SFF
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

 

 UNE ENFANCE VOLEE [E]

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptyLun 26 Juin 2006 - 13:33

Une enfance volée


Auteur : Julianna Alemara
Genre : aucun en particulier
Saison : HS
Résumé : le journal de Teyla Emmagan
Disclaimer : les personnages et l’histoire de SGA sont la propriété de la MGM, je n’écris que pour mon plaisir, sans aucune rémunération.

Bonjour,

Je suis Teyla Emmagan, fille de Tagan. J’ai six ans. Mon père est le chef de notre peuple, les Athosiens. Nous vivons sur une planète connue sous le nom de Athos.

Ce matin, Père est venu me voir, en me demandant si Charrin avait bien, comme elle l’avait prétendu, achevé sa tâche : m’apprendre à lire et à écrire. J’ai longuement incliné la tête, comme il m’a appris à le faire.

Dire « oui » ou « non » est quelque chose d’ingrat selon lui. Il prétend que je dois savoir me faire entendre et obéir d’un simple regard, car je suis destinée à devenir, comme lui, chef. Charrin l’approuve mais ni Père, ni Charrin ne se sont souciés de ce que moi je souhaitais, et je ne le veux pas … non, je ne veux pas diriger mon peuple. Les autres Athosiens sont mes amis, pourquoi devrais-je les diriger ? Selon eux, c’est mon devoir.

Donc, quand j’ai confirmé à Père que Charrin m’avait enseigné la lecture et l’écriture, il m’a dit que, à compter de ce jour, je devrais régulièrement noté mes actions sur du vélin. Il a dit que mes actes actuels étaient sans importance mais que je devais prendre cette habitude pour le jour où je deviendrais chef. Car, a-t-il dit, si un jour notre peuple est menacé par le chaos, mes écrits seront peut-être les seuls à pouvoir le ramener vers la lumière.

Donc voilà, je commence aujourd’hui, le premier jour de ma sixième année, le récit de mes actes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptyMar 27 Juin 2006 - 11:31

Aujourd’hui, Père m’a conduit chez quelqu’un. Il appartient à mon peuple mais je ne l’ai jamais vu. Je l’ai dit à Père, il m’a répondu qu’il quittait souvent le village pour s’entraîner au combat. Je n’ai pas compris pourquoi il m’avait emmené voir cet homme mais maintenant je sais…

Il a parlé un peu avec l’homme et s’est accroupi face à moi. Il m’a dit que j’allais rester avec Serel _ c’est son nom _ et qu’il allait m’apprendre à me battre.

J’ai eu peur, je ne veux pas apprendre à me battre. Je veux pas faire du mal à mes amis. Je l’ai dit à Père mais il me l’a ordonné. J’ai regardé Serel. Je voulais qu’il dise non à Père, mais il ne l’a pas fait. Père m’a laissé seule avec lui.

Au début, Serel a été gentil avec moi. Il souriait. J’ai commencé à bien l’aimer mais il me montrait des choses qui ne m’intéressaient pas. Il voulait que je mette mon bras comme ça ou comme ça. Je le faisais mais je ne comprenais pas pourquoi il me demandait tout ça.

Quand le soleil a commencé à descendre, Serel m’a dit qu’on allait voir ce que j’avais appris. Au début, je n’ai pas compris. Et quand il m’a dit de me placer, je ne savais pas ce qu’il voulait que je fasse.

Il a dit que j’aurais du le savoir et il est devenu méchant avec moi. Il a tapé. Il a dit que je devais faire la même chose mais moi, je ne voulais pas être méchante avec lui. En plus, il est beaucoup plus grand que moi, j’ai peur de le taper. Il a continué. J’avais mal. Quand il a fait noir, il a arrêté et a dit qu’on recommencerait demain.

Je ne voulais pas recommencer. Je l’ai dit à Père quand je suis rentrée. Il a vu les bleus, mais il a dit que je devrais continuer, pour apprendre à être chef. Je ne veux pas devenir chef.

Mère a crié Père. Elle ne veut pas non plus que Serel continue à s’occuper de moi. Il a dit que si elle continuait, il la bannirait. Je ne sais pas ce que veut dire ce mot « bannirait ». Je demanderai à Charrin demain.

Mais je ne veux pas retourner voir Serel. Demain, je me cacherai dans la forêt. Les grands n’aiment pas ce jeu. Ils ne me retrouveront pas.

Père n’est plus à la maison. Il doit aider le père d’Halling. J’aime bien Halling, il est gentil. Je vais aller voir Mère. Quand Père n’est pas là, elle me laisse dormir avec elle.

J’aimerais que ma sœur soit là. Quand je demande à Mère quand elle va arriver, elle me dit que je dois encore attendre et pose sa main sur son ventre.

J’aime beaucoup Mère, elle ne m’oblige pas à faire des choses que je ne veux pas. Mais je n’ai pas peur de demain, parce que demain je n’irai pas avec Serel.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptyMar 27 Juin 2006 - 15:33

Aujourd’hui, je l’ai fait, je n’ai pas été avec Serel. Quand Père m’a dit d’y aller, à l’aube, j’ai fait semblant et, quand il ne me voyait pas, j’ai couru vers la forêt. J’ai couru longtemps, sans me demander où j’étais.

Quand je me suis arrêtée, j’ai vu que j’étais perdue, et personne ne savait où j’étais. J’ai continué, en marchant. Au moment où le soleil était le plus haut dans le ciel, je suis arrivée devant une petite trappe. Elle est recouverte mais elle grince quand je marche dessus

Je ne savais pas ce que c’était. J’avais très envie d’entrer. Je me suis assise quelques minutes pour manger les provisions que Mère m’a données avant que je parte.

Après, je suis entrée. Il fait sombre. J’avance, j’ai envie de savoir. Je ne vois pas où je marche, je tombe … plusieurs fois. Je marche depuis longtemps. Je vois de la lumière. Je marche dans sa direction. Quand je sors du tunnel, il y a des tours grises autour de moi. Je les trouve jolies. Je me promène. Je ne fais attention au sol. Je trébuche, je tombe.

Quand je me relève, je vois deux personnes. Elles dorment. J’essais de les réveiller mais elles ne répondent pas. Je comprend … je comprend qu’ils sont morts, je comprend où je suis : la cité interdite.

J’ai peur, je cours, vite, le plus vite possible. Je vois la sortie. Je sors. Heureusement, personne n’est là, personne ne m’a vu. Il est tard. Je rentre chez moi. Serel me croise sur le chemin. J’ai peur de ce qu’il va me dire, j’ai peur qu’il me fasse quelque chose.

Il me sourit, il me demande pourquoi je n’ai pas été avec lui. Je lui dis que je ne veux pas faire mal, qu’il me fait mal. Il me sourit encore et me dit qu’il ne dira rien à Père si je viens demain. Il me promet de ne plus me faire mal.

J’ai eu peur mais ça va maintenant. Je dépose un baiser sur la joue de Serel. Il rougit, je le trouve drôle quand il est tout rouge.

Je rentre chez moi. Il y a à manger sur la table. Père est là. Je demande où est Mère. Il me dit qu’elle est fatiguée mais que c’est normal. Il me dit de manger. Je mange et après je vais voir Mère. Elle me sourit. Elle me laisse me blottir contre elle. Je lui demande pourquoi elle est couchée, pourquoi elle a pas mangé avec nous. Elle me dit la même chose que Père, elle me dit que ma sœur arrivera bientôt maintenant.

Je m’assoie sur ma couche et j’écris ce qui m’est arrivé aujourd’hui.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptyMer 28 Juin 2006 - 15:18

Je suis triste. Père dit qu’il ne faut pas pleurer mais j’y arrive pas.

Ce matin, je me suis levée à l’aube, comme chaque jour. Mère est toujours debout. Elle me donne mes provisions. Ce matin, elle n’était pas là. J’ai été voir, elle était couchée. Elle ne dormait pas. Elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas se lever. Je dois aller chercher Père. Il n’est pas là. Je sors de la tente. Je le cherche dans tout le village. Je ne le trouve pas.

Je vais voir Charrin. Elle est là. Père aussi. Ils crient. J’ai peur d’entrer. J’y vais quand même parce que Mère m’a dit d’appeler Père. Il me regarde. Il n’est pas content. Je lui dit que Mère … il n’entend pas tout, il est déjà parti.

Charrin me dit de rester. Elle a fait de la soupe à la tortue. C’est ce que je préfère. Je mange. Je me souviens de ce que j’ai entendu. Je lui demande ce que c’est « bannir ».

Charrin dit que c’est conduire quelqu’un hors du village et lui interdire de revenir. Je veux pas … Père ne doit pas bannir Mère. C’est méchant. Il était en colère. J’ai peur de ne plus voir Mère. Je le dis à Charrin.

Elle est fâchée. Elle dit que non mais je sais que si.

Charrin me demande de lui raconter ce que je fais depuis qu’elle m’a instruit. Je lui dis. Elle n’est pas surprise. Elle est de plus en plus fâchée. Je ne comprends pas. Je ne lui ai pas dit pour la cité interdite. Pourquoi elle est fâchée ?

J’étudie avec Charrin tout le jour. Il fait noir. Charrin me dit de rentrer chez moi. J’ai peur. Je veux voir Mère. J’ai peur de pas la voir.

Je vais dans la tente. Père est là. Je demande où est Mère. Elle est couchée. Elle a chaud. Elle n’est plus grosse. Elle pleure. Je demande où est ma sœur. Elle est morte. Mère est triste. Moi aussi.

Père vient. Il dit qu’il faut laisser Mère dormir. Je vais sur ma couche.

Je pleure. Je veux ma sœur.

Je dors. Je me réveille. Je me souviens. Serel, je devais le voir aujourd’hui. Je me lève. Père et Mère dorment. Je dois voir Serel. Je sors de la tente.

Je reviens. Serel sait pour Mère. Il n’est pas fâché. Je peux dormir. Je n’ai pas peur. Serel ne dira rien à Père, je le sais. Je suis toujours triste.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptySam 1 Juil 2006 - 9:09

Ca fait longtemps que je n’ai pas écrit. Pardon (je ne dois pas écrire ça mais je ne sais plus ce qu’il faut dire). C’était la volonté de Charrin, elle disait que je devais m’améliorer dans ce qu’elle appelle l’expression. Je ne sais pas trop ce que c’est. Elle dit que j’ai encore des progrès à faire mais que c’est mieux.

Il s’est passé beaucoup de choses depuis la dernière fois. J’ai atteint ma septième année il y a peu de temps. Père a voulu que je change d’instructeur. Ca m’a fait de la peine (c’est étrange, ça veut dire la même chose mais il faut mettre ça et pas « je suis triste », je ne comprend pas pourquoi). Serel était gentil même si au début, je le trouvais méchant. Je ne le connaissais pas.

Ce nouvel instructeur est plus cruel qu’un Wraith (je ne sais plus si ça s’écrit comme ça, je demanderai à Charrin). Il m’oblige à me battre pour de vrai, comme s’il n’était pas athosien. Et lui le fait. J’ai des bleus partout. Il n’y a pas longtemps, j’ai eu le bras brisé. Il a dit que c’était l’art du combat, que je devais m’y soumettre. « Me soumettre », Père et Charrin m’ont toujours dit de ne jamais me soumettre mais Père me dit aussi que je dois obéir à Maturn. Je ne sais pas quoi faire. Je ne peux pas obéir à Charrin et Père sans désobéir à Maturn et si je désobéis à Maturn, je désobéis à Père ( Charrin dit que je ne dois pas faire de répétitions mais c’est dur).

Mère est de nouveau grosse. Elle a peur que mes frères meurent comme ma sœur. Oui, mes frères ! Charrin dit qu’il y en a deux. Mère et Père ne la croient pas vraiment. Ils veulent voir mais moi je crois Charrin. Charrin ne ment jamais. Moi aussi j’ai peur, je ne veux pas que mes frères meurent.

C’est le soir, je rentre à la maison. J’entends des petits cris de Mère. Je vais la voir. Mère est couchée. Père lui tient la main. Elle est agitée. Le sol est mouillé autour d’elle. Elle a chaud. Père dit que je dois aller me coucher. J’aimerais rester mais j’obéis.

La nuit est tombée. Père m’appelle. Je vais le voir. Mère est toujours couchée. Elle tient mes frères. Ils sont enroulés dans des couvertures. J’approche. Mère m’attire contre elle. Elle sourit. Je regarde mes frères. Je pose un baiser sur le front de chacun. Père dit que Mère doit se reposer. Je retourne sur ma couche et j’écris.

Je m’efforce d’appliquer ce que Charrin m’a appris mais ce n’est pas facile. C’est pas grave, je vais faire des efforts, je vais m’améliorer.

Un jour, j’écrirai aussi bien que les grands.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptyDim 2 Juil 2006 - 21:29

Mère était très fatiguée depuis un moment. Père dit que c’est à cause des jumeaux. Charrin aussi.

Les jumeaux pleurent beaucoup. J’aime bien les tenir dans mes bras. Ils sont petits. Mère dit que moi aussi je l’ai été. Je ne m’en souviens pas.

Ce matin, je suis allée voir Maturn, comme tous les jours. Il ne veut plus m’apprendre à combattre. Il dit que ça ne sert à rien, que je ne veux pas apprendre. Il a raison. J’étais contente.

Mais il m’a fait faire autre chose à la place. Je n’aime pas. Il m’oblige à tuer des animaux. Il dit que je dois savoir chasser, qu’il faut tuer des animaux pour manger. Mère et Charrin me l’avaient expliqué, mais je n’y pensais pas quand je mangeais.

Il voulait que je tue une petite tortue. Elle était jolie, je ne voulais pas la tuer. Maturn a crié quand je n’ai pas voulu. Il l’a tuée. J’ai pleuré. Elle n’avait rien fait, elle ne méritait pas ça.

Il m’a laissée rentrer à la maison ce midi. Mère avait préparé mon plat préféré. Je n’en ai pas voulu : il y a fallu tuer un animal donc je veux pas. Mère m’a proposé de la soupe à la tortue après mais je veux pas qu’on tue les tortues pour moi.

On était à table. J’ai senti un grand froid à l’intérieur de moi. J’arrivais plus à respirer. Je l’ai dit à Mère. Elle a cru que j’étais malade. Elle m’a dit d’aller me coucher. J’ai voulu me lever. Je suis tombée. J’avais mal. Mère m’a aidée à me lever et m’a mise sur ma couche.

Père est sorti de la tente. Je l’ai entendu hurler « Les Wraiths sont là ! ». Mère a paniqué. Elle a pris les jumeaux et m’a dit de me lever. Avec du mal, j’ai fait ce qu’elle voulait. Tout le monde s’est enfui vers la forêt. Des gens ont disparu dans un cône de lumière géant. Père a dit que c’était fini pour eux, qu’ils allaient être mangés. J’ai eu peur. J’avais de plus en plus froid à l’intérieur.

J’ai parlé à Père du souterrain mais je n’ai pas dit où il menait. Il m’a dit de montrer le chemin. Je l’ai fait. Quand on allait arriver près du souterrain, j’ai trébuché. Tout le monde s’est mis à l’abri. Mère a donné les jumeaux à Père et elle est venue me relever.

A ce moment là, j’ai vu un monstre. Mère m’a dit de courir mais je ne pouvais pas. J’avais peur. Il a dit des choses méchantes et il a posé sa main sur la poitrine de Mère. Elle a crié. Elle est devenue toute bizarre … au bout d’un moment elle ressemblait à Charrin. A la fin, il n’y avait que ses os. Le monstre ne m’a pas vu. Il est parti.

Père est venu. Il m’a dit que c’était fini. Mère s’était endormie et elle ne se réveillerait pas. Je suis triste. J’ai pleuré jusqu’à la nuit tombée. Père me dit toujours qu’il ne faut pas pleurer. Là il ne l’a pas dit. Lui aussi a pleuré.

Tout est de ma faute. Père dit que non mais je sais que si. Si je n’étais pas tombée, Mère serait là avec nous.

Ses os ont été brûlés le soir. Pourquoi ils font ça ? Il ne me reste rien de Mère maintenant. J’aurai au moins voulu quelque chose. J’ai pleuré. Père a compris pourquoi. Il m’a donné le collier de Mère. Il a dit qu’elle aurait voulu que je l’ai. Je l’ai mis autour de mon cou. J’étais toujours aussi triste mais ça me faisait plaisir d’avoir quelque chose d’elle.

Je ne m’en séparerai jamais. Et j’apprendrai à me battre. Je demanderai à Maturn de recommencer ses leçons. Je veux pouvoir protéger ma famille si les Wraiths reviennent. Je veux pas que d’autres gens meurent.

Père m’a confié les jumeaux. Il dit que je devrai m’en occuper quand il sera absent. J’ai peur de ne pas y arriver. Mais si j’ai été comme eux, je dois savoir ce que ça fait. Il suffit que je m’en souvienne. J’aimerais que Mère soit là, elle me manque déjà.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptyVen 14 Juil 2006 - 8:38

Ca fait quelques jours que Mère est … partie. Depuis nous avons vécu avec Charrin mais Père a décidé qu’on devait cesser de l’ennuyer. C’est la première fois qu’on retourne à la maison depuis la nuit qui a suivi la sélection.

Comme j’étais chez Charrin et que j’étais triste, elle m’a proposé d’étudier pour me changer les idées. J’essaie de faire des progrès, j’espère que j’écris mieux.

Père a ramené du gibier que je devais faire cuire pour le repas du midi. Mais c’était toujours Mère qui le faisait, je ne sais pas préparer le repas. Je l’ai dit à Père mais il m’a répondu que si, qu’au fond de moi je savais, et il est reparti en attendant que ça soit prêt.

J’ai allumé un feu et j’ai commencé à faire rôtir la viande au bout d’une brindille. Les jumeaux ont pleuré donc j’ai fait tenir la brindille en équilibre comme j’ai pu et je suis allée les voir. C’était le moment de leur donner à manger, et comme c’était toujours le cas depuis quelques jours, je ne savais pas comment faire. Je ne pouvais pas les nourrir, je n’étais pas Mère, je ne donnais pas de lait.

J’ai été voir ce qu’il y avait dans la petite réserve au fond de la tente. J’ai trouvé un petit peu de céréales, de l’eau et quelques légumes. J’ai pris un légume, une poignée de céréales et un petit bol d’eau. J’ai écrasé le tout de mon mieux et j’ai essayé de le donner aux jumeaux. Au début, ils n’en ont pas voulu mais finalement ils ont eu l’air d’aimer ça. Je ne sais pas si c’est bon pour eux mais je n’ai pas le choix.

Quand les jumeaux ont fini de manger, je me suis souvenue du gibier. Mais quand je suis retournée voir le feu dehors, la viande était brûlée. Je ne savais pas quoi faire. Je n’y arriverais jamais ! Pourquoi Mère n’est plus là ? Pourquoi elle m’a laissée toute seule ?

J’ai éteint le feu et je suis retournée dans la tente. Je me suis assise sur ma couche et j’ai pleuré. Elle me manque tellement, j’ai encore besoin d’elle. Je veux qu’elle revienne. Je sais que c’est impossible mais je veux qu’elle revienne !

Finalement je me suis endormie. Quand Père m’a réveillée il était furieux. Il a jeté la viande brûlée près de moi. Il a crié et il est ressorti. Mon ventre faisait du bruit. J’avais faim mais Père a dit que nous ne mangerions pas puisque j’étais incapable de …

J’ai été voir Charrin. Elle m’a donné à manger et m’a appris à faire de la soupe à la tortue. On a ri quand elle a dit que je pouvais l’imiter mais pas l’égaler. C’était bien, pendant un moment j’ai oublié Mère. Je sais que c’est mal mais c’était bien quand même.

L’après-midi, j’ai été voir Maturn. Je lui ai dit que je voulais apprendre à me battre, pas comme lui, mieux que lui. Il était surpris. Il s’est moqué de moi. Il pense sans doute que j’en suis incapable. Je vais lui prouver le contraire. Je vais m’entraîner jusqu’à ce que je sache mieux battre mieux que tous les hommes du village.

Je vais arrêter d’écrire un moment pour m’entraîner et apprendre, et puis comme ça quand je recommencerai, j’écrirai comme les grands, ça sera mieux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptyLun 21 Aoû 2006 - 16:20

Je n’ai pas écrit depuis plusieurs années. Je me nomme toujours Teyla Emmagan mais je suis différente de la petite fille qui vous est apparue dans les lignes précédentes, si un jour quelqu’un lit ces lignes tout du moins. J’ai désormais quinze ans. Je vais tâcher de vous relater ces dernières années de ma vie de manière brève mais précise.

Déjà, j’ai étudié assidûment depuis ce jour où mon père a pénétré dans ma tente, furieux parce que j’ignorais tout de la cuisine. Je pense que vous vous en rendrez compte de part mon expression, je l’espère. Je serais honteuse de parler comme l’enfant que j’étais en ces temps qui me paraissent à la fois si éloignés et si proches. J’ai appris diverses notions, non seulement de cuisine mais également de médecine. Tour à tour, Charrin et mon père m’ont enseigné les valeurs que je devais connaître et respecter pour devenir un bon chef.

Ensuite, dans un premier temps, Maturn m’a appris à me battre. Avant même qu’une année se soit écoulée, il n’avait plus rien à m’enseigner, il se montrait incapable de s’opposer à moi, mais j’étais bien consciente que j’avais encore beaucoup à apprendre. Seulement ces connaissances, Maturn ne les possédait pas. Sans en parler à mon père, je me suis mise en quête d’un nouveau maître. De nombreuses tentatives ont été vaines mais enfin, dans une contrée éloignée d’Athos, j’ai trouvé un nouveau maître, un maître en mesure de m’apprendre bien plus que tout ce que Maturn avait pu m’enseigner. Bien que mon père se soit montré réticent, au début, il a fini par accepter que je me place sous l’aile de cet homme. Après deux années de travail acharné, il a décrété mon entraînement parfaitement achevé. Je savais que je ne trouverais guère de maître plus instruit, c’est pourquoi j’abandonnai toute tutelle pour continuer à me battre seule.

Voilà pour ma formation, si je puis appeler cela ainsi. Maintenant, je vais vous exposer l’évolution de ma vie plus personnelle.

Les jumeaux ont désormais huit ans. Mon père leur a imposé un entraînement dès leur sixième année, comme à moi. Ils ont obéi, contrairement à moi, mais ils ne se battent pas avec conviction. Je ne le leur reproche pas. Ils ne se souviennent pas de notre mère. Parfois, quand j’y pense, ça me fait mal de réaliser qu’ils n’ont aucun souvenir d’elle, que pour eux c’est comme si elle n’avait jais existé. Je me souviens encore du jour où ils m’ont appelé Mère. Il a été très difficile alors de leur expliquer je n’étais pas elle et qu’elle, ils ne la connaîtraient jamais, qu’ils devrait se contenter de leur sœur de sang. Aujourd’hui, les jumeaux se moquent bien de ne pas connaître leur mère. Ils jouent, ils sont insouciants. Comme j’aurais aimé pouvoir profiter comme eux de mon enfance ! Mais non, je n’ai pas eu cette chance … cette chance, ils ne sont même pas conscients que c’en est une.

Je suis très proche d’un jeune homme du village. Il s’appelle Halling. Il est gentil, il me soutient toujours quand ça va mal et inversement. Je peux compter sur lui, c’est une sensation agréable, savoir que quelqu’un est là pour vous.

A l’aube mon père doit m’emmener sur une autre planète, pour la première fois. Je vous relaterai mes observations.


Dans la prochaine suite, crise d'adolescence
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptyLun 18 Juin 2007 - 12:18

J’ai quitté Athos pendant douze jours, suivant mon père dans ses tentatives d’établir des liens commerciaux avec d’autres peuples.

Il m’a expliqué que c’était nécessaire de nouer de bonnes relations avec ces gens pour pouvoir s’entraider quand l’un de nos deux peuples est victime d’une sélection ou quand le mauvais temps ravage nos récoltes.
Je ne suis pas en accord avec lui sur ce point. Certes, ils pourraient nous aider en cas de soucis, et cet échange doit être réciproque. Mais, avec ces accords, nous sommes dépendants d’autres peuples. Les Athosiens ne sont pas libres, du moins pas totalement. J’ai fait part de cette réflexion à mon père. Il a répliqué qu’en toute circonstance, il fallait accepter de faire des concessions. Je suppose que je finirai par accepter …

Le chef du village, Xoka, nous a invité à sa table le soir de notre arrivée. Il m’a présenté à son fils, Anorius. Nous avons parlé toute la soirée, au début de nos deux peuples. Je lui ai fait part de ce que je pensais de cet échange. A mon grand étonnement, il n’a pas semblé furieux. Au contraire, il a ri. Mais son rire était emprunt de douceur. Il m’a expliqué que la plupart du temps, ces échanges étaient sans grande conséquence, et ne servaient qu’à se débarrasser de quelque surplus. Ca me rassura un peu. Peu à peu, nous avons commencé à parler d’autre chose.

Quand mon père m’a intimé que nous devions partir, j’ai découvert avec grand étonnement que la nuit allait tomber. Tandis qu’il remerciait nos hôtes pour leur accueil généreux et fixait avec eux un nouveau regroupement le lendemain pour régler certains détails, Anorius et moi convenions également de nous revoir le lendemain, et peut-être même d’autres jours.

Le retour vers la modeste chambre qui nous avait été allouée se fut dans le plus grand silence. Père ne parlait pas et, pour ma part, je souhaitais l’entretenir au sujet d’Anorius mais ne savais guère par où commencer.

Enfin, alors qu’il allait se glissait dans sa couchette, je me résolus à avancer ce sujet. Il sembla satisfait d’apprendre que j’entretenais de bons rapports avec Anorius et me laissa entendre que peut-être je pourrais, quand tout serait en ordre entre notre peuple et le sien, me charger seul de nos rapports. J’en fus profondément touchée : c’était une marque de confiance exceptionnelle.

Mais, le lendemain, tout vola en éclats. Je retrouvais Anorius comme convenu. Nous avons parlé pendant un long moment. Puis, il a commencé à me dire que j’étais magnifique, et m’a embrassé. Mon père nous a surpris. Il était furieux. Je tentais de le raisonner, en vain. Il ne voulait rien entendre. Sans un mot, il m’empoigna le bras et me traîna à l’écart. Il vociféra qu’Anorius n’appartenait à notre peuple, et qu’il n’était pas digne de mon amour. J’étais une fois de plus en désaccord avec lui, mais ne pouvais me permettre de répliquer quoi que ce fût. Me laissant plantée là, il alla ensuite à la rencontre de Xoka.
J’appris plus tard qu’il s’agissait de lui annoncer, non sans quelques formules d’une amabilité exceptionnelle, qu’il rompait tous les liens diplomatiques et commerciaux potentiellement instaurés entre nos deux peuples. En attendant, j’étais allée retrouver Anorius. Après quelques réticences dues à la réaction de mon père, il céda et m’entraîna dans une modeste demeure à l’écart. Il m’expliqua que l’homme qui y vivait était parti avec son épouse et ses enfants pour un long voyage.

Cette fois, ce fut moi qui l’embrassai. Il ne protesta pas et me rendit mon baiser. Ensuite, tout s’enchaîna très rapidement. Alors que j’étais allongée dans le lit de notre hôte (non averti de notre présence), je réalisais qu mon père devait me chercher partout. Précipitamment, je me levais et me rhabiller. Après avoir murmuré à l’oreille d’Anorius que je ne regrettais rien et l’avoir embrassé une dernière fois, je partis.

Quand mon père me retrouva, il était furieux. J’eus beaucoup de peine à lui faire croire que je m’étais juste aventurée dans les bois afin de réfléchir un peu. Il m’asséna que ça ne devait, en effet, pas être inutile, d’un ton lourd de sous-entendus. Je ne répliquai pas et baissai la tête. Par devoir, je m’excusais auprès de lui avec une humilité mesurée.

Les jours suivants, nous avons fait la connaissance de nombreux peuples, et avons traité avec certains que nous connaissions déjà. Mais une seule personne occupait mes pensées, Anorius, et le plaisir que j’avais éprouvé à me blottir contre lui.

Enfin, me voici de retour. La première chose que j’ai faite en revenant a été d’aller me confier à Charrin. Quand je lui ai raconté ma rencontre avec Anorius, elle a affiché une mine inquiète et a dit que la prophétie allait donc se réaliser. J’ignorais de quoi elle parlait, je l’ignore encore.

Ensuite, j’ai rendu visite à Halling. Comme à son habitude, il a su m’apporter le réconfort dont j’avais besoin. Mais je n’oublie pas pour autant les paroles de Charrin. Je suppose que l’avenir me dira de quoi elle voulait parler.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptyLun 18 Juin 2007 - 12:19

Il y a maintenant six mois que je n’ai pas écrit, et cinq que j’ai quitté le village, prétextant à mon père, que je voulais devenir encore plus forte en apprenant à me débrouiller seule en pleine nature.

Je n’ai pas menti. En effet, j’ai appris à me débrouiller seule, en pleine nature. Mais peut-être faut-il que je vous explique les raisons réelles pour lesquelles j’ai quitté le village.

Un peu moins de trente jours après ma rencontre avec Anorius, j’ai commencé à ne pas me sentir très bien. J’en ai fait part à Charrin qui m’a annoncé que je portais en moi un enfant. L’inquiétude qu’elle nourrissait à mon égard depuis quelques temps s’en est d’autant plus accrue.

Imaginant la fureur de mon père s’il apprenait l’existence de cet enfant, je choisis de quitter le village. J’allais me réfugier dans les grottes que j’avais découvertes lorsque j’étais enfant et m’y établissais. Grâce au bois que j’ai retrouvé ça et là, je suis parvenue à me confectionner une petite écuelle pour manger, et une coupelle pour boire.

Au fil des mois, mon ventre s’est arrondi. J’ai commencé à sentir mon enfant s’agiter en moi. Malgré mon exil, je n’avais pas le souvenir d’avoir déjà été aussi heureuse. Mais, comme à chaque fois que je goûte au bonheur, quelqu’un ou quelque chose vient me l’ôter.

Comme ça s’était produit plusieurs années auparavant, ce matin, en me réveillant, j’ai senti une grande vague de froid parcourir tout mon être. Elle était si intense que je ne parvenais plus à bouger, mon ventre quelque peu proéminent ne m’aidant guère.

Un cône de lumière est apparu à mes côtés, apportant auprès de moi un Wraith. Je pensais que c’était la fin et me préparais à mourir. Mais il ne me tua pas. Il me força à ouvrir la bouche et me fit ingurgiter une étrange substance.

Quelques minutes plus tard, une violente douleur commença à me tenailler. J’avais horriblement mal au ventre. J’avais chaud. Le bébé commençait à s’agiter anormalement.

Le Wraith était toujours là, près de moi. Les relents âcres de son haleine sur ma peau me donnaient la nausée, mais je me retenais de vomir. Ce n’était pas le moment, non surtout pas.

Après plusieurs heures de souffrance, des pleurs se firent entendre. J’étais si heureuse que j’en pleurais. Le Wraith le posa délicatement dans mes bras et me demanda de l’appeler Michael. Ce nom m’était totalement inconnu mais j’obtempérais, de peur qu’il me prenne mon enfant.

Le monstre eut l’air satisfait et partit.

Alors que j’écris ces lignes, Michael dort paisiblement, au creux de mes bras. Que vais-je faire maintenant ? Je l’ignore. Je me refuse à abandonner ce petit être qui est ma chaire et mon sang. Mais je sais également que je vais devoir retourner au village.

Mes vêtements sont noyés et tâchés de sang et ils sont beaucoup trop grands pour moi maintenant, mais ceux d’avant ma grossesse que j’ai emportés, sont, eux, trop petits, et j’en ai déchiré une partie pour que Michael n’ait pas froid.

Je suis épuisée. Je vais essayer de dormir un peu, et aviserai demain quant à la suite des évènements.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] EmptyMar 19 Juin 2007 - 12:58

Aujourd’hui, j’ai du prendre la décision la plus difficile de toute ma vie.

Quand je me suis réveillée, le soleil était déjà haut dans le ciel. Je n’avais pas beaucoup dormi cette nuit à cause de Michael qui pleurait. Qu’allais-je bien pouvoir faire de lui ? Je n’en savais rien, mais je me refusais à l’abandonner. C’était mon enfant. Il n’avait pas choisi de naître, c’était moi qui, par manque de maturité, étais tombée enceinte. Maintenant, j’avais la responsabilité de Michael, et puis j’aimais tellement ce petit être.

J’ai passé des heures à le regarder dormir, réfléchissant à ce qui serait le mieux pour lui. Il se réveillait par intermittences, je le nourrissais et il se rendormait.

Après plusieurs heures, la fin a commencé à me tenailler. J’ai emporté Michael avec moi et suis partie à la recherche de quelques fruits. Une fois rassasiée, j’ai essayé de laver mes vêtements tâchés. Tout n’est pas parti mais ce n’est pas bien grave. Si je choisis de rentrer au village, je prétexterai que j’ai entrepris de dépecer tel ou tel gibier. Personne n’émettrait de doute sur cette excuse ; après tout elle était valable !

Ensuite, j’ai repris mes réflexions sur ce que j’allais faire. Au fur et à mesure que le soleil déclinait dans le ciel, j’ai fini par comprendre que je devais avant tout penser à Michael. Je souhaitais le garder auprès de moi, mais c’était égoïste. Michael n’aurait pas une vie heureuse auprès de moi, dans la forêt … car si mon père apprenait l’existence de cet enfant, il n’y avait nul doute qu’il nous bannirait : Michael et moi ! Non, il fallait que je le conduise dans un endroit sûr, que je le confie à une personne loyale, de confiance.

J’ai songé à plusieurs familles très bien. Mais aucune ne convenait. Enfin, je me suis souvenue d’une jeune femme qui avait été exilée, pour les mêmes raisons que je risquais de l’être. Quand j’étais toute petite, elle passait beaucoup de temps avec ma mère et moi. Je suis sûre qu’elle m’aidera. En plus, je sais où je dois me rendre : avant son départ, elle a gravé les symboles sur ma peau. C’était douloureux mais elle m’a expliqué qu’ainsi je pourrais toujours la retrouver, et qu’elle serait toujours là pour moi en cas de besoin. Bien sûr je ne comprenais pas à ce moment-là mais maintenant je sais …

Ma décision est prise : quand il fera nuit noire, j’irai jusqu’à l’anneau. Tout le village dormira, personne n’entendra rien. J’irai retrouver Maraya. Elle a du réussir à s’établir depuis le temps. Je suis sûre qu’elle comprendra et qu’elle acceptera de veiller sur Michael.

Il ne reste qu’un infime rayon de lune pour éclairer ma route. Il est temps !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty
MessageSujet: Re: UNE ENFANCE VOLEE [E]   UNE ENFANCE VOLEE [E] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
UNE ENFANCE VOLEE [E]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Une enfance Volée

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SFF :: Planète SFF :: Stargate :: Fan arts :: Fanfictions :: Stargate Atlantis :: Rapports de missions :: Fics abandonnées-
Sauter vers: