les voyant elle recula de peur et s’accrocha à une poutre comme pour se protéger.

- Bonjour. Sourit Teyla en s’accroupissant.
L’enfant sembla encore plus effrayé et se mit à gémir.
- On ne te veut aucun mal. Comment tu t’appelles ?
- Elle n’a pas l’air d’avoir envie de vous répondre Sourie John.
- Je m’appelle Teyla.
La petite fille toussa une nouvelle fois s’étouffant presque.
- Faites quelque chose on ne va pas la laisser comme ça ! Lança Rodney.
- Que voulez-vous faire on est pas médecin !
- Nous avons quelques médicaments.
La porte de la grange grinça et Tara fit son entrée. Elle aussi avait l’air vraiment très fatigué et ses mains étaient en sang à cause de la corde. Levant les yeux elle se figea en voyant l’équipe.
- N’ayez pas peur on ne vous veut pas de mal. Commença John.
- Megane ! ? Appela Tara.
L’enfant se leva et fila droit vers Tara se précipitant dans ses bras.
- Vous savez que cette enfant est très malade ?
Tara baissa les yeux et se dirigeant vers un box elle partit s’asseoir.
- Vous pouvez nous parler à nous. Insista Rodney.
- Si mon maître….
- Il n’en saura rien. Vous avez notre parole. La rassura Ronon.
- Megane est malade depuis un moment déjà. Le travail et l’humidité c’est pas bon pour une si jeune enfant.
- Ca c’est sûr !
- Vous êtes sa…. Mère ?
- Non. Ses parents ont été vendus.
- Quelle horreur ! Souffla Mckay.
- Et Megane le sera demain….

L’équipe était réunie un peu plus loin. Ils regardaient Tara qui berçait Megane tout en soignant ses mains avec un peu d’eau. Cette situation les révoltait mais que pouvait-il bien y faire ? A eux quatre ils ne pouvaient pas faire une révolution.

- Megane à l’air vraiment très malade. A son âge et vu la malnutrition visible dont elle souffre, elle ne vivra pas sans soin. Expliqua Teyla.
- Vous pensez à la même chose que moi ? Demanda John.
- Vous êtes fou ? S’écria Rodney.
Tara leva les yeux sur eux un peu inquiète.
- Allons bon Rodney ! On va pas les laisser là.
- On ne peut pas sauver toute la galaxie ! Je vous rappelle que sur terre il n’y a guère longtemps on faisait pareil.
- Oui mais l’esclavage a été aboli. Juste ces deux là…. Regardez-les franchement !
- Si on se fait prendre on va avoir de gros ennuis.
- Si on les laisse, elles vont mourir !
Rodney soupira et regarda les deux filles. Evidemment il n’était pas sans cœur et ça le touchait de voir leur détresse mais c’était aller au devant de gros ennuis.
- Très bien. Je ne suis pas sans cœur non plus !
- Nous n’avons jamais dit ça.
- Si on veut partir nous devons le faire sans tarder. Expliqua Ronon.

John acquiesça et il se dirigea vers les deux esclaves. Megane c’était endormi et Tara était sur le point d’en faire de même s’ils ne s’étaient pas adressé à elle.

- Tara. Nous allons rentrer dans notre monde.
- Je vous souhaite bon voyage alors.
- Merci. Mais on se disait que…. Megane et vous pourriez venir avec nous ?
- Quoi ? Oh, non, non on peut pas faire ça.
- Chez nous Megane pourrait être soigner. Et vous pourriez vivre libre. Expliqua Teyla.

Tara parut réfléchir et regarda Megane passant une main dans ses cheveux fins.

- Emmenez Megane avec vous. Elle mérite d’avoir une belle vie.
- Si nous partons c’est avec vous deux !
- Non pas moi. Je…. Je ne peux pas.
- Pourquoi pas ?
- Je…. Je ne peux pas.
- Si nous devons partir c’est maintenant. C’est une offre qui ne se reproduira pas deux fois dans votre vie.
- J’en suis consciente.
Tara se leva et tendit la petite Megane à John qui la prit dans ses bras. Personne ne comprenait l’attitude de Tara et ils trouvaient tous que son non n’était pas une réponse satisfaisante.
- Je vous en prie reconsidéré notre offre et venez avec nous. Vous ne risquerez rien.
- Ce n’est pas ça. Mais, je n’ai jamais connu que cette vie et…. Elle soupira.
- Vous vous rendez compte que vous allez le regretter toute votre….
John ne put finir sa phrase qu’il vit Ronon abattre son point sur le visage de Tara. La jeune femme tomba inconsciente et il la fit basculer sur son épaule.
- Ronon ! Le sermonna Teyla.
- Elle s’en remettra ! On y va ?
- Oui allez, en route !

L’équipe se fit discrète et sortit de la grange avec leurs deux fardeaux. Dans la rue des cavaliers passèrent et ils durent se cacher derrière un amas de caisse. Il faisait nuit noire et la pluie tombait toujours mais en plus fine goutte. Une fois la rue déserte ils reprirent leur route et sortirent du village.

Ils n’avaient fait que quelques mètres quand ils entendirent des hommes se lancer à leurs poursuites.

- On accélère le pas les enfants !
- Je le savais, on va avoir des ennuis !
L’équipe ayant beaucoup d’endurance arrivèrent très vite à la porte mais sous les coups de feux des villageois. Le temps que Rodney doive composer l’adresse ils se planquèrent derrière un rocher. Dégainant ils durent répliquer mais la chose se compliqua quand Tara se réveilla.

Regardant autour d’elle la jeune femme eût du mal à se souvenir ce qu’il c’était passé. Elle entendit les coups de feux et regarda l’équipe de John faire feu contre les autres villageois. Elle ne dit rien mais croisa le regard de John qui tenait toujours Megane contre lui.

- Désolé Tara nous n’avions pas le choix.
- J’ai l’habitude de recevoir des coups.
Le militaire eût l’air désolé et lui tendit Megane qui la fièvre avait plongé dans un état de somnolence constant.
Rodney couvert par Teyla, Ronon et John réussit à entrer l’adresse de la porte et leur code d’identification. Le vortex s’ouvrit sous les yeux étonnés des villageois et de Tara.
- Il va falloir courir, vous en êtes capable ?
La jeune femme resta muette incapable de penser.
- Tara ?
- Oui, oui je crois.

Teyla et Tara portant Megane partirent devant avec Rodney et passèrent le vortex. Derrière Ronon et John les suivirent et sautèrent à leur tour dans la porte qui se referma presque aussitôt…..

Une fois la porte franchit le bouclier se referma aussitôt derrière eux et Elizabeth se dirigea vers l’équipe au pas de course.

- Tous le monde va bien ? Demanda-t-elle inquiète.
- Oui. Mais nous avons une malade. Lança John en se retournant vers Tara en retrait avec Megane.
- Qui sont-elles ?
- Voilà Tara et dans ses bras Megane. Lança Teyla.
Elizabeth leur offrit un sourire puis interrogea l’équipe du regard.
- C’est une…. Longue histoire. Lança John.
- Vous êtes tous trempés. Direction l’infirmerie pour tous le monde.
- Très bien.
Des soldats vinrent décharger l’équipe de leurs armes et de leur matériel pour qu’ils puissent tranquillement se rendre à l’infirmerie. Ils se mirent en route mais s’arrêtèrent en voyant que Tara ne suivait pas. Teyla fit demi-tour et se dirigea vers la jeune femme.
- Vous pouvez venir avec nous. Un médecin va s’occuper de Megane.
- C’est vraiment très…. Différant.
- Oui c’est surprenant mais vous vous y ferait vite.
Tara acquiesça et suivit l’équipe jusqu’à l’infirmerie ou Carson les accueillit.
- Wow. Vous avez essuyé une tempête ou quoi ?
- Oh presque ! Soupira Mckay.
- Bon allez enfiler des pyjamas secs avant d’attraper une pneumonie.
Carson repéra Tara et Megane avec l’équipe et les interrogea du regard.

- Bonjour ! Je crois qu’on ne se connaît pas. sourit-il.
- Docteur Beckett voici Tara et Megane. Nous les avons ramené de PO3-259.
- Enchanté !
Tara resta muette, elle n’avait pas l’habitude qu’on s’adresse à elle aussi gentiment, et paradoxalement cela lui faisait plus peur qu’autre chose.
Carson ne se formalisa pas du fait que la jeune femme n’avait pas répondu. A la voir il avait compris qu’elle n’était pas du genre très sociable.
- Hum la petite Megane est malade. Expliqua John. Vous devriez peut être l’examiner.
- Bien sûr.
Le médecin fit un pas en avant et tandis les bras pour prendre la petite fille. Tara hésita l’espace d’un instant puis lui laissa Megane. Tandis que le reste de l’équipe s’éloignait pour se changer Tara resta avec Carson. Faisant le tour du lit où il l’avait allongé elle lui prit la main.

- C’est votre….. Sœur ? Tenta Carson.
- Non.
Le médecin commença à retirer la petite blouse que portait l’enfant et eût une expression d’horreur. Elle ne devait pas avoir plus de cinq ou six ans mais ses bras et son dos étaient couverts de cicatrices et de bleus assez anciens.
- Seigneur.
Il leva les yeux sur Tara.
- Comment…. ? !
- Les cicatrices sont là depuis très longtemps.
- Et les bleus ça c’est récent !
Le médecin avait haussez le ton. Un ton plein de reproche qu’il regretta presque aussitôt. Mais voir une si jeune enfant maltraité de la sorte l’avait révolté et choqué.
- Je vous demande pardon. S’excusa-t-il.
- C’est rien. Je sais ce que c’est.

Tara remonta sa manche et dévoila un bras couvert de cicatrices et de bleus similaires à ceux de Megane. Le médecin baissa les yeux et soupira. Comment pouvait-on être aussi cruel ?

- Vous allez pouvoir l’aider ? Demanda Tara inquiète.
- Elle a une sévère pneumonie mais avec les traitements appropriés ça devrait aller. Je vais lui faire faire quelques examens complémentaires avant.
Carson appela une infirmière et lui demanda de faire une série d’examen au plus vite. Celle-ci s’exécuta et Beckett se tourna vers Tara.
- A vous maintenant.
- Moi ?
- Je dois vous examiner c’est la règle.

Tara retira ses vêtements trempés et enfila une blouse. Pour la première fois de sa vie elle s’assit sur un lit et cela lui parut vraiment étrange.
Carson essaya de la rassurer par des sourires mais la jeune femme n’était pas du tout à l’aise. Vu comment il avait réagit en voyant de simple cicatrice elle se demanderait ce qu’il dirait en voyant son dos. Le médecin fit le tour du lit et armé de son stéthoscope il défit le haut de blouse pour écouter ses poumons. Quand il écarta les pans du vêtement son visage s’allongea et il resta muet ! Son dos était lacéré de larges cicatrices causées certainement par un fouet et sa peau était parsemée de brûlure faite au fer rouge. D’ailleurs la plus importante était un numéro entre ses omoplates. On l’avait marqué au fer rouge comme du bétail.

Se reprenant le médecin posa son stéthoscope sur sa peau et lui demanda de respirer bien à fond. Une fois qu’il eût fini d’examiner sa gorge, ses poumons et son cœur il s’attaqua à des choses plus sommaires. Il vérifia ses articulations et s’arrêtant à ses chevilles il vit qu’elles étaient abîmées et infectées.

- Comment vous êtes vous fait ça aux chevilles ?
- Ce sont les chaînes qui étaient trop sérés. Expliqua-t-elle.
Carson fronça les sourcils.
- Vous voulez bien m’excuser une petite minute ?
Tara acquiesça et Carson tira le rideau et se dirigea vers la petite pièce à côté où il savait que l’équipe était examinée.
- Est-ce que l’un de vous peut m’expliquer d’où viennent ces deux filles ?
- On vous l’a dit tout à l’heure c’est de….
- Ca je sais mais dans quelles circonstances ?
- Elles étaient des esclaves.
- Bon sang.
- Pourquoi quelque chose ne va pas ?
- Ca fait un moment que j’exerce mais je n’avais jamais vu ça. Elles sont toutes les couvertes de cicatrices et de traces de coups. Tara à même un numéro gravé au fer rouge sur le dos. Comme si c’était du bétail !
- C’est pour ça qu’on les a ramenés. Expliqua John.
- Vous auriez du me le dire tout de suite….
- Comment va Megane ? Demanda John.
- Je suis en train de lui faire des examens complémentaires.
- Mais elle va s’en sortir ?
- J’ai bon espoir oui.
- Tant mieux.

Carson acquiesça puis retourna auprès de sa malade. Tara épuisé s’était endormi roulé en boule sur le lit. Le médecin n’eût pas vraiment le cœur à la réveiller et la soigna pendant son sommeil.

Tara était assise dans l’herbe. Elle ne devait avoir que quatre ans plus ou moins. Autour d’elle des enfants jouaient sur de grande balançoire et des rires résonnait dans sa tête. Se levant elle fit quelques pas et vit l’océan à perte de vue…. Avec non loin de là une immense statue se dressant main vers le ciel…..
Et puis soudainement un cri, un crissement et des gens s’agglutinant plus loin….

- Maman ! Hurla-t-elle.

La jeune femme se réveilla en sursaut dans son lit. Encore un rêve ! Se relevant sur ses coudes elle vit que ses mains et ses chevilles étaient bandés. On l’avait soigné.
Plus loin s’était au tour de Megane de se réveiller en sursaut. La petite fille ouvrit des yeux effrayés quand Carson s’approcha d’elle. Il essaya de lui parler, même avec son sourire légendaire mais elle gémissait de peur et s’il ne s’était pas reculé elle aurait arraché ses perfusions pour pouvoir s’enfuir en courant.

Tara se leva et se dirigea vers elle, et presque aussitôt la petite fille se calma.

- Ca va aller Megane ne t’inquiète pas. Ces gens sont là pour te soigner ils ne vont pas te faire de mal.
- Je m’y suis mal pris, je suis désolé. Lança Carson.
- Vous n’y êtes pour rien. Megane a peur de tous les gens qu’elle ne connaît pas.
- C’est pour ça qu’elle ne parle pas ?
- Elle n’a jamais parlé.
Carson soupira une nouvelle fois.

L’équipe était réunie dans la salle de conférence depuis quelques minutes. Ils avaient raconté à Elizabeth les conditions misérables dans laquelle elles vivaient et leur inquiétude par rapport à la petite Megane.

- Alors vous avez tout bonnement décidé de les emmener avec vous ?
- Heu…. Oui.
- Je ne vais pas dire que je n’approuve pas car d’après ce que Carson m’a dit ce matin sur leurs états c’était tout à fait justifié. Mais vous vous rendez compte que ce n’est certainement pas le seul monde où ce genre de chose arrive et que vous ne pourrez pas tous les ramener ici ?
- On en est tout à fait conscient. Acquiesça Rodney.
- Bien tant mieux. Si c’est clair pour tout le monde vous pouvez disposer.


L’équipe se dispersa vacant à leurs occupations habituelles et John se dirigea vers l’infirmerie curieux de savoir comment se portait les deux blessés de la veille. Il entra dans la petite pièce et s’arrêta en voyant Carson essayer de faire manger un peu de compote à Megane qui ne semblait pas du tout réceptive.


- C’est délicieux tu vas voir.
Il avança la cuillère vers sa bouche et l’enfant tourna la tête.
- Si tu ne mange pas un peu tu vas moins vite guérir. Aller fais un effort.
Le militaire s’approcha avec un sourire.
- Bonjour.
- Bonjour colonel.
- Comment ça va ce matin ?
- Un peu mieux sa fièvre est un peu tombée. Mais elle refuse de manger.
- Alors Megane. Comme ça tu ne veux pas goûter la succulente compote de la cantine ? Tu as tort elle est vraiment très bonne.
La petite fille ne sembla pas très réactive.
- Et elle est encore meilleure quand on la mange…. Avec les doigts !
John plongea un doigt dans le petit pot et mima de se régaler ce qui la fit un peu sourire.
- Tu veux essayer ?
Il tendit le pot à la petite fille qui plongea ses doigts dedans et en fit de même.
- J’aurais dû y penser. Je parie qu’elle n’a même jamais vu une petite cuillère de sa vie.
- Ca ne fais rien. Où est Tara ?
- Ici !
Les deux hommes se retournèrent et firent face à une jeune femme presque différente. Celle-ci avait prit une douche et avait enfilé un pantalon militaire moulant avec un débardeur noir. Ses cheveux étaient tirés en arrière dans une queue de cheval ce qui dégageait son visage fin et surtout ses incroyables yeux d’un bleu très clair.
- Comment ça va ?
- Mieux merci. Et Megane ? Vous avez réussi à la faire manger ?
- Oui.Grâce au colonel.
Tara s’avança et se pencha sur la petite fille qui mangeait apparemment avec une grande faim. En la voyant Megane lui tendit le pot pour partager Mais Tara lui sourit.
- Mange t’inquiète pas pour moi.
- Tara je me disais que je pourrais peut être vous faire visiter la cité si ça vous tente ?
- Je…. Je préfère ne pas laisser Megane toute seule.
- Je vais m’occuper d’elle ne vous inquiétez pas. La rassura Carson.
- Bon mais si jamais….
- Je vous ferais appeler promis.
- Alors d’accord.
John eût un sourire satisfait et ils s’éloignèrent tous les deux pour faire un tour des lieux.

La jeune femme suivait John et écoutait avec attention tout ce qu’il lui disait. Il essayait à plusieurs reprises de connaître ses goûts ses sentiments. Il lui demanda à plusieurs reprises quel chemin elle préférait prendre mais à chaque fois elle se contentait d’hausser les épaules et de lui dire « Comme vous voulez. » Cela rendait John mal à l’aise et Tara le sentait ce qui faisait qu’elle était-elle aussi mal à l’aise.

- On arrive dans ma partie préférée ! Il y a tout le long des balcons ou on peut voir….. Tara s’était arrêté subjugué et le militaire s’arrêta aussi. L’océan. Termina-t-il.
- C’est…. C’est étrange. Dit-elle en fronçant les sourcils.
John ouvrit la porte sur une terrasse et Tara s’y engouffra. Elle s’accouda à la rambarde et un flot de souvenir lui revînt en mémoire comme dans son rêve.
- J’adore l’océan. C’est très reposant.
Le militaire regarda la jeune femme qui paraissait comme ailleurs.
- Un problème ?
- Non c’est juste que…. Je crois que j’ai déjà vu ça.
- L’océan ?
- Oui….. Quand j’étais enfant !
- Il n’y avait pas d’océan sur la planète d’où vous venez ! S’étonna John.
- Je…. J’ai des souvenirs étranges qui me revienne. Des rêves…..
- Vous ne venez pas de la-bas ?
- Je n’ai aucune certitude. L’océan ou un fleuve…. Je sais plus. Il avait un nom étrange….
- Vous étiez très jeune c’est normal que vous ne vous en rappeliez pas forcement.
- Mais j’aimerais tant….. Son visage s’éclaira. L’Hudson…. Oui c’est ça. Sourit-elle.
- L’Hudson ? C’est étrange il y a un fleuve qui s’appelle comme ça aussi d’où je viens.
- Vraiment ?
- Oui mais c’est à des milliards d’années lumière d’ici.
- En même temps je me trompe peut être. A force de souhaiter avoir une autre vie peut être que je me la suis inventée.
- Ou peut être pas qui sait. Nous demanderons à Rodney de faire une recherche dans la base des anciens avec ce nom il trouvera peut être quelque chose.
Tara eût un sourire.
- Vous êtes tous aussi gentil dans votre peuple ?
- Pour être honnête non.
- C’est quelque chose dont je n’ai pas l’habitude.
- Qu’on soit gentil avec vous ?
- Oui. Je suis une esclave une moins que rien les gens n’ont jamais fait attention à moi, enfin sauf pour me donner des ordres et là encore….
- Etait. Vous n’êtes plus une esclave.
- J’ai du mal à le croire. Il va me falloir un moment pour m’y faire.
- Mais vous avez tout le temps nécessaire.

John lui fit un grand sourire et lui proposa de continuer le tour de la cité.

Un peu plus tard.

John avait raccompagné Tara à l’infirmerie pour que celle-ci tienne compagnie à Megane. Il avait ensuite fait un petit crochet par le laboratoire de Rodney pour lui demander un petit service.

- Mckay je vous dérange ?
Le scientifique allongé sous une console des fils à la main lui lança un regard noir.
- Mais pas du tout ! J’adore ne rien faire allonger par terre sous un artefact vieux de plusieurs milliers d’années.
- Tant mieux ! Parce qu’il faut que je vous demande un petit service !
- Allons bon, qu’est-ce qu’il se passe ?
- Et bien je discutais avec Tara tout à l’heure et….
- Vous êtes accroc ? !
- Quoi ?
- De cette fille, ça se voit.
- Je la connais à peine enfin !
- Oui mais elle vous plaît bien ! Je le vois à votre air un peu…. Idiot quand on prononce son nom !
- Je n’ai pas d’air idiot !
- Bien sûr que si !
- Et moi je vous que non !
- Arrêtez un peu elle vous plaît bien avouez-le !
- Et bien…. Oui elle ne me laisse pas insensible. Vous êtes satisfait ?
- Qu’est-ce que j’en ai à faire moi ? !
John soupira et essaya de retrouvé le cours de leur conversation avant ça.
- Alors ce service ?
- Dîtes toujours !
- Tara m’a parlé de rêves étranges qu’elle faisait. Elle dit avoir déjà vu l’océan dans son enfance.
- Y a pas d’océan sur PO3-259.
- Je sais. Et elle c’est rappelé un nom. Hudson….
- Et vous voulez que je fasse une recherche dans la base de donnée des anciens ?
- Vous avez tout compris ! Sourit John.
Rodney se releva avec un long soupir et se dirigea vers un ordinateur un peu plus loin. Il se pencha sur celui-ci et chercha dans la base de donnée des anciens tout ce qui se pouvait se rapporter à Océan et Hudson. Après quelques secondes les yeux du scientifique s’agrandirent.
- 1 million 654 réponses ! Vous avez dix milles ans devant vous ?
- Tant que ça ?
- Oui. Il me faut quelque chose d’un peu plus précis.
- Très bien. Merci quand même !
- Y a pas de quoi ! Lança Rodney embêté d’avoir été dérangé pour rien.

Le lendemain.

Carson arriva à l’infirmerie pour prendre son service comme d’habitude. Son café à la main il se dirigea vers le petit coin où se trouvait son bureau et enfila sa blouse. S’asseyant il commença par parcourir les dossiers de ses patients pour voir comment c’était passé leur nuit. Une fois la chose faites, il attrapa son stéthoscope et se mit en route pour faire ses visites de la matinée.

Arrivant dans la partie où Megane était il fut surpris de voir son lit complètement vide. Inquiet il regarda autour de lui et vit que Tara n’était plus là non plus. Un air inquiet se dessina sur son visage et pressant le pas il courut jusqu’au lit de la plus jeune. S’arrêtant, il vit deux paires de jambes dépassées et fit encore quelques pas. Une expression de vif soulagement se dessina sur son visage alors qu’il regardait les deux filles allongées par terre, sur une couverture, et profondément endormie.

- Elles trouvaient les lits trop mous. Expliqua une infirmière en s’arrêtant à la hauteur du médecin.
- Je comprends merci.

Le médecin soupira et attrapant une couverture il les couvrit toutes les deux avec soin.

- Tara aller viens ma chérie !
Sa mère lui tendait les bras avec un sourire. La petite Tara courut et sauta dans ses bras. Celle-ci la souleva dans les airs et Tara mima d’être un oiseau.
- Je m’envole ! S’écria la petite fille heureuse.
- Tu t’envole très haut et très loin ! Sourit sa mère en tournoyant.
- Je vole jusqu’aux bateaux maman ! Regarde….
La mère de Tara la fit doucement redescendre et elles tombèrent toutes les deux dans l’herbe en riant.
- Oh ma douce, je t’aime tant.
Son visage devînt un peu plus sérieux.
- Maman pourquoi tu es si triste ?
- Je n’ai pas envie que tu t’en ailles.
- Que je parte où maman ?
- Chez ton père à …..

- Où ça ? S’écria Tara en s’éveillant.
La jeune femme avait crié ça sans même s’en rendre compte. Et dire qu’elle était à deux doigts de…. C’était étrange ! Elle n’avait jamais fait autant de rêve que depuis qu’elle était ici.
- Tara ça va ? Demanda Carson.
- Oui.
- Vous étiez très agité dans votre sommeil.
- C’est rien. Juste un rêve. Expliqua-t-elle.
La jeune femme regarda autour d’elle cherchant Megane des yeux.
- Où est ?
Elle s’arrêta et levant les yeux elle vit la petite fille sur le lit qui mangeait.
- Sa fièvre est tombée. Elle va beaucoup mieux. Expliqua Carson.
Tara se leva et soupira de soulagement en passant une main dans les cheveux de l’enfant.
- Elle est sortit d’affaire alors ?
- Disons qu’elle va être fatiguée et fragile un moment mais oui ça va aller.
- Merci docteur.
- Il n’y a pas de quoi. C’est mon travail.
Carson fit un pas vers la petite fille qui se rapprocha instinctivement de Tara. Apparemment elle n’avait toujours pas suffisamment confiance.
- Je reviendrais tout à l’heure.
- Très bien.

Un peu plus tard.

Tara qui avait pris le temps de se préparer et de se manger était assise sur le lit face à Megane. Souriante la jeune femme racontait une histoire à la petite fille vraiment très attentive qui buvait chacune de ses paroles. Pour pimenter un peu l’histoire Tara mimait avec ses mains les paysages et les personnages qu’elle inventait.

- Dans ce pays il y avait un grand ciel tout bleu avec un joli soleil tout rond. Expliqua-t-elle en dessinant avec ses bras un cercle. Il y avait aussi pleins d’animaux…. Des chevaux, et des oiseaux ainsi qu’une…. Petite fille. Dit-elle en appuyant sur le nez de l’enfant qui loucha avec un sourire pour regarder son nez. Las-bas il y avait aussi un grand château avec un chat et….. Un dragon.
L’enfant fronça les sourcils, elle ne savait pas ce qu’était un dragon. D’ailleurs Tara elle-même ne savait pas où elle avait appris ça. Se lançant dans une explication elle n’entendit pas John arriver.
- Un dragon c’est…. Elle fouilla dans sa mémoire. C’est une sorte de lézard géant avec des ailes tu vois ?
L’enfant acquiesça.
- Donc le dragon, qui était un gentil dragon…. Rencontra un jour la petite fille. C’est qui la petite fille ?
Megane appuya sur son nez et tara sourit.
- Oui c’est ça !
- Donc le dragon rencontre la petite fille parce que…. Il…. Tara fut à court d’imagination.
- Il était perdu et cherchait son chemin ! Lança John en s’asseyant sur le lit juste à côtés des deux filles.
Tara regarda le colonel surprise et acquiesça.
- Exactement il cherchait son chemin. Donc il s’arrête près de la petite fille et lui demande si elle sait où se trouve le château parce qu’il doit…Faire un pique nique avec le chat et les chevaux ses amis ! La petite fille bien embêtée lui dit que oui elle le sait mais que les arbres sont bien trop grand pour le lui montrer.
Megane suivait les gestes de Tara amusée.
- Le dragon lui dit alors que si elle monte sur son dos ils pourront s’envoler tous les deux dans le ciel pour trouver le château ! La petite fille grimpe alors sur le dragon et ils s’envolent tous les deux dans le ciel. La voix de Tara devint alors un peu plus triste. Et là haut dans le ciel la petite fille est si bien qu’elle n’a plus du tout envie de redescendre, parce que c’est comme si elle était libre de voler là où elle en avait envie. Elle se rendit compte que Megane affichait un air perplexe alors elle reprit avec un peu plus d’entrain. Mais bientôt ils arrivèrent tous les deux au château et ils furent si content qu’ils invitèrent la petite fille au pique nique. Et ils s’amusèrent toute la journée à se rouler dans l’herbe et à se chatouiller. Dit-elle en faisant de même sur Megane qui se mit à rire.
- Alors elle était bien mon histoire ?
Megane acquiesça et se jeta au cou de Tara.
- C’était vraiment une très jolie histoire. Commenta John.
- Merci.
- Aller Megane si tu dormais un peu maintenant ?
L’enfant hocha négativement la tête trop excitée pour dormir.
- Et si on allait faire un tour ? Proposa John. Megane tu veux aller te promener ?
Un sourire naquit sur ses lèvres.
- Je crois que ça veut dire oui. Sourit Tara.

Megane sauta du lit et donna la main à Tara. Voyant John se mettre à côté d’elle l’enfant changea de place laissant John à côté de la jeune femme. Ils se mirent en route et firent un petit tour lentement l’enfant était encore assez fatigué.

- Ca te plaît Megane ?
- Je crois bien qu’oui, on a pas encore eût de protestation ni de tentative de fugue.
- Et bien moi je fuguerais bien du côté du mess ! J’ai un petit creux !
- A vrai dire moi aussi.
- Dans ce cas il faut que je vous fasse découvrir quelque chose de délicieux ! On appelle ça la glace !
- C’est un drôle de nom pour un aliment.
- Oui mais c’est délicieux ! Surtout au chocolat !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Tous les trois étaient assis à une table dans le mess avec devant eux une couple pleine de glace au chocolat. Tandis que John et Tara y revenait avec plaisir, Megane elle avait plus de mal et n’y avait même pas goûté. Pour commencer elle trouvait la substance étrange et puis se servir d’une cuillère lui était étranger. Tara décida alors de lui montrer comment faire. Prenant sa petite main elle y déposa la cuillère et plaça ses doigts sur l’objet. Elle lui montra ensuite comment la plonger dans la glace et la porta jusqu’à sa bouche. Megane commença par grimacer à cause du froid mais trouva ensuite cela fort à son goût et un peu maladroitement elle y retourna.

Tara sourit fière d’avoir appris quelque chose d’utile à Megane. John ne put s’empêcher de penser que Tara agissait comme une mère avec la petite fille et il trouvait ça remarquable étant donné qu’elles n’avaient aucun lien de parenté. Un soldat se dirigea bientôt vers la table et s’arrêta devant le colonel le tirant de ses pensées.

- Colonel Sheppard ?
- Oui ?
- Vous pouvez m’accorder une minute?
- Bien sûr. Il regarda les filles. Je reviens.

Les deux hommes s’éloignèrent laissant les deux filles finir de manger leur glace tranquillement. Tara jeta un œil à Megane qui semblait se régaler mais qui c’était barbouillé la bouche de chocolat. Prenant une serviette la jeune femme essuya son visage avec un sourire. La petite fille amusée attrapa la serviette et en fit de même s’essuyant le visage plus par amusement que pour autre chose. Soudain la serviette en question lui échappa des mains et s’envola un peu plus loin.

Megane se précipita pour la rattraper et sauta de son siège. Dans sa hâte elle bouscula un homme qui passait par-là et son plateau se renversa à moitié sur lui.

- Mais c’est pas vrai je rêve ! Cria l’homme fou de rage.
L’enfant ouvrit des yeux ronds apeurés.
- Tu peux pas faire attention où tu vas ? Non mais je rêve sale gosse !
La petite fille devant les hurlements de l’homme se roula en boule et protégea sa tête avec ses petits bras tremblante. Elle s’attendait à recevoir des coups et ne bougea plus serrant les dents.

Plus loin Tara resta figée. Le réflexe de Megane pour se protéger lui rappela ses propres gestes. Choquée de voir la petite ainsi elle sentit une boule se former dans sa gorge et des larmes montées à ses yeux.

Le soldat lui aussi surpris resta cloué sur place. Les gens autour commencèrent à parler et à échanger des regards. John attiré par le remue ménage arriva et vit Bates debout devant Megane roulé en boule par terre et Tara blanche comme un linge plus loin.

- Qu’est-ce qui se passe ici ?
- J’en sais rien. Elle m’a bousculé alors je l’ai grondé et elle c’est roulé en boule par terre comme si j’allais la frapper.
- Vous êtes un imbécile Bates !
- Mais….
- Foutez-moi le camp !
Le sergent ne se fit pas prier et passa sa route en grommelant. John se pencha vers Megane et parut hésité quant à ce qu’il devait faire. Il approcha la main de ses cheveux et les caressa doucement pour ne pas l’effrayer. Le militaire leva les yeux vers Tara pour un peu d’aide mais celle-ci avait disparu.
- Megane, C’est John. Je vais pas te faire de mal la puce ne t’inquiète pas.
Il n’obtint aucune réponse et vit ses petites articulations devenir blanches tellement elle était recroquevillé sur elle même.
- Bon, je vais appeler Carson d’accord ? John appuya sur on oreillette. Carson ici Sheppard. Vous pouvez venir au plus vite au mess.
- Que se passe-t-il ?
- C’est Megane.
- J’arrive tout de suite.

Quelques minutes plus tard le médecin arriva en courant et se dirigea vers John qui n’avait pas cessé de lui caresser les cheveux tout le temps. Carson se figea interrogeant John du regard et posa sa mallette.

- Qu’est-ce qui c’est passé ?
- Bates lui a hurlé dessus pour un rien. Alors….
- Quel imbécile celui là. Il se pencha sur Megane. Megane, c’est carson. Megane tu m’entends ?
- J’ai essayé il n’y a rien à faire.
- Où est Tara ? Elle seule pourrait nous aider.
- Je ne sais pas, elle est partit….
- Pourquoi ?
- Je lui demanderais quand je la verrais. Qu’est-ce qu’on fait ?
- On a pas le choix. Je vais lui administrer un sédatif ça va l’assommer et on pourra l’emmener à l’infirmerie.
Beckett prépara la seringue et administra le sédatif à l’enfant. Presque aussitôt ils virent les tremblements cesser et ses muscles se détendirent. Carson la prit ensuite dans ses bras et partit direction l’infirmerie. John lui se lança à la recherche de Tara….

Le militaire interrogea tous les passant décrivant rapidement la jeune femme pour demander s’il l’avait vu. A chaque fois on lui dit que non ou alors on lui donna de fausses indications. Il commençait à désespéré quand il se rappela à quel point elle avait aimé la vue sur la mer. Pressant le pas il fit demi-tour et se dirigea vers les terrasses qu’il visita les unes après les autres. Enfin à l’avant dernière il l’aperçut enfin et s’arrêta.

Tara assise contre le mur les jambes contre sa poitrine tremblait et pleurait essayant de se calmer par elle-même. Pour John cela ressemblait fort à une grosse crise d’angoisse. Entrant sur la terrasse il se dirigea vers elle d’un pas lent et s’accroupit face à elle.

- Tara ?
- Je suis désolé. Dit-elle entre deux sanglots.
- Désolé de quoi ?
- Voir…. Voir Megane comme ça c’est…..
- Je sais.
- Non ! Non vous ne savez pas ! Vous ne savez pas ce que ça fait d’être allongé par terre a attendre les coups d’un homme qui ne vous considère même pas comme un être humain.
John baissa la tête.
- C’est vrai je ne sais pas ce que c’est. Et personne ne devrait jamais le savoir.
- En voyant Megane ainsi c’est comme si….
- Vous reviviez ça ?
Tara acquiesça et de nouvelles larmes coulèrent sur ses joues. John s’assit à côté d’elle et hésita à la prendre dans ses bras même s’il en mourait d’envie. Finalement il opta pour passer un bras sur ses épaules et d’elle-même la jeune femme vint nicher son visage contre son épaule. Il referma alors ses bras et la berça doucement en attendant qu’elle se calme.

A l’infirmerie.

Il était tard et Carson commençait à fatiguer, baillant à se décrocher la mâchoire. Il était resté au chevet de Megane toute l’après-midi. Il avait du sous estimer l’effet du sédatif car l’enfant dormait toujours à poing fermé. Se levant de son siège inconfortable Carson se dirigea vers la pièce d’a côté et s’évertua à refaire du café pour tenir le coup. Le temps que le café passe et qu’il se serve une tasse il retourna ensuite surveiller la petite fille.

A peine entrée dans la seconde pièce il laissa tomber sa tasse en jurant. Megane avait disparu….

John marchait à côté de Tara silencieuse. La jeune femme ne voulant pas retourner pour la nuit à l’infirmerie il l’a conduisait vers les quartiers des invitées pour qu’elle y prenne place. S’arrêtant finalement devant une porte il l’ouvrit et s’avança suivit de près par la jeune femme.

- Voilà vous êtes chez vous. Ce n’est pas très grand mais….
- Par rapport à une grange c’est parfait.
- Oui c’est évident.
Tara s’assit sur le lit.
- Ca va aller ?
- Oui.
Elle n’avait pas l’air vraiment très convaincu. Dans un geste nerveux elle se releva et se dirigea vers la fenêtre. John se dirigea vers elle et lui intima de le regarder. Appuyé contre la vitre elle soupira troublée et étrangement malheureuse.

- Je sais que vous ne pourrez jamais oublier tout ça. Mais avec le temps ça passera.
- Je n’ai jamais connu que ça. J’ai peur de ne pas….
- Hé. Dit-il en prenant son visage entre ses mains. Vous n’êtes pas une esclave. Vous êtes une jeune femme magnifique et extrêmement généreuse. Et je vous promets qu’un jour…. Il s’arrêta troublé par le regard larmoyant de la jeune femme. Il était hypnotisé par ses yeux. Ses yeux d’un bleu si…. Parfait.

Il sentit une larme rouler sur sa joue et se glisser entre ses doigts. Il n’avait pas lâché son visage caressant du pouce sa peau si douce. Presque sans s’en rendre compte et indépendamment de sa volonté il rapprocha son visage du sien. Il sentit son souffle s’accélérer alors qu’il se rapprochait de plus en plus d’elle. Il effleura ses lèvres à peine à plusieurs reprises comme pour demander sa permission. Tara ne bougea pas d’un pouce alors il posa ses lèvres sur les siennes, une douce caresse réconfortante pour elle plus passionné pour lui. Il intensifia le contact et elle répondit à peine à son baisé. Il sentait son pouls battre vivement contre le bas de sa main.

- John….
Elle avait prononcé son nom dans un souffle. Le militaire s’écarta un peu d’elle un regard gêné sur le visage.
- Tara je….
Il ne put finir sa phrase que sa radio grésilla et que la voix de Carson se fit entendre.
- Colonel nous avons un problème !
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Megane c’est enfui elle est introuvable !
Le visage de John se décomposa et Tara commença à s’inquiéter.
- Bon j’arrive, on va la trouver ne vous inquiétez pas !
- Quoi ?
- Megane c’est sauvé de l’infirmerie !
- Oh non !
- Je vais à sa recherche. Je vous donne des….
- Je viens avec vous !
- Non !
- Je connais Megane, je sais ce qu’elle ressens je pourrais vous être utile !
- Bon très bien.
- Si quelqu’un d’autre la trouve avant nous qu’ils ne lui fassent pas peur surtout.
- Vous en faites pas ! On la trouvera.

Megane marchait dans le noir longeant le couloir et se tenant désespérément au mur. Elle savait qu’on était à sa recherche et dès qu’elle entendait du bruit elle plongeait dans le moindre recoin sombre et restait immobile jusqu’à ce qu’ils passent. Elle ne savait pas où elle allait, peu importe elle voulait juste fuir, fuir très loin quitte à mourir….

John marchait en tête suivit de près par Tara inquiète. Le militaire suivait les indications de la jeune femme. S’arrêtant à un carrefour ils hésita entre deux couloirs. Un très sombre se dirigeant vers une section en travaux d’Atlantis et une plus claire s’enfonçant au cœur de la cité. John opta pour le couloir le plus clair mais la jeune femme le retint.

- Non par-là ! Dit-elle en désignant le coin sombre.
- Vous êtes sure ? Les petites filles ne sont pas censées avoir peur du noir ?
- Pas quand elles veulent se cacher et disparaître.
John tourna les talons et se dirigea vers le couloir sombre. Il alluma une lampe puissante et ils continuèrent à marcher. A nouveau ils arrivèrent à un carrefour.
- Et maintenant ?
- Aucune idée.
- Alors on se sépare. Voilà une radio et une torche. A la moindre alerte vous m’appelez d’accord ?
- D’accord.

Ils se séparèrent en suivant chacun un couloir différent. John marchait rapidement mais discrètement. Soudain il entendit un bruit de pas résonnant et comprit que Megane avait vu la lumière de sa lampe. Accélérant le pas il vit de la lumière et se figea. Elle se dirigeait vers les terrasses en travaux….

- Megane ! Appela-t-il en courant presque.
Il vit une masse de cheveux noirs courir vers la porte donnant sur une terrasse et s’y engouffrer sans sommation. Il la suivit et arriva sur la terrasse. La rambarde avait été endommagée lors de la dernière tempête. Le balcon donnait directement sur le vide, l’océan en dessous et elle se tenait juste au bord.

- Megane !
L’enfant se retourna et recula d’un pas.
- Attention ma puce, c’est très dangereux. Lança-t-il en essayant de se faire aussi doux que possible.
Elle ne l’écouta pas alors il fit un pas et elle recula de nouveau. John s’arrêta levant les mains doucement.
- Megane regarde-moi. C’est John…. Tu te souviens la compote…. La glace au chocolat…. Le dragon ! Sourit-il.
L’enfant fronça les sourcils perplexes.
- Je te ferais pas de mal. Je t’ai jamais fait de mal, regarde-moi…. Je sais que le monsieur t’a fait très peur aujourd’hui. Mais je ne laisserais personne te faire du mal. Ni à toi ni à Tara.

Megane le regarda les yeux brillants. Il crût un moment qu’elle allait faire un pas vers lui. Au lieu de ça elle fit un pas en arrière et perdit l’équilibre tombant en arrière dans le vide. John cria un « non » avant de s’élancer d’un bond main en avant vers l’enfant. Sa main toucha son pyjama et se referma dessus. Il avait réussi à l’attraper par dieu sait quel miracle.

Il ne lui fallut pas beaucoup de force pour la remonter, elle était si légère. Une fois sur la terre ferme, il la posa contre lui et la serra dans ses bras. Megane ne protesta pas et attrapa son tee-shirt entre ses petits doigts. Soudain contre toute attente la militaire la sentit trembler et puis pleurer. Megane n’avait jamais pleuré jusque là.

Tara qui était tombé dans un cul de sac avec fait demi-tour et se tenait maintenant sur le pas de la porte regardant Megane pleurer dans les bras de John….

- Ca va vous deux ? Demanda-t-elle inquiète.
John leva la tête et acquiesça doucement. Se mettant debout l’enfant toujours dans les bras il se dirigea vers Tara qui ne put s’empêcher de les enlacer tous les deux. Elle était soulagée et heureuse de voir que Megane avait retrouvé assez confiance en l’être humain pour accepter John.

Tous les trois ils retournèrent à l’infirmerie et furent accueillit par Carson plus que soulagé de revoir Megane entière.
Le lendemain.

Tara avait passé une partie de la nuit à veiller sur Megane. Epuisée elle c’était endormie comme une masse. Quelques heures plus tard, Carson la réveillait insistant pour qu’elle aille dormir tranquillement et lui promettant qu’il ne quitterait plus Megane des yeux. Tara avait acquiescé et c’est dans ses propres quartiers qu’elle c’était endormie cette fois.

Fraîchement douché et restauré la jeune femme se dirigeait vers l’infirmerie dont elle connaissait le trajet par cœur à force. Sur la route elle croisa John qui arborait une mine assez…. Perplexe. Elle avait lu sur son visage qu’il voulait lui parler, certainement du petit incident de la veille dans sa chambre mais Tara elle n’en avait pas envie.

- Bonjour Tara !
- Bonjour John, ça va ce matin ?
- Bien et vous ?
- Oui. Je vais rendre visite à Megane.
- Excellente idée. Mais avant j’aimerais vous parler de quelque chose.
- On peut en reparler plus tard ?
- Non j’y tiens vraiment.
Il posa la main sur son bras et l’emmena un peu à l’écart.
- Je vous écoute.
- Vous savez à propos d’hier dans votre chambre. Je voulais m’excuser de….
- C’est oublié.
John eût l’air surpris de la rapidité avec laquelle elle avait dit ça. Elle ne l’avait même pas laissé finir sa phrase.
- En réalité je voulais dire que j’étais désolé si ça vous avait brusqué. Mais pour le baisé en lui-même je ne suis absolument pas désolé.
- Moi si. Au revoir John ! Enfin…. A bientôt.
Les joues cramoisies Tara se sauva comme une adolescente prise en faute sous l’œil surpris de John. Peut être qu’elle ne partageait pas ses sentiments…. Ou alors tout simplement il allait trop vite. Il était un peu perdu pour l’heure….
Il avait besoin de conseil….

Au mess.

Carson profitait d’un moment de solitude pour relire quelques dossiers tout en prenant son petit déjeuner. Perdu dans sa lecture il sursauta quand il vit John s’asseoir face à lui.

- Colonel ! Vous m’avez fait peur.
- Désolé. Je vous dérange ?
- Et bien à vrai dire je….
- Tant mieux. Il fallait que je vous parle d’un sujet un peu…. Délicat.
Le médecin soupira et ferma ses dossiers prêtant une oreille attentive à son ami.
- C’est à propos de Tara.
- Oui ?
- Et bien….
- Allez-y je vous écoute.
- Bon imaginons que sans vraiment l’avoir calculé hier soir je l’avais…. Embrassé.
- Vous avez fait quoi ?
- Ne m’interrompez pas !
- Désolé reprenez.
- Bon disons que nous avons été interrompus par heu…Et bien vous en réalité ! Et que ce matin quand j’ai essayé de lui parler elle m’a parut…. Réservé, effrayé, distante….

Carson soupira et attrapa une petite cuillère dans son plateau qu’il agita de la main avec un sourire.

- Comprend pas ! ? Lança John en fronçant les sourcils.
- La première fois que j’ai voulut faire manger Megane j’avais oublié que dans son monde elle n’avait pas appris à se servir d’une petite cuillère….
- Et alors…. John comprit où Carson voulait en venir et se morigéna. Tara n’avait jamais connu ça vous croyez ?
- Je le crois. Vous devriez en parler avec elle…. Et y aller doucement.
- Je me sens bête d’un coup.
- Bienvenue au club.
Le militaire fit une moue et repartit aussi vite qu’il était venu laissant le médecin assez décontenancé.

Tara aidait Megane à faire quelques dessins mais elle avait la tête ailleurs tout comme la petite fille qui ne semblait pas très intéressé non plus parce qu’elle faisait. Tara s’occupait de faire le ciel avec les nuages et le soleil tandis que l’enfant faisait un jardin avec des personnes dedans. Bientôt celle-ci posa ses crayons et leva les yeux sur la jeune femme visiblement absente.

- Il est où John ?
Le ciel lui aurait tombé sur la tête que Tara n’aurait pas fait une tête différente de celle qu’elle arborait. Elle avait crût rêver ? Et pourtant non, Megane venait de parler….
- Alors mes deux artistes préférés il avance ce dessin ? Demanda Carson en arrivant.
- Docteur Beckett…. Vous allez pas me croire !
- Quoi ?
- John il est partit ? Demanda à nouveau Megane de sa petite voix enfantine.
- Ca alors ! Megane depuis quand tu parles ? Demanda Carson.
L’enfant haussa les épaules.
- Ca fait plaisir d’entendre ta voix. Sourit Tara.
- Je vais aller prévenir le colonel Sheppard. Je reviens ! Affirma Beckett heureux comme tout.
- Tara pourquoi tu as l’air si triste ?
- Je ne suis pas triste. Au contraire je suis très heureuse.
- Pourquoi ?
- Parce que tu parles. C’est magnifique d’entendre ta voix après tout ce temps de silence.
- Le colonel arrive. Expliqua Carson.
- John va venir me voir ?
- Oui Megane.
- C’est mon papa ?
Carson regarda Tara embarrassé. Voilà une drôle de question.
- Non. C’est un ami.
- Pourquoi il peut pas être mon papa ?
- Et bien parce que…. C’est comme ça.
- Tu as déjà un papa ma puce. Même s’il n’est pas là avec toi. Tu ne te souviens pas de lui ?
- Non. Dit-elle tristement.
- Ca ne fais rien. Je te parlerais un peu de lui si tu veux.
- Oui je veux bien.

John entra dans l’infirmerie presque à bout de souffle. Il avait traversé une grande partie séparant le centre de commande à l’infirmerie en courant. La voix de Carson et son empressement à le faire venir il avait crût au pire. En voyant les deux jeunes femmes en parfaite santé il soupira de soulagement.

- J’ai crût…. J’ai crût que…. Carson ?
Tandis que le militaire se remettait de ses émotions il vit Megane sauté du lit et se diriger vers lui en courant.
- John ! S’écria-t-elle en s’accrochant à ses jambes.
- Depuis quand elle parle ?
- Quelques minutes !
- Ca t’a pris d’un coup comme ça ? Lui demanda John.
- Je sais pas. Répondit-elle.
John serra l’enfant dans ses bras et regarda Tara qui affichait un grand sourire émut. Un moment leur regard se croisèrent et ils ressentirent tous deux des choses assez étranges….
- Est-ce que les monsieur ils vont venir me chercher ? Demanda Megane.
- Quels messieurs ?
- Ceux qui sont méchants.
- Non ma grande. Ils ne viendront pas.
- Et toi tu vas me vendre ?
- Jamais. Je te le promets.
Il sentit Megane soupirer entre ses bras. Elle paraissait soulagé et en confiance. C’était un énorme progrès…. Le premier pas qui dans le temps lui fera oublier combien certains hommes pouvaient être des monstres. Megane était jeune et même s’il elle n’oublierait jamais elle aurait le temps de se reconstruire une vie nouvelle.

Il en allait de même pour Tara. Même si elle était une adulte et qu’elle était bien plus consciente de tout ça, il faudrait bien qu’un jour ou l’autre elle commence à tourner la page. Et John entendait bien tourner cette page avec elle et l’accompagner dans ce début de nouvelle vie….

Le soir même Tara assise sur sa terrasse la tête posée contre la rambarde elle ne cessait de penser à tout ce qu’il lui était arrivé depuis que John était entré dans sa vie. Lasse elle ferma les yeux et finis par s’endormir….

- Tara !
- Maman !
Toujours le même jardin, sa mère souriante. Tara qui court dans l’herbe et puis regarde les bateaux qui entrent dans le port. Et puis cette statue, droite et fière main levée vers le ciel d’une belle couleur verte. Une sensation de bien être qui l’envahit doucement, le vent qui joue avec ses cheveux. Elle est chez elle, elle le sent, elle le sait.

Et puis ce crissement, ces cris. Son visage qui se retourne et sa mère allongée par terre en sang….

John avait frappé à sa porte à plusieurs reprises mais n’eût aucune réponse. Pensant qu’elle devait être occupée où qu’elle était peut être partit il n’insista pas. Il était déçu il aurait vraiment voulut lui parler mais tant pis. Il s’apprêtait à tourner les talons quand il entendit un cri. C’était la voix de Tara….

Ne faisant ni une ni deux il ouvrit la porte et pénétra dans la chambre. Perdu il la chercha des yeux mais ne vit personne. De nouveau Tara cria et il se dirigea vers le balcon.

- Maman ! Maman non ! Criait-elle.
- Tara ! Tara réveillez-vous ! Dit-il en la secouant.
- Mam…. Elle ouvrit les yeux et vit John face à elle. John ?
- Vous avez fait un mauvais rêve.
- Je…. Je disais quoi ?
- Vous appeliez votre mère.
- Toujours ce rêve sans aucun sens.
- Ca va aller ?
Tara passa ses bras autour de son cou et se blottit contre lui à sa plus grande surprise. Elle avait besoin de se sentir réconforter, besoin de sentit que quelqu’un était là pour elle.
- John ne me laisse pas.
- Je suis là. Je ne compte pas bouger.
- Je suis si perdue. Je découvre tant de nouvelles choses et ça me fait peur. Et puis il y a ces rêves…. Je viens de quelque part, j’en suis sûr…. Quelque part.
- On vient tous de quelque part.
- Je n’ai pas toujours été une esclave. Je le sais.
- Très bien je te crois. Et je peux même t’aider si tu veux.
- Comment ?
- Je connais un médecin, le Dr heightmeyer. Elle est spécialisée dans ce genre de chose. Tu pourrais lui parler.
Tara sourit. Il venait de la tutoyer pour la première fois alors qu’il l’a réconfortais. C’était pas plus mal, ainsi elle se sentait plus proche de lui.

- Merci. Dit-elle sincèrement en le regardant dans les yeux.
- C’est normal.
Il lui sourit puis baissa les yeux s’asseyant face à elle.
- Hum Tara. Je sais que j’en reviens à ça mais…. A propos de l’autre jour….
La jeune femme sembla gêné.
- Oui ?
- Tu regrette vraiment ce qu’il s’est passé ?
- Non. C’est pas ça.
- Je pense savoir ce que c’est. Tu n’avais jamais embrassé personne, j’aurais du y penser je suis désolé.
Le cœur de Tara fit un bon dans sa poitrine.
- Je sais, tu l’as sentit…. Je suis maladroite et complètement nul.
- Quoi ? Non….
- Tu n’es pas obligé de dire ça pour être gentil tu….

John ne la laissa pas finir sa phrase et la fit taire en posant ses lèvres sur les siennes. Tara d’abord surprise répondit sans attendre à son baiser, baiser plus passionné que le premier mais encore plus riche en émotion. Au bout d’une minute à peine le militaire s’éloigna un peu d’elle attendant une réaction de sa part.

- Je…. Encore.

John se laissa aller à sourire alors qu’elle fondait de nouveau sur lui l’embrassant comme si elle avait besoin de ses lèvres pour survivre. Elle passa ses bras autour de son cou et il posa ses mains sur ses hanches l’attirant un peu plus à lui.
Soudain Tara s’écarta un peu de lui effrayé par la tournure des évènements.
- John….
- Ne t’inquiète pas on a tout le temps. La rassura-t-il en lui offrant un sourire.
Il prit sa main dans la sienne et y déposa un baiser ce qui la fit sourire.

Le lendemain.

Le Dr Heightmeyer avait tout de suite acceptée de prendre Tara en séance. Son cas était plutôt unique et très complexe ce qui relevait un peu du challenge pour la psychologue. Kate son carnet de note sur les genoux regardait Tara assise en face d’elle qui était étrangement silencieuse. Elle ne savait pas trop quoi lui raconter.

- Ca va Tara ?
- Oui.
- Vous n’avez aucune gêne à avoir avec moi. Je peux tout entendre, je ne vous jugerais pas et rien ne sortira de cette pièce.
- John vous a dit quoi à mon sujet Docteur ?
- Vous pouvez m’appeler Kate. Sourit-elle. Il m’a parlé de votre passé d’esclave et de vos rêves.
- Bon alors que voulez-vous savoir de plus ?
- Vous ne voulez pas me raconter vos rêves ?
- Je… J’ai du mal à m’en souvenir une fois réveillée. J’ai quelques brides.
- Ca ne fait rien allez-y.
- Je vois…. Ma mère. Une sorte de parc et il y a un accident.
- Ils disparaissent dès que vous êtes réveillés ?
- Non, quelques minutes après seulement.
- Je peux vous proposer quelque chose Tara. Ce soir quand vous irez dormir vous poserez une feuille et un crayon près de vous et dès votre réveil vous noterez des détails. Vous pouvez aussi dessiner ce que vous avez vu.
- Très bien j’essaierais.
- Il y a autre chose que vous voulez aborder ?
Tara se mordit la lèvre.
- Je peux vous poser une question de femme à femme ?
- Bien sûr. C’est à propos du colonel Sheppard ?
- Vous ne direz à personne ce que je vais vous dire ?
- Bien sûr que non.
- Est-ce que….. Est-ce que vous croyiez que l’apparence physique c’est très important dans l’amour ?
- Et bien oui ça a une certaine place. Si physiquement il n’y a pas d’attirance le couple ne peut pas marcher.
- Et pour les défauts ?
- Les défauts physiques ?
- Oui.
- Cela dépend de la personne en question. Mais si la personne vous aime vraiment elle ne s’arrêtera pas à des détails de ce genre.
- Mais chez moi ce ne sont pas que des détails. Mon corps est couvert de cicatrice. J’ai peur que cela ne le dégoûte.
- Elles vous gênent vous ces cicatrices ?
- Non. Enfin sauf une…. Le numéro dans mon dos.
- Vous en avez parlé avec le docteur Beckett ? Il y a des moyens pour les faire enlever.
- C’est vrai ?
- Oui. Parlez en lui. Et ne vous en faites pas trop pour ça. Je doute que le colonel s’arrête à ça….
- Merci Kate.
- Je vous en prie.

Megane tout récemment extraverti avait presque complètement changé ce qui était en soi une excellente chose mais qui pouvait poser des problèmes à son entourage. Toujours méfiante avec les autres personnes elle n’avait accepté dans son petit cercle que John, Carson et Tara. Le médecin étant le plus présent elle ne le lâcher pas d’un pouce et avait décidé de le suivre partout.

Au début le médecin était amusé en pensant que c’était un jeu mais Megane était très sérieuse et le suivait comme son ombre partout où il allait. Pendant ses consultations, au mess, au laboratoire….

Carson se dirigeait maintenant vers Rodney venu faire une prise de sang de contrôle Megane toujours sur les talons. Le scientifique en voyant la petite fille haussa un sourcil de surprise et regarda le médecin.

- Elle n’est pas un peu jeune pour vous Carson ?
- Oh très amusant Rodney. Megane est mon assistante particulière et aussi mon garde du corps particulier. Elle me suit partout, absolument partout !
Il fit un sourire mi-perplexe mi-amusé.
- je vois…. Bon allez y torturez-moi et vite qu’on en finisse.
Megane ouvrit de grands yeux horrifiés.
- Non, non il faut pas le torturer ! Affirma-t-elle.
- Oh mais non la puce, c’est une façon de parler. La rassura Carson. Je vais pas le torturer promis.
- Ca c’est ce que vous dites !
- Rodney !
- Les docteurs ils torturent les gens ?
- Parfois. Lança Rodney.
- Et les monsieur qui m’ont torturés ils étaient médecins aussi ?
Le scientifique ouvrit la bouche pour répondre et resta muet. Voilà qu’il se sentait idiot d’avoir dit une chose pareil devant cette petite fille au passé si trouble.
- Non. Les médecins ne torturent pas les gens. Au contraire ils les soignent pour qu’ils ne souffrent pas.
- C’est vrai ?
- Puisqu’il te le dit. Affirma Rodney.
- Alors moi quand je serais plus grande je veux être médecin.
- Et voilà bravo Carson !
- C’est une très bonne idée Megane. Tien et pour commencer ton apprentissage tu veux m’aider à faire la prise de sang de Rodney ?
- Oui ! S’enthousiasma-t-elle.
- Hein quoi ? Paniqua Rodney.
Carson prit le garrot et aida Megane à le mettre au bras de Mckay. Le médecin lui fit ensuite la prise de sang et demanda à la petite fille d’appuyer le coton sur son bras pour que le sang s’arrête de couler.
- Tu t’en sors très bien.
- Oui super ! Soupira Mckay qui détestait être un cobaye.
- Aller un pansement et…. Voilà c’est fini.
Rodney lança un faux aïe et voulut se lever. Megane le retint par le bras et déposa un petit bisou là où se trouvait le pansement.
- Bisou magique. Pour pas avoir mal. Expliqua-t-elle.
Carson sourit complètement sous le charme de la petite fille et même Rodney eût l’air attendri par ce geste.
- Merci c’est…. Gentil. Sourit-il à la petite fille.
Megane lui rendit son sourire et tendit les bras vers Carson pour qu’il l’aide à descendre du lit…..

John marchait dans les couloirs alors qu’il sortait d’une grosse réunion avec Caldwell et d’autres soldats. Ils allaient bientôt partir en mission de reconnaissance sur une planète soi disant refuge d’un vaisseau ruche et ils ne voulaient pas y aller sans être bien préparé. Les nerfs en pelote et l’air fatigué d’avoir débattu férocement d’un plan stratégique il ne pensait plus qu’à une chose. Voir Tara, parler à Tara, la prendre dans ses bras.

Et en parlant de la jeune femme c’était elle qui arrivait au bout du couloir l’air aussi distraite que lui si ce n’est plus. Le militaire marcha à sa rencontre et l’intercepta alors qu’elle passait à côté de lui presque sans le voir.

- Alors belle demoiselle on m’ignore ?
- John ! Excuse-moi je ne t’avais pas vu.
- C’est ce que j’avais crût comprendre ! A quoi pensais-tu ?
- Oh rien d’important.
- J’espérais que tu répondrais que tu pensais à moi. S’indigna-t-il faussement.
Tara eût un grand sourire amusé ce qui ravit John, c’était exactement ce qu’il voulait.
- Enfin un sourire, mon rayon de soleil de la journée.
- Je vais finir par devenir rouge tomate si tu continu.
- Peut être que c’est mon but.
Il posa ses mains sur sa taille et l’attirant à lui il l’embrassa là au milieu du couloir.
- John ! Lança la jeune femme un peu gênée.
- Quoi ?
- Les gens vont nous voir !
- Oui ça se pourrait mais il n’y a aucun mal à ça tu sais !
- C’est vrai ?
- Promis ! Tu sais là d’où je viens on en voit même partout des couples.
- J’aimerais bien voir le monde d’où tu viens !
- Peut être qu’un jour je t’y emmènerais. Je suis sur que tu adorerais !
- Oui certainement.
- Où allais-tu au faites l’air aussi sérieuse ?
- A l’infirmerie voir le Dr beckett.
- Pourquoi ? Tu n’es pas malade quand même ?
- Non, non ça va t’inquiète pas. Je veux juste lui parler.
- Bon, tu veux que je vienne avec toi ?
- Heu….. En faites c’est un peu…..
- Personnel ? Ne t’en fais pas j’ai compris ! On se rejoint après si tu veux ?
- Oui d’accord.

John prit le visage de Tara entre ses mains et l’embrassa fougueusement avant de la laisser filer en direction de l’infirmerie…

- Tara tu es malade ? Demanda Megane à la jeune femme.
- Non la puce je ne suis pas malade ! Je viens juste parler un peu avec le Dr Beckett.
Le médecin lui sourit et donnant son stéthoscope à Megane il s’accroupit à sa hauteur.
- Megane tu es mon assistante pas vraie ?
- Oui !
- Bien alors si je te donne une mission très importante tu veux bien la faire pour moi ?
- Oui !
- Bon alors, tu mets ça ici. Dit-il en posant l’embout du stéthoscope sur son cœur, et si entends qu’il s’arrête de battre tu m’appelles d’accord ?
La petite fille posa l’outil dans ses oreilles écoutant émerveillé le son de son propre cœur. Ainsi occupé le médecin put accueillir Tara dans un coin pour lui parler tranquillement.

- Alors qu’est-ce qui vous amène ?
- Je voulais vous demander quelque chose.
- Bien sûr je vous écoute !
- J’en ai parlé avec le Dr Heightmeyer et elle m’a conseillé de venir vous voir. C’est à propos de mes cicatrices…..
- Oui ?
- Je n’en suis pas très fière et soyons honnête c’est vraiment choquant et tout ce que vous voulez !
- Vous voudriez que j’y jette un œil ?
- Pour les enlever si possible. Enfin surtout une en particulier.
- Votre numéro ?
- Oui ! Est-ce que c’est possible ?
- Je dois peut être pouvoir y faire quelque chose mais rien n’est sûr. Je vais commencer par y jeter un œil et nous en reparlerons.

Carson tira le rideau autour d’eux et enfila une paire de gant tandis que Tara retirait son tee-Shirt et se couvrait pudiquement la poitrine avec. Carson prit une lampe et une règle ainsi qu’un bloc et un appareil photo. Il fit un rapide schéma, mesura les cicatrices et les prit en photo. Tout ça lui servirait pour déterminer comment restructurer la peau et atténuer au maximum les cicatrices.

- Oui je pense pouvoir atténuer quelques cicatrices mais elles ne disparaîtront jamais complètement.
- De toute façon qu’elles soient visibles ou pas elles seront toujours là. Je veux juste être un être humain à part entière et pas un animal de foire. Je veux que quand on me regarde on me trouve un peu jolie, que John me trouve un peu jolie.
- Mais vous êtes très belle Tara. Avec ou sans ces cicatrices !
- Mais moi je ne me sens pas belle. Quand j’ai mes vêtements je peu prétendre l’être oui mais sans je…..
- Je comprends. Je vais travailler sur les photos et voir ce que je peux faire car je ne suis pas vraiment équipé pour ce genre de chirurgie ici. Mais vous devriez en parler avec le colonel, lui dire ce que vous ressentez il saura vous rassurer.
- Et s’il prend peur par tout ça ?
- Faites-lui confiance !
- Je lui fais confiance mais j’ai quand même un peu peur.
Carson lui posa une main compatissante sur l’épaule et partit rejoindre sa petite assistante qui devait toujours attendre le moment ou son cœur allait arrêter de faire un bruit bizarre…..

Le lendemain.

John était debout dans la petite cuisine que contenait chacun des appartements particuliers. Il avait enfilé sous la plus grande discrétion un tablier fort charmant qui lui donnait un petit côté « papa poule » pas déplaisant. De sa vie sur la cité et de sa mémoire de militaire c’était bien la première fois qu’il se retrouvait dans une cuisine à essayer de faire à manger !

Il avait emprunté le bouquin de cuisine et le tablier à Zelenka qui lui était fort doué de ce côté-là. Essayant de comprendre un seul mot du livre de recette il se battit avec les œufs, incendia la farine qui eût le malheur de se répandre partout et faillit se battre en duel avec une bouteille de lait pas très coopérative. Résultat des courses sa pâte à gâteau ressemblait à du petit lait et il avait l’air par-dessus tout très crétin.

- Saleté de bouquin, pourquoi c’est pas pareil que sur la photo ?

La porte s’ouvrit bientôt et il vit Tara apparaître à sa plus grande surprise. Ne lui avait-elle pas dit qu’elle passait la journée avec Megane ? Si, si c’est ce qu’elle avait dit alors pourquoi arrivait-elle maintenant alors qu’il s’était jamais sentit aussi ridicule ?

Tara se figea en entrant posant les yeux sur un John attifé d’un tablier de cuisine avec un gros cœur rouge où il y avait une inscription dessus. Promenant son regard sur le militaire elle vit qu’il avait de la farine dans les cheveux et un peu d’une substance jaune non identifié sur le nez. S’arrêtant elle porta une main à son visage pour s’empêcher d’éclater de rire.

- John ? Mais qu’est-ce que tu fais ? Sourit-elle.
- Je……
Il posa la spatule qu’il avait dans la main.
- J’essayais de te faire une surprise.
- Oh ! C’est trop mignon.
- Non c’est pas mignon c’est raté.
- Je suis rentré trop tôt ?
- Non c’est le gâteau qui est raté ! Dit-il avec une moue.

Tara s’approcha avec un petit sourire.

- C’est pas grave c’est le geste qui compte. Et puis ce tablier te va très bien.
- Tu trouves aussi ? J’aime particulièrement ce qu’il y a écrit dessus !
La jeune femme haussa un sourcil. L’illettrisme était aussi une conséquence de son esclavagisme.
- Il y a marqué quoi ?
Cette fois John avait fait très vite le lien évitant de gaffer.
- Embrassez le cuisinier ! Dit-il fièrement.
- Bien puisque c’est marqué…..

Tara s’approcha et posant ses mains sur les épaules de John elle l’embrassa tendrement. Il aimait quand c’était elle qui venait réclamer de la tendresse cela prouvait qu’elle en avait aussi envie car au début il se faisait l’effet d’un pot de colle géant à toujours venir vers elle et jamais le contraire. Mais plus ça allait et plus elle prenait de l’assurance découvrant peu à peu ce qu’étaient les jeux amoureux.

- Le cuisinier te remercie.
- C’est tout naturel.
- Et il en redemande !
Elle ne se fit pas prier et l’embrassa de nouveau.
- Bon ma surprise est à l’eau mais j’ai eut quand même le droit à une récompense.
- Oui !
- Mais tu ne devais pas passer la journée avec Megane ?
- Si mais apparemment Carson l’a emmené sur le continent, elle joue le rôle d’assistante à merveille parait-il !
- Oh ! On a déniché un nouveau médecin tu crois ?
- J’en suis sûre !
- Tant mieux dans un sens elle reprend goût à la vie !
- Oui tant mieux. Alors et sinon tu faisais quoi ?
- Un gâteau ! Enfin j’essayais.
- Tu veux que je te montre comment on fait ?
- Tu sais faire ?
- Oui, je ne suis pas totalement bonne à rien ! Lança-t-elle sur un ton qui la surpris elle-même.
- Je n’ai pas dit ça.
- Excuse-moi je ne sais pas ce qui m’a prit j’aurais jamais du dire ça.
- Ca ne fais rien. Je suis bête aussi de te demander un truc pareil.
Ils se sourirent.
- Alors tu me montre ?

Quelques minutes plus tard.

- Donc après tu mélanges la farine, le sucre, la pincé de sel, et la levure avec quatre œufs et un peu d’extrait de vanille. Tu remue énergiquement sinon ça fait des grumeaux et c’est immangeable !
Elle s’exécutait sous ses yeux et il la regardait faire impressionné. Elle avait cassé les œufs avec une seule main et elle faisait tout au pifomètre.
- Tu rajoute du beurre…. Et hop dans la moule !

John sourit et récupéra le plat avec la cuillère une fois qu’elle eût finit son gâteau.

- Et après on finit ce qu’il reste de pâte dans le plat ? Sourit-il en passant son doigt sur le bord de celui-ci et en le léchant.

Tara s’arrêta en voyant John faire ça. Un souvenir naquit devant ses yeux comme un flash qui l’aurait presque ébloui.

- Maman laisse moi lécher la cuillère ! Lança la petite Tara à sa mère.
- Mais je n’ai même pas encore finit le gâteau !
L’enfant plongea le doigt dans la pâte avec un sourire coquin.
- Gourmande !
- J’adore tes gâteaux maman !
- Oui mais celui-ci est pour ton anniversaire n’oublie pas !
- Alors je peux tout manger maintenant ?
- Non ma jolie ce soir !
- Encore un peu s’il te plaît maman ?
- Mais il ne va plus rien rester mon trésor…..
Un bruit de porte qui claque attira l’attention des deux femmes.
- Voilà ton papa !
- Coucou ma chipie !
Tara tourna les talons et partit vers son père en courant.

John regardait Tara qui quelques secondes durant était devenu comme absente. Immobile, silencieuse, elle ne bougea plus d’un pouce si bien qu’il en eût presque peur.

- Tara ? Tara….. !
La jeune femme leva la tête doucement un peu pâle.
- Tu te sens bien ? Demanda John inquiet.
- Il faut que je m’assoie !
Il posa un bras sous le sien et la conduisit jusqu’à une chaise non loin où elle se laissa tomber.
- Tu veux que j’appelle Beckett ?
- Non ça ira. J’ai juste….. J’ai eu comme une sorte de flash très intense.
- Un souvenir ?
- Oui de mon enfance.
- J’imagine que ça devait pas être très gai.
- Non c’est pas ce que tu crois. C’était antérieur à ça.
- Raconte-moi ?
- J’étais dans la cuisine avec ma mère. On faisait un gâteau comme toi et moi faisions à l’instant. Je crois que c’était pour mon anniversaire…… Et c’est là qu’il est entré !
- Qui ?
- Mon père ! C’est la première fois que j’ai un souvenir de lui.
- C’est une bonne chose.
- Oui. Mais c’est encore tellement vague.
- Ca va revenir ai confiance.
Tara lui sourit et il en fit de même.
- J’ai confiance.

Ils restèrent assis à table à discuter des souvenirs si vague de Tara le temps que le gâteau cuise dans le four. Leur discussion bien qu’animé ne donna rien de bien concluant étant donné que ses souvenirs étaient vagues et pas très précis. Quand enfin leur chef d’œuvre dégagea un fumé prêt à être dévoré, ils le laissèrent refroidir un peu avant de le goûter !

A l’unanimité il fut décrété qu’il était tellement bon qu’il méritait d’être laisser pour le dessert du soir même……

Sur le continent.

Carson avait fini de faire ses visites hebdomadaires et il remballait déjà ses affaires dans les grosses valises contenant tout son matériel. Heureusement à part les petits bobos, les gros rhumes, et les petites maladies du genre il n’avait pas de grosses choses à soigner. A l’exception bien sûr des accidents et autres problèmes grave pouvant survenir, mais c’était plutôt rare et cela ne lui déplaisait pas car il avait déjà beaucoup à faire avec les terriens !

Megane en bonne assistante qu’elle était aidait le médecin à ranger ses affaires.

- Fini ! S’écria l’enfant heureuse d’avoir terminé sa tâche.
- C’est excellent ma puce !
- Dis Carson ! Pourquoi ici il n’y a pas d’esclave non plus ?
- Heu….. Parce qu’avoir des esclaves c’est pas bien. On a pas le droit de traiter les gens comme ça.
- Les monsieur ils avaient pas le droit de me vendre ?
- Non. Ils n’avaient pas le droit de faire ça Megane.
L’enfant sourit et courut de jeter au cou du médecin qui était accroupie.
- Carson ?
- Oui ?
- Tu ne me quitteras jamais toi hein ?
- Non Megane.
- Tu es mon ami ?
- Je suis ton ami. Acquiesça-t-il. Aller ma grande on va rejoindre le jumper et on va rentrer….
- A la maison ouais ! S’écria-t-elle-en attrapant un sac et en se précipitant au dehors.
Carson sourit. Est-ce que Megane avait appelé Atlantis sa maison ? Oui c’est bien ce qu’elle avait dit….

Beckett la rejoignit dans le jumper. Pour une fois c’est lui qui conduisait et même s’il détestait ça c’était quand même bien pratique pour faire des aller-retour entre la cité et le continent ! Posant ses affaires à l’arrière du jumper il promis à Halling de revenir très vite puis grimpa dans l’engin.

- C’est moi qui conduit ! Annonça Megane en sautant sur le siège du pilote.
Carson un peu plus loin sourit amusé. Quand il pensait à la petite fille fluette et effrayé par le moindre bruit qu’il avait récupéré la première fois. Il n’aurait jamais crut qu’un jour elle puisse se comporter comme une enfant presque normal.

- Très bien pilote amène-nous jusqu’à Atlantis !

L’enfant acquiesça et posa ses mains sur les commandes appuyant comme elle l’avait vu faire sur les cristaux commandant les moteurs. Soudain le jumper se mit en route et s’éleva de quelques centimètres. Le tableau de bord c’était illuminé et l’enfant semblait toute heureuse. Carson à l’arrière faillit avoir une attaque quand il sentit l’engin se soulever dans les airs.

Megane avait le gêne et la chipie savait contrôler le jumper que lui-même avait beaucoup de mal à faire démarrer. Ils s’élevèrent de plusieurs mètres avançant d’abord doucement puis Carson accourut jusqu’au fauteuil du pilote.

- Tu sais quoi je crois que je devrais conduire !
- C’est rigolo !
- Je n’en doute pas.
Il la poussa du siège et s’y installa mais Megane n’avait pas dit son dernier mot. Elle grimpa sur les genoux du médecin et posa ses petites mains sur les siennes faisant semblant de piloter alors que c’est lui qui dirigeait……

Arrivé sur Atlantis le duo de médecin hors du commun se dirigea vers le mess pour aller manger un morceau. Sur la route ils aperçurent John et Tara main dans la main qui se dirigeaient eux aussi vers le mess.

- Hé regarde qui voilà ! S’écria John.
- John, Tara ! S’écria la petite en courant leur sauter dessus.
Le militaire se baissa et attrapant Megane dans ses bras il se releva la serrant contre lui. Tara se pencha sur la petite fille et déposa un baiser sur sa joue.
- Bonjour vous deux !
- Dr Beckett ! Alors Megane a été sage ?
- Oui très. Je crois que je vais définitivement l’embaucher comme assistante. Sourit-il.
- Ca t’a plu se voyage en jumper ? Demanda John à Megane.
- J’ai piloté ! Annonça-t-elle fière d’elle.
- Non c’est vrai ? C’est très bien dis donc !
- Elle a réellement piloté, c’est ça le pire.
- Megane a le gène ? S’étonna Sheppard.
- Oui. Et je l’ai découvert à mes dépends. Elle s’était assise sur le siège du pilotage et à réussit à le faire décoller et s’envoler.
- A cinq ans, elle est précoce cette petite !
- Le gène ? S’étonna Tara.
- Le gène des anciens. Il permet de faire fonctionner bon nombre d’appareil sur cette cité. Malheureusement tout le monde ne l’a pas ce gène il est même plutôt assez rare.
- Je vois. Et Megane l’a elle ?
- Oui ! Et elle le contrôle plutôt bien pour son âge.
- Les enfants de son âge n’agissent que par instinct c’est normal.
- J’ai faim ! Lança l’enfant en regardant John.
Les trois amis éclatèrent de rire.
- Vous voyez qu’est-ce que je vous disais ?
- Aller on va aller manger…..

Un peu plus tard dans la soirée.

- A quoi tu penses ? Demanda Tara à John alors qu’ils rentraient enlacés dans les quartiers de Sheppard pour manger leur dessert.
- A Megane.
Tara sourit légèrement.
- Et moi qui espérais que tu pensais à moi.
- C’est bizarre j’ai déjà entendu ça quelque part ! Sourit le militaire.
- Ca se peut je l’ai emprunté à un certain colonel fort charmant.
Ils se sourirent.
- En réalité je pensais au faites qu’elle ait le gène. C’est une chance pour elle, plus tard elle pourra maîtriser la technologie des anciens.
- Est-ce que tu l’as le gène toi aussi ?
- Oui. Tout comme Carson d’ailleurs.
- Et moi tu crois que je l’ai ?
- C’est possible. Presque tout le monde est susceptible de l’avoir.
- Ca doit être une sacré responsabilité tout de même.
- Non c’est plutôt un privilège. J’en connais qui tueraient pour avoir ce gène ! Mckay par exemple ! Il se l’ait fait inoculé par Carson.
- On peut faire ça ?
- Oui mais ce n’est pas très au point. Les personnes le développent plus ou moins.

Ils arrivèrent à leur destination, les quartiers de l’homme et s’y installèrent. John se laissa tomber dans le canapé et Tara en fit de même. Le militaire soupira de fatigue et posa sa tête sur les genoux de sa compagne.

- Tu es fatigué ?
- Un peu.
Elle passa une main dans ses cheveux lui caressant la nuque et le front au passage ce qui lui provoqua des frissons. Elle avait les mains si douce, d’ailleurs tout en elle était d’une douceur infinie. Comme si la violence et les horreurs qu’elle avait subit n’avait jamais pu atteindre son cœur si pur. Le militaire ferma les yeux un instant et souffla essayant de ne pas laisser monter en lui l’intense sensation de désir qu’il ressentait. Il se morigéna violemment rongeant son frein et se crispant ce qui n’échappa à Tara bien évidemment.

- Ca ne va pas ?
- A merveille. C’est juste que……
Il se releva légèrement se rendant compte de la bosse qui déjà déformait son pantalon.
- Que quoi ?
- Je vais aller prendre une douche froide je crois !
Il se leva et se sauva dans la salle de bain. La jeune femme eut du mal à saisir ce qu’il lui arrivait et se demanda s’il n’était pas malade.
- John tu es sur que ça va ?
- Oui, oui j’arrive tout de suite. Tu sais quoi tu n’as qu’à nous couper un morceau de gâteau tient !
- Ok…… !

Elle se dirigea vers la cuisine et attrapa le gâteau fait un peu plus tôt dans la journée. Elle le posa sur une assiette et attrapa un couteau dans un tiroir avant de découper quelques parts. Soudain elle s’arrêta un nouveau flash passant devant ses yeux.

La petite Tara venait de souffler ses cinq bougies sur le gâteau et ses parents applaudissaient en souriant. Sa maman s’avança vers le gâteau pour le découper mais son père s’empara du couteau prétextant que c’était un travail d’homme. La jeune femme le laissa faire avec un sourire et il s’attela à la tâche, Tara en salivait d’avance et le pressait pour qu’il coupe plus vite.

- Alors pour qui est la plus grosse part ?
- Moi, moi ! S’écria Tara en exhibant sa petite cuillère.
- Quelle gourmande tu fais ! J’ai intérêt à emmener un sacré stock pour le voyage ! Lança Son père.
- Le voyage ? S’étonna sa mère. Alors ça y est ?
- Oui.
- Déjà ? Mais elle est encore si petite !
- Moins elle aura de souvenir d’ici mieux ça vaudra !
- De quoi vous parlez ?
- De rien chérie. Mange ton gâteau….

Tara regarda le couteau dans sa main et secoua la tête. Ces flashs se faisaient de plus en plus précis et surtout de plus en plus nombreux. C’était un miracle qu’étant si jeune à l’époque elle se souvienne de ce genre de détail. Ce souvenir là était la pièce manquante à son rêve du parc. Son père voulait l’emmener ce qui apparemment n’était pas du goût de sa mère ! Mais l’emmener où ? Comment ? Et pourquoi ? Ca restait encore les grandes questions auxquelles elle voulait répondre à tout prix mais qui restait un mystère.

- Quelle tête il a ?
La voix de John la tira de ses réflexions.
- Quoi ?
- Notre gâteau ! Quelle tête il a ?
- Oh ! Bien, il a l’air très bon.
Elle le dévisagea quand il s’approcha d’elle et prit une part de gâteau. Apparemment il avait prit une douche et avait enfilé une tenue plus confortable.
John mordit dans la pâtisserie savourant avec un hochement de tête son goût moelleux et fondant.
- Délicieux. Tu n’en veux pas ?
- Non merci.
- Même pas un bout, juste histoire de goûter ?
- Non je t’assure j’ai vraiment pas faim. Je crois que je vais aller m’allonger un peu.
Elle se dirigea vers la porte prête à se rendre à ses quartiers.
- Tu peux prendre mon lit si tu préfère. J’ai encore un rapport à rédiger et puis je ne suis pas encore près à te laisser partir.
- Très bien, si tu n’y vois pas d’inconvénient.
- Aucun !

L’air un peu perdu dans ses pensées Tara se dirigea de l’autre côté de la pièce et s’allongea sur son lit se tournant sur le côté. John une fois sa part de gâteau finis s’installa à son bureau et alluma son ordinateur portable. Il commença par vérifier sa boite email voir si aucune note de service n’avait été envoyée depuis la veille puis il commença à rédiger un de ces rapports de mission long et ennuyeux qu’il détestait tant faire comme tout bon militaire qui se respecte.

Plus loin Tara avait finit par s’endormir. Mais bien sûr comme à chaque fois qu’elle fermait les yeux son sommeil était ponctué d’un rêve plus ou moins agréable….

Retour sur le parc, une nouvelle fois.

Tara et sa mère était allongé dans l’herbe l’une à côté de l’autre et elle regardaient au loin les nuages se mélangeant avec les mats des grands bateaux qui sortaient ou entraient dans le port.

- Tu sais à quel point je t’aime Tara ?
- Moi aussi je t’aime.
- Je ne t’oublierais jamais ma petite fille tu auras toujours ta place dans mon cœur quoi qu’il arrive.
- Tu pleures maman ?
- Pardonne-moi d’être aussi faible et de te laisser partir vers….. Vers un monde ou l’espoir et les êtres humains ne sont que des mots abstraits.
- Je ne veux pas partir !
- Je voudrais te garder. Que tu ne vives pas ça à ton tour, oh pardonne-moi s’il te plaît.
- Maman, je comprends pas !
Des larmes roulaient sur ses joues.
La jeune femme se leva soudainement sous les yeux de l’enfant terrifié et elle courut. Elle courut sans regarder où elle allait dominée par le chagrin. Soudain il y eût ce crissement, ce cri et Tara se leva en trombe. L’enfant resta figé en voyant sa mère à terre du sang maculant ses vêtements et tous ces gens l’entourant choqué.
- Maman ? Maman……. Maman non ! S’écriait Tara dans son sommeil.

John leva les yeux de son ordinateur et se dirigea vers le lit où Tara s’agitait. Il voulut d’abord la réveiller la tirer de ce mauvais rêve puis il se souvint de sa frustration de toujours se réveiller trop tôt. Il prit place au bord du lit et attendit.

La petite Tara courut vers sa mère en l’appelant de toutes ses forces. Elle bousculait les gens et les poussait pour s’immiscer entre eux.

- Maman !
- C’est sa fille lança un homme qui était agenouillé près de sa mère.
- Je l’ai pas vu, elle s’est jetée sous mes roues je vous jure que je l’ai pas vu !
- Elle est probablement morte pauvre enfant !
- Maman, maman ne meurt pas je t’en supplie ! Pleurait Tara.
- Empêchez là d’approcher.
- Maman ! Laissez-moi je veux la voir, je veux la voir !

Soudain elle sentit qu’on lui prenait la main et qu’on l’entraînait loin de la foule agglutinée. L’enfant se débattit, jura hurla pour qu’on la ramène à sa mère mais son kidnappeur en avait décidé autrement. Soudain il la lâcha avant de poser une main sur sa bouche et de lui faire face.

- Papa ? Papa….. Faut que tu aide maman. S’il te plaît papa…..
- Chut Tara. On doit partir maintenant.
- Pas sans maman ! Je veux ma maman !
- Tu vas dormir, tu ne te rendras compte de rien.
- Je veux aller nul part ! Je veux rester ici avec les bateaux et la dame de la statue !
- Tu n’as pas le choix….. Et moi non plus.
L’enfant sentit bientôt une piqûre dans son cou très légère et tout devint noir.
- Papa….. Dit-elle doucement avant de s’effondrer.

Tara s’éveilla brusquement alors que dans son rêve elle venait de sombrer dans l’inconscience. Se relevant brusquement elle sentit les mains de John agripper ses épaules.

- Ce n’était qu’un rêve tu es en sécurité ici.
- C’est lui, c’est lui qui m’a enlevé.
- Qui ?
- Mon père. Je crois que c’est mon père qui a fait de moi une esclave !
- Quoi ? Tu en es sûre ?
- Ma mère avant de…… Mourir m’a dit qu’il voulait m’emmener dans un endroit horrible ! Tu vois un endroit plus horrible toi ?
- Non mais……C’est peut être autre chose qui sait.
- Oui peut être. Je tire peut être des conclusions trop hâtive mais….. C’était troublant quand même.
- Bon aller, essaie de te détendre c’est fini tout ça.
Elle se rapprocha de lui et se serra un moment dans ses bras.

- Tu veux que je vienne dormir avec toi ? Demanda John.
- Oui vient, j’ai envie de te sentir près de moi.

Elle l’attira à elle et il vint se blottir doucement contre elle. Ils entremêlèrent leurs jambes et Tara posa sa tête sur son épaule. Ils restèrent un moment ainsi et ne résistant pas à la tentation John déposa d’abord de doux baisers sur son front. La jeune femme leva alors les yeux sur lui et il s’empara sans attendre de ses lèvres qu’il goûta avec délice.

Tara ne se gêna pas pour répondre à ses baisers loin de se douter de ce qu’elle provoquait chez John en répondant aussi ardemment à ses avances. Lentement le militaire laissa sa main courir le long de son cou puis toucha sa poitrine et descendit jusqu’à son ventre où il souleva son tee-shirt pour glisser sur sa peau nue une main audacieuse. Malgré son inexpérience la jeune femme avait confiance en John et il provoquait chez elle un tel désir qu’elle était curieuse de découvrir de nouvelles sensations avec lui. Elle le laissa glisser sa main sous son tee-shirt et venir caresser sa poitrine. Ne voulant pas être en reste elle passa sa main derrière sa nuque puis descendit le long de son dos et passa elle aussi sa main sous son tee-shirt découvrant sous ses doigts fins les muscles saillants et la peau douce.

Soudain le jeu s’enhardit un peu et Tara eut l’impression de perdre le contrôle des choses ce qui l’effraya un peu. John en avait presque oublié ses inhibitions et se montrait un peu trop pressé et avenant à son goût. Sa main quitta bientôt sa poitrine et descendit jusqu’à la ceinture de son pantalon. C’est là qu’elle stoppa sa main haletante et un peu gêné.

- Excuse-moi, ça va juste un peu vite.
John se laissa retomber sur le lit rongeant une fois de plus son frein comme un malade. Elle le rendait dingue, encore plus dingue que n’importe quelle femme avant elle. Mais il l’aimait et même s’il avait très envie d’elle il attendrait qu’elle soit prête.
- Ca fait rien.
- Si, si c’est grave.
- On attendra que tu en es vraiment envie et que tu sois prête.
- J’en ai envie, mais je suis pas encore sur de moi.
- D’accord.
- Tu m’en veux ?
- Non, bien sûr que non. Je suis juste très frustré parce que tu me rends complètement dingue.
Elle lui sourit et voulut s’approcher pour se blottir contre lui mais hésita.
- Je peux ?
- Tu peux…..

Tara se blottit contre lui et John ferma les yeux essayant de ne plus penser à ça. Finalement ils s’endormirent ainsi oubliant la frustration qui venait de s’installer.

Quelques jours plus tard.

Cela faisait deux jours que John était partit en mission avec son équipe. Ils s’étaient rendu sur une planète très délicate ou c’était peut être réfugié un vaisseau ruche. John avait été vague sur le sujet mais elle avait compris à son regard quand il lui avait dit au revoir qu’elle n’était pas sans risque. N’aimant pas plus que ça les adieux déchirants elle ne l’avait pas accompagné jusqu’à la porte se contentant de lui dire au revoir dans ses quartiers quand il avait eut fini de se préparer.

Tara pour ne pas trop s’ennuyer était à présent à l’infirmerie avec Carson et Elizabeth. La diplomate qui avait prit un peu de temps à elle et avait commencé à apprendre la lecture à la petite Megane. Elle contrairement à son aînée était à peu près dans l’âge de rattraper facilement son retard. Attentive cela avait rappelé quelques souvenirs à Tara qui elle aussi avait eut les bases il y a fort longtemps.

- C’est un S comme………Serviette ! Lança Megane.
- Exactement. Sourit la diplomate. Tu apprends très vite ! Voyons un peu cette lettre…… Dit-elle en lui montrant une petite pancarte.
- Un G comme…… John !
- Non, John c’est avec J ma puce !
- Bon alors un G comme….. Glace au chocolat !
- Oui, oui c’est ça. Sourit Liz.
Elle montra une autre pancarte.
- Un M comme Maman. Lança Megane troublé.
- Heu oui. Ou comme médecin. Dit-elle en regardant Carson.

Tara soupira en repensant à la sienne de mère. Jetant un coup d’œil à l’horloge murale elle se rendit compte qu’il était l’heure de son rendez-vous chez kate. Se levant doucement elle vint poser un baiser sur la joue de Megane.

- J’ai rendez-vous la puce, je reviens plus tard.
- Promis ?
- Promis.

Tara s’éloigna doucement et vit un soldat s’engouffrer dans l’infirmerie la bousculant presque au passage. Elle marcha doucement un peu curieuse et vit Elizabeth ressortir avec lui et courir tout aussi vite en direction du centre de communication. Carson retint Megane qui apparemment voulait-elle aussi les accompagner.

- John il est pas mort hein ? Demanda-t-elle de sa voix enfantine.
- Je….. J’en sais rien.
Tara s’approcha bouleversé par ce qu’elle venait d’entendre.
- Il y a un problème avec John ? Demanda-t-elle.
- Et bien…..
- Carson !
- Son équipe à eu un problème ils sont injoignables !
- Quoi ?
- Ne vous en faites pas trop ils ont de la ressource.
- Ca arrive souvent ?
- Presque à chaque fois. Mais a chaque fois ça s’arrange.
- Et si…..
- John il va revenir ?
Tara regarda Megane puis Carson.
- Oui, oui sûrement ne t’en fais pas.
- Inutile de trop vous inquiéter. Elizabeth nous tiendra au courant.
- Très bien. Mais…..
- A la moindre nouvelle je vous appelle ! Partez tranquille.
- Je doute que ce soit possible mais je vais essayer.

Quelques minutes plus tard.

- Vous faites autant de rêve ?
Tara leva la tête distraite et croisa le regard du médecin.
- Pardon ?
- Vos rêves ça s’arrange ?
- Non, c’est même pire. J’ai aussi des flashs en pleine journée maintenant.
- De votre enfance ?
- Oui, avant que je sois esclave.
- Et que voyez-vous ?
- Ma mère….
- Et que fait-elle ?
- Elle meurt.
- Oh ! Je suis désolé. Comment ?
- Je sais pas trop.
- Et quoi d’autre ?
- Mon père qui veut m’emmener dans un horrible endroit. En réalité je le soupçonne d’être à la base de mon esclavagisme.
- Votre propre père vous croyez ?
- Et pourquoi pas ? C’est l’impression que ça me donne en tout cas !
- Peut être que ce n’est qu’une impression. Ou alors un vieux ressentiment enfouis qui le rend responsable de tout ça. Le rôle du père est communément attribué à celui de protecteur. Il n’a pas su vous protéger alors vous décharger votre responsabilité sur lui.
- C’est possible aussi.
- Est-ce que vous avez fait comme je vous ai dis ? Prendre des notes faire des dessins ?
- Non. Je n’en ai pas eu l’occasion encore car je n’ai jamais été seule quand ces flashs me sont venus.
- Voilà qui est aussi intéressant. Cela à tendance à se déclancher quand vous êtes avec…..
- John. C’est avec lui que ça m’arrive.
- Il déclanche peut être quelque chose en vous. Au faites comment ça va vos relations tous les deux ?
- Vous voulez dire en général ou…..
- Sexuellement parlant aussi oui. Vous avez réussi à dépasser votre gêne physique ?
- Non, non pas encore. J’en ai parlé avec le Dr Beckett mais pas avec John.
- Pourquoi ?
- Je l’embête déjà en le faisant attendre que je sois prête si en plus je lui dis que je me dégoûte moi-même…..
- Du dégoût ? C’est un mot assez fort.
- Oui mais il correspond parfaitement à ce que je ressens parfois.
- Ce n’est pas tout le temps ?
- Quand John me touche j’ai l’impression d’oublier mes cicatrices.
- C’est une bonne chose.
- Oui.
Le haut-parleur dans le bureau de kate s’alluma et la voix de Beckett se fit entendre.

- Pardon de vous dérangez Dr Heightmeyer mais je prévenais Tara que l’équipe de John nous avait contacté et qu’ils arrivaient d’une seconde à l’autre.

Un sourire naquit sur le visage de la jeune femme ce qui n’échappa à la psychologue.

- Je suppose que vous souhaitez aller l’accueillir ?
- J’aimerais assez.
- Alors allez y je vous en prie.
- Merci Kate !

La jeune femme se leva et se dirigea vers la sortie.

- Tara n’oubliez pas mon conseil, et essayez de schématiser vos rêves.
- D’accord je le ferais. Encore merci.

Tara pressa le pas dans les couloirs se dirigeant vers la porte des étoiles avec un sourire sur le visage. Elle était soulagée que John aille bien et qu’il rentre d’une minute à l’autre, il lui manquait tellement ! En arrivant en haut des escaliers elle vit que son équipe était déjà arrivée et que Rodney se faisait emmener vers l’infirmerie sur une civière. Elle descendit quelques marches prête à lui sauter au cou mais elle le vit partir avec Elizabeth en direction de son bureau et comprit que ce n’était pas le moment. Elle lui laisserait le temps d’arriver, d’aller à l’infirmerie, de faire son briefing, et puis d’aller se doucher et se changer.

Donc en réalité pas avant qu’il n’aille dans ses quartiers…… Et en parlant de quartier cela lui donna une idée….

Des heures passèrent avant que John ne revienne à ses quartiers. Le débriefing avait été long à cause de Rodney qui manquait à l’appel et dont lui seul connaissait les détails techniques. Ensuite il avait dû aller à l’infirmerie pour faire quelques examens presque inutiles mais obligatoire puis tous le monde avait attendu que Rodney daigne se réveiller. Après tout ça il avait donc enfin tout son temps et ne rêver plus que de retrouver sa petite femme qui lui avait terriblement manqué.

Le militaire entra dans ses quartiers et posa ses affaires faisant valser ses chaussures à travers la pièce puis se dirigeant vers le canapé il s’y laissa tomber comme une masse.

Fermant bientôt les yeux il se laissa aller quelques instants avant de sentir sur sa joue le doux frôlement d’une main suivit d’un léger baiser sur les lèvres qui lui fit esquisser un sourire.

- Coucou.
Il ouvrit les yeux faisant face à Tara.
- Salut !
- Tu es enfin rentré.
- C’était long. C’est la faute à Rodney il s’est fait tirer dessus par une arme paralysante.
- Mais la mission c’est bien passé ?
- Dans le sens général du terme oui. Ca aurait pu être pire.
- A un moment on a tous eut très peur de ne plus vous revoir.
- Oui, notre système de communication a été endommagé….. Attend une minute c’est pas une de mes chemises que tu portes là ?
Tara sourit et acquiesça.
- Ca te gêne?
- Non, elle te va même mieux qu’à moi. Sourit-il. Tu ne m’en eux pas si maintenant je vais me coucher ?
- Non bien sûr.

Le militaire se leva avec un soupir et s’approchant de Tara il se dirigea vers elle et l’embrassa tendrement.
- Tu m’as manqué. Murmura-t-il.
- Toi aussi John.
- Bonne nuit mon ange, je t’aime. Dit-il en déposant un baiser sur son front et en se dirigeant vers son lit.

Je préviens juste que ce passage comporte la THE FIRST TIME mais je pense qu'il y a rien de choquant.....


Le militaire se leva avec un soupir et s’approchant de Tara il se dirigea vers elle et l’embrassa tendrement.
- Tu m’as manqué. Murmura-t-il.
- Toi aussi John.
- Bonne nuit mon ange, je t’aime. Dit-il en déposant un baiser sur son front et en se dirigeant vers son lit.

Tara laissa un sourire se dessiner sur son visage. Il avait dit quoi là ? Mince alors ça lui faisait un drôle d’effet d’entendre ça. Elle vit John ôter sa veste et son pantalon avant de se glisser sous la couette sans un mot de plus. Bien sûr il c’était poussé sur le côté laissant à la jeune femme la possibilité de le rejoindre si elle en avait envie.

- Tu dors avec moi ? Demanda-t-il les yeux toujours fermés.

Tara sourit devant ce spectacle et se dirigea vers le pied du lit où elle se planta.

- John ?
- Oui mon ange ?
Elle attendit qu’il daigne ouvrir les yeux et la regarder ce qu’il ne tarda pas à faire.
- Qu’est-ce qu’il y a ?

Tara s’empara du premier bouton de la chemise et le défit lentement puis elle s’attaqua au suivant et ainsi de suite jusqu’à ce que la chemise s’ouvre et dévoile le débardeur qu’elle portait. Elle la fit tomber au sol et resta immobile en regardant le militaire qui se demandait si c’était bien ce qu’il croyait où s’il interprétait mal la chose. Pourtant elle était bien là, devant lui, ne portant qu’un haut moulant et un shorty vraiment très court et très moulant qui mettait en valeur ses longues jambes fines.

- Tu…… Tu viens te coucher ? Demanda-t-il subjugué.
- C’est pas tout à fait à ça que je pensais. Avoua-t-elle.
John se leva doucement et s’approcha de la jeune femme.
- Et heu….. A quoi tu penses ?
- Un indice…..

Elle s’avança vers lui et l’embrassa passionnément. John posa soudainement ses mains sur ses épaules et la repoussa gentiment.
- Tu es sûre ?
- Oui.
- Pourquoi ? Je veux dire ça t’a pris d’un coup comme ça ?
- C’est à cause de ce que tu as dit.
- J’ai dit quoi ?
- Tu m’as dit je t’aime.
- Ah ! Toi aussi tu la remarqué ? C’est sortit tout seul.
- Moi aussi je t’aime.

John ferma la bouche et ses yeux se mirent à briller.

- Alors on est deux. Mais ça ne veux pas dire pour autant que tu dois….. Si tu n’en as pas envie.
- J’en ai envie.
- Bien….. Tu ne vas pas le regretter ?
- Pourquoi en général les femmes regrettent après avoir fais l’amour avec toi ?
John resta muet et haussa un sourcil avec une petite mimique qui la fit sourire.
- La tu m’as cherché….. Tu vas voir si tu vas le regretter. Sourit-il avec un regard de prédateur.

Tara sourit et elle le vit poser ses mains sur ses hanches et l’attirer à lui, la coller contre son corps chaud. Bizarrement d’un coup le militaire n’avait plus du tout sommeil. Ils s’embrassèrent passionnément au début laissant le désir monter peu à peu en eux. Très vite leurs mains devinrent un peu plus audacieuses et les caresses se répandirent sur leur corps comme une traînée de poudre laissant derrière elle milles sensations de plaisir. John poussa légèrement Tara vers le lit et ils se retrouvèrent tous deux sur celui-ci.

Les mains de Tara emmenèrent avec elle le tee-shirt de John lui lançant libre accès à son torse, à sa peau sur laquelle elle déposa de doux baisers. Elle se sentait tellement en confiance dans ses bras ! Ou du moins presque….. Le militaire ne tarda pas à passer ses mains sous le débardeur sauf que cette fois au lieu de caresser sa poitrine il passa ses mains dans son dos petit à petit. Quand elle le sentit passer ses doigts sur les premières cicatrices elle se crispa ce qui évidemment ne lui échappa pas. Il continua sa progression un peu, osant à peine la toucher ne faisant qu’effleurer ce dos si meurtrie et si marqué. Soudain elle le sentit carrément enlever ses mains et lui caresser le dos mais à travers cette fois le débardeur. Blessé et croyant que cela l’avait tout bonnement dégoûté elle ne put retenir un sanglot et le repoussant elle s’échappa du lit et partit s’enfermer dans la salle de bain.

John resta pantois ne comprenant pas vraiment ce qu’il venait de se passer. Il se leva à son tour et l’entendit sangloter dans la salle de bain qu’elle avait bien sûr fermé à clef.

- Tara ?
- Fiche-moi la paix.
- Je….. J’ai fais quelque chose de mal ?
- Je suis horrible !
- Quoi ? Mais non enfin…..
- Va-t’en !
- Je peux pas faire ça !
- Pourquoi ?
- Premièrement parce que c’est ma salle de bain. Et ensuite j’aimerais bien savoir ce que tu as.
- Je te dégoûte ! Vas y dis le je sais que tu le penses !
- Non, non je ne le pense pas enfin !
- Je l’ai sentis ! Quand tu as touché mon dos….. Je suis laide et monstrueuse.
- Non c’est pas du tout ça !
- Menteur !
- Je t’ai sentis te crisper quand je t’ai touché j’ai crût que je te faisais mal…. C’est pour ça que j’ai retiré mes mains….. Tara ?
Elle ne répondit pas essuyant ses larmes.
- Tara ouvre-moi ! Sinon….. Je défonce la porte je te préviens !
- C’est une porte automatique tu peux pas la défoncer !
- Oui mais……
Tara vit la porte s’ouvrir.
- Je peux la trafiquer ! Finit-il de dire.

Le militaire se dirigea vers Tara et la souleva dans ses bras.

- Qu’est-ce que tu fais ?
Il la porta jusqu’au lit et la fit s’asseoir.
- Regarde bien.

John se mit sur le côté et désigna sa cuisse.

- Tu vois cette cicatrice là ? Je me suis prit une balle perdue quand j’avais douze ans à la chasse avec mon grand-père ! Il montra ensuite sa cheville. Fracture ouverte quand j’en avais quinze, dix points de suture ! Il montra son genou sur l’autre jambe où il y avait aussi une cicatrice. Là je suis tombé d’un pommier rien de bien glorieux ! Il remonta sur son corps désignant sa hanche. Encore des balles perdues. Pendant mon service militaire ; Tout comme celle-ci, celle-ci et cette cicatrice là ! Dit-il en désignant son épaule, son bras et son torse successivement. Ensuite il se tourna et montra le milieu de son dos où il y avait une longue cicatrice. Là c’est un coup de couteau. Et un peu plus haut un chat enragé, salle bestiole ! Bien sûr tu as aussi le nez cassé deux fois et deux ou trois cicatrices sur ma tête due aux coups et autres traumatismes crâniens. Voilà j’ai fais le tour je crois……
- Très impressionnant. Dit-elle doucement.
- Ce ne sont que des cicatrices rien de plus…..

Il passa ses mains sur ses épaules et descendit jusqu’à ses hanches. Il attrapa le débardeur entre ses mains et le souleva doucement jusqu’à l’enlever complètement.

- Tu es magnifique. Vraiment magnifique…..
John grimpa sur le lit et lui intima se s’allonger sur le ventre doucement. Elle s’exécuta et il passa une jambe de chaque côté de son corps avant de se pencher à son tour sur son dos.
- A ton tour dis-moi…..

Il passa sa main sur une longue et fine cicatrice en haut de son dos.

- La lame d’un couteau qu’un marchant à passer sur mon dos pour vérifier que j’étais bien humaine. Il descendit ensuite et effleura les plus grandes cicatrices qui comme des griffes lui barraient le dos. Un fouet quand j’avais quinze ans…. Il traça un tourbillon sur son dos puis descendit la tête et posa des baisers sur une série de plusieurs petites marques de brûlure. Un cigare….. Dit-elle en fermant les yeux. Il s’attarda ensuite sur le numéro entre ses omoplates et y déposa de longs baisers de nouveau…… Le fer rouge pour que je n’oublie pas à qui j’appartiens…..

N’y tenant plus Tara se retourna doucement et l’attira à elle l’embrassant avec passion. Il était tout ce qu’elle avait toujours voulut avoir, elle l’aimait plus que tout au monde et il le lui rendait bien. Les mains de John parcouraient son corps avec frénésie ne lui laissant pas un instant où elle ne ressentait pas des milliers de sensations. Tara en faisait de même bien qu’un peu plus timide. Bientôt il plongea son regard dans le sien et lentement fit glisser le dernier vêtement qui l’a couvrait. Nue allongé en dessous de lui elle sentit ses joues devenir rouge. Il recommença à la couvrir de caresse et il retira à son tour son boxer qui rejoignit le reste de leurs vêtements. Tara laissa ses mains remonter sur son dos et ils se regardèrent un petit moment amoureusement. Puis John entra doucement en elle. Il prit son temps ne cessant de la regarder pour voir si elle allait bien. Il était si doux qu’elle ne sentit presque rien, s’habituant peu à peu aux nouvelles sensations qu’il lui procurait. Il commença ensuite un langoureux va et vient qui leur fit s’échapper quelques râles de plaisir. Après de longues minutes le militaire sentit sa compagne s’accrocher à ses épaules et planter ses ongles dans sa peau sous le coup de la tension. Soudain elle se crispa et un petit gémissement lui échappa alors qu’elle atteignait le summum du plaisir. John ne tarda pas à la suivre sur le même chemin satisfait qu’elle y est prit autant de plaisir que lui. Il se laissa ensuite tomber d’épuisement sur Tara qui l’accueillit sur sa poitrine encore haletante.

- Ca va ? Demanda-t-il doucement.
- Oui, oui ça va très bien.
Il se releva sur un coude lui caressant les cheveux.
- Alors est-ce que tu regrettes en fin de compte ?
- Et toi ?
- Jamais.
- Moi non plus.
Ils s’embrassèrent tendrement puis se lovant l’un contre l’autre ils s’endormirent.

Tara se retrouva une fois de plus dans le parc enfant. Elle était allongé dans l’herbe contre sa mère et elle ne quittait pas des yeux cette statue de femme surplombent de toute sa grandeur l’étendue d’eau qui accueillaient les bateaux…..

La jeune femme se réveilla soudainement et regarda autour d’elle. Repoussant doucement le bras de John posé sur elle, elle se leva sans faire de bruit. A pas de velours elle se dirigea vers le pied du lit et enfila la chemise John. Se dirigeant ensuite vers le bureau elle attrapa un bloc et un crayon et se mit à dessiner de mémoire la statue de son rêve. Concentré elle s’attela à la tâche pendant une demi-heure durant, chaque minute s’écoulant rendant le souvenir moins vivace et de plus en plus brumeux….

John étonné de ne pas sentir le corps de Tara contre le sien finit par ouvrit les yeux. Il releva légèrement la tête et la vit assise part terre un bloc sur les genoux et un crayon dans la main. Elle avait l’air très concentré et il se leva à son tour ramassant ses vêtements au pied du lit et les enfilant à son tour.

- Tara ? Qu’est-ce que tu fais à cette heure-ci debout ?
- Le Dr Heightmeyer m’a dit de dessiner si des détails de mon enfance me revenaient c’est ce que je fais.
- Ok mais ça pouvait pas attendre demain matin ?
- Je dois le faire tant que mon esprit est encore frais.
Le militaire s’approcha et se pencha légèrement.
- Tu permets ? Demanda-t-il en voulant prendre le bloc.
- Oui, mais je te préviens ça ressemble à rien…..

John prit le bloc entre ses mains et alluma la lumière sur son bureau. Il sentit son cœur faire un bon dans sa poitrine et il regarda autour de lui pour voir si aucun bouquin sur le sujet n’était ouvert ou ne traînait dans le coin.

- Tu es sûr que tu as vu ça dans ton rêve ?
- Oui. Pourquoi ?
- Tara t’a jamais rien vu de la terre ? Là d’où je viens ?
- Non ! Comment j’aurais pu voir quoi que ce soit ?
- C’est….. Impossible.
- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
- Ce….. Ce dessin, ressemble comme deux gouttes d’eaux à la statue de la liberté.
- La statue de la liberté ?
- Oui….. Elle se trouve dans une ville qu’on appelle…..
- New York. Finit Tara en fronçant les sourcils.
- Je crois qu’une petite visite à Heightmeyer s’impose dès demain.

Le lendemain matin.

Bureau du Dr Heightmeyer.

- C’est…… Incroyable. Lança le médecin en regardant le dessin.
- Et la question est comment est-ce possible ?
- Je ne vois qu’une explication colonel. Elle vient de la planète terre.
- Vous le pensez réellement ? Demanda John perplexe.
- Oui. Pourquoi pas, nous en venons bien nous.
- Si c’est le cas ça voudrait dire que je viens du même endroit que vous ? Demanda Tara.
- Oui.
- Ca voudrait dire que j’ai retrouvé mon chez moi ?
- Ne t’emballe pas trop mon cœur. Il y a pleins de raison pour lesquelles ça reste à confirmer.
- Lesquelles ?
- Il y a vingt ans, la date donc à laquelle on t’a enlevé….. La porte des étoiles était sous le contrôle du gouvernement américain. Quant à l’autre porte, elle était en antarctique !
- Et pourquoi pas un vaisseau ? Demanda Kate.
- On l’aurait repéré.
- Il y a vingt ans je ne suis pas sûr que les radars auraient pu détecter un vaisseau alien.
- Bon imaginons, c’est quand même incroyable !
- Il n’y a pas un moyen de vérifier que je viens de là –bas ?
- Si bien sûr. Je vais demander au deadalus de transmettre un message vers la terre. Nous ferons une recherche pour voir s’il y a vingt ans aux environs de New York il y a eu des disparitions d’enfant de cinq ans qui ont été déclaré.

Tara sentit son cœur se gonfler d’une immense joie si bien qu’elle en oublia la boule qui se forma dans son estomac et qui la fit un peu souffrir d’un coup.

- Vous nous tenez au courant Dr ?
- Bien sûr. Dès que j’ai quelque chose de nouveau je vous le fais savoir. En attendant essayez de relativiser un peu et de ne pas trop vous faire d’illusion, on ne sait jamais.
- Je vais essayer de contenir son enthousiasme ! Lança John en regardant le grand sourire de Tara.
- Très bien. Et s’il y a quoi que se soit n’hésitez pas à venir me voir. Même si mon petit doigt me dit que ça à l’air d’aller particulièrement bien ce matin…..
- Je ne vois absolument pas où vous vous en venir.
- Non bien sûr je me trompe peut être…..
- Nous allons vous laisser docteur, on a encore beaucoup de chose à faire ce matin.
- Bien sûr.
Le couple se tourna vers la sortie John en premier. Avant de passer la porte Tara se tourna vers Kate et lui fit un grand sourire qui voulait tout dire. La psychologue comprit le message et sourit à son tour ravie.

John et Tara se promenaient main dans la main dans les couloirs. Il était encore tôt et ils allaient en direction du mess pour prendre un bon petit déjeuner.

- Tu crois qu’elle va trouver quelque chose ? Demanda-t-elle en se rongeant les ongles.
- Peut être. Mais qui sait…..
- Et si jamais elle trouve on fera quoi ?
- Mieux vaut ne pas trop y penser.
- Oui tu as raison. Mais quand même c’est vraiment…..
Tara s’arrêta et posa une main sur son ventre.
- Quoi ?
- Non je….. J’ai un peu mal au ventre.
- Tu dois avoir faim……
- Oh non c’est pas ça, ça fait trop mal.
- Ca va aller ?
- Ouch non….. Tu devrais appeler le Dr Beckett….

A l’infirmerie.

Carson était en train de regarder le dossier d’un patient. Non loin de là Megane était allongé dans son lit et dormait paisiblement. Le médecin regarda l’heure et décida de la laisser dormir encore car après tout si elle le faisait c’est qu’elle en avait besoin. Se levant il partit se chercher une tasse de café mais entendit bientôt la petite s’agiter dans son sommeil.

Il l’entendit gémir et l’enfant se courba en deux.

- Carson ! Cria-t-elle de sa petite voix.
Le médecin s’approcha d’elle sans attendre laissant là sur la table son café. S’arrêtant devant le lit il posa une main sur son bras.
- Megane qu’est-ce qui t’arrive ma puce ?
- J’ai mal au ventre, j’ai très mal.
- Laisse-moi voir ça.
Il la vit se courber encore plus et elle se mit à crier de douleur.
- Ah ! J’ai mal…..

Carson attrapa son stéthoscope et essaya d’examiner la petite qui se tordait dans tous les sens. Soudain elle se mit à tousser brusquement et il essaya de la calmer. Megane couché sur le côté enfoui son visage dans le drap quand la quinte de toux la prit violemment. Le drap alors blanc commença à se maculer de liquide rouge. Elle crachait du sang…..

- Infirmière ! S’écria le médecin.

Près du mess.

John avait posé un bras sur celui de Tara qui grimaçait de douleur.

- Je vais chercher Beckett, tu peux rester là….. ?
- Non, non ahhh, John reste.
Elle se courba en deux et le militaire du la rattrapa alors que ses jambes lâchaient.
- Bon sang qu’est-ce qui t’arrive ? Tara !
La jeune femme soudain mit une main devant sa bouche et commença à tousser violemment. John la serra contre lui essayant de la soutenir alors que quelques personnes inquiète commençaient à les entourer.
- John…. Lança Tara avec un hoquet de douleur.
Tara retira sa main de son visage et vit du sang sur celle-ci. John le vit aussi et ses yeux s’ouvrirent de stupeur.
- Tiens bon mon cœur, je t’emmène à l’infirmerie.

Il la souleva dans ses bras et se mit à courir aussi vite que possible en direction de l’infirmerie. Au bout de quelques minutes quand il arriva essoufflé il vit Carson s’affairer autour de Megane avec une infirmière.

- Carson ? S’écria John.
- Quoi? Je suis occ…. Oh non Tara ! Dit-il en voyant la jeune femme dans les bras de John.
- Elle s’est plaint de maux de ventre et elle s’est mise à cracher du sang !
- Installez là ici. Dit-il en désignant le lit à côté.
- Megane ?
- La même chose.

Tara très pâle commençait à avoir du mal à respirer. Tournant la tête légèrement elle vit Megane à côté inconsciente avec un tube dans la gorge. Carson s’affaira autour d’elle alors que John lui demandait de tenir bon. Soudain tout devint noir et elle perdit connaissance….

Carson avait mit John dehors car le militaire trop inquiet et nerveux gênait son travail. Faisant les cents pas dans le couloir celui-ci fut bientôt rejoins par Elizabeth et Rodney qui avaient appris la nouvelle eux aussi. Quelques heures s’étaient écoulées quand enfin Carson vint rejoindre tout le monde dans le couloir.

- Carson ! Comment vont-elles ? Demanda John fou d’inquiétude.
Le médecin fit une petite moue qui en général n’était pas bon signe. Croisant les bras il soupira.
- Elles sont toutes les deux dans un cas critique. Megane à cause de son jeune âge étant plus atteinte que Tara.
- Mais….. Elles vont s’en sortir hein ?
- Leurs estomacs et leurs poumons sont gorgées de sang. Il semblerait qu’une substance inconnue ait détruit certains de leurs vaisseaux sanguins ce qui a provoqué les saignements.
- Une substance ? Demanda Rodney.
- Du poison très certainement.
- Quoi ? S’écria Elizabeth.
- Qui a bien pu les empoisonner et pourquoi c’est de la folie enfin ! ?
- Je pense que c’était du poison à retardement.
- Comment ça ?
- Vous voulez dire que leur « maître » leur aurait refilé une sorte de mécanisme à poison qui c’est déclanché depuis qu’elles sont parties ?
- C’est un bon moyen de dissuasion. Je pense que chaque jour elles devaient recevoir quelque chose qui empêchait le mécanisme de se mettre en route. Mais une fois que vous les avaient kidnappé…..
- Privé de ce produit, elles sont devenues condamnés ?
- Oui.
- Vous pouvez les soigner ?
- Je vais faire de mon mieux pour trouver un contrepoison.
- Je vais vous aider. Lança Rodney.
- Merci.
- Je peux les voir ? Demanda John.
- Bien sûr allez-y.

Tandis que Carson et Rodney s’éloignaient John entra ans la petite chambre ou les deux filles étaient allongés. Il s’arrêta un moment devant Megane avant de se diriger vers Tara. Toutes deux étaient sous respirateur et de longs bip suivaient les battements de leurs cœurs respectifs.

Prenant la main de sa petite amie John se courba et s’appuya sur le rebord du lit posant sa tête contre le front de la jeune femme. Il avait tellement peur de la perdre alors qu’ils commençaient tout juste à être heureux. Non, non c’était injuste ça ne pouvait pas arriver, pas maintenant pas comme ça. S’il avait pu échanger sa place contre la sienne il l’aurait fait, dans l’instant même s’il avait pu. Au lieu de ça il devait la regarder cloué au fond d’un lit avec un tube dans la gorge pour ne pas s’étouffer avec son propre sang. Elle avait tant souffert, non trop déjà.

Dans le labo deux heures plus tard.

- Non ça ne donne rien vous le voyez bien ! S’énerva Rodney.
- Il faut réessayer Rodney !
- A quoi bon, on ne connaît pas cette substance ! Même avec toute la bonne volonté du monde il faudrait déjà l’identifier, établir ses composés chimiques et tester toutes les possibilités que nous avons pour annuler son effet.
- Ca vaut la peine d’essayer !
- J’ai pas dit le contraire mais ça va nous prendre des jours !
- On a pas des jours ! Mettez toute votre équipe sur le pied de guerre s’il le faut mais il faut qu’on trouve.
- On peut essayer !
Carson attrapa le scientifique par les épaules.
- On va pas essayer on va réussir ! Parce que là-bas il y a deux jeunes femmes qui ont déjà bien assez souffert dans la vie sans en plus se laisser tuer par un poison !
- Okay. Message reçu cinq sur cinq Carson.
- Bien, alors au travail ! Et appelez Zelenka !
- Vous allez où vous ?
- Voir comment elles vont je reviens.

Le médecin s’éloigna et Rodney contacta Radek pour qu’il vienne en renfort.

Carson entra dans la petite chambre d’où John n’avait toujours pas bougé. Le militaire tel un garde du corps veillaient sur les deux filles et guettait le moindre petit signe de changement bon ou mauvais dans leur état. Mais pour le moment rien à part le long bip des machines et la respiration presque synchronisé des deux patientes.

- Carson du nouveau ? Demanda Sheppard avec une pointe d’espoir dans la voix.
- Non, malheureusement toujours rien.
- Mais….. Est-ce que ça avance, au moins un peu ?
- J’ai bien peur que non. Mais on fait tout notre possible soyez en sûr.
- Je sais.
- Et ici rien de nouveau ?
- Non elles n’ont pas bougé d’un pouce. Mais ça ne s’aggrave pas c’est déjà ça.
Carson s’approcha de Megane et tira une chaise.
- C’est étrange de ne pas avoir Megane près de moi d’un coup.
- Je sais, c’est comme un vide brusquement.
Les deux hommes se regardèrent et ils comprirent la tristesse commune qui les animaient.
- Vous aimez Megane pas vrai ?
- Pour être honnête. Je sais c’est fou, et bien sûr je ne l’aurais pas fait sans vous demander votre permission à vous et Tara mais…..
- Vous auriez voulut être son papa ? Continua John avec un léger sourire.
- Oui. Oui je l’aime énormément et…..
- Inutile de vous justifier. Je suis sûr que vous feriez un excellent père pour Megane.
- Vous le pensez vraiment ?
- Ca crève les yeux mon vieux.

Carson sourit heureux et triste à la fois. Il regardait Megane avec tellement de douceur que ça crevait les yeux qu’il était fait pour être ce père qui lui manquait tellement dans sa vie.

Le lendemain matin.

Rodney avait posé son coude sur la table de travail devant lui. Bientôt sa tête devenue trop lourde de sommeil vint se poser sur son poing et peu à peu ses yeux se fermèrent. L’air de rien il commença à s’endormir quand il reçut dans l’épaule un coup qui lui fit un peu perdre l’équilibre.

- Allô c’est pas le moment de dormir ! Lança Carson.
- Je dormais pas !
- Vous faisiez quoi alors ? S’amusa Radek.
- Je…. Me reposais les yeux.
- Bien évidemment.
Une femme entra avec une feuille dans la main.
- Dr Beckett ? Les souris viennent de mourir toutes les deux.
- C’est pas possible…..
Il prit la feuille de papier entre les mains et sa mâchoire se crispa. Les résultats n’étaient pas bons, ils n’avançaient pas.
- Que fait-on, on reprend la simulation depuis le début ?
- Oui mais essayez les échantillons trois.
- Bien docteur.
La femme repartit d’où elle venait et Rodney et Radek se regardèrent inquiet.
- Ils restent encore une centaine d’échantillon Carson.
- Je sais, je sais.

Elizabeth entra dans la petite chambre doucement avec un plateau repas à la main. Le militaire n’avait pu être délogé par personne et il avait passé la nuit sur sa chaise entre les deux filles. Au milieu de la nuit évidemment il avait succombé au sommeil, las et épuisé moralement.

La diplomate posa le plateau sur une petite table et s’approchant de John elle posa sa main sur son épaule.

- Colonel ?
- Tara ? Demanda-t-il en s’éveillant.
- Non John ce n’est que moi.
- Pardon Elizabeth je……
- Je vous en prie. Je vous ai apporté un bon petit déjeuner.
- C’est gentil mais je crois que je ne pourrais rien avaler. Expliqua-t-il en prenant son visage entre ses mains.
- Vous devriez faire un effort. Vous laisser mourir de faim ne les aidera pas.
- Bon alors juste un café. Dit-il en attrapant la tasse fumante sur le plateau.
- Le Dr Beckett vous a donné des nouvelles ?
- Non. Mais je suppose que s’il y avait du nouveau, j’aurais été le premier au courant.
- Oui je le suppose aussi.

John porta la tasse à ses lèvres et laissa le liquide chaud achever de lui remettre les idées en place. Un silence s’installa entre les deux leaders qui ne savaient pas trop comment montrer pour l’un sa gratitude et pour l’autre sa compassion. Ils ne disaient rien mais au fond savait le soutien de l’autre.

Soudain alors que tout était calme l’une des machines contrôlant les signes vitaux des filles se mit pousser une longe série de bip inquiétant.

Soudain alors que tout était calme l’une des machines contrôlant les signes vitaux des filles se mit pousser une longue série de bip inquiétant.

- Qu’est-ce que c’est ?
- Carson ! Hurla John.
Le médecin arriva en courant les laboratoires ne se trouvant qu’à quelques mètres de là. Il se tourna immédiatement vers la machine qui hurlait et ses yeux s’exorbitèrent. Megane….. C’était son cœur qui était en train de lâcher !

Presque aussitôt Carson attrapa une table et la tira jusqu’à lui une infirmière l’aidant à préparer l’enfant pour les soins qu’il allait lui prodiguer.

- Docteur sa tension baisse !
- Faites-lui une dose d’adrénaline et……

La machine émit un long bip et John vit l’un des nombreux traits pleins de courbe devenir subitement plat. Voyant la panique du médecin John préféra rester muet de peur de stresser d’autant plus Carson. Il vit injecter toute sorte de produit à l’enfant et sortir le défibrillateur. Il se rappelait avoir eut à faire à ce terrible engin lorsque que cet insecte c’était accroché à son cou. Il choqua une fois l’enfant et cela suffit apparemment à la faire revenir….. John regarda Elizabeth qui avait retenu sa respiration et qui était devenu toute rouge. Il la vit souffler de soulagement mais n’eût le temps de rien dire qu’un soldat entra dans l’infirmerie.

- Dr Weir !
- Ce n’est pas le moment.
- Et pourtant ! Il y a eut une activation extérieure de la porte.
- Un code d’identification ?
- Non madame.
- Alors ne baissez le bouclier sous aucun prétexte.
- Mais nous avons eût une transmission radio. Vous devriez venir voir, vous aussi colonel.
- Très bien nous vous suivons…..
- Non moi je préfère rester avec Tara.
- Ca la concerne aussi ! Lança le soldat.
Curieux John jeta un œil à Carson qui se remettait à peine de ses émotions.

- Je veille sur elle, allez-y. Affirma le médecin.
- Bien allons-y.

D’un pas pressé ils traversèrent les couloirs et arrivèrent dans la salle de commande de la porte où quelques technicien conservait la liaison radio via le vortex. Un message passait en boucle.

- Je me nomme Gabriel, je sais que vous avez des problèmes avec deux esclaves, et je peux vous aider. Je me nomme Gabriel, je sais que vous avez des problèmes…..
- Qui est-ce ?
- Je ne sais pas nous n’avons pas répondu nous vous attendions !
- Mettez-nous en communication !
- C’est fait.
- Ici le Dr Elizabeth Weir. Qui êtes-vous et comment savez-vous ça ? Demanda la diplomate.
- Nous recevons un signal vidéo maintenant.

Le visage d’un homme apparut dans l’écran devant eux. Il devait avoir une cinquantaine d’années, les cheveux gris et un visage assez ferme. Ce qui marqua le plus les deux amis se sont les yeux de cet homme, aussi bleu que l’océan tout comme Tara.

- Dr Weir, je suis Gabriel. Comme je vous l’ai dit dans mon message je souhaite vous aider.
- Comment savez-vous que nous avons besoin d’aide ?
- N’avez-vous pas enlevé deux filles d’une planète d’esclave ? Je parie qu’elles sont très gravement malade maintenant.
- C’est possible.
- Je le sais inutile de mentir. Et j’ai le contrepoison.
- Qu’est-ce qui nous dit que c’est vrai ?
- Vous n’avez que ma parole….
- Pourquoi vous nous aideriez ?
- Parce qu’il s’agit avant tout….. De ma fille Tara.
- Vous voulez nous faire croire que vous êtes son père ?
- Je le suis. Tout comme j’étais autrefois ce que vous appelez un ancien…. Mais c’est une longue histoire et nous n’avons pas beaucoup de temps.
- Une preuve ! Demanda John.
- Tara vient de la terre…… De New York.
- Quoi? S’écria Elizabeth en regardant John.
- Ok. Il dit vrai laissez le passer.
- Tara vient de la terre ?
- Nous n’en étions pas encore très sûr. Elle s’est rappelé des choses…..
- Vous comptiez m’en parler bientôt ?
- Oui mais….. Hum c’est pas vraiment le moment.
- Nous reparlerons de ça…..

Les deux leaders descendirent à la rencontre de ce Gabriel qui ne tarda pas à passer la porte. Un soldat se dirigea vers lui pour le fouiller mais ne trouva aucune trace d’une quelconque arme.

- Où sont-elles ?
- Suivez-nous….. Lança Elizabeth qui se fit encadrer par quelques soldats au cas où y comprit John.
- Depuis combien de temps sont-elles malades ? Demanda Gabriel.
- Un peu plus de quinze heures. Expliqua John.
- J’arrive à temps alors. Au-delà d’une vingtaine d’heure je n’aurais pu plus rien faire.
- Megane a fait un arrêt cardiaque.
- C’est l’enfant ?
- Oui.
- Je ferais de mon mieux.
- Comment saviez-vous qu’elles étaient ici ?
- Je surveille Tara depuis des semaines en espérant trouver le moment propice pour la sauver mais vous m’avez devancé.
- Il va vraiment falloir que nous allions une longue conversation vous et moi ! Lança John.

Ils entrèrent bientôt dans l’infirmerie où Carson veillait toujours. Le médecin posa les yeux sur Gabriel et le dévisagea longuement.

- Qui est-ce ?
- Le père de Tara.
- Quoi ?
- C’est pas le plus important, il a l’antidote ! Lança Liz.
L’homme sortit deux petits tubes d’une poche à l’intérieur de sa veste et se dirigea vers Tara.
- Stop ! Qu’est-ce que vous faites ?
- Je vais sauver la vie de ma fille !
- Je ne suis pas d’accord, nous ne connaissons pas cet homme qui sait…..
- Vous croyez que ça pourrait être pire ? Demanda John.
- Et bien….. Non. Avoua le médecin.
- Alors laissez le faire Carson.

Le médecin soupira n’aimant pas cette situation du tout mais il laissa l’homme faire avaler le « soi disant contre poison » aux deux filles.

- Et maintenant ?
- Il faut attendre.
- Alors si en attendant vous nous disiez qui vous êtes réellement ?

L’homme se tourna vers John, Elizabeth et Carson et poussa un long soupir avant de déposer un regard plein d’émotion sur Tara.

- J’étais autrefois un ancien. J’ai vécu dans cette citée comme les miens il y a un peu plus de dix milles ans. Lorsque nous avons subit l’attaque des Wraith j’ai été contraint de rejoindre la terre avec les autres. Tandis que certain ont préféré repartir j’ai fait l’expérience de l’Ascension. Nous pensions tous alors que c’était mieux ainsi et que sur ce plan d’existence là nous serions à l’abri et tout puissant. Mais beaucoup comme moi se sont retrouvé à regretté la vie humaine. Les choses palpables, matériel, le contact humain tout ce que nous n’avions plus à défaut d’avoir autre chose. Alors quelque fois nous prenions l’apparence humaine pour se mélanger à votre civilisation de plus en plus évolué. Je ne m’attendais pas alors à ce qui est arrivé.
- Vous êtes devenu papa ?
- Je suis tombé amoureux d’une humaine du plan inférieur.
- Et je suppose que vous vous êtes fait taper sur les doigts ?
- Non. Par choix j’ai préféré redevenir humain. Et c’est là alors que Tara est venu au monde.
- Bon et si vous sautiez au passage où vous l’avez enlevé ? Tara s’en souvient bien de ça….. Sa mère morte et vous…..
- Sa mère n’est pas morte. Elle a survécu à l’accident. Et si j’ai enlevé Tara c’était pour son bien.
- Pour quelle devienne une esclave, qu’on la torture ?
- Ce n’est pas ce que vous croyiez !
- Alors quoi expliquez-moi ? Dites-moi quel genre de père ont est quand on abandonne sa fille à un sort aussi monstrueux ?
- Je l’ai emmené pour la protéger. La terre n’est pas un endroit paisible. Mais notre vaisseau a été attaqué. Nous nous sommes crashé et quand je me suis réveillé je n’ai pu voir qu’une bande de contrebandier s’enfuir avec elle.
- Vous l’avez cherché ?
- Oui. Pas une seconde ne s’est écoulée sans que je ne sois à sa recherche depuis ce jour. Et par miracle il y a quelques semaines…. Je lai vu, et je l’ai tout de suite reconnue.
- Ouais on connaît la suite de l’histoire.
- Pourquoi ne pas vous être manifesté plus tôt ?
- Vous n’aviez pas besoin de moi, vous ne m’auriez jamais laissé l’approcher.
- C’est pas faux.

Un léger gémissement se fit entendre derrière eux et ils se retournèrent d’un seul bloc. Ils virent la main de Tara bougé légèrement et John se précipita à son chevet lui saisissant cette main pleine de vie.

- Mon ange ?
Carson fit le tour du lit et prit l’autre main de Tara.
- Vous m’entendez Tara ? Si c’est le cas serrez ma main. Le médecin attendit quelques secondes et eût un sourire. Bien, essayez d’ouvrir les yeux maintenant.
- Courage mon cœur, ouvre les yeux vas-y…..
Ses paupières commencèrent à bouger un peu et ses yeux s’ouvrirent doucement laissant au passage couler quelques larmes. Elle aurait voulut parler mais en était incapable à cause du tube dans sa bouche.
- Hey ! Coucou toi. Sourit John en essuyant les larmes sur le visage de la jeune femme.
Tara remua les lèvres mais aucun son ne sortit.
- N’essayez pas de parler, vous avez un tube dans la gorge pour vous aider à respirer.
- Tout va bien, tu es guérit maintenant.
- Je préfère vous laisser le respirateur encore quelques heures. Lança Carson. Je vais aller voir Megane.

John sentit la main de Tara se resserrer sur la sienne.

- Moi je vais nulle part. Personne ne me fera partir d’ici. Lui sourit-il.
Gabriel voulut s’avancer à son tour mais Elizabeth le retint par le bras.
- C’est pas le moment. Vous viendrez la voir plus tard…..
- Vous avez probablement raison.
- Venez avec moi.
- Est-ce que cet homme et elle sont liés ? Demanda l’homme en regardant John et Tara.
- Ils sont amoureux. Répondit simplement Elizabeth.

Quelques heures plus tard.

Carson venait de retirer le respirateur à Tara qui avait reprit des couleurs et se sentait un peu mieux. Le médecin donna un peu d’eau à la jeune femme dont la voix était un peu cassée et hésitante à cause du tube resté dans sa gorge un bon moment.

- Comment tu te sens ? Demanda John en s’asseyant sur le bord du lit.
- J’ai connu pire. Et Megane ?
- Il n’y a pas de changement réel pour le moment. Un léger mieux peut être mais elle est toujours dans le coma.
- Qu’est-ce qui c’est passé ?
- On pense que vos anciens maîtres vous ont donné une sorte de….. Poison à retardement. Est-ce que vous vous rappelez prendre quelque chose chaque jour ? Une substance, une piqûre ?
- Non pas que je me souvienne.
- Et la nourriture ?
- C’est notre maître qui nous la donnait pourquoi ?
- Parce que c’est sûrement comme ça qu’ils vous empoisonnaient.
- Comment vous avez trouvé l’antidote ?
- C’est une….. Longue histoire. Lança John.
- Bon je vais peut être vous laisser.
Carson s’éloigna un peu et Tara se redressa dans son lit. John plongea son regard dans les yeux de sa petite amie. Il était tellement soulagé.
- J’ai bien crût te perdre.
- Mais je suis là….. Je suis une coriace tu l’as pas compris encore ?
- Si….. J’en douterais plus jamais.

John serra Tara dans ses bras avec insistance comme si elle risquait de lui échapper à tout moment.

- Je suis sûr que tu as passé tout ton temps à veiller sur moi ?
- Oui. Je t’ai pas lâché d’une semelle.
- Ca se sent. Lâcha-t-elle avec un petit sourire.
- Tu es en train de dire que je sens mauvais ? Demanda John en reniflant son tee-shirt.
- Non mon amour, mais tu piques. Dit-elle en passant une main sur sa joue.
John la regarda amusé et sourit.
- Quoi ?
- Tu m’as appelé mon amour ?
- Et alors ?
- Oh rien ! C’est juste que d’habitude tu te contente du John. C’est plutôt mignon…..
- C’est sortit tout seul.
- Et c’est tant mieux.
Ils se sourirent et s’avancèrent tous deux pour s’embrasser avec fougue. Ils entendirent un raclement de gorge derrière eux et se séparèrent à regret.

Gabriel se tenait près de la porte les mains derrière le dos, il semblait nerveux.

- Désolé de vous interrompre. Je venais prendre de tes nouvelles….
- Moi ? Se surpris la jeune femme.
Elle regarda John avec un léger sourire de surprise.
- On se connaît ?
- Je me nomme Gabriel. Tu ne te souviens pas de moi ? Demanda-t-il la voix pleine d’émotion.
- Je devrais ?
- Non bien sûr tu étais trop petite….
Tara regarda attentivement l’homme devant elle alors qu’il s’approchait à grand pas. Elle posa les yeux sur son visage et fronça les sourcils.
- Je te suis familier pas vrai ?
- Qui êtes-vous ?
- Essai de te rappeler ma chérie……

Un flash passa devant les yeux de Tara et elle revit sa mère en larme et son père hurlant contre elle qu’il ne pouvait pas rester. Celle-ci le suppliait de lui laisser sa fille, elle le traitait de monstre et d’égoïste. Elle disait qu’il l’emmenait uniquement pour sa protection à lui parce qu’il avait peur de mourir dans cette vie sur terre.

- Toi…… Dit-elle les larmes aux yeux.
- Ton papa.
- Ne m’approche pas. John dit lui de partir s’il te plaît.
Le militaire se leva et se tourna vers Gabriel.
- Non attend laisse-moi te parler t’expliquer.
- Sors d’ici !
- Tara c’est ton père qui t’a soigné. Lança John. Sans lui tu serrais morte.

La jeune femme releva la tête.

- Tu as fait ça ? Pourquoi ?
- Tu es ma fille !
- Et maman ? Tu l’as bien laissez mourir !
- Elle est vivante, elle vit toujours sur terre.
Le visage de Tara s’adoucit.
- C’est vrai ?
- Je te le jure. J’allais te sauver à ton tour mais je n’y suis pas arrivé.
- Je……

Un nouveau bip inquiétant se fit entendre dans le lit d’à côté et de nouveau la machine s’affola émettant toute sorte de signaux lumineux et sonore.

- Megane ! S’écria Tara les yeux paniqués.
- Non, non pas ça !
Carson entra une nouvelle fois suivit par Rodney. Le médecin tira de nouveau la table et l’infirmière ne tarda pas recommençant les même gestes que la fois précédente.

Gabriel commença à reculer vers la sortie d’un air fautif tandis que John regardait la scène tout comme Tara folle d’inquiétude. Carson commença à pratiquer un massage cardiaque sur la fillette pendant que le défibrillateur chargeait. De nouveau tout se passa très vite et son si jeune corps fut secoué par la décharge. Carson passa des tas d’ordre à l’infirmière qui passa plusieurs produit en express dans la perfusion. Cette fois cependant la première décharge ne fut pas la bonne et Carson du augmenter le voltage pour recommencer.

De nouveau le choc fut violent et les yeux écarquillés Tara sentit de grosses larmes couler de ses yeux, des larmes silencieuses. Ils entendirent Carson supplier Megane de tenir bon, de revenir mais la fillette semblait rester sourde à ses supplications…..

Soudain alors que tous le monde pensait le pire la machine poussa un petit bip, suivit d’un autre et encore un. Carson redonna les palettes à l’infirmière et prenant son stéthoscope il vérifia les dires de la machine. Il entendait son petit cœur battre de nouveau et il fut soulagé.

- Elle est revenue j’ai un pouls.
- Et sa tension remonte en flèche. Expliqua l’infirmière.
- Elle tient à la vie on dirait. Souffla John.
Tara attrapa la main de John et la serra. Elle avait eu tellement peur de la perdre.
- Pourquoi est-ce qu’elle ne va pas mieux ? Demanda soudainement John.
- Je comprends pas. Pour Tara ça a été fulgurant mais elle….. Il n’y a aucun changement.
Le médecin se tourna vers Gabriel.
- Elle est peut être trop atteinte. Lança l’homme.
- Guère plus que Tara…..
- Je comprends pas.
- Moi j’ai peur de comprendre….. Vous ne lui avez rien donné ?
- Quoi ?
- Allons dites la vérité.
- Bien sûr que si….. Vous m’avez vu. Je peux pas garantir les effets voilà tout.
- C’est vrai ?
- Papa ? Demanda Tara un peu inquiète.
- Je vous le promets.
- Bon…. Espérons que ce soit vrai. Soupira Carson.

Quelques minutes plus tard Carson repartit suivit par Rodney et John se rassit sur le lit près de Tara.

- Tu crois que ça va aller ?
- Moi oui. Mais Megane m’inquiète.
- T’inquiète pas, elle est très forte. Et puis en plus il y a des tas de projets qui la concerne alors….
- Des projets ?
- Carson m’a dit qu’il se verrait bien papa….. Sourit le militaire.
Tara écarquilla les yeux.
- C’est vrai ?
- Oui…..
- C’est merveilleux ! Il fera un super papa !
- C’est ce que je lui ai dis.
- Elle en a de la chance, elle va avoir une vraie famille.
John jeta un coup d’œil à Gabriel qui sortait discrètement de la pièce.
- Oui. Elle le mérite.
- Et nous ?
- Nous ? Et bien nous….. Que dire ?
- Tu….. Tu nous vois ensemble dans le futur ?
Le militaire sourit.
- J’espère bien. Et peut être dans un futur lointain pourquoi pas avoir une famille nous aussi ?
- C’est tentant.
- Je trouve aussi. Lança John. Et dans un futur plus proche je pourrais aussi te faire visiter la terre qu’en dis-tu ?
- Tu veux parler de là d’où je viens ?
- Cet endroit même oui !
Tara eût un grand sourire.
- J’adorerais ! Je veux voir la statue de la liberté…..
- Alors c’est la première chose qu’on ira voir !

La jeune femme souriante se serra dans les bras de John avec enthousiasme.

- Oh je t’aime tu sais !
- Moi aussi mon cœur.
Ils restèrent un moment serré l’un contre l’autre.
- Hum maintenant que je sais que tu vas mieux j’irais bien prendre une douche et mangé un morceau.
- Oui sans oublier la barbe mon chéri.
- Hé ! Ca donne un style la barbe.
- Je te préfère sans. Quoi que…..
- Ok. Je vais me raser. Mais est-ce que j’ai quand même droit à un baiser malgré que je pique ?
- Peut être bien.
Il s’avança brusquement et lui vola un baiser.
- Voleur !
- Et fier de l’être. A tout à l’heure.
- Ok.
- Et profite en pour te reposer !
- Compte sur moi.

John sortit et Tara se glissa dans ses draps avant de se retourner et de regarder Megane. Soupirant elle regarda l’enfant jusqu’à ce que ses yeux fatigués ne se ferment et qu’elle s’endorme au bout de plusieurs longues minutes.

Un peu plus loin Gabriel surveillait du coin de l’œil les deux hommes dans le laboratoire qui analysaient un échantillon de sang des deux jeunes femmes. Voyant John sortir de l’infirmerie l’homme attendit patiemment une demi-heure.

S’éloignant sans bruit du laboratoire laissant là Rodney et Carson se disputer à cause d’une broutille il se dirigea vers la petite salle où se trouvaient les deux malades. Entrant dans la pièce il vit que Tara dormait profondément et qu’il n’y avait personne pour les surveiller. Connaissant la cité l’homme ferma la porte et se dirigea vers le lit de Tara. Repoussant les couvertures qui la couvrait d’un geste brusque il posa sur son visage une main froide couvrant ainsi sa bouche.

Ce simple contact froid sur sa peau tira la jeune femme du sommeil qui voulut crier mais sa main l’en empêcha. Elle regarda Gabriel devant elle avec des yeux étonnés et il posa un doigt sur ses lèvres lui faisant signe de ne pas crier.

- Ce n’est que moi Tara.
- Qu’est-ce que tu veux ?
- Ecoutes moi c’est le moment ou jamais !
- Pourquoi ?
- Partir d’ici.
Il posa une main sur son bras et décollant la perfusion il la lui retira.
- Mais qu’est-ce que tu fais arrêtes !
- Ecoute-moi bien ma fille. Le temps presse.
- Je comprends rien, lâche-moi !
- Lève-toi et suis-moi ! Je sais comment sortir d’ici.
- Je n’ai l’intention d’aller nulle part met-toi ça dans la tête Gabriel !
- Si on ne part pas, ils vont découvrir la supercherie et après il sera trop tard !
- La supercherie ? Quelle……
Tara s’arrêta et regarda Megane.
- T’as pas fait ça ? Dis-moi que c’est pas vrai !
- Tais-toi ! Je suis venu pour toi, rien que pour toi….. Toutes ces années je t’ai recherché et je n’ai vécu que pour ce jour.
- Maman avait raison ! Lança Tara les yeux bouillonnant de haine. Tu n’es qu’un monstre…..
- J’ai tout sacrifié pour toi, tout. Je ne repartirais pas sans toi !
- Je vais hurler….. Et tu vas avoir de gros ennuis.
- Tu ne peux pas faire ça je suis ton père.
- Si tu es mon père….. Si tu m’aimes…..
- Je t’aime !
- Alors soigne Megane.
- Je me fiche d’elle tu entends ? Personne ne compte à part-toi.
- Je t’en prie ! Je partirais avec toi mais soigne là ! Tu as promis…..
- Tu jures de partir avec moi ?
- Promis.
Gabriel se tourna vers l’enfant et sortit la petite potion qu’il avait fait semblant de lui faire boire la première fois. Tara se leva et vérifia qu’il tenait bien sa promesse. Après qu’il lui ait fait boire le liquide elle vérifia la fiole qui était bien vide.

- Voilà….. Maintenant allons-nous en ma chérie.
- Je n’irais nulle part avec toi…. Annonça Tara fermement.
- Qu…. Quoi ?
- Je t’ai mentit. Comme tu m’as toujours mentit !
Gabriel sembla bouillonner et il serra le poing. Se tournant il attrapa sur le plateau en fer un scalpel avant de se tourner vers Tara qui recula d’un bond.

Sans qu’elle ne puisse l’en empêcher il se jeta sur elle et appuya la lame contre son ventre posant une main ferme sur sa nuque pour la forcer à le regarder !

- Je n’ai pas sacrifié toutes ces précieuses années pour rien. Tu viens avec moi ou tu n’iras plus jamais nulle part.
- Je te déteste.
- Tu apprendras à m’aimer, je suis ton père….. Aller avance.

Tara se retourna et il appuya le couteau sur sa hanche. Il fit semblant de la tenir par la taille la lame bien dissimulée sous le pyjama blanc et sa manche. Gabriel ouvrit la porte et ils commencèrent à avancer doucement. Soudain Rodney sortit du laboratoire et leur fit face.

- Oh ! Qu’est-ce que vous faites ?
- Tara avait envie de faire un tour n’est-ce pas ma chérie ?
- Rodney…..
Elle sentit la lame froide sur sa peau devenir plus pressante.
- Oui. On va se promener. Acquiesça-t-elle.
- Tout va bien ?
- Oui très bien. Je suis avec mon père…. Sourit-elle pour de faux.
- Bon….. Je vais juste me chercher un truc à manger.
- Rodney, si jamais vous croisez John. Dites-lui que je ne pourrais pas aller voir ce dont à parler tout à l’heure parce que je suis avec mon père.
- Ce dont vous avez parlé tout à l’heure ?
- Oui John veut m’emmener voir quelque chose mais je préfère me balader.
- Ok je lui dirais. Acquiesça le scientifique.
- Merci.

Ils s’éloignèrent et Rodney reprit sa route perplexe. Tara regarda son père avec les yeux brillant de colère et de peine. Il était bien comme elle s’était souvenue de lui. Egoïste, colérique et prêt à tout pour avoir ce qu’il veut…..

- Maman sait que je suis en vie ?
- Non ! Elle te croit morte….. Et c’est mieux ainsi.
- Est-ce que tu l’as aimé ?
- Plus que ma vie. Jusqu’à ce que tu naisses. Après toi plus rien d’autre n’a compté…..
- Même pas la mère de ta fille.
- Toi seule compte…..

Au mess.

Rodney attrapa un plateau et y fourra tout un tas de choses, sandwich, gâteaux et deux tasses de cafés. Sans se préoccuper de la file il passa entre les gens bousculant s’il le fallait. Evidemment tout le monde avait tellement l’habitude de son sans gène que personne ne dit rien. Oh parfois il y avait des têtes brûlées mais en général Rodney les remettaient vite à leur place !

Tournant les talons le scientifique allait rejoindre le laboratoire quand il aperçut John. Se rappelant du message de la jeune femme il se dirigea vers lui et posa son plateau avant de s’asseoir.

- Mais je vous en prie, oui je veux de la compagnie ! Lança John.
- Je ne fais que passer ! J’ai un message de la part de Tara !
- Lequel ?
- Pendant que j’y pense ce message était plutôt bizarre. Et elle aussi elle m’a parut bizarre. En plus c’est un message sans en être un car j’ai rien compris !
- Rodney !
- Oui d’ailleurs elle aurait peut être pas du se lever si tôt si vous voulez mon avis ! ?
- Rodney !
- Quoi ?
- Le message ?
- Ah….. Elle a dit qu’elle ne pourrait pas aller là où vous aviez parlé d’aller….
- Quoi ?
- Vous aviez parlé d’aller où ?
- Sur terre. C’est ça son message ?
- Hum oui.
- Je comprends rien, elle voulait y aller pourtant et pourquoi elle vous l’a dit à vous ?
- Bonne question. C’était peut être les médicaments qui la faisait délirer où alors c’est d’être avec son père qui lui a fait…..
- Elle était avec son père ?
- Oui, ils allaient faire un tour. Ah voilà c’est ça que j’ai oublié. Elle a dit que vous ne pourriez pas y aller car elle serait avec son père !
- Elle avait l’air bizarre vous avez dit ?
- Oui assez…. Pourquoi ?
- Pour rien je dois la voir où ils se dirigeaient ?
- Vers la porte pourquoi ?

John se leva brusquement et partit du mess en courant sous l’œil surpris de Rodney.

- Y a pas de quoi hein ? Ca m’apprendra à jouer les facteurs.

Vers la porte.

- On ne nous laissera jamais partir !
- C’est ce que nous verrons…..
- Je t’en prie papa arrête.
- Non. Je peux pas…..
- Tu es malade. On sortira jamais d’ici, et tu ne fais qu’augmenter la haine que j’ai pour toi…. Tu comprends pas que je ne t’aimerais jamais ? Tu n’es pas un père…..
- Tais-toi, comment tu peux dire ça alors que je t’ai cherché si longtemps….. Et que je t’ai sauvé de la mort.
- Tu n’as fait ça que pour toi, pas pour moi.
- Tu ne sais pas ce que sais d’aimer quelqu’un au point de vouloir mourir.
- Si, si je sais justement…..
- Ce John ne te mérite pas…. !
- Plus que toi certainement.
- C’est ce que nous verrons !

Ils continuèrent à avancer quand la voix de John résonna.

- Tara ! Cria-t-il en apercevant la jeune femme avec son père.
- Ne te retourne pas ! Ordonna Gabriel.
Il continuèrent à avancer et John les rattrapa et les devançant il s’arrêta laissant une petite distance entre eux.
- Vous ne m’avez pas entendu ?
- John ! ?
- Non ! Nous discutions du bon vieux temps pas vrai ma chérie ?
- Oui. Les vieux souvenirs….. Acquiesça-t-elle.
- Oh ! Ca devait être….. Passionnant. Mais tu devrais ne pas trop marcher ça ne fais pas longtemps que tu es sortit du coma.
- Je vais bien. Tout va très bien. Sourit Tara.
John fit un sourire mais son regard trahissait son inquiétude il sentait que quelque chose n’allait pas.
- Si vous voulez bien nous excuser on a encore beaucoup de chose à se dire Tara et moi. Lança Gabriel.
- Moi je préfèrerais que Tara rejoigne sa chambre. Pas vrai mon cœur ?
- Non John. Je me sens vraiment bien. Et papa et moi on a beaucoup de chose à rattraper.
- Vous avez tout le temps pour ça. En plus Mckay m’a dit que du coup tu ne pourrais pas venir avec moi et ça me contrarie vraiment.
- Je suis désolé. Mais c’est trop loin et je serais avec mon père…… Il y tient et moi aussi.
John pencha légèrement la tête et comprit qu’il y avait vraiment quelque chose qui clochait.
- Tara viens vers moi s’il te plaît. Demanda le militaire en lui tendant une main.
- Pourquoi insistez-vous ? Elle veut rester avec moi…..
- Tara….. Insista John en bougeant sa main pour lui faire signe de la prendre.
- C’est ridicule. Je suis son père on a bien le droit de passer un peu de temps ensemble.
- Mon ange vient vers moi maintenant…..

Tara mourrait d’envie de prendre la main de John mais sentait la lame du scalpel sur sa hanche et son père qui appuyait de plus en plus. Elle devait faire un choix, mais quel choix. Si elle se précipitait vers John est-ce qu’il aurait le temps de la poignarder ? Et si elle restait avec lui est-ce qu’elle reverrait John un jour ? Toutes ses pensées lui embrouilla l’esprit et ses yeux se remplirent de larmes.

- Voilà vous la faites pleurer, vous êtes fière de vous ? Lança Gabriel.
- Ca suffit maintenant.
John posa la main sur son arme et la sortit braquant Gabriel. Celui-ci eût un mouvement de recul.
- John ! John non je t’en prie. Pleura Tara.
- Je sais que vous la forcez d’une manière ou d’une autre à rester avec vous. Lâchez la immédiatement où je tire !
- Vous êtes fou ! Vous prendriez le risque de la blesser ?
- Je vise très bien…… Lâchez là !

Gabriel comprenant que la situation était perdue s’il ne dévoilait pas son jeu attrapa Tara par les épaules et glissa le couteau de sa hanche jusque maintenant sous sa gorge. Tara posa les mains sur celle de Gabriel essayant de lui faire lâcher prise mais rien n’y fit.

En voyant la scène d’autre soldat vinrent en renfort et braquèrent leurs armes sur Gabriel qui menaçait Tara.

- Vous n’irez nulle part alors laissez là partir ! Cria John.
- Vous allez ouvrir la porte des étoiles. Et ma fille et moi allons partir ! Sans ça je la tuerais je vous le jure.
- Vous tueriez votre fille ?
- Elle est à moi et à personne d’autre.
- Vous faites vraiment un père lamentable.

Ils entendirent bientôt des bruits de pas pressés et Rodney arriva en s’écriant.

- Megane est guérit elle va…… Il s’arrêta voyant la scène. Beaucoup mieux. Qu’est-ce qui se passe ?
- Papa veut partir avec sa fille.
- Oh ! Mince alors…..
- Dr Mckay composé une adresse au hasard….. Sinon…..
- Ok. Ca va j’y vais…..

Gabriel commença à reculer tout doucement et commença à descendre les escaliers une marche après l’autre. John et les autres soldats les suivirent gardant une certaine distance entre eux.

Le militaire regarda soudainement Tara. Les larmes sur son visage s’étaient taris et ses yeux reflétaient une certaine colère. John sembla comprendre que la jeune femme las d’être toujours la victime avait une vilaine idée en tête. Il la regarda intensément et penchant légèrement la tête il essaya de la dissuader. Pendant ce temps Rodney avait entré une adresse et la porte était en train de se mettre en route.

Soufflant un bon coup pour se donner du courage Tara fit passer tout son poids vers l’arrière et poussa un grand coup les faisant tomber tous les deux dans l’escalier. Ils roulèrent jusqu’en bas se trouvant du coup séparé. Se relevant très vite la jeune femme essaya d’échapper à son père mais il eût aussi vite fait de poser une main sur son épaule. Soudain un coup de feu résonna et Tara sentit le bras de son père qui la lâchait. Gabriel poussa un cri de douleur et se tint le dit bras dans lequel John avait tiré.

Se relevant brusquement Gabriel tourna les talons et commença à courir en direction du vortex qui s’était ouvert. John leva son arme prêt à tirer mais Tara posa une main sur son bras.

- Non ! Laisse le partir. Lui demanda-t-elle.
- Mais…..
- Je t’en prie.
- Ok.....
L’homme sauta dans le vortex et peu de temps après celui-ci se referma. Les soldats baissèrent alors leurs armes et John prit Tara dans ses bras avec soulagement. Une fois encore il avait faillit la perdre…..
- Tu n’as rien ? Demanda-t-il en déposant un baisé sur son front.
- Ca va. Mais je crois que je vais avoir pas mal de bleus demain matin….
- Très jolie cascade.
- Merci.

Elizabeth qui venait d’être prévenue arriva en courant suivit de Rodney qui revenait de la salle de commande non loin.

- Qu’est-ce qui c’est passé ici ?
- Oh ! Souffla Rodney. Le truc habituel. Gabriel a prit Tara en otage, John lui a tiré dessus, il s’est sauvé par la porte…..
- Quoi ?
- Ah ! Et Megane va beaucoup mieux, bizarre hein ?
- En effet. Je crois qu’on a pas mal de choses à revoir dans cette cité !
- Je crois aussi.

Quelques jours plus tard.

Megane assise sur son lit trépignait d’impatience. Carson lui avait dit qu’il lui retirait la perfusion dans la journée et qu’elle aurait le droit de gambader un peu…. Attendant avec ferveur le médecin elle poussait de long soupir à fendre l’âme ce qui exaspérait Rodney qui avait le monopole pour ce genre de soupir là.

- Il va arriver arrête un peu de me piquer mes soupirs !
- Même pas vrai, ces pas tes tiens de soupir.
- Si !
- Non !
- Si !
- Non !
- Je te dis que si !
- Même pas vrai. Il est où Carson ?
- Il arrive !

Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir et le médecin apparut suivit de près par Tara et John qui se tenaient par la main.

- Vous êtes en parfaite santé Tara, vous avez bien récupéré.
- Ravis de l’entendre docteur.
- Mais ce n’est pas une raison pour faire des folies.
- Oh, vous inquiétez pas pour ça doc !
- Carson ! Carson ! Carson! Cria Megane en sautillant.
- Je crois qu’on vous appelle mon vieux !
- Il me semble aussi. Oui Megane ?

Ils s’approcha du lit et l’enfant lui tendit son bras avec la perfusion.

- Tu n’as pas oublié ? Demanda-t-elle avec une petite moue.
- Non, je m’en souviens.
- Enlève, enlève, enlève ! S’il te plaîttt!
- Comment dire non?
Il attrapa sa petite main et prenant un bout de coton et un pansement il retira la perfusion de son bras. Il colla ensuite le pansement sur son bras et l’enfant sautilla encore plus tendant les bras vers Carson pour qu’il l’aide à descendre du lit.

- Tu veux descendre ?
- Oui !
- Et si j’ai pas envie-moi ?
- Non ! Tu dois, je veux courir !
- Courir où ?
- Je sais pas !
- Bon alors je te descends ?
- Oui oui oui !
- Tu es sûr ?
- Pitié Carson faites là descendre ! S’écria Rodney qui n’en pouvait plus.
- Ok !
Il attrapa Megane qui à peine avait posé les pieds par terre se mit à courir dans tous les sens se jetant entre les jambes de John et Tara et faisant des allers-retours depuis le couloir. Courir, la liberté suprême ! Ca lui avait manqué !

- Vous êtes sûr de vouloir pouponner cette gamine ? Demanda Rodney.
- Oui. Certain !
- Vous êtes malade !
- Je vois pas en quoi vouloir élever une fillette que j’adore fait de moi un fou ?
- Oui mais c’est quand même pas une gamine comme les autres !
- Raison de plus !
Megane déboula de nouveau dans la pièce et se jeta dans les jambes de Carson. Les enserrant de ses petits bras.
- Megane qu’est-ce que tu fais ?
- Soleil ! Cria-t-elle immobile.
- C’est pas comme ça qu’on joue à un deux trois soleils Megane ! Lança John.
- M’en fiche soleil !
- Ah….. Et si je veux bouger je fais comment ? Demanda Carson.
La petite fille se mit à rire.
Carson se pencha et l’attrapant par les pieds il la souleva tête en bas. L’enfant se mit à rire comme jamais en poussant des petits cris. Carson la souleva bientôt et la mit à l’endroit avant de la soulever dans ses bras et de la faire tournoyer dans les airs.

- Encore papa, encore ! Cria-t-elle en riant.

Suite et fin...... AAAAAH j'aime pas les fins

- Encore papa, encore ! Cria-t-elle en riant.
Carson s’arrêta brusquement. Il n’était pas sûr d’avoir bien entendu et pourtant….. La façon dont Rodney, Tara et John les regardaient le rassura un peu.
- Pourquoi tu t’arrêtes ? Demanda Megane perplexe.
- Heu….. Je crois qu’il faut qu’on parle toi et moi ma chérie.
- Oui bon heu….. Nous on va vous laisser ! Lança John.
- Oui on file.
Les trois amis sortirent et Carson posa Megane sur le lit.
- J’ai fais quelque chose de mal ?
- Non, non rien du tout.
- Alors qu’est-ce qu’il y a ?
- Comment tu m’as appelé tout à l’heure ?
- Carson ?
- Non après…..
- Heu….. Papa. Dit-elle doucement comme fautive.
- Est-ce que tu aimerais m’appeler tout le temps papa ? Demanda Carson.
- Je peux ?
- Si tu en as envie oui….. Mais est-ce que tu veux que je sois ton papa ?
La petite fille baissa les yeux.
- Oui. Mais seulement si tu t’en vas pas.
- Pourquoi je partirais ?
- Parce que mon premier papa il est partit lui…..
- Mais moi je partirais pas. Jamais….
- Tu promets ?
- Je promets.

Megane sauta au cou de Carson et posa sa petite tête sur son épaule. Sur l’épaule de son père…..

Quelques mois plus tard sur terre.

John arrêta le moteur de la voiture et se tourna vers Tara qui était muette.

- Nous y voilà.
- Oui….
- Prend ton temps, si tu veux qu’on revienne plus tard on peut aussi.
- Non, non. Ca fait vingt ans que j’attends ça…..
- Ok.
- Tu crois qu’elle est chez elle ?
- Il y a sa voiture dans l’entrée.
- Et si elle ne veut pas me croire ?
Le militaire posa une main sur celle de sa petite amie.
- Ca va bien se passer. Je suis sûr qu’elle attend ça avec impatience elle aussi.
- Oui s’il était au courant……
- Tara ?
- J’ai peur. J’ai jamais eu aussi peu de ma vie.
- Je sais.
- Ok ; Ok maintenant j’y vais.
La jeune femme détacha sa ceinture et ouvrit la portière de la jeep. Elle descendit sous l’œil attentif de John et elle fit quelques pas avant de faire demi-tour.

- Tu veux pas venir avec moi ? Demanda-t-elle avec une petite moue.
- Si tu veux.
John descendit à son tour du véhicule et faisant le tour il la rejoignit. Tara glissa sa main dans la sienne et ils se dirigèrent doucement vers le porche de la maison. La jeune femme sentit son estomac se tordre dans tous les sens et une boule se forma dans sa gorge quand ils s’arrêtèrent devant la porte en bois.
- On y va ? Demanda une dernière fois le militaire.
- Oui !

John appuya sur la sonnette et un « ding dong » résonna jusqu’à eux. A l’intérieur de la maison il y eût des bruits de pas puis le verrou de la porte. Quand enfin celle-ci s’ouvrit une femme apparut. Elle n’était pas très grande, de beaux cheveux dorés bouclés et de grands yeux bleus. Tara qui avait arrêté de respirer resta figé en voyant cette femme qui était tellement différente de son souvenir.

- Bonjour je peux vous aider ? Demanda-t-elle avec un beau et doux sourire.
Voyant que Tara restait figé John prit la parole.
- Vous êtes madame Jones ?
- C’est moi….. Qui êtes vous ?
- Je suis le colonel John Sheppard. Et voici…..
- Je m’appelle Tara.
En entendant son nom la femme parut troublé et son sourire perdit un peu de son éclat.
- Que puis-je pour vous ?
- Tu….. Tu ne me reconnais pas ? Demanda Tara les larmes aux yeux.

La femme d’une cinquantaine d’année posa les yeux sur Tara et la regarda longuement. Soudain sa main jusque là posé sur la poigné de la porte tomba jusqu’à son flanc et des larmes emplirent ses yeux.

- Est-ce que c’est toi ? C’est bien toi ? Demanda-t-elle la voix tremblante.
- C’est moi maman.
- Tara ! ?
Elle porta ses mains à son visage.
- Maman.
- Oh mon dieu….. Ma chérie. S’écria-t-elle en prenant Tara dans ses bras.
Les deux femmes se serrèrent dans les bras l’une de l’autre un long moment pleurant toutes les larmes de leur corps sous le regard attendrit de John. Au bout de quelques minutes elles se séparèrent et elle se poussa pour les laisser entrer.

- Entre vite, on a un tas de chose à rattraper !

La porte de la petite maison se referma et avec elle une nouvelle page d’une nouvelle histoire commença……

FIN